15mar 13

Ça va mieux en le disant

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manif_medef_25J’ai dit à chaud ce que j’avais à dire à propos du nouveau pape. J’ai d’abord été un peu seul avec Edwy Plénel qui tweeta dans le même sens que moi. Mais depuis lors, mon bref tableau a été complété par des centaines d’articles et reportages allant dans ce sens dans la presse hispanophone. Une personne un tant soit peu informée sait, de façon absolue et certaine, que personne ne peut dire « je ne savais pas » à propos des massacres de masse, les tortures et les viols qui ont abouti au meurtre de 30 000 personnes en Argentine. Puis ensuite, après la fin de la dictature, des années de polémiques publiques n’ont pas permis à qui que ce soit d’être « neutre » ou « à côté ». Pour ou contre, un point c’est tout. Encore une fois, parmi les nôtres qui furent martyrisés et assassinés, il y avait beaucoup de catholiques et de nombreuses gens d’église, comme nos compatriotes les deux religieuses enlevées à la sortie d’une réunion de résistance dans une église. La camarade qui est restée en arrière ce jour-là pour ranger les chaises à la fin de la réunion et qui a donc échappé par hasard à la rafle m’a raconté la scène. Je sais de quoi je parle. Ce n’est donc pas une affaire de religion. C’est une question politique. Ce pape a couvert, et même collaboré selon certains, avec nos ennemis les plus féroces. Nous ne l’oublierons pas un jour, pas une minute, pour la raison que nous n’oublions aucun des nôtres mort dans la lutte où il n’était pas du bon côté.

manif_medef_18Dans cette note je viens sur un sujet que je veux signaler d’entrée : la question allemande en Europe. Elle prend une signification singulière la semaine où le budget européen est rejeté avec les voix des socialistes et des Verts qui soutiennent le gouvernement qui a pourtant approuvé le dit budget. Elle prend aussi un relief singulier la semaine où le parlement européen a décidé la mise sous contrôle de tous les budgets nationaux dans le cadre du Two pack et que les socialistes et EELV l’ont voté à l’exception d’une abstention socialiste. Tout ceci représente une masse de travail d’explication que j’ai réparti entre mes deux blogs. J’invite donc mes lecteurs à faire un saut sur mon blog Europe. Beaucoup le découvriront quoi qu’il soit joignable depuis toujours depuis celui-ci. Mais surtout beaucoup vont pouvoir vérifier l’effort de vulgarisation que nous faisons au moment où l’Union européenne est devenue plus absconse et impénétrable que jamais.

La question allemande et l’impasse de l’Europe.

Marginalisée pendant des décennies du fait de sa défaite et de sa division, autant que du poids de la honte des crimes nazis, l’Allemagne fédérale s’est, du coup, reconstruite et réunifiée en pesant chaque pas comme une étape vers son rétablissement en puissance. Pendant ce temps, hors de la parenthèse gaulliste et des vigilances de François Mitterrand, les Français ont été endormis. Ils l’ont été par les sociaux-démocrates et les démocrates-chrétiens, alliés dans le projet européen à la sauce Jean Monnet. Ils se sont laissés porter par une situation de force qui semblait aller de soi pour toujours. D’un côté des calculateurs forcés, de l’autre des dilettantes frivoles. L’Allemagne a donc marqué ses points en s’occupant d’elle comme du sujet de l’histoire. Sa domination actuelle met en danger l’économie de chaque nation et la construction européenne elle-même. En plongeant l’Union entière dans la récession, l’Allemagne de Merkel menace l’économie générale du monde.

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Je me suis déjà exprimé à de nombreuses occasions sur la question que pose la nouvelle Allemagne aux Français. Ce point n’a jamais retenu l’attention de mes commentateurs. C’est pourtant pour moi une question cruciale qui donne son sens à de nombreux aspects de ce que je crois utile de faire dans notre pays. La cécité volontaire de bon nombre de commentateurs a une racine dans la pensée dominante médiatiquement acceptée. Car, malheureusement, l’influence des déclinistes et la démission des élites politico-médiatiques a amplement désarmé la conscience des risques inadmissibles qui résultent mécaniquement d’une domination allemande sur l’Europe. Quel risque ? Celui que fait peser la subordination de tous aux besoins étroits de quelques-uns surtout quand ces intérêts sont peu représentatifs de la condition générale des autres nations. Aujourd’hui, la politique européenne est exclusivement calculée pour répondre aux intérêts de la population vieillissante de l’Allemagne. Cette population qui dépend des fonds de pensions pour ses retraites est donc fascinée par les cours de bourse soutenus et l’existence d’un euro très fort. Le système qui y correspond est dorénavant construit. Il place l’Allemagne au centre d’un ensemble productif où les pays voisins du nord, qui étaient autrefois dans la mouvance du Mark, le sont tout autant autour de l’euro fort à la sauce berlinoise. Cet ensemble reçoit dorénavant le renfort stupide d’une tradition bien française de Salariés de Peugeotfascination et de capitulation des élites devant l’outre-Rhin. Celle-ci se nourrit à présent des recommandations du modèle libéral. La parole officielle est donc captive des figures imposée de l’adulation pour le « modèle » allemand. Ses faiblesses semblent invisibles vue du balcon de nos grands commentateurs.

Mais les allemands, eux, sont plus lucides. Ils savent que leur transition démographique en cours peut les conduire au chaos. Leur chance actuelle sur ce plan : leur besoin vital d’immigration les voit se nourrir de la déconfiture des pays européens qui contraignent leur jeunesse à s’expatrier pour fuir le désastre que la politique allemande impose à tous ses partenaires. Mais cela ne règle rien, sur le fond : la décroissance de la population allemande déforme aux deux extrêmes d’âge la solidité du système productif, pour ne parler que de cela. D’un côté, moins de jeunes égale moins de main d’œuvre formée aux nouvelles qualifications alors que le système d’enseignement allemand, centré sur l’apprentissage, ralentit déjà l’intégration des nouveaux savoirs de pointe. D’un autre côté, davantage de personnes âgées alourdit les dépenses sociales, par exemple pour la santé, et fragilise le système de financement de retraite. Oui de retraite. Car la retraite par capitalisation est, elle aussi, sensible à la démographie, cela va de soi. C’est d’ailleurs pourquoi s’élèvent déjà des voix en Allemagne pour réclamer un passage de la retraite à soixante-dix ans ! Vous avez bien lu : à soixante-dix ans ! Le soi-disant modèle allemand sera à terre bien avant qu’on ne le croit. Car il n’est pas loin du tout le moment où se croiseront les effets d’âge avec la manif_medef_17récession en Europe et la concurrence des pays émergents sur les segments actuellement exportateurs de l’Allemagne. « Cinq ans » dit une huile allemande (Le Figaro 12 mars) !

J’ai dénoncé et montré tant de fois ici le rôle désastreux de l’euro fort ! A présent maintes voix s’élèvent pour dire de même que les analystes du Front de Gauche ! Le dernier pic de croissance connu en Europe eu lieu en l’an 2000. Il a correspondu à un euro valant 0,90 dollars. L’euro vaut aujourd’hui 1,35 ! Il est même monté jusqu’à 1,60 ! Un désastre économique ! Plus l’euro est cher, plus les marchandises se vendent difficilement sur le marché mondial où elles rencontrent d’autres marchandises libellées dans des monnaies plus faibles mais adossées à des économies puissantes comme celle des Etats-Unis ou du Japon et même des Anglais ! Tous les efforts les plus intenses de productivité, effectués au prix des larmes, sont annulés par le niveau de la monnaie. Les Allemands s’en moquent, en partie, car leurs produits sont destinés à des niches où ils ont peu de concurrents et où se positionne une clientèle riche. Ainsi suis-je stupéfait de voir reprocher aux constructeurs automobiles français de ne pas avoir « fait comme les allemands » ? Qu’ont-ils fait ? En tous cas pas mieux que les ouvriers français qui travaillent mieux et produisent davantage. Non, les Allemands sont forts pour produire des voitures qu’achètent les riches, lesquels ne sont pas influencés dans leur décision d’abord par le prix d’achat, comme c’est le cas dans le segment des classes moyennes et populaires. En résumé, on comprend sans difficulté que dans des économies où l’on pratique de l’austérité, la vente à l’étranger est le cœur du modèle d’enrichissement. Ce n’est pas seulement anti-écologique ! C’est une prime donnée aux producteurs pour riches. Ça non plus ce n’est pas écologique ! Car cela pousse aux consommationsmanif_medef_20 ostentatoires et gaspilleuses. Et surtout cela détourne les objectifs de la production de la population à laquelle elle devrait d’abord s’intéresser : le grand nombre. Et c’est une incitation à faire baisser le cours des monnaies pour donner un avantage comparatif sans gain de productivité. Le contraire de ce que veulent nos chers Allemands qui nous infligent donc un absurde euro fort. 

L’examen de la position allemande est souvent présenté d’une façon totalement biaisée. Tout se passe comme si l’Allemagne vertueuse exportait d’abord sur le marché mondial. En ce sens elle serait plus « agile » et « compétitive » sur le « marché monde » que nous pauvres lambins de Français. Cette analyse est fausse. L’Allemagne n’exporte sur le marché mondial qu’une petite partie de sa production. Et cela, comme tout le monde peut le vérifier, dans des segments étroits de la production ou pour mieux dire dans des « niches », telles que les machines-outils ou les engins de transport. Mais le gros de l’export se fait en direction du marché intérieur de l’Union européenne. C’est bien pourquoi l’Allemagne va payer elle-même cher le ralentissement de l’activité que provoque sa politique rigide de bureaucrate libérale sur le mode dogmatique est-allemand qui est le style et l’histoire personnelle de madame Merkel. Puisque les clients ont été étranglés, le fournisseur le sera en même temps. Et par Salariés de Sanoficontagion le monde entier, car il faut rappeler que l’Union européenne représente le quart du PIB mondial.

Donc l’Allemagne réalise l’essentiel de ses performances dans le marché commun européen. On ne saurait mieux dire qu’en réalité elle y parvient sur le dos des autres et de nous Français en particulier grâce à un avantage compétitif indu qui est le dumping social. Le dumping social c’est payer son monde moins cher que le voisin. Que cette différence s’évalue en temps de travail réel ou en salaires rapportés à la productivité. C’est ce que font les allemands. C’est l’équivalent invisible d’une dévaluation compétitive. Voilà ce que l’Allemagne inflige à ses voisins. Le système est très bien organisé grâce à l’Union européenne. D’abord est maintenu un niveau de salaire très bas dans l’est de l’Europe pour payer une main d’œuvre très qualifiée. Ceci est obtenu grâce à l’interdiction d’harmonisation fiscale ou sociale que contient le Traité de Lisbonne. Ces pays fournissent des pièces détachées à très bon marché qui sont ensuite assemblées en Allemagne. Là sévit, depuis Schroeder, une discipline salariale maintenue par un système de contrainte des chômeurs particulièrement cruel. De même le coût des retraites est en bonne partie basculé sur le système par capitalisation qui, par définition, ne se finance pas à la source du travail et donc ne « pèse » pas sur lui, en apparence. De plus il n’apparaît dans aucun compte de l’Etat. L’ensemble permet des productions à bas prix, et un affichage de faible chômage du fait du vieillissement de la population et du travail forcé sous-payé des demandeurs d’emploi. Tel est le miracle allemand. Le problème qu’il pose c’est que, pour fonctionner, tout le reste de l’Europe doit se contenir et se soumettre à des diktats de plus en plus violents. Avec le nouveau mécanisme de surveillance européen, dont relèvent dorénavant la totalité des états européens sauf l’Allemagne, celle-ci a réussi à imposer ses normes de gestion de la dépense publique à toute l’Europe et le droit d’intervenir directement dans la confection des budgets nationaux. L’Europe se présente ainsi comme un système colonial. Il contraint tous ses membres au financement de la renteSalariés de Sanofi financière par le biais d’une police politique et budgétaire qui maintien un ordre favorable au développement d’un pays et même d’un seul.

