30jan 13

Un post de combat

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mar-58Dans ce post, il y a vraiment beaucoup de choses. Qui veut juste du commentaire sur l’actualité comme je l’ai vécue s’en tiendront au premier chapitre sur les nouvelles brèves et diverses. Qui veut anticiper les événements à venir liront ce que je leur apprends à propos du rail et des idéologues fous de la Commission européenne. Et enfin, qui n’a pas envie de se faire bourrer le crâne sans réagir, à propos des licenciements chez Goodyear, lira l’argumentaire que je lui propose. Il faut en effet s’attendre à voir être distillée une grosse dose de résignation chez les salariés sur le sujet. L’affaire fonctionne comme dans le cas Renault : il s’agit d’une préparation psychologique à l’arbitraire de l’accord MEDEF-Ayrault. Mais il n’est pas dit que le PS parvienne à faire taire la volonté d’amendements des parlementaires. Bref ceci est un post de combat. Et pour commencer à vous y insérer, voici un lien vers la pétition en ligne pour l’amnistie des syndicalistes qui va faire l’objet d’une proposition de loi soumise au vote du Sénat le 28 février prochain.

Des nouvelles brèves et diverses

Ici il est question de luttes et de manifestations. Celles des salariés qui se sont donné rendez-vous aux Champs-Elysées et devant le ministère du travail. Mais aussi pour « le mariage pour tous » à propos duquel je parle aussi de nos actions avenir. Ensuite il est question des vociférations du PS contre le Front de Gauche en général et contre moi en particulier. Et enfin un mot du nouveau document d’orientation adopté par le Front de Gauche après cinq mois de discussion que le PS n’a pas réussi à faire échouer. Pas plus qu’il n’a pu empêcher le dialogue de s’organiser entre le PG et Europe-Ecologie-Les-Verts. Deux claques que le Parti tout puissant s’est infligé du seul fait de son arrogance et de son sectarisme. 

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Ce mardi, un salarié de Sanofi est mort. Il s’est suicidé en avalant il y a quinze jours une cuillère de cyanure sur son lieu de travail. La lutte est une affaire toute humaine. J’y pensais en parcourant les rangs des camarades de toutes ces entreprises en lutte qui s’étaient donné rendez-vous sur les Champs-Elysées avec les Virgin et aussi devant le ministère du travail autour des « licencielles » venues présenter leur proposition de loi contre les licenciements. Elles ont été reçues par un membre de cabinet. Laurence Parisot, la présidente du MEDEF aurait été reçue par le ministre lui-même, n’en doutez pas. D’ailleurs, la veille, ce fut la réception en grande pompe au siège du PS rue de Solférino ! Deux poids deux mesures. Raison de plus pour tenir bon ! Quand je suis passé saluer les manifestants aux Champs-Elysées, j’ai échangé une poignée de main avec Jean-Pierre Mercier le dirigeant de la CGT d’Aulnay. Lui m’a lancé l’alarme. Les salariés en grève ont besoin d’aide. Des sous ! Il faut donc partout où on le peut monter des collectes pour transmettre le soutien demandé.

A l’inverse, à la manifestation pour le « mariage pour tous », ce qui était frappant cette fois-ci comme pour la précédente c’est l’ambiance extrêmement apaisée qui régnait. Si je le note c’est parce que cela me semble être une caractéristique peu ordinaire pour qui, comme moi, lit dans une manifestation comme dans un livre. Par contraste je viens de dire que nos manifestations sociales sont beaucoup plus tendues. Il n’est pas difficile de comprendre pourquoi nos rangs sont souvent très coléreux puisqu’il s’agit le plus souvent de bataille en défensive contre un recul social. Mais il est moins évident de sentir la raison de l’expressive joie tranquille qui s’exprimait ce dimanche. Je pense que la reconnaissance du mariage pour tous libère la société d’une tension qu’elle contient. La recrudescence des actes homophobes dans la période récente souligne de quoi il s’agit. Je pense que nous n’effacerons pas en un instant ce genre de préjugés ni l’agressivité du refoulé qu’il exprime chez certaines personnes démunies de recul sur elles-mêmes. Mais je me dis qu’il s’agit néanmoins d’un seuil franchi. Je vais en donner l’exemple qui me vient à l’esprit pour décrire cette idée. J’ai l’âge de me souvenir de la période où le divorce était rare. J’ai connu et je connais des sociétés où il l’est toujours quand il n’est pas encore tout simplement interdit. C’est alors la multiplication des situations scabreuses, des pauvres secrets de Polichinelle, des malentendus disloquant les codes sociaux dominants. Ils pourrissent la vie des gens, qu’ils aient à assumer les mensonges exigés par la société ou qu’ils s’y trouvent impliqués. Je m’amuserais volontiers à faire une comparaison qui me fait sourire quand je lis le statut de quelqu’un sur Facebook qui donne comme description de sa situation matrimoniale : « c’est compliqué », réponse rendue disponible par le réseau social lui-même. Quand la société tout entière rend « compliquée » la vie des gens, ce n’est pas du tout de même nature que quand les gens se la rendent compliquée par eux-mêmes. Car il faut s’en souvenir : l’orientation sexuelle n’est pas un choix. C’est un fait qui s’impose à chacun d’entre nous. Je pense que la force de banalisation que contient « le mariage pour tous » aura cette première vertu d’être une thérapie d’apaisement des relations de civilité. Il sera toujours temps, ensuite, de se souvenir que le mariage n’est pas une revendication de gauche.

Philosopher sur ce sujet plutôt que guerroyer ? Pourquoi ? C’est que je crois la partie gagnée au plan législatif. L’enjeu dès lors est de fortifier la victoire par la pédagogie davantage que par la seule force du fait légalement accompli. D’autant que la droite, quoiqu’elle en dise, ne reviendra pas sur la loi ainsi qu’on l’a vu en Espagne après des manifestations autrement plus nombreuses qu’en France. Mais le devoir de pédagogie s’impose. Non pas face à ceux dont la conviction est faite quoiqu’il arrive. Mais en direction de ceux qui ne parviennent pas à se faire une idée stable sur le sujet ou bien sur les questions qui y sont liées. Il faut s’inspirer des décennies de combat mené par les associations impliquées. Leur solitude longtemps. C’est la pédagogie patiente qui a permis la victoire qui s’annonce. Pour nous c’est un sujet particulier de fierté de savoir que c’est Martine Billard, notre co-présidente, qui déposa la première proposition de loi en faveur du mariage pour tous. Le vote de cette loi ne sera pas une faveur accordée mais un combat qui aboutit. Bien sûr reste pendante la douloureuse question de l’homoparentalité. Certes, étrangement, les députés du Front de Gauche ne sont pas unis sur cette question. Ce ne sera pas le seul sujet où nos députés voteront chacun pour soi. Cette étrange règle de la double autonomie permanente des députés vis-à-vis du groupe et du groupe par rapport au Front de Gauche conduit à faire que l’accord se fasse à minima en permanence. Peu importe. Nous nous repèrerons sur les plus en phase avec le programme du Front de Gauche, dans chaque cas. Ici, sachez qu’une fois de plus, Marie-George Buffet, à l’Assemblée, nous représentera bien. Il est cependant déplorable que personne n’ait défendu ses amendements en commission des lois.

