19jan 13

Penser pendant la guerre

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Ecuador

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Dans ce post, il est question du « style » en politique, de la manifestation du 27 en faveur du droit au mariage civil pour les homosexuels et bien sûr de la guerre. Quand c’est la guerre la parole politique publique et médiatique vire au noir et blanc. Le premier devoir du temps de guerre est de continuer à réfléchir. Sur tous les sujets. Et aussi sur la guerre. Surtout quand ses buts et sa légitimité ne sont pas assurés. La solidarité patriotique s’obtient au prix de la vérité et non des élans d’un jour dans des engagements aveuglés. 

Questions de style

GQ ! Ce soir-là je suis allé au Musée d’Orsay pour la soirée de remise des oscars du magazine GQ. J’y jouais le rôle de « l’homme politique de l’année 2012». Pour le style. Oui parlons de style.

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Le « style » c’est le moment où le fond rejoint la forme et donne à voir un tout. J’ai créé un style selon cette rédaction.  Entre un mathématicien, un grand cuisinier, et ainsi de suite. Ainsi de suite ? C’est-à-dire, vu de ma place à table et dans la salle des « lauréats », il s’agit surtout de Fabrice Luchini, réactionnaire assumé, qui entretient avec moi un rapport du type qui unit la mangouste et le crotale. On devine la mutuelle attraction, l’assaut du  jeu des cabotinages, la joute serrée des mots et des références littéraires. Luchini n’aime pas Robespierre à qui il me compare autant par jeu que pour se situer. Ce fut notre sujet. Il me promit des lectures et j’en fis de même. Il me demanda conseil pour lire sur la Grande Révolution parce que je crois que je la lui ai présentée sous un jour nouveau. J’hésitais. Lui proposer Jaurès, Soboul ou plus directement Hazan me sembla trop anguleux pour lui. Je suggérais Michelet quoique je ne sois pas du même angle que celui-ci, et de très loin. Mais je me suis dit qu’un acteur et un littéraire entrerait plus facilement dans la beauté de ce moment de l’histoire par une évocation fortement teintée de lyrisme comme celle-là. Le tout est de lui mettre l’eau à la bouche, en quelque sorte. Bien sûr on parla à table du revenu maximum annuel à trois cent mille euros. « Avant ou après impôt » me demande Luchini. Je lui explique que la tranche à cent pour cent est inclue dans le barème de l’impôt. Les trois cent mille euros restent acquis ! Peut-être l’ai-je rassuré ! Pourquoi cette somme, comment, et ainsi de suite. Je ne dis pas que j’ai convaincu mais je vois bien que l’idée est alors comprise dans son sens exact : ni une punition ni une aigreur sociale mais un choix de vie en société où il est mis une limite à l’accumulation et aux consommations ostentatoires. A noter : stupeur de la tablée d’apprendre que le revenu maximum fut voté la nuit du 4 aout quand furent abolis les privilèges féodaux. Le maximum à l’époque avait été fixé à 3000 livres de rente. Luchini n’a pas de raison a priori de nous être hostile. Et parmi tous ces gens que je vois là, si certains ne seront jamais de notre bord ni d’aucun appui politique, combien cependant sont venus me dire qu’ils votaient avec nous et comptaient sur nous. Mais oui ! Vous ne le croiriez pas. Moi aussi j’étais scotché. Et je ne parle pas seulement de ceux qui servent à table, ouvrent les portes qui étaient tous, parfois imprudemment selon moi, chaleureusement heureux des salutations que nous nous fîmes contre l’usage qui fait ignorer les « petites mains » dans ces sortes de soirées. Je parle de quelques-uns des beaux messieurs et belles dames avec qui j’ai passé la soirée et partagé le repas. Quant aux autres, quoi ? Ils sont aussi notre pays. Il importe aussi qu’ils comprennent ce que nous allons faire et pourquoi nous voulons le faire. Surtout s’ils ne veulent pas en entendre parler. Et puis je suis rentré chez moi dans un Paris au froid de loup. Ce matin, au métro vers la gare de l’est où j’allais prendre mon train pour retourner à Strasbourg, un homme dormait par terre dans le hall avec son chien. Les Cendrillons d’hier savaient-ils que tous les carrosses redeviennent des citrouilles après minuit dans ce monde ci ?

Ce matin un sms de victoire. Les camarades m’apprennent que les Pilpas ont gagné au tribunal. Peut-être mes lecteurs se souviennent-ils que je m’étais rendu dans l’entreprise en décembre pour soutenir la lutte, juste avant le meeting à Toulouse contre l’austérité ! Donc voilà : le plan social est rejeté. L’employeur est condamné à payer 2500 euros de frais de justice. Ces Pilpas vont sans doute fêter ça. C’est si dur de tenir en lutte ! Tout tient à la capacité du groupe humain à rester soudé. En tenant compte des contraintes qui pèsent sur chacun, et qui ne sont pas toujours dites car la pudeur est là aussi.  Une victoire c’est comme un matin de printemps : plein de promesses. La cohésion se renforce, on prend confiance en soi. Mais je suppose qu’il faudra aussitôt penser la suite. Car les décisions de justice favorables aux travailleurs sont méprisées par les puissants. Ils comptent sur l’usure et l’angoisse du lendemain qui ronge les salariés. Ce mépris ne leur coute rien car il est rarement sanctionné. Et le nouveau gouvernement n’aide jamais. On se souvient du sort des Sodimédical et de leurs trente-deux victoires judiciaires. Et on se souvient du « on ne vous oublie pas » que le président Hollande leur avait lancé quand les salariées étaient venues l’interpeller à la foire de Chalons sur Marne. Pour finir, on sait la suite ! Si l’accord avec le MEDEF passe, les courageux qui peuvent bloquer individuellement un « accord d’entreprise » qui diminue les salaires ou allonge la durée du travail seront réduits au silence. D’autant que le texte signé prévoit que les licenciements se feront non plus sur des critères généraux, par exemple l’ancienneté dans l’entreprise, mais sur une évaluation des compétences professionnelles. Vague à souhait, cette disposition est faite pour pousser chacun à penser d’abord à sauver sa peau en compétition avec les autres. On devine le résultat sur l’action collective ! La lutte des classes….

Ambiance lunaire au parlement européen. Un « débat » impromptu a été décidé sur la situation au Mali. Dans cette enceinte subliminalement anti française et assez névrotique ment anglo-saxonne, la guerre du Mali a pourtant valu à notre pays beaucoup de remerciements. Comment aurait-il pu en être autrement ? Ici phosphore la plus grande concentration de bellicistes de la planète, après le parlement nord-américain bien sûr. Certes, Daniel Cohn-Bendit ne put s’empêcher de dire toute arrogance germanique bien bue que cette guerre « dépassait peut-être les moyens des Français ». Mais il jeta pourtant le bon pavé dans la mare. En effet il dit son malaise à entendre toutes les belles déclarations  guerrières qui se succédaient mais qui au bout du compte n’empêchait pas que sur le terrain seuls les Français se trouvaient là. Les autres parlent. Et c’est tout. En effet. Comme ce néant ambulant de baronne Ashton, sommet d’une bureaucratie diplomatique dont elle attendait que la fonction créa l’organe et qui se résume à une couteuse nullité. Car il y a tout de même deux ans que tous les signaux d’alerte ont été donné en Europe sur la situation au Mali. Et pas que là ! Les grands esprits et la pauvre baronne en restèrent à la seule chose qui compte à leurs yeux : l’imposition de gré ou de force d’accords commerciaux de libre-échange. Ceux-là même qui disloquent ce qui  reste d’Etat après dix années de politique violente d’ajustement structurel sous la houlette du FMI et de la banque mondiale. Un train-train libéral tellement aveuglé qu’il continue pendant que l’effondrement de l’état malien en signifie l’insondable cruelle stupidité. Même l’ONU a déclaré que ces accords étaient de nature à mettre en péril l’économie des Etats concernés. Mais quoi ? L’ONU, pour ces gens-là c’est pour faire la guerre avec bonne conscience. Pas pour donner un avis économique. Le jour même où ce ramassis de bavards sans consistance avait achevé leur « débat » arrivait dans les tuyaux du vote un rapport concernant l’approbation de tout le train d’accords avec les pays d’Afrique qui ont cédé aux injonctions européennes. Les récalcitrants sont en cours d’intimidation et sous le coup de diverses menaces comme celle de se voir fermer le libre accès aux marchés européens ! Une audace protectionniste réservée à quelques-uns donc. Telle est « l’Europe qui nous protège ». Ce matin j’ai appris que l’Europe allait réfléchir aux mesures à prendre pour former l’armée malienne. Scrogneugneu, on va voir ce qu’on va voir ! La baronne peut aller piocher des idées auprès des USA qui ont déjà dépensé des millions de dollars dans cette formation pour ces officiers maliens qui sont maintenant en guerre contre l’armée régulière. Les gringos sont les rantanplans militaires de la planète.