L’Europe est allemande. Et ceux qui s’y soumettent ne peuvent y survivre qu’en le devenant eux-mêmes à leur tour, sans trop y croire. Les moulins à prières habituels s’abstiendront de m’infliger les dénonciations si grossièrement convenues sur mon « mépris » pour les autres peuples ou je ne sais quelle accusation de nationalisme qui ne font jamais que m’informer sur le niveau de mauvaise foi qui nous entoure. De toute façon je n’écris pas pour mes adversaire, ni pour les petites cervelles pavloviennes, mais pour ceux d’entre-vous qui font l’effort, comme moi, d’entrer dans la difficulté des problèmes que nous affrontons, non pour y réciter des mantras, mais pour essayer de trouver des issues jouables. Pour moi, le vote du Two Pack et du « six pack » sont des seuils franchis dans la soumission de notre pays et du peuple qui le constitue. La perspective du Grand marché transatlantique est dorénavant officielle, ce qui est encore un franchissement de seuil. Le tout fait système. Une nouvelle page se tourne dans mon esprit à propos de ce qu’est en réalité cette Union. J’y reviendrai au congrès du Parti de Gauche.

Des nouvelles bonnes et des moins bonnes

Ici je dis comment mercredi, dans un aller et retour depuis Strasbourg, je suis allé à la rencontre d’Evo Moralès le président bolivien. Il m’avait invité à le rencontrer à l’occasion de son très bref séjour en France, juste avant son rendez-vous avec François Hollande. Puis je commente un hyperlien avec François Delapierre qui, au nom du Parti de Gauche s’implique au niveau national dans la bataille du référendum alsacien. Il s’agit là de la formation d’une soi-disant « collectivité locale unique », grossier pastiche ethniciste d’une province d’ancien régime. Evidemment, sur place nos amis sont ardemment mobilisés pour faire échec à ce mauvais coup de la droite allié à un secteur du PS. Puis je commente encore un lien très instructif avec mon ami Alexis Corbière qui a publié une réponse aux comparaisons historiques de Julien Dray à propos de notre orientation politique. Le point d’histoire qu’éclaircit Alexis est un très utile éclairage sur le moment que nous vivons. Enfin je reviens sur le nouvel épisode de l’offensive publique contre moi de dirigeants communistes favorables à la conciliation avec le gouvernement socialiste dans la perspective des municipales.

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Evo Moralès soupçonne les gringos.

Rencontre avec Evo MoralesEvo Moralès, le président bolivien n’était pas en forme. Pas seulement un peu enrhumé ! Il avait l’estomac très perturbé par son dîner en Autriche, la veille. Quelque chose du repas servi n’était pas bien passé et il ne s’en cachait pas. Cela n’a pas de rapport, mais disons que dans le cadre de notre conversation, cela fit ambiance. J’étais là avec Eliane Assassi, la présidente du groupe communiste du Sénat. Je crois pouvoir dire que nous fûmes assez surpris du ton très direct avec lequel le président bolivien résuma le caractère criminel des états-uniens. Il dit que les USA essaient d’abord d’avoir des gouvernements démocratiques qui fassent leur politique. S’ils ne les ont pas, ils essaient de diviser les peuples entre eux pour justifier des interventions extérieures. S’ils n’y parviennent pas non plus ils essaient de diviser les forces de la révolution pour trouver une faille qui déstabilise le processus et permette la revanche de leurs partisans par des coups d’état. Enfin, s’ils n’arrivent à rien, ils essaient l’assassinat du dirigeant du processus. Détruire les leaders est une tactique constante des Etats-Unis et de leurs agents locaux. Ce point a son importance. Car si évidemment un processus politique, surtout de nature révolutionnaire, est d’abord un phénomène de masse, le point d’appui que donne une personnalité correspondant au moment politique et le cristallisant est aussi un paramètre fondamental. Eliane Assassi confirma l’analyse générale en rappelant les innombrables tentatives de meurtres contre Fidel. Elles sont aujourd’hui avérées depuis l’ouverture des archives de la CIA. Elle informa Moralès en montrant comment Sarkozy avait joué à fond la carte de la division du peuple et l’opposition permanente entre catégories populaires.

Evo Moralès dit qu’il croit à l’empoisonnement d’Hugo Chavez. Il rappelle que Chavez était sur ses gardes, qu’il se déplaçait partout avec une ambulance et qu’il était toujours accompagné de son propre cuisinier. Il raconte comment d’ailleurs l’un des cuisiniers de Fidel fut intercepté au moment même où il s’apprêtait à l’empoisonner. Il nous dit aussi que Fidel et Chavez, les deux, l’avaient mis en garde contre l’empoisonnement et les méthodes des gringos pour assassiner les leaders dangereux à leurs yeux. Evidemment nous n’avons pas parlé que de cela, mais ce moment de la discussion m’a marqué. A côté de lui, Chokehuanca, son ministre des affaires étrangères, que je connais de longtemps, nous regardait fixement comme pour souligner l’importance de ce que disait Evo et faire comprendre leur méfiance en toutes circonstances.

Avec Eliane Assassi, sénatrice PCFEnsuite Evo Moralès nous a expliqué pourquoi son pays avait besoin de desserrer l’étau de la domination technologique des Etats-Unis en misant sur l’Europe. Il dit : « Nous ne demandons pas qu’on nous offre quoique ce soit. Nous achetons ! Mais nous voulons des transferts de technologie pour apprendre à savoir-faire ». Il a donné l’exemple des avions Airbus et Boeing. J’ai évoqué l’extraction du lithium. On me répondit que l’offre française dont je parlais ne comportait aucune activité de transformation sur place et que dans ces conditions elle était mal placée. Hum, ce n’est pas seulement ce que je voulais dire… On a deviné que c’était là sans doute les thèmes dont il voulait parler avec Hollande. Son idée est que les européens et les Français en particulier peuvent les aider à être indépendants face aux nord-américains. J’ai donc été obligé de dire les limites de ce raisonnement. Surtout avec un homme aussi lié aux nord-américains que François Hollande. Ce que je n’ai pas eu la cruauté de rappeler, c’est de quelle façon indigne, lui Evo Moralès, n’avait pas été reçu par le PS de Hollande à son premier voyage de président en France (« impossible tout le monde est au ski ! ») et dans quelles conditions désinvolte il le fut enfin à son deuxième voyage. Moralès a certes la patience qui est le fort de la culture des indiens des Andes. Mais il ne mesure pas l’arrogance des solfériniens et leur superbe indifférence pour l’Amérique latine. Bien sûr je ne demande qu’à être agréablement surpris. Mais j’ai passé l’âge du pépère noël. Hollande s’est toujours fichu comme de sa première chemise de la Bolivie, des indiens et de tout leur fourbi.

L’Alsace est française à part entière.

Le maquis institutionnel des lois dites de décentralisation offre bien des opportunités contraires à l’idéal républicain de la Nation. D’ailleurs le soi-disant acte III de la décentralisation de François Hollande va en être une nouvelle démonstration. Le président de droite de la région Alsace a imaginé profiter d’une possibilité offerte par la loi pour faire un référendum en vue de fusionner en une seule collectivité locale toute l’Alsace. Pour ce mauvais coup, il a d’abord disposé de l’appui des élus d’extrême-droite et d’une des deux fédérations départementales du PS. Les prétextes d’économie sont un rideau de fumée. En réalité il s’agit de construire une seigneurie locale sur un fond de pulsions ethnicistes inavouées. En attendant pire, cela va de soi. Il est lamentable que ce soit en Alsace, pour laquelle tous les Français ont tant donné au cours de deux guerres, que les particularistes fassent leur sale besogne ! François Delapierre a décortiqué ce dossier. Je vous invite à le lire. En particulier il montre comment, une nouvelle fois, se met en place une opération bourrage de crâne. Un « journaliste » de France Inter été chargé de faire campagne pour le « oui ». Celui-là est pressé et faire des tambouilles à la commande ne devait guère le motiver. Il y alla donc à la grosse louche pour bovins, avec les bonnes vieilles méthodes de l’amalgame. Comme d’habitude, plutôt que d’aider chacun à réfléchir pour faire son choix de vote, il s’agit d’imposer « le bon choix » en assénant une propagande brutale et simpliste. Encore un « journaliste » qu’on retrouvera bientôt dans un cabinet ministériel ou au service com d’une grande collectivité locale. Comme tous les professionnels n’ont pas traité le sujet de cette façon propagandiste, Delapierre dispose d’un bon tour d’horizon pour analyser. La lecture de ses deux notes sur le sujet permet de disposer d’un bon argumentaire face à la multiplication des bricolages institutionnels auxquels vont se livrer les barons locaux dès que l’acte III de la décentralisation le leur permettra.

Les années 30 sont-elles commencées ?

Julien Dray s’est livré à une très dure critique de François Hollande sur Radio J. Il a annoncé l’échec programmé de la politique de François Hollande. Par une facétie très journalistique, pour finir, ce n’est pas ce qui est retenu par la presse. C’est sa phrase contre notre orientation politique. Pourtant ce n’était pas du tout le centre de ce que Dray a dit dans cette émission. En effet l’argument sans originalité produit à ce moment ressemblait plus à une cotisation formelle à la cause solférinienne. Elle devenait d’autant plus indispensable que la charge contre la politique de Hollande voyait Dray reprendre notre argumentation. Quoiqu’il en soit, la garde médiatique meurt mais ne se rend pas. Pas question de pointer le divorce entre Dray et Hollande. On nous a donc resservi la rengaine d’une séparation Dray-Mélenchon qui a pourtant eu lieu il y a maintenant onze ans ! Dray et moi nous sommes séparés en 2002 précisément sur la question de savoir s’il fallait où non faire confiance à Hollande pour pouvoir ramener le PS vers une ligne de gauche. Dray et Lienemann proposaient de rejoindre Hollande. Celui-ci leur avait promis monts et merveilles, jubilant de parvenir à faire éclater le seul courant idéologiquement construit qui avait tenu tête aussi bien à François Mitterrand contre la guerre du Golfe qu’à Lionel Jospin contre le traité d’Amsterdam. Je m’y opposais fermement. Une majorité se forma avec moi autour de ceux qui sont devenus depuis des fondateurs du Parti de Gauche comme Delapierre, Le Néouannic, Corbière, Martin, Amard et combien d’autres. La gauche socialiste éclata dans ce vote des militants où Dray et Lienemann ne purent recueillir que 20% des suffrages. De mon côté je me rapprochais aussitôt d’Henri Emmanuelli pour constituer un nouveau courant de gauche : « Nouveau Monde ». Depuis cette date Julien Dray a fait équipe sans discontinuer, à tour de rôle, avec l’un ou l’autre du tandem Hollande-Royal. Il ne revient à la gauche du parti qu’au dernier congrès où il fait courageusement le choix du retour à la case départ. Il y prit le risque de présenter un texte d’opposition et de se compter avec Lienemann, et Maurel. Au même moment « la gauche » version Emmanuelli et Hamon décidait de cesser le combat et de se fondre dans la majorité hollandaise du parti. Un chassé-croisé en une décennie qui en dit long sur la vanité de tout groupement idéologique dans le PS de l’ère Hollande où la lutte des places a tôt fait de dissoudre les convictions. Je ne fais ce rappel que pour signaler le véritable sens de l’intervention de Julien Dray sur radio J.