Mais le groupe Front de Gauche au Sénat sera unanime pour défendre ces amendements. C’est une bonne chose. C’est conforme à l’avis dominant dans nos rangs et parmi nos électeurs. C’est ce qu’affirme une note que m’ont envoyée les camarades de la commission LGBTI du Parti de Gauche. « Le site Altantico a publié à la veille de la grande manifestation du 27 janvier à Paris pour l'égalité des droits LGBT, le dernier sondage IFOP d'opinions sur le mariage et sur l'adoption. Le commentaire des résultats du sondage par Jérôme Fourquet de l'IFOP rend totalement invisible le Front de Gauche puisqu'il ne parle que des "sympathisants PS" et des "sympathisants UMP"… Et pourtant!!… Hormis les données générales de ce sondage IFOP qui montre une remontée du soutien au mariage homo (63%) et à l'adoption homoparentale (49%) dans l'opinion générale, et cela après la manif du 13 janvier, on apprend dans le tableau détaillé en page 3, que c'est parmi l'électorat de Jean-Luc Mélenchon et les sympathisants du Front de Gauche que l'on trouve le plus de personnes favorables à l'adoption et au mariage égalitaire… Ce qui confirme le sondage d'il y a 2 semaines qui portait uniquement sur le mariage.
Sur le mariage homo, selon la proximité politique : EELV 89%; FDG 85%; PS 81% vote présidentiel : Jean-Luc Mélenchon 85% ; Hollande: 76% (Bayrou et Le Pen juste supérieurs à 50%). En ce qui concerne l'adoption homoparentale le classement par proximité politique est encore plus net : FdG 72% (dont 53% tout à fait favorables) ; PS 67% (dont 43% tout à fait) ; EELV 61% (dont 27% tout à fait)… Modem 71% (dont 47% tout à fait) !! Même classement selon les électorats à l’élection présidentielle : Jean-Luc Mélenchon 69%, Hollande 63%, Bayrou 51%. Curieusement il y a un gros décrochage de l'électorat EELV sur l'homoparentalité. Celui-ci reflète le débat qui éclate actuellement seulement en leur sein venant d'opposants qui invoquent le "naturalisme" supposé écologique de la parentalité… Bonne leçon sur ce que le naturalisme appliqué à l’être humain peut donner…
Deuxième leçon d'ensemble, elle vient des données socio-économiques. Elles donnent des résultats qui vont à l'encontre de beaucoup d'idées reçues… Car on voit alors que les clivages sont nettement politiques et encore plus nettement générationnels. En revanche, pas de gros clivages socio-professionnels. On notera malgré tout, contre certaines idées reçues, que les ouvriers et employés comme les professions intermédiaires, sont plus favorables que la moyenne à l'égalité des droits LGBT !!! Tandis que les classes supérieures sont plus défavorables que la moyenne. Et les retraités sont très défavorables. Les retraités? Cela recoupe le clivage générationnel…
Mais ce n'est pas tout : les régions Nord-Ouest et Nord-est sont nettement plus favorables que l'Ile-de-France… Les habitants des communes rurales sont plus favorables que ceux des villes de régions qui eux-mêmes sont plus favorables que ceux de l'agglo parisienne ! Qui l'eût cru ? Bref, l'égalité des droits LGBT, ce n'est pas qu'une revendication pour bobos parisiens…"

Excellent traitement médiatique de la manifestation « mariage pour tous » ! Des centaines de tweets ont dit la colère de toute sorte de gens, inclus des journalistes contre la grossière sous-information donnée sur cette mobilisation par comparaison avec celle de l’église catholique et de l’extrême-droite la quinzaine précédente. De cette façon le rejet et le dégoût à l’encontre des médiacrâtes s’accroît et avec eux la délégitimation du grossier système médiatique de notre pays. Comme on le sait dans la lutte se forgent les consciences et l’éducation collective. Personne n’a été dupe du procédé. La manipulation n’a rien empêché ni rien falsifié dans la perception du public. Nous n’y avons rien perdu donc. Mais ceux qui ont vu le procédé cette fois-ci le soupçonneront les autres fois sur d’autres sujets. C’est un bénéfice collatéral inespéré. La colère des gens faisait plaisir à voir. Nous avons avancé dans la compréhension populaire de l’infamie de ce système médiatique et du besoin de le révolutionner en profondeur.

Les dirigeants du PS mènent une rude offensive contre le Front de Gauche en ce moment. La ligne reste la même depuis quelques semaines : taper en faisant un chantage aux municipales sur le Parti Communiste. Dans l’imaginaire bureaucratique du Parti des situations acquises et des places disponibles, le monde entier est censé être à son image un ramassis de carriéristes effrénés. Pour eux, donc, les sortants communistes sont supposés être plus accommodants. L’idée de diviser PCF et PG se limite à cela. La manœuvre est si grossière et donne des résultats si contre-performants qu’il faut commencer à se demander si ce n’est pas un coup de billard à deux bandes. En effet la façon qu’à le PS de parler au PCF est si grossière, si vulgaire et la ficelle finale est si grosse ! Bref, on dirait bien que ceux qui parlent de cette façon ont bien pour objectif de braquer les communistes, c’est-à-dire qu’ils comptent sur l’effet inverse de leurs adjurations. Car plus ils parlent et plus la cohésion du Front de Gauche contre les maîtres-chanteurs et le dégoût de leurs méthodes s’accroissent. L’exercice d’intimidation est spécialement pervers et mené par des personnages qui sont coutumiers de ces façons de faire. Ceux-là entonnent le grand air de « l’unité pour deux ou trois » destiné à la parade. Puis ils menacent, tempêtent et injurient.
Carnouvas, « secrétaire aux relations extérieures » du PS comparant le PCF au FN, il fallait oser ! Mais pourquoi ces gesticulations ? C’est simple. Ce discours est à usage exclusivement interne au PS. La base y renâcle de plus en plus. En atteste le maigre succès de la « réunion des 2000 secrétaires de sections » tenue par Harlem Désir. J’ai noté le chiffre annoncé officiellement. Je me souviens que ce genre de réunion regroupait auparavant non moins officiellement 5000 secrétaires. C’est dire quel enthousiasme règne dans ce parti quelques mois après la conquête de la présidence ! En nous désignant à une vindicte confuse et bavarde c’est en réalité une opération de maintien de l’ordre qui est engagée contre ceux qui de l’intérieur montreraient leur accord avec les critiques raisonnées que nous formulons. Les récalcitrants seront privés de candidatures ou de prébendes ou bien les deux en même temps.
Après cela il y a aussi la compétition interne entre, par exemple, Jean-Christophe Cambadélis et Harlem Désir pour la tête de liste nationale aux élections européennes. Car il se dit que la liste sera nationale de nouveau. On comprend qu’Harlem Désir n’ait pas envie de revenir sur le hachoir francilien qui lui a donné moins de quatorze pour cent la dernière fois. Et Jean-Christophe Cambadélis sera à cette date le président du Parti Socialiste Européen, si personne ne lui a scié la planche d’ici là. Que sais-je encore ? Rien de consistant. Juste des intrigues de palais. Mais l’essentiel de la manœuvre qui consistait à empêcher l’accord au Front de Gauche sur le nouveau document d’orientation stratégique a échoué.   

Et du coup c’est bien la meilleure réplique que nous avons à faire à tout cela : le nouveau texte « stratégie » que la coordination nationale de notre Front de Gauche unanime a été adopté en dépit de toutes les pressions jusqu’à la dernière minute pour qu’il ne le soit pas. Je donne sur ce blog la version maquettée de ce document qui actualise notre stratégie commune. Le blog d’Eric Coquerel raconte son histoire. Est-ce parce que le PS a découvert trop tard le point d’avancement du document ? Ou bien parce qu’ils se sont mis à croire à leur propre propagande à propos de divisions dans le Front de Gauche, si complaisamment relayée dans leur presse amie de « Libération » ou du « Nouvel observateur ». Toujours est-il que le PS a raté le coche. Le texte a été signé ! Il va maintenant être discuté dans toutes les organisations de base et mis en pratique j’en suis certain. Ainsi se construit le Front de Gauche : dans l’action commune de masse, dans le soutien et la participation aux luttes, dans la construction d’une compréhension commune des événements et des tâches.

De même l’opération cordon sanitaire tentée par le PS pour isoler le PG du reste de l’écologie politique est un gros échec. La démarche ininterrompue que nous avons entreprise en direction du plus ancien parti de l’écologie politique en France d’une part, et le refus de ce dernier de se faire instrumentaliser pour les basses œuvres du PS ont permis que le dialogue se construise concrètement et respectueusement. Nos équipes se sont donc rencontrées mardi pour « faire converger un certain nombre de réflexions » au moment où déjà EELV et le PG ont « eu des positions convergentes notamment sur le traité européen, la critique sur l'accord avec le Medef, Notre-Dame-des-Landes ». « Nous avons des zones de convergence, nous voyons comment les partager », a renchéri Jean-Philippe Magnen, selon l’AFP qui rapporte ses propos. « Le porte-parole d'EELV cite en exemple "l'éco-industrie ou la transition énergétique ». Et il ajoute : « Le PG n'a pas été convié au débat national sur la transition énergétique et nous le regrettons », souligne l'écologiste.

Il ne s’agit pas de faire des choses qui ne sont pas. Le PG est membre du Front de Gauche et il y tient comme à sa propre identité. EELV est membre de la coalition au gouvernement et il n’a pas l’intention d’y renoncer. « Nous n'avons pas fait le même choix stratégique », a déclaré pour nous Eric Coquerel. « Les écologistes ont en effet choisi de participer au gouvernement alors que le Parti de Gauche a choisi de rester en dehors » souligne l’AFP qui fait préciser l’idée par Jean-Philippe Magnen : « On assume les stratégies différentes, ce n'était pas une rencontre pour parler des élections à venir ». Et l’AFP de relever : « Entre écologistes et Parti de Gauche "il n'y a pas de donneur de leçon" », selon Eric Coquerel qui fait allusion aux rapports tendus entre le PS et le PG. Quelles conclusions pratiques ? Nos deux partis ont décidé « d'ouvrir des ateliers de "l'écologie politique concrète" sur le logement, la transition énergétique, la fiscalité » pour, autant que possible, « élaborer des propositions communes ». En dépit de toutes les violences et les oukases du PS le dialogue continue à gauche, avec toutes ses difficultés mais aussi toute la force propositionnelle et d’espérance concrète qu’il contient.

