10mar 13

Ça ne prévient pas, ça arrive !

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manif_5mars_01Quelle semaine ! J’étais censé prendre du repos. Ça devait être une semaine de vacances après tant de jours et semaines sans pause. Certes, la coupure de la présence à la manifestation du 5 mars contre l’accord "made in MEDEF" m’interdisait l’escapade prévue. Puis ce fut aussitôt la séquence du décès de Chavez et le deuil qui n’est sûrement pas un repos pour l’esprit, surtout quand il faut le vivre sur fond de polémiques qui sont autant de violences psychologiques. Cette note a été rédigée d’une traite. Cela représente encore plusieurs heures d’un travail intense. Je ne me plains pas. Mon époque est en feu. J’y ai ma part. Notre génération politique, tous âges confondus est appelée à jouer un rôle dont on lui avait désappris les grands gestes. Il faut récupérer le savoir utile en se jetant dans l’action. C’est la meilleure école.

La semaine citoyenne.

Le décès de Chavez est ce que nous n’avions pas envie de prévoir. Tout fut donc mis en branle dès que mes vérifications me permirent de tenir la nouvelle pour certaine. Tard. Dans ces circonstances toute notre équipe a joué au coude à coude. Organiser dans la nuit le programme et les moyens matériel du rassemblement au pied de la statue de Bolivar et le programme de la journée vous donne ensuite bien petite mine à l’heure de parler au point de presse. Mais le magnifique sens du moment et du combat acquis en quatre ans par notre petit parti audacieux donna à fond. Tout fut parfaitement mené. Nous avons tout pris sur notre dos, tout organisé, tout payé et en même temps rassemblé toute l’autre gauche, tous ses drapeaux.

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A Paris, vers où se tournaient les regards, nous étions au moins six cent dans la rue, selon ce que m’en dit Krivine qui observa la scène avec meilleur œil que moi pour compter et me dit qu’il voyait entre cinq cent et mille personnes. Tous les ambassadeurs des pays du cône sud étaient là avec les délégations militaires de leurs pays. Et je ressentis l’immense orgueil de savoir que nous venions de réussir la plus importante manifestation de solidarité avec les Amériques depuis les années de plomb, en plein cœur bourgeois de Paris, un soir de semaine sous la pluie froide tombant du ciel et les flots d’ordures des médias. Et à Lyon, Toulouse, Marseille les organisations locales du parti ont réalisé elles aussi des rassemblements.

Question d’affection vis-à-vis de nos camarades latinos américains ? Oui, sans aucun doute et cela compte, ô combien pour eux, je le sais. Mais c’est aussi un moment d’apprentissage et d’éducation ici pour la génération qui doit apprendre à marche forcée tout sur tout, et surtout à subir les déferlantes de boues médiatiques sans se laisser détourner des tâches à accomplir. A la semaine de travail quelle qu’elle soit, et aux obligations de la vie, ajouter les déplacements et tâches collectives, réagir vite, fort et juste, pas seulement en faisant des phrases et des postures, n’avoir peur de rien ni de personne, est un entraînement qui met les nerfs à rude épreuve. Il le faut pourtant impérativement avant les événements dans lesquels tous nous serons bientôt impliqués ici même. Et ne compter que sur soi-même. Car bien sûr, pas un socialiste à l’horizon ce soir-là. Je ne pense pas aux affreux droitiers qui sont dorénavant la substance de cette organisation. Mais où est passé la « gauche » du parti socialiste ? Toute à ses calculs et jeux de billards à douze bandes, absente du débat de l’amnistie au Sénat, elle est aussi absente de la solidarité internationaliste de base ! Quel néant ! On va voir ce qui leur reste dans le ventre au moment du débat sur l’ANI.

Car sur tout le fond de scène la température monte. La caractéristique de l’épisode en cours se confirme. C’est dans les entreprises privées que se répand l’insurrection morale contre le système. Elle prend une dure tournure physique depuis que Valls a fait crever un œil à un sidérurgiste. On approche des lignes de résistance les plus profondes du pays. La semaine sociale a été rude. La manifestation des Goodyear, l’occupation du siège de l’UIMM par les PSA, tout cela manifeste un ton nouveau. Les plus durement frappés servent d’exemple aux autres. Je sais très bien que le rapport de force semble tellement dégradé ! Le MEDEF est absolument déterminé. Les grands patrons ont tout réussi au cours des cinq dernières années politiquement tant avec Sarkozy qu’avec Hollande. Et ils se sont copieusement récompensés en augmentant leurs salaires de 25 % sur la période. Sans tirer un coup de fusil, ils ont obtenu la conversion publique du nouveau président à leur maudite politique de l’offre et le droit de rédiger la loi. C’est l’âge d’or ! Le MEDEF peut compter en permanence sur un gouvernement mort de peur devant lui. Un gouvernement qui se met minable et ridicule tout seul dans des épisodes comme celui d’Arcelor et prend à revers les salariés en répandant lui-même l’esprit de résignation. Il peut compter sur un maintien de l’ordre violent et cruel avec l’ouvrier, organisé par un ministre qui construit sa carrière et son ambition sur cette méthode. Il peut compter sur des élites hallucinées qui ne comprennent rien à ce qui est en train de mûrir dans le ventre de la société. Elles sont prêtes à payer n’importe quel prix médiatique pour parler de tout ce qui peut permettre de passer à côté de la réalité terrible et destructrice qu’elles ont approuvée et qui ravage désormais toute la société européenne.

Pour autant, loin de marquer des points les puissants de tous poils perdent chaque jour, chaque heure, l’essentiel de leur force, c’est-à-dire le consentement du grand nombre à l’ordre établi. L’énergie populaire se concentre à proportion même du fait que son conservatisme spontané est frontalement agressé par un système qui lui nie tout droit à quelque stabilité ou espérance que ce soit. Parce que le respect de soi, le sentiment patriotique, la décence des ambitions, sont des vertus désormais inconnues à ces étages élevés de la société, cela se voit, se sent, se devine de tous les points de l’horizon social où l’on tire le diable par la queue, à tous les niveaux de la société. C’est vrai en France et partout dans l’Europe méditerranéenne. Jusqu’aux mollassons de Slovénie qui sont à leur tour engagés dans des révoltes citoyennes. La semaine passée un million et demi de Portugais défilaient à leur tour en « marées citoyennes », comme en Espagne une semaine auparavant. Pour ce qui me concerne, tout se passe comme prévu et la suite sera de même. Le pronostic et la ligne stratégique contenue dans le slogan « Qu’ils s’en aillent tous », tiré de l’étude des leçons de la vague démocratique en Amérique latine, qui a guidé ma campagne présidentielle, sont confirmés dans toutes les langues de l’Europe du sud. « Ouste ! Tous à la maison ! » en Italien, « Allez-vous en tous ! » en grec, « Tous dehors ! » en espagnol et ainsi de suite après « Dégage ! » en Tunisie et en Egypte. Le contenu « citoyen » de la révolution qui a commencé est avéré, assumé, revendiqué par les mouvements populaires de tout l’arc méditerranéen. Ils signalent un degré de conscience politique bien plus élevé que le déplorent les puristes « vieux gauchiste » qui pointent l’absence de revendications « socialistes » dans les mouvements de masse actuel. En effet, ce mouvement postule que la difficulté sociale, celle qui déclenche ces mobilisations, a une racine et une solution politique. L’étendard de « l’intérêt général », brandi dans les marées citoyennes, épouse tous les terrains de la vie en commun : éducation, santé, honnêteté des gouvernants, démocratisation des institutions. C’est donc bien davantage qu’une simple compilation de revendications catégorielles exaspérées à laquelle il faudrait injecter de l’extérieur de « la conscience politique ». La question du pouvoir, c’est-à-dire « qui décide » rejoint spontanément une seconde : « pour quel but et au nom de qui ». La transcroissance insurrectionnelle de la révolution citoyenne repose sur ces mécanismes simples de la conscience spontanée du grand nombre.

La France abaissée par ses médias et son président.

Le décès d’Hugo Chavez a permis de constater que la lutte de classe continue jusque dans les tombes. Les médiacrâtes français nous ont encore couverts de honte aux yeux du monde progressiste latino-américain par le type de traitement de l’information qu’ils ont assuré à cette occasion. Plus violents et haineux que les nord-américains eux-mêmes. La paresse, la vulgarité et la mentalité « bon blanc » qui regarde de haut les indigènes latinos s’est déchaînée. Quant à François Hollande il a été en dessous de tout, pire qu’on pouvait le craindre. Pris entre sa très, très, grande tendresse pour les nord-américains et son mépris de caste pour le populaire, il a rendu la France invisible et inaudible à un moment clé de l’histoire politique de l’Amérique latine. Une faute diplomatique majeure a été commise quand non seulement ni le président ni le premier ministre n’ont été présents à Caracas aux côtés des 35 autres chefs d’Etat et de gouvernement, mais non plus aucun des cinq ministres des affaires étrangères de notre pays. C’est le ministre des Dom Tom qui a fait le voyage. En voisin qui a vu de la lumière peut-être. Ses propos ont été consternants.