Le jour de la guerre juste, urgente et bienfaisante.

Quand la guerre commence, amis lecteurs, sortons notre barda de combat. Je ne parle ni d’armes ni d’aucune des impédimentas d’une armée en campagne. Je parle de notre modeste cerveau et de nos capacités d’analyse et de mémoire. Et aussi de nos capacités d’empathie. 

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Mali : ils le savaient avant

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Oui, j’ai bien écrit « empathie ». Les dévastations de la guerre, les ruines et les plaies, les morts et les blessés, sont davantage que des quantités que les nombres résument. Dans la guerre davantage que dans n’importe quelle autre calamité tout est humain. De tout cela, des êtres humains sont responsables, ce sont eux qui commencent la scène, qui la finissent, eux qui sont les causes et vivent les effets. Nous, qui ne sommes pas sur le front, ni sous le feu des combats mortels, nous sommes pourtant pilonnés là où nous sommes disponibles. C’est-à-dire dans notre imaginaire et dans notre capacité à comprendre ce qui se passe. Car c’est bien là que tout se joue pour nous si nous voulons y trouver notre place et notre accomplir nos devoirs de citoyen que tout concerne. Quand la guerre commence les étiquettes volent dans l’air et se collent comme des mouches sur les points de vue qui s’expriment. Le paysage est construit au premier coup de feu. D’un côté les « pour » de l’autre les « contre ». D’un côté les patriotes de l’autre les tireurs dans le dos. Les guerriers et les défaitistes. Et ainsi de suite. Le paysage de l’esprit en temps de guerre semble contraint au noir et blanc.

La première fois j’en fus tout culbuté. Penser de façon autonome exigea un énorme effort de contrôle de soi et une obsession de la documentation qui confinait au bachotage. Ce fut pour la première guerre d’Iraq. Je m’y opposais. J’avais du cran. D’abord parce que le président Mitterrand en était. Ensuite parce que les bienfaits attendus de la guerre était très évidents. Non seulement l’odieux Saddam Hussein allait devoir évacuer le pauvre petit Koweït mais en plus les monarchies du golfe, à commencer par celle du Koweït, allaient ensuite se tourner vers la démocratie et le respect du droits des femmes en particulier. Mais j’y ai pris le goût de penser tout seul et de tenir tête de tous côtés. Ce fut bien utile quand je me suis ensuite opposé à la guerre en Somalie contre « l’ennemi public numéro un » des Etats unis et de l’occident, le général Aïdid, épisode et ennemi dont malheureusement personne ne se souvient. Là encore il fallait de l’audace car il s’agissait de sauver les somaliens de la famine, rétablir l’état et la démocratie. Puis ce fut guerre d’Afghanistan contre le mollah Omar et les odieux talibans de ce temps-là. Mon incroyable refus à cette occasion montre bien que je suis « toujours contre tout », même le meilleur, puisqu’il s’agissait quand même de sauver la démocratie, de rétablir les droits des femmes et je ne sais plus quoi d’autre encore très bon et très juste. Du coup à la deuxième guerre d’Iraq je fus tout surpris de voir que je n’aurais pas à résister tout seul contre le rétablissement de la démocratie, de la paix civile et contre les armes de destruction massive alors que chacune de ces raisons avait paru suffisante, la fois d’avant, pour me faire peindre en munichois avec du goudron et des plumes. Au moment de la guerre de Libye, j’eus droit au goudron et aux plumes de nouveau, mais des deux côtés de la dispute. Après avoir voté au parlement européen un vœu comportant mention d’une zone d’exclusion de l’espace aérien sur décision de l’ONU, je me vis peint en suppôt de l’impérialisme. Mais je fus vite repeint, moins d’une semaine plus tard par le point de vue adverse, en grossier anti-américain et munichois viscéral pour avoir condamné l’entrée en guerre, les bombardements et l’arrivée de l’Otan. Il est vrai qu’il était question de rétablir la démocratie, la paix civile et encore bien d’autres choses excellentes que seul un esprit butté comme moi ne pouvait accepter de soutenir. J’ai dû oublier une guerre où l’autre dans ce petit récit. Il me sert de mise en garde : je suis entraîné, cultivé et sachant. Le son du  clairon n’arrive pas à m’empêcher de penser ni à me faire oublier ce que je sais. Et ce n’est pas parce que la guerre est en noir et blanc que l’intelligence doit s’y conformer. Le bilan des précédentes excellentes guerres à mener d’urgence et sans débat possible est disponible aux yeux de tous. Le souvenir est encore frais de la clameur des louanges précédentes pour les stratèges, héros et grands penseurs des glorieux épisodes précédents. Impossible d’oublier ces civils ampoulés que les mots de la guerre virilisaient jusqu’à l’épectase, ces militaires à la retraite se disputant les plateaux de télé, bref de toute cette faune qui nous accablaient de sa suffisance et de ses certitudes et leur refrain de trompettes ! Leurs clones sont de retour. Allons de notre côté. Continuons à penser. Pour tenir bon il faut comme toujours avoir des principes. Quelle est la légitimité de l’action ? Qui agit, et décide, et de quel droit ?  Quels sont les buts de guerre ? Ça aide pour commencer.

La guerre du Mali est d’abord une guerre. Ce qui se déroule et ce qui se prépare soulève des problèmes techniques et politiques souvent liés -mais pas toujours- et engendre des situations qui ont leur autonomie. De plus, cela va de soi, ce qui se déroule modifie de fond en comble toutes les données politique et les rapports de force antérieurs. Et chaque étape de son déroulement, la guerre réorganise le futur lointain qui lui restera lié. Dans la vie des êtres humains, la guerre est comme un seuil entre deux moments qui obéissent à des lois différentes. Jamais autant qu’après l’enclenchement d’une guerre il n’y a autant un avant et un après. La guerre génère une illusion d’optique extrêmement dangereuse. Elle fait croire que les problèmes sont assez simples pour se régler par la force. Ici vaincre les bandits peints en islamistes ne doit pas faire perdre de vue que la sécession du nord du pays est antérieure à leur arrivée. Quelle a une base très ancienne et que cette affaire implique plusieurs pays de la zone contenant une population Touareg. Je n’ose écrire berbère pour ne pas compliquer l’analyse. Stopper une colonne de pick-ups est une chose. Reconquérir le nord du pays une tout autre affaire. Le reconquérir contre qui ? Les islamistes ou les Touaregs ? Et pour rendre le terrain repris à qui ? Les putschistes au pouvoir ? Des élus ? Donc nous allons organiser les élections ? La définition des buts de guerre est un commencement indispensable.

Hollande avait à peine fini de parler quand j’ai écrit mon communiqué à propos de l’intervention au Mali. On devine que j’ai pesé mes mots. On comprend aussi après ce que je viens de raconter ce que sont devenues toutes les nuances de ce que j’ai écrit : une transcription en noir et blanc. Qui n’est pas « pour », sans condition, sans réserve, sans question, sans mémoire et sans prédiction défavorable est donc « contre ». C’est-à-dire pour « laisser faire ». Donc pour la prise de Bamako par les terroristes, pour la charia, les supplices publics et l’asservissement des femmes. A moins qu’étant opposé à tout cela, mais sans me mettre au garde à vous,  je sois seulement un inconscient des réalités de notre temps « dans-le-monde-qui-change-et-où-il-faut-defendre-les-frontières-de-la-démocratie-et-des-droits-de-l’homme-et-surtout-ceux-des-femmes » devant chaque pick-up rempli de barbus. Amen !

