20mar 13

En bloc et en détail

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La crise à Chypre

Communiqué de Jean-luc Mélenchon

Déclaration d'Alexis Tsipras, Président du groupe parlementaire Syriza-USF

alexis06

Nous étions en réunion, en train d’analyser la situation de Chypre, quand tomba la nouvelle de la démission de Jérôme Cahuzac. L’ambiance délétère que Chypre déverse sur la légitimité de dirigeants européens assez stupides pour provoquer un risque de crise systémique bancaire s’aggrave en France d’une effarante ambiance de sortie de route du système gouvernemental. La direction du petit Parti de Gauche, à la veille de son troisième congrès, rencontre les événements qu’elle a prévus, annoncés et sur lesquels elle a construit son programme et sa stratégie. J’étais alors de retour du congrès de la CGT. La clameur qui avait accueilli l’annonce de ma présence aux bancs des invités m’emplissait encore le cœur d’émotion, de reconnaissance et de sens politique. Voilà qui fit mieux que compenser la tristesse de l’attaque gratuite et embolique de Daniel Cohn-Bendit contre moi face à Martine Billard. L’idiot utile du système en sera pour ses frais car il a donné des verges pour se faire battre. Le temps où on pouvait affirmer sans être contrôlé est bel et bien fini ! La blogosphère s’en est mêlée et Dany le jaune en sort davantage rabougri.

Lisbonne Le congrès de la CGT fait souffler un tout autre air. En France s’assemblent les éléments d’une capacité de riposte de la société dont le syndicalisme nourrit la force. Cette force se perçoit aujourd’hui elle-même non seulement comme une résistance mais aussi comme un projet concret pour le futur. Les pages du document d’orientation concernant le modèle du développement durable, et la multiplication des projets de coopératives en attestent. Comme c’était bon pour moi, le soir même à Toulouse de parler devant une salle comble, rassemblée en quelques jours, pour ma conférence sur l’éco-socialisme. Bon, allez zou ! Je vais faire ma valise pour le congrès de Bordeaux du PG. Avant cela j’aurai été à PSA, à l’invitation des salariés de l’usine en lutte. Quelle semaine exaltante que celle qui commence par le congrès du premier syndicat du pays et se conclut par celui de l’ardent Parti de Gauche.   

Le théâtre d'ombre

Que vit la démocratie parlementaire pendant ce temps ? Une comédie de plus : la motion de censure du gouvernement déposée par la droite. A cette occasion, Copé annonce qu'on va voir ce qu'on va voir… En fait on va voir une gesticulation sans objet. En démocratie, une telle motion confronte deux visions alternatives. C’est du sérieux. C’est un acte grave qui doit appeler la conscience civique. Bien sûr, l’exercice est assez formel dans la cinquième République, mais son sérieux devrait au moins sauver les apparences. Ce n’est pas le cas.

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Lisbonne

Car que défend Copé de si alternatif que cela justifie une telle dramatisation ? Qu’a-t-il vraiment à reprocher au gouvernement ? Voyons. M. Guéant a dit tout le bien qu'il pensait de la politique de Manuel Valls, dure envers les faibles et les populations discriminées comme les Roms. L'adoption du traité Merkozy sur ordre de François Hollande après qu’il a abandonné sa promesse de renégocier le traité a fonctionné comme « reniement utile » selon Borloo. Il a surtout signifié une approbation de la politique européenne de Sarkozy et l’engagement de la poursuivre. En ce qui concerne les budgets d'austérité, la droite n'aurait pas fait mieux. En réalité elle a fait moins. Dès son premier plan d’austérité budgétaire Jean-Marc Ayrault a fait des coupes budgétaires du double de celle opérées par Fillon en deux plans de rigueur. Et puis, les parlementaires UMP voteront bien sûr, comme un seul homme, le projet de loi "Made in Medef" qui reprend quasiment l'accord compétitivité-emploi de Nicolas Sarkozy et qu’acclame le Medef. Ce n’est pas tout. Coïncidence fâcheuse, l’épisode chypriote éclaire crûment la connivence de la droite et du PS sur la loi bancaire inconsistante du gouvernement Ayrault. Cette loi est en débat au Sénat cette semaine. Elle ne touchera les grandes banques que d'une façon anecdotique. Elle n'interdit ou n'encadre les activités spéculatives que de façon marginale. Et elle n'oblige absolument pas les banques à séparer leurs activités de dépôts de leurs activités d'investissement. Encore une promesse de Hollande dont il s’avère, une fois de plus, qu’elle n’a été mise en scène que pour contrer notre influence électorale. Bref, cette loi bancaire est tellement favorable aux grandes banques que l'UMP monte en ligne aux côtés du PS pour la voter au Sénat. En effet les sénateurs Front de Gauche ne la voteront pas. Une fois encore, l'UMP et le PS voteront main dans la main pour contourner l'obstacle. C'est ce qui s'est passé en commission. Et Philippe Marini, président UMP de la commission des Finances du Sénat l'a dit clairement. Il a vanté assez cruellement « un débat consensuel, très loin de "la finance est mon ennemi" ». En fait, sur les sujets essentiels, la droite et le PS votent ensemble. Peut-on rêver mieux comme opposition de droite ? Il s'agit donc d'une motion de censure de pacotille pour une adhésion à une même politique : celle de l'austérité et de la « baisse du coût du travail ». En fait entre l’UMP et le PS, la connivence est permanente.

Dans l’affaire chypriote, cette complicité s’est affichée comme une évidence. Elle est d’autant plus écœurante que les solfériniens ne cessent de se donner des grands airs pour fustiger notre refus de nous soumettre à ses diktats sous prétexte que cela ferait le jeu de la droite. Fin février, Moscovici et le ministre allemand de droite Wolfgang Schäuble s'étaient félicités dans un communiqué commun de la victoire du candidat de droite à la présidentielle à Chypre. Selon eux, cette élection devait "permettre la formation d'un gouvernement qui pourra rapidement continuer les négociations sur le programme d'assistance financière à Chypre. Nous sommes confiants que le prochain gouvernement accélérera significativement le rythme des réformes en faveur d'une croissance soutenable et de la stabilité budgétaire et financière". Le précédent président de Chypre, un communiste, s'opposaient aux conditions de la troïka pour le "plan de sauvetage". On comprend pourquoi les libéraux des deux rives étaient contents de s'en débarrasser. Sur place les socialistes du cru avaient évidemment voté pour le candidat de droite. Comme en Grèce où François Hollande était venu nous tirer dans le dos et où il a encore refusé de recevoir nos amis de Syriza lors de sa dernière tournée.

Chypre, le début de l'avalanche

Au moment où j’écris, mardi soir, le Parlement chypriote a donc rejeté le plan "d'aide" européen. C'est une bonne nouvelle pour le peuple chypriote. Mais c’est aussi le début d’un enchaînement de circonstances désastreuses pour tout le système dont on va voir très vite l’insondable ampleur. C’est peut-être le commencement de notre heure en Europe. Les grands capitalistes ont des raisons d’être très mécontents de leurs domestiques politiques. Leur sottise et leur aveuglement idéologique vient de déclencher une crise majeure qui peut expédier tout le système à terre.

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Dans cet épisode, les ministres européens des Finances montrent l'étendue de leur incompétence. Leur remède aggrave le mal. A peine avaient-ils annoncé leur "plan" que la panique s'est répandue partout à Chypre provoquant l’imminence d’un collapse bancaire. Le système bancaire chypriote est à présent, au vu et aux su de tout le monde, en perdition. Dans ce domaine la mauvaise réputation est fatale. Les banques ont dû être fermées jusqu'à jeudi pour éviter un écroulement généralisé du système. Elles ne peuvent plus assurer les dépôts des épargnants. Elles menacent de faire faillite. Pourquoi ? Parce qu'elles étaient gangrénées par la spéculation. Et parce qu’elles n’ont pas su masquer ni amortir les effets du petit processus d’annulation partielle de la dette grecque décidée ces derniers mois. J’en dis un mot d’explication.

