19jan 13

Penser pendant la guerre

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Ecuador

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Dans ce post, il est question du « style » en politique, de la manifestation du 27 en faveur du droit au mariage civil pour les homosexuels et bien sûr de la guerre. Quand c’est la guerre la parole politique publique et médiatique vire au noir et blanc. Le premier devoir du temps de guerre est de continuer à réfléchir. Sur tous les sujets. Et aussi sur la guerre. Surtout quand ses buts et sa légitimité ne sont pas assurés. La solidarité patriotique s’obtient au prix de la vérité et non des élans d’un jour dans des engagements aveuglés. 

Questions de style

GQ ! Ce soir-là je suis allé au Musée d’Orsay pour la soirée de remise des oscars du magazine GQ. J’y jouais le rôle de « l’homme politique de l’année 2012». Pour le style. Oui parlons de style.

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Le « style » c’est le moment où le fond rejoint la forme et donne à voir un tout. J’ai créé un style selon cette rédaction.  Entre un mathématicien, un grand cuisinier, et ainsi de suite. Ainsi de suite ? C’est-à-dire, vu de ma place à table et dans la salle des « lauréats », il s’agit surtout de Fabrice Luchini, réactionnaire assumé, qui entretient avec moi un rapport du type qui unit la mangouste et le crotale. On devine la mutuelle attraction, l’assaut du  jeu des cabotinages, la joute serrée des mots et des références littéraires. Luchini n’aime pas Robespierre à qui il me compare autant par jeu que pour se situer. Ce fut notre sujet. Il me promit des lectures et j’en fis de même. Il me demanda conseil pour lire sur la Grande Révolution parce que je crois que je la lui ai présentée sous un jour nouveau. J’hésitais. Lui proposer Jaurès, Soboul ou plus directement Hazan me sembla trop anguleux pour lui. Je suggérais Michelet quoique je ne sois pas du même angle que celui-ci, et de très loin. Mais je me suis dit qu’un acteur et un littéraire entrerait plus facilement dans la beauté de ce moment de l’histoire par une évocation fortement teintée de lyrisme comme celle-là. Le tout est de lui mettre l’eau à la bouche, en quelque sorte. Bien sûr on parla à table du revenu maximum annuel à trois cent mille euros. « Avant ou après impôt » me demande Luchini. Je lui explique que la tranche à cent pour cent est inclue dans le barème de l’impôt. Les trois cent mille euros restent acquis ! Peut-être l’ai-je rassuré ! Pourquoi cette somme, comment, et ainsi de suite. Je ne dis pas que j’ai convaincu mais je vois bien que l’idée est alors comprise dans son sens exact : ni une punition ni une aigreur sociale mais un choix de vie en société où il est mis une limite à l’accumulation et aux consommations ostentatoires. A noter : stupeur de la tablée d’apprendre que le revenu maximum fut voté la nuit du 4 aout quand furent abolis les privilèges féodaux. Le maximum à l’époque avait été fixé à 3000 livres de rente. Luchini n’a pas de raison a priori de nous être hostile. Et parmi tous ces gens que je vois là, si certains ne seront jamais de notre bord ni d’aucun appui politique, combien cependant sont venus me dire qu’ils votaient avec nous et comptaient sur nous. Mais oui ! Vous ne le croiriez pas. Moi aussi j’étais scotché. Et je ne parle pas seulement de ceux qui servent à table, ouvrent les portes qui étaient tous, parfois imprudemment selon moi, chaleureusement heureux des salutations que nous nous fîmes contre l’usage qui fait ignorer les « petites mains » dans ces sortes de soirées. Je parle de quelques-uns des beaux messieurs et belles dames avec qui j’ai passé la soirée et partagé le repas. Quant aux autres, quoi ? Ils sont aussi notre pays. Il importe aussi qu’ils comprennent ce que nous allons faire et pourquoi nous voulons le faire. Surtout s’ils ne veulent pas en entendre parler. Et puis je suis rentré chez moi dans un Paris au froid de loup. Ce matin, au métro vers la gare de l’est où j’allais prendre mon train pour retourner à Strasbourg, un homme dormait par terre dans le hall avec son chien. Les Cendrillons d’hier savaient-ils que tous les carrosses redeviennent des citrouilles après minuit dans ce monde ci ?

Ce matin un sms de victoire. Les camarades m’apprennent que les Pilpas ont gagné au tribunal. Peut-être mes lecteurs se souviennent-ils que je m’étais rendu dans l’entreprise en décembre pour soutenir la lutte, juste avant le meeting à Toulouse contre l’austérité ! Donc voilà : le plan social est rejeté. L’employeur est condamné à payer 2500 euros de frais de justice. Ces Pilpas vont sans doute fêter ça. C’est si dur de tenir en lutte ! Tout tient à la capacité du groupe humain à rester soudé. En tenant compte des contraintes qui pèsent sur chacun, et qui ne sont pas toujours dites car la pudeur est là aussi.  Une victoire c’est comme un matin de printemps : plein de promesses. La cohésion se renforce, on prend confiance en soi. Mais je suppose qu’il faudra aussitôt penser la suite. Car les décisions de justice favorables aux travailleurs sont méprisées par les puissants. Ils comptent sur l’usure et l’angoisse du lendemain qui ronge les salariés. Ce mépris ne leur coute rien car il est rarement sanctionné. Et le nouveau gouvernement n’aide jamais. On se souvient du sort des Sodimédical et de leurs trente-deux victoires judiciaires. Et on se souvient du « on ne vous oublie pas » que le président Hollande leur avait lancé quand les salariées étaient venues l’interpeller à la foire de Chalons sur Marne. Pour finir, on sait la suite ! Si l’accord avec le MEDEF passe, les courageux qui peuvent bloquer individuellement un « accord d’entreprise » qui diminue les salaires ou allonge la durée du travail seront réduits au silence. D’autant que le texte signé prévoit que les licenciements se feront non plus sur des critères généraux, par exemple l’ancienneté dans l’entreprise, mais sur une évaluation des compétences professionnelles. Vague à souhait, cette disposition est faite pour pousser chacun à penser d’abord à sauver sa peau en compétition avec les autres. On devine le résultat sur l’action collective ! La lutte des classes….

Ambiance lunaire au parlement européen. Un « débat » impromptu a été décidé sur la situation au Mali. Dans cette enceinte subliminalement anti française et assez névrotique ment anglo-saxonne, la guerre du Mali a pourtant valu à notre pays beaucoup de remerciements. Comment aurait-il pu en être autrement ? Ici phosphore la plus grande concentration de bellicistes de la planète, après le parlement nord-américain bien sûr. Certes, Daniel Cohn-Bendit ne put s’empêcher de dire toute arrogance germanique bien bue que cette guerre « dépassait peut-être les moyens des Français ». Mais il jeta pourtant le bon pavé dans la mare. En effet il dit son malaise à entendre toutes les belles déclarations  guerrières qui se succédaient mais qui au bout du compte n’empêchait pas que sur le terrain seuls les Français se trouvaient là. Les autres parlent. Et c’est tout. En effet. Comme ce néant ambulant de baronne Ashton, sommet d’une bureaucratie diplomatique dont elle attendait que la fonction créa l’organe et qui se résume à une couteuse nullité. Car il y a tout de même deux ans que tous les signaux d’alerte ont été donné en Europe sur la situation au Mali. Et pas que là ! Les grands esprits et la pauvre baronne en restèrent à la seule chose qui compte à leurs yeux : l’imposition de gré ou de force d’accords commerciaux de libre-échange. Ceux-là même qui disloquent ce qui  reste d’Etat après dix années de politique violente d’ajustement structurel sous la houlette du FMI et de la banque mondiale. Un train-train libéral tellement aveuglé qu’il continue pendant que l’effondrement de l’état malien en signifie l’insondable cruelle stupidité. Même l’ONU a déclaré que ces accords étaient de nature à mettre en péril l’économie des Etats concernés. Mais quoi ? L’ONU, pour ces gens-là c’est pour faire la guerre avec bonne conscience. Pas pour donner un avis économique. Le jour même où ce ramassis de bavards sans consistance avait achevé leur « débat » arrivait dans les tuyaux du vote un rapport concernant l’approbation de tout le train d’accords avec les pays d’Afrique qui ont cédé aux injonctions européennes. Les récalcitrants sont en cours d’intimidation et sous le coup de diverses menaces comme celle de se voir fermer le libre accès aux marchés européens ! Une audace protectionniste réservée à quelques-uns donc. Telle est « l’Europe qui nous protège ». Ce matin j’ai appris que l’Europe allait réfléchir aux mesures à prendre pour former l’armée malienne. Scrogneugneu, on va voir ce qu’on va voir ! La baronne peut aller piocher des idées auprès des USA qui ont déjà dépensé des millions de dollars dans cette formation pour ces officiers maliens qui sont maintenant en guerre contre l’armée régulière. Les gringos sont les rantanplans militaires de la planète.

