19jan 13

Penser pendant la guerre

Ce billet a été lu 69  678 fois.
Ecuador

Télécharger le kit militant Equateur

Dans ce post, il est question du « style » en politique, de la manifestation du 27 en faveur du droit au mariage civil pour les homosexuels et bien sûr de la guerre. Quand c’est la guerre la parole politique publique et médiatique vire au noir et blanc. Le premier devoir du temps de guerre est de continuer à réfléchir. Sur tous les sujets. Et aussi sur la guerre. Surtout quand ses buts et sa légitimité ne sont pas assurés. La solidarité patriotique s’obtient au prix de la vérité et non des élans d’un jour dans des engagements aveuglés. 

Questions de style

GQ ! Ce soir-là je suis allé au Musée d’Orsay pour la soirée de remise des oscars du magazine GQ. J’y jouais le rôle de « l’homme politique de l’année 2012». Pour le style. Oui parlons de style.

Lire la suite »

Cette vidéo a été consultée 23 fois

Le « style » c’est le moment où le fond rejoint la forme et donne à voir un tout. J’ai créé un style selon cette rédaction.  Entre un mathématicien, un grand cuisinier, et ainsi de suite. Ainsi de suite ? C’est-à-dire, vu de ma place à table et dans la salle des « lauréats », il s’agit surtout de Fabrice Luchini, réactionnaire assumé, qui entretient avec moi un rapport du type qui unit la mangouste et le crotale. On devine la mutuelle attraction, l’assaut du  jeu des cabotinages, la joute serrée des mots et des références littéraires. Luchini n’aime pas Robespierre à qui il me compare autant par jeu que pour se situer. Ce fut notre sujet. Il me promit des lectures et j’en fis de même. Il me demanda conseil pour lire sur la Grande Révolution parce que je crois que je la lui ai présentée sous un jour nouveau. J’hésitais. Lui proposer Jaurès, Soboul ou plus directement Hazan me sembla trop anguleux pour lui. Je suggérais Michelet quoique je ne sois pas du même angle que celui-ci, et de très loin. Mais je me suis dit qu’un acteur et un littéraire entrerait plus facilement dans la beauté de ce moment de l’histoire par une évocation fortement teintée de lyrisme comme celle-là. Le tout est de lui mettre l’eau à la bouche, en quelque sorte. Bien sûr on parla à table du revenu maximum annuel à trois cent mille euros. « Avant ou après impôt » me demande Luchini. Je lui explique que la tranche à cent pour cent est inclue dans le barème de l’impôt. Les trois cent mille euros restent acquis ! Peut-être l’ai-je rassuré ! Pourquoi cette somme, comment, et ainsi de suite. Je ne dis pas que j’ai convaincu mais je vois bien que l’idée est alors comprise dans son sens exact : ni une punition ni une aigreur sociale mais un choix de vie en société où il est mis une limite à l’accumulation et aux consommations ostentatoires. A noter : stupeur de la tablée d’apprendre que le revenu maximum fut voté la nuit du 4 aout quand furent abolis les privilèges féodaux. Le maximum à l’époque avait été fixé à 3000 livres de rente. Luchini n’a pas de raison a priori de nous être hostile. Et parmi tous ces gens que je vois là, si certains ne seront jamais de notre bord ni d’aucun appui politique, combien cependant sont venus me dire qu’ils votaient avec nous et comptaient sur nous. Mais oui ! Vous ne le croiriez pas. Moi aussi j’étais scotché. Et je ne parle pas seulement de ceux qui servent à table, ouvrent les portes qui étaient tous, parfois imprudemment selon moi, chaleureusement heureux des salutations que nous nous fîmes contre l’usage qui fait ignorer les « petites mains » dans ces sortes de soirées. Je parle de quelques-uns des beaux messieurs et belles dames avec qui j’ai passé la soirée et partagé le repas. Quant aux autres, quoi ? Ils sont aussi notre pays. Il importe aussi qu’ils comprennent ce que nous allons faire et pourquoi nous voulons le faire. Surtout s’ils ne veulent pas en entendre parler. Et puis je suis rentré chez moi dans un Paris au froid de loup. Ce matin, au métro vers la gare de l’est où j’allais prendre mon train pour retourner à Strasbourg, un homme dormait par terre dans le hall avec son chien. Les Cendrillons d’hier savaient-ils que tous les carrosses redeviennent des citrouilles après minuit dans ce monde ci ?

Ce matin un sms de victoire. Les camarades m’apprennent que les Pilpas ont gagné au tribunal. Peut-être mes lecteurs se souviennent-ils que je m’étais rendu dans l’entreprise en décembre pour soutenir la lutte, juste avant le meeting à Toulouse contre l’austérité ! Donc voilà : le plan social est rejeté. L’employeur est condamné à payer 2500 euros de frais de justice. Ces Pilpas vont sans doute fêter ça. C’est si dur de tenir en lutte ! Tout tient à la capacité du groupe humain à rester soudé. En tenant compte des contraintes qui pèsent sur chacun, et qui ne sont pas toujours dites car la pudeur est là aussi.  Une victoire c’est comme un matin de printemps : plein de promesses. La cohésion se renforce, on prend confiance en soi. Mais je suppose qu’il faudra aussitôt penser la suite. Car les décisions de justice favorables aux travailleurs sont méprisées par les puissants. Ils comptent sur l’usure et l’angoisse du lendemain qui ronge les salariés. Ce mépris ne leur coute rien car il est rarement sanctionné. Et le nouveau gouvernement n’aide jamais. On se souvient du sort des Sodimédical et de leurs trente-deux victoires judiciaires. Et on se souvient du « on ne vous oublie pas » que le président Hollande leur avait lancé quand les salariées étaient venues l’interpeller à la foire de Chalons sur Marne. Pour finir, on sait la suite ! Si l’accord avec le MEDEF passe, les courageux qui peuvent bloquer individuellement un « accord d’entreprise » qui diminue les salaires ou allonge la durée du travail seront réduits au silence. D’autant que le texte signé prévoit que les licenciements se feront non plus sur des critères généraux, par exemple l’ancienneté dans l’entreprise, mais sur une évaluation des compétences professionnelles. Vague à souhait, cette disposition est faite pour pousser chacun à penser d’abord à sauver sa peau en compétition avec les autres. On devine le résultat sur l’action collective ! La lutte des classes….

Ambiance lunaire au parlement européen. Un « débat » impromptu a été décidé sur la situation au Mali. Dans cette enceinte subliminalement anti française et assez névrotique ment anglo-saxonne, la guerre du Mali a pourtant valu à notre pays beaucoup de remerciements. Comment aurait-il pu en être autrement ? Ici phosphore la plus grande concentration de bellicistes de la planète, après le parlement nord-américain bien sûr. Certes, Daniel Cohn-Bendit ne put s’empêcher de dire toute arrogance germanique bien bue que cette guerre « dépassait peut-être les moyens des Français ». Mais il jeta pourtant le bon pavé dans la mare. En effet il dit son malaise à entendre toutes les belles déclarations  guerrières qui se succédaient mais qui au bout du compte n’empêchait pas que sur le terrain seuls les Français se trouvaient là. Les autres parlent. Et c’est tout. En effet. Comme ce néant ambulant de baronne Ashton, sommet d’une bureaucratie diplomatique dont elle attendait que la fonction créa l’organe et qui se résume à une couteuse nullité. Car il y a tout de même deux ans que tous les signaux d’alerte ont été donné en Europe sur la situation au Mali. Et pas que là ! Les grands esprits et la pauvre baronne en restèrent à la seule chose qui compte à leurs yeux : l’imposition de gré ou de force d’accords commerciaux de libre-échange. Ceux-là même qui disloquent ce qui  reste d’Etat après dix années de politique violente d’ajustement structurel sous la houlette du FMI et de la banque mondiale. Un train-train libéral tellement aveuglé qu’il continue pendant que l’effondrement de l’état malien en signifie l’insondable cruelle stupidité. Même l’ONU a déclaré que ces accords étaient de nature à mettre en péril l’économie des Etats concernés. Mais quoi ? L’ONU, pour ces gens-là c’est pour faire la guerre avec bonne conscience. Pas pour donner un avis économique. Le jour même où ce ramassis de bavards sans consistance avait achevé leur « débat » arrivait dans les tuyaux du vote un rapport concernant l’approbation de tout le train d’accords avec les pays d’Afrique qui ont cédé aux injonctions européennes. Les récalcitrants sont en cours d’intimidation et sous le coup de diverses menaces comme celle de se voir fermer le libre accès aux marchés européens ! Une audace protectionniste réservée à quelques-uns donc. Telle est « l’Europe qui nous protège ». Ce matin j’ai appris que l’Europe allait réfléchir aux mesures à prendre pour former l’armée malienne. Scrogneugneu, on va voir ce qu’on va voir ! La baronne peut aller piocher des idées auprès des USA qui ont déjà dépensé des millions de dollars dans cette formation pour ces officiers maliens qui sont maintenant en guerre contre l’armée régulière. Les gringos sont les rantanplans militaires de la planète.

