10mar 13

Ça ne prévient pas, ça arrive !

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manif_5mars_01Quelle semaine ! J’étais censé prendre du repos. Ça devait être une semaine de vacances après tant de jours et semaines sans pause. Certes, la coupure de la présence à la manifestation du 5 mars contre l’accord "made in MEDEF" m’interdisait l’escapade prévue. Puis ce fut aussitôt la séquence du décès de Chavez et le deuil qui n’est sûrement pas un repos pour l’esprit, surtout quand il faut le vivre sur fond de polémiques qui sont autant de violences psychologiques. Cette note a été rédigée d’une traite. Cela représente encore plusieurs heures d’un travail intense. Je ne me plains pas. Mon époque est en feu. J’y ai ma part. Notre génération politique, tous âges confondus est appelée à jouer un rôle dont on lui avait désappris les grands gestes. Il faut récupérer le savoir utile en se jetant dans l’action. C’est la meilleure école.

La semaine citoyenne.

Le décès de Chavez est ce que nous n’avions pas envie de prévoir. Tout fut donc mis en branle dès que mes vérifications me permirent de tenir la nouvelle pour certaine. Tard. Dans ces circonstances toute notre équipe a joué au coude à coude. Organiser dans la nuit le programme et les moyens matériel du rassemblement au pied de la statue de Bolivar et le programme de la journée vous donne ensuite bien petite mine à l’heure de parler au point de presse. Mais le magnifique sens du moment et du combat acquis en quatre ans par notre petit parti audacieux donna à fond. Tout fut parfaitement mené. Nous avons tout pris sur notre dos, tout organisé, tout payé et en même temps rassemblé toute l’autre gauche, tous ses drapeaux.

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A Paris, vers où se tournaient les regards, nous étions au moins six cent dans la rue, selon ce que m’en dit Krivine qui observa la scène avec meilleur œil que moi pour compter et me dit qu’il voyait entre cinq cent et mille personnes. Tous les ambassadeurs des pays du cône sud étaient là avec les délégations militaires de leurs pays. Et je ressentis l’immense orgueil de savoir que nous venions de réussir la plus importante manifestation de solidarité avec les Amériques depuis les années de plomb, en plein cœur bourgeois de Paris, un soir de semaine sous la pluie froide tombant du ciel et les flots d’ordures des médias. Et à Lyon, Toulouse, Marseille les organisations locales du parti ont réalisé elles aussi des rassemblements.

Question d’affection vis-à-vis de nos camarades latinos américains ? Oui, sans aucun doute et cela compte, ô combien pour eux, je le sais. Mais c’est aussi un moment d’apprentissage et d’éducation ici pour la génération qui doit apprendre à marche forcée tout sur tout, et surtout à subir les déferlantes de boues médiatiques sans se laisser détourner des tâches à accomplir. A la semaine de travail quelle qu’elle soit, et aux obligations de la vie, ajouter les déplacements et tâches collectives, réagir vite, fort et juste, pas seulement en faisant des phrases et des postures, n’avoir peur de rien ni de personne, est un entraînement qui met les nerfs à rude épreuve. Il le faut pourtant impérativement avant les événements dans lesquels tous nous serons bientôt impliqués ici même. Et ne compter que sur soi-même. Car bien sûr, pas un socialiste à l’horizon ce soir-là. Je ne pense pas aux affreux droitiers qui sont dorénavant la substance de cette organisation. Mais où est passé la « gauche » du parti socialiste ? Toute à ses calculs et jeux de billards à douze bandes, absente du débat de l’amnistie au Sénat, elle est aussi absente de la solidarité internationaliste de base ! Quel néant ! On va voir ce qui leur reste dans le ventre au moment du débat sur l’ANI.

Car sur tout le fond de scène la température monte. La caractéristique de l’épisode en cours se confirme. C’est dans les entreprises privées que se répand l’insurrection morale contre le système. Elle prend une dure tournure physique depuis que Valls a fait crever un œil à un sidérurgiste. On approche des lignes de résistance les plus profondes du pays. La semaine sociale a été rude. La manifestation des Goodyear, l’occupation du siège de l’UIMM par les PSA, tout cela manifeste un ton nouveau. Les plus durement frappés servent d’exemple aux autres. Je sais très bien que le rapport de force semble tellement dégradé ! Le MEDEF est absolument déterminé. Les grands patrons ont tout réussi au cours des cinq dernières années politiquement tant avec Sarkozy qu’avec Hollande. Et ils se sont copieusement récompensés en augmentant leurs salaires de 25 % sur la période. Sans tirer un coup de fusil, ils ont obtenu la conversion publique du nouveau président à leur maudite politique de l’offre et le droit de rédiger la loi. C’est l’âge d’or ! Le MEDEF peut compter en permanence sur un gouvernement mort de peur devant lui. Un gouvernement qui se met minable et ridicule tout seul dans des épisodes comme celui d’Arcelor et prend à revers les salariés en répandant lui-même l’esprit de résignation. Il peut compter sur un maintien de l’ordre violent et cruel avec l’ouvrier, organisé par un ministre qui construit sa carrière et son ambition sur cette méthode. Il peut compter sur des élites hallucinées qui ne comprennent rien à ce qui est en train de mûrir dans le ventre de la société. Elles sont prêtes à payer n’importe quel prix médiatique pour parler de tout ce qui peut permettre de passer à côté de la réalité terrible et destructrice qu’elles ont approuvée et qui ravage désormais toute la société européenne.

Pour autant, loin de marquer des points les puissants de tous poils perdent chaque jour, chaque heure, l’essentiel de leur force, c’est-à-dire le consentement du grand nombre à l’ordre établi. L’énergie populaire se concentre à proportion même du fait que son conservatisme spontané est frontalement agressé par un système qui lui nie tout droit à quelque stabilité ou espérance que ce soit. Parce que le respect de soi, le sentiment patriotique, la décence des ambitions, sont des vertus désormais inconnues à ces étages élevés de la société, cela se voit, se sent, se devine de tous les points de l’horizon social où l’on tire le diable par la queue, à tous les niveaux de la société. C’est vrai en France et partout dans l’Europe méditerranéenne. Jusqu’aux mollassons de Slovénie qui sont à leur tour engagés dans des révoltes citoyennes. La semaine passée un million et demi de Portugais défilaient à leur tour en « marées citoyennes », comme en Espagne une semaine auparavant. Pour ce qui me concerne, tout se passe comme prévu et la suite sera de même. Le pronostic et la ligne stratégique contenue dans le slogan « Qu’ils s’en aillent tous », tiré de l’étude des leçons de la vague démocratique en Amérique latine, qui a guidé ma campagne présidentielle, sont confirmés dans toutes les langues de l’Europe du sud. « Ouste ! Tous à la maison ! » en Italien, « Allez-vous en tous ! » en grec, « Tous dehors ! » en espagnol et ainsi de suite après « Dégage ! » en Tunisie et en Egypte. Le contenu « citoyen » de la révolution qui a commencé est avéré, assumé, revendiqué par les mouvements populaires de tout l’arc méditerranéen. Ils signalent un degré de conscience politique bien plus élevé que le déplorent les puristes « vieux gauchiste » qui pointent l’absence de revendications « socialistes » dans les mouvements de masse actuel. En effet, ce mouvement postule que la difficulté sociale, celle qui déclenche ces mobilisations, a une racine et une solution politique. L’étendard de « l’intérêt général », brandi dans les marées citoyennes, épouse tous les terrains de la vie en commun : éducation, santé, honnêteté des gouvernants, démocratisation des institutions. C’est donc bien davantage qu’une simple compilation de revendications catégorielles exaspérées à laquelle il faudrait injecter de l’extérieur de « la conscience politique ». La question du pouvoir, c’est-à-dire « qui décide » rejoint spontanément une seconde : « pour quel but et au nom de qui ». La transcroissance insurrectionnelle de la révolution citoyenne repose sur ces mécanismes simples de la conscience spontanée du grand nombre.

La France abaissée par ses médias et son président.

Le décès d’Hugo Chavez a permis de constater que la lutte de classe continue jusque dans les tombes. Les médiacrâtes français nous ont encore couverts de honte aux yeux du monde progressiste latino-américain par le type de traitement de l’information qu’ils ont assuré à cette occasion. Plus violents et haineux que les nord-américains eux-mêmes. La paresse, la vulgarité et la mentalité « bon blanc » qui regarde de haut les indigènes latinos s’est déchaînée. Quant à François Hollande il a été en dessous de tout, pire qu’on pouvait le craindre. Pris entre sa très, très, grande tendresse pour les nord-américains et son mépris de caste pour le populaire, il a rendu la France invisible et inaudible à un moment clé de l’histoire politique de l’Amérique latine. Une faute diplomatique majeure a été commise quand non seulement ni le président ni le premier ministre n’ont été présents à Caracas aux côtés des 35 autres chefs d’Etat et de gouvernement, mais non plus aucun des cinq ministres des affaires étrangères de notre pays. C’est le ministre des Dom Tom qui a fait le voyage. En voisin qui a vu de la lumière peut-être. Ses propos ont été consternants.

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Dans les médias l’hyper sensibilité au thème de « l’amitié » pour le chef iranien, mille fois montrée du doigt, signalait bien le tropisme à l’œuvre. Sa présence, parmi 35 autres chefs d’état et de gouvernement et notamment tous ceux d’Amérique latine était mille fois surlignée. C’est presque comme s’il n’y avait que lui ! Cela soulignait bien l’obsession. La communauté juive de Caracas est loin d’en faire un tel cheval de bataille ! Mais depuis Paris, bien au chaud, comme la guerre des autres est jolie ! Pour les médiacrâtes atlantistes, il faut tirer sans cesse sur la cible. C’est de bonne guerre, nous faisons de même. Mais nous ne prétendons pas, nous, faire de l’information « indépendante » et « objective ». La difficulté de l’exercice de dénigrement, cette fois-ci, c’est évidemment qu’il s’agissait de tirer en plein cortège funèbre. Qu’à cela ne tienne. Mais obsédés par la guerre qu’ils mènent, les médiacrâtes passent à côté de l’événement. Peu importe que des millions de gens se mettent en mouvement, sur tout un continent, la peine au cœur : c’est le folklore local ! Peu importe que tous les pays du cône sud aient déclaré des jours de deuil national et que dans chaque pays des milliers de personnes se soient groupés devant les ambassades du Vénézuéla. Bref, l’attitude des médias français a signalé la profondeur des préjugés dominateurs d’une aristocratie corporative composée de petits blancs européo-centrés, enfants des bonnes familles. Dès lors tout l’événement passa au second plan après avoir été présenté sur un mode souvent méprisant et hautain. Il est significatif que ce traitement de l’information soit venu clore la séquence sur la « une » voyeuriste du « Nouvel Observateur » dans une persécution gratuite de DSK et la nouvelle « une » bovine de « l’Express ». Joffrin et Barbier sont les deux faces d’une même décadence morale, les deux symptômes fétides d’une fin d’époque.

