14jan 13

Donne-moi ta montre, je te donnerai l’heure

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Je crois qu’ils ne sont pas arrivés au niveau qu'ils espéraient. Nous-mêmes, nous avions parfois fini par leur donner le point avant qu’ils ne l’aient disputé. Donc les adversaires du « mariage pour tous » disent avoir réuni 800 000 personnes. Ils disent : « comme en 1984 ». Sauf qu'en 1984 ils prétendaient, jusqu’à hier, avoir été un million. Et que comme la population a beaucoup augmenté depuis cette date, pour faire aussi bien, ils auraient du être plus nombreux qu’en 1984. Bonne nouvelle donc pour nous. La dynamique n’y est pas comme on avait pu le penser. Ce n’est pas une raison pour s’estimer tranquilles. Un débat fracassant a lieu. Nous devons l’assumer. Notre devoir est de convaincre parce que c’est un sujet qui demande un fort appui de consentement dans la société. Et c’est une question de fond. J’exprime dans mes vœux comment je pose le problème. Mes camarades de « la télé de gauche » en ont fait un petit extrait en vidéo. Utilisez-la si elle vous paraît utile.

Ce post est beaucoup tourné vers les questions sociales. J’espère vous être utile en vous proposant un premier décryptage politique de l’accord désastreux conclu entre le MEDEF et des organisations syndicales de salariés. Dans cette circonstance je me sens en phase avec les syndicats qui ont refusé de signer. Mes raisons politiques me semblent rejoindre leur raison syndicale. Cette osmose devrait s’exprimer dans la bataille d’opinion tout au long des mois qui nous séparent de la présentation du texte au parlement. Le donnant-donnant sous Hollande c’est « donne-moi ta montre, je te donnerai l’heure »

Jour sombre. Fête au MEDEF

C’est un jour sombre que celui de cet « accord » dit de « Wagram ». Le prétendu « compromis historique » annoncé avec emphase par François Hollande au cours de sa première conférence de presse de l’Elysée a fonctionné comme un traquenard. Il est quasiment hors sujet de la question de la fameuse « flexisecurité » et personne n’aura l’audace de prétendre qu’il soit de nature à faire créer un seul poste de travail dans le pays. Par contre c’est une nouvelle étape cruciale dans le démantèlement de l’ordre public social et le renversement de la hiérarchie des normes sociales. Mais les députés ont le dernier mot. C’est leur vote qui décide. Ceux de gauche sont mis au pied du mur. Ici je ne vais pas commenter tous les articles. A cette heure je n’en ai pas assez lu et je n’ai pas pu assez consulter pour le faire. Mais j’aborde à partir d’exemples pourquoi tout cela est condamnable.

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Ce fut donc une séance de dépeçage d’acquis sociaux « en échange » d’espérances fumeuses. Le tout est absolument infesté de la doctrine de la politique de l’offre : il s’agit de produire à flux tendu et au moindre prix en n’assumant aucune des conséquences sociales de ce choix pour la société. Ainsi quand on apprend que le CDD de moins d’un mois sera taxé pour être moins avantageux et que ceci ou cela est donné « en échange » je suis dégouté deux fois. D’abord parce que le CDD de moins d’un mois était autrefois interdit. On aurait pu espérer d’un gouvernement de gauche qu’il rétablisse une telle interdiction. Ensuite parce que le CDD de moins d’un mois est une perturbation pour toute la société et pas seulement pour les salariés concernés. En effet un tel CDD génère des coûts particuliers sur les comptes sociaux. D’où tient-on que l’affaiblissement d’une nuisance s’échange contre une concession prise à ceux qui la subissent ? Cet exemple montre les pièges du vocabulaire et de la perte de vue de l’ensemble des questions posées si on se laisse aller. Il en va de même sur l’accès de tous les salariés à « une assurance complémentaire » qui nous est présenté comme une concession. Depuis quand le recours aux assurances privées est-il devenu une revendication salariale ? Les quatre milliards que cela « coûtera » vont aller dans les compagnies d’assurance. La revendication des fondateurs de la sécurité sociale c’était plutôt que son fonctionnement et ses prestations soient étendus. Là encore comme pour la taxation des CDD, ce n’est pas parce que le négociateur d’un syndicat a concentré toute l’attention sur ce point qu’il est central ou même que la notion si trompeuse de « donnant-donnant » doit s’appliquer.

J’ai pris la question de la précarité en commençant mon propos pour illustrer ce besoin de prise de hauteur sur l’ensemble de la discussion. Mais aussi pour rappeler que le programme « L’Humain d’abord » prévoyait un tout autre chemin à propos des emplois précaires. Car la précarité est une question politique. Parce que la précarité est d’abord et lourdement féminine dans sa composition genrée. A l’inégalité qui est ainsi soulignée s’ajoute l’impact social : les femmes concernées ont en charge des familles qui dépendent parfois entièrement d’elles. Ensuite les salariés précaires représentent une masse immense transversale à tous les niveaux de qualification et de salaires. Sa situation est un des facteurs les plus notoires de l’instabilité de la consommation qui est le moteur numéro un de l’activité du pays. Les précaires ne peuvent ni correctement ni responsablement consommer du fait de l’incertitude de leur revenu. Ils ne peuvent prétendre ni aux prêts ni parfois au logement. De plus quand le code du travail est respecté, il l’est des fois tout soudain, alors c’est l’objet du travail qui est précarisé. Car les précaires enchaînent dans un même poste et une même entreprise des dizaines de contrats successifs. On vient de voir ce que cela donne quand un chercheur est dans cette situation et qu’il est pour finir expulsé plutôt que reconduit. C’est pourquoi le programme du Front de Gauche prévoyait une limite au nombre de contrats précaires dans les entreprises privés : 5% dans les grands groupes, 10% dans les petites entreprises ! Et titularisation immédiate de tous les précaires de la fonction publique. Pour nous le précariat est une question politique. J’en reviens au point de vue global.

Compte tenu du bilan de cette « négociation », on est en droit de se dire que ce rendez-vous imposé par le gouvernement a fonctionné comme un traquenard pour les nôtres. Y venir était obligatoire. Le gouvernement avait dit que sinon il déciderait lui-même. Que ne l’a-t-il fait ! Là c’est le MEDEF qui amène le texte de départ sur lequel s’organise la discussion. Et il suffit qu’une partie des négociateurs de la partie salariée signe pour que l’affaire soit considérée comme acquise. Pourtant, le MEDEF est une ultra minorité sociale et, sans faire injure à quelque syndicat que ce soit, ceux qui ont signé, même additionnés, sont loin de représenter une majorité des salariés. Ajoutons que si les nouvelles normes de représentativité syndicale avaient été en vigueur, certains n’auraient pas pu signer ce soir-là ! Dès lors pourquoi cela devrait-il avoir force de loi ? Ce sera la question posée aux députés de gauche. Car quoi qu’en dise le nouveau gouvernement, le parlement a le dernier mot. Je l’ai toujours rappelé dans des dizaines de débats du temps où j’étais sénateur, quand on nous faisait déjà le chantage à la sacro-sainte négociation qui représente « un point d’équilibre » ! Les députés ont le dernier mot car c’est eux qui représentent la partie absente de la discussion, partie qui se confond avec le tout : la société. Les syndicats patronaux et salariés agissent sur la base et dans l’intérêt de leurs mandants. Les députés sont mandatés pour agir au nom de l’intérêt général. Raison de plus pour se méfier des expérimentations hasardeuses et contre-républicaines que François Hollande a annoncées et qui visent à mettre dans la constitution que les accords de cette sorte s’imposeraient au gouvernement et au parlement.

L’accord Wagram entre dans la série des dispositions prises pour inverser l’ordre public social républicain qui est déjà très abimé. En fait, il finit le travail. J’explique. En France, quand un accord de branche est signé, ses conclusions sont étendues à tous les travailleurs. Raison pour laquelle les salariés en France sont en Europe les mieux couverts par des conventions collectives. Cette transposition était d’autant plus facile à faire qu’aucun accord de branche ne pouvait avoir un contenu inférieur à ce que prévoyait avant sa signature la loi en vigueur. Sous Sarkozy, cet ordre fut inversé. Un accord d’entreprise pouvait prévaloir sur un accord de branche et l’accord de branche être en retrait sur le contenu de la loi. Mais au bout de la chaîne, il restait le verrou individuel : le salarié et son contrat de travail. Si l’accord d’entreprise changeait le contenu de son contrat de travail, il pouvait tout simplement refuser et il avait les tribunaux avec lui. Il fallait alors le licencier pour motif économique. Quant aux autres salariés, il leur fallait tous signer individuellement un avenant à leur contrat de travail pour que l’accord s’applique. C’est de cette façon que les Conti furent contraints un par un. En fin de la précédente mandature, Martine Billard alors députée PG de Paris avait fait partie du tout petit quarteron de députés de gauche qui avaient bataillé et gagné contre un amendement déposé par le député de droite Wasserman qui supprimait ce verrou. Ce que l’UMP et le MEDEF n’ont pas obtenu sous Sarkozy, ils viennent de l’obtenir sous Hollande. L’accord d’entreprise s’imposera au salarié, et s’il le refuse il sera licencié sans aucun des droits du licenciement économique. Le verrou a sauté.