Le cas Goodyear. Apprenez à argumenter !

Vous allez beaucoup entendre parler de Goodyear ces temps-ci. Vous allez avoir besoin d’arguments pour résister à la résignation devant une « conséquence de la crise » et du « refus de négocier » des travailleurs du site ! Jeudi 31 janvier, la direction du groupe Goodyear a convoqué un Comité central d'entreprise. Officiellement, il s'agit d'« une information aux représentants du personnel concernant la stratégie du groupe pour le site d'Amiens-Nord ». En fait, Goodyear veut fermer l'usine et licencier les 1250 salariés. Mais pourquoi ? Est-ce inévitable ? Il faut argumenter !

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L'usine fabrique des pneumatiques de deux sortes : des pneus pour les engins agricoles et des pneus "tourisme", c'est-à-dire pour les voitures individuelles. Comme d’habitude c’est le gros refrain de la rentabilité insuffisante et de l’atonie du marché qui nous est servi. Comme d’habitude le contexte fonctionne comme un effet d’aubaine pour justifier une opération financière. Car c’est bien une nouvelle fois un cas de licenciements boursiers. En effet, le groupe Goodyear se porte bien. Et même très bien ! Il est aujourd'hui le troisième fabricant mondial de pneus avec cinquante sites de production à travers le monde. Goodyear se vante d'avoir réalisé en 2011 sa "meilleure performance depuis 2000" avec un chiffre d'affaires de 23 milliards de dollars, en hausse par rapport 2010. Et un bénéfice de 343 millions de dollars. Le PDG de Goodyear est payé 12 millions de dollars par an. Le problème posé ? Les principaux actionnaires sont tous des fonds d'investissement américains ! Des prédateurs malfaisants et parasites !

Depuis des années, Goodyear cherche à se débarrasser de l'usine d'Amiens-Nord. Sur place, les salariés sont des têtes dures. Depuis cinq ans, ils ont systématiquement mis en échec les projets de la direction. Déjà en 2007-2008, la direction avait fait du chantage à l'emploi aux salariés. A l'époque, elle avait exigé des salariés qu'ils acceptent un "plan de modernisation" en échange de 52 millions d'euros d'investissement sur le site. Ce plan prévoyait plus de 400 suppressions d'emplois, une augmentation du temps de travail et une remise en cause de toute l'organisation du travail avec le passage en 4×8. Malgré le chantage à l'emploi, les salariés et la CGT avaient rejeté ce plan. Sur le trottoir d’en face, l’autre usine du groupe avait cédé au chantage. France 2 en a tiré un reportage à charge contre les récalcitrants. Un Pujadas rayonnant de joie l’a présenté. Certes, les raisonnables travaillent désormais 48 heures sans augmentation de salaires six jours sur sept ! Mais ils ont gardé leur boulot ! Les autres vont le perdre ! Un raisonnable s’exprime : « C’est invivable, on n’a plus de vie ! Mais que faire ? On doit nourrir nos familles. » Sourire compréhensif de David Pujadas.

En fait la direction veut briser la résistance. La direction a lancé plusieurs plans sociaux pour abandonner l'activité pneus de tourisme. Le plan présenté en 2009 prévoyait notamment 800 licenciements. A chaque fois, la justice a annulé le plan social pour absence de justification économique et donc "absence de cause réelle et sérieuse aux licenciements". Mais les multirécidivistes du délit économique n’ont pas de « peine plancher », eux. Ils sont autorisés à recommencer avec prière de ne pas se faire prendre la fois suivante. Goodyear a donc ensuite essayé de vendre l'usine à la découpe. Goodyear a ainsi tenté de vendre la partie pneus agricoles à un autre groupe américain, le groupe Titan. Mais là encore, les salariés ont mis le projet en échec. La CGT a refusé le plan de licenciements qui devait accompagner la cession à Titan. Puis ce fut le "plan de départs volontaires", qui était le plan B de la direction. Pourquoi ? Parce que le repreneur, Titan, refusait de s'engager sur les volumes de production affectés au site d'Amiens-Nord. Dit autrement, la "reprise" s'apparentait par beaucoup d'aspects à une liquidation en silence. Goodyear refilait le sale boulot à une entreprise beaucoup moins solide qui devrait payer beaucoup moins d'indemnités aux salariés à licencier. On connait le procédé pour lequel le dépeceur de Samsonite à Hénin-Beaumont a été condamné. Le journal Fakir donnait alors la parole au délégué syndical CGT de l'usine : « On devait rendre notre réponse au 30 novembre [2011], mais pour nous, c’est non ! Quand on leur demande "quel chiffre d’affaires vous prévoyez ?", ils ne savent pas ; dans leur tableau y a marqué "zéro". Zéro, pour moi, c’est une boîte fermée ». Le 2 décembre de cette année-là, le patron de Titan, Maurice Taylor a confirmé que ces craintes étaient fondées. Dans Le Monde, il a déclaré : « Il aurait été préférable que Goodyear ferme toute son usine et que nous rachetions les équipements de fabrication des pneus agraires pour les produire hors de France ». Voilà qui était dit. Cynique et cru !

Goodyear est contraint d'assumer publiquement sa volonté de fermer l'entreprise. Si j'ai rappelé toute cette histoire, c'est pour montrer que nous ne devons pas être dupes des arguments de la direction. Ils vont être récités de tous côtés par les médias. Retenons l’essentiel pour nos conversations avec nos amis autour de nous. L'abandon du site d'Amiens-Nord ne s'explique pas par je ne sais quelle raison conjoncturelle. Il correspond à une stratégie pensée de longue date : fermer un site où les salariés sont combatifs pour aller là où la main d'œuvre est moins chère et plus corvéable. La conjoncture n'est qu'un prétexte. C'est ce qu'il faut avoir à l'esprit lorsque la direction prétend que la rentabilité du site aurait brutalement chuté de 23% fin 2012. Qui veut tuer son chien l'accuse d'avoir la rage. Si le site rencontre des difficultés, c'est que la direction a elle-même organisé ces difficultés. Selon les syndicats, elle n'a pas suffisamment investi depuis des années. Et elle a constamment privilégié d'autres sites du groupe dans l'attribution des volumes de production. Pour mieux justifier aujourd'hui la fermeture. Dites-le.

Siim Kallas : une catastrophe ferroviaire programmée ?

Siim Kallas c’est le nom de l’Estonien qui est en charge du rail à la Commission européenne. Un enragé dogmatique dans l’offensive contre les services publics. Sa prochaine cible, c'est le TGV et les trains « grandes lignes ». Ainsi que l'ensemble du système ferroviaire et de sa gestion. La Commission doit en effet présenter son "quatrième paquet ferroviaire" le 30 janvier. Elle se propose de détruire ce qu'il reste du service public ferroviaire.

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On devine la sacro-sainte motivation de ce nouveau délire. La Commission européenne veut renforcer la concurrence dans les transports ferroviaires. Pour cela, elle veut séparer encore plus strictement qu'aujourd'hui la gestion du réseau ferré et l'exploitation des lignes. Sans être trop technique, je m'explique. Ces deux activités sont séparées et exercées par des entreprises différentes. D'un côté, Réseau ferré de France (RFF) gère l'infrastructure, c'est-à-dire les voies, leur entretien, leur rénovation. RFF attribue aussi les droits de passage aux compagnies ferroviaires : les sillons. De son côté, la SNCF exploite les lignes en proposant des trains parfois en concurrence avec des opérateurs privés pour le fret ou le transport international de passagers. Mais dans les faits, RFF est une coquille presque vide. Pour assurer la gestion quotidienne, RFF a en fait recours à une filiale de la SNCF appelée « SNCF Infra ». C'est dire le degré de bêtise de cette séparation ingérable ! En attendant, c’est cette branche de la SNCF qui effectue la gestion et la maintenance quotidiennes du réseau ferré pour le compte de RFF.

Pour la Commission européenne, c'est une atteinte insupportable au dogme de la "concurrence libre et non faussée" ! Le commissaire européen chargé des transports, l'Estonien Siim Kallas, a donc mijoté un plat très épicé. Son avant-projet de réforme exige une séparation totale entre le gestionnaire du réseau et les exploitants des lignes. C'est "l'Unbundling". Le bon sens montre au contraire que l'efficacité et la qualité du service public exigent de revenir à une intégration beaucoup plus forte entre le gestionnaire et l'exploitant et même, dès que possible, à une entreprise unique. Mais le dogmatisme du commissaire est sans limite. Frédéric Cuvillier lui-même, le ministre des Transports français, a estimé devant deux commissions de l'Assemblée nationale que cette décision « n'a pas de nécessité, ne s'explique pas » et que « le commissaire Kallas doit remettre le métier sur son bureau ». Manifestement, il n'a pas été assez clair. Le fanatique estonien a répondu avec une rigidité absolue : « Notre proposition reste en l'état à ce stade. Nous ne l'avons pas modifié d'un iota. Notre philosophie n'a pas changé sur la séparation ». Philosophie ? Ce type devrait soigner ses traductions. Faux jeton comme pas un, à propos de ses échanges avec le ministre français, il a même ajouté : « Il n'y avait pas de divergences radicales. Les divergences portaient sur des détails, elles peuvent être réglées sans trop de soucis ».

