17avr 13

En préparant la marche du 5 mai

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La situation du pays se dégrade à grande vitesse. Toutes les hypothèses économiques qui justifiaient aux yeux de la nouvelle équipe gouvernementale sa capitulation sans condition devant la finance sont démenties. Le pays va entrer en récession selon le FMI et selon le Haut Conseil des Finances publiques. Par conséquent le chômage va encore augmenter et atteindre un niveau record depuis la fin de la guerre. Evidemment, les déficits vont se creuser, non seulement ceux de l’Etat mais surtout ceux des comptes sociaux qui reposent sur les cotisations sociales. Du coup de nouveaux trains de mesure de coupes budgétaires vont avoir lieu dans les comptes publics et sociaux. Et de nouveaux prélèvements vont être décidés en même temps que de nouvelles baisses de prestations. Evidemment, tout cela aggravera la situation pour l’année suivante, 2014. Tout un chacun va donc se trouver bientôt au pied du mur, ou bien subir en silence ou bien entrer dans l’action pour changer tout ça. Avec ou sans balai. Mais pourquoi pas avec pour faire, comme dit Lordon, la révolution des balais. Plutôt que d’abandonner notre pays au soi-disant « printemps français » de la réaction.

La spirale dépressive est à l’œuvre dans toute l’Europe. Bientôt les Allemands seront eux aussi plus rudement frappés que cela ne se voit aujourd’hui. Evidemment, toutes ces souffrances sont aussi vaines qu’inutiles comme nous en avons eu la preuve partout où ce type de politique a été mise en place. Cette situation va pousser plus loin les logiques de braderie et de pillage comme on l’a vu partout ailleurs. C’est déjà parti fort en France comme je le relève plus loin.

Dans le domaine politique ce contexte va aggraver considérablement les tensions. D’abord entre les gouvernants et les gouvernés. Les huées à la raffinerie de Petroplus quand l’hyper-solférinien Guillaume Bachelay a parlé devant les salariés floués et désespérés, l’intrusion des ouvriers de PSA dans le conseil national du PS, tandis que le premier ministre s’enfuit et que le ministre des finances va se cacher au fond de la salle, ne sont qu’un début. Mais de l’autre côté de l’échiquier aussi, la rage face à un pouvoir ressenti comme faible et sans appui populaire pousse à une radicalisation qui va aggraver la déstabilisation. En décidant d’annuler leurs réunions publiques sur le thème et en décidant de rester cachés, les officiels socialistes ont affiché une pusillanimité qui est un encouragement aux pires débordements.

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Ce n’est pas tout. Les jeux entre les partis de l’officialisme UMP et PS vont se durcir dans des logiques de surenchères politiciennes. Et naturellement tout cela va tendre aussi les relations à l’intérieur de ces partis à mesure que les uns auront l’impression que le pouvoir est à portée de main et que les autres auront le sentiment de le perdre. Bien sûr il n’y a plus de courroie de transmission entre les mobilisations sociales d’un côté ou de l’autre et l’officialisme UMP et PS. Sur le terrain, aucune des deux séries de mobilisations ne se sent représentée à présent par ces politiciens. C’est évident à gauche. Même à la CFDT. Mais c’est vrai aussi de l’autre côté, dans une moindre mesure certes. C’est ce que l’UMP découvre avec les manifestations de la Frigide Barjot et autres exaltés contre « le mariage pour tous ». Il y a là une radicalité difficile à reprendre en main par la droite traditionnelle assez largement démonétisée dans ces secteurs. De son côté, l’extrême-droite officielle Lepéniste a elle aussi beaucoup de mal face à des secteurs qui la débordent, compte tenu de la désertion de Marine Le Pen. Au total, si la droite et l’extrême-droite de base s’homogénéise idéologiquement, il n’en va pas de même de sa représentation politique. A nous de prendre toute la mesure de l’incertitude du moment. « Qu’ils s’en aillent tous » est un phénomène qui envahit toujours la totalité du champ politique. Il s’étend à mesure que le mouvement d’en bas percute une structure officielle qui prétend le réintégrer dans le cadre qu’il juge illégitime.

En fait il ne faut pas perdre de vue que le  « Qu’ils s’en aillent tous » est un processus qui répond à la délégitimation de tous les pouvoirs, toutes les autorités. Tous, quelle qu’en soit la nature ! En soi ce processus est assez largement informel et assez incapable de se donner de lui-même une perspective générale. Tout l’enjeu est de savoir qui va l’incarner dans un sens ou dans l’autre. La stratégie de la révolution citoyenne vise à conquérir l’autorité et la confiance suffisante pour ouvrir une perspective qui devienne majoritaire. Pour cela deux conditions doivent être réunies dans l’action. D’un côté, un décrochage clair et tranché à l’égard de l’officialisme et du système politique dominant. Et secondement donner en permanence un contenu et des objectifs concrets de haut niveau à la protestation. C’est sur cette ligne que le Parti de Gauche construit son action quotidienne. Pour nous, ces deux conditions se réunissent dans l’action et par elle. Là, c’est la vieille règle du leader Krasucki : « La force se renforce en se voyant forte »… Comme on le sait, la marche du 5 Mai est dédiée à la sixième République. Elle fait le lien entre le refus de l’austérité et de la finance, et la question d’un changement radical des institutions. Ce sont des thèmes de haut niveau de contenu. Cette exigence n’empêche nullement de bien fédérer comme le montrent non seulement les mobilisations de terrain qui préparent la manifestation, mais le nombre et la diversité de ceux qui y appellent, nationalement et localement.

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En fait une partie de la manifestation viendra sur ses propres mots d’ordre et analyses. Par exemple il y aura un ample cortège en faveur du « mariage pour tous » puisque précisément l’égalité de tous les couples fait partie des bases de la Sixième République, si l’on se souvient de mon discours à la Bastille en mars 2012. Nous assumons ainsi fièrement le rapport de force avec les amis de Frigide Barjot. Mais ce ne sera pas le seul cas. Il y aura des cortèges des usines martyrs, qui pour la nationalisation, qui pour la coopérative. En ce qui concerne les forces politiques, la diversité n’est pas non plus un obstacle. Le NPA a décidé de s’associer à cette manifestation. Il participe totalement au comité de coordination. Mais il défilera sur ses propres mots d’ordre. Même scénario pour Eva Joly et ses amis qui viennent sur leurs mots d’ordre eux aussi. Tous se retrouvent sur l’idée de changer le régime politique et les moyens de la démocratie dans notre pays. Tous viennent s’opposer à la finance et à l’austérité.

En décidant de coller à cette journée du 5 mai après que nous l’ayons préemptée, la droite et les anti « mariage pour tous » trahissent leur anxiété. Il s’agit pour eux d’empêcher que la société exprime sa colère sur la gauche. Ce qu’ils ont mis en route avec la lutte contre « le mariage pour tous » est pour eux fondateur d’un « printemps français » comme ils disent. Cette saison serait censée jeter la société sous les bannières de la droite la plus traditionnelle et donc la plus réactionnaire. Vu de haut et de loin on peut dire que c’est la suite du courant « droite décomplexée » que portait Nicolas Sarkozy. Ce faisant, bien sûr, ils nous mettent au défi. Faut-il s’en plaindre ? Je ne crois pas qu’une seule personne de bonne foi confonde les deux manifestations. Et cela en dépit des efforts que vont faire pour cela les solfériniens, leurs divers bagages accompagnés et les « journalistes » qui leur servent la soupe. Mais acceptons le défi. De quel côté aller ? Ou bien s’effaroucher et abandonner le terrain à la droite manifestante comme y poussent le PS et les officiels d’EELV ? Ce serait reconnaître notre défaite. Pas celle de nos partis et groupements. Celle du courant que nous incarnons dans l’histoire face aux réactionnaires. Mais nous pouvons au contraire puiser de l’énergie dans le défi et relever d’autant plus haut le gant ? C’est évidemment cela notre choix collectif au Front de Gauche.

Mais je demande qu’on y réfléchisse. Le PS et EELV préfèrent abandonner le rapport de force populaire à la droite plutôt que de se tenir au moins en silence par rapport à notre mobilisation. Nous sommes donc tous seuls cette fois-ci en face de la droite. Et les gouvernementaux nous tirent dans le dos. C’est cela le symbole qui se met en place le 5 mai. Du coup, nous commençons à incarner sur le terrain tout ce qu’est notre camp politique du fait de la désertion des gouvernementaux. Pour moi c’est le début d’un élargissement de notre rôle dans la société et dans la période politique.

Une autre partie se joue aussi sous nos yeux en sens inverse. C’est en effet un paramètre intéressant que la dédiabolisation de Le Pen. Elle peut fonctionner comme une intégration au système des officiels. Vu de cette façon, Marine Le Pen et sa stratégie a ceci de bon qu’elle est en train de défaire la synthèse politique qu’avait réussie Jean-Marie Le Pen entre bandes et factions qui forment le socle historique du Front National. La course aux apparences « à gauche » quelle entreprend sous la houlette de Philippot, va à rebours du mouvement de ses bases qui vont, elles, dans l’autre sens. Il va devenir envisageable de la cueillir en rase campagne, politiquement isolée de ce qui se rassemble et se radicalise contre « le mariage pour tous ». Par exemple, je ne crois pas que la vieille base réactionnaire chouanne et royaliste ait envie de s’identifier à Madame Le Pen quand elle est assimilée à la sans-culotterie et, qui plus est, à mes côtés, à la une du journal « Le Point ».