Pourtant, pour tout le monde informé, ce lien de Chavez avec l’Iran est clair. C’est une affaire qui concerne les rapports de force dans l’OPEP. Hugo Chavez voulait se couvrir face aux grands démocrates « amis de l’occident » qui intriguent dans ce cénacle : Qatar, Arabie Saoudite, et autres joyeux drilles. Ceux-là appliquent la charia, enferment leurs femmes et payent des voyous armés, trafiquants de cigarettes et de drogue repeints en « islamistes », comme au Mali, sans qu’on les signale jamais comme des accointances honteuses pour ceux qui les fréquentent. Il est vrai qu’ils achètent des équipes de foot, des projets de banlieues, des armes et des journalistes mondains. Mais eux payent ! Pour truquer les informations en provenance du Vénézuéla, les agences d’influence ont donc de puissants relais, prêts à tout, dans les médias. On l’a constaté quand l’AFP-image avait fait un montage faisant croire que l’iranien et Chavez étaient d’accord pour organiser un bombardement de Washington.

Sans les réactions et interpellations des internautes le montage vivait sa vie sans rectificatif ! On a vu aussi le cupide Jean Plantu recommencer son numéro de chanteur à gage à la une du « Monde » dans le numéro annonçant le décès de Chavez. Pour toute épitaphe, il associa en effet avec grossièreté Chavez et Assad. Je forme l’hypothèse que cela aura été fait à la demande de l’ambassade du Qatar, puisque ce pays paye aussi les miliciens anti-Assad. On se souvient que le Qatar a versé à Jean Plantu 10 000 euros comme prix de « la liberté de la presse ». Rien ne signale mieux la confusion mentale de tous ces larbins de plume ou de crayon que le contexte dans lequel ils s’abandonnent à leurs frasques. Car peut-on oublier que le dessin de Plantu survient au moment où les fameuses « forces libres » de ces combattants anti-Assad armés par le Qatar viennent d’enlever des observateurs de l’ONU sur le plateau du Golan ? Le lieu, autant que le fait, souligne l’absurdité aveuglée de leurs admirateurs inconditionnels. 

Bien sûr pour ma part je n’ai jamais été d’accord avec cette relation privilégiée du gouvernement du Vénézuéla avec l’Iran. Je l’ai toujours dit, et d’abord aux intéressés eux-mêmes, sur place. Mais je ne veux pas le dire aux côtés de n’importe qui. Les belles personnes et les médiacrâtes qui montrent du doigt les mollahs iraniens adorent, le reste du temps, les exploits d’autres religieux certes plus folkloriques mais tout aussi totalitaires. Je connais trop bien la manœuvre quand on m’interroge sur le sujet. Pour le griot médiatique qui pose la question, quand par hasard il sait vraiment de quoi il parle, il s’agit juste de continuer le travail de dénigrement en parlant de « l’amitié avec les iraniens ». Quoique je réponde, la mention prononcée sur un ton infamant aura été faite. Et si par-dessus le marché je réponds que je ne suis pas d’accord, le perroquet pourra conclure « même Mélenchon clame son désaccord ».

Mais le plus grave dans ce contexte est l’attitude adoptée par la France sous l’autorité du nouveau pouvoir. Car François Hollande a encore gâché une chance pour notre pays. Après la visite de Benoît Hamon à Caracas venu encourager la signature de contrats, le moment était parfait pour marquer les esprits politiquement. On sait bien combien le piteux tandem Hollande-Ayrault se sent éloigné d’Hugo Chavez. Mais faut-il beaucoup d’intelligence de situation pour comprendre le moment dans les relations bilatérales ? Personne sur place ne leur aurait demandé d’approuver le mort ! Il s’agissait plutôt de créer une relation nouvelle avec la nouvelle équipe au moment où celle-ci cherche ses marques. Comme d’habitude les deux « compères-pépères » ont dû peser interminablement le pour et le contre avant de décider de ne rien faire dans la mesure où cela permet quand même de faire plaisir aux Etats-Unis. Résultat : une faute diplomatique pour notre pays suivie d’un nouveau moment de honte.

Comme le note le communiqué de Raquel Garrido, porte-parole internationale du Parti de Gauche, les obsèques d’Hugo Chavez ont réuni 55 délégations internationales. Plus de trente chefs d’Etat et de gouvernement ont fait le déplacement. C’est un événement considérable, jamais vu au Vénézuéla et en Amérique latine. Personne au quai d’Orsay ne semble l’avoir anticipé ni analysé à temps. Pire, l’insolence était la norme. A une camarade binationale qui appelle l’Elysée pour dire qu’elle n’est pas contente du niveau de la représentation française et de l’absence de François Hollande à Caracas, le palais répond que le président n’avait « pas programmé la mort d’Hugo Chavez ». Quelle fine plaisanterie ! A transmettre à ceux qui ont fait le déplacement ! Mais Hollande est-il si seul qu’il ne lui reste plus un seul des ministres dont c’est pourtant la charge de faire ce type de travail ? Pourquoi a-t-il désigné le ministre des Dom Tom pour représenter la France dans cette circonstance ? Quel est le sens de cette désignation ? Cela n’a été dit à aucun moment ni nulle part. C’est donc un double acte de mépris : pour les vénézuéliens et pour les domiens réduit au rôle de second couteau d’ostentation.

L’absence de Laurent Fabius est bel et bien une lourde faute diplomatique. Je ne le dis pas de mon point de vue politique en matière internationale. Je l’affirme du point de vue de la politique traditionnelle de notre pays. La France a toujours milité pour un « monde multipolaire » organisé. Or, les latino-américains fabriquent aujourd’hui, concrètement, ce monde multipolaire. C’est d’ailleurs le sens de l’hommage rendu à Chavez par le secrétaire général de l’ONU. La France aurait dû être à leurs côtés à Caracas, représentée par son premier Ministre, ou au moins par son ministre des Affaires étrangères ou tout du moins par l’un des quatre Ministres délégués aux affaires étrangères. Au lieu de cela, François Hollande a dépêché sur place son Ministre des Outre-Mers, dont le porte–feuille ministériel n’a strictement aucun rapport avec les relations internationales et la diplomatie. Le choix fait est un message politique de mépris et de provocation gratuite.

On aurait pu cependant se réjouir du choix de l’homme en l’écoutant d’abord parler. Car le ministre Victorin Lurel a ironisé à juste titre sur ceux qui ont traité Hugo Chavez de « dictateur ». Il a même déclaré : « Moi je dis, et ça pourra m'être reproché, (…) que le monde gagnerait à avoir beaucoup de dictateurs comme Hugo Chavez puisqu'on prétend que c'est un dictateur. Il a pendant ces 14 ans respecté les droits de l'Homme ». Ici le caribéen parlait juste. Surtout quand il compléta : « Toute chose égale par ailleurs, Chavez c'est de Gaulle plus Léon Blum. De Gaulle parce qu'il a changé fondamentalement les institutions et puis Léon Blum, c'est-à-dire le Front populaire, parce qu'il lutte contre les injustices ». C’était trop beau. Cela ne dura pas.

Le solférinien arrogant et méprisant a vite percé sous le masque de l’homme des Caraïbes. Comment a-t-il pu avoir l’audace de parler d’un mort sur le ton de la blague comme il a osé le faire devant le cadavre d’Hugo Chavez ? « Il était tout mignon (…), frais, apaisé comme peuvent l'être les traits de quelqu'un mort, on avait un Hugo Chavez pas joufflu comme on le voyait après sa maladie », a-t-il commenté. Quelle arrogance ! Quel mépris ! Quelle insulte ! Est-ce un genre qui est créé ? C’est le style monsieur petite blague qui devient celui de la France ? Doit-on se préparer à commenter la tête qu’aura « pépère » dans son cercueil le moment venu ? Devra-t-on alors commenter l’état de ses cheveux implantés et celui de ses rondeurs ? J’espère qu’à me lire vous ressentez un haut-le-coeur. Il vous enseigne ce que nous avons ressenti, nous les amis du Vénézuéla progressiste et d’Hugo Chavez comme personne humaine en prenant connaissance de ce qu’a été la parole de la France dans cette circonstance de deuil national.

Bref, cet événement, après tant d’autres, mais de façon si mortifiante du fait de son caractère ostentatoire et gratuit a continué à creuser le fossé qui nous sépare de ce monde des importants de notre pays. Nous nous sentons en exil dans notre propre pays. Les valeurs mises au poste de commande, les comportements, les priorités sont à des années lumières de tout ce à quoi nous croyons et sommes attachés. Ces funérailles étaient, au fond, peu de choses à consentir pour marquer une connivence maintenue avec notre idéal internationaliste. Le choix de François Hollande visait aussi à couper cette route-là comme les autres.

« Les fourberies de Sapin »

Une des grandes difficultés de notre campagne contre l’accord "made in MEDEF", c’est d’abord évidemment la complexité du texte. Expliquer, détailler, est long et souvent ingrat. Sans oublier qu’il faut déjà commencer par apprendre soi-même car nous ne sommes pas tous des spécialistes du code du travail et de l’histoire des négociations sociales. La difficulté est aggravée par le passage du rouleau compresseur des chiens de garde médiatiques. Ils sont mobilisés sur le sujet comme pour un traité européen. Ajoutons que la présentation du contenu du texte et de sa critique ne correspond pas au « format médiatique » qui exige brièveté et sensationnel. Mais ce n’est pas la première fois que nous affrontons ce type de difficulté ainsi que le mur d’enceinte médiatico-politique de l’ordre établi. Le pire c’est le recours au mensonge dorénavant permanent des porte-parole du PS pour faire passer la pilule très amère. Il faut dire que la gêne est maximale à la base.