Le jour de la guerre juste, urgente et bienfaisante.

Quand la guerre commence, amis lecteurs, sortons notre barda de combat. Je ne parle ni d’armes ni d’aucune des impédimentas d’une armée en campagne. Je parle de notre modeste cerveau et de nos capacités d’analyse et de mémoire. Et aussi de nos capacités d’empathie. 

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Mali : ils le savaient avant

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Oui, j’ai bien écrit « empathie ». Les dévastations de la guerre, les ruines et les plaies, les morts et les blessés, sont davantage que des quantités que les nombres résument. Dans la guerre davantage que dans n’importe quelle autre calamité tout est humain. De tout cela, des êtres humains sont responsables, ce sont eux qui commencent la scène, qui la finissent, eux qui sont les causes et vivent les effets. Nous, qui ne sommes pas sur le front, ni sous le feu des combats mortels, nous sommes pourtant pilonnés là où nous sommes disponibles. C’est-à-dire dans notre imaginaire et dans notre capacité à comprendre ce qui se passe. Car c’est bien là que tout se joue pour nous si nous voulons y trouver notre place et notre accomplir nos devoirs de citoyen que tout concerne. Quand la guerre commence les étiquettes volent dans l’air et se collent comme des mouches sur les points de vue qui s’expriment. Le paysage est construit au premier coup de feu. D’un côté les « pour » de l’autre les « contre ». D’un côté les patriotes de l’autre les tireurs dans le dos. Les guerriers et les défaitistes. Et ainsi de suite. Le paysage de l’esprit en temps de guerre semble contraint au noir et blanc.

La première fois j’en fus tout culbuté. Penser de façon autonome exigea un énorme effort de contrôle de soi et une obsession de la documentation qui confinait au bachotage. Ce fut pour la première guerre d’Iraq. Je m’y opposais. J’avais du cran. D’abord parce que le président Mitterrand en était. Ensuite parce que les bienfaits attendus de la guerre était très évidents. Non seulement l’odieux Saddam Hussein allait devoir évacuer le pauvre petit Koweït mais en plus les monarchies du golfe, à commencer par celle du Koweït, allaient ensuite se tourner vers la démocratie et le respect du droits des femmes en particulier. Mais j’y ai pris le goût de penser tout seul et de tenir tête de tous côtés. Ce fut bien utile quand je me suis ensuite opposé à la guerre en Somalie contre « l’ennemi public numéro un » des Etats unis et de l’occident, le général Aïdid, épisode et ennemi dont malheureusement personne ne se souvient. Là encore il fallait de l’audace car il s’agissait de sauver les somaliens de la famine, rétablir l’état et la démocratie. Puis ce fut guerre d’Afghanistan contre le mollah Omar et les odieux talibans de ce temps-là. Mon incroyable refus à cette occasion montre bien que je suis « toujours contre tout », même le meilleur, puisqu’il s’agissait quand même de sauver la démocratie, de rétablir les droits des femmes et je ne sais plus quoi d’autre encore très bon et très juste. Du coup à la deuxième guerre d’Iraq je fus tout surpris de voir que je n’aurais pas à résister tout seul contre le rétablissement de la démocratie, de la paix civile et contre les armes de destruction massive alors que chacune de ces raisons avait paru suffisante, la fois d’avant, pour me faire peindre en munichois avec du goudron et des plumes. Au moment de la guerre de Libye, j’eus droit au goudron et aux plumes de nouveau, mais des deux côtés de la dispute. Après avoir voté au parlement européen un vœu comportant mention d’une zone d’exclusion de l’espace aérien sur décision de l’ONU, je me vis peint en suppôt de l’impérialisme. Mais je fus vite repeint, moins d’une semaine plus tard par le point de vue adverse, en grossier anti-américain et munichois viscéral pour avoir condamné l’entrée en guerre, les bombardements et l’arrivée de l’Otan. Il est vrai qu’il était question de rétablir la démocratie, la paix civile et encore bien d’autres choses excellentes que seul un esprit butté comme moi ne pouvait accepter de soutenir. J’ai dû oublier une guerre où l’autre dans ce petit récit. Il me sert de mise en garde : je suis entraîné, cultivé et sachant. Le son du  clairon n’arrive pas à m’empêcher de penser ni à me faire oublier ce que je sais. Et ce n’est pas parce que la guerre est en noir et blanc que l’intelligence doit s’y conformer. Le bilan des précédentes excellentes guerres à mener d’urgence et sans débat possible est disponible aux yeux de tous. Le souvenir est encore frais de la clameur des louanges précédentes pour les stratèges, héros et grands penseurs des glorieux épisodes précédents. Impossible d’oublier ces civils ampoulés que les mots de la guerre virilisaient jusqu’à l’épectase, ces militaires à la retraite se disputant les plateaux de télé, bref de toute cette faune qui nous accablaient de sa suffisance et de ses certitudes et leur refrain de trompettes ! Leurs clones sont de retour. Allons de notre côté. Continuons à penser. Pour tenir bon il faut comme toujours avoir des principes. Quelle est la légitimité de l’action ? Qui agit, et décide, et de quel droit ?  Quels sont les buts de guerre ? Ça aide pour commencer.

La guerre du Mali est d’abord une guerre. Ce qui se déroule et ce qui se prépare soulève des problèmes techniques et politiques souvent liés -mais pas toujours- et engendre des situations qui ont leur autonomie. De plus, cela va de soi, ce qui se déroule modifie de fond en comble toutes les données politique et les rapports de force antérieurs. Et chaque étape de son déroulement, la guerre réorganise le futur lointain qui lui restera lié. Dans la vie des êtres humains, la guerre est comme un seuil entre deux moments qui obéissent à des lois différentes. Jamais autant qu’après l’enclenchement d’une guerre il n’y a autant un avant et un après. La guerre génère une illusion d’optique extrêmement dangereuse. Elle fait croire que les problèmes sont assez simples pour se régler par la force. Ici vaincre les bandits peints en islamistes ne doit pas faire perdre de vue que la sécession du nord du pays est antérieure à leur arrivée. Quelle a une base très ancienne et que cette affaire implique plusieurs pays de la zone contenant une population Touareg. Je n’ose écrire berbère pour ne pas compliquer l’analyse. Stopper une colonne de pick-ups est une chose. Reconquérir le nord du pays une tout autre affaire. Le reconquérir contre qui ? Les islamistes ou les Touaregs ? Et pour rendre le terrain repris à qui ? Les putschistes au pouvoir ? Des élus ? Donc nous allons organiser les élections ? La définition des buts de guerre est un commencement indispensable.

Hollande avait à peine fini de parler quand j’ai écrit mon communiqué à propos de l’intervention au Mali. On devine que j’ai pesé mes mots. On comprend aussi après ce que je viens de raconter ce que sont devenues toutes les nuances de ce que j’ai écrit : une transcription en noir et blanc. Qui n’est pas « pour », sans condition, sans réserve, sans question, sans mémoire et sans prédiction défavorable est donc « contre ». C’est-à-dire pour « laisser faire ». Donc pour la prise de Bamako par les terroristes, pour la charia, les supplices publics et l’asservissement des femmes. A moins qu’étant opposé à tout cela, mais sans me mettre au garde à vous,  je sois seulement un inconscient des réalités de notre temps « dans-le-monde-qui-change-et-où-il-faut-defendre-les-frontières-de-la-démocratie-et-des-droits-de-l’homme-et-surtout-ceux-des-femmes » devant chaque pick-up rempli de barbus. Amen !

Ceci étant mis en facteur commun contre tout ce que je vais écrire à présent, voyons ce que j’ai osé dire, dix minutes après que Hollande ait parlé. J’ai affirmé que l’intérêt d’une telle intervention pour régler le problème posé au nord de ce pays était discutable. Puis j’ai ajouté que l’intérêt de mener cette opération, alors que les intérêts fondamentaux de la France ne sont pas en cause selon le président lui-même, est très discutable à moins de se proclamer Zorro de la planète. D’autant plus discutable qu’il y a des armées africaines très professionnelles dans le secteur. Puis j’ai conclu en notant que le fait de décider cela tout seul sans saisir le gouvernement ni le parlement est condamnable. Ce sera mon plan pour poser ici quelques arguments qui valent la peine de marquer une pause dans la marche au pas des esprits et des commentaires.