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Dans les médias l’hyper sensibilité au thème de « l’amitié » pour le chef iranien, mille fois montrée du doigt, signalait bien le tropisme à l’œuvre. Sa présence, parmi 35 autres chefs d’état et de gouvernement et notamment tous ceux d’Amérique latine était mille fois surlignée. C’est presque comme s’il n’y avait que lui ! Cela soulignait bien l’obsession. La communauté juive de Caracas est loin d’en faire un tel cheval de bataille ! Mais depuis Paris, bien au chaud, comme la guerre des autres est jolie ! Pour les médiacrâtes atlantistes, il faut tirer sans cesse sur la cible. C’est de bonne guerre, nous faisons de même. Mais nous ne prétendons pas, nous, faire de l’information « indépendante » et « objective ». La difficulté de l’exercice de dénigrement, cette fois-ci, c’est évidemment qu’il s’agissait de tirer en plein cortège funèbre. Qu’à cela ne tienne. Mais obsédés par la guerre qu’ils mènent, les médiacrâtes passent à côté de l’événement. Peu importe que des millions de gens se mettent en mouvement, sur tout un continent, la peine au cœur : c’est le folklore local ! Peu importe que tous les pays du cône sud aient déclaré des jours de deuil national et que dans chaque pays des milliers de personnes se soient groupés devant les ambassades du Vénézuéla. Bref, l’attitude des médias français a signalé la profondeur des préjugés dominateurs d’une aristocratie corporative composée de petits blancs européo-centrés, enfants des bonnes familles. Dès lors tout l’événement passa au second plan après avoir été présenté sur un mode souvent méprisant et hautain. Il est significatif que ce traitement de l’information soit venu clore la séquence sur la « une » voyeuriste du « Nouvel Observateur » dans une persécution gratuite de DSK et la nouvelle « une » bovine de « l’Express ». Joffrin et Barbier sont les deux faces d’une même décadence morale, les deux symptômes fétides d’une fin d’époque.

Pourtant, pour tout le monde informé, ce lien de Chavez avec l’Iran est clair. C’est une affaire qui concerne les rapports de force dans l’OPEP. Hugo Chavez voulait se couvrir face aux grands démocrates « amis de l’occident » qui intriguent dans ce cénacle : Qatar, Arabie Saoudite, et autres joyeux drilles. Ceux-là appliquent la charia, enferment leurs femmes et payent des voyous armés, trafiquants de cigarettes et de drogue repeints en « islamistes », comme au Mali, sans qu’on les signale jamais comme des accointances honteuses pour ceux qui les fréquentent. Il est vrai qu’ils achètent des équipes de foot, des projets de banlieues, des armes et des journalistes mondains. Mais eux payent ! Pour truquer les informations en provenance du Vénézuéla, les agences d’influence ont donc de puissants relais, prêts à tout, dans les médias. On l’a constaté quand l’AFP-image avait fait un montage faisant croire que l’iranien et Chavez étaient d’accord pour organiser un bombardement de Washington.

Sans les réactions et interpellations des internautes le montage vivait sa vie sans rectificatif ! On a vu aussi le cupide Jean Plantu recommencer son numéro de chanteur à gage à la une du « Monde » dans le numéro annonçant le décès de Chavez. Pour toute épitaphe, il associa en effet avec grossièreté Chavez et Assad. Je forme l’hypothèse que cela aura été fait à la demande de l’ambassade du Qatar, puisque ce pays paye aussi les miliciens anti-Assad. On se souvient que le Qatar a versé à Jean Plantu 10 000 euros comme prix de « la liberté de la presse ». Rien ne signale mieux la confusion mentale de tous ces larbins de plume ou de crayon que le contexte dans lequel ils s’abandonnent à leurs frasques. Car peut-on oublier que le dessin de Plantu survient au moment où les fameuses « forces libres » de ces combattants anti-Assad armés par le Qatar viennent d’enlever des observateurs de l’ONU sur le plateau du Golan ? Le lieu, autant que le fait, souligne l’absurdité aveuglée de leurs admirateurs inconditionnels. 

Bien sûr pour ma part je n’ai jamais été d’accord avec cette relation privilégiée du gouvernement du Vénézuéla avec l’Iran. Je l’ai toujours dit, et d’abord aux intéressés eux-mêmes, sur place. Mais je ne veux pas le dire aux côtés de n’importe qui. Les belles personnes et les médiacrâtes qui montrent du doigt les mollahs iraniens adorent, le reste du temps, les exploits d’autres religieux certes plus folkloriques mais tout aussi totalitaires. Je connais trop bien la manœuvre quand on m’interroge sur le sujet. Pour le griot médiatique qui pose la question, quand par hasard il sait vraiment de quoi il parle, il s’agit juste de continuer le travail de dénigrement en parlant de « l’amitié avec les iraniens ». Quoique je réponde, la mention prononcée sur un ton infamant aura été faite. Et si par-dessus le marché je réponds que je ne suis pas d’accord, le perroquet pourra conclure « même Mélenchon clame son désaccord ».

Mais le plus grave dans ce contexte est l’attitude adoptée par la France sous l’autorité du nouveau pouvoir. Car François Hollande a encore gâché une chance pour notre pays. Après la visite de Benoît Hamon à Caracas venu encourager la signature de contrats, le moment était parfait pour marquer les esprits politiquement. On sait bien combien le piteux tandem Hollande-Ayrault se sent éloigné d’Hugo Chavez. Mais faut-il beaucoup d’intelligence de situation pour comprendre le moment dans les relations bilatérales ? Personne sur place ne leur aurait demandé d’approuver le mort ! Il s’agissait plutôt de créer une relation nouvelle avec la nouvelle équipe au moment où celle-ci cherche ses marques. Comme d’habitude les deux « compères-pépères » ont dû peser interminablement le pour et le contre avant de décider de ne rien faire dans la mesure où cela permet quand même de faire plaisir aux Etats-Unis. Résultat : une faute diplomatique pour notre pays suivie d’un nouveau moment de honte.

Comme le note le communiqué de Raquel Garrido, porte-parole internationale du Parti de Gauche, les obsèques d’Hugo Chavez ont réuni 55 délégations internationales. Plus de trente chefs d’Etat et de gouvernement ont fait le déplacement. C’est un événement considérable, jamais vu au Vénézuéla et en Amérique latine. Personne au quai d’Orsay ne semble l’avoir anticipé ni analysé à temps. Pire, l’insolence était la norme. A une camarade binationale qui appelle l’Elysée pour dire qu’elle n’est pas contente du niveau de la représentation française et de l’absence de François Hollande à Caracas, le palais répond que le président n’avait « pas programmé la mort d’Hugo Chavez ». Quelle fine plaisanterie ! A transmettre à ceux qui ont fait le déplacement ! Mais Hollande est-il si seul qu’il ne lui reste plus un seul des ministres dont c’est pourtant la charge de faire ce type de travail ? Pourquoi a-t-il désigné le ministre des Dom Tom pour représenter la France dans cette circonstance ? Quel est le sens de cette désignation ? Cela n’a été dit à aucun moment ni nulle part. C’est donc un double acte de mépris : pour les vénézuéliens et pour les domiens réduit au rôle de second couteau d’ostentation.

L’absence de Laurent Fabius est bel et bien une lourde faute diplomatique. Je ne le dis pas de mon point de vue politique en matière internationale. Je l’affirme du point de vue de la politique traditionnelle de notre pays. La France a toujours milité pour un « monde multipolaire » organisé. Or, les latino-américains fabriquent aujourd’hui, concrètement, ce monde multipolaire. C’est d’ailleurs le sens de l’hommage rendu à Chavez par le secrétaire général de l’ONU. La France aurait dû être à leurs côtés à Caracas, représentée par son premier Ministre, ou au moins par son ministre des Affaires étrangères ou tout du moins par l’un des quatre Ministres délégués aux affaires étrangères. Au lieu de cela, François Hollande a dépêché sur place son Ministre des Outre-Mers, dont le porte–feuille ministériel n’a strictement aucun rapport avec les relations internationales et la diplomatie. Le choix fait est un message politique de mépris et de provocation gratuite.