Sous couvert de « protection de l’emploi », de compétitivité, le droit va varier au gré des signatures « d’accords » le pistolet sur la tempe des salariés. La rédaction du passage concerné est un petit chef d’œuvre d’arrogance. Pour les accords "de maintien dans l'emploi", en contrepartie de l'engagement de ne pas licencier, une entreprise en difficulté peut conclure un accord majoritaire pour "ajuster" temps de travail et rémunérations, sans passer par un plan social si elle licencie au moins 10 salariés refusant ces changements. La durée de cet état d’exception dans l’entreprise est de 2 ans maximum. Quand l'entreprise va mieux, elle doit "partager le bénéfice économique" de l'accord avec les salariés. Le nouveau salaire ne peut être inférieur au SMIC (merci patrons ! mais c'est la loi), il ne pourra déroger à la durée légale, à la durée maximale du travail, aux repos quotidiens et hebdomadaires, aux congés payés et au 1er mai. Trop bons ! Merci patron ! En bref on reçoit en contrepartie de s’être fait dépouillé le droit de se garder ce qui reste. C’est le vieil adage "donne moi ta montre je te donnerai l’heure". Qui douterait que cette inversion de la hiérarchie des normes soit la gourmandise de l’accord liront encore cet article du texte qui a été signé : « Un accord collectif puisse fixer, par dérogation aux dispositions concernées du chapitre III du Titre III du Livre II du code du travail, des procédures applicables à un licenciement collectif pour motif économique ». L'accord d'entreprise sera donc supérieur au code du travail dans le cas d’un licenciement pour motif économique et il s'imposera aux salariés ! Pas moins que ça ! Et sous un gouvernement de gauche. Certes les minimums légaux de SMIC, jours fériés, etc. survivent encore à ce séisme. Mais on peut quand même considérer qu'il ne reste quasiment plus rien de la hiérarchie des normes et du principe de faveur.

Finance : Virgin est aussi un cas d'école.

Les magasins de disques et livres « Virgin » sont en difficulté, on le sait. 26 magasins sont touchés dans toute la France et 1 000 salariés sont menacés de licenciement. La mise en scène veut que ce soit l’exemple de l’affaire qui meurt faute « d’avoir pris le tournant à temps ». Certes cette affirmation a sa part de vérité. Mais le fond de scène ne doit pas être perdu de vue. Une nouvelle fois c’est une conséquence de la financiarisation de l’économie.

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Que la stratégie de l’entreprise ait été calamiteuse, les syndicats de l’entreprise ont fait assez de mises en garde sur le sujet pour que nous ayons le devoir de nous en souvenir. Cela ne fait que rendre plus inacceptable le commentaire de Jérôme Cahuzac à leur propos sur Europe 1 : « Je ne sais pas quoi dire aux salariés. Etre membre du gouvernement, ce n’est pas avoir une réponse à tout. Les syndicats doivent comprendre qu’une gestion d’entreprise, c’est tous les jours, et pas seulement se mobiliser quand il est déjà trop tard ».

Si le gouvernement ne sait pas quoi dire qu’il le demande aux salariés. Ils ont alerté à temps et pas seulement en dernière minute. Mais le gouvernement ne leur a donné aucun droit nouveau pour contrôler la gestion des entreprises. Humour noir. Le même Cahuzac avait vu comme solution, la « réforme du marché du travail pour éviter les licenciements ». Ayons la cruauté de demander ce que « l’accord historique » que vient d’imposer le MEDEF et voulu par François Hollande aurait apporté dans cette situation. Mais il faut aller plus loin. La mise en dépôt de bilan a été décidée par leur actionnaire, le fonds Butler Capital. Ce désastre fournit un nouvel exemple emblématique de la destruction d’entreprises organisée par la finance. Je l’ai travaillé avec mon équipe parce que je n’aimais pas l’ambiance des commentaires à ce propos. Et je n’aime pas qu’il y ait d’angle mort à nos analyses contre la financiarisation de l’économie. Ici c’est un cas très significatif. Tous campent « Virgin » et l’état de ses comptes. Mais qui pointe la responsabilité de son propriétaire le fond Butler ? Le faire ne sert pas seulement à comprendre la genèse d’une catastrophe. Il nous aide à signaler des voies de recours immédiat. L’enseigne Virgin a été mise à genoux, certes. Mais le fond qui la possède ne l’est pas, lui, de son côté, et il dispose donc des moyens financiers du redressement.

Contrairement aux apparences anglo-saxonnes de son nom, le fonds Butler Capital est un fonds d’investissement français. Il a été fondé par l’oligarque Walter Butler, enfant chéri des privatisations successives des gouvernements de droite depuis les années 1980. Enarque, Butler n’a servi que 3 ans l’Etat avant de passer le reste de sa carrière à utiliser sa connaissance de l’appareil d’Etat pour faire des affaires aussi juteuses qu’entourées d’échos sulfureux. Il a pu explorer toutes les opportunités de profit des privatisations en pilotant en 1986 au cabinet de François Léotard la privatisation de TF1 au bénéfice du groupe Bouygues. Il travaillait à l’époque en binôme avec un autre grand vampire de la finance, Jean-Marie Messier, qui officiait au cabinet du ministre de l’économie Edouard Balladur. Butler est ensuite passé par la plus réputée des formations des voyous de la finance : la banque Goldman Sachs. Toujours elle. La même qui organise le pillage des brevets d’Alcatel et qui a spéculé sur la Grèce en trafiquant ses comptes. Butler rend lui-même hommage à cette école du vice : « Goldman, c’est là que j’ai appris à lire, à écrire et à compter dans les affaires. »

Fort de cette formation, Butler a ensuite entamé une brillante carrière de charognard. Il s’est spécialisé dans les entreprises malades mais proches de la sphère publique. De manière à pouvoir obtenir des renflouements par les fonds publics. Son coup de maître en la matière fut la privatisation de la compagnie maritime SNCM. Proche de Dominique de Villepin, Butler obtient en 2006 d’être le repreneur privilégié de la SNCM que l’Etat privatise. Il obtient préalablement son renflouement à hauteur de 150 millions d’euros sur fonds publics. Puis il devient l’actionnaire principal de l’entreprise en raflant 38% du capital pour moins de 15 millions d’euros. Ce prix est fixé très bas officiellement parce que les comptes de l’entreprise sont dans le rouge. Mais les aides publiques aidant, l’entreprise se redresse. Et Butler la revend à peine deux ans plus tard, en 2008, au groupe Véolia, pour la somme de 73 millions d’euros ! Sur le dos du contribuable, Butler a ainsi multiplié sa mise par cinq. Mais quand il ne parvient pas à faire payer ses investissements par l’Etat puis à rapidement revendre, Butler a une autre méthode pour maximiser ses gains : il dépèce les entreprises. Une spécialité des fonds d’investissement. C’est ce qui est arrivé au leader français de la fabrication de costumes, César. Promise à un redressement rapide grâce à Butler, cette entreprise a vu tous ses sites français disparaître et sa production délocaliser en Chine. Butler a lui-même expliqué cette méthode meurtrière au Figaro : « Quand le malade arrive au bloc en piteux état, il ne faut pas en vouloir au chirurgien si cela se passe mal. » Butler a une autre règle, affichée sur son site internet. Il prétend obtenir « le meilleur d’une entreprise » en effectuant des investissements d’une « durée moyenne de 5 ans ». Bingo ! C’est exactement la durée actuelle de l’investissement dans Virgin ! L’heure du dépeçage planifié sur 5 ans a donc sonné pour Virgin. Grâce à des artifices comptables cette fois-ci. Mais toujours avec la même logique meurtrière.

Chez Virgin, Butler a été appâté par la bonne santé de l’enseigne qu’il a rachetée début 2008 au groupe Lagardère, via Hachette. Pendant 5 ans Butler a fait cracher les magasins sans planifier les investissements nécessaires à leur évolution et donc à leur pérennité. Tout en tenant secret le prix d’achat de départ de l’enseigne, Butler prétend qu’il y a investi 15 millions d’euros en 5 ans. Pour une enseigne de cette envergure, c’est le montant d’une aumône. Cela représente à peine 570 000 euros d’investissements par magasin en 5 ans, soit à peine 100 000 euros par magasin et par an. Des investissements d’autant plus ridicules comparés aux 400 millions d’euros annuels de chiffres d’affaires que rapportait Virgin quand Butler l’a racheté. Fidèle à sa logique de vampire se débarrassant de ses victimes au bout de 5 ans, Butler a commencé en 2012 à liquider discrètement l’enseigne en fermant des magasins de manière isolée. Il a ainsi commencé par fermer les magasins de Metz et de Toulouse. Il a alors été pris la main dans le sac par la justice, qui a contesté le motif économique de ces fermetures isolées. Les juges ont exigé que Butler assume un plan social au niveau de l’ensemble de Virgin et que la situation économique de l’enseigne soit appréciée par rapport à la santé financière du groupe Butler. Cette première condamnation n’a pas empêché Butler de continuer son plan pour se débarrasser des magasins à moindres frais. Ces fermetures par étape lui ont notamment permis d’afficher une baisse, logique, de chiffre d’affaires lui permettant de justifier fictivement des difficultés économiques. Avançant toujours masqué mais bien décidé à en finir, Butler a ensuite organisé et médiatisé la cessation de paiement de Virgin à la fin de l’année 2012. Là aussi les apparentes difficultés comptables servent à masquer le désengagement programmé de l’investisseur. L’étape suivante fut l’annonce du dépôt de bilan. Avec une caractéristique habituelle chez Butler : le refus de prendre en charge financièrement l’accompagnement social des salariés licenciés. Officiellement parce que l’enseigne n’a plus d’argent ! Alors que les caisses de Butler sont pleines après avoir vidé celles de Virgin.

Ce scénario de pillage financier va se reproduire de plus en plus souvent si la loi n’intervient pas. Des solutions concrètes existent pour empêcher de tels pillages. J’ai notamment proposé pendant la campagne présidentielle de moduler les pouvoirs de vote, et donc de décision, des actionnaires en fonction de la durée de leur investissement. Ainsi un actionnaire qui n’est là que depuis 5 ans ne pourrait plus décider seul de fermer l’entreprise. Autre piste pour prévenir de tels saccages : donner aux représentants des salariés un droit de véto sur les décisions stratégiques de l’entreprise. C’est certes une limitation du pouvoir que l’actionnaire tire du droit de propriété sur l’entreprise. Mais comment justifier que le droit de propriété donne aux actionnaires un pouvoir de vie et de mort sur le tissu économique du pays et des travailleurs eux-mêmes. Le droit de propriété est par définition relatif. Il doit être compatible avec les droits des travailleurs à vivre dignement de leur travail. Et avec les intérêts économiques fondamentaux de la Nation.