Ceci étant mis en facteur commun contre tout ce que je vais écrire à présent, voyons ce que j’ai osé dire, dix minutes après que Hollande ait parlé. J’ai affirmé que l’intérêt d’une telle intervention pour régler le problème posé au nord de ce pays était discutable. Puis j’ai ajouté que l’intérêt de mener cette opération, alors que les intérêts fondamentaux de la France ne sont pas en cause selon le président lui-même, est très discutable à moins de se proclamer Zorro de la planète. D’autant plus discutable qu’il y a des armées africaines très professionnelles dans le secteur. Puis j’ai conclu en notant que le fait de décider cela tout seul sans saisir le gouvernement ni le parlement est condamnable. Ce sera mon plan pour poser ici quelques arguments qui valent la peine de marquer une pause dans la marche au pas des esprits et des commentaires.

On a vu pourquoi est discutable l’idée de penser régler par la force et comme une seule question l’agression islamiste et la sécession du nord du Mali. Mais la légalité internationale de l’intervention elle-même n’est pas aussi assurée que le gouvernement veut bien le dire. Contrairement à ce qu'affirment nombre de médias sans l'avoir vérifié, cette intervention n'a été ni autorisée a priori, ni validée a posteriori par l'ONU. Les paragraphes 10 et 11 de la résolution 2085 de l’ONU, demandaient d'ailleurs expressément aux parties engagées dans la planification militaire des opérations (CDEAO, Union africaine, pays voisins du Mali, autres pays de la région, partenaires bilatéraux et organisations internationales) de retourner devant le Conseil de sécurité « avant le lancement des offensives ». Or cela n’a pas été fait. C'est même l'ambassadeur de France auprès des Nations Unies, Gérard Arnaud, qui l'a avoué. Il admet lundi 14 janvier que l’intervention est une « opération française d’urgence » et pas encore une mise en œuvre de la Résolution 2085. Et il ajoute que la question de savoir comment passer de l’une à l’autre est « une vraie question ». En effet, c’est problème sérieux de savoir comment mettre en conformité une opération militaire française avec une mission internationale dont le nom même induit un commandement africain. La seule intervention pour laquelle l'ONU a clairement donné un mandat est celle d'une mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine, dite MISMA. Pourtant, de l’aveu même de l’ambassadeur français à l’ONU après la réunion qui s’est tenue à huis clos lundi 14 janvier et qui n’a donné lieu à aucune nouvelle résolution, les contingents africains n’étaient toujours pas arrivés à Bamako trois jours après le début de l’intervention. Notons que, dans les premières heures, l’orchestre médiatique affirma pourtant en boucle que l’intervention se faisait avec la participation de troupes africaines. Notez : en temps de guerre les informations pipeautées circulent vite et beaucoup par le biais des réseaux d’intoxication communicationnels, de la flemme, du panurgisme et de «l’ubris militaris » des médias. 

Les inconditionnels de l’opération « Serval » invoquent l’article 51 de la Charte des Nations Unies qui prévoit un droit de défense légitime en cas d’attaque armée d’un pays membre. Or la légitimité de l’appel des autorités provisoires du Mali à une intervention française est aussi discutable : l’actuel gouvernement du pays n’est pas un gouvernement démocratique mais le résultat d’un coup d’état mené en mars 2012 par le capitaine putschiste Sanogo. Ce dernier impose maintenant ses décisions au président par intérim Dioncounda Traoré. Pour l’heure, aucune date n’est fixée pour la tenue des élections qui devaient avoir lieu en 2012. Il nous est donc non seulement permis d’affirmer que la légalité internationale de cette intervention est discutable mais aussi que la légitimité de l’appel à l’aide du gouvernement Malien fait problème. Même si cela n’enlève rien à la nécessité de stopper l’agression vers Bamako, cela montre que de toute façon le problème de départ reste entier. On ne peut commencer sans finir. Et pour finir il faut chasser ceux qui nous ont appelés. Dans son principe même l’intervention contient une logique de substitution de l’autorité au Mali. C’est l’aventure assurée.

Mon communiqué affirmait ensuite que la décision d’intervenir alors que les intérêts fondamentaux de la France ne sont pas en cause est discutable. C’est le Chef de l’Etat lui-même qui l’a dit dans son allocution en affirmant que «la France sera toujours là lorsqu’il s’agit, non pas de ses intérêts fondamentaux, mais des droits d’une population ». J’espère bien que ce n’est pas la nouvelle doctrine diplomatique de notre pays. Et encore moins sa nouvelle doctrine militaire ! Car sinon la France n’a pas fini d’intervenir partout. De plus, de quel droit s’agit-il ? Et de quelle population ? La phrase de Hollande n’a aucun sens concret. Pourquoi l’a-t-il prononcée ?

Pour finir, mon communiqué condamnait une décision prise par le seul Chef de l’Etat sans consultation préalable du Parlement et sans réunion du Gouvernement. Plus qu’ailleurs, ces instances doivent avoir leur mot à dire dans le domaine des interventions des forces armées à l’étranger. Nul besoin de revenir je crois sur la démonstration. Si le chef des armées est le président de la république, c’est aussi d’après l’idée que cela évite que les seuls paramètres des militaires comptent dans la décision de guerre à prendre. Il fut un temps récent où les socialistes le savaient. C’est d’ailleurs la substance d’un amendement (n°292) qu’avaient soumis les membres du groupe socialiste (signés par deux ministres actuels, Montebourg et Valls, et par l’actuel président du groupe Socialiste à l’Assemblée Nationale, Bruno Le Roux) au moment de la révision constitutionnelle de juillet 2008. Ils souhaitaient alors que « le Gouvernement informe le Parlement des interventions des forces armées à l’étranger dans les trois jours qui suivent le début de celles-ci », qu’il «précise les objectifs poursuivis et les effectifs engagés» et enfin qu’il soumette «ses propositions au vote des deux assemblées dans les deux semaines qui suivent leur information ». Ils motivaient cet amendement en expliquant que « dans une logique démocratique avancée, il est nécessaire que le Parlement se prononce par un vote ». Le PS a peut-être changé d’avis, moi pas.

L’égalité est une et indivisible

Je veux revenir sur la manifestation du 27 en soutien au « mariage pour tous ». Mes lignes sont destinées à aider à argumenter pour convaincre de faire l’effort de se mobiliser pour la manifestation du 27.

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Je déplore l’inertie du PS qui se contente de parler alors qu’il dispose de tous les moyens lui permettant d’agir pour réussir une mobilisation de masse. Je le déplore d’autant plus qu’il a déclenché la bataille en sachant que le choc serait rude et qu’il y aurait une forte mobilisation des opposants au projet de loi. Rien n’a été pensé ni organisé de façon globale et cohérente. Tout est à la va comme je te pousse. Que ce soit pour la bataille d’influence dans la rue ou pour la bataille parlementaire où les amendements sur la PMA déposés et retirés aggravent l’impression désastreuse de marche à reculons.

Tous les êtres humains sont semblables par des besoins qui fondent des droits universels. De là nous tirons notre adhésion à l’idée de l’égalité absolue en droits des êtres humains. Dès lors nous considérons que la bataille qui se livre dans l’arène sociale à propos des droits des travailleurs est la même que celle qui se mène à propos du mariage et de l’adoption. Dans cette bataille, qui veut l’égalité à un endroit la veut toujours à l’autre. Inversement, qui ne veut pas l’égalité des droits civiques finit toujours par s’opposer aussi à l’égalité des droits sociaux. La bataille pour l’égalité des droits est une et indivisible. 

On peut expliquer historiquement cette indivisibilité, en revenant au point nodal que fût la Révolution Française de 1789 : c’est là que s’est noué le rapport nécessaire qui existe aujourd’hui  entre la lutte pour l’égalité des droits sociaux et celle pour l’égalité des droits civiques. La Révolution fût la première révolution menée par une nation au nom de principe et d’objectifs universels et pas nationaux. Une opposition brutale s’est alors manifestée entre des républicains libéraux qui se battaient pour l’avènement d’une société civile égalitaire conforme à leur conception universaliste de l’humanité et les conservateurs qui souhaitaient le maintien de l’ordre inégalitaire de l’Ancien Régime au prétexte théorique que l’inégalité naturelle avait permis l’établissement de cet ordre. 