C’est d’abord le franchissement d’un seuil de rupture supplémentaire avec François Hollande. Ne pas le voir ni le relever ne peut résulter que de l’ignorance de l’histoire interne du PS. Ou bien ce peut être de l’intention somme-toute fort peu professionnelle de dévier le coup. Ou bien encore un effet de la stupidité mercantile : « Ha ! Si ces deux-là pouvaient se battre, quel buzz !… ». Une combinaison des trois ne doit pas être exclue. Mais tout cela étant dit, la sortie de Julien Dray sur le parallèle entre notre ligne d’action et celle des staliniens des années trente en Allemagne mérite qu’on s’y arrête. D’abord parce que c’est un fait des plus rares qu’un dirigeant socialiste se réfère à l’Histoire. Cela mérite donc considération. Ensuite parce qu’il n’y a rien de tel qu’une polémique sur fond d’Histoire pour élargir la formation et la culture de ceux qui veulent y prendre part. La connaissance du passé, bien utilisée éclaire la pensée du présent. Ce travail a été bien mené par Alexis Corbière sur son blog.

Il y est revenu puisque Dray a répondu à la première réplique d’Alexis. Je vous invite à lire ces deux notes. Elles sont très instructives. Corbière montre que Dray utilise l’argumentation de Léon Trotski sans se rendre compte que ce dernier menait un débat interne au mouvement communiste de l’époque. Si Trotski ne traite pas de la responsabilité considérable des socialistes dans le désastre qui conduisit au nazisme, c’est parce qu’elle va de soi aux yeux d’un communiste de cet époque. En effet toute la social-démocratie s’était écroulée partout devant l’extrême-droite. En Allemagne les socialistes voulurent « faire barrage à Hitler » en soutenant la candidature présidentielle de cette vieille ganache réactionnaire d’Hindenburg. Ils préférèrent en effet ce vote plutôt que de soutenir la candidature du communiste Ernst Thaelmann. C’était déjà la théorie du « front uni contre le pire » donnant le pouvoir au centre pour éviter la droite extrême. Cette sottise, que chacun est capable de retrouver dans les politiques d’aujourd’hui, s’acheva dans le fiasco le plus total : c’est Hindenburg, le candidat des socialistes, qui appellera Hitler à la chancellerie. Dray ne pouvait donc trouver pire exemple de sa thèse ni meilleure illustration de la nôtre. Lisez tout cela si vous vous sentez en appétit de belles argumentations.

Dartigolles et Chassaigne remettent une pièce dans la machine à diviser.

Evidemment il s’agit d’une offensive. Cette semaine de nouveau, comme la précédente, le porte-parole du PCF et le président du groupe communiste à l’Assemblée s’en prennent à moi. Mes mises en garde contre la dangerosité de ce genre de polémique publique et personnalisée sont donc restées lettre morte. Ils font de nouveau l’apologie de leur raisonnable réalisme opposé à mes « postures tribuniciennes ». Je vois bien que ces propos ont pour but de me faire entrer dans une escalade verbale. Ainsi serait ouverte une brèche dans le Front de Gauche, celle à laquelle travaillent depuis des mois les socialistes, sans aucun succès. Elle est la condition de base pour la grande reconstitution d’un gouvernement de la gauche plurielle que rêvent et trament dans les couloirs tous les bons amis. Je suis trop conscient des devoirs du moment pour m’y laisser prendre. Quoiqu’il en soit, plus l’échec du PS devient patent, plus les appareils s’arcboutent pour essayer de marginaliser la voix d’une alternative à gauche. Pour cela tous les moyens sont bons. Et tous les relais sont bienvenus. Depuis des mois Olivier Dartigolles et le clan « accommodant » du PCF n’auront pas ménagé les noms d’oiseaux à mon égard. Le paroxysme ce fut la tirade contre la campagne du PG sur l’amnistie confiée au journal « Libération ». Là, c’était un met de choix : pour la première fois un dirigeant s’octroyait le droit de critiquer le style, le contenu de la campagne d’un autre parti du Front et cela sur le mode de l’attaque personnelle. Dans une récente tribune confiée à « L’Humanité », persistant dans l’agression, le porte-parole oppose fallacieusement ceux qui seraient pour obtenir des « résultats tout de suite » et ceux qui camperaient sur une « posture » d’opposant systématique. On connait la musique de cette opposition de convenance entre les « réalistes » et les révolutionnaires : une banale logorrhée pour habiller les politiques d’accompagnement des socialistes. Bref la reprise de la pose de Robert Hue. Faut-il rappeler sur quels bancs celui-ci achève sa trajectoire politique ?  

De son côté André Chassaigne n’a pas chômé non plus. Il est déjà l’inventeur de la double indépendance des parlementaires. Indépendance du groupe à l’égard du Front et de chaque parlementaire à l’égard du groupe. A présent il en déduit qu’il peut donc se sentir totalement émancipé de toute démarche collective avec les militants du Front de Gauche et des textes qu’ils adoptent. Il prétend de façon très personnalisante que « Mélenchon et les députés n’ont pas la même approche sur la loi d’orientation scolaire ». Il oublie que ce désaccord n’est pas seulement entre lui et moi ! En effet, une fois de plus il fait l’impasse sur l’ensemble des militants du Front de Gauche de l’éducation comme l’a confirmé la tribune parue dans l’Humanité sur le sujet. Ainsi le « collectif », qui fut le refrain du député du Puy-de-Dôme, est désormais réservé au cénacle des dix élus qui l’entourent. Et ce n’est pas d’aujourd’hui. Non seulement les amendements au budget ne correspondaient à aucune des propositions du programme partagé « L’Humain d’abord », mais c’est à lui qu’on doit le vote d’abstention face au budget d’austérité. Un compromis sans consistance ni autorité politique entre ceux qui voulaient voter pour et ceux qui voulaient voter contre. Bien entendu, celui-ci aussi m’accuse de « posture », le mot à la mode parmi l’aile des accommodants. Ce qui est inquiétant à mes yeux ce n’est pas que nous ayons des avis différents. Il y a sur tous les sujets des avis différents au Front de Gauche. Cette diversité est consubstantielle au Front de Gauche. Ni même qu’il ne soit tenu compte de l’avis de personne au moment où le groupe à l’Assemblée prend ses décisions, puisque nous n’y pouvons rien.

Ce qui m’inquiète c’est que tout en reconnaissant la nature conciliatrice de leurs prises de position, en opposition à la mienne, les intéressés ressentent le besoin de rendre ce fait public. L’énormité du procédé m’a motivé pour écrire ces lignes. Faut-il rappeler que, dans cet enchaînement, tous les coups qui me sont portés le sont en réponse à des attaques que j’ai portées contre… le PS. N’y a-t-il pas déjà assez de ses chiens de garde comme Luc Carvounas pour défendre la rue de Solferino ? Et quel besoin d’assortir l’énoncé des désaccords de propos de dénigrement personnel à mon égard ? Et pourquoi avec les mots de la propagande du PS ? C’est même la marque de fabrique. La manœuvre est cousue de fil blanc. Il s’agit d’un signal de connivence avec les solfériniens. Pourtant, diviser le Front de Gauche ne mènera nulle part ceux qui en ont fait leur fonds de commerce. Il leur reste à apprendre que sa majesté PS ne permet pas à ses commensaux mieux que de manger à la table des domestiques. Un très grand nombre des communistes, sur le terrain, ont pris goût à l’autonomie vis-à-vis du PS. Ils  adoptent un esprit conquérant localement. Ils s’inquiètent de cette dérive Huiste. Surtout après un congrès qui a confirmé à la fois la ligne d’union et celle de l’autonomie. Ils ont raison. Mais ils peuvent être assurés que je ne me laisserai pas intimider.

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333 commentaires à “Ça va mieux en le disant”
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  1. Suticos dit :

    On s'affole pour les municipales et on oublie que dans quelques semaines le Parlement va voter, sans débat, une loi de régression sociale, sans précédent depuis des décennies qui va transformer le contrat le plus inégalitaire du droit français, en contrat qui sera en plus, le moins protégé par le droit puisque cette loi héritée de l'accord félon national interprofessionnel vise à rendre toujours plus difficile le recours à la justice et à fragiliser les rapports sociaux déjà très inégalitaires. Il ne faut pas oublier que pour les français, les responsables de ce désastre social seront clairement identifiés....à gauche. Quand les baisses de salaires sans possibilité de recours vont se multiplier, on dénoncera les traîtres, le PS et ses complices et donc tous ceux, qui de près ou de loin ont frayé et continuent à frayer avec eux (et bonjour l'abstention ou le vote FN).....Toute idée de maintien d'alliance avec la gauche de droite est suicidaire et le Front de Gauche doit clairement et définitivement se démarquer et rompre de façon absolue avec les sociaux libéraux -(si on garde l'adjectif "sociaux", c'est par commodité de langage, car cela ne correspond à aucune réalité).

  2. Respect dit :

    [...]
    Nous avons "l'humain d'abord" au plus profond dans notre cœur, du courage, la tête dure et nous n'avons même plus peur. Que les carriéristes de notre Front de gauche réfléchissent : jamais nous n'accepterons l'unité et le rassemblement autour de la politique libérale du gouvernement de François Hollande ! Nous n'aurons, de même, jamais envie de rejoindre cette gauche du PS car nous les plaignons (s’ils sont sincères) mais je ne suis pas si sûr que nous soyons aussi compréhensibles avec vous, les carriéristes ! Écoutez les enfants des lumières : le chemin de Robert Hue est une impasse vaseuse !

