20fév 13

La semaine du choc

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Manifestation des sidérurgistes d'ArcelorMittal à Strasbourg le 6 février 2013. Photos : Remy BlangDe retour. Voilà une quinzaine bien remplie entre un meeting à Rome, une session à Strasbourg, le salon de l’économie de la mer et une semaine au Maghreb avec trois conférences sur l’Eco-socialisme. Mon parcours m’aura scotché deux images en tête ces jours-ci, celle de Besma, la veuve de Chokri Belaïd, en début de parcours, à Tunis, et, en fin de parcours, le spectacle de ma ville natale, Tanger, explosée en une immense métropole de plus d’un million d’habitants, moderne, neuve et contemporaine comme un plat cuisiné congelé. J’étais prévenu. Héraclite disait qu’on ne se baigne pas deux fois dans le même fleuve. J’ajoute, pour m’aider, que le fleuve ne baigne pas deux fois le même homme. De la sorte j’ai contenu la nostalgie dans la petite cage où elle siffle sa chanson sans assourdir le présent. Je reviens du Maghreb surtout conscient de l’ampleur de la tâche qu’il faudra encore accomplir au service de notre message. Rien d’exotique là-dedans. De l’Euro-Maghreb de fait, à celui qu’il faut construire, il y a aujourd’hui l’apparence d’un si long chemin ! Je vous en parle.

Mais je n’ai pas lâché prise de l’actualité. Je l’ai suivie au fil des événements et de mon déplacement. Pendant cette semaine, le gouvernement PS-EELV a fait commencer au pays sa descente aux enfers de l’austérité sans fin. Il n’atteindra aucun de ses objectifs budgétaires. Comme prévu par nous. Le pays qui a déjà commencé à souffrir si rudement va maintenant s’enfoncer dans le malheur d’un chômage de masse sans précédent. Une violence incroyable se déploie contre les personnes, celle de la situation sociale et celle des conditions du maintien de l’ordre établi. Deux immolés devant Pôle Emploi et un jeune sidérurgiste de vingt-cinq ans qui se fait arracher un œil dans une manifestation, en sont des signaux révélateurs ! Que n’aurait-on dit si cela s’était produit sous Sarkozy ! Le dire me vaudra les foudres des gardes chiourmes de la pensée officielle. Mais quelle importance ? Ce monde de pacotille et de connivences va s’effondrer.

Cette quinzaine se joue, pour notre Front de Gauche, dans le vote de la loi d’amnistie sociale qu’il faut arracher au PS après que François Hollande nous l’ait refusée. Il s’agit de l’amnistie des syndicalistes et des associatifs condamnés sous l’ère Sarkozy. Plus qu’un symbole, un rapport de force. Ceux qui ne voteront pas avec nous seront notés. Le Parti de Gauche pense à une consigne spéciale pour eux dans les prochaines élections. Faites-le leur savoir, ils ne comprennent que ça.

Le budget et la stratégie Hollande sont scratchés !

La stratégie économique de François Hollande est dans le mur. Le fait mettra son temps à se montrer dans toute son ampleur mais il est, hélas, avéré. La nouvelle équipe nous a englués dans les sables mouvants de l’austérité sans fin vers laquelle se dirigeait déjà le précédent gouvernement. Plus elle se débattra plus elle s’enfoncera. En plus de la récession et d’un chômage sans précédent il va falloir subir l’outrageante inquisition de la Commission européenne et des ordres en allemand de la nuée de dogmatiques au pouvoir outre-Rhin. Voilà le cadre d’action des prochains mois et le sens des prochaines rencontres au suffrage universel. Et ce n’est pas le numéro de boniments hypocrites servi aux Grecs cette semaine par François Hollande qui changera cette triste réalité. D’ailleurs eux-mêmes répondent aux problèmes posés par une nouvelle grève générale. Plus vite on remplace le gouvernement de Jean-Marc Ayrault par une gauche de combat, plus courte sera la souffrance. Nous, nous sommes prêts.

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La stratégie Hollande, avec la mise en place du gouvernement Ayrault, a misé sur la paix des braves avec la Finance moyennant de gros câlins au patronat et une indifférence paternaliste très ostentatoire envers les souffrances du populaire. Ici le symbole binaire de la meute des ministres aux universités du MEDEF, d’un côté, et du freinage pendant neuf mois de la loi d’amnistie sociale a bien fonctionné. Au plan économique c’est l’installation d’une bonne et grosse politique de l’offre, avec un chèque de vingt milliards aux grandes entreprises. Au plan budgétaire toute leur pensée s’est limitée à un plan comptable désincarné de coupes aveugles. Il achève de désorganiser l’Etat et d’anéantir sa capacité d’intervention économique. Il enfantera une grosse bévue cruelle, on ne sait où, sur rail, hôpital, maternité, école ou autre. Tout cela était condamné d’avance. Nous l’avons dit sur tous les tons, démontré de toutes les façons. Ils nous ont méprisés et accablés de leur petites manœuvres à deux sous. Leur unique réponse a été la tentative de diviser le Front de Gauche et de me flétrir. Le congrès du PCF a fini de mettre à terre toute cette manœuvre. J’ai tenu bon et le Parti de Gauche a résisté aux opérations de déstabilisation. De ce long round, nous sortons plus forts et mieux unis comme l’a montré le texte d’orientation du Front de Gauche. Nous entrons à présent dans une phase de combats de terrain. Le pays va descendre en enfer. La ligne de résistance sera partout une ligne de survie. Ce mouvement prendra des formes multiples, parfois inédites et contradictoires. En lui éclairant les enjeux et les pistes d’action, en déclenchant les initiatives, nous raccourcirons les délais vers la libération et surtout nous aiderons le mouvement à se fortifier. Cela nous impose une vigilance absolue sur les événements. On capte d’autant mieux une vague qu’on la voit naître à temps.  

Manifestation des sidérurgistes d'ArcelorMittal, le 6 février 2013. Photos : Rémy Blang

On se souvient du discours historique de François Hollande devant le parlement européen. Non ? Ce n’est pas grave. Il n’a rien dit de particulier. Une enfilade de mots creux. Et, bien sûr, ses bobards habituels sur la grande relance de la croissance en Europe grâce à son plan. La quinzaine a sonné le glas de sa stratégie économique. Bien des persifleurs avaient demandé à Hollande devant le parlement européen où était ce plan dans le prochain budget de l’Europe. Et moi ici, j’avais montré que sur les cent vingt milliards que notre général en chef avait prétendu avoir réussi à faire attribuer au dit plan de croissance, soixante avaient été déplacés de lignes budgétaires déjà existantes. Cela voulait dire que son fameux plan n’était en réalité que de moitié. Puis je m’étais bien moqué de lui en faisant un calcul qu’aucun des fact-checkers qui me pistent n’avait pensé à faire : soixante milliards de plan de croissance moins la réduction du budget européen de soixante-quinze milliards que le même sieur Hollande a proposé, égal : un plan de croissance de moins quinze milliards. Evidemment ça faisait rire. Mais comme entre temps le général en chef a accepté une capitulation souriante avec un budget européen en recul de trois pour cent, c’est l’heure de pleurer. Car, récapitulons : ces merveilleux stratèges ont fait entrer chaque pays d’Europe en décroissance. Et ils ont aussi éteint le moteur collectif qu’est le budget de l’Union Européenne. Le pire est donc à venir. Il est là. Le 14 février, Eurostat a publié les chiffres de la croissance en 2012. La zone euro est en récession depuis mars 2012 : 3 trimestres consécutifs, avec un recul supplémentaire de 0,6% de la richesse produite au dernier trimestre 2012. Même le PIB allemand a reculé au dernier trimestre 2012 de plus d’un demi-point. Et les soi-disant bons élèves de la classe austéritaire s'enfoncent dans la crise. L’Italie baisse de 3,7 point de croissance en 2012 ce qui fait 10% de perdu depuis 2009 ! Et le Portugal baisse de 3,2% en 2012. On se souvient comment furent moqués les projets de décroissance contrôlée et différenciée, celles des « objecteurs de croissance ». Eux, les libéraux, pratiquent la décroissance sauvage. Celle qui combine les reculs de la production globale, le chômage de masse avec l’accroissement de la pollution globale, la mal bouffe et le creusement de la dette écologique.