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Dans le contexte actuel ce qui est nouveau c’est l’ampleur des bobards servis pour justifier l’adhésion au texte. Cet enfumage, spécialement intense, a souvent pour origine l’ignorance de celui qui parle ou bien le fait qu’il répète les « éléments de langage » que distribuent le PS et le MEDEF dans les salles de rédaction. On entend donc dire tout et n’importe quoi. Par exemple que l’accord va « empêcher les licenciements boursiers », qu’il va « faciliter les procédures d’embauche », qu’il « rétablit l’autorisation administrative de licenciement » et ainsi de suite. Mes lecteurs nous aideraient s’ils relevaient aussi dans leurs commentaires les phrases les plus typiques des mensonges et stupidités qu’ils entendent sur le sujet. Autant que nous puissions tous en rire et surtout repérer les nouveaux « éléments de langage » à temps. Car nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes. Car, bien sûr, non seulement les « journalistes » ne rectifient jamais mais souvent ce sont eux qui débitent ces sottises sans rapport avec le sujet ou ces contre-vérités.

Mais à côté des ignorants il y a aussi ceux qui savent à quoi s’en tenir. Ceux-là disent aussi un maximum de contre-vérités. Mais c’est de propos délibéré. Eux sont des menteurs. Des vrais menteurs qui cherchent volontairement à induire en erreur et à empêcher toute discussion en embrouillant le sujet. Un champion dans cette spécialité est évidemment le ministre de l'Emploi Michel Sapin. Un fourbe toujours prêt à toutes les approximations et à tous les mensonges. Lundi 4 janvier sur BFMTV, il a été particulièrement lourd. Il a nié que ce texte soit un accord "made in MEDEF" comme nous le disons. Il s'est même vanté de l'avoir transformé en « un projet de loi made in gouvernement de gauche » ! En effet, pour s'appliquer, l'accord doit devenir une loi. Le gouvernement a donc proposé un projet de loi qui reprend les éléments de l'accord. Mais l'emballage ne fait pas le produit ! Ce n'est pas parce que Michel Sapin a changé la forme du texte et y a mis un tampon "gouvernement Ayrault" que le contenu a changé. Une variante en politique du coup des lasagnes de bœuf au cheval ! Les consommateurs sont prévenus.

Commençons par le commencement. Le contenu du projet de loi reprend exactement le contenu de l'accord. C’est l’ordre du MEDEF. Et c'est donc ce qu'avait demandé François Hollande. Le président de la République souhaitait que le projet de loi retranscrive "fidèlement" l'accord. Michel Sapin a exécuté la demande du président. C'est tellement vrai que Madame Parisot et le MEDEF l'ont applaudi dans un communiqué, le 11 février : « Alors que le gouvernement a rendu public l'avant-projet de loi transmis ce jour au Conseil d'Etat, le Medef constate que l'essentiel des dispositions concernant l'emploi et le marché du travail trouvent à ce stade une traduction satisfaisante. Il était crucial que les nouvelles procédures permettant aux entreprises de s'adapter, en particulier les accords de maintien dans l'emploi et les plans de sauvegarde de l'emploi, traduisent fidèlement les objectifs de l'accord ». Le MEDEF appelle aussi « à ce que cet équilibre soit préservé tout au long de sa discussion au Parlement ». Quoi qu'en dise Michel Sapin, Parisot vend la mèche : la loi ne fera que reprendre ce que le MEDEF a obtenu ou bien voulu concéder. C'est donc bien un projet de loi "made in MEDEF" même si le gouvernement veut cacher le label.

Michel Sapin n'est pas à une manipulation près. Sur BFMTV, il a même osé dire : « C'est un accord majoritaire puisque trois syndicats sur cinq l'ont signé ». C'est là une escroquerie intellectuelle caractérisée. Pour savoir si un accord est "majoritaire" ou non, on ne compte pas le nombre de syndicats signataires. Sinon, il suffirait au patronat de créer des dizaines de syndicats maison pour l'emporter, même si ces syndicats n'ont pas d'adhérents. Michel Sapin, ministre du Travail et de l'Emploi le sait très bien. La ruse de Sapin c'est que pour l'instant, les syndicats sont jugés représentatifs sur la base d'un décret de 1960. Seuls cinq syndicats ont donc le droit de signer des accords.

Mais de nouvelles règles doivent entrer en vigueur en avril. La validité des accords dépendra alors du nombre de voix obtenus par chaque syndicat dans l'ensemble des branches lors des élections professionnelles. Ça aussi, Michel Sapin le sait. C'est son ministère qui est chargé de compiler les résultats aux élections et de publier la liste des syndicats qui seront représentatifs. Mais la CGT et le Canard enchaîné soupçonnent Michel Sapin de retarder la parution de ces chiffres. En effet, tout laisse penser que parmi les trois syndicats signataires de l'accord MEDEF, il n'y en aura plus qu'un qui sera juridiquement considéré comme "représentatif" dans les prochaines semaines : la CFDT. La CFTC ne devrait pas franchir le seuil nécessaire des 8% des voix au plan national. Quant à la CFE-CGC, elle ne pourra plus signer que les accords qui concerneront les cadres et non l'ensemble des salariés. On comprend que Michel Sapin ne veuille pas publier cette information en plein débat parlementaire sur l'accord "made in MEDEF". C'est pourtant ce que la loi exige de lui.

En attendant la publication de Michel Sapin, on ne peut se fonder que sur le résultats aux dernières élections des Prud'hommes, en 2008. Or, lors des dernières élections des Prud'hommes, les trois syndicats signataires de l'accord ont obtenu, au total, moins de 40% des voix des salariés du pays. A l'inverse, les syndicats qui rejettent l'accord ont obtenu plus de 50% des voix des salariés. Les syndicats majoritaires contestent donc l'accord. C'est donc un accord minoritaire. Donc illégitime. Une raison de plus pour les parlementaires d'en faire ce que bon leur semble et de ne pas être obligé de le voter servilement.

Les mensonges de Sapin ne s'arrêtent pas à la méthode. Ils concernent aussi le fond. Les médias les ont repris en boucle pour vanter « les droits nouveaux pour les salariés dans un accord équilibré gagnant-gagnant ». Le but de la manœuvre était de camoufler les points centraux arrachés par le MEDEF. Ces points, ce sont la mobilité forcée pour les salariés, la facilitation des licenciements et l'organisation du chantage à l'emploi à travers la poursuite des accords compétitivité-emploi de Nicolas Sarkozy. Mais nous ne sommes pas dupes. Pour bien parler du reste, il faut donc dissiper la fumée répandue par Michel Sapin. Je fais vite car j'ai déjà écrit sur le sujet. Mais je crois utile de rassembler les éléments pour répandre l'antidote.

Le premier enfumage concerne la taxation des contrats à durée déterminée. La mesure phare reprise en boucle pour assommer les récalcitrants à l’enthousiasme. En réalité, à peine 20% à 30% des CDD seront concernés par cette surtaxation. Par exemple, les CDD de plus de trois mois, les CDD de remplacement et les contrats saisonniers ne seront pas concernés par la surtaxation. Elle ne touchera pas non plus certains secteurs gros utilisateurs de CDD comme les instituts de sondages dont l'IFOP dirigé par Laurence Parisot. Surtout, l'intérim ne sera pas concerné. Pour éviter la surtaxation, les patrons n'auront donc qu'à troquer un CDD contre un contrat d'intérim. Mais la précarité ne reculera pas d'un pouce. Comme l’effet poudre aux yeux a été jugé suffisant pour tromper le chaland, il a donc été convenu de donner une « compensation » au MEDEF pour cet « avantage » concédé. Alors le MEDEF a obtenu que cette surtaxation soit « compensée » par une nouvelle exonération de cotisation sociale pour l'embauche en CDI de jeunes de moins de 26 ans. Au final, les employeurs de précaires devraient payer 110 millions d'euros de plus mais économiser 155 millions d'euros. Le patronat empochera donc 45 millions d'euros sur le dos de l'assurance-chômage. Voilà pour cette grande "avancée".

Vient ensuite "le droit à une complémentaire santé pour tous les salariés". Un refrain repris en boucle par tous ceux qui veulent souligner l’ingratitude et l’extrémisme de notre refus de « l’accord ». Là encore, il faut déconstruire l'escroquerie. D'abord, ce "droit nouveau" ne sera effectif, au mieux, qu'en 2016, après négociations de branche voire d'entreprise. Surtout, les salariés payeront 50% de cette complémentaire. Ce n'est donc au mieux qu'un demi-droit qui leur est donné. En fait, c'est moins que ça. Car le "panier de soins" remboursé sera inférieur à ce qui est remboursé au bénéficiaire de la CMU-complémentaire. Autrement dit, presque rien. Les grands gagnants de cette affaire sont les assureurs privés qui vont pouvoir proposer de juteux contrats à tous les patrons de PME.

Le dernier soi-disant "progrès" concerne la création d'un système de "droits rechargeables à l'assurance chômage". L'idée est de permettre à un chômeur qui retrouve un emploi avant la fin de sa période d'indemnisation de conserver ces droits pour l'avenir, au cas où il retomberait au chômage. En réalité, pour l'instant, ces « droits rechargeables » sont totalement théoriques. Les droits précis, les détails, précisions et modalités devront être définis dans l'année au moment de la renégociation de la convention UNEDIC entre patronat et syndicats. Dès lors, pour l'instant, il n'y a donc rien d'autre qu'un vague objectif. Mais une limitation stricte  quand même été précisée noir sur blanc. Elle est de taille. Ces "droits rechargeables" devront être mis en œuvre… "sans aggraver le déficit de l'assurance chômage". Ce sont les mots précis de l'accord "made in MEDEF". Il faudra donc économiser ailleurs pour les mettre en place. Michel Sapin se garde bien de dire quels chômeurs verront leurs droits réduits pour mettre en place ces « droits rechargeables ». En tous cas l’accord ne dit rien sur les chômeurs qui, chaque mois, arrivent au bout de leurs droits à l'indemnisation. Espérer garder ces droits pour l'avenir n'est pas la préoccupation de ces dizaines de milliers de chômeurs en fin de droits. C’est tout de suite qu’il faut faire face ! Car dans le contexte d'austérité d'aujourd'hui, on ne sort pas du chômage. On y reste. Et pour longtemps.

Le roi est nu. Une fois démasqué les escroqueries sur les prétendus nouveaux droits, on voit que lorsque Michel Sapin vante « un texte équilibré », il ment une nouvelle fois. Ce texte est totalement déséquilibré au bénéfice du patronat. C'est juste un projet "made in MEDEF".

