25fév 13

Le temps des grandes marées

Ce billet a été lu 35  604 fois.

projet CP amnistieParfois le petit train-train de l’actualité choisie pourrait parvenir en effet à nous endormir. Mais, le bruit de la marée est si puissant quand la mer vient battre la falaise ! Entendez-vous ? En Inde, ce week-end a eu lieu la plus grande grève générale de l’histoire du mouvement ouvrier mondial, avec cent millions de grévistes. Il s’agissait d’un appel unitaire des organisations syndicales contre la cherté de la vie, les mauvais salaires et les privatisations. Voilà donc ces bons indiens qui se comportent comme des ouvriers de Goodyear en quelque sorte ! Je ne parle pas de « bruit de la marée » sans intention. Ce week-end a eu lieu dans toute l’Espagne et spécialement à Madrid une immense « marée citoyenne ». Le vocabulaire était plus fleuri que d’habitude pour dire « que se vayan todos ».
En Italie jusqu’à la dernière minute, des rassemblements immenses se sont opérés sur les places pour dire « tous dehors ! ». Un peu plus tôt, un peu plus tard, la chaîne va rompre dans l’Europe du sud. Juste en face du Maghreb frémissant. Préparons sérieusement le 5 Mars avec les syndiqués qui refusent l’accord MEDEF. J’y reviens.

Et maintenant, voilà les « marées citoyennes » !

Ce n’est même plus nouveau. En Italie, la meute médiatique aura tout fait pour nier nos amis et servir la soupe aux marionnettes successives que la comédie aura fait s’agiter pour protéger « la seule politique possible ». A présent ce sont les pitoyables santons de la prétendue social-démocratie de la péninsule qui portent les espérances effrayées du beau monde. Avant cela, même en soufflant fort, ils ne sont pas parvenus à faire gonfler cette baudruche sans consistance de Mario Monti. Celui-là s’est pris les pieds dans le tapis en croyant que la ferveur amoureuse de la presse de révérence valait suffrage populaire. En Espagne l’éducation du mouvement populaire progresse à présent sous la forme de « marées citoyennes ». Les leçons à tirer valent pour la France.

Lire la suite »

Marisa Matias et Cayo LaraJ’ai déjà écrit au sujet de Mario Monti, le pantin de la Commission européenne. Quoi qu’il en soit, il faut espérer que le social-libéral Pier Luigi Bersani gagne, puisque nous ne pouvons pas y arriver nous-mêmes cette fois-ci. Ce sera autant de temps de gagné. Car pour que le processus que nous voulons ait lieu, il faut que les sociaux-libéraux soient passés eux aussi à la poubelle politique.  Et donc que le très grand nombre ait fait l’expérience de leur incapacité à faire quoique ce soit d’utile au peuple. Ces « démocrates » italiens, qui ne se disent eux-mêmes pas « de gauche » et sont la honte de la « social-démocratie » européenne qui les accueille dans son groupe parlementaire européen, se couperont eux même la gorge et bien plus vite qu’on ne le croit. Non seulement ils feront exactement la même politique que les libéraux précédents avec lesquels ils étaient déjà en coalition mais ils feront revenir au pouvoir Monti sous une forme ou une autre. Peut-être même nous feront-ils la faveur d’une « grande coalition », condamnée à l’échec et qui nous permettra de les chasser tous d’un coup à l’inévitable et très prochaine élection suivante. D’autant qu’en cas de grande coalition, les affaires qui rattraperont les démocrates peu après avoir été élus feront bloc avec celles qui plombent déjà tous les autres. Même fumier, même tas. Ces deux points là finiront de les assimiler aux yeux de tous à l’indigne classe politique que le peuple italien doit détruire pour avancer. Je fais l’amical reproche à nos amis de « rivoluzione civile » de ne pas comprendre la place particulière de la fonction tribunicienne dans notre combat. Je sais que la personnalité d’Antonio Ingroia, toute en retenue et sobriété empathique, ne le porte pas au rôle. Ce n’est pas sa personne que je mets en cause. Un ancien juge anti-Mafia qui a vécu dix ans entre deux voitures blindées et quatre gardes du corps a des excuses à ce sujet. Mais qui ne voit Bepe Grillo, en Italie, envahir les places publiques à notre manière, proposer un haut salaire minimum à mille euros et animer ses rassemblements aux cris de « tous dehors » ? Il est temps de comprendre que le phénomène révélé par l’affluence populaire est la matière première de la ligne de la révolution citoyenne et non un embarras. Inutile après cela de remplir les commentaires de ce blog avec des dénonciations du contenu du discours de Grillo. Je ne le soutiens pas. Je veux donner à voir ceci : la vague que j’ai annoncée et décrite pour l’Europe à partir de mon expérience latino américaine déroule ses anneaux dans les formes prévues. Cette réalité ne se laissera pas enfermer dans les formes traditionnelles de l’action politique. Ce n’est pas un hasard quand même si dorénavant le mot d’ordre que « se vayan todos », s’est décliné en « dégage » en Tunisie et Egypte, « tous dehors » en Italie et « fuera todos », entre autres en Espagne. Les gens ont assez de bons sens pour comprendre que pour changer de monde il faut d’abord chasser tout le personnel politique de l’ancien régime. Sinon qu’est-ce que l’ancien régime ? Cela n’est pas sans conséquence pour nous, ici, en France. Je plaide pour la ligne de rupture. Il ne faut rien combiner ni rien arranger avec l’ancien régime. Qui y met le doigt mourra avec. Toute illusion répandue ne dupera que celui 14qui s’y sera prêté. Le grand nombre doit se débarrasser de toute la caste des gardiens du temple libéral et peu importe pour lui, le moment venu, le plumage des oiseaux dans la volière. La patience et la ruse ne doivent pas se prendre pour des fins en soi.

L’autre leçon de tout cela est le regard qu’il faut porter sur la capacité d’initiative populaire. C’est d’elle que tout dépend. Je fais le reproche à notre actuelle manière de faire de ne pas assez compter sur elle et de ne pas l’aider à se construire. Notre futur n’est pas possible sans que le grand nombre se soit lui-même éduqué et entraîné au mouvement. Quand nous avons fait les trois rassemblements pour la Sixième république il s’agissait déjà de cela et nous ne nous en cachions même pas. Il faut faire confiance à cette façon de faire. Evidemment en soignant la préparation. Les rassemblements en semaine aux heures de travail sont à proscrire non seulement parce qu’ils n’atteignent pas le but, mais aussi pour la démoralisation qu’ils sèment parmi les plus motivés qui font le déplacement. Les marches que nous devons organiser ont lieu le dimanche, en famille, avec tout ce que ces mots impliquent. Nous avons davantage besoin de cela que de meetings formels même si ceux-ci ont évidemment leur utilité. Par exemple, nous avons aussi besoin de séances de lectures collectives de l’accord MEDEF qui prennent le relais dans la cité de ce que les syndicats font dans les entreprises. Mon intention ici est de souligner la puissance latente du mouvement populaire dans notre pays. Il n’y a pas de raison qu’il en soit autrement compte tenu de ce que nous voyons dans le reste de l’Europe du sud y compris lorsque le point de départ était moins avancé comme ce fut le cas en Espagne. Il ne faut donc pas recommencer à l’ancienne les interminables réunions de comités bavards qui regroupent les habitués mais aller à l’audace dans la direction du grand nombre. Entre le 30 septembre réussi comme manifestation politico-syndicale, en dépit de tous les bâtons dans les roues, et la marche annulée sur Florange pour toutes les bonnes raisons du monde, où était la vérité de lutte. Les bonnes raisons de ne pas faire ont-elles jamais fait avancer quelque chose ? Les grands esprits m’ont encore récemment reproché d’être devenu « mouvementiste ». Il est vrai que je suis fortement teinté depuis toujours de luxembourgisme et de13 sans-culotterie. Mais à tous les faiseurs d’étiquettes je veux faire un cadeau. Ce récit de Céline Meneses, une des jeunes dirigeantes du Parti de la gauche européenne, présente à Madrid ce week-end pour la mobilisation qui s’y tenait. J’adjure qu’ayant lu cela on comprenne quel est le moment politique en ne le regardant pas qu’avec les vieilles lunettes.