C’est cette opposition qui sous-tend aujourd’hui encore la lutte que nous devons mener. La  droite et l’extrême-droite considèrent l’inégalité comme l’état de nature et bien sûr, la nature elle-même comme essentiellement inégalitaire. De Maurras qui affirmait que « l’égalité ne peut régner qu’en nivelant les libertés, inégales de leur nature » à Copé qui reproche à la gauche de « travestir la devise de la République » en se méprenant sur le sens de l’Egalité que nous entendrions comme « égalitarisme » (Discours du 31 janvier 2012), la droite et l’extrême droite ont toujours pensé que l’égalité n’était qu’une pondération nécessaire des libertés, non leur condition première.  Dès lors, pour elles, toute lutte pour l’égalité des droits est une lutte contre-nature, qu’elle soit sociale ou civique. La conception naturaliste de la famille et la vision figée du couple ont cet arrière-plan philosophique et politique. Les adversaires de la liberté du mariage des homosexuels, tels que la droite et l’extrême droite, sont descendus dans la rue dimanche parce qu’ils pensent qu’un ordre naturel va être violé. Comme chaque fois que l’égalité est établie ils concluent que c’est au prix d’une violence contre nature.

Dans la question de la liberté du mariage homosexuel, il n’est donc pas question pour nous de faire preuve de « tolérance » ni même de bienveillance à l’égard des homosexuels mais bien de reconnaître un fait de la raison : tous les êtres humains sont égaux et doivent par conséquent avoir les mêmes droits. C’est aussi pour cette raison que nous ne saurions nous contenter de nous battre pour une loi qui serait vue comme une simple expérimentation. En tant qu’elle revendique et assume l’égalité absolue en droit des êtres humains, notre tâche est de convaincre la société que la lutte pour l’égalité des droits civiques est la même que la lutte pour l’égalité des droits sociaux. Plus forte sera l’adhésion de la société à cette égalité civile, plus forte sera la pression qui pèsera sur les conservateurs en matière sociale.    

 

Lu dans vos commentaires…

247 - Hucher Alain dit le

Les publications objectives sur Robespierre ne manquent pas. Deux récentes, Robespierre, la probité révoltante de Cécile Obligi et Robespierre Portraits croisés de M. Biard et P. Bourdin (sd). Pas des hagiographies mais des livres qui vont provoquer la réflexion.

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396 commentaires à “Penser pendant la guerre”
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  1. Dwaabala dit :

    "tous les êtres humains sont égaux et doivent par conséquent avoir les mêmes droits."

    Bonjour, il me semble que vous expédiez la question. Le droit à l'avortement (IVG) est le même pour tous, mais comme je suis un homme, il ne me concerne pas directement. Je désire me marier avec Gaston, mais comme je ne suis pas une femme, et que lui non plus, le droit au mariage ne nous concerne pas directement.
    Salutations

  2. Seydou Ba dit :

    Qu'est-ce qui justifie qu'au nom de la liberté, la polygamie et la polyandrie ne soient pas légales en France, si toutes les parties sont consentantes ?

  3. willy du sud-Est dit :

    Libre et spontané
    Nous qui oeuvrons sous le joug des nécessités sans rechigner, Qui payons votre indulgence à l'égard des puissants, Nous ne pouvons plus faire violence à l’impossible, il est temps de parler haut et fort !
    Dans le conventicule du pouvoir, les courtisans enrubannés se tiennent bien droit et célèbrent leur pouvoir, encombrés d’eux-mêmes.
    Nous leur glissons à l’oreille : « Ayez le courage de votre mauvais goût, dites que la souffrance est rédemptrice ou alors empruntez aux anciens Chinois leur mépris de la guerre et leur goût pour la poésie ! »
    Nous leur disons : « La guerre ne chemine jamais avec la nécessité, les seules relations de confiance qu’elle entretient c’est avec la cruauté."

  4. vert pomme dit :

    Chers camarades, je vais vous paraitre bien bête. Mais si tout cela n’était que" politique", si la campagne électorale de 2014 était tout simplement commencée ? Mettons que je sois au pouvoir et que j'ai quelques difficultés intérieures, genre des sondages pas très bons et une nouvelle gauche qui me prend des voix dans mes propres rangs, qui monte en force et dont le porte-paroles vient d’être élu homme politique de l’année, alors que moi-même je rame comme un damné, sans parler d'une bande de paysans et de travailleurs enquiquineurs qui ne veulent pas comprendre que si je leur supprime leur terre et leur travail, c'est pour leur bien, et qui s'obstinent à penser que je leur mens. Peut-être pourrais-je gagner quelques voix à droite et à gauche en faisant "le mariage pour tous", beaucoup de voix à droite en reformant le code du travail dans le sens du patronat, et enfin lancer une guerre extérieure "où les intérêts de la France ne sont pas menacés" qui pourrait, si elle se termine bien, me redonner une majorité consensuelle chauvine. A condition, bien sur, que personne n'ait de soupçons sur les véritables intérêts que je sers !

  5. Magda Corelli dit :

    @145 Le goût du noir.
    Et vous pensez que le droit au mariage va vous libérer des imbéciles, des intolérants et j'en passe ? Le mariage est rétrograde. C'est une prison. Combien de femmes restent parce qu'elles ne peuvent faire autrement ? J'ai choisi de vivre chichement en divorçant après plus de 30 ans de vie commune. On m'a dit : Tu es courageuse ! Non le courage ce serait de rester auprès d'un homme que l'on n'aime plus.
    Vous en faîtes beaucoup trop, Jean Luc Mélenchon ou webmestre. A vouloir à tout prix nous convaincre, vous nous culpabilisez et vous nous braquez in fine. Vous savez bien que lorsqu'on adhère aux idées du Font de gauche, on n'est pas homophobe et par conséquent laissez-nous libre de notre jugement : y aller ou ne pas y aller à cette manif !

  6. kalos dit :

    Prenons garde !
    Ne nous laissons pas aveugler par la guerre que "pédalo l'africain" voudrait nous imposer. En France la bourgeoisie se prépare à intensifier la lutte de classe. Voici les titres du Figaro sur le net cet après midi :
    1) La cour des comptes rappelle que les indemnisations chômage sont inadaptées
    2) Renault fermerait 2 sites avec 8200 suppressions d'emploi si les ouvriers n'acceptent pas un gel de salaires.
    3) l'évasion fiscale se monterait de 50 à 80 milliards (plus les 20 donnés aux patrons par " pédalo l'africain ")

    Tout cela arrive quelques jours après que la CFDT (Confédération des Fossoyeurs du Travail) signe avec le MEDEF son pacte scélérat.
    Soyons prêts à la lutte de résistance

  7. Rodier dit :

    Pendant la guerre l'intelligence est sur la liste des suspects...

  8. Sniper68 dit :

    @ 145 Le gout du noir
    Je te soutien à quand une lois qui encadrons tout ces minables homophobes qui ne s'assument pas et qui vont font vivre un enfer ?
    En attendant,cher(e) camarade qui que tu soit et où que tu soit, te laisse pas faire et résiste de toute tes forces à ces gens "pas humain" et ignoble.
    Le 29 janvier 2013, normalement ils vont mordre la poussières ces rétrogrades comme ils l'ont mordu lors de l'adoption du Pacs malgré leur minable bible de leur mère Boutin dans l'Assemblée Nationale à cette époque.

  9. Invisible dit :

    @ Ydaho @Justin
    Le mot lobby est employé depuis quelques temps à l'opposé de son sens habituel. Encore un coup des réactionnaires pour transformer tout notre langage en son contraire. Pour nous, les lobbys ce sont des puissances d'argent qui œuvrent en catimini pour influencer les parlementaires à leur profit, au sens de profits, intérêts financiers.
    Les gens d'extrême-droite ont décidé que manifester pour faire entendre ses revendications c'était la même chose que de faire le forcing pour, par exemple, faire rentrer des médicaments sur le marché ou vendre des ronds-points à des mairies. Ben non, c'est pas du tout pareil. En fait, ils font exprès d'employer ce mot à tort, pour tout embrouiller une fois de plus dans l'esprit des gens.
    On voit que ça marche. Le mot lobbying commence à bien circuler avec son sens dévoyé.

  10. Laurent S dit :

    Maître Eolas a encore frappé juste et fort [...]

    [Edit webmestre : Voici ce que l'on trouve sur le blog de l'intéressé "Tous les billets de ce blog sont la propriété exclusive du maître de ces lieux. Toute reproduction (hormis une brève citation en précisant la source et l'auteur) sans l'autorisation expresse de leur auteur est interdite." De plus, vous avez caviardé son texte sans indiquer les coupes et les changements que vous avez effectués... Merci de respecter les demandes des blogueurs en matière de droits.]