Je clos ce chapitre en vous expliquant le changement de fonctionnement de ce blog. Mes lignes vont se répartir en deux endroits. Ici, en note plus brève. Et dans le pavé à droite de l’écran où des chapitres supplémentaires, des communiqués et des liens viendront au fur et à mesure se renouveler sur des cycles variables, entre une journée pour un communiqué et une grosse semaine pour des documents d’analyse. Par une astuce de publication quand vous cliquez un titre de « chapitre » du pavé, il apparaît en premier mais le reste de mes textes est lisible comme dans un tout.

Et en plus, ils privatisent !

Sans bruit, presque en cachette, le gouvernement Ayrault relance la machine à privatiser. Comme toujours avec les solfériniens, la manœuvre est mesquine, ses motivations pauvres et sans vision, sa mise en œuvre honteuse et presque clandestine. Médiapart a lancé l'alerte le 27 mars dernier. De mon côté, ici j’ai déjà raconté les péripéties lamentables du bradage d’EADS. Depuis la situation s’aggrave considérablement. Moscovici et Montebourg se disputent la médaille du meilleur liquidateur de la propriété publique.

Dans un article intitulé "Et maintenant, voilà les privatisations", Laurent Mauduit épinglait la "mini-privatisation" à "haute valeur symbolique" décidée par le gouvernement Ayrault. C'est le groupe Safran qui est concerné. Issu de la SNECMA, c'est un bijou de haute technologie leader mondial des moteurs aéronautiques. Le gouvernement a décidé de vendre 3,12% du capital de Safran. Pourquoi ? Parce que l'Etat était pressé d'empocher près de 450 millions d'euros pour boucler son budget. Misérable. Le sommet du ridicule et de l’absurde est atteint quand on sait que cette vente est destinée à alimenter le capital de la Banque publique d'investissement. Détruire de l’investissement pour alimenter un fonds destiné à aider l’investissement ! Jean Marc Ayrault est le nouveau Shadock de l’économie. Au passage on découvre que ces pitoyables gestionnaires avaient oublié de nantir le budget pour fonder cette banque ! Et, sans le vouloir, Moscovici fait ainsi l'aveu que la BPI n'est qu'un nain financier !

Pierre Moscovici et Arnaud Montebourg sont ici à la manœuvre. En tant que ministre de l'Economie et des Finances, et ministre du Redressement Productif, ils partagent la tutelle sur l'Agence des Participations de l'Etat. Cette agence est la structure chargée de gérer le capital détenu par l'Etat dans les entreprises. Cette agence a été créée en 2004 par la droite. A l'époque, les libéraux vantait la nécessaire "modernisation" de "l'Etat actionnaire" qui devait "gérer son portefeuille" boursier. C'était l'abandon définitif de toute logique industrielle au profit de la logique financière et boursière. 

Le pillage a aussi lieu chez EADS. Sous l'impulsion du PS, "l'Etat actionnaire" met ses pas dans ceux du parasite Arnaud Lagardère. Cet oligarque a décidé de se retirer du capital d'EADS. Et il a obtenu qu'EADS rachète ses actions. Bilan de l'opération : 2,3 milliards d'euros de trésorerie d'EADS brûlés dans une opération dont le seul bénéficiaire est Arnaud Lagardère. Ce pillage, j'en ai déjà parlé plusieurs fois sur ce blog. Il me révolte. Ce lundi 15 avril, on a appris que l'Etat avait décidé de faire la même chose que Lagardère. EADS va racheter une partie de son propre capital détenu par l'Etat français : 1,56% du capital est concerné. Coût de l'opération pour EADS 478 millions d'euros. Entre Lagardère et l'Etat, EADS aura brûlé trois milliards d'euros de cash pour racheter ses propres actions, autant dire pour rien. Et grâce à cette merveilleuse trouvaille, l'Etat va reculer au capital d'EADS, une autre entreprise stratégique, un autre fleuron technologique.

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Le scandale ne s’arrète pas là. En quelque sorte Cahuzac continue de nuire. Médiapart nous apprend que le groupe Lagardère va bénéficier d'une importante exonération d'impôt sur la vente de ces actions EADS. C'est la fameuse "niche Copé" qui est en cause. Cette disposition législative permet à un groupe d'être exempté d'impôt sur les plus values qu'il réalise en vendant des actions de ses filiales. En l'occurrence le groupe Lagardère ne payera presque pas d'impôt sur la plus-value de la vente de ces actions EADS. Cette plus-value est estimé 1,8 milliard d'euros ! Au lieu de payer 600 millions d'euros d'impôt, le groupe Lagardère ne devrait en payer qu'à peine 70 millions grâce à ce dispositif soit 530 millions d'euros d'exonération fiscale ! L'Etat perd plus d'argent avec ce seul cadeau qu'il n'en gagne en vendant ses propres actions EADS ! Un comble. Cette "niche Copé" a été votée à l'initiative de l'UMP Jean-François Copé en 2004. Mais si ce dispositif existe toujours, c'est à cause de Jérôme Cahuzac qui a refusé de le supprimer dans le budget 2013. Bien sûr, il a agit avec l'aval de Pierre Moscovici et Jean-Marc Ayrault, probablement aussi de François Hollande. Cette niche coûte jusqu'à 6 milliards d'euros par an. A titre de comparaison, c'est presque autant que ce va prendre François Hollande au peuple en augmentant la TVA le 1er janvier 2014.

Il ne manquait que Montebourg dans ce pauvre tableau. L’obsession comptable a fini par l’atteindre au détriment de tout autre raisonnement politique. Il l'a dit le 5 avril dernier dans le Wall Street Journal, le journal des traders américains. Voià ce qu'a déclaré Montebourg : "Dans le cadre de l'effort de restructuration budgétaire (…), nous réfléchissons à des changements dans les participations de l'État" dans les entreprises. Dans Le Figaro, un "proche de Pierre Moscovici" rappelle que "la cession de participations relève du ministre de l'Économie". Un combat de coq pour savoir quel ministre décide, voila à quoi se résume la politique industrielle de l'Etat dans les entreprises dont il est actionnaire ! Enfin, on aura donc appris que c'est Pierre Moscovici qui est responsable de la braderie chez Safran et EADS.

Moscovici lui non plus n'écarte pas de nouvelles ventes d'actions de l'Etat. Il se gargarise de la vente d'actions Safran. Il précise même que de telles ventes pourraient servir à boucher les trous du budget. Il le dit dans Le Monde de jeudi 18 avril : "Les cessions d'actifs peuvent être mobilisées pour le désendettement ou le financement de dépenses en capital. L'Etat, tout en préservant à l'identique son influence, a ainsi récemment cédé des titres du groupe Safran afin d'apporter des ressources nouvelles à la BPI et financer des investissements d'avenir. Je préciserai la doctrine de l'Etat sur la gestion de son portefeuille". Il brade et il en est fier ! Attention danger, ce sont des illuminés !

L'industrie de la Défense est aussi menacée. Un nouveau "livre blanc de la Défense" doit paraître dans les prochaines semaines. Il est censé fixer la doctrine militaire et les moyens budgétaires alloués en conséquence. Dans le contexte d'austérité généralisée, l'armée devrait aussi être frappée. D'ailleurs François Hollande l'a confirmé le 28 mars à la télévision. Il a indiqué que le budget militaire serait gelé sur la période 2014-2020 à son niveau de 2013. Cela signifie donc que chaque année, il baissera du montant de l'inflation. Cela n’a rien a voir avec une quelconque réflexion sur l’industrie d’armement, sa conversion ou sur la nature de nos besoins de défense. Non, juste de la comptabilité. Degré de réflexion politique égal à zéro !

Face à cette politique stupide et dangereuse, certains ont cru intelligent de proposer une autre absurdité : que l'Etat vende certaines participations dans des groupes industriels et technologiques de Défense pour combler les trous et alimenter le budget militaire. Ce serait un marché de dupes. La France y perdrait en souveraineté technologique et industrielle. Ce serait aussi un renoncement insupportable pour la gauche qui, depuis plus d'un siècle, défend la maîtrise publique de l'industrie d'armement.

Ce serait aussi un mauvais coup de plus. Même là où l'Etat est encore actionnaire, la stratégie financière a déjà pris le pas sur la politique industrielle. C'est la Cour des Comptes qui s'est émue de ce problème dans un rapport publié le 12 avril dernier. Pour la Cour des Comptes, sous les gouvernements successifs, l'Etat "a fait preuve de nombreuses faiblesses, se plaçant parfois en risque de perdre le contrôle de certaines activités industrielles de défense, ainsi qu’en ayant des difficultés à faire appliquer ses décisions, voire à s’exprimer d’une seule voix". En chapeau de son article sur le sujet, le magazine L'Usine nouvelle résume le rapport comme cela : "participations bradées, perte d'influence opérationnelle sur des groupes pourtant sous contrôle actionnarial [de l'Etat], risque d'OPA sur des entreprises stratégiques".

La Cour des Comptes elle-même qui n’est pas un territoire du Front de gauche, rappelle que "la présence de l’État au capital des entreprises industrielles de défense est aujourd’hui indispensable". Elle exige "une amélioration de la protection et du suivi des intérêts stratégiques de l’État". Elle pointe en particulier le "risque, par exemple, d’une OPA non sollicitée sur Safran, dont 90 % de l’activité est civile". Oui, vous avez bien lu. La Cour des comptes juge qu'il y a un risque d'OPA hostile sur Safran et le gouvernement Ayrault ne trouve rien de plus intelligent à faire que de vendre 3% du capital de cette entreprise !

La Cour estime aussi que "l’État ne doit plus agir au coup par coup mais adopter une stratégie d’ensemble, préparer les décisions futures et dire ce qu’il attend de ses partenaires industriels". Mais pendant ce temps, le gouvernement vend "au coup par coup"' des actions Safran et EADS.

