19jan 13

Penser pendant la guerre

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Ecuador

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Dans ce post, il est question du « style » en politique, de la manifestation du 27 en faveur du droit au mariage civil pour les homosexuels et bien sûr de la guerre. Quand c’est la guerre la parole politique publique et médiatique vire au noir et blanc. Le premier devoir du temps de guerre est de continuer à réfléchir. Sur tous les sujets. Et aussi sur la guerre. Surtout quand ses buts et sa légitimité ne sont pas assurés. La solidarité patriotique s’obtient au prix de la vérité et non des élans d’un jour dans des engagements aveuglés. 

Questions de style

GQ ! Ce soir-là je suis allé au Musée d’Orsay pour la soirée de remise des oscars du magazine GQ. J’y jouais le rôle de « l’homme politique de l’année 2012». Pour le style. Oui parlons de style.

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Le « style » c’est le moment où le fond rejoint la forme et donne à voir un tout. J’ai créé un style selon cette rédaction.  Entre un mathématicien, un grand cuisinier, et ainsi de suite. Ainsi de suite ? C’est-à-dire, vu de ma place à table et dans la salle des « lauréats », il s’agit surtout de Fabrice Luchini, réactionnaire assumé, qui entretient avec moi un rapport du type qui unit la mangouste et le crotale. On devine la mutuelle attraction, l’assaut du  jeu des cabotinages, la joute serrée des mots et des références littéraires. Luchini n’aime pas Robespierre à qui il me compare autant par jeu que pour se situer. Ce fut notre sujet. Il me promit des lectures et j’en fis de même. Il me demanda conseil pour lire sur la Grande Révolution parce que je crois que je la lui ai présentée sous un jour nouveau. J’hésitais. Lui proposer Jaurès, Soboul ou plus directement Hazan me sembla trop anguleux pour lui. Je suggérais Michelet quoique je ne sois pas du même angle que celui-ci, et de très loin. Mais je me suis dit qu’un acteur et un littéraire entrerait plus facilement dans la beauté de ce moment de l’histoire par une évocation fortement teintée de lyrisme comme celle-là. Le tout est de lui mettre l’eau à la bouche, en quelque sorte. Bien sûr on parla à table du revenu maximum annuel à trois cent mille euros. « Avant ou après impôt » me demande Luchini. Je lui explique que la tranche à cent pour cent est inclue dans le barème de l’impôt. Les trois cent mille euros restent acquis ! Peut-être l’ai-je rassuré ! Pourquoi cette somme, comment, et ainsi de suite. Je ne dis pas que j’ai convaincu mais je vois bien que l’idée est alors comprise dans son sens exact : ni une punition ni une aigreur sociale mais un choix de vie en société où il est mis une limite à l’accumulation et aux consommations ostentatoires. A noter : stupeur de la tablée d’apprendre que le revenu maximum fut voté la nuit du 4 aout quand furent abolis les privilèges féodaux. Le maximum à l’époque avait été fixé à 3000 livres de rente. Luchini n’a pas de raison a priori de nous être hostile. Et parmi tous ces gens que je vois là, si certains ne seront jamais de notre bord ni d’aucun appui politique, combien cependant sont venus me dire qu’ils votaient avec nous et comptaient sur nous. Mais oui ! Vous ne le croiriez pas. Moi aussi j’étais scotché. Et je ne parle pas seulement de ceux qui servent à table, ouvrent les portes qui étaient tous, parfois imprudemment selon moi, chaleureusement heureux des salutations que nous nous fîmes contre l’usage qui fait ignorer les « petites mains » dans ces sortes de soirées. Je parle de quelques-uns des beaux messieurs et belles dames avec qui j’ai passé la soirée et partagé le repas. Quant aux autres, quoi ? Ils sont aussi notre pays. Il importe aussi qu’ils comprennent ce que nous allons faire et pourquoi nous voulons le faire. Surtout s’ils ne veulent pas en entendre parler. Et puis je suis rentré chez moi dans un Paris au froid de loup. Ce matin, au métro vers la gare de l’est où j’allais prendre mon train pour retourner à Strasbourg, un homme dormait par terre dans le hall avec son chien. Les Cendrillons d’hier savaient-ils que tous les carrosses redeviennent des citrouilles après minuit dans ce monde ci ?

Ce matin un sms de victoire. Les camarades m’apprennent que les Pilpas ont gagné au tribunal. Peut-être mes lecteurs se souviennent-ils que je m’étais rendu dans l’entreprise en décembre pour soutenir la lutte, juste avant le meeting à Toulouse contre l’austérité ! Donc voilà : le plan social est rejeté. L’employeur est condamné à payer 2500 euros de frais de justice. Ces Pilpas vont sans doute fêter ça. C’est si dur de tenir en lutte ! Tout tient à la capacité du groupe humain à rester soudé. En tenant compte des contraintes qui pèsent sur chacun, et qui ne sont pas toujours dites car la pudeur est là aussi.  Une victoire c’est comme un matin de printemps : plein de promesses. La cohésion se renforce, on prend confiance en soi. Mais je suppose qu’il faudra aussitôt penser la suite. Car les décisions de justice favorables aux travailleurs sont méprisées par les puissants. Ils comptent sur l’usure et l’angoisse du lendemain qui ronge les salariés. Ce mépris ne leur coute rien car il est rarement sanctionné. Et le nouveau gouvernement n’aide jamais. On se souvient du sort des Sodimédical et de leurs trente-deux victoires judiciaires. Et on se souvient du « on ne vous oublie pas » que le président Hollande leur avait lancé quand les salariées étaient venues l’interpeller à la foire de Chalons sur Marne. Pour finir, on sait la suite ! Si l’accord avec le MEDEF passe, les courageux qui peuvent bloquer individuellement un « accord d’entreprise » qui diminue les salaires ou allonge la durée du travail seront réduits au silence. D’autant que le texte signé prévoit que les licenciements se feront non plus sur des critères généraux, par exemple l’ancienneté dans l’entreprise, mais sur une évaluation des compétences professionnelles. Vague à souhait, cette disposition est faite pour pousser chacun à penser d’abord à sauver sa peau en compétition avec les autres. On devine le résultat sur l’action collective ! La lutte des classes….

Ambiance lunaire au parlement européen. Un « débat » impromptu a été décidé sur la situation au Mali. Dans cette enceinte subliminalement anti française et assez névrotique ment anglo-saxonne, la guerre du Mali a pourtant valu à notre pays beaucoup de remerciements. Comment aurait-il pu en être autrement ? Ici phosphore la plus grande concentration de bellicistes de la planète, après le parlement nord-américain bien sûr. Certes, Daniel Cohn-Bendit ne put s’empêcher de dire toute arrogance germanique bien bue que cette guerre « dépassait peut-être les moyens des Français ». Mais il jeta pourtant le bon pavé dans la mare. En effet il dit son malaise à entendre toutes les belles déclarations  guerrières qui se succédaient mais qui au bout du compte n’empêchait pas que sur le terrain seuls les Français se trouvaient là. Les autres parlent. Et c’est tout. En effet. Comme ce néant ambulant de baronne Ashton, sommet d’une bureaucratie diplomatique dont elle attendait que la fonction créa l’organe et qui se résume à une couteuse nullité. Car il y a tout de même deux ans que tous les signaux d’alerte ont été donné en Europe sur la situation au Mali. Et pas que là ! Les grands esprits et la pauvre baronne en restèrent à la seule chose qui compte à leurs yeux : l’imposition de gré ou de force d’accords commerciaux de libre-échange. Ceux-là même qui disloquent ce qui  reste d’Etat après dix années de politique violente d’ajustement structurel sous la houlette du FMI et de la banque mondiale. Un train-train libéral tellement aveuglé qu’il continue pendant que l’effondrement de l’état malien en signifie l’insondable cruelle stupidité. Même l’ONU a déclaré que ces accords étaient de nature à mettre en péril l’économie des Etats concernés. Mais quoi ? L’ONU, pour ces gens-là c’est pour faire la guerre avec bonne conscience. Pas pour donner un avis économique. Le jour même où ce ramassis de bavards sans consistance avait achevé leur « débat » arrivait dans les tuyaux du vote un rapport concernant l’approbation de tout le train d’accords avec les pays d’Afrique qui ont cédé aux injonctions européennes. Les récalcitrants sont en cours d’intimidation et sous le coup de diverses menaces comme celle de se voir fermer le libre accès aux marchés européens ! Une audace protectionniste réservée à quelques-uns donc. Telle est « l’Europe qui nous protège ». Ce matin j’ai appris que l’Europe allait réfléchir aux mesures à prendre pour former l’armée malienne. Scrogneugneu, on va voir ce qu’on va voir ! La baronne peut aller piocher des idées auprès des USA qui ont déjà dépensé des millions de dollars dans cette formation pour ces officiers maliens qui sont maintenant en guerre contre l’armée régulière. Les gringos sont les rantanplans militaires de la planète.

Le jour de la guerre juste, urgente et bienfaisante.

Quand la guerre commence, amis lecteurs, sortons notre barda de combat. Je ne parle ni d’armes ni d’aucune des impédimentas d’une armée en campagne. Je parle de notre modeste cerveau et de nos capacités d’analyse et de mémoire. Et aussi de nos capacités d’empathie. 

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Mali : ils le savaient avant

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Oui, j’ai bien écrit « empathie ». Les dévastations de la guerre, les ruines et les plaies, les morts et les blessés, sont davantage que des quantités que les nombres résument. Dans la guerre davantage que dans n’importe quelle autre calamité tout est humain. De tout cela, des êtres humains sont responsables, ce sont eux qui commencent la scène, qui la finissent, eux qui sont les causes et vivent les effets. Nous, qui ne sommes pas sur le front, ni sous le feu des combats mortels, nous sommes pourtant pilonnés là où nous sommes disponibles. C’est-à-dire dans notre imaginaire et dans notre capacité à comprendre ce qui se passe. Car c’est bien là que tout se joue pour nous si nous voulons y trouver notre place et notre accomplir nos devoirs de citoyen que tout concerne. Quand la guerre commence les étiquettes volent dans l’air et se collent comme des mouches sur les points de vue qui s’expriment. Le paysage est construit au premier coup de feu. D’un côté les « pour » de l’autre les « contre ». D’un côté les patriotes de l’autre les tireurs dans le dos. Les guerriers et les défaitistes. Et ainsi de suite. Le paysage de l’esprit en temps de guerre semble contraint au noir et blanc.