Manifestation des sidérurgistes d'ArcelorMittal à Strasbourg le 6 février 2013. Photos : Rémy Blang

Mais pendant ce temps François Hollande continue de débiter ses petites phrases sans aucun rapport avec ses actes. Mais il ne reste plus que « Libération », le grand quotidien anti Front de Gauche, pour applaudir en cadence sous le titre « François Hollande refuse l’Europe de l’austérité ». Lisez plutôt le monument d’hypocrisie auquel se réfèrent ces applaudissements : « En Grèce les sacrifices demandés à la population ont été plus douloureux qu'ailleurs. L'assainissement des finances publiques est nécessaire mais ne peut suffire. C'est pourquoi des mesures de soutien à la croissance sont indispensables (…) Je refuse une Europe qui condamnerait les pays à une austérité sans fin. Chaque Etat doit contribuer à la compétitivité et à la croissance, par la gestion rigoureuse de ses comptes publics et par des réformes. Chaque Etat doit également savoir qu'une solidarité existe ». Hollande déclare ces sornettes en Grèce mardi 19 février. Le lendemain, les syndicats appellent à une journée de grève générale contre l'austérité. C’est que Hollande, ils connaissent. Il est déjà venu leur faire le coup des phrases à triple sens pour les inviter à ne pas voter pour Syriza, nos camarades, aux dernières élections législatives afin de « sauver l’euro ». Mais les numéros d’enfumage, qui marchent encore en France, buttent là-bas sur une réalité que les mots ne peuvent effacer. La Grèce a connu une sixième année de récession avec une perte de six points de croissance en 2012. Ainsi depuis 2009, 30% de la richesse du pays sont restés dans les bras et les cerveaux inemployés du pays. Le chômage atteint désormais 27%.

En France, on se demande quelles phrases creuses vont emballer le crash du budget Cahuzac désormais officiellement encastré dans le mur de l'austérité. Récapitulons pour ceux qui n’ont pas suivi. Le 14 février, l'INSEE a annoncé que la croissance ne dépasserait pas 0,1% au 1er semestre 2013. L’objectif déjà corrigé de ces messieurs les génies de l’économie au PS était de 0,8% sur l'année. Ici et en public nous avons dit sur tous les tons qu’il n’en serait rien. En effet nous savons bien qu’étant de gauche nous sommes nuls en économie et eux ne l’étant pas en économie sont donc des génies. Nous demandions : « Vous prévoyez 0,8% de croissance en 2013 ? Et vous comptez là-dessus pour revenir à trois pour cent de déficit en fin d’année ? Mais comment est-ce possible si en même temps vous retirez soixante milliards sur l’économie du pays avec vos plans d’austérité et votre mesure « des cadeaux pour les patrons » dite plan de compétitivité. Vous allez amorcer un cycle vicieux ou l’activité se contractant les recettes seront moindres et donc le déficit s’accroîtra. » Rire des importants et de leurs griots médiatiques. Patatras, les choses se passent comme nous l’avions dit.

Manifestation des sidérurgistes d'ArcelorMittal à Strasbourg le 6 février 2013Jean-Marc Ayrault lui-même a dû reconnaître que ces prévisions étaient irréalistes sur France 3. « Nous ne serons pas exactement, je pense, aux 3% de déficit en 2013 », a-t-il avoué. Et pourquoi ? « …pour une raison simple, c'est que la croissance en France, en Europe et dans le monde est plus faible que prévue ». Quel aigle ! Mais personne n’a pensé à lui demander si cette situation a un rapport avec le fait que sa politique y a directement et violemment contribué. Puis le gouvernement gagna du temps de commentaires en déclarant « attendre les prévisions de croissance que la Commission européenne pour changer ses prévisions ». Et donner un nouveau tour de vis austéritaire conformément à la logique de cette politique malade de dogmatisme. D’ailleurs les allemands n’ont pas traîné à faire connaitre leur puissante volonté. Jorg Asmussen, le représentant allemand au directoire de la BCE a déjà dit que selon lui « il très important que la France contienne cette année son déficit sous les 3% » car « la France et l'Allemagne ont, en tant que noyau de la zone euro, une responsabilité particulière dans la stabilité de la monnaie comme dans l'application du pacte (européen) de croissance et de stabilité ». Exécution ! Schnell ! Et que ça saute ! Pourtant, selon l’inventeur de cette norme des 3%, le haut fonctionnaire Guy Abeille, « les 3 % ont été inventés sur un coin de table, et ne reposaient sur aucune théorie économique ». Mais la conséquence va être terrible.

Pour l'instant, le gouvernement est muet sur les conséquences de la faible croissance sur le chômage. C’est pourtant là que ça se joue ! Pourtant l'objectif "d'inverser la courbe" fin 2013 semblait déjà inatteignable avec une croissance de 0,8%. En fait le chiffre annoncé de 0,8 % était une manœuvre pour duper les fact-checkers. C’est le chiffre à partir duquel le chômage reste stable dans notre pays. Hollande ne pouvait annoncer moins, et donc plus près de la vérité sans se faire prendre. Mais cela ne faisait guère illusion. L'UNEDIC tablait déjà, de son côté, sur deux cent mille chômeurs de plus. Jacques généreux me conseilla d’annoncer la fourchette basse de l’évaluation de notre commission économique : 300 000 chômeurs supplémentaires. Jacques Sapir en annonçait 500 000. Ce chiffre n’a plus rien d’exagéré si j’en crois ce qu’on me dit. Les amis, il va falloir être forts.

L'éco-socialisme en tournée maghrébine

Comme il existe dorénavant une importante masse de documents, écrits et vidéos, sur la tournée de conférences que je viens de faire au Maghreb, je n’évoque ici que le projet général qui était en jeu. Puis je reviens cependant sur une polémique qui m’a opposé au PS pendant que j’étais sur place, à propos d’une visite que ses dirigeants venus en mission parlementaire ont rendue au chef du parti islamiste tunisien. Je le fais parce que je crois que tout ce qui se passe en Tunisie impacte notre propre expérience politique.

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Mon calendrier de déplacements est dorénavant fixé des mois auparavant. Mon voyage au Maghreb a donc été préparé longuement au plan politique par notre équipe du secteur international. Au plan matériel on l'organisa plus récemment mais tout tint bon pour l’essentiel car se déplacer entre trois pays, faire trois conférences, mener trois plans médias, et réaliser deux plans de rencontres avec les partis politiques et la société civile ne peut fonctionner comme une horloge Comtoise. Mais ce fut presque parfait. Nos équipes se sont relayées d’un pays à l’autre, tandis que Alain Billon et moi nous faisions équipe tout du long. Au Maroc, en prévision des échanges à avoir et de la sensibilité connue de nos interlocuteurs pour les questions que nous soulevons, Corinne Morel-Darleux vint prêter main forte en tant qu’organisatrice du forum sur l’éco-socialisme. Les postes diplomatiques ont donné une aide technique professionnelle impeccable, nos hôtes dans les trois pays maîtrisaient parfaitement leur affaire. Sept cent personnes à Tunis, quatre cent à Alger, près de mille à Rabat, ce sont des affluences remarquables. La cause en est bien sûr dans le renouveau de la politisation des trois peuples compte tenu des circonstances révolutionnaires de la région. Je n’ai pas l’intention de faire ici le récit vécu que j’aurai rédigé si j’en avais eu la moindre possibilité en temps. Mes complices Laurent Maffeïs et Corinne Morel-Darleux l’ont fait pour moi et ce blog a bénéficié de leur récit. Je veux plutôt redéfinir le projet qui me portait sur place.