Enfin la Cour des Comptes alerte sur le fait qu'"une stratégie à long terme sur les partenariats avec le groupe Dassault" est nécessaire compte-tenu du poids pris par ce groupe dans l'industrie de défense française, en particulier par la filiale Dassault Aviation dans le capital de Thalès. La Cour des Comptes va même plus loin : "Désormais, le seul partenaire industriel français est Dassault, ce qui posera tôt ou tard un problème de contrôle actionnarial". "L’État doit être en mesure de l’anticiper". Si le gouvernement Ayrault y prête autant d'attention qu'à Safran et EADS, on a toutes les raisons d'être très inquiets.

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On se souvient que le programme du candidat Hollande ne disait déjà rien sur le sujet des entreprises publiques. Parmi les soixante engagements du candidat Hollande, cette question était balayée au point numéro 5. Que disait Hollande ? "Je préserverai le statut public des entreprises détenues majoritairement par l’État (EDF, SNCF, La Poste…)." C'est tout ? Oui. Quand nous proposions la création de plusieurs pôles publics, en particulier dans l'énergie, les banques, les transports, François Hollande promettait seulement de "préserver". Il prenait donc acte des saccages causés par dix ans de droite. Mais bien sur c’est cette pauvre équipe qui avait la vision réaliste et nous les « conforts de l’opposition » comme dit ce pauvre Jean-Marc Ayrault.

En fait le candidat Hollande ne savait même pas de quoi il parlait. Sinon, il n'aurait pas écrit cette phrase. Car depuis le passage de la droite, EDF et La Poste sont des sociétés anonymes. Ce ne sont donc plus des entreprises sous "statut public". Ce sont des sociétés de droit privé, soumises aux règles du privé, mais avec des capitaux majoritairement publics. La nuance est importante. Dans les trois entreprises citées par le projet de Hollande, seule la SNCF a encore un "statut public" en tant qu'"établissement public à caractère industriel et commercial". Et même dans cette entreprise, une privatisation rampante est à l'œuvre notamment à travers la stratégie de filialisation.

Le programme de Hollande était un recul colossal sur le programme historique du Parti Socialiste. Même le programme de Ségolène Royal de 2007 proposait encore au moins de "créer un pôle public de l’énergie entre EDF et GDF". Si je vous parle d'EDF et GDF ce n'est pas hasard. C'est Montebourg lui-même qui a évoqué GDF a demi-mot. Dimanche 14 avril sur France 5, il a déclaré "dans certaines entreprises, on a par exemple 36% de participation. On peut passer à 33%, qu'est-ce que ça change ?". Or 36% c'est précisément la part du capital de GDF-Suez que l'Etat possède encore.

Et l'article du Wall Street Journal dans lequel Montebourg est cité parle expressément d'EDF ou plus exactement d'"Electricité de France SA". Sous couvert d'anonymat, le journal fait parler "une autre source gouvernementale" qui déclare qu'en cas de ventes d'actions par l'Etat, EDF serait "le choix évident". L'article rappelle même que la loi actuelle permettrait au gouvernement de vendre 14% du capital d'EDF. Aujourd'hui 84,4% du capital est détenu par l'Etat mais la loi scélérate votée par la droite en 2004 autorise à descendre jusqu'à 70% sans avoir besoin de l'aval du Parlement.

C'est d'ailleurs une raison de venir marcher le 5 mai pour la 6ème République. Comment peut-on accepter que le patrimoine commun des Français puissent être dilapidé, bradé, vendu sans que le peuple n'ait jamais son mot à dire ? C'est un champ de la souveraineté populaire que nous devons conquérir. Il vaut bien sûr pour les grandes entreprises nationales. Mais il concerne aussi chacun dans sa commune et sa vie quotidienne. Par exemple, on pourrait imaginer qu'il ne soit plus possible pour un maire de confier la distribution de l'eau potable à une entreprise privée sans qu'un référendum local n'ait validé cette idée. 

Cela éviterait bien des erreurs. En effet, la privatisation d'entreprises publiques est très souvent synonyme de catastrophes technologique, stratégique et industrielle. Je pourrais vous parler de la démolition-privatisation des ex-PTT qui a donné lieu à au monde merveilleux d'aujourd'hui. Ce monde où France Telecom – Orange fait du courrier électronique et où La Poste vend des forfaits téléphoniques. Ou encore de ce formidable progrès qui voit EDF concurrencer GDF sur la distribution du gaz et GDF concurrencer EDF sur la production d'électricité. Au final bien sûr, ça marche moins bien et ça coûte plus cher. Mais les actionnaires privés s'en mettent plein les poches au passage, comme Vinci avec la privatisation des autoroutes ou les concessions de parkings souterrains et d'aéroports.

A Strasbourg, l'Europe s'enfonce en délire

Quelques heures passées dans l’hémicycle du Parlement européen sont totalement démoralisantes. Non seulement c’est une addition de pleurnicheries sans conséquences face au désastre qui s’avance mais l’adjonction d’une épaisse couche de vœux pieux achève d’écœurer. Parfois un éclat perce la muraille de grisaille. Ainsi quand Svoboda (Social démocrate) s’adressant au robot de la commission, l’androïde Olli Rhen, lance que le ministre des finances allemand Wolfgang Schaüble se comporte comme un colonialiste. Naturellement Olli Rhen s’en contrefiche. Ici tous les gens importants se fichent de tout. Ils appliquent les recettes libérales les plus stupides, ils récitent le catéchisme, ils restent assis le visage fermé et ils attendent que les blablas des parlementaires soient finis. Un point c’est tout. Un orateur l’a d’ailleurs dit aussi crûment que je l’écris ici. Mais tout le monde s’en fiche aussi. L’androïde Olli Rhen n’a pas bougé un doigt. Peut-être dort-il ou bien quelqu’un l’aura débranché pour économiser ses batteries.

Ce matin 17 avril, c’était la situation à Chypre. Minable. Une série de mises en cause virulentes devant une commission aussi lourde et peu maniable que nos bancs. Au milieu des discours construits, quelques délires . Ainsi quand Cohn-Bendit a révélé la solution idéale qu’il nous a postillonné avec ferveur : l’unification de l’ile pour encourager les Turcs à investir à Chypre, et l’exploitation du gaz et du pétrole. On se pince. Pauvre diablotin qui a perdu ses dents. C’est d’un libéral qu’il aura fallu entendre dénoncer la responsabilité des banques dans l’ile et les déséquilibres fiscaux en Europe. Bref : une déroute intellectuelle de plus face à la montée des périls.

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Le midi on examinait au pas de charge les rapports, dont un nombre considérable destinés à donner quitus pour leur gestion à divers organismes. Indifférence générale. Et pourtant on apprend par exemple que l’autorité bancaire européenne recrute dans des conditions d’opacité préoccupantes. On découvre que les taux d’erreurs pour bon nombre de financements gérés par la Commission Européenne sont considérés comme inacceptables par la Cour des Comptes. Il y a même un rapport qui refuse de donner quitus au Conseil Européen compte tenu de sa présentation qui ne permet pas d’en faire un examen sérieux. Et le Conseil est accusé de refuser de répondre à la commission de contrôle budgétaire. Un comble ! J’en passe et des meilleures. Mon écœurement est à son comble. Car tous ces gens sont ceux qui passent leur temps à faire des leçons de bonne gestion aux gouvernements et à montrer du doigt le sérieux de la gestion des peuples. La séance a été interrompue pour auditionner le président Irlandais venu nous faire un de ces discours en marbre de l’étrenité dont cette assemblée est extrêmement friande, tant qu’il ne s’agit pas d’un progressiste. Celui là avec une voix de Bilbo le Hobbit est venu nous débiter un maximum de truismes et de sornettes bien pensantes. Le président du parlement, le vociférant Martin Schultz, lui a aboyé dans son allemand délicat toutes sortes de compliments après avoir salué dans les tribunes le Grand Duc et la grande Duchesse du Luxembourg présent à cette occasion, on ne sait pourquoi. Ces deux là n’étaient pas là pour entendre ce qui s’est dit de Chypre et c’est bien dommage. Car il y était dénoncé l’hypertrophie d’un secteur bancaire dont le bilan pesait huit fois le PIB de l’ile. Les ci-devant Grand Duc et Duchesse aurait eu peur peut-être ? Car eux sont seigneurs d’un pays dont le bilan bancaire pèse vingt et une fois le PIB. Autant dire qu’il présente donc une garantie égale à une couronne en chocolat et un habit de duchesse en papier crépon.  