On a vu pourquoi est discutable l’idée de penser régler par la force et comme une seule question l’agression islamiste et la sécession du nord du Mali. Mais la légalité internationale de l’intervention elle-même n’est pas aussi assurée que le gouvernement veut bien le dire. Contrairement à ce qu'affirment nombre de médias sans l'avoir vérifié, cette intervention n'a été ni autorisée a priori, ni validée a posteriori par l'ONU. Les paragraphes 10 et 11 de la résolution 2085 de l’ONU, demandaient d'ailleurs expressément aux parties engagées dans la planification militaire des opérations (CDEAO, Union africaine, pays voisins du Mali, autres pays de la région, partenaires bilatéraux et organisations internationales) de retourner devant le Conseil de sécurité « avant le lancement des offensives ». Or cela n’a pas été fait. C'est même l'ambassadeur de France auprès des Nations Unies, Gérard Arnaud, qui l'a avoué. Il admet lundi 14 janvier que l’intervention est une « opération française d’urgence » et pas encore une mise en œuvre de la Résolution 2085. Et il ajoute que la question de savoir comment passer de l’une à l’autre est « une vraie question ». En effet, c’est problème sérieux de savoir comment mettre en conformité une opération militaire française avec une mission internationale dont le nom même induit un commandement africain. La seule intervention pour laquelle l'ONU a clairement donné un mandat est celle d'une mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine, dite MISMA. Pourtant, de l’aveu même de l’ambassadeur français à l’ONU après la réunion qui s’est tenue à huis clos lundi 14 janvier et qui n’a donné lieu à aucune nouvelle résolution, les contingents africains n’étaient toujours pas arrivés à Bamako trois jours après le début de l’intervention. Notons que, dans les premières heures, l’orchestre médiatique affirma pourtant en boucle que l’intervention se faisait avec la participation de troupes africaines. Notez : en temps de guerre les informations pipeautées circulent vite et beaucoup par le biais des réseaux d’intoxication communicationnels, de la flemme, du panurgisme et de «l’ubris militaris » des médias. 

Les inconditionnels de l’opération « Serval » invoquent l’article 51 de la Charte des Nations Unies qui prévoit un droit de défense légitime en cas d’attaque armée d’un pays membre. Or la légitimité de l’appel des autorités provisoires du Mali à une intervention française est aussi discutable : l’actuel gouvernement du pays n’est pas un gouvernement démocratique mais le résultat d’un coup d’état mené en mars 2012 par le capitaine putschiste Sanogo. Ce dernier impose maintenant ses décisions au président par intérim Dioncounda Traoré. Pour l’heure, aucune date n’est fixée pour la tenue des élections qui devaient avoir lieu en 2012. Il nous est donc non seulement permis d’affirmer que la légalité internationale de cette intervention est discutable mais aussi que la légitimité de l’appel à l’aide du gouvernement Malien fait problème. Même si cela n’enlève rien à la nécessité de stopper l’agression vers Bamako, cela montre que de toute façon le problème de départ reste entier. On ne peut commencer sans finir. Et pour finir il faut chasser ceux qui nous ont appelés. Dans son principe même l’intervention contient une logique de substitution de l’autorité au Mali. C’est l’aventure assurée.

Mon communiqué affirmait ensuite que la décision d’intervenir alors que les intérêts fondamentaux de la France ne sont pas en cause est discutable. C’est le Chef de l’Etat lui-même qui l’a dit dans son allocution en affirmant que «la France sera toujours là lorsqu’il s’agit, non pas de ses intérêts fondamentaux, mais des droits d’une population ». J’espère bien que ce n’est pas la nouvelle doctrine diplomatique de notre pays. Et encore moins sa nouvelle doctrine militaire ! Car sinon la France n’a pas fini d’intervenir partout. De plus, de quel droit s’agit-il ? Et de quelle population ? La phrase de Hollande n’a aucun sens concret. Pourquoi l’a-t-il prononcée ?

Pour finir, mon communiqué condamnait une décision prise par le seul Chef de l’Etat sans consultation préalable du Parlement et sans réunion du Gouvernement. Plus qu’ailleurs, ces instances doivent avoir leur mot à dire dans le domaine des interventions des forces armées à l’étranger. Nul besoin de revenir je crois sur la démonstration. Si le chef des armées est le président de la république, c’est aussi d’après l’idée que cela évite que les seuls paramètres des militaires comptent dans la décision de guerre à prendre. Il fut un temps récent où les socialistes le savaient. C’est d’ailleurs la substance d’un amendement (n°292) qu’avaient soumis les membres du groupe socialiste (signés par deux ministres actuels, Montebourg et Valls, et par l’actuel président du groupe Socialiste à l’Assemblée Nationale, Bruno Le Roux) au moment de la révision constitutionnelle de juillet 2008. Ils souhaitaient alors que « le Gouvernement informe le Parlement des interventions des forces armées à l’étranger dans les trois jours qui suivent le début de celles-ci », qu’il «précise les objectifs poursuivis et les effectifs engagés» et enfin qu’il soumette «ses propositions au vote des deux assemblées dans les deux semaines qui suivent leur information ». Ils motivaient cet amendement en expliquant que « dans une logique démocratique avancée, il est nécessaire que le Parlement se prononce par un vote ». Le PS a peut-être changé d’avis, moi pas.

L’égalité est une et indivisible

Je veux revenir sur la manifestation du 27 en soutien au « mariage pour tous ». Mes lignes sont destinées à aider à argumenter pour convaincre de faire l’effort de se mobiliser pour la manifestation du 27.

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Je déplore l’inertie du PS qui se contente de parler alors qu’il dispose de tous les moyens lui permettant d’agir pour réussir une mobilisation de masse. Je le déplore d’autant plus qu’il a déclenché la bataille en sachant que le choc serait rude et qu’il y aurait une forte mobilisation des opposants au projet de loi. Rien n’a été pensé ni organisé de façon globale et cohérente. Tout est à la va comme je te pousse. Que ce soit pour la bataille d’influence dans la rue ou pour la bataille parlementaire où les amendements sur la PMA déposés et retirés aggravent l’impression désastreuse de marche à reculons.

Tous les êtres humains sont semblables par des besoins qui fondent des droits universels. De là nous tirons notre adhésion à l’idée de l’égalité absolue en droits des êtres humains. Dès lors nous considérons que la bataille qui se livre dans l’arène sociale à propos des droits des travailleurs est la même que celle qui se mène à propos du mariage et de l’adoption. Dans cette bataille, qui veut l’égalité à un endroit la veut toujours à l’autre. Inversement, qui ne veut pas l’égalité des droits civiques finit toujours par s’opposer aussi à l’égalité des droits sociaux. La bataille pour l’égalité des droits est une et indivisible. 

On peut expliquer historiquement cette indivisibilité, en revenant au point nodal que fût la Révolution Française de 1789 : c’est là que s’est noué le rapport nécessaire qui existe aujourd’hui  entre la lutte pour l’égalité des droits sociaux et celle pour l’égalité des droits civiques. La Révolution fût la première révolution menée par une nation au nom de principe et d’objectifs universels et pas nationaux. Une opposition brutale s’est alors manifestée entre des républicains libéraux qui se battaient pour l’avènement d’une société civile égalitaire conforme à leur conception universaliste de l’humanité et les conservateurs qui souhaitaient le maintien de l’ordre inégalitaire de l’Ancien Régime au prétexte théorique que l’inégalité naturelle avait permis l’établissement de cet ordre. 

C’est cette opposition qui sous-tend aujourd’hui encore la lutte que nous devons mener. La  droite et l’extrême-droite considèrent l’inégalité comme l’état de nature et bien sûr, la nature elle-même comme essentiellement inégalitaire. De Maurras qui affirmait que « l’égalité ne peut régner qu’en nivelant les libertés, inégales de leur nature » à Copé qui reproche à la gauche de « travestir la devise de la République » en se méprenant sur le sens de l’Egalité que nous entendrions comme « égalitarisme » (Discours du 31 janvier 2012), la droite et l’extrême droite ont toujours pensé que l’égalité n’était qu’une pondération nécessaire des libertés, non leur condition première.  Dès lors, pour elles, toute lutte pour l’égalité des droits est une lutte contre-nature, qu’elle soit sociale ou civique. La conception naturaliste de la famille et la vision figée du couple ont cet arrière-plan philosophique et politique. Les adversaires de la liberté du mariage des homosexuels, tels que la droite et l’extrême droite, sont descendus dans la rue dimanche parce qu’ils pensent qu’un ordre naturel va être violé. Comme chaque fois que l’égalité est établie ils concluent que c’est au prix d’une violence contre nature.