Formellement il s’agissait de présenter en conférence, et non en meeting, les thèses pour l’éco-socialisme afin de mettre en débat dans notre gauche l’horizon d’une référence commune. Mais dans le contexte, la visée était nécessairement plus ample. Je la résume. Il s’agit de faire naître une communauté politique. Le chemin est long. Mais il faut commencer. Il me faut préciser que je ne parle pas ici de toute la Méditerranée. Je n’envisage que celle qui était dans un passé récent rassemblée par la coopération dite cinq plus cinq. Côté européen : la Grèce, l’Italie, la France, l’Espagne, le Portugal. Côté Maghreb : la Mauritanie, le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, la Libye. Ces deux rives de la Méditerranée forment une entité avec une forte intrication, sur le plan humain, économique, et écologique. Mais sur le plan politique il en va tout autrement. C’est le déni. Sur les deux rives, des partis d’extrême-droite travaillent sans relâche à opposer au prétexte de la religion les deux mondes pour les rendre étanches et répulsifs aux populations. Sur les deux rives les libéraux travaillent à construire des espaces dérégulés opposant pour finir les salariés les uns aux autres. Sur les deux rives, les stratégies de « vote utile » et de « Front Républicain » des grandes formations asphyxient l’espace politique et expulsent les revendications populaires du centre de la scène. Ajoutons que l’Union Européenne, sous contrôle allemand, fait ce qu’il faut pour diluer cette problématique dans une fumeuse et inconsistante politique de « toute la Méditerranée », celle où patrouille la sixième flotte nord-américaine, en somme. Pour nous, l’objectif est de construire une conscience politique de cette existence commune imbriquée. L’idée est de le faire à partir de tâches conjointes incontournables. Ici il s’agit de la gestion commune de l’espace écologique sensible commun : la Mer Méditerranée et de la façade atlantique des pays de la zone. Nous retrouvons donc l’autre grand dossier que nous proposons d’approprier dans le plan de progrès de notre pays, la maîtrise de l’expansion dans les mers et les océans. C’est le premier aspect de la scène à mettre en place. Le second aspect c’est notre propre proposition, celle de notre gauche. C’est ce que veut commencer la proposition Eco-socialiste. Articuler les deux niveaux de construction n’est pas si difficile que cela. En tous cas, là encore nous sommes en mouvement. Selon moi, l’espace de déclenchement de la révolution citoyenne dans notre partie du monde est en Méditerranée. C’est d’ailleurs dans l’arc du sud de l’Europe que les situations sont les plus mûres. Portugal, Espagne, France, Italie et Grèce sont en ébullition déjà, dans la phase de désagrégation de la société sous les coups du libéralisme. C’est aussi là que se reconstitue le plus fortement notre courant politique. En face, au Maghreb, la Tunisie et le Maroc nous ont donné des interlocuteurs dans notre mouvance unitaire et autonome à l’égard des sociaux libéraux. Peut-être en sera-t-il de même bientôt en Algérie ? Ce serait une formidable avancée qui nous permettrait du coup d’être présents tout autour de l’axe central de notre mer commune.   

Ma tournée a été percutée en Tunisie par deux événements. Le premier est la déclaration de Valls contre « les fascistes islamiques » qui a mis à cran les violents et quelques éléments éparpillés filmés en gros plan par ceux qui aimeraient tellement que la révolution tunisienne soit islamiste et sauvage. Puis ce fut le gros faux pas d’une visite officielle de chefs du PS à l’Assemblée nationale française au chef du parti islamiste Ennahda, Rached Ghannouchi, au siège du parti de celui-ci. J'ai dénoncé cette rencontre. Le PS m'a alors accusé de lui faire un mauvais procès : il n’aurait fait que rencontrer toutes les forces parlementaires dans un but d'information. Je veux vous faire connaître mes arguments. Ils tiennent tant à la nature de cette rencontre, qu'au contexte tunisien et à la personnalité de Rached Ghannouchi. Je propose une explication pour un acte aussi incroyable venant de personnalités socialistes dont je ne discute certes pas l’attachement aux principes républicains.

Voyons leur rencontre elle-même. S'il s'agissait bien d'accomplir une simple mission d'information en rencontrant toutes les forces parlementaires, pourquoi la délégation conduite par le PS a-t-elle choisi de rencontrer Rached Ghannouchi, alors qu'il n'est pas parlementaire ? Pourquoi n'a-t-elle pas préféré rencontrer le président du bloc parlementaire d’Ennahda au sein de l’Assemblée Constituante, Sahbi Atig ? Ou le premier ministre Jebali, secrétaire général d'Ennahda ? Ou un de ses ministres, qui sont nombreux dans les rangs d'Ennahda ? Et s'il s'agissait juste de s'informer de manière neutre pourquoi avoir offert officiellement un cadeau à Ghannouchi ? Et pourquoi avoir médiatisé une rencontre tenue dans le bureau de ce dernier, avec prise de photo officielle ? Aucune réponse claire n'a été donnée pour le moment à toutes ces questions. Le choix de rencontrer Ghannouchi dans ces conditions est, à mes yeux, doublement problématique compte tenu de ce qu'il représente personnellement et du positionnement politique très particulier qu'il occupe actuellement sur la scène tunisienne.

Manifestation des sidérurgistes d'ArcelorMittal à Strasbourg le 6 février 2013. Photos : Rémy Blang

Rached Ghannouchi a une histoire qui mérite d'être connue. Co-fondateur d'Ennahda sous l'influence des Frères musulmans, il a passé l'essentiel de sa vie en dehors de la Tunisie. En exil à Londres, mais aussi en Egypte, en Arabie saoudite, au Qatar, au Soudan, où il s'est lié étroitement avec le prédicateur Hassan Al Tourabi et le président Omar El Béchir, au point de disposer d'un passeport diplomatique soudanais. Et en Algérie où il a été conseiller politique du FIS et de son leader Abassi Madani à partir de 1990. VRP international du FIS, il avait organisé notamment les relations de ce mouvement avec l'Arabie Saoudite et le Quatar. Ghannouchi est donc une personnalité internationale de l'islamisme radical autant que tunisienne.

En Tunisie, il est réputé pour son aptitude au double langage. Par exemple dans son rapport à la violence politique. S'il ne prône jamais directement la violence, il se refuse toujours à la condamner quand elle vient de militants de son parti et des groupes salafistes qui gravitent autour de lui. Il se refuse par exemple toujours à condamner l'action des miliciens des "Ligues de protection de la révolution" qui attaquent depuis plusieurs mois des réunions politiques et des manifestations culturelles. Chaque fois il dénonce des provocations extérieures pour transformer les coupables de violences en victimes. Ainsi lors du lynchage mortel de Lotfi Naguedh, responsable régional du parti Nidaa Tounes, il a affirmé que la foule avait été provoquée. Ou lors de l'attaque du siège de l'UGTT le 4 décembre dernier (qui a fait 10 blessés dont des membres du bureau exécutif) en plein Tunis, il a aussi accusé le service d'ordre de l'UGTT de provocations et appelé à des perquisitions au siège de l'UGTT qu'il a accusé de détenir des armes. Pour mieux disculper une nouvelle fois les milices de "protection de la révolution" qu'il a alors présentée comme "les consciences de la révolution" en dénonçant ceux qui en réclament la dissolution, y compris dans son propre parti. Il a tenu la même ligne après l'assassinat de Chokri Belaïd, sa première réaction étant de dire qu’en fait c’était le parti Ennahda qui était victime de l'assassinat. Révoltant ! Ainsi pour beaucoup de démocrates tunisiens, Ghannouchi est ainsi la caution politique et médiatique permanente des violents.

Quant à ses positions de fond, elles sont aussi formulées dans la technique du double langage. Il s'affiche d'un côté en grand défenseur de la révolution tunisienne et prétend vouloir respecter l'acquis moderniste de la Tunisie et notamment le code du statut personnel qui garantit les droits des femmes. Mais il accepte lui-même d’intervenir dans des meetings d'Ennahda où les femmes sont séparées des hommes. Il prône un durcissement des poursuites contre le blasphème et les atteintes au sacré et défend les actions de ceux qui font la chasse aux "mécréants" en attaquant des réunions politiques de l'opposition. Visant les Tunisiens francophones, il qualifie le français de "pollution linguistique". Ces exemples montrent que son projet politique global n’est pas compatible avec une démocratie pluraliste et respectueuse de la liberté de conscience. Il l'a d'ailleurs confirmé dans des vidéos de rencontres privées avec des militants salafistes où il explique qu'il faut extirper les laïques de la Tunisie dans l'armée, la police, les médias et l'économie. Et il y prend l'exemple de l'échec des islamistes en Algérie en 1990-1991, qu'il connait bien puisqu'il était leur conseiller, pour inviter ses interlocuteurs à la vigilance face au camp laïque. Le jour même où je quittais la Tunisie, il déclarait à la télévision que « tous ceux qui s’opposent au gouvernement dirigé par Ennahda sont des ennemis de la révolution et des contre-révolutionnaires ». Il prétend ainsi opérer une captation de l’autorité révolutionnaire d’autant plus insupportable que ni lui, ni Ennahda, n'ont joué le moindre rôle dans la chute de Ben Ali en janvier 2011.