La séquence du débat sur Chypre fut saisissante. Pas une intervention n’a été faite pour autre chose que des critiques d’une extrême sévérité. Quel que que soit le banc, tout le monde est scandalisé par le comportement de la troïka, de la BCE, de la Commission. Les propos sont d’une extrême violence. Mais rien, absolument rien, aucune critique aucune accusation de tricherie et de mensonge, d’imprévoyance, aucune injure de quel banc que ce soit, rien n’émeut les androïdes de la Commission. Le cri d’angoisse du Chypriote de notre groupe, qui dispose d’une microscopique minute de temps de parole, exprime un terrible désespoir : « comment allons-nous en sortir après avoir détruit la moitié de nos sources de croissance ?» demande-t-il. La plupart des orateurs dénoncent l’imprévoyance de la Commission, tous se demandent quel pays va être le suivant dans la liste des dévastations. Les androïdes regardent leurs papiers. La réponse coulera comme d’un robinet d’eau tiède. Barnier parle dans la cohue indescriptible des députés qui arrivent pour l’heure des votes. Personne n’écoute, sauf mes compères de bancs et moi qui sommes là depuis le début de la séance et ponctuons d’interjections les déclarations des orateurs, vu que nous n’avons pas une seconde de temps de parole ! Bové, absent de la séance sur Chypre, vient émarger et voter sans savoir quoi puisqu’il n’y a aucun dossier agricole pour lesquels voter avec ses amis de droite et qu’il ne s’intéresse à rien d’autre. Arrive l’heure des votes. A une cadence infernale nous votons à main levée ou avec les boutons électroniques sur une grande cinquantaine de textes dont au moins trente « rapports » attribués à la même personne. Encore un qui pourra ainsi fournir des statistiques flambantes et recevoir les compliments du pilier de bistrot que « Libération » a abandonné ici depuis onze ans et qui, après avoir fait un bide avec un bouquin en commun avec Bové, organise à présent les campagnes de dénigrement de ce dernier contre ses collègues. En fait de « rapport », personne ne saura qu’il s’agit seulement de quitus donnés à la gestion des services de l’Union Européenne. Et dans la foulée on adopte une série d’horreurs. Par exemple la soumission des pays qui n’ont pas encore l’euro aux inquisitions de la troïka, ou bien le régime des menaces contre les pays d’Afrique, des Caraïbes et du pacifique qui ne cèdent pas aux injonctions de l’Union Européenne de démanteler leurs droits de douanes. Vous trouverez tout ça sur mon blog Europe. Je suis sorti de l’hémicycle en plaisantant avec un socialiste aussi planant que cette séance étrange. Mais moi je suis inquiet, très inquiet de ce que j’ai vu là.  

Appel d'écologistes pour la marche du 5 mai

Cher-e-s ami-e-s écologistes,

 

Parce que nous savons que vous êtes comme nous :

Persuadés que c'est en en finissant avec l'oligarchie, qui ne raisonne pas dans le sens de l’intérêt de la majorité de la population et de la planète mais dans le sens d'une minorité privilégiée, que nous engagerons enfin la véritable transition écologique

Convaincus que c'est en allant vers plus de démocratie que des projets respectueux des impératifs sociaux et environnementaux pourront voir le jour

Attachés à la nécessité d'un débat public libre, ouvert et non-violent et au principe de souveraineté populaire

Nous vous invitons à faire partie des signataires de l'appel des écologistes à la grande marche citoyenne pour la 6e République du 5 mai à Paris.

En espérant pouvoir vous compter parmi nous,

Nous vous invitons à relayer largement et signer cet appel directement en ligne sur :
http://www.marchepourla6eme.fr/?p=237

Amitiés écologistes et écosocialistes

Les premiers signataires : Paul Ariès, Directeur de la rédaction du journal La vie est à nous ! / Le Sarkophage et de la revue les Z'indigné(e)s, Corinne Morel Darleux, Secrétaire nationale à l'écosocialisme du Parti de Gauche, Michael Löwy, directeur de recherches émérite au CNRS, Stéphane Lhomme, Directeur de l'Observatoire du Nucléaire, Jacques Testart, directeur de recherche à l'Inserm, Anita Rozenholc, comité de rédaction d'Ecorev, Mathieu Agostini, Président de la commission Écologie du Parti de Gauche, Matthieu le Quang, Enseignant chercheur à l'Instituto de Altos Estudios Nacionales de Quito (Equateur), Anne Isabelle Veillot, Secrétaire Nationale du Parti Pour la Décroissance, Myriam Martin, Gauche Anticapitaliste, Laurent Garrouste, Gauche anticapitaliste, Stéphane Lavignotte, militant écologiste, Jean-Jacques Boislaroussie, Porte parole des Alternatifs, Roland Merieux, Exécutif national des Alternatifs, Guillaume Blavette, Collectif Stop EPR – Ni Penly Ni ailleurs, Silvain Pastor, Ancien conseiller régional Verts de Languedoc-Roussillon, Arno Munster, Philosophe, Gilles Monsillon, FASE, Marie Bixel, Militante écologiste FASE 71

Le plan et le budget Hollande sont morts

Le gouvernement Ayrault a présenté cette semaine son "programme de stabilité". Après discussion au Parlement, c'est ce "programme" qui sera transmis à la Commission européenne. Puis la Commission dira si elle le trouve suffisamment libéral et austère ou si elle exige des modifications, des coupes budgétaires ou des "réformes structurelles" supplémentaires. Et le gouvernement devra s'y plier sous peine de sanction. Ainsi va l'Europe austéritaire.

C'est Pierre Moscovici qui a présenté ce document en Conseil des Ministres mercredi 17 avril. Il s'aligne sur les prévisions de croissance de la Commission européenne : 0,1% en 2013, 1,2% en 2014. Que valent ces prévisions ? Nul ne s’en soucie.

L'austérité est une vis sans fin. C'est ce qu'a écrit le Parti de Gauche dans sa résolution de Congrès, quoique d’aucun croit que nous aurions passé notre temps à y traiter de salopard les ministres qui le méritent.. C'est ce qui se vérifie chaque jour en Europe et en France. Cette semaine, notre raisonnement a encore été validé par plusieurs institutions qui font généralement plutôt référence chez les libéraux que pour nous.

La prévision de croissance du gouvernement pour 2013 est mensongère. Elle l'est depuis le premier jour. Le gouvernement lui-même le sait et l'a déjà reconnu plusieurs fois. Dans son projet présidentiel qui réjouissait les adeptes du "chiffrage", François Hollande promettait une croissance de 1,7% de la richesse du pays en 2013. Le 3 juillet 2012, Jean-Marc Ayrault avait déjà revu ce chiffre à la baisse à 1,2%. A l'automne, ce chiffre avait encore été revu à la baisse, à 0,8% de croissance. C'est ce chiffre qui figurait dans le budget voté par le Parlement pour 2013. On se souvient que dans mon débat avec Jérôme Cahuzac sur France 2 en janvier j'avais dit que ce chiffre ne serait pas atteint. Cahuzac pérorait que si. Les commentateurs sous pression d’Euro RSCG psalmodièrent que lui était compétent et moi seulement « sincère »… Depuis Pierre Moscovici a reconnu le 7 avril, qu'il ne tablait plus que sur 0,1% de croissance, s'alignant sur les prévisions de la Commission européenne. C'est-à-dire en fait une stagnation de l'économie qui n'ose pas dire son nom.

Malgré tous ces reculs successifs, cette prévision reste un mensonge. Le FMI prévoit une récession avec un recul de l'activité de 0,1% en 2013 en France. Les économistes de l'Observatoire français des conjonctures économiques prévoient une récession de 0,2%. Quant au "baromètre BFM Business", peu suspect de sympathie pour le Front de Gauche, il prévoit lui aussi un recul de l'activité mais plus fort encore, à -0,5%.

Mais le premier coup contre le gouvernement est venu de là où il ne l'attendait sans doute pas, du Haut Conseil des Finances Publiques. Cet organe a été créé par François Hollande lui-même. La création de cette autorité de contrôle "indépendante" a été décidée pour respecter le Traité Sarkozy-Merkel, accepté sans renégociation par Hollande. Ce Haut Conseil est chargé d'émettre un avis public sur les prévisions de croissance qui accompagnent les projets budgétaires du gouvernement et sur la trajectoire budgétaire. C’est la mise en œuvre des pseudo autorités indépendantes qui sont une spécialité d’ancien régime, là où n’existent pas de souveraineté populaire.

6ème République

La composition de Haut Conseil fait la part belle aux comptables et aux amis de l'oligarchie politico-financière. Il compte onze membres. Parmi eux, on compte cinq membres de la Cour des Comptes dont le président de celle-ci Didier Migaud, ancien député PS. C'est lui qui préside ce Haut Conseil. On compte aussi le directeur-général de l'INSEE, nommé par décret en Conseil des ministres et dont l'administration est sous tutelle du ministre de l'Economie et des Finances. Un autre membre est nommé par le président du Conseil économique, social et environnemental. Les quatre autres membres sont nommés par le président de l'Assemblée et celui du Sénat, et par le président de la Commission des Finances de l'Assemblée et son homologue du Sénat. Au final, deux sont donc nommés par le PS, et deux par l'UMP, tous fervents partisans du traité budgétaire et de la politique d'austérité. Sur ces cinq personnalités nommées, on trouve deux anciennes dirigeantes de grandes banques privées, Marguerite Bérard-Andrieu, de la Banque Populaire – Caisse d'Epargne et Mathilde Lemoine, de HSBC. On compte aussi Philippe Dessertine, un professeur de gestion membre du think-tank ultra-libéral Le Cercle de l'entreprise. Ou encore Jean-Pisany-Ferry, ancien conseiller de Dominique Strauss-Kahn et directeur du très oui-ouiste think-tank Bruegel.

Même ces libéraux et ces comptables semblent avoir compris que l'austérité aggrave la crise et conduit à la récession ! C'est ce que dit leur avis sur le programme de stabilité du gouvernement. Eux aussi estiment qu'"un léger recul du produit intérieur brut en 2012 ne peut être exclu". En langage courant, on appelle cela un risque de récession. Le Haut conseil trouve que "le scenario pour les années 2013 et 2014 est entouré d'un certain nombre d'aléas qui, dans leur ensemble, font peser un risque à la baisse sur les prévisions". En langage courant, ça veut dire que le gouvernement est trop optimiste.