  3. Joelle koenig dit :

    Pour la première fois, j'ecris un commentaire ici.
    Que représente le budget européen ? Pourrait-on savoir ce que les députés européens viennent de refuser exactement? J'ai vu dans le monde.fr que le budget européen était en déficit de 17 milliards d'euro. Comment avoir connaissance du contenu de ce budget qui vient d'être refusé ?
    J'ai lu dans le New Yorker, une revue américaine que j'aime beaucoup (letter from Madrid) que l'Espagne avait construit pendant 10 ans plus que la France, l'Allemagne et le Royaume Uni réunis. Incroyable mais vrai. Il y a aujourd'hui, disent-ils, à côté de Madrid, dans le village de Pioz, 600 maisons vides. Des aéroports à proximité de Valence, envahis par l'herbe. Trouvez- vous cela normal ? Ces dépenses démentielles sont le fait d'entreprises privées et des banques Le plus gros prêteur Martina-Fadesa et la Bankia, qui n'a pas tardé à faire faillite avec à sa tête Rato, ancien ministre des finances du Parti Populaire (8ans et à la tête du FMI avant DSK) etc.
    Résultat, toutes les banques petites et grosses, impliquées, ont dû être renflouées par Madrid et par L'Union Européenne.
    Et on vient nous parler d'austérité. L'austérite, cela veut-il dire supprimer la protection sociale et mettre tout le monde sur la paille pour renflouer tous ces voleurs, pour qu'íls puissent continuer à faire ce genre de conneries. 600 maisons vides dans un village près de Madrid. Pourquoi? Il faut informer. Trop de "révolutionnaires"", s'écoutent parler.
    Il faut informer sur tous les scandales qui ont eu lieu ces dernières années dans l'Union européenne, en Espagne, en Grèce dans un autre style, en France et partout. Informer avec des mots simples. Il faut arrêter le massacre, et le mensonge. Tous azimuts. Il y a trop à dire.

  4. Alain Doumenjou dit :

    Ermier@124
    Votre commentaire me fait réviser ce que j'écrivais hier sur le débat d'une éventuelle sortie de l'UE.
    Si le scénario de la désobéissance à l'Europe et à sa Commission est mis en oeuvre sans défaillance et que l'épreuve de force consistant à décider unilatéralement la non application des traités ou des dispositions du droit communautaire contraires à la politique appliquant notre programme, est engagée avec la plus totale détermination, alors oui le débat que j'évoquais n'aurait plus de raison d'être. Un tel scénario emporte sans hésitation ma préférence sur une sortie pure et simple de l'UE, mais il convient dans ce cas de faire connaître le plus clairement nos intentions à ce sujet et notre résolution de ne rien céder sur ce point, comme effectivement J Généreux l'a rappelé, ce que j'avais, je le reconnais, quelque peu perdu de vue.

  5. julie dit :

    Merci pour ce billet.
    L'entretien avec Evo fut très intéressant. Je suis écoeurée par le mépris bien français de certains de nos compatriotes. Je vis en Bolivie où les gens sont patients, respectueux et souriants. Malgré les problèmes, nous avançons.

  6. ermler dit :

    @ carlo 11h59
    Dans cette épreuve de force qui, à part le gouvernement allemand, oserait nous résister ?
    Réponse: tous les gouvernements de droite et tous les gouvernements sociaux-démocrates. Croyez-vous réellement que Bersani suivrait Jean-Luc Mélenchon ?

    Evidemment pas ! Dans mon "scénario", il va sans dire que les gouvernements européens actuels seraient balayés les uns après les autres.
    Je connais votre position, maintes fois exprimée ici, sur le retour à la souveraineté des états par la sortie pure et simple de l'Europe. J'ai longtemps pensé comme vous. Mais quand je parle de désobéissance aux traités européens, j'inclus évidemment ceux qui limitent les souverainetés nationales. Et désobéir à l'Europe, n'est ce pas afirmer sa propre souveraineté ? Non je ne suis pas devenu un fédéraliste-européiste béat. Par contre, c'est mon vieux côté internationaliste, je pense que le combat du Front de Gauche peut et doit devenir le combat de tous les pays d'Europe, en tous cas d'une grande partie d'entre eux. Sortir de l'Europe, pourquoi pas, en dernier recours s'il le faut ! Mais ne serait-il pas plus utile de casser l'Europe libérale de l'intérieur ? Seule la France, par sa puissance et son influence pourrait être cette tête de pont, cette locomotive qui entrainerait les autres. Quitter l'Europe tout seul, rester seuls face à une Europe de plus en plus libérale et abandonnée aux dictats de l'Allemagne pourrait, c'est l'avis de Généreux, nous coûter très cher économiquement. Faut pas non plus jouer avec le feu sans évaluer le degré des brulûres.
    Ceci dit, il serait bien que ce débat s'ouvre au Front de Gauche et que les différents scénarios envisageables soient exposés. Peut-être que notre hôte y consacrera un billet prochainement.

  7. j.lou dit :

    Sur la position de Jean-luc qui lucidement ne se laisse pas entrainer dans le " huisme", je veux exprimer ma reconnaissance. Il est clair que les personnes qui, dans le PS surtout ou au front de gauche malheureusement, préfèrent leurs ambitions à leurs convictions, ne sont en fait que des faiseurs de désespérance. Leur petite trajectoire politique est pour un instant un simulacre d'élan qui bien vite revient comme un boomerang, trahissant ainsi leurs véritables intentions. Ces petites personnes foisonnent au PS et ne s'aperçoivent pas du mal qu'ils font à la gauche. Je parle ici en connaissance de cause. Il est important qu'un homme politique comme Jean-luc éclaire par son vécu les nombreuses personnes comme moi en attente de connaissances des véritables enjeux politiques pour mieux discerner les choses et pouvoir se forger un avis éclairé fiable.

  8. Uschi dit :

    À propos de la question allemande

    Quelques remarques d'une Est-allemande de la génération Merkel:
    D'abord, attention aux mots, "les allemands?" non, "l'oligarchie allemande?" - le capital n'a pas de patrie, il s'installe où il y a les conditions à se sentir à l'aise, il recrute le personnel nécessaire pour assurer ces conditions favorables (Mme. Merkel est au gouvernement, mais pas au pouvoir!, douloureuse expérience pour vous avec M. Hollande, car pour lui, c'est la même chose), et il cherche à agrandir le territoire où il se sent à l'aise. Et tout ca avec tous les moyens jusqu'à l'assassinat clandestin ou ouvert de toute personne s'opposant à ca.
    L'Allemagne de l'Est depuis 20 ans est une colonie de l'Allemagne de l'Ouest: 80% des richesses (sol, usines...) sont en main du capital ouest-allemand, 15 % - capital étranger, juste 5 % - est-allemand; taux de chômage jusqu'à 25 %, loi de retraite pour l'est qui réduit le montant des retraites à jamais, encore une statistique pour illustrer: il y a 88 universités et écoles supérieures sur le territoire ex-RDA dont juste 5 ont un chef avec des racines est-allemandes. Pour mieux comprendre pourquoi Mme. Merkel a été recrutée pour gouverner: elle est originaire d'une famille chrétienne, son père était pasteur venu de l'Allemagne de l'Ouest dans les années 50 pour évangéliser dans la zone soviétique. Dans la famille elle est grandie alors dans l'esprit anti-socialiste. Quand même elle a pu passer le bac (à l'époque les places au lycée étaient rares et presque toutes réservées aux enfants d'ouvriers) et elle a fait des études en Union soviétique. On sait qu'elle était FDJ-Sekretär (représentante élue d'un groupe de membres de la Freie Deutsche Jugend, organisation de jeunesse de la SED), c'est-à-dire, elle a appris à utiliser "le bon vocabulaire", et à qui obéir et suivre tout ordre sans réfléchir pour pouvoir faire carrière. Qualité nécessaire pour son boulot aussi aujourd'hui. Si elle n'obéissait plus, une campagne du journal Bildzeitung (p. ex. sur son rôle actif dans la FDJ) suffirait pour la chasser du jour au lendemain. Mais le fait de ne pas avoir de conviction rend la dame si dangereuse!
    Je vous rappelle le texte d'un graffitti au mur de Berlin "La frontière n'existe pas entre l'est et l'ouest, mais entre ceux en haut et ceux en bas". C'est ca qu'il faut avoir en tête pour enfin résister à la participation à toute guerre même à celles sous le prétexte des droits de l'homme ou d'éviter le pire...

  9. breteau jean claude dit :

    Par manque d'expérience, peut-être, certains supputent sur les municipales. A Dieppe, en Seine Maritime, les élus socialistes se sont abstenus sur le budget proposé par le maire communiste, ce qui fait dire àu journal Paris Normandie que la rupture est consommée au sein de la majorité municipale. L'enjeu c'est de liquider un maire refusant l'austérité. Comme à chaque fois le PS utilisera la droite qui a le même but, elle est discréditée dans cette ville. C'est comme cela que pratiquent les libéraux, et particulierement ceux de "gauche". Tous contre le FdG contre les intérêts des populations, dans combien de villes ce scénario bien au point sera mis en oeuvre. Ces élections municipales doivent être politisées à l'extrême, dès lors, il faudra choisir entre des maires relayant l'austérité ou la refusant, dans ce combat politique où se situe le PCF, poser la question donne la réponse.
    Permettez-moi de rappeller que le vote pour choisir le cndidat à la présidentielle n'a pas été à 100%, pour Jean-Luc, mais le score en sa faveur avec le soutien de P. Laurent, a entrainé tout le parti sur cette candidature, sans doute pas la encore à 100%, mais chacun a pu constater l'engagement necessaire pour réussir cette campagne et son résultat qui appartient au FdG et tous ceux qui le composent. Les municipales ne sont pas secondaires mais aujourd'hui personne ne connait la situation politique de 2014 et la colére des électeurs à ce moment n'est pas mesurable. Préparons nos listes partout ou c'est possible avec un bon programme contre l'austérité, ce sera aussi un excellent tremplin pour les européennes. Ayons la gagne au coeur pour une étape de la révolution citoyenne.

  10. Chistine dit :

    Je suis consternée par le niveau des critiques publiques que vous adressent certains communistes, les mêmes que celles de Marc Dolez. Ces attaques personnelles mesquines ne grandissent pas leurs auteurs et donnent une détestable image de la politique. Hollande a également parlé du "style de Chavez". Belle hypocrisie !
    J'ai voté pour vous en 2012, pour la première fois avec enthousiasme, et je tiens à l'unité du FdG.

  11. Les attaques de certains communistes et tes démêlés avec eux, cher camarade, ne m'étonnent pas du tout. Il y a longtemps que j'assiste, dans mon département, aux entreprises PCF de sabotage du FdG. C'est à la fois sournois et minable. Socialiste car provenant d'un vieux parti à bout de souffle qui n'a plus ni arguments, ni munitions. Minable parce que dénotant, chez nombre de militants, un rare manque de conscience politique, sans parler d'une absence dramatique d'ouverture d'esprit. Par bonheur, il reste encore des militants combatifs. Ce que je souhaite : que le PG se dissolve dans le Front de Gauche, et que le Front de Gauche absorbe ce qui reste de camarades sincères au Parti communiste. Et cela, je le pense depuis que j'ai commencé à militer, il y a de cela quatre ans.