Madrid

Depuis le début de l'attaque spéculative contre la dette grecque, nous répétons qu'il faut que la Banque centrale européenne prête directement à l'Etat grec à des taux très bas. C'est la seule solution qui permet de briser la spéculation. Au lieu de cela, les libéraux dogmatiques qui gouvernent ont imposé des cures d'austérité toujours plus drastiques. L'austérité a aggravé la crise économique. L'économie grecque s'est contractée de près de 20% en deux ans ! Il y a donc eu moins d'impôts et de taxes perçues. Et la dette grecque s'est creusée au lieu de se réduire. C'est le cercle vicieux que j'ai déjà présenté des dizaines de fois. Face à leur échec, les libéraux et les sociaux-libéraux européens auraient pu se ranger à l'idée de mobiliser la Banque centrale européenne. Non, ils ont préféré rester dans le cadre, ne rien changer à la règle du jeu en mettant au point une restructuration de la dette grecque. Cet exercice comprenait une annulation partielle de la valeur des titres de la dette grecque. Au royaume des menteurs qu’est le monde la finance et de la spéculation, personne n’a abattu ses cartes. Les grosses protestations des banques européennes n’ont ému personne, à juste titre. D’autant que la Banque centrale européenne achetait le papier pourri de titre de dette sur le « second marché ». Mais personne n’avait l’air de savoir que les banques chypriotes étaient déjà totalement enfoncées. En l'occurrence, les deux grandes banques de Chypre détenaient beaucoup de dette grecque. 4,5 milliards d'euros. Donc, en croyant atténuer le problème en Grèce, les dirigeants européens l'ont étendu à Chypre. Belle réussite !

Evidemment le système bancaire de Chypre était déjà extravagant. Ceci explique cela. Les banques de Chypre étaient déjà malades de la dérégulation totale de la finance. On apprend à présent que les oligarques, les banques et les grands groupes russes possèdent entre 20 et 30 milliards d'euros dans les banques chypriotes. Chypre est une sorte de paradis fiscal dans la zone euro. La finance chypriote a attiré ces fonds en profitant pleinement de la liberté totale de circulation des capitaux dans l'Union européenne, et entre l'Union européenne et le reste du monde. Ce modèle fou conduit à des situations incongrues. Ainsi, le président russe Vladimir Poutine se sent obligé d'intervenir dans le règlement d'une crise interne à la zone euro alors que son pays n'est pas membre de cette zone, ni même de l'Union européenne.

On apprend aussi que les banques chypriotes possèdent des actifs correspondant à huit fois la richesse produite par le pays. Dans ces conditions, le défaut d'une des deux grandes banques ferait exploser l'économie du pays et les finances de l'Etat ne suffiraient pas à garantir les dépôts des épargnants. Bien sûr, tout le monde crie au scandale. Mais personne ne se demande comment une telle chose a pu arriver. Ni comment il se fait que les importants moyens de la presse euro-bêlante ne lui ai jamais permis de voir la situation. Dès lors, le ministre français des Finances, Pierre Moscovici, a beau jeu de donner des leçons. N’était-il pas membre de la réunion où ces décisions stupides ont été prises ? Il ferait mieux de lutter contre la reproduction de cette situation en France : les actifs des banques représentent quatre fois la richesse du pays. Et à elle seule, la BNP possède des actifs supérieurs à la richesse produite par la France en une année !

La BCE, la Commission européenne et le FMI veulent faire payer le peuple pour la folie des banques. Ce fut le cas en Irlande, en Espagne et ainsi de suite. Comme aucun gouvernement n’a regimbé, lorsque le tour de Chypre est arrivé, la méthode était déjà prête. Compte tenu de la faiblesse de l’île, le plan pouvait même être plus féroce. C'est ainsi qu'ils ont imaginé leur "plan de sauvetage". Pour faire face à la situation de ses banques, Chypre aurait besoin de 17 milliards d'euros : dix venant des Etats de l'Union européenne, un milliard venant du FMI. Les 6 milliards manquant alors devaient être pris dans la poche des Chypriotes eux-mêmes. En fait, c’était un test. Ce plan est en effet le premier qui contient cette idée. Car la mesure est d’une violence sans précédent. Une telle idée n'a été appliquée en Europe que deux fois dans tous le vingtième-siècle selon le journal Le Monde. Et encore, que ce soit en Italie en 1992 ou en Norvège en 1936, la mesure était bien plus limitée que ce qu'ont proposé les dirigeants européens !

Ces six milliards de rançon, la troïka voulait les prélever grâce à une taxe sur les dépôts des particuliers et des entreprises dans les banques du pays. Avec sa brutalité habituelle, la troïka proposait que tous les épargnants soient taxés ! Ceux disposant de plus de 100 000 euros devait être taxés à 9,9% de leurs économies. Mais les petites gens qui ne disposaient que de quelques centaines ou milliers d'euros d'économies devaient aussi être taxées ! Que vous ayez un euro ou 100 000 euros, l'Union européenne proposait de vous taxer à 6,75% sur vos dépôts. Même si vous ne les retiriez pas et les laissiez à la banque. C'est cette invention stupide qui a provoqué la ruée sur les guichets, chacun essayant de sortir son argent avant d'être spolié. C'était une sorte de hold-up en silence, pour éviter aux actionnaires des banques de perdre leur mise. La légitimité d’une telle mesure est déjà on ne peut plus discutable du point de vue de la cohérence des eurocrates eux-mêmes. En effet, la directive européenne du 2 juillet 2010 prévoit que les Etats doivent garantir les dépôts des épargnants jusqu'à 100 000 euros en cas de défaillance des banques. Taxer ces dépôts est donc une violation de cette garantie. Bravo "L'Europe qui protège" !

Pour mémoire, notez que le système inventé n'était pas du tout progressif. D’abord parce qu’il contenait seulement deux tranches. A première vue c’était une belle combine à effet d’annonce comme les aime Hollande. Les plus riches paient davantage ! Couine ! Couine ! En fait ceux qui ont plus de 100 000 euros d'épargne ne seraient que peu touchés. Evidemment ! Quand on a plus de 100 000 euros  « d'économies », on ne les laisse pas sur un compte en banque. Ces sommes sont généralement placées en titres et produits financiers. Et ne sont donc pas touchées par la taxe. Enfin, notez bien la chose : les actionnaires des banques ne sont pas mis à contribution.

Sous la pression populaire et face à la panique créée, même la droite chypriote a refusé de voter un plan d'une telle violence. La crise s’étend donc. Au point que la troïka a dû modifier un peu son plan. Les personnes ayant moins de 20 000 euros d'épargne ne devraient finalement rien payer. Trop tard. Les protestataires ont pris le goût du sang. Ils ne seront pas faciles à faire rentrer dans leur boîte. En Argentine la crise a commencé exactement de cette façon. « Allons, allons, monsieur Mélenchon ! L’Amérique latine n’est pas l’Europe ! ». C’est bien vrai ma bonne dame, mon beau monsieur le journaliste ! Non, en effet, les « merkelistes » en Europe sont nettement plus balourds que leurs homologues d’outre-atlantique.

Pendant que les dirigeants européens s'accordaient, la panique a gagné les marchés. Je ne sais pas ni si elle s’arrêtera ni quand, ni à quel prix. Mais je note : pour la seule journée de mardi 19 mars, l'action de la BNP a chuté de 4,2% à la bourse de Paris, celle de la Société générale de 3,9%. Pour ces deux banques, le total correspond à une chute de la "capitalisation boursière" de trois milliards d'euros en quelques heures. Or ces deux banques françaises font partie des établissements systémiques c’est-à-dire capable de mettre en danger le système global en cas de difficultés. Voilà le magnifique résultat de l'indigence dogmatique aveuglée de la prétendue élite européenne ! En tous cas tout le monde apprend quelque chose dans cet épisode. C’est que les failles mortelles du système ne sont pas seulement dans ses lieux centraux. Justement : le talon d’Achille est… au talon.

Ce qui se joue à Chypre est un révélateur à plusieurs titres. Cet épisode illustre parfaitement la fragilité du système bancaire, sa folie et son caractère incontrôlable. Le jour où un domino tombera, il emportera peut-être tout avec lui. Ensuite, le plan imposé par la troïka est un exemple du caractère anti-social des plans "d'aide" de l'Union européenne. Celui-ci propose de faire payer les épargnants pour les folies des banques. Enfin, c'est un symbole du caractère anti-démocratique. Dans les précédents norvégien et italien, l'instauration d'une taxe sur les déposants avait été décidée souverainement par le parlement de ces pays. Là, elle sera imposée par l'Union européenne et le FMI. Comme le dit l'économiste Philippe Askenazy, directeur de recherche au CNRS, interrogé dans Le Monde : « Ce plan de "sauvetage" s'inscrit dans une ligne de décisions anti-démocratiques ». Petit à petit la thèse d’abord isolée que nous avons soutenue, sur le lien entre le déclin de la démocratie et la montée du système de l’Union européenne libérale est davantage partagée. Et le scénario de la rupture de la chaîne en un point méditerranéen et fortuit se confirme.

