27mar 13

En route vers l’Europe allemande

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La drôle de démocratie des partisans de la collectivité unique

Communiqué du Front de Gauche du 30 mars 2013

D'ici quelques jours, tous les Alsaciens auront reçu dans leur boîte à lettres le matériel officiel de la campagne en vue du scrutin référendaire régional du 7 avril. Ils comprendront bien vite que leur liberté de choix est méprisée : ce matériel censé être explicatif, est outrageusement partisan. Cette circulaire ne laisse pas de place à un débat contradictoire et oriente le vote de l'électeur en présentant ce projet de nouvelle collectivité territoriale d'Alsace comme un gage d'"unité d'efficacité et de proximité pour l'Alsace !"…

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L’essentiel pour moi c’est l’accélération de l’histoire qui se produit en ce moment avec l’épisode Chypriote. Le titre du « Monde » résume l’épisode géopolitique et financier : « Le FMI et Berlin imposent leur loi à Chypre ». Berlin ! C’est officiel, la carte de la puissance a changé en Europe ! Et pendant ce temps la France est tétanisée par des chefs sans consistance qui se rêvent en « bon élève de la classe européenne ».

Dans la semaine la carte des puissances médiatiques en France aussi est passée cul par-dessus tête. C’est de ce qui était considéré comme la périphérie du système médiatique que sont arrivés à destinations deux munitions de fort calibre démocratique. Mediapart avait donc raison ! Que ce soit dans l’affaire Bettencourt ou dans celle de Cahuzac, il y avait bien matière à investigation judiciaire ! Mesure-t-on la portée de cet événement ? Non, bien sûr ! La vie continue comme si de rien n’était. La caste a pourtant défendu comme un mur spongieux tous les incriminés. Et tout s’écroule en même temps. Trois puissants au tapis : Sarkozy, Cahuzac, Lagarde. La même semaine Chypre et combien d’autres symptômes d’un monde à l’agonie. Et on s’étonne de l’Oise ? En rompant la digue avec l’extrême-droite, Valls et les autres solfériniens ont-ils permis le transfert d’une masse d’électeurs socialistes vers le Front national au deuxième tour ? Ce ne sont pas les mathématiques qui le diront mais l’examen scrupuleux des listes d’émargement que la loi permet. Curieuse coïncidence, ces mêmes solfériniens mènent contre moi une grosse guerre au moment même où se déchaîne la propagande du FNJ contre moi.  Et les « grands médias officiels », en fait la périphérie bureaucratique de Mediapart, continuent de leur servir la soupe. On connaît la méthode. Ils ne s’intéressent à aucun moment politique de nos congrès. Mais ils savent fabriquer un buzz sur une affaire qu’ils créent de toute pièce. Puis ils vous reprochent de ne pas « traiter les questions de fond ». C’est ainsi que le congrès du Parti Communiste eut droit à deux jours de harcèlement sur le fait que la carte du PCF n’avait plus de faucille et de marteau. De tout le reste de ses débats on ne sut jamais rien ou presque. En commençant le congrès du Parti de Gauche, nous savions que nous serions traités de même. Nous avions pris nos dispositions. Et c’est bien ce qui se passa. Oserais-je, d’une façon plus chimiquement pure que nous l’avions imaginé. Surprise : de bien des façons l’affaire tourna délicieusement à la déroute de nos adversaires solfériniens qui sombrent dans le ridicule. Je raconte ça.  

En passant par le congrès du PG

Un congrès du PG est devenu une grosse machine. Très grosse. Dans tous les compartiments d’action, les chiffres me prouvent que je ne peux plus m’en mêler à la bonne franquette comme autrefois, si par hasard j’en avais encore la tentation. Quand je croise Maryvonne qui brasse 12 tonnes de matériel militant à distribuer, la prudence commande que je n’aille pas donner mon avis sur la façon de procéder. D’ailleurs ai-je vraiment une idée sur la question ? La librairie a manié une tonne de livres. Le service d’ordre mobilise plus de cent camarades, la commande technique autour du secrétaire général du congrès Patrice Perdereau fonctionne par talkie, il y a neuf cent délégués dans la salle élus par les organisations de base du parti, il y a soixante-quinze délégations étrangères, et cent cinquante pour les délégations françaises syndicales et associatives.

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Ici tout est foule ! Je passe dans les allées entre les tables et je ne connais quasiment qu’une personne sur dix, dans le meilleur des cas. J’ai connu le Parti de Gauche comme parti des « ex ». Il y avait beaucoup d’ex ! Ex-socialiste, ex-communistes, ex ceci ou cela. A présent les anciens se sont fait brûler la mauvaise graisse des « ex ». Ils sont redevenus des vraies têtes dures. Et surtout le parti est rajeuni, beaucoup de primo-engagement dans ses rangs. Beaucoup de jeunes et aussi de syndicalistes. En fait par sa composition, comme par la forme du déroulement des séquences du congrès, comme par le ton le style la façon de parler, ce parti ne ressemble a rien de connu sur quoi se repérer. Je ne le dis ni pour le vanter ni pour le diminuer. Je fais seulement un constat.

Pour moi, tout est surprise. Soudain j’entends qu’on se dispute sur un point des statuts ! Mais je ne comprends ni de quoi on parle ni quel est l’enjeu. Le soir des gens crient contre la commission des candidatures dont je ne sais pas qui est membre. Des votes par panachages vont tenir beaucoup de monde réveillé jusqu’à 4 heures du matin à propos d’une liste dont je ne sais à peu près rien sinon qu’un candidat auquel j’étais attaché a vu sa candidature rejetée en suppléant. Pour finir il sera élu quand même. Tout cela et combien d’autres détails me signalent ma nouvelle condition dans le parti que j’ai imaginé et fondé avec d’autres. Autant en prendre acte. Je ne serai plus jamais l’homme qui adorait s’occuper de tout et surtout des détails techniques. D’ailleurs, si je le faisais encore, on m’en voudrait. On attend autre chose de moi. Et surtout pas que je me mêle de l’ordinaire. Le parti vit sa vie sans avoir besoin de moi pour ça. Quand j’y pense, finalement, j’en suis heureux. Mais j’ai un peu la nostalgie du temps où je saucissonnais avec la commission des résolutions. La nôtre est tout simplement infréquentable par moi ! Sous la houlette de Jean-Christophe Sellin et Elisa Martin elle a brassé trois mille amendements, chiffres que je me suis fait répéter pour être certain d’avoir compris ! Cette commission s’est réunie au total cent heures, dont soixante-dix… de nuit. Sans oublier les heures de séances plénières du congrès. Je dois en convenir, je n’en aurais plus la patience. Et peut-être pas la force compte tenu de ce que je dois déjà porter. En tout cas le score énorme des votes favorables dans une salle pourtant peuplée de rebelles mal maniables prouve que la méthode était la bonne. Il fut donc convenu que j’ouvrirais le congrès vendredi soir à huis clos et que Martine Billard le conclurait avant l’ouverture des portes aux amis de la région (ils furent quatre mille) et le meeting final qui a été retransmis par I>Télé et LCP. Et tout alla son chemin pour le mieux.

Ma tâche se concentra donc sur mon partenariat de travail avec Corinne Morel-Darleux pour accomplir ce qui était vraiment pour moi la pointe avancée du congrès, c’est à dire l’adoption du Manifeste éco-socialiste. Elle mène cette affaire parfaitement. Même le débat du texte d’orientation dont François Delapierre était le rapporteur général n’a pu m’impliquer. Il est vrai que j’ai lancé la discussion sur l’Euro. Il est vrai que les points de vue n’étaient pas unanimes compte tenu de la nouveauté de la situation. Il est vrai que ce fut l’angle de plusieurs articles qui parfois n’étaient pas agréables à lire du fait de leur cortèges de citations anonymes. C’est vrai que c’était un sujet capable de nous faire partir en vrille. La manœuvre de Harlem Désir a éteint ce feu médiatique. Disons lui merci. J’ai pu conclure dimanche en toute orthodoxie du programme « L’Humain d’abord », conformément à la déclaration de la commission économique du parti exprimée à la tribune par son nouveau président, Guillaume Etievant.

Grândola, vila morena

Grândola, vila morena
Terra da fraternidade
O povo é quem mais ordena
Dentro de ti, ó cidade

Dentro de ti, ó cidade
O povo é quem mais ordena
Terra da fraternidade
Grândola, vila morena

Em cada esquina um amigo
Em cada rosto igualdade
Grândola, vila morena
Terra da fraternidade

Terra da fraternidade
Grândola, vila morena
Em cada rosto igualdade
O povo é quem mais ordena

À sombra duma azinheira
Que já não sabia a idade
Jurei ter por companheira
Grândola a tua vontade

Grândola a tua vontade
Jurei ter por companheira
À sombra duma azinheira
Que já não sabia a idade