Dans la question de la liberté du mariage homosexuel, il n’est donc pas question pour nous de faire preuve de « tolérance » ni même de bienveillance à l’égard des homosexuels mais bien de reconnaître un fait de la raison : tous les êtres humains sont égaux et doivent par conséquent avoir les mêmes droits. C’est aussi pour cette raison que nous ne saurions nous contenter de nous battre pour une loi qui serait vue comme une simple expérimentation. En tant qu’elle revendique et assume l’égalité absolue en droit des êtres humains, notre tâche est de convaincre la société que la lutte pour l’égalité des droits civiques est la même que la lutte pour l’égalité des droits sociaux. Plus forte sera l’adhésion de la société à cette égalité civile, plus forte sera la pression qui pèsera sur les conservateurs en matière sociale.    

 

Lu dans vos commentaires…

247 - Hucher Alain dit le

Les publications objectives sur Robespierre ne manquent pas. Deux récentes, Robespierre, la probité révoltante de Cécile Obligi et Robespierre Portraits croisés de M. Biard et P. Bourdin (sd). Pas des hagiographies mais des livres qui vont provoquer la réflexion.

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396 commentaires à “Penser pendant la guerre”
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  1. Lilly54 dit :

    Bonsoir Amis, J'étais à Metz hier soir et je peux vous assurer que ça fait un bien fou de se retrouver parmi les camarades du Front de Gauche et les salariés en lutte. 1 500 personnes, croyez bien que c'est pas mal pour un premier meeting hors campagne électorale. Le mouvement va s'amplifier j'en suis certaine. Ce fut une belle soirée, pleine d'émotions. La gorge se noue à l'écoute des Mittal, Sanofi, Virgin. Les prises de paroles étaient très complémentaires.
    Quant à la CFDT, je confirme qu'elle ne souhaitait pas rencontrer JL Mélenchon. Lorsqu'on discute avec l'un d'entre eux de Florange leur leit-motiv est : on ne fait pas de politique et on ne veut pas de récupération. Les bras m'en tombent chaque fois mais c'est ainsi. C'est la CFDT qui ne fait pas de politique c'est bien connu et qui n'est la courroie de transmission de personne, on l'a bien vu récemment avec la retraite chapeau de Chérèque. Courage Amis, nos idées font leur chemin et bon nombre de ceux qui doutent finiront par nous donner raison.

  2. fred dit :

    @Webmestre
    Ce blog n'est pas un lieu de débat ? C'est pourtant ce que font à longueur de posts tous les autres commentateurs : débattre.
    Quant à la forme, il m'était difficile de ne pas répondre, tant les antis de droite (et de gauche maintenant) sont nombreux à s'exprimer... On entend finalement peu les premiers concernés : les homos, ne trouvez-vous pas ? Désolé je ne recommencerai plus c'est promis !

  3. jacques G. dit :

    Quand je suis allé a ma première manif "gauchiste"en 1981, je me suis jamais demandé si celui ou celle qui me tenait le bras était homo, lesbienne ou hétéro. Les temps ont ils changé ? Certes je dois l'avouer, la dureté de la vie, l'accumulation des richesses par certains créé un doute au sein de ceux qui rêvent d'autre chose. J'ai payé des impôts depuis 40 ans, pour la société qui construit des lycées, des écoles, des crèches, des allocations familiales, toutes formes d'aides aux parents isolés. Le fait que je sois homo devrait remettre en cause tout ceci, a quoi bon payer pour les enfants des autres ? Jamais au grand jamais je ne pourrais réfléchir ainsi, car je suis de gauche et je le crie haut et fort et les enfants des autres sont aussi mes enfants, vous parlez de mariage, moi je parle de fraternité, vous parlez de différence mais je parle de l'essence que nous sommes tous identiques, a part ce petit point de détail de la sexualité. O combien j'aurais aimé être dans la norme, plus facile, plus tranquille, moins de violence et moins d'errance, mais comme qui dirait, je suis ainsi fait et je ne peux laisser le mensonge envahir ma vie. Créons donc un monde qui nous ressemble plutôt que celui qu'on nous propose.

  4. Nina dit :

    Des images qui font au coeur : les ouvriers de PSA Aulnay rejoignant les ouvriers Renault contre le chantage pourri des patrons ! Celles des Arcelor, Virgin hier à Metz (vive le direct !) Tous contre l'accord MEDEF tout bénéf !
    Moi, ni Barjot ni Parisot, j'irai marcher dimanche pour l'égalité des droits civiques et sociaux !

  5. Elisabeth30 dit :

    Ici chacun s’exprime et chacun doit respecter le choix de l’autre, c’est ça la démocratie. Alors ceux qui le veulent et surtout ceux qui le peuvent (pas possible pour moi) S.V.P. montez à Paris le 27 qu’elles que soient vos idées sur le « mariage pour tous », faites de cette manif une démonstration de force au gouvernement, un appel aux indécis, aux déçus, aux trahis. Rien ne vous empêche de porter des pancartes du style : « OUI aux mêmes droits pour tous, NON à l’austérité, NON à Wagram ». Faites de ce rassemblement le lancement de la marche vers la révolution citoyenne, la rivière qui amorce sa crue. J’ai suivi le meeting de Metz hier au soir sur mon PC, un grand merci à tous. Allons, faisons de nos différences une richesse, une force et n’oublions pas « ils ont des millions, nous sommes des millions ».

  6. educpop dit :

    Le flot de commentaires est en train de noyer le poisson, non ? Le PG a pour ambition d'être l'aiguillon pour une transformation sociale, de montrer le chemin pour qu'un front du peuple se constitue. Ce front du peuple devra faire la révolution, cela consiste à renverser le gouvernement pour en instituer un autre, dans le but de refaire les lois autrement. La révolution s'oppose à l'ordre établi, qui est prêt à tout pour se maintenir. L'ordre établi est celui des nantis, ils ont tous les pouvoirs, ils ont toujours éliminé les révolutionnaires quand parfois la goutte d'eau faisait déborder le vase et que les partageux accédaient à une partie du pouvoir. C'est à cette lutte qu'il faut se préparer, Jean-Luc Mélenchon nous donne des arguments et du courage mais je n'ai pas l'impression qu'on se mette vraiment en ordre de bataille. On va pouvoir discuter longtemps de toutes sortes de sujets importants, mais le but ? Où alors il n'y a pas de but, tout ceci est fait pour passer le temps et se donner bonne conscience. Attention, le peuple n'est pas là où on croit, il est là où dans son manque de discernement un éclair de lucidité va fulgurer un jour. L'éducation populaire c'est susciter l'éveil de la conscience en même temps qu'on chemine avec elle, ce n'est pas de venir voir de temps en temps ce qui se passe dans la rue. Le FMI (Fabricant de Misère par Ingérence) avec l'inadmissible austérité qu'il veut imposer, est un véritable adversaire. Pourquoi ne sommes nos pas des milliers à gronder de colère devant ses portes par exemple ? On va défiler dans les rues puis la manif se dispersera tranquillement, bon, quel combat ! L'égalité des droits, bien sûr ! mais il faut lutter pour une république qui les accordera.
    En prenant les choses par le petit bout de la lorgnette on laisse tout le temps qui leur faut à ceux qui veulent réduire les droits, justement. Qu'est ce qui nous manque, le courage, la lucidité ?