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279 commentaires à “Ça ne prévient pas, ça arrive !”
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  1. christian de B dit :

    Je viens de découvrir cet hommage de Lula à Chavez, sur Médiapart.
    La mort du camarade Chavez est, pour la politique de l'Amérique du Sud, de l'Amérique latine et je dirais pour le monde entier, une perte irréparable. Chavez était un homme fait à 80% de cœur et à 20% de raison, comme devraient l'être tous les grands hommes. Chavez pensait beaucoup à son peuple et, surtout, aux personnes les plus pauvres. J'ai eu la chance de discuter avec lui à de nombreuses reprises. Je l'ai connu aux temps du Forum de São Paulo. Plus tard, j'ai eu l'occasion de le connaître mieux quand il était Président et que moi je venais d'être élu, pour répondre à une commande de la compagnie pétrolière [vénézuélienne] PDVSA, dont les travailleurs étaient en grève. Nous avons noué une relation très forte parce que nous avions beaucoup d'affinités.
    Si nous avions des divergences idéologiques, nous avions beaucoup d'affinités politiques, et nous étions d'accord sur le rôle que devait jouer la relation stratégique entre le Brésil et le Venezuela. Nous partagions la même vision sur la nécessaire relation stratégique avec les autres pays d'Amérique latine et comprenions le rôle des pays pauvres dans le face à face avec les pays du Nord, surtout en termes commerciaux et politiques. Raison pour laquelle un jour, en 2007, plutôt qu'une relation entre deux Présidents, nous avons eu celle de deux camarades. Pour éviter tout problème entre le Brésil et le Venezuela, nous nous sommes mis d'accord avec Chavez pour organiser trois ou quatre réunions bilatérales chaque année: une rencontre au Brésil, une au Venezuela afin de pouvoir mettre en place une association qui équilibre le commerce entre nos pays. De là a surgi l'idée d'une raffinerie à Berlinda.
    Beaucoup disent que Chavez était un homme polémique et c'était bien qu'il le soit, parce qu'il rendait les réunions d'Unasur (Union des nations sud-américaines) et de toutes les autres rencontres très intenses, avec beaucoup de débat. Il ne laissait pas une personne paralyser une réunion. Il relançait le débat avec des sujets polémiques. Ce qui importait était sa présence, vif, à discuter des intérêts du Venezuela et de l'Amérique latine et, surtout, à discuter des intérêts des peuples les plus pauvres.
    Je pense qu'un siècle ne suffit pas à produire un homme possédant les qualités de Chavez. On ne voit pas tous les jours un pays choisir une personne qui a un engagement différent envers son peuple. Chavez savait que ses raisons d'être au gouvernement impliquaient de rendre le peuple vénézuélien fier, qu'il obtienne des droits, du travail, la santé et la possibilité de faire des études. Bien sûr, il a fait face à une opposition féroce, comme nous tous en Amérique latine. Tous les gouvernements progressistes affrontent une grande adversité mais je crois que le passage du camarade Chavez au gouvernement du Venezuela a valu la peine. Cela a valu la peine non seulement pour les conquêtes mais aussi pour le symbole de ce qu'il a fait pour défendre son pays: il a rendu à son peuple la confiance en soi et a fait en sorte qu'il se mette à croire que le Venezuela était beaucoup plus grand que ce que les élites ne voulaient lui laisser croire.
    Je pense que les idées de Chavez, comme celles de Bolivar, vont perdurer longtemps, parce que l'Amérique latine vit une période exceptionnelle et Chavez en est en grande partie responsable, comme il l'est dans la création de l'Unasur, de la Celac [Communauté d'Etats latino-américains et caraïbes], du Conseil de défense de l'Unasur, du Banco del Sur et d'autres idées que nous jetions sur un papier avant d'en discuter et de les concrétiser petit à petit. J'espère que le peuple vénézuélien comprendra qu'aujourd'hui il a besoin de la paix, de maturité, de tranquillité et d'unité parce que le Venezuela ne peut pas reculer.
    Le peuple vénézuélien a appris à faire confiance à son gouvernement, il a appris à se sentir fier de son pays, une valeur inestimable impossible à oublier. Il existe des divergences politiques qui perdureront, mais cela doit rester mineur dans les relations entre les partis politiques et ne pas empêcher la construction d'un climat de paix et de grande tranquillité, parce que le Venezuela a besoin de continuer à croître, à créer des emplois, de la richesse, et à améliorer la vie du peuple.
    Que dieu garde Chavez comme il le mérite! J'ai eu le plaisir de partagé huit ans avec lui comme Président et je suis fier d'avoir partager avec lui la mise en place de tant de choses positives. Je reste triste aussi de ne pas avoir fait plus. De toutes façons, cela valait la peine. Camarade Chavez, si vous n'existiez pas, il vous faudrait naître car le monde a besoin de dirigeants comme vous! Que dieu vous bénisse!

  2. pierre dit :

    Jean-Luc Mélenchon a raison sur Lurel et sur le reste, car il suit notre méthode, il ne lâche rien!

  3. gerald rossell dit :

    Un adjectif utilisé mal à propos et c'est tout le propos qui en souffre. Ne nous lassons pas des mots.

  4. Antraigues dit :

    Tout à fait d’accord avec Denis F (110)
    Et encore faut-il apprécier le verbe haut et truculent de notre Jean Luc, et comprendre que la manière de grossir les traits avec humour qui lui sied tant résulte aussi de ses origines méditerranéennes. Alors à tous ceux qui s’offusquent pour un rien, un peu de bonne humeur vous permettra de tenir le coup et de prendre un recul nécessaire. L’autre jour à la télé, Jean-Luc Mélenchon qualifiait en souriant ceux qui ont voté François Hollande de « ballots », et bien sûr il s’incluait dans cette catégorie. Même chose lorsque, il y a environ un an, dans un de ses billets, Jean Luc avait déclaré : « …si tant est qu’un intellectuel puisse se sentir à l’aise quelque part », déclenchant aussitôt des cris d’orfraie des bloggeurs ! Mais c’est une boutade, c’est du second degré, décoincez vous un peu ! Alors Jean-Luc Mélenchon, continuez à nous abreuver de tirades façon Jean Pierre Bacri, personnellement je ne m’en lasse pas.

  5. JCM31 dit :

    Je n'ai pas la facilité de certains et le temps d'écrire mon commentaire la réaction ne s'est pas fait attendre.
    @ Empathie 9h25.
    Concernant France Inter et surtout Sophia Aram qui a commencé par préciser à deux reprises que H.Chavez était un dictateur. Même si cela vient d’une humoriste, (comme dans Salut les terriens samedi dernier sur canal+) la propagande insidieuse, sournoise et mensongère poursuit son œuvre. Il était content le Cohen. Sur le coup je suis passé sur une autre radio direct.
    Quant aux deux contestataires courageux « d’extrême Gauche »dixit la radio, qui en fait, posaient que des questions légitimes, qui méritaient quant même une réponse de « l’homme normal », ça a été un « c’est ferme ta gueule ! » bien appuyé, accompagnée, d’une évacuation des lieux manu militari, assez énergique et un peu musclée de la part du service d'ordre de sa majesté. Quant aux félicitations sans retenues de « M. Burns ? » qui semblait se satisfaire de cette situation, ne font que renforcer ma décisions pour les prochaines élections municipales et les Européennes qui suivront et faute de pouvoir crier haut et fort mon indignation, ainsi que mon écœurement à haute voix, je vais en parler à ma main, qui elle ne se trompera pas une deuxième fois, j’en suis persuadé. Voilà, ce matin et en hommage à Jean Ferrat j’écoute « Potemkine ». Il m’arrive également de rêver de temps à autres, de penser que face à toutes ces incohérences et injustices, des êtres humains puissent tous se retrouver ensemble pour partager un idéal commun. Aujourd’hui, ce n’est pas aux carabines aux quelles il faut faire face, mais bien à cette arme plus vicieuse, sournoise plus destructrice, c’est bien celle de la communication trompeuse, celle qui manipule délibérément par le mensonge et la calomnie et ils sont nombreux à utiliser cette arme pour protéger, préserver quelques privilégiés afin de conserver pour ceux qui l’utilisent sans scrupules, quelques avantages. On finit par se demander, si il r reste encore un soupçon de dignité chez ces profiteurs de cette situation, lorsque nous savons que nous courons tout droit au désastre et que le mur vers lequel ils nous précipitent, celui là, n’est pas prêt de tomber, compte tenu de leur attitude suicidaire. Oui ces chiens de garde, sont biens le maillon essentiel du problème lorsqu’ils contribuent à fausser les cartes, embrouiller les esprits ne respectant jamais la pluralité,dans les débats entre autre.

  6. COLLONGE Maddy dit :

    Un mauvais mélodrame que de contribuer à un partage de douleur ? En quoi le terme d'intolérance utilisé plusieurs fois dans ces commentaires est-il infamant ? La liberté d'expression est le propre du Front de gauche !
    Nous ne sommes pas d'accord avec certaines analyses et nous l'exprimons en toute sérénité. Jean-Luc Mélenchon est bien sûr assez grand pour remettre les pendules à l'heure s'il lui sied, certes, mais l'aider me semble un des symboles de notre République : la Fraternité. Nous avons donc lu et pris acte. Ceci termine une polémique qui n'a pas lieu d'être prolongée.

    [Edit webmestre : La liberté d'expression, c'est votre droit de vous exprimer en toute liberté, sur votre blog ou sur les réseaux sociaux, par exemple. En revanche, elle n'impose pas à Jean-Luc Mélenchon de publier à ses frais et sur son propre blog un flot ininterrompu de critiques et de leçons de morale, chaque fois qu'une de ses formulations vous déplait. Par ailleurs, vous ne lui rendez pas service en le savatant, les uns derrières les autres, sur un blog qui est lu par plus de 20 000 personnes chaque jour et dont un grand nombre l'attend au tournant. Enfin, pour ce qui est de terminer une polémique qui n'a pas lieu d'être prolongée, je crois que vous venez assez insidieusement de la relancer.]

  7. gégé dit :

    Ce matin, un certain Sapin, sur France Info a évoqué les déficits de la sécurité sociale. C'est le programme suivant. La réforme des retraites. Après cela, Madame Parisot va être aux anges. Pourtant dans le Monde diplomatique de mars, il est évoqué un chiffre de 6 à 8% du PIB qui est passé des salaires au capital entre 1960 et 2000, ce qui représente en fourchette basse de 100 milliards d'€. Voilà la réalité des dettes, mais pas du côté où le PS nous enfume !