« Le mouvement du jour porte un nom: la "Marée citoyenne". Ce sont en effet toutes les "marées" (nous ne sommes plus de simples vagues, nous sommes des marées et aujourd'hui, à n'en pas douter, un tsunami !) qui vont converger dans plus de 50 villes du pays. Les "marées", ce sont les mouvements citoyens qui ce sont organisés depuis plusieurs mois pour dénoncer la casse des emplois et des services dans un secteur particulier. Chaque marée a sa couleur. La "Marée Verte" est un mouvement contre la casse de l'enseignement public que notre camarade Juliette Estivill, responsable Espagne du PG et membre du groupe de travail Education du PGE a régulièrement mise en valeur sur le site du Parti de Gauche. Réduction du nombre d'enseignants, baisse des bourses, hausse des frais de scolarité et maintenant projet de loi Wert ramenant l'enseignement espagnol à l'époque du franquisme, voilà quelques-unes des "réformes" contre lesquelles ce mouvement lutte depuis des mois. La "Marée Blanche", contre la privatisation de la santé publique grandissante. La "Marée Violette" se bat pour la défense des droits des femmes, contre la précarisation des femmes, contre les coupes budgétaires dans l'aide aux femmes victimes de violence et contre la remise en question du droit de toutes à l'avortement par Gallardon. La "Marée Orange" lutte contre la casse des services sociaux. La "Marée Noire" concerne notamment les mineurs en lutte contre la fermeture des mines des Asturies et d'ailleurs. La "Marée Bleue" lutte contre la privatisation de l'eau et pour la gestion publique de l'eau partout dans le pays. A ces marées s'ajoutent d'autres mouvements citoyens. Par exemple, les mouvements dits "des indignés", notamment le « 15M » preneur de places 12espagnoles et le « 15S » qui encercle régulièrement le Congrès des députés. Mais il y aussi les mouvements de lutte contre les expulsions de logements qui ont concerné 400 000 personnes en trois ans dont 180 000 en 2012 !

Il est 16h35, nous sortons au pas de course du métro à la Puerta del Sol. Le leader d'Izquierda Unida Cayo Lara, nous attend sous la statue de l'Ours de la place. Il est heureux de nous voir arriver. La place est comble comme jamais ! On se demande si aux départs des quatre autres colonnes de la marche il y a autant de monde. D'après les bruits qui courent, le rassemblement madrilène serait le plus grand qu'on ait jamais vu en Espagne ! C'est enfin le départ. Cayo Lara nous demande à Marisa Matias (vice présidente du PGE et responsable internationale du Bloco de Esquerda du Portugal) de marcher à ses côtés derrière la banderole d'Izquierda Unida. Stéphane Burlot, venu spécialement pour l'occasion, vient d'arriver. Il mitraille !

La marche avance lentement. On est stoppé toutes les deux minutes par des citoyens qui veulent serrer la main à Cayo Lara, prendre une photo avec lui, ou par les médias qui l'interrogent. Il y a encore un an, il n'y avait pas une telle ferveur autour de Cayo et d'Izquierda Unida. Je suis très impressionnée. Cayo prend la chose avec la bonté et la simplicité qui lui sont habituelles. Il prend les journalistes en photos. "J'ai bien le droit moi aussi" dit-il en riant. Les gens l'aiment bien. Les jeunes journalistes qui sont là aussi. Je ressens la même impression que quand les gens saluent Jean-Luc Mélenchon en France, que quand les jeunes journalistes ont envie d'apprendre de Jean-Luc Mélenchon. C'est incroyable de voir, avec des personnes et des façons d'être différentes, la même chose se reproduire. Cayo insiste pour que Marisa et moi soyons le plus visible possible. Pour lui, c'est très important de montrer que des représentantes européennes soutiennent le mouvement. Willy Meyer, député européen et responsable international d'Izquierda Unida explique aux journalistes que nous sommes les représentantes du Bloc de Gauche et du Front11 de Gauche.

On nous annonce que 6000 policiers nous entourent. Un hélicoptère vrombit dans le ciel. Nous en bas on crie, on chante, et on se demande bien combien on est. Au loin, on aperçoit la place Cibeles. Elle est pleine à craquer ! Une camarade d'IU me confie qu'elle n'a jamais vu ça. "Pero es que estamos muy, muy, quemados" (mais c'est qu'on en a vraiment ras le bol") ajoute-t-elle, l'air sombre. "Hasta los ovarios del Fondo Monetario ! Hasta las tetas de las hipotecas!" (Ras les ovaires du Fonds Monétaires ! Ras les seins des hypothèques!) Ça crie. Ça chante. "Sanidad Publica" (Santé publique) crient les gens. "Arriba Arriba riba, que se metan por el culo, que se metan por el culo, la 10reforma laboral !" (Qu'ils se mettent dans le cul leur réforme du travail). "No hay pan pa' tanto chorizo" (il n'y a pas assez de pain pour tous ces chorizos=voleurs). On reprend toutes et tous en chœur.

On finit par arriver à Cibeles. La place est comble. On est pourtant loin du but de la manif : la place Neptuno. Plusieurs Marées se sont déjà rejointes à Cibeles. La "Marée Blanche" est là avec son personnel médical en blouse blanche qui crie pour le respect de la santé publique. La "Marée Verte" est là aussi, avec beaucoup d'enfant et des tee-shirs verts de partout. La "Marée Noire", la plus impressionnante, en tenue de mineurs, casques sur la tête, qui s'arrête de temps en temps pour s'asseoir en chantant "Santa Barbara", la chanson des mineurs, le poing levé. Tout le monde s'arrête et chante avec eux. L'instant est chaque fois solennel. Comme la chanson.

On n'avance plus. Toutes les marées déferlent. Cayo prend une dernière photo avec nous, fait une dernière interview. On ne peut plus bouger. Congelées, Marisa et moi partons nous réfugier dans un café pour envoyer des nouvelles. Je ne sais toujours pas combien nous étions à manifester. La dernière fois que j'étais à Madrid, le 14 novembre dernier, nous étions un million et je suis à peu près sûre que nous étions moins qu’aujourd’hui. J'attends des nouvelles de Juliette Estivill qui manifeste à Barcelone avec EUiA et le Front de Gauche Barcelone. Les militants du Front de Gauche Madrid sont en route pour nous rejoindre. Une chose est sûre : le peuple est mûr en Espagne. Je n'ai jamais vu autant de gens, dans pareil froid, dans les rues de Madrid. PSOE et PP ont tout cassé. Mais ils n'ont pas brisé la volonté populaire. Cette immense Marée citoyenne en est la preuve. »

De Xavier Mathieu au rejet de l'accord made in MEDEF

Le licenciement de Xavier Mathieu a été annulé, vous le savez sans doute. Jeudi 14 février, le tribunal administratif d’Amiens a annulé le licenciement de 22 anciens délégués syndicaux de l’usine Continental de Clairoix. Parmi les 22, Xavier Mathieu. Les 680 autres salariés attendent que la justice se prononce à la fin du mois. Espérons qu’elle aille dans le même sens. Une nouvelle d’autant plus savoureuse que si l’accord « made in MEDEF » s’appliquait, les salariés n’auraient pas pu mener cette action en justice ! Et cela alors même que l’accord MEDEF prévoit de généraliser la possibilité d’escroquerie et d’abus de confiance dont s’était rendue coupable Continental !

Lire la suite »

Selon l’avocate, le tribunal d’Amiens a annulé les licenciements car le motif économique n’était pas suffisant. Il n’y avait donc pas de « cause réelle et sérieuse » aux licenciements. L’entreprise n’était pas suffisamment en difficulté pour pouvoir licencier. La loi française est mal faite. Les salariés ne peuvent contester le « motif économique » qu’après les licenciements. Et non pendant le plan social. C’est une faille 09juridique qui permet à de nombreux patrons de fermer des usines, licencier les salariés, sans motif valable. Et une fois la décision de justice rendue, il est trop tard. Pour les Conti, elle intervient près de quatre ans après la fermeture de l’usine. L’avocate de Xavier Mathieu va demander sa réintégration chez Continental, mais ce ne sera pas à Clairoix. Continental a depuis longtemps fermé l’usine et délocalisé la production.

C'est une victoire symbolique. A plus d’un titre. D’abord elle donne raison aux salariés. Elle les rétablit dans leur dignité. Ensuite, elle légitime la lutte des Conti. Souvenez-vous des images les présentant comme des délinquants. Souvenez-vous de David Pujadas interrogeant Xavier Mathieu pour savoir si « la fin justifie les moyens ». Aujourd’hui, ce que les salariés disaient est confirmé par la justice : celui qui a enfreint la loi, c’est Continental. Pas les salariés. Et pas Xavier Mathieu. Cette décision a deux conséquences politiques très concrètes. D’abord, puisque la justice a donné raison à Xavier Mathieu dans la défense de son emploi, il est temps qu’elle cesse les poursuites contre lui à propos de son refus de se soumettre à un prélèvement ADN. Et sans finasser, le PS doit voter notre proposition de loi d’amnistie pour l’ensemble des militants syndicaux et associatifs condamnés sous Sarkozy. Les parlementaires du Front de Gauche ont déposé une proposition de loi pour cette amnistie. Au Sénat, le texte a été rejeté en Commission. Cela s’est joué à une voix près. C’est un sénateur de la majorité gouvernementale qui n’a pas voté pour. C’est un signal extrêmement négatif, car nous ne sommes pas certain qu’il n’ait pas agit sur ordre. Mais rien n’est encore joué. La proposition de loi sera discutée en séance publique le 27 février prochain. Le scrutin sera public. Les sénateurs PS, Europe-Ecologie, radicaux de gauche et divers gauche doivent voter la proposition de loi du Front de Gauche. Ceux qui ne le feront pas auront choisi leur camp. Car l’amnistie des camarades qui se battent est la cotisation minimum au combat général de son camp.