L'œillet : emblème du Parti de Gauche

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Le reste du temps, j’ai circulé parmi le village militant, reçu, accueilli des délégations et des personnalités, préparé mes discours, consulté les dirigeants du parti qui touchent aux sujets que je suis. Sans oublier une tournée dans le bassin d’Arcachon auprès des professionnels de la mer. Bien sûr, j’ai surveillé de près pour bien les comprendre, les réactions de la salle aux moments clefs du déroulé. Je pense ici à certaines séquences internationales, notamment quand fut évoquée la mémoire de Chokri Belaïd. Ou bien à des moments symboliques comme lorsque l’œillet fut adopté comme symbole du parti. Cela fut fait en référence à la révolution portugaise de 1974. Raison pour laquelle le chant « Grandola Villa Morena » devint le fil rouge des séquences du congrès et devint à ce point obsessionnel que j’entends encore à cette heure en boucle dans mon esprit ses notes suaves. Tout le monde sait qu’au Parti de Gauche les symboles culturels fonctionnent comme des identifiants collectifs très forts. Ils forment une langue originale. Bout à bout, ils font sens. Le congrès du parti ce sont autant les textes qui s’y adoptent que les affects collectifs qui s’y construisent. Les œillets évoquent une révolution citoyenne si l’en est une. Celle qui, en 1974, abolit la dictature Salazar, mit fin aux guerres coloniales portugaises. Certes sa dynamique interne a été stoppée en cours de route. Ce n’est pas le moment pour moi d’y revenir à cet instant. Je n’en tire qu’une leçon ici : ceux qui n’ont pas de stratégie de conquête du pouvoir ne doivent pas s’étonner de ne pas le prendre. Ils ne doivent pas s’étonner non plus que leurs adversaires qui sont déterminés le prennent effectivement. Quoiqu’il en soit, le lien entre notre époque et la révolution des œillets de 1974 a d’abord été fait dans la rue par la nouvelle génération de protestataires. « Grandola Vila Morena » se chante dorénavant dans la péninsule à toutes les manifestations et commence à se chanter partout dans le monde où l’on veut dénoncer la dictature de la finance, du FMI et ainsi de suite. Pour moi, ce lien avec la dernière tentative de révolution en Europe de l’Ouest fonctionne comme un symbole. Il dit quel est à nos yeux le nouveau centre de gravité du processus de la révolution citoyenne pour la période : l’Europe du sud. « Grandola Vila Morena » est beau et grave comme ce que nous voulons faire. Je vous propose un lien vers une version à voix féminine et un autre à voix masculine.

Ce petit récit superficiel ne serait pas honnête si je n’ajoutais pas que, oui, bien sûr, je suivais de près la manœuvre de guerre et ses divers épisodes à mesure qu’étaient tirées nos munitions depuis la tribune. La cadence de tir était superbe. Tous les coups n’ont pas percé le blindage médiatique mais la salle goûtait les tirs. Etievant et son petit film montrant Parisot conspirant contre le pays, Laurence Sauvage faisant acclamer les militants PG d’Air France venant en scène expliquer leur lutte, quels moments ! A la cadence d’une séquence de cet ordre par demi-journée, le rythme entre deux séries d’intervenants sur le texte était en soi une musique symphonique. A son poste de combat particulier, François Delapierre, rapporteur général du texte d’orientation, marqua un coup au but en dénonçant les « salopards ». L’exocet, bien placé dans la cabine de pilotage comme aux malouines, l’adversaire réagit en désordre. Faute de pouvoir répondre sur le fond de la critique adressée à Moscovici d’être co-responsable d’un déni de démocratie et d’une lourde attaque anti populaire, les solfériniens ripostèrent en panique.

Harlem Désir fit donc une faute imprévue en choisissant un angle de tir grotesque : la dénonciation d’un antisémitisme dans ma critique de la finance internationale. Faute aussitôt amplifiée par des imprudents qui, surpris dans leur sommeil et s’éveillant au bruit du coup reçu, tirèrent eux aussi dans la direction montrée par le capitaine affolé. David Assouline et même Jacques Attali, s’indignèrent à la commande sans savoir de quoi il était question. Le ridicule de la fin de partie leur retombe d’ailleurs sur la tête ! Voilà ce qu’il en coûte de faire le pavlovien ! Bientôt surgit la meute des éditocrates qui m’abominent. C’est-à-dire presque tous. En tête, bien sûr, les militants politiques dont je suis l’obsession et la névrose : l’inénarrable Aphatie et Jean Quatremer. Ils se ruèrent pour taper sur le même clou, sans avoir rien vérifié. Puisqu’en politique médiatique on ne peut pas trier sur le fond, je peux dorénavant trier sur le pont. Dorénavant je distingue deux sortes d’adversaires. Il y a ceux qui n’aiment ni ce que je dis, ni ce que je fais, ni ce que je suis et qui sont en guerre avec moi. C’est bien leur droit. Et que serait une démocratie sans points de vue contraires ? Que serait une joute sans passion ? Que serait une adversité sans une bonne sauce piquante de détestation mutuelle ? Je ne pourrais tout vouloir conflictualiser pour conscientiser et refuser ensuite les coups que l’on prend dans le conflit. Mais il y a aussi les autres. Les bureaucrates du combat. Pour eux c’est un job, rien de plus. Ils tirent mécaniquement, sans regarder les munitions qu’on leur passe dans les mains. C’est ainsi que Copé se fit le petit perroquet d’un argument dont personne n’avait dû lui dire qu’il venait du Front national ! Puis madame Kosciusko-Morizet répéta en aggravant sans avoir davantage regardé de près. Ces stupides m’accusaient déjà d’être antisémite. Et déjà avec un argument des plus bizarres. Il s’agissait du soutien qu’apportait à ma candidature à l’élection présidentielle Mikis Theodorakis auquel sont reprochées des paroles inacceptables. A ce moment-là les solfériniens étaient cachés sous la table et se faisaient tous petits. En effet Theodorakis a écrit leur hymne, celui qui se joue dans tous leurs congrès.

Ici on a pu voir plus glauque, si c’est possible. C’est un Harlem Désir nageant dans son costume trop grand de premier secrétaire d’un parti qui se demande s’il existe encore. Ceux-là pensent s’acheter à petit prix des solidarités aveuglées en déclenchant des guerres avec de grosses cibles. Je suppose qu’Harlem Désir s’est cru encore un instant à SOS Racisme. Il pense que ceux qui ne sont pas d’accord avec lui sont donc des racistes. Peu importe. Cette manœuvre cousue de mauvais fil s’est effondrée. Il est intéressant de comprendre pourquoi. En publiant la bande son de l’entretien, Michel Soudais de Politis a fait exploser en vol la manœuvre des solfériniens.

Naturellement la dépêche AFP qui rapporte mes propos n’est nullement fautive. Elle résume. Si vous lisez le décryptage de « Politis » vous voyez bien que c’est une conversation à bâton rompu. Je ne finis pas mes phrases, on devine les mouvements de la main, les mimiques qui remplacent les mots, et ainsi de suite. Qui aurait pu penser à l’usage qui serait fait de dix mots au milieu d’un pareil torrent de paroles ? Qui peut croire que dix journalistes avec lesquels j’ai plus d’un contentieux resteraient sans piper mot, si quoique ce soit avait eu à cet instant une connotation antisémite ! Et si ce n’est par inimitié du moins par morale personnelle ! Les journalistes qui sont là sont aussi des citoyens au moins aussi anti-racistes que moi. C’est donc Harlem Désir et lui seul qui entend juif quand on parle de finance internationale. En ce sens la seule faute morale, c’est lui qui la commet. Nombre de messages qui réagissent aux propos de Désir en attestent. D’autre part j’ignorais que Moscovici fut juif. Comment le saurais-je ? Mais quand bien même ! On ne devrait pas parler de finance internationale parce que l’intéressé est juif ? Mais c’est ça l’antisémitisme ! Ne pas parler de terrorisme devant un musulman ? Ne pas parler de pédophilie devant un catholique ? Qu’est-ce que c’est que cette conception du monde ? Qu’est-ce que c’est que cette vision des juifs, des musulmans et des catholiques ? Je crois à la lutte de classe comme on le sait. Et cette lutte traverse les populations de toutes les religions ! A l’avenir, comme jusqu’à ce jour, je ne tiendrai aucun compte de la religion des gens avec qui je polémique.

Ma claire déclaration sur le cas personnel de Pierre Moscovici devant le congrès du PG et sous ses applaudissements unanimes a moralement détruit la manœuvre des solfériniens. Mais après que les pavloviens aient surgi en meute, la sphère médiatique a eu une réflexe professionnel. Comment se faisait-il que les éditocrates dénoncent quelque chose que les journalistes soutiers, présents sur le terrain n’auraient pas vu ? Ceux-là d’ailleurs, donnèrent vite de la voix. Car la manœuvre contre moi tournait de fait au procès de leur professionnalisme. Enfin, beaucoup de ces gens me connaissent. Cela ne veut pas dire qu’ils m’apprécient. Cela veut dire qu’ils savent, en gros, qui je suis et qui je ne suis pas. Ils connaissent la gravité de l’offense et de l’accusation d’antisémitisme. Et puis ils n’ont pas envie de servir la soupe à une manœuvre à deux balles de ces deux aigles que sont Désir et Assouline. Sans compter que des médiacrates du type Aphatie sont également très loin de faire l’unanimité dans la profession. Tout a donc concouru à faire s’effondrer la manœuvre. Jusqu’à ce point d’orgue que furent les excuses que me présenta Jean Quatremer sur Twitter. J’en fus cloué de stupeur je dois l’avouer. Ce qui a été mon pire adversaire pendant des mois, le mur médiatique sans faille, a volé en éclat en moins d’une journée. Mes adversaires le sont restés mais ce conflit leur a fait découvrir un aspect des méthodes de Solférino auquel ils n’auraient peut-être pas pensé avant cela. Et ils ont du coup touché de plus près l’état de décomposition du dispositif actuel du PS. Merci Harlem !

Chypre soumise à l'Europe allemande

Confusion. Finalement, à Chypre, l'ouverture de tous les établissements a été repoussée à jeudi ! Et encore : si tout va bien d'ici là ! Car le plan arrêté dimanche à Bruxelles est certain d'aggraver les problèmes au lieu de les régler. La confusion est aussi dans les responsabilités. Qu’a fait Moscovici au nom de la France ? Chypre, cahier de brouillon des sorciers du libéralisme ! Chypre cahier de brouillon de la marche à la petite Europe allemande d’où le sud serait expulsé après avoir été saccagé.