  8. Godot dit :

    @Jean-François GODARD à 9h57
    Pas vu un seul mot à ce sujet sur ce blog, ni en commentaire ni de Jean-Luc Mélenchon lui-même ! Bon je sais que la Suisse n'est pas apprécié dans ces colonnes. Mais voilà, il y a une semaine les Suisses et votation populaire ont validé à 65% l'initiative populaire en référendum, la limitation des salaires abusifs. Et j'ai entendu que ce serait à 12 fois le salaire le plus de l'entreprise ! C'est donc possible! Les Suisses sont entrés dans l'histoire! A quand en France!

    Je vous répond depuis la Suisse et je vais essayez de mettre un peu d'ordre dans ce que vous dites car vous mélangez tout !
    Cette initiative "Minder contre les salaires abusifs" (au titre trompeur) n'a rien à voir avec l'échelle des salaires 1:12. Cela concerne une autre initiative qui n'a même pas encore récoltée le nombre de signatures suffisantes pour être présentée devant le peuple. Celle-ci émane des jeunes socialistes. Thomas Minder est lui indépendant, membre du groupe parlementaire de l'UDC, c'est à dire à l'extrême droite. Qu'elle confusion !
    Cette initiative "Minder" n'avait pas dans l'idée de lutter contre le capitalisme, mais de le moraliser. Rien à voir avec le programme du FdG. Il me semble que nous avons autre chose à faire que d'applaudir la victoire des libéraux sur les ultras-libéraux ?! Ce texte va seulement réglementer la manière dont est attribué la rémunération des grands patrons. Rien de plus ! L'initiative n'interdit en rien les salaires abusifs. Elle oblige seulement le conseil d'administration a faire valider les rémunérations par l’assemblée des actionnaires. Je sais que les médias français se sont enflammés, mais nous, à gauche, on ne va tout de même pas jubiler pour si peu !
    Le marché se régule normalement sans l’intervention de l’Etat. Toutefois, quand les excès prennent le dessus et que les règles deviennent pipées, un Etat svelte et fort - en fin de compte seul garant du bien commun et de l’égalité des chances - se doit d’intervenir avec vigueur.» (Adam Smith)
    Même lui aurait voté pour ce texte à en croire cette citation. Comme quoi vous vous enflammez vraiment pour bien peu !

  9. Nicks dit :

    Hollande prépare la "courageuse" réforme des retraites et des prestations sociales. Alors, le PS, c'est toujours la gauche ? Comment penser une seule seconde que ce genre de personne, pétrie d'idéologie néolibérale et totalement hypocrite, cynique, finira par être influencé par nos idées ?

  10. marianne31 dit :

    Merci a Jean -Luc pour ce travail colossal de desenfumage pour remettre la vérité en place face a tous les médias réactionnaires de la planète. Merci a tous ceux du parti de gauche et du FdG.
    Ce documentaire sur Hugo Chavez devrait être diffusé partout, et celui la aussi.
    « Nous sommes un pays libre et indépendant » disait Hugo Chavez, pouvons nous en dire autant de notre pays, surtout quand on sait ce qui se prépare avec le grand marché transatlantique ?

  11. Joëlle LEVOYER dit :

    Une fois encore, cet hiver interminable n'atteint pas mon moral grâce à la force que donnent vos écrits et interventions, Jean-Luc. De tout coeur, merci !

  12. naif dit :

    Concernant V. Lurel il me semble que cet homme ne connaissait pas H. Chàvez. Il a été l'objet d'un tropisme bien connu en France ou les "identifiés méchants sur l'axe du mal" par les médias généralistes sont l'objet de désinformations ou de caricatures grossières. La surprise de V. Lurel face à la réalité lui ont fait perdre le sens de sa propre politique. Quant à son appréciation sur la dépouille d'H. Chàvez, il me semble qu'il doit être averti en tant qu'homme mûr et éduqué sur les choses de la vie et qu'une maladie comme le cancer amaigrit son malade. Donc c'est bien son tropisme anti-Chàvez qui a explosé. Sophia Aram ce matin a, quant à elle, franchi la ligne jaune consciemment. Je suis très étonné. Elle nous avait habitué à d'autres réparties. Certainement que mon tropisme m'a égaré cette fois-ci.
    Concernant F. Hollande à Dijon et le quidam isolé qui lui rappelle ses promesses, je suis dubitatif quant à la perche son qui devait forcément précéder la fameuses cantonade et la caméra qui était en place pour l'occasion, faisant le scoop deux fois avec l'interpellation musclée dans la foulée. Comme on dit chez nous "ça sent la préméditation" j'ai du mal à croire à un opportunisme professionnel. L'estocade étant portée par l'individu lui-même aussitôt libéré qui conclu par Sarko=Hollande corroborant le sondage d'aujourd'hui sur les français et les homme politique: tous pourri ! Ah c'est bien vrai ça! Y a plus qu'à remettre l'original.

  13. Michel Berdagué dit :

    Jorie en @ 60 et 91 répond à la demande de Jean-Luc de rechercher les éléments de langage utilisés pour nous berner, nous fasciner, nous faire admettre leur modernité vieille comme le monde des barbaries, nous aliéner, nous hypnotiser des savoirs des maîtres / capitalistes flamboyant de richesses prises dans toutes les forces du travail intellectuelles et manuelles, si bien que les intellos proclamés et adoubés par ces puissants maîtres peuvent être balayés en vérité par la connaissance, le courage, et le regard exercé et critique de la citoyenneté où le travail intellectuel et le manuel ne sont plus séparés et divisés en catégorie de " sous-classe" mais de jonction pour qu'ensemble les deux classes en Lutte soient reconnues. Un drôle et dur et raide boulot. Les "mots-cadres" de Jorie facilitent les explications et dévoilements nécessaires pour être debout,encadrés nous sommes en hypnose à répondre aux sollicitations répétitives des maîtres qui n'ont qu'un seul but d'augmenter les milliards engrangés par notre force du travail et au fil du temps par les conseils de matheux/robots ayant choisis de servir les maîtres qui se retrouvent à être un peu plus nombreux appartenant au sérail des spéculateurs du fric pour le fric à nous faire des fondations à gogos de charité au cas où, on ne sait jamais qu'après la mort un Pierre ou un Paul ou un Autre demande les comptes réels, là la Cour des Comptes en seraient baba et les Agences pro states, Medef et GMT s'en retourneraient à bouffer leur macquick. Bon rêvons pas. L'aliénation est tellement grande que je reviens d'une expérience de 4 jours très signifiante, d'enseignements, voire de liberté : pas d'ordi, de tel, de télé, juste la radio Fr inter et musique et dans un cadre de campagne de désert vert. A l'écoute : le matraquage incessant quelques bribes chopées ça et là certes, mais le quasi unique déversement de mensonges, de certitudes, de calomnies, de détours de sens,de faux et usages de faux, de fixations de la gauche la seule en Alternative au pire du fascisme brun réactionnaire, et d'entendre un Copé se disant d'alternative et non d'alternance, sans parler des Sapin et autre Cahuzac qui a perdu quelques 3 mds puisque le pépère de l'Elysée a décidé d'agiter les 5 milliards au lieu des 8 calculés, ils sont d'un ridicule que le Diafoirus est pris comme le modèle des plus honnêtes de la science guérisseuse. A bas l'intoxication pathologique.

  14. mathias95 dit :

    Ca leur fait mal à la caisse, ils ont la rage, à défaut de pouvoir baisser sa côte dans les sondages, nos "sondeurs" admettent que la côte de Jean-Luc Mélenchon est stable, ce qui nous permet d'en douter forcement. Quand on sait que c'est le maximum qu'ils peuvent faire pour lui nuire, on peut se dire qu'il est le seul homme politique à engranger des points.
    Ce midi, Marc Fiorantino fait semblant de ne pas comprendre la hausse du CAC40 avec en parallèle la forte augmentation du chômage, c'est l'information économique à la mode Canal+, c'est à dire proche de zéro.
    Le pédalo s'est renversé, Hollande surnage !
    Qu'attend ce gouvernement pour faire la chasse à la fraude/évasion fiscale qui est, rappelons le, est de 600 milliards par an, qui rapporterait, si elle était fiscalisé, entre 60 et 80 milliards à l'état ? Qu'attendent -ils pour supprimer 60 milliards des 140milliards de niches fiscales, qui ne servent que les riches et qui partent directement dans les paradis gris ? Pour avoir tout de suite 120 milliards, c'est facile comme le prouvait J.Généreux, encore faut-il le vouloir.
    Si ces gens ont peur ou se sentent incapable d'affronter la finance, qu'ils se démettent, le Front de Gauche va tout de suite clarifier la situation.

  15. jnsp dit :

    Monsieur Godot,
    Vous n'avez surement pas lu le texte de la modification de la constitution fédérale induite par l'adoption de l'initiative Minder. Vous négligez beaucoup d'éléments qui me semblent aller à l'encontre de ce que vous avancez.
    Texte de cette initiative.
    Enfin toujours la même rengaine l'UDC est d'extrême droite et donc par définition tout ce que dit l'extrême droite est faux, mauvais, méchant... et ses électeurs ne valent pas mieux. C'est sur, sur cette base, toujours la même depuis longtemps vous allez arriver à convaincre, les déjà convaincus.

    [Edit webmestre : Vous avez eu votre droit de réponse. Le hors-sujet suisse est donc clos. Nous n'attendrons pas Godot pour débattre interminablement de "l'initiative Minder" qui ne nous concerne que de très loin...]

  16. thersite69 dit :

    Ce 8 février un " entretien entre Bernard Friot et Paul Jorion" abordait précisément l’un des thèmes du présent billet de J.L. Mélenchon : l'emploi soumis au marché du travail. En vidéo ici. Très intéressant dialogue!