Venons-en maintenant au contexte dans lequel le personnage évolue en Tunisie. La ligne Ghannouchi est fortement discutée au sein même du mouvement Ennahda. Alors même que la délégation parlementaire conduite par le PS rencontrait son leader sulfureux, le numéro 2 de ce parti, Abdelfattah Mourou, fondateur lui aussi du mouvement, appelait au départ de Ghannouchi en des termes particulièrement virulents dans un entretien publié par Marianne : « Rached Ghannouchi doit quitter Ennahda ! il mène le parti et le pays au désastre ! » […] « Les salafistes m’ont agressé et Ennahda ne m’a pas défendu. Je dénonce le laxisme qui a permis toutes ces violences. Je dénonce ce qu’on est en train de faire de la mouvance islamiste. Elle est mon œuvre ! Ce que je demande, depuis le début, c’est l’islam dans son essence. L’islam sans développement civilisationnel et sans croissance, ce n’est pas l’islam. La culture de Rached Ghannouchi et de ses partisans est une monoculture. Or nous sommes multiculturels en Tunisie, nous sommes le produit de 25 civilisations. Quand un prédicateur saoudien est venu avec des petites filles voilées, je lui ai dit : ce que vous faites en Tunisie n’est pas acceptable pour les Tunisiens. Je lui ai dit cela à la télévision » Cette prise de Manifestation des sidérurgistes d'ArcelorMittal à Strasbourg le 6 février 2013position du numéro 2 d'Ennahda intervient alors que le premier ministre issu du même parti est lui-même entré dans un bras de fer avec Ghannouchi pour imposer un gouvernement de personnalités indépendantes qui remplaceraient notamment les ministres régaliens membres d'Ennahda. Refusant un tel gouvernement, Ghannouchi a appelé à une manifestation nationale samedi à Tunis pour affirmer la légitimité populaire d'Ennahda à diriger le pays. Un manifestation qui fut un échec puisque seulement 15 000 personnes se sont rassemblées à Tunis autour de Ghannouchi, entouré pour l'occasion de responsables salafistes et de députés de l'aile dure de son parti, dont un énergumène qui a réclamé à l'Assemblée l'interdiction de la vente d'alcool en Tunisie.

Selon moi donc dans ces conditions, une délégation parlementaire française avait tout intérêt à ne pas afficher ce qui est une légitimation de fait dans cette situation de crise. Elle devait se contenter de rencontrer des responsables ayant une fonction institutionnelle dans les institutions tunisiennes. Elle devait donc éviter de rencontrer Ghannouchi. Pourquoi ne l’a-t-elle pas fait ? Parce que la veille Manuel Valls avait traité les islamistes de fascistes et souhaité la victoire de leurs adversaires aux prochaines élections. Problème : en Tunisie le parti frère du PS gouverne avec les islamistes d’Ennahda ! Ce que tout ce petit monde se garde bien de dire ici en France. La déclaration de Valls tombait en plein dans la période de crise gouvernementale. Elle revenait à dire que les parrains français lâchaient la coalition. D’où le grand numéro pour manifester le grand jeu du respect au chef d’Ennahda. On voit que ce n’est guère avouable. Comme d’habitude, le PS a joué le grand jeu de l’indignation. Rôle attribué comme chaque fois dans ce cas à quelqu’un qui est censé être de mon bord. Pour mieux montrer mon « isolement » et mes « outrances ». C’est en général le rôle principal des hamonistes sur la scène du débat de la gauche en dehors de la bataille contre les lasagnes au cheval. Ici c’est donc Pouria Amirshahi, député hamoniste des français de l’étranger dans cette zone, qui vint me jeter sa pierre. Rien que du banal. On attend juste qu’Amirshahi condamne la participation de ses camarades à un gouvernement avec les islamistes. Ça serait plus courageux, et surtout plus nécessaire.

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186 commentaires à “La semaine du choc”
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  1. carlo dit :

    En plus de la récession et d’un chômage sans précédent il va falloir subir l’outrageante inquisition de la Commission européenne et des ordres en allemand de la nuée de dogmatiques au pouvoir outre-Rhin.

    Certes, mais ces dogmes ne sont pas qu'allemands. Ils sont ceux de l'Europe libérale tels qu'ont peut les trouver dans les différents traités qui sont au fondement de la construction européenne. Ne nous trompons pas d'adversaire. Ce n'est pas l'Allemagne qui est en cause mais un modèle politique et économique dont la critique est encore taboue, en tout cas à gauche et en France.

  2. justin dit :

    @ Alain Tétart 102
    Hélas, je ne comprends pas du tout votre démonstration.
    En quoi des petits pays comme la Suisse ou la Norvège souffrent de ne pas avoir l’euro et en quoi, ils ne peuvent pas commercer avec nous ? A contrario, quel est l'avantages pour la Grèce ou le Portugal de bénéficier de la monnaie unique surévaluée ?
    Enfin, il n’échappe à personne que les produits fabriqués en Chine, aux Indes mais aussi en Ukraine ou en Turquie se retrouve sans problème dans nos magasins. L’euro n’est ni un frein pour ces produits, bien au contraire, ni un atout pour les pays du sud de l’Europe qui voient leurs produits automatiquement surévalué et donc non compétitifs.
    Demandez-vous pourquoi avant d’adopter l’euro, la France mais aussi l’Espagne et l’Italie avant une balance commerciale positive ? Et une souffrance sociale beaucoup moins forte également.

  3. lefèvre maryvonne dit :

    il y a bien longtemps que je me suis reconnue en ce Leader qu'est Jean-Luc Mélenchon. Je ne changerai pas. Pratiquement la majorité des politiques ne répond pas (qu'ils soient de droite ou de gauche socialo) à une éthique que j'attends. Il y a tellement à bouleverser pour remettre en ordre. Je pourrais lui écrire en vers ou en prose, je vais m'imposer un silence qui en dit long sur l'espérance que j'ai en lui !

  4. sylvain dit :

    Turmel jm @145.
    D'abord et avant tout, merci d'avoir lu mon commentaire. Je ne sais pas si il a convaincu qui que ce soit vu que j'utilise la liberté qui m'est offerte par Jean-Luc de donner mon avis et que je n'ai pas l'intention ni le talent de convaincre. D'Ormesson un écrivain de qualité? Sans conteste! D'Ormesson un inetellectuel respectable? Permettez-moi d'en douter! J'ai ce souvenir d'une discussion soi disant courtoise engagée entre lui et Jean-Luc Mélenchon, sur un plateau de télévision.Conversation au cours de laquelle il a de manière tout à fait sournoise, détourné le cours de l'échange pour dériver vers la terreur épouvantable de la Révoluion française sous l'impulsion de Baboeuf là où Jean-Luc s'exprimait avec un coeur débordant de reconnaissance sur les Révolutions Citoyennes d'Amérique du Sud. La manoeuvre fut minable et totalement orientée révélant, pour ma part, pas mal de choses sur l'individu. D'Ormesson évoque ce qui s'apparente à première vue à une pierre d'achoppement comme le fait généralement la clique des journalistes et intellectuels qui n'ont souvent d'autre visée que celle de préserver leurs acquis. Car enfin, comment peut-on à ce point-là chercher à faire peur? Je pense qu'avant que Jean D'Ormesson se pointe à nouveau sur un plateau de télévision pour dialoguer sur ce sujet, il ferait sans doute mieux de se renseigner sur la personnalité d'un Rafael Correa, par exemple, pour comprendre ce qui se trouve derrière le plébiscite d'un peuple acquis aux intérêts de "l'Humain D'abord" parce que premier bénificiaire des mesures équitables prises par son président et son gouvernement à travers sa nouvelle constitution! Si chacun est libre de suivre un écrivain génial capable de nous transporter au fil des rides légères des eaux merveilleuses et purificatrices de l'amour transcendant, je pense que nous devons y regarder à deux fois quand il s'engage dans un dicours politique. Surtout pour défendre Nicolas Sarkozy comme il a pu le faire avant les dernières élections présidentielles sur le ton qui fut le sien: celui de l'hypocrisie de rancoeurs tenaces savamment masquées par les mots de son cru! Aux mots, il faut ajouter la conviction et l'honnêteté pour être un exemple. Ce que ne possède pas de manière intrinsèque, pour moi, un Jean D'Ormesson.
    Pour ce qui est de Le Pen, observez tous les dicours qu'elle prononce. Combien sont teintés de haine? ABsolument tous ! Observez maintenant ceux prononcés...