Aussi surprenant que ça puisse paraître, le Haut Conseil valide l'essentiel de notre critique contre le gouvernement. Le Haut Conseil alerte sur la consommation intérieure. Pour lui "dans un contexte où le chômage se maintient à un niveau élevé, les prévisions relatives à l'évolution des salaires paraissent optimistes". Il n'y a pas besoin d'être devin pour le comprendre : le chômage augmente et les salaires de ceux qui ont encore un emploi stagnent. Donc le pouvoir d'achat recule. Et la consommation aussi. Il suffisait de lire Les Echos du vendredi 12 avril dernier. La seule lecture du titre de l'article suffisait : "La consommation, dernier moteur de la croissance, est tombée en panne". Les Echos donnaient ensuite une série de domaine où la consommation des ménages recule, allant du bricolage à l'électronique.

Le Haut Conseil des Finances Publiques critique aussi la "politique de l'offre". C'est le cœur de ce qui reste de stratégie aux solfériniens. Elle se résume ainsi : "donnons de l'argent aux chefs d'entreprises et ils finiront bien par produire et embaucher". C'est le seul espoir de redémarrage de l'activité économique pour François Hollande. Cette stratégie repose entièrement sur le "crédit d'impôt compétitivité impôt", ces 20 milliards d'euros que Hollande a donné aux actionnaires sans aucune condition ni contrepartie. Le Haut Conseil est au moins dubitatif. Il considère que les effets sur la croissance découlant de ce dispositif coûteux "gagneraient à être davantage documentés". C'est une manière polie de dire que c'est un pari fumeux. Nous pensons qu'il échouera lamentablement : cet argent finira en opérations financières ou en dividendes pour les actionnaires.

Le Haut Conseil nous donne encore raison sur un point. Il dit que "le scenario d'une reprise de l'investissement des entreprises retenu par le gouvernement (…) reste conditionné à l'amélioration des perspectives d'activité". C'est que je répète depuis des mois et des mois. Une entreprise n'investit pas et n'embauche pas parce que M. Ayrault est allé à l'université d'été du MEDEF ou parce que M. Hollande va donner 20 milliards d'euros. Une entreprise investit et embauche quand elle a des clients et un carnet de commandes rempli ! Je n'ai pas fait l'ENA et HEC comme François Hollande mais j'ai compris ça.

La prévision du gouvernement pour l'année 2014 ne convainc pas plus que celle pour 2013. Tout le monde sait que les 1,2% de croissance promis ne seront pas atteints. Pourquoi ? Parce que le cercle vicieux que j'ai dénoncé tant de fois est en place. Les politiques d'austérité sont basées sur la réduction des dépenses publiques et des hausses d'impôts amputant le pouvoir d'achat populaire. Elles entrainent une contraction de la demande des ménages et de la commande publique. Donc une contraction de l'activité économique.

C'est ce que dit Eric Heyer, économiste à l'OFCE. Dans une interview sur le site du Nouvel Observateur, il explique les choses très clairement, chiffres à l'appui : "normalement, comme nous sortons d’une crise, nous devrions avoir une croissance de 2,6%. On perd 0,8% de PIB à cause de la situation économique de nos partenaires, 0,2% à cause du prix du pétrole, et 1,8% à cause de la politique d’austérité. Ce qui nous mène à une récession de 0,2%". Vous avez bien lu, à elle toute seule, la politique du gouvernement est responsable d'une perte de 1,8% de "croissance potentielle". Sans compter les pertes dues à "la situation économiques de nos partenaires", c'est-à-dire essentiellement à cause de la politique d'austérité appliquée partout en Europe. Bien sûr, tout cela a une forte dimension abstraite, mais le résultat est sans appel : l'austérité aggrave la crise.

Cette catastrophe économique aboutit à une catastrophe sociale. Au passage, l'OFCE note que "le taux de chômage augmenterait régulièrement pour s'établir à 11,6 % fin 2014. Seul un changement de cap dans la stratégie budgétaire européenne permettrait d’enrayer la hausse du chômage". Et cette catastrophe économique et sociale aboutit à un crash budgétaire. La contraction de l'activité réduit les recettes fiscales. La hausse du chômage augmente les dépenses sociales. Au final les déficits publics et sociaux se creusent. C'est ce que nous répétons depuis des mois. C'est ce qui est arrivé à la Grèce, à l'Espagne, au Portugal et partout où ces politiques d'austérité ont été appliquées. C'est ce qui arrive à la France.

Le gouvernement le sait. Il vient d'admettre qu'il ne tiendrait pas l'objectif de 3% de déficit en 2013. Moscovici dit que le gouvernement table désormais sur 3,7% de déficit l'an prochain. Cahuzac le savait depuis longtemps si j'en crois Le Canard Enchaîné du mercredi 10 avril. En page 2, Le Canard rapporte cette phrase qu'aurait tenue Cahuzac : "On me dit que j'ai menti sur ma situation personnelle. Cela veut dire quoi ? Qu'il y aurait des mensonges indignes et d'autres qui seraient dignes ? Quand on ment sur ordre, et pour des raisons politiques, à l'Assemblée, est-ce digne ? A ce compte-là, j'ai menti devant l'Assemblée, sur la possibilité de réaliser 3% de déficit en 2013".

Face à cette situation, le gouvernement continue de mentir. Il récuse le mot d'"austérité". Mais Pierre Moscovici annonce un nouveau plan de 20 milliards d'euros en 2014. Officiellement il s'agit de ramener le déficit public à 2,9% de la richesse du pays, juste en dessous de la barre des 3% acceptée par la Commission européenne. Parmi ces 20 milliards d'euros de nouveau plan d'austérité, 14 milliards d'euros balai_07 viendront de coupes dans les dépenses publiques. Et 6 milliards d'euros viendront de hausses d'impôts, contrairement à ce qu'avait promis François Hollande.

François Hollande avait promis que "pour 2014 en dehors de [la hausse de la TVA], il n’y aura aucune autre augmentation d’impôt" à la télévision le 28 mars dernier. Passons sur cette haute des impôts de 6 à 7 milliards d'euros que représente la hausse de la TVA. Même le reste de la promesse de Hollande est faux. Lundi15 avril sur France Inter, Pierre Moscovici a annoncé : "il y aura une augmentation des prélèvements obligatoires qui est annoncée de 0,2 à 0,3 points" soit "6 milliards d'euros".

Un ancien ministre du budget reconnaît "avoir menti" sur la situation budgétaire de la France devant l'Assemblée. Tout le monde sait que le gouvernement ment dans ses prévisions économiques et budgétaires. Le ministre de l'Economie en exercice dit le contraire de ce qu'a dit le président de la République à la télévision quinze jours avant. Tous ces mensonges et toutes ces hypocrisies cherchent à masquer le fait que la politique menée conduit le pays vers un record historique de chômage. On voit ainsi combien les institutions de la Ve République permettent de dissimuler la vérité au peuple. Or, mentir au peuple, c'est porter atteinte à sa souveraineté. Voilà encore une bonne raison pour participer à la grande marche citoyenne du 5 mai "contre la finance et l'austérité, pour la 6e République".

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339 commentaires à “En préparant la marche du 5 mai”
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  1. edcpop dit :

    Je n'aime pas que ces pages ressemblent à un tribune où des gens s'interpellent comme s'ils devaient faire leurs preuves. Avoir des échanges à propos de références historiques n'a pas d'intérêt si c'est pour invectiver ceux qui diffèrent dans certaines interprétations. Il faut étayer, pas polémiquer. C'est comme ça qu'une majorité de citoyens arrivent à mettre toutes leurs connaissances partielles dans le même grand sac des interprétation hâtives.

    [Edit webmestre : Je n'aime pas non plus ! Mais comme l'ouvrage d'Alexis Corbière et Laurent Maffeis est présenté dans la rubrique "En librairie" de ce blog, j'ai eu des scrupules à considérer que le propos était complètement hors-sujet. En revanche, ce qui est hors-sujet, c'est cet échange interminable qui n'intéresse que 2 ou 3 commentateurs qui, du coup, ne commentent rien du tout. Comme l'a "deviné" ermler ci-dessus, le quart d'heure historique est terminé.]

  2. Lassal dit :

    Bonjour Monsieur Mélenchon.
    Vous êtes la voix que je comprends. Celle qui m'empêche de désespérer complètement de l'esprit humain. J'aime votre hargne et votre ténacité, j'aime que vous souteniez ceux qui n'ont plus la force de le faire. C'est exactement le rôle d'un vrai politique.
    Une société, ça ? L'économie au service de la finance, au lieu du contraire, au lieu de la sagesse, de la justice. Et qui commencera à dire non ! Payer des impôts ? Avec plaisir si c'est pour en voir le fruit autour de soi et chacun en profiter dans l'égalité du droit de vivre. Il y a tant de caca dans les yeux de ceux qui m'entourent. Je ne suis pas capable d'argumenter pour les convaincre de ce que je vois et ressens. Je fais partie de cette masse silencieuse qui subit... silencieusement. C'est un métier d'observer, analyser, comprendre, convaincre, se battre. C'est le votre et vous le faites bien, car vous le faites honnêtement, et tant pis pour les fragiles d'oreille si vous "aboyez" de temps en temps. Rien ne me choque dans ce que vous dites, tout semble s'ajuster parfaitement à ce que je pense sans savoir le démontrer.
    (Euh..... si. Une. Mais c'est parce que je suis une mère avant tout. Dans votre programme, il y avait : les filles à la guerre, comme les hommes, en cas de conflit. Même si j'avais eu des garçons j'aurais peur pour eux (j'peux point m'en empêcher !). L'avenir d'un pays c'est ses enfants, et qui les fera grandir si les parents vont se faire tuer ? C'est un raisonnement peut-être idiot, mais il sort de mes tripes. Comme Brassens, je pense "Mourir pour des idées, d'accord, mais de mort lente." Je préfère vous entendre parler de convaincre par la politique, par le dialogue, je l'avoue. Mais ça ne m'a pas empêchée de voter pour vous, car si l'avenir est peuplé de gens comme vous, on ira, au casse-pipe, ne vous inquiétez pas. J'ai juste peur que, comme pendant la dernière guerre mondiale, plein de gens ne vaillent pas la peine qu'on se batte pour eux, et que ce soient justement les bons et les courageux qui se fassent tuer.)
    Pardon pour cet aparté. J'ai la chance de ne pas avoir connu la guerre, mais je me suis souvent imaginée à la place de mes parents ou d'autres, à cette période. Je ne suis pas juive mais je l'ai été par la pensée, cauchemardant parfois sur ce qu'ils ont subi, ainsi que d'autres. J'ai peur de l'ostracisme, des dénonciateurs, de mes "frères"...
    Merci d'être là. Lumière dans ce chaos sombre.

