02avr 13

Semaine noire

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Alsace : pour la République une et indivisible !

Les comités du Parti de Gauche des départements alsaciens ont adressé un message d’alerte à tous leurs camarades du pays. Il s’agit de l’odieuse question soumise à référendum dimanche prochain. Je me fais un devoir de rendre public ce message sur ce blog.

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Cette semaine commence à l’Assemblée nationale la discussion de l’accord "made in MEDEF". C’est un moment honteux de la vie de la gauche où l’on va voir les députés solfériniens (peut-on dire socialistes à ce sujet ?) refuser aux députés du Front de Gauche ce qui a toujours été le minimum des revendications du monde du travail face au capital depuis au moins un siècle. Les solfériniens aux côtés de députés de la droite traditionnelle vont être les caisses enregistreuses du MEDEF. Un tournant dans l’histoire de la gauche. En ce sens, ces jours-ci feront date. Et en fin de semaine, une nouvelle fois unis, droite et solfériniens vont militer pour la dissolution de deux départements et la reconstitution d’une province d’ancien régime nommé « collectivité territoriale unique d’Alsace ». Le projet libéral s’accomplit ainsi, jour après jour, contre l’unité des droits sociaux désormais dépendant d’une entreprise à l’autre, et bientôt d’une portion du territoire à l’autre. Semaine noire pour l’idéal social républicain.

Et qui fait cela ? Un gouvernement dont le chef, à l’Elysée, avouent eux même qu’ils n’ont rien vu venir et qu’ils ne savent désormais où aller.  

Hollande et Pujadas : sidération bavarde 

L’interview du chef de l’Etat aura été un moment spécialement sidérant. Le journaliste comme le président semblait revenir d’un long week-end sur Mars. Ce qui ne les a pas empêchés de parler ensemble une demi-heure de plus que prévu. Au point qu’en ressentant un ennui qui nous collait bientôt les paupières, on finissait par se demander si nous ne les dérangions pas. Tout ça pour nous annoncer la nouvelle doctrine politico-économique des « modernes » : « Le choc de la simplification administrative ». Dire que pendant ce temps on s’épuisait à mettre au point « le manifeste de l’Ecosocialisme » ! Mince encore une modernisation de retard. Mais il est vrai que le monsieur n’est plus socialiste. Il est « de tous les français » ! C’est si nul que même les enjoués de service au « Monde », au « Nouvel Obs. » et à « Libération » ont jeté l’éponge !

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Deux poids, deux mesures, sur France inter

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Patrick Cohen complaisant avec Le Pen, méprisant avec Mélenchon

par Matthieu Lépine

On reproche souvent à Jean-Luc Mélenchon ses propos très critiques concernant les journalistes. Pour certains cette défiance s’apparente davantage à de la paranoïa qu’à de la clairvoyance. Pourtant, l’inégalité de traitement médiatique entre le co-président du Parti de gauche et la plupart des autres personnalités politiques est flagrante. Il suffit de comparer son dernier passage à la matinale de France Inter avec celui de la présidente du Front national, Marine Le Pen, pour s’en convaincre…

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D’abord voyons le journaliste. Etrangement il ne pose aucune question à partir de la gauche. Aucun des engagements du candidat Hollande vis-à-vis des salariés n’est interrogé. Aucune préoccupation concrète des salariés n’a la moindre place dans le questionnement. Exemple. La loi sur les licenciements boursiers ? Le droit de préemption des salariés dans l’entreprise ? Rien. Aucune question politique en cours non plus. Par exemple, sur le référendum en Alsace, sur le retour ou non à la circonscription unique aux Européennes, deux questions pourtant directement dans l’actualité au moment de l’entretien : rien. Sur le « modèle allemand », sur Chypre : rien non plus. Même manque complet de curiosité quand le président dit ostensiblement n’importe quoi. Exemple. Hollande affirme que le texte de l’accord "made in MEDEF" doit être voté tel quel, à la lettre. Aucune question sur le droit de veto ainsi donné au MEDEF. Puis il affirme que son résultat devra être évalué par les signataires. Ah bon ? Comment ? Et que se passe-t-il s’ils ne sont pas contents du vote ? On ne le saura pas. Rien ne lui sera demandé. 

Voyons ensuite le président. Pourquoi ne nomme-t-il pas une fois son premier ministre ou l’un quelconque de ses ministres. Le journaliste ne s’en rend même pas compte. C’est qu’un fait est devenu évident. Le président est seul. Se sent-il lui-même si seul ? Evidemment oui. Tout le monde le sait, le sent, le devine. Cela veut dire qu’ayant éprouvé cette solitude, il voudra bientôt s’entourer. J’en fais le pronostic. Ses récréations actuelles ne suffiront pas longtemps à le distraire du sentiment que provoque en lui, par instinct, le sentiment du vide qu’il a laissé se creuser autour de lui. Ce vide ne le protège plus de l’habituelle et harcelante voracité des carriéristes et des intrigants. Le vide le menace. Parce que de l’impatience à la débandade il n’y a qu’un pas dans ces milieux d’affamés. Surtout quand il s’agit de partager un naufrage. C’est ce que prouve l’ambiance actuelle dans les cabinets ministériels. Pour des raisons liées à l’extrême droitisation du journal « L’Express », Christophe Barbier a choisi de harceler sur ce thème madame Taubira qui présente la double facilité à ses yeux d’être une femme, une indienne, en charge de la justice, et défenseuse d’un texte de loi sur le mariage des homosexuels. Voilà quatre caractéristiques qui stimulent toujours violemment l’imaginaire de la vieille France rassie. Un rédacteur en chef capable de titrer sur les immigrés voilés qui envahiraient les caisses d’allocations familiales, regarde aussi de haut les allogènes, se méfie du laxisme des juges, et entend que les gens hors normes religieuses ou sexuelles soient « discrets ». Mais la vérité est que le malaise des cabinets ministériels est général. En effet, qui veut tuer sa vie professionnelle et familiale vingt heures par jour pour la gloire d’avoir participé au « choc de compétitivité » qui va échouer ? Et maintenant qui veut le faire avec pour projet le « choc de simplification » de l’administration ! Le pantouflage va connaître une heure de pointe.

Heureusement que le génome conformiste de l’interrogeant a protégé d’une question qui aurait pourtant eu une grande importance. François Hollande a déclaré qu’il n’avait pas prévu que la « crise » durerait et qu’elle s’aggraverait. Aveu majeur. Que croyait-il d’autre ? Quel genre d’idée se faisait-il de l’état du système économique mondial ? Comment a-t-il pu croire qu’il s’agissait d’un « dérèglement » provisoire ? Quelles étaient ses prémisses à ce sujet ? Cette question sur le pronostic qui a guidé ses décisions depuis son élection est fondamentale. Mais pour le journaliste, du moment que le mantra a été récité dans le bon ordre, son attention n’est pas piquée. Il passe au point suivant. Et du coup il oublie encore une question de fond. Quel est dorénavant le diagnostic du président ? Que pense–t-il de cette « crise » et de son extension à des zones de plus en plus large ? On ne le saura pas non plus. Pourtant ce n’est pas la même navigation à prévoir selon que c’est la tempête ou les eaux calmes. La simplification administrative ! Le nouvel horizon du socialisme « réaliste ». Le nouveau projet des « modernes ». Le logiciel de ceux qui ont compris que « quand le monde change, il faut changer » : la simplification administrative. A la préfecture de Corrèze on s’angoisse : « N’est-ce pas un peu déjà la révolution ? »

Alsace : pour la République une et indivisible !

Les comités du Parti de Gauche des départements alsaciens ont adressé un message d’alerte à tous leurs camarades du pays. Il s’agit de l’odieuse question soumise à référendum dimanche prochain. Je me fais un devoir de rendre public ce message sur ce blog.

Message aux comités PG de tous les départements.

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Chers voisins dans la République,

Au nom du principe d'expérimentation régionale que la loi permet d'appliquer depuis 2010, les électeurs alsaciens vont devoir se prononcer dans une semaine sur la fusion immédiate des deux départements et de la région en une seule entité : la collectivité territoriale d'Alsace.

Qui ailleurs dans la République a pu débattre de cette question ? Les médias nationaux en ont-ils seulement informé l'ensemble des citoyens français ? Le référendum régional du dimanche 7 avril est pourtant un événement inédit qui devrait faire réagir les citoyens de l'ensemble du territoire de la République. Pour nous, il ne saurait y avoir qu'un seul territoire, un et indivisible, dont les partitions administratives ne remettent jamais en cause l'unité de la loi commune votée à l'Assemblée nationale.

Ici en Alsace, le Front de Gauche a compris à quel point ce projet était risqué non seulement institutionnellement, mais aussi dans ses conséquences sociales. Le choix d'une fusion est le premier pas d'une autonomisation législative qui tôt ou tard permettra une adaptation régionale du code du travail et du droit. Au nom d'une économie de moyens -à la fois contestable dans sa réalité et dans son principe- et d'une efficacité douteuse, la plupart des élus de la région, soutenus par le patronat, s’apprêtent à ouvrir la boîte de pandore de la division.