  5. educpop dit :

    Le choix de s'aligner derrière le Front Nationaliste n'est pas seulement dû à une méconnaissance des mécanismes destructeurs de la loi du profit. Il n'est pas uniquement dû non plus à une volonté de revanche plus ou moins sournoise ou perverse des non instruits contre les instruits. Il n'est pas dû entièrement à la peur du lendemain qui se manifeste par la peur de l'autre. Il n'est pas seulement un héritage du colonialisme où le patriotisme et le racisme étaient indissociés.
    Il ne prend pas sa source principale dans l'instinct de tueur qui est tapi dans la nature de l'homme. Il n'a pas comme priorité le besoin d'avoir un chef qui pense à notre place. Bon, mais il s'appuie sur tout ça à la fois ! Et cela ne veut pas dire que les personnes concernées sont stupides, elles disposent au contraire d'un fort instinct de conservation qui se traduit par une forte tendance conservatrice. Les politiciens qui n'ont pas notre estime savent tout ça et ont décidé de s'en servir pour défendre leur intérêt plutôt que de le combattre, c'est très inquiétant parce que personne ne maîtrise l'engrenage de la guerre civile une fois qu'il est lancé. Evidement qu'ils ont décidé depuis longtemps d'en finir avec le modèle de l'Etat providence, et que le malheur des peuples est considéré dans ce cas comme un dommage colatéral. Il faudrait se poser la question de ce qui pourrait bien leur faire peur, mais c'est extrêmement dangereux parce que le radicalisme de ceux qui aimeraient voir la violence se déchaîner est beaucoup plus grand que le nôtre, et ils sont déjà presque prêts à passer à l'acte. Il ne faut pas espérer une seconde pouvoir lutter contre ça, nous n'avons pas les compétences. Pour autant, on ne peut pas se laisser faire et il y a urgence à organiser une résistance qui aille plus loin que l'agitation de pancartes. Alors.....avant que la population ne se déchire l'année prochaine autour du choix : forces de gauche contre forces extrêmisées de la droite, il faudrait peut-être prendre les devants. Par exemple, le 5 mars, on pourrait suivre d'autres parcours que le très habituel tracé des manifs. La belle campagne présidentielle est derrière nous
    et les défilés joyeux deviennent naïfs.

  6. kalos dit :

    Merci Jean Luc pour cette analyse très concrète sur l'éco-socialisme. C'est toujours très enrichissant d'avoir votre point de vue. Merci pour toutes ces explications absentes des Médias. Oui il va falloir être fort, la social-démocratie tombe chaque jour le masque. Et je suis tout à fait d'accord avec ses quelques développements car je viens de vous lire attentivement. Post toujours précis. Le combat intellectuel ne peut pas être opprimé par la force, je suis tout à fait d'accord avec vous !
    Salutations socialistes laïques et fraternelles pour vous, cher Jean Luc !

  7. Courrierlecteur dit :

    La semaine du choc: "Amnistie des syndicalistes : Mélenchon fait monter la pression"[…] l’heure n’est plus au dialogue mais à la sommation." La lutte est rude:"Jean-Luc Mélenchon a tapé du poing sur la table, vendredi lors d’une conférence de presse. Ses mots ne sont pas ceux de la diplomatie. Plutôt un tir de sommation : "Le dialogue, on l’a eu, ça va maintenant. On a compris qu’il [François Hollande] n’avait pas envie de comprendre. Donc, on va lui tordre le bras"*. (*source JDD le 22 février)
    La bataille est bien engagée. Est-ce un hasard, si au moment où "Mercredi, le Sénat se prononcera sur la proposition de loi du groupe Front de gauche d’amnistie des syndicalistes" les gesticulations médiatiques de MLP s'intensifie? Le FN baisse dans les sondages, depuis plusieurs mois. D'où un petit coup de pouce des médiacrates pour faire croire le contraire et parasiter la communication, tenter de faire l'amalgame avec le FdG dont on va parler avec l'action pour l'amnistie des syndicalistes? Un grand bravo à tous les membres du FdG qui se lancent, comme un seul homme, dans cette bataille pour la défense des syndicalistes. Belle démonstration d'unité, indispensable pour intensifier la pression, afin que la gauche-pouvoir honore les valeurs quelle prétend représenter ou les renie franchement. Cela ne peut que clarifier les choses. On lâche rien!

  8. Empathie dit :

    Pour appuyer le propos de Courrier Lecteur voici la vidéo de la conférence de presse de Martine Billard et Jean-Luc Mélenchon (dont il est question dans l'article du JDD) et que l'on peut retrouver sur le site de La Télé de Gauche ou sur le site du Parti de Gauche.

  9. Invisible dit :

    @turmel148
    Merci de me remonter le moral. Je précise que je trouve l'action du front de gauche et de Jean-Luc formidables. Même chose pour le combat syndical. Toutefois, concernant les pétitions, j'ai tapé mon nom sur Google et je suis tombée sur une pétition d'ATTAC signée en 2011. Est-ce souhaitable après s'être mobilisés contre le flicage, les fichiers informatiques, les lois sécuritaires, les dossiers d'élèves à l'école primaire, etc ?

  10. Magda Corelli dit :

    Merci à Empathie 158 pour le lien concernant la conférence de presse de Jean Luc Mélenchon et Martine Billard.
    Oui il y a vraiment de quoi être indigné lorsque Martine fait remarquer que l'on a fait tirer avec une arme sur un jeune syndicaliste comme sur un délinquant dont on n'arrive pas à bout. Les conséquences sont graves pour lui et cela dans une indifférence quasi générale. Je suis personnellement écoeurée. Il faut soutenir ce jeune homme et j'espère que Valls lui rendra des comptes. J'ai signé la pétition pour l'amnistie des syndicalistes et associatifs et je serai devant le Sénat mercredi surtout si cette amnistie promise a été abandonnée pour donner des gages au patronat.
    En visionnant cette vidéo, j'en ai vu une autre, celle où François Delapierre parle du Président de la Cour des Comptes, un certain Didier Migaud.Encore une tête que je voudrais voir rouler dans un panier.!Voyez ces beaux messieurs dans leurs longues robes et leurs étoles en fourrure qui veulent nous serrer la vis encore et encore... Honte à eux.

  11. Courrierlecteur dit :

    "[...]Donc, on va lui tordre le bras."

    Et là, la pression on ne peut que la savourer, dans le bras de fer qui vient de s'engager pour la défense des syndicalistes. Ou la gauche-pouvoir honore les valeurs qu'elle prétend représenter, en appuyant la démarche du FdG, ou elle s'y oppose. Dans les deux cas, l'issue de la bataille est gagnante pour le FdG. Les masques vont tomber. Les prétendus élus de "gôche" et ceux qui ambitionnent de l'être, vont être obligés de passer à l'acte, de se déterminer, de se positionner clairement, d'honorer des valeurs de gauche ou de les renier. Fini le bla bla gôchisant pour embrouiller, berner les électeurs de gauche. Les actes vont clairement déterminer qui fait quoi, qui défend qui, qui défend vraiment les valeurs de gauche. Belle bataille, au delà du soutien aux syndicalistes, pour rendre la gauche (dans son ensemble) plus limpide. Encore bravo au FdG

    @Empathie 20H03
    Merci pour le lien. Sans vouloir chipoter sur la forme, sur la qualité de la prise de son de cette conférence de presse, j'ai quand même bien cru, en fin d'intervention de Jean-Luc, devoir affronter un début d'incendie, chez moi, à cause de mon ordinateur qui crépitait dangereusement. Heureusement, la cause de ce bruit très inquiétant n'était probablement, que le bruit d'une machine à café qui a parasité la conférence de presse, un bref instant. Il me semble qu'il n'est pas inutile de le signaler, histoire d'éviter quelques inquiétudes aux utilisateurs d'ordinateurs fatigués.