  11. rv42 dit :

    Salut à tous,
    Je suis syndicaliste CGT et la CFDT c'est un peu notre PS à nous ! Ce syndicat, qui pour défendre les intérêts des travailleurs, participe au recul social sans précédent auquel nous sommes confrontés, en signant main dans la main avec le patronat, la dérèglementation du code du travail...quelle honte ! Vive la lutte de classe et de masse!

  12. Denis F dit :

    @ Magda Corelli

    En accord total avec votre post, la pression mise depuis une semaine sur cette manifestation au profit des seuls intérêts du gouvernement et du parti socialiste est insupportable. Que l'on souhaiterait nous faire culpabiliser avec cette comédie purement sociétale est aberrant.
    - Non nous ne sommes pas homophobes, merci nous allons bien nous les hétéros.
    - Non nous ne sommes pas réactionnaires si nous posons la question de l'équité au lieu de poser celle de l'égalité.
    - Non nous n'irons pas manifester pour "le mariage pour tous", ma petite nièce veut épouser son ours en peluche, est-ce possible ?
    Oui j'irais manifester pour gueuler aux oreilles des socialistes qui seront tous là que nous voulons "du travail pour tous", que nous voulons qu'Hollande débarrasse le plancher et rapidement, que nous voulons la réhabilitation des syndicalistes condamnés par les tribunaux de la bourgeoisie, eux ils sont plus nombreux que les homos voulant se marier, que nous voulons la VI° république tout de suite.

  13. Christian B dit :

    Absolument d’accord avec Justin 248.
    J’ajouterai qu’avoir un enfant par PMA ou pire GPA dénie à l’enfant le droit fondamental d’avoir un père et un mère, et est digne de l’idéologie néolibérale ou tout est produit et marché. Ou est le droit et légalité là dedans ? Le droit d’un microcosme de vivre leurs fantasmes, parce que la technologie actuelle le permet au détriment du droit de l’enfant ?
    Cette posture idéologique est perverse car elle tente de renverser les valeurs et concepts d’égalité et de droit pour ses propres intérêts purement égoïstes, tout cela maquillé en étendard des libertés, c’est délirant et risible, si ce n’était si grave.
    Alors non, les camarades du FdG qui ne mettent pas leur réflexion au vestiaire, ne sont pas devenus cathos intégristes, ni homophobes, ni ceci, ni cela. Ils sont au contraire bien ancrés à gauche, la gauche de l’Humain d’abord, qui ne lâchera jamais les valeurs humaines fondamentales.

  14. Julien_M77 dit :

    A propos du Mali.
    Si l'ensemble des médiacrates et une large majorité de la classe politique soutient cette intervention, il est une voix qui elle aussi est de cet avis et qui m'interpelle,celle de Boniface. En effet, cet expert des relations internationnales qui pendant la campagne présidentielle avait donné sa préférence pour Jean-Luc Mélenchon et notamment pour ses positions sur les relations internationnales partagent l'idée de l'indispensable nécessité de l'intervention même avec un commandement et des troupes uniquement francaises. Il serait peut-être intéressant de confronter l'avis de cet expert avec celui du PG.

  15. Michel Berdagué dit :

    Ah ça les stratèges élyséens ont joué tellement, que plus c'est gros plus ça passe. L'énergie passée sur ce blog pour un parchemin qui implique des non-dits incroyables est révélateur du plus que malaise. Alors que nous subissons des attaques sans précédent contre tout le monde du travail salarié, retraités, en privation d'emploi, avec en futur des acceptations de gel ou baisse de salaires, les statuts pulvérisés au bon vouloir du Medef avec les collabos syndicaux CFDT/TC il faudrait en masse, tout gentil, défiler avec ce PS qui est complice de cette UE et qui a tout fait pour nous offrir cette carotte à ronger détournant par là le combat de classe, confortant ce ministre du budget de l'inexistence de cette lutte, et certains nous disent mais il sera temps de lutter quand l'accord scélérat arrivera au parlement et d'autres de ne pas confondre les revendications syndicales et politiques, là c'est la meilleure. Vous ne me ferez jamais manifester avec des CFDT/TC ni avec leur émanation politique ce PS votant l'abandon de souveraineté budgétaire et s'étant assis sur le Non en 2005.
    @Ydaho
    Je ne sais de quel tonneau tu parles celui des Danaïdes ou de boire le vin jusqu'à la lie, je pense en temps de guerre que c'est plutôt l'ouverture de la boîte de Pandore.

  16. jean ai marre dit :

    Je suis surpris de voir en encadré un commentaire sur " le mariage pour tous". Pas que ça me dérange, mais il y a d'autres commentaires tout aussi pertinent sur d'autres sujets, qui ne passent pas ! Existe t'il une hiérarchisation des sujets ? Je suis également surpris que des commentateurs s'insurgent que l'on fasse plus de place à certains sujets plus que d'autres. Je pense que dans notre société en mutation, où tout va très vite, tout est important. La sensibilisation de chacun fera la différence.

    @ 145 le_gout_du_noir
    Ton coup de gueule, mérite une réponse. Le mariage entre deux êtres de même sexe ne me dérange pas. Je comprends parfaitement que l'on puisse avoir des sentiments différents des miens, c'est aussi ça la liberté. Deux femmes peuvent s'aimer, tout comme deux hommes, tout comme j'aime mon épouse. Ce qui me dérange, c'est la provocation, c'est l'acte gratuit. C'est l'homme ou la femme quand ils sont prisonniers de leur sexe. Ce qui me dérange c'est lorsque au travers du mariage pour tous, on me force la main à accepter la Procréation médicalement assistée. Je ne suis pas prêt à accepter que des géniteurs inconnus fécondent des femmes, qui ensuite vont vendre l'enfant quelles portent. Et si l'enfant né handicapé, le receveur le voudra t'il ? Je ne suis pas prêt à accepter le risque statistique de voir s'accoupler des enfants nés d'un même géniteur. D'accord pour donner à tous les êtres les mêmes droits, mais il faut encadrer la loi.

  17. naif dit :

    Michel Berdagué à 19h07
    "Vous ne me ferez jamais manifester avec des CFDT/TC ni avec leur émanation politique ce PS votant l'abandon de souveraineté budgétaire et s'étant assis sur le Non en 2005."

    Bien sûr que ça me démange aussi. Mais alors ! Quid de la révolution citoyenne ? J'ai repris goût à la politique depuis que j'ai découvert que le FdG était capable avec une stratégie d'informations et de pédagogie de re-mobiliser des gens comme moi qui s'était replié à force de dire "jamais avec celui-ci, jamais avec ceux-là; ces traîtres, ces vendus, ces valets..." bref tous ceux qui naïvement ou de façon intéressée avait à un moment failli. Et dans une vie ça fait du monde. Dans mon camp aussi j'ai connu de belles déceptions. Je me suis retrouvé seul à pester, à avoir "raison" tout seul, à ruminer et même à détester (je n'ai pas picolé, une chance. je n'aime pas l'alcool.) Alors des couleuvres j'en ai avalé. Maintenant j'essaie de faire passer ce que je crois être supérieur à mes démangeaisons. Pour les désagréments j'ai un truc, je me gratte !

  18. Jean-Pierre Carpentier dit :

    Moi j'ai une raison très simple de vouloir l'égalité pour tous, j'ai un garçon et une fille et je tiens à ce que mes enfants soient égaux quelque soit leur orientation sexuelle.

  19. Sansebar dit :

    @Turmel JM
    Bien d'accord avec toi à propos du positionnement politique de Filoche, Lienemann, et cie. Ils sont là pour brouiller les cartes et laisser croire que le PS est récupérable. Bien d'accord, il n'en est rien et nous devrions être plus pédagogues pour expliquer que le concept d'union de la gauche avec le PS est une hérésie.
    Cela dit, je pense que l'analyse de Wagram faite par Filoche est la meilleure de toutes celles que j'ai lues (je précise que je suis moi aussi inspecteur du travail et que je connais un peu le sujet) et faute d'équivalent ou de meilleur boulot émanant de la CGT, du PCF, du PG ou de toute autre composante du FdG, rien ne nous interdit de la reprendre et de la faire connaître.
    Pour une fois qu'un socialo aura fait un boulot utile pour nous !