La mise en concurrence de territoires dans une compétition féroce où les plus riches triompheront, y compris au prix de renoncements sociaux, et où les plus pauvres n'auront d'autres choix que de s'engager dans la même voie, au prix de plus grands renoncements encore, n'est pas l'idée que nous nous faisons d'une communauté politique unie par l'intérêt général et l'égalité, qui pratique la péréquation des moyens à l'échelle nationale.

Si un débat démocratique sur une réorganisation administrative du territoire n'a pas à être pas tabou, c'est à la seule condition qu'il ait lieu de manière transparente à tout niveau des institutions légitimes de la République. Mais ce n'est pas la voie qui a été choisi, puisqu'un droit d'expérimentation conduit aujourd'hui une seule région, sans concertation avec les citoyens des autres régions, à s'engager dans une réforme visant à sa territorialisation.

Si ce projet aventureux devait aboutir, c'est-à-dire si le OUI l'emportait sur le NON le 7 avril en Alsace (avec au moins 25% des inscrits dans chacun des deux départements), alors la voie serait ouverte à d'autres conseils régionaux et généraux qui manifesteront bientôt leur volonté d'un même processus. Ce n'est alors rien de moins que les anciennes provinces qui renaîtraient de leurs cendres dans le cadre du projet néolibéral d'une Europe des régions.

[...]

Congrès, écosocialisme et municipales

Le Congrès du Parti de Gauche ne se résume naturellement pas à la dispute contre la grotesque accusation d’antisémitisme lancée contre moi par Harlem Désir et son plagiaire Jacques Attali. Ni au résumé à un mot, bien adapté, « salopard » dans une intervention de trente minutes et un débat de trois jours ! J’ai commencé à évoquer ce point dans mon précédent post. Notre congrès a été très dense politiquement et idéologiquement. Les difficultés que contenaient nos prises de position sur le fond ont été visibles. Mais elles ont été maîtrisées. Par exemple, l’adoption des thèses sur l’écosocialisme n’était pas une formalité. Rappelons l’opposition qu’avait exprimée à ce sujet Marc Dolez au point d’en faire un des motifs de sa séparation d’avec notre parti. Mais ce n’était pas tout. Ici je parle aussi des municipales.

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De toute façon, l’adoption d’un texte prévu aussi pour l’international et immédiatement traduit déjà en dix langues n’est pas un exercice facile. Le débat sur « l’après Chypre » posant de façon nouvelle celle de l’euro n’était pas simple non plus. Ce fut le travail de toute la journée du samedi consacrée au débat sur notre texte d’orientation. Après un très long travail des organisations de base du parti, puis de la « Commission des débats », sur une masse de trois mille amendements, la résolution a pu être adoptée à la quasi-unanimité : 665 voix sur 670 suffrages exprimés ! Ce qui n’est pas rien compte tenu du nombre des thèmes nouveaux que les militants devaient évaluer, discuter et valider ou non. Dans la mesure où cela demandait un effort intellectuel et un minimum de connaissances dans divers domaines, aucun grand média n'a parlé de ce texte. Tant mieux car cela n’aurait été que pour caricaturer et embrouiller. Pour autant nous devons maintenant commencer notre travail de diffusion. Le document est intitulé : Osons. Il est décisif par bien des aspects. Dans la lignée de la campagne présidentielle, il appelle à la "révolution citoyenne" pour "renverser l'oligarchie". Mais il va plus loin.

Le Parti de Gauche a adopté la doctrine de l'écosocialisme. Il l’a fait d’abord dans son texte d’orientation et ensuite en adoptant le Manifeste de l’Ecosocialisme. Ce vote en deux temps a sa raison. L’orientation appartient en propre au PG et à ses militants. Le « Manifeste »  est un bien commun dont la rédaction ne nous appartient pas en propre. Car ce « Manifeste » est le texte sur lequel ont débouché les premières assises ouvertes pour l'Ecosocialisme organisées en décembre dernier. Venons au fond. Cette doctrine fait la synthèse entre une écologie radicale et un socialisme débarrassé du productivisme. Voici comment ce point de vue est résumé. "L’Ecosocialisme est une refondation de l’écologie politique qui serait impuissante sans stratégie de dépassement du capitalisme. C’est aussi une refondation du socialisme débarrassé du productivisme. Il part d’une limite du capitalisme que le mouvement socialiste originel n’avait fait qu’entrevoir et dont la prise de conscience constitue aujourd’hui le point d’appui le plus fort pour proposer le dépassement du capitalisme, désormais mondialisé. La logique de l’accumulation capitaliste menace à un horizon de plus en plus proche les conditions propices à la vie humaine sur Terre". Mais l'Ecosocialisme n'est pas une théorie abstraite. Il part des problèmes concrets et cherche à les résoudre par des actes concrets. Pour cela, nous nous sommes accordés sur quelques principes clairs. En voici quelques uns : "L’Ecosocialisme proclame la supériorité de la valeur d’usage sur la valeur d’échange. La transition globale qu’il propose consiste en effet à privilégier les biens répondant aux besoins réels des personnes, utiles et durables, compatibles avec la préservation de l’écosystème, produits par un haut niveau de qualification et dans un processus respectueux du travailleur plutôt que des marchandises inutiles et jetables mais « compétitives » et lucratives."

Cette nouvelle formulation de la doctrine progressiste, et le mot lui-même « Ecosocialisme » est déjà partagée par plusieurs organisations du Front de Gauche. Nous allons poursuivre le débat à ciel ouvert avec l'ensemble des écologistes mais aussi les forces sociales et syndicales qui seraient intéressées. Nous le faisons en France mais aussi à échelle régionale et mondiale. Cette extension du débat avait commencé sur place, avec la réunion du PGE, le parti de la gauche européenne, qui s’est tenue le vendredi matin. Elle s’est confirmée dans les échanges avec les quatre-vingt délégations étrangères présentes au congrès. Et nous nous sommes immédiatement mis au travail au FSM de Tunis en tenant une réunion avec plus de dix partis maghrébins sur la base de ces thèses. J’avais commencé, vous vous en souvenez, par une tournée de conférences dans les trois capitales maghrébine il y a deux mois. Le document commence à circuler dans le monde et déjà les demandes de rencontres et de débats affluent.

Notre Congrès a aussi très largement adopté la référence à un "protectionnisme solidaire". Le débat a porté sur le fond mais aussi sur le mot lui-même. Jusqu'ici, notre programme proposait des mesures contre le libre-échange comme les "visas sociaux et écologiques aux frontières" mais nous n'utilisions pas le mot "protectionnisme". Il fallait que le débat ait lieu pour que chacun s'en empare et qu'il entre dans notre vocabulaire commun. Ce fut fait et bien fait. Le texte précise bien pourquoi "le libre-échange compromet gravement notre souveraineté"  en organisant "un nivellement par le bas des normes sociales et environnementales et mettant les peuples en compétition". Notre résolution dit que notre protectionnisme est "le compagnon logique" de la conversion écologique de l'économie, de la relocalisation des productions et de la "souveraineté alimentaire". Il explique bien aussi en quoi il est un outil pour lutter contre le dumping social, les délocalisations et la désindustrialisation de notre pays. Enfin, il indique que pour nous, ce "protectionnisme" est "solidaire" car il s'inscrit dans la voie d'"échanges commerciaux internationaux sur la base de la coopération et de la complémentarité" plutôt que sur la concurrence.

Le Congrès a aussi débattu de notre relation à l'euro. Bien qu'il ait été écrit il y a plusieurs semaines, le passage du texte sur ce sujet et le débat qu'il a suscité ont pris une autre dimension compte-tenu de l'affaire chypriote. Notre congrès a rappelé avec force notre stratégie. Elle est tranchée : il s'agit de mettre en place un rapport de force pour obtenir de changer l'euro. Notre résolution le dit nettement : "Il n'y a aucune raison d'aborder cette confrontation avec frilosité : l'Europe ne peut pas fonctionner sans la France". Elle envisage plusieurs moyens de pression comme la suspension du paiement de la contribution française au budget de l'UE ou le retrait de la garantie de la France au Mécanisme européen de stabilité. Dans les deux cas, la machine européenne se bloquerait.

L'extraordinaire menace de la BCE contre Chypre a bousculé notre congrès. Elle m'a obligé à revenir sur cette question dans mon interview à Sud-Ouest. Voila ce que j'ai déclaré : "L'euro est devenu le garrot avec lequel on étrangle les peuples. Dire que nous voulons sortir de l'euro reviendrait à capituler et à clamer la victoire de Mme Merkel. Mais, s'il faut choisir entre la souveraineté des Français et l'euro allemand, nous n'aurons pas peur de choisir la souveraineté". En disant cela, j'étais parfaitement en accord avec l'amendement voté par le Congrès samedi qui rappelait qu'"un gouvernement du Front de Gauche refuserait d’appliquer l’euro fort de la BCE et qu’il serait prêt à prendre des décisions unilatérales en ce sens, par exemple en mobilisant la Banque de France". Nous espérons ne pas avoir à en arriver là. Mais nous sommes des gens sérieux et décidés à diriger ce pays. Donc nous devons envisager toutes les hypothèses. Car nous ne renoncerons pas à appliquer notre programme une fois au pouvoir.