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Si l’on en croit Harlem Désir, Moscovici aurait été mis en minorité dans l’Euro-groupe. Une nouvelle stupéfiante. Personne ne l’a commentée. Trop de honte peut-être ? Pourtant en sortant il s’était réjoui : « L’euro groupe a fait son travail ». Puis il s‘est félicité aussi du nouveau plan qui formellement corrige le précèdent. Mais il a approuvé le mémorandum des mesures d’hyper austérité qui va s’appliquer en plus des mesures bancaires. En quoi consiste la politique de la France ? A dire amen à Madame Merkel, bien sûr. Sarkozy au moins le faisait par convictions libérales. Ceux-là sont juste des petits garçons. Le parlement chypriote ne se prononcera pas sur le plan acté dimanche soir à Bruxelles. Par contre, le parlement allemand votera lui. Car son aval est nécessaire pour que le Mécanisme européen de stabilité puisse prêter l'argent à Chypre. L'Europe austéritaire est ainsi faite : le pays concerné est dépossédé de sa souveraineté tandis que Madame Merkel peut tout bloquer. C’est ça l’Europe allemande concrète.

Sur le fond, l'Union européenne continue de jouer les pyromanes. Lundi, le hollandais Jeroen Dijsselbloem a aggravé la panique. Il est le président de l'Euro-groupe, la réunion des ministres des finances de la zone euro. Il a déclaré que le plan appliqué à Chypre était un "modèle" pour les futurs plans dans toute la zone euro. C’est exactement ce que j’ai dit au congrès du Parti de Gauche : Chypre est le cahier de brouillon de ce qui va s’appliquer ensuite à toute l’Europe. Selon lui, le fait de mettre à contribution les déposants et les actionnaires dans les plans de renflouement des banques doit devenir une constante dans tous les plans de l'UE. On imagine la confiance que les déposants et les actionnaires peuvent avoir dans les banques après cette annonce. Or le système bancaire est très fragile. Il repose par principe sur la confiance qu'ont les gens dans les banques, et les banques entre elles. C'est encore plus vrai dans une période de crise comme aujourd'hui, et alors qu'on sait que les banques sont remplies de titres financiers plus douteux les uns que les autres. La déclaration du président de l'Euro-groupe était donc très dangereuse. Il a d'ailleurs fini par revenir sur ces propos très vite. Mais il a ainsi fait la preuve de sa totale légèreté. 

Le plan acté dimanche n'est pas acceptable. Il prévoit toujours un prêt de 10 milliards d'euros de l'Union européenne à l'Etat chypriote. Ce plan est soumis à plusieurs conditions. La première condition est la dissolution de la deuxième banque du pays, Laiki. Le gouvernement chypriote doit créer une structure nouvelle adossée à la première banque du pays, la Banque de Chypre. Cette structure devra recueillir les comptes des clients de Laiki dans la limite de 100 000 euros par compte. Au-delà de cette somme, et sauf s'ils disposent d'une garantie particulière, les clients perdront leur argent. La viabilité de ce montage est tellement incertaine que son principal maître d'œuvre, le président de la Banque de Chypre, Andreas Artemis, a démissionné après avoir constaté le contenu du plan.

La structure nouvelle, une "good bank" devra aussi reprendre la dette de Laiki à l'égard de la Banque centrale européenne. Cette dette se monte à 9 milliards d'euros. Les dirigeants européens refusent d'annuler cette dette au motif que cela reviendrait à financer la faillite d'une banque à la place de l'Etat chypriote, donc à financer indirectement l'Etat chypriote. On est en plein délire. Les dirigeants européens préfèrent faire couler une banque plutôt que de rompre avec leur dogmatise libéral.

Toute la crise chypriote vient de là. Si la BCE avait pu prêter à la Grèce, la Grèce n'aurait jamais eu besoin d'annuler une partie de sa dette. Or c'est l'annulation de cette dette qui a porté le coup de grâce au système bancaire chypriote. Bien sûr, le système financier chypriote était déjà hypertrophié. Mais la goutte d'eau qui menace aujourd'hui d'envoyer les banques chypriotes par terre a été leurs pertes dans l'annulation partielle de la dette grecque.

De même, si la BCE pouvait prêter aujourd'hui à l'Etat chypriote, on n'en serait pas là. La dette publique chypriote représente à peine 0,2% du PIB européen. Si le gouvernement de Chypre en est réduit à dissoudre une banque et taxer les déposants, c'est parce que le FMI et l'Union européenne refusent de lui prêter plus de dix milliards d'euros. Or cette somme ne suffit pas à faire face aux besoins de capitaux pour éviter l'effondrement du système financier de l'île. Pourquoi le FMI et l'UE ne veulent-ils pas prêter plus ? Parce que la dette chypriote deviendrait selon eux "insoutenable". Pourquoi serait-elle "insoutenable" ? Parce que les marchés financiers refuseraient de prêter ou exigeraient des taux d'intérêts très élevés. On voit donc que tout le problème vient de l'impossibilité faite à l'Etat chypriote de financer sa dette ailleurs que sur les marchés financiers, en s'adressant directement à la Banque centrale européenne. Les règles absurdes de l'Europe libérale nous empêchent de régler un problème de la taille d'un confetti.

Chypre est pris à la gorge par ses banques et l'UE refuse la voie de secours la plus simple et la moins coûteuse. Dès lors, l'UE exige un plan qui va détruire le pays. Je m'explique. Premièrement, les sommes supérieures à 100 000 euros déposées sur les comptes bancaires des deux plus grandes banques du pays vont être mises à contribution. Les sommes placées dans la première banque du pays seront transformées en actions de la banque pour éviter sa faillite. Le prélèvement devrait toucher entre 30% et 40% des sommes. Quant à celles placées dans la deuxième banque, elles devraient disparaître pour l'essentiel. Cette mesure frappera très durement les entreprises chypriotes qui ont placé leur trésorerie dans ces banques. Déjà, la fermeture temporaire des banques a complètement bloqué l'économie du pays. Le plan va transformer cette situation temporaire en effondrement durable. 

Le plan va entraîner une sévère réduction du secteur financier qui pèse pour la moitié dans la production du pays. Cela pourrait être une bonne chose si cela s'accompagnait d'un plan de diversification de l'économie de l'île et de développement d'autres activités. Mais il n'en est rien. Le plan prévoit aussi des mesures d'austérité, des hausses d'impôts et des privatisations. Cet aspect est peu présent dans les commentaires. Mais il est bien réel. Chypre subira le même sort que la Grèce, le Portugal, l'Espagne, l'Italie etc. C'est d'autant plus vrai que la nouvelle version du prélèvement sur les dépôts ne devrait par rapporter tout l'argent nécessaire.

L'économie de Chypre va s'effondrer avec l'application de ce plan. Il va produire un cocktail explosif : un choc d'austérité, un choc de contraction du crédit car les banques survivantes ne voudront plus prêter, un choc d'incertitude car les citoyens et les entreprises n'auront plus confiance en rien ni personne, et d'autres chocs négatifs encore. Déjà la récession devrait atteindre 10% de la richesse du pays en 2013. Des économistes sérieux tablent sur un recul d'un quart de la richesse du pays dans les prochaines années. Comme en Grèce, le budget du gouvernement chypriote ne sera probablement pas suffisamment doté pour soutenir les programmes sociaux permettant de lutter contre les effets du chômage. La spirale infernale se met en place. Et elle ne repoussera la faillite de Chypre que de quelques semaines ou de quelques mois. Voila où mène l'aveuglement des dirigeants européens.

Ils veulent cacher cette réalité. Pour cela, les eurocrates ont recours à une forte dose d'hypocrisie et de mensonges comme l'a montré mon camarade François Delapierre sur son blog. Ainsi, on nous explique que ce plan va faire payer les oligarques russes qui ont placé leur argent à Chypre. Mais personne ne dit rien sur les dizaines de millionnaires russes résidant à Londres à qui le gouvernement du Royaume-Uni offre un "visa première classe" en échange d'investissement dans le pays. Ni sur les exilés fiscaux anglais qui pullulent à Chypre.

Et si le but est de faire payer les oligarques russes, pourquoi l'UE ne limite-t-elle pas sa garantie aux seuls comptes des résidants européens ? Ainsi, les oligarques russes perdraient tout, et le peuple chypriote ne perdrait rien ou presque. C'est ce qu'on fait les Islandais en refusant de payer les clients étrangers de leurs banques comme le dit si bien Frédéric Lordon à « Marianne » : « C'est bien ce qu'ont fait les Islandais qui n'ont pas hésité à refuser d'indemniser les clients britanniques et hollandais de leurs banques quand celles-ci étaient sur le point de s'écrouler. On ne sache pas d'ailleurs que ces pauvres clients non-résidents des banques islandaises aient eu quoi que ce soit à se reprocher, sinon d'avoir été victimes des promesses de la mondialisation financière et de s'être laisser tourner la tête par des promesses de rémunération accrue… mais sans se préoccuper de la sécurité de leurs avoirs dans des institutions situées hors de leur propre espace juridique – mais il n'est probablement pas d'autre moyen que ces déconvenues cuisantes pour venir à bout de l'esprit de cupidité; on peut d'ailleurs parier que tous ces infortunés déposants resteront maintenant tranquillement chez eux plutôt que d'aller courir la banque en ligne mondialisée pour gratter quelques points de taux d'intérêt en plus. »

Hypocrisie quand les dirigeants européens critiquent Chypre pour être un "paradis fiscal". C'est vrai. Mais pourquoi ne disent-ils rien au sujet du Luxembourg, principal paradis fiscal dans la zone euro ? C'est pourtant un luxembourgeois, Jean-Claude Juncker, qui présidait la zone euro jusqu'à il y a quelques mois.