On aurait pu cependant se réjouir du choix de l’homme en l’écoutant d’abord parler. Car le ministre Victorin Lurel a ironisé à juste titre sur ceux qui ont traité Hugo Chavez de « dictateur ». Il a même déclaré : « Moi je dis, et ça pourra m'être reproché, (…) que le monde gagnerait à avoir beaucoup de dictateurs comme Hugo Chavez puisqu'on prétend que c'est un dictateur. Il a pendant ces 14 ans respecté les droits de l'Homme ». Ici le caribéen parlait juste. Surtout quand il compléta : « Toute chose égale par ailleurs, Chavez c'est de Gaulle plus Léon Blum. De Gaulle parce qu'il a changé fondamentalement les institutions et puis Léon Blum, c'est-à-dire le Front populaire, parce qu'il lutte contre les injustices ». C’était trop beau. Cela ne dura pas.

Le solférinien arrogant et méprisant a vite percé sous le masque de l’homme des Caraïbes. Comment a-t-il pu avoir l’audace de parler d’un mort sur le ton de la blague comme il a osé le faire devant le cadavre d’Hugo Chavez ? « Il était tout mignon (…), frais, apaisé comme peuvent l'être les traits de quelqu'un mort, on avait un Hugo Chavez pas joufflu comme on le voyait après sa maladie », a-t-il commenté. Quelle arrogance ! Quel mépris ! Quelle insulte ! Est-ce un genre qui est créé ? C’est le style monsieur petite blague qui devient celui de la France ? Doit-on se préparer à commenter la tête qu’aura « pépère » dans son cercueil le moment venu ? Devra-t-on alors commenter l’état de ses cheveux implantés et celui de ses rondeurs ? J’espère qu’à me lire vous ressentez un haut-le-coeur. Il vous enseigne ce que nous avons ressenti, nous les amis du Vénézuéla progressiste et d’Hugo Chavez comme personne humaine en prenant connaissance de ce qu’a été la parole de la France dans cette circonstance de deuil national.

Bref, cet événement, après tant d’autres, mais de façon si mortifiante du fait de son caractère ostentatoire et gratuit a continué à creuser le fossé qui nous sépare de ce monde des importants de notre pays. Nous nous sentons en exil dans notre propre pays. Les valeurs mises au poste de commande, les comportements, les priorités sont à des années lumières de tout ce à quoi nous croyons et sommes attachés. Ces funérailles étaient, au fond, peu de choses à consentir pour marquer une connivence maintenue avec notre idéal internationaliste. Le choix de François Hollande visait aussi à couper cette route-là comme les autres.

« Les fourberies de Sapin »

Une des grandes difficultés de notre campagne contre l’accord "made in MEDEF", c’est d’abord évidemment la complexité du texte. Expliquer, détailler, est long et souvent ingrat. Sans oublier qu’il faut déjà commencer par apprendre soi-même car nous ne sommes pas tous des spécialistes du code du travail et de l’histoire des négociations sociales. La difficulté est aggravée par le passage du rouleau compresseur des chiens de garde médiatiques. Ils sont mobilisés sur le sujet comme pour un traité européen. Ajoutons que la présentation du contenu du texte et de sa critique ne correspond pas au « format médiatique » qui exige brièveté et sensationnel. Mais ce n’est pas la première fois que nous affrontons ce type de difficulté ainsi que le mur d’enceinte médiatico-politique de l’ordre établi. Le pire c’est le recours au mensonge dorénavant permanent des porte-parole du PS pour faire passer la pilule très amère. Il faut dire que la gêne est maximale à la base.

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Dans le contexte actuel ce qui est nouveau c’est l’ampleur des bobards servis pour justifier l’adhésion au texte. Cet enfumage, spécialement intense, a souvent pour origine l’ignorance de celui qui parle ou bien le fait qu’il répète les « éléments de langage » que distribuent le PS et le MEDEF dans les salles de rédaction. On entend donc dire tout et n’importe quoi. Par exemple que l’accord va « empêcher les licenciements boursiers », qu’il va « faciliter les procédures d’embauche », qu’il « rétablit l’autorisation administrative de licenciement » et ainsi de suite. Mes lecteurs nous aideraient s’ils relevaient aussi dans leurs commentaires les phrases les plus typiques des mensonges et stupidités qu’ils entendent sur le sujet. Autant que nous puissions tous en rire et surtout repérer les nouveaux « éléments de langage » à temps. Car nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes. Car, bien sûr, non seulement les « journalistes » ne rectifient jamais mais souvent ce sont eux qui débitent ces sottises sans rapport avec le sujet ou ces contre-vérités.

Mais à côté des ignorants il y a aussi ceux qui savent à quoi s’en tenir. Ceux-là disent aussi un maximum de contre-vérités. Mais c’est de propos délibéré. Eux sont des menteurs. Des vrais menteurs qui cherchent volontairement à induire en erreur et à empêcher toute discussion en embrouillant le sujet. Un champion dans cette spécialité est évidemment le ministre de l'Emploi Michel Sapin. Un fourbe toujours prêt à toutes les approximations et à tous les mensonges. Lundi 4 janvier sur BFMTV, il a été particulièrement lourd. Il a nié que ce texte soit un accord "made in MEDEF" comme nous le disons. Il s'est même vanté de l'avoir transformé en « un projet de loi made in gouvernement de gauche » ! En effet, pour s'appliquer, l'accord doit devenir une loi. Le gouvernement a donc proposé un projet de loi qui reprend les éléments de l'accord. Mais l'emballage ne fait pas le produit ! Ce n'est pas parce que Michel Sapin a changé la forme du texte et y a mis un tampon "gouvernement Ayrault" que le contenu a changé. Une variante en politique du coup des lasagnes de bœuf au cheval ! Les consommateurs sont prévenus.

Commençons par le commencement. Le contenu du projet de loi reprend exactement le contenu de l'accord. C’est l’ordre du MEDEF. Et c'est donc ce qu'avait demandé François Hollande. Le président de la République souhaitait que le projet de loi retranscrive "fidèlement" l'accord. Michel Sapin a exécuté la demande du président. C'est tellement vrai que Madame Parisot et le MEDEF l'ont applaudi dans un communiqué, le 11 février : « Alors que le gouvernement a rendu public l'avant-projet de loi transmis ce jour au Conseil d'Etat, le Medef constate que l'essentiel des dispositions concernant l'emploi et le marché du travail trouvent à ce stade une traduction satisfaisante. Il était crucial que les nouvelles procédures permettant aux entreprises de s'adapter, en particulier les accords de maintien dans l'emploi et les plans de sauvegarde de l'emploi, traduisent fidèlement les objectifs de l'accord ». Le MEDEF appelle aussi « à ce que cet équilibre soit préservé tout au long de sa discussion au Parlement ». Quoi qu'en dise Michel Sapin, Parisot vend la mèche : la loi ne fera que reprendre ce que le MEDEF a obtenu ou bien voulu concéder. C'est donc bien un projet de loi "made in MEDEF" même si le gouvernement veut cacher le label.

Michel Sapin n'est pas à une manipulation près. Sur BFMTV, il a même osé dire : « C'est un accord majoritaire puisque trois syndicats sur cinq l'ont signé ». C'est là une escroquerie intellectuelle caractérisée. Pour savoir si un accord est "majoritaire" ou non, on ne compte pas le nombre de syndicats signataires. Sinon, il suffirait au patronat de créer des dizaines de syndicats maison pour l'emporter, même si ces syndicats n'ont pas d'adhérents. Michel Sapin, ministre du Travail et de l'Emploi le sait très bien. La ruse de Sapin c'est que pour l'instant, les syndicats sont jugés représentatifs sur la base d'un décret de 1960. Seuls cinq syndicats ont donc le droit de signer des accords.

Mais de nouvelles règles doivent entrer en vigueur en avril. La validité des accords dépendra alors du nombre de voix obtenus par chaque syndicat dans l'ensemble des branches lors des élections professionnelles. Ça aussi, Michel Sapin le sait. C'est son ministère qui est chargé de compiler les résultats aux élections et de publier la liste des syndicats qui seront représentatifs. Mais la CGT et le Canard enchaîné soupçonnent Michel Sapin de retarder la parution de ces chiffres. En effet, tout laisse penser que parmi les trois syndicats signataires de l'accord MEDEF, il n'y en aura plus qu'un qui sera juridiquement considéré comme "représentatif" dans les prochaines semaines : la CFDT. La CFTC ne devrait pas franchir le seuil nécessaire des 8% des voix au plan national. Quant à la CFE-CGC, elle ne pourra plus signer que les accords qui concerneront les cadres et non l'ensemble des salariés. On comprend que Michel Sapin ne veuille pas publier cette information en plein débat parlementaire sur l'accord "made in MEDEF". C'est pourtant ce que la loi exige de lui.

En attendant la publication de Michel Sapin, on ne peut se fonder que sur le résultats aux dernières élections des Prud'hommes, en 2008. Or, lors des dernières élections des Prud'hommes, les trois syndicats signataires de l'accord ont obtenu, au total, moins de 40% des voix des salariés du pays. A l'inverse, les syndicats qui rejettent l'accord ont obtenu plus de 50% des voix des salariés. Les syndicats majoritaires contestent donc l'accord. C'est donc un accord minoritaire. Donc illégitime. Une raison de plus pour les parlementaires d'en faire ce que bon leur semble et de ne pas être obligé de le voter servilement.