Le jour de la guerre juste, urgente et bienfaisante.

Quand la guerre commence, amis lecteurs, sortons notre barda de combat. Je ne parle ni d’armes ni d’aucune des impédimentas d’une armée en campagne. Je parle de notre modeste cerveau et de nos capacités d’analyse et de mémoire. Et aussi de nos capacités d’empathie. 

Lire la suite »

Mali : ils le savaient avant

Cette vidéo a été consultée 5 fois

Oui, j’ai bien écrit « empathie ». Les dévastations de la guerre, les ruines et les plaies, les morts et les blessés, sont davantage que des quantités que les nombres résument. Dans la guerre davantage que dans n’importe quelle autre calamité tout est humain. De tout cela, des êtres humains sont responsables, ce sont eux qui commencent la scène, qui la finissent, eux qui sont les causes et vivent les effets. Nous, qui ne sommes pas sur le front, ni sous le feu des combats mortels, nous sommes pourtant pilonnés là où nous sommes disponibles. C’est-à-dire dans notre imaginaire et dans notre capacité à comprendre ce qui se passe. Car c’est bien là que tout se joue pour nous si nous voulons y trouver notre place et notre accomplir nos devoirs de citoyen que tout concerne. Quand la guerre commence les étiquettes volent dans l’air et se collent comme des mouches sur les points de vue qui s’expriment. Le paysage est construit au premier coup de feu. D’un côté les « pour » de l’autre les « contre ». D’un côté les patriotes de l’autre les tireurs dans le dos. Les guerriers et les défaitistes. Et ainsi de suite. Le paysage de l’esprit en temps de guerre semble contraint au noir et blanc.

La première fois j’en fus tout culbuté. Penser de façon autonome exigea un énorme effort de contrôle de soi et une obsession de la documentation qui confinait au bachotage. Ce fut pour la première guerre d’Iraq. Je m’y opposais. J’avais du cran. D’abord parce que le président Mitterrand en était. Ensuite parce que les bienfaits attendus de la guerre était très évidents. Non seulement l’odieux Saddam Hussein allait devoir évacuer le pauvre petit Koweït mais en plus les monarchies du golfe, à commencer par celle du Koweït, allaient ensuite se tourner vers la démocratie et le respect du droits des femmes en particulier. Mais j’y ai pris le goût de penser tout seul et de tenir tête de tous côtés. Ce fut bien utile quand je me suis ensuite opposé à la guerre en Somalie contre « l’ennemi public numéro un » des Etats unis et de l’occident, le général Aïdid, épisode et ennemi dont malheureusement personne ne se souvient. Là encore il fallait de l’audace car il s’agissait de sauver les somaliens de la famine, rétablir l’état et la démocratie. Puis ce fut guerre d’Afghanistan contre le mollah Omar et les odieux talibans de ce temps-là. Mon incroyable refus à cette occasion montre bien que je suis « toujours contre tout », même le meilleur, puisqu’il s’agissait quand même de sauver la démocratie, de rétablir les droits des femmes et je ne sais plus quoi d’autre encore très bon et très juste. Du coup à la deuxième guerre d’Iraq je fus tout surpris de voir que je n’aurais pas à résister tout seul contre le rétablissement de la démocratie, de la paix civile et contre les armes de destruction massive alors que chacune de ces raisons avait paru suffisante, la fois d’avant, pour me faire peindre en munichois avec du goudron et des plumes. Au moment de la guerre de Libye, j’eus droit au goudron et aux plumes de nouveau, mais des deux côtés de la dispute. Après avoir voté au parlement européen un vœu comportant mention d’une zone d’exclusion de l’espace aérien sur décision de l’ONU, je me vis peint en suppôt de l’impérialisme. Mais je fus vite repeint, moins d’une semaine plus tard par le point de vue adverse, en grossier anti-américain et munichois viscéral pour avoir condamné l’entrée en guerre, les bombardements et l’arrivée de l’Otan. Il est vrai qu’il était question de rétablir la démocratie, la paix civile et encore bien d’autres choses excellentes que seul un esprit butté comme moi ne pouvait accepter de soutenir. J’ai dû oublier une guerre où l’autre dans ce petit récit. Il me sert de mise en garde : je suis entraîné, cultivé et sachant. Le son du  clairon n’arrive pas à m’empêcher de penser ni à me faire oublier ce que je sais. Et ce n’est pas parce que la guerre est en noir et blanc que l’intelligence doit s’y conformer. Le bilan des précédentes excellentes guerres à mener d’urgence et sans débat possible est disponible aux yeux de tous. Le souvenir est encore frais de la clameur des louanges précédentes pour les stratèges, héros et grands penseurs des glorieux épisodes précédents. Impossible d’oublier ces civils ampoulés que les mots de la guerre virilisaient jusqu’à l’épectase, ces militaires à la retraite se disputant les plateaux de télé, bref de toute cette faune qui nous accablaient de sa suffisance et de ses certitudes et leur refrain de trompettes ! Leurs clones sont de retour. Allons de notre côté. Continuons à penser. Pour tenir bon il faut comme toujours avoir des principes. Quelle est la légitimité de l’action ? Qui agit, et décide, et de quel droit ?  Quels sont les buts de guerre ? Ça aide pour commencer.

La guerre du Mali est d’abord une guerre. Ce qui se déroule et ce qui se prépare soulève des problèmes techniques et politiques souvent liés -mais pas toujours- et engendre des situations qui ont leur autonomie. De plus, cela va de soi, ce qui se déroule modifie de fond en comble toutes les données politique et les rapports de force antérieurs. Et chaque étape de son déroulement, la guerre réorganise le futur lointain qui lui restera lié. Dans la vie des êtres humains, la guerre est comme un seuil entre deux moments qui obéissent à des lois différentes. Jamais autant qu’après l’enclenchement d’une guerre il n’y a autant un avant et un après. La guerre génère une illusion d’optique extrêmement dangereuse. Elle fait croire que les problèmes sont assez simples pour se régler par la force. Ici vaincre les bandits peints en islamistes ne doit pas faire perdre de vue que la sécession du nord du pays est antérieure à leur arrivée. Quelle a une base très ancienne et que cette affaire implique plusieurs pays de la zone contenant une population Touareg. Je n’ose écrire berbère pour ne pas compliquer l’analyse. Stopper une colonne de pick-ups est une chose. Reconquérir le nord du pays une tout autre affaire. Le reconquérir contre qui ? Les islamistes ou les Touaregs ? Et pour rendre le terrain repris à qui ? Les putschistes au pouvoir ? Des élus ? Donc nous allons organiser les élections ? La définition des buts de guerre est un commencement indispensable.

Hollande avait à peine fini de parler quand j’ai écrit mon communiqué à propos de l’intervention au Mali. On devine que j’ai pesé mes mots. On comprend aussi après ce que je viens de raconter ce que sont devenues toutes les nuances de ce que j’ai écrit : une transcription en noir et blanc. Qui n’est pas « pour », sans condition, sans réserve, sans question, sans mémoire et sans prédiction défavorable est donc « contre ». C’est-à-dire pour « laisser faire ». Donc pour la prise de Bamako par les terroristes, pour la charia, les supplices publics et l’asservissement des femmes. A moins qu’étant opposé à tout cela, mais sans me mettre au garde à vous,  je sois seulement un inconscient des réalités de notre temps « dans-le-monde-qui-change-et-où-il-faut-defendre-les-frontières-de-la-démocratie-et-des-droits-de-l’homme-et-surtout-ceux-des-femmes » devant chaque pick-up rempli de barbus. Amen !