Hypocrise encore quand ce plan est présenté comme punissant les évadés fiscaux. Car ce plan exonère les filiales chypriotes des banques européennes de toute taxe et leurs clients de toute perte. Les principales banques concernées sont deux françaises, la BNP et la Société générale, et deux allemandes, la Commerzbank et la Deutsche Bank. Pourquoi ces banques ont-elles des filiales dans un "paradis fiscal" ? Qui sont les clients de leurs filiales à Chypre ? Pourquoi ne participent-ils pas à "l'effort" demandé aux chypriotes ?

Hypocrisie toujours quand les dirigeants européens refusent de voir dans la crise chypriote une conséquence directe de leur gestion dramatique de la crise grecque. C'est pourtant ce que dit Mario Skandalis, un haut dirigeant de la première banque chypriote dans la presse luxembourgeoise : « Malheureusement, nous avons pris la mauvaise décision d'accepter (en 2012) la décote » des titres publics grecs et « nous avons perdu 4,5 milliards d'euros », soit le quart du PIB annuel chypriote, alors que « nous répondions à une demande de l'Union européenne »".

Hypocrisie enfin quand toutes ces remarques n'ont jamais été faites au moment de l'entrée de Chypre dans la zone euro en 2008. Pas plus que l'harmonisation fiscale n'a été proposée dans le traité de Lisbonne qui l'interdit. C'est pourtant le plus sûr moyen d'éradiquer les "paradis fiscaux" dans l'Union européenne.

Je le redis. Ce qu'il fallait faire, c'est mobiliser la Banque centrale européenne pour écarter tout risque de faillite. Cela aurait immédiatement mis fin à la panique. Et cela aurait permis d'engager une réforme du système bancaire et une diversification de l'économie chypriote de façon plus réfléchie. L'autre option, qui est complémentaire, était de restructurer la dette chypriote, qu'ils s'agisse de la dette de l'Etat ou de la dette des banques. Il était par exemple possible de négocier un étalement de cette dette sur une plus longue période que celle actuellement fixée. Cela aurait rendu plus supportable le remboursement en réduisant les montants à rembourser ou en allongeant les délais. Cela aurait été un défaut "soft" par opposition à une annulation brutale de dette. La garantie du remboursement aurait pu être assise sur les futurs revenus gaziers de l'île ou sur les propriétés foncières et immobilières de l'Eglise orthodoxe de Chypre, premier propriétaire du pays.

Bien sûr, cela aurait préservé aussi les oligarques. Mais là encore, Frédéric Lordon dit les choses crûment : « Dans une situation pourrie, la rationalité est de choisir entre deux maux le moindre. Rien ne surpassant le risque de la panique bancaire, la seule ligne de conduite raisonnable consistait à l'éviter à tout prix – quitte à devoir sauver au passage quelques crapules ». Nous nous serions occupés d'eux ensuite.

Au lieu de ça, l'Union européenne s'enfonce dans une fuite en avant. Le contrôle des capitaux prévus à la réouverture des banques chypriotes risque de ne pas être vraiment effectif ni efficace. Seuls les Chypriotes risquent d'être réellement impactés. L'Etat chypriote risque donc de ne pas ponctionner autant d'argent qu'il le pense. Et nous reviendrons alors à la case départ : celle du risque de défaut de paiement de l'Etat chypriote ou de la banque qui aura survécu. Tant de brutalités anti-sociales et anti-démocratiques pour un résultat probablement minable ! Sauf si le but est d’avancer dans la construction de cette Europe allemande dont les pays du sud de l’Europe seraient exclus, une fois ruinés l’un après l’autre. 

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348 commentaires à “En route vers l’Europe allemande”
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  1. emilio dit :

    @vtt 77 (153)
    La taxe de 75% sur les salaires de +1.000.000, sera payée par les entreprises, donc prélevée sur la masse salariale. Finalement une charge supplémentaire les salariés.

  2. Emilie dit :

    Erreur camarade, lors du congrès, nous avons fini de dépouiller vers 6h30 du matin, mais l'ambiance était vraiment conviviale.

  3. carlo dit :

    "stop aux politiques d'austérité, stop aux licenciements, stop à la casse du code du travail et des services publics."

    Et stop à l'allongement de la durée de cotisaion pour la retraite. FH a trouvé 20 milliards pour les entreprises mais il n'y a pas d'argent pour les retraites et, comme la droite l'a fait en 2003 et en 2010, il va falloir encore augmenter la durée de cotisation.

  4. Magda Corelli dit :

    @Anny Paule 190
    Je partage votre analyse. Je suis inquiète. Jean Luc Mélenchon a placé la barre très haut et c'est réconfortant de penser que le peuple est éduqué etc. Oui mais, les élections dans l'Oise ? Nous sommes entre-nous, nous voyons l'avenir avec espoir juste avec une ombre, les médias, mais malheureusement il y a beaucoup à faire auprès des citoyens les plus exposés. Ils m'arrivent de penser qu'ils sont stupides et je me dis tant pis pour eux, s'ils veulent l'extrême droite, ils l'auront. Ils ont bien voulu François Hollande et ils l'ont eu ! Néanmoins continuons à nous battre.

  5. orero ramon82 dit :

    Bonsoir à vous,
    Hors sujet peut-être et mille pardons si tel est le cas. Mais enfin, à l'instant, à "Ce soir ou jamais", premier sujet abordé, la violence des mots comme ruine de la pensée, complètement sortis de leur contexte, avec un Attali sirupeux, jetant son venin tout en reprenant bêtement les propos de J-L Mélenchon en les ramenant aux Déats et autres traitres. Propos honteux venant de la part de cette sommité de la haute finance qui nous montre d'une façon lumineuse qu'il n'a rien compris du tout sur rien du tout. Vraiment, ça tord les boyaux !

  6. marcopolo dit :

    Je pense que Hollande pense à l'avenir. À gauche, pour lui les carottes sont cuites, ou presque. Bayrou va lui ouvrir des portes, relation de cause à effet ? Suite à son intervention télévisée. Le PS confirmerait son orientation politique vers le centre, c'est à dire à droite, le programme que dénonçait Jean-Luc juste avant les présidentielles. Le PG avait même montré le contenu de ce programme. Sorti par la fenêtre, rentrerait-il par la porte ? C'est d'une extrême gravité si ceci se confirmé, tel que le livre Mediapart. Le parti socialiste confirmerait donc son orientation à droite. Les militants du PS apprécieront. Il va falloir mettre les bouchées double !

    [Edit webmestre : L'article que vous indiquez est réservé aux abonnés de Médiapart, ce qui est parfaitement frustrant lorsque on ne l'est pas. Evitez ce genre de liens.]

  7. clarazed dit :

    Le tandem Hollande-Bayrou, tiens, tiens ! Déjà en 2005, après le référendum, il était question du "mariage de la carpe socialiste et du lapin centriste".

  8. pichot mont dit :

    Lamentable intervention de FH hier à la télé. J'ai réussi à tenir un vague quart d'heure. Quand on se tourne vers l'Espagne on entend un discours similaire de Jajoy, à croire qu'il se sont donné le mot. En fait il sont sourds à la détresse de la population de quelque bord qu'il se prétendent être. Sans rentrer dans la description drue et crue tous ces gens sont des pantins manipulés par le capital, qui ne comprennent rien de ce qui se passe et sont pilotés par des "techniciens" sous-marins qui eux sont les véritables "salopards". Les manipulateurs ne sont pas en première ligne, à part L Parisot, mais tous les autres se planquent. La similitude des discours de Holllande et de Jajoy ne peuvent être que la traduction d'une manipulation en sous-mains qui couvre l'ensemble de l'Europe. Même Merkel et ses sbires sont eux même manipulés par les "marchés". Jean Luc a raison de dire qu'on les connait, mais je crains qu'on ne connaisse que ceux de la surface, les pantins médiatiques. Les autres se terrent. Je viens de regarder une émission sur la 3 où on raconte qu'un marin est resté 2 ans sur un rafiot en rade (planquée) d'Istambul. L'armateur avait vendu en douce le cargo pourri à un autre pour le transformer en acier. Le gars attendait qu'on lui paye un salaire qui n'est jamais venu mais a failli y laisser sa peau quand le nouveau propriétaire est venu transformer le cargo en tôle d'acier. Pas mal ! En fait c'est toute cette mafia qui travaille dans l'ombre et qui tire les ficelles des pantins que sont les actuels dirigeants de l'Europe. Seul (peut-être) Draghi les connaît et ce n'est même pas sûr. La seule chose à faire c'est déboulonner les fantoches qui leur servent de levier pour oppresser les peuples. Comment se fait-il que les avoirs planqués dans les banques Chypriottes on mystérieusement disparu alors que ces dernières étaient fermées ? Les copains, il ya du boulot et vive l'oeillet de la Révolution Portugaise e tanbem viva Grandôla.
    Résistance !

  9. pierre dit :

    Je ne crois pas un instant à la légèreté de ce monsieur Dijsselbloehm. Comme tous ses semblables il lance un pavé dans la mare pour voir la grosseur des remous. Quant à Chypre, les privatisations ne visent elles pas les gisements de gaz ? Cela expliquerait l'usine à gaz qui est ce plan !