  12. Michel Sicco dit :

    @Sergio 148
    Ok, dans l'absolu l'idéal serait de couper les ponts avec le PS. Oui, mais le PS ce n'est pas que Hollande ou Valls, ce sont des représentants locaux, des militants, des sympathisants qui ne sont pas tous des suppôts de l'ultra libéralisme et dont certains sont attirés par nos idées mais hésitent à franchir le pas. Quand je lis ici, où sur le blog de Jean-Luc certaines contributions (des lecteurs du blog) vraiment méprisantes pour tous les militants socialistes, je m'inquiète de ce type d'intolérance. Tu as tout à fait raison quant au danger de voir l'extrême droite profiter de l'immense déception que représente l'attitude du gouvernement Hollande, mais justement nous sommes là au coeur du problème et de la complexité du choix des stratégies à mettre en oeuvre. Un exemple: fallait-il appeler à voter Hollande alors que les risques de voir mis en oeuvre une politique à la Tony Blair étaient réels ? Nous ne nous sommes pas retranchés dans notre tour d'ivoire et avons fait le choix qui nous paraissait le moins mauvais. Ce choix n'était pas évident, pas plus que les choix d'aujourd'hui ne le sont. Ne nous y trompons pas les périodes de crises de toutes les valeurs comme celle que nous traversons sont un terreau fertile pour les idées nauséabondes du FN (quoi de plus facile que de désigner des boucs-émissaires) et nous aurons peut-être besoin parfois de rassembler bien au delà de notre courant de pensée pour certains combats, sans renier pour autant nos valeurs et sans cesser de nous battre pour le type de société que nous voulons construire (cf. l'exemple de la Résistance). Je ne suis donc pas certain que dans les circonstances actuelles décider à priori et de manière systématique qu'il n'y aura nulle part d'alliances avec le PS soit la bonne stratégie et pourtant crois moi j'aimerais que cela soit possible de manière réaliste (c'est à dire sans nous retrouver dans la situation du NPA). J'ai peut-être tord mais au moins acceptons de discuter de cela au sein du FG sans que cela tourne aux caricatures respectives (ce qui n'est absolument pas le cas de ta réponse).
    Ps: je lis dans une autre contribution l'expression "le fleuve en crue de notre révolution", en sommes nous à ce point de méconnaissance de la réalité du terrain ? Certes grâce au FdG et à JL nous avons considérablement progressé mais restons lucides, surestimer sa force peut-être aussi dangereux que le défaitisme.

  13. Courrierlecteur dit :

    "Ok, dans l'absolu l'idéal serait de couper les ponts avec le PS... Oui, mais le PS ce n'est pas que Hollande ou Valls, ce sont des représentants locaux, des militants, des sympathisants qui ne sont pas tous des suppôts de l'ultra libéralisme et dont certains sont attirés par nos idées mais hésitent à franchir le pas."

    Même vision de la situation, dans les rapports avec le PS, que Michel Sicco (20h20). Il me semble important de donner de l'écho, de soutenir cette position.

  14. Titoune dit :

    Faisant suite à tout cela, je vais alerter tous les camarades de ma galaxie pour qu'ils se rendent sur votre blog. Ça sent le souffre et c'est la pire chose. Ce Front de Gauche est un outil formidable, nous devons en prendre soin. Nous sommes les seuls capables d'apporter les solutions alternatives et sans ce Front rien ne sera possible. Déjà que cela n'est pas gagné, c'est moche en tant que communiste je ne le vis pas bien de tout, mais si c'est une lutte d'égo, ce qui semble probable, c'est oublier que l'on ne milite pas pour soi mais pour une cause bien plus importante. Ne nous trompons pas d'adversaires. Ce qui nous tombe dessus est bien trop grave. Nous sortons à peine de l'ombre grâce à vous, à vos compétences, votre talent et surtout votre magnifique détermination. J'espère que la base saura montrer l'exemple parce que nous, les "petits", sommes en premières lignes pour subir les dégâts de l'austérité et nous ne lâcherons rien. En vous rendant au salon de l'agriculture, avez vous pris connaissance du film d'Antoine Costa ? La puce à l'oreille, cela en dit long sur le monde que l'on nous prépare. Je vous le conseille. C'est un bon outil pour les municipales dans le rural et, pour les citadins, un peu d'info ne peux pas nuire. Portez vous le mieux possible. Nous sommes très fières de vous.

  15. bernard hugo dit :

    Plutôt que de jeter l'anathème sur l'ensemble du PCF, je crois qu'il faut encourager les camarades du parti qui restent fidèles à l'unité populaire que représente le Front de gauche sur une ligne de lutte de classe et de rupture avec le capitalisme. Il faut clarifier les positions en posant la question politique de fond, de quel coté se situe ce gouvernement et sa majorité, et cesser de crier à l'anti-communisme face à la moindre critique, ou en faisant les autruches pour sauver cette fraction de l'appareil qui refuse de tirer les conclusions qui s'imposent sur le social-libéralisme dont toute la politique n'est qu'une série de réformes anti-populaires pour faire baisser les salaires, et diviser les prolétaires. Si le PCF se compromet avec la politique du PS, en se laissant piéger par son chantage ignoble, ce sera un coup de poignard dans le dos pour les forces populaires et pour le Front de gauche. Le PCF conservera ses sinécures électorales, mais nouvelle trahison du prolétariat, il continuera sa dégringolade qui de 25% de l'électorat dans les années 50 est passé à 2,5% un demi siècle plus tard.

  16. aaa dit :

    Concernant la brouille avec certains du PCF je vous trouve vraiment trop tatillon, vous montez sur vos grand chevaux pour pas grand chose je trouve. D'ailleurs, pour ce qui est de la 1ere brouille avec Chassaigne, je trouve que c'est très moyen de lui tomber dessus à propos de sa declaration sur la reforme des rythmes scolaires et ensuite de ne pas mettre un lien vers ses explications sur son blog (celui qui suit uniquement ce blog n'a au final que votre "version des faits"). Attention à ne pas tomber dans le sectarisme, à moins que ça ne soit de l'hypersensibilité. Mais c'est vrai que je vous trouve très sourcilleux avec tout le monde (a ce propos, je vous trouve que la polemique sur le pape est de trop), alors qu'on pourrait faire la meme chose avec vos "dérapages" sur les slovènes (ou sur les lituaniens il y a quelques temps).
    Enfin voila, ne nous brouillons pas entre nous sur des broutilles, d'autant plus que le débat doit continuer entre nous sur certains sujet où nous ne sommes pas encore assez clair à mon avis (notamment sur l'Union Européenne ou sur la rupture avec le capitalisme).

  17. Bien Modestement dit :

    J'apprends que Pierre Laurent et Jean-Luc Mélenchon seront présents à Mulhouse, le 3 avril 2013, pour un meeting au cours duquel ils appelleront à voter non lors du référendum qui se tiendra le 7 avril 2013 et qui demandera aux électeurs alsaciens de se prononcer pour ou contre une nouvelle Collectivité Territoriale d'Alsace dont les contours et les attributions sont à ce point nébuleux que les plus lucides parlent de « chèque en blanc » à signer au bénéfice des présidents des conseils généraux et du conseil régional actuels théoriquement appelés à se confondre dans cette nouvelle structure. Je tiens ici à les remercier très vivement pour cette initiative salutaire. Je tiens aussi à remercier François Delapierre pour les efforts qu'il a déployé sur son blog pour expliquer les enjeux de cette consultation et pour « faire sortir le loup du bois » alors que la presse locale se persuade que l'affaire est pliée dans le sens du oui sans pour autant avoir jugé utile d'organiser le moindre débat contradictoire à ce sujet. J'espère que nous serons très nombreux lors de ce meeting pour dénoncer par notre présence cette tentative de coup de canif dans les fondements de notre République une et indivisible.

  18. Damien dit :

    J'apporte un peu de détente. Dans ma ville, le PG (mon parti) travaille en parfaite osmose avec le PCF et la Gauche Anticapitaliste. Les luttes nous rapprochent sans cesse. Notre présence et opiniâtreté est reconnue et nous discutons actuellement avec EELV pour un programme de radicalités concrètes en 2014 alternatif au "ronron" du PS qui tient la mairie en parfait accord avec la ligne nationale.
    Pour le prochain conseil municipal, on propose notamment une place Hugo Chavez, un soutien financier aux grévistes de PSA Aulnay ou encore une motion de soutien à la dernière usine locale qui est en train de fermer pour satisfaire les financiers qui la dirigent depuis 2002.
    Bref, on clive, on politise, on conscientise. On ne lâche rien, surtout pas l'unité du Front de Gauche dans les luttes quotidiennes.

  19. educpop dit :

    C'est bien naïf de croire que des gens forgés par des habitudes vont trouver dans des éléments de langage une force capable de les faire changer. La politique n'est qu'une application de la nature humaine, c'est un effet pas une cause. Appeler de ses voeux une prise de conscience de ceux qui manquent de discernement, un élan généreux des calculateurs égoïstes etc. c'est comme de prononcer des incantations pour faire pleuvoir, c'est un truc religieux ridicule. Provoquer un conflit en croyant que les foules rejoindront les pacifistes pour renverser les dictateurs est également vain, elles rejoindront leur régiment.
    L'Europe est une dictature, rien d'autre, mais on ne peut la renverser puisqu'elle dispose de la légitimité. Ce qui est terrible, c'est qu'elle a usurpé cette légitimité, mais elle l'a fait dans les règles. Ce n'est que dans les règles qu'on peut la lui contester, c'est folie de croire que les peuples suivront des insurgé, ils les traqueront au contraire. Le PS accompagne une mentalité de maintien de l'ordre qui est inscrite dans la nature des gens tout comme le travail aliénant est considéré comme le but de la vie pour une majorité. Mais argument contre argument, les citoyens peuvent s'intéresser au changement et ne pas le combattre en tout cas. Comme dans toute pédagogie l'intervenant doit tout faire pour donner le sentiment à l'apprenant qu'il a trouvé des choses par lui-même.
    Pour les élections Européennes c'est ce qui va se jouer, je suis d'accord avec Denis, il faudrait commencer à faire campagne et mettre les élections municipales comme un outil au service de cette cause et non l'inverse. Tans pis si des acteurs locaux ne peuvent s'extraire de leur cuisine, ça ne changera pas grand chose au mécanisme de destruction austéritaire parce qu'il est macro-économique. Si Jean-Luc Mélenchon dit que l'expression la plus forte possible au sein des instances Européennes est la seule qui soit de nature à changer la donne, il doit bien savoir de quoi il parle puisque par ailleurs ses positions sont celles qui font avancer les choses. Je crois qu'on ne peut pas se permettre de se tromper de bataille alors allons à Bruxelles.

  20. Deprez dit :

    La règle d'or dépasse largement l'intérêt de l'Allemagne. Cette règle va contraindre les collectivités publiques de tous niveaux à privatiser leurs services publics pour équilibrer leur budget, à restreindre drastiquement leurs passations de travaux à des entreprises, à augmenter leurs fiscalités surtout vis à vis des revenus du travail. Ceci va entrainer une baisse des demandes (consommation, travaux publics, etc.) entrainant la faillite massive d'entreprises petites et moyennes.
    Les grands groupes vont évidemment s'engouffrer dans les privatisations ainsi offertes mais la part la plus juteuse sera pour eux d’occuper les marchés libérés par les faillites des nombreuses PME.
    Si la règle d'or est perçue aberrante du point de vue de l'intérêt général, par cette analyse, elle est cohérente pour le grand capitale qui accélère ainsi son concentration et son emprise mais aussi ces contradictions (heureusement!).