L’autre conséquence est encore plus forte. Xavier Mathieu et ses camarades se battaient contre une fermeture sauvage de leur usine. Cette fermeture intervenait après que les salariés ont pourtant fait tous les « sacrifices » qu’exigeaient d’eux le MEDEF et les belles personnes. Ils avaient accepté de travailler deux heures et demie de plus par semaine, gratuitement. En échange, Continental s’était engagé à ne pas 08les licencier. Il n’a pas tenu parole. Il a fermé l’usine. Continental était un prototype du chantage à l’emploi que Nicolas Sarkozy a généralisé sous le nom des « accords compétitivité emploi ». Cette possibilité de chantage aurait du être supprimée sitôt Sarkozy battu. Il n’en est rien. C’est même pire sous Holllande.

L’accord « Made in MEDEF » du 11 janvier dernier aggrave encore les choses au détriment des salariés. Son article 18 propose de conforter cette machine à broyer les droits sociaux en la rebaptisant « accord de maintien dans l’emploi ». L’accord « Made in MEDEF » prévoit qu’un employeur pourra menacer de licencier ses salariés s’ils refusent de travailler plus. Il reprend ainsi la loi Sarkozy. Mais il va plus loin que ce Sarkozy avait osé. Si l’accord « Made in MEDEF » s’applique, un employeur pourra aussi exiger des baisses de salaires, sous la menace du licenciement. La hausse du temps de travail et la baisse des salaires pourront s’appliquer pendant deux ans. Et pourront se cumuler. Et si un salarié refuse, il sera licencié. Sans possibilité de contester son licenciement devant les prud’hommes.

Les soi-disant garanties apportées aux salariés n’en sont pas. Selon l’accord, l’employeur s’engage à ne pas réaliser de licenciement économique pendant la durée de l’accord. Deux ans au maximum. Bien sûr, pendant ce temps, il conserve le droit de licencier pour faute ou pour motif personnel, ainsi que de ne pas remplacer les départs à la retraite. Et de ne pas renouveler les CDD. De même que l’actionnaire conserve le droit de toucher des dividendes. Et qu’il conserve tout le pouvoir dans la gestion de l’entreprise. Mais surtout, au bout de deux ans, il pourra licencier tranquillement tous les salariés qu’il aura tondus pendant les deux années d’application de « l’accord de maintien dans l’emploi ». Voila ce que contient cet accord « Made in MEDEF ». Il institutionnalise et organise le chantage patronal contre les salariés. Voilà pourquoi Laurence Parisot tient tant à ce que l’accord soit respecté « à la lettre » par les 07parlementaires. Car pour s’appliquer, l’accord doit être transformé en loi. Il doit donc être voté au Parlement, par les députés et les sénateurs.

Le MEDEF veut faire la loi. Madame Parisot exige que les élus du peuple lui obéissent. Elle refuse le droit aux parlementaires de modifier le texte de l’accord. Le droit d’amendement des parlementaires est pourtant garanti par les articles 44 et 45 de la Constitution. Le MEDEF exige que le Parlement se saborde et soit réduit à une simple chambre d’enregistrement, ratifiant ce que le MEDEF a accepté, tout ce qu’il a accepté et seulement ce qu’il accepté. En somme, Laurence Parisot veut que le MEDEF écrive la loi. Mes camarades de la Télé de Gauche ont réalisé une petite vidéo récapitulant les saillies de la présidente du MEDEF contre la démocratie. Tous les perroquets de droite lui ont emboîté le pas, de Jean-François Copé à Jean-Pierre Raffarin en passant par José Manuel Barroso. Parisot est même allée jusqu’à menacer de dénigrer la France aux yeux des « investisseurs étrangers » si le parlement touchait à son accord « Made in MEDEF ». Antidémocrate et antipatriote, voila ce qu’est le MEDEF !

C’est une rude bataille qui s’engage. Le Parlement joue sa souveraineté contre le rôle de caisse enregistreuse que veut lui faire jouer le PS. Si le parlement adopte l’accord tel quel, François Hollande ne tirera prétexte pour passer dans la Constitution cette disposition mérovingienne qu’il veut faire passer selon laquelle le contrat est dorénavant supérieur a la loi. « A quoi bon rallonger les délais, dira-t-il, puisque de toute façon vous adoptez tels quels les textes d’accord ». Il doit donc rejeter les dispositions qui sont des reculs sociaux pour tous les citoyens. Il peut s’il le veut ajouter des dispositions favorables aux salariés, par exemple contre les licenciements boursiers. La lutte sociale et la lutte démocratique sont totalement liées dans cette affaire. Le débat au Parlement ne devrait pas commencer avant avril. D’ici là, le gouvernement travaille à un projet de loi. François Hollande, Jean-Marc Ayrault et Michel 06Sapin ont déjà annoncé qu’ils obéiraient à Parisot et présenteraient un texte « fidèle » à l’accord « Made in MEDEF ». Ce que confirme l’avant projet de loi rendu public ces derniers jours. Le projet de loi lui-même sera présenté en conseil des ministres le 6 mars. La lutte effective commence. Il faut la gagner.

La veille, mardi 5 mars, nous sommes appelés à nous mobiliser par nos syndicats. Quatre syndicats, CGT, FO, Solidaires, FSU, appellent à une journée nationale de lutte contre cet accord « Made in MEDEF ». Au total, ces syndicats ont obtenu plus de 50% des voix aux dernières élections aux prud’hommes. Je note une fois de plus que nombre de syndiqués CFDT ne sont pas d’accord avec l’accord. Il faut donc favoriser leur présence dans la lutte et ne pas s’abandonner aux clivages venus des sommets. Plus grande sera la qualité de l’accueil et la fraternisation, plus lourdement seront divisés les rangs sociaux libéraux avant le vote au parlement. Nous sommes assez forts pour ne pas avoir besoin de vengeance sur les lampistes. Les syndicats majoritaires s’opposent donc à l’accord « Made in MEDEF ». C’est une raison de plus pour que le Parlement remette le MEDEF à sa place. Pour cela, les travailleurs doivent se faire entendre le plus fort possible ce qui dépende à la fois de leur unité et de leur de la meilleure mobilisation qui en découle a chaque fois. Et chacun d’entre nous peut donner le coup de main de toutes les façons possibles.

Obama annonce l'annexion de l'Europe

Ceux qui ont aimé le gros lourd de Titan vont adorer la suite de l’histoire. Ce genre de débiles sera bientôt chez lui en Europe. En effet, Barack Obama a évoqué publiquement dans son discours sur l’état de l’Union, mardi 12 février dernier, l’ouverture des négociations sur le Grand Marché Transatlantique. Un des secrets pourtant publics les mieux protégés par la presse libre indépendante et éthique est dorénavant sur la place publique. Peut-être d’aucuns renonceront-ils à me traiter de paranoïaque quand j’évoquerai le sujet désormais. Car j’ai déjà beaucoup parlé du Grand Marché Transatlantique, à de nombreuses reprises, sur ce blog. Mes lecteurs attentifs savent combien nous avons été peu nombreux à nous y intéresser. Pour résumer, il s’agit d’un projet de grand marché intégré et libéralisé entre l’Europe et les Etats-Unis d’Amérique. On devine qu’il n’a pas été imaginé pour le bienfait des êtres humains mais, comme d’habitude, bla bla bla les marchés libres et non faussés. En résumé fidèle : une nouvelle vague inédite de régressions sociales.

Lire la suite »

05En fait si Obama en parle c’est parce que les travaux préparatifs menés en grande discrétion sont dorénavant assez avancés. Et comme la date buttoir du projet est fixée à 2015, les grands manœuvriers passent a une phase publique. Né il y a une dizaine d'années, le projet a déjà été à l'ordre du jour de plusieurs sommets de chefs d'Etat et de réunions ministérielles au niveau européen. Le Parlement européen l'a soutenu lors de cinq votes successifs depuis 2004, grâce à l'approbation des députés du PPE (droite) et du PSE (sociaux-démocrates). Sans jamais vouloir le dire ni en parler, Barroso et Ashton ont fait de la réalisation de ce projet leur objectif. Lors de l'investiture de Barroso pour un nouveau mandat à la tête de la Commission européenne, je l'avais interrogé à ce sujet en session plénière du Parlement européen. Il avait fait mine de ne pas comprendre où était le problème. J'avais fait de même auprès de Catherine Ashton quand elle a été désignée comme Haute représentante de l'UE pour les affaires04 étrangères. En guise de réponse : un silence gêné.