  7. JCM31 dit :

    @ Tonya 10h39mn
    Sur la version papier de"l'Humain d'Abord"Chapitre 5 "La République pour de vrai" Thème "La lutte contre toutes les discriminations" le passage en question se trouve page 58.
    Ceci dit, je rejoins complètement Maïca Fabien ainsi que Citoyenne 21 sur la priorité des combats à mener et je doute très fort sur une forte mobilisation des gens,surtout ceux qui comme moi,sont en mode survie et qui sont touchés de plein fouet par cette misère qui s'accroit de plus en plus du fait de ces prédateurs cupides qui pensent qu'à se goinfrer et n'ont que comme préoccupation et souci majeure:La situation de leur compte bancaire et patrimoine.Les dégâts que cette politique néo-libérale,totalitaire marchande aux accents infects,sociale libérale avec cette casse systématique du tissus industriel,des emplois et des droits qui vont avec,sont entrain de nous précipiter vers le néant.Et pendant ce temps,beaucoup s'enflamment se mobilisent sur des causes,certes justes,mais qui ne sont pas la priorité.Et ce n'est pas avec ce gouvernement de centre droit,qui subit plus qu'il n'agit que nous verrons les choses s'inverser.Jean Luc a déclaré, si je me rappel bien "Je réagis en fonction de la prise de conscience de mes concitoyens" La question que je me pose depuis un bon moment est :Mais ou en est réellement le niveau de prise de conscience justement?Mis à part sur ce blog et surement ailleurs.Entre temps le TSCG avec un gouvernement de Gôche,est passé comme une lettre à la poste.Lorsque je constate la mobilisation du13 janvier,Je n'arrête pas de penser et penser encore,si tout le monde est bien sur la même longueur d'ondes et mesure bien ce que nous sommes entrain de subir.Et ce n'est pas terminé.Il faut espérer que le meeting de Metz d'hier soir et ceux qui vont suivre,refassent vite revenir à l’enthousiasme et la ferveur de la campagne du FdG de 2012.Quand je pense que nous avions la possibilité d'inverser la donne,aux bouts des deux doigts d'une main et que nous sommes au final dans la même situation,sinon pire que celle nous avons dénoncé et finit par chasser.J'enrage de constater que ce n'est pas encore gagné et qu'il y en aura toujours (médias compris) pour faire diversion et détourner des vrais problèmes.Il y a tellement à faire,la tâche est énorme et on se focalise sur des sujets qui sont à des lieux des souffrances du quotidien et du désastre qui s'annonce.Je ne suis pas de ceux qui baissent les bras facilement,je résiste chaque...

  8. citoyenne21 dit :

    "Ce front du peuple devra faire la révolution, cela consiste à renverser le gouvernement pour en instituer un autre, dans le but de refaire les lois autrement", dit educpop (354)
    Perso, c'est dans cette optique que j'ai voté Hollande au second tour, avec un goût de gerbe au fond de la gorge. Pas pour le laisser continuer son travail de sape jusqu'en 2017. 2014 pourrait être une belle échéance pour donner congé à l'imposteur de l'Elysée, sinon franchement quoi ? on attend sagement 2017 et c'est reparti mon kiki ? Tous ces problèmes d'égalité se seraient réglés sous la Sixième République, bon sang, et de manière globale et respectueuse, pas par à coup et de manière déloyale comme le font les socialos !

  9. tchoo dit :

    @349 Michel Berdagué
    Alors là bravo. Ecrire "nous n'avons jamais dit que nous appliquerions notre programme dans sa totalité", j'en tombe de ma chaise. Ainsi donc, chacun pourrait prendre dans ce programme ce qui l'arrange et rejeter ce qui le dérange.
    Permettez-moi, de penser, j'espère avec d'autres, que ce n'est pas du tout cette vision que j'en ai. Ce programme est un tout et est acceptable dans son intégralité, et non à la demande, comme vous le préconisez, ce serait une trahison de la confiance de nous tous d'en faire une autre interprétation.

  10. Genialle dit :

    Que vous allez marcher, ou pas, dimanche, là ce n'est pas l'importance..chacun fait comme il entend. Mais par contre le PS a bien réussi sa com. Il nous a détourné de vrais problèmes. Qui se souvient de NDDL ? et autres, que je ne vais pas nommer ici, la liste serait longue. Dommage, car tout le monde est tombé dans le panneau (plus les journaleux qui le voulaient bien aussi). Ecoutez les infos, on va dans un délire total. Essayons de vous élever au dessus de la mêlée, on en sortira grandi.
    Courage a tous.

  11. Christine Duplaissy dit :

    Bonjour. Que c'était bien, que c'était bon de pouvoir suivre en direct ce meeting de lancement de notre campagne contre l'austérité, hier soir ! Quelle bonne soirée j'ai passé. Et quand je sais qu'il y en a plein d'autres en préparation, quel bonheur et quel soulagement de constater que décidément, "on lâche rien" et que notre mobilisation reste intacte (n'en déplaise aux malfaisants du Monde [...]). J'ai été beaucoup touchée par les mots et les citations de Clémentine Autain. En l'écoutant, j'ai pensé à la phrase magnifique de Jacques Brel qui disait "j'ai mal aux autres". Et je me suis dit que nous, au Front de Gauche, c'est ça qu'on a : on a "mal aux autres", du coup, on se soigne, ce faisant, on soigne les autres. Je suis heureuse de voir qu'on n'oublie pas tous les syndicalistes en lutte partout. Les enseignants de Paris viennent de faire une grève historiquement suivie à 90%. Oui, ça craque de partout, et oui, nous sommes toujours vivants, car c'est vivants qu'il faut s'aimer. La saison des crûes, rivières et fleuves sortis de leurs lits, approche, avec le printemps. Pour ce qui est du dimanche 27, inutile d'insister, et rien à voir avec l'homophobie. Je persiste à réserver forces et énergie militantes pour des causes non encore gagnées. Le mariage et l'adoption homos vont être permis par la loi. Je me réjouis de cette avancée notable, due, non à la mansuétude du pouvoir en place, mais bel et bien résultat des luttes passées. Toutefois, il est au dessus de mes forces d'aller manifester aux côtés de ce parti Soférino et de H. Désir, tant les coups qu'ils nous portent sont durs, implacables et traîtres. Ils récupèrent nos revendications, dont celles des LGBT, afin d'honorer la seule promesse que les oligarchies en place ne leur contesteront pas (puisque déjà votée par des soces-dém ailleurs, et non abrogée par les conservateurs, depuis leur retour au pouvoir). Ah bas les usurpateurs et pas question que je leur donne une quelconque quittance ou caution de gauche par ma présence ! En fraternité à toutes et tous.

  12. j.lou dit :

    Pour ce qui est des infos ça déboule plein pneu. Alors simplement ce commentaire de ma part. La "goche "qui se dit juste et réaliste cache juste la réalité de ses intentions.

  13. Sniper68 dit :

    @ Toutes et à tous
    Mes chers camarades préparez vous en conséquence pour le meeting de Rouen le 13 février 2013, quand aux camarades comme moi qui ne peuvent allez là bas et qui le suivront en streaming live sur le Net. Réservez votre prochaine soirée et faite en sorte de ne pas être dérangé ce jour là. Comme dans les autres meeting "contre l'austérité" à venir.
    Je vous embrasse très fort où que vous soyez en France ou/et à Navarre.
    Résistance et on lâche(ra) rien.

  14. vert pomme dit :

    Pas une fois en 40 ans de syndicalisme, pas une seule, je n'ai rencontre deux personnes qui fassent grève exactement pour les mêmes raisons. C'est notre richesse, cette diversité du genre humain.

  15. fitz31 dit :

    @Courrierlecteur - 341
    Et vous aurez remarqué comme moi, qu'il a obtenu ces aveux au tout début, quant il a été le plus serein et sur le même ton que son adversaire, en admettant notamment dès le début que Cahuzac, comme tous les socialistes, était de gauche puisque les socialiste s'affirment comme tel et ce dernier est tombé dans le piège en assumant son libéralisme économique (valeur/idéologie de droite dans sa dérive extrême actuelle).
    C'est pourquoi je dis qu'il est plus efficace d'éviter les débordements de ton ou d'émotion, car en général cela n'aboutit à rien, n'émeut plus personne (pas venant d'un politicien), et au pire est perçu comme louche par les non-encore-convaincus.

  16. jean ai marre dit :

    @ 336 citoyenne21
    "Tout ça est déjà plié d'avance"

    A condition qu'il est la majorité lors du vote à l'Assemblée Nationale.
    En fait, j'ai l'impression que les homos mélangent Egalité et Identité. Le coup de gueule de "le Noir" en témoigne. Je ne reviens pas sur mon commentaire @ 266, dans lequel, j'assume que je suis pour qu'ils se marient, c'est l'égalité, mais en même temps ils veulent affirmer leur identité. C'est leur choix, le mien est différent. En outre je suis surpris qu'à la gauche radicale on veut défendre la procréation médicalement assistée. Nos élites vont ils abonder dans le sens du PS ?