Un coup d'oeil sur le congrès CGT

Thierry Lepaon, le nouveau secrétaire général de la CGT prend ses fonctions cette semaine. A peine désigné comme successeur de Bernard Thibault, la présidente du Medef espérait déjà que cet ancien salarié du privé, qui siégeait au Conseil Economique, Social et Environnemental serait plus timoré que son prédécesseur. Laurence Parisot voulait croire qu’il « aiderait la CGT à accepter les compromis »… On sait ce que veulent dire ces sortes de conseil. Mais ici, de nouveau, peine perdue.

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D’abord cet homme, ancien leader des Moulinex, originellement formé à la chaudronnerie, n’est pas le messager du consensuel CESE où il siège. Il prend la tête de la CGT après une carrière jalonnée des épreuves qui sont le lot des salariés d’aujourd’hui. Il a vécu trois licenciements et dix-sept plans de restructuration. Malheureusement pour madame Parisot, Thierry Lepaon n’est pas un homme du sérail où se recrutent les gentils garçons qui mangent dans sa main.

Madrid,

Ensuite, il faut se souvenir que la personnalisation ne permet pas de comprendre les enjeux de l’évolution de la CGT. Quelle que soit la personnalité de son leader, on ne saurait faire de la CGT autre chose que ce qu’elle est depuis toujours : un organe collectif de luttes et de propositions qui résiste aux attaques du patronat et des différents gouvernements libéraux. La CGT est non seulement le premier syndicat du pays avec près de 700 000 adhérents, mais elle est aussi et surtout une boîte à idées anti-crise dans tous les secteurs d’activité qu’elle représente. La centrale a enregistré 41 000 nouveaux adhérents en 2012, dont une majorité de salariés du privé, quarante-cinq pour cent de femmes et un tiers de jeunes de moins de 36 ans. Elle est donc jeune et de plus en plus paritaire. J’ai plaisir à faire ce bilan car je ne sais que trop quel était le pronostic et les espérances il y a quelques années lorsque d’aucun rêvait que la centrale ne résiste pas à la chute du mur de Berlin. La vision grossière d’après laquelle le syndicalisme que représente la CGT dans notre histoire nationale serait un produit d’importation a fait long feu. Je sais aussi que le rêve de Sarkozy était d’obtenir un choc frontal avec la CGT, qui serait l’équivalent en France du choc de madame Thatcher avec les mineurs. Le choc eut lieu chez les cheminots puis sur les retraites. La ligne de combat tint bon. Loin de s’effondrer ou de se diviser, le syndicat s’est renforcé.

Thierry Lepaon a donné, depuis sa nomination, des signes de combativité et de volonté de conquête sociale non équivoques. Élu en novembre par le Comité confédéral national, il n’a cessé de dénoncer l’insolence et l’absence de stratégie industrielle du gouvernement pour le pays. Nous nous reconnaissons dans son propos lorsqu’il déclarait, dans une interview à Médiapart en mars, que la politique du gouvernement Ayrault est « dans la lignée de celle de Sarkozy », où quand il disait avoir l’impression que « le gouvernement est plus attentif aux demandes du Medef qu’à celle émises par les syndicats de salariés ». La convergence est totale quand il ne tolère pas que le travail soit présenté comme un coût ! Enfin nous sommes en phase complète avec sa dénonciation depuis le début l’accord "Made in Medef" que le gouvernement a prévu de transposer dans la loi. Cette convergence n’est ni feinte ni affectée. Elle part du contenu concret des positions respectives de chacun d’entre nous. Il n’y a là de courroie de transmission ni dans un sens ni dans l’autre. Et ni l’un ni l’autre n’en souhaite puisque cela entraînerait un affaiblissement respectif de nos capacités d’entraînement et d’écoute. Fort heureusement la CGT rassemble des salariés de toutes convictions politiques. Fort heureusement le Parti de Gauche rassemble des salariés membres de tous les syndicats. Une réalité qui fait notre force. Elle interdit la confusion des genres. Et quand elle est solidement comprise, elle permet des convergences décomplexées dans les idées, dans l’action et dans les coudes à coude. 

Lundi à Toulouse, j’ai assisté à son discours d’ouverture du 50ème Congrès de la CGT, le crayon à la main. Dans son « projet syndical de conquête », Lepaon a tenu des propos très fermes à l’égard du Gouvernement. Il a rappelé que la politique de rigueur et d’austérité que mène le gouvernement « constitue la toile de fond de toutes les réformes en cours et annoncées : l’accord sur la sécurisation de l’emploi, le financement de la protection sociale, les retraites ou l’assurance chômage, la décentralisation. » Il a terminé son discours sur un appel rassembleur au changement. Mais pour la CGT, ce changement doit avoir un contenu. Il s’agit, selon les mots de son nouveau secrétaire général, d’élaborer « un nouveau modèle de développement social, économique, humain, écologique. » J’ai eu en main et j’ai lu le document d’orientation paru dans le numéro Spécial du Peuple de décembre 2012. La CGT intègre aujourd’hui dans son discours la nécessité « d’articuler besoins de développement et enjeux environnementaux. » Les thèses sur la planification écologique qu’il contient font écho à celles que nous développons dans le cadre de nos réflexions sur l’éco-socialisme au Parti de Gauche. Je ne fais qu’une citation après avoir hésité sur son choix. « [II.217] L’urgence écologique exige de repenser notre relation à la nature et de refonder notre développement sur des bases économes en ressources et en énergie, respectueuses de l’homme et de son environnement. L’organisation du travail et des relations industrielles se doit de prendre en compte cette exigence tout en anticipant les transitions nécessaires de manière à ce qu’elles ne pèsent pas sur les travailleurs et travailleuses et leurs familles. » Cette orientation nous intéresse. Elle nous implique en ce sens qu’elle permet une prise en charge par les salariés des objectifs de l’écologie politique telle que nous la concevons. Et cela nous en avons fait le constat concret quand se sont présentées au quartier général de ma campagne présidentielle les délégations des entreprises en lutte que menaient le plus souvent des salariés syndiqués à la CGT. Toutes ces entreprises avaient en commun de défendre un contre-projet à vocation écologique. Le tournant est pris en profondeur dans notre gauche.

Élection européenne : Hollande et Ayrault paniquent

Hélas pour les eurocrates, à intervalle régulier les citoyens sont appelés à donner leur avis sur l’Europe. Comment malgré cela faire en sorte que cet avis soit le plus dilué possible ? La question prend un contenu concret. Les élections européennes de 2014 se dérouleront-elles dans une circonscription unique sur l'ensemble du territoire français ? Ou allons-nous continuer la simagrée des huit "grandes régions" ? L'Assemblée nationale devra se prononcer le 28 mars prochain.

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Voyons l’affaire. Depuis les élections de 2004, l'élection des députés français au Parlement européen se déroule dans huit circonscriptions. Huit circonscriptions découpées au hasard. Ce découpage ne correspond à aucune réalité géographique ou administrative. Officiellement, il s'agissait de "rapprocher les élus des citoyens". Chacun mesure l'arnaque d'un tel argument à propos de circonscriptions aussi vastes ! Ainsi, j'ai été élu dans une circonscription qui va de Bordeaux à Perpignan. C'est le "grand sud-ouest". La circonscription compte trois régions et 18 départements ! Les autres circonscriptions sont du même acabit : de Lyon à Bonifacio, de Brest à Poitiers, de Dunkerque à Cherbourg… Même le journal Le Monde a fait un bilan très critique de ce découpage dans son édition du 5 mars dernier : « Triple échec. Ces "grandes régions" restent des regroupements artificiels, sans cohérence d'aucune sorte. Le "lien" entre l'électeur et l'élu est inexistant. Quant à l'abstention, elle n'a cessé de croître : les deux scrutins européens qui se sont tenus selon ce mode d'élection se sont soldés par une abstention de 57,24% en 2004 et 59,37% en 2009 ».

Ce découpage n'a que deux buts. Premièrement : empêcher l'émergence d'un débat national sur la politique européenne du pays et l'orientation de l'Union européenne. Découpé en huit régions la discussion s’enlise dans les clochemerleries pour la plus grande joie des amateurs de « dossiers de proximité ». Pendant ce temps les commissaires peuvent rester des autocrates hors de tout contrôle. Deuxièmement il s’agit surtout de réduire au maximum l’effet de la proportionnelle qui est censée s'appliquer. Là encore, Le Monde est très clair : « Ce mode de scrutin par circonscriptions régionales favorise, en outre, les "grands" partis. En théorie, dans le cadre national, une liste doit obtenir 5 % des voix pour avoir un élu. Il n'en va pas de même au niveau interrégional ». Ainsi, lors des européennes de 2009, la liste Front de Gauche conduite par Marie-France Beaufils dans la grande région "Centre/Massif-Central" avait obtenu 8,06% des voix mais aucun élu. Pour obtenir un élu dans cette circonscription, il fallait obtenir plus de 13% des voix ! Près de trois fois le seuil affiché ! Pourquoi ? Parce que la circonscription ne compte que cinq sièges à pourvoir, rendant quasiment inopérante la proportionnelle.