  17. Virgil Brill dit :

    Victorin Lurel avait dit l'important en redemandant des "dictateurs" comme celui-là et en évoquant Hugo et Blum (encore que Blum…). La phrase qui vous fâche tant m'a paru, à moi, l'expression, ô combien pataude et maladroite, d'une vraie tendresse. Les solfériniens arrogants ne sont-ils pas plutôt ceux (et celles, n'est-ce pas, Anne Hidalgo ?) qui s'empressent prudemment de prendre leurs distances avec ce Caribéen trop chaleureux à l'égard de l'Ogre Chavez ?
    Voilà. Pour tout le reste je me sens bien dans ce que vous écrivez. Una vez mas…

  18. Invisible dit :

    On discute, on discute. Chacun dit son sentiment. Merci et bravo à Jean-Luc et au webmestre pour ce blog qui dénote d'un tel esprit de tolérance, d'ouverture, d'échange et de citoyenneté. L'affaire Lurel montre qu'ici chacun peut contredire le "chef" et que ce n'est pas censuré. On est d'accord sur la ligne directrice mais on n'est pas obligé de dire amen à tout. Ce blog est un modèle du genre. Qu'il fait bon chez vous, maître Jean-Luc !

  19. jean ai marre dit :

    Ca commence à faire lourd avec V Lurel. Il ne doit pas être question de sa déclaration, elle est d'un second couteau. Le Problème c'est ce gouvernement qui ne croit pas à la lutte des classes, donc sa représentation est celle des commis de la finance. Hamon est allé passer des contrats au Vénézuéla, pourquoi n'a t il pas été présent ? Lui qui représente la gauche des socialos ?

  20. Kinchassa dit :

    C'est quand même dommage de voir ses messages invalidés quand ils ne sont pas pour encenser M Mélenchon. Ce blog devrait se faire aussi l'écho de remarque constructive et ne pas être seulement nombriliste. Vous, les modérateurs, ne faite que rendre sourd et aveugle Mélenchon en agissant ainsi.

    [Edit webmestre : Ben oui, c'est vrai quoi. Pourquoi vous n'essayeriez pas de faire une remarque constructive ? Parce que "tu déconnes, t'es paranoïaque et sectaire", j'ai trouvé ça pas des masses constructif ! Surtout après tous les commentaires constructifs qui on pourri ce billet...]

  21. Maxime Vivas dit :

    Ne croyez pas ici à un commentaire publicitaire. J'essaie de diffuser des idées utiles au PG. Jean-Luc le sait, qui a plusieurs fois signalé mon site, où chacun est bénévole.
    Nous y avons publié de nombreux articles, souvent inédits, autour de la disparition d'Hugo Chavez.
    Le plus récent est de ma plume : http://www.legrandsoir.info/non-le-ps-n-a-pas-bave-sur-la-depouille-d-hugo-chavez-ni-crache-sur-jean-jaures.html
    Je profite de mon intervention pour dire que, dans le malheur ressenti, le baume est venu du PG, des déclarations de Jean-Luc Mélenchon où le coeur et la vérité se sont dressés contre la haine et le mensonge.

  22. Thierry Chirac dit :

    Pas un mot de la session plénière du 12 à Strasbourg dans votre billet... c'est pourtant pas banal !

    [Edit webmestre : Ce billet est de dimanche. Jean-Luc Mélenchon est en ce moment même à Strasbourg et comme chaque fois, il y aura tous les "mots" qu'il faut dès demain dans son blog Européen qui est dédié à ces sujets.]

  23. Oliv dit :

    Salut à tous, je vous lis tous avec attention tous les jours, et nuits.

    Je crois que nous sommes tous si tendus par l'urgence, si attentifs et plein du dernier espoir, si habitués à nous reconnaitre dans les mots de Jean-Luc que le moindre décalage nous bouleverse. Moi aussi j'ai froncé sur les Slovènes, pour tout dire. Alors, l'Humain d'abord. Peut-être Jean-Luc le premier. Portons-le, il le mérite. Même si nous gardons trés intact notre esprit critique et notre liberté d'expression, on ne tombe pas à bras raccourcis sur celui qui nous incarne avec tant de talent et de vaillance. (Depuis les post sur Parménide et Héraclite, je mesure la tension et la fragilité qui nous mord les chevilles).

    Ce blog, et vous tous, êtes mon inattendu espoir.

    Fraternellement à tous et toutes.
    Oliv

  24. Ouaip, tout n'est pas bon dans le fil d'une semaine...
    Mais nous savons toutes et tous que des pépites peuvent verser dans nos mains aussi à tout instant.
    Voir par exemple ce gros paquet d'arguments formidables et imparables qui surgissent de l'Hérault dans l'analyse de ce maudit Accord National interprofessionnel arrivant comme un boulet au parlement. Tout en pdf jusque dans le détail. Un carpaccio de l'accord... 1001 arguments pour une campagne citoyenne!

  25. Odile dit :

    Tout à fait d'accord pour ne pas attendre Godot. C'est le genre de plan qui peut plomber la vie, chaque jour, pour rien. Salut chaleureux et reconnaissant à toi, Webmestre.

  26. mosest pg57 dit :

    Merci pour vos commentaires et analyses indispensables à la compréhension et à la clarification des événements. Dénoncer les manœuvres et attaques contre le peuple est utile et indispensable, mais il ne faut pas oublier de préparer l'avenir. Les prochaines élections arrivent rapidement. Les électeurs veulent savoir comment nous allons gérer les municipalités. Il nous accorderons leur confiance si nous sommes prêt a mettre en œuvre une véritable démocratie pour gouverner nos collectivités. Nous devons proposer des solutions autres que celle des féodaux ou hobereaux locaux en place. Notre message d'espoir doit être plus fort et plus crédible que leurs promesses clientélistes et leurs arguments démagogiques. Il faut absolument répondre à la grande attente du peuple au niveau local. La compétence que nous démontrerons dans le gouvernement des communes et collectivités nous donnera le crédit nécessaire auprès des électeurs pour les échéances futures.
    Je souhaite que le congrès soit le lancement de notre marche pour la victoire du peuple.
    Mosest

  27. ErikleRouge dit :

    Selon le philosophe Jean-Claude Michéa "La logique de l'individualisme libéral, en sapant continuellement toutes les formes de solidarité populaire encore existantes, détruit forcément du même coup l'ensemble des conditions morales qui rendent possible la révolte anticapitaliste. C'est ce qui explique que le temps joue de plus en plus, à présent, contre la liberté et le bonheur réels des individus et des peuples."
    On peut raisonnablement se demander dans quelle mesure les faux socialistes qui nous gouvernent n'ont pas parfaitement compris cela, en sapant toujours plus les formes de solidarité possibles (l'ANI en est un des derniers exemples) et en jouant la montre en repoussant toujours plus loin la mise en oeuvre de certaines réformes pourtant essentielles à une démocratie de gauche ? Jean Luc Mélenchon perçoit bien la montée de la révolte populaire, et il a raison, il semble certain qu'elle va se manifester, on aimerait bien, mais si on adopte la thèse de Michéa, le temps joue malheureusement contre sa possible manifestation !
    La question est politiquement d'importance.

  28. vert pomme dit :

    C'est vrai. Comme vous tous, ma vie est colère. Et ce blog m'aide beaucoup. Certains commentaires m'en remettent une couche. Car plus je suis en colère, meilleure je suis en débat politique et en lutte. C'est aussi un pilier pour moi. Peut-être trop. J'en vérifie chaque fois la solidité, je sais. Tout va bien. On jette rien ! On lâche rien !

  29. Michel Berdagué dit :

    C'est dans la dite conscience spontanée que je commente ton dit. Comme c'est en effet l'âge d'or de la bourgeoisie aux commandes allant jusqu'à faire muter, mais là c'est très facile de constater ce roseau flexible virant à droite en point de non retour, ce Pseudo, jusqu'à changer la couverture et certifié conforme véritable par sceau du gouv. Ayrault un accord Medef brisant les tables de la loi du code de conduite du travail, la réponse de spontanéité du peuple en rage me semble en contradiction avec tous les efforts faits pour notre Front de Gauche, à savoir l'éducation populaire, la mise en lumière des mécanismes exploiteurs et mensongers, la dénonciation juste des médiacrates barrant tout débat contradictoire d'alternative et pourtant obligatoire pour faire surface dans ce gluant magma de certitudes dogmatiques du seul système déclaré le moins pire, de notre rassemblement par la création du PG et du choix stratégique du PC de se réunir et d'analyser en rassemblant toutes les forces anti-capitalistes pour construire une alternative efficace et dès la prise du pouvoir être opératoire et par la mise en mouvement citoyen de vivre dans l'immédiat de nettes améliorations, tout cela la spontanéité de mouvement de révoltes laisserait à la marge tous les efforts déjà fait de l'union organisée et à étendre pour contrecarrer toute l'offensive du capital aux commandes dans l'entreprise et dans les lois de la république qui ne serait qu'à srvir ses intérêts. Nous ne sommes pas aux générations spontanées de révoltes et il existe il est vrai une méfiance réciproque du bureaucratisme des partis pour les uns et pour les organisés les mouvements de foule pour les autres ne conduisant en rien à la révolution libératrice et émancipatrice, plus grave cette spontanéité peut conduire par des guides habiles et dangereux au pire, qu'ils soient religieux théocrates ou autocrates proclamés.
    Le moment fécond et le mouvement révolutionnaire que nous sollicitons toutes et tous tant les réactionnaires envahissent tout notre espace de vie,ne peut que se préparer et s'épanouir dans les entreprises et dans les lieux d'échanges, pour cela des objectifs clairs et précis doivent être mis dans l'urgence en particulier d'engager les luttes revendicatives syndicales et pour les politiques d'engager la visée et la remise en cause de la propriété des fonds de pension et autres qui cassent l'outil de travail, tout le vivant créateur.

  30. Sophie Clerc dit :

    @102, Thersite69, 11 mars 13, 18:43
    "Nous n'avons pas le pouvoir"...

    Pour accéder au pouvoir, trois conditions doivent être réunies : 1) Que les gens aillent mal, 2) Proposer un programme susceptible de les sortir de là, 3) Etre connu de tous.
    Les deux premières conditions sont réunies, la troisième non. Il manque quelques millions de papillons passe-partout portant un simple nom, un simple slogan, l'adresse Internet, par exemple "Mélenchon pour la France, http://www.jean-luc-melenchon.fr".
    Question d'argent? Non, chacun peut en faire dix et les placer au bon endroit. Le bouche à l'oreille fait le reste. Et sur le blog, partout des rappels clairs et simples du programme l'humain d'abord, en exergue. Ensuite, que les médias en parlent bien ou mal, peu importe, on en aura parlé.