Ceci étant mis en facteur commun contre tout ce que je vais écrire à présent, voyons ce que j’ai osé dire, dix minutes après que Hollande ait parlé. J’ai affirmé que l’intérêt d’une telle intervention pour régler le problème posé au nord de ce pays était discutable. Puis j’ai ajouté que l’intérêt de mener cette opération, alors que les intérêts fondamentaux de la France ne sont pas en cause selon le président lui-même, est très discutable à moins de se proclamer Zorro de la planète. D’autant plus discutable qu’il y a des armées africaines très professionnelles dans le secteur. Puis j’ai conclu en notant que le fait de décider cela tout seul sans saisir le gouvernement ni le parlement est condamnable. Ce sera mon plan pour poser ici quelques arguments qui valent la peine de marquer une pause dans la marche au pas des esprits et des commentaires.

On a vu pourquoi est discutable l’idée de penser régler par la force et comme une seule question l’agression islamiste et la sécession du nord du Mali. Mais la légalité internationale de l’intervention elle-même n’est pas aussi assurée que le gouvernement veut bien le dire. Contrairement à ce qu'affirment nombre de médias sans l'avoir vérifié, cette intervention n'a été ni autorisée a priori, ni validée a posteriori par l'ONU. Les paragraphes 10 et 11 de la résolution 2085 de l’ONU, demandaient d'ailleurs expressément aux parties engagées dans la planification militaire des opérations (CDEAO, Union africaine, pays voisins du Mali, autres pays de la région, partenaires bilatéraux et organisations internationales) de retourner devant le Conseil de sécurité « avant le lancement des offensives ». Or cela n’a pas été fait. C'est même l'ambassadeur de France auprès des Nations Unies, Gérard Arnaud, qui l'a avoué. Il admet lundi 14 janvier que l’intervention est une « opération française d’urgence » et pas encore une mise en œuvre de la Résolution 2085. Et il ajoute que la question de savoir comment passer de l’une à l’autre est « une vraie question ». En effet, c’est problème sérieux de savoir comment mettre en conformité une opération militaire française avec une mission internationale dont le nom même induit un commandement africain. La seule intervention pour laquelle l'ONU a clairement donné un mandat est celle d'une mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine, dite MISMA. Pourtant, de l’aveu même de l’ambassadeur français à l’ONU après la réunion qui s’est tenue à huis clos lundi 14 janvier et qui n’a donné lieu à aucune nouvelle résolution, les contingents africains n’étaient toujours pas arrivés à Bamako trois jours après le début de l’intervention. Notons que, dans les premières heures, l’orchestre médiatique affirma pourtant en boucle que l’intervention se faisait avec la participation de troupes africaines. Notez : en temps de guerre les informations pipeautées circulent vite et beaucoup par le biais des réseaux d’intoxication communicationnels, de la flemme, du panurgisme et de «l’ubris militaris » des médias. 

Les inconditionnels de l’opération « Serval » invoquent l’article 51 de la Charte des Nations Unies qui prévoit un droit de défense légitime en cas d’attaque armée d’un pays membre. Or la légitimité de l’appel des autorités provisoires du Mali à une intervention française est aussi discutable : l’actuel gouvernement du pays n’est pas un gouvernement démocratique mais le résultat d’un coup d’état mené en mars 2012 par le capitaine putschiste Sanogo. Ce dernier impose maintenant ses décisions au président par intérim Dioncounda Traoré. Pour l’heure, aucune date n’est fixée pour la tenue des élections qui devaient avoir lieu en 2012. Il nous est donc non seulement permis d’affirmer que la légalité internationale de cette intervention est discutable mais aussi que la légitimité de l’appel à l’aide du gouvernement Malien fait problème. Même si cela n’enlève rien à la nécessité de stopper l’agression vers Bamako, cela montre que de toute façon le problème de départ reste entier. On ne peut commencer sans finir. Et pour finir il faut chasser ceux qui nous ont appelés. Dans son principe même l’intervention contient une logique de substitution de l’autorité au Mali. C’est l’aventure assurée.

Mon communiqué affirmait ensuite que la décision d’intervenir alors que les intérêts fondamentaux de la France ne sont pas en cause est discutable. C’est le Chef de l’Etat lui-même qui l’a dit dans son allocution en affirmant que «la France sera toujours là lorsqu’il s’agit, non pas de ses intérêts fondamentaux, mais des droits d’une population ». J’espère bien que ce n’est pas la nouvelle doctrine diplomatique de notre pays. Et encore moins sa nouvelle doctrine militaire ! Car sinon la France n’a pas fini d’intervenir partout. De plus, de quel droit s’agit-il ? Et de quelle population ? La phrase de Hollande n’a aucun sens concret. Pourquoi l’a-t-il prononcée ?

Pour finir, mon communiqué condamnait une décision prise par le seul Chef de l’Etat sans consultation préalable du Parlement et sans réunion du Gouvernement. Plus qu’ailleurs, ces instances doivent avoir leur mot à dire dans le domaine des interventions des forces armées à l’étranger. Nul besoin de revenir je crois sur la démonstration. Si le chef des armées est le président de la république, c’est aussi d’après l’idée que cela évite que les seuls paramètres des militaires comptent dans la décision de guerre à prendre. Il fut un temps récent où les socialistes le savaient. C’est d’ailleurs la substance d’un amendement (n°292) qu’avaient soumis les membres du groupe socialiste (signés par deux ministres actuels, Montebourg et Valls, et par l’actuel président du groupe Socialiste à l’Assemblée Nationale, Bruno Le Roux) au moment de la révision constitutionnelle de juillet 2008. Ils souhaitaient alors que « le Gouvernement informe le Parlement des interventions des forces armées à l’étranger dans les trois jours qui suivent le début de celles-ci », qu’il «précise les objectifs poursuivis et les effectifs engagés» et enfin qu’il soumette «ses propositions au vote des deux assemblées dans les deux semaines qui suivent leur information ». Ils motivaient cet amendement en expliquant que « dans une logique démocratique avancée, il est nécessaire que le Parlement se prononce par un vote ». Le PS a peut-être changé d’avis, moi pas.

L’égalité est une et indivisible

Je veux revenir sur la manifestation du 27 en soutien au « mariage pour tous ». Mes lignes sont destinées à aider à argumenter pour convaincre de faire l’effort de se mobiliser pour la manifestation du 27.

Lire la suite »

Je déplore l’inertie du PS qui se contente de parler alors qu’il dispose de tous les moyens lui permettant d’agir pour réussir une mobilisation de masse. Je le déplore d’autant plus qu’il a déclenché la bataille en sachant que le choc serait rude et qu’il y aurait une forte mobilisation des opposants au projet de loi. Rien n’a été pensé ni organisé de façon globale et cohérente. Tout est à la va comme je te pousse. Que ce soit pour la bataille d’influence dans la rue ou pour la bataille parlementaire où les amendements sur la PMA déposés et retirés aggravent l’impression désastreuse de marche à reculons.

Tous les êtres humains sont semblables par des besoins qui fondent des droits universels. De là nous tirons notre adhésion à l’idée de l’égalité absolue en droits des êtres humains. Dès lors nous considérons que la bataille qui se livre dans l’arène sociale à propos des droits des travailleurs est la même que celle qui se mène à propos du mariage et de l’adoption. Dans cette bataille, qui veut l’égalité à un endroit la veut toujours à l’autre. Inversement, qui ne veut pas l’égalité des droits civiques finit toujours par s’opposer aussi à l’égalité des droits sociaux. La bataille pour l’égalité des droits est une et indivisible. 

On peut expliquer historiquement cette indivisibilité, en revenant au point nodal que fût la Révolution Française de 1789 : c’est là que s’est noué le rapport nécessaire qui existe aujourd’hui  entre la lutte pour l’égalité des droits sociaux et celle pour l’égalité des droits civiques. La Révolution fût la première révolution menée par une nation au nom de principe et d’objectifs universels et pas nationaux. Une opposition brutale s’est alors manifestée entre des républicains libéraux qui se battaient pour l’avènement d’une société civile égalitaire conforme à leur conception universaliste de l’humanité et les conservateurs qui souhaitaient le maintien de l’ordre inégalitaire de l’Ancien Régime au prétexte théorique que l’inégalité naturelle avait permis l’établissement de cet ordre. 