De deux choses l'une. Soit le commissaire européen ment et il s'apprête à fouler aux pieds l'opposition de la France dans une grande brutalité libérale. Soit le commissaire européen dit vrai et la résistance du ministre français n'est en fait qu'un jeu de rôle de pacotille. Nous avons toutes les raisons d'être inquiets. Car le gouvernement Ayrault ne semble s'opposer que très mollement. C'est en tout cas ce que nous enseigne un autre aspect de ce dossier. Car le projet de la Commission européenne prévoit aussi la libéralisation totale du transport ferroviaire avec l'ouverture à la concurrence de l'ensemble des trains grandes lignes dont le TGV. Le journal Les Echos a révélé le 10 janvier dernier les projets de la Commission sur le sujet. Consternant !

Il faut savoir que le fret ferroviaire est déjà ouvert à la concurrence depuis 2006. Les lignes internationales, comme Paris-Turin, sont elles aussi déjà ouvertes à la concurrence depuis 2009. Les lignes régionales sont menacées à brève échéance, d'ici 2019. Seules les grandes lignes desservant uniquement des villes françaises, trains Corail et TGV, étaient jusqu'à présent épargnées. Je dis "épargnées" car le bilan de l'ouverture à la concurrence est effrayant comme après chaque privatisation. Par exemple, dans le fret, la libéralisation et l'ouverture à la concurrence a eu pour conséquence une baisse du transport ferroviaire au profit du transport routier ! Selon les chiffres de l'INSEE, en 2005, dernière année avant l'ouverture à la concurrence, le fret ferroviaire représentait 10,9% du transport de marchandises en France. Depuis l'ouverture à la concurrence, la part du ferroviaire a progressivement chuté à 9,5% en 2011. Et encore, c'est sans compter l'année 2010 où le ferroviaire a atteint un plus bas historique. Cette année-là, à peine 8,6% des marchandises ont été transportées par le rail. Du jamais vu depuis des décennies ! En parallèle, le transport routier est en hausse. Sa part dans le transport de marchandises est passée de 87% en 2005 à près de 89% en 2011. L'ouverture à la concurrence du fret ferroviaire est donc une politique anti-écologique. Elle aboutit à mettre davantage de camions sur les routes !

Il y a tout lieu d'avoir les mêmes craintes pour le transport de voyageurs. Car les mêmes causes produiront les mêmes effets. Pour gagner des appels d'offres, les concurrents de la SNCF vont chercher à casser les coûts. Pour cela, ils rogneront sur la sécurité, la qualité, la régularité, les conditions de travail des salariés et ainsi de suite comme d’habitude. Et les usagers, pardon « les clients », auront de moins en moins envie de prendre le train. S'ils en ont encore la possibilité. Car la Commission propose l'éclatement total du système ferroviaire. Selon « Les Echos », la Commission propose que l'exploitation de chaque ligne fasse l'objet d'un appel d'offre spécifique. Comprenez le désastre. Avec un appel d'offre distinct par ligne, il sera impossible de compenser des pertes sur une ligne par des bénéfices sur une autre. C'est la fin du système qui permet la péréquation entre les lignes. C'est un principe fondamental du service public qui est mis à mal. Bien sûr, les groupes privés ne seront intéressés que par les lignes les plus rentables. Et les autres seront donc progressivement délaissées sinon abandonnées. Ce qui obligera les usagers à se reporter sur la voiture pour leurs déplacements. 

D'autant que la Commission européenne a choisi l'option la plus brutale. Elle a ainsi écarté l'idée d'accorder l'exploitation de plusieurs lignes à la fois, par lots ou par secteurs géographiques au profit d'une vente à la découpe, ligne par ligne. Même le journal « Les Echos » écrit que « les modalités prévues pour cette libéralisation sont propices à faciliter l'arrivée de nouveaux acteurs. Bruxelles prévoit que cette concurrence se fasse en « open access » : tout le marché est ouvert, et chacun vient sur la ligne qui l'intéresse quitte à délaisser les liaisons non rentables. L'exécutif européen n'a donc pas retenu l'autre option envisagée au départ, à savoir les franchises : une entreprise gagne l'exploitation de toute une zone géographique, avec des obligations de desserte ». Pour la Commission européenne, le transport ferroviaire est une marchandise comme les autres. Elle ne s'embête pas avec l'aménagement du territoire, l'égalité d'accès sur tout le territoire, de l'égalité devant les tarifs ni aucune des préoccupations de la conception républicaine de la vie en société.  

Qu'en pense le gouvernement Ayrault ? Interrogé sur l'ouverture à la concurrence des grandes lignes et du TGV, le ministre des Transports a été bien timide. Il aurait dû refuser absolument toute nouvelle ouverture à la concurrence. Devant les commissions des affaires européennes et du développement durable de l'Assemblée nationale, son opposition s'est limitée à « nous avons demandé 2019 et pas avant ». On comprend que le commissaire européen n'ait pas eu très peur. De mon côté, je dis clairement ceci : si la Commission s'entête dans son aveuglement et sa brutalité, la France devra désobéir. Et ne pas appliquer le "quatrième paquet ferroviaire". Avant de revenir sur les trois premiers.

Lu dans vos commentaires…

10Daneel dit le

Concernant le terme "Unbundling", c'est un principe qui vient des telecoms. Ceci consiste à obliger les opérateurs historiques des telecoms fixes (France Telecom par exemple) à ouvrir leurs infrastructures à leurs concurrents. Ainsi ces derniers peuvent louer les infrastructures de l'opérateur national à un niveau de prix plafonné par les régulateurs. Dans ce système, les opérateurs historiques n'ont pas le droit de favoriser leur propre entreprise et donc leurs entités qui gèrent la partie « services » doivent payer comme les autres, au prix du marché. Cette démarche bizarre (…) a réduit d'une façon importante la volonté des grands opérateurs (…) à investir dans des nouvelles infrastructures. Ainsi l’Union Européenne accuse un retard considérable dans la modernisation des infrastructures d’internet fixe (fibre optique en particulier) par rapport à d’autres régions du monde. D’autre part, la réglementation au niveau européen et de chaque pays ne touche que rarement les opérateurs de câble qui utilisent une technologie différente non soumise aux restrictions mentionnées. Pur hazard, (ou non ?) des actionnaires nord-américains possèdent la majorité de ces derniers. Ce monsieur Kallas veut apparemment reproduire ce schéma dans les transports…

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285 commentaires à “Un post de combat”
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  1. Genialle dit :

    Les gens ont peur de leur ombre. Pas prête d'arriver la révolution citoyenne. Allez signer et ne vous posez pas tant de questions stupides. Les RG ont d'autres chats à fouetter.
    Courage.

  2. ermler dit :

    A quoi ça rime cette excitation autour de la pétition pour l'amnistie des syndicalistes ? Ceux qui crient à la lâcheté, l'indifférence, l'égoïsme, la trahison tant qu'on y est, devraient se calmer un peu. Il y a aussi des étourdis et des pressés qui lisent ce blog ! Alors les inviter à signer la pétition en leur rappelant qu'elle existe, c'est bien. Les insulter en les traitant de couards, c'est n'importe quoi. Ceci dit si la dite pétition était accessible directement sur la page du blog, ça n'aurait pas été plus mal (a moins qu'elle y soit et que mon étourderie). Allez les amis, on ne lâche rien ! Ni la lutte, ni la courtoisie, ni un minimum de respect pour les lecteurs de ce blog.
    Un des 4000 pingouins-péquins.

  3. Odile dit :

    Ainsi que lorsqu'il s'agissait de porter et de défendre " L'Humain D'abord " pendant les présidentielles, l'état de mon petit et résolu esprit, est resté le même, je n'ai peur de personne. Que ce soit sur la toile ou ailleurs. Les syndicalistes dont il s'agit dans la pétition ont-ils eu peur ? En tout les cas il font avec et font quand même. Si nos contacts-mails se raidissent à la lecture du texte de cette pétition, c'est ce qui peut leur arriver de mieux, car se muscler le dos est la meilleure des gymnastiques (clin d'oeil amical à Invisible, ce jour à 11h09). Au cas où le lien vers cette pétition dysfonctionne, il est toujours possible de se diriger vers le site de la CGT peut-être. Fraternellement à vous, plus que jamais. Odile Chambosse.