Il y a eu du nouveau à ce sujet. Non seulement Obama a annoncé le démarrage des négociations concrètes avec l’Union Européenne sur le « Grand Marché Transatlantique », mais le « groupe de travail de haut niveau sur l'emploi et la croissance » a rendu son avis. Il préconise aussi un lancement des négociations. Aussitôt apparait une déclaration conjointe d’Obama, Barroso et Van Rompuy. Dans cette déclaration, ils « se félicitent des recommandations du groupe de travail de haut niveau sur la manière d’augmenter [les] échanges et le partenariat d’investissements transatlantiques », affirment que « grâce à cette négociation, les Etats-Unis et l’Union Européenne auront non seulement l’occasion d’étendre le commerce et l’investissement (…) mais aussi de contribuer au développement de règles globales de nature à renforcer le système d’échange multilatéral », notamment en libéralisant et en abolissant les barrières douanières.

On comprend donc pourquoi Obama parle d’un « commerce transatlantique libre et équitable [qui] soutient des millions d’emplois américains bien rémunérés ». Côté américain, la base des négociations dont il est question est la suivante : ils exigent la levée des restrictions européennes sur l’importation d’OGM, de volaille traitée avec du chlore et de bétail nourri aux hormones de croissance, la dérèglementation en matière de protection des données personnelles pour faire plaisir aux entreprises philanthropiques Google, Facebook et Amazon,03 l’assouplissement des normes environnementales et sanitaires. Autrement dit, l’extension de la jungle ultra-capitaliste aux deux côtés de l’Atlantique.

En Europe, Cameron et Merkel se réjouissent, estimant qu’un accord « serait une contribution significative pour plus de croissance et plus d’emploi des deux côtés de l’Atlantique ». Pendant ce temps, en France, on atteint des sommets d’inexistence et de pleutrerie sur la question. Hollande ne pipe mot, Moscovici enchaîne les phrases creuses et invite à considérer le Grand Marché Transatlantique avec « ouverture et prudence » (sur France Info le 13 février) et la ministre du commerce extérieur, Nicole Bricq, lance en catimini une « consultation publique », c'est-à-dire un formulaire sur un site Internet caché, pour « que tous les acteurs français concernés par (…) un accord 02de libre-échange entre l’Union européenne et les Etats-Unis puissent faire part de leur opinion ». Cette consultation prendra fin le 1er mars 2013, en avez-vous entendu parler ?

Autour d’un danger d’une telle importance pour la vie sociale de notre pays, on attendrait un grand débat démocratique et médiatique. Mais l’inconscience des sociaux-libéraux et le silence complice des médias durent depuis que ce projet est né. Pour les médias on comprend. Les agents d’influence nord-américains sont chez eux parmi les médiacrâtes. Les sociaux-libéraux de même, et depuis plus longtemps. Pour autant il ne faut pas se résigner. Nous avons, mes camarades et moi, milité publiquement contre le Grand Marché Transatlantique depuis le début. Nous avons alerté le Parti Socialiste en interpellant notamment les eurodéputés PS qui s’étaient prononcés pour le projet. Le Parti de Gauche a édité des brochures explicatives, le politologue Ricardo Cherenti et l'anthropologue Bruno Poncelet ont publié des livres sur le sujet. Tous ces documents ont été envoyés à toute la presse. En grand nombre, croyez-moi. Mais à de rares exceptions près, personne parmi les importants dans les rédactions n’en a jamais parlé.15 Dorénavant, le temps s’accélère avec la volonté des nord-américains de débuter les négociations : dans trois mois les Etats-Unis d’Amérique et l’Union européenne devront avoir présenté leurs lignes de négociation respectives pour pouvoir conclure cet accord « dans les deux ans ». Cet accord, qui mettra en péril les économies et continuera de détruire les systèmes de protection sociale et environnementale de nos pays, est porteur de menaces très concrètes pour les citoyens en matière de culture, d’alimentation, de santé, de travail. A bon entendeur salut. Faites passer dans vos réseaux. Voilà un front de lutte exemplaire pour nous opposer à la double logique atlantiste et libre-échangiste de cet accord qu’ils voudraient signer dans le dos des peuples.

En illustration de ce billet, un reportage de Stéphane Burlot sur la manifestation du 23 février à Madrid, la "Marée Citoyenne"…

Tags: , , ,


259 commentaires à “Le temps des grandes marées”
» Flux RSS des commentaires de cet article
  1. Michèle dit :

    Sur LCP la tempête des questions n'a pas dévié le bateau dont le capitaine a tenu le cap et montre qu'il s'aguerrit à la navigation tourmentée. L'amnistie lors d'une nouvelle présidence, de manière inédite, fait problème pour ce qui concerne les syndicalistes. Mais quel visage consterné Marie-Eve (et les autres)! Oui, depuis Marie et Eve il s'en passe des choses sur terre et la défense est à la hauteur de l'attaque. Même Rahan, le fils des âges farouches sort son coutelas pour survivre, lui qui aime son prochain.

  2. Sansebar dit :

    Magnifique Jean-Luc Mélenchon sur LCP. Mais ce Frédéric Haziza, c'est une vraie pitié.N'importe quel jury, même orienté dans la logique de l'idéologie dominante, lui mettrait une note éliminatoire ! Questions stupides, interruptions idiotes, et à chaque fois il se prend une beigne.

  3. Messines ch. dit :

    Bonjour Jean Luc
    oui, vous avez, encore une fois, été très bon sur LCP. Mais comme ces "journaleux" sont nuls et vraiment formatés aux thèses libérales !
    On ne lâche rien et tous aux manifs du 5 mars.

  4. Michel Berdagué dit :

    Jean-Luc, excellent. Enfin Bourdin un journaliste pose la question censurée et cachée, le GMT. Grand Marché (de dupes) Transatlantique.
    Et le journaliste bouche bée devant les explications, les arguments, les réponses pleines de vie de Jean-Luc, même un lapsus de la part de ce journaliste le mot : souffrir, tout un programme ! Il s'agit bien de la résistance au sacrifice par les luttes de libérations par la Révolution citoyenne et internationale. Les 100 ans à la retraite, irrésistible surtout que l'on va vivre beaucoup plus et debout pour lutter pour la justice.

  5. Lorraine dit :

    Je viens de voir et d'écouter avec attention votre intervention sur LCP hier soir. Vous avez bien du courage.
    Et les 4 journalistes, surtout les femmes, des têtes de six pieds de long, l'autre (du monde je crois) qui lève les yeux au ciel quand vous parlez, excédée sans doute que vous lui clouiiez à chaque fois le bec avec des arguments qui tiennent la route. Et le journaliste qui anime le débat : en dessous de tout. Surtout sa dernière "vanne" ! En tout cas, je vous félicite pour votre intervention, moi la "petite comptable" qui n'a pas été du tout vexée ou blessée, que vous ayez employé ce terme.

  6. Jean Jolly dit :

    Bravo Jean-Luc sur BFMTV ce matin. En attendant que le podcast soit mis en ligne voici le lien pour l'émission sur LCP d'hier soir.

  7. Bonjour à tous !
    Bravo et merci Jean-Luc pour tes interventions dur direct 8, et sur LCP (magistral !). Qu'est ce que j'aimerais te serrer la main, ne serait ce qu'une fois.
    Vive une constituante (par internet comme le disait Maria, l'intervenante bulgare du post 194, l'idée est géniale). Vive la sixième république ! Liberté, égalité, fraternité !

  8. teresa dit :

    Merci à Mario. Ces éclaircissements donnent un autre regard sur l'effet Beppe Gillo. Les gens sont dégoutés des politiciens et de la politique. L'objectif de l'oligarchie est atteint, l'abstention comme preuve.
    Bravo pour nos actions et signatures. Victoire,même imparfaite, de la loi contre les répressions syndicales. La preuve en est, la droite et la Parisot sont hors d'eux. Hors d’œuvre aussi ! La peur au ventre de leur coté. Nous sommes sûr de la vérité de nos actions quand on décide avec le peuple.

  9. christian de B dit :

    Après Canal Nul, la LCP (La Chaîne dite Parlementaire) est elle aussi odieuse envers Jean-Luc Mélenchon. Et une de plus qui se montre sous sa réalité: obéir à la majorité parlementaire PS. Ce n'était pas quatre journaliste qui interrogeaient Jean-Luc Mélenchon, mais quatre inquisiteurs qui voulaient l'aveu et faute de l'obtenir le jugeaient. Un nouveau genre journaliste sur une chaîne dite publique et qui est censée refléter la diversité des opinions. Cette chaîne devient Les chiens de garde des patrons et du PS et de la pensée politique unique. Quelle est leur légitimité à ces quatre journalistes de bureaux pour se permettre une telle attitude incorrecte. C'était un contre quatre payés pour le déstabiliser, le maltraiter. Une honte! Quant à l'émission du Grand 8, c'était un peu mieux, mais toujours les mêmes questions déjà posées, rien de bien intéressant, la soupe journalistique. J'ai remarqué le sous titre en bas de l'écran: Jean-Luc Mélenchon opposition systématique? Ne pas oublier le point d'interrogation qui fait toute la différence objective! Les faux culs! Merci pour tes convictions et ta combativité Jean-Luc Mélenchon, par moments j'ai envie de donner des baffes à la bêtise suffisante de ces journaleux de bureaux!

