24avr 13

affiche-langoureauDeux farfelus, tête d’œuf en chef, se seraient trompés dans leurs calculs et de là viendrait que tout va de travers dans l’évaluation des politiques d’austérité qui ne seraient finalement pas si indispensables que cela, voir même seraient contre-productives. Tel est le roman que servent à présent les très importants pour crier des alertes aux gouvernements européens qui ont précipité leur pays dans le mur que nous connaissons tous. Nos thèses sur le sujet sont donc officiellement confirmées par nos adversaires. Je doute pourtant qu’ils capitulent sans condition. Non. Tout ira encore plus mal. D’une part parce que rien ne se fera avant un bon moment. Tous les trains lancés vont dans l’autre sens. D’autre part parce que si les politiques d’austérité ne sont pas la réponse au problème posé, le problème reste posé et le capitalisme financiarisé ne sait comment le résoudre. Enfin la politique d’austérité est un moyen de lutte de classe très efficace pour le capital contre le travail, une source de juteux profits, et un formidable outil de puissance géopolitique comme le montre l’usage impérial qu’en fait l’Allemagne contre le reste de l’Europe. En tous cas, nos thèses défendues pendant quatre ans en solitaire dans l’arène politique et sur des marges périlleuses dans le mouvement social et intellectuel sont validées. Cela ne change rien pour nous. Mais cela change tout pour l’adversaire puisque la légitimité de ses politiques est mise en cause. La délégitimation de l’ordre en vigueur est une des conditions initiales qui concourt à l’accélération de la révolution citoyenne.

Les jours qui passent voient la préparation de la marche citoyenne du 5 mai pour la Sixième République, contre l’austérité et la finance vaincre bien des difficultés qui se présentaient à nous, sur le terrain. J’en parle ici pour commencer…

Le sens de la marche du 5 mai se précise dans l'action

La préparation du 5 mai prend son envol. Puissant. Plus fort déjà que le niveau du 30 septembre dernier. Sans doute parce que le contenu de la manifestation recoupe de mieux en mieux la réponse attendue aux événements du moment. Quoi que veuillent faire croire les solfériniens et la droite, la mobilisation qui s’opère prend tous les contours d’un large arc des forces de la gauche politique et sociale. L’appel des écologistes pour le 5 mai avance vers ses mille signataires. La tribune hostile et maladroite parue dans "Libération" à l’instigation des proches de Cohn-Bendit nous aura finalement aidés à faire la preuve que nous rassemblions sans a priori ni injonction, là où d’autres voudraient clivages et invectives. En fin de course il apparaît que l’influence des actes posés par Eva Joly est mieux en ligne avec la sensibilité moyenne de la mouvance écologiste militante que ceux posés par José Bové et Daniel Cohn-Bendit, quand ils pensent que les vieux ressorts de la haine anti-communiste et anti-républicaine sont déterminants dans les motivations d’action de cette branche de l’écologie politique. En fait, ces deux-là se comportent comme si l’écologie politique était résumé par son rameau Europe-Ecologie. En vérité le mouvement est toujours très diffus et visuel_marche_01influent dans de nombreux secteurs qui ne se sentent représentés par personne politiquement, mais qui se positionnent dans des démarches d'objectif ou d’affirmation positive. Ces deux-là gèrent un patrimoine qui n’existe pas, ni là, ni comme ils le croient. En ne nous appropriant pas la marche citoyenne du 5 mai, tout en l’organisant et en la nourrissant de nos efforts, nous avons montré la force d’une méthode ouverte et non politicienne de l’action politique de masse.

L’appel des syndicalistes est aussi un événement dans son genre. Parce que les intéressés signent en mentionnant leur appartenance syndicale. Ils le font en pensant que cela sert la représentativité de leur organisation dans ce contexte. Et bien sûr, nul n’imagine que cela nuise à l’indépendance mutuelle de nos partis et syndicats. Cela acte aussi le fait de quels déclenchements d’énergie provoquent les initiatives du Front de Gauche, surtout quand il les place ensuite sous la direction de collectifs ouverts.

D’autres appels sont en cours et contribuent à la mobilisation. J’invite à en suivre le déroulé en se rendant sur le site dédié et en s’inscrivant à la lettre de liaison qui permet à chacun de prendre sa part de travail y compris derrière son ordinateur. A cet instant je veux évoquer encore le texte des économistes. Certes c’est un domaine intellectuel très aigu dans la période. Le document est un compromis. Mais justement c’est cela qui est intéressant. Cette fois-ci encore sous l’impulsion de la jeune génération d’économistes qui orbitent dans l’opposition aux politiques d’austérité, toute une catégorie décisive d’intellectuels surmonte les difficultés évidentes que soulève la diversité de leurs appartenances politiques pour trouver le moyen de se joindre dans la marche pour la Sixième République. J’ajoute en pesant mes mots que cela se fait alors même que sont continuellement déversées les accusations et mises ne cause contre moi à qui la marche est attribuée sans cesse, pour en réduire la portée, jusqu’au jour de son succès où naturellement il en ira autrement. Cela veut dire que le ressort de la personnalisation sans cesse retendu par nos adversaires ne percute plus, comme ils le croient eux non plus, les intellectuels comme les syndicalistes comme tous ceux qui participent à la mobilisation étant eux-mêmes habitués de longue main désormais à devoir résister dans leurs domaines à ce type de manœuvre et de dénigrements bovins.

Je ressens que l'appel à la marche citoyenne épouse une envie puissante de démonstration de force. Comme une sorte de revanche  face à une droite qui tient la rue depuis des semaines sans que les répliques de gauche ne parviennent à fédérer. La raison est que les difficultés se multiplient sans cesse du fait des reculades du gouvernement dans tous les domaines. Autre chose va venir maintenant nourrir la marche citoyenne. C’est l’utilisation que tous voudront en faire à propos de l’ANI "made in MEDEF". Le vote est en effet reporté au 14 mai. Dès lors, la manifestation du 5 mai venant après celle du 1er mai s’inscrit dans la construction du rapport de force contre le Medef. De tous les points de vue possibles, le 5 mai est une date utile et un outil efficace.

L'eau, le mal et le bien. Philosophie concrète.

Cet homme était salarié de Veolia-Eau depuis 20 ans. Il s’appelle Marc, il a 48 ans. Qu’a-t-il fait ? Il a refusé de couper l'eau dans des foyers qui ne pouvaient plus payer leur facture d’eau potable. Pour la multinationale Veolia, les clients sont des pompes à fric. Pas question d’admettre qu’il s’agisse d’êtres humains. Car les êtres humains ne peuvent se passer d’eau. Mais la multinationale ne peut se passer de ses profits. C’est donc l’argent qui a le dernier mot. Les êtres humains qui n’ont plus d’argent doivent se passer d’eau. Mais ce n’est pas possible. C’est ce que s’est dit Marc. Marc est un être humain. Pas son patron. Une personne qui ne peut payer doit se passer d’eau ou payer. Comment payer ? Ce n’est pas le problème du patron car « si tout le monde faisait comme ça »,  gnagnagna. Par exemple la personne qui n’a pas d’argent pour payer l’eau dont elle ne peut se passer pourrait agresser un passant dans la rue pour lui voler son portefeuille, se prostituer, vendre de la drogue, ou n’importe quoi d’autre qui soit inhumain et illégal, la multinationale s’en fiche. Tout est bien du moment que sa part lui revient en payant la facture qui comporte le prix du service et le profit pour les dividendes. Celui qui touche le dividende se fiche que l’argent viennent visuel_marche_02d’une activité inhumaine ou illégale du client. D’ailleurs lui-même peut placer son argent dans les paradis fiscaux où les fonds de la drogue, du vol, de la corruption et de la prostitution se garantissent les uns les autres. Tout est donc simple dans ce monde-là.