C’est cette opposition qui sous-tend aujourd’hui encore la lutte que nous devons mener. La  droite et l’extrême-droite considèrent l’inégalité comme l’état de nature et bien sûr, la nature elle-même comme essentiellement inégalitaire. De Maurras qui affirmait que « l’égalité ne peut régner qu’en nivelant les libertés, inégales de leur nature » à Copé qui reproche à la gauche de « travestir la devise de la République » en se méprenant sur le sens de l’Egalité que nous entendrions comme « égalitarisme » (Discours du 31 janvier 2012), la droite et l’extrême droite ont toujours pensé que l’égalité n’était qu’une pondération nécessaire des libertés, non leur condition première.  Dès lors, pour elles, toute lutte pour l’égalité des droits est une lutte contre-nature, qu’elle soit sociale ou civique. La conception naturaliste de la famille et la vision figée du couple ont cet arrière-plan philosophique et politique. Les adversaires de la liberté du mariage des homosexuels, tels que la droite et l’extrême droite, sont descendus dans la rue dimanche parce qu’ils pensent qu’un ordre naturel va être violé. Comme chaque fois que l’égalité est établie ils concluent que c’est au prix d’une violence contre nature.

Dans la question de la liberté du mariage homosexuel, il n’est donc pas question pour nous de faire preuve de « tolérance » ni même de bienveillance à l’égard des homosexuels mais bien de reconnaître un fait de la raison : tous les êtres humains sont égaux et doivent par conséquent avoir les mêmes droits. C’est aussi pour cette raison que nous ne saurions nous contenter de nous battre pour une loi qui serait vue comme une simple expérimentation. En tant qu’elle revendique et assume l’égalité absolue en droit des êtres humains, notre tâche est de convaincre la société que la lutte pour l’égalité des droits civiques est la même que la lutte pour l’égalité des droits sociaux. Plus forte sera l’adhésion de la société à cette égalité civile, plus forte sera la pression qui pèsera sur les conservateurs en matière sociale.    

 

Lu dans vos commentaires…

247 - Hucher Alain dit le

Les publications objectives sur Robespierre ne manquent pas. Deux récentes, Robespierre, la probité révoltante de Cécile Obligi et Robespierre Portraits croisés de M. Biard et P. Bourdin (sd). Pas des hagiographies mais des livres qui vont provoquer la réflexion.

Tags: , ,


396 commentaires à “Penser pendant la guerre”
» Flux RSS des commentaires de cet article
  1. Sandro dit :

    Pas d'accord sur "l'égalité une et indivisible". C'est une échappatoire et une figure de rhétorique !
    Autant vous avez commenté et étudié dans les détails la guerre au Mali, autant vous restez schématique et restreint sur le problème du mariage pour tous. Pourquoi pas "Les enfants d'abord", figure tout aussi forte et plus difficile a expliquer, ou critiquer. Je vous conseille d'écouter la chronique de François Morel sur France Inter le Vendredi 18 à 8h55 si ce n'est fait. Au delà de l'humour, le sujet est trop grave pour être jugé aussi spontanément.
    Amicalement de gauche

  2. Denise dit :

    Il serait fondamental de se préoccuper des populations touareg et sharaoui, de leurs aspirations, de leurs frustrations qui sont à l'origine des problèmes actuels, bien plus qu'une soit-disant islamisation radicale. Ceci étant sans doute une réponse, peut-être pas la meilleure, à ces problèmes. Problèmes nés de politiques abherantes stigmatisés par ces frontières indémocratiquement décidés par des états colonialistes. Cette guerre est un non-sens dangereux, et il est sidérrant de constater l'incapacité de notre président à règler les problèmes quelqu'ils soient, que ce soit au Mali, à Florange, ou face au Medef

  3. Genialle dit :

    La solidarité patriotique s’obtient au prix de la vérité et non des élans d’un jour dans des engagements aveuglés.

    Ha je vous retrouve Jean-Luc Mélenchon. Hier j'étais un peu triste de vos propos, cela va mieux. La version complète est plus complète. Continuons a réfléchir ensemble, courage à tous et merci pour vos liens.

  4. Michel Matain dit :

    En 2006 était sorti un excellent film malien d'Abderrahmane Sissako intitulé "Bamako". On assistait au procès du FMI dans une cour d'école par la population elle-même. Dans ce film les politiques du FMI et leurs conséquences y étaient dénoncés : affaiblissement de l'état, privatisations, dérégulations, appauvrissement de la population... Bref, tous les germes du conflit actuel. Il serait bon en ce moment de ressortir ce film des placards.

  5. Vinnie Reb dit :

    Les motivations profondes sont essentielles à connaître et à analyser. Comme nombre de commentateurs que je rejoins sur la question des ressources en uranium, il faut s'interroger sur ces motivations.
    Après tout, rien de tel qu'une bonne petite guerre pour 1) remonter la cote de confiance du chef, laquelle part en sucette 2) renforcer la cohésion nationale autour d'un gouvernement qui lui aussi, part en sucette 3) faire oublier la crise et ses conséquences 4) pendant qu'ils parlent de la guerre, nos médias ne parlent pas d'autre chose (les accords compétitivité, par exemple).
    Un certain GW Bush avait fait pareil en son temps avec l'Afghanistan et l'Iraq. Ne jamais oublier que la guerre fait tourner les affaires de certains (il y a des profiteurs de guerre comme il y a des profiteurs de crise). Ni que la guerre est la solution barbare au problem de la crise, en autres par la disparition physique de populations et la mise en place d'une économie de guerre qui tourne alors à plein régime.
    Ah oui, dernier point : la guerre est aussi une excellent raison pour faire passer des lois liberticides dans un pays, suite à une conséquence fâcheuse du style attentat terroriste. Un certain GW Bush l'avait expérimenté aussi, avec son Patriot Act. Qu'est-ce qui nous dit pas que quelque chose de similaire se prépare en France, notamment pour contrer les libertés civiques, face à l'agitation grandissante contre les politiques ultra-libérales ? Comme l'a souligné Jean-Luc dans son communiqué, tout est allé si vite, sans consultation du Parlement. Est-ce que tout était déjà dans les cartons depuis longtemps ? Je ne peux m'empêcher de m'interroger.

  6. Profichet dit :

    Je ne doute pas de l'esprit de Jean-luc quant à son altruisme intellectuel politique et beaucoup comme moi sont satisfaits de voir que le "pouvoir" sans pouvoir n'est pas une utopie dans les approches qu'il fait. Homme politique de l'année pour les médias, homme tout court pour moi. C'est ce qu'il a entre les jambes qui fait de lui un homme dont beaucoup de politiques devraient prendre en exemple. Il y en a mais, ils ne parlent pas fort. Pour l'instant, c'est dommage, c'est maintenant qu'il faut dire, après c'est trop tard.
    La guerre, cette guerre locale et pas n'importe où (horrible volonté du profit qui n'a rien d'autre à présenter, face à ceux qu'il a instruit à l'ignorance de la valeur de la vie), ne vous leurrez pas, elle est le prémice à des évènements bien plus importants qui vont arriver sans que les dits observateurs comprennent ce que nous allons subir, ou expliquer qu'ils savaient mais ne doutaient pas que... Comme d'habitude. Aller sur le terrain et pas en tant qu'agent dit secret ou journaliste local qui ne voit rien même les plus rodés et pour cause, pour comprendre et pas uniquement sur les lieux de ce qu'il vient de se passer. Dans d'autres pays du Maghreb, des grands travaux vont se terminer et ce ne sont pas des centres commerciaux. Pourquoi ces grand travaux suspicieux de prime abord, nous n'avons jamais été averti. Ceux qui les construisent sont ceux qui sont éternellement mis en marge de l'Europe (ce n'est pas un mal), et avec quels financements ? Alors, sans peur à provoquer, la guerre sera inévitable dans tous les pays arabes, telle qu'elle a été programmée il y a quelques décennies dont nous aurions dû dénoncer les procédés programmés et maintenant, c'est du réel. Vivre avec ceux dont l'avenir est inexistant, pensez-vous deux minutes qui croient à l'avenir et sur quels fondamentaux ils reviennent tous (90%) sans exception, par ethnies ou tous autres liens du mental du misérabilisme et de haines cachées. Ce qui se passe en Algérie et une brindille qui cache des forêts dont les loups sont ceux qui n'ont pas obligatoirement de culture humaine, né en 1492 et une vielle terre de principe devenue sans principe que ceux de 1492 (Alliés du reste)
    C'est mon point de vu depuis 1990 et les dessins se réalisent.

  7. cassandra Vermeulen dit :

    Bonsoir, Monsieur Mélenchon, j'aimerai savoir ce que vous avez fait pour cet homme qui dormait par terre et pour son chien. ça me travaille beaucoup ça. Merci. J'en héberge trois actuellement dont une dame et deux toutous, en attendant de trouver une solution convenable. Vraiment pas évident, surtout convenable ça c'est une autres paire de manches.