La première fois j’en fus tout culbuté. Penser de façon autonome exigea un énorme effort de contrôle de soi et une obsession de la documentation qui confinait au bachotage. Ce fut pour la première guerre d’Iraq. Je m’y opposais. J’avais du cran. D’abord parce que le président Mitterrand en était. Ensuite parce que les bienfaits attendus de la guerre était très évidents. Non seulement l’odieux Saddam Hussein allait devoir évacuer le pauvre petit Koweït mais en plus les monarchies du golfe, à commencer par celle du Koweït, allaient ensuite se tourner vers la démocratie et le respect du droits des femmes en particulier. Mais j’y ai pris le goût de penser tout seul et de tenir tête de tous côtés. Ce fut bien utile quand je me suis ensuite opposé à la guerre en Somalie contre « l’ennemi public numéro un » des Etats unis et de l’occident, le général Aïdid, épisode et ennemi dont malheureusement personne ne se souvient. Là encore il fallait de l’audace car il s’agissait de sauver les somaliens de la famine, rétablir l’état et la démocratie. Puis ce fut guerre d’Afghanistan contre le mollah Omar et les odieux talibans de ce temps-là. Mon incroyable refus à cette occasion montre bien que je suis « toujours contre tout », même le meilleur, puisqu’il s’agissait quand même de sauver la démocratie, de rétablir les droits des femmes et je ne sais plus quoi d’autre encore très bon et très juste. Du coup à la deuxième guerre d’Iraq je fus tout surpris de voir que je n’aurais pas à résister tout seul contre le rétablissement de la démocratie, de la paix civile et contre les armes de destruction massive alors que chacune de ces raisons avait paru suffisante, la fois d’avant, pour me faire peindre en munichois avec du goudron et des plumes. Au moment de la guerre de Libye, j’eus droit au goudron et aux plumes de nouveau, mais des deux côtés de la dispute. Après avoir voté au parlement européen un vœu comportant mention d’une zone d’exclusion de l’espace aérien sur décision de l’ONU, je me vis peint en suppôt de l’impérialisme. Mais je fus vite repeint, moins d’une semaine plus tard par le point de vue adverse, en grossier anti-américain et munichois viscéral pour avoir condamné l’entrée en guerre, les bombardements et l’arrivée de l’Otan. Il est vrai qu’il était question de rétablir la démocratie, la paix civile et encore bien d’autres choses excellentes que seul un esprit butté comme moi ne pouvait accepter de soutenir. J’ai dû oublier une guerre où l’autre dans ce petit récit. Il me sert de mise en garde : je suis entraîné, cultivé et sachant. Le son du  clairon n’arrive pas à m’empêcher de penser ni à me faire oublier ce que je sais. Et ce n’est pas parce que la guerre est en noir et blanc que l’intelligence doit s’y conformer. Le bilan des précédentes excellentes guerres à mener d’urgence et sans débat possible est disponible aux yeux de tous. Le souvenir est encore frais de la clameur des louanges précédentes pour les stratèges, héros et grands penseurs des glorieux épisodes précédents. Impossible d’oublier ces civils ampoulés que les mots de la guerre virilisaient jusqu’à l’épectase, ces militaires à la retraite se disputant les plateaux de télé, bref de toute cette faune qui nous accablaient de sa suffisance et de ses certitudes et leur refrain de trompettes ! Leurs clones sont de retour. Allons de notre côté. Continuons à penser. Pour tenir bon il faut comme toujours avoir des principes. Quelle est la légitimité de l’action ? Qui agit, et décide, et de quel droit ?  Quels sont les buts de guerre ? Ça aide pour commencer.

La guerre du Mali est d’abord une guerre. Ce qui se déroule et ce qui se prépare soulève des problèmes techniques et politiques souvent liés -mais pas toujours- et engendre des situations qui ont leur autonomie. De plus, cela va de soi, ce qui se déroule modifie de fond en comble toutes les données politique et les rapports de force antérieurs. Et chaque étape de son déroulement, la guerre réorganise le futur lointain qui lui restera lié. Dans la vie des êtres humains, la guerre est comme un seuil entre deux moments qui obéissent à des lois différentes. Jamais autant qu’après l’enclenchement d’une guerre il n’y a autant un avant et un après. La guerre génère une illusion d’optique extrêmement dangereuse. Elle fait croire que les problèmes sont assez simples pour se régler par la force. Ici vaincre les bandits peints en islamistes ne doit pas faire perdre de vue que la sécession du nord du pays est antérieure à leur arrivée. Quelle a une base très ancienne et que cette affaire implique plusieurs pays de la zone contenant une population Touareg. Je n’ose écrire berbère pour ne pas compliquer l’analyse. Stopper une colonne de pick-ups est une chose. Reconquérir le nord du pays une tout autre affaire. Le reconquérir contre qui ? Les islamistes ou les Touaregs ? Et pour rendre le terrain repris à qui ? Les putschistes au pouvoir ? Des élus ? Donc nous allons organiser les élections ? La définition des buts de guerre est un commencement indispensable.

Hollande avait à peine fini de parler quand j’ai écrit mon communiqué à propos de l’intervention au Mali. On devine que j’ai pesé mes mots. On comprend aussi après ce que je viens de raconter ce que sont devenues toutes les nuances de ce que j’ai écrit : une transcription en noir et blanc. Qui n’est pas « pour », sans condition, sans réserve, sans question, sans mémoire et sans prédiction défavorable est donc « contre ». C’est-à-dire pour « laisser faire ». Donc pour la prise de Bamako par les terroristes, pour la charia, les supplices publics et l’asservissement des femmes. A moins qu’étant opposé à tout cela, mais sans me mettre au garde à vous,  je sois seulement un inconscient des réalités de notre temps « dans-le-monde-qui-change-et-où-il-faut-defendre-les-frontières-de-la-démocratie-et-des-droits-de-l’homme-et-surtout-ceux-des-femmes » devant chaque pick-up rempli de barbus. Amen !

Ceci étant mis en facteur commun contre tout ce que je vais écrire à présent, voyons ce que j’ai osé dire, dix minutes après que Hollande ait parlé. J’ai affirmé que l’intérêt d’une telle intervention pour régler le problème posé au nord de ce pays était discutable. Puis j’ai ajouté que l’intérêt de mener cette opération, alors que les intérêts fondamentaux de la France ne sont pas en cause selon le président lui-même, est très discutable à moins de se proclamer Zorro de la planète. D’autant plus discutable qu’il y a des armées africaines très professionnelles dans le secteur. Puis j’ai conclu en notant que le fait de décider cela tout seul sans saisir le gouvernement ni le parlement est condamnable. Ce sera mon plan pour poser ici quelques arguments qui valent la peine de marquer une pause dans la marche au pas des esprits et des commentaires.

On a vu pourquoi est discutable l’idée de penser régler par la force et comme une seule question l’agression islamiste et la sécession du nord du Mali. Mais la légalité internationale de l’intervention elle-même n’est pas aussi assurée que le gouvernement veut bien le dire. Contrairement à ce qu'affirment nombre de médias sans l'avoir vérifié, cette intervention n'a été ni autorisée a priori, ni validée a posteriori par l'ONU. Les paragraphes 10 et 11 de la résolution 2085 de l’ONU, demandaient d'ailleurs expressément aux parties engagées dans la planification militaire des opérations (CDEAO, Union africaine, pays voisins du Mali, autres pays de la région, partenaires bilatéraux et organisations internationales) de retourner devant le Conseil de sécurité « avant le lancement des offensives ». Or cela n’a pas été fait. C'est même l'ambassadeur de France auprès des Nations Unies, Gérard Arnaud, qui l'a avoué. Il admet lundi 14 janvier que l’intervention est une « opération française d’urgence » et pas encore une mise en œuvre de la Résolution 2085. Et il ajoute que la question de savoir comment passer de l’une à l’autre est « une vraie question ». En effet, c’est problème sérieux de savoir comment mettre en conformité une opération militaire française avec une mission internationale dont le nom même induit un commandement africain. La seule intervention pour laquelle l'ONU a clairement donné un mandat est celle d'une mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine, dite MISMA. Pourtant, de l’aveu même de l’ambassadeur français à l’ONU après la réunion qui s’est tenue à huis clos lundi 14 janvier et qui n’a donné lieu à aucune nouvelle résolution, les contingents africains n’étaient toujours pas arrivés à Bamako trois jours après le début de l’intervention. Notons que, dans les premières heures, l’orchestre médiatique affirma pourtant en boucle que l’intervention se faisait avec la participation de troupes africaines. Notez : en temps de guerre les informations pipeautées circulent vite et beaucoup par le biais des réseaux d’intoxication communicationnels, de la flemme, du panurgisme et de «l’ubris militaris » des médias. 

Les inconditionnels de l’opération « Serval » invoquent l’article 51 de la Charte des Nations Unies qui prévoit un droit de défense légitime en cas d’attaque armée d’un pays membre. Or la légitimité de l’appel des autorités provisoires du Mali à une intervention française est aussi discutable : l’actuel gouvernement du pays n’est pas un gouvernement démocratique mais le résultat d’un coup d’état mené en mars 2012 par le capitaine putschiste Sanogo. Ce dernier impose maintenant ses décisions au président par intérim Dioncounda Traoré. Pour l’heure, aucune date n’est fixée pour la tenue des élections qui devaient avoir lieu en 2012. Il nous est donc non seulement permis d’affirmer que la légalité internationale de cette intervention est discutable mais aussi que la légitimité de l’appel à l’aide du gouvernement Malien fait problème. Même si cela n’enlève rien à la nécessité de stopper l’agression vers Bamako, cela montre que de toute façon le problème de départ reste entier. On ne peut commencer sans finir. Et pour finir il faut chasser ceux qui nous ont appelés. Dans son principe même l’intervention contient une logique de substitution de l’autorité au Mali. C’est l’aventure assurée.