Pour en terminer avec le débat face à Jérôme Cahuzac

Je ne veux rien perdre de l’émotion et du fait politique qui résulte du débat avec Jérôme Cahuzac. Bien sûr, sa perception est encombrée des commentaires qui se font dans la bonne presse à son sujet. Le premier inconvénient de cette présence partisane est qu’elle fausse la compréhension de départ de la scène. Non un débat n’est pas un match ! C’est un donné à voir d’idées. Par conséquent Cahuzac n’a pas « perdu le match » quand bien même a-t-il fini en débandade psychologique comme le montrent ses innombrables erreurs et le fait que dans la déroute nerveuse, il se soit mis à compter en francs. Laisser réduire un débat à un match ne peut avoir qu’un résultat : désigner un vainqueur et un vaincu. Mais qui les désigne alors ?

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L’arbitre ce serait alors bien sur la meute des esprits « indépendants, éthiques et bla, bla » qui a déferlé contre moi en tweets qui défilaient sur l’écran pendant le débat sans mention de leur qualité de journaliste. A la fin c’est se mettre dans la main de gens aveuglés de préjugés hostiles et même parfois haineux. Quand on lit dans « Le Figaro » que j’ai été « malmené sur le fond et sur la forme » dans ce débat, on comprend que le journalisme n’est plus dans ce cas qu’un prétexte pour la haine de classe et de caste. Pourquoi donner à cette sorte de gens le pouvoir d’être des arbitres quand ils ne se cachent même pas d’être des tireurs dans le dos ? Qu’aurait-on écrit si je m’étais mis à parler en francs dans le débat après avoir été président de la commission des finances six ans et ministre en exercice du budget ! Et si je m’étais trompé sur la date de création de la CSG en zappant François Mitterrand ? Et si j’avais confondu les ressources de la mer avec le commerce maritime ! Et si j’avais additionné des taux de barèmes d’impôts avec des taux de CSG et ainsi de suite. Avec de tels préjugés, je ne peux « gagner le match » que si mon vis-à-vis ressort avec le nez en sang. Et encore ! Ma violence serait stigmatisée. Je le vois bien puisque les injures de Cahuzac me traitant de « clown » sont complaisamment mises sur le même plan que « Hollandréou » et « Cahusacandréou » dont tout le monde comprend pourtant qu’il s’agit d’une caractérisation politique. L’après débat est devenu un enjeu politique de réseaux d’influence. Elle ne concerne que peu de monde mais aucun enjeu ne doit être négligé par notre mouvement.

Cette leçon ne doit jamais être perdue de vue. Car c’est un effet constant. Vous souvenez vous de mon premier débat avec Marine Le Pen en février 2011 ? Elle venait d’être élue présidente du FN. Nous étions alors en pleine période de dédiabolisation de l’extrême-droite, opération qui a pour corollaire ma propre diabolisation. Le journal « Libération » s’était déjà illustré. On se souvient qu’il titrait récemment sur « Le Pen que tout le monde voudrait comme grand-père » pour aider la campagne que préparait Marine Le Pen à Hénin-Beaumont en cas d’annulation de l’élection. A l’époque, en 2011, il avait déjà titré à mon sujet, peu avant ce débat avec Marine Le Pen, avec l’habituelle photo répulsive de moi : « L’homme qui veut faire perdre Strauss-Kahn ». On voit le cheminement qui sert à mettre en scène la thèse du vote utile en toute circonstance. Là, après le débat, le titre de « Libération » fut « match nul ». Terrible jeu de mots. Mais il remplissait sa fonction politique. Ce retour sur le passé ne me sert qu’à bien illustrer ce que charrient et impliquent des mots apparemment innocents comme « match » à propos d’un débat d’idées. Cela souligne une fois de plus que le système médiatique en tant que système est la deuxième peau du système politique dominant. C’est une arène et non un miroir. Plus d’une fois le système médiatique est le seul en lice face à nous et d’une façon générale comme protagoniste de la situation politique. Voyez aujourd’hui. Est-ce l’activité politique des socialistes ou de l’UMP qui fait la réalité ? Non, bien sûr, il n’y en a pas. Aucun thème de débat ne vient d’eux. D’eux ne sortent que des histoires qui ne concernent que leur fonctionnement. Pas leur idée. Cahuzac fait exception dans ce paysage vide. Voila pourquoi il fait relief.

Car Jérôme Cahuzac a marqué le point qu’il voulait atteindre en préemptant le terrain qu’il voulait s’approprier, contre vents et marées, quand bien même devait-il pour cela me céder en route des marqueurs de légitimité à gauche qu’aucun autre solférinien n’aurait lâché si peu que ce soit. Il s’est positionné comme la figure du social-libéralisme assumé et cela modifie le paysage des forces socialistes. C’est pour cela que j’ai comparé ce débat au débat entre les deux gauches, entre Mitterrand et Rocard. Si Jérôme Cahuzac ressort blanchi de l’enquête préliminaire, il aura fait la démonstration dans son milieu qu’il fonctionne politiquement face à l’antipode que je suis et qui annonce la concurrence à la domination social-libérale. Il assume cette concurrence. Et surtout il montre qu’il vaut mieux que la plupart des autres prétendants au rôle, les Moscovici, Sapin, et ainsi de suite qui se sont tous défilés face à moi en décembre. En ce sens, l’émission a permis que l’on découvre un « nouveau Cahuzac », candidat à être chef de file au PS. Ça c’est bon. Il était inéluctable, et sain à mes yeux, que soit assumée l’orientation qui dans les faits structure l’ère Hollande. Car c’est ce qui rend possible le débat. Nous y avons intérêt car c’est ce qui permet la compréhension de ce que nous sommes nous de notre côté. Sans cette mise en place du paysage, le choix à gauche est indiscernable. Sans repères stables et nets, impossible de s’orienter.

Sinon nous restons enfermés dans le jeu de rôle et la langue de bois des solfériniens. Ceux-là essaient de scotcher toute la gauche dans le paysage préfabriqué et stérile d’une alternative infernale : ou bien « nous », quoi que « nous » fassions, ou ne fassions pas, soit la droite et l’extrême-droite. Dans ce monde-là il ne saurait y avoir jamais d’alternative à gauche. Par conséquent, pour eux, le Front de Gauche n’existe pas, du fait de l’insupportable Mélenchon et de son PG. Comme l’a dit Harlem Désir à propos de la composition de son comité de liaison des commensaux du gouvernement : « En ce qui concerne le PC, la porte est ouverte ». Toute cette rhétorique repose sur un chantage qui tourne en rond sur des appels à l’unité qui sont en fait une injonction au silence dans les rangs et à la division du Front de Gauche. Sa force d’impact est évidente et d’ailleurs les solfériniens ne se privent pas de rappeler leur principal argument idéologique : les listes aux municipales et ce qui va avec. La schlague et les punitions à vocation éducative n’ont pas manqué ces temps derniers. Ainsi quand Pierre Cohen, maire de Toulouse, président de l’association des élus socialistes décide de retirer sa délégation à notre camarade Jean-Christophe Sellin pour s’être abstenu sur les recettes du budget de la ville. Cette façon de faire revenir plus vite à la niche tous ceux que l’air du large asphyxie a son impact. Ainsi quand le secrétaire aux relations extérieures de la rue de Solférino compare le PCF au Front National à propos de sa vidéo de vœux. Bref on trouve toujours des faibles ou des malins pour gémir, à chaque coup de fouet, et couiner leur refus de « faire le pari de l’échec », d’avoir « la posture du recours » et ainsi de suite dans l’art de payer sa cotisation d’entrée au club des gens dignes de la répartition des faveurs du maître. En vain. Le cœur du dispositif du Front de Gauche a tenu dans les épreuves les plus compliquées et il tiendra encore. Qui en sort est mort. Les divergences ne font sortir personne du cadre du Front de Gauche quand bien même les mouvements d’adhésion d’un parti vers l’autre se font en cas de divergences ou de convergences. Et ces mouvements sont utiles et féconds car ils facilitent une clarification de chaque composante, donc une meilleure cohésion du tout, comme on le dirait de pièces dont les formes en se précisant permettent l’effet tenon-mortaise.

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290 commentaires à “Donne-moi ta montre, je te donnerai l’heure”
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  1. Ydaho dit :

    Et pour finir, je ne regrette rien, ni aux présidentielles ni aux législatives ni d'ailleurs si cela arrive encore aux municipales, Sarkozy et sa clique ce serait bien pire, ils nous auraient achevés et si l'occasion se présentait il le feraient illico ! Je sais que lorsque je glisse un bulletin PS dans une urne (faute de FdG) je "vais" pour le moindre mal, et je le fais avec d'autres qui croient sincèrement faire évoluer les choses, un jour ceux là verront bien que c'est un leurre, il verront que leurs caciques portent un masque et ce jour là, beaucoup viendront gonfler nos rangs. Parce que souvent, très souvent chez un militant être de gauche est un état d'esprit, pas une posture ou une communauté d’intérêts ! Voilà aussi pourquoi, défendre le mariage pour tous, qui n'est absolument pas être de gauche ou même progressiste, est un état d'esprit. Celui de l'égalité des droits (et des devoirs). Et je ne crois pas que la posture de droite ait sérieusement défendue cette égalité là, et d'ailleurs a en entendre l'ex-ministre Hervé Morin, "l'égalité : il s'en fout" ! (hier sur BFM) C'est pourtant écrit en toutes lettres sur le fronton de sa Mairie (Épaignes). Mais bon, soit il ne l'a pas vu, soit, comme c'était déjà écrit avant qu'il ne prenne place, et ma foi, il aurait oublié de le faire effacer ! Ces gens là préfèreront toujours nous faire la charité, plutôt que de nous donner un salaire ou une retraite honorable, ils préfèreront toujours nous maintenir dans l'ignorance plutôt que de nous éduquer nous et nos enfants, et chaque acquis social ou autres leur a été arrachés, et ils n'auront de cesse de tout nous reprendre.
    Lorsque les drapeaux du Front De Gauche seront assez nombreux dans les cortèges de toutes sortes, alors d'autres viendront nous aider a les brandir et peu a peu nous deviendrons suffisamment crédibles pour être devant !
    Je ne me sent pas trahi par le PS, je n'en attendais pas grand chose, juste le moindre mal, J'attends simplement, j'attends notre tour. Avant, je ne me déplaçais même plus, mais depuis Sarkozy j'ai changé, je vois bien que cela peut devenir très grave et je crois que beaucoup le voient aussi (au moins 4 millions). Alors, avançons ! Pas la peine de regarder derrière il n'y a rien a voir ou presque. Et montrons nous !