  12. sebidf dit :

    Bonjour, je trouve moi aussi très belle, l'initiative du FdG sur l'amnistie des syndicalistes et j'espère que les élus FdG continueront à proposer de nombreux projets de gauche (comme une vraie séparation des activités des banques pour compléter les manquements celle dont se vante le PS, la fausse séparation des banques, le salaire maximum ou l'interdiction des licenciements boursiers, la taxation des revenus du capital) pour voir la position des élus PS. C'est très bien et il faut continuer ainsi.
    Sinon, je continue de me poser la question sur la lutte des classes qui existe bel et bien. Une poignée de riches imposent via leurs sbires placés à la commission européenne et à la tête des gouvernements cette lutte des classes et la pire "répression" sur les faibles, les chômeurs en premier lieu (avec ce nauséabond débat sur leurs indemnités trop élevés, idée acceptée par le français moyen tandis que le même ne s'offusque pas des salaires des sportifs, grands patrons et exilés fiscaux pour la simple et bonne raison qu'il envie ces personnes et "ferait" la même chose s'il était à leur place même s'il n'y sera jamais). Le droit au travail, il me semble, est inscrit dans la déclaration universelle des droits de l'homme alors pourquoi ces millions de personnes ne vont-ils pas exiger par une manif monstre devant l'Elysée ce droit (avec les salariés pour les soutenir), cela ferait taire tous leurs immondes détracteurs et ne serait-ce qu'avec 1 million de personnes dans les rues (soit 20% des chômeurs français), peut-être les choses bougerait-elle face à ce rapport de force géant.? Mais ne voyez pas là une stigmatisation des chômeurs, juste une réflexion car il est dur pour des salariés de faire de longues grêves dans la durée, les chômeurs ou les radiés pourraient constituer le premier noyau dur avec les jeunes et les étudiants de ce vaste mouvement de protestation. Et le Fdg devrait y réfléchir pour ne pas laisser mme Le Pen empiéter sur ses plates bandes.
    [...]

  13. "La maîtrise de l’expansion dans les mers et les océans."

    J'ai peur de comprendre ce que cette phrase veut dire. Le mot expansion à lui seul me terrifie.
    Cher Jean-Luc Mélenchon pourrais-tu nous éclairer sur cette idée ? car je ne suis pas le seul à avoir relevé ce fragment de texte.
    Par ailleurs, je suis complètement convaincu qu'il faille coopérer avec les pays du Maghreb. Hélas nous ne pouvons pas régler à leur place les problèmes sociétaux qui les concernent. Tant qu'il ne se seront pas débarrassés de l'emprise religieuse qui les asphyxie, tant que leurs dirigeants quels qu'ils soient ignoreront la laïcité, le "printemps arabe" si plein de promesse risque de durer encore bien des saisons.
    Quant à l'éco-socialisme...

  14. gp91 dit :

    Le rustre américain de chez Titan possède 3 jets Falcon français. On les lui reprend?

  15. sergio dit :

    @ vm
    Merci pour les liens avec Nesma télé et les interventions extraordinaires de Chokri Belaïd sur l'Histoire des idées et des institutions en Tunisie et dans le Maghreb ! Avec nos médias franco-people et bruxello-wallstreetiens, on ne risquait pas de savoir enfin qui était cet avocat tunisien assassiné par les fachos et les manipulés de ce pays. Je comprends pourquoi aussi le courant passait si bien entre Chokri et Jean-Luc. La v.o. arabe est un régal pour l'oreille, avec le sous-titrage bien sûr, car il y a une poésie dans le souffle et la conviction humaniste et rationaliste de l'homme, ce qui s'entend dans cette belle langue et serait perdue en v.f.
    Sinon, je suis d'accord avec les amis du blog qui pensent que Hollande et les solfériniens et ex-sarkoziens ne sont absolument pas des mous ou des naïfs mais bien des capitalistes déterminés, vaguement centristes pour certain(e)s, profondément arrivistes et ambitieux pour presque tous. On pourrait charger le trait en ajoutant kleptocrates et corrompus, mais je ne veux pas aller jusque-là, et demeure dans les bornes d'une analyse objective utile à notre combat et distante des gouffres glauques que peuvent cacher des individus et des points de vue.

  16. BADIOU Marie-Andrée dit :

    @Educpop (155)
    "dans l'instinct de tueur qui est tapi dans la nature de l'homme".
    Je ne savais pas qu'il y avait une description de la nature de l'homme, au contraire il semblerait qu'elle n'existe pas faute de travail à ce sujet. La 1ère économie historique n'a jamais été dépassée non? basée sur la domestication de la femme afin que le travail productif soit accaparé par l'homme. Tous les ordres économiques maintiennent un 1er rapport d'exploitation et produisent une idéologie servant à le justifier ou le masquer. La violence découle d'un système qui autorise son exercice, pas forcément de la méchanceté naturelle des hommes ! Intéressant de lire à ce sujet Séverine Auffret, philosophe et féministe.
    Au sujet de l'exploitation de l'homme par l'homme et de son autorisation, voire d'une bénédiction, nous sommes revenus à l'époque esclavagiste avec le dénommé Taylor, PDG de Titan. La dénonciation de cette violence contre les hommes et les femmes, de la part de notre gouvernement semble tout à fait illusoire. La violence ne découle-t-elle pas d'un système qui autorise son exercice ? Une civilisation qui régresse à ce point c'est leur modernité. On n'est pas prêt de s'entendre!

  17. lilou 45 dit :

    @ Sergio. 11h15.
    "Kleptocrates et corrompus".

    Pourquoi ne pas aller jusque-là alors que nous y sommes ? Une fois que nous les avons élus nous sommes dans l'impuissance politique d'agir contre leurs dérives. L'élection leur donne le droit de faire ce qu'ils veulent. Corrompus ! Bien sûr ! Les élus vont appliquer la politique voulue par ceux qui les ont fait élire. Les élus sont ceux qui ont la plus grande couverture médiatique, à qui appartiennent les grands médias ?

    @ Badiou Marie-Andrée 11h37
    La violence ne découle-t-elle pas d'un système qui autorise son exercice ?

    Oui, oui, et oui. Le texte qui devrait nous protéger des abus de pouvoir c'est la constitution, or notre constitution va dans le sens de ces abus de pouvoir,et ils n'ont aucune limite. Elle a été écrite dans cette intention. Désolé de ne pas m'exprimer aussi bien que vous tous, je n'ai que le certif.

  18. Pulchérie D. dit :

    Interview de Jean-Luc sur le Parisien.
    Jean-Luc Mélenchon : « Sur Titan, le silence d’Ayrault est consternant ».
    Jean-Luc Mélenchon tire à boulets rouges sur le chef de l’Etat, le Premier ministre, les socialistes et… la chancelière Angela Merkel.

    Du grand Mélenchon !

  19. rayana dit :

    @sebidf
    Absolument d'accord avec toi concernant la représentation des chômeurs. Ceux ci, les précaires, bénéficiaires ou non du rsa, n'ont pas de syndicat, pas de réelle représentation, pas d'organisation. Nous sommes nombreux à être de potentiels chômeurs puisque la politique du PS nous y conduit tout droit. Nous devons les aider à se faire entendre. Au meeting de Metz contre l'austérité il y avait des syndicalistes en première partie, et c'était très bien. Il serait bon que des chômeurs de tous ages soient mis en lumière lors de nos prochains meetings, peut être pouvons nous les aider à s'organiser pour occuper les places publiques, ou manifester massivement devant les lieux de pouvoir.
    On lâche rien.