Mon communiqué affirmait ensuite que la décision d’intervenir alors que les intérêts fondamentaux de la France ne sont pas en cause est discutable. C’est le Chef de l’Etat lui-même qui l’a dit dans son allocution en affirmant que «la France sera toujours là lorsqu’il s’agit, non pas de ses intérêts fondamentaux, mais des droits d’une population ». J’espère bien que ce n’est pas la nouvelle doctrine diplomatique de notre pays. Et encore moins sa nouvelle doctrine militaire ! Car sinon la France n’a pas fini d’intervenir partout. De plus, de quel droit s’agit-il ? Et de quelle population ? La phrase de Hollande n’a aucun sens concret. Pourquoi l’a-t-il prononcée ?

Pour finir, mon communiqué condamnait une décision prise par le seul Chef de l’Etat sans consultation préalable du Parlement et sans réunion du Gouvernement. Plus qu’ailleurs, ces instances doivent avoir leur mot à dire dans le domaine des interventions des forces armées à l’étranger. Nul besoin de revenir je crois sur la démonstration. Si le chef des armées est le président de la république, c’est aussi d’après l’idée que cela évite que les seuls paramètres des militaires comptent dans la décision de guerre à prendre. Il fut un temps récent où les socialistes le savaient. C’est d’ailleurs la substance d’un amendement (n°292) qu’avaient soumis les membres du groupe socialiste (signés par deux ministres actuels, Montebourg et Valls, et par l’actuel président du groupe Socialiste à l’Assemblée Nationale, Bruno Le Roux) au moment de la révision constitutionnelle de juillet 2008. Ils souhaitaient alors que « le Gouvernement informe le Parlement des interventions des forces armées à l’étranger dans les trois jours qui suivent le début de celles-ci », qu’il «précise les objectifs poursuivis et les effectifs engagés» et enfin qu’il soumette «ses propositions au vote des deux assemblées dans les deux semaines qui suivent leur information ». Ils motivaient cet amendement en expliquant que « dans une logique démocratique avancée, il est nécessaire que le Parlement se prononce par un vote ». Le PS a peut-être changé d’avis, moi pas.

L’égalité est une et indivisible

Je veux revenir sur la manifestation du 27 en soutien au « mariage pour tous ». Mes lignes sont destinées à aider à argumenter pour convaincre de faire l’effort de se mobiliser pour la manifestation du 27.

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Je déplore l’inertie du PS qui se contente de parler alors qu’il dispose de tous les moyens lui permettant d’agir pour réussir une mobilisation de masse. Je le déplore d’autant plus qu’il a déclenché la bataille en sachant que le choc serait rude et qu’il y aurait une forte mobilisation des opposants au projet de loi. Rien n’a été pensé ni organisé de façon globale et cohérente. Tout est à la va comme je te pousse. Que ce soit pour la bataille d’influence dans la rue ou pour la bataille parlementaire où les amendements sur la PMA déposés et retirés aggravent l’impression désastreuse de marche à reculons.

Tous les êtres humains sont semblables par des besoins qui fondent des droits universels. De là nous tirons notre adhésion à l’idée de l’égalité absolue en droits des êtres humains. Dès lors nous considérons que la bataille qui se livre dans l’arène sociale à propos des droits des travailleurs est la même que celle qui se mène à propos du mariage et de l’adoption. Dans cette bataille, qui veut l’égalité à un endroit la veut toujours à l’autre. Inversement, qui ne veut pas l’égalité des droits civiques finit toujours par s’opposer aussi à l’égalité des droits sociaux. La bataille pour l’égalité des droits est une et indivisible. 

On peut expliquer historiquement cette indivisibilité, en revenant au point nodal que fût la Révolution Française de 1789 : c’est là que s’est noué le rapport nécessaire qui existe aujourd’hui  entre la lutte pour l’égalité des droits sociaux et celle pour l’égalité des droits civiques. La Révolution fût la première révolution menée par une nation au nom de principe et d’objectifs universels et pas nationaux. Une opposition brutale s’est alors manifestée entre des républicains libéraux qui se battaient pour l’avènement d’une société civile égalitaire conforme à leur conception universaliste de l’humanité et les conservateurs qui souhaitaient le maintien de l’ordre inégalitaire de l’Ancien Régime au prétexte théorique que l’inégalité naturelle avait permis l’établissement de cet ordre. 

C’est cette opposition qui sous-tend aujourd’hui encore la lutte que nous devons mener. La  droite et l’extrême-droite considèrent l’inégalité comme l’état de nature et bien sûr, la nature elle-même comme essentiellement inégalitaire. De Maurras qui affirmait que « l’égalité ne peut régner qu’en nivelant les libertés, inégales de leur nature » à Copé qui reproche à la gauche de « travestir la devise de la République » en se méprenant sur le sens de l’Egalité que nous entendrions comme « égalitarisme » (Discours du 31 janvier 2012), la droite et l’extrême droite ont toujours pensé que l’égalité n’était qu’une pondération nécessaire des libertés, non leur condition première.  Dès lors, pour elles, toute lutte pour l’égalité des droits est une lutte contre-nature, qu’elle soit sociale ou civique. La conception naturaliste de la famille et la vision figée du couple ont cet arrière-plan philosophique et politique. Les adversaires de la liberté du mariage des homosexuels, tels que la droite et l’extrême droite, sont descendus dans la rue dimanche parce qu’ils pensent qu’un ordre naturel va être violé. Comme chaque fois que l’égalité est établie ils concluent que c’est au prix d’une violence contre nature.

Dans la question de la liberté du mariage homosexuel, il n’est donc pas question pour nous de faire preuve de « tolérance » ni même de bienveillance à l’égard des homosexuels mais bien de reconnaître un fait de la raison : tous les êtres humains sont égaux et doivent par conséquent avoir les mêmes droits. C’est aussi pour cette raison que nous ne saurions nous contenter de nous battre pour une loi qui serait vue comme une simple expérimentation. En tant qu’elle revendique et assume l’égalité absolue en droit des êtres humains, notre tâche est de convaincre la société que la lutte pour l’égalité des droits civiques est la même que la lutte pour l’égalité des droits sociaux. Plus forte sera l’adhésion de la société à cette égalité civile, plus forte sera la pression qui pèsera sur les conservateurs en matière sociale.    

 

Lu dans vos commentaires…

247 - Hucher Alain dit le

Les publications objectives sur Robespierre ne manquent pas. Deux récentes, Robespierre, la probité révoltante de Cécile Obligi et Robespierre Portraits croisés de M. Biard et P. Bourdin (sd). Pas des hagiographies mais des livres qui vont provoquer la réflexion.

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396 commentaires à “Penser pendant la guerre”
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  1. Denis F dit :

    @Christian B 189 à 15h14
    La loi ne changera rien au fait qu'un enfant abandonné soit en mal de parents, en réalité en mal d'amour filial (ça ne se légifère pas ni ne s'explique). L'abandon fait par le géniteur et/ou la génitrice est une marque au fer rouge au plus profond de l'être, à 67 ans c'est comme cela que je nomme mon père et ma mère, comme beaucoup j'ai été élevé par mes grands parents maternels.
    Ce qu'a exprimé Jeannine, c'est l'amour, là aussi la loi ne pourra rien y faire ni y changer.
    Ensuite "le mariage pour tous" est ce que j'appelle une fausse barbe ou un faux nez, un attrape gogo, et ils sont apparemment nombreux à gauche, pour enfumer l'espace de réflexion républicain et soit disant démocratique.
    Le fond du problème est une réforme en profondeur du code civil qui doit répondre aux préoccupations de notre époque.
    Et pour être encore plus précis, le véritable fond du problème est la réalisation d'une VI° république qui aura pour base la refonte totale de tous les codes napoléoniens, et l'élaboration d'une nouvelle démocratie républicaine.
    Mettre fin à cette monarchie républicaine qu'est cette V° république.

  2. Michel Berdagué dit :

    Oui nous nous sommes retrouvés à la Bastille et aussi dans 2 jours à Metz sur place avec la Lorraine ou en soutien grâce à nos ordis et travail des techniques militant là, la science percutant l'omerta de la pensée et stratégie FdG, mais je ne vois pas comment se retrouver le 27 avec les fossoyeurs du socialisme de Jaurès et de non reconnaissance de la classe bourgeoise possédante et le charcutage du code du travail,comme @ cerise verte le mariage a une telle connotation religieuse avec les mariages combinés pour l'argent et autres que ma génération a lutté pour une union libre, pour la contraception avec les enfants désirés et l'IVG, donc je n'irai pas manifester.

  3. WALLER dit :

    Oui. Résister. Ne pas faiblir. Quand notre président parle d'exterminer, la nausée me vient. Il fut des terroristes auxquels, après la guerre, on attribua des médailles à titre posthume. Ils furent, eux aussi, exterminés. Nos glorieux soldats, appelons les choses par leur nom, sont autant de valets d'un impérialisme sanguinaire qui les paie pour ce qu'ils sont. L'armée française est composée de mercenaires - je pèse mes mots - payés pour tuer, exterminer selon Hollande. Mais où va-t-on ? Nous avons été en Afghanistan, combattre des talibans armés et entraînés par les U.S. Nous les retrouvons au Mali. Où demain ? Dans nos banlieues. Où Valls règne. Impudent, et velléitaire. Les poètes ont toujours raison. Karl aussi, et Vladimir et tous les autres. La révolution est bleue et belle, elle est à nous.