Quelqu’un sans eau, pour Veolia, c’est juste un mauvais payeur qui n’a que ce qu’il mérite. De toute façon cette personne ne peut pas se défendre. On peut donc l’agresser sans risque. Couic, plus d’eau. Paye ou crève, c’est ton problème. Un point c’est tout. Telle est la force banale du mal. Le mal absolu. Celui qui coupe l’eau à quelqu’un qui ne peut payer décrète que le mauvais payeur n’est pas un être humain. Parce que les êtres humains ne peuvent vivre sans eau. Marc, 48 ans, salariés depuis 20 ans de Veolia, paye ses factures et il n’aime pas les mauvais payeurs. Mais il n’arrive pas à oublier que ce sont des êtres humains. Marc est donc viré pour insuffisance d’inhumanité. L’inhumanité est une qualité requise au travail chez Veolia. Et moi je dis ceci, en accord avec les « Robins des bois », les « Mariannes des énergies », les principales religions et philosophies. Je dis ceci, tranquillement. Celui qui nie l’humanité de l’autre nie la sienne. L’inhumanité est contagieuse et la première victime est aussi celui qui accepte d’être inhumain. Désobéir à une consigne inhumaine est un devoir fondamental pour rester un être humain. Désobéir est un devoir d’autant plus impératif lorsqu'il y a mise en danger des biens et des personnes. Ce qui est le cas avec la privation d’eau. Priver quelqu’un d’eau c’est décider qu’il peut s’en passer. Or il ne peut s’en passer. Priver d’eau quelqu’un est donc criminel. Si vous êtes de cet avis vous pouvez signer la pétition. Juste pour lui donner une tape fraternelle sur l’épaule, juste pour lui dire merci de rendre le monde moins stupide cruel et inhumain. Cet homme a perdu son boulot pour ça. Quand nous serons au pouvoir il sera réintégré, indemnisé, et décoré de la légion d’honneur. Nous n’aurons pas d’autre vengeance. Bien sûr l’eau sera socialisée. Mais pas par vengeance ! Juste parce que c’est l’intérêt général. Vienne le temps des cerises et des jours heureux, en quelque sorte. Dans notre conception de la Sixième République, la garantie de l’accès aux moyens des droits humains fondamentaux sera assurée. Le programme « L’Humain d’abord » le propose par la gratuité des premiers mètres cubes d’eau et des premiers kilowatt-heures. On sait exactement combien cela représente d’eau et d’énergie. Cela se finance par un tarif progressif et par la surfacturation des mésusages. L’eau de la piscine coûtera plus cher que l’eau pour boire et se laver. Notre monde à nous aussi est simple.

Patron Peugeot et ses suivettes

Après avoir annoncé 11 000 suppressions d'emplois et le gel des salaires, Philippe Varin patron de PSA avait obtenu 7 milliards de garantie de l'Etat pour sa banque interne. Il est fort Varin. Avec une usine dans la circonscription du ministre des finances, il y a une bonne ambiance de travail pour faire comprendre ses souhaits. Dimanche dernier, les travailleurs de PSA ont envahi le conseil national du PS. Ils demandent juste la nomination d’un médiateur. Un médiateur ! Les prétendus sociaux-démocrates devraient adorer ça. Surtout après leurs gargarismes sur « la négociation entre partenaires sociaux » et ainsi de suite. Mais Patron-Peugeot a dit : « Non ! Pas question ! ». Depuis toujours c’est la tradition de Peugeot : on ne discute pas avec l’ouvrier rebelle. On crée des syndicats bidons pour diviser et domestiquer, on dresse les petits chefs pour faire le job au quotidien. On recrute des larbins et des jaunes pour prendre l’ouvrier rebelle à revers. A Sochaux, dans le temps, les ouvriers rebelles appelaient cette sorte de faux frères « les suivettes ». Ils suivent le chef contre les collègues ! Donc Patron-Peugeot a dit « non » et les solfériniens ont fait les « suivettes » : « Oui chef ! ». Patron-Peugeot s’est dit « ces suivettes ne peuvent pas me tenir tête ! Vu leurs sondages, on voit bien que personne ne les soutient. Surtout depuis qu’ils ne donnent même pas de médiateurs à de pauvres ouvriers ! » Patron Peugeot se marre. Les suivettes sont toujours méprisés par tout le visuel_marche_03monde. Même et surtout par ceux qu’ils servent. De toute façon le personnel est toujours maltraité depuis des générations par les patrons-Peugeot.

Le Patron-Peugeot Philippe Varin a décidé de proposer à l'assemblée générale d'actionnaires un plan formidable. Il veut que l'entreprise dépense 300 millions d'euros. Ça fait beaucoup de sous. Mais c’est juste pour racheter ses propres actions ! Trois cent millions jetés par la fenêtre. On les retrouvera ni en machines, ni en salaires, ni nulle part dans l’économie. Enfin si. On les retrouvera quelque part. Voici où. En rachetant 300 millions d’action, hop ça fait monter le cours de bourse ! Donc ceux qui ont des actions voient leur valeur augmenter et leur capital de même. Et cela alors même que l’entreprise va si mal paraît-il. Les ouvriers vont perdre leur emploi. Les suivettes vont perdre ce qui leur reste d’honneur. Mais les possesseurs de capital eux vont se gaver. Pas qu’eux. Aussi l’encadrement supérieur. Les super-suivettes, en quelque sorte ! Car le Patron-Peugeot prévoit aussi 30 millions d'euros pour distribuer des stocks options. Tranquille le Philippe Varin. Qui va lui dire quelque chose, hein ? Le gouvernement de gôche ? Le ministre du redressement machin chose ? « Ha ! Ha ! Ha ! », s’amuse Philippe Varin.

Philippe Varin a trompé les salariés de PSA et le gouvernement. Ce gaspillage des plans de rachats d'action avait précisément été dénoncé en juillet par le ministre Montebourg. Qu’est-ce qu’il dit le ministre à présent ? Et aussi à quoi sert l'administrateur Louis Gallois, nommé à PSA par le gouvernement en contrepartie des 7 milliards de garanties publiques accordées ? A-t-il accepté ces propositions indécentes ? Que font ces gens ? Pourquoi laissent-ils faire ? Pourquoi ne font-ils rien ? Pourquoi tout le monde qui a de l’argent peut-il s’essuyer les pieds sur nos bulletins de vote ?

Un beau jour d'égalité

Ce mardi 23 avril 2013 n’était pas un jour comme les autres dans notre histoire politique nationale. La loi ouvrant le mariage aux couples de même sexe a été adoptée à l’assemblée nationale. Cette loi s’inscrit dans le combat des Lumières pour l’égalité. Vieille racine de nos luttes politiques en France et, par contagion, dans le monde. Les uns disent que les êtres humains naissent libres et égaux en droit. Les autres disent que l’égalité est une vue de l’esprit. Pour les uns la loi libère. Pour les autres elle opprime ! Les uns pensent qu’il n’est de nature humaine que culturelle, socialement et historiquement constituée et sans cesse visuel_marche_06recrée. Les autres pensent que la nature humaine est un fixe invariant. Pour eux, la loi égalitaire contrarie l’état de nature et donc génère une violence qui est légitime.

Ce n’est pas seulement une victoire philosophique des Lumières que ce moment. Le vote vient à la suite d’une longue série de conquêtes républicaines que furent le mariage civil, le droit au divorce, la création du Pacs. Le commencement de 1789 n’a pas épuisé sa dynamique. Le vote hostile au mariage pour tous du député communiste Carvalho, utilisant la faille béante de l’autonomie du groupe devant le Front de Gauche et de chaque député vis-à-vis du groupe, doit rester à sa place isolée, sans signification politique. Le groupe s’est bien battu sous l’impulsion de Marie-George Buffet. C’est comme ça qu’a été obtenue, entre autre, une première reconnaissance de la diversité des familles au sein des instances représentatives de la vie familiale. Et le jeu collectif que pratique Marie-George avec les structures de travail du Front de Gauche a été enthousiasmant pour les camarades de terrain. En tous cas la commission LGBT du Parti de Gauche était regonflée à bloc quand a été modifié l’article L211-1 du Code de l’action sociale et des familles permettant ainsi aux associations homoparentales d’adhérer à l’Union nationale des associations familiales (UNAF) et aux Unions départementales des associations familiales (UDAF). Et encore plus en voyant s’accroître la représentativité des associations familiales laïques par la reconnaissance (enfin !) de l’existence des familles même quand elles ne sont pas formées dans le cadre du mariage !