  31. Olivier dit :

    Pour ce qui est des éléments de langage sur l'ANI, je pense qu'il faut dénoncer plus fort et plus souvent l'arnaque de la "complémentaire santé"". Dans les faits, une somme va être prélevée pour moitié sur les entreprises et pour moitié sur les salariés et obligatoirement versée à des fonds de pension privés. La question à poser partout, à mon sens, est: pourquoi cette somme ne va-t-elle pas à la Sécu, puisqu'on nous dit que celle-ci est en faillite? Pourquoi l'Etat, encore une fois, préfère-t-il donner au privé l'argent dont il a besoin ? Cela permet d'ouvrir une discussion sur le rôle des fonds de pension, dont peu de gens encore aujourd'hui comprenne vraiment la nocivité. Après ça, on peut leur offrir "Fonds de pension, piège à con" de Frédéric Lordon!

  32. yann dit :

    Vous dites : "Elle prend une dure tournure physique depuis que Valls a fait crever un œil à un sidérurgiste."

    Je voudrais juste signaler que dans le canard enchaîné du 6 mars 2013 dans l'article Tirs tendus ou tordus? (page 4), on apprend que la police des polices aurait des vidéo prouvant que l'intérimaire d'Arcelor aurait perdu son œil à cause d'un boulon lancé à l'aide d'une fronde qui aurait fracturé la visière du casque que portait le jeune belge.

  33. turmel jm dit :

    Qui a regardé l'émission sur Canal+ dimanche soir intitulée: Investigation ? C'était un documentaire à charge sur la société vénézuéliene, Chavez et sa famille qui, par le biais de prête-noms s'enrichiraient en achetant des terres. Honteux ! Mais qui peut également troubler. Cela mériterait une réponse dans un journal comme l'Huma par exemple.

  34. breteau jean claude dit :

    @Yann
    Bravo les chiens de garde veillent et blanchissent Valls. Décidément y a du boulot ! J'ai même vu les flics avec des bouquets de fleurs pour accueillir les futurs chômeurs, mais chut faut pas le répéter.

  35. vert pomme dit :

    @Yann.
    J'y crois pas une seule seconde ! Mais de toutes façons un boulon ça doit pas faire la même chose qu'un flashball. On va voir ce que disent les médecins, mais pendant ce temps là, le mensonge aura marché. Ils font pareil à NDDL. Ce sont des fourbes.

  36. Louis31 dit :

    A Toulouse, à l’initiative du Parti de gauche, nous aussi nous nous sommes rassemblés (environ deux cents personnes) devant le consulat de Venezuela en mémoire d’Hugo Chávez avec une Intervention de Jean-Christophe Sellin pour le Parti de gauche, des représentants de l’Amérique Latine, et bien d’autres tel que le poète Serge Pey scandant un poème, on y a vu aussi Maxime Vivas dont - petite parenthèse -, je conseille de lire son l’article (pour ceux qui ne l’on pas encore fait) sur legrandsoir concernant Chavez, les socialos et leurs reniements. Nous qui allons nous documenter sur d’autres Sites-blogs il ne faut pas hésiter à promouvoir ces genres d’articles en y faisant des liens et d’une manière générale, comme on fait la promotion du Blog de Jean-Luc, il faut faire celle des journaux qui nous sont favorables, il n’y en a pas beaucoup, alors aidons les pour qu’ils nous aident à travers leurs articles. Fermer la parenthèse.
    Ce qui me révolte le plus ce sont ces mensonges qui sont diffusés à longueur de journée de la part des Médiacrates et autres Sapinettes (ce type à une tête de fourbe) sans aucune possibilité de droit de réponses.
    La seule chose que je ne comprends pas chez Jean-Luc c’est quand il dit qu’ils (les Sociaux-libéraux) « se trompent », Jean-Luc, ils ne se trompent pas ils sont tout à fait en accord avec leurs idées (mais sûrement que c'est moi qui me trompe et que ce n’est qu’une tactique à l’adresse des socialistes de base, élus du terrain… et là je comprends très bien).
    Je suis d’accords avec Denis (Salut Denis) il faut arrêter de sauter sur Jean-Luc, à chaque « mot » que l’on ne comprend pas, parce que faites lui confiance, si vous ne comprenez pas pourquoi il a dit tel mot ou expression, vous n’allez pas tarder à le savoir, soyez indulgent dans l’instant et surtout patient, vous a-t-il déjà déçu ? (Je ne m’adresse pas aux quelques pisse-froid qui ne comprendront jamais, surtout ne me répondez pas)

    Vive la VIè Vive la VIE

  37. yann dit :

    @breteau jean claude,@vert pomme
    Le sens de mon intervention était juste fait pour prévenir qu'il existait des vidéos d’après le Canard. Il serait dommage (avouez le) que dans un futur proche cette information soit confirmé et utilisé dans les média pour discréditer tout le travail de Mélenchon. En effet, quand on voit le fonctionnement de la machine à laver médiatique, d'une simple "erreur" (à confirmer, mais bon je fais confiance aux sources du palmipède) il en font une montagne qui tourne en boucle qui permet de discrédité une personne, des syndicats...
    Par exemple, lorsqu'on vous parle de l'affaire Clearstream, demandez à n'importe qui dans la rue et il vous répondra que c'était juste une histoire de guéguerre politique entre le clan Chirac et le clan Sarko en oubliant bien sur tout le travail de ce pauvre Denis Robert qui a été lynché des années auparavant pour avoir dénoncé cette machine a laver du cash.

  38. Michel Berdagué dit :

    Sophie Clerc
    Dans ta proposition de combinatoire de trois conditions la première me semble peu probante. Car en regard en France avec le chômage de masse toujours augmentant avec le précariat en loi de cette cinquième à dépasser , avec la pauvreté qui touche des catégories professionnelles jusque là plus ou moins épargnées, nous devrions depuis longtemps vivre dans une société respirable, et comme nous n'avons eu que 4 millions de voix, une forte minorité certes mais qui n'a pas tenu le choc des législatives en en perdant plus de la moitié, nous avons dans les faits et le concret du mal être qui va vers le pire, or pas de quoi être encore plus pauvre c'est déjà à l'oeuvre et à l'autre bout des richesses à ne plus savoir quoi faire des milliards, les luxueuses voitures à 1,2 million d'euro l'unité sont en rupture de stock, des fonds de pension ainsi que les pétro-dollar du Golfe et autres achètent tout pour dans une stratégie de propriété privée revendre et nous mettre à genoux voire blessés à mort. De même pour l'Espagne, le Portugal, l'Italie, la Grêce avec les X plans de matraquages multiples qui nous veut du bien - comme l'ANI- et en laboratoire de maillon dit faible, bande de fainéants sauf les armateurs et les orthodoxes, le peuple Grec va de plus en plus mal et ? certes si ah le si Syriza et KKE mano dans la mano avaient pu s'entendre sur un programme alternatif, nous n'en serions pas là. Reste nous, car avec toutes nos Révolutions de 89 à 93, de 48 à La Commune, de 36 à 68 avec le C.N.R. nous sommes aux avant- postes pour stopper net la déferlante des panzer divisions du capital, mais la Résistance et les Luttes doivent recevoir des renforts prêts aux luttes,en forme,courageuses comme la lutte exemplaire des ouvriers de PSA. Pendant ces 30 dernières années les luttes ont été défensives style ligne Maginot où la bourgeoisie de la poignée a eu tous les collabos et troupes de choc pour contourner sur les flancs et à rebours notre défense des acquis de nos ainés en conquêtes et résistants au pire. Il faut voir avec quelle violence le peuple du Vénézuela a été insulté, ciblé comme le mal et comme tous les peuples qui se libèrent de l'emprise des multinationales privées et tentaculaires qui plus est du pétrole, pour nous, rien que le Pôle financier Publique les fait délirer en pulsions de mort les plus manifestes, ils exultent leur haine de classe,que nous visions les C.A. délivrés de la main de fer

  39. OPTIMIST dit :

    Sophie CLERC - 180 -
    D'accord avec vous, votre idée largement partagée doit être amplifiée et prise en "charge" par l'ensemble des militants et commentateurs de ce blog y compris par le biais de nos organisations locales.
    Oui, si nous voulons nous en sortir de cette spirale infernale, nous devons décréter la mobilisation générale des citoyens et engager, avec nos sensibilités, une conversation décomplexée avec nos proches et toute autre forme de débats au quotidien pour mettre en évidence la nocivité de cette politique actuelle, afficher et expliquer clairement notre programme "l'Humain d'Abord". Jean-Luc et toute l'équipe qui l'entoure nous ont-ils pas donnés les outils de notre émancipation ? Le relais est passé, à nous de nous en servir sans modération.
    Les petits ruisseaux ne font-ils pas les grandes rivières ?
    Mobilisons-nous maintenant, le terrain du questionnement est propice à une large écoute.
    Il est temps de préparer nos échéances à venir (avenir) et d'être vigilant à ne pas se laisser surprendre par les "bifurcations" possibles à tout moment.

  40. bernard hugo dit :

    Pour une fois, je ne suis pas d'accord avec Maxime Vivas. Les naïfs de la base du PS ou de la CFDT je n'y crois pas une seconde. Les abusés veulent bien l'être. Les couches moyenne ont tous les éléments éducatifs et culturels pour analyser et apprécier les choix économiques, l'intoxication médiatique ou le démantèlement du droit du travail. Il faut arrêter d'excuser les gens et de les prendre pour des imbéciles. La gauche mollassonne défend ce système parce qu'elle en profite. Elle protège sa sécurité de l'emploi, sa résidence secondaire, sa villa ou l'appartement dont elle est propriétaire. Elle bénéficie encore de ce niveau de vie occidental confortable fondé sur l'exploitation prolétarienne, en Inde, en Chine, en Indonésie, en Colombie, au Brésil, en Afrique du Sud, au Zaïre ou en république Centrafricaine. Elle estime qu'avec les socialistes çà va durer encore parce qu'is représentent ses intérêts de philistins petits-bourgeois que dénonçaient déjà Marx et Engels avec la social-démocratie allemande. Le meilleur exemple c'est G. Filoche. Parfaitement au parfum il défend bec et ongle l'option Hollande... Quant à la classe ouvrière, elle paie le prix fort dans toute l'Europe soumise à la désindustrialisation depuis plus de 20 ans. Elle ne vote plus ou alors pour l'extrème-droite ou l'extrème gauche ou pour Bepe Grillo. Le matelas de confort s'est affaissé en Grèce, en Espagne, au Portugal, en Italie... En France nous pouvons nous réjouir du Front de gauche, mais J L Mélenchon déjà amalgamé au populisme, via Chavez, va être assimilé à une menace de dictature...