  4. Poncet dit :

    Dans tous les arguments que je lis contre le mariage pour tous, y compris les homosexuels, je ne vois que deux grandes catégories : ceux qui invoquent un droit de l'enfant à avoir des parents (certes) de sexes différents (pourquoi ?) et ceux qui, implicitement, considèrent l'homosexualité comme anormale (les premiers d'ailleurs font aussi référence plus ou moins explicitement à un "besoin de normalité" de l'enfant).
    Sur la normalité, il y a beaucoup à dire. Ma compagne et moi n'avons pas la télé, n'en voulons pas et ne voulons pas que nos enfants soient décervelés par cette m****. De ce fait, ils seront profondément anormaux par rapport à leurs camarades d'école. Voulez vous une loi qui nous oblige à leur offrir la télé ?
    Pour revenir à l'homosexualité, avez vous seulement pris la peine d'y réfléchir et de constater qu'elle existe depuis les plus anciennes civilisations (y compris dans certaines petites sociétés, ce qui laisse supposer qu'elle est plus ancienne que ce qu'on appelle "civilisation") ?
    Vous me direz qu'elle a toujours été plus ou moins traitée différemment de la sexualité "naturelle" (et je veux bien admettre que l'homosexualité soit "non naturelle", c'est à dire totalement humaine). Certes. Et la division sexuelle des rôles est elle aussi une quasi-constante de toutes les sociétés. Faut il renvoyer les femmes à la maison ?
    Désolé de vous renvoyer à cette position que chacun ici jugera sans doute réactionnaire, mais je ne vois pas la logique, la cohérence, entre le souhait de privilégier les relations sexuelles "normales" et celui de faire évoluer les moeurs sur tous les autres sujets.

  5. Sinorodon dit :

    « dans-le-monde-qui-change-et-où-il-faut-defendre-les-frontières-de-la-démocratie-et-des-droits-de-l’homme-et-surtout-ceux-des-femmes »
    Ça me rappelle cette antanaclase d'un ministre qui deviendra lui aussi, sinon homme de peu, du moins chef de guère : " Il faut mettre les droits de l'homme au service des droits de la femme dans le monde " (7 avril 2007)

  6. Denis F dit :

    @ 204 Poncet à 17h12 dit :
    "Vous me direz qu'elle a toujours été plus ou moins traitée différemment de la sexualité "naturelle" (et je veux bien admettre que l'homosexualité soit "non naturelle", c'est à dire totalement humaine)"

    C'est quoi une sexualité naturelle ?
    L'homosexualité totalement humaine ?
    Je savais que l'homme descend du singe, mais j'ignorais que le singe était le début de l'humanité, au même titre que les chiens d'ailleurs, et peut-être d'autres animaux ?
    En fait la sexualité c'est bestiale !… Est-ce cela ?
    Nous ne sommes en fait que de vulgaires animaux fornicateurs !
    Pour revenir sur un commentaire précédent, il est tout de même bizarre, que la femme/homme soit le seul animal a abandonner ses petits, il est tout de même bizarre que l'homme/femme soit la seule espèce vivante à vouloir absolument contrôler et détourner la nature.

  7. Francine dit :

    J'ai lu avec plaisir le nom d'Albert Soboul dans votre communication. Alors que dans les années 70, il était la référence en ce qui concerne la Révolution française, il est depuis totalement passé à la trappe. Trop robiespierriste sans doute et trop marqué politiquement. Cela me touche d'autant plus qu'il était un copain d'études de mon père et que j'ai eu l'occasion de partager un repas avec lui.
    Qui sait? Lucchini en viendra peut-être un jour à le lire... Il aime les types brillants et c'en était un.

  8. Moi, je l'aime bien, ton style, Camarade ! Je te souhaite une Bonne Année, et à la France entière au travers de toi.
    Comment peut-on demander sa carte au Parti de Gauche ?

  9. jeanninej dit :

    @Justin
    Courtoise est ta réponse, merci même si je ne souscris pas a tout. A chacun son expérience. Loin de moi l'idée de traiter d'homophobe celui ou celle qui ne pense pas comme moi sur ces sujets, a partir du moment que l'intention est de renforcer le droit du plus faible.

    @Christian
    Calme, calme teinté d'idéologie ! Décalée ! Diagnostique a quatre sous ! Rabaché! Quelle morgue et qui n'a pas lieu d'être sur ce blog ouvert pour débattre de nos idées. En d'autres lieux ma réponse vous aurai certainement surpris par sa violence, mais bon.

    @Denis F
    Merci d'avoir saisi que ce qui me fait avancer dans la vie c'est effectivement l'amour de" l'humain avant tout". Je lis avec intérêt ce que vous écrivez. Je suis d'accord, il faut absolument zapper tout ces codes rétrogrades et vivre enfin une vrai république, la VI°.

  10. catenoix dit :

    Le premier à s'être opposé à la guerre, la grande boucherie de 14-18, au nom de l'égalité entre les hommes fut... Jaurés ! Nous savons tous ce qu'il en a été. Il faut être courageux pour s'opposer au politiquement correct. Aux " alors tu es pour les djihadistes ? " Et je n'ai gardé que le plus aimable ! La réalité nous est cachée. Et je ne suis pas une obsédée de la théorie du complot. Mais j'en ai plus qu'assez des spécialistes à la Christophe Barbier, aux mélanges des spécialistes qui ne sont que les relais d'une propagande néo (?) colonialiste ! Car que feraient ces pauvres noirs sans nous super-blancs ? Je mélange tout ? Tant pis. Heureusement qu'il y a le savoureux passage sur l'échange sur la Révolution entre Luchini ! Allez ! Ca ira !

  11. Ydaho dit :

    @ Justin
    Si je comprends bien, ton expérience vaut mieux que celle de Jeannine ? Si je comprends bien aussi, les enfants dépourvus totalement de parents n'existent pas déjà ? Les personnes adoptantes n'adopteraient pas déjà a l'étranger ? Et pour finir, il y aurait un lobby homo. Oui surement, cela doit exister, mais ne crois tu pas que le lobby catho n’existe pas ? Et ne croit tu pas non plus qu'il bénéficie de par son antériorité d'une meilleure écoute ? Tant qu'on y est on peut aussi parlent argent. Il doit en avoir de l'argent ce lobby, pour affréter bus et TGV a gogo, non ? Et pour finir, cela ne te gène pas de combattre dans le même camp que l'UMP, (la partie la moins glorieuse, celle qui va marcher sur l’Élysée) ou C. Boutin armée de sa bible qui veut nous sauver malgré nous, ou encore l'extrême droite BCBG de Frigide Bargeot et co, ou les exaltés de civitas ? Rien ne te met la puce a l'oreille ?
    Et puis ne citer que l’Espagne ou la Hollande pour se gausser de leur esprit démocratique ou républicain (les natifs te remercie) c'est encore tronquer la vérité. En voici la liste exhaustive, et tu pourras remarquer que même l'Islande (pays ou les banquier vont en prison) fait partie du lot.

    @ Christian B
    C'est pas mal d'asséner ton "diagnostic a quatre sous". C'est ton expérience personnelle qui te permet un tel jugement ?

    @Denis F
    Y aurait-il eu une seule réforme "profonde" depuis les 25 dernières années ? Tout avance a petit pas, et chaque pas est bon a prendre. Ils nous grignotent, nous leur rendons la pareille quand nous en avons l'occasion, et elles sont très rares ces occasions !

    @Michel Berdagué
    Quand le vin est tiré, il faut le boire. C'est ainsi.

    @Waller
    Si tu parles des résistants de 39 /45, je n'ai pas souvenance qu'un seul de ces "terroristes" ait balancé une grenade dans une école ou ou même dans une église. C’était des soldats. Ils ont combattu d'autres soldats et ont toujours évité les dommages collatéraux, souvent au prix de leur vie !

  12. Michel 65 dit :

    Émission "La grande table" sur France Culture à midi, sur le Mali et trois invités François Cusset, Stéphan Todorz, Marc Wissman. Débat riche et intéressant, et les invités citent les politiques qui se sont opposés à l'intervention française ou qui ont critiqué sa forme, ils nomment Villepin, Giscard.... mais pas un mot de JL Mélenchon, alors que tout au long de l'argumentation ils décrivent (pour certains) la position de Jean-Luc. Est-ce du dédain, de la méconnaissance ou une forme d'ostracisme ?

  13. Sansebar dit :

    @ j-jour et quelques autres
    Je regrette que le recul historique que constitue l'accord de Waterloo (pardon, de Wagram) passe dans les débats derrière le Mali et le mariage pour tous.
    Le droit du travail est né en 1841 et a été construit au fil des luttes, toujours dans le sens du progrés social, du recul du pouvoir patronal de droit divin. On disait que c'était un droit "à sens unique", qu'il ne pouvait que continuer à rogner ce pouvoir patronal. Et puis, la crise venant (je parle de celle de 1974), ce droit du travail a commencé à ne plus trop avancer, à hésiter, sous l'influence CFDT/2ème gauche, à partir des années 80/90, au nom de l'emploi à tout prix (plutôt l'emploi à n'importe quel prix). Mais jamais on n'avait vu ça. L'accord de Wagram fait faire un bond de près d'un siècle en arrière et le FdG dit quoi ? Il critique avec modération !
    Alors, en temps qu'ancien collègue et camarade syndiqué de G.Filoche, et avec toutes les réserves que nous pouvons avoir sur son positionnement politique (comment peut-il encore être au PS ?) je dois dire que son analyse de cet accord pourri est excellente et que le FdG ne saurait faire mieux en un texte aussi court. Alors, reprenons son analyse, diffusons là et poussons nos responsables à réagir plus fort.
    On lâche rien !