Lisbonne

Ce tripatouillage a été imaginé en 2003 par l'UMP. Le mode de scrutin précédent, la proportionnelle sur des listes nationales, était en vigueur depuis 1977. Ce changement a été imposé au détour d'une loi sur les modes de scrutin pour les élections régionales. Cette loi a été imposée par un coup de force à l'Assemblée nationale. Le gouvernement de l'époque avait en effet eu recours à l'article 49-3 de la Constitution qui met immédiatement fin au débat et permet que le texte soit considéré comme adopté sans vote. Pour s'y opposer, l'Assemblée doit voter une motion de censure contre le gouvernement. C'est ce que la gauche avait fait. Jean-Marc Ayrault, président du groupe PS était le premier signataire de cette motion de censure de protestation contre le changement de mode de scrutin. Les députés communistes, verts, radicaux de gauche et chevènementiste étaient tous signataires. La motion avait été rejetée logiquement par la droite et, conséquence automatique, le texte avait été "adopté". L'Assemblée n'avait même pas pu discuter des articles sur les élections européennes. Seul le Sénat avait pu débattre. Mais un point au moins était clair : toute la gauche s'était opposée à ce charcutage électoral. L’histoire n’est pas finie.

Le débat à l'Assemblée aura encore lieu dix ans plus tard. Les députés du Parti radical de gauche ont inscrit à l'ordre du jour une proposition de loi pour revenir à une circonscription unique et à des listes nationales. Cette proposition de loi a déjà été votée au Sénat le 23 juin 2010. A l'époque, toute la gauche avait voté pour, PS compris. Et même le groupe centriste. Seule l'UMP avait voté contre. Si l'Assemblée vote la proposition de loi telle que le Sénat l'a votée, elle sera définitivement adoptée. Le débat à l'Assemblée devrait avoir lieu le 28 mars. Et le vote devrait avoir lieu le 2 avril. Le texte doit être examiné au préalable par la commission des lois de l'Assemblée nationale le 20 mars prochain.

Le PS semble hésitant et divisé. Harlem Désir a dit publiquement qu'il était pour le retour à des listes nationales. Mais Manuel Valls, ministre des élections, est contre. Je lis qu’il craint qu'une campagne nationale renforce le Front de Gauche. Mais selon la rumeur solférienienne, il craint surtout que Harlem Désir en conduisant une liste nationale ne lui vole le premier rôle auquel il aspire. De son côté, l'Elysée craindrait un vote sanction en juin 2014 si l'on revenait à la circonscription unique dans tous le pays. Naïfs ! De toute façon il y aura un vote sanction quel que soit le découpage ! De son côté, le ministre des Affaires européennes n'a pas d'avis sur la question. Interrogé sur Médiapart, Bernard Cazeneuve a botté en touche. Il a répondu : « Il appartient au président de la République de trancher ». Le ministre de l'Europe n'a pas d'avis sur l'élection des députés européens ! Et on apprend désormais que c'est le président de la République qui décide tout seul des modes de scrutin. C'est pourtant une compétence du Parlement établie par l'article 34 de la Constitution. Mais qu’est-ce que ça peut bien leur faire ?

Les radicaux de gauche répètent que François Hollande leur a dit qu'il était "favorable" au retour à la circonscription unique lors de rendez-vous passés. Nous, au Front de Gauche, nous sommes vaccinés contre les promesses de Hollande en tête-à-tête. Il m'avait dit qu'il était favorable à l'amnistie sociale mais nous avons dû batailler rudement pour arracher le vote des sénateurs PS fin février. Là encore, c'est Manuel Valls qui freinait tant qu'il pouvait. Le PRG, c’est évident, est une succursale  sans pouvoir. Mais il sait très bien sauter dans le cerceau en feu ou faire tourner des ballons sur son nez. Il sera donc docile. Pourtant il faudrait que le débat ait lieu. On verrait alors si le PS vote pour le retour à une circonscription unique comme il l'avait fait au Sénat en 2010. Ou s’il adopte une fois au pouvoir une autre position que celle qu'il avait quand il était dans l'opposition. La réponse n’est pas difficile à deviner. Pourtant, quel dommage ! Dans un moment comme celui-ci, n’est-ce pas plutôt urgent d’avoir la possibilité d'un vrai débat national sur la politique européenne ? François Hollande et Jean-Marc Ayrault ne disent-ils pas avoir un bilan admirable grâce à leur ferme politique de rigueur dans la justice et d’austérité dans la croissance ? Que craignent-ils à le défendre ?  La preuve qu’ils n’y croient pas eux-mêmes : le mode de scrutin qu’ils veulent conserver pour égarer le sens politique de l’élection. Ces grands Européens qui se drapent dans leurs inepte discours sur l’Europe qui protège sont en fait de petits politiciens sans conviction, surtout soucieux de se protéger eux-même. En l’occurrence c’est un reniement de plus. Mais qui tient encore les comptes ?


333 commentaires à “En bloc et en détail”
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  1. Grec-oire dit :

    A Jacquelin (et éventuellement au webmestre si il peut intervenir)
    Je suis également les débats et votes sur les amendements au Congrès en direct sur le site du Parti de gauche.
    J'ai eu la chair de poule quand Hélène Franco a annoncé au milieu du vote sur le 8ème amendement (protectionnisme solidaire) que le thème "Congres du PdG online" était parmi le Top 10 des sujets les plus tweetés au niveau national français ! Par contre, le site est apparemment victime de son succès : transmission hachurée, coupures, etc. Si quelqu'un pouvait intervenir pour améliorer la bande passante.
    Mais, de toute façon et comme d'habitude, on ne lâche rien, donc, je persiste à essayer de suivre les débats et interventions passionnants.

    J'en reviens à mon intervention n° 102 supra : j'ai maintenant la confirmation que JL n'est pas seul et que le Parti est bourré d'orateurs talentueux et de conviction (j'ai p.ex. enfin pu mettre un visage sur Françoise Verchère, la passionaria des Landes). Mais alors, permettez-moi de relancer mon appel. Il faut se déployer et sortir sur tous les médias avec fougue et vigueur. Que nos ténors et nos passionarias de l'argumentaire, du discours et (parlons peu, parlons bien) de la tchatche sortent en masse du maquis et de l'ombre. Qu'ils montent au créneau. Surtout après ce vote sur le 8ème amendement (le protectionnisme solidaire que je soutiens entièrement) : il va ouvrir la porte à toute les critiques contre le Parti tant à notre gauche (les éternels internationalistes de la révolution universelle, salut à mes potes de l'OCI) qu'à droite (PS compris) qui vont nous traiter de... réactionnaires ! Jean-Luc ne pourra pas tous les combattre (quoique...) mais il aura besoin de porte-parole en plus des 4 millions de porte-drapeaux !
    Vive les 18 propositions pour l'éco-socialisme (adoptés à l'unanimité svp) !
    Oui au protectionnisme social contre le libéralisme capitaliste !

  2. Christophe dit :

    J'essaie d'écouter le Live du congres mais c'est difficile car c'est très haché. J'espère que le Télé de Gauche fera des vidéos des meilleurs passages (et pas seulement ceux des grands orateurs nationaux) car je me sens assez frustré. Sinon pour un jeune parti, je suis impressionné par la qualité des débats.

  3. Lelong dit :

    Unie dans le libéralisme, ayant fait de l’argent son dieu, la Commission Européenne se croit une monarchie de droit divin. Elisons les Etats Généraux d’Europe pour la déposer.

  4. eric91 dit :

    Le juge Gentil dépose plainte contre H. Guaino pour les violentes attaques qu'il a portées contre lui. Pourquoi le FdG ne se porterait-il pas partie civile dans la foulée ? Il faut marquer notre attachement à la démocratie et soutenir ce juge courageux qui a subi dans son cabinet des menaces de N. Sarkozy (cf Le Monde 23/03 : " je n'en resterai pas là" aurait-il déclaré au juge qui a reculé devant l'inscription de cette déclaration au procès verbal d'audition) ? Idée saugrenue si elle n'est pas hors cadre ?

  5. thery dit :

    Je viens de lire un max d'infos concernant le calvaire de Chypre. Comme disait Jean Luc devant la journaliste il y a 2/3 jours les chypriotes vont connaitre l'enfer a leur tour.