On passera sans trop s’y arrêter, dans l’instant de fête que nous vivons, sur la frilosité du président de la République tout au long du combat. Il a semé le trouble en commençant par imaginer une « clause de conscience » pour autoriser les maires à ne pas célébrer les mariages homosexuels. Avant de se rendre compte que cela est tout simplement illégal, en plus d’être offensant. Mais comme ce fut révélateur de sa vision de la loi à géométrie variable ! En reculant sur l’adoption et le droit à la PMA pour les couples de lesbiennes, le président a ensuite donné l’impression que tout cela posait un problème d’on ne sait quelle nature, aggravant l’ambiance lourde que la droite et les « naturalistes » voulaient créer autour du sujet. Et pourquoi a-t-il renoncé à renforcer les droits de tous les couples, notamment ceux du Pacs ? Et pourquoi n’avoir rien permis ni rien programmé à propos du changement d’état civil libre et gratuit pour les personnes transsexuelle. L’Argentine, pays du pape l’a fait ! Pourquoi pas la France ? Je voudrais rappeler que dans mon discours de la Place de la Bastille en mars 2012 j’avais dit, au nom du Front de Gauche, que la Constitution de la Sixième République devrait garantir dans ses principes la stricte égalité de tous les couples comme une liberté fondamentale et un droit inaliénable. Je crois que la marche du 5 mai va intégrer cette dimension d’une façon essentielle. Je souhaite qu’on y voit beaucoup de pancartes et banderoles sur ce thème. Ce sera la couleur de fond de la manifestation d’après moi, autant que le refus de la finance et de l’austérité.

Jean-Marc Ayrault humilie le Parlement puis est ridiculisé

Le final de la présentation de l’ANI au parlement clôt dans la honte un épisode parmi les plus lamentables de ce début de quinquennat calamiteux. Je parle ici du recours au "vote bloqué" au Sénat sur le projet de loi MEDEF sur l'emploi, dit ANI. Une décision misérable. Pour rien ! Car le vote final est, pour terminer, reporté au 14 mai. La conférence des présidents de groupe s’est en effet insurgée contre les brutalités du gouvernement. Le gouvernement a donc échoué à accélérer le processus. Tout en se discréditant lourdement. «  Cela aura des conséquences » a lancé Eliane Assassi, notre présidente de groupe. Car c’est une chose de demander un vote bloqué face à la droite et une toute autre chose de le demander pour fermer la bouche aux sénateurs du Front de gauche et de la gauche du PS !  

J'ai alerté sur la brutalité du gouvernement dans ce dossier plusieurs fois sur ce blog. La procédure parlementaire "d'urgence" a été déclenchée. Elle limite à un débat dans chaque assemblée l'examen du texte alors que la Constitution prévoit une règle normale de deux lectures par assemblée. Tous les délais ont été compressés. Alors que le gouvernement a su prendre des semaines et même des mois pour le projet de loi sur le mariage pour tous, il n'a consenti que quelques semaines pour un texte qui attaque violemment le code du travail. Pour justifier le recours au vote bloqué au Sénat, Michel Sapin a tenu des propos surréaliste. "A la reprise de la discussion [samedi] matin, nous en étions à plus de dix-huit heures de débat. Nous avions examiné 156 amendements sur les 679, soit 8 amendements par heure. Le Sénat a eu recours à 50 scrutins publics, ce qui est bien au-delà des habitudes. A ce rythme, il nous [aurait fallu] siéger encore une soixantaine d'heures pour achever l'examen de ce texte". Vous avez bien lu. Pour Michel Sapin, les droits du Parlement et le débat parlementaire sont une lenteur insupportable. Tel est le futur contremaître pressenti par François Hollande pour porter son barda gouvernemental ! C’est l’homme de « la gauche quivisuel_marche_05 agit ». On voit pour qui et contre qui… C'est surréaliste. Car le même Michel Sapin n'a pas eu de mots assez grandiloquents pour défendre le texte. Il a vanté une loi "historique", "comme il n'y en a que trois ou quatre par siècle". Diantre ! Mais pour Michel Sapin, soixante petites heures dans un siècle, c'est encore trop ! 

Le gouvernement ne voulait pas du débat. Il a peur de la vérité. Il joue la montre car le mauvais coup ne passe pas si bien que ça. Au PS l’influence de Gérard Filoche s’est considérablement accrue sur ce thème. Certes cela ne débouche sur rien, mais la résistance s’est exprimée avec brio et en face la riposte s’est vite éteinte. Et quand même au total 73 députés de gauche ont refusé leur appui à ce mauvais coup ! Le gouvernement a dû se contenter d'une majorité relative, 250 voix sur 577. Plus les jours passent, plus le doute et les mises en cause s’étendent. Et les soutiens s’amenuisent. Il a donc recouru à un artifice de procédure : le vote bloqué. De quoi s'agit-il ? L'article 44, alinéa 3 de la Constitution de la 5e République permet que "si le Gouvernement le demande, l'assemblée saisie se prononce par un seul vote sur tout ou partie du texte en discussion en ne retenant que les amendements proposés ou acceptés par le Gouvernement.". Autrement dit, il n'y a qu'un seul vote global qui inclut tous les articles du texte et les amendements gouvernementaux. Seuls sont soumis au vote les amendements "acceptés par le gouvernement". Tous les autres amendements disparaissent. Ils ne sont ni présentés ni discutés, ni mis au voix.

Le recours au vote bloqué au Sénat est un révélateur. Les libéraux et les sociaux-libéraux ne peuvent imposer leurs politiques sans brutaliser la démocratie. On le voit chaque jour au niveau européen ou l'austérité est imposée sans l'avis des peuples sinon contre eux. La flexibilisation du marché du travail est le deuxième axe des politiques austéritaires. Elle aussi est imposée brutalement. Le gouvernement a donné un droit de veto au MEDEF. Il a contraint les parlementaires PS à renoncer à la quasi-totalité de leurs amendements pour ne pas déplaire à Madame Parisot. Le Front de Gauche, lui, ne marche pas à la schlague. Nos parlementaires n'obéissent pas à Jean-Marc Ayrault et encore moins au MEDEF. Ils ont donc déposé des centaines d'amendements sur ce projet de loi sur l'emploi. Ils voulaient expliquer les dangers, alerter les salariés. Ils voulaient convaincre les parlementaires qui se réclament de la gauche de défendre les salariés et leurs droits. Ils voulaient proposer de nouvelles solutions contre la précarité et le chômage. S'ils ont aussi multiplié les demandes de scrutins publics, ce n'est pas d'abord pour retarder le débat. C'est parce que les parlementaires PS doivent leur élection à l'ensemble des électeurs de gauche. Or ce texte n'a jamais été promis pendant la campagne électorale. Il contient des reculs dramatiques pour les salariés. Il est donc normal que les électeurs sachent ce qu'ont voté leurs élus.

Au Sénat, la dernière utilisation du vote bloqué datait de Nicolas Sarkozy et François Fillon. L'UMP avait utilisé cette arme antiparlementaire le 21 octobre 2010 sur un texte symbole : la contre-réforme des retraites. La droite l'avait utilisée alors contre la gauche, PS et Front de Gauche unis. Et Fillon avait décidé le vote bloqué après trois semaines de débat au Sénat. Le Parti Socialiste avait hurlé au scandale à l'époque. La première secrétaire du PS, Martine Aubry avait dénoncé un "coup de force" comme le montre un communiqué de presse toujours présent sur le site du PS. Le PS d'avant disait que "ce nouveau contournement du Parlement est scandaleux. Comment accepter que sur un sujet essentiel, qui engage le pacte social et républicain, on refuse aux élus de la nation le temps nécessaire au débat? Cette décision déshonore et discrédite le gouvernement et le président (…). Chacun comprend que ce qui gêne le gouvernement, c'est le débat. Parce que plus on débat, et plus la vérité apparaît : le projet du gouvernement est profondément injuste et ne règle rien".