  21. Bélatar dit :

    Votre papier est lumineux sur l'Allemagne et l'Europe, mais inquiétant en termes de conséquences politiques.
    Inquiétant aussi le point de vue de Morales : parano latino ou réalité ? Si c'est le 2è terme qui est le vrai alors tous vont y passer. Si c'est le premier, vive l'internationale complotiste.
    Quant aux luttes internes aux partis associés dans le Front de gauche, bof, la tambouille habituelle continue quoi. De quoi ne pas avoir envie de se déplacer aux prochaines élections.

  22. Lasixiemesinonrien dit :

    Le Front de gauche a-t-il un avenir après les municipales ?
    La propension de plus en plus accentuée qu'a le PC de jouer un double jeu auprès du PS avec lequel il escompte nouer des alliances pour obtenir davantage de mairies, et auprès du Parti de Gauche qui lui est nécessaire pour continuer à exister dans les médias au travers de JL, ne pourra durer éternellement. Il devra choisir son camp. Ses oppositions au Sénat ne servent qu'à tenter d'exister politiquement en son nom au détriment du PdG.
    Le PS l'a bien compris qui le conforte dans son attitude, bien conscient que son adversaire le plus dangereux est Jean-Luc. Le PS espère la scission en vue des élections européennes et présidentielles qu'il redoute. C'est pourquoi il serait bon de commencer à envisager son départ du FdG afin que ce dernier adopte une nouvelle stratégie.
    Le PC est une planche pourrie qui cédera au plus mauvais moment : juste avant les élections, ce qui empêchera au FdG de rebondir à temps.

  23. Laurent dartois dit :

    J´habite à México et vu d'ici il est dur de vous suivre.
    D'accord Jean Luc, sur l'analyse de l´Europe à la Merkel dont la crise finira par revenir à l´ordonnateur des cures d'austérité.
    Côté FdG, je suis plus inquiet. C'est 4 millions de voix aux Présidentielles qu'on est en train de foutre à la poubelle. Les Législatives ont envoyé un message clair de la part du PS: ou vous composez avec nous et nous vous réserverons quelques strapontins dans notre Gauche plurielle mais (attention, vous devrez toujours voter avec nous !) ou vous êtes autonomes et alors, allez au diable ! Cela fait 19 sortants et 10 députés retrouvés dont 1 seul du PdG si je ne m'abuse. La "cuisine électorale" a bien fonctionné et je comprends que le PC s'inquiète pour ses 761 municipalités et quelques 13.000 conseillers municipaux. Et donc qu'il veuille "composer". Dure quadrature du cercle.
    Ne peut-on faire un bilan d'où il est préférable de faire des Listes d'union avec le PS sur un programme de Gauche (proche des positions du FdG) et seulement si ce n'est pas possible (pour des raisons de personnes et/ou de programme) alors oui se lancer sur des Listes autonomes au premier tour, et que le meilleur gagne le ticket du second tour. Cela fait combien d'accords possibles à gauche et combien de listes autonomes ? Si vous pouvez éclairer ma lanterne, vous devez tout de même bien avoir une petite idée sur la question. Merci.

    Autre chose, je viens d´abandonner le PS car moi aussi j'en ai marre de la "course aux places" qui remplace le débat d´idées et de la dérive du social libéralisme qui ne se cache même plus derrière les mots ou les poses calculées. Mais comment fait-on d´ici en Amérique latine pour former un section du PdG ? Je vous ai déjà adressé un courriel sans réponse à ce sujet sur le blog de JL. Je récidive. A qui s´adresse-t-on qui s'occuperait des Français et de leurs amis vivant hors de France ? Là aussi, j'attends votre réponse sur mon mail. Merci.
    A bientôt et bravo Jean Luc pour la clarté et le courage. C´est rare de nos jours.
    Laurent Dartois

  24. Courrierlecteur dit :

    @Joelle koenig à 15h50
    "Pour la première fois, j'ecris un commentaire ici.[...] L'austérite, cela veut-il dire supprimer la protection sociale et mettre tout le monde sur la paille pour renflouer tous ces voleurs, pour qu'íls puissent continuer à faire ce genre de conneries"

    C'est tout à fait ça! Nous sommes tous ici, militants, sympathisants, d'accord là dessus. Vous frappez à la bonne porte, chez un des porte paroles du Front de gauche, qui est le seul mouvement politique en France, à dénoncer le scandale de la dette, les histoires de banksters et à s'opposer à la politique d'austérité.

    "[...]Il faut informer sur tous les scandales[...]Il faut arrêter le massacre, et le mensonge. Tous azimuts. Il y a trop à dire."
    Très sérieusement, c'est exactement mon point de vue. Je ne suis qu'un sympathisant, même pas encarté (pour moi cela fait très exactement un an que j'ai écrit mon premier commentaire ici) et il y a tant à dire. Je ne peux que vous encourager à prendre votre temps ici, pour lire, vous informer, poser vos questions, apporter vos commentaires, vos critiques. Dans le dernier billet de Jean-Luc Mélenchon (Député européen) vous trouverez les liens sur des informations sur l'Europe (budget, négociation en cours, etc). Depuis mon premier commentaire sur ce blog, je ne l'ai pas lâché. Je n'ai pas trouvé de failles dans ce mouvement social, démocratique. Vive la VIème République.

  25. jcmig dit :

    M.Melenchon hier encore dans l'émission de Ruquier "on n'est pas couché", il a encore été question de vous et notamment il a encore été dit par Ruquier et Bayrou que vous vouliez sortir de l'Europe. Je ne supporte pas qu'on puisse proférer de tels mensonges car il me semble que vous toujours dit le contraire, contrairement au FN. Une fois de plus il a été question de faire un amalgame Front de gauche et FN. Je pense qu'on ne peut pas laisser dire de tels propos.

  26. Empathie dit :

    @jcmig
    En complément de ton observation.
    Dans l'émission "On Est Pas Couché" d'hier soir Bayrou a fait la promotion de son dernier livre. Il se présente comme étant quasiment le seul à dire la vérité aux Français. Rappelez-vous du Véritomètre de la présidentielle 2012 : Bayrou était le plus gros menteur avec Le Pen. Par contre Jean Luc était le plus honnête de tous les candidats.

  27. carlo dit :

    @ ermler
    Mais quand je parle de désobéissance aux traités européens, j'inclus évidemment ceux qui limitent les souverainetés nationales. Et désobéir à l'Europe, n'est ce pas affirmer sa propre souveraineté ?
    Soit, mais il faut en tirer les conséquences. Si nous désobéissons aux traités et que nous reconnaissons aux autres pays européens le droit de faire la même chose (ce qui me semble aller de soi), il n'y a plus d'Europe. Je vous fais observer que cette solution, qui a aussi ma préférence, est plus radicale qu'une simple sortie qui ne remettrait pas nécessairement en cause l'existence de l'Europe (quoiqu'on puisse quand même se demander si l'Europe peut subsister sans la France ou l'Allemagne).

    @jcmig
    Il a encore été dit par Ruquier et Bayrou que vous vouliez sortir de l'Europe. Je ne supporte pas qu'on puisse proférer de tels mensonges .
    Ce n'est pas un mensonge; c'est une approximation. Je vous rappelle que Jean-Luc Mélenchon a employé lui-même la formule "au revoir".
    Je trouve plus erroné de laisser entendre (comme cela semble être votre cas) que l'Europe et l'euro ne seront pas remis en cause alors que le désobéissance aux traités prônée par Jean-Luc Mélenchon aurait pour effet de faire exploser l'Europe, ce qui n'exclut pas évidemment, dans un second temps, une recomposition, à mon avis très aléatoire, sur d'autres bases plus acceptables (et éventuellement avec d'autres pays).

  28. ouionpeut dit :

    A propos des embrouilles entre JL Mélenchon et les quelques égos du PC, ça ne peut pas se régler entre hommes une bonne fois pour toutes ?
    Rassurante, en tout cas, l'annonce d'un meeting commun Mélenchon/Laurent le 3 avril en Alsace.
    Pour les municipales, imposer l'accord sur des bases clairement identifiées quand on ne peut faire de listes homogènes FdG me paraît judicieux. A condition d'informer la population lorsque ces accords n'ont pu être établis et d'en donner les raisons.
    Prenez soin de vous, Mr Mélenchon et infiniment merci pour votre implication honnête et sans faille.

    @Joelle koenig
    Merci pour ces informations précieuses et si concrètes.
    Bienvenue à celles et ceux qui nous rejoignent et il y en a de plus en plus !

  29. rayana dit :

    Même constat que damien (168). Je suis militant PG66, minoritaire dans le FdG local, nous débattons, tractons, militons et organisons manifs, conférences, en bonne intelligence avec les (plutôt vieux) membres du PC. Au diverses assemblées nous trouvons des non encartés, mais aussi beaucoup de syndicalistes, des gens d'attac et de diverses associations que nous appuyons dans les luttes. Ici le FdG est soudé, combatif et ne lâche absolument rien. Merci à Jean-Luc et à vous tous pour l'extraordinaire travail d'éducation populaire déjà accompli. Unité et résistance !

  30. rienamoi dit :

    "Allô ? Allô ? Vous me recevez ? T’es ministre de l’intérieur et tu connais pas la loi ? C’est comme si je te dis, heu… T’es socialiste et tu pourchasses les pauvres, non mais allô, quoi !"

  31. sergio dit :

    En effet Michel (@ 162), rien n'est bien simple. Quand on se reporte à 2002 par exemple, fallait-il voter Chirac ou s'abstenir, sachant pertinemment que Le Pen ne dépasserait jamais les 20 % ? Pour moi cela a été un vote symbolique et sain de rejet du lepénisme, c'est tout. Chirac a été plébiscité et la droite traditionnelle a commencé à placer des libéraux redoutables comme Raffarin, Sarkozy, Longuet et autres ultras partout dans l'Etat, les médias et les institutions.
    Fallait-il voter Hollande au second tour en 2012 ? Le blog de Jean-Luc a été riche de ces questionnements et peut-être peut-on penser que virer Sarkozy à tout prix pour manifester un rejet du libéralisme était essentiel. Je l'ai pensé comme beaucoup. Nous avons eu aussi le maigre argument de nous dire que le PS tiendrait compte de sa gauche et d'un FdG fort dans sa future politique. Erreur.
    Très vite Hollande-Ayrault ont montré leurs véritables projets : poursuivre l'intégration forcée et ultra-libérale du pays dans l'UE et l'OTAN via toutes les décisions et non-décisions prises depuis.
    Peut-on encore jouer avec le spectre du FN et de l'abstention record pour convaincre de nous présenter avec le PS ?
    Les européennes auront l'avantage d'être à un tour et donc de lâcher ce parti soc-lib vendu et de permettre un vote clair FdG. Mais les municipales comme tu l'écris ? Non.
    Donc la question qui se pose est à mon avis la suivante : gagnerait-on à nous allier avec des représentants du "PS de 2013-14" si l'on veut convaincre des millions et des millions d'électeurs écoeurés, trahis, humiliés, perdus, licenciés, exploités, que le FdG est l'Alternative unique aux libéralismes centro-droitiers ?
    Si des élus PS ou EEV ont résisté aux pressions de privatisations, contre-réformes et votes droitiers dans les assemblées, alors la question ne se pose pas. Si ce sont des élus acteurs de cette politique réactionnaire ou passifs vis-à-vis d'elle, je crois que nous perdrons une très grosse part de notre crédibilité à venir. Donc pas d'a priori comme tu l'écris mais un coup par coup très très vigilant.
    Syriza a su refuser de s'allier avec le Pasok ripoux et il a été gagnant dans un pays en crise. Idem pour le FdG au 1er tour, pourtant assassiné les 3/4 du temps par les médias et les institutions. La clarté paie.