  8. FORT dit :

    @39 Simonnet Frédéric
    Pourquoi cette participation à cette assemblée ? Luchini n'est qu'un horrible cabotin, son idole Céline, pendant l'ocupation appelait à l'extermination des juifs! Drôle de fréquentation pour le Front de gauche.

  9. Menjine dit :

    Est-ce encore une version inachevée de votre billet. Je n'y vois toujours pas d'analyse de l'accord sur la compétitivité, en voie de signature et non encore voté ? Il y a urgence car peut-être faudrait-il alerter et mobiliser avant le passage au Parlement et ne pas laisser le gouvernement tirer gloire de la liquidation du code du travail. L'état de guerre ne devait-il pas être effectif en cas de telles signature et loi ?

  10. CJ7556 dit :

    "...au parlement européen...,cette enceinte subliminalement antifrançaise et assez névrotiquement anglosaxonne,..."

    L'Europe poursuit inexorablement la mise en place des concepts économiques et financiers des anglosaxons, et de leur langue, langue des occupants. Dans ce cadre toute originalité française doit être réduite à zéro. Nous voilà maintenant engagés, seuls, dans une "guerre contre le terrorisme", concept des Bush, qui ne sont pourtant pas les anglosaxons les plus dignes d'être pris en exemple. De nombreux journaux soutiennent l'action du Président. Certains soulignent cependant sa solitude tant au plan intérieur qu'extérieur et font état, en interne, de la nécessité pour lui de la bataille pour le mariage pour tous pour ressouder la Gauche (entre autres F. Fressoz dans Le Monde du 19). Aujourd'hui le Président Hollande est en position centrale et tout est jugé par rapport à lui. Le conforter ici, c'est le conforter sur la guerre et sur la casse sociale. Quoiqu'on dise. Ne pourrait-on pas faire une pause dans les appuis à ce Président (après celui décisif du 6 mai) tant qu'il n'aura pas bougé significativement dans notre direction sur l'Europe, la finance, la mondialisation et le social ? D'autant plus que ce projet de loi, basé sur un concept très approximatif d'égalité, est un bricolage, sans vue d'ensemble sur la société et de ses diverses composantes et qui ne fait pas consensus, loin s'en faut, au sein du peuple de gauche.

  11. Superbo dit :

    Très cher Jean-Luc,
    Pourquoi utiliser chacun de tes billets, si riches et précieux au demeurant, pour y faire une allusion systématique à un thème dont tu sais qu'il divise au sein des nôtres presque autant que dans l'ensemble de la société ? Pourquoi voir dans ses opposants seulement'une bande de cathos et d'intégristes ? Pourquoi traiter de suppôts de la droite ceux d'entre nous qui n'analysent pas la situation comme toi ?
    C'est une double violence que nous vivons au sein de notre formation politique : à la fois parce que nous pensons que ce projet est folie mais aussi parce que nos propres camarades n'ont d'autre discours que de chercher à nous stigmatiser : nous sommes les méchants. Ainsi tu écris "Plus forte sera l’adhésion de la société à cette égalité civile, plus forte sera la pression qui pèsera sur les conservateurs en matière sociale", oubliant la violence de ces propos dans nos propres rangs, parmi lesquels tu sais que des voix discordantes se font de plus en plus entendre. Non, ce mouvement nuptialiste ne met aucune autre pression dans nos rangs que tristesse et division.
    S'il était question - puisque c'est, décidément, le seul argument - de "droit" ou "d'égalité", pourquoi serions-nous contre, nous qui paratageons tout le reste de notre beau programme ? Pourquoi serions-nous d'un seul coup d'affreux ségrégationistes ? C'est précisément parce que nous ne voyons pas là un point d'élargissement d'un droit que nous sommes en désaccord. Tu l'as dit toi-même récemment sur l'antenne de France Info : "ce que demandent les associations (...)", indiquant on ne peut plus clairement que la question ne repose pas sur un sujet citoyen ni sur un problème d'intérêt général mais sur les revendications d'une communauté. C'est purement et simplement un lobbying que tu évoques. En revanche, je ne t'entends jamais sur l'inégalité face au prétendu "droit à l'enfant" des gays et des lesbiennes : quid de la PMA pour les hommes ? Plus d'égalité, là ? Je ne t'entends pas non plus sur l'inégalité à venir des enfants sans père ou sans mère...
    Je l'ai déjà écrit ici - sans ironie ni provocation - : s'il s'agit de ne tenir aucun compte de la nature, de considérer qu'un homme et une femme, un père et une mère, c'est bonnet blanc et blanc bonnet, pourquoi s'étonner lorsque quelques hommes exigeront le droit à l'IVG au motif que "ce n'est pas parce qu'ils ne disposent pas de la faculté...

  12. FORT dit :

    @Chantal Catherine à 11h19
    Je rève d'une manifestation musulmane avec pour mot d'ordre "l'Islam oui, la charia non", mais ce n'est qu'un rêve !

  13. Joulia Marie jo dit :

    Bien vu pour Hazan. C'est lui qu'il faut proposer comme lecture à Luchini, ça contribuera à son enrichissement intellectuel. Parler de Hazan à une telle soirée, c'est culotté!

  14. quintane dit :

    L'égalité des sexes ? Comment ne pas comprendre ceux qui pensent que nous ne seront jamais égaux pour procréer et que nous pauvres hommes n'aurons jamais cette chance merveilleuse d'etre deux en une seule personnecomme le sont les femmes enceintes.Quant-à l'institution du mariage, elle fait surtout le bonheur des avocats. Alors aimons-nous simplement et n'attadons pas de l'institution qu'elle fasse notre bonheur. Nos sentiments et le PACS devraient largement y suffire.

  15. j-jour dit :

    @FORT 16h24
    Parce que les mulsumans en République Française n'ont pas de soucis plus importants, comme citoyens et travailleurs/chômeurs, que la menace de la charia?

  16. Christian B dit :

    Tout à fait d'accord avec le commentaire de Sandro 101.
    Cette erreur grave de discernement, risque de nous couter cher, c'est très inquiétant.
    S'il y a bien une marche sur l'égalité, elle concerne avant tout les millions de gens dont la faible retraite ne permet pas de vivre décemment, de ceux qui se retrouvent dans des mouroirs, subissant la maltraitance généralisée, les 500 000 personnes sous tutelles spoliées et démunies de tout, et surtout de leur dignité (premier des droits de l'homme). Cela aurait de la gueule et du panache. Mais voilà... tout le monde s'en fout. C'est pathétique.

  17. Michel Berdagué dit :

    Ayant acheté en soutien "Informations Ouvrières" à des camarades POI,je vois en une, et sous cette intervention militaire et ses véritables motifs,l'accord du 11 janvier sur la flexibilité " Au compte du patronat et de l'Union européenne le gouvernement veut disloquer le code du travail " et " il ose se prévaloir d'un accord avec les "partenaires sociaux", alors que la CGT et FO n'ont pas signé. Le point de vue du Syndicat des avocats de France et de syndicalistes." au vu de l'urgence pour les préparations des ripostes multiples et la grève générale n'étant pas exclue,je ne comprends toujours pas que le FdG se manifeste pour le 19 et à venir le 27 avec les casseurs de Droits si durement acquis et qui concernent tout le monde et quel que soient ses orientations sexuelles. Le rassemblement se fera sur le combat de classe et non pas sur des non-dits même si ce mariage est mis en avant au nom de l'égalité. Le Président Hollande, non pas capitaine de pédalo, a été un grand stratège pour, en cheval de Troie, nous mettre ça dans la tronche alors que cette loi pouvait passer depuis longtemps et sans clivage au sein de la gauche alternative. La plus grande peur qu'ils avaient c'est que nous montions crescendo dans la lutte et de classe avec détermination en mettant en avant les luttes contre les finances privées et cette BCE, en militant à fond la caisse pour notre Pôle Public financier et bancaire qui a une autre allure et stratégie pour la planification écologique et la réindustrialisation de notre pays avec relance et croissance intelligentes et une autre efficacité que leur non-banque BPI. Là, le Medef prépare avec son gouvernement les baisses des retraites et salaires en précarité de règle et de loi.
    Déplaçons-nous le plus possible à Metz le 23 pour soutenir toute la classe ouvrière de l'acier vivra,le prolétariat du Grand-Est, si durement touchés par les politiques gouvernementales pro-Medef, si impossibilité soyons devant nos ordis avec Place au Peuple, le meeting retransmis en streaming, qui n'aurait jamais dû cesser depuis les retrouvailles de la Bastille. Cela nous rappellera toutes les mobilisations et magnifiques meeting pour les présidentielles. Nos luttes ne peuvent s'arrêter avec seulement les scansions électives surtout que cette "gôche" se dévoile jour après jour comme étant les suppôts du capital et des financiers d'intérêts privés ainsi que de cette U.E.