  3. Régine dit :

    @webmestre : "le quart d'heure historique est terminé"... Pas vraiment... voir commentaire 310... et là c'est la fête à Robespierre.
    Effectivement... cela devient pénible les amis, ce blog n'est pas l'endroit exclusif de vos joutes "cultureuses".

    [Edit webmestre : J'y ai remédié. Certains comprennent moins vite que les autres. Suivra un couplet sur la censure effroyable que je viens de pratiquer. Je prends le risque.]

  4. ermler dit :

    @regine 19h34
    Effectivement... cela devient pénible les amis, ce blog n'est pas l'endroit exclusif de vos joutes "cultureuses".

    Certes, mais ne méprisez pas trop ceux qui ont la culture de l'Histoire, en les réduisant à de vains pédants. L'Histoire éclaire bien des choses de notre présent (cf Mélenchon, sans parler de Corbières). Mais on est d'accord : ce blog n'est pas lieu pour développer à l'infini ce genre de débats.

  5. Gerard Blanchet dit :

    Autre élément de réflexion sur la Révolution Française les 6 volumes de l'Histoire Socialiste de la Révolution Française de Jean Jaurès annotés par Albert Soboul et édités en 1972 par les Editions Sociales.

  6. naif dit :

    JL Mélenchon dans C à vous. Nickel chrome. Tellement nickel, pas de mot qui détonne, pas d'agressivité retenue ni exprimée, pas mégalo, souriant, posé, pas de bras tendus, pas d'index accusateurs, pas de colère, pas de retournement de question intempestif, pas de propos hachés par des coupures malveillantes, une cravate droite, un costume propre comme la coiffure. Bref, des propos intelligents, équilibrés, plein d'humour et de sérieux. Je me souviens déjà plus des questions. Si, il n'a pas été invité au bon dîner de je ne sais plus qui. Bon mais c'était très bien quand même. (humour)

  7. Charles dit :

    Cool, je viens de voir la mise à jour de l'agenda. Enfin un prime-time politique avec JL ! Je sais ce que je fais jeudi soir !

  8. Empathie dit :

    Jean Luc invité ce soir de C à Vous sur France 5 (à partir de 21'45"). Une interview détendue face à Cohen.

  9. françois dl dit :

    Ben qu'est ce qu'il leur arrive aux chiens de garde. Après un Cohen tout gentil laissant Jean-Luc développer, un Bruno Dely au 28 min qui nous montre un extrait de la campagne oû Jean Luc proposait le Smic à 1700 euros. Le sujet était la relance par les salaires et Dély a conclu les propos de Jean Luc par un "c'est tout simple non ?" sans rien ajouter d'acrimonieux. Il a laissé à un autre le soin de dire que pour la France, la solution n'était pas encore adaptée blabla. En revanche ils voudraient que l'Allemagne qui a bien vécu de la consommation Française nous renvoie un peu la monnaie en consommant Français. Mais avec Merckel en campagne ils ne se faisaient pas d'illusions. Cette accalmie me fait penser à un oeil de cyclone, souhaitons que ça dure au moins jusqu'à jeudi soir.

  10. Pat FDG dit :

    Que les débats s'intensifient en interne rien que de plus normal. Reste a convaincre les frileux de participer au 5 Mai. Et ça c'est pas fait ! Montrons autour de nous que ce système oligarchique imprègne le quotidien de bons nombre d'entre nous. Oui il y a la finance à controler mais nous devons aussi remettre en cause les petits pouvoirs qui engluent dans ces temps de crise nos lieux de travail, c'est aussi par là que par la parole, le changement s'opère.
    Merci à Jean Luc pour ses initiatives et ses analyses dont la pertinence se vérifient chaque jour, je crois même que les médias commencent à comprendre. Enfin, certains.
    J'y serai à Bastille et qu'a Nation on découvre que cette France a gardé son gout pour l'imagination au pouvoir. On ne lâche toujours rien ! vivie la VIième !

  11. Jacsparow dit :

    Bonsoir à toutes et à tous
    Notre président veut moraliser la vie politique française, il y a beaucoup à faire. Voici un lien de Médiapart, completement passé sous silence et qui pourrait peut etre nous donner un coup de pouce, lien bien sur à manier avec les precautions qui s'imposent : [...]
    Courage à toutes et tous, j'espère nous voir nombreux le 5 mai, plus nombreux qu'en 2012 à la Bastille !
    Résistance !

  12. lergonomiste dit :

    @318 JACSPAROW à 1h33
    Justement si tu faisait l'effort de savoir d'où provient la source de ce pitoyable billet paru sur un "blog de mediapart" (et non pas "mediapart") tu n'en ferais pas la publicité ici vu qu'il s'agit d'un lamentable copier collé d'un article d'un contributeur du site Atlantico paru sur son blog perso ultra-libéral. Du coup l'idée qu'il pourrait "nous donner un coup de pouce" me fait un peu vomir, vu les moyens qu'il emploie pour parvenir à ses fins.
    À l'avenir essaye de lire un peu moins vite certains blogs anonymes et surtout réfléchir à la façon dont tu veux changer la société, car j'ai bien peur pour toi que l'auteur de ce "billet" n'ai pas du tout les mêmes buts que toi.
    PS:J'espère que ce lien ne continuera pas à pourrir ici et que le WM se chargera de ça dès qu'il aura l’œil ouvert. (y compris pour mon message qui n'aura plus de sens, merci).

    [Edit webmestre : Oh que non, je ne vais pas effacer votre message, même si le lien a disparu ! Pour une fois qu'un contributeur explique avec talent ce que je m'évertue à dire depuis bientôt 4 ans sur ce blog, je ne vais pas le faire disparaitre...]

  13. lessanglotslongs dit :

    Bonjour, le 5 mai j'espère que nous serons aussi nombreux que possible. Et quoi qu'il se passe, ne répondons à aucune provocation, mais restons pacifiques comme nous avons si bien su le faire jusqu'à présent. C'est notre force, celle qui dans l'Histoire a surmonté les pires obstacles. Certains aimeraient tellement nous voir déraper pour pouvoir s'écrier: "Vous voyez, on vous l'avait bien dit que ce n'était qu'une bande d'enragés." Et ne décourageons pas ceux et celles qui ne sont pas de notre bord, mais qui hésitent à venir, ils sont humanistes eux aussi, et eux aussi ont compris la gravité et l'urgence de la situation présente. Soyons ouverts, donc des drapeaux français à côté des drapeaux rouges, et les mariannes: devant ! en tête de cortège. N'oublions pas qu'une nouvelle République ne pourra être élaborée que par une constituante du peuple français tout entier, un et indivisible, et pas seulement par le fdg. Vive le Front du Peuple ! Vive la VIème.
    Ps: il faudrait arriver à sensibiliser la jeunesse, en lui lançant un appel officiel pour le 5 mai. Si quelqu'un a des idées...

  14. alex dit :

    @ Eric @ naif @ cécile 63
    Effectivement je me suis trompé car j'ai confondu un commentaire avec une phrase de Mélenchon, la faute au journaliste dont la prose était confuse. Ce n'était pas volontaire et m'en excuse. Cependant je ne retire rien à mon constat sur le bilan de la gauche et du PCF en particulier, même si certains estiment que ce débat n'a pas sa place sur ce blog, car je pense qu'il est constructif.

    @ Michel Matain
    Non la grève générale n'est pas "un rêve" et cette question concentre tout ? Oui c'est simple et je prends un exemple : lors des mouvements de 2010 contre la réforme sur les retraites, des entreprises étaient en grève, de nombreux travailleurs dans la rue et les syndicats pour la plupart en tête des cortèges. Bref toutes les conditions étaient réunies pour faire plier le gouvernement Sarkozy-Fillon. Le seul chainon manquant : un mot d'ordre de grève générale qui aurait permis de faire échouer la réforme.
    Qu'a fait et qu'a dit Mélenchon dans les manifs (je le sais, j'y étais) : "si le mouvement échoue, rendez vous aux élections de 2012"... N'aurait-il pas pu suggérer aux syndicats l'unité autour de ce mot d'ordre de grève générale ? Bien sur que oui. Bien entendu, l'unité tant espérée par tous n'aurait peut être pas été réalisée par les syndicats mais Mélenchon tenait une occasion rêvée de s'affirmer clairement comme un moteur du rassemblement des travailleurs. [...]

  15. PATRICK F 32 dit :

    J'étais à La Bastille le 20 mars 2012, au Capitole à Toulouse en avril 2012. Je n'ai pu, malheureusement, écouter les deux dernières prestations télévisuelles de Jean-Luc Mélenchon. A lire les commentaires elles étaient exellentes.
    Ce jeudi soir ce sera "Des Paroles et des Actes" quitte ou double ? Au lendemain, ou le jour même, de la parution des chiffres du chômage à 10 jours de la marche pour la sixième République. Je serai attentif et attend de Jean-Luc Mélenchon qu'il développe à fond le thème de la constituante et de la sixième République en s'adressant, en particulier, aux jeunes qui sont l'avenir mais surtout je ne veux pas entendre parler de Le Pen. Ce n'est pas le sujet.
    [...]