  10. Antraigues dit :

    Qu’il est difficile d’obtenir des infos crédibles et vérifiables sur l’Italie et notamment sur Grillo (pourtant c’est à deux pas ce chez nous). Il apparait que sur bien des points, son programme est très éloigné du nôtre (réduction du nombre de fonctionnaires, immigration). Néanmoins, la méthode utilisée pendant leur campagne doit impérativement nous interpeller. Il y a là une stratégie à creuser, en complément de celles que nous utilisons déjà.

  11. Courrierlecteur dit :

    BFM TV. "Bon alors, qu'est-ce qu'on fait? On se tape dans le dos et on rigole?*" (*De mémoire, je ne sais plus si c'est la formule exacte) Dans une forme éclatante, Jean-Luc* bien loin d'être perturbé, à réussi au contraire, alternant humour et gravité, à recadrer, à prendre l'ascendant, imposer son propre rythme, répondre en toute sérénité aux flots de questions de Bourdin qui cherchait à le déstabiliser. Bien vu, (tout comme sur LCP) d'appuyer, de forcer le trait, de mettre en lumière le non-dit, les étiquettes ou les prises de position fallacieuses que les "journalistes" cherchent à lui coller. Après avoir déjoué les perfidies habituelles des chiens de garde, de façon claire, concise, avec des exemples concrets, les messages passent. (Je me demande cependant si le compliment, fort mérité, fait à Bourdin, à propos de sa question sujet du "Grand Marché Transatlantique" ne l'a pas aussi un peu déstabilisé)
    D 8. Superbe témoignage (qui n'a pas été relevé sur ce blog) de l'importance (dans l'inconscient collectif?) que l'on accorde à notre porte parole dans la vie politique: "3ème homme de la présidentielle!" a été dit au cours de cette interview sur D8. (Heureusement que c'est une femme qui l'a dit, sinon on aurait pu qualifier cela de machisme.) Quand on sait tous les amalgames perfides que les chiens de garde tentent de faire avec celle que je n'ai pas envie de nommer. Là, c'est trop beau: inexistante! Oubliée, le néant! N'est-ce pas là un signe de montée en puissance du FdG? On lâche rien!

  12. Colette dit :

    Bonjour à tous
    JJ Bourdin Direct : Jean-Luc Mélenchon - 28/02/13 - l'intégrale
    bien à vous

  13. sebidf dit :

    Quand je vois les mouvements et les idées qui montent en Italie ou en France (le FN) le point commun semble être tout de même le rejet des politiques et de l'Union Européenne, ce système anti-démocratique qui impose son dogme néolibéral aux nations. Mr Grillo propose un référendum je crois sur l'euro ou l'UE, le Fn clame depuis 25 ans (ou plus) gauche-droite tous pourris et qu'il faut sortir de l'UE. Je me demande s'il ne va pas falloir se poser la question par rapport à l'euro ou à l'UE car cela parle aux citoyens et commencer à dire que PS et UMP ou Modem bref tout ceux qui sont pour cette stupide politique de l'offre qui créera de l'emploi (ils peuvent rêver) sont identiques et s'allieront en cas de risque pour le système qu'ils prônent si le résultat de futures élections ne leur convenait pas.
    Sinon, bravo pour la loi d'amnistie hier au Sénat, enfin, cela paie et c'est une excellente stratégie. Il faut bousculer la majorité. Alors, à quand, le revenu maximum, l'écart de 1 à 20 dans les entreprises pour les salires ou l'interdiction des licenciements boursiers car il ne faut pas oublier une chose et Mr Mélenchon a raison: sans le fdg, le PS ne gagnera plus les élections, ils ont besoin de nous.

  14. paul dit :

    Juste un petit com pour signaler un magnifique petit entrefilet de Libé sur le net, avec une photo digne des plus belles années de Je Suis Partout. Ne manque plus que le couteau entre les dents et le collier d'oreilles. Évidemment, on ne peut pas le commenter ou le signaler. C'est (très) fatiguant.

  15. Antigone 34 dit :

    @ Berdagué 204
    Je vous cite : "Et le journaliste bouche bée devant les explications" Il ne faut pas être naïfs et confondre le jeu des médias(la fabrique de l'opinion) et le pouvoir que se donne un journaliste pour aborder telle ou telle question. Si JJ Bourdin la pose à JL Mélenchon, c'est qu'il a regardé le blog, il sait ce qu'il va dire, il sait ce qu'il fait, sinon il ne la poserait pas, donc il ne peut pas être "médusé", il joue juste l'avocat du diable, et lui permet de faire passer l'info. Il joue bien sur ce coup. Et JL Mélenchon a d'ailleurs salué l'initiative.

    @ courrier des lecteurs 211
    Gardons-nous des généralités réductrices qui rappellent des hallalis militants un peu maladroits. Les journalistes ne sont pas tous "mauvais " mais soit ils sont idéologues et savent ce qu'ils font, ils sont serviles et les places sont chères, ils ont gagné du fait de leur poids et leur courage personnel, la capacité de faire une brêche ou plus comme D. Mermet ou les journalistes du Monde Diplo. C'est aussi le cas de JJ Bourdin, alors ne soyons pas, ni trop sectaires, ni trop bêtas, cela dessert notre cause et contribue à bunkeriser JL Mélenchon. Il faut toucher un public large, sans l'effaroucher, JJ Bourdin le fait avec honnêteté, car il est au moins, par ses racines, un cévenol, et devenu depuis le réferendum un anti-libéral et ça se voit. Voilà pourquoi il lui a parlé du GMT.

  16. HYBRIS dit :

    Fonction tribunicienne et…crédibilité
    Longtemps l’équation personnelle de Berlusconi a obturé un débat politique de fond en Italie. Longtemps les héritiers putatifs du P.C.I. convertis au libéralisme, ont abusé les masses populaires et contrarié l’émergence d’une force anticapitaliste significative.
    Le faible score de « Rivoluzione Civile » ne s’explique pas exclusivement par la personnalité d’Ingroia et ses moindres capacités oratoires et tribuniciennes. Le messager porte le message. Encore faut-il que le message ait quelques degrés de crédibilité. RC est une coalition très récente née avec la campagne électorale au terme de deux décennies de convulsions, divisions, sous-divisions, à l’aile gauche du champ politique italien. Un éparpillement d’organisations qui ont peiné à maintenir une ligne de rupture avec le social-libéralisme incarné aujourd’hui par le « Parti Démocrate ». On se rappelle le parcours de « Rifondazione Communista » et son naufrage. Cédant à l’air ambiant, Rifondazione C. finit dans la coalition Prodi de 2006. Le baiser de la mort.
    L’hypothèque Monti et le phénomène Beppe Grillo ont accéléré la prise de conscience des « nôtres ». Mais pour l’instant, le petit peuple est allé en masse chez celui qui crie le plus fort, sans compromission et depuis plus longtemps.

    Beppe Grillo est un formidable orateur populaire. Posture de démiurge, il porte l’indignation. Il parle au peuple des soucis du peuple. Vocifère comme pouvait le faire Marat. Touchant, souvent vulgaire, parfois réac. Il conchie la classe politique et les médias, tonne contre tout ce qui renferme une once de pouvoir et exerce sur ses affiliés une autorité sans partage. Rien ne nous permet de dire qu’il ne soit pas sincère. Ça n’en fait pas pour autant un porteur de véritables solutions, pas plus un homme de gauche, encore moins un des nôtres. Pourtant il vient de réussir à donner un formidable coup de pied dans la fourmilière libérale et pas seulement à l’échelle italienne. Sans préjuger de la suite, je partage le jugement précautionneux de Jean-Luc Mélenchon sur son engagement. Il y a certainement des leçons à en tirer pour nous.

  17. Menjine dit :

    Manifestation à Paris le 5 Mars 14h Contre l'accord Medef-CFDT, départ Châtelet, direction Assemblée nationale.

  18. Patrice C. dit :

    Manifestation à Lyon le 5 Mars 9H30 Contre l'accord Medef-CFDT, départ de la Manufacture des tabacs jusqu'à place Bellecour.