  17. Sniper68 dit :

    Revivez l'allocution de notre camarade Mélenchon hier soir à Metz.
    Résistance.

  18. Colette dit :

    Bonsoir à Tous
    Merci à tous ceux qui nous permettent de revoir le Meeting du FdG à Metz. C'est important que nous tous, diffusons toutes les vidéos, sur nos blogs. C'est fait pour moi.
    Bien à vous camarades.

  19. thersite69 dit :

    C'est moi qui me suis fait "décortiquer" par fred 352.
    Nous avons assez débattu de ce sujet ! Il n'y a plus personne au front de gauche qui puisse être accusé d'homophobie ainsi que nous en accusent certains, qui se révèlent ainsi hétérophobes, je dirais, plutôt eux-mêmes, avec leur inadmissible "théorie du genre". Nous considérons tous ici les humains comme des êtres sociaux, plus ou moins conscients de leurs solidarités de classe. Parce que la vie privée et les options religieuses, etc. ne sont pas à prendre en compte, nous avons opté pour un programme améliorant l'égalité des droits. Dans cette question précise, mais il reste encore beaucoup plus à faire, pour d'autres groupes discriminés! Il y a une majorité pour voter ce point à l'assemblée, et on n'aura donc pas besoin pour l'adopter de comptabiliser ceux qui battent le pavé contre ou pour. Personnellement je me réserve pour autre chose, puisque ce sera voté si le PS ne recule pas.
    Il était important d'avoir pu débattre ici car nous n'en avions pas eu l'occasion à la base. Les homos devraient admettre que ce n'est pas rien d'aller contre au moins un millénaire d'ostracisme, que la gauche y est prête, mais que les conséquences ne sont pas minces à l'heure des biotechnologies et du travail de sape conduit par l'idéologie libérale. Ils devraient admettre que nous espérons la révolution sociale et savons combien dans notre peuple les préjugés sont profondément ancrés. Il y a une majorité pour voter cette loi qui n'est comme disait Lénine (je n'approuve pas vraiment le raccourci, car il parlait de l'art- où excellèrent au profit de tous justement bien des homosexuels!) "une petite vis dans la grande machine de la révolution" (citée par Eluard, je pense que cette citation ambigüe est véridique).

  20. HYBRIS dit :

    Le mariage
    Tonya notamment l’a déjà cité ce matin, j’en remets une couche :
    « Nous adopterons une loi pour l’égalité qui éradiquera toute discrimination. Les droits du PACS seront renforcés. Le droit au mariage et à l’adoption sera reconnu aux couples homosexuels. Les femmes lesbiennes auront accès à la procréation médicalement assistée » (L’Humain d’abord, page 58, Edition Librio 1020). C’est la position du FG dans toutes ses composantes.
    Bien entendu, je ne me contente pas de l’argument d’autorité. A titre personnel, comme d’autres, je doute que le mariage, - quelles qu’en soient les déclinaisons – puisse constituer l’horizon indépassable de l’homme ou de la femme. Je me résous au « mariage pour tous » pour deux raisons indissociables :
    1° Par solidarité avec nos compatriotes homosexuels qui majoritairement, semble-t-il, réclament cette loi en tant que symbole de reconnaissance sociale. Et ce n’est pas une petite chose.
    2° Parce qu’une fraction importante du corps social l’accepte. Une fraction très majoritaire à gauche. Nous vivons un moment de grande crise du capitalisme financiarisé. Des gouvernements serviles tentent d’en faire payer la note aux peuples. Il aurait été certes contreproductif de diviser le camp progressiste sur cette mesure. Ce n’est pas le cas, c’est peut-être même le contraire. Tant mieux. Selon Jean-Luc Mélenchon, les progrès du « sociétal » renforcent le « social ». La thèse est séduisante. Nous verrons à l’usage. Mais d’ores et déjà, politiquement la voie est libre pour soutenir un projet de loi qui met en œuvre un point de notre programme. Ça n’arrive pas tous les jours.

  21. jeannine dit :

    Alors la je commence, en lisant ce blog depuis trois ou quatre jours, en essayant de lire sans réagir, en entendant les autres, oui je commence a me demander si je suis bien avec des camarades du front de gauche au vu des avis des opposants au mariage pour tous. Mais a mon avis, c'est grave camarades, car nous sommes sensés défendre l'égalité, non ? Il me semble que pour certains cela passe complètement par dessus leurs tètes, tellement ils sont persuadés detenir le bon argument. Pardonnez moi, je ne me suis pas encore permise de le dire, mais il me semble que si vous pensez ne pas être homophobes, je vous assure cela y ressemble beaucoup. Et c'est triste, très triste en se revendiquant en même temps, front de gauche. Je le répète, je suis on ne peut plus hétéro et c'est une raison supplèmentaire pour moi, je dirai même un devoir de défendre cette cause, pour laisser le choix comme je l'ai eu, de se marier ou pas a mes camarades homos. Croyez moi, vous faites le bonheur des extrémistes de droite avec ce positionement a la F Bargot. Restons unis, dans tous les combats pour le progrès, pour le droit a la différence. Non vraiment je ne comprends pas.

  22. Victor dit :

    « Taillables et corvéables à merci », cela ne vous rappelle rien ?
    Voilà la situation à laquelle nous sommes soumis, le sort de notre existence n’étant plus entre nos mains car cette représentation démocratique n’est plus celle du peuple. Il nous faut passer outre les divergences politiciennes pour retrouver cette liberté si chèrement acquise, au prix du sang !
    Les futures assemblées devront refléter proportionnellement les différentes couches de notre société et non des représentants auxquels nous aurions à faire confiance sous je ne sais quel mandat octroyé par je ne sais quel vote utile.
    L’accaparation du pouvoir est bien réel pour qui ne l’aurait pas encore constaté, et cette forme de dictature mise en place et promulguée par une propagande médiatique incessante n’est là que pour nous faire accepter notre sort qui jusqu’à aujourd’hui, était très au-dessus de toute réalité concrète (salaire minimum exhaustif, retraités beaucoup trop jeunes, endettement inconscient, …). Voilà ce qu’il faudrait gober sans rechigner.
    Cette peur de tout perdre est programmée, dictée même, par ceux qui savent ce qui est bon pour nous. Alors l’enfumage continue, sans que personne, ou si peu, ne prennent garde et comme dans toutes circonstances analogues, il faudra bien que cela casse quelque part et comme cela s’est toujours passé, « l’autre » sera le bouc émissaire et d’une lutte de classes nous seront confrontés à une lutte entre les différentes classes sociales, chacune tirant à elle les petits accords privilégiés accordés en contribution d’une « paix sociale » sans conditions.
    Le chemin qui aboutira à une société juste et humaine est occupé, envahi par cet ensemble que constitue « la finance » qui continue inexorablement son travail de destruction et de soumission, rien ne pourra moraliser et réorienter ceux qui en sont aux commandes et maintenant que notre dignité est bafouée, j’attends de voir jusque quand cela va durer.

  23. Christian B dit :

    @jeannine 371
    D'accord, vous êtes triste parce que nous sommes des homophobes.
    Et nous sommes des homophobes parce que nous pensons que le droit de l'enfant à avoir un père et un mère
    est fondamental. Moi ce qui m'inquiète, c'est ce genre de propos réducteur, car si vous vous permettez de penser cela, c'est que vous n'avez pas lu ou compris nos propos.
    Ce qui me réconforte, c'est que nous sommes nombreux à ne pas mettre notre discernement au vestiaire, et à aborder le sujet par le sensible et non par les étiquettes. Mais cela ne suffira peut-être pas à éviter la casse. Après déjà plusieurs épisodes mémorables, on atteint aujourd'hui un seuil de rupture tangible entre les militants de base et ceux qui devraient être nos représentants.