Aujourd'hui, les solfériniens ne disent plus rien. Seule Marie-Noëlle Lienemann a protesté. Elle a dénoncé "un énervement gouvernemental, une forme d'aveu de faiblesse. Dès que quelque chose résiste, et en particulier quand ça vient de la gauche, le gouvernement ne le supporte pas". Sur le fond et sur la méthode, elle n'était pas d'accord. Avec Jean-Pierre Godefroy, c'est la seule sénatrice socialiste à avoir voté contre le texte au final, aux côtés des sénateurs du Front de Gauche. C'est autrement plus courageux que l'attitude de Robert Hue. Lui s'est lâchement abstenu, alors que son ancien parti, dont il a été le premier dirigeant, était agressé et humilié, et tandis que les droits des salariés étaient lourdement attaqués. A la fin, Ayrault est encore plus brutal que Fillon. Comme Fillon, Ayrault a utilisé le vote bloqué pour faire passer un texte contre les droits des salariés. Mais à la différence de Fillon, Ayrault n'a supporté le débat que trois jours. Et Ayrault n'a pas utilisé le vote bloqué contre la droite mais contre un groupe de gauche, le groupe des sénateurs communistes. Comme à l'Assemblée, le texte n'a été adopté qu'à la majorité relative. A l'Assemblée comme au Sénat, le Front de Gauche a voté contre et les parlementaires Europe Ecologie les Verts se visuel_marche_04sont abstenus. Comme à l'Assemblée, cette loi Ayrault-MEDEF n'a été adoptée par le Sénat que grâce à l'aide de la droite. L'UMP s'est abstenue et les centristes ont même voté pour avec les solfériniens et les radicaux de gauche.

Encore une fois, Ayrault n’a agi avec tant de bestialité qu’en raison de sa volonté de désamorcer la résistance face au texte du MEDEF. Il pensait alors que si le texte n'avait pas été voté avant dimanche 21 avril au Sénat, il n'aurait pas pu être définitivement adopté par le Parlement avant la mi-mai. C'est-à-dire après les manifestations syndicales du 1er mai et notre grande marche pour la 6ème République le 5 mai. Les solfériniens ont préféré caporaliser le Parlement pour en finir au plus vite. Le projet de loi devait passer en commission mixte paritaire mardi 23 avril au matin pour pouvoir être définitivement adopté jeudi 25 avril par l'Assemblée et le Sénat. C'était encore une magouille avec l'ordre du jour du Parlement. Car cette semaine est normalement une semaine de "contrôle" de l'activité gouvernementale par le Parlement. Ces semaines de "contrôle" ne servent normalement pas à voter des textes de loi mais à débattre de l'application des lois déjà votées et de l'action du gouvernement. Au lieu de cela, le gouvernement à essayer de faire inscrire le vote sur la loi MEDEF. Peine perdue. Tout s’est effondré devant la résistance des présidents de groupe ! Le texte ne sera pas soumis au vote avant le 14 mai. Du coup les manifestations du 1er mai et celle du 5 mai redeviennent des temps de rapport de force contre cette loi malfaisante et scélérate.

Pourtant bien sûr, c'est moi que l'on accuse de diviser la gauche ! Mais c’est  Ayrault qui agresse et divise toute la gauche parlementaire. C'est le Front de Gauche qu'on accuse de voter avec l'UMP quand il est le seul à s'opposer à une loi PS-MEDEF votée grâce à l'abstention de l'UMP. C'est moi qu'on accuse d'être violent quand c'est Ayrault qui caporalise le parlement et bafoue le droit d'amendement des parlementaires. C'est moi qu'on accuse de populisme quand c'est Ayrault qui méprise la démocratie représentative et le Parlement. La vérité, c'est que nous appelons à une Sixième République quand Ayrault utilise contre nous toutes les manœuvres permises par la Cinquième République. Cet épisode montre à quel point l'austérité et la flexibilité ne peuvent être imposés que de façon autoritaire. Il montre aussi une nouvelle fois combien la lutte sociale est indissociable de la lutte démocratique dans la démarche de la Révolution citoyenne.

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479 commentaires à “Quinze jours de travail pour le triomphe de la marche du 5 mai”
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  1. françois lemarechal dit :

    Notre programme porté avec sa passion nous porteront vers les sommets...

  2. Vince_BZH dit :

    Bon, en tant que Français moyen je l'ai trouvé très bon. Voire très très bon, enfin je manque surement d'un peu de recul sur la question :) mais je cherche encore ce qu'il aurait pu rater.
    En tout cas Merci Jean Luc. "Good Job"

  3. Nicks dit :

    Le seul moment ou le fond a été réellement abordé, c'était avec Attali. Tout le reste de l'émission était conçu pour piéger Jean-Luc Mélenchon et le faire apparaître comme un homme du système. Sans doute aurait-il fallu dénoncer la manoeuvre ou du moins poser la question des conséquences de cette attitude. Car Si le FdG est dans le système, compte tenu de la défiance des citoyens vis à vis de ce dernier, qui d'autre alors peut apparaître comme y étant étranger, sinon Le Pen ? Ont-ils conscience de ce qu'ils font ?
    Il y a eu des moments intéressants et de bonnes argumentations tout de même. En ce qui me concerne, je crois que le débat avec le député UMP a été assez largement en faveur de notre porte-parole. Mais difficile d'obtenir une bonne émission quand tous les efforts des journalistes sont tournés vers la destruction plutôt que le questionnement et le débat d'idée. Etre 80% du temps sur la défensive ne permet pas de dérouler son projet de façon constructive. C'est le piège permanent de ces exercices médiatiques. Néanmoins ils peuvent se concevoir comme un appel d'air, une incitation à s'informer ailleurs.

  4. teresa dit :

    Bravo. Quel cirque ! Attali coule par sa dernière réflexion comme l'a fait Cahuzac avec son nez rouge. Très bien d'avoir présenté ceux qui vous accompagnent. Vous étiez l'invité et certains ne sont venus que pour parler d'eux en vous coupant sans cesse la parole. Félicitations de n'être pas tombé dans leur panneau d'agressivité qui nous fatiguait. Le 5 mai sera la réponse citoyenne à toutes leurs magouilles politiciennes. Merci à vous et vous tous qui étiez là.

  5. libre62 dit :

    Tu as été excellent, Jean-Luc ! On admire ta ténacité et la passion ainsi que la précision dans tes démonstrations super bien renseignées. C'est du grand, très grand Mélenchon face à des intervenants qui sentent que tu as raison et qui en ont peur ! Tiens bon, on est avec toi !

  6. BaldaGil dit :

    Le sentiment que je retire de ce débat est que Jean-Luc Mélenchon leur fait maintenant vraiment très peur.

  7. JONATHAN dit :

    Bonsoir les ami(e)s!
    Merci au camarade Jean-Luc d'avoir défendu pendant plus de 2h30 min notre programme avec tout le talent qu'on lui connaît. Mais que c'est dur quand tout le système tourne à plein régime pour broyer notre mouvement. Le dégoût de N. Saint Criq même pas masqué pour notre porte-parole, Attali et la Corée du Nord, les vidéos volées et les interviews choisies de députés communistes (ceux-là devraient apprendre à tourner leur langue 7 fois dans leur bouche avant de parler aux médias) pour tenter d'établir la duplicité et l'autoritarisme de Mélenchon, cela fait beaucoup! Et il est certain qu'avec ce genre de méthodes ils parviennent à détourner de notre mouvement des personnes qui devraient naturellement s'y retrouver.
    Courage à tous pour la préparation du 5 mai. Jean-Luc a évoqué le chiffre de cent ou deux cent mille personnes. C'est sans doute que les infos qu'il possède vont dans ce sens. Amplifions encore le mouvement et faisons de cette journée une démonstration de force pour bien montrer à toute l'oligarchie que le peuple de gauche n'est pas prêt à se laisser décapiter sans combattre.
    Vive la Sociale.

  8. Colette dit :

    Jean Luc Mélenchon, a bien argumenté, et fidèle à lui même. Perso, je l'ai trouvé très bon, bravo Jean Luc.

  9. jihel dit :

    Bravo Jean-Luc !
    Que de haine insidieuse contre toi. Quelle maîtrise de toi et de tes solutions. Tu étais l'homme à abattre. Tu sors debout. Encore mille bravos.

  10. claude dit :

    Les faibles et leur défenseurs n'ont pas le droit de hausser le ton lorsqu'on leur marche sur les pieds. Il doivent dire : "S'il vous plait, pourriez vous retirer votre talon de dessus mes orteils ?"
    Cette émission politique de F2 ce soir va servir elle aussi à fustiger la juste révolte des pauvres. Et le pire c'est que bien des pauvres vont se rallier à leurs futurs bourreaux.