  18. Denis F dit :

    (il y a des profiteurs de guerre comme il y a des profiteurs de crise). Ce sont toujours les mêmes !

    Les anciens coloniaux que sont les français récidivent leurs méfaits au Mali, non content d'y avoir fait régner la dictature pendant 20 ans et ensuite mis le bordel et la zizanie (3 changements de gouvernement en moins de 2 ans), ils y reviennent pour sécuriser leurs intérêts et uniquement leurs intérêts.
    Oseriez vous croire que le sort des populations autochtones les galvanisent au points de venir avec forces armées pour les délivrer de ces méchants terroristes islamistes ?
    Après le colonialisme a suivi le piratages des richesses du continent africain, les haines et revendications s'expriment, sont elles si étrange, si incongrues que cela ? De mon point de vue certainement pas !…
    Ne vous offusquez pas de mes propos, quand je dis les français, je parle bien de nous peuple français et de notre responsabilité, car c'est notre représentant le Président lui même qui est le chef de guerre, si nous ne voulons pas de cette guerre, alors mettons ce serviteur de l'oligarchie et des intérêts capitaliste dehors.
    Et si on ne le fait pas, fermons nos gueules !
    Un problème endémique est le sous équipement militaire chronique dont souffre l’ensemble des pays africains, tant au niveau de la formation et de l’encadrement des militaires que de leurs équipements. Cela aussi est voulu et calculé par nos dirigeants successifs, il faut être niais pour ne pas s'en être aperçu.
    Ce sous-équipement a été volontairement maintenu par la France notamment en posant ces derniers mois un embargo sur les livraisons d'armes à destination du Mali, position particulièrement hypocrite de la part de la France.
    Et aujourd'hui ce gouvernement qui a bien préparé son affaire, voudrait nous faire croire à des concours de circonstance, ils nous prennent vraiment pour des débiles mentaux !

  19. FLEURY dit :

    Que n'aurions nous une parole plus forte et plus audible si nous nous étions emparé de cette question malienne plus tôt. Non comme un ex colonial voulant régler par condescendance un problème dans un "sous" continent, mais bel et bien en pensant à la proximité que nous lègue l'histoire, qu'on l'accepte ou non, avec l'Afrique de l'Ouest et le Mali particulièrement. Nous avons été mis en demeure de commenter une urgence dont nous aurions pu politiquement nous saisir plus tôt. Notre Front de Gauche, certes, n'est pas un parti, et n'a pas vocation à devenir à l'ancienne section d'une Internationale.... Mais je pense que pour ce pays où nombre de compatriotes ont "frères et soeurs", nous aurions dû être collectivement lanceurs d'alertes. Cela nous aurait donné une légimité plus grande dans notre questionnement sur cette intervention. Quand la stupeur sera passée et que le caractère virtuel, par petit écran et commentateurs avisés interposés s'effacera pour laisser apparaître la réalité d'une sale guerre, nous devrons être prêts à avancer des propositions politiques, dans le concret, pour que cette intervention ne devienne pas une guerre de plus pour rien, Nous avons dans nos rangs une expertise et une connaissance de la question malienne, au sein des composantes du Front de Gauche, nous avons des relations politiques ici avec des "acteurs" maliens. Activons les pour cesser de commenter l'intervention et pour enfin la "discuter", pour tenter de peser sur la suite, et sortir du débat stérile pour/contre.

  20. Bouillet dit :

    Tout à fait d'accord avec Superbo, Christian B et Sandro. Je signale à ce propos un article, à mon avis,qui porte à réfléchir de Denise Mendez : "le mariage homosexuel et la gauche de gauche" du Conseil scientifique d'Attac (on doit pouvoir le trouver sur le site d'Attac). Et puis pourquoi porter un projet de loi que les socialistes mettent peu d'empressements à défendre ?

  21. FLEURY dit :

    Quand à l'islamisme radical, il faudra bien un jour, tout comme on identifie le populisme identitaire d'extrême droite comme une solution politique dangereuse pour tous et à combattre, le situer aussi où il est : comme fascisme vert en gestation. Nous dénonçons bien sans difficulté les autres intégrismes religieux radicaux comme instrumentalisations politiques d'extrême droite. Il en est de même dans ce cas où cette gangrène politique avive les plaies de la pourriture d'un système et de la misère.

  22. caron dit :

    Merci Monsieur Mélanchon de dire si fort et si bien ce que les citoyens comme moi pensent dans leur coin. Merci de ne féliciter tous les jours d'avoir voté Mélanchon et de m'encourager à le refaire à la prochaine occasion. Qui a parlé de vote utile ? Utile à quoi ? A voir ce qui se passe, on n'a plus de doute sur la vacuité du vote utile dont on nous rebat les oreilles à droite comme à gauche.
    Pour la démocratie, vive Mélenchon.

  23. Denis F dit :

    @ FLEURY
    Que si ma tante en avait on l'appellerait mon oncle. Excuses moi camarade, mais nous avions ici même en France pas mal de soucis à résoudre et comme tout bon égoïste qui se respecte nous nous sommes occupés de nos petits problèmes mesquins d'élections, de bataille fratricide etc… etc…
    Au demeurant, je pense que tu lis ou pour le moins que tu survoles ce blog, donc, tu as pu te rendre compte que la priorité, elle l'est toujours, a été de commenter, ces derniers temps, en long et en travers un concept des plus importants : "le mariage pour tous", comment voudrais tu camarade que nous nous occupassions des problèmes que vivent nos amis Maliens.
    Puisque nous avons dans nos rangs une expertise malienne, que ne s'est-elle exprimée depuis 2 ans que c'est la m***e chez eux ?
    WM avez vous mis un frein à cette expression et alerte nécessaire pour que nous partîmes pas dans des commentaires aussi délirants que le mien actuellement ou des précédents émis par nombre de mes camarades ?
    Camarade ne vois aucune condescendance dans le comportement de l'état français vis à vis du Mali, il agit par pur intérêt et non pas par mansuétude, tiens le toi pour dit…

  24. Magda Corelli dit :

    Ça va mal tourner cet appel à la contre-manifestation car même appelée "manif pour l'égalité des droits" nous restons divisés. Les arguments de Jean-Luc Mélenchon ne m'ont toujours pas convaincue, j'en suis même blessée quand je lis "la lutte pour l'égalité des droits civiques est la même que la lutte pour les droits sociaux". Donc si dimanche prochain je ne vais pas manifester je serai incapable de défendre les droits sociaux ? Laissons les associations faire leur travail, le mariage pour tous était une promesse de FH, qu'elles se débrouillent avec lui. De plus Jean-Luc Mélenchon laisse entendre que le PS en fait un minimum. Il faut aller se geler pour les branquignols qui nous gouvernent ? Non et non.
    PS : Je suis pourtant une "Mélenchonette" pur jus mais cette fois-ci je ne me laisse pas séduire. Amitiés à tous les amis qui s'expriment sur ce blog.

  25. mad dit :

    Je suis en train d'écouter France inter.
    Non il n'y a pas de guerre propre, je suis d'accord.

  26. Lydie Valero dit :

    Merci de votre vivacité d'esprit et de votre conviction. Elles m'aident à résister à tous ces coups de boutoirs qui arrivent non plus de la droite mais de la gauche. Les copains du PS sont tellement tétanisés qu'il devient impossible de discuter avec eux. Tout de suite les rebuffades et grossières attaques basses mettent fin à toute tentative de discussion honnête. C'est fatigant. Le mur vers lequel nous conduit le gouvernement actuel se rapproche dangereusement. On a besoin de vous pour retrouver de l'énergie et de l'espoir. Dans vos projets, pensez que tout le monde ne vit pas dans les capitales régionales, et n'a pas toujours les moyens de rejoindre ces capitales pour manifester.
    Je vous embrasse et très bonne année 2013 !