C'est l'autre aspect de notre congrès. Il a confirmé notre objectif politique : la conquête du pouvoir. Et la stratégie pour y parvenir : celle de l'autonomie conquérante pour rassembler une majorité alternative, populaire et politique. Le texte précise que les élections municipales et surtout européennes s'inscrivent dans cet objectif. Le but est de passer devant le PS pour réorganiser la gauche autour de notre programme, de nos valeurs. A l'occasion de ce congrès, le PG a ainsi annoncé une première liste de 60 villes grandes et moyennes où il présentera des listes autonomes. Ces listes autonomes se feront dans le cadre du Front de Gauche partout où ce sera possible, dans d'autres cadres là où ce sera nécessaire. C'est ce que dit le communiqué diffusé par le Parti de Gauche à la clôture du congrès : "Le 3ème congrès du Parti de Gauche a confirmé la stratégie d’autonomie rassembleuse et conquérante. Elle s’exprimera dans les deux échéances électorales de 2014, municipales et européennes. C’est pourquoi le Parti de gauche travaille dès maintenant à la concrétisation de cette stratégie lors du scrutin municipal partout où c’est possible en France. Dans les semaines à venir, dans toutes les grandes villes pour commencer, le PG va localement prendre contact avec ses partenaires du Front de Gauche et tous ceux qui, à gauche, refusent la politique d’austérité du gouvernement, pour avancer sur ces listes. D’ores et déjà, en comptant sur ses forces et ceux de ses partenaires qui se sont déjà montrés disponibles pour cela, il a établi une première liste de 60 villes qui répondront à cette ambition. Parmi elles les dix plus grandes villes française et déjà 17 des 21 capitales régionales".

Fallait-il ou non rendre publique cette liste à la connaissance des médias ? Nous avons conclu que oui. Pourquoi ? Parce que nous ne voulons pas être assimilés à l’orientation inverse, d’union autour du PS. Nous n’acceptons pas que cette confusion nous soit imposée. Cette publication a été rendue nécessaire par l’ouverture de négociations entre le PCF et le PS à propos des municipales, au niveau national et souvent aussi au niveau local. Les dirigeants solfériniens en ont fait état au niveau national. Au niveau local il en va souvent de même. Dans certaines villes nous avons appris par la presse que des listes seraient en cours de négociations. Dans un département au moins, c’est même le texte d’orientation du Front de Gauche qui a été rejeté par un vote du congrès départemental du PCF en même temps qu’était annoncée une liste commune avec les solfériniens. C’est en Haute-Garonne et dans la ville de Toulouse. Naturellement nous respectons le droit du PCF de faire l’union autour du PS. Ce n’est pas notre analyse de la nécessité du moment. Ni notre lecture du document d’orientation du Front de Gauche. Mais qu’y pouvons-nous ? Nous n’approuvons pas davantage la formulation d’un vocabulaire et d’initiatives avancées sans aucune discussion entre partenaires du Front de gauche comme « coopératives citoyennes », « place au peuple » et ainsi de suite dans le cadre des municipales. Il existe un fort soupçon dans nos rangs que toutes ces formules ne soit pas autre chose qu’une passerelle pour habiller un accord déjà conclu ou à venir avec les solfériniens. Ou bien parfois, à l’inverse, juste un moyen de pression avant accord. Bref nous ne voulons ni être instrumentalisés ni impliqués par une négociation secrète, dont nous supportons les inconvénients. La seule manière de la mettre à sa place relative, et limitée à un partenaire, est de faire savoir que les négociations en cours ne nous engagent d’aucune manière, ni nous, ni le Front de Gauche auquel nous appartenons. Dès lors, la publication d’une série de villes où nous savons qu’il y aura une liste autonome est destinée à éviter le brouillage résultant des tractations en cours. Le choix de notre congrès est l’autonomie. Nous sommes prêts à discuter des exceptions. Nous ne sommes ni buttés, ni sectaires, ni incapables de comprendre une situation locale. Mais nous ne sommes pas d’accord pour nous faire infliger l’union autour du PS comme règle et l’autonomie comme exception. Nous soutenons que c’est l’inverse qui doit être la norme. Cette attitude est-elle contraire à la cohésion du Front de Gauche ? Non, bien sûr. La lecture du texte d’orientation suffit à le savoir. La meilleure preuve est que la liste que nous publions est faite de communes où il est déjà acquis entre tous les membres du Front de Gauche qu’une liste autonome sera constituée et parfois même que sa tête de liste préférée serait communiste.

EADS pillé ! Ayrault et Montebourg regardent ailleurs !

Retour sur le feuilleton EADS. J’ai déjà traité le thème à plusieurs reprises sur ce blog. La nouvelle direction du groupe aéronautique a été installée par l'assemblée générale extraordinaire du 27 mars. Faute d’un gouvernement qui indique une volonté clairement exprimée, la France est en train de laisser franchir une nouvelle étape de la financiarisation du géant européen de l'aéronautique qu’elle a créé.

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En septembre 2012 déjà, il était question d’une fusion entre le géant franco-allemand et le britannique BAE, héritier de British Aerospace. On avait craint les conséquences stratégiques désastreuses du tropisme libéral de Thomas Enders, le remplaçant allemand de Louis Gallois. Finalement, cette fusion ne s’est pas faite. C’est l’Allemagne qui a stoppé le processus. Pour un motif que les Français n’avaient même pas imaginé formuler : parce qu’elle redoutait une perte de souveraineté industrielle et stratégique. Mais le pire était à venir. Depuis décembre 2012, avec l’aval du gouvernement Ayrault, la finance n'a cessé de conforter son emprise sur EADS. Cette attaque se matérialise par « un accord de gouvernance ». Il fait suite à la sortie d’actionnaires privés du capital d’EADS. Cet accord entérine un recul des parts des Etats français, allemand et espagnol. Dès lors ceux-ci sont empêchés dorénavant de bloquer les décisions stratégiques qui pourraient leur nuire. De cette façon, EADS est un peu plus mis dans la main de la finance internationale. Cette mascarade à un prix. Elle oblige EADS à racheter une partie de ses propres actions aux actionnaires privés. Ceux-là même qui s’enfuient. Au premier rang desquels on trouve Arnaud Lagardère. Et il lui faut encore vendre le reste au plus offrant sur les marchés financiers. A l’annonce de cet accord absurde, l’action valait 25 euros. A peine 3 mois plus tard, elle vaut 40 euros ! EADS ayant annoncé longtemps à l’avance le rachat des actions, il était évident que le cours monterait et que l’opération de rachat qui était alors estimée à 3,3 milliards d’euros serait largement plus coûteuse. Résultat : le rachat d’actions pourrait coûter deux fois plus cher que prévu. Un gigantesque gaspillage financier au détriment de la stratégie industrielle pour l'aéronautique. Et à la table de ce gaspillage, l’assemblée générale des actionnaires tenue le 27 mars a décidé que Lagardère serait prioritaire sur les autres actionnaires pour accéder au programme de rachat d’actions. Avec la bénédiction du gouvernement français actionnaire, EADS a donc décidé d’accorder un privilège de rachat à l’oligarque Lagardère. Une sorte de prime à ceux qui fuient le navire.

Le changement de « gouvernance » acté en décembre 2012 a donné lieu le 6 février 2013 à la publication par EADS de la liste des personnalités proposées pour le renouvellement de son conseil d’administration. Cette liste a été validée par l'assemblée générale extraordinaire des actionnaires du 27 mars. Elle est extrêmement inacceptable. Côté français, on est sûrs que les intérêts industriels du pays ne seront pas défendus. La direction exécutive a choisi de donner des gages aux marchés financiers en proposant des traitres patentés, des banquiers ignares en matière industrielle et des incompétents notoires pour siéger à son conseil d’administration. Jean-Claude Trichet, qui ne connaît rien à l’aéronautique ni à l’industrie mais qui a le grand mérite de ramper devant Mme Merkel, est confirmé comme administrateur. Rappelons que c’est cet obsédé de l’euro fort qui s’était attiré les foudres de Louis Gallois, alors PDG d’Airbus, quand il était président de la BCE. L’équation était la suivante : à chaque fois que l’euro monte de 10 centimes, Airbus perd 1 milliard. Sans rancune, EADS fait de lui un de ses dirigeants. Le banquier Michel Pébereau est aussi de la partie. Cet homme a participé à toutes les orgies libérales depuis les années 1990. Dirigeant de la BNP dont il avait conduit la privatisation et la fusion avec Paribas, il a produit en 2005 un rapport aux allures de manifeste pour l’austérité dans lequel il dénonçait la « préférence française pour la dépense publique ».