  11. Jacsparow dit :

    Attali a incarné à lui tout seul la pleutrerie et la lacheté de la collusion UMP FN, il a disparu du plateau tel un voleur à la tire. L'allusion à la Corée du nord m'a rappelé Cahuzac "vous êtes un homme seul"
    Quand à Apparu, Jean-Luc Mélenchon a fait le chat qui s'amuse d'une souris, lui aussi est parti comme un voleur.
    Lenglet en a pris plein le museau ce soir, je pense qu'il prendra un doliprane avant de se coucher.
    juste un petit bémol, Jean luc garde ton calme. Excellent quand même à 5 contre 1, il n'y a pas photo. !

  12. un révolté dit :

    Quel mérite ce Jean-Luc ! Je l ai trouvé excellent, entièrement d'accord avec "humaniste". Attali faux cul, et torpilleur solférinien. Apparu la droite haineuse et franchement lamentable.

  13. Charles dit :

    Jean-Luc,
    reçois tous mes encouragements. Tu as fait beaucoup ce soir, même s'ils ne t'ont pas facilité la tâche. Et sans parler des tweets bien choisis qui polluaient l'émission.
    Rendez-vous le 5 mai. Ce sera grand : c'est ma première manif à Paris et j'emmène avec moi 4 novices également ! Nos idées progressent. C'est flagrant sur l'austérité, ce le sera sur autre chose, et qui sait si le "Monsieur le Premier Ministre" narquois de Apparu n'arrivera pas plus tôt qu'on ne le pense. Comme tu l'expliques si bien, quand la machine se bloquera, Hollande n'aura peut-être pas d'autre choix.
    Vive la 6è !

  14. lucie dit :

    Epuisant ! Pour Jean-luc Mélenchon et pour nous. En tout cas, bravo d'avoir tenu, sans faiblir, si longtemps.

  15. Odile dit :

    Chapeau et bravo, Monsieur Mélenchon. Salut du coeur et grand merci.
    Fraternellement.

  16. vert pomme dit :

    Je dirais que l'exercice est tres difficile. Toutes les perfidies, tous les coups en dessus auront ete appliqués. Il s'agissait d'une entreprise de demolition concertée. A-t-elle réussie ? Non je ne pense pas. JL sauve sa tête brillamment. Je pense que dans l'ensemble aucune question n'est restée sans réponse, que tous les pièges ont ete déjoués. Et avec talent. D'un autre coté, plus la droite est exécrable, plus elle nous sert. Esperons que des gens, indécis, se mobiliseront encore davantage le 5, dégoûtés par tant de hargne, de saloperies, de mensonges de la part de l'unanimisme des questionnants. Et qu'ils auront envie que justice soit faite! C'est ma conviction profonde.

  17. Superbo dit :

    En tout cas, les twitts qui passaient en bas de l'écran tout au long de l'émission de ce soir étaient choisis aux petits oignons !
    Je serais curieux de savoir ce que disaient tous ceux qui ont été écartés...

  18. Guilloux dit :

    Jean-Luc Mélenchon a été brillant ce soir, même si il est un peu triste, par pour nous qui nous délectons de l'esprit,de l'allant et de l'intelligence de Jean-Luc, de le voir débattre soit avec des esprits limitées soit avec des fourbes comme Attali, en service commandé par le PS, et qui lance, en partant comme un voleur, sa petite phrase sur la Corée du Nord : méprisable et petit. Jean-Luc a vraiment les épaules larges pour supporter ce mépris, cette malhonnêteté intellectuelle, tous ces coups bas, lui qui respecte toujours ses adversaires politiques. Cela a vraiment été un tir de barrage contre lui et Front de Gauche mais le message finira par passer.

  19. carlos dit :

    Attali, quel minable. Un lâche. Comme les enfants dans la cour de récréation, il lance des accusations pourries. Il est toujours là pour donner des leçons, mais des leçons de banquier.

  20. xavier dit :

    "N'insultez pas votre intelligence, M. Apparu", magnifique réplique de Jean-Luc Mélenchon au moment même où j'étais en train de me dire qu'il était bien difficile de dialoguer avec un imbécile.

  21. Marc dit :

    Pas mal déçu aussi, alors que la prestation à ONPC n'avait rien à voir, tout en détente et prises de judo réussies.
    L'exercice est très difficile -inhumain- c'est incontestable, mais il est parti sur un mauvais pied dès le début. Il est impossible de faire ce genre d'émission sans une grosse dose de sang froid et de recul, Mélenchon a subit tout du long et n'a pu qu'être agressif pour ne pas perdre pied complètement. Il a été mangé tout cru par le dispositif, et le résultat était très éprouvant à regarder, j'ai du arrêter avant la fin (c'est une 1ère je crois sur la quasi centaine d'interviews vues) (discours haché, toujours avec une longueur de retard, agressivité vaine, je vous fait pas un dessin vous l'avez vu comme moi...) On est tous humain, même le représentant politique le plus doué de sa génération, c'est juste rageant : une piqure de rappel pour un "rendez-vous" si important. Enfin bon qui retiendra dans l'histoire une soirée télévisée - qui plus est présentée par Pujadas ?! (qui était activement à son travail de sape en loucedé, le malin)
    PS : juste un exemple du manque de lucidité de ce soir, la comparaison d'Attali sur la Corée du Nord est tellement grossière et caricaturale qu'elle n'aurait même méritée une remarque. Elle s’autodétruit par elle-même. Attali est un rigolo, il aurait simplement fallu le dire.
    Salutations militantes à tous

  22. marj dit :

    Ils vivent dans quel monde les journalistes ? Ils ont pas lu un livre d'histoire ? Ils savent pas que les gouvernements, les régimes ça change et que les vérités d'aujourd'hui ne sont pas celles de demain ? Qui savait que Louis XVI allait perdre sa tête avant que n'éclate la révolution française ? Qui pensait il y a quelques années que le parti de Papandréou au pouvoir en Grèce allait tomber au raz des pâquerettes ? Bref, beaucoup d'arrogance chez ces gens là et peu d'intelligence finalement, ils ne voient pas plus loin que leur bout de nez.
    Jean Luc Mélenchon tellement au dessus du panier par rapport à tout ce panel qu'on avait l'impression que la communication n'était pas possible, leur seul objectif était de le piéger petitement et lâchement comme a tenté de le faire Attali.On aura en fait compris que d'après lui,JL Mélenchon a raison sur tout mais que rien n'est possible parce que l'Europe...oui mais Attali il avait pas voté pour cette Europe là ? C'est ça qu'il aurait fallu lui balancer! Quant à Apparu et son coût du travail, quelle caricature ! Il nous sort la vieille rengaine réactionnaire,on aimerait bien savoir combien il touche et ce qu'il est prêt à donner puisque d'après lui, les français sont trop payés ! Ces mecs là sont tout petits.

  23. jeannine dit :

    Attali nul 0 Pointé. Un vrai faux c.. Et je te flatte, et je parle doucereux, et puis vlan avant de partir ! Pour le reste rien de nouveau dans leur manière d'agir. Du déja vu. Benoit Apparu était dans son rôle d'opposant, rien a dire. Quant a notre champion, Olé ! Oui bravo Monsieur pour votre pugnacité et votre courage face a la meute.

  24. proletaire dit :

    Jean-Luc est le seul à faire trembler le système. On vient encore de le voir chez Pujadas où on ne lui a pas fait de cadeau. Tout système tend à rester stable face à son environnement qui change, c'est la résistance au changement.

  25. CJ7556 dit :

    Bravo pour votre prestation de ce soir sur France 2.
    Il ne fallait pas laisser s'installer le débat sur les mots et la violence. Vous avez réussi à leur pourrir leur questionnement. Comme vos interlocuteurs y sont revenus constamment, cela a rendu l'emission difficile à suivre. Mais une autre attitude de votre part aurait été négative pour nous. Au plan économique, votre message a pu s'exprimer sans contradictions très crédibles de vos interlocuteurs. Des points me paraissent avoir été marqués. Les trois journalistes de conclusion ont remis une couche sur la forme (c'était le fil rouge des intervenants) sans allusion au fond.
    Bravo encore et je vous souhaite un bon repos après cet exercice aussi physique qu'intellectuel.