  19. Diogene dit :

    Un gouvernement FdG avec une majorité solide pourrait faire plier l'Europe libérale, c'est une certitude pour nous. Mais notre erreur, c'est de penser que cette certitude est partagée par le lus grand nombre. Aujourd'hui, la majorité est convaincue que cette Europe ne peut se reformer et ne croit pas au bras de force qui la remettrait au service des peuples et du progrès. La conclusion est que notre discours n'est pas en phase avec le souhait général et risque de nous cantonner aux seuls électeurs ayant un minimum d'analyse politique, ce qui ne fera jamais une majorité.
    Il nous faut mettre en avant l'idée que pour l'Europe, c'est avec nous a nos conditions, ou sans nous pour aller en enfer. Cela ne nous empêche pas de continuer a développer nos idées car elles restent inchangées sur le fond. L'Europe n'inspire que le dégout de ceux qu'elle prétendait défendre, nous défendons l'humain avant l'Europe. J'espère que les élections européennes sauront porter nos couleurs vers cette évidence : l'humain d'abord.

  20. JCM31 dit :

    La colère Italienne c’est la colère Européenne. Pour moi,« C’est la colère contre cette Europe social libérale pourrit, destructrice, infestée d’une bande de prédateurs, d’incapables qui sont entrain de précipiter dans un chaos terrible tous ce continent, qui lui même va finir provoquer très bientôt un tsunami d’indignations avec une vague scélérates,qui va tout nettoyer une bonne fois pour toute, lorsqu’elle va déferler »Avec la colère Grec, la colère Espagnole, la colère Portugaise, la colère Irlandaise, la colère Française et Allemande qui devra bien suivre le mouvement. Quant à ceux que j’oublie encore, pour cause, nos chères médiacrates, cette bande de collabos du fait du non dit concernant cette tragédie annoncée, qui persistent à se comporter en parfaits idiots utiles. Nous en avons eu quelques échantillons sur Canal- dimanche ainsi que hier soir sur LCP quand ce minable de suppo du pouvoir avec ces vannes à deux balles,puis quand il a esquivé l’information de mise en garde « oui, on parle d’autre chose » a du répliquer à deux reprise Jean-Luc Mélenchon, lorsqu’il a tenté une Nième fois de pointer ce qui est entrain de naitre et qui va inéluctablement se produire. Revenons à cette Europe. Depuis le temps, cette bande d’incapables ont su faire la réglementation sur la taille du concombre avec d’autres absurdités vitales, par contre en ce qui concerne l’uniformisation par le haut au niveau Européen(comme ils ont su faire pour leurs salaires par ailleurs) sur un code du travail, un smic Européen, la fiscalité, interdire toutes spéculations sur les denrées alimentaires, remettre un peu d'ordre dans le système bancaire et bien d’autres priorités, sans oublier les conséquences d’un € trop fort. Si tous ces points avaient été travaillées sérieusement depuis sa création et mises en place puis affinées avec le temps, elles serraient surement les réponses, aux problèmes et aberrations qui pourrissent ce grand projet. Tout cela a pour conséquence le rejet de cette Europe actuelle, que beaucoup de citoyens, ne supportent plu, tellement on marche sur la tête. Le pire est que tout cela est exploité par d'autres imposteurs qui voudraient nous faire revenir quelques siècles en arrières avec toutes les conséquences du repli sur soit avec la préférence ou la haine des autres. Pour l'instant,ce qui se passe est terrible,à cause d’une minorité d’abrutis, dont leurs incompétences, quant à elle restent libres et non faussées. « Qué se vayan...

  21. j.lou dit :

    Simplement pour dire merci à Jean-Luc de soutenir la vie, c'est à dire l'avenir pour tous dans la paix, la justice et la joie.

  22. vert pomme dit :

    De la fonction tribunitienne. Athènes 5eme siècle avant J.C. Pendant 200 ans Athènes va être l’état le plus prospère, le plus stable. Le peuple (pas de femmes, pas d’étrangers, pas d'esclaves), peu instruit, gouverne la cite en personne et directement. Pas d’élections. 40 assemblées par an, 3 fois par mois. Un tirage au sort pour les charges, pour les magistratures qui fait qu'un jeune athénien sur 2, s'il le souhaite, exercera 1 ou 2 ans. A l’assemblée, le peuple écoute des orateurs (qui n'ont aucun pouvoir électif) pour savoir quelles décisions prendre. Il adore écouter la pertinence des idées, l'enchainement des arguments. Bref, un peuple méditerranéen. Comme nous. 25 siècles plus tard, passage par des élections obligé. Les politiques deviennent des professionnels, constituent un puissant groupe d’intérêts et confisquent le pouvoir au peuple. Les belles personnes passent leur temps à blablater sur le degré d'abrutissement du peuple. Pour autant les hommes cessent-ils de posséder l'art du jugement politique ? De coopérer entre eux ? D'avoir conscience d'un destin commun ? De la nécessité de la lutte pour l’amélioration de leurs droits ? Que c'est leur travail qui produit la richesse commune ? Non. Pas question de se passer d’élections au suffrage universel : sans, c'est le fascisme. Quelle fonction tribunitienne aujourd'hui ?

  23. zebulon dit :

    L'Europe est démocratique : une banque, une voix. CQFD.

  24. Courrierlecteur dit :

    Antigone 34(13h14)
    "Gardons-nous des généralités réductrices..."

    Vous vous méprenez. J'ai écrit aussi, dans mon commentaire précédent, au sujet de JJ Bourdin: "compliment, fort mérité..." Peut-être dois-je aussi ajouter, pour dissiper tout malentendu, que je ne considère pas JJ Bourdin comme un "chien de garde". Il n'empêche, au début de l'interview, par jeu médiatique, par provocation, pour faire de l'audience ou pour une autre raison encore, il a bel et bien joué au jeu de la provocation, de la déstabilisation et de "j'essaye de te coller une étiquette" (clown). Jeu habituel des chiens de garde. JJ Bourdin est ainsi (je présume car je ne l'écoute pas souvent) avec tous ses interlocuteurs (une vidéo où il a réussi à mettre en rogne MLP circule sur le net) Passée cette étape du "je tente le buzz", il faut bien reconnaître que l'interview de Jean-Luc sur BFMTV est excellent grâce à Jean-Luc bien sûr, mais aussi grâce à la qualité des questions posées.

  25. carlo dit :

    @ Diogène
    Il nous faut mettre en avant l'idée que pour l'Europe, c'est avec nous à nos conditions, ou sans nous pour aller en enfer.
    C'est ce qu'a dit Jean-Luc Mélenchon à JJ Burdin. Se plaçant dans l'hypothèse où il serait PR, il a précisé: "nous demand[erions] à tous les pays qui en sont d'accord: est-ce que vous êtes d'accord pour qu'on ait immédiatement une politique de relance? Vous n'êtes pas d'accord, au revoir, nous la ferons sans vous".
    Le mot important est évidemment "au revoir". Mais on pourrait ajouter, selon moi : est-ce que vous êtes d'accord pour qu'on renationalise certaines entreprises? Vous n'êtes pas d'accord, au revoir, nous le ferons sans vous. Est-ce que vous êtes d'accord pour qu'on crée un taux majoré de TVA sur certains biens, les gros 4x4, par exemple? Vous n'êtes pas d'accord, au revoir, nous le ferons sans vous... etc.

  26. Thomas Gryn dit :

    Bonjour,
    Hors du propos de l'article mais utile pour la suite. Dans la déconstruction de la calomnie, le Monde Diplomatique apporte son aide.
    Merci. Et surtout, ne lâchez rien !

  27. Jean-Luc T dit :

    Petit rappel pour les manifs du 5 mars: si on voit des drapeaux CFDT, on ne siffle pas, au contraire, on va féliciter ces camarades, car il faut du courage pour venir à cette manif après le comportement des jaunes responsables de cette centrale.

  28. Jean-Camille Poeuf dit :

    Il y a tout de même un point sur lequel je reste sceptique. C'est Jean-Luc Mélenchon, vous nous dîtes: "La chaîne du libéralisme et des politiques d'austérités va craquer quelque part en Europe. La question est de savoir où et quand."
    La question n'est pas réellement de savoir où et quand, puisque, vous le dîtes vous même, ce sera un évènement fortuit qui mènera à cette rupture. Peut être que cet évènement est en train de se produire pendant que j'écris ces lignes, peut être que ce sera demain, cela peut aussi attendre plusieurs mois. La réelle question qui se pose c'est de savoir ce qu'on fera après. Et même si nous, à gauche, on a les réponses, il faut se rappeler que la Marine et son FN sont toujours en face, et que les Socialistes au pouvoir critiquent plus ses camarades que nous sommes au lieu de s'en prendre aux véritables ennemis que sont l'extrême droite.