Les mensonges de Sapin ne s'arrêtent pas à la méthode. Ils concernent aussi le fond. Les médias les ont repris en boucle pour vanter « les droits nouveaux pour les salariés dans un accord équilibré gagnant-gagnant ». Le but de la manœuvre était de camoufler les points centraux arrachés par le MEDEF. Ces points, ce sont la mobilité forcée pour les salariés, la facilitation des licenciements et l'organisation du chantage à l'emploi à travers la poursuite des accords compétitivité-emploi de Nicolas Sarkozy. Mais nous ne sommes pas dupes. Pour bien parler du reste, il faut donc dissiper la fumée répandue par Michel Sapin. Je fais vite car j'ai déjà écrit sur le sujet. Mais je crois utile de rassembler les éléments pour répandre l'antidote.

Le premier enfumage concerne la taxation des contrats à durée déterminée. La mesure phare reprise en boucle pour assommer les récalcitrants à l’enthousiasme. En réalité, à peine 20% à 30% des CDD seront concernés par cette surtaxation. Par exemple, les CDD de plus de trois mois, les CDD de remplacement et les contrats saisonniers ne seront pas concernés par la surtaxation. Elle ne touchera pas non plus certains secteurs gros utilisateurs de CDD comme les instituts de sondages dont l'IFOP dirigé par Laurence Parisot. Surtout, l'intérim ne sera pas concerné. Pour éviter la surtaxation, les patrons n'auront donc qu'à troquer un CDD contre un contrat d'intérim. Mais la précarité ne reculera pas d'un pouce. Comme l’effet poudre aux yeux a été jugé suffisant pour tromper le chaland, il a donc été convenu de donner une « compensation » au MEDEF pour cet « avantage » concédé. Alors le MEDEF a obtenu que cette surtaxation soit « compensée » par une nouvelle exonération de cotisation sociale pour l'embauche en CDI de jeunes de moins de 26 ans. Au final, les employeurs de précaires devraient payer 110 millions d'euros de plus mais économiser 155 millions d'euros. Le patronat empochera donc 45 millions d'euros sur le dos de l'assurance-chômage. Voilà pour cette grande "avancée".

Vient ensuite "le droit à une complémentaire santé pour tous les salariés". Un refrain repris en boucle par tous ceux qui veulent souligner l’ingratitude et l’extrémisme de notre refus de « l’accord ». Là encore, il faut déconstruire l'escroquerie. D'abord, ce "droit nouveau" ne sera effectif, au mieux, qu'en 2016, après négociations de branche voire d'entreprise. Surtout, les salariés payeront 50% de cette complémentaire. Ce n'est donc au mieux qu'un demi-droit qui leur est donné. En fait, c'est moins que ça. Car le "panier de soins" remboursé sera inférieur à ce qui est remboursé au bénéficiaire de la CMU-complémentaire. Autrement dit, presque rien. Les grands gagnants de cette affaire sont les assureurs privés qui vont pouvoir proposer de juteux contrats à tous les patrons de PME.

Le dernier soi-disant "progrès" concerne la création d'un système de "droits rechargeables à l'assurance chômage". L'idée est de permettre à un chômeur qui retrouve un emploi avant la fin de sa période d'indemnisation de conserver ces droits pour l'avenir, au cas où il retomberait au chômage. En réalité, pour l'instant, ces « droits rechargeables » sont totalement théoriques. Les droits précis, les détails, précisions et modalités devront être définis dans l'année au moment de la renégociation de la convention UNEDIC entre patronat et syndicats. Dès lors, pour l'instant, il n'y a donc rien d'autre qu'un vague objectif. Mais une limitation stricte  quand même été précisée noir sur blanc. Elle est de taille. Ces "droits rechargeables" devront être mis en œuvre… "sans aggraver le déficit de l'assurance chômage". Ce sont les mots précis de l'accord "made in MEDEF". Il faudra donc économiser ailleurs pour les mettre en place. Michel Sapin se garde bien de dire quels chômeurs verront leurs droits réduits pour mettre en place ces « droits rechargeables ». En tous cas l’accord ne dit rien sur les chômeurs qui, chaque mois, arrivent au bout de leurs droits à l'indemnisation. Espérer garder ces droits pour l'avenir n'est pas la préoccupation de ces dizaines de milliers de chômeurs en fin de droits. C’est tout de suite qu’il faut faire face ! Car dans le contexte d'austérité d'aujourd'hui, on ne sort pas du chômage. On y reste. Et pour longtemps.

Le roi est nu. Une fois démasqué les escroqueries sur les prétendus nouveaux droits, on voit que lorsque Michel Sapin vante « un texte équilibré », il ment une nouvelle fois. Ce texte est totalement déséquilibré au bénéfice du patronat. C'est juste un projet "made in MEDEF".

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279 commentaires à “Ça ne prévient pas, ça arrive !”
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  1. c'estpret! dit :

    Salutations, camarades,
    Il faut se rappeler que l'accord CFDT/ MEDEF n'est rien d'autre que l'aboutissement de la construction Européenne. Chavez a réussi a empêcher cela avec l'accord de libre échange avec les Etats-unis dans son pays. Respect !

  2. thersite69 dit :

    Je trouve très juste la remarque faite par jean ai marre @83, qui correspond à la seule définition que nous devions donner de notre « radicalité» (denispg @50). Non pas une réactivité réflexe aux agressions par une même agressivité («tout conflictualiser»), mais savoir prendre les faits à la racine. Une majorité de gauche, si elle était de gauche, devrait fixer premièrement par la loi de nouveaux principes du droit au travail et au revenu comme à la formation continue pour tous. Il appartiendrait ensuite de trouver entre partenaires sociaux les adaptations de ces principes aux conditions du court terme. Il est clair que la majorité autour du PS nous propose une démarche inverse de celle que nous préconisons et que l’électorat n’a pas choisi, poser l’humain d’abord, pour définir les vrais besoins. Pour lutter contre la précarité et l’exclusion hors du travail, il faut sortir du capitalisme, incompatible avec l’augmentation de productivité résultant de nouvelles technologies (robots à la place de bras, pilotage informatique, facteurs d’émancipation possible et non pas d’exclusion).
    Personne n’a répondu à Simon @77. Il ya deux manières de concevoir l’étendue marine. Soit c’est une corne d’abondance à épuiser sans principe en toute libéralité. Soit c’est, pour notre Parti de Gauche et selon Jean Luc, un monde ouvert, susceptible de produire de l’énergie renouvelable, par la connaissance de processus physiques et de techniques nouvelles (vents, mouvement des vagues et marées) et de la vie piscicole, etc. Cela n’a plus rien à voir avec une politique expansionniste ou productiviste. Nous proposons de planifier une connaissance raisonnée des espaces marins dont notre pays dispose. Mais le temps presse, et nous n’avons pas le pouvoir !

  3. lemetayerv dit :

    Je suis d'accord avec Vladimir 86. Je suis pour nommer nos adversaires, par leur nom et prénom, pour dénoncer leur félonnerie, leur roublardise et en argumenter les rouages. Mais s'en prendre à un peuple en général, c'est certain qu'un humaniste comme vous, ne devriez pas le faire. Si vous voulez vous en prendre aux politiques, aux technocrates... nommer les, sans détours, attaquer les de front (si vous êtes sûr de votre analyse) mais ne faites pas de généralités qui ne mènent à rien à part peut-être qu'on se détourne de vous.

  4. christian de B dit :

    Je ne sais si ce fait a été évoqué dans un commentaire. Les journaleux on même remarqué, à plusieurs et à plusieurs reprises, qu'Hugo Chavez est mort un même jour que Joseph Staline. Sans commentaire pour l"'objectivité" du rapprochement! Mais qu'importe, tout pour plaire à la droite de droite, à la droite dite socialope et aux capitalistes de tous poils ! Les chiens de garde font leur boulot, faudra leurs jeter quelques os.

  5. chan dit :

    Nos gouvernants prônant l'économie, je suppose qu'à la mort de Juan Carlos ou d'Elizabeth, ils enverront pour les représenter un député des Pyrénées ou du Pas-de-Calais. Sinon, on constate toujours un mépris pour ces contrées exotiques pleines de métis pas dans la norme, et une grande ignorance de l'histoire des Amériques et de la Caraïbe, du rôle de Bolivar, des Indépendances, de la doctrine Monroe, et donc du ressentiment envers les Etats-Unis qui pour l'Europe évoquent George Washington et la Libération. Le plus drôle, ou tragique, c'est que tout ce beau monde va commémorer avec trémolos et langue de bois le centenaire d'Aimé Césaire. Quant au social -nous sommes en plein dans la transformation de la table des lois de La Ferme des Animaux du lucide Orwell - j'aimerais bien qu'on reparle des propositions sur les retraites de Filoche et Généreux du temps du non au traité européen, ils nous préparent une vieillesse misérable comme celle que vécut mon arrière grand-mère, si les jeunes survivent à la précarité.