  20. CJ7556 dit :

    Mariage des homosexuels. Bien d'accord avec plusieurs commentaires précédents provenant de soutiens du Front de Gauche. Nous ne sommes ni réactionnaires ni homophobes. Le problème est mal posé depuis le début. On ne peut se baser ici ni sur le concept d'égalité (je l'ai déjà écrit), ni sur celui d'étendre un droit. Nous ne nous sommes pas mariés (il y a fort longtemps il est vrai) pour exercer un droit alors que nous vivions librement notre amour, mais plutôt par devoir pour mettre en place la structure d'acceuil de la famille que nous étions en train de créer. La Société a conçu ce cadre qui limite sérieusement la liberté de chacun car c'est son intérêt (filiation, ordre public). En contrepartie, elle a mis en place quelques maigres dispositions fiscales et sociales. Accordez les à tous si cela vous convient mais arrétez de nous demander de soutenir ce projet mal ficelé (euphémisme de politesse) et ce faisant de soutenir le Président et le PS alors même qu'ils choquent de plus en plus leurs propres electeurs du premier tour (guerre, casse sociale).

  21. FORT dit :

    @Tonya
    Je suis effaré de me voir rappeler les droits de l'enfant et me faire traiter "d’homophobe même pas conscient" quand je demande simplement de ne pas se laisser détourner par la manif du 17 janvier de la lutte pour assurer aux travailleurs salariés et leurs enfants des conditions de vie décentes. étant hétérophile cela ne me conduit pas à ètre homophobe. Le "mariage pour tous" ne me parait pas une revendication urgente face au désatre qui découle du triomphe de madame Parisot (MEDEF) qui conduit à la misère et à l'humliation les travailleurs homo ou hétéro. Le chomage n'a pas de sexe la misère non plus.

  22. denispg26 dit :

    @Christian B
    Toi tu as pas lu le programme l'humain d'abord! C'est pas bien. Et en plus tu n'écoutes pas tes représentants, va regarder sur l'intervention de Jean-Luc Mélenchon à KTO, la tu aurras ta réponse sur la PMA et GPA. Allez ont se retrouves le 27 à Paris.
    Résistance.

  23. Ydaho dit :

    @ Berdagué
    Le vin que nous avons tiré, c'est celui pour le départ de Sarkozy. Nous le voulions, nous l'avons ! Ce qui sera important le 27, outre le fait que nous défendrons l'idée de l'égalité pour tous, y compris dans ce mariage, c'est aussi que nous allons nous montrer. Les cohortes rouges seront de nouveaux fidèles au poste. Et de nouveau pour défendre "l'humain d'abord".
    C'est bien que ce commentaires 145 soit dans l'encadré, c'est une bonne chose. Et de toutes façons, ce mariage, il était inscrit dans le programme du Front de gauche, donc personne ne risque de se tromper de combat. Ce n'est pas soutenir un projet de loi du PS, c'est encore une fois réclamer notre du, comme nous le réclamerons encore lors des débats parlementaires sur les accords de Wagram.
    Rappelez vous, "nous sommes les ayants droits". Laissons a la droite (toutes les droites) la tolérance et la bienveillance de supporter que certains humains existent.

  24. Françoise LEIBOVICI dit :

    Oh comme je vous rejoins et suis d'accord avec vous, Fort (message 271). L'entreprise d'enfumage médiatique à laquelle on assiste est terrifiante tant elle semble ètre fédératrice. Alors, ensemble oui, mais encore une fois, ne nous laissons pas détourner des vrais combats urgents.

  25. Christian B dit :

    @denispg26
    Cher camarade, j'ai bien lu, et je sais que Jean-Luc Mélenchon est pour la PMA pour les couples homo femmes et contre la GPA, mais ce projet de loi est la porte ouverte à la marchandisation de l'enfant, et l'adoption est déjà saturée pour les couples hétéro.
    D'ailleurs il est à souhaiter qu'il n'y ait plus d'enfant à adopter, vœu qui restera pieu malheureusement.
    En conséquence, je considère que Jean-Luc Mélenchon fait une lourde erreur, et je ne participerai d'aucune manière à cette manifestation, je le regrette, mais on ne transige pas avec ses convictions.
    Malgré cela, Jean-Luc Mélenchon reste de loin, notre meilleur représentant.
    J'espère que cet épisode ne se répétera pas, et que le dialogue entre les militants (FdG) puisse se faire de manière sereine et profonde sur tous les sujets, afin et que nos représentants transmettent un message dont la probité et les nuances expriment ce mouvement comme viscéralement Démocrate et Humain.
    Fraternellement.

  26. jorie dit :

    Ce blog est une source de pensées, de réflexion que l'action dans nos cellules militantes empeche bien souvent. Merci Jean-Luc de provoquer toute cette diversité. Evidemment,on n'est pas tous d'accord sur tel ou tel sujet, mais qu'importe, on avance sur bien des points, avec nos têtes dures et notre désir de fraternité. Pour le mariage homo, je déteste le mariage de toute façon, mais c'est un combat pour l'égalité de tous. L'égalité des droits qui pose un problème cruel aux couples homosexuels avec enfant. Faut y aller les mecs, trop de souffrance à la clé. Ensuite, il faut se forcer un peu la main dans la mesure où cette histoire de norme ou hors-norme est transitoire. Lorsque l'homosexualité sera totalement intégrée dans la normalité, on n'y fera meme plus gaffe et les enfants, donc, n'en souffriront pas. Pour la PMA et la GPA c'est autre chose. Je suis contre les 2. Trop d'enfants abandonnés, trop d'enfants à la Dass, sacrifiés au nom du droit au sacro saint bébé. Pour la GPA, je suis violemment contre, parce qu'il s'agit de la marchandisation du ventre de la femme. On y arrivera, ça se fait déjà aux USA et je trouve ça scandaleux. Le bonheur des uns ne doit pas impliquer l'esclavage des autres, au nom de l'amour par dessus le marché (au sens propre), rémunéré ou pas.
    Pour l'accord Wagram, il va passer en débat et j'ai bien confiance en notre mobilisation et en la fulgurance de Mélenchon sur le sujet potassé déjà depuis bien des années et bien mur dans nos tetes. Je sais pas ce que vous en pensez, mais ce Mélenchon, faudra le porter au pouvoir, c'est quand même le meilleur. Qu'il prenne le système à la gorge, par n'importe quel bout, il arrive à faire "lien" et faire comprendre la globalité du système l'humain d'abord. Je ne l'ai jamais pris en défaut de raisonnement. Quel boulot! Pour la forme, comme le dit un camarade, elle l'emporte souvent et masque aux auditeurs l'essentiel du message. Nous sommes bien dans un monde formaté où le style et l'image ne doivent jamais heurter les veaux apprivoisés. Bon, c'est vrai, mais voyez pour Cahuzac, c'est en écoutant la 2e fois que j'ai réalisé la force des arguments de Mélenchon et que le style ne m'a plus heurtée (voyez comme on est conditionnés à ce formatage!). Il ouvre la porte des cerveaux à coups de pied, comme il a ouvert la porte des média. Vous verrez, ça commence à fonctionner. Mais contrairement à ce que voudrait un camarade, reste zen Jean-Luc, ne va pas plus loin.

  27. Superbo dit :

    à denispg26 (21h53)
    Lors des débats sur le Pacs (je ne suis pas opposé au Pacs), les antis prétendaient que c'était un premier pas vers le mariage homo. La gauche jurait, la main sur le coeur, que c'était hors de question. Qu"en penser, aujourd'hui ?
    Je ne donne pas 10 ans avant que PMA et GPA soient autorisés. Ceux qui s'en scandaliseront seront sans doute traités de réacs et d'homophobes (je vois d"ici les slogans : "si t"es de gauche, etc.").
    Décidément, le message de Dwaabala (15h23) mériterait, lui aussi, son encadré.

  28. Michel Berdagué dit :

    Hier à 14 h Manif sur les rythmes scolaires, ce soir meeting en direct en live de Metz contre cette politique austéritaire et des casses multiples, à la fin du mois manif pour les augmentations de salaires dans l'éducation nationale, à quand l'égalité salariale homme/femme de l'ordre de moins 27% pour les femmes avec souvent travail partiel imposé en faisant une grande manif pour l'égalité, @ Denis F et Hold-up ouvrent la voie pour se manifester FdG en imagination et détermination collective pour toutes et tous.
    Oui cette cinquième est complètement dépassée et Vive la VI ° République. Notre programme dynamique est à améliorer surtout pour les nouveaux droits du salariat dans les prises de décision et dans les conseils d'administration des entreprises privées et en particulier les banques où ce salariat dans l'idéal devrait être majoritaire. C'est un programme dynamique, non figé et si la citoyenneté s'en mêle des débats importants pour le vivre ensemble non communautaire, sur la filiation et procréation, sur la culture et civilisation, devraient apporter des réponses aux problèmes soulevés.