  10. françois dit :

    @207 orero ramon 82
    En effet, Attali a expliqué que la crise Chypriote et l'endettement de l'état venaient du fait que les Chypriotes ne payaient pas d'impôt et que donc la mesure de prélever sur les dépôts était une maniére de récupérer ce qu'ils n'avaient pas donné ! Attali a aussi expliqué qu'une convention bancaire internationale "interdisait aux banques de toucher aux dépots" mais il semblait considérer que la fameuse taxe permettait de contourner cette disposition en respectant la loi. Ceci confirme ce que j'avais entendu au tout début de la crise Chypriote, à savoir que les dépôts ne seraient pas "touchés" mais que les retraits seraient taxés ! Si je poursuis en disant que les pays sités par Jean Luc sont effectivement dans la liste des mauvais élèves et qu'Attali les a effectivement cités, il faut remercier Jean Luc pour son travail de pédagogie qui démonte les rouages de ces politiques du chaos programmé et nous permet de comprendre les dangers à venir pour la France.

  11. Sansebar dit :

    Je suis à la fois consterné et incrédule. Voici que la CFTC et la CFE CGC seraient au-dessus des 8%, et donc représentatifs. Comment est-ce possible ? Quel tour de passe passe ont-ils sorti pour arriver à ce résultat qui contredit tous les constats et toutes les prévisions sérieuses ?
    Conséquence immédiate, l'ANI scélérat n'est plus minoritaire et nous ne pouvons plus le combattre avec cet argument qui était particulièrement fort et amenait beaucoup d'élus socialistes à hésiter à voter la loi.
    Il ne reste que les arguments de fond qui sont certes énormes mais plus longs à développer, plus "techniques" et difficiles à comprendre pour ceux qui entendent en même temps les grosses caisses de la propagande officielle. Quelqu'un a t-il des infos sur cette manip ?

  12. carlo dit :

    "Je ne suis maintenant plus un président socialiste". Cette formule de FH rappelle étonamment celle de LJ : "mon programme n'est pas socialiste". Les mêmes causes risquent de produire les mêmes effets.

  13. Courrierlecteur dit :

    Intervention de Hollande. "[…] l'aile gauche du PS est consternée" (source, article de Anne Rovan journaliste, Le Figaro) "Quand on s'est appelé après l'émission, on était tous consterné, raconte la sénatrice PS de Paris Marie-Noëlle Lienemann. D'ailleurs, on n'a pas réagi tout de suite." Ne demandez surtout pas à l'ex-ministre du Logement de François Mitterrand comment elle va. «Ça va comme une socialiste dont le président n'est plus socialiste», répond Lienemann".
    Sondage (à valeur non scientifique) aux infos M6. "Avez-vous été convaincu par la prestation de François Hollande ?" Non: 85% (72682 votes) Oui: 15% (12849 votes). 15% de Oui. C'est énorme!

  14. Daniel Dijon dit :

    15% de convaincus, il conviendrait de comparer ce chiffre au pourcentage de français qui croient que Claude François est toujours vivant.

  15. Lilly54 dit :

    Bonjour Amis, Je reviens sur le résultat des élections professionnelles dont curieusement les médias ne parlent pas. J'avais remarqué fin février la mine secrète et les allusions à peine voilées de Sapin quand on lui faisait remarquer que les syndicats signataires n'étaient pas majoritaires. Je ne comprenais pas pourquoi la date de proclamation des résultats étaient fixée fin mars. Je ne comprends toujours pas d'ailleurs. J'avais twitté au début de ce mois : Sapin aurait-il connaissance des résultats ou bien s'apprêtent-ils à magouiller ? Je sais, c'est mal de penser ça ! Mais curieux tout de même ces résultats ne trouvez-vous pas ? Comment vérifier ? Bref, ça tombe bien pour eux mais pourquoi les médias n'en disent-ils rien ? Curieux, curieux. J'en rajoute une couche : ça ressemble à du solférinien ! C'est mon avis et je le partage.
    A chaque émission (ce matin encore Barbier et Joffrin sur France Intox) Jean-Luc est évoqué. Alors je dis : Continue Jean-Luc, il faut frapper, frapper, frapper encore... les salopards. Mais je remarque que quelques uns commencent à vous défendre publiquement et à affronter les parfumés. Par exemple, Eric Fassin hier soir sur 28 mn Arte face à cet imbuvable Quatremer. Bon signe.

  16. teresa dit :

    ces 15% correspondent à la droite actuelle.....

  17. Sansebar dit :

    Lilly54 pense la même chose que moi (213), il y a un truc là-dessous.
    Comment est-il possible que toutes les projections précédentes, y compris celles parues dans la presse bien pensante, donnaient la CFTC à 6 ou 7 et la CFE CGC à 5 et qu'elles soient au dessus de 8 aujourd'hui ? Des fuites de la DGT (ministère du travail) avaient fait état il y a quelques semaines de grosses pressions exercées sur les fonctionnaires du service chargé de recenser les résultats et de faire les calculs. Que ceux d'entre eux qui lisent ce blog (il y en a) fassent svp ce qu'ils peuvent pour informer le FdG des détails de la manip, ou, si tout est juste, qu'ils nous expliquent pourquoi tout le monde était dans l'erreur.
    Merci à eux.

  18. Empathie dit :

    @Lilly54
    Soutien également du sociologue Maffesoli hier soir dans l'émission Ce Soir Ou Jamais! de Taddeï (à 22'20")
    Par contre dérapage sévère d'Attali (vers 6'30")

  19. pichot mont dit :

    J'ignore s'il existe une preuve de magouille des résultats dans les élections professionnelles et je ne serais-pas surpris s'il n'y en avait pas. En fait la faible participation au vote suffit pour représenter une situation qui perdure : de la même façon que l'UMP triomphe dans l'Oise dans un combat par défaut, la majorité des travailleurs n'a pas encore compris ce qui se trame en arrière plan. Encore trop peu nombreux sont ceux qui osent monter au créneau et rejoindre la CGT qui est toujours présentée comme un syndicat totalitaire et violent par les médias inféodés à la finance. Il y a beaucoup de chemin à parcourir et je crains que nous ne soyons dans une course contre la montre : tous les indicateurs indiquent que le système est en train de déraper sévèrement mais tous les "beaux parleurs" ont encore la main pour proférer des non-vérités en balayant les arguments du PG d'un revers (= "discours des années 30"). On voit bien qu'il n'ont jamais lu nos propositions et en tout cas s'arrangent pour qu'un minimum de citoyens s'y intéressent. Le défit écologique qui s'est engagé ils n'en parlent pas, ou comme un aspect accessoire de la situation, alors que c'est la colonne vertébrale de la solution proposée par le PG. Certes les aspects économiques et financiers, que je qualifierais d'épi-phénomènes, même s'ils sont à l'origine du problème écologique, sont passés au second rang tant le désastre écologique est important. C'est précisément en remettant tous les éléments de la situation actuelle à leur place que nous pouvons faire avancer les mentalités et expliquer la nature des solutions que nous proposons d'apporter. L'analyse des économistes "hétérodoxes" qui vont dans notre sens peut nous conforter dans la démarche intellectuelle et militante entreprise mais commençons par enfoncer très fort le clou du problème écologique lui même. Du moins, c'est ce qui me semble raisonnable, non ?

  20. Menjine dit :

    Prenons la mesure de ce que sera l'ANI transposé tel quel dans la loi. Les CDI deviennent des contrats intermittents, on peut muter les gens non volontaires, les assurances privées récupèrent la manne des retraites complémentaires (le frère Sarko peut dire merci au "pingouin"), chantage à l'emploi, baisse des salaires.
    Une des possibilités automatiques de résistance est maintenant bouchée : les non-signataires sont minoritaires. Il s'agit d'une grande défaite dans les conditions actuelles. Nous aurions dû au front de gauche mettre toute nos forces dans cette bataille au lieu de nous castagner et de gloser sans cesse et sans fin sur des petites phrases et la méchanceté d'un tel ou d'un tel. La bataille continue dans de bien moins bonnes conditions à l'Assemblée et au Sénat. Rien ne sera possible sans un mouvement de masse et de fond dans la profondeur des masses travailleuses, à nous aussi au niveau politique du FdG de savoir mettre nos forces dans la bataille et de ne pas perdre nos capacités de conviction dans des polémiques adjacentes.

  21. Christine Duplaissy dit :

    Bonjour à tout le monde.
    Moi aussi les résultats (enfin) publiés des élections professionnelles m’étonnent grandement, et plus encore le fait qu'ils aient été tenus secrets jusqu'à présent. Puisque, paraîtrait-il, ils sont favorables à l'action "réformiste" et aux solfériniens, pourquoi ne pas les avoir divulgué triomphalement dès ceux-ci connus ? Tiens, tiens, cher cousin, vous avez dit bizarre ! Et je constate que je ne suis pas la seule à m'interroger.
    Pour ce qui est de l'intervention de François Hollande et pour paraphraser Jean-Luc Mélenchon, sa "désincarnation", sa "déshumanisation", je viens de réécouter l'absence de projet que représente ce Président (j'ai fait exprès de boycotter le direct, sachant qu'ensuite, j'allais me bouf.. des extraits et des analyses du-dit entretien pendant des jours et des semaines, et bien sûr, c'est ce qui se produit !). Je regarde l'oeil éteint et le visage de cire de ces pantins télévisuels, dont F. Hollande et son chien couché d'interviewer sont emblématiques, et j'écoute vaguement leurs monologues atones, tous les mêmes, dont nous les vrais gens de la vraie vie sommes tellement absents. Alors, je ne peux que repenser à cet extrait de Gramsci que vous avez lu à la fin de votre superbe discours de Bordeaux, dimanche dernier « Je hais l'indifférence[...] Un homme ne peut vivre véritablement sans être un citoyen et sans résister. L’indifférence, c'est l'aboulie, le parasitisme, et la lâcheté, non la vie. C’est pourquoi je hais les indifférents.[...] L’indifférence est le poids mort de l’histoire ». Voila, nous ne pouvons nous permettre le luxe de traîner plus longtemps le poids mort de l'Histoire, et de risquer l'engloutissement dans le bourbier dans lequel "l'Elysée s'est enlisé". Si j'étais un sympathisant ou adhérent de terrain du Parti solférinien, je m'en sauverais au plus vite avant que d'être enseveli définitivement dans ce cloaque. Merci à tout le FdG et particulièrement à vous, Jean-Luc Mélenchon et à tous mes camarades du PG, qui me sauvez régulièrement de la dépression personnelle et politique en distillant l'espoir et la radicalité concrète, par lesquels je "résiste", donc "j'existe".