  2. bosch dit :

    Encore une fois après les retraites, la CFDT trahit les salariés, j'espère qu'ils vont avoir encore une hémorragies de leurs encartés. Merci j.luc pour tes écrits très très clair, on lâche rien.

  3. Sansebar dit :

    Et dire que la manip dure depuis 1919 et fonctionne encore ! A cette époque un seul grand syndicat confédéré représente les travailleurs et organise ou soutient les luttes qui conduisent à des acquis sociaux dont l'addition constitue le droit du travail. Ça ne peut plus continuer comme ça. Le patronat et les forces réactionnaires trouvent un allié, le Vatican, pour contrer le mouvement. Création de la CFTC (patrons et salariés, nous sommes tous frères, aimons nous les uns les autres). Et ça marche, ça ne stoppe pas le mouvement vers le progrès, mais ça le ralentit.
    En 1964, la CFTC, trop marquée "chrétienne", enfante la CFDT, qui, tout en niant la lutte des classes, commence par donner des leçons de radicalité à la CGT. Mais ça ne dure pas, bien vite, le nouveau né vole au secours du patronat et de la réaction, négocie et signe tout, en donnant régulièrement un alibi aux gouvernements de droite (Nottat, Chérèque et cie). Et ça continue avec ce gouvernement dit de gauche. La CFTC et la CFE CGC ne sont que des poussières de syndicats en terme d'adhérents et d'influence et même avec la CFDT ça n'atteint pas les 30% aux élections.
    Amis qui fréquentez ce blog, et qui êtes des militants sincères du progrès et de l'humain d'abord, égarés par erreur à la CFDT, renvoyez vos cartes, ouvrez les yeux de vos camarades, et battons nous tous pour sauver le droit du travail, sommes des acquis depuis 1841 et la loi Villermé !
    Et toi, camarade et collègue Filoche, combien de temps vas-tu rester dans cette galère ? Tu attends que, comme Chérèque, on te nomme inspecteur à l'IGAS pour te remercier ?

  4. Alain Doumenjou dit :

    catdest62 @3
    Pour résumer votre propos, le dernier texte de Jean-Luc serait beaucoup moins radical que ce qu'il avait déclaré sur BFM/TV où il annonçait la guerre si le cas de figure où nous sommes depuis vendredi se produisait. Je crains que vous fassiez en cela la même confusion qu'Ariane Walter qui, sur ce blog, au soir même des accords "Wagram" parlait de vendredi noir et de déclaration de guerre. Dans l'esprit, les propos de Jean-Luc sur BFM/TV tendaient vers cette interprétation. Mais, à la lettre, ils n'annonçaient l'apparition d'un casus belli que dans l'hypothèse où le principe de la primauté d'un accord d'entreprise sur le Code du Travail ferait l'objet d'une proposition du gouvernement pour le faire inscrire dans la Constitution. Or, nous n'en sommes pas là, puisqu'il ne s'agit pour l'instant que de faire graver dans le marbre de la Loi les dispositions de l'accord "historique" du 11 janvier 2012 (proposition de loi examinée dés le Conseil des Ministres de mercredi prochain). Cela ne mérite donc ni une déclaration de guerre, ni seulement un mot d'ordre de mobilisation générale.
    Nous ne sommes toujours pas dans l'opposition mais dans la paix armée !
    Je signale à tous que, le lendemain même de ce "vendredi noir", le SAF (Syndicat des Avocats de France) faisait paraître un communiqué sur l'accord " Wagram" nettement plus explicite et plus radical que ce qui est développé par Jean-Luc sur le même sujet dans le texte que nous sommes en train de commenter. Alors, tout comme Cadest62, je me pose la question. Pourquoi ? J'aimerais bien que quelqu'un m'explique.

  5. Denis F dit :

    Il y a un peu plus d'un an j'écrivais un éditorial sous le titre "hors de question", ceci :
    "Il est hors de question de faire croire et d’envisager que les électeurs et miltants du Front de Gauche aillent voter pour le PS au 2ème tour, si par hasard Jean-Luc Mélenchon ne s’y trouvait pas, le soit disant comportement républicain du report des voix est un leurre tout autant que le vote utile ; on ne peut pas tenir un double langage : dire que l’UMP et le PS c’est du pareil au même, et par ailleurs dire, oui mais !… NON cela n’a rien de cohérent et porte la suspicion dans la tête des gens. Effectivement le réflexe républicain nous a fait, ou plus exactement à fait voter en masse pour la droite en 2002, chose que je n’ai pas faite en votant blanc, les gens de gauche s’en sont mordu les doigts pendant et depuis 10 ans, et vous voudriez que l’on recommençât, mais vous rêvez éveillés !…
    Les seuls bulletins de vote que les électeurs de Jean-Luc Mélenchon mettront dans les urnes au second tour seront des bulletins Front de gauche JL Mélenchon, les socialistes verront alors qu’il ne faut pas nous prendre pour de la m**** comme il le font depuis des mois ; oui la droite de Sarkozy repassera, et alors !…
    Oui je crois que cela sera mieux car nous ne perdrons pas 5 ans avec le PS, à croire et espérer que ce parti renégat veuille reprendre conscience qu’il était initialement de gauche, oui cela sera le mieux car j’ose croire et espérer que les petits bourgeois de la classe dite moyenne se réveilleront et en auront vite marre de ce faire sucer par les vampires ultra riches de la bande à Sarkozy et de l’UMP de Copé, … et viendra la révolution dans la rue. Vous m’y trouverez …"

    Évidemment immense déception, goût amer et désillusions à répétition depuis mai 2012, 8 mois après, à y réfléchir nous aurions certainement moins de problèmes au Front de Gauche, rien n'aurais été différent, les traités et accords auraient été signé de la même manière puisque le PS se serait découvert en appuyant la droite à l'AN et au Sénat, ceci à n'en pas douter, l'ouverture à gauche de Sarkozy aurait été encore plus flagrante pour obtenir un semblant de paix sociale.
    La grande différence est que nous aurions aujourd'hui les coudées franches et que nous pourrions mieux représenter la Gauche et la véritable alternance, nos chances de réussite seraient bien meilleures, et la révolution par les urnes serait une probabilité réelle.

  6. Maximilien R dit :

    La CFE/CGC, qui est un syndicat catégoriel, signe des accords dans les entreprises pour l'ensemble des salariés. Celà pose un problème de démocratie sociale. Ce tour de passe passe permet la signature d'accord dans la majorité des cas défavorables aux salarié (es). Le Front de gauche doit absolument se pencher sur la loi de la représentativité syndicale de 2008. Car concernant cet accord national, ils se sont empressés de le soumettre à signature avant la première mesure d’audience syndicale prévue en 2013.

  7. langoureau dit :

    Très bien tout çà, mais... Que font les dirigeants du Front de Gauche ? Ils attendent les élections ! Pfffffffffffff ! Nous, on veut descendre dans la rue. Nous on veut manifester en masse. Faut un minimum de synchronisation dans l'action, sinon, à quoi sert d avoir des dirigeants ! Je ne vais pas me retrouver tout seul en manif ! Arrêtez de recopier bêtement le mot d'ordre, "n'attendez pas les consignes" !

  8. Luigi Tenco dit :

    Bien qu’ayant épousé la cause du Front de gauche...
    [...]

    [Edit webmestre : Vous avez posté le même commentaire, mot pour mot, hier à 15h55 sous le pseudo "vidal".]

  9. ydaho dit :

    @ Alain Doumenjou Catdest62
    La réponse et les précisions se trouvent sur cette interview donnée ce matin a France Info. Ecoutez et entendez.

  10. Jean Jolly dit :

    @ Ydaho.
    Les vrais progressistes du PS sont les plus difficiles à convaincre de nous rejoindre. Sans doute s'accrochent-ils à l'espérance de pouvoir dévier le parcours de cet énorme troupeau de pachydermes qui se dirige tout droit vers le mythique cimetière aimablement circuité par la droite.
    Le problème d'un troupeau, qui se dirige vers une falaise, est de casser cet esprit de suivisme pour sauver un maximum de têtes... les cow-boys du far-west en savent quelque chose... paradoxe ? vous avez dit paradoxe ?

  11. jeannine dit :

    "Notre devoir est de convaincre" nous dit mr Mélenchon, a propos du " mariage pour tous". Bien sur, c'est la sagesse même de le dire, mais voyez vous j'ai les jambes coupées, et je suis fatiguée a l'avance d'essayer de convaincre des gens a l'évidence avec une case en moins. A quel titre et de quel droit se permettent ils de vouloir interdire le droit a la différence ? Ce sont des froussards, des em.....ts. Pourquoi pas aussi revenir sur le vote des femmes, le droit de celles-ci a porter le pantalon et du temps que nous y sommes, et pour faire bonne mesure séparer les gens de sexe différents dans les bus. La seule chose intelligente et qui ne me fatigue pas c'est "Arretez vos c....", pardon, bêtises.