  29. Menjine dit :

    Nouvelle attaque contre les retraites en vue, attaque contre les indemnités chômage, sites PSA blackoutés, Renault tergiversant mais n'annonçant rien de bon. Dure journée pour le peuple et les travailleurs, l'ombre de Wagram pèse lourd !
    Riposte, un début demain meeting du FdG à Metz contre l'austérité, mobilisation urgente pour la survie de tous, nous attendons et pousserons pour la suite, menons les combats fondamentaux.

  30. Antoine Berrit dit :

    Oui, je suis sensible aux arguments encadrés, et pourtant je n'irai pas à la manif du 27. Mais me vient soudainement une idée d'engagement (je suis, comme dans toutes les familles du monde,
    concerné par l'homosexualité). J'irai participer à la prochaine Gay Pride, au lieu de la regarder à la télé, et j'espère que notre sombre ami fera de même pour retrouver le gout de la couleur...

  31. vert pomme dit :

    Comme des milliers d'autres gens, je ne peux être à Metz ce soir. Mais je suis de tout mon cœur avec vous ! Je serai devant mon ordi à 19h pétantes. J'ai confiance. Notre peuple a rendez-vous avec nous. Il sera là. Que notre conviction rallume les étoiles !

  32. La pub (serait-ce pour "les trois bifurcations", certainement intéressant à lire) qui bouge dans les marges nuit fortement à ma concentration. Ce qui est normal dans un autre contexte (ils se foutent bien qu'on lise leurs articles, pourvu que la pub ne nous échappe pas) est incongru ici. Je lutte depuis plusieurs minutes pour lire et comprendre le texte de Jean-Luc Mélenchon, mais ces "trois bifurcations" me font à chaque instant bifurquer et perdre le fil. Remonter quelques lignes plus haut, dont le sens m'a échappé, puis de nouveau mon regard et mon cerveau bifurquent.
    Pitié!

  33. sebidf dit :

    Je viens d'écouter votre intervention sur France Inter et je ne peux que vous féliciter. Qu'il doit être compliqué de toujours ramer à contre-courant de cette pensée unique dominante ressassée par tous ces journalistes qui répètent ces fausses vérités sans aucune réflexion personnelle (ou alors ils approuvent car font partie du bon wagon tout simplement). Vous devez parfois en avoir assez mais merci pour tout, car nous nous sentons moins abandonnés. Il reste une petite lumière au fond du tunnel noir.
    Que je vous rejoins lorsque vous parlez de plannification, tout est à l'image de cette société basé sur le très court-terme. Nos politiques ne sont plus que dans la tentative de réaction, d'adaptation ultra-rapide au "système" mais n'ont plus de projet. que c'est triste! Et pourtant, les sujets à planifier font légion: anticipation de la crise énergétique (qui mettra à terre le système si rien n'est fait), de la crise climatique, agricole, sanitaire, sociale, politique (avec le marché transatlantique dont personne ne parle sauf le fdg) et économique. Tout cela est nécessaire mais rien ne semble imaginé. Les gouvernants prennent des décisions dignes de 1950 quand tout était en abondance et je pense que tout est lié à cela. La rareté de beaucoup de choses va pousser les possédants à écraser les autres (grâce aux collaborateurs politiques élus par le Peuple aveugle) pour conserver leur niveau de vie. Quant aux autres....
    Merci d'avoir dit que l'UMP et le PS menaient la même politique économique car ils ont la même vision. Il faut se démarquer de cela. Certes 2/3 des Français pensent que la lutte des classes existent. tant mieux, mais 2/3 des français votent UMP ou PS. Cherchez l'erreur. Enfin, gardons le moral...

  34. Invisible dit :

    Est-il concevable que, dans la manif de dimanche, des gens défilent avec sur leur panneau : "Pour le mariage, non à la PMA" à titre individuel ?
    Comme ça, il y a plus de monde, mais leur fort intérieur n'est pas piétiné..

  35. Redon dit :

    Le Mali.
    Le pédalo africain nous dit défendre les français au Mali pour justifier entre autre son intervention. Que va-t-il faire pour défendre les français en Égypte si les barbus se fâchaient?
    La CFDT.
    Ce syndicat a toujours trahit à tel point que dans ma boite la CGT faisait alliance avec la direction contre ce syndicat, lors des 35h. A chaque réunion on leur prêtait un stylo pour signer.
    La guerre cache toujours une mauvaise action et en France ce sont les discutions sur le travail, signées par 2 syndicats minoritaires, le MEDEF et la CFDT.

  36. FORT dit :

    @275 Christian B
    Je pense que homo, hétéro et mariés unisexes ne voient pas ce qui les menace en détournant l'attention du problème urgent, la octogone de Wagram qui détruit le code du travail et diminuera les salaires en augmentant le temps de travail pour les homos et les hétéros. Le chômage et la misère n'ont pas de sexe.

  37. Louis31 dit :

    La PMA existe en France depuis plusieurs années et près de 50 000 enfants y naissent chaque année (wikipedia). Même les femmes seules y ont droit. Quand certains parlent de filiation d'un père et d'une mère, quand l’homme est stérile c’est plus de 20 000 enfants qui naissent avec le sperme d’un donneur (inconnu). On parle sur ce blog d’enfumage, mais je vous fais remarquer que s’il y a des commentaires qui parlent de ce sujet, c’est bien parce que les antis s’expriment sans relâche. Donc pour éviter l’enfumage changeons de sujet. Pour ceux qui vont à la manif il faudra être en rouge pour bien nous montrer.

    @cultive ton jardin à 9h05
    1- le texte du commentaire se trouve à la fin du billet de JL
    2- si vous ne voulez pas être « déconcentrée » par le texte qui bouge, il suffit de réduire l’écran de façon à masquer la partie à gauche qui vous gène. et hop!

    @@Turmel JM et Sansebar
    Je suis entièrement d’accord avec vous, les Filoche et autres « Maintenant de Gauche » sont là pour brouiller les pistes et faire croire que leur mouvement est là pour remettre la gauche dans le « droit » chemin (si j’ose dire)
    Malheureusement je ne pourrais être à Metz ce soir mais je serait devant mon PC comme tout le monde.
    Vive la VIè Vive la VIE

  38. Antraigues dit :

    @Redon
    Hélas, ici ou là, les témoignages sont nombreux sur la CFDT. Je pourrais citer l’exemple d’un établissement où le seul syndicat, la CFDT, a signé un accord avec la direction mettant fin aux RTT, accord s’appliquant à tout le personnel, sauf le délégué CFDT ! Mais il ne faut jamais généraliser, il y a sans doute aussi des militants sincères qui sont manipulés. Et comment expliquer l’attitude de la CFDT à Florange refusant de rencontrer Jean-Luc Mélenchon venu les soutenir ?

  39. thersite69 dit :

    @Ydaho 238
    " de toutes façons tu seras à la manifestation [du 27 janv.]... l'essentiel étant d'y être"

    Voilà une bonne raison pour moi de ne pas faire le déplacement. Je ne travaille pas à la réussite d'un parti, ou d'une coalition, ou même de la gauche contre la droite, mais à la réussite des idées du Front de gauche, que je partage. Et je me réjouis d'ailleurs de voir ici que chez les partisans de Mélenchon nous sommes pleins de doutes quant à l'opportunité d'opérer avec une telle diligence cet aspect particulier d'un programme électoral pour lequel j'ai voté par défaut, seulement pour éliminer Sarkozy. Alors que sur les questions économiques et sociales graves qui se posent, ce gouvernement ne remet pas en cause les principes du gouvernement que nous avons chassé.