  14. jean ai marre dit :

    @ J L Mélenchon:
    " Stopper une colonne de pick-ups est une chose. Reconquérir le nord du pays une tout autre affaire. Le reconquérir contre qui ? Les islamistes ou les Touaregs ? Et pour rendre le terrain repris à qui ? Les putschistes au pouvoir ? Des élus ? "

    Tout d'abord une évidence : si le nord du Mali ne renfermait pas de ressources, il intéresserait personne, il n'y aurait pas eu de demande d'indépendance et de conflit armé. Le dénouement de cette guerre peut être favorable à la démocratie car il peut y être relevé un challenge extraordinaire : celui de stopper l'antagonisme de l'occident contre l'orient et de mettre en évidence que la colonisation c'est du passé.
    L'idéologie et la pratique des groupuscules salafi jihadistes et extrémistes sont à condamner de la plus ferme des façons. Ces "idéologues" au dire des pratiquants musulmans ne comprennent pas l'Islam et leurs façons d'instrumentaliser la religion et de l'appliquer (crimes et châtiments) est inacceptable. Le soutien des peuples d'Afrique à leurs frères du Mali peut être le moyen de faire entendre la prise de conscience musulmane, quelle puisse faire entendre son rejet de cet intégrisme religieux, quelle dénonce la trahison de cette application bien particulière de l'Islam.
    De l'autre coté, l'action libératrice de la France sera juste si elle est honnête avec le pays libéré des attentats terroristes, c'est à dire être capable de favoriser la démocratie au Mali sans vouloir coloniser ses ressources. Rien que de très normal que de faire profiter de nos compétences d'extraction minières et pétrolières, sans spolier les habitants. Ne pas s'accaparer des richesses mais de créer d'égal partage.

  15. marj dit :

    Je suis de tout coeur avec le_gout_du_noir (post145) qui donne un exemple concret de ce que citoyen de seconde zone veut dire. Quand Jean Luc Mélenchon parle d'égalité de droit concernant le mariage homosexuel, c'est à des gens comme lui qu'il pense, que dire des enfants élevés par des couples homo et qui doivent se sentir bien mal devant autant de déferlement de haine ?
    Oui il y a aussi des ouvriers homos, des chômeurs homos qui subissent la double peine, celle de perdre leur emploi et celle d'être stigmatisés et traités en êtres inférieurs (comme le sont d'ailleurs les travailleurs étrangers pour d'autres raisons). La question des droits n'est pas subalterne, elle devrait être au coeur de nos combats même et surtout quand nous ne sommes pas inidividuellement concernés et qu'elle touche une minorité de la population. N'est ce pas au citoyen de gauche de défendre les minorités opprimées ? Sinon qui le fera ? La droite réactionnaire en pointe dans l'attaque contre cette loi ? La droite et l'extrême droite ont d'ailleurs toujours eu de cesse de générer des divisions, de séparer les êtres humains en catégories avec des droits différents, de créer des boucs émissaires, afin de faire oublier le seul vrai clivage qui existe : la division de classe. Ceux qui sont tentés par le vote FN feraient bien d'avoir ça en tête avant de se venger de la politique économique et sociale du PS sur des gens qui n'y sont pour rien.

    @145
    Ce combat là nous le gagnerons aussi, n'oublies pas qu'il a toujours existé des homophobes à gauche comme des machos qui furent opposés en leur temps au droit de vote des femmes ou à l'IVG, des résistants de la dernière guerre parfois racistes et défendant l'imposture coloniale etc L'homme est plein de contradictions et la société ne progresse pas sans peine !

  16. ermler dit :

    @ Fitz 31 12h19
    Je trouve votre commentaire très juste et pertinent. Je me faisais exactement les mêmes réflexions. Il est vrai que face aux politiciens professionnels, Mélenchon est moins à l'aise dans le débat et vous l'analysez fort bien. Néanmoins je me dis qu'entre les arguments "techniques" et l'agressivité de forme, il devrait pouvoir occuper un espace que ces professionnels aguéris désertent systématiquement. Celui qui, au delà des chiffres, des recettes qui marchent ou ne marchent pas, au delà même des arguments idéologiques, pose la question de "L'Humain d'abord". "Comment vivent les gens ? Comment vit-on avec 1100 ou 1200 euros par mois, comment vit-on, comment peut-on se loger, se construire un avenir avec des emplois de plus en plus précaires ? Comment vit-on avec un système de santé de plus en plus dégradé résultats concrets des politiques libérales d'austérité, etc. ?" et à partir de ce constat-là mettre en évidence les scandaleux privilèges dont jouissent les puissances financières et industrielles. Je pense que Jean-Luc, avec le talent dont il est capable, ne devrait pas hésiter à creuser encore d'avantage qu'il ne le fait ce sillon là. En faire le socle de son argumentation pour une politique alternative, sans la crainte d'apparaître populiste. De plus, en concédent à Cahuzac, dès le début du débat, que ce dernier était de gauche, l'autre jouait sur du velours. Et donc de surfer sur le prétendu clivage entre une gauche réaliste et une gauche, certes généreuse, mais naïve et totalement irréaliste. Bref Le vieil argument fallacieux de cette gauche qui trahit ses électeurs. Non messieurs, le réalisme qui exclut ou ignore l'humain c'est la négation du réel et tous vos chiffres économiques, tous vos modèles allemands ou scandinaves ne changeront rien à cette réalité-là !
    Certes, je me sens bien présomptueux de me substituer ainsi à notre porte-parole. A prendre donc comme la contibution modeste d'un sympathisant obstiné qui comme tant d'autres "ne veux rien lâcher".
    Oui Fitz, leur cuirasse est épaisse mais ne les rend pas invulnérables. Frapper fort et au bon endroit. Ils finiront par tomber et leurs mensonges avec eux.
    Monsieur Mélenchon, vous étiez formidable sur France Inter dimanche !

  17. alinber dit :

    "Penser pendant la guerre"
    Très belle démonstration par l'exemple dans "tous politique" sur France Inter, hors la mise au point importante sur la situation au Mali, clarté sur le positionnement du Front de Gauche et surtout belle présentation de l'alternative qu'il représente. Ce genre de prestation devrait en faire réfléchir quelques uns et montre à voir ce que devrait être le débat politique dans une véritable démocratie.

  18. libre62 dit :

    "Continuons à penser. Pour tenir bon il faut comme toujours avoir des principes. Quelle est la légitimité de l’action ? Qui agit, et décide, et de quel droit ? Quels sont les buts de guerre ? Ça aide pour commencer."

    Si seulement les médias pouvaient avoir cette méthode, cet esprit critique, ce recul...je pense que cela nous aiderait à faire comprendre aux gens ce qui se passe dans tous les domaines. Mais bon, si nous reprenons nos assemblées citoyennes, cela devrait aussi permettre de dénoncer et expliquer l'actualité. Le meilleur média, rappelons-le, c'est nous!

  19. Yohan dit :

    Je dois dire que faire le lien entre terroristes islamistes et résistants aux nazisme que certains, dans ces colonnes, se permettent de faire à de quoi me retourner l'estomac. Peut-on m'expliquer en quoi des dégénérés mentaux qui éviscèrent des innocents au nom d'un dieu qui ne réclame rien ont à voir avec les hommes qui ont tenu bons face à la barbarie raciste et xénophobe du nazisme ? Rappelez vous que parmi les résistants de la seconde guerre mondiale, nombreux étaient ceux qui appartenaient au mouvement communiste. Comment peut-on décemment associer ces camarades, dont la volonté a été, de tout temps, l'émancipation de l'être humain, à ces barbares qui veulent enchaîner l'esprit à leurs croyances dévoyées ? Camarades, ressaisissez-vous.

  20. Femme d'aujourd'ui dit :

    J'ai trouvé Jean Luc très convainquant à "tous politique", il a su affirmer les positions du front de gauche avec force et sans agressivité excessive, j'ai bien aimé comment ça s'est passé, le journaliste qui le recevait était respectueux en plus. Par contre je rejoins certaines personnes ici qui s'étonnent de ne pas entendre Jean Luc s'exprimer plus sur ces accords de Wagram, je me souviens qu'il avait dit que ce serait la guerre si ces accords étaient signés mais depuis plus grand chose. Je sais bien que l'actualité est chargée avec la guerre au Mali et cette manif qui divise mais quelle est la priorité ?

  21. FORT dit :

    @Magda Corelli
    L'heure n'est pas à la solution des problèmes sexuels de nos concitoyens, l'heure est à stopper la politique la plus dangereuse pour les travailleurs avec le règne absolu de la finance commme avant 1936. Le FdG ne devrait pas pas transformer la journée du 27 janvier en contre manifestation du 16 janvier notre rôle devrait être de faire éclater la fabuleuse hypocrisie de F Hollande qui utilise la lutte pour le "mariage pour tous" comme un écran de fumée pour masquer la trahison de ses promesses et les conséquences qu'elle entraine, la capitulation face au MEDEF progammant la destruction du code du travail mettant les salariés à la merci du patronat avec le chantage au chomage.

  22. Rémi dit :

    "Penser pendant la guerre"
    Incroyable titre, parce que je suis justement en train de dévorer les conférences d'Henri Guillemin qui traitent des différentes guerres franco-allemandes. Après Robespierre, la Commune de Paris, Napoléon Bonaparte, je découvre à présent celles sur le Maréchal Pétain. Je suis littéralement estomaqué, et pour plusieurs raisons.
    D'une, un éveil de conscience qui me fait découvrir l'Histoire avec autre chose que les vagues souvenirs des manuels scolaires, dont les contenus me laissent maintenant à penser qu'ils sont imposés par la pensée dominante.
    De deux, et là c'est limite terrifiant, c'est cette monarchie-oligarchie constamment présente, du peuple français constamment manipulé par les puissants riches et la presse asservie, comme le décrit si souvent J-L Mélenchon ! Et cette Histoire du comment de la création de la banque de France, Thiers le traître de la Patrie au dernier degré, Bonaparte et sa constante recherche de fric, mais c'est proprement... Même le mot révoltant ne suffit plus.
    Quant à la naissance du socialisme en France avec Vallès et Jaurès, je comprends que M. Mélenchon a bien eu raison de claquer la porte du PS. Cet abîme entre la défense de la République par les socialistes de l'époque et des propos du PS actuels, c'est proprement vertigineux...
    Alors oui, "penser pendant la guerre", plus que jamais. Et apprendre. Non, désapprendre et réapprendre en fait. Ce qu'aide à faire ce blog, et ça c'est génial.