  32. jorie dit :

    Je suis d'accord pour faire un coup de force en Europe et menacer de sortir si on n'arrive pas à exploiter "l'opt out" sur certaines dispositions. Ce serait l'idéal, je pense aussi que Mélenchon est capable de le faire et de l'imposer. Au pire, on sort, parce qu'on n'aurait tout simplement pas le choix de faire autrement. Mais on n'y est pas encore et encore loin d'y être. Le système politique se désintègre, l'extreme droite monte plus vite que nous grâce à la promo télévisuelle et l'ignorance de notre jeunesse. Qui ne le vérifie pas sur le terrain ? dans son entourage ? Faut pas rêver. Il faut au moins 20 ans pour constituer un parti solide, malgré la force de notre mouvement. Dans ce contexte précis, mon divorce avec le PS est clair et définitif. Mais malgré les dérapages de certains PC pour les sièges ou je ne sais quoi, ne pas oublier que le FdG doit rester uni si on veut tenir le gouvernail. Peu importe, nous aussi au PG, on a des têtes dures, des casse-burettes toujours en train de chercher pouille sur l'un ou l'autre. Il faut rester unis, sortir des cancans et des bobos pour voir toujours plus loin. Un grand nombre de militants de base PS tend vers nos positions, ne les stigmatisons pas, un grand nombre de PC militent avec nous, c'est débile de s'en prendre à tel ou tel individu et d'en faire un pataquès en insultant tout le monde. Les média s'en régalent, la droite en jouit et l'extrême droite en profite. Ne nous laissons pas aller à ces foutaises. La ligne politique claire, c'est la nôtre et si ça tambouille aux municipales, continuons d'aller plus loin, toujours plus politique. Il est clair qu'on fera des listes autonomes au 1er tour quand c'est possible, au 2e tour, faudra se rallier sur la base d'un programme clair, pas pour plier aux injonctions libérales du PS, mais si on impose une bonne plateforme de programme, faudra pas barguigner. La stricte conditionnalité est la ligne du PG. Même si on n'obtient pas tout, mais que les socialos refusent d'appliquer l'austérité, faudra bien qu'on définisse une ligne commune, et ce sera sur nos conditions, pas comme des mendiants en attente. L'histoire continue de "rouler". Je vous recommande la vidéo sur youtube "la cagoule" et vous comprendrez les enjeux.

  33. jpp2coutras dit :

    @Pichot mon., sylvain, jean-françois91
    Une majorité ici pensent comme vous, me semble-t-il, à savoir "oui à l'Europe progressiste des peuples, non à l'EU totalitaire des marchés". La ligne du FdG est très claire là-dessus à mon sens, sa stratégie aussi. Après les "mots-cages" qui enferment, déjà évoqués antérieurement, il y a les "mots-valise" dans lesquels on fourre la simplification extrême avec une masse d'éléments contraires, type "l'Allemagne" modèle, "l'Europe" qui protège, "la France" qui vit audessus de ses moyens etc. Mots-valise avec lesquels on nous ballade sans nous dire où on nous mène.
    @wm. Oui, pardon, l'excès en toute chose est lourdingue. Deux lectures du billet de Jean-Luc Mélenchon, oh combien véridique, m'avait un peu plomber l'estomac, d'où ma réaction avec "l'humour comme bouclier" et mes petits moyens. Néanmoins la lecture des commentaires me prouve que la gravité et la morosité gagnent du terrain et qu'il faut impérativement prendre de la hauteur, comme l'avait fait De Gaulle vis à vis de l'impérialisme yankee. Et porter haut le flambeau de gauche avec Jean-Luc Mélenchon et tous les autres que tout le monde le voit bien pour s'y rallier!

  34. gregoire dit :

    @lasixièmesinonrien 172
    "Ses oppositionsau Sénat ne servent qu'à tenter d'exister poilitiquement au détriment du PdG".
    C'est un pur mensonge. Que les lecteurs et contributeurs de ce blog fassent l'effort de visiter les sites des élus PC/FdG au Parlement et de lire les interventions de ces élus. Ils constateront facilement que ces élus y défendent en permanence les positions et propositions du Front de Gauche (donc aussi celles du PG).

    "Le PC est une planche pourrie qui cèdera au plus mauvais moment : juste avant les élections(...)"
    Manier l'insulte n'est pas argumenter, le respect réciproque au sein du FdG doit être la règle des échanges politiques. Juste quelques rappels.
    Le PC a initié des listes FdG aux élections européennes et a contribué alors à l'élection de JL Mélenchon au parlement européen.
    Le PC a fait le choix des listes FdG aux régionales sans en tirer de bénéfice bien au contraire.
    Le PC a fait le choix d'un candidat à l'élection présidentielle et ses militants ont fait partout campagne même dans les nombreux endroits où il n'y avait ni adhérents ni militants du PG.
    Lors de son récent congrès le PC a adopté un texte d'orientation où on peut lire : "Du Front de Gauche,nous portons l'amibition d'en faire un grand mouvement populaire capable de bousculer le rapport de force à gauche jusqu'à rendre majoritaires les options de transformation sociale."
    Je conseille vivement à "lasixièmesinonrien" d'abandonner un instant son clavier, et de faire campagne avec le FdG pour une alternative à l'austérité,contre l'accord Medef/Cfdt et sa transcription dans la loi. Il y rencontrera surement des militants communistes "pourris".

  35. Rabin dit :

    Depuis Maastricht, on nous promet qu’après l’Europe économique, ce sera l’Europe sociale, maintenant avec le PG, c’est une quoi, une autre Europe ? Celle des grecs par exemple !
    Regardons la réalité du monde. Arrêtons de sauver l’euro des riches, sortons de l’Euro et de l’Europe
    Dans une étude « L’impact d’une sortie de l’Euro sur l’économie française », Jacques Sapir nous promet un meilleur avenir sans la ploutocratie européenne.

  36. rodolphe13 dit :

    L'UE orchestre le vol généralisé des citoyens chypriotes. Voila encore du grain à moudre, dès cet après midi sur France 5. La crise ne fait que commencer.

  37. Espéranza dit :

    Depuis que je lis ce blog, c'est la première fois qu'il me met mal à l'aise. Ce qui m'estomac le plus c'est cette déferlente sur les communistes. Adhérente (même si je n'ais pas toujours était d'accord) je crois que nous revenons de loin. Vivant dans une municipalité à direction socialiste qui a était ravi aux communistes par des méthodes pas trés catholiques. Au moment de la formation du bureau municipal leur question était: es ce qu'on ce passent des communistes ou pas ? leur grande âme les ont conduit à en accepter qu'un alors que notre influence nous en octroyé trois ! Aujourd'hui le bruit cours qu'ils seraient heureux de s'en débarrasser. Les coupes sombres qui s'annoncent, ils ne veulent pas de gêneurs. Le débat des municipales commence, il est bien sur à mettre en corolaire avec ce qui se passe aujourd'hui et la politique maintenant assumée de la majorité des élus socialistes ! Quand à leurs élécteurs comment on leur parle, pour la ramener à nous ?

  38. Eric dit :

    Merci pour ton blog qui nous redonne la pêche à chaque lecture.
    Pour les tensions et les tentatives de déstabilisations du FdG, essayons tous de ne pas donner raison à tous les médias qui ne rèvent que de ça. Notre force est l'union, la leur est le dénigrement. Ils ont réussi à donner l'image d'un clown à Georges Marchais, ne leur donnons pas la satisfaction de faire passer Jean-Luc Mélenchon pour un amuseur public ou pour un mécontant permanant. Dans notre pays, il reste le seul que tous souhaitent mettre à terre. Il y a surrement des raisons fortes à un tel acharnement. C'est pourquoi nous devons tous rester unis derrière un véritable révolutionnaire.
    Hasta la victoria siempre !

  39. Cécile 63 dit :

    @Laurent Dartois (4h13)
    Camarade, ceci n'est pas un lieu de contact et tu risques d'attendre longtemps. Va plutôt voir sur le site PG des Français de l'Etranger

  40. Alain Tétart 60150 74 ans dit :

    Ce n'est pas parce que l'on a viré Sarko que l'on a viré la droite et les capitalistes ! Alors à quoi bon commencer à se bouffer le nez entre nous ? J'ai dans mon petit village la chance d'avoir un député PC FdG (maire de la commune voisine et que je connais bien depuis qu'il est au monde) qui a comme suppléant, le maire socialiste d'une commune d'un peu plus loin. Mon maire qui est aussi communiste, a avec lui des conseillers pas très à gauche, mais ensemble ils font du bon travail, et alors ? Des listes pur jus dans plus de 30 000 sur les 36 000 communes, n'existent pas ou rarement, si vous vous étiez présentés plusieurs fois comme je l'ai fais comme beaucoup d'autres vous verriez que constituer deux listes de 11 personnes dans une commune de 360 habitants, c'est pas de la tarte ! donc aux prochaines municipales on votera bien non pas pour une liste idéale mais pour celle qui nous paraîtra la meilleure pour notre commune et désolé si ils ne sont pas tous du FdG, on ne peut pas se faire plus royaliste que le roi !
    J'ai lu ici même que le travail d'une commune communiste (du moins dirigé par un communiste) était plus remarqué que le travail vu dans des communes dirigées par des socialistes, je ne sais pas si c'est vrai, mais ici pendant la période neigeuse tous les employés municipaux ont été sur le pont pour saler et déneiger, et donc je voterai pour lui, même si dans sa liste se glissent encore deux ou trois pèlerins pas très orthodoxes, le principal c'est que l'ensemble fasse du bon boulot pour la commune donc pour moi. Tout comme je revoterai pour mon député actuel, même si son suppléant n'est pas pur sucre. L'urgence étant d'avoir des élus qui ne soient pas de droite, par contre je n'hésite pas à dire à mon député et néanmoins camarade qu'il devrait essayer de nous trouver un autre suppléant ou qu'il essaie de le faire venir au bercail et croyez moi, il le sait car je ne suis pas le seul à lui dire, mais comme le dit le dicton :"au royaume des aveugles, les borgnes sont rois" et comme vous je continue tous les jours à me battre, car chez nous on ne lâche rien !