  26. Genialle dit :

    Je joins mes félicitations de tous. Franchement il faut, non seulement du courage face a cette horde, mais de la santé mentale ! Nous étions plusieurs, dont une personne pas de notre bord et c'était elle qui était la plus scandalisée par les propos des journaleux et de leurs mépris envers vous (la pire était St.Cric). Comme quoi ils feraient mieux d'arrêter, cela ne porte plus leurs fruits. Courage à tous, il va en falloir.

  27. Nani dit :

    Quel courage et quelle pugnacité il faut pour imposer aux journalistes de faire leur métier, pour déjouer leurs roueries quand ils cherchent à faire le buzz, quand ils restent au niveau de la politique politicienne.
    Ils en ont du mal à poser les questions de fond, à être seulement au service des téléspectateurs qui demandent de l'information pas des procès d'intention ! J'apprécie que vous les poussiez dans leur retranchements pourris! J'apprécie aussi les efforts que vous faites pour mettre en évidence leurs ficelles et leur duplicité, pour les contraindre à vous laisser parler Politique ! Vous contribuez ainsi à penser ce métier dans toute la noblesse qu'il devrait avoir. Je suis désolée de voir que ces pratiques journalistiques ont tant pollué les esprits que d'aucuns voient le problème chez vous.
    La lutte que nous menons est dure, l'adversaire est coriace et porteriez-vous les plus beaux habits, utiliseriez-vous le plus policé des langages qu'ils trouveraient bien d'autres choses pour tenter de vous discréditer et notre programme avec !
    Bravo pour cette magnifique démonstration de ce soir !

  28. Superbo dit :

    Et le regard de l'expert international !? Mais si, le journaliste italien ! Ah, ça, ça valait le coup de le faire venir pour commenter l'émission. Quelle analyse ! Quelle profondeur ! Quelle regard nouveau ! Dès qu'il a été annoncé, celui-là, au tout début de l'émission, on a tous compris que Bepe allait sortir de sa boîte. Eh bien, ça n'a pas raté ! Ils deviennent prévisibles, les médiacrates.

  29. Baptistina dit :

    Ils s'y sont mis à plusieurs, pourtant... Mais tu as résisté, bien entendu.
    A bientôt l'ami, le 05/05/13.

  30. Samy dit :

    Exercice très difficile que tu viens de subir Jean-Luc. Mais tu t'en sors.

  31. vaz jean-philippe dit :

    Waouh, quel exercice physique que cette émission, je ne sais pas dans quel état à fini Jean-Luc, moi j'ai fini à la fois épuisé et plein de pêche. Bravo Jean-Luc.
    Il ne nous reste plus qu'à réussir un bon 1er et 5 Mai, non pour faire plaisir à notre idole, mais pour montrer à la face du monde que l'humain n'est pas une marchandise et que c'est à nous citoyen(ne)s de ce pays de prendre en mains la chose commune, la Res Publica, la république...
    Vite la 6ème république éco-socialiste !

  32. ouionpeut dit :

    Merci Mr Mélenchon, pour votre pugnacité et votre hauteur d'esprit. Vos contraditeurs sont pitoyables de mesquinerie et de basse incompétence. Attali, que je ne qualifierai jamais de "monsieur" est le pire lâche qu'il m'ait jamais été donné de voir, la phrase qu'il a lâchée en partant le disqualifie irrémédiablement en tant qu'honnête homme.
    Merci d'être tout simplement vrai et de vous impliquer à ce point pour nous tous.
    La Grande Marche du 5, au final, vous donnera raison. Vive le Front de Gauche et au plaisir tout proche de tous et toutes nous revoir !

  33. Diogene dit :

    Je n'ai jamais vu pareil consensus pour essayer de décrédibiliser JL. Ce fut un catalogue de toutes les attaques reçues, mais cette fois ci réunies en un seul bloc. Le mépris comme seul argument, la déformation systématique des propos, ce fut une très rude bataille. Le but vise à saper la mobilisation du 5.
    Notre porte-parole à tenu seul la tranchée sous un feu nourri, il n'a pas failli. La collusion anti FdG va de l'UMP au PSolferiniens, c'est ce qui restera de cette émission : en acceptant ce guet-apens, la stratégie vise à mettre en avant notre différence en plus de l'effet dévastateur de s'y mettre à tous contre un. Ces crânes d'oeuf n'arrivent pas à saisir que derrière JL, nous sommes des millions !
    Leur culte du chef est leur seule grille de lecture, ils s'imaginent qu'en coupant la tête on tuera le corps, mais manque de chance, au FdG, on se mobilise pour des idées réalistes qui ont déjà fait leur preuve, et les idées ne meurent jamais. À voir les moyens mis en œuvre contre JL, je me dit que la peur change de camp.
    Demain, les journaux, TV, radios vont chercher l'introuvable. JL est habitué et nous aussi, reste la belle démonstration que de l'UMP au PSolferiniens, il y a un front contre le notre, et ça, ça méritait le déplacement !
    JL, tu as brillamment défendu notre FdG, et comme à l'école, sois rassuré, on méprise ceux qui se mettent à plusieurs contre un seul. Ta sincérité à fait un sacré contraste avec eux.

  34. citoyenne21 dit :

    On le savait qu'ils ne lui feraient pas de cadeaux mais de là à être pessimistes comme certains quant à l'issue de cette émission, faut arrêter là. Attali a craché son venin comme le pas franc du collier qu'il est et dans leur confrontation, il n'en est pas ressorti que du négatif, loin de là et l'autre Apparu franchement, insignifiant à souhait, moment le plus improductif de l'émission. Dur dur quand même pour notre porte-parole une fois dans la fosse aux lions mais les épaules sont solides !
    Les évènements à venir lui donneront raison et quant aux choix de Hollande, ils seront de plus en plus limités ! les Français ne sont pas prêts à tout perdre avec Hollande, ils le lâcheront quand le point de non retour sera atteint et là on verra qui rira le dernier !

  35. smdl dit :

    Salut (monsieur) Mélenchon.
    Je ne dirais peut-être pas camarade, bien que l'humanité ne puisse être autre chose qu'une camaraderie contrariée.
    Tu sais la condition humaine, elle est à la table de toutes tes négations, de tous les échiquiers. Elle est sœur de la mort, et tu parles avec tant de sagacité du réel que je ne peux imaginer un prof de philo forcément et visiblement en bisbille avec la praxis de notre époque ne pas l'avoir dans l'estomac quand tu évoques le "système".
    Non, je ne parle pas avec les mots faciles, faciles parce qu'ils sont aisés à vivre. Faciles parce qu'ils sont si partagés, qu'ils sont les obus dont tu parles, et je suis de ceux qui voient et l'essence, et justement la facilité des allumettes.
    Tu as parlé des poètes. On ne choisit pas sa famille, moins encore son caractère, et quand on vient à des choses aussi métaphysiques, tu sais combien elles se désolidarisent du discours.
    Ce sont des préalables qui font perdre du temps à ceux dont l'action est pragmatique. Mais tu sais que tout ne l'est pas, peut-être rien même ne l'est, je parle des causes et de nos chemins lorsqu'on les regarde en faisant fi des distorsions.
    Cette dimension métaphysique, je t'en parle parce que la réaction d'Attali au débat de ce jour d'avril, est purement psychologique. Il est très sensible à ce qu'on respecte ses affects, la considération égotiste qu'il a pour le rayonnement universel de son intelligence. Il n'y a rien à dire de ses arguments et non, ce n'est pas de l'ad hominem. Il te fait payer de n'avoir su entendre les signaux qu'il a multiplié durant votre entretien.
    Sa Corée du Nord est l'aboiement du déçu. Le prix peut-être que tu devais payer pour ne pas l'avoir remercié de ses compliments, plus encore de son soutien, davantage que politique, intellectuel et humain.
    Je ne verse quasiment jamais dans la télé psychologie. Je me fais violence même pour poster et sans aucun doute ton rappel que chacun doit penser sa citoyenneté (bon, je suis un vieux militant) provoque ma petite réaction : Attali a déjà manifesté cette faille, cette difficulté à ne pas venger un affront fait non à son intelligence, mais une forme de contrat du débat à haut niveau et sans fioritures, que tu aurais.
    C'est ma sensation même si je suis d'accord que c'est véniel et que des conversations adultes ne peuvent être otages de ces fioritures névrotiques. Simplement pour expliquer.