  27. j.lou dit :

    @Clarazed n° 57
    Merci pour le lien du forum avec l'intervention de Aminata Traoré qui nous en apprend davantage sur l'histoire du Mali et les véritables enjeux. Il est tout à fait vrai pour l'avoir vu que les africains sont pauvres mais le sol africain ne l'est pas. La plupart des entreprises qui tirent bénéfice des ces richesses ne sont pas africaines et emploient des ressortissants des pays exploitants. Si bien qu'en fin de compte les entreprises alimentent pour une petite partie les caisses des états corrompus et en grande partie les caisses des sociétés étrangères à l'Afrique sans pour autant créer y de l'emploi. Que dirions-nous si des étrangers venaient avec leurs savoir faire piller les richesses de notre sol? La partie qui se trouve au nord du fleuve Niger est une terre plus aride et abrite des villes très marquées par la religion. On peut comprendre que des africains ne souhaitent plus que le pillage continue. En revanche il ne me semble pas très bon pour les gens qui vivent dans ces contrées que ce soient les plus intégristes et souvent étrangers qui revendiquent ces terres pour en faire une terre d'intolérance et de fanatisme.

  28. teresa dit :

    @Titus
    Un éventail de partis politiques est dans nos familles. Si l'on devait trier ceux à qui l'on doit ou pas parler, ne pas voir, etc. Pn ne trahit pas notre objectif en parlant à tous mais à nous de garder notre identité et de l'affirmer si nécessaire ! Ce n'est pas un signe d adhésion à leurs idées. Nous sommes tous à la merci du capitalisme et travaillons pour les banquiers que celà nous plaise ou pas. JL.Méanchon ne trahit pas en allant à la remise des Oscars du GQ. Il faut savoir ce que l'on veut, rester dans l'ombre que nous dénonçons ou se faire connaître ?

  29. jean ai marre dit :

    @ J L Mélenchon : "La guerre du Mali est d’abord une guerre"

    Encore un sale truc où les hommes vont mourir. Quitter la vie pour quoi ? Par fanatisme, par idéal ? Que penser de ces otages qui sont décédés, bourrés d'explosifs ? Ils ne demandaient rien. Seulement être utile par le travail dans un coin de sable. "La guerre est faite par des gens qui s'aiment, mais qui ne se connaissent pas, au profit de ceux qui se connaissent mais qui ne s'aiment pas". Cette maxime de mon concitoyen sétois Paul Valéry sonne mal, et dans ce contexte malien sonne faux. Peut-on aimer ceux qui doivent être appelés terroristes ? Autant je comprends la volonté des Touaregs, autant je maudis les créatures qui n'hésitent pas à tuer au nom de leur concept. Comment allons nous sortir de cette guerre ? Avec qui négocier un traité de paix ? Et qui sera à la table des négociations ?

  30. Superbo dit :

    L'excellent texte auquel fait référence Bouillet (17h57) est lisible ici.
    Un document qui peut aider à alimenter la réflexion.

  31. mad dit :

    Bravo, Jean-Luc (France inter)
    Et pendant ce temps là sur la 5, C politique!

  32. naif dit :

    Waouh.. Quelle leçon de politique. Cette émission "Tous politique" est à diffuser sans modération. Dommage que le temps n'est pas permis de parler de l'accord "wagram".
    La question sur la collaboration du grand capital pendant l'occupation Nazie vous l'avez bien retenue. Mais nous savons qu'à part quelques capitaines d'industries patriotes beaucoup ont préféré le nazisme au bolchévisme.
    Chapeau ! quelle classe, quel verbe, quelle pédagogie. Je sens qu'à Metz ça va déménager !

  33. lionel-pg44 dit :

    Penser pendant la guerre. Oui, mais il va falloir beaucoup panser, hélas !

  34. Pascal dit :

    Bonsoir.
    Je suis en train d'ecouter en differé votre intervention sur France Inter. Et je dois dire que j'admire votre façon de defendre une autre idée, beaucoup plus objective que tout le ron-ron habituel auquel nous avons droit tous les jours et depuis des années par les autres Hommes politique de France et de Navarre. Félicitations et continuez.
    En aparté voici l'analyse que je fait aujourd'hui de la survie de notre société. La question pour la prospérité de notre société aujourd'hui : Comment être différent en tant qu'individu tout en étant égal en droits (salaires, justice, considération sociale...) ?
    A la fin du XIX ème siècle contre les idéaux du clergé et de la bourgeoisie, Darwin a établi sa théorie de l’évolution. Selon lui il existerait deux lois égales et indissociables à la survie d'une espèce : l'individu le plus adaptable, et non pas le plus le fort comme certains l'ont interprété et la notion de groupe indissociable à la première mais tout autant importante selon ses conceptions de survie d'une espèce.
    Cette loi a permis à l'espèce humaine d'en arriver à ce stade de l’évolution.
    Aujourd'hui s'opposent selon moi la théorie darwinienne à la théorie du capitalisme moderne créée par Milton Friedman économiste américain. Or que constatons nous aujourd'hui ? Depuis le début du capitalisme moderne dicté par Friedman et aggravé par Ronald Reagan et Margaret Thatcher au début des années 80, seule la notion du plus fort et non +du plus adaptable subsisterait.
    Qu'est ce qui déroge aujourd'hui à l’évolution naturelle source d’équilibre ? La notion fondamentale de groupe est en voie d'extinction dans notre espèce. Comment être un individu à part entière, égal en droit, en considération, en traitement par rapport à tous les autres, mais au service d'un collectif ?
    Les systèmes politique collectivistes Soviétique et Chinois ont tenté d'y répondre en faisant totalement fi de l'individu. Le système capitaliste moderne y a répondu en faisant fi de la notion de groupe.
    Partons de l'idée que l’œuvre et la pensée de Marx et de Engels ne furent juste qu'une critique des excès et des déviances du capitalisme. La solution ne passera pas par l'instauration d'un système communiste, mais par l'union du système capitaliste aux critiques qu'en ont fait Marx et Engels. Je doute cependant que le capitalisme soit réellement capable de se remettre en question...
    Bien à vous monsieur Mélenchon.

  35. tchoo dit :

    Merci Jean Luc des précisions apportées au ni pour ni contre si difficile à défendre parfois dans ce conflit au Mali. Après avoir argumenté, expliqué, détaillé quand le quidam en face tu dis "mais enfin, j'ai pas compris ta position, tu es pour ou tu es contre" me vient des idées d'arguments plus percutants.
    Et que j'ai aimé ton intervention au raout du GQ, ne serait-ce que pour leur dire ce que tu as dit et avec cette manière, cela justifie amplement d'y être aller.
    Et qu'il est bon d'entendre que l'égalité des droits de chaque citoyen n'est pas négociable

  36. durluche dit :

    D'entrée, le texte de Denise Mendez dit que les termes père et mère seront remplacés par parent1 et parent2, alors je ne suis pas allé plus loin. Quand on commence son argumentaire en disant un gros mensonge, ça me rebute et je me dis que j'ai à faire à une personne malhonnête, ou qui ne sait pas de quoi elle parle.

  37. Colette dit :

    Bonsoir à tous
    Super sur France Inter. Les journalistes ne sont toujours pas au top, ah que c'est dur d'être dur le savoir faire et de poser des questions et au lieu d'affirmer leurs idées faussées. C'est une bataille que mène toujours Jean Luc. Félicitation à Jean Luc, de plus en plus de gens l'écoutent attentivement. Dommage que certains n'apprécient pas les passages comme les oscars, c'est un peu égoïste. Jean Luc est invité à un instant de détente, et politique jusqu'au bout des ongles, ici comme ailleurs, dans la rue, le métro, il converse, pour les faire réfléchir. On ne peut que dire bravo l'artiste.
    Bien à vous

  38. Maximilien R dit :

    Accord Medef-CFDT. A mes yeux la signature d'un tel accord et une hérésie syndicale. Nous pourrons dire que nous allons gagner lorsque ces syndicats signataires seront dans nos meetings.

  39. Tonya dit :

    @ Durluche 136 à 19 h 27
    D'entrée, le texte de Denise Mendez dit que les termes père et mère seront remplacés par parent1 et parent2, alors je ne suis pas allé plus loin.

    Voilà j'ai eu exactement la même réaction. Je ne suis pas allée plus loin. Dommage que les conneries répétées soient colportées ici. Je remets encore une fois un lien déjà posté qui décode les mensonges des anti mariage gay.

  40. tchoo dit :

    J'ai aussi rencontré celui qui croyait que au dessus de 360 000 € par an, on lui prendrait tout ce qu'il avait. Il a fallu que je lui précise qu'il lui resterait 30 000 € par mois pour vivre. Il a quand même trouver que ce serait dur de donner tout le reste, lui qui met plus d'un an pour gagner ces 30 000€. Faudrait que je le vois, peut-être qu'il se réjouit de l'accord signé par son syndicat.

  41. manoupil dit :

    Chapeau Jean-Luc, et surtout ne changez rien !