  16. arlette dit :

    Bonjour,
    J'essaye de ne pas rater les passages de M.Mélenchon et je me demande si la façon dont les journalistes s'adresse à lui n'est pas entrain d'évoluer dans le bon sens. Il me semble qu'ils l'écoutent plus attentivement (pour un plus grand nombre d'entre eux). Je ne parle pas de France 3 qui, en général, respecte la parole de leurs invités, mais des autres. Je suis curieuse et impatiente d'assister demain à l'émission sur la deux.

  17. Manu dit :

    Quelqu'un sait-il s'il y a possibilité de regarder "des paroles et des actes" en streaming sur un site quand on est à l'étranger ?
    Merci d'avance.

  18. Le Baron Noir dit :

    Le 5 mai, j'en serai ! Enfin une manifestation qui a de vraies revendications, importantes pour la société et qui n'est pas dans l'opposition systématique sans jamais rien proposer à la place (vous voyez de quelles manifestations je parle ?)
    A ce propos, n'hésitez pas à demander aux anti-"mariage pour tous" ce qu'ils faisaient lorsque Sarkozy a fait voter le traité de Lisbonne par le parlement en 2008 alors qu'il avait été rejeté par referendum en 2005 ? Demandez-leur ce qu'ils faisaient pendant que les usines fermaient et que les patrons délocalisaient ? Dites-leur que là, ils auraient dû manifester pour sauvegarder nos "valeurs" !
    Et si ça se trouve, ils vont tenter de nous confisquer notre manif le 5 mai en faisant la leur. Que je ne les croise pas ceux-là !

  19. Femme d'aujourd'hui dit :

    Jean Luc a été impeccable à l'émission "C'est à vous" et enfin il a été écouté avec attention même par Cohen!
    Cette façon de débattre plus tranquillement en faisant preuve de compréhension et de respect envers les autres mais sans langue de bois et sans complaisance est beaucoup plus payante je pense, cela rassure ceux qui craignent le conflit.
    J'attends l'émission de jeudi soir qui va être beaucoup regardée et c'est important, je croise les doigts pour que JL arrive à trouver comment déjouer les pièges tendus sans tomber dans la provocation, c'est la condition pour convaincre large. En ce qui me concerne je trouve qu'il est convaincant quand il s'exprime tranquillement en restant simple et humain.
    Il y a beaucoup de personnes qui partagent le ras le bol général et souhaitent que ça change mais beaucoup parmi eux n'osent pas y croire vraiment et ont peur du désordre d'une "révolution", ils ont besoin d'entendre des paroles mesurées. Ces gens là ne seront peut-être pas dans la rue le 5 mai car ils ne veulent pas prendre le risque d'être assimilés à des "enragés" et veulent éviter d'être pris dans des débordements toujours possibles comme aux manifs pour tous. Mais ils votent et une fois seuls dans l'isoloir ils pourraient bien pencher du côté des idées du FdG, c'est ce que j'espère.
    Quant à moi je serai dans la rue le 5 mai comme le 30 septembre mais je souhaite que l'on ne se contente pas d'une marche car c'est trop frustrant de repartir après ce moment de rassemblement, je me demande ce qui est prévu en fin de marche? Des prises de paroles seraient bienvenues pour galvaniser et donner du courage à ceux qui se sont ainsi mobilisés.

  20. sergio dit :

    @ empathie : merci pour tous les liens que tu nous donnes régulièrement,
    @ toutes et tous, merci pour vos sources, développements et éclairages, je suis sans télé, radio et presse-cerveau, faute de temps et d'envie. Du coup, les rares moments où je peux écouter et lire Jean-Luc, les économistes et responsables du FdG et prendre connaissance de vos posts et sources, je m'informe et me régale, me fortifie au maximum et m'oxygène le cerveau et l'âme. Merci !
    ViTe la 6 ième !

  21. citoyenne21 dit :

    Méconnaissable, en effet, Cohen à "C Politique" ! c'est t'y pas qu'ils auraient peur du coup de balai ? Très bonne prestation là aussi de notre porte parole, ni trop sérieux, ni trop dans la rigolade, ça me va aussi comme ça.
    Toutes les ficelles sont à tirer et dans tous les sens car dans ce monde, il y a autant de satisfactions à combler qu'il y a d'attentes à partager alors autant être doté d'une grande souplesse d'expression et savoir être celui par qui la conscience politique se développe chez ceux qui finalement, bien souvent n'attendent que ça sans oser s'en convaincre tout à fait. Toutes les techniques d'approche en ce sens donc sont les bienvenues. Il en faut pour tous les goûts et toutes les couleurs d'une palette n'y suffiraient pas pour satisfaire tout le monde. Vivement jeudi à "Des paroles et des actes" ! Et que ça cartonne un max et explose l'audimat !

  22. Jacsparow dit :

    @WM
    Je tiens à m'excuser pour le lien que j ai donné, malgré tout j'avais pris certaines précautions dans mon commentaires, malgré celà, malgré ma vigilance, eh bien pan sur le bec, je me suis fait avoir comme un lapin de 3 semaines. Ceci dit, l'on peut tirer une petite leçon de cette histoire, tout doit être vérifié et revérifié. J'avais quand même écrit ceci "lien bien sur à manier avec les précautions qui s'imposent".
    Une fausse info n'est dangereuse que quand elle peut paraitre vraie, et là, malheureusement elle était fort plausible, le seul détail qui au départ aurait du m'alerter c'est l'opportunité de cette info.
    Je signale au WM que j'ai essayé de poster directement après ayant vu mon erreur (c'est pour cela qu'un dispositif de retrait des messages perso devrait être mis en place).

    @lergonomiste 24 avril à 4h40
    Je tiens encore à m'excuser de mon erreur, mais nul n'est infaillible, sache le bien et relis mon post, tu verras que j'avais des doutes.
    Bon on arrête de se foutre la vaisselle à la figure, c'est une mauvaise experience qui peut servir à tout le monde ici.

  23. Liberda dit :

    Quelqu'un pourrait-il m'expliquer pourquoi un membre du PS, voire un anti-mariage pour tous, ne pourrait pas être favorable à une VIème République ?

  24. stephan dit :

    Plus je vous écoute plus je suis adepte Monsieur Mélenchon. Ces journalistes "pro" sont brouillon et ne traitent pas les sujets dans la profondeur, ils sont pitoyables. Je vous trouve courageux et investi contrairement à ces journalistes vendus. Mais le monde des finances qui étale ses pièces sur ce grand monopoly à les griffes bien plantées.

  25. bernard farel dit :

    Quelle embuscade que l'émission de ce soir ! Et pourtant tu as été toujours surprenant de franchise, d'humour, de répartis sans lâcher le fond, l'objectif politique dans l'intérêt général. Quel combat que ton combat dans l'arène télévisuelle à la solde des puissants. Nous te devons beaucoup, car qui pourrait le faire mieux que toi ? Résistance !

  26. Khajidu dit :

    Bravo camarade partageux !
    Maintenant va te reposer, tu en as bien besoin. Au 5 mai !

  27. gabriela dit :

    Je vous suis depuis bien des années, je sais que vous êtes l'homme politique le plus importante du debout du siecle, et je partage tous vous arguments. Mais ce soir je suis trés mitigé sur votre passage télé. Vous avez trop crié. J'avais vu ca lors des 2 dernieres meetings deja. Je suis préoccupé. Ce n'est pas en criant tout le temps que les idées vont avancer, parce que le gens s'agacent et parce qu'on n'a pas envie de voir quelq'un crier tout le temps. Un cri oui, quand la situation l'amerite, mais pas tout le temps. Je me demande si personne dans votre entourage ne le voit comme ca et ne vous le dit. Il faur transmettre le l'esperance Jean-Luc, pas de la peur. Ce soir je ressents autour de moi (j'avais invité quelques amies a vous voir avec moi) que vous avez fait peur, mais pas au tenants su systeme mais a des gens qui partagent vous arguments en general. Toute la premiere partie a été épuisante pour tout le monde. Dés qu'on crie plus 3 minutes, on n'entend plus rien. Je vous assure qu'on est toujours avec vous, mais s'il vous plait, repensez la tactique. Surtout si c'est aux socialistes auxquels vous vous dirigez. Vous etes le meilleur, je n'a la moindre doute, c'est pour cela que je vous dis ceci.

  28. François Rodriguez dit :

    Bravo Camarade Mélenchon. (Camarade c'est plus respectueux que Monsieur)
    Derrière toi le 5 mai !

  29. mathias95 dit :

    Quel traquenard encore hier soir ! Toutes les forces de la réaction(de la rédaction), du libéralisme conjuguées pour un "haro sur Mélanchon" !
    Tout y était avec le larbin en chef qui connaissait déjà les questions des journalistes et qui n'a pas manqué comme a son habitude, quand les vérités énoncées sont trop dangereuses pour le système, à couper le fil de son interlocuteur, c'est un coutumier du fait. Pas étonnant que celui ci ait gagné sa place au " Siècle". On notera dans ce contexte peu favorable, c'est un doux euphémisme, la bonne prestation de JL dont aujourd'hui les "libéraux" lui reconnaissent une part de vérité et ce n'est certainement pas fini, la réalité factuelle le conforte tous les jours dans sa démarche, tout vient à point qui sait attendre. Nous avons encore une fois aperçu le pouvoir de nuisance de ce pauvre Attali, qui comme son ami Moscovici, appartient au "Siècle" et consacre sa vie désormais au service des oligarchies financières et se prosterne devant le " veau d'or", l'argent roi. Sa sortie, sa fuite après avoir énoncé une vacherie à" l'emporte pièce" pour ne pas avoir à répondre à son interlocuteur, ne le grandit pas, nous le méprisons. Décidément l'argent corrompt tout...
    Tous le 5 pour la 6 !