  29. breteau jean claude dit :

    J'ai pris connaissance du "festival" Lapix tardivement, un vrai bonheur,elle nous démontre qu'ils n'ont plus qu'une arme,mais elle est enrayée, la division. Dommage que Jean-Luc ne lui ait pas parlé du texte signé par toutes les parties du FdG, montrant l'unité de vue et d'organisation. Horreur. Ils en rêvent, mais c'est un cauchemar que nous leur donnons à voir. Par contre je pense qu'une bonne remise en place de la chienne de garde s'imposait, n'avait-elle pas en face le représentant de plus de 4 millions d'électeurs blessés par sa bassesse. Nous ne sommes pas des moutons. Vivement le prochain passage à Canal pour laver l'affront.

  30. Lilly54 dit :

    Bonjour Amis, Une présence médiatique du Front de Gauche et essentiellement du Parti de Gauche très dense cette semaine. Ce matin Jean-Luc chez Bourdin, exceptionnel ! Delapierre au tel sur RMC, très bon. Raquel Garrido sur France24 sur le thème du populisme en Europe, très bonne prestation. Et là je vous conseille d'écouter la jeune journaliste aussi jolie que Lapix mais tellement plus intelligente et respectueuse de ses invités. Et nous avons vu également Martine Billard sur l'agro-alimentaire et sur la loi d'amnistie très au fait de ses dossiers. Ce soir Jean-Luc est invité à dîner à la cité. Un régal cette semaine. Bravo au Parti de Gauche et à ses excellents militants !

  31. breteau jean claude dit :

    Jean-Luc me semblait-il écrit avec clarté, ça devrait aider. Pourtant je lis des appels à manifester le 5 mars contre la signature de l'accord Médef-cfdt. Non nous combattons le projet du Médef. Veut-on écarter de l'action les victimes membre de ce syndicat dirigé par une courroie du PS. Le front du peuple qu'il faut pour chasser les imposteurs n'est pas pour demain à lire de si substiles appels ? Sauf de croire qu'ils sont lancés par des socialistes aigris et malfaisants Dans quelle langue Jean-Luc doit il le dire, ses explications me semblaient être claires ! Y-a du boulot.

  32. CEVENNES 30 dit :

    Bonjour à tous
    En accord avec Diogene, effectivement la grande majorité des gens ne croient pas que nous ayons la capacité de réformer cette Europe ni même que cette Europe soit réformable de l'intérieur oui notre souhait de réformer n'est pas en phase avec l'opinion public en raison peut être de la tentative envisagée par Hollande qui a lamentablement échoué fasse à la détermination de Merkel. C'est ce paradoxe qui ne nous rend pas crédible par un plus grand nombre. Il faut s'engager à revenir sur tous les traités européens signés par tous les précédents présidents de la république et le cas échéant avoir le courage politique de déclarer que nous sortirions de cette Europe qui asservi les peuples.
    La Gauche ne lâche rien.

  33. libre62 dit :

    Un grand bravo à Jean-Luc pour ses interventions sur Canal, D8, LCP et BFM...
    Tout y est, et même, et surtout (!), le sourire... et la bonne humeur, indispensables à la communication avec le peuple: certes tout en continuant de dénoncer un système qui va droit dans le mur!
    Bravo aussi pour la performance qui consiste à aller jusqu'au bout des explications, dans les détails, malgré les diversions tentées par les protagonistes! Nous sommes avec toi et tous ceux du Front de Gauche!

  34. ermler dit :

    Le point de vue d'un électeur de Mélenchon sur le phénomène M5s en Italie.

  35. Denis F dit :

    Les larmes me sont venues à la lecture du commentaire 194 de Maria, qui est criant de vérité, elle nous écrit de Bulgarie où il semblerait que cela bouge aussi, mais son texte n’est pas joyeux, il est rempli des espoirs que son peuple porte et il est rempli aussi de la crainte et de la peur du populisme, pour ne pas dire fascisme, il faut dire qu'ils ont dans son pays une longue expérience de la chose. Elle dit une chose très juste, rarement commenté sur ce blog, " Combien du temps M5S a pour proposer aux Italiens un projet de société radicalement nouveau, juste et qui tient debout (sur les quel on peut organiser le fonctionnement de la société)? 2-3 mois disent les chercheurs en politologie. C'est surréalistement court..."

    "C'est surréalistement court" dit-elle, et comme elle a raison, c'est là le moment propice où les fascistes peuvent et risquent de prendre le pouvoir, les peuples d'Europe ont une grande connaissance de leurs pratiques assassines, c'est la volonté des oligarques et des grosses bourgeoisies européennes qui les financeront sans état d'âme, c'est le moment où la perversité et les bas instincts vont se démultiplier tout le long du spectre humain, de bas en haut, c'est ce que nous devons craindre, c'est ce que nous devons nous préparer à combattre. Cet état insurrectionnel dont je parle depuis maintenant plusieurs mois et qui ne semble impressionner personne, me fait craindre le pire, je n'espère qu'une seule chose, que mes craintes soient infondées, plaise à tous de bien me comprendre.
    Quant à quitter l'Europe, voilà ce que j'en pense, c'est une absurdité totale, sortir de l'Europe serait une catastrophe inimaginable, il faut que toutes les populations travailleuses européennes prennent le pouvoir par les élections européennes en 2014, que le parlement européen, faisant un coup d'état, élise en son sein un gouvernement européen issu de l'élection populaire, ensuite il faut mettre fin à l'hégémonie de l'administration de Bruxelles en la supprimant et en réformant la BCE. L'Europe ne s'occupant que des fonctions régaliennes de l'Union laissant à chaque nation et état son autonomie de fonctionnement, pour ce faire nous devons absolument faire de l'entrisme dans tous les médias européens pour pouvoir guider et informer les populations.

  36. carlo dit :

    @ Denis F
    Il faut que le parlement européen faisant un coup d'état, élise en son sein un gouvernement européen issu de l'élection populaire,

    C'est là votre conception de la démocratie et de la souveraineté des peuples? Pensez-vous sérieusement que le Parlement européen puisse légitimement sortir de son rôle et imposer aux peuples européens un gouvernement supranational sans que ces mêmes peuples aient été consultés ?

  37. gerald rossell dit :

    Ce matin, au marché, notre belle équipe FdG tractait le texte national invitant aux manifs du 5 mars contre l'ANI. De nombreuses personnes parlaient spontanément des prestations de JL. Les avis sont partagés, la réalité complexe. Une évidence : la révolution citoyenne sera le fruit du réveil des citoyens. Ni subjugation, ni illusion. "quelque chose a craqué dans le rêve".

  38. Diogene dit :

    @Denis F (235)
    Bien d'accord avec toi mais pour arriver a ce qu'une vraie majorité de gauche siégeant au parlement européen, il y a loin de la coupe aux lèvres et le temps restant pour éduquer est trop court, bien trop court.
    De cette Europe, nous ne voulons pas c'est clair et net et c'est ce message qui doit vraiment passer, notamment vers ceux qui ont vote non au referendum. Notre détermination sera alors ressentie ici comme elle l'a été en Italie. Si nous ne canalisons pas très vite ce rejet pour le transformer en force citoyenne et démocratique, il ira nourrir la peste brune qui le neutralisera bien vite. Nous sommes au pied du mur et celui-ci n'est plus qu'un mur d'illusions. Nous ne devons, nous ne pouvons perdre les prochaines échéances Européennes, sauf si un maillon de la chaîne craque avant mais en regardant la Grèce, je dirais qu'à partir d'un stade avance de misère et d'insécurité, le ressort de la vie se brise et la fatalité écrase tout. Je reste convaincu qu'une Europe de progrès est possible mais pas sur cette base, pas sans les peuples, pas sans démocratie, une union sans lobbies, sans corruption, sans conflits d'intérêts.
    "Qu'ils s'en aillent tous " et que la peur change de camp !

  39. marcopolo dit :

    Merci encore pour votre intervention sur BFMTV, malgré toutes les tentatives de JJ Bourdin pour vous interrompre et dévier le sens de vos explications. Je pense qu'il va falloir changer de braquet, la lutte doit d'intensifier, nous savons que l'agressivité du patronat ne rencontre aucune résistance de la part du gouvernement de Hollande, il faut donc faire feu de tout bois et sans mot d'ordre, le Front de Gauche trouvera sa place naturellement dans cette lutte. Les propos d'O. Dartigolles n'engagent que lui heureusement, laissons les communistes règler leur problème, mais les médias se vautrent dedans et tentent une fois de plus de glisser des peaux de bananes, ça leur fait tellement plaisir !

  40. tchoo dit :

    Mais qu'arrive-t-il à Haziza? Il me semble que dans un précédent débat, pendant la campagne électorale, il avait plus sobre, plus professionnel dans son attitude envers Mélenchon et cette dernière vanne est vraiment digne d'une cour d'école et ne grandit pas le journaliste, c'est pitoyable de rancoeur.