  6. sergio dit :

    Même regret que @ Christophe- 202 concernant le Live du Congrès. Ce matin, c'était génial, cet après-midi c'est devenu haché en permanence.
    J'ai bien aimé sur le peu que j'ai savouré ce matin l'intervention de Guillaume Etievant sur la BCE, l'audit de la "dette", le retour à la souveraineté monétaire et la sortie possible de l'euro si la crise se confirmait.
    ""L'euro est aussi un outil politique" avait déclaré Jean-Luc la veille et je crois inutile de préciser malheureusement de quelle politique il est l'outil depuis le début.
    Pourvu qu'on puisse garder en flux des passages-clés car c'est un vrai moment de démocratie et de (re)constitution historique de la Gauche française et bien au-delà bien sûr. Très formateur. Bravo aux techniciens qui ont eu cette initiative.

  7. tchoo dit :

    Moi aussi pour le live du congrès, impossible à suivre. La résolution à 480 est trop haute pour ma connexion (l'égalité numérique est encore à faire) et pris par mes obligations de fin de semaine je en puis être à Bordeaux, pourtant si proche.

  8. Magda Corelli dit :

    Quel plaisir ce matin de suivre le Congrès en direct. Il y a eu des moments forts, très émouvants. L'après-midi ce n'était plus audible, quel dommage ! J'ai parcouru sur le net tous les articles consacrés à ce congrès et comme toujours les titres sont tendancieux notamment en ce qui concerne l'utilisation du mot salopard par François Delapierre pour désigner tous les ministres de l'Economie de l'UE et pas seulement Moscovici. Les socialistes se sont piqués. Ils sont vraiment à mille lieux de la réalité. Ils ne sont même plus capables de sentiments humains : l'injustice par exemple ils ne savent plus ce que cela veut dire. La vérité fâche. Eh! bien moi qui ai battu le pavé pour le PS il y a très longtemps ce matin j'ai eu des enthousiasmes et des larmes. Bonne fin de congrès à tous et merci.

  9. rayana dit :

    Ok avec @lelong 203.
    Mais avant des états généraux pour virer la commission européenne, il faut faire tourner des cahiers de doléances lors des assemblées citoyennes, des tractages sur les marchés et partout où c'est possible, et faire le lien pédagogique entre la plupart des doléances et la dictature de Bruxelles. Une fois que les gens seront informés, nous pourront organiser ces états généraux. Bravo à tous les congressistes dont les travaux sont une énorme bouffée d'air frais et sain dans un océan de grisaille.
    On lâche rien!

  10. Sophie dit :

    Jean-Luc Mélenchon écrit "On apprend aussi que les banques chypriotes possèdent des actifs correspondant à huit fois la richesse produite par le pays."

    Non, ce sont des passifs, des dettes (la monnaie est un élément du passif bancaire qui circule). Si c'était des actifs, ce ne serait pas inquiétant, mais justement, personne ne connait réellement le montant des actifs des banques chypriotes (1 ou 2 PIB ?)

  11. Ouilya dit :

    Bonjours chers tous,
    A l'occasion allez voir la position géopolitique de Chypre.
    Vive la lutte !

  12. Pierre Charmetant dit :

    Elections européennes. L'assemblée européenne, comme l'Assemblée nationale, n'est pas faite pour défendre tel ou tel clocher, mais pour proposer, débattre, et voter des idées et des actions. A mon avis, une circonscription unique pour la France était déjà une avancée, revenir à une circonscription par commune voire par lieu dit semble être votre objectif, je ne pense pas que ça fasse avancer l'Europe ?

  13. L'ariégeois dit :

    Bonjour,
    Attention. Laissons Cohn-Bendit vitupérer, insulter, déverser son fiel, on sait qui il est. Le plus important, c'est de préserver ce qui, à mon avis, est l'essence de la vitalité de ses acteurs, l'unité du Front de Gauche. Rien ne se fera sans lui. Les européennes arrivent à grands pas, les municipales aussi, personnellement je serais pour des listes autonomes, il serait bon de ne pas, à quelques exceptions prés, pas se fourvoyer avec les faux-culs du PS. Quelle serait la désillusion de ses électeurs si l'unité de la vraie gauche devait exploser. Attention à cela. Bon vent et longue vie au Front de Gauche.

  14. anne jordan dit :

    A.Doumenjou@175
    Merci pour ces précieuses précisions. Je trouve très important de comprendre ce qui s'est passé à Chypre et de ne pas mentir à nos concitoyens. En conséquence, je ne comprends pas l'acharnement du PG contre l'Allemagne, acharnement qui trouve actuellement un écho déplaisant dans la presse et sur les blogs, avec des accents très... à la Déroulède !
    Cela me dérange d'entendre E. Joly plus précise et plus combative sur les "paradis fiscaux" que Jean-Luc. Bien sur, nous connaissons ses positions sur le sujet, mais cela ne fera pas de mal de le répéter, plutôt se sentir solidaire avec tous les peuples qui souffrent, plutôt que d'alimenter la division et ne pas laisser croire qu'un pays dont les employés de banque représentent la grande majorité des manifestants est à voir du même œil que des habitants expulsés (Espagne) ou des retraités ponctionnés (Italie) ou encore des travailleurs à 1 euro l'heure (Allemagne).
    Chypre, cela doit devenir le contre modèle absolu !

  15. loulou76 dit :

    Etant un militant CGT depuis 40 ans, je ne peux que me féliciter que Jean-Luc Mélenchon parle du nouveau secrétaire de la CGT en ces termes, et surtout de rappeler que Sarkozy avait fait beaucoup de dégâts ! A mon avis, Hollande est parti pour faire pareil avec de la diplomatie, certes. Mais à la CGT comme ailleurs, si la masse suit pas, on est rien !
    Je voudrais continuer mon propos suite aux manifestations du 5 mars, car Jean-Luc Mélenchon dit qu'au PG il y a des syndiqués de tout horizons. Mais faut qu'on m'explique que le 5 mars, d'aucuns parce que militants CFDT n'ont pas voulu manifester, ni se rendre aux rassemblements ! Pour ma part, je ne suis pas un pro nucléaire et j'ai souvent manifester aux cotés des verts ou autres. On approche des municipales et le fait de ne pas être présent sert à qui ?

  16. JB dit :

    À Jacquelin50, Leonidas53, et Jean-Luc Mélenchon,
    J'apprécie les analyses, la pédagogie de Jean-Luc Mélenchon et je le soutien. Ceci dit, la particularité de toutes les personnes engagées est d'être convaincues d'avoir raison, est ce pour autant nécessaire de s'abstenir d'avoir un sens critique à l'égard de sa propre action ?
    Je dirai autrement ce qu'exprime Jacquelin50, quand on montre la lune, certains ne voient que le doigt qui la montre. Jean-Luc Mélenchon a beau être bon, excellent, il serait dangereux au sein du PG de s'interdire de le critiquer comme le laisse entendre Leonidas.
    Fraternellement.

  17. vm dit :

    @pierre Charmetant 212 (10h39)
    Bonjour ! Vous vous trompez sur la position du PG. C'est le PS qui est pour le retour aux 8 régions, et non pas nous : voir ici.
    Et bien d'accord avec l'ariégeois 213. Nnous voulons des listes autonomes du Front de Gauche pour les élections municipales, sinon nous serons à nouveau piégés, divisés, et c'est la démagogie lepéniste qui en fera ses choux gras !

  18. alinber dit :

    Que c'est bon d'entendre ce qu'on a dans la tête et dans les tripes. L'humain d'abord, une telle évidence.Merci tribun.

  19. tchoo dit :

    Merci aux techniciens d'avoir remis la résolution basse à 380, j'ai pu suivre une partie du discours de cloture de Jean-Luc Mélenchon.

  20. Magda Corelli dit :

    Magnifique congrès, magnifique discours de Jean Luc Mélenchon !

  21. Grec-oire dit :

    Magnifique congrès ! Mature, solide, volontaire, raisonné, dynamique, intelligent. La fête de l'intelligence humaine. Que j'aurais voulu être à Bordeaux avec vous. Merci de nous y avoir tous inviter par la connection online. Que ce Congrès porte le Parti de Gauche et le Front de Gauche au pouvoir !
    On lâche rien !

  22. Espéranza dit :

    Hélas je ne suis pas parvenu a me connecter pour suivre le congrés du PG. Mais j'ai écouter votre discours de cloture sur la chaine LCP. J'ai pris "un pied" pas possiblle, j'avais les larmes aux yeux, j'avais des frissons. Bravo, bravo, bravo.
    Encore une fois vous nous avez donné des outils de compréhension pour nous battre et encore plus, notre fierté d'être ce que nous sommes avec ce supplément d'âme poétique que vous savez si bien faire passer. Le sens de l'histoire, de notre histoire prend avec vous tout son sens. Je me permets cette familiarit ! Je vous embrasse.