  12. luigi tenco dit :

    Lol bien joué..., comme mon commentaire était passé inaperçu dans la masse de commentaires d'un billet ancien je l'ai remis là pour être certain qu'il soit lu, d'autant plus que ce dernier n'était pas vraiment en rapport avec le débat Cahuzac. Ce nouveau billet relatant le débat du mariage pour tous au lendemain de la manif pour tous me semblait plus approprié.

  13. Christian B dit :

    Vraiment, je ne comprends pas le discours de Jean-Luc Mélenchon, sur l'égalité et le mariage pour tous.
    L'exposé est biaisé dés le départ, car il parle du droit au mariage pour tous (et non du mariage homo, nuance de taille), mais occulte le droit de l"enfant à avoir un père et une mère. Je crois que là on s'éloigne totalement de la raison, et qu'en reniant ce droit fondamental de l'enfant, et en laissant à la droite le soin de défendre ce droit humain essentiel, on va y perdre plus qu'y gagner.
    Oui pour battre le pavé contre l'accord odieux signé avec le Medef (comme je l'ai toujours fait), mais je n'irai pas défendre cette idée délirante du droit à l'enfant, pour soutenir indirectement le PS en plus, non merci certainement pas, comme d'autres camarades, je ne me déplacerai pas.

  14. naif dit :

    Poncet dit 14 janvier à 16h05
    " Dire que le genre n'est pas la même chose que le sexe, c'est comme dire que la masse n'est pas la même chose que le poids."

    90% des français répondent disent que la masse et le poids c'est la même chose.
    70% des français sont pour l'intervention Française au Mali.
    62% de français sont pour le mariage homosexuel a condition que les femmes se marient avec les hommes et les hommes avec les femmes.
    ...etc. Alors genre et sexe faut pas trop en demander. Concernant l'égalité des droits 80% des français sont pour à condition que nous ne soyons pas tous identiques, sinon comment va-t-un reconnaître les hommes des femmes. C'est à pleurer ! Quelque fois je me demande si ma grand mère n'a pas raison de regarder "plus belle la vie".

  15. educpop dit :

    Il faudrait savoir ce qu'est la réponse à une trahison. Une trahison c'est la négation du respect, de l'histoire, de l'espoir. La critiquer sans la condamner c'est l'accepter. Ce forcing ultra libéral qui a des complicités contre nature n'est pas une négociation désavantageuse, c'est une trahison ! Ce n'est pas parce que des gens ont manoeuvré pour détenir le pouvoir qu'ils doivent être à l'abri des conséquences de leurs actes. Détenir le pouvoir ne veut pas dire être autorisé à manipuler, à mentir, à trahir.Tout ça en maintenant imperturbablement l'apparence du dévouement et de la bonne foi. C'est terrible, des foules se passionnent pour un problème de société mais elles ne s'en prendront pas à ceux qui les privent de leurs droits fondamentaux. Le peuple devrait se rendre devant l'assemblée nationale, et avertir que si le pouvoir lui prend ses acquis, dans le but de consolider les privilèges d'une minorité qui le méprise, il remettra les règles en question et renversera une organisation dévoyée. On dit que c'est une lutte des classes mais c'est une guerre des classes, Une caste de riches se prend pour une aristocratie et décide du malheur de la foule en fabricant des droits qui lui semblent divins. Dans une démocratie représentative, la trahison est relativisée dans une temporisation procédurière, mais dans une guerre...? Jean-Luc Mélenchon ne se laisse pas embarquer dans une escalade de la réponse, d'accord, mais alors le malheur s'abat sur nous et on ne peut rien faire que protester ? ça donne vraiment l'impression que quand il sera temps d'agir, il sera trop tard. L'espoir ne devrait pas compter de clause désespérante, ça fait trop de mal. C'est comme l'écosocialisme, c'est un tout et on ne devrait pas pouvoir le découper en rondelles.

  16. Vince_BZH dit :

    @Christian B
    Et moi je ne comprends pas vraiment le votre.
    Le Mariage civil existe pour les couples hétérosexuels, pourquoi le refuser aux homosexuels si ce n'est parce qu'ils sont homos ? L'adoption existe pour les couples hétérosexuels, pourquoi la refuser aux homosexuels si ce n'est parce qu'ils sont homos ?
    Après je partage certaines de vos inquiétudes, sur la PMA qui doit rester un acte médicale, et sur la GPA qui pour moi ne devrait pas être du tout autorisée. C'est du commerce d'êter humain ce truc si j'ai bien saisi.
    Et puis au final il me semble qu'en république tous les hommes naissent libres et égaux en droits ? ou quelque chose du genre. On ne peut pas discriminer les gens par rapport à leur orientation sexuelle.

  17. Denis F dit :

    Et encore une fois un problème sociétal fait écran de fumée et va nous pourrir la vie alors que des problèmes de société tel le droit du travail, la tva sociale, l'augmentation du smic me paraissent bien plus importants et passent à la trappe, qu'une nouvelle guerre qui ne dit pas son nom sert encore à la gloire d'un homme et seulement à cela, sans tenir compte des otages, et surtout sans aucune préparation.
    Jean-Luc Mélenchon a totalement raison de rappeler l'article 1 des droits de l'homme et de la constitution actuelle, c'est seulement de cela qu'il faut tenir compte, et dans ce cas il n'est nul besoin de loi, il suffit d'amender celles existantes pour que les droits et les devoirs de tous s'appliquent à tout.

  18. David dit :

    Bonsoir à toutes et à tous.
    Je me joins aux propos de Sami et de le bouquin. Le refus du "mariage pour tous" n'a rien à voir avec le rejet de l'égalité des droits comme l'affirme Monsieur Mélenchon. En France le mariage emporte nécessairement reconnaissance présumée de la filiation avec l'époux en cas de naissance. Je ne vois pas comment reconnaître cette filiation sociale sans causer de nombreux problèmes. Une juriste dont j'ai oublié le nom explique avec force détails et arguments les dangers juridiques que cela représente. Si la filiation n'est plus liée à la biologie alors comment traiter les problèmes suivants :
    - un enfant non reconnu par un des deux époux ne pourra plus bénéficier de sa protection et restera sans "père" ou sans second parent. La filiation biologique ne permettra plus au juge de forcer le "père" marié à assumer ses responsabilités,
    - un couple de même sexe ayant un enfant avec PMA : comment prouver la "parentalité" de ces deux personnes ? Pas de référence biologique possible, alors il faut regarder qui a participer au projet d'enfantement. Comment prouver sa propre participation ? Sa non participation ?
    Ce projet de "mariage pour tous" pose de nombreux problème juridiques à l'ensemble de la population. Dans la volonté louable de donner davantage de droit aux couples de même sexe on s'engage vers le démantèlement pur et simple du droit de la filiation et nous ferions cela pour construire un droit à l'enfant pour ceux ne pouvant pas en avoir biologiquement ?
    Je ne suis pas d'accord et je regrette que Monsieur Mélenchon, dont j'apprécie d'habitude les analyses économiques fines, détaillées et exemptes de simplisme et de caricature, se laisse aller à un traitement aussi pauvre en argument d'un sujet aussi complexe et important.

  19. vert pomme dit :

    Il peut etre légitime pour défendre l'intérêt général d'assumer le point de vue de l'individualisme et le droit de tout individu de choisir librement son orientation sexuelle en est un. Dans ce cas, le fait que la communauté soit majoritairement hétérosexuelle ne peut etre considéré comme une instance normative légitime. Une veritable communauté à construire est celle qui fait droit à tous les individus. La protection de la sphère privée sur le plan juridique (le mariage civil est un contrat) est d'autant plus efficace que tout est fait pour que ces personnes ne subissent pas des discriminations matérielles, culturelles ou spirituelles et libère ces familles y compris les enfants de la domination antérieure. La méfiance de certaines personnes (dont je suis) à l'égard du mariage pour raisons personnelles ne saurait dequalifier ce droit lui-même. La pedophilie et la zoophilie ne sont pas des variantes sexuelles. Ce sont des crimes et des délits. L'étroite imbrication de violence et de sexualité dans la culture occidentale, due à des siècles de domination patriarcale et qui a fait de la femme "la proie et la servante de la volupté collective" (Marx) facilite ces zones d'ombre. Le mariage religieux au 5eme siècle, l'amour courtois, le romantisme ont été des tentatives historiques de protection des femmes contre la soumission sexuelle à la quelle elles étaient contraintes et auxquelles les homosexuels sont assimiles. C'est dans ce sens qu'on peut dire que l'accès au droit des uns est une libération pour tous.

  20. Christian B dit :

    @vert pomme 69
    "Dans ce cas, le fait que la communauté soit majoritairement hétérosexuelle ne peut être considérée comme une instance normative légitime."

    Je ne comprends rien à votre "humour", mais je me réjouis que l’hétérosexualité ait pu exister, car légitime ou pas, nous ne serions pas là pour en parler, même pour dire des bêtises. Cela et quelques commentaires pointus m'inspirent le "C'est Magnifique" de Luis Mariano.