  6. pichot mont dit :

    Si je suis d'accord avec ce qu'écrit JL dans 99,9 % des cas, même si j'ai des nuances à apporter, je ne pense pas que l'expression "mollassons Slovènes" soit heureuse car j'appellerai cette expression donner un fouet pour se faire battre. Je crains en effet que certains "fouille-m****" ne fasse ressortir l'expression pour taxer JL de xénophobie comme cela a déjà été le cas. Je ne pense pas que les Slovènes soient plus mollassons que bien des Français mais que leur gouvernement néo-libéral a, comme ses homologues, des méthodes pour enfumer les gens. Apiculteur à mes heures j'enfume les abeilles pour les calmer et c'est ce que font ces gens-là avec leurs compatriotes. Quant au ministre Lurel, il ne fallait s'en tenir à ses premières déclarations, c'était un joli travail mais, bien que ses commentaires ultérieurs ne soient pas d'un goût exquis, je pense qu'il valait mieux laisser passer et se servir de ses premières déclarations comme d'un pieu à passer au travers de Ayraullande qui, eux, ont bien cherché le clou pour les planter au poteau de leur ignominie.

  7. jpp2coutras dit :

    Merci de nous lanterner sur les faits qu'il faut connaitre en prenant sur votre temps de récupération, mais ménagez vous quand même car vous nous êtes précieux à nous qui sommes plus nombreux que jamais à partager votre "solitude"!
    La représentation à minima de la France, dont la révolution a inspiré la révolution bolivarienne et Hugo Chavez (c'est dire l'étoffe de cet homme pour nous, une fois les bons renseignements reçus) je l'ai ressenti comme une ch'tite blagounette honteuse de gosses de riches qui envoient Séraphin le lampiste, qui est d'à côté, et pan! le lampiste allume le bec de gaz, dit ce qu'il pense en homme de gauche des Caraïbes et les oiseaux de mauvaise augure aveuglés par l'éclat de lumière crue crient comme chez Hitchcok. Révélation, S. Lurel est hardi!. Tant mieux, car voir les réactions stupides des guguss importants est un vrai régal. Finalement faut pas qu'ils dégagent sinon ils vont nous manquer, couac-queue.

    @turmel jm_47
    "pièges attrape électeurs. Ce parti (PSeudos) a toujours ratissé très large, avec ses soldats droitiers et ses fantassins gauchisants. Que se soit avec le Céres autrefois, ou aujourd'hui les Filoche Lienemann etc. Le FdG est une réalité bien vivante, alors si leur honnêteté était à la hauteur de leur propos, ils en tireraient les conclusions "
    Je suis également convaincu depuis longtemps que la banquise PS aurait dû exploser façon puzzle en 2002 ou avant car elle n'était qu'une communauté d'intérêts personnels avec une vitrine agrémentée de rose, en réalité la couche de glace est épaisse inscrite dans une macro-tactique politique pour tuer toute idée de gauche républicaine en se sabordant pour que, au final, rien ne change sauf à enrichir une nouvelle aristocratie oligarchique à l'encontre de la masse des citoyens et cela sans fin et sans freins,fantasme monarchique surgissant du caveau comme des morts-vivants. D'où le billard multibandes avec nos boules, mais...
    Un gros iceberg s'est fort heureusement détaché en 2005 contre lequel le pédalo p'tite panic qui penche à droite va se fracasser pas tard. Passez vous la bouée canard autour du buste et dégagez avant la grosse chaleur, l'escroquerie est bientôt finie et il va y avoir du petit bois! FdG en avant toute.

  8. radtransf dit :

    Plutôt bon billet mais je suis déçu de l'agressivité contre Lurel qui a pris à contre courant tout le monde et notamment son propre parti, et qui méritait mieux que ça, même si on peut penser qu'il a commis une maladresse.
    Quant aux mollassons Slovènes, je suis d'accord avec les commentaires précédent, c'est aussi un choix de terme problématique, maladroit et, une fois encore, injustement agressif.

  9. Cheyenne dit :

    @ John Rasfig (ci-dessus, 15h13)
    Au temps pour moi alors, et félicitations. Si j'ai été induit d'erreur c'est que, ton explication ne m'ayant pas convaincu je l'ai mise, à tort donc, sur le trollage d'un mec de droite venu ici spécialement pour mettre le dawa...
    Concernant Lurel j'en reste à mon impression : ses 1ers mots ok mais décidément non, le "tout mignon" ne passe pas, ça me révulse. Et je n'oublie pas le rôle de ce "solférinien" lors des combats de 2009 en Guadeloupe.

  10. Denis F dit :

    Dur dur les commentaires sur ce billet, jamais on a le droit d'être à bout, jamais on a le droit de ne plus vouloir, jamais on a le droit de ne plus comprendre la stupidité et l'à peu prés, enfin bref aucune faiblesse n'est tolérée !
    Mais avez vous essayé de vous mettre à sa place une seule fois dans votre vie, vous les critiques, les yaka-faucon, je suis médusé par tant de forfanteries, bon bref j'arrête là, je suis bien triste de tant d'intolérance, il faut vraiment qu'il ait la conviction chevillée au corps.

    Reposes toi Jean-Luc, et ne tiens compte que de ton analyse, elle est bonne sois en certain.

  11. jacques chanéac dit :

    Quand je lis (comme dans ce post) entends ou vois Jean-Luc critiquer le tandem FH-JMA et pourfendre sa politique avec une virulence grandissante (que j'approuve pleinement sur le fond) à la mesure de notre rage et souvent notre désespoir, je suis de plus en plus enclin à penser que son annonce de désistement "sans contrepartie" pour l'un des deux finalistes de la présidentielle sitôt l'affiche connue ne fut pas forcément le meilleur moment de sa campagne, même si entre les deux tours je fus un actif soutien de cette position auprès de bien des hésitants de notre camp. "Sans contrepartie". Dur à avaler dix mois après.
    Pour le reste OK avec les nombreux camarades qui pensent que Jean-Luc s'est excité à tort (ça lui arrive non?) contre Lurel. Tous ses propos courageux (pour un ministre PS) concernant la politique de Chavez auraient pu lui épargner cette charge sur les considérations esthétiques concernant le défunt.

  12. Diogene dit :

    Notre président pense peut être remonter sa popularité ou la confiance en imitant l'Ex. par des déplacements en province, pensant par la que son impopularité viendrait d'une mauvaise communication : tout faux ! L'impopularité croissante vient directement de ses actes qui sont loin, très loin de ses discours et engagements. Les citoyens pensent, analysent et sanctionnent. Il poursuit la politique de son prédécesseur, sans trop se faire d'illusions pour la prochaine présidentielle, comptant comme toujours que l'alternance avec la droite réalisera le projet  atlantiste qui le fascine. Et puis, le FN est la, quitte a lui donner un coup de pouce. C'est d'un cynisme total.
    Ça va craquer avant, passées les municipales, le grand rendez-vous citoyen des Européennes devrait tous les remettre a leur place si notre projet est en phase avec le peuple. L'Europe n'est pas une divinité, et pourtant elle demande des sacrifices humains, assez ! Jamais nous changerons l'Europe de l'intérieur, pas plus que le PS qui n'est plus qu'une vaste entreprise a caser les professionnels de la gauche contre leurs soumissions au libéralisme.
    L'avertissement donné par les urnes en Italie doit nous interpeller, notre positionnement "angelique" vis a vis de ce gouvernement (élus grace a nos voix, ça laisse des traces) doit être aux européennes porteur d'une vraie rupture, car espérer un retournement de la soi-disant gauche du PS est un doux rêve. Ils ne quitteront le pédalo qu'au moment du naufrage et il sera alors trop tard pour nous, j'en suis convaincu.
    Regardons pour le moral nos voisins Suisses qui envisagent sérieusement de limiter l'écart entre les plus faibles et les plus fortes rémunérations au sein des entreprises a 1 pour 12, a cette allure, ils vont réaliser une partie de notre programme avant nous. Nous avons les cartes en main pour notre avenir, ne le gâchons pas a faire les yeux doux a un parti déjà mort dans le cœur des gens, la vie c'est nous. L'avenir n'est pas fini, il attend juste l'étincelle qui rallumera la lumière et l'espoir.