  30. j p dit :

    Assez ! Assez de ses vies volées par les truands du grand capital qui nous rendent encore et toujours à cet état de servage avec la complicité des gouvernants de la droite à la gauche caviar. L'exploitation de l'homme par l'homme a constitué leur fortune, non seulement ils nous volent le fruit de notre travail et en plus il faudrait que l'on paie leurs dettes. Assez, y en a assez. Le 5 mai, marchons pour la révolution citoyenne. Ne lâchons rien.

  31. Eric dit :

    Pour apporter de l'eau à votre moulin et en contradiction totale avec les affirmations de Monsieur Langlet dans l'émission d'hier soir, sur le pourquoi du prix élevé des lunettes en France.
    Si j'ai bien saisi, il prenait cet exemple pour parler des bienfaits de la concurrence et démontrer que le prix élevé des lunettes en France était du à une concurrence trop faible. Or cet extrait vidéo d'une chronique écho d'Itélé prouve exactement l'inverse !
    De plus, dans l'exemple sur la téléphonie, on pourrait rappeler que les renseignements téléphoniques, du temps du monopole de l'opérateur historique étaient gratuit, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui (pour les appels téléphoniques j'entends bien) avec la pléthore de 118. Ainsi la concurrence "libre et non faussée" n'est pas toujours synonyme de progression du pouvoir d'achat pour les citoyens, et pas non plus toujours un gage de qualité supérieure.

  32. b.ballester dit :

    B. Apparu ! Il s'est fait acheter un stylo du commerce à l'angle de son bureau, il a ensuite comparé le prix sur un site allemand en ligne, et veut nous faire croire coûte deux fois moins cher à fabriquer en Allemagne que chez nous. Blaireau (enfant de Blair) ! Un stylo, cette chose tellement industrialisable, que le coût du travail entre peu à la constitution de son prix.
    Attali, lui, a été un des acteurs les plus performants de la privatisation, a travaillé ensuite pour Sarkozy, et on le retrouve comme aiguilleur du parti solférinien. Le pauvre aveugle qui ne voit pas un monde qui change!

  33. Viviane dit :

    J'étais scandalisée comme nous l'étions tous hier, qui partageons les memes idées les memes espoirs du Front de Gauche et les votres en particulier Jean-Luc. Je leur ai ecrit à FR2 et téléphoné ma totale désapprobation de leur coalition de leur tentative de caballe contre un représentant de l'équité republicaine hier soir tel que celui du Front de gauche. Que fait encore sur une chaine publique mr Pujadas dans l'espace politique de la 2 ?Après avoir laissé une telle empreinte sous Sarkozy ? J'étais scandalisée de constater le vide des questions comme de leurs interlocuteurs qui s'en prenaient d'ailleurs à la personnalité de l'invité faute de veritables arguments, cherchant à le déstabiliser en vain même avec un mini reportage en camera cachée. Ceux la meme qui s'indignaient du terme "salopard" ou du manquement de "monsieur".
    Il y aurait tant à dire de Lenglet à Apparu ! Que les marques d'estime pour son approbation du mariage gay rendit plus mal à l'aise plus hargneux plus creux encore vis a vis de Mélenchon. Attali etait le moins ininteressants sans doute, courageux mais pas témeraire réservant l'insulte fatale dans la fuite, Corée du Nord et esquivant ainsi toute réponse !
    Enfin le clou c'était le trés attendu Roquette sur le mariage gay. Mais Jean luc d'un souffle aprés 2h de course contre l'ennemi, lui ota ses défenses et le fit même sourire d acquiescement. Car Jean-Luc a ce don de toujours retomber sur ses pattes quelque soit le piége qu on voudrait lui tendre comme le chat qu'il est en astrologie chinoise (je le sais car nous sommes tous deux nés le 19 aout 1951 mais moi à Paris) mais surtout parce que ses maitres sont la justice et la verité !
    J'aime l hommage qu'il rend à Robespierre que trop d'hommes politiques bafouent l'assimilant qu'à la terreur, ces derniers temps. J'aime son hommage à Chavez, son desavoeu de Thatcher, l'amie de Pinochet, son soutien à Raffael Correa qui a le courage de se battre contre l'empire Shell Texaco (qui a tant abusé de son pays l'Equateur), ou quand il remet en place Attali qui ne connait pas ce dont il parle comme l'actualité récente des Kirchner en Argentine.
    Que ne te voit on plus souvent Jean-Luc sur notre petit écran. La majorité des citoyens adhéreraient. Jean-Luc Mélenchon c'est la logique même. Comme lors de ton magnifique discours à la Bastille, voila un peu plus d'un an. Nous serons avec toi le 5 mai...

  34. Emmanuel l'Echassier dit :

    Cher camarade, très bonne prestation samedi soir devant Pujadas, compte tenu de l'agression mentale de Droite de l'émission. Tenir 2h40 ainsi est un exploit. Ne pas répondre directement aux questions pour faire de la pédagogie est à votre honneur, sauf parfois, où une réponse directe suffirait. Surtout sur les questions tenant aux décisions immédiates à prendre en cas de prise de pouvoir, ou celle à prendre en tant que premier ministre face à Peugeot. Mais sinon, nickel !
    "Coup de balai" : Ce qui cloche avec la notion de nettoyage ou de "coup de balai", c'est le fait que la crasse revient toujours. Or, de nouvelles institutions doivent définitivement l'empêcher. Nous devrions utiliser le mot "vaccin" par exemple pour illustrer cet aspect définitif que nous recherchons.

  35. Alex Seher dit :

    Qu'ils s'en aillent tous. Vive la sixième. Tous à Paris

  36. André Mazingue dit :

    Sur le site de la Nouvelle république, Natalie Saint-Cricq abat ses cartes.
    Nathalie Saint-Cricq : «Je m'attendais à ce que ça soit raide. Je savais que le PC avait été particulièrement énervé par ses sorties verbales et qu'il se rendait compte qu'il avait abusé. Je savais que la séquence tournée à France Inter (en caméra cachée, où il dit se moquer du PC) allait l'énerver. Il a été déstabilisé aussi parce qu'il était resté sur le portrait que j'avais dressé de lui pendant la campagne présidentielle et qui était plus personnel, moins politique. Après, se payer les journalistes, on le sait, ça fait partie de son numéro.»
    Plus loin: «Il est relativement intellectuellement malhonnête sur beaucoup de choses, mais ça, c'est sa formation.»
    la touche finale. «c'est un tribun et par moments, c'est un clown, ce que je ne lui ai pas dit, jeudi, parce que Cahuzac avait déjà employé ce terme pour le qualifier.»
    Bref le but de cette femme était bien d'énerver Jean-Luc Mélenchon. Un coup je suis gentille pour mieux te descendre ensuite.
    Nathalie a elle été formée à la malhonnêteté intellectuelle? Enfin elle n'a pas eu le courage de le qualifier de clown entre quatre yeux. Elle doit savoir sans doute que cela porte malheur. Force est de constater, image à l'appui, que c'était elle qui était déstabilisée et toute rouge sous le fard, rongée par sa mauvaise prestation car elle n a pas atteint son but. D'ou la tentative de se rattraper dans "La Nouvelle République". Elle a quand même réussi à mettre en colère et à mobiliser tous les gens de gauche pour la marche du 5 mai.
    A bientôt à Paris.

  37. LASIXIEMESINONRIEN dit :

    Carrément Excellente l'intervention de Moscovici. Quel salopard d'avoir condamné l'expression " coup de balai" utilisée par de Jean-Luc ! Il faut adresser cet enregistrement à Hollande et à tous ceux qui se sont offusqués !

  38. grya26 dit :

    Décidément je reste convaincu de la justesse des propos de Jean-Luc Mélenchon et ce n'est pas la campagne féroce de dénigrement orchestrée par nos ennemis de classe de tous poils qui la démentiront.
    Merci Jean Luc de continuer ce beau travail de vulgarisation de la vie politico-économique qui fait notre quotidien, et qui, il faut le dire resterait très hermétique à nombre d'entre nous sans tes éclaircissements.
    De toute évidence ce travail de décodage de l'actualité contribue amplement à faire progresser la démocratie et à alimenter la démarche participative et citoyenne qui sont les deux conditions de la réalisation du changement auquel nous aspirons tous au front de Gauche de façon générale et au Parti de Gauche plus spécialement.
    Il est bon de veiller à ne pas apparaître comme l'homme ou le parti providentiel seuls à même d'apporter les réponses aux aspirations populaires. Cette volonté de construire le rapport de force éclairé le plus large possible révèle si besoin en était la congruence de la démarche politique qui t'anime.
    Mon soutien t'est donc acquis dans ce combat sans merci que nous devons mener pour une réelle alternative Ecosocialiste à gauche.

  39. palumbo dit :

    Non Jean-Luc, je ne te comparerai jamais à Robespierre. Non, tu est simplement Jean-Luc Mélenchon, un homme soucieux des gens qui habitent son pays et qui veut tout donner pour résoudre les problèmes crées par les autres pour mieux nous couper l'herbe sous le pied. L'histoire te donne déjà raison, ne lâchons rien !


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