  22. jean ai marre dit :

    J'en ai rêvé, Hollande le fait ! C'était le présage de F Mitterrand. La France en 2013 va être gouverné au centre. L'histoire va nous plonger dans la réalité. Comment Hollande va t'il s'en sortir ? Mais avec un rassemblement large, très large, il va nous proposer et faire le coup de l'Union Nationale. Borloo prédit un changement de gouvernement à l'automne. Bayrou applaudit des deux mains les dispositions déclarées de Hollande. Lors de son interview de jeudi, le Président n'a jamais prononcé le mot de gauche, ni cité son premier ministre. Le "je", le "moi", la radicalité, le " plus président socialiste, je suis le chef d"Etat de la France", suffit à l'analyse. Si j'y ajoute les déclarations de M.G. Buffet ce matin à LCP, alors le paysage à gauche prend forme. Au sujet des municipales, elle a expliqué qu'il fallait un rassemblement à gauche, " place aux réunions citoyennes", jamais elle a écarté les listes communes avec les élus du PS. Elle a parlé de confiance avec Jean-Luc Mélenchon et que le PG reviendrait sur ses sentiments. Ce que je comprends, c'est que le PC ira aux municipales avec certains du PS, parce que Hollande se démarquant du PS, ou démarquant le PS, ce parti sera considéré de gauche. Et bien, mes camarades, ça c'est de la politique !

  23. stéphane dit :

    Pauvre Attali, 20 ans qu'il déblatère les mêmes recettes, qu'il se dit de gauche et qu'il est profondément de droite a l'image de ses amis socialistes. Mais comment peut on laisser s'exprimer des gens qui se trompent et qui nous trompent depuis tant et tant d'années. Sur les plateaux télé c'est le défilé de ces "experts" économistes qui perpétuellement sont dans l'erreur, leur monde s'écroule mais leur diagnostique ne varie pas d'un iota, cela me fais penser a mon enfance, sur les plages du nord quand nous construisions des châteaux de sable, nous pensions qu'ils résisteraient a la mer montante, malheureusement quand la vague arrivait les murs s'effondraient les uns après les autres. On essayait bien de les rebâtir mais il n'y avait rien a faire, les châteaux finissaient d'être avalé par l'écume. Le monde capitaliste est a l'image de nos châteaux de sable, ses serviteurs, les "médias", essaient bien de stopper l'effondrement mais la fin est proche, et plus elle se rapproche plus le Ffront de gauche sera cadenassé et les propos de Jean-Luc détournés alors expliquons autour de nous.

  24. Alain44 dit :

    La marche que doit faire franchir JL aux Français est tellement haute qu'il n'y arrivera pas tout seul. La prise de conscience doit aussi venir des socialistes qui doivent sérieusement commencer à se poser des questions, n'ont-ils pas été cocus ? Car un Président qui reconnait ne plus être socialiste, c'est quand même une première et un pas de plus dans la décomposition d'une famille politique vers quelque chose que l'on ne peut même plus appeler sociale-démocratie. Seule la France peut taper dans la fourmilière politique car les Allemands ne pensent plus qu'à leur monnaie et leurs intérêts qui y sont liés. C'est une crise de civilisation qui se mijote dans le chaudron Européen. JL va avoir du grain à moudre, il faudra être encore plus pédagogue. En attendant, je lis pas dans le marc de café, mais je verrais bien rapidement JM Ayrault éjecté au profit d'un nouveau Premier Ministre de crise.

  25. Serge Palestine dit :

    Moi également je m'étonne de ce soudain retournement de situation au niveau de la représentativité syndicale, selon les sources du ministère du travail : CGT 26,77%, FO 15,94% (Solidaires, même si non représentatif : 3,47%). Ce qui fait un total de 46,18%. CFDT 26%, CGC 9,43% (assez bizarre cette progression, ne trouvez-vous pas?) et CFTC à 9,30% (cerise sur le gâteau des solferiniens, alors même que ce syndicat s'attendait à passer à la trappe de la non représentativité) ce qui leur fait un total de 44,73%. N'oublions pas non plus que la FSU en total désaccord également sur cet "ANI qui nous veut du mal" ne sera pas comptabilisé parmi les non-signataires ! Bonjour et bienvenue dans l'anti-démocratie ! En tous les cas, moi militant CGT, militant communiste faisant partie des têtes dures, comme le dit si bien Jean-Luc, élu délégué du personnel, il y a 2 ans sur notre liste CGT avec un score de 69%, dans une PME de 70 salariés, là où il n'y avait jamais eu d'implantation CGT, je vous apprend que le 1er tour de nos élections professionnelles aura lieu ce mardi 2 avril, nous sommes confiants malgré toutes les chausse-trappes tant de la direction que du délégué suppléant CFDT sortant qui a essayé honteusement de tirer la couverture à lui de tous les succès obtenus par la qualité en efficacité, en combativité et de manière conséquente par les 2 délégués titulaires CGT. Les avancées obtenues sont appréciées à leur juste valeur y compris dans le collège cadre où nous n'avons pourtant pas de représentation. En 2 ans on n'a jamais obtenu autant que depuis que la société existe. C'est ce qu'ils nous rapportent. Et bon sang pourtant, qu'il faut s'accrocher, mais comme le disait Victor Hugo, "ceux qui vivent sont ceux qui luttent". Alors nous avons bon espoir pour mardi prochain, il serait étrange de ne pas recueillir les fruits de cet âpre combat de tous les jours. Je vous tiens au courant de la suite, avec la permission du webmestre ! Cette réalité du combat à mener est à connaitre, n'est-il pas ? On ne lâchera rien. Et je tiens à vous dire à tous ici que l'amertume est grande, même si attention je n'étais en rien naïf, ni sans illusion aucune sur les sauces-libéraux. Soyons unis et conquérants.

  26. olivier dit :

    Les résultats et les chiffres concernant la représentation syndicale sont faux. J'aimerai bien d'ailleurs la position de M Lepaon qui était reçu par Sapin jeudi dernier, justement sur les amendements a l'ANI. La CFTC et la CGC ne sont normalement plus représentatifs.

  27. Sansebar dit :

    @Olivier 229
    Nous sommes nombreux à être convaincus qu'ils sont faux mais comment le prouver ?
    Que le FdG exige que tous les documents pris en compte dans les calculs soient mis en ligne et consultables ?

  28. naif dit :

    Concernant le chiffres par branches des élections professionnelles. Ceux qui veulent vérifier c'est ici, je n'ai pas vu les cheminots ni les électriciens.

  29. thersite69 dit :

    Certains se demandent par quel tour de passe passe les syndicats jusqu'ici minoritaires ont progressé aux élections professionnelles.
    A ceux-là on peut proposer de prendre en considération l'évolution des techniques de production. La CGT et FO syndiquent des travailleurs, encore très nombreux, appartenant aux secteurs industriels plus traditionnels avec des codes du travail et des acquis qu'il faut bien sûr défendre. Les syndicats signataires de l'accord ANI peuvent prendre en compte des motivations différentes. Plus on travaille dans les technologies de l'immatériel, plus est ressenti le caractère plus autonome de l'activité. La rémunération d'une tâche est beaucoup moins dépendante d'un horaire de présence, fixé par l'emploi auquel on est soumis, avec son taux normativement établi par un code du travail. Mais lorsqu'il lorsqu'il s'agit par exemple de mettre au point un logiciel, lorsqu'on utilise ordinateurs et portables,etc. on pense sans doute autrement son activité salariée. A lire les textes de la CFDT sur son site, on s'aperçoit que les syndicats réagissent en fonction de leurs syndiqués qui reflètent statistiquement et pas nominativement des conditions de travail en mutation. Un syndiqué de la CFDT ne mérite pas les invectives a priori de sociale-traitrise ou de collabo qu'hélas il reçoit parfois encore. Ceux qui nous reprochent de lancer des invectives plutôt que d'approfondir les arguments n'ont pas tort (voir l'usage qui en est fait pour démolir JL Mélenchon dans les médias). Soyons marxistes un minimum, pour considérer que les techniques de productions (infrastructures) sont premières pour déterminer les rapports sociaux dans la production (superstructures). Tous les syndicats élaborent des arguments contradictoires. Mais l'insulte et l'invective ne profitent qu'à la classe dominante !

  30. Alain dit :

    Hollande a été démasqué depuis longtemps, depuis les années 80. C'est un intelligent, un cynique, il campe sur ses positions, il pense (avec ses conseillers) qu'il est dans le sens de l'histoire. Le capitalisme en crise engendre toujours un recours à l'ordre et à l'autorité, d'où le retour des droites dures en Europe et non un élan vers la gauche radicale. Lui n'est ni l'un ni l'autre, il est raisonnable ma bonne dame ! Il semble donc que sa stratégie, il a 4 ans pour ça, est de recréer une "troisième force", style 4éme République de 47 à 51 (un ventre mou SFIO, avec le centre des indépendants et le MRP pour gouverner entre le PCF et les Gaullistes). Ce fut un échec. Actuellement ce serait donc le PS, le Modem, les centristes, une partie de l'UMP. Cette "majorité" laisserait le FdG sur sa gauche et sur sa droite le FN avec une partie de la droite dure de l'UMP. On imagine toutes les combines d'appareil, les compromissions, les reniements pour en arriver là. L'humain là dedans ? Ils s'en foutent, c'est du cynisme. Ils vont faire de la "com" pour faire entrer ça dans les têtes (méthode Gramsci), c'est commencé. Tout ça fonctionnera, sauf le grain de sable, l'évènement imprévisible. C'est toujours les peuples qui font l'histoire.