  4. citoyenne21 dit :

    Moi aussi je l'ai signé cette pétition mais j'avoue que je crois pas aux déclenchement de situations grâce à des pétitions. On signe quand même quand on a l'occasion mais pour plein d'autres causes, je ne signe pas forcément car ras-le-bol quand trop répétitif. Je pense qu'il faudra plus d'une pétition pour que les choses bougent et pas que pour cette amnistie !

  5. j.lou dit :

    Je viens d'entendre Marisol Touraine sur C politique. Elle aborde le problème de la solidarité en précisant qu'il est temps de revoir les retraites, de faire des économies dans les hôpitaux, bla bla bla, bref en précisant qu'il faudra faire des efforts. Il est grand temps, à mon sens, de proposer un plafond et un plancher pour tout, pour les salaires, pour les retraites, pour le chômage. Un plafond pour éviter la démesure et l'indécence. Un plancher pour permettre à tout le monde de vivre. Tant que tout ne sera pas repenser de façon vraiment solidaire, les uns survivront pendant que d'autres se gaveront.

  6. Invisible dit :

    Il faut du courage pour avouer sa propre faiblesse. On l'ose parce qu'ici on se sent en confiance. Alors, c'est vrai que c'est un peu dur de se faire traiter de couard. Je voudrais quand même savoir si les signataires sont affichés publiquement. C'est une information qui doit figurer distinctement sur la pétition. C'est normal de prévenir. Et ce n'est pas à cause du contenu que certains de mes destinataires risquent de la rejeter, mais parce qu'elle émane du FdG sur un papier à en-tête FdG, tout simplement. Il faut en être lucide. Nous ne sommes pas (encore) la majorité. Et quoi que poltronne au possible, je leur ai circuler un paquet d'informations depuis un an qui ne laissent aucune ambiguïté. J'aimerais continuer de pouvoir me sentir en confiance sur ce blog. Merci à Ermler.

  7. Diogene dit :

    @webmestre 
    Le principal avantage des pingouins, c'est leur nombre. En effet, lorsqu'ils sont en nombre suffisant, ils peuvent se relayer face au blizzard ce qui permet la survie de leurs petits. Pour les pékins, je ne sais pas, mais pour les humains, c'est un peu comme chez les pingouins (enfin les manchots empereur... mais c'est assez connote non ?) J'ose a peine imaginer la pétition avec 4 millions de signatures, ça ferait chaud au cœur.

  8. Régine dit :

    La pétition circule ailleurs que sur ce blog. Il est probable que ceux qui, comme moi, ont déjà eu l'occasion de la signer ne vont pas recommencer. Personnellement on me l'a déjà transmise deux fois. Il est donc inutile de tirer des conclusions à partir du nombre de signataires recensés sur ce blog, ni de faire la leçon à tout le monde !

  9. jeannine dit :

    A tout ceux que le mot couard a blessé, les mots ont un sens, la preuve ! L'insulte n'était pas mon intention. Appel au courage, certainement. Si le fait pour certain de signer une pétition est considéré comme un acte héroique et le fait de militer en incitant ceux qui lisent ce blog de signer celle-ci, comme insultant, eh bien dites moi nous avons une sacré armée de combat. Pour être efficaces, cela demande plus de punch. En tout cas c'est ce que la vie m'a enseigné.
    Veuillez m'excuser, mais je n'ai pas en politique l'habitude de faire dans la dentelle, mais d'appeler un chat un chat. Allez, sans rancune et travaillons a notre idéal commun qui est, en ce qui me concerne, celui de notre hôte de ce blog. Ah oui Odile, on est deux au moins, moi aussi je n'ai peur de personne, mais est-ce bien raisonnable ?

  10. maris dit :

    @tous
    Je sens poindre une volonté d'en découdre : trop c'est trop. Comme Jean-Luc Mélenchon l'a dit et écrit il ya déjà quelque temps, il suffira d'un détail pour que tous ceux qui en on marre se retrouvent sur les terrains des luttes et dans la rue. Certes il reste encore quelques inconscients, qui tant qu'ils ne seront pas directement atteints penseront pouvoir passer entre les gouttes. Il est vrai que les médias étalent du baume en couche épaisse en répétant que tout va s'arranger. Au 13h15 sur La 2 : Moscovici ! Tranquille, le bougre. Pas de problème, Hollande a la baraka, il va résoudre tous les problèmes - les journaleux invités se joignent à lui et même un des responsables de la chaîne super U ; lui au moins a fait la distinction entre PME et grosses entreprises : les PME, surtout les petites, ont bien du mal à vivre. Cela ne risque pas de s'arranger quand la clientèle encore fidèle perdra son emploi. Mais les mêmes poncifs néolibéraux ont encore eu droit de cité : accords compétitivité, remboursement de la dette, croissance à 0,8%, j'en passe et des meilleures. mais rien sur les luttes chez PSA !
    Je suis de plus en plus convaincu que cette bande, média et gouvernement compris, sont tous des incapables avant d'être des salauds. Ces derniers sont ailleurs, on ne les entend pas mais ils font parler les autres qui telle une bande de perroquets répètent inlassablement ce qu'on leur a dit de dire. Pitoyable ! Ce serait risible si cela ne mettait pas en jeu la vie des gens et ne se jouait pas de leur malheur. Alors, camarades, il va nous falloir prendre nos chaussures de marche mais aussi lutter fermement sur le terrain des idées : la pédagogie est indispensable si nous voulons faire les faire triompher. Expliquons à tous comment la machine néo libérale marche et que ce n'est pas qu'une question de ras le bol, mais aussi un besoin de justice. N'oublions pas, c'est par notre travail que nous créons de la richesse, et il est hors de question qu'un tout petit nombre nous en prive, juste pour jouer sur les marchés financiers. Car du fric ils en ont plus qu'ils ne pourront jamais en dépenser. Comme dit une copine, "j'ai jamais vu un coffre fort suivre un corbillard". Alors pas de remord rentrons-leur dedans. No pasaran !

  11. florent dit :

    Je vous signale une autre entreprise en lutte. C'est l'entreprise GL en Ardèche dans la commune de Le cheylard qui vient d'être placé en redressement judiciaire, 620 emplois sont menacé et a terme la vie de tout une vallée. Je vous met ici le lien vers une nouvelle pétition pour ceux qui ce sentent solidaire de leur combat. Merci pour eux!

  12. Maïca Fabien dit :

    Merci à Donato de Cesare 186 pour son lien où je viens d'apprendre que "La principale source d'augmentation des émissions de CO2 est liée à l’utilisation croissante des serveurs. À titre d’exemple, Google en utilise 900.000 pour ses activités. La consommation est tellement importante que l’entreprise envisage d'installer ses serveurs en pleine mer afin d'utiliser l'énergie des vagues". Ah ! ça me rappelle quelque chose, même Google nous pique nos idées !
    Mais ça tombait mal, car j'allais enjoindre celles et ceux qui ont signé la pétition d'envoyer un lien à leur carnet d'adresses, (la juste colère de Xavier Mathieu est restée dans beaucoup de mémoires, et son courage comme celui de tant d'autres moins connus et condamnés comme lui pour refus d'ADN comme de vulgaires délinquants). Cela dit, ça ne me gêne pas de recevoir 2 ou 3 fois des appels à signer, quand la cause est juste, au contraire rassurée de constater qu'elle circule bien, même si ça pollue. On ne lâche rien, et surtout pas nos courageux camarades. Merci à JLuc de penser chaque fois à le rappeler.

  13. breteau jean claude dit :

    La semaine dernière, les patrons ont perdu un privilège, celui de licencier et fermer les entreprises puisque par un touchant consensus allant des experts média, des ministres et même de syndicalistes c'est la CGT qui fait fermer les entreprises. Déjà piètres gestionnaires mais vrais voyous, qu'ils s'en aillent tous. Qu'il serait agréable d'avoir des salariés à l'échine plus souple, genre Berger. Tout cela renforce le besoin de luttes sans concession, notre solidarité est acquise à ceux qui combattent la crise. Pourquoi faudrait-il, alors que les richesses n'ont jamais été aussi grandes, que cela s'accompagne de recul social ? N'est-il pas temps de régler son compte au capitalisme ? Définitivement.

  14. etienne dit :

    Au contrôleur de ce site.
    Je suis allé pour signer la pétition, à ce moment mon anti-virus m'a prévenu d'une attaque massive. Il est certain qu'un virus est incrusté sur le site. Il peut pourrir les ordinateurs de nombre de camarades !

    [Edit webmestre : Si vous prêtez attention à mon intervention d'hier à 17h22, vous observerez que j'ai déjà signalé ce risque. Vous aurez également remarqué que cette pétition est hébergée sur le site placeaupeuple2012 dont je ne suis pas "contrôleur", comme vous dites. Mais j'ai déjà alerté ses concepteurs afin qu'ils corrigent ce problème. Merci quand même pour votre alerte.]