  41. Odile dit :

    Le Front de Gauche devient, au fil de l'actualité médiatique, sociale et politique : une Force patriotique, économiquement et écologiquement fiable. Car l'injustice sociale et la misère programmée par les politiques d'austérité dites " indépassables ", ne sont tout simplement pas dignes d'être acceptées par des citoyens modernes et éduqués tels que nous. La " Crise économique " est bel et bien un outil et un concept créé par les spéculateurs financiers, sur les marchés dérivés, pour leur permettre de gagner plus d'argent que jamais. Le temps travaille toujours pour la pulsion de Vie. La Nature sauvage, et pas seulement ; la Nature humaine aussi, nous l'enseigne... C'est notre force, nous qui courrons toujours. Sans lâcher rien, car indignés par tant de misère froidement programmée par ceux qui amassent jusqu'à plus soif (de fric ou de pouvoir). Vive la France Libre, Egalitaire et Fraternelle. Ce Front de Gauche Français est bien vivant, détonnant,au milieu de cette morbidité ambiante. Vite !

  42. proletaire dit :

    Magnifique Jean-Luc Mélenchon chez LCP et chez Bourdin!
    Je ne critique pas encore Grillo, je ne lui jette pas la première pierre. Je pense que c'est avant tout un vote contestataire sans vraiment de direction politique. C'est déjà une telle performance d'avoir regroupé autant de citoyens, il n'a pas eu le temps de se reposer. Avant de faire de la politique, il nageait déjà à contre courant avec ses spectacles à déballage. J'attends leurs premières prestations, leurs premiers choix politiques: "c'est au pied du mur que l'on voit le maçon".

  43. Alain Doumenjou dit :

    Outre qu'elle répond à une évidente nécessité de justice, la loi d'amnistie,votée de justesse par le Sénat hier, est une mise au pied du mur du PS et de ses alliés au Gouvernement, qui les contraint de montrer clairement dans quel camp ils se trouvent, ce qui les met dans un embarras extrême et fait,encore un peu plus, tomber les masques. Comme l'a clairement exprimé Jean-Luc ce matin lors de son interview par Jean-Jacques Bourdin, le texte adopté par le Sénat ne saurait nous satisfaire, tant il a été édulcoré et réduit dans sa portée par les amendements soutenus par le PS (sans même parler des radicaux de gauche encore plus lamentables). Son adoption, même en la version finalement votée, a en tout cas le grand mérite de lancer un débat que même les médiacrates ne peuvent plus passer sous silence. A ce titre les vociférations de la Dame Parisot et de la droite servent de caisse de résonance aux prises de position qui se sont d'ores et déjà manifestées au PS en prévision du futur débat à l'Assemblée Nationale prévu, en principe, pour le 16 mai.
    En effet les beaux messieurs de Solférino annoncent dés maintenant la couleur :
    Thierry Mandon, porte parole du groupe PS à l'Assemblée : "Il faudra voir si ce travail de recadrage est suffisant ou s'il faudra le compléter", Philippe Martin, vice président du groupe PS :"Il y a eu un bon travail des sénateurs socialistes pour rendre le texte "potable". Il est possible que nous devions le compléter"
    S'il existe vraiment un peuple de gauche dans ce pays, voila encore pour lui une belle occasion d'ouvrir les yeux sur la véritable nature du Président et du parti qu'il a mis au pouvoir par ses votes l'année dernière, et qui prétendent le représenter !

  44. Colette dit :

    Super cette émission ce soir. De la chaleur, le mélange des genres, sujets intéressants, oui j'ai bien aimé l'ambiance. Dommage qu'une émission comme celle là passe aussi tardivement. Jean-Luc a beaucoup de talent, et tous ont écouté les réponses des autres, Bravo, à tous.

  45. jeanninej dit :

    Ce soir dans Viens diner dans ma cité voila le comportement a avoir dans les cités, bravo mr Mélenchon. Rien de fabriqué, tranquille, lui-même, un homme parmi des hommes et des femmes bien sur, on dit ce que l'on pense, tranquillement, même s'il y a désaccord. Un sans faute encore ce soir. Décidément on peut et je le suis, être très fiers que ce soit vous qui portez notre parole, la ou ailleurs. Après un passage hostile sur canal+, et avec Haziza qui jouait avec sa montre et son stylo, c'était presque reposant pour nous et sûrement pour vous. Sur quelles critères se basent ils pour sélectionner ce genre de journalistes ? C'est fou ça, surtout sur la chaine parlementaire !

  46. Magda Corelli dit :

    Un festival de Jean-Luc Mélenchon sur LCP. C'est comme cela que je l'aime. Les journalistes étaient d'une nullité consternante. L'indignation rentrée de Jean Luc au propos stupide du journaliste dont je n'ai pas retenu le nom à la fin de la prestation m'a touchée car il y avait de la tristesse dans son beau regard. Oui il y a de quoi être triste devant tant de c.....e. En attendant j'ai éclaté plusieurs fois de rire au cours de l'émission. Grazie mille. Attendons de voir ce qui se passera en Italie avant de porter un jugement sur le mouvement de Beppe Grillo. Les députés élus sont peut-être des gens bien. Merci aussi pour toutes les informations contenues dans le billet de Jean Luc et les commentaires.

  47. leglois albert dit :

    Pour ce qui est de la soi-disante hypocrisie du PCF, une question devrait se poser. Où en serait le FdG sans sa force militante et également financière ? Il ne faut peut-être pas oublier qu'une grande partie de ses finances viennent de ses élus. D'autres questions vont se poser, par exemple, quelle attitude avoir où dans certaines collectivités nous n'avons pas les forces nécessaires pour constituer des listes. C'était le cas dans la commune à direction PS où je résidait, la seule force politique était le PC. Faut-il dans ce cas priver les citoyens de relais FdG de leurs préoccupations ?

  48. vert pomme dit :

    Pour les ontologues. Je pense que l’extrême fragilité de l'existence des êtres que nous aimons nous les rend infiniment précieux. Voila pour le temps qui coule.
    L’Italie invente sans doute un nouveau populisme. Un nouvel opportunisme. Un coup à droite, un coup à gauche. Et hop! Une fois élu, on commence par se remplir le jabot. Mais comme le dit si bien JL "toute la volaille sera plumée : poules, dindes et pigeons."Y compris les beaux zozios-chanteurs, portant livrée jolie et promettant au peuple monts et merveilles !

  49. Michel Berdagué dit :

    Le 5 mars : 169 Manifestations et Rassemblements contre l'ANI qui nous veut du mal. Marées gigantesques avec houles profondes et puissantes non éphémères qui prouvent la marche irrésistible de la Révolution Citoyenne.

  50. Alain Tétart 60150 74 ans dit :

    Sans vouloir me faire le spécialiste du prosélytisme pour faire voter Jean-Luc Mélenchon j'arrive à me poser la question de savoir si je suis devenu un vieux crabe qui n'y comprend plus rien ou un illuminé qui voudrait tellement voir la politique du front de gauche au pouvoir que j'arrive à me demander pourquoi un gars comme Jean-Luc Mélenchon n'a pas la place qu'il mérite sur notre échiquier politique, et pourquoi cet homme et ses idées ne sont pas présents plus souvent en première page de nos différents médias ?
    Ses explications sont nettes et sans bavure et quand il vous explique ce que sera le futur marché transatlantique (déjà en marche) je me rends bien compte qu'il y a réellement un monde entre nous et les états unis, non pas comme continent ça nous le savons mais surtout qu'il y a un immense fossé entre la culture américaine dirigée par le capitalisme, et la vie sociale qui nous est ancrée dans le ventre à nous autres Français et Européens !
    Comme l'a si bien expliqué A Maslow en 1947, les USA ne rattraperont jamais les Européens, en termes de besoins puisque nos peuples sont bon gré mal gré réunis par leurs cultures et malheureusement aussi pas les guerres dans lesquelles ils se sont frictionnés les uns les autres et qui nous a permis à tous de nous connaître davantage ! les américains purs n'existent pas (ou alors cinq ou six générations mais pas plus), ils sont toujours des immigrés Italiens, Irlandais, Grecs, Polonais, Juifs, Africains etc etc contrairement à nous qui sommes des Européens depuis que nos empereurs ont eu cette folie de vouloir dominer cette Europe qui les a tant fait rêver ! alors que les américains ne viendront que 8 siècles plus tard. Ces gens là qui ne vivent que par le pognon n'ont jamais appris ce qu'était le bonheur, et ils supposent qu'avec l'argent ils peuvent tout acheter même le bonheur ! nous avons tellement soufferts dans nos guerres fratricides que nous nous savons ce qu'est le bonheur, et j'espère bien que Jean-Luc Mélenchon et ses idées serviront de barrière pour empêcher le marché transatlantique de se mettre en place !
    Nous pourrons l'aider car nous en avons les capacités mais surtout parce que nous le voulons ! Notre culture à 15 siècles d'avance sur la leur, alors nous avons de quoi nous défendre !


Blog basé sur Wordpress © 2009/2015 INFO Service - V3 Archive