  31. Donato Di Cesare dit :

    Je maintiens que Moscovici fait bien parti des "17 salopards" complices des Hedge Fund qui spéculent sur la dette des états en faisant grimper les taux d'intérêts, menant les états à récupérer l'argent dans la poche des citoyens et/ou des épargnants. Myret Zaki l'explique mieux que moi ici. Il faudrait traîner tous ces gens devant des tribunaux internationaux pour crimes contre l'humanité ! Vas-y cru et dru, Jean-Luc, nous sommes avec toi.

  32. Menjine dit :

    Je suppose que les chiffres donnés par le gouvernement sont justes car sinon la CGT aurait déjà réagi, d'autres part il s'agit là des élections dans le secteur privé, la force de la CGT n'étant pas la même dans les différentes fonctions publiques. Je dois dire que je ne sais pas si la représentativité syndicale se fonde sur l'addition des pourcentages dans les différents secteurs ou uniquement sur le secteur concerné, c'est à dire (concernant l'ANI) si seuls les résultats des élections dans le secteur privé sont à prendre en compte pour la représentativité des syndicats ou si c'est en comptant le secteur privé plus les fonctions publiques que les chiffres sont pris en compte?
    Bref, les choses étant ce qu'elles sont, au mieux une déception pour nous, et pour moi ce que je pense être une défaîte, au lieu de nous lamenter, il faut envisager la suite et la lutte, à l'échelle parlementaire grâce à nos quelques élus front de gauche et à tout le travail qu'ils font sans relâche, et à l'échelle de nous militants de base, pour agir, être dans la rue. C'est le moment ou" ne rien lâcher" ne doit pas n'être qu'un slogan bien rythmé et bien scandé, pour devenir un moteur puissant de la lutte contre cet ANI. Cette lutte doit être le moment de la reconquête contre les mesures de droite d'un Parti qui se dit de gauche et d'un Président vacillant et droitisant..

  33. jean ai marre dit :

    Constatation objective. Jean-Luc voit juste en disant que les élections européennes seront un fiasco pour le PS. Ces élections permettront au PS de se positionner sur la politique européenne et de se démasquer par rapport au caractère de la social-démocratie. Hollande depuis toujours est dans la lignée de J. Delors, c'est pour ça qu'il ne s'est pas opposé à Merkel, car comme eux il partage les mêmes idées économiques. La recherche, par tous les moyens, de la croissance c'est la seule règle. Pour eux, la seule balance des comptes des nations qui n'a de valeur est la différence entre les dépenses publiques et les recettes des entreprises. C'est le compromis entre le pacte social et la compétitivité. Ils auront beau parler sur fond de crise de compte public, le discours fataliste ne passera pas. Comment vont ils expliquer que donner sans cesse de l'argent, toujours et encore, aux états en difficultés ne résout pas les problèmes ? Le PS va t'il se désolidariser de Hollande ?

  34. j-jour dit :

    @Menjine
    Bref, les choses étant ce qu'elles sont, au mieux une déception pour nous, et pour moi ce que je pense être une défaite, au lieu de nous lamenter.

    Non, pas d'accord, il ne s'agit pas de lamentation, il s'agit d'être en mesure légitime de vérifier les chiffres de ce gouvernement en qui nous n'avons aucune confiance, concernant un accord dont les enjeux sont colossaux et dévastateurs pour les travailleurs. Les résultats des TPE et employés à domiciles, 478 866 votants, des élections en 2012 ont-ils bien été agrégés?

  35. naif dit :

    La représentativité syndicale expliquée par FO. Le résultat proclamé et qui reste à valider fin Mai et à officialiser par l'HCDS suivant 7 critères, représentent bien le secteur privé.
    Rappel, à l’issue des élections, dans la fonction publique d’octobre 2011, la CGT recueillait 25,4 % des voix dans toute la fonction publique (5 millions de salariés), les 2ème et 3ème organisations recueillaient quant à elles respectivement 19,1 % pour la CFDT et 18,1 % pour FO. Le résultat est donc à modérer.

  36. Mario du 38 dit :

    D'abord un grand merci pour tout ce travail des portes paroles du FdG et particulièrement du PG avec J-L en porte drapeau sur cette longue, et incroyable, séquence politique (ANI, Mort de Chavez, Polémique interne sur la stratégie et finalement ce congre du PG).

    J’interviens pour signaler l'interpellation de J-L et du FdG par Jacques Sapir sur son blog [...] Je pense qu'il souhaite peser sur le débat au sein du FdG [...]

    [Edit webmestre : Si quelqu'un souhaite "peser" sur un débat quel qu'il soit, il peut venir s'exprimer aux endroits où l'on débat.
    Ici, ce n'est pas le propos et son "interpellation" est hors-sujet dans le cadre des commentaires de ce billet.]

  37. lessanglotslongs dit :

    Bonjour à toutes et à tous. Je suis nouveau sur le blog (en tout cas en tant que commentateur). Je vais essayer d'apporter ma petite pierre à l'édifice que nous nous efforçons de construire. Et pour commencer, je vous souhaite un bon week-end de Pâques.

  38. Armand Barbentane dit :

    Bonjour,
    L'automne dernier les nôtres étaient dans l'atonie malgré les mobilisations contre le TSCG, loi organique sur la règle d'or, plan pluriannuel des -2,5 points de PIB, le cadeau du Crédit d'Impôt Compétitivité Emploi (néo-TVA sociale), la MAP (néo RGPP), l'accord "sur l'emploi" à intervenir... que 6 mois de gouvernement etc.
    Hollande alias pépère attend un retour de cycle et que les accords compétitivités ainsi que les divers dispositifs d'accompagnement cache la misère ! Mais, il n'y aura pas de retour de conjoncture en 2013 d'autant qu'ils ne sont pas capable de juguler les 6 milliards chypriote (dont le PIB est même pas 0,2% de l'Union) à comparer aux 5 milliards perdus par la Société Générale dans l'affaire dite Kerviel et les 1.000 milliards donnés par la BCE en 2012 aux banques privées. Ca laisse rêveur de leur impuissance. Nous on peut ! Alors, en avant ! Maintenant, les électeurs PS du premier tour sont en colère. Ils sont déçus, je l'ai entendu toute la semaine. Ils sont déboussolés. Ils pensent avoir été abusés sur le changement qui apparait comme du Sarkozysme à visage humain. Les congrès sont passés, maintenant il faut faire feu de tout bois pour conscientiser. Félicitation à Jean-Luc et à toutes les têtes dures pour mettre au premier plan la campagne anti-austéritaire.
    Vive la révolution citoyenne, vive le Front de gauche, Front du peuple !

  39. sergio dit :

    Je n'ai pas souhaité écouter Hollande (ni Pujadas) jeudi et les comptes rendus du lendemain étaient suffisamment éloquents et consternés si j'ose dire par le vide progressiste et l'acharnement libéral et eurocratique pour que je ne pas regrette pas de m'être épargné cette pitoyable intervention. On dit que désormais Hollande se place au centre, c'est-à-dire au centre-droit.
    C'était évident depuis la formation de son gouvernement et les décisions prises depuis. Complicité constante avec les exigences du Medef, du FMI, des Commissaires européens (allongement de la période de cotisation pour la retraite, donc au-delà de 67 ans maintenant, obsession de la dette et des coupes budgétaires, culpabilisation des salariés et fonctionnaires appelée "responsabilisation " depuis S. Royal et sa lamentable campagne de 2007, non-intervention de l'Etat pour des dossiers majeurs dans l'industrie, l'énergie, le transport, l'écologie, etc.), légère mansuétude pour quelques revendications syndicales ponctuelles, avancées sociétales limitées, et c'est tout.
    Enfin à propos d'un détail qui compte, le symbole du PG est donc un oeillet. Excellent choix mais il faudra vite proposer une stylisation facile à reproduire voire à dessiner. Un symbole doit avoir cette propriété de graphisme ultra-simple et de lisibilité à tout prix, outre sa pertinence avec l'idéologie ou la philosophie qu'elle représente. C'est vital pour le symbole et pour le PG. Cela doit être facilement "graffitable" sur des affiches, dessinable à la craie sur des murs, reproduisibles sur des tracts locaux ou des écrans du net.
    Bon w-e à tous !

  40. ROLLAND dit :

    Avez-vous relevé l'arrogance et le mépris affiché du ministre des finances du gouvernement allemand qui a déclaré à son arrivée à la réunion qui devait régler son sort à Chypre et à son peuple : "j'espère que l'on ne va pas y passer tout le week-end !".