Pour le reste, le nouveau conseil d’administration d’EADS reconduit Lakshmi Mittal, le grand industriel qui ne tient pas ses engagements et qui saigne aux quatre veines l’industrie de notre pays en organisant sciemment la hausse des cours de l'acier, dont pâtit d'ailleurs EADS. Doit aussi être reconduit « Sir » John Parker, dont le groupe minier britannique Anglo American spolie et maltraite les populations des pays dans lesquels il fait ses profits. Doit enfin entrer au conseil d'administration l’allemand Manfred Bischoff qui a caché aux Français les problèmes de production des usines allemandes pour l’A380 quand il était président du conseil d’EADS.

La question de la présidence non-exécutive d’EADS aura donc servi de leurre pour masquer le pillage. Pendant que les propositions de l’Etat et des dirigeants d’EADS se neutralisaient sur la question de la succession d’Arnaud Lagardère, l’abandon de l’influence de la France dans cette entreprise hautement stratégique au profit des marchés financiers était acté par la constitution du nouveau conseil d’administration. C’est finalement Denis Ranque qui fait figure de favori pour présider le conseil d’administration. Comme Lauvergeon, ce membre du Corps des Mines connaît au moins l'industrie. Mais quoi qu’en disent le gouvernement français et les dirigeants d’EADS, cette hypothèse consensuelle pourrait avoir des conséquences fâcheuses sur la stratégie du groupe. PDG de Thalès de 2000 à 2009, Denis Ranque s’est principalement intéressé aux activités de défense et de sécurité, au point qu’il a fermement recentré le groupe sur ces deux activités. Cela a eu pour conséquence la vente, sous sa direction, des filiales Service informatique, Navigation et Positionnement GPS, ingénierie et Conseil, électronique et composants industriels civils. Il a initié chez Thalès la logique de filialisation qu’a poursuivie Luc Vigneron. Cette logique conduit à brader des pépites de l’industrie française sur des secteurs que le monde entier nous envie. J’avais d’ailleurs rencontré fin août dernier à Grenoble les salariés de Trixell, en lutte contre le désengagement de Thalès du secteur de l’imagerie médicale. Il faut espérer que Denis Ranque ne continuera pas chez EADS ce qu’il avait commencé chez Thalès.

Ce gaspillage et cet abandon stratégique aux marchés financiers est un crève-cœur. Il se fait alors même qu’EADS aurait tant à gagner et à offrir s’il engageait les grands projets d'intérêt général dont la charge lui revient naturellement : l’investissement dans la recherche sur les nouveaux carburants, le développement de l’avion du futur, la transition écologique du transport aérien. Mais ça c’est un autre monde. Celui de l’industrie et de l’exploit technique. Rien à voir avec le monde mental des agents de la machine à cash qu’est la bande de financiers qui vient de s’abattre sur l’entreprise. Montebourg, lui, est aux abonnés absents.

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282 commentaires à “Semaine noire”
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  1. sebidf dit :

    Quitte à régler le problème, l'opinion et les médias dénonçant cette fraude (comme quelques politiques, mrs Mélenchon, Filoche, Dupont-Aignan), pourquoi le FdG n'en profite pas pour proposer et faire voter une loi contre l'exil fiscal et une pour l'embauche de 2000 contrôleurs (comme l'a dit Mr Filoche) pour récupérer cet argent volé, et oui, volé (60 milliards par an plus les rétrocédés ce qui permettra des solutions pour le budget. Ainsi, nous verrions si leurs larmes sont sincères ou pas. Qui osera s'abstenir, à gauche comme à droite, au centre ou aux extrêmes ? Ou pire voter contre ? La porte vient de s'entrouvrir, il faut l'enfoncer pour clarifier le jeu.
    Et seul le FdG le pourra, l'opinion y est favorable, ne laissez pas les autres le proposer au risque de passer pour des collaborateurs de classe.

  2. Jean Jolly dit :

    J'imagine la douleur des véritables socialistes qui s'aperçoivent que leur parti n'est qu'un repère de malfrats et de violeurs en bande organisée qui profitent de la naïveté de leurs adhérents et sympathisants pour jouir de l'existence.
    Les journaleux (et non pas les vrais journalistes) déblatèrent maintenant que nous ne vivons pas dans un monde de "bisounours" et qu'il faut accepter la réalité, à savoir que ce monde a toujours fonctionné avec des maîtres et des esclaves et qu'il est impossible de le changer. En gros, ils nous prennent pour des abrutis et se demandent par quel miracle, ou mauvais sort, le troupeau se réveille et s'indigne. Ils n'ont toujours pas réalisé que leur tondeuse attaquait la chair jusqu'au sang.
    Filoche est un exceptionnel être humain, sauf que sa cervelle s'arrête au PS... c'est dommage.

  3. bea dit :

    Moi aussi j'ai été scandalisée par le sms choisi dans C. dans l'air ! Je ne regarde plus jamais cette émission, je zappais à ce moment là et je suis tombée là dessus. Monsieur Mélenchon, il faut faire quelque-chose contre ce matraquage envers votre personne mais quoi ? Ces chroniqueurs sont imbuvables.

  4. Vince_BZH dit :

    A voir l'intervention de Gérard Filoche sur Cahuzac, cet homme est une énigme pour moi, que fait-il encore au PS ?
    Il a l'air de se battre pour une étiquette ce pauvre homme. Parti Socialiste, que reste-t'il de Socialiste dans ce parti ?

  5. Navré si la question a déjà été posée : le meeting de Mulhouse est-il transmis en direct ?

  6. pichot mont dit :

    Je dois avouer que le comportement de certaines fédérations du PC me laissent perplexe. Je sens, hélas, un manque d'ouverture des militants du PCF qui continuent à répéter la même antienne. L'union de la gauche, PS + PCF + radicaux. Il faudrait bien que les militants du PCF ne se trompent pas. Des listes communes avec n'importe quel solférinien ne les conduira pas à avoir une possibilité d'agir. Compte tenu du contexte ils ne seront pas élus et cela sera autant de voix de moins à gauche pour peser dans la balance. Je sais que pour nombre de militants du PCF nous sommes toujours les "Gauchistes" de service. J'ai bien connu cette façon de voir à l'époque où je me rencontrais avec les militants du PCF et de la JC sur les luttes de l'époque. Nous avions (avec la LCR) la souplesse qu'ils n'avaient pas mais nous étions bien trop "théoriques" à vouloir faire triompher coûte que coûte notre opinion sur le moindre petit détail. Aujourd'hui, ce n'est pas tellement que j'ai pris de l'age mais sûrement de la sagesse car je vois clairement ce qui nous manquait alors, une vision d'ensemble et un projet d'envergure. L'écosocialisme est notre vision et le "Manifeste" notre projet. Le FG est aussi "habité" par des militants du PC. Pierre Laurent me paraît sur une ligne très proche de la nôtre mais hélas je crains que certains militants du PC n'aient pas encore senti la nécessité d'évoluer dans une autre direction que l'union de la Gauche, façon 81. Car le PS d'aujourdh'ui n'est pas celui de 81. Qu'on se le dise.

  7. Laurent Loubère dit :

    Je n'ai pas confiance en ces gens qui se permettent de prendre le pouvoir que leur donne le peuple pour s'en draper comme d'une toge d'empereur et s'en servir personnellement pour nous obliger à croire qu'ils nous sont supérieurs et nous traiter de brutes ignares quand on met en doute leurs ordres. Critiquer puisque c'est ce dont il s'agit est une vertu qui permet à ceux que l'on met en doute de, s'ils sont honnêtes, se remettre en question sur le sujet de la critique ou, au minimum du respect dû à l'humain, répondre gentiment par un argumentaire. En fait ces gens là qui se disent des exemples que nous devrions envier nous méprisent, voilà la vraie vérité. Ce ne sont qu'une bande de fainéants qui se mettent de l'argent de coté pour, au moins pire, prendre l'argent de la collectivité pour assurer la vie de leurs enfants. Alors que les nôtres n'ont pas la chance d'avoir de bons médecins, des parents qui ont du temps et l'argent nécessaire pour parfaire leur éducation, suffisamment de profs et de budget pour l'enseignement. Leurs chers petits à eux sont souvent à l'abri du travail (oh ! le gros mot) pour des siècles. C'est ça l'avenir que nous espérons ? Gagner du fric sur le dos des autres pour que nos enfants soient à l'abri du travail pendant que d'autres crèvent dans les rues ? Osez me répondre en me disant que la France ne peut pas résoudre toutes les misères du monde. Non ! Non ! 10 fois, cent fois, mille et toujours non. Le travail, c'est une obligation parce que nous vivons en société et que le bien de chacun doit profiter à tous. Il nous permet d'avoir la tête haute. Tous ceux qui peuvent doivent travailler. Oserez vous me répondre qu'il n'y a pas que le travail dans la vie ? Est ce que je l'ai dit ou même pensé ? Non ! du travail il en faut pour tous et chacun doit en retirer le droit de vivre agréablement et sans honte. Non ! Décidément ce n'est pas important de savoir jusqu'où a été le mensonge venant de ces gens là. L'important c'est de les virer (puisqu'ils s'accrochent comme des tiques) et de changer ce monde en y mettant des lois qui empêchent la trop grande accumulation des richesses. J'espère qu'il n'y aura plus de vote pour ou contre un homme, j'espère que les votes se feront pour le programme sur lequel notre majorité sera d'accord. Alors peut-être que saloper, salir une aussi belle chose que la République permettra de traiter quelqu'un de salopard.