  40. Sinorodon dit :

    Cher Jean-Luc Mélenchon. Vos Cinq dernières minutes… Bon dieu, mais c'est bien sûr ! Je veux parler de vos cinq dernières minutes au Soir 3 d'hier. Vous avez bien du courage. On pouvait s'attendre à ce que votre invitation portât plus particulièrement sur le meeting de Metz. Et bien pas du tout; vous avez eu droit à cette sempiternelle faribole "Si c'était à refaire", à laquelle vous avez patiemment, posément répondu, comme à l'habitude. Cinq ans de ce leitmotiv. Finira-ton pas vous voir dans la peau d'un Andrew Stilman qui, lui, reprit connaissance deux mois plus tôt qu'il n'avait sombré dans l'inconscience, soit le 7 mai 2012 ? A cette réserve près qu'il faudrait envisager de recouvrer vos esprits avant le 6 mai pour le cas où, las "qu'on vous resserve la même politique sous une autre appellation", vous envisageriez de voter différemment, ou noir, ou blanc, ou noir et blanc…

  41. Courrierlecteur dit :

    Petite phrase de FH relevée dans le "discours solennel de François Hollande et de Angella Merckel au Bundestag": (source LCP vers 1.39.30)
    "Oui nous avons ce devoir de faire que ça reste une utopie, pour les générations qui vont nous succéder, cette idée européenne: pas simplement de faire la paix entre nous, mais de réussir à créer un espace de droit, de liberté, et de prospérité, et de solidarité."
    No comment...

  42. Xorocho dit :

    Oui, il faut manifester pour l'egalite des droits, afin que certains ne soient plus stigmatises du fait de leur couleur de peau ou de leurs orientations sexuelles. La loi peut faire taire les homophobes et les violents, c'est tant mieux. Pour la meme raison, l'egalite des droits, et de la meme facon, la mobilisation, il faudra se lever pour que les personnes souffrant de troubles psychiques puissent vivre au milieu de la cite, et non derriere des murs. On peut se faire une idee d'une societe a la facon dont elle considere ses"fous" (je n'aime pas ce terme, il est reducteur et excluant, je m'en excuse. Mais, en meme temps, il rend parfaitement compte de notre regard...) A y regarder de plus pres, donc, quand on voit la facon dont nous traitons certains humains, et bien, nous n'avons pas une haute opinion de nous a nous faire. Dans des hopitaux psychiatriques, des soignants peuvent prendre le plus faible de leur "malade", incapable d'une revolte, et lui faire la meche et la moustache de Hitler, prendre des photos de lui dans des moments d'intimite et se les envoyer sur leurs portables. Oui, tout cela est possible, et en dit long sur notre faillite collective. Alors, parlons d egalite des droits, je ne crois pas qu'en voulant rehabiliter le secteur le FdG prenne le bon cap. Ce sont les murs des hopitaux qu'ils faut abattre. La tache est immense, comme Ferre disait "il faut arracher les arbres", mais elle est necessaire. Elle permettra a monsieur tout le monde, a vous, a moi, de se rendre compte qu'entre "eux" et nous, il y a une meme identite. Nous sommes tous humains... Ce sera une experience de decentrage salutaire. Cela montrera que c'est la masse de nos fantasme qui fait barrage. Qu'en nous privant d'une categorie de personne exclue du fait de leur difference, nous nous mettons pas a l abri d'une d'une menace que nous fantasmons en grande partie, non, au contraire, nous nous coupons de nous memes... Pourquoi un groupe a t il le droit d'en enfermer un autre du fait de sa difference ? Si l'on y reflechit bien... N'est-ce pas barbare ? C'est la question que je me pose par exemple en lisant Foucault, est-ce que nous ne sommes pas un peu barbare ?
    Je trouve que le programme du FdG en la matiere est respectable, honorable, mais je ne pense pas qu'il permettra de retablir l'egalite des droits pour tous. Il restera, toujours, ces deux categories de personnes separees par des murs.

  43. shakti dit :

    Vous dite "La bataille pour l’égalité des droits est une et indivisible."
    Moi je suis opposé à l'idée du mariage, donc je ne participerais pas à la manif! J'aurais préféré que nous nous battions afin que les personne vivant en concubinage aient les mêmes droits que ceux qui sont mariées ! Car le pacs n'offre pas les même garantie que le mariage.

  44. denispg26 dit :

    Liberté, Egalité, Fraternité, juste un petit rappel pour tous ceux qui ont une bonne raison d’être contre.

  45. Antraigues dit :

    Vu ce titre sur le blog du "Monde" aujourd'hui : "Mélenchon et la tentation des paillettes". Si Jean-Luc Mélenchon avait refusé de participer à la cérémonie du magazine "GQ", le même blog aurait titré quelque chose comme :" Mélenchon, l'ours qui ne se rend pas aux invitations".

  46. Rouge dit :

    Ouvrons grands les yeux et les consciences !
    L'égalité veut d'autres lois
    Pas de droits sans devoirs dit-elle
    Egaux pas de devoirs sans droits

    Merci pour votre intelligence, votre courage et votre humour, M. Mélenchon. Heureusement que vous avez pu renouveler votre statut d'intermittent du spectacle. Sans çà...

  47. Tom-Meursault dit :

    Le Front de Gauche commence à se placer clairement dans l'opposition. Parfait ! Il est désormais établi que le gouvernement Ayrault est pro-capitaliste, et que sa ligne échouera. Le FdG, le PCF ainsi que le PG doivent être prêts à mener la bataille, car la droite et l'extrême-droite aussi ont la hargne. Nous devons nous connecter avec les syndicats, CGT en tête. Et surtout, être armé d'un programme communiste, pas du Mitterrand-81 bis. Si jamais un gouvernement dirigé par le Front de Gauche s'installe, avec un mouvement populaire en arrière-plan, les capitalistes ne nous feront pas de cadeaux. Ce sera une guerre de classe que nous mènerons, dans laquelle la seule voie pour sortir vainqueur sera de les exproprier.

  48. naif dit :

    sebidf dit à 9h35
    "Certes 2/3 des Français pensent que la lutte des classes existent. tant mieux, mais 2/3 des français votent UMP ou PS. Cherchez l'erreur. Enfin, gardons le moral..."

    Le problème avec le concept de luttes des classes, est que la plupart des gens disent classes quand ils pensent couches sociales. La confusion réside entre couches sociales et classes sociales. Il existe 2 classes: Une classe propriétaire des moyens de production (Cac 40, Grands groupes, banques...) et une classe vivant de son salaire direct ou indirect. De nombreuses couches sociales composent chaque classe. Dans la classe la plus nombreuse (90% des Français) les Ingénieurs, cadres, employés, instituteurs, policiers, techniciens, chômeurs, retraités... sont considérés souvent comme des classes qui se bouffent entre elles. D'où ce résultat surprenant, plus de 60% disent que la lutte des classes existent alors qu'ils n'étaient que 40% juste après la guerre. A cet époque ils ne se trompaient moins qu'aujourd'hui. Ce qui expliquent pourquoi les 2/3 votent FN/UMP/Centre/PS. Ce n'est donc pas contradictoire, c'est un malentendu, encore un !

  49. Sophie Clerc dit :

    Bravo à J-L Mélenchon pour son interview sur Soir 3. L'embarras du journaliste, qui espérait coïncer son interlocuteur par la question à deux sous "... et aujourd'hui, revoteriez vous pour Hollande?", pris de court par la répartie "et qui vous dit, que je ne gagnerais pas cette fois au premier tour?" ! Ah, à celle-là, il ne l'avait pas prévue !

  50. Michel Berdagué dit :

    La liaison ouvrière de PSA avec Renault est essentielle pour la lutte. Surtout que ce matin les sidérurgistes de la Lorraine vivra avec son acier et pas que lui rouge, s'étaient enchaînés aux grilles de sieur Ayrault premier de ce gouvernement pro-medef qui a envoyé les violents pour matraquer les ci-devants et sans culottes luttant pour leur vie et leur écuelle. Les manants ont été quand même reçus par une sous-traitance de la rue Solférino qui leur a promptement signifié de l'impossibilité de ne plus se mettre en courbette devant les saigneurs capitalisto-financier destructeurs de toute notre industrie. Conférer l'accord Mittal/Ayrault en catimini sans présence ouvrière.
    L'accueil du Front de Gauche réunit en meeting à Metz est à la hauteur du soutien actif que notre politique avec notre " Humain d'abord" propose les solutions pour gouverner avec la citoyenneté pour d'une part stopper en urgence les massacres et toutes les dérives et casses et appliquer notre programme dynamique dès la fin du meeting, seule solution pour que notre pays se relève des coups portés à toute sa population sans oublier la fraternité et la solidarité aux peuples européens et au-delà. Oui vive la Révolution citoyenne internationaliste.
    @Tom-Meursault, c'est une guerre de classe depuis longtemps. Début 2013 ça s'annonce très bien pour contredire Warren Buffet, par une victoire totale du monde du travail, même si les possédants les moyens de production et d'échange et tous les moyens financiers spéculatifs ne sont pas contents.


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