  21. maris dit :

    Le mariage pour tous semble beaucoup préocuper nombre d'entre nous. J'ose penser qu'une telle loi n'est qu'un enfumage de plus dans lequel nous sauterions à pied joints. Le problème, c'est que le mariage est une institution qui confère, au-delà de l'amour que 2 personnes peuvent se porter, un certain cadre social et juridique qui actuellement manque dans les pacs et union libre, que l'on soit homo ou pas. Le même problème de responsabilité relativement aux enfants atteint les couples, non mariés, où l'un des deux, parent d'un enfant, disparaît. Les droits/responsabilités du survivant relativement aux enfants, c'est plutôt galère. J'imagine assez que les homosexuels qui peuvent se trouver dans un tel cas, c'est au moins aussi galère. D'où leur revendication du droit au mariage. Dans ce cadre-là je rejoins Jean-Luc Mélenchon. Une simple égalité des droits, pour n'importe quel citoyen. Cela de va pas plus loin, mais c'est très important, car le contraire est une entrave à la liberté, et ça, ça ne set pas bon. Dans le grand procès qui est fait par les obscurantistes de toutes parts, c'est essentiellement sur la PMA que leurs arguments portent. Sur cet aspect il y a lieu d'être prudent, mais c'est sur toute PMA qu'il faudra encadrer, pour tous les couples. La dérive est patente, une histoire de location d'utérus, un asservissement de plus, potentiellement négatif. Donc, cette montée au créneau des obscurantistes montre que la bête immonde est toujours là, à guetter, et M. Le Pen ne s'y est pas trompée. Voulant à tout prix dédouaner le FN de son uniforme brun, elle a préféré ne pas se montrer, car cette manif est plutôt contre-productive pour elle. Pour revenir sur les arguments de la droite dure et de ses valets, c'est une bonne occasion pour donner de la voix et normalement s'en prendre à une partie des siens, au moins leurs voisins d'à côté. Les meneurs ont parfaitement compris que le pouvoir actuel est inféodé à la droite et ce serait une manière de faire plier le gouvernement en arrivant à faire sucrer le projet. F Hollande de son côté comptait sans doute sur un enfumage supplémentaire pour faire passer des mesures bien plus nuisibles. L'accord pourri de Wagram, où une poignée de syndicats manipulés signe des accords avec le MEDEF. La télé n'a pas oublié de nous montrer que dans certains cas ça marche, et même qu'il y a des patrons de PME que ça pourrait arranger. Mais, ça n'arrangera pas les salariés, l'expérience l'a...

  22. tchoo dit :

    Plus j'écoute moins je comprends ces opposants au mariage pour tous.
    Parler du droit de l'enfant aujourd'hui, alors qu'une femme seule peut déjà bénéficier d'une PMA, ou adopter, et pas un homme, que les divorces et recompositions se multiplient, je ne vois pas ce qu'un mariage entre homo va enlever aux autres ou mettre en péril le droit des enfants. Ils ont en majorité que peu d'arguments, se trouvant rapidement à cours de mots pour exprimer leur opposition détournant souvent le sujet. Je savais, comme beaucoup que ce thème servirait d'écran de fumée, et bien nous y voila. Et le pire c'est que cela marche.
    Cela me fait enrager d'entendre parler que de ça autour de moi, alors que le diktat du Medef relayé par quelques syndicats vendus depuis longtemps n'intéresse que si peu.

  23. Ydaho dit :

    @David 68 :
    un enfant non reconnu par un des deux époux ne pourra plus bénéficier de sa protection et restera sans "père" ou sans second parent. La filiation biologique ne permettra plus au juge de forcer le "père" marié à assumer ses responsabilités,

    A mon avis, c'est une situation qui doit être journalière lors de naissance dans un couple hétéro. Si la maman est automatiquement reconnue (a la maternité) après la naissance, beaucoup de pères ne prennent pas la décision d'aller a la mairie reconnaitre leur enfant. A l'époque ou le divorce était encore "sur faute", beaucoup s'en souviennent. Amèrement ! Quand a la filiation biologique, si elle se répandait et devenait l'habitude commune, sans vouloir faire de mauvais esprit, cela ferait beaucoup de surprises.
    Mais j’arrête la, de toutes façons le législateur doit prévoir ces cas, et rien ne pourra convaincre les anti. Ils ne font pas une fixette sur l'égalité des droits, mais plutôt sur une espèce de rejet d'une image qui semble les révulser. Donc ça ne sert a rien.

  24. jeannine dit :

    Bravo VERT POMME bien dit !
    David qui précède votre commentaire va un peu fort en parlant de simplisme et de caricature (je me suis faite toute petite, m'étant laisser aller a des arguments un peu faciles), mais dire que monsieur Mélenchon se laisse aller a un traitement aussi pauvre en argument d'un sujet aussi complexe et important... Et l'égalité et la fraternité, et la liberté ? C'est pas important !surtout quand soi-même on est pas concerné) et moi je rajoute, et la générosité !
    Pardon à Denis F, je sais que la société actuelle va mal, nous partageons le même combat, mais celui la vaut le coup les ami(e)s car il cache aussi beaucoup de souffrance humaine et pour le mener a son terme il n'est point besoin de langage grandiloquent. Seulement du coeur et de la raison !

  25. Superbo dit :

    à maris - 22h22 :
    Un enfumage ? Bien sûr ! En tout cas, on a non seulement sauté les deux pieds dedans mais on défend les enfumeurs !
    A tous ceux qui pensent que le débat porte sur l'accès à un droit, demandez-vous pourquoi un enfant n'a pas le droit de vote, pourquoi je n'ai pas le droit d'exercer la chirurgie dentaire ou pourquoi un mal-voyant n'a pas le droit de piloter un avion de ligne.
    A tous ceux qui pensent que les opposants aux mariage pour tous sont de vilains homophobes, demandez-vous pourquoi André Chassaigne dit que l'homosexualité est un choix et que Jean-Luc dit le contraire.
    A tous ceux qui pensent que cette loi repose sur l'amour, demandez-vous si un "couple à trois" (ou à quatre... duquel peut naître un enfant) a droit au mariage, de même pour un frère et une soeur qui entretiennent une liaison incestueuse consentie et sincèrement sentimentale.
    A tout ceux qui pensent qu'il faut rejeter nature et biologie, demandez-vous ce que vous répondrez quand un mec demandera à accéder au droit à l'avortement (si je vous suis bien, ce n'est pas parce qu'on n'a pas l'aptitude naturelle qu'on ne doit pas accéder au droit...)
    Allez, je m'arrête là, je vais encore me faire zapper.

  26. Christian B dit :

    Bien sur que c'est un enfumage, il aurait été tellement simple de donner tous les droits légitimes que comporte le mariage dans le pacs ou union libre, ou même mariage, aux couples homo mais sans toucher au code civil, et sans glisser vers le terrain scabreux des PMA et GPA. Et nous on plonge en chantant, c'est dramatique.
    Pendant ce temps là, on ne parle pas de l'accord scélérat avec le Medef, la droite a le beau rôle, c'est tout bon pour le capitaine et son pédalo, car c'est nous qui pédalons.
    Idem quand on avait foncé tête baissée sur la viande hallal, le FN se faisant le défenseur des animaux, encore une entourloupe. Bref, y-en a tellement à dire, c'est hallucinant, Jean-Luc est tellement vrai et percutant quand il exerce son droit au discernement.

  27. Luigi Tenco dit :

    "Dans ce cas, le fait que la communauté soit majoritairement hétérosexuelle ne peut etre considéré comme une instance normative légitime".

    @ vert pomme, n°69
    C'est un point de désaccord, je pense personnellement que lorsqu'il s'agit d'organiser la vie sociale de 80 millions de personnes, il faut définir une norme (que je dissocie du sens normal, anormale), une ligne, comme on trace une esquisse lorsqu'on s'apprete a faire un dessins puis le peindre pour faire apparaitre ses milles nuances. Cette norme, en tant qu'être frustre que certains me font lourdement sous entendre par des regards désapprobateurs bienveillants quand j'engage la discussion, cette norme devrait etre établie par la loi de la majorité, ce doit être le plus grand nombre qui l'établit pour justement, une fois reconnu officiellement, puisse-t-elle permettre le reconnaissance des minorités de tout types. Je m'inscrit donc en faux, oui il faut des normes pour établir une société viable sur le long terme pour faire court. Et la communauté uniformisé par le droit de facon absolue que vous évoquez, est une douce rigolade car l'enfant et l'adulte, le valide et l'handicapé, l'ouvrier et le patron n'auront jamais les memes droits, simplement parce que la nature si je puis dire de leur fonctions sont radicalement différentes. En outre il est tout a fait possible de réclamer des droits pour l'un ou l'autre, adaptés à leurs conditions (qui sont différentes, ne vous en déplaise) de facon à ce que les rapports de force soient équilibrés et respectent la dignité humaine que le triptyque républicain est censé servir. C'est ainsi que l'on pourra penser obtenir l'interdiction du licenciement boursier basé sur le profit et l'Union civile pour les homosexuels.

  28. bruno dit :

    B'jour à tutti.

    Moi qui travaille dans l'énergie, je tente de la consacrer à des priorités qui me semblent essentielles. Ainsi du débat et des controverses qu'amène le projet de loi sur le mariage pour tous, bien qu'il relève à mon sens d'un palier à franchir dans notre société (là je me positionne franchement pour le mariage civil, et le reste y compris l'adoption) ; je considère qu'il nous faut mener plusieurs sujets de Front (de Gauche cela va de soi). La récente intronisation en grande pompe du "nouveau contrat social", qui s'efface ou percute le sujet précédemment cité, peut très bien ne pas être dissocié. Je m'explique. Dans les deux cas, nous parlons bien de droits. Et de droits fondamentaux, lesquels, qu'ils s'inscrivent dans la sphère privé ou la sphère publique, relèvent de ce que nous entendons en la matière. Et en l'occurrence, il est bien difficile de lier les deux parce que la stratosphère politique et médiatique (voire intellectuel dans certains cas) nous y invite. Pendant que nous nous écharpons sur le bien fondé du droit ou pas des couples homosexuels, nous baissons la garde sur la monstruosité du nouveau contrat social. Lequel, il est clair, vise indistinctement les uns et les autres. C'est la même chose lorsque l'on parle de l'Europe ou du monde. En droits on se référerait à la déclaration universelle des... droits de l'Homme, non ? Là, nous avons parlé, reparlé et redit encore hier, aujourd'hui et encore demain, de "l'humain d'abord". Une notion toute relative pour qui sait engager le futur avec une calculette. Que vient foutre l'humain dans une dimension ou.... somme toute, il ne compte guère, accusent avec un grand talent de communicants les "belles personnes" (comme le dit JL Mélenchon). Aussi, en l'état, quelque peu noir s'il en est, peut-on et doit-on opposer à ce bel ensemble peu harmonieux, pour ne pas dire peu poétique, une réponse appropriée : des Etats généraux de la démocratie.
    Bien à vous tutti
    Bruno FdG X-Rousse Lyon

  29. David dit :

    @ Ydaho
    Certains pères peuvent refuser de reconnaître leur enfant mais c'est plus difficile quand il s'agit d'un enfant légitime, conçu dans le cadre du mariage. La présomption de paternité permet un cadre et une certaine sécurité juridique, qui n'est peut être pas infaillible mais qui a le mérite d'exister. Je ne fais aucune fixette sur rien du tout et je ne hais personne. Je vais donc être obligé d'en passer par la justification débile du "mon frère est homo et je l'aime mais je suis quand même opposé au texte sur le mariage pour tous". Et en disant cela je ne vous convaincrais quand même pas que je ne suis pas homophobe (quitte à parler de fixette). Pour disqualifier les arguments de ceux qui ne partagent pas votre avis vous leurs prêtez des motifs haineux. C'est tellement confortable ! Et que dites vous de mes arguments juridiques ? A part "Le gouvernement fera bien un texte pour ça" ?