  23. eric91 dit :

    Assez de toutes ces palabres sur l'évaluation de la prétendue égalité sexuelle ! Qui pourra jamais dire si le plaisir féminin est "égal" au plaisir masculin, qui pourra dire qu'un clitoris égale un pénis ? Aucune loi sur l'égalité ne pourra faire d'un homme une femme et réciproquement et pourtant, selon que l'on est un ou l'autre, cela serait pourtant le moyen ultime de réparer cette "inégalité" fondamentale inhérente à la conception. aIl faudrait prendre une loi pour que chacun ait le droit prénatal de choisir son sexe !
    Nous nous précipitons dans le piège grossier tendu par le PS: la coïncidence entre la destruction de ce qui reste du code du travail et le si important "droit" au mariage homosexuel ne sont pas le ait du hasard. En conséquence, la manifestation à venir ne doit pas être une contre manif mais bel et bien l'expression de la révolte contre cette dictature effrénée qui abat l'un après l'autre chaque droit conquis au prix du sang et qui a forgé nos libertés et notre égalité modernes. De plus cela va nous conduire à nous montrer aux côtés du PS troublant un peu plus encore le message perçu par le public, même celui qui nous est favorable, et ce à l'heure ou l'urgence appelle à nous distancier de ces totalitaristes !
    Jean-Luc le silence et l'inertie du PG sur le sujet de l'accord inique et liberticide MEDEF/CFDT est pour le moins préoccupant et le prolonger pourrait même le rendre suspect.

  24. Odile dit :

    Du calme, chronologiquement parlant. A l'ordre du jour, aujourd'hui, il est sensé d'évoquer la question du mariage pour tous. l'accord MEDEF/CFDT-CGC n'est en aucune façon mis à la trappe ! La vigilance nous caractérise et c'est tant mieux, mais la méfiance à l'égard de notre hôte me chagrine. Il a fait ses preuves et continue de le faire que je sache, alors soyez plus gentils et respectueux de son travail. Fraternellement.

  25. Cécile 63 dit :

    Je comprends ce premier réflexe du militant qui lutte avec peu de camarades, peu de moyens, dans un contexte médiatique très défavorable, qui a le sentiment pleinement justifié d'une urgence sociale et qui lance ce cri du coeur à Jean-Luc (qui, lui, a accès aux médias): "Laisse tomber nos camarades homosexuels! Concentrons-nous sur la bataille contre les accords de Wagram!".
    C'est précisément ce réflexe-là qui m'avait fait crier en septembre: "Laisse tomber notre camarade Chavez! Concentrons-nous sur la bataille contre le TSCG!" Et à partir de là, on se met à douter et à reprendre à notre compte, sans nous en apercevoir clairement, une partie de la propagande de nos adversaires idéologiques. Sur Chavez, c'était des trucs du style "tropisme sud-américain suspect", "admiration excessive et aveugle pour un leader charismatique", "volonté de transposer tel quel un modèle inadapté à la France", etc.
    Il en va de même aujourd'hui à propos de certains arguments contre le mariage pour tous (voir la compilation de très mauvaise foi qu'en fait le texte de Denise Mendez que certains ici trouvaient "excellent"). En fait, ce que beaucoup d'entre nous ici disent en filigrane, c'est: "on ne peut pas tout faire." Et, effectivement, individuellement, on ne peut pas. Mais collectivement, on peut beaucoup plus. Non, l'argumentation de Jean-Luc sur l'égalité en droit (qui fonde notre liberté et qui conditionne l'émancipation de chacun d'entre nous) n'est pas un artifice rhétorique. Et même si nous ne choisissons pas le calendrier (et là est bien tout le problème) et si nous aurions bien évidemment rédigé un texte de loi différent, cette bataille pour l'égalité des droits est profondément juste et ceux d'entre nous qui pourront se mobiliser auront bien raison de le faire. Mais que l'on arrête de stigmatiser ceux qui ne le pourront pas, ce qui ne fera que les pousser à chercher des arguments dans l'autre camp pour se justifier.
    Que ce soit le PS qui, par la force des choses, ait (très mal) lancé le débat, on s'en f***. Et d'ailleurs cela nous permet de contrer ceux qui nous reprochent de nous opposer à tout sans discernement. Que ce soit une façon d'occulter en ce moment la régression sociale en préparation, c'est fort possible. Mais ils ne perdent rien pour attendre. Confiance et esprit critique, solidarité et résistance, enthousiasme et patience, réflexion et action: on ne lâche rien sur rien!

  26. Tonya dit :

    @FORT à 21h27
    L'heure n'est pas à la solution des problèmes sexuels de nos concitoyens,
    Et qui a fixé l’ordre du jour ? Remarque en référence à ce que j’entendais lorsque toute jeune communiste, c’était il y a très longtemps à l’époque où les staliniens faisaient encore des ravages,je posais des questions qui les enquiquinaient. « Camarade, ce n’est pas à l’ordre du jour »
    Solution des problèmes sexuels de nos concitoyens ? Problèmes sexuels ? C’est de cela dont il est question ? Il y a effectivement un problème, chez vous. L’homophobie même pas consciente.

    @à tous ceux qui trépignent et lèvent les bras au ciel en criant "le droit de l'enfant, la protection de l'enfant" C'est très bien, très beau, très juste. Et si vous commenciez par les écouter ces enfants là. Il existe sur internet une kyrielle de liens où vous pourriez les entendre si vous le vouliez (Ce qu’ils racontent est concret et vécu). Pas mal d'entre eux sont en colère devinez pourquoi et contre qui ? Contre vous et vos semblables qui prétendez vouloir les protéger alors que arc-boutés sur vos certitudes vous leur refusez droits égaux et protection à eux comme à leurs parents.
    Ma flèche du Parthe : Thiphaine née dans une famille « idéale » selon votre modèle établi et incontournable, n’y a pas survécu (Je sais, c’est injuste ! Mais ça me fait du bien.)

  27. marj dit :

    @Tonya
    Bien d'accord avec toi, entre homophobie refoulée et besoin de se différencier à tout prix du PS, c'est la foire au n'importe quoi !
    Je ne vois personnellement pas de lien entre le droit au mariage pour tous et les accords iniques sur la flexibilité du travail, m'enfin, les homos n'y sont pour rien si le gouvernement Hollande conduit une politique droitière ! Fallait-il, à l'époque,envoyer paître Simone Weil sous prétexte qu'elle était à droite quand elle a soutenu le droit à l'avortement ?
    Si ce débat sur le mariage prend de la place, c'est parce que justement, il nécessite beaucoup plus de pédagogie que celui sur les accords signés par la CFDT et le PS qui fait, ici, l'unanimité contre lui. Je crois que JL Mélenchon, le PCF et toutes les composantes du Front de Gauche se sont prononcés sur ce sujet (ou alors certains devraient apprendre à lire) mais le Front de Gauche ne peut se substituer aux travailleurs et aux syndicats !
    Sur le Mali, c'est de pire en pire, voilà que les objectifs changent, nous allons à la reconquête du nord ! C'est du grand n'importe quoi et je suis bien d'accord avec JL Mélenchon sur le sujet, j'ai trouvé la position de De Villepin aussi trés intéressante.Il explique bien que toutes les guerres antérieures (Irak,Afghanistan, Lybie etc)n'ont rien réglé mais ont créés les conditions des suivantes et qu'il n'y a aucune raison que ça ne continue pas.Le problème c'est que nos politiques n'anticipent rien, Hollande est, à ce sujet, pitoyable, dans ses oripeaux de chef de guerre. Il s'y croit !
    Enfin, mobilisation contre la réforme idiote des rythmes scolaires qui va transférer les charges sur les collectivités territoriales déjà mal en point, ça râle partout même chez les maires PS...J Luc Mélenchon devrait s'intéresser aussi aux transferts de compétences de la formation professionnelle et de l'orientation prévue dans la prochaine loi de décentralisation.

  28. rayana dit :

    Il y a un véritable consensus national concernant l'intervention au mali, mais il semble que celui-ci va s'effriter peu à peu au fur et à mesure de l'enlisement des troupes françaises sur le terrain. Qui dans les médias se souviendra de l'alarme lancée à ce sujet par Jean Luc Mélenchon ? Merci à toi camarade Jean Luc pour ce décryptage qui nous permet de sortir de la pensée unique va-t-en guerre, la pertinence des arguments, et tout le boulot accompli pour nous permettre à tous de prendre de la hauteur par rapport aux actualités traitées par la médiacratie. je nous souhaite un super meeting le 23 à metz, que nos nombreux adversaires s'étonnent encore que l'on ne lâche jamais rien !

  29. breteau jean claude dit :

    J'ai lu avec intérêt l'analyse de Filoche sur Wagram, trés détaillée et utile, mais faire du socialiste Filoche le fer de lance du combat à mener. Laissons le à sa place de brouilleur de carte, indispensable au PS pour freiner les progrès nécessaires du FdG.