  15. carlo dit :

    la France devra désobéir. Et ne pas appliquer le "quatrième paquet ferroviaire". Avant de revenir sur les trois premiers.

    On ne saurait être plus clair. Et ce qui vaut pour le train vaut aussi pour le reste : les nationalisations, la fiscalité....

  16. Poncet dit :

    En réponse, ou plutôt en écho, au commentaire intéressant de Jacques Delhay (142, 2 février 2013 à 10h28) : un exemple de plus !
    En effet, un bateau de transport fluvial, dont la capacité de transport est d'au moins 17 semi-remorques (pour un gabarit "Freycinet") à plus de 140 camions dans le cas d'un "gros" de 80 m ou plus, avec un moteur deux ou trois fois plus puissant (au maximum) que celui d'un poids-lourd moderne, a de beaux jours devant lui avant d'être plus polluant que le nombre de camions qu'il remplace, aussi "verts" soient-ils... D'autant plus que le moteur d'une péniche tourne à régime constant : même sans mesures particulières, et à puissance égale, il a un meilleur rendement que celui d'un camion. Faut-il ajouter un filtre à particules sur les moteurs de péniches ? Sans doute. Mais utiliser cela comme argument "vert" en faveur de la route est d'une monumentale mauvaise foi.
    Pour en revenir au chemin de fer, ce ne sont pas les crises idéologiques velléitaires de Siim Kallas qui m'inquiètent. Grosso-modo, les instances européennes sont sur cette ligne depuis 1990 et avancent petit à petit dans cette voie. Le résultat n'est pas tout à fait conforme à leurs attente, et ne le sera sans doute jamais. Le trafic fret est ouvert à la concurrence depuis quelques années, et aucun concurrent de la SNCF n'a fait d'étincelles, tout cela a déjà été dit.
    Par contre, je vois venir, comme le nez au milieu de la figure, que la loi qui va être votée cette année en France pour "réintégrer" RFF dans la SNCF, sera aussi l'occasion de changer le statut de la SNCF. C'est le modèle "DB Netz" qui a été retenu comme modèle et comme argument pour rendre la chose "acceptable" par les instance européennes. La nouvelle holding SNCF ne sera donc pas un EPIC, mais bien une société anonyme. Je doute personnellement que l'EPIC continue d'exister, et même s'il est préservé ce sera au mieux pour que les cheminots du cadre permanent (ceux qui ont un statut) aient l'impression que rien n'a changé. Mais il est à peu près certain qu'il n'y aura plus, à partir de 2015, de recrutements au statut : une fois cette loi votée, les structures seront en place pour que tous les recrutements puissent se faire au droit commun (voire sans convention collective...)

  17. Michel Berdagué dit :

    Cela s'appelle l'engagement et non pas mourir pour des idées mais vivre pour nous et les Humains, alors pèts, grèves, actions, études, formations,discussions, engueulades (pas longtemps), ouvertures, pas de bureaucratie ni opportunismes, et debout Camarades car Résistances multiples. Vive la Sixième République.

  18. Courrierlecteur dit :

    Parmi l'une des mesures qui devraient "trouver grâce aux yeux" de notre porte parole (selon JC Cambadélis) on peut relever celle ci: "la suppression de la franchise médicale de 30 euros en vigueur depuis 2011 pour les personnes sans-papiers". Si cette mesure peut paraître généreuse, à priori, il est fort probable, en prenant le taux de reconduite à la frontière, en très forte augmentation par rapport au gouvernement précédent, que cette mesure ne coute pas grand chose à la collectivité. Difficile d'imaginer en effet que des sans papiers cherchent à bénéficier de cette mesure alors qu'ils accroissent des risques d'expulsion en cas de soins.
    Autre mesure qui devrait "trouver grâce aux yeux" de notre porte parole (selon JC Cambadélis) : "baisse du plafond de la CMU complémentaire pour permettre à 500 000 personnes d’accéder à une prestation complémentaire." Ou comment s'attaquer à la CMU en se donnant l'air de vouloir la renforcer? L'astuce est simple, il suffit de poursuivre, et d'amplifier, la politique de "déremboursement" du gouvernement précédent.
    Conséquences de ce "déremboursement": augmentation de 125%* de certains de ces médicaments non remboursés (*vu dans les forums) Heureusement, merci patron, merci la compétitivité, "Leclerc veut casser le prix des médicaments non remboursés"(voir la presse de ce lundi). De 25 à 30% de moins, par rapport aux 125% d'augmentation du prix de ces médicaments non remboursés?

  19. louis31 dit :

    @breteau jean claude à 8h49
    « N'est-il pas temps de régler son compte au capitalisme ? Définitivement. »

    Ce n’est pas au capitalisme mais aux malfaisants qui se trouvent derrière. Je pense qu’il faut déjà réfléchir à leurs accusations devant la patrie, en les jugeant comme après la guerre et en nationalisant tout leur patrimoine pour trahison envers la patrie pour leurs délocalisations et autres fermetures ayant entraîné la faillite des organismes sociaux tel que les assurances maladies, l’Assedic et autres retraites qui ont par là appauvri l’État ou baisses des salaires et allongement du temps de travail pour appauvrissement et fatigue des travailleurs entraînant l’accroissement des maladies et suicides des travailleurs et pour profits illicites.
    Il faudra aussi modifier les lois et faire des recherches pour contrôler tous les pots de vin et autres magouilles que les politiques et les médiacrates ont touché par l’oligarchie et récupérer toutes ces sommes avec en plus une amande conséquente pour tromperie du peuple en y récupérant tout leurs biens si nécessaire (ils vont savoir ce que c'est que la peur du lendemain).
    Il faut qu’ils sachent que nous allons les poursuivre toute leurs vies et nous ne les lâcherons pas. On ne lâche rien.
    Vive la Viè Vive la VIE
    Louis

  20. alain bobards dit :

    En ce qui concerne l'ouverture du trafic voyageur à la concurrence, il serait bon de rappeler que le matériel roulant régional appartient aux régions (et donc aux contribuables), même si son entretien est assuré par la SNCF.
    En ce qui concerne le fret, il suffit de lire la presse spécialisée dans le domaine ferroviaire pour comprendre qu'il s'agit d'un immense monopoly, d'où seuls les Allemands de la DB (établissement public) semblent tirer leur épingle du jeu !

  21. Ouilya dit :

    Merci à Florent pour son lien.
    Une pétition est surtout un moyen de montrer que nous sommes au courant, c'est un pression psychologique. Toutes mes signatures sont faites sous mon vrai nom, comme un défi, je ne crains personne et j'assume mes opinions aussi violemment qu'un gant jeté au visage. Viens me voir, si tu l'oses !

  22. teresa dit :

    Aux syndicalistes en grève, bravo ! Quand il n'est pas possible d'avoir un dialogue constructif avec la direction d'une boite qui ne pense qu'à son fric, et pas à nous, il ne faut pas hésiter à les priver de leur fric et de leur diktat, en cessant de travailler. Faire grève c'est notre force tranquille et légale. Qu'ils s'en réjouissent car à force de nous opprimer, ça pourrait leur coûter plus cher. A bon entendeur, salut !

  23. naif dit :

    Beaucoup sur ce blog parlent de luttes, et celles-ci vont s'accroître. Si vous voulez suivre en direct et être au fait de l'ambiance de lutte qui règne en 2013 dans nos entreprises, je vous suggère de suivre l'actualité faite par Amiens nord Goodyear cgt. ici. Vous ne verrez jamais les luttes comme avant !

  24. Maïca dit :

    Oui merci à Florent, et retournez à son message n°212 pour cliquer sur son lien et signer la pétition avant de quitter le site (620 emplois dans cette région c'est la mort de toute la vallée). Basée sur des savoirs faire et de bons carnets d'adresses, le maintien de cette entreprise en coop doit être possible, car ne nécessite pas d'énormes coûteuses machines. A suivre.
    Enfin, pour comparer avec notre pétition qui rame depuis le début (et avec invasion de virus, en plus !), je suggère de s'inspirer du style plus cool et plus pédagogique de cette pétition où l'on ne s'adresse pas qu'à des syndicalistes et des militants, mais à tout le monde. L'amnistie des syndicalistes nous concerne tous, ce qu'ils ont gagné, ils l'ont gagné pour tous, quand ils perdent, ils se retrouvent bien seuls, donc ne les cantonnons pas à l'entre-soi des militants, et ne les lâchons pas !

  25. Hier, dans le 12/13 sur France 3, ils interrogeaient Pierre Laurent sur sa position, bien sûr, par rapport à Jean-Luc Mélenchon, qui aurait dit (c'était écrit en grosses lettres dans le décor) "Je souhaite l'échec du gouvernement".
    Dit comme ça, ça faisait un peu bizarre, ça correspondait pas bien à ce qu'on lit ici, et on aurait voulu savoir si Jean-Luc Mélenchon était censé vouloir que le gouvernement échoue sur tout, ou seulement dans certains de ses projets, mais Pierre Laurent n'a pas cherché à éclaircir ce point. Dommage.