    @ jeannine
    Je maintiens que Mr Mélenchon n'avance aucun argument pour expliquer son accord avec ce texte de loi ! Il se contente de parler d'amour et d'égalité, mais, je suis désolé, cela ne peut pas être suffisant et vous le savez bien. Si cela suffisait alors nous pourrions légaliser la polygamie ou la consanguinité, si l'amour est là. Avec des arguments aussi simplistes on prête le flanc à tout et à n'importe quoi. Certains disent : "seul l'amour compte, laissez les s'aimer !" Soit, mais alors de quel droit limitez-vous cette primauté de l'amour qui balaie tout aux seuls couples homo et hétéros ? Toutes les formes d'amour pourraient ainsi être reconnues à égalité puisque seul cet amour compte.
    J'en profite pour vous rappeler ce que dit Mr Mélenchon dans un débat où son contradicteur utilise des éléments de langage comme la démocratie ou la République pour justifier ses propos. Il lui dit "personne ne peut être contre la démocratie ou la République, ou l'amour..."
    A part me prêter des sentiments homophobes (pour balayer facilement et sans effort mes arguments) ou se retrancher derrière de grandes valeurs que tout le monde ne peut que partager mais qui ne sont pas le coeur du sujet précis, quelqu'un aurait-il quelque chose à avancer sur les quelques problèmes de droit dont je parle plus haut ? Les problèmes de filiation sont au coeur du débat mais les personnes favorables à ce mariage pour tous préfèrent souvent lancer des anathèmes sur leurs opposants pour, ensuite, déplorer que le...

  30. Fred A. dit :

    Cette semaine Mots Croisés s'interesse au "mariage gay: La france divorce".
    De nombreux invités mais même pas un seul homosexuel (qui soit pour ou contre, fille ou garçon, pas un seul). C'est fou ! Ils sont concernés non ?

  31. FLEURY dit :

    J'aime ton optimisme qui permet à chacun, de façon volontariste, de se remettre en ordre de marche. Mais là, je ne suis pas tout à fait d'accord pour définir cette manifestation de dimanche dernier comme une sorte d'exercice de la démocratie réussi. Je pense justement, que si quelque chose doit montrer à Monsieur Cahuzac que la lutte des classes est bel et bien un constituant réel de notre fonctionnement économique et social, c'est bien aussi la mobilisation de la droite et de l'extrême droite dans la rue ce dimanche, du moins leur capaciter à se servir de ces questionnements sommes toutes logiques en démocratie, pour en faire une démonstration de forces contre la Gauche.Même si l'on sait que les manifestants ne couraient pas tous après leur petit pain au chocolat, on peut dire que la droite a réussi une démonstration de forces, non contre le social libéralisme, mais contre la Gauche républicaine, le droit et la loi d'égalité. Quelque part, c'est nous qui nous prendrons le pavé du différentiel entre les chiffres de dimanche dernier et la mobilisation prochaine. A Lollande l'intransigeance du nouveau général, à la Gauche la démonstration manipulée par la classe d'en face. J'ai quand même envie de dire "au secours, la droite revient !". Raison de plus pour repasser à l'offensive sur les enjeux que tu dénonces, et vite !

  32. DC dit :

    Bonjour,
    Sur l'intervention des troupes Françaises au Mali une question me taraude. Compte tenu des conditions d'adoption du budget 2013, qui comme chacun le sait est l'un des plus récessif jamais connu, comment allons-nous payer ces dépenses imprévues dont le volume final es inconnu ? Allons-nous augmenter les impôts, les prélèvements sociaux ou non ? Et dans ce cas qui paye ? Ceux qui travaillent ou ceux qui ont un capital ?
    Allons-nous diminuer les dépenses dont les dépenses sociales sont le plus souvent mises en évidence ? Et alors lesquelles ? Moins de prof que prévu moins de gendarmes et policiers que prévu ? Ou encore moins de fonctionnaires et autres infirmières agents des impôts ? Qui va payer cette intervention qui peut très vite devenir une aventure ?
    Cette question mériterait d’être posée a ce gouvernement.

  33. denispg26 dit :

    Bonjour,
    Mariage ceci, union cela. Cher-e-s ami-e-s êtes vous pour l'égalité des droits humains ? Si oui alors vous devez défiler pour l'égalilé.
    PS: cela ne change pas vos croyances.

  34. gerlub dit :

    @ David 14 janvier 2013 à 23h23
    Le projet de loi actuel ne semble concerner que le mariage et l'adoption. A ce stade pas de problème de filiation, c'est déjà prévu par le droit actuel. Les questions que vous soulevez PMA et GPA, pertinentes au demeurant, ne font pas partie de ce projet de loi. Il faudra donc attendre pour juger qu'un autre projet de loi les concernant soit avancé. Pour conclure je ne vois pas en quoi le mariage et l'adoption, pour tous, posent problème? Il s'agit simplement d'étendre de nouveaux droits.
    Quant à la position de Jean-Luc Mélenchon sur ces différents points, il l'a dit lui même, il est favorable au mariage pour tous, à l'adoption (je vous rappelle qu'une personne seule peut déjà adopter) et à la PMA. Il est contre la GPA. Cela me semble être, à ce jour, une position équilibrée.
    N'oublions pas que d'une manière générale une loi ne fait qu'entériner et encadrer ce qui existe déjà et vise à ce qu'il n'y ait pas rupture d'égalité entre les citoyens!

  35. PAGES dit :

    Le mariage pour tous promesse de F. Hollande. OK. Et si toutes les autres, pourtant encore bien rose pales, étaient tenues? notamment sur la finance.
    Pourrait on résumer la position du PG sur le mariage homo comme suit:
    Égalité des droits au mariage pour tous. PMA pour les femmes de couple homo, pas de PMA pour les hommes qui entrainerait une marchandisation d'un corps de femme?
    Merci à tous vos commentaires sont eux aussi très stimulants
    JLP

  36. Doussin Laurent dit :

    Sur le mariage pour tous : je suis instit à la retraite. Je n'ai jamais eu d'élève avec deux mères ou deux pères. je ne peux donc discuter des dégâts supposés d'une telle éducation. Par contre, des gosses perturbés, parfois gravement, voire fracassés par des parents hétéros, ça, je connais et pourrais en écrire des pages. Alors, pourquoi ne pas donner leur chance aux homos, même si le problème du référent masculin et féminin me paraît réel ? Un bilan des familles homoparentales peut répondre à cette question. Sur les élections de 2014 : je suis au PCF, j'espère que mon parti ne cèdera pas aux sirènes du PS pour des cacahouètes. Si on doit s'allier pour garder des élus (c'est important), que ce soit pour des revendications claires, par exemple remunicipalisation des services publics concédés au Privé ou titularisation des précaires de la Fonction Publique Territoriale. C'est quand même le minimum.

  37. breteau jean claude dit :

    La guerre au Mali, opération coloniale, à une utilité, vu son cout faramineux supporté par la France seule, c'est un alibi béton pour expliquer l'impossibilité d'atteindre l'objectif des 3% de déficit, sauf remettre une couche d'austérité nous conduisant tout droit à la récession.

  38. Suticos dit :

    Je me permets d'insister sur deux points concernant "l'accord de Wagram" puisqu'ils ne sont repris nulle part et pourtant ils sont énormes...
    - Le refus de la modification contractuelle imposée après accord avec au moins un syndicat représentatif entraine le licenciement immédiat sans recours et sans droits.
    - La prescription de l'action prud'homale (ce qu'il en reste donc) est réduite à deux ans et celle sur la réclamation salariale est réduite à trois ans, la prescription de l'action en contestation du "plan social - nouvelle mouture - avalisé par un syndicat jaune (il y en a) est de trois mois - l'action en contestation du licenciement économique est de 12 mois, ce qui fait que l'action prud'homale est, avec l'action en faute inexcusable pour accident du travail, l'une des actions dont le délai est un des plus réduits du droit français et le salaire est devenu la seule prestation à exécution successive dont le délai de réclamation est inférieur à cinq ans.
    Une sorte d'abolition des privilèges à l'envers, en somme, avec cette belle proclamation de l'ouverture de la chasse au salarié.
    Cet accord va donner lieu à une loi avec l'alibi pour le gouvernement qu'il est censé venir des (d'un) syndicat et que puisqu'il a été négocié, on peut se passer de nouveau débat.
    Et je rejoins Jean Valjean, plus haut, à part l'humanité (qui pourtant n'a pas traité ce sujet à sa juste mesure), il n'y a plus de presse en dehors de la presse libérale de droite, ce qui fait que personne n'est réellement au courant de ce coup monumental porté au droit du travail.

  39. turmel jm dit :

    Si wb le permet, avant de m'exprimer sur le billet de JL Mélenchon dont je dois relire quelques points, je me permets de répondre directement à mon camarade Doussain @ 86.
    Pour les Municipales, espérer c'est indispensables mais battons nous pour qu'un vrai débat sur le sujet puisse avoir lieu, suivi d'un vote à bulletin secret dont les directions devront prendre en compte avant toutes décisions. Je me suis exprimé solennellement dans ce sens lors de notre dernière réunion de cellule et l'ensemble des participants étaient d'accord. Soyons donc tous exigeants sur le sujet!