  41. francis dit :

    L'humeur générale est morose et pour cause. Certains masques tombent chez les communistes Huistes effectivement, raison pour laquelle beaucoup peuvent se détourner du FdG (médias aidant) si celui-ci n'est pas très clair à ce sujet. Vouloir en être en étant contre est une gymnastique intellectuelle sur une corde raide. Attention aux secousses sociales !
    Même remarque pour l'Europe. On peut vouloir la changer de l'intérieur mais le bateau est beaucoup plus gros que celui du PS. Bonne chance ! C'est pas Jean-Luc Mélenchon qui me contredira pour le PS mais pour L'Europe ? La combustion des cadres du FdG, Jean-Luc Mélenchon en tête, est-elle là aussi lente ? Ou sont-ils sous les alizés de l'histoire (en plein bouleversement climatique !). "Convaincre" ou orienter la raison de quelqu'un (j'en suis) tentant de toujours s'inscrire dans ce champ de la raison, et de toute façon acquis aux valeurs de FdG, est une chose. Mais convaincre les brebis manipulées, égarées, affamées, avec cette complexité en est une autre. En attendant, en mettant en scène ce schisme, la Marine va probablement fortement engranger.
    Quoi encore ? Ah, oui ! Un François de plus, un délateur réactionnaire comme représentant théologico-politique du monde actuel véritablement socialiste, ce n'est pas vraiment la joie non plus.
    Enfin, le sentiment que l'archi-libéralisme a trouvé le talon d’Achille du républicanisme social en France, la région d'Alsace, et qu'il s’apprête à y décocher une flèche mortelle n'est pas pour relever l'humeur. Mais bon, on n'en a vu d'autres situations défavorables et la réaction passe pour moi par 1) être très clair avec le non alignement PS, ce qui passe par la perte de quelques plumes. 2) construire dès maintenant un rassemblement politique européen de contournement, un plan C en somme (et mon clin d’œil à Étienne Chouard n'est ici pas fortuit) 3) continuer le déchiffrage et l’enquête historique sur les bases des institutions d'essence réactionnaire, fussent-elles religieuses (cf le travail d'Alexis) et 4) pour ce qui nous préoccupe le plus dans ce poste (l'acte III décentralisation), d'éployer notre arsenal civil et civique des échanges alternatif comme le TCE nous en a montré l'efficacité.
    PS : fait gaffe Jean-Luc (cf entrevue Morales), trop d'indices convergents sur le sujet maladies de dirigeants s'opposant aux gringos.

  42. Paul Volfoni dit :

    Aujourd’hui notre ennemi n’est pas le PC mais le parti au pouvoir qui pratique la même politique austéritaire que la droite. Ce que beaucoup demandent, c’est de la cohérence. Si une des entités du FdG s’associe en 2014 au parti dominant PS qui gère toutes les entités politiques que sont l’Elysée, le Gouvernement, l’Assemblée, le Sénat, la grande majorité des régions et un nombre conséquent de communes notre cohérence sera vraiment mise à mal. En effet, par extension, le FdG prêtera, par les faits, le flanc à la critique en nous associant à de simples aboyeurs ou rabatteurs pour en définitive sauvegarder cette politique libérale et anti sociale. Les gens en souffrance ou en difficulté de toutes sortes seront confortés qu’il n’y a finalement qu’un seul parti anti système qui reste à essayer avec les conséquences dévastatrices que l’histoire nous a enseignées. Il reste cette année à travailler pour informer les gens, distiller le doute, ébranler leurs vieilles certitudes obsolètes en montrant les incohérences de ce gouvernement qui abandonnent les classes laborieuses et les classes moyennes en étant convaincu d’avoir raison alors que partout où cette politique a été menée les problèmes ont augmenté sauf pour la classe supérieure très aisée. Il faut reconquérir les classes populaires et militer pour que les classes moyennes ne votent pas utiles une fois. De plus Je propose que là où il y a des élus avec l’étiquette PC ou PG ou autres, il faut proposer des listes citoyennes indépendantes du PS avec toutes les composantes du FdG mais en laissant les premières places au besoin aux déjà élus avec leurs étiquettes d’origine PC, PG ou autres pour les rassurer mais en gardant l’étiquette FdG, indépendante du PS. L’objectif étant de ce maintenir au deuxième tour. Sinon, en plus comme l’élection européenne vient juste après on ne serait pas cohérent. On ne peut pas choisir un jour le FdG quand ça arrange et aller avec le PS un autre jour sachant que le cumul des mandats montre que la politique locale dépend bien des choix politiques nationaux. Dans le cas contraire et en dernier recours si le PC, le PG ou une autre composante du FdG venait à s’associer au PS, il faudra présenter des listes de gauche indépendantes du PS pour ces élections. Par contre au niveau des militants, l’ambiance pourrait devenir rapidement explosive. Il n’y a pas le choix il faut poursuivre avec le risque de perdre des élus mais on en gagnera obligatoirement par la suite. La...

  43. Michel Sicco dit :

    @Sergio (181)
    Je te rejoins tout à fait. Pas d'à priori mais une très grande vigilance.
    @Tous
    S'il y en a ici qui pensent que le FdG peut se passer du PC je crois qu'ils se trompent lourdement Ca existe (à existé?) ça s'appelle le NPA. Ok j'exagère un peu ;-).
    Réciproquement le PC n'est quasiment rien sans le FdG. Nous savions tous que construire ce grand mouvement n'était pas évident, c'est encore plus difficile pour le PC qui a ses structures historiques, ses maires, ses députés etc. Mais cela se fera parce que contrairement à ce que disent certains ici dans la très grande majorité des cas, sur le terrain ça se passe bien, souvent même très bien. De plus ils ne faut pas confondre la position de quelques individus et la position du PC telle qu'elle s'exprime dans sa presse. J'invite ceux d'entre vous qui ne le font pas à lire la presse communiste, ils verront surement les choses de manière plus positive. Nous gagnerons tous ensemble, en ne cessant de nous battre pour convaincre ceux qui sont proches de nos idées, pas en lançant des anathèmes (et, au risque de me répéter, cela concerne aussi les militants du PS etc.)

  44. Guy dit :

    L'Europe d'aujourd'hui est la digne héritière de l'europe nazi de Monsieur Hitler. Même discours, même orientation politique, une europe dite sociale, mais anti-sociale dans toute sa politique. Europe militaire néo-coloniale. Elle à les mêmes financier, les héritiers directs de ceux qui depuis 1918 ont financés tout les régimes fascistes Européens des années trente. Cette Monarchie Anglaise pilier et financière de la résistance anti-sociale des années trente, cette droite Américaine du Sud sortant du K.K.K avec leurs alliers naturels, les financiers Politico-affairistes. Rien n'a changé en 95 ans réellement, les mêmes sont restés ou revenu aux pouvoir.
    Et nous tous impuissants devant ces collabos qui se disent de Gauche ou de Droite, et qui servent en serviteurs fidèles leurs financiers. Nous ne pouvont aujourd'hui que voter pour une droite dite Démocrate, qui se construit par l'argent, et qui est la dictature des pauvres. Et une gauche qui se dit socialiste et qui s'allie avec des pays les plus anti-socialistes de la Planète.
    La collaboration naturelle de ces gens là, de l'armée allemande à l'armée américaine.
    Guy

  45. thersite69 dit :

    En Belgique un économiste francophone qui parle comme Jacques Généreux et Jean Luc Mélenchon. Sur la vidéo un exellent dessin animé excellent sur la dette publique. C'est ici
    Je pars vite écouter Jean Luc sur la 5! Amitiés à tous.

  46. YannC dit :

    J'ai l'impression que le "capitaine de pédalo" est monté en grade pour devenir le "commandant du Titanic social" et "l'amiral de la flotte de guerre" ! Il a bien caché son jeu...

  47. Alain Tétart 60150 74 ans dit :

    Formidable sur la 5, comme d'hab et si les gens n'ont pas compris que plus on réduira les dépenses plus il y aura de chômage... Comment faire du chiffre d'affaires si on investit pas dans de nouvelles machines ?
    Bravo JL, on ne lâche rien

  48. Menjine dit :

    Il y a 142 ans demain, la Commune de Paris était promulguée.
    Il y a un an nous étions unis à la Bastille.
    Cette année ?

  49. tupamaros dit :

    Monsieur Mélenchon nous dit, lors de l'émission C politique mais si peu, que nos syndicats négocient le pistolet sur la temple. Choquant !
    Alors pourquoi y aller ? Avons nous le choix ? On a toujours le choix.
    C'est un constat mais il reconnait le peu d'influence du front de gauche embourbé dans ses luttes électoralistes oubliant le peuples qui souffre.

  50. samantha1492 dit :

    Monsieur Mélenchon à raison. Nous devons changer ce système absurde qu'est le capitalisme. Je viens de voir son intervention sur France5.
    Il y a aujourd'hui me semble t'il ce que je nomme une OPA des États Unis sur la France, via cette fichue Europe dont nous ne voulons plus dans son état actuel interposée. J'en veux pour preuve ces accords transatlantiques prévus entre l'Europe et les USA pour 2016. Accords de libre-échange sans plus aucune barrière douanière. Pensez-vous que les USA cette fois-ci, vont se plier aux exigences de l'Europe ? Ou-bien l'inverse ? Que vont devenir nos services-sociaux, notre culture, notre gastronomie ? Souhaitez-vous manger des OGM dans vos assiettes demain ? De la viande aux hormones de bas étage, du poulet trempé dans l'eau de javel peut-être aussi ?
    La France a acquis une richesse culturelle inédite sur terre, de part son histoire et sa situation géographique en Europe. Françaises français, souhaitez-vous oui ou non que la France ne devienne demain qu'un simple nouvel État accessoire, collé aux fesses des États-Unis ? Que souhaitons nous ? Collaborer avec les plus forts comme certains le firent déjà il y a quelques soixante dix ans lorsque le fascisme et le racisme ont envahi notre pays ? Ou-bien résister comme le firent certains de nos brillants concitoyens aussi ?
    Ce système capitaliste est absurde et inhumain. a nous de trouver la parade en appliquant un système juste et humain. Ce système capitaliste est aux abois aujourd'hui et nous sommes un grand peuple nous français. Réfléchissez-y.
    Pensez-vous que les USA respectent vraiment la parole de Jésus derrière leurs beaux et bons sentiments dégoulinant ? Croyez-vous que la parole de leur dieu que nous avons en commun demanderait de bombarder d'autres pays comme ils le font régulièrement depuis des décennies, faisant d'innombrables victimes innocentes femmes comme enfants ? Ne pensez-vous pas au contraire que toute cette violence, toute cette injustice crée par les USA à travers le monde ne soit la réelle cause justement, de toute cette haine qui monte aujourd'hui entre le monde musulman et l'occident ? C'est ça que vous souhaitez pour vos enfants demain ? Réfléchissez-y aussi je vous prie.
    La même question doit se poser chez tous les habitants des autres pays membres de l'Union Européenne, car ils sont autant concernés que nous dans cette affaire.
    Quant aux sondages dont use et abuse cette charmante journaliste, tout le monde sait...


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