  42. Titoune dit :

    "La guerre est un massacre de gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui eux ne massacrent pas ! " de mémoire, cela est suffisant pour s'opposer aux guerres. Aider le peuple malien, oui bien sur, mais pas tout seul, repousser les bandits terroristes, oui mais pas plus, et pas avec autant de militaires. F Hollande a endossé son habit de président, une bonne guerre et zou président considéré ! Nous n'avons pas fini d'entendre ce genre de propos. Je vous trouve clair, Mr Mélenchon, oui c'était discutable. J'aimerais savoir si nous avons les moyens financiers pour ce genre d'action ? La vie ne vaut rien, rien ne vaut la vie, du sang encore des larmes, toujours le même scénari, vraiment il est plus que temps que cela change.
    Bravo pour cette récompense et surtout pour le plaisir de vos propos, je continue de penser que pas un seul ne vous arrive à la cheville, quel bonheur d'être au FdG. Encore merci.

  43. JCM31 dit :

    Voili,Voilà ! C'est . C'est clair, net est très précis. Pour garder nos cerveaux biens allumés. Résistance.

  44. La révolution de 89 n'a jamais été menée par le peuple, qui a seulement fourni de bons petits soldats pour prendre la Bastille ou se faire étriper à Valmy. C'est la bourgeoisie qui est à l'origine de la révolution française de 89, parce qu'elle ne supportait plus d'être assimilée au tiers-état et de ne pas avoir ni privilèges ni pouvoirs alors qu'elle avait monnaies sonnantes et trébuchantes. Aujourd'hui, c'est très différent : c'est la bourgeoisie qui a toutes les clés. C'est pourquoi, l'idée de révolution me semble quelque peu utopique. Par ailleurs, Marx parlait de l'opium des peuples en évoquant la religion, que dire alors de la toute puissance de manipulation mentale aujourd'hui au service des puissants grâce aux médias à la Goebbels et de la technique du "couillon" : foot, séries B, iPhone et autres lobotomies définitives.
    Si les gens avaient un cerveau, cela se saurait et surtout, il y aurait JL Mélenchon à l'Elysée, mais non il y a l'imposteur de service qui est le Prozac du peuple, modernité pharmacologique oblige !

  45. le_gout_du_noir dit :

    Pourquoi manifester pour l'égalité des droits devant le mariage ?
    Parce que quand j'écoute les paroles qui se libèrent, on me soupçonne ouvertement de pédophilie, de zoophilie, de perversions diverses. On affirme que je ne pourrai jamais être un père convenable. Je ne sors jamais dans la rue sans craindre que le moindre geste de tendresse envers la personne que j'aime, ou la moindre attitude révélatrice (laquelle?), ne fasse de moi une cible de violences.
    Alors oui, manifester pour l'égalité de reconnaissance de tous les couples a un sens. Et c'est vraiment très triste de ne pas se sentir soutenu, surtout ici. Ne comprenez-vous pas que normaliser, dans la loi, les couples homos, c'est contribuer à désarmer les violents, les homophobes, les misogynes, ce dont tout le monde, au-delà des seuls homos, profitera.

  46. Jean Jolly dit :

    Une petite précision pour les nantis qui liraient ce blog, la limite des revenus annuels est de 360 000 euros et non pas de 300 000 comme écrit dans le billet de Jean-Luc. Nous n'allons tout de même pas les priver de 60 000 euros par an (cinq fois le SMIC annuel), sinon ils vont tous aller chez Poutine.
    Sinon, j'ai adoré la remise du prix chez les nantis, spécialement le passage en "globish" (langue de l'occupant) dans lequel Jean-Luc se demande bien pour quelles raisons on lui remet ce trophée avec sa "gueule de nounours" (teddy-bear's face). Ils riaient jaune les pingouins endimanchés.
    Plus sérieusement, je suis fier d'appartenir au Front de Gauche sur la position prise vis à vis de l'entrée en guerre du monarque républicain. Un bicorne sur la tête, la main droite glissée dans l'ouverture de la veste au niveau de l'abdomen et on pourrait presque le confondre à George. W. Bush.

  47. Jézéquel dit :

    Lorsque la cancérisation est là et menace directement la vie d'une personne, le médecin doit malheureusement utiliser les stratégies militaires de soins intensifs, pour éradiquer la maladie sous peine de mort imminente du malade. Ce n'est plus alors le moment de discuter du caractère judicieux de la chose. Il sort les batteries à sa disposition: chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie, thérapie génique, hormonothérapie... Tout cela va être extrêmement violent et peut même menacer la vie du malade, "autant" que le cancer lui-même. Il y a donc un risque, mais le médecin est obligé de courir ce risque et il s'est alors attaqué aux causes endogènes de la maladie.
    En faisant cela il sait, tout en même temps, que 90% des cancers n'existeraient même pas, si nous prenions au sérieux, en amont, les causes exogènes des cancers, (mettons de côté les causes psychogènes): c'est-à-dire, la toxicité alimentaire, concoctée par les multiples facteurs polluants qui se trouvent dans les sols, dans les eaux, dans l'air. Les pesticides et tout ce qui est utilisé par l'agroalimentaire pour un rendement productif, pourraient être évités, en amont, et 90% des cancers n'existeraient même pas! Pourquoi les décideurs politiques ne prennent-ils pas cette décision, en amont, au lieu d'accepter un comportement qui aura comme résultat, un million de malades du cancer en France, par an, 200000 morts du cancer, en France, par an?
    Le problème majeur est donc là: dans la psychopathologie des individus qui prétendent nous gouverner, préférant penser d'abord à leur pouvoir, n'existant pas sans la puissance financière du profit, et ensuite venir dire qu'ils viendront nous sauver, en nous proposant leurs stratégies militaires de soins intensifs, nous menaçant directement par le coup de poker qu'ils représentent en réalité! Le médecin Hollande est obligé d'agir, maintenant que la menace est là, mais pourquoi arme-t-il les djihadistes d'Al-Qaïda en Syrie? Pourquoi accepte-t-il la logique de "l'austérité" et tient-il le discours sur "la croissance", au lieu de proposer la fin d'une société marchande qui se base sur la consommation; au lieu de se construire sur la "nécessité" et "l'utilité", non sur le profit, mais sur la solidarité des individus et des peuples?

  48. Siamy dit :

    Et encore une émission qui s'achève sans qu'il soit même fait mention des accords de Wagram ! Ces journalistes ne sont donc pas au courant ?

  49. j dit :

    Lors de sa conférence de presse ce-jour, Jean-Luc Mélenchon livre un communiqué sur la position du Front de Gauche su l'engagement de la Guerre au Mali, c'est clair, simple, concis, précis, efficace, j'approuve.
    [...]
    Ce serait bien, utile et efficace, qu'une telle simplicité dans les communiqués soit la pratique ordinaire, quitte à préciser par un texte plus fourni en explications et d'informations (par exemple sur la "négociation sociale", sur la position de la direction de la cfdt, sur Renault, etc.)

  50. thersite69 dit :

    @Bouillet 120 et Superbo 130
    Le texte de Denise Mendez est donné en lien par Superbo sur un autre site que celui d’Attac car, signalé par une newletter du conseil scientifique d’Attac, il a été supprimé presque aussitôt, l’auteure ayant été déclarée sans compétence particulière pour aborder ce sujet au nom de son appartenance au conseil scientifique de l’association. Cela se discute…
    Je partage sur le fond l’analyse de Denise Mendez, d’où plusieurs interventions en ce sens, et jamais censurées, dans les commentaires ici du blog de Jean Luc Mélenchon. Dans ma dernière intervention, après avoir lu deux articles dans l’Humanité du 11-01 sur le sujet j’adopte la position optimiste de mon engagement humaniste à gauche : Reconnaître à une minorité l’égalité en droits, quand bien même nous ne partageons nullement ses vues ou ses modes de vie, ou sa pensée, cela ne peut que contribuer à approfondir positivement les normes qui conviennent pour son avenir à l’ensemble du corps social. Avoir confiance en l’humain, tout en gardant notre attentive liberté critique, c’est être de gauche. Avoir peur, et donc croire que donner les mêmes droits à ceux qui n’y avaient pas accès jusqu’ici conduirait t à une régression, être dans la défiance à l’égard des autres parce qu'ils seraient différents, c’est être de droite. Comme je suis de gauche, je fais le choix de l’optimisme sur cette question.


Blog basé sur Wordpress © 2009/2015 INFO Service - V3 Archive