  8. rayana dit :

    @sedibf 152
    Proposition pertinente à laquelle j'adhère entièrement. En remettre une couche sur les paradis fiscaux en passant. Réclamer (exiger !) rapidement des lois qui permettent de rapatrier tout ce fric, et donc stopper l'austérité. On verra bien qui nous suis sincèrement sur ces exigences. Les gens sont dégoûtés, y compris chez quelques hommes politiques. C'est exactement le moment de pousser en ce sens.
    Qu'ils s'en aillent tous !

  9. educpop dit :

    Pour que la confiance se perde il faut d'abord qu'elle ait existé, puis que des soupçons soient nés, puis que des évènements apportent la preuve qu'il y avait tromperie. Dans notre positionnement vis à vis du gouvernement il n'y a jamais eu de vraie confiance, les soupçons existent de puis le début et les évènements se précipitent pour démontrer la tromperie. Quand la confiance est perdue entre des partenaires il est très difficile de vivre et agir ensemble et il vaut mieux aller chacun de son côté. Conclusion il ne faut pas jouer avec les apparences, on finit par perdre confiance en nous même. En parlant avec les communistes que je connais et que j'apprécie, je ne peux me résoudre à me fâcher avec eux pourtant je vois bien qu'ils veulent continuer à participer à des listes avec le PS. Je crois que le légitimisme est ancré dans la culture du PC, et que la résistance au changement vient en grande partie de cela. C'est humain, c'est sérieux, on ne peut pas juger les gens qui font de leur mieux et qui ont toujours essayé d'agir dans l'intérêt de la population. Je ne vois qu'une manière de dépasser ce problème, il faut qu'ils perdent confiance au point de trouver inévitable de faire autrement, et au moins eux n'auront pas d'autre tentations que de privilégier le Front de Gauche, même s'ils ne sont pas tous convaincus pour le moment. Il me semble que Jean-Luc Mélenchon devrait pouvoir dire à Pierre Laurent de s'exprimer dans ce sens, c'est à dire qu'il explique simplement que si le PC s'embarque sur un pédalo pourri il va couler quand il y aura des vagues.
    Si trop de temps passe encore sans que la mise au point soit faite, trop de gens vont tourner le dos au FG.

  10. eric91 dit :

    Cher Jean-Luc, chers camarades ne pensez-vous pas qu'il faille, à chaud, exiger haut et fort, une commission d'enquête parlementaire sur les détenteurs, tous les détenteurs, de comptes en Suisse et autres paradis fiscaux ?
    Il fallait passer par l'élection de Hollande pour faire la preuve aux yeux de tous de la pourriture interne de ce parti qui se vantait d'être de gauche. La bombe à explosé. Maintenant il faut clairement se démarquer aux yeux de tous, de ce panier de crabes qui unit certains politiques, industriels et particuliers dont l'attitude passible de la loi participe à un déficit, dont il faut également immédiatement exiger un audit public, que le PCF soit d'accord ou non, l'opinion publique suivra. La force est avec nous et la sixième approche. Il dépend maintenant de nous d'éviter de passer par l'expérience dangereuse du FN !

  11. CEVENNES 30 dit :

    Bonjour à tous,
    Edwy Plenel. M.Cahuzac ne ment pas pour lui, il se sacrifie pour d'autres et Moscovisi ministre de l'économie a manqué à ses fonctions en instrumentalisant l'administration fiscale lors du blanchiment par la Suisse de M.Cahuzac. Les proches de Strauss-Kahn semble avoir couvert ce mensonge et parmi eux un ministre bien silencieux Valls.
    Jean-Luc. Où s'arrête la chaine du mensonge, j'espère que des juges indépendants et honnêtes vont tirer le fil et défaire la totalité de la pelote. Moscovisi déjà devrait proposer sa démission au premier ministre, ce gouvernement à fait au mieux preuve de naîveté et d'amateurisme ou pire à couvert le mensonge depuis le 4/12/2012 date de la diffusion par Médiapart de l'enregistrement. Si les juges arrivent à prouver que le mensonge a étè couvert par le gouvernement, il s'agira alors d'un scandale d'état qui atteindra le président, l'avenir nous le dira.
    Oui je souscris avec ceux qui propose que les dirigeants du FdG déposent un projet de loi contre la fraude fiscale auprès de l'assemblée, le moment est propice à cette demande, il faut être audible dans ce débat. Quelle ambiance plombée, c'est démoralisant pour les personnes qui souffrent de cette politique.

  12. marcopolo dit :

    @pichot mont à 19h41
    C'est ma très grande interrogation. La situation évolue très vite et cela ira de plus en plus vite. Nous sommes dans la tempête et là, y compris avec l'affaire Cahuzac qui reste symptômatique, ce sont des vagues qui frappent de plus en plus fort. Le PC est-il vraiment en ordre de marche ? Trop de couacs ces derniers temps. Quid du Front de Gauche qui devrait apparaître comme un phare (dans la tempête) et ne montre qu'un falot. Cette affaire masque ce qui se prépare à l'Assemblée nationale. L'ANI va jeter à bas le code du travail. Il va falloir compter les élus qui voteront pour et contre à gauche.

  13. Diogene dit :

    Il est plus qu'urgent de bien faire la différence entre les cadres du PS et leurs électeurs qui pour la plupart ont pense ménager la chèvre et le choux (le social et TINA), soit par confort intellectuel soit par naïveté. Oui, tapons fort sur la tête, elle est pourrie, mais indiquons a leurs électeurs que la gauche c'est avec nous. Personnellement, je verrais d'un très mauvais œil l'arrivée au FdG d'élus PS qui ont vote les lois avec l'UMP en nous traitant de diviseurs de la gauche ou d'extrémistes dangereux et irresponsables, car nous allons bientôt les voir arriver la larme a l'oeil pour sauver leurs fauteuils. Leur confort s'est drapé depuis trop longtemps d'un très facile "nous tentons de peser a gauche", c'est hypocrite et insuffisant, la politique menée par Hollande aurait du les faire réagir depuis longtemps. Je regarde les actes, le reste est du bla bla.
    L'énorme impact des aveux de Cahuzac et ses futures ramifications annoncées laissent présager la déconfiture totale du PS a court terme. Certains au PC devraient très vite reconsidérer leurs projets de listes communes avec le PS, ce qui a la rigueur aurait pu être envisage localement sur un programme précis ne peut plus vis a vis de l'opinion être d'actualité depuis les aveux de Cahuzac. Il nous faut bruler nos vaisseaux. Engageons partout nos listes FdG, mais invitons ceux qui s'y retrouvent a nous y rejoindre, ce n'est plus au PS d'imposer quoi que ce soit au PC et donc au FdG. On ne va pas sacrifier les européennes pour un plat de lentilles.
    Le PS est mort, j'ai cru entendre que le dernier sondage prédit que Hollande va trouver du gaz de schiste tellement il est bas, on ne s'allie pas a l'austérité et a la ruine sociale quand on est communiste et que l'on vienne pas me chanter que la gestion d'une ville n'est autre chose que la gestion quotidienne de la misère budgétaire causée par cette politique. Personne ne croira ça ! Le mal que cela ferait au FdG profiterait au FN, en cela, les petits intérêts de certains seraient sanctionnes des le premier tour des municipales par leurs propres électeurs. L'avenir doit triompher du présent.
    Vive la VIeme, celle du peuple !