  36. dona dit :

    Complètement d'accord avec vous lilou, "petit" journaliste donc question idiote et puis la palme à Attali qui singe des flatteries et qui assène le coup de poignard dans le dos en tournant les talons pour éviter la réponse. Même les twett qui défilaient au bas de l'écran étaient sélectionnés anti-Mélenchon. Quelle audace !
    Bravo Jean-Luc Mélenchon. Malgré cette ambiance malsaine (car j'étais mal à l'aise) cela a renforcé ma sympathie pour vous.

  37. Ouilya dit :

    Je déteste la manière qu'ils ont tous de vous prendre de haut avec leur "Monsieur Untel", leurs rappels à l'ordre sur votre façon de vous exprimer, comme si vous crachiez au sol en vous mouchant dans votre manche. Ils s'arrangent pour montrer de vous tout ce qu'il y a de plus bas dans le peuple. Certes vous êtes bon orateur mais habillé en peau de bête, un gourdin à la main, vous êtes dangereux et c'est vrai, ils ont physiquement peur de vous car vous les dominez et ça ils ne vous le pardonneront jamais. On vous reproche d'appeler un salopard "salopard", de menacer pour imposer, bref on vous reproche de respirer pour ne pas étouffer ! Ils ont la mémoire courte en reprenant les paroles de Cahuzac, "vous nous avez bien fait rire", "vous nous amusez", "j'ai bien aimé vos blagues sur les poissons, la tortue". Maintenant qu'ils ont du mal à nier vos raisonnements, les voilà qu'ils les considèrent impossibles pour l'Europe.
    Osé, le chauve à osé vous opposer qu'au Japon, si ça marche, c'est qu'ils sont japonais ! Mais c'est purement et simplement un scandale, c'est du foutage de gueule en direct, non seulement de vous, mais du FdG et du peuple. Et les anencéphales qui suivent sans comprendre l'oeil glauque, en bavant, ne perçoivent qu'une chose, cette détestation de ce que vous êtes et de ce que vous représentez. Si j'osais, je vous conseillerais de ne plus les nommer, jamais. Madame Monsieur, c'est encore bien assez !
    Très cher Jean-Luc, ne permettez à personne de vous blesser, c'est un pouvoir sur vous que vous leur donnez. Faites comme s'ils avaient pété, sans rire, je le pratique et ça marche très bien. Personne ne peut m'atteindre dans ces conditions. Ce soir, je suis très en colère, mais nullement blessée. Ils nous le paieront !

  38. Papa dit :

    Aucune surprise avec le Pujadas et les autres. Tous voulaient piéger Jean-Luc. C'était écrit d'avance. Et bien ils l'ont eu dans le fion. Bravo pour ta prestation.Curieux de connaitre l'audience. Mais quand Pujadas invitera un journaliste de l'Humanité ? A la saint glinglin ? Il a été le chercher où le minet Italien ? Dans une pochette surprise !
    Bon maintenant le plus urgent c'est le 5 Mai. Alors au boulot les ami(es). Bonne nuit à toutes et tous.

  39. Lucas De Ker dit :

    Ce soir Jean-luc je n’espère qu'une seule chose,c'est que nous serons nombreux à la manif du 5 mai pour leur "clouer le bec". L'émission était un guet-apens, il faut dire qu'avec tout ce beau monde que tu as affronté ce soir il ne pouvait en être autrement. Je ne vais pas décrypter l'émission point par point, mais pour ma part tu as été très bon ce soir tout au long de ces trois heures et même énorme.
    Au contraire d'un Apparu frais, Jean luc venait de se taper Lenglet Pujadas et Attali pendant deux heures, il est costaud le bonhomme ! Alors, certes ce bon libéral d'Apparu est directement rentrés dans le lard de notre pauvre Jean-luc qui a été très fort psychologiquement et qui a malgré tout pour ma part conservé une grande force qui lui a permis de rivaliser avec ses arguments.
    Enfin pour finir on peut également affirmer que les journalistes et les politiques ne trouvent aucun argument pour tenter de contrer les analyses et les propositions de notre mouvement, ils n'ont plus que des critiques sur la forme de notre discours, critiques faisant montre trés souvent d'une bassesse intellectuelle assez considérable qui montrent à quel point nous sommes dangereux et à quels points nous leur faisons peur.
    Salutations fraternelles bien à toi Jean- luc
    Et rendez vous le 5 Mai.On lâche rien !

  40. Christian B dit :

    Oui une fois de plus, il fallait le faire, total soutien Jean-Luc, Bravo !
    Pour le mariage gai, t'as eu du bol, moi j'aurais posé la question du point de vue de la 6eme République, et non pas comme cela été fait à partir de la logique de la 5eme République pourrie des représentants. Ce qui aurait donné, êtes-vous d'accord pour un débat réel entre les pour et les contre sur le sujet entier (filiation, PMA, GPA) et que le peuple tranche en toute connaissance de cause, et pas ses représentants, nuance de taille n'est-ce pas ? Mais on verra ça entre nous, vive la 6eme République et encore bravo !

  41. ch'ti lulu dit :

    @Marc 221
    On n'a pas regardé la même émission : Jean-Luc Mélenchon a été excellent et a fait une course de fond impeccable.
    Je ne suis pas fan de certains écarts de langage (absents ce soir), même si je comprends la stratégie de leur emploi. JLuc est suffisamment brillant pour ne pas y avoir recours, à mon sens, et ses messages politiques passeront d'autant mieux.
    Au 5 mai camarades !

  42. Oscar S dit :

    En effet c'était physique ce soir sur FR2. Peut-être même trop. J'ai beaucoup plus accroché sur la fin qu'au début où j'ai failli zappé. Il y avait en effet de nombreux pièges que vous avez pour la plupart évités. Cependant je me permettrai deux remarques.
    Sur le fond il aurait pu être opportun pendant l'entrevue avec Môssieur Attali de développer d'avantage la stratégie de rapport de force au niveau international qui est une des clé de voute pour appliquer le programme l'Humain d'abord. Mais vous venez de taper dans la fourmilière et c'est très bien.
    Sur la forme, je ne peux m'empêcher d'éprouver une certaine amertume quand persiste se caractère "sang chaud" qui s'il est utile souvent doit être contrôlé je pense pour un développement d'idée. Cela dit il est très dur de laisser l'intervenant finir ça question quand on sait à l'avance où il veut en venir et qu'il nous éloigne du fil de notre raisonnement. Votre caractère est vraiment en phase avec le bouillonnement actuel des sociétés à tel point qu'il va susciter le déni de réalité pour certain plan-pans.
    Bon courage Monsieur Mélenchon.

  43. Thierry Lefrondeur dit :

    Epoustouflant !
    Quelle santé il faut avoir pour tenir 2½h au top de la concentration. Et tous les adversaires au tapis !
    Les cuistres vous reprochent le ton et la forme, sans doute faute de comprendre le contenu, ou d'être en mesure de le contester. Mais on les comprend, le parler dru inquiète car il est efficace et vous l'avez prouvé, alors que le "canichement correct" n'intéresse plus personne. Merci pour cette soirée de bonheur !

  44. emma dit :

    Monsieur Mélenchon vous êtes un agneau face a ces loups, heureusement comme dans les contes, agile et rusé vous leur résistez. Vous faites appel a l'humanité et l'intelligence, la bonté, la gentillesse des gens et beaucoups vous prennent pour un gentil clown car ce sont des qualités méprisables dans ce monde de loups enragés comme Apparu. Vous devriez comme Marine Le Pen faire appel à la haine, la stupidité, l'étroitesse d'esprit. C'est beaucoup plus simple a comprendre (et ca fait moins looser). Les esprits changeront lentement car la beauté saura s'imposer.