  20. Bonjour à tous
    Il est bien évident, sauf à se boucher les yeux et les oreilles, que l'Europe telle qu'elle fonctionne est un système totalitaire, et certainement pas démocratique au sens vrai du terme de démocratie (1 homme, 1 femme = 1 voix) Elle est bien dans la fricocratie : 1 euro (ou 1,35 dollar) = 1 voix. Les détenteurs du prix Nobel de la paix pour la construction de l'Europe vont donc en guerre contre la volonté des peuples,mais ce n'est pas une découverte. J'avais compris cela (et nous devons être nombreux) bien avant que Rocard ne dise publiquement en substance en parlant du peuple grecque "que le peuple grecque devait se soumettre à l'austérité et que sinon il fallait envisager l’intervention de l'armée". Cette réflexion là me reste vraiment en travers de la gorge et je ne peux l'oublier, c'est pourquoi je me permets de la rappeler (si besoin était) à l'attention des nouveaux intervenants et lecteurs de ce blog.
    Le refus de l'amnistie des syndicalistes par F. Hollande s'inscrit dans cette logique, et ne soyons pas naïfs, elle servira la jurisprudence qui en découlera pour les litiges et lois à venir qui serviront entre autres au dézingage des syndicalistes qui s'opposent à ce système, mais pas seulement aux syndicalistes (aussi aux manifestants). Ne resteront que ceux qui entérinent tout sans sourciller, ou en faisant semblant de le faire, ou qui sont inconscients de la réalité actuelle (bien aidée en cela par les chiens de garde du système médiatique tel qu'il est organisé actuellement).
    Liberté, égalité, fraternité !

  21. Guy 51 dit :

    De l'excellente analyse de Jean-Luc Mélenchon dans Le Parisien de ce jour.
    Et c'est tant mieux car il n'y a plus d'illusion à espérer de ce pouvoir prétendument socialiste.

  22. CEVENNES 30 dit :

    Bonjour à tous
    Suivons l'exemple espagnol, une marée citoyenne devant le siége du Parti Socialiste rue de Solférino à Paris et devant le parlement où siegent les représentants du peuple souverain pour exiger l'amnistie des syndicalistes et halte à la répression violente des manifestations pacifiques avec grand renfort de drapeaux rouges et de drapeaux du Front de Gauche. Trop c'est trop, la coupe est pleine, le peuple de gauche en a assez des agissements de ce gouvernement de droite, fin à l'hypocrisie et aux mensonges, vous avez échoué avec votre poiltique idéologique socio-libérale, place à une véritable politique de gauche en Europe. La gauche ne lâche rien.

  23. Messines ch. dit :

    Je viens de suivre Lapix sur Canal+ avec JL Mélenchon. Emission nulle où on ne laisse pas l'interlocuteur répondre aux questions. Il est vrai que Jean-Luc est patient, car redire chaque fois les mêmes arguments, mais je n'en peux plus de constater leur mauvaise foi ou leur nullité, au choix. A éviter, car fait monter la tension.

  24. jean ai marre dit :

    Frustré, je suis frustré de cet interview de Jean-Luc par Madame Lapix comme il dit.
    Finalement si le jeu consiste à occuper le terrain, je veux bien, mais tout de même, il y en a marre d'entendre des questions qui s'affirment comme des réponses. Heureusement que cette dame est jolie, ça meuble l'image. Combien de temps faudra-t-il attendre pour que l'interview comme par depuis la dernière fois, que s'est il passé ?

  25. Sniper68 dit :

    Heureusement que le camarade Jean Luc à été patient avec Madame Lapix et avec l'autre incompétent qui veut faire croire aux peuple qu'il y a soi disant une crise avec le camarade Laurent comme avec les 7 autres organisations commune du FdG. Nous ne sommes plus dupe, la mascarade journalistique est en train de tomber. Aux camarades de la magnifique révolution citoyenne, ne lâchez rien.
    Soutien à Beppe Grilo du "Mouvement 5 étoiles" et Antonio Ingroia de la "Rivoluzione Civil" en Italie.
    Résistance.

  26. christophe dit :

    Tous à fais d'accord avec Messines ch et jean ai marre au sujet de linterview de Madame Lapix. Inviter quelqu'un pour lui poser des questions interminable de plusieurs minutes et ne pas lui laisser de temps pour répondre en l'interrompant toutes les 3 seconde n'a aucun intérêt. J'ai aussi de plus en plus de mal à supporter notre petit monde médiatique. Quand j'écoute nos chers journalistes j'ai l'impression qu'ils sortent de l'asile. Pour exemple, vendredi dernier Yves Calvi qui regrette que la France n'ai pas eu une amande de Bruxelles de 4 milliards d'euros pour avoir dépasser les 3%, car dit-il cela va donner un mauvais signal à nos partenaires. Ils sont devenus fous. J'imagine dans un siècle les gens qui regarderont ces émissions auront la même impression que nous lorsqu'on écoute les journalistes de Radio Paris durant l'occupation (du moins je l'espère).

  27. Sansebar dit :

    Cette Lapix. Une honte, insupportable comme le dit Christophe. Des questions interminables, puis l'oeil en l'air (sur la pendule j'imagine) et sur son questionnaire et je passe à la suivante sans laisser la réponse. C'est elle la personnalité politique puisqu'elle expose son point de vue et Jean-Luc Mélenchon est là comme simple témoin. Le bon côté c'est que c'est tellement énorme que ça doit sauter aux yeux de tous les téléspectateurs, même les moins politisés.

  28. Courrierlecteur dit :

    Dans la série "Les chiens de gardes aboient..." cette émission politique de canal plus respecte bien les codes. La palme, ou plutôt "L'os de cabot" revient incontestablement à ce cleps de garde venu à la rescousse : 99% de temps pour la question et 1% de temps de réponse pour l'invité, en comptant large.
    Elle était pourtant bien verrouillée cette parodie d'interview, et il aura fallu que notre porte parole bousille tout, subtilement. Il faut dire que l'occasion était trop belle face à la question stupide "à la place de Christiane Taubira, que feriez-vous pour l'amnistie des routiers?" Trop belle occasion de profiter de cette hilarante banalité pour pouvoir enfin en placer une au sujet de l'amnistie des syndicalistes et des victimes de la violence exercée contre les manifestants. Vu le cadrage de l'émission, c'est un exploit d'avoir réussi à faire passer un tel message.
    Bravo pour cela, pour le reste et aussi pour être resté calme et détendu. Il y a des moments où cela doit être bien difficile.

  29. Colette dit :

    @170 Guy 51
    Oui, dans le Parisien que je reçois par mail, voici ce qui est écrit, Jean-Luc Mélenchon fustige la politique d'austérité du.... Il croupit à 12% dans les sondages et va mordre la poussière. Pas beau du tout, de copier une phrase de JL Mélenchon, qui parle de la débandade de Mario Monti, sinon oui, Jean Luc est excellent dans son analyse

  30. bernard dit :

    Melenchon est le seul qui dit les choses qui fâchent les escargots. C'est vrai que quand on voit Fillon et son allure "heureuse" pour enfoncer encore plus les Francais dans la rigueur, ce qu'il qui n'a cessé de faire quand il était la marionnette de Sarkozy on peut s’inquiéter. Quand on voit l'autre enrhumé Eric Woerth se permettre des commentaires alors qu'il est le premier responsable du déclin du service public sans oublier l'affaire Bettencourt, on peut avoir la nausée.. Bref, cette droite ringarde à la Francaise à qui l'on doit les dettes et aucune avancées sociales. Puis cette gauche frileuse qui n’écoute plus que les marchés. Heureusement qu'il y a encore Mélenchon, n'en déplaisent aux escargots.