  24. turmel jm dit :

    jeannine @371
    Chère amie, souffrez que certains sur ce blog puissent vouloir l'égalité pour tous, y compris de pouvoir élever des enfants sans obligatoirement passer par la case hypocrite du mariage creuset de tous les serments du même acabit.
    Chère camarade, je fais partie de ces individus qui, si la mort venait à me surprendre ne donnerait pas la possibilité à ma compagne actuelle de bénéficier de ma pension de réversion alors que nous avons en commun une enfant de 3 ans. Pas plus que la maman de mes deux autres progénitures avec qui j'ai vécu plus de quatorze ans. Et je ne vous parle pas des questions fiscales. Tout ça parce que je ne suis pas marié. C'est absolument anormal!
    Que les choses soient bien claires chère amie. Oui tous les individus quelque soient leur orientation sexuel doivent pouvoir bénéficier des mêmes droits, mais vous ne me ferez pas défiler sous le slogan du mariage comme son symbole. Alors après, qu'ils soient pour quelques uns ou pour tous (homos ou hétéros), j'en ai vraiment rien à cirer, pour rester courtois. La seule question que je pose, au nom de quoi devraient ils ils bénéficier davantage de droits que ma modeste personne qui à su aimer et élever ses enfants et qui continue ?

  25. jean ai marre dit :

    jeannine @371
    Je ne sais si vous me comptez parmi les homophobes, mais sachez, que qu'il est toujours frustrant de ne pas pouvoir débattre d'une façon séquentielle et que pour évacuer les problèmes on mélange tout. Vous avez raison de penser qu'il s'agit d'Egalité, mais je pense qu'il ne faut pas le lier à l'identité. Ce sont deux points différents. L'un est une question fondamentale de liberté, l'autre est lié à l'éducation, au comment on perçoit nos semblables. Je constate qu'à vouloir forcer la main les homos plaident mal leur cause.

  26. shakti dit :

    Je rejoins l'avis de Turnmel jm 19h 47. Je serais d'avis que les couples (homo ou hétéro) vivant en concubinage jouissent des mêmes droits que les couples marié, et je ne vois pas pourquoi l'on devrait se marier ou se pacser pour bénéficier de ces droits.

  27. COLLONGE Maddy dit :

    à Christian B, J.M. Tournel et Jean ai marre
    Connaissant bien Jeanine qui milite avec moi au Parti de Gauche, dans l'association "Ami-es du Front de Gauche de la Montagne Thiernoise", fief d'André Chassaigne ainsi que dans une amicale laïque, je me permets de vous dire qu'elle est comme le dirait Jean-Luc Mélenchon (à qui nous avons été présentées), une belle personne. Mariage ou pas, l'une comme l'autre, nous n'en n'avons rien à faire, comme l'écrivait Georges Brassens :ne gravons pas nos noms au bas d'un parchemin. Par contre, pour les partisans du mariage faut-il continuer à faire une ségrégation en empêchant deux êtres qui s'aiment de le contracter au seul fait qu'ils sont du même sexe ? Pour les enfants, seront-ils moins aimés et moins heureux chez un couple homosexuel que chez un couple hétérosexuel ?
    Messieurs, permettez que les femmes qui n'ont peut-être pas la même vision des choses que vous de s'exprimer librement. Enfin camarades, sur ce blog j'aimerais voir plus d'humanité et du respect de chaque être humain.

  28. Julien_M77 dit :

    Camarades, désolé, je ne parlerai pas du mariage pour tous, tout en y étant plutôt favorable ainsi que pour la PMA, par contre hostile à la GPA. Voilà, j'en parle quand même car c'est le sujet, bravo FH et ses communicants. Non, encore désolé, mais je voulais juste signaler que jeudi 31 Janvier, la CGT, la FSU et SUD appelaient les personnels de la fonction publique à faire grêve avec comme motifs revalorisation salariale, politique d'embauche, suppression du jour de carence. Bon à priori, c'est le combat perdu d'avance (la droite et le gouvernement étant dans une optique de réduction des dépenses publiques), il n'a pas le panache de la lutte pour le mariage pour tous, avec des centaines de milliers de manifestants tous plus politisés les uns que les autres, avec au bout une loi, déjà prête car un des engagements du candidat, pour la PMA, désolé il est pas chaud, et d'ailleurs il ne l'aurait jamais été, il n'y aura pas la CFDT, l'UNSA, la CGC car la lutte des classes et le combat contre l'austérité en général, c'est dépassé, caricatural et démagogique. Mais il préfigurera peut-être de la suite, du fameux rapport de force dont parle souvent notre hôte, et surtout, surtout, ça sera l'occasion de leur dire.
    Sinon, les dotations horaires pour les établissements dans les collèges et lycées s'annoncent mauvaises,dans la lignée comptable des gouvernements de droite, la priorité étant donnée au primaire (vases communicants). Soyons pragmatiques, ce n'est qu'une cohorte de sacrifiée et la dette patatis et.... !

  29. denispg26 dit :

    Bonsoir,
    Vraiment très beaux meeting hier et surtout très humain, je constate à la lecture des derniers messages que les "un enfant doit avoir un papa et une maman" sont très en formes. Merci jeannine et maddy pour ce bel esprit humain, et pour les autres avez vous demandez aux enfants ce qu'ils en pensent ou du moins pouvez vous immaginez que ce que vous n'avez pas connu ne peut vous manquer?
    Quand a turmel, tu n'est pas seul dans ce cas, mais si tous les concubins haïssent le terme mariage en quoi le fait de defiler pour le droit te révolte ? Aprés c'est leur choix aux future marier, moi je suis contre a titre perso mais si le FdG m'appel entant que membre je marche, mais je garde mes convictions hé! hé!

  30. sorcier dit :

    A propos du discours de Mélenchon à la remise de l'oscar. Jean-Luc Mélenchon dit qu'il a été scotché par une réplique de Lucchini jouant Talleyrand, lequel dit à sa jeune amante venue voir où il en était de son souper avec Fouché, que ce soir il ne pourrait pas la rejoindre, puis après le départ de celle-ci, confesse à Fouché qu'il se demande bien ce qu'elle a pu lui trouver. JL se demande de même ce que le jury de l'oscar a bien pu lui trouver.
    Une précision, la réplique est de la pièce de théatre "Le Souper" de Jean-claude Brisville. Elle fut jouée à la fois au théatre et dans le film du même titre dont elle fit l'objet, par Claude Rich (Talleyrand) et Claude Brasseur (Fouché), bien avant Lucchini. Si vous en avez l'occasion, ne manquez pas de revoir le film. C'est un grand moment. Talleyrand reçoit à souper Fouché pour le convaincre de se mettre au service de Louis XVIII, et permettre ainsi à ce dernier de rentrer dans Paris occupé (mais prêt à s'embraser) après Waterloo. Il s'agit à la fois de cuisine politique et de gastronomie. Le cuisinier de Talleyrand était le célèbre Carême.

  31. eric91 dit :

    "le sage montre la lune et l'idiot regarde le doigt..."
    Pendant que ceux qui se croient intelligents regardent la lune du mariage homosexuel qui nous divise, le sage est en train de nous enterrer vivants avec l'aide de ses amis Mefef-CFDT et détruire ce qui a permis 70 ans de paix en France et en Europe. Mais il paraît, outre le fait qu'on est prié instamment d'être tous d'accord sinon on a rien à faire au PG, qu'il n'y a rien de plus important et de plus vital et de plus immédiat à traiter que ce sujet, alors...
    Alors allons soutenir le PS dans la rue, puis tenter d'expliquer qu'on n'est pas d'accord avec sa politique. Sûr qu'on va gagner des soutiens. Jean-Luc, tu as dit que si l'accord de Wagram passait ce serait la guerre. On en est où des préparatifs?

  32. Sophie Clerc dit :

    Ma vieille voisine, qui ne vote pas toujours, s'est battue à mort dans sa jeunesse pour le droit de vote des femmes, de toutes les femmes, au point d'atterrir au cachot. Et une fois sur trois, elle ne vote pas. Contradiction ? Non. Elle est libre. Droit pour chacun de voter, de se marier, de se vêtir à sa guise... Qu'importe le contenu, c'est le principe qui compte. C'est pour lui qu'il faut se battre. Liberté, Egalité, Fraternité. Tout est là, et c'est exactement ce que détruit la finance.

  33. Magda Corelli dit :

    Certains militants du PS doivent bien rire en lisant notre controverse à propos de ce sacro-saint mariage ! Je me console en pensant que les discours de Metz les ont fait moins rire.

  34. Denis F dit :

    Alors là mesdames chapeau bas à vous toutes, vous le valez bien, votre défense de la liberté et de l'égalité sans parler de la fraternité est belle forte et glorieuse.
    Vous prouvez ainsi vos qualité incontestable de mère. J'ai toujours dit que le matriarcat était la seule alternative à la sauvegarde de ce monde de fou.
    Je vous aime toutes comme vous êtes, merci encore.