  14. Invisible dit :

    Je vois qu'il est question de briguer le pouvoir. Alors, je me demande comment résoudre certains trucs si cela nous arrivait. Le système en place semble très compact et impérieux. Il s'impose à ceux qui arrivent au sommet de l’État. Tout fonctionne sans que vraiment les gouvernants puissent s'y attaquer. Un exemple.. Comment empêcher cette propension humaine du XXIème siècle à faire entreprise de tout ? Exemple : un petit écolo imagine une invention pour brûler ses déchets de bois pour chauffer toute sa maison, et aussitôt des petits malins récupèrent l'invention et la systématisent pour faire du profit avec. On fabrique des chaudières à granulés, on prospecte, on vend de la chaudière à tour de bras. Résultat : on coupe des forêts entières pour les transformer en granulés et on laisse toutes les souches et les branchages à même le sol. Les fûts qui auraient servi à faire des planches sont déchiquetés et les déchets restent déchets. Et il faut consommer de l'énergie pour transformer le bon bois en déchets et il faut détruire de plus en plus de forêt ! C'est de l’esbroufe. Comment sortir de ce système perverti ? En vrai, pas en théorie.
    Comment ne pas se faire déborder par ces gens si entreprenants et pressés ?
    La courses aux bonnes idées vite mises en place pour montrer qu'on veut du durable, c'est pas de l'écologie. Comment vous, Jean-Luc, serez-vous plus malin pour discerner dans tout ça ?

  15. Nafissatou dit :

    Les mensonges du jour, partagés par la presse utile, et les vicelards du gouvernement:
    - Cahuzac est un cas isolé,
    - Nous ne savions pas,
    - Nous allons prendre les mesures nécessaires.
    Traduisez:
    - Si nous travaillions dans le privé, nous gagnerions 3 fois plus que dans nos fonctions ministérielles, alors faut pas s'étonner que nous nous "débrouillions",
    - Faut-il être con pour se faire prendre, d'autant plus qu'il tenait des pontes à droite,
    - Confions à Moscovici la réforme de l'Etat irréprochable: il a déjà l'expérience de la séparation des banques d'affaire et des banques de dépôt...

  16. pichot mont dit :

    Je crois moi aussi que c'est une occasion pour pousser cette bande de malhonêtes solfériniens dans leurs retranchements. Tout comme Jean Luc le crois, je crois que Hollande est attéré car, s'il a adopté les manières des manipulateurs du CAC40, il n'en a pas encore la démarche tordue. Malheureusement je le crois convaincu que d'avoir abandonné l'essentiel du socialisme va permettre aux gens de souffler : peine perdue, il ferait mieux de nous entendre que d'écouter la bande des tordus qui compose son "staff" actuel. Donc, attaquons nous à l'exil fiscal. Techniquement c'est très simple : on peut essayer de faire passer un projet de loi interdisant aux agences de transfert de fonds de pointer vers tous les paradis fiscaux qu'on connaît. C'est techniquement très simple, il n'y a pas d'entourloupe, surtout que Paul Jorion est intervenu à l'assemblée pour expliquer cette manoeuvre. Mais, car il y a un mais, ces gens-là (Les députés et sénateurs) sont-ils, à quelques exceptions près, prêts à voter un texte en ce sens. Ce serait une vraie révolution, croyez-moi ! Filoche me fait pitié, car on sent un homme bon, qu'il faudrait entraîner dans nos rangset comme certainement bien d'autres, mais la majorité d'entre eux ? Paul Jorion leur a donné une explication exhaustive sur les raisons qui poussent à ne rien faire, en particulier sur la "dilution" de la démocratie, en terminant sur le leit motiv :" un citoyen, une voix". A -t-il été entendu ? Peut-être que l'exemple Cahuzac va en faire réfléchir certains, mais trop nombreux sont ceux que l'on prendrait "la main dans le paradis fiscal", je crains...

  17. vm dit :

    Salut à Diogène dont je partage entièrement le point de vue, et bon courage à tous !
    Avez-vous vu les suppléments d'information sur le blog de Michal Soudais ici et ici ?

  18. rayana dit :

    Comme argument de défense autour de Cahuzac, il a été pris dans une spirale destructrice de mensonges, il a vécu et vit aujourd'hui l'enfer, blabla blabla. Le pôvre ! Il en devient une victime de ses propres mensonges. Soyons vigilants à la manière dont les médias traitent cette affaire d'état. Ne lâchons rien. Exigeons une loi.

  19. Red@rt (13) dit :

    @ sebidf 152 (19h09)
    Cette idée m'a traversé l'esprit cet après midi, elle coule de source. Ainsi je rejoins ton commentaire précèdent pour que le FdG "profite pour proposer et faire voter une loi contre l'exil fiscal et une pour l'embauche de 2000 contrôleurs (comme l'a dit Mr Filoche) pour récupérer cet argent volé, et oui, volé (60 milliards par an plus les rétrocédés ce qui permettra des solutions pour le budget." Et en effet le FdG a une magnifique fenêtre pour appuyer cette proposition et il y à fort parier que l'opinion y soit pleinement favorable.
    De là à ce qu'une autre formation politique le propose et aille au bout de la démarche, c'est tout de même peu probable. Il est vrai que Bayrou pourrait jouer la carte du chevalier blanc. Le risque serait plutôt que le gouvernement fasse mine d'être décidé en proposant une loi tarabiscoté dont il a le secret. Il est tout à fait possible d'imaginer une proposition de loi dans le style linguistique de l'ANI ou sur le modèle de la séparation des banques d'affaires et des banques de dépôts. Ils leurs suffiraient de la présenter minutieusement par le biais d'anti-phrases et d'éléments de langages que des journalistes comme Ruth Elkrief ne manqueraient pas d'utiliser. Allé, j'arrête la politique fiction.

  20. Siamy dit :

    Et si on profitait de l'affaire Cahuzac, pour faire le point sur les mensonges les plus flagrants de ces derniers mois ?
    Il y a d'abord un certain président de la République Française, qui nous a affirmé que le TSCG préparé par son prédécesseur serait renégocié. Il nous a menti. Il a également déclaré au milieu d'un tonnerre d'applaudissements, que son ennemi était la finance. Il nous a menti. Et il ose prétendre que l'ANI est un accord favorable au travailleurs. Il nous ment.
    Que méritent ces mensonges réalisés "les yeux dans les yeux" ?

  21. tchoo dit :

    @ vm
    Pour le premier lien, JL Mélenchon et le FdG a été suffisament victime de ces propos anonymes, pour leur accorder quelques crédit que ce soit. Ce que l'on dénonce d'un coté, ne peut être parole sacré quand ça nous arrange.

  22. Menjine dit :

    Le "salaud" sartrien c'est celui qui fait non pas le mal pour le mal, mais le mal pour son bien à lui, et en même temps feint de ne faire que le bien. C'est l'homme de la mauvaise foi. Mélenchon a bien raison de traiter Cahuzac de salaud, notre ex-ministre en a l'attitude et répond à la définition sartrienne de cette "figure" philosophique.
    Avez -vous remarqué dans la lettre la demande de pardon ? Un autre philosophe a dit à ce propos une phrase à méditer: "Celui qui se repend est deux fois misérable ou impuissant", Deux fois misérable M.Cahuzac, deux fois impuissant! Et qui traitait-il de clown ? Qui est seul aujourd'hui ? Peut-être que l'implanteur de cheveux sur calvitie aurait mieux fait de lire Spinoza, il aurait trouvé cette belle phrase sur le pardon dans un livre nommé Ethique, mais le titre comme la chose lui sont restés étrangers. Waldeck Rochet lui, homme politique intègre était capable de discuter de Spinoza avec Althusser, comme quoi les élites ne sont pas là où la réputation les impose.

  23. JCM31 dit :

    Ce à quoi nous assistons en ce moment est pitoyable. Entre ce gouvernement qui est entrain de perdre toute crédibilité, avec à la tête un chef d’état qui n’a pas arrêté de mentir sur toute la ligne. Et nous ne sommes pas au bout d’autres surprises. C’est complètement hallucinant, un sabordage en direct. La mutinerie sur le pédalo, ne devrait normalement tarder. Le soucis sera « à qui va profiter le crime ? » Lorsque que je lis sur les liens que (vm 23h03) a laissé et sur quoi spéculent les PSolfériniens pour les municipales, c’est lamentable. Ces minables sont prêts à nous rejouer du vote utile. Ce sera sans moi, basta ! la peste a toujours fini par être combattue et éradiquée. Souvent même, elle s’autodétruit toute seule. Et cette opposition qui s’affiche en donneuse de leçons avec les marmites qu’elle traine derrière elle et qui finiront bien également par dévoiler au grand jour,lorsque le couvercle en sera enlevé, quelques autres scandales étouffés sous l’ère de celui que nous avons dégagé. Jean Luc Mélenchon a doublement raison. Zou,« qu’ils s’en aillent tous » ces salopards, ces incompétents, ces bandits. Vite, une constituante avec des hommes et des femmes aux affaires, sérieux, intègres qui prendront la paye, mais pour faire le boulot que les citoyens (nes) attendent d’eux, pour et dans l’intérêt général avec en point de mire « L’humain d’abord » vers une autre Europe, sociale et fraternelle des peuples celle là. On peut se prendre à rêver, mais si les indécis, ainsi que ceux qui restent dans l’indifférence, alors que la débâcle à laquelle nous assistons, devient insupportable et ne peut plu durer, que les solutions pour en finir avec tout cela, sont à portée de main au bout de nos doigts, avec la capacité que tout être humain lucide et cohérent sait retrouver, lorsque la ligne rouge a été franchie et qu’il y a vraiment danger. Alors tout devient possible, il suffit juste d’y croire et enfin, d’oser.