  30. Alain Tétart 60150 73 ans dit :

    Après le CDD qu'il faut supprimer, après le CDI qu'il faut rendre obligatoire, pourquoi ne pas faire le CTU ? ah oui vous ne savez pas ce que ces initiales cachent, et pour cause je viens de l'inventer, il s'agit du Contrat Temporaire d'Union, ainsi vous arrêterez de vous faire du souci avec ce fameux mariage pour tous qui commence sérieusement à nous les briser menues ! L'avenir ne se fera pas si vous n'évoluez pas "qui n'avance pas recule", alors oui il est tout à fait normal que des homos puissent se mettre en ménage et avoir toutes les protections, mais aussi tous les droits et tous les devoirs que nous avons en nous mariant avec celui ou celle que l'on aime ! Ceux qui mettent en avant le droit des enfants pour contrer ce contrat à l'étude ne sont que des égoïstes qui refusent à autrui les droits qu'ils peuvent avoir avec le mariage qui existe pour eux et qu'ils ont pu contracter pour eux ! la morale n'existe pas, sinon qu'elle est une valeur qui convient le mieux à une société au moment T ! Le mariage pour tous n'existait pas et le gouvernement en place va l'instaurer et alors dans cinquante ans il sera rentré dans les moeurs et on ne trouvera plus rien à redire, et si il y a eut des dérives imprévues avec ce type de mariage on rectifiera comme pour n'importe quelle loi ! et les gosses là dedans me direz vous ! hé bien ils feront comme on a tous fait, ils se débrouilleront avec !
    Que ceux qui veulent à tous prix promouvoir la défense des gosses avant même que la loi n'existe, fassent mieux en se posant la question de savoir si nous protégeons nos enfants quand nous les éduquons avec nos propres coutumes nos propres valeurs, notre propre langue, pour ma part je voudrais parler le chinois et l'anglais et mes parents ne m'ont pas inculqués ces valeurs et n'ont rien fait pour me l'obliger et ce n'est pas pour ça que je pourrais les attaquer en justice ou en vouloir à toute la société, les gamins qui seront demain élevés par des couples homos ne parleront peut être pas la même langue que des gosses élevés par des parents hétéros et je ne vois pas en quoi ils seraient plus malheureux pour ça, que nous ! assurément ils auront d'autres valeurs en plus, et ça ne peut que renforcer leur culture ! je suis un enfant adultérin ou bâtard si vous préférez et ma fratrie qui le sait m'aime autant que je les aime et ça ne m'enlève rien, au pire ça nous donne un sujet de rigolade entre nous ! alors vive le CTU ! ou le mariage pour...

  31. rayana dit :

    A ceux qui pensent que Jean-Luc n'est pas assez virulent contre les accords de Wagram, qu'ils relisent dans le dernier post le chapitre : jour sombre, fête au Medef. Je me rappelle aussi que Jean-Luc, invité par Bourdin, a parlé de guerre contre cette reculade historique, mais celle-ci ne sera effective qu'au moment où ces accords se traduiront par des débats parlementaires, nous positionnant de plus en plus clairement dans une opposition constructive face au gouvernement. Même si le PS les fera passer avec l'UMP, il y aura des dissidences (j'espère !), des amendements, et les débats seront chauds ! Contre ces accords CFDT-MEDEF, nous ne lâchons rien non plus !

  32. turmel jm dit :

    @breteau jc @229
    Absolument exact. Filoche,Lieneman,et tous les "plus à gauche que moi tu meurs" du PS, ne sont en fait que des diversions pour tenter de freiner l'attraction que représente le FdG. Si leur sincérité politique était à la hauteur de leurs critiques, il y a bien longtemps qu'ils auraient rejoint le FdG.

  33. Nicks dit :

    La loi sur le mariage pour tous va être votée. Pourquoi perdre de l'énergie et du temps à la défendre alors qu'elle va passer sans coup férir ? J'avoue que le manque de sens politique de nombreux commentateurs me navre. Cette question ne sert qu'à nous disperser et à nous diviser et croyez bien que le Ps en est très content. Il ne peut pas reculer sur cette question qui est le dernier mince marqueur progressiste qu'il lui reste, en même temps qu'elle correspond parfaitement à sa dépolitisation en cela que les questions sociétales ne sont pas vraiment clivantes gauche / droite. Il n'y a donc pas de danger sur un plan législatif. En revanche, faire trainer la question est toxique pour diverses raisons : divisions à gauche, dispersions des énergies, écran contre les thèmes économiques fondamentaux qui auront des conséquences sur toute la population, excitation de l'homophobie et des réactionnaires en général, lassitude de ceux qui comme moi, sont favorables à la loi mais qui commencent vraiment à trouver ce débat gonflant.

  34. Courrierlecteur dit :

    Question style de l'art de porter la parole en tous lieux, même sous les paillettes, celle de notre brillant porte parole justement, mériterait d'entrer dans les annales avec ce speech (très politique) de remerciements, lors de la remise des prix de "L'Homme politique de l'année". Comment tourner la dette en dérision, mettre les rieurs de son côté et se faire vivement applaudir, en quelques mots, par un public pas du tout conquis d'avance ? Et bien voilà: "Je me demande ce que vous avez pu me trouver. Je ne peux pas me comparer aux autres vainqueurs [...] Je pourrais me comparer au mathématicien, puisqu'aucun d'entre vous n'arrive à comprendre comment je compte rembourser la dette sans la payer." Irrésistible humour cinglant ! Et que dire de cette citation de Napoléon: "de la m**** dans un bas de soie", adressée à un traître Homme d'État ? Une bien belle boule puante magistralement envoyée, telle une boule de billard, à l'attention d'un Homme d'État actuel qui trahit son engagement "socialiste" en se faisant l'apôtre de l'austérité, avec l'arrogance de celui qui nie la lutte des classes? Sincères félicitation à notre porte paroles, pour cette distinction "d'Homme politique de l'année" et surtout aussi, pour ce speech (très politique) de remerciements, mémorable. Une vraie bouffée d'oxygène, en ces temps d'austérité.
    Et il y en a, même ici, sur ce Blog, qui doutent de l'utilité de participer à de telles manifestations? Un porte parole, selon eux, si je comprends bien, ne devrait pas s'exprimer "sous les paillettes", se taire donc, dans certains lieux, être sectaire et ne s'adresser qu'à des convaincus ?
    On lâche rien, où que ce soit!

  35. Poncet dit :

    Denis F (206, 21 janvier 2013 à 18h20)
    Pour répondre rapidement à ta question : oui, quand je disais "naturel", c'était à peu près comme synonyme de "bestial".
    En réalité, la frontière entre l'être humain et l'animal n'est pas si franche qu'on le croit même en matière de comportement. Et il n'y a pas besoin de chercher très loin, nous savons tous que les animaux aussi adoptent les petits des autres, souvent sans même se soucier de leur espèce, d'ailleurs. Nous savons moins que l'homosexualité existe aussi chez les animaux (chez les bonobos, c'est pourtant avéré depuis longtemps; chez les dauphins aussi, semble-t-il).
    Je réagissais simplement face aux naturalistes, car je crois que l'enjeu de la politique n'est pas d'être naturaliste. La nature n'a pas besoin de nos lois pour nous imposer les siennes...

  36. Denis F dit :

    L'ambiance commence sérieusement à se dégrader sur ce blog, la faute à qui ?
    Nous avons tous un but commun est essentiel, celui de prendre le pouvoir pour mettre en action un programme avec lequel nous sommes tous d'accord plus ou moins mais qui nous convient pour l'essentiel, ce programme "l'humain d'abord" est censé répondre aux problématiques du monde actuel, s'il ne contient pas tout il sera loisible de le compléter. Alors les réformes voulues par les autres ne nous concernent pas dans l'immédiat.
    Comme les syndicats de travailleurs ne sont pas capables de remplir leur rôle et de faire leur travail, c'est à nous de prendre la main et de les défendre dans la rue et dans les médias, bientôt ce sera les retraites qui seront remises en cause. L'urgence dans ce pays est de se battre pour préserver les acquis du peuple français et non l'inverse, tout fout le camp, la santé, le boulot, la vie quotidienne, l'espoir pour nos enfants et petits enfants, et certains parlent d'homophobie et de je ne sais quoi encore !
    Vous avez perdu de vue pourquoi nous nous battons depuis des siècles ? Donneriez vous raison à Cahuzac le scélérat ?
    Le 27 j'irais manifester avec mes camarades du comité, nous aurons notre drapeau Parti de Gauche -Front de Gauche une banderole "arrêtons le massacre, non à Wagram" et dans le porte voie nous ne scanderons pas "le mariage pour tous" mais "du travail pour tous", et bien d'autres choses plus urgentes que ce problème de société bien mineur à nos yeux.

  37. breteau jean claude dit :

    Pour éclairer ceux qui en aurait encore besoin. E Martin, CFDT Florange ne sera pas présent demain soir au premier rassemblement contre l'austérité mais le même sera au havre les 8 et 9 février avec le ban et l’arrière ban du libéralisme réuni par le Nouvel observateur et L Joffrin autour d'un thème de circonstance : les clés pour sortir de la crise. Y participeront entre autre Bussereau, De closets, B Debré, V Giscard D'estaing, Lemaire, Mariton, Valls, Védrine, P Canfin, A Hidalgo, des patrons et des "experts" comme Lenglet. E Martin, ne fait pas de politique, mais a choisi son camp, qui n'est pas celui des victimes des pouvoirs depuis 2002 et poursuivi en pire aujourd'hui. E Martin a joué la comédie à ses camarades, tous les présents au Havre ont en commun, honnir les nationalisations. Amis de Florange, faites savoir qu'il vaut mieux faire confiance au FdG qu'a la CFDT pour lutter contre l'austérité. Fraternellement.

  38. Ydaho dit :

    @ Denis F
    Denis, si les réformes voulues par les "autres" ne nous concernent pas, alors ne nous préoccupons pas de l'accord "Wagram" ! C'est une réforme voulue sinon "approuvée" par les "autres.
    De toutes façons, comme tu le dis, tu seras a la manifestation. Dans ces conditions cela revêt moins d'importance, l'essentiel étant d'y être !
    Amicalement.

  39. ETIENNE dit :

    Aujourd'hui a l'école de mon petit village de Camargue, 4 barrières d'installées avec 1 affiche "plan vigipirate renforcé". De qui se moque-t-on ? Plan de sécurité ou plan de communication ?