  35. Fred A. dit :

    Même si je suis derrière le front de gauche pour les sujets économiques, je suis assez septique sur les autres sujets comme le mariage pour tous.
    L'argument est "c'est une question d'égalité". Bon, alors si je comprends bien, le raisonnement est qu'un couple homo est l'égal d'un couple hétéro, et là je me questionne. En effet il s'agit de couple dans les deux cas, mais peut on parler de façon aussi logique en terme d'égalité. Ni a t'il pas une différence qui fait que malgré tout ce n'est pas pareil. On en revient un peu au coup, ou pour ne plus être raciste on ne fait plus la distinction entre les couleurs, on ne veut plus appeler un noir un noir et un blanc un blanc. Pour ma part je considère q'un couple homo n'est ni égal, ni supérieur ni inférieur à un couple hétéro, il est juste égal à lui même à savoir un couple homo. Du coup peut se poser la question des droits que l'on considère comme dus à un couple homo, et cela indépendamment d'un couple hétéro mais ce raisonnement basé sur une égalité ne me semble pas si logique et automatique que l'on veut nous le proposer.

    Sinon félicitation pour le meeting, la vague continue à monter et c'est superbe.

  36. A.R dit :

    @ Fred A.
    Il n'y a pas égalité des couples, il y a égalité des droits. Les couples sont différents, les droits des couples sont les mêmes.

  37. turmel jm dit :

    Collange maddy @ 377
    Je mets un point final à ce débat et tant pis si je ne suis pas compris. Chère camarade, je suis absolument d'accord avec vous sur les revendications de défense des droits pour tous. A moins de m'être mal exprimé alors je m'en excuse, la question pour ce qui me concerne est autre. Mille fois oui pour défendre ces droits qui vous sont, qui nous sont chères, mais surtout pas sous le sceau du mariage. C'est bien clair ?

  38. Redon dit :

    Cher Jean Luc, pourriez vous faire quelques lignes dans votre prochain billet sur l'affaire Florence Cassez. Cette dame, maitresse d'un trafiquant de drogue et d'enlèvements d'enfants a été libéré sur un vice de procédure de justice, n'étant pas innocenté des faits et se retrouve accueillie par la République comme une héroïne. J'espère que ce cas ne sera pas de mise dans la VIème République. Pour info, le peuple mexicain n'est pas franchement favorable à cette mesure.
    Autre sujet, pendant la guerre au Mali et le mariage pour tous, la destruction sociale des salariés continue bon train. A quand une manif pour un changement autre que la continuité Sarkozyste?

  39. Michel Berdagué dit :

    Oui le Meeting de Metz a remis les pendules à l'heure dans le fatras de ces "gôches" qui ne savent pas reconnaître les priorités du combat de classe et tu te fais insulter de trahison si tu oses questionner la filiation et la procréation, là qui regardent tout le monde. Vive la Révolution citoyenne de 89/92/93 et 2013, a bas le mariage bourgeois et son état bourgeois répressif et la nation au service se la bourgeoisie et Vive la République la Sixième libérée de ce pouvoir autocratique présidentiel.

  40. durluche dit :

    La guerre, c'est triste, c'est toujours horrible et quand on doit s'y resoudre, c'est qu'on a echoué à maintenir la paix, je suis en accord total avec les declarations de Jean-Luc Mélenchon.
    326 Laurent de pessac: "Alors pourquoi n'autorise t'on pas le mariage d'un frère et d'une soeur ? Ou de 2 soeurs entre elles ? Ou d'une mère et de son fils adulte consentants ? L'égalité n'est pas tout."
    Voila un exemple d'argument des anti-mariage pour tous et d'autres arguments sont du même type, comment voulez vous qu'on ne vous soupsonne pas d'homophobie quand comme dans cet exemple vous rapprochez l'homosexualité de l'inceste? Je ne vais pas vous faire la liste de vos propos insultants mais ils sont nombreux, et je lis tout les commentaires de ce blog, vous etes une dizaine d'acharnés ici, une minorité donc. Je n'irai pas à Paris, pas les moyens, je suis contre la PMA pour les couples de femmes; c'est une reponse medical à un probleme medica; que deux femmes ne puissent procréer n'est pas un probleme medical même si le transgenre a deja repoussé la frontiere de cette question ethique, en apparence car cela nous conduit seulement à accepter la PMA pour un couple avec une femme et une "femme devenue homme".
    Concerant la greve du 31 dans la fonction publique, les tracts denoncent la politique d'austerité et chaque membre du FdG ayant la possibilité de gonfler les corteges doit s'y rendre, l'occasion est trop belle pour passer à coté, il est regretable que l'appel à la greve soit segmenté mais faisont passer l'info par nos listes de diffusion, pour le PG07, c'est fait.

  41. tchoo dit :

    Savoir reconnaitre les priorités n'empêche pas de pouvoir débattre de problèmes de société, nous avons un cerveau capable de mener plusieurs réflexions à la fois, ce me semble.
    Bien sur que le mariage est un concept bourgeois, si cela ne tenait qu'a moi, je l'abolirais purement et simplement, ce qui ne changerait rien à la problématique de la filiation, tout comme l'autoriser pour tout individu quel qu'il soit, ainsi il n'y aurait plus de débat, quoique. Ce débat actuel, est un enfumage très bien orchestré dans lequel nous tombons tous, y compris vous mon cher Michel (@389)

  42. FORT dit :

    @353 jacques G.
    Jacques est la preuve évidente de la réussite de Hollande avec son lancement du "mariage pour tous" qui a permis à la droite de mobiliser ses troupes et les brebis de l'église. Mais bien mieux Hollande, mine de rien parvient à diviser le front de gauche. Marions-nous et dansons (devant le buffet) en oubliant les accords de Wagram!
    "Créons donc un monde qui nous ressemble plutôt que celui qu'on nous propose"
    Moi, bien sur, mais comment ?

  43. justin dit :

    @ Durluche 390
    Pas si simple. Et si l’une des femmes (lesbienne) est vraiment infertile ? On lui refuse la PMA ou pas ?
    Vous voyez, et moi je suis certainement catalogué ici comme « homophobe » juste parce que je pense que l’adoption d’un enfant abandonné (qui n’est pas dans la même situation qu’un enfant dont l’un des parents est homo) devrait être réservée aux couples hétéros. Pas simple, non et vraiment tout autre chose qu’un débat droite/gauche ou réacs/progressistes.

  44. Bonnet F dit :

    A quand une intervention de Jean Luc Mélenchon sur les victimes d'un FMI qui avoue que nous sommes dans une impasse à cause d'une erreur de calcul ?
    Personne n'en parle ou presque ce qui revient au même ! Quoi personne ne va oser demander clairement au PS pourquoi il continue dans cette voie ? alors que tout est à revoir et que c'est le moment de clouer le bec aux inconditionnels de l'austérité ?

  45. mad dit :

    Utopiste ou pas je hais la guerre car elle a fait de ma vie l'impossibilité de droit au bonheur. Car je suis enfant de la guerre. "Les enfants de la guerre/ne sont plus des enfants/ont pris les cimetières/pour des jardins d'enfant..." C'est égoïstement que je hais la guerre. Qui fabrique des armes ? Pourquoi ? Pour qui ? Quelle logique depuis la nuit des temps pousse pour des motifs de pouvoir, d'argent, de domination à inventer des raisons à la faire, la guerre. Quelle froideur dans les commentaires ! Comme s'ils parlaient d'un jeu. Mais on meurt pour de vrai, on saigne pour de vrai et les enfants ne savent plus pleurer avec ce serpent dans le ventre, la peur.

  46. aigle noir 45 dit :

    Bonjour Mr Mélanchon,
    Je suis sympathisant du Front de Gauche, j'ai voté pour vous au 1er tour, j'ai une photo de vous dans mon salon car vous avez représenté l'espoir de la vraie gauche.
    Aussi, aujourd'hui, suis-je déçu quand j'entends que vous vous êtes prononcé contre l'intervention au Mali.
    Alors là, je suis en total désaccord avec vous. Fallait il laisser le Mali aux mains de ces voyoux d'intégristes et assister les bras croisés aux amputations, à l'oppression du peuple malien ? Fallait il laisser faire et constater quelques années après que ces groupes assassins ont pris des forces et s'attaquent à d'autres pays voire le nôtre ? Point de vue financier, la guerre au Mali ne nous aurait elle pas coûtée beaucoup plus chère si on avait laissé faire ? Mr Mélenchon, j'aimerais bien connaître vos arguments là-dessus. Merci.


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