  31. cincinnatus35 dit :

    Juste un petit mot sur "le phénomène " Beppe Grillo. Ce n'est pas un hors sujet mais au contraire un formidable révélateur du mur construit par l'élite pour refouler toute tentative de remettre en cause le système
    Je ne sais pas si cet homme est vraiment l'individu qu'on nous présente actuellement sur les médias français. J'ai un doute et bien plus. Quand France culture traite un homme politique de" démago populiste" c'est que peut être ces belles personnes sentent un petit danger. ça c'était au début de la semaine.
    Depuis c'est un déluge; il a droit à tout et notamment des médias qui ont consciencieusement sali dégradé le projet du Fdg; ouest france l'a traité de" Coluche haineux " et le nouvel obs de "populiste prolo" ou de "mussolini" qui "vocifère qui crache sa haine"...ah et a des propos à relents antisémites. Les autres médias sont restés un peu plus soft,"populiste" mot qui suffit à l'exclure de la raison ou encore "trublion"; et de toute façon "il n'a pas de programme" ou (on n"est pas à une contradiction près) "un programme fourre tout utopiste et surtout dangereux...Une dernière précision, tous ces articles sur papier ou sur le net sont bien sûr accompagnés de délicates photos qui le montrent tjs sous son plus bel aspect; ouh ce qu'il fait peur, il doit être vraiment dérangé..
    ça ne vous rappelle rien...
    Pour info même si le mouvement 5 étoiles de Beppe Grillo se veut en dehors des partis, un grand nombre de ses propositions sont semblables à celles du Fdg voire même plus audacieuses (relocalisation, partage du travail, revenu minimum d'existence, arrêt des grands projets, protection de l'environnement, retour d'un Etat fort et surtout retour du Peuple dans la vie de la Cité). Et ces idées séduisent et pas que les" paumés ou idiots bâtés" et c'est peut être ça qui fait si peur à nos chers penseurs et bienfaiteurs...

  32. Michel Berdagué dit :

    Passée la " Semaine du choc " ? Donc ce soir au Théatre Dejazet à République haut lieu de résistance et de prédilection pour un certain Léo de nom Ferré pour exiger avec tous les anarchistes l'amnistie des lutteurs contre le kapital qui en 2013 ne se sent plus d'acheter toutes les instances républicaines. Difficile de voir ces images de répression de la maréchaussée aux ordres.Difficile de rester calme et pourtant il le faut : construire la force politique déterminée et inflexible de têtes dures à ne pas se baisser pour ramasser béret, tout penaud et demander pardon aux puissants maîtres car c'est de la stratégie de choc qu'il s'agit. Et que l'on ne dise pas que rien n'est préparé, que ça tombe du ciel (les bulles financières), que la crise en les crises sont là pour nous pour nous apprendre toutes les adaptations car nous sommes que des privilégiés, bande de...humains. Puis nous irons cette semaine devant le Sénat, une des dernières fois dès septembre c'était contre le TSCG et de montrer au nouveau Président qu'il y avait un abîme entre ses paroles/paroles et ses actes, là c'est pire c'est qu'ils ont tout voté pour se faire croire de gauche quand la droite décomplexée exerçait les répressions, là ils sont au pîed du mur, et l'on va voir si les maçons sont fiables ou pas, honnêtes envers la citoyenneté ou pas. A entendre le silence de ce premier ministre et les prestations de V. Peillon qui projette le travaillez plus sans augmenter puisque pu d'argent, on sent comme un remaniement au vu de l'échec acté actuel, et en grand malheur alors qu'ils savent que nous avons les bonnes clés, encore une fois il va y avoir un concert de chaises musicales du peu du peu de mettre des attelles rétrogrades inefficaces, pansements pollués sur jambes de bois.
    La rage oui nous avons la rage de voir que nous tombons en récession alors que toutes les intelligences ouvrières ingénieurs chercheurs professeurs et tout le monde du travail, sont là présentes pour faire face aux réalités sans croyances tordues style ça ira mieux demain avec le traitement de cheval prescrit pour préparer le terrain au GMT donc à l'effacement de la notion même de République donc de la citoyenneté que des consos pour le Marché divin. Maintenant qu'ils ont épuisé tous les détours après la virée des comices agricoles : la réalité et le réel en phase d'élucidations.

  33. vert pomme dit :

    Pour tous les pessimistes. L'histoire du petit colibri africain. Tous les animaux vivent dans la savane quand, soudain un énorme incendie se déclenche. Ils courent tous se réfugier de l'autre cote de la rivière. Sur l'autre rive, ils pleurent. Quand un petit colibri trempe son bec dans la rivière et déverse 3 gouttes sur les arbres en feu. Alors là, les puissants (le lion, le tigre, l’éléphant) se marrent. "Ridicule, disent-ils, tu t'es vu, minable ! Tu n'y arriveras jamais ! C'est impossible ! " Et le petit colibri : "C'est vrai ce que vous dites, je suis le plus petit oiseau au monde. Je ne cherche pas à être puissant. Je fais juste ma part." Courage ! Nous sommes tous des petits colibris !

  34. Michel Berdagué dit :

    Le choc continue : le ministre du Budget sieur Cahuzac cherche 6 000 millions d'euros pour 2014 pour combler, une vraie gabegie doublée d'un aveuglement à ne pas voir qu'il y a 244 000 millions dans les banques privées parisiennes donc une broutille à combler, à moins de demander le rapatriement des milliards en Suisse, Luxembourg ah non il y a actuellement un mouvement détecté par satellite vers les banques helvétiques voire Russe, les banques Belges ne sont plus sûres, à moins de regarder dans les comptes de toutes les cliniques privées qui boutosquent à mort et qui font exploser les bénefs si bien que les mafias ont investi un max depuis belle lurette dans ces soins très privés sutout que nous apprenons que les urgences de l'Hôtel -dieu ferment et ne sont pas les seules.Dans ce royaume d'aveugles à ne pas voir les 10 puissance 9 où ils sont, considérant qu'il n'existe aucune classe, que c'est l'égalité parfaite, bref que l'Egalité de Babeuf républicain certes avec la tête en moins mais opérant, soit enfin apliquée avec la Constitution la meilleure celle de l'an 1 de 1793,un écart vertigineux nous sépare, décidément aucun lien ne peut exister entre ces classes antagonistes. Lorsqu'on sait que des malfrats de la haute roulent en percussion criminelle dans un 4/4 loué d'une agence de location où il faut comme chacun sait montrer patte blanche, qui lave plus blanc, nous sommes dans la haute voltige criminelle avec les complicités du système capitaliste mafieux en lui-même.
    Vive les colibris, les Egaux et les Partageux.

  35. citoyenne21 dit :

    Occulté par le débat passionné du « mariage pour tous », le projet de loi de « régulation et de séparation des activités bancaires » a été débattu, le 13 février 2013, dans le vide de l’Assemblée nationale. Conclusion : rejet des trois amendements pour couper les banques en 2. Question : où était la trentaine de parlementaires Front de Gauche et écologistes qui voulaient cette séparation stricte ?

  36. Sylvette Le Moal dit :

    Bonjour,
    Deux points d’actualité :
    Hier soir sur Public Senat dans l’émission Preuves par 3, était interrogé Didier Guillaume, sénateur PS de la Drôme. A la question de la journaliste lui demandant si les élus PS allaient voter la loi d’amnistie proposée par les amis de Jean-Luc Mélenchon (après s’être égosillé sur Mélenchon qui n’était même pas député !), il a fini par dire que oui, bien sûr, ils allaient la voter ! Enfin, qu’ils allaient voter une loi d’amnistie sur le plan pénal parce que sur le plan civil, il ne fallait pas exagérer, il faut bien que ces gens-là remboursent les dégâts qu’ils ont commis !
    Le gouvernement est en train de préparer une loi permettant de contrôler les entreprises à priori leur garantissant donc l’immunité à postériori « … la proposition de Bercy de contrôler fiscalement en amont les entreprises pour leur rendre service et leur éviter des redressements ultérieurs. Au nom de la confiance à établir entre l'administration et les contribuables, et prétendument pour améliorer le dialogue avec ceux-ci, celle-là veut tester en 2013 un dispositif tendant à contrôler a priori les entreprises. Les entrepreneurs pourraient ainsi soumettre leur projet de déclaration de résultats à l'administration fiscale avant de la déposer. S'ils respectent les recommandations de l'administration, ils auront l'assurance de ne pas être contrôlés. »


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