  40. Invisible dit :

    Jean-Luc a été très bien sur Tous Politique à France Inter.
    Hier soir, Noël Mamère chez Calvi, pour dire des choses similaires, tombait dans du mou et personne ne répercutait ses propos. On sent bien qu'il y a le consensus de la pensée dominante. Il peut parler, ça ne trouve aucun écho.
    Dans l'émission La Marche de l'Histoire consacrée au Mali, tout ce qui peut être déviant de cette pensée est nommé "Mélenchonnerie". Ce matin, Cahuzac dans l'émission Service Public s'est montré très raisonnable, très sympatoche. Il bétonne la pensée. Pourtant, je ne peut m'empêcher de penser que c'est en mesure préventive avant le meeting à Metz de demain. Nous sommes reniés, mais ils ne pensent qu'à nous dans tout ce qu'ils font.
    Donc, ne perdons pas confiance en nous et ne nous excitons pas en propos acides.

  41. langoureau dit :

    Monsieur Mélenchon, je suis déçu par votre position ambiguë sur le Mali ! Moi je suis fermement contre cette guerre pour le sous sol du mali, une guerre néo-coloniale, repeinte en guerre "humanitaire" ! Prononcez vous contre et je vous suivrai.

  42. Denis F dit :

    @ 238 Ydaho dit à 11h25
    Tout d'abord merci pour ton amitié.
    Ensuite l'accord des partenaires sociaux dénommé Wagram n'est pas une réforme à proprement parler, c'est ce que l'on veut nous vendre ! Cet accord est le charcutage des droits du travail et notamment des contrats de travail protégeant les salariés, cela n'a rien d'une réforme mon ami !… Pour ma part une réforme est toujours positive, or elle est positive pour qui a-t-on avis ?
    Oui j'irais défiler dans ma petite préfecture de province où il y aura comme d'habitude 300/400 personnes au maximum (ça c'est les jours fastes) l'essentiel des manifestants seront socialistes et syndicalistes et crois moi ils vont en prendre plein la gueule, ils vont savoir ce que l'on pense d'eux et de leur gouvernement pourri et antisocial, les mots vont fleurir et je suis bon pour une extinction de voix, mais je m'en fout..

    @ 239 ETIENNE
    Cela démontre leur médiocrité !…

  43. Festineire dit :

    Ok avec Jean-Luc Mélenchon sur la guerre au Mali qui n'est qu'une guerre de colonisation de plus.
    Concernant le mariage homosexuel, il n'y a pas d'explications sur l'adoption et la PMA dans son texte. Or, le problème que pose le mariage pour tous est bien que cela pourrait autorisé la PMA par exemple et quid de l'égalité entre les enfants d'avoir une mère et un père ? L'égalité pour les uns mais pas pour les autres ? Je ne crois pas qu'il faille scindé le débat sur la mariage des homo entre gauche et droite, car cela me semble dépassait assez largement les clivages classiques.

  44. fitz31 dit :

    @216 - ermler
    Oui c'est vrai qu'il y'a une marge entre l'attitude de l'énervé sincère et celle du sage responsable, mais le fait d'aller sur le terrain de "l'humain d'abord" ne perturbera pas ses adversaires, qui diront "mais bien sûr que je pense à l'humain moi aussi, "vous n'avez pas le monopole du coeur", mais il faut être réaliste, et bla bla bla". Je veux dire que dans l'esprit de beaucoup, je pense notamment à la ménagère de plus de 50 ans (je ne sais pas pourquoi je prend cette cible en particulier) l'image de l'agressif, (quoiqu'on en dise ici, chez ses sympathisants excédés) disqualifiera toujours Mélenchon, c'est pourquoi je pense qu'il doit garder cette attitude face au journaliste, car là ça fonctionne,
    mais que face aux politiciens, il doit adopter la même attitude qu'eux, par contre, bien préparer le terrain sur le fond, sur l'économie, pour les déstabiliser un moment, et les faire sortir de leur gonds, ce sera alors lui qui apparaitra comme sérieux et travailleurs, et les autres comme des incapables et nerveux. Pour cela, il faut demander aussi, comme condition au débat, un groupe (pour la pluralité d'opinions) de "fact-checkers", pour éviter les assertions du type "oui le capital est taxer comme le travail", car le fact-checker ira regarder les détails de cette affirmation.

  45. Invisible dit :

    Il y a des personnes respectueuses de la démocratie. Le jour du serment d'investiture tombant un dimanche aux états-unis, et le dimanche étant exclu de toute manifestation de masse, Obama a donc prêté serment deux fois, une fois en privé le dimanche et une autre fois le... lendemain en public. Alors-là, bravo.
    C'est pas comme ce chenapan de Chavez au Venezuela qui ne respecte rien.

  46. justin dit :

    @Ydaho 211
    Je n’ai pas dit ça et tu ne m’as pas lu (ou mal). Je dis que l’expérience de l’adoption du petit neveu de Jeannine par des membres de sa famille est différente de l’adoption vécue, par exemple, par un enfant abandonné en Colombie.
    Je précise en plus que la loi devrait permettre l’adoption d’un enfant d’un homo par son compagnon (ou la compagne) mais ne pas la permettre dans le cas d’un enfant abandonné par ses deux parents naturels.
    Puisque la parole du plus faible devrait primer : je t’invite à de demander quelle serait la réponse d’un enfant par exemple de 6 ans dans un orphelinat à la question : Voila, ici tu va avoir un papa et une maman qui vont devenir tes parents et s’occuper de toi. Ici, tu auras deux papas mais pas de maman. Tu préfères quoi ? Répondre, il va dire « deux papas » est une vue de l’esprit. Je m’en fiche de savoir si un enfant vit bien que son père (géniteur) soit homo ou non et qu’il élève son enfant avec son compagnon. Ca ne me gène pas et je combattrais ceux qui le montrent du doigt lui et sa famille (H/H).
    Ce que je voudrais faire comprendre c’est que les choses sont différentes pour un enfant abandonné et qui va se retrouver dans une famille homo. De quel droit et pourquoi décide-t on, pour lui, de ne pas lui permettre d’être dans une famille composée d’un H et d’une F ?
    Pour le reste, tu me fais un procès d’intention que je n’accepte pas et c’est assez triste de voir que tu partages le monde catho= extrême droite, homo=progrès et gauche. Comme si le contraire n’existait pas. Désolé, mais tu sembles montrer que le militantisme communautaire homo a réussit à culpabiliser la gauche afin qu’elle colle à toutes leurs revendications (même les mauvaises).

  47. Hucher Alain dit :

    Les publications objectives sur Robespierre ne manquent pas. Deux récentes, Robespierre La probité révoltante de Cécile Obligi et Robespierre Portraits croisés de M Biard et P Bourdin (sd). Pas des hagiographies mais des livres qui vont provoquer la réflexion.

  48. Courrierlecteur dit :

    @fitz31 (21 janvier 2013 à 12h19)
    "[...]mettre à mal cet inaltérable sérénité qui semble animer ces professionnels de la communication politique.Soit Jean-Luc se met sur le même niveau [...] "

    Etre ou paraître, là est la différence. Pourquoi un porte parole devrait-il rentrer dans le même moule que toutes ces "faces de pierres", froides, cyniques, somnolentes, figées par le botox, qui ne cherchent même plus à donner l'illusion de vouloir un monde meilleur? N'est-ce pas cela le niveau dont vous parlez: paraître "normal", intégré au ronron politique ambiant,chercher à endormir tout esprit critique? Un tel porte paroles, à la face de pierre, aurait-il plus de magnétisme, plus de crédibilité, plus de pouvoir d'éveil des consciences, selon vous? Fort heureusement, notre porte paroles est tel qu'il est, et c'est vraiment une grande qualité.

  49. Jean-Louis50 dit :

    Une analyse intéressante de Glenn Greenwald du Guardian traduite par Bernard Gensane et relayée par nos amis du Grand Soir.

  50. Jean Jolly dit :

    @ Rémi (21 janvier 2013 à 22h38).
    "D'une, un éveil de conscience qui me fait découvrir l'Histoire avec autre chose que les vagues souvenirs des manuels scolaires, dont les contenus me laissent maintenant à penser qu'ils sont imposés par la pensée dominante."

    Tout à fait, j'ai eu la même réflexion, il y a une dizaine d'années, lorsque je me suis intéressé à l'histoire autrement que par ce que l'on m'avait appris dans ma jeunesse, je me suis rendu compte que c'était un véritable bourrage de crâne que l'on peut comparer à celui organisé par les média pour continuer ce formatage sur les adultes.
    On pourrait citer des tas d'exemples mais comme nous sommes dans le sujet de la guerre au Mali, dont on voit que les véritables raisons ne sont pas évoquées ni par le Président de la République ni par les média dominants, après Henri Guillemin j'aimerais rendre hommage à la formidable historienne Annie Lacroix-Riz, qui, par honnêteté intellectuelle, s'est mise à rechercher les véritables raisons de la deuxième guerre mondiale contre la pensée unique et consensuellement fallacieuse de la majorité de ses confrères et sœurs.
    Elle découvrit, entre une multitude de mensonges, que la défaite de la France était voulue pour des intérêts qui dépassent l'entendement du citoyen lambda. Lorsque l'on songe qu'une décision politique, bonne ou mauvaise, changera à tout jamais le cours de l'histoire, ça fait froid dans le dos de réaliser que nous sommes gouvernés par des menteurs et tricheurs, pour ne pas dire par des mafieux.
    Dans vingt ou trente ans, quelles seront les raisons invoquées dans les manuels d’histoire à propos de la guerre au Mali ? Par quel tour de passe-passe vont-ils détourner la vérité et ainsi préparer les jeunes cerveaux à la soumission ?
    La VI° devient dès lors de sécurité nationale.


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