  24. monsieur clochard dit :

    La dernière chance de Hollande c'est de remercier tout ce beau monde, et de reformer un nouveau gouvernement où Jean Luc aurait sa place, qu'en pensez vous citoyens ?

  25. reneegate dit :

    @municipales
    Votez FG dès le premier tour, et si le maire sortant est quelqu'un de bien il se joindra à l'équipe avec enfin la possibilité de mener une politique écosocialiste. Bon nombre de maires sortants PS attendent peut être cela ? Après tout si les Moscovici, les Valls et les Cahuzac ont été soigneusement sélectionnés pour exercer les plus hautes responsabilités, les autres saccés sont dans les mairies, et ce sont ceux là qui sont proches de nous. Quant à ceux qui persistent à grapiller localement pour un fiasco national, qu'ils en prennent l'entière responsabilité, le PCF existe toujours (la CFDT a au moins le courage de signer ses pactes).
    C'est au FdG de prendre des initiatives fortes, leur montrer le sens de la marche, d'un succès.
    Pas d'exception, pour montrer à tous qu'une alternative existe, que nous n'attendrons pas fin 2013, que dans peu de temps le système sera verrouillé par une alternance libérale.
    Je râle de ne pas avoir pu suivre ce congrès. L'oeillet est un beau symbole, mais pour éviter toute composition florale, le cigare entre les dents, ça oui.

  26. citoyenne21 dit :

    @170
    "Il est vrai que Bayrou pourrait jouer la carte du chevalier blanc"
    Justement, au FdG de rebondir vite, suite à cette pitoyable affaire Cahuzac et de proposer une loi contre l'exil fiscal parce que Bayrou va se tailler la part du lion avec sa pétition pour une loi de moralisation de la vie publique !

  27. Antraigues dit :

    Entendu hier soir sur France 3, Jérôme Guedj (PS) déclare être pour « la 6éme république ». Voici que se dévoile la stratégie du PS. Créer une dissidence à sa gauche qui sera en fait un leurre destiné à récupérer les voix des brebis égarées au front de gauche.

  28. turmel jm dit :

    Vince_bzh @155
    Franchement, peut croire encore à la sincérité de cet homme ?

  29. Kiergaard dit :

    Il faut à tout prix mobiliser l'ensemble des forces qui sont possibles pour faire bouger les choses, l'affaire Cahuzac est une occasion si on ne la laisse pas récupérer pour des questions d'opportunité politicienne. Plutôt que de laisser Hollande pavoiser tranquillement et démentir classiquement à tout va, attaquons sur les 300 condamnations ou mises en examen des 15 dernières années, sur le naturel avec lequel cela passe à chaque fois malgré les faux cris des médias qui préparaient déjà l'opinion depuis des semaines plutôt que de parler de l'Alsace, d'EADS etc. Il faut tirer des leçons.

  30. rayana dit :

    Pendant qu'on nous serre la ceinture avec toutes les mesures de ce gouvernement solférinien, certains ne s'en sortent pas trop mal. De quoi conserver intact notre volonté de changer de système. Salut aux partageux !

  31. Grec-oire dit :

    Le Monde fait son Médiapart ce matin. Augier, trésorier de campagne de Hollande, confirme sans vergogne posséder deux sociétés aux Iles Caïman. Grave pour la "Gauche exemplaire" et surtout par l'eau qu'il va apporter au poujadisme atavique.
    Je profite du présent commentaire pour me joindre aux camarades déplorant notre insuffisance (pas notre manque) de réaction et de contre-proposition dans le contexte Cahuzac. Plus que jamais une proposition de loi forte à l'initiative du PdG doit sortir contre l'évasion et la fraude fiscale en les criminalisant au sens juridique du terme.

  32. Sophie Clerc dit :

    Pour peu qu'ils aient connaissance de votre existence - Front de Gauche, Parti de Gauche, têtes de file - les gens se demandent si vous seriez compétents pour gouverner - plus compétents que ce président et son gouvernement qui ont démontré leur nullité. Donc, le moment est venu de faire étalage non pas de naïveté, mais de compétence. La première démonstration de compétence pourrait consister à se faire connaître efficacement partout.

  33. Poncet dit :

    En effet Aurélien (147, 3 avril 2013 à 18h16) voilà une excellente information. Bien entendu les bougres se défendent en disant que cela n'a rien d'illégal. Ont ils compris le problème ? Ce n'est pas l'illégalité leur problème, c'est la démonstration qu'ils sont du même milieu.

  34. Invisible dit :

    @Antraigues(178)
    J'ai entendu Guedj prononcer le mot VIè république, mais moi (naïve ?), j'ai pensé qu'il se mettait à pencher vers nous comme recours. Le PS ferait des stratégies tordues à ce point ? Bof. Je crois plutôt qu'il y a des hommes et des femmes qui encaissent les secousses et qu'à un moment, il leur faudra faire des choix.
    Je pense aussi que la masse des Français n'est pas prête à se tourner vers nous parce que c'est une masse qui pense peu et se contente de la pâtée intellectuelle prodiguée par France Inter et consort et que nos adversaires nous couvrent d'opprobre, de calomnie et de discrédit savamment répandus, et à dessein. Bien sûr, la situation actuelle devrait nous porter à l'avant. Même la Le Pen est mouillée grâce à son "conseiller", mais hélas avant qu'il y ait basculement, il en faut tellement.
    Mais moi, Guedj, je l'avais plutôt entendu comme une hirondelle annonciatrice du printemps malgré mon déficit d'illusions.

  35. FranLesp dit :

    Ce qu'il faudrait en France, ce serait faire comme au Québec, où la commission Charbonneau est en train de démanteler toute la mafia des politiques: cela a commencé par des contrats douteux de la mairie de Montréal, des partenariats public-privé servant à faire disparaître des sommes colossales d'argent public, l'octroi de gros contrats et subventions toujours aux mêmes entreprises, elles-mêmes servant à blanchir de l'argent de la mafia, etc. Maintenant cela touche tous les échelons de la province: villes, départements, régions... C'est assez tentaculaire, ils en ont au moins pour 3 ou 4 ans seulement pour entendre tous les témoins. Mais cela promet un bon coup de balais démocratique!

  36. Ghislaine A. dit :

    Faut espérer que Pépère aura mis à profit son voyage au Maroc pour rectifier son défaut de latéralisation et donc retrouver le sens de sa Gauche, la vraie, celle qui ne donne pas du côté des tentacules néo-libérales donc maffieuses. S'il se sent un peu fébrile, faut pas qu'il s'inquiète, Pépère, y'a des gens de grande compétence pour l'aider à constituer un nouveau gouvernement digne de ce nom! Et qui sait, peut-être trouvera-t-il la force, soutenu par de nombreux irréductibles démocrates d'initier le grand ménage de printemps pour que la république revête ses plus beaux atours. Alors peut-être pourrons-nous recommencer à rêver à l'Europe, entre autres!
    Vive la Sociale!

  37. Claudius dit :

    Cahuzac m'a toujours donné l'impression d'être principalement un arriviste avec des dents qui rayent le parquet. Comment a-t-on pu en venir à confondre cette "qualité" essentiellement ultra-libérale avec une soi disant grande compétence... dans l'art de mettre en œuvre des politiques radicalement opposées à l'idéal humaniste de la gauche ? C'est ça qui est effrayant.
    Cela dit, admirons la classe et l'élégance de tous ses ex-amis qui se détournent maintenant de lui dans un concours général du monsieur le plus propre (à commencer par Valls, si peu différent de Cahuzac) et dont aucun ne lui tend la main, au nom de l'amitié et en dépit de ses fautes. Ah bravo, elle est belle la Socialie Hollando Moscovicite Solférinienne!
    Quant au silence qui entoure les tripatouillages d'EADS, c'est un scandale absolu mais prévisible. EADS n'est plus qu'une entreprise Allemande (grâce aux bons soins de cette autre immense "compétence", DSK) !

  38. jacquelin dit :

    @monsieur clochard
    "La dernière chance de Hollande c'est de remercier tout ce beau monde, et de reformer un nouveau gouvernement où Jean Luc aurait sa place, qu'en pensez vous citoyens ?"

    L'en n'est pas capable, pas capable du tout. Cela supposerait non seulement une hauteur mais aussi une détermination qu'il ne sait mettre en œuvre, une radicalisation a gauche qu'il ne souhaite visiblement depuis bien longtemps. Le fameux congrès du PS avec la motion E en est un bel exemple, Hollande n'a jamais attiré le regard sur les coups de coudes faits au centre qui nuisent a la gauche et a toujours préféré la cuisine politicienne au débat sur les faits.