  13. Empathie dit :

    Pour chaque mesure gouvernementale ou européenne qui va être prise, Jean Luc nous fait un décryptage pédagogique. Une vie de plus en plus dure nous attend. C'est ce que rappelle Paul Jorion dans une interview qu'il a donnée à l'Est Républicain : "On va droit dans le mur".

  14. yves dit :

    "c'est dans les entreprises privées que se repand l'insurrection morale..."

    Merci JL, je disais la même chose sur ce blog la semaine dernière. Historiquement, je serais curieux de pouvoir comparer les chiffres entre aujourd'hui et quelques decennies auparavant. Je ne sais ou les trouver, les RG mais je ne les fréquente pas ! S'il y a des historiens sur ce blog, ce sont peut-être des chiffres qui redonneraient le moral à beaucoup ici qui m'ont l'air de sursauter au moindre claquement de porte. Quant au jeune homme qui s'est fait virer par des sbires du meeting "provincial" de Hollande pour lui avoir demandé où étaient ses promesses je n'aurai qu'un mot, que les dieux te soient favorables, tu me fait bien plaisir petit.

  15. Arnaud dit :

    A propos de Lurel, je rejoins une partie des lecteurs. Je ne suis pas du tout choqué par ses propos (mais en accord avec la critique sur le fait que ca ne soit pas le ministre des affaires étrangères qui ait représenté la France).
    Ici je voulais souligner plutôt ce que je trouve être une manipulation de la presse. Dans la majorité des médias que j'ai survolé (en particulier l'AFP), le titre insinue que Lurel aurait dit que Chavez etait un dictacteur, mais un "bon" dictateur, éclairé. Or c'est tout a fait faux (et une fois n'est pas coutume, je salue le titreur de Libération et l'auteur d'un des premiers articles a ce propos). Comme le souligne Jean-Luc Mélenchon, Lurel ironise sur ceux qui pensent que Chavez était un dictateur. Ce passage avant la phrase utilise dans le titre, est coupé par l'AFP par exemple. Cela change totalement le fond de l'intervention de Lurel.

  16. Empathie dit :

    @ yves
    Ce n'est pas un jeune homme mais deux courageux qui se sont fait entendre au JT de ce soir sur Canal+ à partir de 14 mn 25.

  17. Maité dit :

    @Denis F
    Merci de votre soutien à Jean-Luc. Oui, il a le droit d'etre à bout parfois, c'est un grand homme mais d'abord un être humain ! Moi aussi, tant d'intolérance m'attriste. Personne n'est à sa place ici ! Prenez soin de vous Jean-Luc, nous sommes nombreux à tenir à vous.

  18. carlo dit :

    Une bonne nouvelle sur le site du NO : on n'avait mal compris H Emmanuelli à propos des retraites. Selon lui, allonger la durée de cotisation ne sert à rien, "sinon à augmenter le nombre des gens qui n'ont pas leurs annuités; ça n'a pas de sens".
    Précisons toutefois que si cela n'a pas de sens pour lui, cela en avait un pour les gouvernements précédents, et cela en a sous doute aussi un pour celui-ci, car c'est une façon habile de baisser les pensions, tout en prétendant faire exactement l'inverse.

  19. Magda Corelli dit :

    @Pascale 68
    Merci pour votre lien. Il est intéressant cet homme et honnête. En fait Parisot a cherché à se faire une grosse pub pour "rempiler" dans le cadre de cet accord et ses sorties indignes servent aussi à ça. Où nous conduit l'arrivisme parfois ?!
    D'autres liens m'ont intéressée : la réponse d'Alexis Corbières à Julien Dray. Important de connaître cette partie de l'histoire allemande pour ne pas se faire "trimballer". Le travail de Gérard Filoche est aussi à signaler concernant l'ANI. Pourquoi il ne rejoint pas le Front de gauche cet homme ? Jamais il ne fera changer de ligne le PS.
    Je cours voir qui est ce patron qui dit que l'accord est défavorable aux salariés et qu'il ne l'appliquera pas. J'en suis baba.
    Pascale.

  20. le Prolo du Biolo dit :

    Pas compris la charge de Jean-Luc contre Lurel, le ministre d'Outremer. Pour un fois qu'un PS dit quelque-chose de sensé à propos de la réalité du Vénézuela de Chavez, on ne va pas bouder notre plaisir et lui jeter la pierre pour une maladresse de forme ("visage poupin", etc.) D'autant qu'il était je crois question de jeter des passerelles vers la Gauche du PS en vue d'une recomposition. Mais bon, ce que j'en dis...

  21. Arno dit :

    M. Lurel a caractérisé politiquement l'action de Hugo Chavez, et il me semble que c'est de loin le plus important, au regard du flot de boue et de bêtise déversé ces jours derniers. Il ressort des commentaires que ses considérations esthétiques peuvent être interprétées comme malveillantes (in cauda venenum ;-), bienveillantes mais maladroites, ou bienveillantes mais incomprises pour cause d'ethnocentrisme. N'ayant jamais entendu parler de M. Lurel avant sa sortie'fracassante', je me garde de commenter ses motivations – à cet égard, il serait interessant de connaitre dans quelles conditions ses déclarations ont été recueillies par nos medias objectifs et bienveillants (in cauda venenum, encore...).
    A titre personnel et en matérialiste convaincu, je revendique néanmoins le droit de sourire – sans malveillance – des rapports entretenus avec les cadavres, en particulier ceux des dirigeants ou personnages historiques: pharaons d’Égypte,'saintes'reliques, rois de France, dirigeants soviétiques, leaders sud américains – à cet égard, il serait peut être plus pertinent de rapprocher l'exposition du corps de Hugo Chavez (si elle est confirmée) à celui d'Evita Peron plûtot qu'à celle de Lénine…

  22. Jean-Luc T dit :

    @ Donato Di cesare (6),
    Je viens de voir le documentaire sur Chavez. Merci à toi (à vous?) Quand est-ce que c'est diffusé sur les chaînes pourries en France, les mêmes qui ont presque fait basculer la révolution citoyenne au Vénézuela. Merci, merci pour cette émotion irradiante.

  23. Dauphinoise dit :

    Ce billet est tellement dense qu'il y aurait trop de choses à dire. Mais j'avoue que j'y ai senti une colère qui monte (et comme je la comprends, comme je la partage !). Tant d'ignominie ne peut que nous révolter.
    Donc juste au sujet de l'ANI (que j'ai lu et n'étant pas plus une professionnelle du travail syndical, il est vrai qu'on a du mal à comprendre toutes les subtilités de langage mais dont on sent instinctivement à certains moment que, décidément, c'est pas bon du tout !) je reprendrai juste une phrase que j'avais entendu je ne sais plus où, reprise d'Auguste Bébel (je crois mais qu'on me reprenne si je me trompe): Quand la bourgeoisie me félicite, je me demande quelle bêtise j'ai pu commettre.
    Or, Mme Parisot (que je regarde à l'instant même sur Mots croisés de même que E. Woerth, dont on se demande comment il est encore possible de le voir sur les ondes celui-là, et l’inénarrable Agnès Verdier-Molinié que j'ai tous drôledement envie de baffer) donc Mme Parisot, disais-je se félicite, comme le gouvernement, de cet accord HISTORIQUE ! M'est quand même avis que ces messieurs Hollande, Ayrault, Sapin et consorts devraient s'interroger sur le nombre de conneries qu'ils font !

  24. SR dit :

    Pour répondre au commentaire de M. Monnet (n°15)
    Ce qui m'aurait déçu, personnellement c'est que le PG laisse passer l'occasion de souligner que c'est un mauvais projet de loi. Je voudrais davantage comprendre pourquoi vous avez été déçu de l'intervention de Jean-Luc Mélenchon sur le sujet. Pourriez-vous préciser s'il vous plaît?