  26. naif dit :

    "On nous a demandé d’augmenter encore la flexibilité", souffle au JDD de dimanche Frédéric Besacier, délégué CFE-CGC du groupe Rossignol qui a déjà signé pour un "assouplissement" des 35 heures, un système de chômage partiel durant les deux premières semaines de mai et un gel des salaires. "Si on ne s’était pas coupé le bras aujourd’hui, on serait morts", reconnaît Bruno Cercley le patron de Rossignol."
    Connaissez vous l'histoire de la grenouille à qui on a coupé une à une les quatre pattes. A chaque patte coupée on demande à la grenouille de sauter et jusqu'à la 3ème elle obtempère et saute. A la quatrième on lui demande de sauter et bien sûr elle ne saute pas. Alors F.Besacier, B.Cercley, les experts en économie et autres éditorialistes en déduisent du haut de leur supériorité que si la grenouille ne saute pas c'est qu'elle est devenue sourde! Nous allons donc négocier un sonotone, Ben voyons.

  27. Nanou 50 dit :

    Dame Parisot "has a dream". Elle souhaite que les accords patrons syndicats (même minoritaires) soient inscrits dans la constitution, sans passer par l'Assemblée. Le bon peuple appréciera la démocratie made in Medef.

  28. Denis F dit :

    @ 201 educpop 3 février 2013 à 18h57
    Voilà un mea-culpa bien laborieux, camarade !…

  29. Delanay Paul dit :

    Merci pour le soutien aux syndicalistes. Il faudrait aussi publier le lien vers la lettre ouverte à François Hollande pour obtenir une loi contre les licenciements dans les groupes qui font des bénéfices. Cela soutiendra le projet de loi que le Front de Gauche va déposer a cet effet et la convergence des luttes entamée le 29 janvier dernier par les 600 salariés rassemblés devant le ministère du travail. Le lien est ici. Ils ont même remis à l'attention de M. Ayraut leur propre projet de loi que l'ont peut consulter ici.
    On lâche rien!

  30. JeanL dit :

    Pour @226
    Je n'ai jamais entendu JL Mélénchon dire qu'il souhaitait l'échec du gouvernement, et même qu'il est prêt à soutenir les projets qui de son point de vue, et du mien, sont dans le sens de l'humain d'abord. Et personne d'ailleurs ne le souhaite si ce n'est qu'avec les mesures prises qui sont toutes discutées et discutables quoiqu'en dise Cambadélis il y a peu de chance de succès pour un peuple de gauche.

  31. besaccitoyenne dit :

    Bonjour
    Je m'adresse au webmaster : comment se fait-il que les posts de Jean-Luc ne soient plus lisibles ? La taille de la police a été tellement réduite qu'il est devenu impossible de lire le texte. Ce n'est pas le cas pour les commentaires, mais les textes de Jean-Luc sont illisibles. Pouvez-vous, s'il-vous-plaît, remédier à cela ?
    Merci et salutations

    [Edit webmestre : Cliquez sur le A rouge en bas à droite de l'écran.]

  32. Denis F dit :

    @ 230 Delanay Paul à 17h25
    Merci camarade je l'avais déjà signé mais pas gardé l'URL pour faire suivre.
    Donc je viens de récupérer le lien et je l'ai fait passer à mon carnet d'adresses plus de 400. Si tout le monde fait la même chose de 3650 signature à ce jour (une honte) et en 5 jours, espérons que cela change, si certains pensent que cela ne sert à rien il ont tort, ils se privent du seul moyen de se faire entendre qui nous reste.
    C'est rapide à faire, ça ne coûte rien, et ça emm**** un maximum ceux qui en sont destinataires, plus on est nombreux à signer plus c'est gagnant, ça il faut se le mettre entre les oreilles les gens.
    Et si il y a des millions de pétitions à signer, je les signerais, et plus j'en signerais, plus je serais à l'abri de l'arbitraire.

  33. alain bobards dit :

    Une info ferroviaire sur l'ouverture des grandes lignes à la concurrence : Thello, une entité privée, fait circuler un train sur Paris-Milan. Les engins de traction son des automotrices françaises, louées à Thello par...Akiem, filliale de la SNCF. Quand je vous dis que le transport ferroviaire tourne au grand monopoly, (en attendant l'ouverture des TER à la concurrence) !

  34. marianne31 dit :

    JLMélenchon a bien précisé qu'il ne souhaitait pas l'echec mais qu'il ne croyait pas en la réussite de ce gouvernement. Il a même souvent précisé que lorsque ça va dans le sens d'une politique de gauche, il le soutiendrait au contraire
    comme il aurait soutenu par exemple la privatisation de certaines entreprises (Mittal). C'est clair non ?

  35. Jean Jolly dit :

    @ Delanay Paul.
    Perso je signe tout ce qui peut défendre les intérêts du salariat et je suis fier que mon patronyme s'affiche. Comme le dit le webmestre, les RG ont d'autres chats à fouetter que de de cataloguer les mécontents d'un système républicain obsolète. Ces fonctionnaires ne seraient jamais assez pour trier "le bon grain de l'ivraie" selon une perspective de tri complètement hallucinante et cauchemardée par quelques esprits frileux.
    Signez, un point c'est tout, si vous êtes convaincus de défendre les valeurs qui vous tiennent à cœur ou sinon passez votre chemin sans chercher à vous déculpabiliser.

  36. COLLONGE Maddy dit :

    Merci à Paul N° 230, pétition signée et partagée sur mon journal. A Denis F, comment procéder pour faire passer aux ami-es qui ne sont pas sur facebook ?

  37. Denis F dit :

    @ COLLONGES Maddy236
    Chère Maddy, je suppose que vous avez un carnet d'adresse dans votre ordinateur dans lequel vous avez les email de vos amies et amis avec qui vous correspondez, c'est à eux qu'il faut transmettre les messages et pétitions à signer, par contre personnellement je n'ai pas "Face de bouc" ni "twetter" par principe, j'ai horreur de l'exhibition et surtout que l'on puisse faire du fric avec mon nom. Par contre je n'empêche personne de s'y exposer, chacun son truc.

  38. jeannine dit :

    @delanay paul
    Pétition signée, évidement. Bien aimé, votre présentation, retraité en lutte. Je trouve que nous les retraité(e)s ça nous valorisent. Trop souvent on tente de nous mettre des étiquettes bêtifiantes que je refuse tout net. Les actifs (ou ceux qui restent encore) sont en lutte, nous devons les épauler, appuyer leurs justes revendications soutenir leurs actions, dans ce monde de débiles, ou l'on voit ceux qui ont engrangés cet argent fou, gagné dans la sueur par les ouvriers ou employés de leurs entreprises, se comporter en mentes religieuses, en essayant de les dévorer tout cru. A force de trop tirer sur la corde...

    @maddy
    Tu vois pour face de bouc, pas toute seule a ne pas apprécier.

  39. Rémi dit :

    @Denis F
    "Je vous le répète, ils s'en foutent, ces gens qui sont là, ici, sont au chaud et sont assez gavés, ils sont assez stupides pour croire que cela va continuer, que cela ne les concerne pas"

    Tu fais erreur camarade, même si je partage ta colère, révolte même. Que dit le texte de notre Constitution actuelle (article 11) ? Il dit : "Un référendum portant sur un objet mentionné au premier alinéa peut être organisé à l'initiative d'un cinquième des membres du Parlement, soutenue par un dixième des électeurs inscrits sur les listes électorales." Par conséquent, même si une pétition atteint des sommets nombrissistes, seuls les monarques quinquénaux actuels ont le pouvoir de décider de la mise en place d'un referendum. Autrement dit, même si le grand nombre est sur une pétition, il n'y a quand même aucune chance que cela se produise. Notre seule chance, c'est la convocation d'une Constituante.

  40. Didier dit :

    Salut à tous,
    A propos de pétitions, je ne voudrais surtout pas alimenter la parano générale. Cependant, les chômeurs doivent savoir que lors d'un processus de recrutement, les DRH ne se privent pas d'aller faire une recherche sur le net, histoire d'affiner votre "profil". Ce ne sont généralement pas les signatures de pétitions qui ressortent, mais tout commentaire, laissé en votre nom sur n'importe quel site web, peut se retrouver. Après, le choix c'est entre vivre debout ou raser les murs.

  41. Jean Jolly dit :

    @ Didier.
    Certes, le risque d'être fiché et recherché sur le web ne doit pas être minimisé, mais il ne faut pas en faire une phobie dans sa motivation profonde. Il existe tant de postes à pourvoir et beaucoup plus à rechercher. Le mieux est d'inverser cet effet, ça casse le dumping. Il suffit que la demande soit plus importante que l'offre.