  41. jpp2coutras dit :

    @maxime vivas_171
    Bravo(s) pour ce condensé de l'essentiel en direction des sensibilités de gauche encore engluées au PS et en réaction au comportement indigne de la médiocratie à la disparition du remarquable H.Chavez. " Combien parmi eux ont fait l’ENA pour aider le peuple... Et combien ont choisi la gauche parce que les places étaient prises à droite ? " Où est l'idéal là-dedans? "selon l’IFOP, 30 % des électeurs du PS ont hésité à voter pour le candidat du Front de Gauche" Suis persuadé que sans le vote inutile et avec des médias normaux l'alliance FdG aurait dû faire aussi bien que Syrisa.
    Mystère Filoche: très certainement sincère au vu de son passé/présent militant et de ses analyses férocement de gauche en dehors de tout poste à quémander à l'oligarchie en place, qu'on a intérêt à lire. Mystère "aile gauche du PS" ou comment justifier qu'à droite d'un parti qui se dit de gauche on soit plus ultralibéral-policier qu'à gauche d'un parti de droite UMP etc..? Avec un peu de recul, ça veut dire quoi parti ? Parti où, dans le décor ? Partisans de quel programme ? Sensibilité épidermique à la couleur rose, bleue, marine ? Affinité à l'intonation macho ou feutrée ou adolfhitlerienne ? Où est l'humain là-dedans? D'où la méfiance instinctive de beaucoup d'entre nous persuadés malgré ça qu'on peut changer la donne avec le nombre et la connaissance réelle de la vie.
    Nous on sait où habite l'Humain, il vit au FdG, alliance où tout le monde pense et agit dans l'intérêt général de l'humanité, à gauche donc si cela signifie toujours créer une vraie société du bien-vivre. Et nous le pouvons c'est évident quand on voit les progrès en Amérique latine où les citoyens se mêlent de leur affaires!

  42. le Prolo du Biolo dit :

    « En dépit des discours sur l’unité de l’Amérique latine, le chavisme a nui à l’intégration régionale », affirme Paulo A. Paranagua dans « Le Monde » du 7 mars.
    La preuve par Maurice Lemoine, dans "le Grand Soir".

  43. naif dit :

    bernard hugo dit à 12h20
    "Pour une fois, je ne suis pas d'accord avec Maxime Vivas. Les naïfs de la base du PS ou de la CFDT je n'y crois pas une seconde."

    Moi aussi je n'y crois pas une seconde. Pour en avoir côtoyé pas mal dans ma vie active et aujourd'hui encore, je peux affirmer que ces personnes n'ont, en grande majorité, aucune analyse politique. Ils se comportent comme des gestionnaires comptables des informations dont ils sont nourris (infos généralistes). Ils adhèrent aux slogans: "pour supprimer une dette il faut réduire ses dépenses." et encore: "on ne peux dépenser plus que l'on gagne". Et celle-ci "quand les politiques réduiront leur salaires on pourra causer." et ensuite; "certains abusent, ils vont aux restos du coeur alors qu'ils n'en ont pas besoin." Ils sont au PS ou à la CFDT sans fondement idéologique, ils réagissent aux infos comme de bons réacs. Etre de gauche c'est être contre la droite point barre. A part ça, ils font tout pour vous trouver le N° de tel de la caisse de retraite ou de mutuelle. Ils sont sympathiques et compréhensifs, je dirais qu'ils sont gentils et qu'ils reprochent au système de ne pas les reconnaître davantage. Dans les services sociaux, j'en ai connu qui expliquaient comment gérer un budget en deux colonnes à des personnes qui avaient le RMI, et qui s'effondraient en gémissements devant tant d'ignorance. Le monde n'allait pas bien, pas à cause des raisons de l'existence du RMI mais de l'ignorance crasse de ces fainéants d'assistés.

  44. Sophie Clerc dit :

    A 189 Optimist, 13.3, 12:05
    "Mon" idée - le mot est de vous ! - est beaucoup plus basique. La discussion citoyenne généralisée est le deuxième stade, déjà parfaitement réel dans les cercles initiés. Non, c'est le stade premier qui fait défaut.
    La généralisation du simple nom, du simple slogan, de l'adresse du blog, point final. C'est cela, de par sa simplicité, qui permettra de percer le mur du silence médiatique. Une communication basique généralisée pour faire pièce à leur silence de plomb, pour attirer l'attention de ceux qui ne lisent pas (par manque de force), mais qui ont le droit de vote. La recette serait ici la généralisation absolue d'un message totalement élémentaire.

  45. Genialle dit :

    @le Prolo du Biolo
    Merci, et nous devrions ajouter : "nous sommes tous des dictateurs"

  46. vert pomme dit :

    Hommage à Hugo Chavez avec les camarades du FdG à la Roche sur Yon. Photo dans Ouest-France. Très solennel. Dépôt de gerbe rue S. Alliende. Une réunion d'information (F.Verchere, J.Durand, pilote d'avion) aux Sables d'O sur NDDL vendredi soir. Demain réunion FdG avec le PS. Blindez-moi, camarades !

  47. Nicks dit :

    Tiens, Hollande envisage de gouverner par ordonnance, pour décadenasser la société. En parlant de dictateur... Mais là c'est pour la bonne cause néolib alors bon.

  48. Courrierlecteur dit :

    Alerta! Alerta! Alerta!
    Pas du tout d'accord avec Maxime Vivas (20h11) (Le Grand Soir) et même très très très en colère, contre son article cité par Louis 31 (11h54) qui dit "il ne faut pas hésiter à promouvoir ces genres d’articles". Ceci au point de me demander, si aucune rectification n'est faite, si vous ne roulez pas, tous les deux, pour le Joufflu*. Est-ce un manque de rigueur, ou de la perversité, surtout après avoir lu le billet de Jean-Luc et les commentaires à ce sujet, que de ne citer que, l'aspect positif de la déclaration de Victorin Lurel à propos de Chavez, en "oubliant" ceci:« Il était tout mignon (…), frais, apaisé comme peuvent l'être les traits de quelqu'un mort, on avait un Hugo Chavez pas joufflu comme on le voyait après sa maladie »? Est-ce un manque de rigueur, ou de la perversité ? Que de passer sous silence la réaction de Jean-Luc, très justement indigné, à ce sujet ?
    Cet article (cité par Louis 31) est trompeur. Là où est la perversité de la déclaration de Lurel, est de donner une allure gauchiste au gouvernement du Joufflu* et d'accréditer qu'il y a une opposition à droite, puisque la droite sur-joue l'indignation et se légitime donc en parti d'opposition (alors que, sur le plan économique, gauche du gouvernement et droite sont d'accord).
    L'embrouille, le double langage, pour moi, est évident. Dans le doute, un bon journal expose tous les points de vue, mais ne passe pas sous silence ce qui le dérange ou ce qu'il ne remarque pas, ou ne comprend pas. Cela devient de la désinformation, de l'intoxication, de la propagande.
    *Joufflu: mot utilisé en langage diplomatique français, pour rendre hommage, honorer un Chef d'Etat.
    Mignon: même définition que ci-dessus.

  49. mathias95 dit :

    @gégé
    C'est certainement beaucoup, beaucoup plus car même un député UMP, G.Carrez rapporteur de l'assemblée dénonçait la perte de ressources significatives pour l'état ; il indiquait qu'il y avait entre 2000 et 2010, une perte de ressources de 100 milliards ! Tout se passe comme l'a précisé à plusieurs reprises Jean-Luc Mélenchon, comme si on voulait priver l'état de ses moyens. Tout le social voulu par le CNR est bradé pour le plus grand profit des oligarchies financières ; banques, retraites privées, assurances privées...Sans compter le scandale inoui de la fuite/évasion fiscale qui se monte chaque année à 600 milliards (à écouter sur le net Antoine Peillon sur France Info, "Ces 600 milliards qui manquent à la France"). Partout c'est l'omerta, personne, mais vraiment personne n'en parle. La triplette Héraut, Moscovici, Cahuzac ne souhaite pas intervenir, car cela mouille trop de personnes de tout bord.
    C'est tellement scandaleux, que pour la liste balancée par le comptable d'UBS, qui contient plusieurs milliers de noms, personne ne s'est décidé à nommé un juge spécialisé (la liste était déjà disponible sous Sarko !)
    Sans compter les 25 à 36 000 milliards planqués frauduleusement durant ces 40 dernières années que personne ne souhaite faire revenir, pourquoi ?

  50. Vince_BZH dit :

    @le Prolo du Biolo
    Merci pour ce lien sur lequel je m'empresse de rediriger tous ces manipulés de la médiacratie qui n'ont que "Chavez était un Dictateur" pour toute conclusion des "discussions" que je tente d'avoir avec eux sur le sujet. Et quelle délectation que de voir, enfin imaginer pour la plupart, leurs désappointements face aux réactions de Kirchner ou Lula, qu'ils citent eux même en exemple de ce qui se fait de bien en Amérique latine.
    Que dire enfin à toutes "ces classes moyennes Vénézuéliennes" qui ont fui à l'étranger face à la tyrannie de Chavez, et que les journaux utilisent à outrance comme preuve du diktat de ce dernier ? Peut-être la même chose qu'à Depardieu. Quand tu aimes ton pays, que tu crois à la Démocratie et que tu as la possibilité de t'exprimer, quelles que soient tes convictions tu restes et tu te bats pour elles, tu ne fuis pas à l'étranger ou c'est que tu n'as pas de patrie.

    Un mot, hors sujet, sur la dernière déclaration de Chassaigne, à moins que ce ne soit une info de Libé à contretemps, ça devient lassant ces attaques répétées sur le style de Jean Luc. Je lui conseillerais de s'en inspirer, d'aller au combat pour porter l'espoir de changement plutôt que de simplement espérer grappiller quelques avancées de ci de là pour améliorer le quotidien des Français. Il va falloir à un moment ou un autre que le PCF dise clairement les choses sur sa relation avec le PS. Entre un Pierre Laurent, que j'apprécie beaucoup, et qui est le contre poids nécessaire à Jean Luc, et certains apparatchiks du PCF je commence à avoir beaucoup de mal à savoir sur quel pied danser.


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