  25. bastille dit :

    Qu’il me soit permis de juger peu crédibles les propos de Monsieur le Ministre Lurel et je n’évoque pas seulement le qualificatif déplacé relatif à l’aspect physique de la dépouille du président Chavez qui, à mon avis, ne fait que renforcer mon impression.
    Ce Monsieur est tout de même membre d’un gouvernement qui fait de l’austérité à l’égard des moins bien dotés l’alpha et l’oméga de sa politique. Faut-il rappeler les mesures en cours avec lesquelles il est solidaire ? Soyons matérialistes camarades. Un bon mot ne saurait faire oublier tout cela…

  26. marie FABIEN dit :

    Merci pour vos éclairages sur l'ANI, et pour le temps que vous prenez à tout bien nous expliquer, cela nous donne des arguments face à l'indifférence et l'énergie pour y consacrer du temps aussi. J'ai compris que le chagrin et la fatigue vous ont mal fait juger les propos de Lurel sur la dépouille de Chavez. Grandie et éduquée en métropole j'aurais pu être moi aussi choquée, mais originaire d'outre-mer je sais pour l'avoir vécu récemment dans ma famille que ces propos (mignon etc...) sont des marques attendries de compassion humaine qui ont cours dans nos îles, où nos morts redeviennent nos enfants chéris. Cela peut vous sembler bête ou méprisant, c'est juste sincère. Ménagez-vous, nous avons besoin de vous

  27. Courrierlecteur dit :

    @marie FABIEN
    "[…] je sais pour l'avoir vécu récemment dans ma famille que ces propos (mignon etc...) sont des marques attendries de compassion humaine qui ont cours dans nos îles […]"

    Comme vous le dites, il s'agissait d'un proche, d'un membre de votre famille (sincères condoléances). Mais pour ce qui est du Ministre de l’Outre-Mer Victorin Lurel, il était en mission diplomatique. Il représentait la France au milieu de nombreux Chefs d'États qui, eux, avaient jugé utile, en témoignage de respect, de faire le déplacement. Cette "familiarité" que l'on peut avoir, que l'on peut se permettre naturellement, envers un proche, un membre de sa famille, ne comprenez vous pas que dans le cadre d'une mission diplomatique, où de nombreux Chefs d'États étaient présents, cela soit interprété comme une provocation, un grossier témoignage d'irrespect, de mépris, voire comme une insulte?
    Pour exemple, un proche, vous pouvez le tutoyer, l'appeler par son prénom. C'est naturel, c'est une marque de respect, de familiarité. Que dirait-on d'un Ministre ou d'un ambassadeur (loin dans le protocole) qui se permettrait, sans y être invité, dans le cadre d'une mission diplomatique, de tutoyer en premier, d'appeler un Chef d'État par son prénom, de lui taper sur l'épaule, et qui lui ferait des remarques sur la couleur de ses bretelles etc.? Que penserait-on d'un Pays, qui envoie un tel rustre, aussi insolent, comme ambassadeur? Ne serait-ce pas là une marque de mépris?

    @Empathie 11 mars 2013 à 17h21
    Merci pour le lien sur la réponse d'Alexis Corbiére à Julien Dray.

  28. citoyenne21 dit :

    Le président Hollande, au vu des vidéos, le montrant rencontrant des citoyens des quartiers populaires de Dijon, hier lundi 11 mars, n'est visiblement pas à la noce (les contestataires n'ont pas le droit de dire leur mécontentement et sont dégagés illico presto par les forces de l'ordre) ! Si il croit qu'il va regagner des points en faisant de la communication stérile, c'est que vraiment il est encore plus dans les choux que nous ne pouvons l'imaginer. Dormir dans le lit de De Gaulle (2m50), en prime, ne lui fera pas gagner une plus haute stature politique, malheureusement pour le peuple de France.

  29. jeannine dit :

    Absente hier, je prend connaissance ce matin du billet et des réflexions collectives. Quoi, quoi, Jean-Luc serai ceci et cela ? Rien de toutes ses "analyses". Pas d'erreurs dans tout ça, il parle avec son ressenti perso, ses tripes, et ses propres convictions, si vous voulez bien. Et c'est pour cela que nous l'aimons point barre. Merci entre autre a Denis F et a Maité d'avoir réagi, car voyez-vous, notre éclaireur, nous le connaissons un peu non ? Victorin Lurel pas du tout en ce qui me concerne. Alors, s'il vous plait ! Nous avons autre chose a faire que de nous extasier a l'infini sur des propos d'un ministre dont la fonction ne correspondait pas précisément a l'évènement.

  30. citoyenne21 dit :

    N'ayant pas eu le temps de lire les messages, ce que je peux dire du terme "mignon" est que c'est approprié à l'évocation d'un bébé ou d'un petit chaton mais en direction d'un adulte, homme ou femme et de surcroit envers une personne politique d'envergure, ayant quitté ce monde, c'est carrément une tentative d'affadissement, de déni du caractère bien trempé de la personne, c'est irrespectueux ! une manière doucereuse et biaisée de dénigrer, l'air de pas y toucher ! détestable !

  31. alinber dit :

    Difficile de réagir à ce billet et aux commentaires qui s'en suivent. Mais après réflexion il me semble sain que certains expriment leur incompréhension sur certains mots ou appréciation. J'aime à croire que le rédacteur de ce blog, après avoir digéré, s'en réjouira aussi. Il est suffisamment armé pour faire face à une contradiction d’où qu'elle vienne. Pour moi cela signifie simplement qu'il manque à certains d'entre nous les clés pour déchiffrer ses propos, si ces clés existent, Jean-Luc saura nous les faire partager. Je reconnais que le qualificatif de "mollasson" m'a également interpellé, que ce qui me semblait important dans la déclaration de Victorin Lurel était: « Moi je dis, et ça pourra m'être reproché, (…) que le monde gagnerait à avoir beaucoup de dictateurs comme Hugo Chavez puisqu'on prétend que c'est un dictateur. Il a pendant ces 14 ans respecté les droits de l'Homme ». Nous réagissons tous différemment face à la mort certains portent le deuil d'autre font la fête, les uns se couvrent de noir, les autres en blanc, certains d'entre nous ont probablement étés pris d'un fou rire au cours d'une cérémonie les affectant profondément. Quant aux interprétations du respect, du mépris, du rustre... à chacun la sienne.

  32. Empathie dit :

    Le cas Victorin Lurel : ce matin sur France Inter, Sophia Aram rejoint à peu près le point de vue de Jean Luc.

  33. vert pomme dit :

    On se demande bien ce que Hollande a programmé ? A part poser une partie délicate de son individu sur le velours du fauteuil présidentiel, sous les ors de la République.
    Pour l'instant, beaucoup de gens croient encore que ce gouvernement est de gauche. Et que c'est pour notre bien qu'il nous fait du mal. C'est ça la pire des violences. Ils pensent encore que si c’était la droite,ce serait pire. Mais les jeunes se laissent moins berner,c'est vrai. Tant mieux. Et puis grace au FdG et à notre parti, petit mais courageux, ça commence à bouger. Nous avons un PRG qui vient sentir le vent régulièrement dans nos réunions. On sait jamais, n'est-ce pas, avec ce peuple ? C'est bon signe ça !

  34. Empathie dit :

    @ Courrierlecteur
    Ce matin Alexis Corbière apporte à Julien Dray une réponse beaucoup plus étoffée que la précédente.

  35. Jean-François GODARD dit :

    Pas vu un seul mot à ce sujet sur ce blog, ni en commentaire ni de Jean-Luc Mélenchon lui-même ! Bon je sais que la Suisse n'est pas apprécié dans ces colonnes. Mais voilà, il y a une semaine les Suisses et votation populaire ont validé à 65% l'initiative populaire en référendum, la limitation des salaires abusifs. Et j'ai entendu que ce serait à 12 fois le salaire le plus de l'entreprise !
    C'est donc possible! Les Suisses sont entrés dans l'histoire! A quand en France!

  36. teresa dit :

    La tournée des popotes par Dijon. Moutarde qui montre son nez ! Car dans les gamelles des licenciés, des chômeurs, des sans droits, les paroles même les meilleures, ne donnent rien dans le ventre pour vivre ou survivre.
    Il n'y a pas foule par millions à cet enterrement du peuple, car le peuple est enterré et les quelques uns qui s'expriment sont rejetés par les ordres donnés. C'est l'hiver Hollandais, le printemps arrive avec le FdG. Les actions un peu partout apportent la semence.

  37. eric dit :

    Je crois qu'il est temps de changer de vocabulaire. On a vu, en moins d'un an, les ressorts de ce gouvernement : hausse de la TVA (qui n'est peut-être pas finie), distribution de milliards aux entreprises sans contre-partie, accords compétitivité emploi, purge des budgets sociaux, recul de l'âge de la retraite, traité européen contraire au choix des français. Ce gouvernement est tout simplement de droite, et il faut le dire partout haut et fort, et ceux en son sein qui se disent de gauche sont tout simplement des imposteurs. Pas besoin de dire qui est de gauche, une fois démontré que ce gouvernement et de droite, on trouvera tout de suite où se situe la gauche.

  38. clarazed dit :

    Bonjour,
    Henri Maler, sur le site Acrimed (Action - critique - médias) a écrit un billet sur "les titreurs et commentateurs dont certains ont peut-être un diplôme de science pipeaulogie" à propos du décès d'Hugo Chavez et conclut, à juste titre, que le "buzz" "tient lieu de débat, informé, documenté et pluraliste sur le Venezuela."