  23. Pierre34 dit :

    @214 anne jordan
    "En conséquence, je ne comprends pas l'acharnement du PG contre l'Allemagne, acharnement qui trouve actuellement un écho déplaisant dans la presse et sur les blogs, avec des accents très... à la Déroulède !"

    Ne répétons pas ce qui se dit dans les médias, la désinformation bat son plein, notamment lorsqu'il s'agit des position du FdG, en l’occurrence du PG. J'en parle très à l'aise, car je ne suis adhérent d'aucun parti. Ce n'est pas une critique de l'Allemagne ou des Allemands qui est faite mais celle du gouvernement conservateur allemand et de la politique de régression sociale qu'il mène et tente d'imposer à tous les pays d'Europe. Cette critique n'a rien de xénophobe, nous sommes conscient que le peuple allemand souffre d'une extrême précarité, nous ne mélangeons pas les affameurs et et les peuples d'Europe et d'ailleurs qui subissent leur joug.

  24. Patrice C. dit :

    Bonjour,
    Pour ceux qui voudraient (ré)écouter le discours de clôture du parti gauche de Jean-Luc Mélenchon c'est ici.

  25. vtt 77 dit :

    Ecoutez les propos de M. Valls ce midi au 13h, ils sont révélateurs. Ce gouvernement nous ment, ils n'ont rien à voir avec la gauche.
    Qu'ils s'en aillent tous.

  26. robin des voix dit :

    Mr Valls, c'est dangereux il vient de promettre le FN après lui, en guise de rémission au propos de Jean-Luc. Il a essayé de se rattraper devant Delahousse sur France 2, il y a 10 minutes, mais trop tard. Son fond de pensée et de commerce c'est d'agiter l'épouvantail FN pour se justifier du chaos à venir qu'ils ont eux-mêmes instauré avec la droite. Drôle de défense nauséabonde et ce culot décomplexé à la Sarkozy. L'heure est grave et d'autres l'auront je l'espère remarqué cette vielle provocation à l'encontre de la vrai gauche. Je le cite "ils n'auront rien a gagner" sinon mettre le FN.

  27. Charles dit :

    Quel discours ! Je me suis revu un an en arrière. Ça remotive un maximum. Merci !

  28. Christine Duplaissy dit :

    Merci à tous nos congressistes pour cet immense travail de réflexion et de propositions concrètes pour faire avancer notre révolution citoyenne et partagée. Merci à notre magnifique porte-parole qui nous restitue, à toutes et à tous, nos projets et notre pensée politique profonde de toute la force de sa conviction et de son émotion. Et un immense merci aux organisateurs et techniciens, qui ont travaillé inlassablement pour que celles et ceux qui n'ont pu faire le déplacement à Bordeaux, puissent être au coeur des débats quand même. Comme dit plus haut, dans la grisaille de ce printemps qui n'en finit pas de se faire désirer, ce congrès nous remet debout, avec nos belles couleurs rouge et verte des oeillets de la révolution pour nous réchauffer ! De nouveau et toujous "ardente à la lutte" hasta la Victoria ! Merci et bravo !

  29. Christophe dit :

    Au vu de la sur-réaction des dirigeants socialistes c'est que nous marquons des points. L'idéal pour eux serait de pouvoir nous ignorer comme juste après les élections, mais ils ne le peuvent plus et c'est déjà une grande victoire. Plus ils seront outrageusement agressif envers nous, plus les gens se poseront des questions et plus notre message passera. Superbe congrès et beau discoure de Jean-Luc Mélenchon.

  30. sylvain dit :

    Très bon congrès à Bordeaux, vous savez, la ville dont le maire accuse Jean-Luc Mélenchon de vouloir faire les poches des riches. Tout en passant sous silence que ce sont, dans les faits, les riches qui font les poches des pauvres ! Devinez comment s'appelle ce genre de mensonge éhonté où l'on fait passer pour blanc ce qui est noir et vice versa, monsieur Juppé ? Le nom que porte cette manœuvre épouvantable est perversité. A l'avenir, monsieur le maire de Bordeaux, qui traînez des casseroles faisant trop de bruit pour qu'on les oublie vraiment, essayez une seconde de respecter les autres pour qu'ils vous respectent vraiment. Vous qui célébrez votre nouveau pont en grandes pompes mais qui oubliez que le tissu industriel girondin se plaint de n'avoir pas été à la fête. Le coût aurait été trop important ? Ce n'est pas ce que j'entends en ville ! Les raisons qu'on évoque dans la rue bordelaise sont orientées plutôt vers les accointances avec le milieu politico-mafieux européen. J'imagine que tout cela vous laissera de marbre mais j'aimerais savoir quand même combien a coûté l'acheminement du tablier depuis l'Italie ? Nous sommes des centaines à nous poser la question et notamment des professionnels confirmés qui ne comprennent pas le quart du tiers de ce que vous racontez. En tout cas, une chose est sûre en ce qui me concerne. Si vous voulez un jour que je m'intéresse à ce que vous dites et faites, apprenez à me parler comme me parle Mélenchon. Je pense que ça va être difficile mais en faisant preuve d'un minimum d'humilité et d'honnêté, vous pourriez y parvenir. Sinon, laissez la place à d'autres qui sauront mieux défendre l'intérêt général que vous.

  31. mercure40 dit :

    Bonjour à tous et à toutes et à toi camarade Jean Luc et merci pour ce magnifique discours de Bordeaux.
    Comment penser que la finance mondialisée renoncera aussi facilement au pouvoir que leur délèguent ces gouvernements néolibéraux qui nous conduisent au néant humain. Seule la révolution citoyenne nous libérera du joug de l’argent roi, seul le peuple en reprenant son destin en main recouvrera sa liberté d’agir, de penser, de vivre. Le capitalisme se nourrit du productivisme, seul l’éco-socialisme permettra de s’en émanciper.
    Après le congrès du PC celui du PG, scelle le destin du Front de Gauche, le rapproche inéluctablement de la conquête démocratique du pouvoir. Malgré les pressions politiques, les ricanements, le mépris des médiacrates ou leurs silences, la vérité se fera jour inéluctablement. L’humain d’abord et avant tout.
    Vive la Sociale ! Vive le Vie ! Résistance !

  32. rosa dit :

    Je suis choquée par les propos de FD, non pas qu'il ait qualifié les affameurs des peuples de "salopards", mais qu'il ait signifié que notre salopard français avait un adresse. Ca veut dire quoi ? C'est un appel au lynchage ? On ne s'en prend pas à un homme mais à une politique. Que dirions-nous si un jour, on qualifiait Jean-Luc Mélenchon de "salopard dont l'adresse était parfaitement connue" ? Sous prétexte que c'est l'un des nôtres, on ne doit pas approuver l'ignominie et on ne doit pas la taire mais la combattre. Quant aux propos de Jean-Luc Mélenchon sur le "français" et " l'international", ça me laisse perplexe. Je pensais que nous étions des internationalistes qui ne pensions qu'à l'humain d'abord, des citoyens du monde, que le Français replié sur-lui même dans ses frontières, c'était le credo du FN. Jean-Luc Mélenchon est un homme très intelligent, il l'a redit lui-même, comme si cela était d'ailleurs nécessaire. Alors pourquoi glisser volontairement sur une pente savonneuse ? Parce que je crois en vous, je crois en nous, il faut que nous nous exprimions le plus clairement possible car les journalistes, les autres socialistes et tous les autres, ne laisserons rien passer. On ne lâche rien qui puisse nous discréditer !

  33. CEVENNES 30 dit :

    Bonjour à tous,
    Excellent discours de clôture de Jean-Luc. Comme ils n'ont rien à proposer sur le fond, ils déforment les mots et leur signification tout en nous menaçant du baton FN. Oui messieurs le vote utile est mort, alors vous pouvez toujours jacasser ainsi on fait parler de nous et nous nous diffusons dans la société. Comme Saint Just, osons appeller un chat, un chat et ces ministres des finances des affameurs de peuple.
    On lâche rien !

  34. Magda Corelli dit :

    @Rosa 233
    François Delapierre a dit juste l'adresse ? Le gouvernement français ! Ne vous laissez pas impressionner par cette tentative de retournement ou alors vous connaissez bien mal les personnalités de François Delapierre et Jean-Luc Mélenchon. Les solfériniens sont retors et ce sont eux qui nous doivent des excuses !