  41. Gazeau Claude dit :

    Claude 79
    Je me décide enfin à intervenir sur ce blog que je lis pourtant tous les jours pour apporter ces quelques informations.
    Je suis militant CGT. Au sujet de l'ANI nous avons été reçus par les 3 députés de la majorité présidentielle. Tous vont voter le texte par discipline au groupe socialiste. Ils ne se prétendent pas godillots, ils agissent ainsi pour le bien de la Nation ! On pourrait en rire mais c'est trop grave.
    La dernière audience a eu lieu ce matin. C'était affligeant. Nous avons rencontré une députée agressive qui à plusieurs reprises a fait de l'anti-Mélenchon alors que ce n'était pas le sujet du dossier pour lequel on était ici. Parmi ces citations il en est une qui doit nous interroger "Mélenchon et Le Pen sont tous les 2 des extrêmes". Je précise qu'elle dirige aussi une municipalité d'union de la gauche ! Nous avons bien sûr protesté.
    Affligeant aussi car à quelques jours du débat parlementaire, elle n'avait aucune connaissance sérieuse du projet de loi qu'elle va voter. Un projet de loi à leurs yeux pourtant historique et au nôtres d'une gravité extrême puisqu'il remet en cause des acquis fondamentaux du code du travail comme la hiérarchie des normes. Cette agressivité n'est pas un signe de force. La connaissant depuis plusieurs années, elle ne m'avait pas habitué à ce type de comportement.
    Concernant la nouvelle représentativité syndicale je fais parti aussi des nombreux militants qui sont surpris du résultat de la CFTC. Il va falloir effectivement exiger de la transparence sur la façon dont ces résultats ont été obtenus. Je confirme que cette représentativité ne concerne que le secteur privé.
    Concernant les 3 fonctions publiques (4,9 millions d'inscrits), les derniers résultats des élections aux commissions administratives paritaires qui mesurent au niveau national l'audience des OS font apparaître les résultats suivants: CGT 25,3%, CFDT 19,2%, FO 18,2%, UNSA 9,2%, FSU 8,2%, Solidaire 6,6 %. La CFTC ne pèse que 4% et la CGC 2,9%. Sur le prochain dossier brûlant des retraites qui concerne les salariés du public et du privé on ne peut pas imaginer que les avis des OS de la fonction publique ne soient pas pris en compte.
    Quoiqu'il en soit, on continue d'argumenter, de débattre pour réussir et amplifier la mobilisation du 9 avril.

  42. educpop dit :

    Il y a des signes. Dans l'Oise les citoyens sont indifférents à la politique ou tentés par un ordre nouveau, dans les élections professionnelles les salariés non seulement n'ont pas changé leurs habitudes mais la tentation du réformisme s'est renforcée. Cela veut dire que la population comprend le réformisme comme ce qu'il devrait être et non pas comme il est.
    L'habileté du système marchand et de ses représentants consiste à faire croire qu'on doit lâcher du lest pour conserver de l'altitude, parce que sinon on risque de s'écraser. Le fait de croire à ça est un réflexe citoyen qui s'exerce à contre sens mais il n'en demeure pas moins l'expression d'une légitimité. Si on considère que ça pourrait être un processus engagé, la recherche d'une stabilité menacée pour les électeurs passe par des mandats électoraux sécurisants, donc sécuritaires. Le programme du front de gauche va paraître risqué et fantaisiste aux yeux ceux qui n'ont pas pris de recul, même s'ils le trouvent sympathique ils voteront pour ceux qui se prétendent experts, comptables et pilotes confirmés. En majorité les gens ne savent pas ce qu'était ordre nouveau et en majorité ils ignorent tout du réformisme, quand on le leur dit ils pensent "taratata". Que faut-il espérer de leur vote si aucun évènement majeur ne se produit, qui soit de nature à interloquer ce public passif et trop confiant ? D'autre part, si la contestation prenait un tour plus révolutionnaire dans l'espace public, un affrontement avec les forces de l'ordre ne pourra jamais être victorieux pour des manifestants, il faut tout faire pour éviter un engrenage de la violence qui ne profiterait qu'aux admirateurs de la force. Il y a urgence à provoquer un débat général en complément des magnifiques actions citoyennes dispersées sur le terrain, ces dernières ne suffiront pas;

  43. Diogene dit :

    @ educpop (244)
    Très bonne photographie de la situation présente, mais les choses ne sont pas figées, bien au contraire.
    Regardes le chemin parcouru depuis la présidentielle, la prise de conscience est en marche même si la chappe médiatique exerce toujours sa toute puissance. Nous sommes en campagne perpétuelle alors que le PS est sur la défensive et cherche les solutions dans la "com.", cela ne suffira pas.
    L'UMP se voit contraint de jouer l'opposition alors qu'ils votent avec le PS leur propre continuité et le FN a un vide sidéral en guise de programme. Alors, on va mettre des œillets sur tous les murs ! A vos pochoirs camarades !

  44. naif dit :

    @Gazeau Claude dit à 17h59
    Parmi les citations de cette député socialiste: il en est une qui doit nous interroger "Mélenchon et Le Pen sont tous les 2 des extrêmes".

    Mais il n'y a qu'à interdire le parti de M. Le Pen, puisqu'il ne passerait pas les fameux critères de représentativité des syndicats. Ainsi les extrêmes deviendront UMP/FdG. Comment va s'y prendre le PS pour ne pas pratiquer une politique extrémiste ? Blague à deux balles.

  45. vert pomme dit :

    Nos 18 theses sur l'ecosocialisme sont du tonnere.C'est du solide.Bien meilleures que tout ce que j'ai pu lire ailleurs.Par contre,bonjour,accroche-toi pour decliner ça en reunions.Tous les mots comptent pratiquement.C'est theoriquement costaud.Mais ça va le faire.Surtout si y a un de nos porte-paroles qui vient donner un petit coup de main!

  46. ErikleRouge dit :

    Europe allemande ? L'expression est peut-être juste sur le fond mais impropre sur la forme, car il s'agit plutôt de l'Europe de Merkel et de la BCE, qui nous conduit progressivement mais sûrement vers l'Europe de la dictature avec pour nouveau symptôme ce Secret Defense accordé à la BCE par la Cour Européenne de Justice !
    Les européens se réveilleront-ils trop tard ?

  47. Jean-Luc T dit :

    Délosé pour le webmestre, mais mon message va t'obliger à lire une somme de bouquin pas possible (mais quels bouquins !) Je vois Jean-Luc et Laurent ensemble en Alsace alors que Semprun est mort et qu'il vit encore grâce aux thèses sur son travail dans des Universités françaises qui disent que la résiliense, c'est la résistance ! Saint Denis Université.

  48. bruno dit :

    B'jour à tutti. Hollande, son gouvernement et le parti qu'ils représentent, auraient signé un contrat de compétitivité. Des experts affirment que le paraphe a été posé en présence des plus grands argentiers nationaux, européens et internationaux. Lesquels se sont félicités du pragmatisme affiché par not'président et ont relevé, à l'attention des médias, qu'il était conforme à ce qu'ils attendaient du réformisme. Les B and B (Bayrou et Borloo) ont de suite écrit un communiqué louangeur : nous constatons que les tomates sont mûres pour que nous participions au prochain gouvernement d'union nationale. Dans le même temps, ordre a été donné par le ministre de l'intérieur, d'interdire le parti félon (FdG). Après délibération avec lui-même not'ministre de la sécurité intérieure, extérieure et intellectuelle (I.E.I), précise dans une note interne adressée à toutes les forces de l'ordre, que les terroristes verbaux du FdG sont interdits de parole et de réunion. Alain D, Christophe B et JL A soulignent dans leurs éditoriaux de ce matin 1er avril de l'ère nouveau, qu'il faut répondre fermement à ce parfum des années 30, par une amnistie générale pour tous les exilés fiscaux et exhortent le nouveau commandement à imposer l'amnésie dès le premier cycle du système éducatif d'union nationale. Le leader du syndicat d'Union de tous les esclaves modernes (UTEM, ex CFDT), dénonce dans une tribune à paraître dans Le Monde, toujours le 1er avril, que la CGT, Solidaires, la FSU et FO sont responsables du prix exorbitant des chaînes.
    Tiens ça toque à ma porte. "Ouvrez, police". La police à cette heure-ci le jour du changement d'heure ? Etrange. J'ouvre. Mr Bruno ? Oui c'est moi. Vous êtes en état d'arrestation. Pour quel motif ? Je n'ai pas à vous le dire, suivez-nous. Avez-vous un papier officiel ? Nous n'en avons pas besoin. Nous agissons sur ordre du nouveau ministère de l'union nationale. En montant dans le fourgon garé en bas de chez moi, j'ai regardé mes filles et ma femme qui n'en revenaient toujours pas de cette histoire hallucinante et leurs ait dit très distinctement "on lâche rien".

  49. vert pomme dit :

    Pas tout à fait encore. Mais faut se méfier ! Enfin, pour l'instant, en face, ils debanderaient plutôt. Je trouve qu'on les tient bien serrés à la gorge. Par contre qu'est-ce que c'est que cette soi-disant liste de 60 villes ? Je ne la trouve nulle part. Or, elle nous a fortement ete reprochée. Surtout pour Le Mans et Laval.

  50. Grec-oire dit :

    Ecoeuré ! Et plus que jamais, persuadé qu'ils doivent "tous partir" ! Je cite l'agence Belga et un journal reactionnaire belge (La Libre) : "Les autorités chypriotes se sont engagées à mener une enquête approfondie après la publication dans la presse d'une liste de prêts octroyés à des personnalités politiques qui auraient vu leur dette effacée par les banques. Bank of Cyprus, Laïki et Hellenic Bank ont effacé des millions d'euros de dettes ces cinq dernières années au bénéfice de députés, de proches ou de sociétés liées à des personnalités politiques. Mais plusieurs personnes citées ont démenti tout favoritisme ou délit. Le ministre des Finances a indiqué que les "banques, de temps en temps, font le choix de récupérer ou non l'argent qu'elles ont prêté". "Ces pratiques ne sont pas rares, a-t-il ajouté.". Mais, où va-t-on ? La révolte gronde en Grèce et à Chypre. Je sens le temps du "Printemps méditerranéen" venir à grands pas. On ne lâche rien ! Maintenant plus que jamais !


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