  40. Ardwenn dit :

    Le genre vernaculaire (Ivan Illich) n’est rien d’autre que la manière dont une société coutumière organise la division du travail entre les sexes. C’est une fonction sociale.
    La sexualité, la complémentarité génitale entre Femmes et Hommes, c’est une réalité biologique. Vivante.
    Affirmer le contraire, c’est revenir aux conceptions morales du XIXème siècle, en évacuant l’ensemble de la psychologie du XXème siècle. C’est nier l’existence de la libido. Est-ce bien cela que vous voulez nous imposer ?
    En outre, les sophistes du genre organisent délibérément la confusion entre, d’une part, genre et sexe, et de l’autre, égalité et identité. Nous sommes égaux. Est ce que, pour autant, nous somme identiques ?

  41. Louis31 dit :

    « le droit de tout individu de choisir librement son orientation sexuelle »
    Arrêtez de nous faire ch… avec « le droit de choisir » quand on est homo on ne choisi pas c’est comme ça. Certains le vivent dans la souffrance. Tout le monde n’est pas un artiste qui peut faire son « coming-out » sans problème. En quoi cela vous gène que dans l’acte de mariage civil il y est couple ou époux au lieu de homme et femme ou mari et épouse ou masculin féminin. Est-ce que ça change quelque chose à notre propre mariage, non alors foutez leurs la paie et laissez les vivre leurs amours ou être papas ou mamans comme tout le monde, mais surtout en règle avec la société sans peur de perdre son enfant (celui que l'on a élevé) et le voir partir dans un orphelinat si par malheur, « le père » adoptif ou « la mère » adoptive venait à décédé.
    Je pense que certains ici devraient surtout montrer leurs colères sur l’accord signé par la CFDT.
    Louis
    Vive la VIè Vive la VIE

  42. Denis F dit :

    Nous sommes entrée dans l’ère de la privatisation de la santé avec les "accords de Wagram", la CFDT fidèle dans son appui au patronat français a encore une fois trahi les travailleuses et travailleurs, ce n'est pas moi qui le dit mais Gérard Filoche.

    @ Jean Valjean
    Salut camarade, content de te relire ici, mais crois tu qu'il faille remettre le marronnier du journal de gauche sur le tapis ? Tu sais très bien que pour moi c'est un vieux rêve, et de même une certitude de réussite, mais c'est pas l'avis de notre WM attentionné, alors je ne reprends pas mon bâton de pèlerin pour maintenant.

  43. jorie dit :

    @ Christian 19h29
    Ce débat est normal,parce qu'il touche à nos compréhensions et habitudes millénaires. Cela donne à réfléchir. Je rappelle que les homosexuels sont tout de même minoritaires dans ce pays et que dans cette minorité, c'est encore un petit nombre qui souhaite se marier et fonder famille. Il n'y a pas de quoi en faire un pataquès. Le mariage pour tous n’empêchera pas les hétéros de se marier ni de faire des bébés. Rien ne changera sur cette planète à cause du mariage gay ! Par contre, ce qui changera, c'est l'égalité pour tous. Rien ne justifie l'inégalité de citoyenneté pour des amours différentes. A quel titre devrait on classer les homos dans une catégorie de sous citoyens pour lesquels on se contenterait d'etre "tolérants", ce qui est déjà discriminant. Il faut comprendre nos vieux réflexes: on ne peut pas tout comprendre quand on n'a pas vécu le sujet. Il nous est plus facile de comprendre et donc, d'accepter pleinement l'amour hétéro que l'amour homo. Le monde est ainsi fait. Cependant la réalité est là: l'inégalité pose le problème de notre jugement conditionné par notre genre hétéro. Il faut sortir de ça et admettre la réalité de l'amour de l'autre. Le mariage pour tous va sauver des enfants dont 1 parent (homo) peut mourir, la situation actuelle est dramatique. L'enfant est placé ou retiré de force par les grand parents qui au fond retrouvent leur légitimité biologique. Il faut donc en sortir. 2 e aspect: la PMA pour les femmes célibataires (homo ou pas). Les hommes n'y auront pas accès. Le problème se posera par la Gestation pour autrui. Là dessus, il faut etre ferme au nom de l'égalité des etres humains, il est hors de question que l'on accepte la gestation pour autrui au nom de l'égalité. C'est comme ça. Parce que l'exploitation gratuite ou la marchandisation du corps de la femme est inacceptable. Les homosexuels pourront fonder famille par l'adoption ou par pma s'il s'agit d'un couple lesbien. On ne peut pas aller au-delà. De toute façon, tous les enfants savent et sauront qu'ils n'aissent d'un homme et d'une femme. Dans le projet de loi actuel il n'est pas question de "masquer" leur origine; il s'agit de résoudre une situation actuelle par le mariage pour tous, il ne s'agit meme pas de l'enfant. Cette question fera l'objet d'un autre débat et il faudra etre clair et ferme sur nos positions. Tout le monde sait bien que le genre masculin et féminin ne vont pas etre niés du fait du mariage pour...

  44. Antraigues dit :

    Moi aussi, il me paraît bien plus important de battre le pavé pour défendre le droit du travail. En situation d’urgence, il faut déterminer les priorités. Est-ce bien le moment de se disperser ? Il faut mobiliser d'urgence contre les accords "Wagram".

  45. Siamy dit :

    Mariage pour tous, orientation sexuelle, oui oui c'est très important. On manifeste, on est d'accord avec le PS. La gauche est unie sur le sujet. Merveilleux ! Mais pourquoi tout ceci me semble avoir quelque relent de "viande Halall" ? Pendant qu'on distrait le bon peuple sur ces sujets, on lui fait avaler pratiquement ni vu ni connu les "accords de Wagram". Et là que fait-on ? Que va t'il se passer maintenant ? On entend sur les ondes qu'il s'agit d'un bon accord, favorable au Medef et au gouvernement et pas un murmure de protestation. Pas une question à Jean Luc Mélenchon lors de sa dernière interview à propos de cette socio-traitrise. Les personnes que je connais, concernées par ces modifications de contrats se font rouler dans la farine par leur syndicat CFDT. C'est quand même plus que très grave ce qui est en train de se passer à ce niveau, et les réactions sont insignifiantes. Y compris sur ce blog. Pourquoi ?

  46. titou 31 dit :

    Je me suis pose une question. Qui fait progresser le FdG ? Son action, sa parole ? Ou bien les événements ? A la vue des actualités je crois bien qu'ils sont indissociables.

  47. Denis F dit :

    @ 96 Siamy à 11h22
    Mais, camarade n'as tu pas remarqué que ne circule sur ce blog qu'un paquet de nantis petits bourgeois bohèmes, ou de retraité(e)s, ou de jeunes écervelé(e)s pour qui le droit du travail ne veut (plus ou pas) rien dire puisqu'en dehors de leurs préoccupations quotidiennes !
    Que le problème sociétal qu'est l'homosexualité les concerne bien plus, voyons qui n'a pas un gay ou une lesbienne dans sa famille ? Souviens-toi camarade de la question de l'identité française sous Sarkozy pour masquer les problèmes bien plus important de l'époque.
    Et maintenant, une bonne petite guerre à la Bush père et fils qui va bien occupper les esprits, tout baigne camarade, ne te poses pas trop de question, tu deviendrais dangereux, fait comme tout le monde adopte le consensus de la somnolence tu seras bien plus peinard, regardes notre camarade titou 31 à tout compris, lui.

  48. jeannine dit :

    @David a 23h23
    Hier soir vous vous adressez a moi pour avancer des arguments concernant ce débat. J'avais raison d'être fatiguée a l'avance pour "convaincre". Des arguments, pffft, il n'y en a pas. C'est un droit, le plus simple et pas simpliste, le droit a la vie pour tous, contenu dans cet article "les hommes naissent égaux en droit ". Point final. Il s'agit d'un mariage civil, parfois pour protéger des enfants. Le reste, tout le reste, c'est du management point barre. Ah oui pour répondre a d'autres avis, l'homosexualité n'est pas un choix c'est évident, c'est naturel, comme d'être brun, blond ou roux. Et je vais arrêter car ça me fatigue vraiment et je suis on ne peut plus hétéro !

  49. j-jour dit :

    Pourquoi appeler à deux manifestations pour le "mariage pour tous" en soutien à ce gouvernement qui mène par ailleurs la politique que l'on sait, main dans la main avec la droite et le patronat CAC40, alors qu'il ne cède finalement en rien sur son projet de loi?

  50. Michel Berdagué dit :

    Pour les réponses adéquates aux attaques de l'impérialisme - stade suprème du capitalisme- qui ne se gène pas à promouvoir toutes les atteintes, de recul historique, des droits et avancées chèrement acquis, parfois au prix du sang, des meeting nationaux contre l'austérité se tiendront, déjà à Metz le 23, puis dans plusieurs grandes villes Bordeaux et d'autres à suivre. Ces infos ont été communiquées par Pierre Laurent qui présentait les voeux à Fabien. Oui des voeux de luttes et de mobilisations coimme l'indique l'Humanité en une : " Le changement ? Il va falloir que les citoyens s'en mêlent ". A dire pour ces Solférinos que Tout le FdG avec toutes ses composantes sera au complet et que nos appels répétitifs pour se rassembler en union et actions de résistances actives seront entendus par des camarades Npa, L.O.,P;O.I. M'Pep et autres et les syndicats luttant contre ce patronat aux affaires politiques et gouvernementales.
    Nous nous sommes retrouvés à la Bastille, oui retrouvons -nous dans ces grandes régions et luttons ensemble pour les revendications syndicales et politiques. Ce début d'année s'annonce prometteur pour toutes les luttes.


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