  35. red@rt (13) dit :

    @ Rosa, @ Tous
    Bonjour Camarades,
    Concernant les propos de FD ou ceux de Jean-Luc Mélenchon, la question n'est pas de faire des listes comme le faisait certain régime par le passé. Ceci est un argument de propagande médiatique souvent utilisé pour nous caricaturer. La peur du rouge (je fait remarquer que les mêmes médias ne voient pas d'inconvénient au fichage ADN des syndicaliste). Le fait de dire qu'ils ont des noms et des adresses s'oppose à un autre argument de propagande médiatique, celui qui voudrait que la finance internationale n'ait pas de nom, pas de visage donc pas de responsable, seulement une main invisible.
    Bienvenue dans le monde de la perversité (définition donnée par un précédent commentateur), un monde renversé ou règnes les antiphrases (ma préféré étant le contrat à duré indéterminé Intermittent). Cela me fait pensé au traitement médiatique de la politique de Chavez.
    Les mêmes qui vantent les mérites de la démocratie et qui nomment Mario Monti sénateur à vie, qui mènent des politiques autoritaires de bien des manières parlent de la dictature de Chavez et masquent son action démocratique. Il y a bien de quoi perdre les pédales.
    "Dans le monde réellement inversé, le vrai est un moment du faux" Guy Debord (je ne suis pas sur d'avoir bien saisit le sens de cette citation mais j'ai intuition qu'elle illustre quelque peu mon propos).
    Jusqu'à présent nous étions soviétique, complotiste, illuminé par le culte de la personnalité. Je présentais venir l'accusation d'antisémitisme, c'est chose faite. Donc MLP n'est pas antisémite mais juste anti-arabe (Télérama) et nous, qui sommes quasiment seul à nous battre pour la laïcité et contre le racisme, nous serions antisémites. Il m'arrive d'en pleurer, il m'arrive aussi d'en rire. Aujourd'hui, ça à tendance m'amuser, avec certes un certain cynisme, tant leur délire est capilotracté. Comprenne qui pourra. L'histoire s'accélère, on lâche rien !

  36. Max Andr. dit :

    Les sociaux-démocrates outrepassent les bornes de la bêtise et de l'ignominie, l'une n'excluant pas l'autre. C'est pourquoi je tiens à affirmer ma totale solidarité avec votre dénonciation de la politique des ministres des finances, dont Moscovici.
    J'apprends d'ailleurs avec intérêt :
    1) que Moscovici est juif, et que son origine ou ses préférences religieuses éventuelles jouent un rôle dans la politique française et européenne. La religion n'est plus une affaire privée, mais intervient dans les affaires publiques.
    2) que la finance internationale est entre les mains des juifs. Qui est antisémite dans cette circonstance ?
    3) qu'il est interdit d'émettre la moindre critique contre un ministre, ou qui que soit d'autre, s'il est d'origine ou de parenté juive, même lointaine. À vrai dire, je m’en doutais un peu.
    Mais si ce flot de sottises continue à se déverser sur les citoyens qui s'opposent à la politique intérieure des gouvernements de notre pays (exploitation excessive des crimes de Merah) ou à leur politique extérieure (soutien aux colonialismes, en particulier israélo-américain), l’opinion publique risque de tenir, « comme en 1930 », les juifs pour responsables des difficultés économiques présentes et futures en Europe et ailleurs. L’antisémitisme a de beaux jours devant lui…

  37. sergio dit :

    @ Rosa
    Je n'ai pas entendu les propos de François Delapierre. Tu ne les cites pas me semble-t-il.
    C'est un responsable très mesuré et droit sur son blog, lors des émissions télé et radio où des Bouvard et d'autres essaient de le déstabiliser et de casser du FdG. Même justesse de ton dans l'Hebdo du PG "A Gauche" dont il est l'éditorialiste. Je serais donc très surpris d'un dérapage de sa part au Congrès de Bordeaux.
    Reprocher à Moscovici, Hollande, Ayrault, Cahuzac ou Sapin d'avoir trahi le peuple de gauche, les salariés et précaires, les Chypriotes et tous les peuples exploités et humiliés par la troïka, ce n'est pas inviter les militants et les citoyens au lynchage. Soyons un peu nuancés et réfléchis.
    L'amendement sur la "liste" ou pas de noms propres sur le texte officiel du PG a divisé une partie des congressistes. C'est normal. Les deux points de vue étaient pertinents et j'aurais été bien embêté si j'avais dû moi-même voter "pour" ou "contre" cet amendement. Les grosses multinationales, les CAC 40, les banques et conseillers financiers tout-puissants, les médiacrates portant des casquettes d'actionnaires et consultants sans le dire, tous conditionnent nos vies, programment la régression partout. Mais il est vrai que les nommer pourrait aussi mettre en porte à faux les employés qui y travaillent ou en dépendent et laisser croire à une chasse aux sorcières. A moins que l'on ne confonde pas les acteurs responsables de la crise et de la dette (ces sociétés et financiers clés) et les entreprises et employés sous leurs ordres.
    Enfin pour revenir à l'accusation ignominieuse d'"antisémitisme" qu'aurait osé de porter P. Moscovici (peut-être s'est-il excusé depuis là-dessus ?), ça me rappelle une sale affaire à l'AN quand B. Kouchner avait été mêlé à un scandale (ministre d'ouverture sous la droite à cette époque). Il n'avait pu répondre aux accusations et avait fustigé "une idéologie de l'anti-France", totalement hors-sujet et minable. Même "Le Monde" avait alors regretté le lendemain cette parade qui instrumentalisait la Shoa.
    Bravo à tous les congressistes ! J'ai hâte d'avoir le texte voté. Bonne semaine à tous !

  38. naif dit :

    @rosa à 16h01
    "il faut que nous nous exprimions le plus clairement possible car les journalistes, les autres socialistes et tous les autres, ne laisserons rien passer !"

    Vous rêvez ! Même expliqués clairement nos propos sont soit tronqués soit caricaturés soit omis. N'attendez aucune objectivité des médias "faiseurs d'opinions" ils savent et connaissent notre politique et nos discours. Si sur 2 heures de propos ils ne retiennent que ceux qui corroborent leurs lignes éditoriales c'est qu'il y a volonté de casser l'image du FdG et de JL Mélenchon dans l'opinion et ceci proportionnellement à notre impact. Ils ont montré que, pour d'autres personnages publiques, ils savaient mettre en oeuvre leur capacité de communication à les valoriser même quand leurs propos ou comportements puaient le moisi. (voir en ce moment N.Sarkozy, Guéant, Cahuzac, le Pape...) Quant aux acteurs de 1930 regardons comment le Grand Capital et ses relais, le PS, le centre et la droite laissent le FN se dédiaboliser! Bientôt ils afficheront clairement leur choix. Le bleu marine plutôt que les rouges. Ils l'ont déjà fait récemment en Europe.
    Je crois que nous avons enfin choisi la bonne voie. Celle de dire ce que nous pensons et de faire ce que nous disons. Le PS n'est pas la gauche ! Bordeaux n'est pas le congrès de Tours (1920) mais cela y ressemble fort. Et bien assumons! Nous l'avons souhaité, il ne faut plus se dégonfler. On respire ! Cela prendra le temps qu'il faudra. Nous n'avons rien gagné à les caresser dans le sens du poil.

  39. Vassivière dit :

    Merci M. Mélenchon pour l'espoir, encore et toujours.
    L'espoir encore et toujours. Le budget 2013 du Conseil Général du département de la Seine-Saint-Denis (ex fief de Claude Bartolone), marqué nettement du sceau de l'austérité, a été adopté le 21/3/13 à 1 voix de majorité, grâce aux voix de 4 élu-e-s PCF, parmi lesquels 2 membres du Conseil National du PCF, et 1 abstention, lui aussi membre du CN du PCF. En votant ce budget ils ont du même coup dit oui au projet de financer une étude pour la reconversion du site PSA Aulnay, alors même que les salariés et camarades sont en grève depuis 8 semaines et se battent pour maintenir leurs emplois.
    Ont sauvé l'honneur du FdG, 8 élus communistes sur 12, dont 1 membre du CN du PCF, qui ont voté contre le budget.

  40. Diogene dit :

    @Rosa (233)
    Cela signifie simplement que nous sortons de la dénonciation générale du système en mettant un nom, un visage et une adresse aux responsables qui au nom de la France agissent au mépris de la souveraineté du peuple chypriote dans le cas qui nous intéresse. Rien de choquant pour moi, nous entrons enfin dans le vif du sujet, nous dénonçons certaines orientations mais aussi ceux qui les portent. Cet éclaircissement est une visibilité, il nous démarque de certains qui préfèrent dénoncer le système, crient "tous pourris", sans précisions claires, ce ne sont que des phrases  pour noyer le poisson rouge, car cela leur évite l'argumentation qui doit suivre.
    Derrière les injustices, il y a des hommes, et ces hommes ne peuvent plus aujourd'hui se cacher derrière un paravent technique, uniquement la pour décourager le citoyen de s'occuper de la chose publique. Ils complexifient volontairement la situation pour s'auto-proclamer seuls capables de gérer la société, ce qui est une vraie escroquerie intellectuelle. Non, plus jamais ça !
    Les saloperies ne tombent pas du ciel, elles sont décidées par des hommes qui n'aiment pas qu'on leur en rappelle la paternité, c'est ainsi que le peuple montre du doigt la cause de ses malheurs. Et que je sache, l'anonymat n'existe pas quand on est élu, ou alors il ne faut pas s'engager, rendre des comptes est compris dans le mandat donne par les citoyens. Au plus vite la 6eme !
    Vivement le Front du Peuple !