  42. lilou 45 dit :

    @ Rémi 0h17
    Oui Rémi, l'urgence c'est la Constituante, mais les membres de la Constituante devront être tirés au sort et non élus. Si la désignation est faite par l'élection nous allons retrouver toute la racaille alliée de la finance et nous aurons une constitution qui ne sera pas celle du peuple. Nous devrons revoir le statut de l'élu. Un mandat court, un contrôle permanent de ses activités, la révocation en cours de mandat, un mandat unique et non renouvelable, une reddition des comptes à la fin du mandat avec sanctions éventuelles, des indemnités qui ne dépassent pas trois fois le SMIC. Ce statut évitera le carriérisme politique, et surtout il évitera de nous retrouver dans la situation où nous sommes, avec un président qui n'applique pas la politique promise lors de la campagne électorale, les menteurs et les gavés dehors.
    Avec la constitution actuelle peu leur importe les pétitions, les grèves, les manifs, ils sont élus. Cette fausse légitimité leur permet de faire ce qu'ils veulent et ils sont intouchables. La Constitution doit organiser la vie du pays mais elle doit aussi protéger les citoyens des abus de pouvoir et éviter la situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd'hui. Enfin le référendum d'initiative populaire ne devra être que l'affaire des citoyens, les élus n'auront pas d'avis à donner sur sa tenue.

    [Edit webmestre : Hors sujet. De plus, vous semblez incarner une "constituante" à vous toute seule, puisque l'emploi du futur laisse penser que cette constitution est déjà écrite... par vous.]

  43. turmel jm dit :

    cultive ton jardin @ 226
    Vous avez absolument raison, j'aurai surtout aimé que mon camarade exprime ses doutes quant à la formulation prêtée à Jean-Luc Mélenchon par France3, et qu'il rectifie le sens exact des propos de ce dernier qui sont à l'unisson de ce que pense l'ensemble du FdG.

  44. Michel Berdagué dit :

    Alors là c'est la Révolution, une constituante prenant dans l'urgence des décrets pour signifier ce dépassement tant attendu du capitalisme prédateur par captation des finances pour une poignée déjà gavée. A 13 h 30 sur le parking de PSA à Aulnay-sous-bois les forces politiques des Luttes regroupées et les forces syndicales Sud CGT apporteront tout leur soutien à la classe ouvrière en vie de luttes pour s'imposer contre toutes les casses du patronat et de ce gouvernement bien mou et tergiversant pour s'engager à garantir notre tissu industriel en redressement ? Avec prises de parole et présences de Martine PG, Marie-George PC, Nathalie LO, Olivier NPA et responsables syndicalistes comme Annick Coupé et la CGT, l'élu PS sera présent ! Nous serons nombreux pour faire savoir que de nouveaux droits sont indispensables pour que notre pays et cette Europe respectent tous les peuples en partageant les richesses. Eh bien il y a du boulot et le minimum c'est de s'organiser en s'engageant dans le Front des Luttes et un certain ministre du budget sera en grande reconnaissance de savoirs réels et de réalité.

  45. Antraigues dit :

    @ alain bobards
    Tout à fait, c’est cette logique totalement absurde qui fait que la SNCF fait rouler des camions, des bus, des trains de fret privés, et loue son matériel aux opérateurs privés, via ses filiales, qui doit être combattue.

  46. Invisible dit :

    En ce qui concerne cette pétition, j'ai beau chercher, je ne crois pas que la liste des signataires soit publiée. Ou alors, j'ai mal cherché ?
    Donc, si les signatures sont simplement collectées par le Front de Gauche, je trouve que c'est tranquille. Lorsque je signe une pétition, c'est avec ma véritable identité sinon, bien entendu, cela n'aurait aucune valeur. Si ma voix peut servir, c'est avec plaisir mais je n'ai pas envie de faire de publicité sur mon nom par contre. Personnellement, ma politique est de rester autant que faire se peut invisible. (Modestie intrinsèque.)
    Je pense que toutes les sensibilités sont accueillies dans notre mouvement ou alors quelque chose aurait changé...

  47. lilou 45 dit :

    @ Webmestre.
    Je me garderai bien de vouloir écrire la Constitution tous seul. Ce ne sont que des idées pour la future Constitution que nous sommes nombreux à appeler de nos voeux, ainsi qu'un constat de l'état actuel de la démocratie dans notre pays.
    Et je suis un mec, mais ça vous ne pouviez pas le savoir. Merci pour votre travail.
    René

  48. mercure40 dit :

    Bonjour à toutes et à tous et à toi Camarade Jean Luc,
    Bravo aux syndicats (FO et surtout CFDT) pour ce tir à boulets rouges sur la CGT et ses délégués et adhérents. Le MEDEF appréciera le geste et la posture de ces deux pourfendeurs d’union, diviser pour mieux régner, bravo, la classe ouvrière avec des « amis » comme ceux-là, n’ont plus besoins d’ennemis « MEDEF, UIMM ». On en reparlera lorsque l’usine qui à tout accepté pour échapper à la casse, sera elle aussi démantelée ce qui ne saurai tarder. Dans l’huma d’hier les gars d’Aulnay et d’Amiens le rappellent « on est des ouvriers pas des casseurs, les casseurs c’est les patrons »
    Les fonds de pensions pour les retraites de demain, cassent les entreprises d’aujourd’hui, a qui profiteront ces retraites ? aux Malakoff Médéric de Guillaume Sarkozy, et à tous les autres organismes (bancaires) privés qui s’engouffrent dans les plans de retraites à fonds privés (perdus), les cotisants n’auront plus que leurs yeux pour pleurer la perte de leur épargne qui aura encore une fois gavés les capitalistes. Lire ici l’article Agora vox sur ce sujet.
    Vive la constituante et la VIème.

    [Edit webmestre : Ce commentaire avait été soumis à modération préalable car il contient un lien vers Agoravox. Ce site ayant publié dans le passé, sur les blogs de ses lecteurs, des propos inadmissibles, depuis lors, je m'efforce de vérifier systématiquement ce type de liens. Ce n'est ni le fait de votre pseudo, ni de ce que vous écrivez.]

  49. Denis F dit :

    @248 et au webmestre
    C'est bien dommage que le propos soit hors sujet, et m'est avis qu'il le restera fort longtemps, alors bien que cela me tente énormément, laissons tomber et passons au sujet de la semaine le "unbundling".
    Comme l'explique si bien Daneel dans son post 10 mis en évidence (vedette de la semaine), c'est l'art et la manière de vider une entreprise d'état de ses acquis et de lui laisser l'entretien en plus de la création des supports quels qu'ils soient, cela vaut aussi bien pour les télécoms que pour l'énergie ou encore le transport sans parler de la poste.
    L'on peut remercier, à l'occasion, l'efficacité de messieurs Jospin et Strauss-Kahn qui ont su mettre en marche les privatisations, ou embryons nécessaires, permettant l'installation définitive du libéralisme-social, donc merci les socialistes, mais le processus était déjà bien engagé depuis 1984, et surtout 1992 avec la signature du traité de Maastrich.
    Aujourd'hui c'est madame Marisol Tourraine aux ordres de "Bouffi1er" qui règle la mise en condition de marchandisation du secteur de la santé, nous pouvons lui faire confiance elle semble plus efficace pour cela que pour prendre en compte le problème récurrent de la désertification médicale de la France, nous en sommes à recruter des médecins roumains qui ont une formation n'égalant même pas celle d'une infirmière française d'état, et qui posent des diagnostics aussi improbables que charlatanesques, j'en parle savamment en ayant un au village.
    J'ai la vague sensation de me répéter, mais c'est en tapant sur les clous qu'on fini par les enfoncer.

  50. Thomas Giry dit :

    A propos de l'accord MEDEF-Ayrault, un journal en ligne départemental, Essonne-Infos, a mené un entretien croisé entre le secrétaire général de l'UD CGT 91 et la secrétaire générale de l'UD CFDT 91. Déclaration intéressante de la responsable locale de la CFDT à propos du plan de compétitivité : « le gouvernement a fait une grave erreur de stratégie en accordant ces 20 milliards d’euros en plein milieu des négociations. Le rapport de force s’est inversé mais il a fallu tout de même négocier.» Cette cadre de la CFDT confirme donc que son propre syndicat a été mené dans un traquenard par le gouvernement. Nous ne sommes pas les seuls à porter cette analyse. Un peu plus loin, sous réserve que la journaliste ait correctement retranscrit les propos de cette responsable de la CFDT, elle "confirme [que l'accord MEDEF-Ayrault] reprend des idées de [l'accord compétitivité-emploi de Sarkozy], inspirées du modèle Allemand." C'est encore mieux quand c'est une cadre de la CFDT qui le dit.


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