  39. Femme d'aujourd'hui dit :

    Je réalise que le Front de gauche est une entité pas vraiment claire pour moi, il est constitué de plusieurs partis qui se sont alliés pour faire front mais chacun semble avoir une ligne politique propre et bien décidé à la garder.
    Par exemple il n'a pas été possible de constituer un seul parti autour d'un programme commun qui existe pourtant "L'humain d'abord" et des divergences de positions et de stratégies apparaissent régulièrement localement ou à l'échelon national. J'ai l'impression par exemple que l'écosocialisme est ce qui anime le PG mais que le PC n'y adhère pas vraiment ? C'est une difficulté pour avancer de façon cohérente en particulier lors des élections municipales qui arrivent. Et ça nuit à la lisibilité et la crédibilité de ce mouvement aux yeux du grand public qui comprend mieux le langage du FN.
    C'est vraiment dommage car même si je crois que toutes ces idées sont bonnes et pourraient faire évoluer la situation dans le bon sens le fait d'avancer ainsi en ordre dispersé réduit les efforts à presque néant et risque de nuire au FdG.
    Il ne resterait que la parole forte de Jean-Luc dans les médias qui peut marquer les esprits si elle n'était pas autant dénaturée et critiquée même dans son propre camp quelquefois, ce n'est pas la peine de s'étonner de ne pas convaincre.

  40. Antraigues dit :

    Hélas, Invisible, pas du tout. Comment un membre du PS peut il être sincère à l’heure actuelle quand il prétend être de gauche ? Tout cela n’est qu’un leurre destiné à nous piquer des voix. Beaucoup de gens ont déjà oublié les propositions d’Arnaud Montebourg pendant la campagne des primaires PS. Où sont passées toutes ces belles idées aujourd’hui ? Pourquoi a-t-il décidé de se reporter sur François Hollande au second tour des primaires ? Pourquoi aucune de ses idées n’est réellement appliquée actuellement ? Il ne faut pas se demander si le PS est capable de ci ou ça, mais simplement constater : Montebourg avait été chargé d’occuper l’aile gauche du PS, comme Fabius à une certaine époque. Désormais, Montebourg est grillé, il faut donc trouver d’autres personnes pour donner un alibi « de gauche » au PS. Quitte même à créer un jour si nécessaire une fausse dissidence, un parti satellite qui reprendra à son compte certaines de nos idées (comme la 6e république) et reviendra à la dernière minute dans le giron du PS. Cette technique éprouvée est utilisée depuis longtemps par l’UMP.
    Affaire Cahuzac : en effet, c’est le moment de parler de Philippe Péninque, avocat d’affaire proche de Marine Le Pen qui aurait conseillé Cahuzac sur ses placements et ouvert son compte en Suisse. Alors, les mains propres ?

  41. Claudius dit :

    Et pendant ce temps là Copé fait le buzz comme si la défaillance du PS pouvait lui rendre sa virginité! A propos, curieux silence sur le "suicide" du sous directeur de la brigade financière chargé de l'affaire Bettencourt, juste après celui de Maître Metzner!

  42. Invisible dit :

    @Antraigues
    Oui. En effet, la technique de la récupération est évidente à droite. Bon, ben, tant pis pour mes petites illusions.

  43. lemetayerv dit :

    A Sophie Clerc (183).
    Le problème que tu soulève et qui est ancrée chez les gens, c'est qu'ils attendent et ça c'est un gros problème. Ils faut qu'ils arrêtent d'attendre et s'investissent dans la construction de la société. Attendre ne sert qu'à faire du sur place et à critiquer quand rien ne se passe. Les gens ne sont pas autonomes, ils se considèrent comme des enfants qui attend que papa gouvernement et maman loi décident à leur place, voter n'est pas agir ce n'est que donner une opinion à un moment donner et encore sur le peu de choix qu'on a. Ma colère maintenant ne tourne pas qu'aux politiques mais aussi contre mes concitoyens qui font les enfants gâtés, il faut qu'ils comprennent qu'en n'agissant pas pour leur bien être et ceux de la collectivité, ils sont complices voire coupables de ce qui se passe. Je le vois autour de moi, tous les jours, ils ne font rien et vont voir ceux qui se bougent en disant qu'est ce que tu fais pour moi. C'est l'égoïsme général qui fait qu'on en est là aujourd'hui. Alors basta, les gens bougez-vous !

  44. pichot mont dit :

    Je crois que beaucoup d'entre nous n'ont pa eu connaissance d'un fait d'importance, l'Assemblée Nationale a invité Paul Jorion à intervenir sur les "Paradis fiscaux". Ce n'est pas une nouvelle très publiée, loin s'en faut. Comme on peut le constater ce n'est qu'un question de volonté politique, car les moyens techniques sont bien connus. Espérons que l'affaire Cahuzac va suffisamment remuer les députés honnêtes. Ainsi, un dépôt d'une loi en ce sens auprès de l'Assemblée serait à mon sens la bienvenue, un peu comme le petit déclic qui ferait basculer tout le système. Vous, savez celui qu'on attend, peut-être l'avons-nous à portée de main ?

  45. durluche dit :

    Il y'a des journalistes qui vont aider à savoir qui fait quoi dans les paradis fiscaux voir ici et le FN risque d'être bien éclaboussé, leurs "mains propres" doivent apparaitre aussi sales qu'elles le sont.

  46. DAVID JV dit :

    Salut à tous,
    Non, cahuzac n'est pas seul ! Un vrai bombe arrive : le "offshore gate" : une fuite informatique ayant permis à des journalistes d'enquêter et d epublier ce jour une liste de milliers d'évadés fiscaux...ça va faire du bruit...le système se délite. Voyez plutot : ici et et pour la France, et Hollande, ça commence déjà.

  47. spartacus dit :

    D'accord avec Langoureau et Micks. Pourtant je suis militant communiste, mais faire des alliances avec le parti solfériniens ? Attention le FdG pour décoller à besoin d'un axe d'autonomie et d'unité, chose qu'il a eu aux présidentielles
    mais qu'il à perdu aux législatives, l'éparpillement, mais aussi 80% de listes PCF. N'avons nous pas été trop gourmands ? C'est une critique que je lance, mais n'est-elle pas constructive ? Bien sur, il ne faut pas faire du NPA. Nous, nous voulons gouverner, mais quand je vois ce gouvernement austéritaire, plus l'affaire Cahuzac, c'est une véritable tragédie grecque qui se prépare. [...]

  48. Dans cette semaine noire, il y a l'affaire Cahuzac et ses miasmes infâmes, lesquels rappellent qu'il est urgent de tourner la page, de donner un grand coup de balai et de dégager les salopards.
    En même temps, nous en avons appris de belles et enfin l'héritière a tombé le masque : la châtelaine de Montretout fait bel et bien partie de l'oligarchie. Nous, nous le savions. Avec l'affaire Péninque, elle ne peut plus se défiler.
    amitiés
    Nathanaël

  49. Poncet dit :

    Dans la rubrique "fin de règne", cet article dans Le Monde sur le trésorier de campagne de François Hollande. Qui se conclut sur cette magnifique déclaration : "Beaucoup de gens confondent la loi et la morale." Lui se défend d'avoir enfreint la loi, bien entendu, et croit peut-être obsolète et rétrograde la morale du peuple que toutes ces façons de faire des affaires offusquent. Mais ils ne comprennent donc rien ?

  50. jacquelin dit :

    @ Femmed'aujourd'hui
    Le front de gauche c'est : Le Parti communiste français (PCF), le Parti de gauche (PG), la Gauche Unitaire (GU), République et socialisme, la Fédération pour une alternative sociale et écologique (FASE), Convergences et alternative, le Parti communiste des ouvriers de France (PCOF), la Gauche anticapitaliste (GA), les Alternatifs.
    Et en soi le FdG devient un parti a part entière du fait de ce regroupement sous une même bannière.
    Des divergences d'idées, il y en a. La seule importance est d'en faire autre chose qu'une bataille rangée. Et en ce sens elles apportent bien plus de conscience qu'elles n'apportent de dissensions.
    Et concernant le fait de convaincre, si un coup de baguette magique pouvait défaire en un seul instant tout le formatage contre lequel nous luttons, ça se saurait. Et ça serait volatile a n'en pas douter.
    C'est comme en psychanalyse. Apprendre ne sert à rien. Les progrès viennent au fur et a mesure qu'on arrive a s'exprimer, a sortir ses tripes au début, a dire simplement tout le reste du temps, et comprendre enfin (prendre avec soi) pour agir autrement. Ce qui n'est pas dit n'existe pas. Et notre combat de conviction passe par la parole que nous avons sur nos convictions.
    Jean Luc nous amène sans cesse ses analyses, et sa ferveur lors de ses interventions. Plus bien d’autres choses. Nous avons tout le reste, la volonté du combat à mener.
    C'est cette volonté qui apportera la conviction autant par justesse que par valorisation de celui a qui on permet ainsi de réfléchir sur sa condition et sur la condition collective


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