  41. jean ai marre dit :

    J'en ai marre de devoir disséquer les propos de l'un des nôtres. Si François Delapièrre qui est un homme intègre lui, qui a des analyses justes, qui a toujours cru à la lutte des classe lui, a dit tout ce que les médias veulent bien rapporter et ajouter, je dis : il a raison. Ce n'est pas à nous de prendre la défense de nos adversaires. Point.

  42. jeannine dit :

    Rosa, excusez-moi, mais c'est dommage que vous ayez retenu dans les propos de François Delapierre juste l'interprétation que peuvent en faire nos plus virulents adversaires, et permettez moi revoyez les, car je suis du même avis de Magda Correlli, il s'agit bien évidemment du gouvernement, allons ! J'apprécie trop ses propos sur l'hebdo "a gauche" pour laisser passer ça sans réagir. veuillez m'excuser, mais aucuns doutes ne doit planer sur notre camarade.

  43. Jules DUNORD dit :

    Rosa (233)
    « Quant aux propos de Jean-Luc Mélenchon sur le "français" et " l'international" ! ça me laisse perplexe : je pensais que nous étions des internationalistes qui ne pensions qu'à l'humain d'abord »

    L’internationalisme est, à la base, une belle idée, un peu utopiste dans laquelle les libéraux se sont rapidement engouffrés. Croyez-vous que ces libéraux font fabriquer à bas coût des produits ou des services à l’étranger pour les introduire ensuite chez nous dans le but d’aider ces pays à s’en sortir ? Ne rêvez pas ! Les libéraux ont lancé la mondialisation dans le double but d’augmenter leurs profits et de casser le modèle social Français.
    Les Français commencent à comprendre que la mondialisation est à la base de la casse de leurs industries et que dans peu de temps, la France deviendra une réserve pour touristes, vous savez, les apparatchiks de cette internationalisation (Russes, Chinois..) qui se font actuellement des fortunes en exploitant leurs concitoyens avec l’aide de nos libéraux. Internationalisation pour aider les peuples à s’en sortir oui mais pas à notre détriment

  44. ermler dit :

    @ rosa 16h01
    Quant aux propos de Jean-Luc Mélenchon sur le "français" et " l'international" ! ça me laisse perplexe : je pensais que nous étions des internationalistes qui ne pensions qu'à l'humain d'abord,

    C'est la finance internationale que Mélenchon a mis en cause, pas les peuples ! C'est précisément parce que nous sommes internationalistes et pour l'humain d'abord, que, face à l'Europe de la troïka - pouvoir opaque, anti-démocratique, exclusivement au service des marchés - nous défendons la souveraineté populaire que ce soit celle des Chypriotes, des Grecs ou la nôtre. Je ne comprends donc pas votre perplexité.
    Par contre, je regrette la personnalisation autour de Moscovici. Celui-ci n'est que l'exécutant docile d'une politique (...de salopards, en effet !) Le mettre en cause personnellement en des termes aussi durs crée une diversion qui risque d'égarer le vrai débat.

  45. ErikleRouge dit :

    Une seule chose doit compter aujourd'hui, c'est que grâce à ces paroles fortes et surtout très bien assumées et expliquées. Tous les médias évoquent le congrès du PG, ce qui aurait sinon été très loin d'être le cas. Les médias veulent manipuler les masses, soyons plus intelligents, manipulons les médias, tout simplement !
    Merci au camarade Delapierre, merci à Jean-Luc.

  46. rosa dit :

    Ne vous emballez pas et ne pensez pas que je suis une femme sous influence ! Les propos sont clairs, ou pas justement, FD nomme PM comme salopard et il lui donne une adresse ! Vous interprétez le gouvernement, le PS, c'est votre droit et c'est surement ce qu'a voulu faire FD mais voilà, le français peut parfois souffrir de règle simple : un pronom personnel est rattaché à un nom, et dans ce cas, le nom n'est ni un concept, ni un lieu mais bien un Homme ! Alors oui, le PS, qui nous doit son élection, fait tout le contraire de ce que nous voudrions qu'il fasse mais encore une fois, nous nous devons d'être clair et de ne pas déraper, et pour moi cela est un dérapage, c'est peu glorieux ! En aucun cas, un jour, je n'ai pensé que la fin pouvait justifier les moyens ! Les mots ont un poids et peuvent être dangereux s'ils sont mal utilisés. Je ne dis pas que FD ait eu une arrière-pensée aussi abjecte mais voilà, l'homme est ainsi fait que parfois il s'emballe, à nous de savoir le voir, le reconnaître et s'expliquer ! Le sens critique c'est ce qui doit guider notre combat, il doit s'exercer sur les autres mais aussi sur nous ! Alors camarades, ne vous emballez pas, supportez que dans nos rangs, certains et certaines puissent avoir ce regard sans pour autant être un rouage d'un vaste complot socialo-médiatico-frontumpiste... Que vous dire de plus, si ce n'est : l'humain d'abord et toujours !

  47. sacamuelas dit :

    Bravo, Mr Mélenchon, ils sont en panique, il faut cogner, cogner et encore cogner. Continuez à dénoncer leur politique de renoncements, les mettre en face de leurs responsabilités, ils ne peuvent plus se cacher, il ne leurs restent plus que des moyens détournés de plus en plus grossiers et ignobles mais les Français ne sont pas dupes. Ils en sortiront complètement décrédibilisés et laminés tant leurs procédés malhonnêtes se voient de plus en plus. Nous marquons des points, le danger est bel et bien la droite ultra allié à l'extrême droite avec la complaisance d'une certaine presse proche de l'oligarchie. Notre tâche est immense mais en même temps c'est de notre devoir que de résister. Je suis au PCF et à fond derrière vous. On continue la lutte.

  48. Boris dit :

    Les propos de François Delapierre font référence au discours du Bourget de François Hollande lorsqu'il faisant semblant de dénoncer la finance : "cet ennemi n'a pas d'adresse, il n'est pas élu... c'est le monde de la finance" de mémoire. C'est une reformulation de ce discours qu'il ne faut pas prendre au premier degré. Il ne s'agit pas de s'attaquer directement au personnage Moscovisci mais il faut dénoncer les décisions scandaleuses des membres de ce gouvernement avec virulence pour être entendu du plus grand nombre. On peut le déplorer mais le système médiatique est ainsi fait : on entre dans une période de tumulte où les citoyens s'en remettront au personnage le plus décidé. C'est la leçon des élections Italiennes qui montrent que le fond du programme aussi bon qu'il soit doit être porté par un tribun a la hauteur de la situation. Ne soyons pas naïfs les attaques seront rudes contre le front de gauche et particulièrement contre Jean-Luc Mélenchon. Quant au terme de salopard, il est approprié compte tenu des décisions prises au niveau européen qui piétine littéralement la démocratie Chypriote.

  49. Red'art (13) dit :

    @rosa
    Il n'y a qu'à regarder le traitement médiatique de notre congrès. J'ai survolé les différents médias qui en ont parlé. Évidemment, rien sur le fond. Il est seulement question de véhiculer 3 mots clés: radicalisation, dérapage, échec du gouvernement. Mais le plus parlant, c'est que l'info est traitée exactement de la même manière sur chacun d'entre eux. Du pur copié collé. J'ai fait ce constat hier sur de nombreux site de presse écrire. J'ai fait ce même constat cet après midi sur le site de BFM et sur I>tele. C'est caricatural!

  50. jean ai marre dit :

    Bravo Jean-Luc, Bravo François, il faut appeler "un chat un chat et un salopard un salopard".
    Voici quelques phrases du congrès
    "Si Moscovici venait à être insulté parce qu'il est juif, nous nous trouverions immédiatement à ses côtés !", "J'ai dit que Moscovici pensait finance internationale et non pas en français.", "Nous ne disons pas «la finance n’a pas de visage et pas d’adresse». Nous disons «où est le visage, où est l’adresse?»
    Désolé pour les oreilles chastes !


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