  39. breteau jean claude dit :

    Une fois encore le secondaire l'emporte sur l'essentiel. Ce qui est anormal c'est d'avoir envoyé un sous fifre au Vénézuéla, la est l'affront de ce pouvoir au peuple. Or, ce sont les propos du sous ministre qui font débat. Nous lâchons la proie pour l'ombre. Evidemment Fabius préfère parader au Qatar et ses hôtels de luxe plutôt que salir ses bottines dans un pays du sous continent d'Amérique. Entre la moquette épaisse et les rues mal pavée, l'impétrant a vite choisi. Sa "grandeur "a des valeurs. Plutot Total que Pétroplus, pourtant dans sa circonscription. Ce nanti et son PS ont pourtant réussi leur sale coup, personne n'en parle.

  40. alinber dit :

    Jean-Luc semble avoir plus de difficultés à faire le deuil de la gauche du PS que de Hugo Chavez. Pourtant de la même manière que Hugo Chavez a été étiqueté dictateur, le Parti et le Front de Gauche sont étiquetés "extrêmes", il me semble primordial de remettre les choses à leur juste place, le PS est clairement à droite, le Parti et le Front de Gauche sont la gauche. Il est impératif que la grande majorité le perçoive et l'admette. Une lecture possible de l'attitude de Hollande part rapport au décès d'Hugo Chavez est la crainte de conforter Jean-Luc ce qui lui a fait sacrifier une représentation digne de la France lors de cet événement. "Le choix de François Hollande visait aussi à couper cette route-là comme les autres".
    Je ne crois pas que ce gouvernement soit mort de peur devant le MEDEF. Ils partagent simplement les mêmes valeurs confortées par les incessantes provocations de Valls visant à enterrer la loi d'amnistie et l'accord Made in MEDEF devenant l'accord Made in PS. Ces batailles là sont cruciales.

  41. CJ7556 dit :

    Dans sa chronique sur France Inter ce matin, S. Aram a décrédibilisé les propos positifs de V. Lurel par un long discours sur sa "bourde". D'entrée, elle avait choisi son camp: Hugo Chavez était un dictateur. Point barre.
    J'avais été surpris, comme beaucoup ici, par la sévérité des propos de JL Mélenchon sur les déclarations de V Lurel. Il avait politiquement mille fois raison !

  42. Guilloux dit :

    C'est sûr nous n'allons pas gloser éternellement sur les propos de V. Lurel. Ce qui est intéressant dans l'affaire, c'est qu'ils ont déchainé la droite et probablement provoqué l'embarras du gouvernement en mettant en lumière son double jeu. Parisot fait des remontrances au gouvernement sur le sujet. L'impudence et l'arrogance de cette personne sont insupportables mais pourraient avoir également comme bénéfice pour nous de mettre en relief aux yeux de l'opinion le fait que le gouvernement est véritablement mis sous tutelle par le MEDEF.

  43. Corbion dit :

    "Cela se voit, ça se sent" que c'est eux.
    Juste un point, je ne sais pas si les commentaires infantiles de Lurel sur le masque mortuaire de Chavez étaient pour nuire. Je balance entre, une psychologie personnel décalée, ou un héritage spirituo-culturel spécifique des iles.

  44. cevennes 30 dit :

    Bonjour à tous,
    Voyez comme ce gouvernement traite le débat démocratique dans ce pays, honneur à ces deux personnes qui calmement et poliment ont fait part de leur désaccord à Dijon, ils ont été évacués manu-militari par des policiers en civils alors que ces personnes n'ont commis aucun délit, ce gouvernement est sourd à tout argument qui ne va pas dans le sens de sa politique.
    Donc assez de cette stratégie pro-européenne se limitant à une pression inefficace sur le PS en espérant le ralliement d'une partie de son aile gauche, nous n'arriverons à rien en persistant, cette Europe n'est pas réformable de l'intérieur et ce n'est pas l'Europe sociale que nous attendons, dénonçons tous les traités européens et réclamons un référendum sur l'Europe et sur l'euro. Sinon nous resterons marginalisés. A gauche on lâche rien.

  45. COLLONGE Maddy dit :

    @Denis F
    Bravo de défendre Jean-Luc contre vents et marées de celles et ceux qui ne comprennent rien à la douleur et à l'Humain avant tout.

    Maïté
    L'intolérance vous attriste, moi aussi elle me navre et me met en colère ! Pauvres gens.

    @JLM
    Perdre un être cher c'est perdre une partie de soi-même, même s'il n'est pas de votre famille directe, mais d'une famille choisie ! Toute notre compassion et notre amitié pour toi qui nous donnes tant et reçois en retour plus de coups de bâton que de félicitations. Nous sommes plusieurs ici à te considérer comme éclaireur de notre chemin, qui grâce à toi est lumineux.
    Amitiés fraternelles.

  46. Haydée MARTIN dit :

    France Inter ce matin. Chronique "humoristique" de Sophia Arram. Il y est question des propos de Victorien Lurel aux obsèques de Hugo Chavez. Il faut endurer d'entendre prononcer au moins trois fois par cette humoriste le terme de dictateur sans aucune contextualisation. Et elle insiste sur les propos pour le moins incongrus et irrespectueux de ce ministre au sujet de l’apparence physique du mort. Elle emploie, elle, le mot cadavre, qui annule la référence à la personne humaine disparue pour l'assimiler à un reste animal ou à une chose. Et quid de traiter de la mort d'un homme dans une rubrique humoristique ? L'aurait elle fait pour qui que ce soit qui n'aurait pas été Hugo Chavez ? Aurait elle pris prétexte des propos imbéciles d'un ministre mal inspiré ? N'aurait elle pas choisi de se taire pour éviter d'ajouter à l'indignité ? Il faut vraiment que le parcours politique de Hugo Chavez fasse peur aux pouvoirs en place pour qu'on en soit à ce niveau de bêtise, de bassesse et de vulgarité. Son parcours est en effet une source d'inspiration et c'est bien ce qui leur fait peur. Cela au moins est une bonne nouvelle.

  47. citoyenne21 dit :

    Oui, un référendum sur l'Europe et sur l'euro s'impose. Ne laissons pas le FN s'emparer de ce débat. Les peuples souffrent tant et une Europe sociale n'étant pas pour demain, il faut prendre les devants, sinon on risque de voir nos chances de convaincre un maximum de gens déçus s'amenuiser au profit d'autres courants !

  48. Alain Tétart 60150 74 ans dit :

    Quand on veut tuer son chien, on dit qu'il a la rage ! Et pourtant il est peut être beau, de race pure, intelligent, obéissant, etc. mais il a la rage et comme cette maladie est incurable, il faut bien supprimer cet animal que l'on aime.
    A vous voir trouver, pour bon nombre d'entre vous, des qualités à certains des partis adverses, je suis obligé de vous dire que vous faites erreur en trouvant ne serait ce qu'un millième de bon dans ces gens qui sont à la place que nous devrions avoir. Comme notre malheureux chien ils ont la rage, et cette maladie ne se soigne pas autrement que par la suppression pure et simple de ces individus. Certes pas au fusil mais en faisant tout pour qu'aux élections suivantes les électeurs les suppriment. Donc aucun d'eux n'a ce minimum de qualité pour faire partie de nous ! Désolé c'est la vie, et la mort n'est que la fin officielle de la vie, même en politique, il faut savoir ce que l'on veut.
    Pensez tristement aux qualités de votre chien, mais surtout éliminez cette maladie qui pourrait tous nous faire crever ! Et c'est bien parti malheureusement !

  49. alinber dit :

    Ben.... naïvement je croyais que la tolérance et la capacité d'écoute de l'autre faisait partie de l'humain d'abord, j'avais cru comprendre que la consigne était qu'il n'y avait pas de consigne, que le but était d'aider chacun à se forger sa propre opinion en décryptant les monceaux de contre vérités distillés à longueur de journée par "nos médias".
    Je croyais qu'une révolution citoyenne s'appuyait sur la contribution de l'ensemble des citoyens et que la parole de chacun avait son importance, j'avais cru comprendre que même si nous déléguions notre représentativité à ceux qui nous semblaient les plus aptes à assumer ce fardeau d'utilité publique il n'était pas question de culte de la personnalité.Je croyais que des gens se reconnaissant dans ces valeurs feraient preuve d'une certaine humilité.Je croyais qu'il était question de dialogue,d'écoute et d'échange pas de jugement à l'emporte pièce bouffis de certitudes.

  50. ermler dit :

    Ho la ! Faudrait peut-être arrêter d'en faire des tonnes, ceux qui prétendent défendre Jean-Luc contre les intolérants qui ne "respectent pas sa douleur" ! C'est quoi ce mauvais mélodrame ? S'étonner d'une prise d'une prise de position ou d'un adjectif, c'est un être intolérant ? C'est attaquer Mélenchon ? Pour qui vous prenez-vous ? Jean-Luc n'a pas besoin de votre protection infantilisante et il est bien assez grand pour mettre lui-même les choses au point s'il le désire. Alors basta, les jeteurs d'anathèmes qui donnent des leçons de tolérance. Et passons à autre chose...


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