  45. Roquet Fançois dit :

    Merci, vraiment Jean-Luc pour votre prestation ce soir à cette émission de chiens de gardes, tous ligués les uns avec les autres contre vous, contre nous. Cela ne fait que nous renforcer. Merci pour votre courage de supporter leur médiocrité.
    Tous à Paris le 5 mai. Vive la VIème République.

  46. jo5k dit :

    Entre celui qui donne des coups bas et celui qui les reçoit tout en restant debout et en ne cédant pas à la facilité d'en donner d'aussi minables à son tour, quel est le plus grand ? il n'y a pas photo. De JL Mélenchon une dimension dominait ce soir. La classe de bout en bout, en plus du reste, pédagogie, clarté, et qui parvient entre deux ripostes aux attaques à faire passer les points importants du programme, les solutions proposées, le rappel incessant du fond polititique et philosophique qui sous-tend l'ensemble.
    Entre autres beaux moments, une belle mise au point sur la vraie violence au quotidien. Super d'avoir rappelé certaines vérités à propos du Dalaï Lahma. Voilà qui est vraiment ni démagogique ni consensuel !
    Globalement une prestation efficace, de bon niveau, trop bon par rapport à celui des interlocuteurs, mais bon le job est fait l'exercice était de toute évidence difficile ce qui en fait toute la valeur et fait marquer des points.
    Les chiens de gardes moins que jamais nos amis, une fois de plus la démonstration est faite, pourquoi être surpris ? redoutable est leur stratégie mais qui renforcera les sympathisants dans leur conviction, en gagnera peut-être d'autres révulsés parce que ces comportements leur en auront rappelé d'autres, vécus au quotidien, face à l'employeur, au recruteur. Et puis bonne nouvelle, le ridicule n'a pas réussi tuer le scorpion, mais une piqûre aussi grossièrement ajustée oui, en se retournant contre lui-même.
    Bravo et merci Monsieur Mélenchon, élan et courage communicatifs.

  47. Pierre dit :

    Vraiment gros match de Jean-Luc ce soir quel talent ! Je suis sur que la jeune génération du Front de gauche présente ce soir saura se montrait a la hauteur de l'immense tache qui les attends le jour ou il décidera que le boulot est accompli. Je suis impatient de lire ce futur roman qu'il nous as promis (quand le job sera termine).
    N'étant pas astreint a une réserve de bon goût et de bonne manière j'en profite pour dire a Mr Lenglet et Mr Attali que Mr troudeballe leur sied a merveille et que pour moi c'est ce qui me viendra a l'esprit quand je serai confronté a leur diarrhées verbales. Je sais que Jean-Luc espère toujours convaincre mais pour Attali la culture qu'il possède sûrement, mais vous connaissez le dicton (la culture c'est comme la confiture moins on a plus on l'étale) n'efface pas le pleutre et lâche qui se sauve en envoyant sa petit saillie de fiel. C'était le concours des élégances ce soir. Bouhhh ils voulaient tous du Moooonsieur ! Le méritent-ils vraiment ? Non ! Troudeballe c'est bien. Ces propos n'engagent que moi évidement. Je fais beaucoup plus court d'habitude mais la y m'ont vraiment énervée...

  48. lergonomiste dit :

    Les journalistes politiques de l'émission que j'ai vu ce soir sont des robots. En tant que robots ils présentent le journal télévisé, les émission politiques, les débats, etc. En tant que robots ils ne s'écartent jamais du programme qui a été écrit pour eux. Leur programme, leur logiciel, n'accepte pas certains mots, certaines attitudes, certaines réflexions. Ce n'est pas un bug. C'est juste que leur programme utilise un langage dans lequel certains mots n'ont pas été inclus. Ce "langage" est fait de formules simplistes, des phrases toutes faites et repose toujours les mêmes questions sans comprendre les réponses. C'est un peu comme si, au moment ou vous alliez vider la corbeille de votre ordinateur, celui-ci vous demandait à l'infini "êtes vous sûr de vouloir vider la corbeille ?". Vous cliquez plusieurs fois "oui" mais le programme ne comprend pas, il vous repose encore et toujours la même question: "êtes vous sûr de vouloir vider la corbeille ?". Vous avez beau cliquer, parler, crier: "OUI, JE VEUX VIDER LA CORBEILLE !", rien ne change. Car cet ordinateur, ce robot, est piloté par un logiciel qui a été mal écrit.
    Grâce a ce logiciel propriétaire (oubliez l'open-source) ces robots répètent et répètent à l'envi les mêmes phrases et se comportent toujours à la manière de "troncs humains" qu'ils sont. On imaginerait presque que seul le haut de leur personne a été construite, puisque on ne les voit pas vraiment bouger. Seules leurs têtes sont animées de mouvements pré-calculés. Aucune émotion particulière ne les anime, à part celle qui a été pré-programmée. Voilà où on en est dans ce genre d'émission.
    Des journalistes-robots qui s'écoutent parler, utilisant les plus grosses et piteuses ficelles de l'Internet derrière lesquels ils en sont réduits à courir. Une petite vidéo en caméra cachée par ici, un détournement de mot par-là. C'est ça le "buzz" ? Il y a même des politiciens qui les suivent dans leur ritournelle. Voyez donc ce pauvre Attali ou ce jeune blanc-bec d'Apparu.
    Et en face ? En face, il y a un être humain. Un être humain qui bouge, s'esclaffe l'oeil malicieux, fronce les sourcils, lève les bras, agite la main, dit sa rage, ses espoirs, son émotion. Il n'a peut-être pas raison sur tout, mais son corps est tout entier dévolu à sa tache: défendre les oubliés, expliquer sa pensée, dire des mots qui ont un sens, ouvrir la voie à la réflexion. Oh bien sûr, ce n'est pas parfait, mais c'est humain.

  49. Femme d'aujourd'hui dit :

    Je tiens à apporter mon soutien à JL même si je suis déçue par ce qui s'est passé dans cette émission de grande écoute. Tout avait été préparé pour décridibiliser JL, il a été soumis à un lynchage médiatique en règle, c'était éprouvant. Je craignais ce qui est arrivé mais j'espérais que JL ne tomberait pas dans le piège de ces provocations méprisantes. J'ai eu l'impression qu'il était sur la défensive dès le début et a perdu son sang froid car il était blessé par ce mépris. Il a réagi en attaquant tout azimut et en essayant de faire de l'humour mais ça passait mal et ça se retournait contre lui.
    C'est trop dommage car nous savons que JL est un homme profondément humain mais il a du mal à supporter d'être attaqué de façon si fourbe, j'enrageais en voyant les petits sourires condescendants de ceux qui exultaient de le ridiculiser. Je suis aussi inquiète de l'effet désastreux que peut avoir ce genre de spectacle dégradant sur les téléspectateurs. Je me console en pensant à l'émission "C'est à vous" où JL a été écouté et respecté et a pu parler sans devoir se défendre. J'aurais tellement aimé retrouver notre porte parole en train d'exprimer tranquillement mais avec force ses convictions. Peut-être n'est ce pas possible dans ce contexte et qui pourrait supporter ce traitement, il faut en tirer les leçons...

  50. ermler dit :

    Réjouissant !
    Pour en revenir à la consternante diatribe anti-Mélenchon de Bové, DCB and co sur le club médiapart : 233 commentaires publiés à cette heure. (Ce qui est rare pour cette section du site). 95% des commentaires sont une véritable volée de bois vert adressée aux signataires de la tribune ! Je sais bien que les lecteurs de Médiapart ne sont pas à l'image de tous les citoyens. Mais quans même. Des icônes de la "gauche bobo" comme Bové ou Cohn-Bendit à ce point malmenés quand ils vomissent sur Mélenchon, ("pitoyable" est le mot qui revenait le plus fréquemment) ça raconte quand même quelque chose. Les gens sont de moins en moins dupes.
    Quant à l'émission de Pujadas, je ferai court. J'en suis, comme beaucoup, sorti épuisé ! Une telle brochette de médiocres et de minables face à Mélenchon, ça ne peut que vous essorer l'âme. La palme du pire à Attali... mais je ne développerai pas, vous avez tous fait le même constat que moi. Merci à Jean-Luc d'être là.
    Et nous aussi on sera là, le 5 mai.
    On lâche rien !


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