31déc 12

Mes anti-vœux

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Je ne ferai pas de petit film. Je ne vais pas me la jouer. Je reste chez moi, parmi les miens comme tout le monde. Je pense à vous, mais pas comme vous croyez. Et je n’attends pas vingt heures dix pour me dépêcher d’oublier qui est censé s’occuper de tout. Voici mes anti-vœux pour tous ! Je vous souhaite la fin d’un monde. Le monde de l’argent roi, le monde des cupides qui pourrissent le ciel, la terre et la mer ! Le monde des lâches et des malins vautrés dans les connivences et les arrangements. Les mauvais jours finiront ! Vienne le temps de cerises et des jours heureux. Un matin se lèvera, couleur de rêves. Peut-être bien le jour même où tant de grands cœurs auront davantage confiance en eux-mêmes que dans les marionnettes à gros fils avec lesquels les puissants détournent leur attention.  

J’ai pensé à vous. On connaît mes sentiments à l’égard de la corvée de vœux. C’est peu dire que ce soit un pesant abattage pour qui se trouve dans la vie publique. J’ai déjà raconté ces montagnes de cartes à trier, j’en ai reçu huit mille une année, parmi lesquelles de rares et émouvantes cartounettes écrites à la main par des cœurs bienveillants, noyées dans ces fleuves de trouvailles plus ou moins grotesques et rétribuées à grand coûts auprès des agences de communication. Mais cette année, il y a du neuf pour moi.

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Maintenant il pleut aussi des mails et des sms envoyés à la chaîne par des machines sans âme. L’expéditeur sait-il seulement que je suis dans sa liste de diffusion ? Non. Je n’ai pas de doute à ce sujet. D’ailleurs plus des deux tiers sont des hypocrites et ne pensent pas un mot de ce qu’ils me souhaitent, j’en suis certain. Sans compter tous ceux qui achèvent de m’assassiner en se préoccupant de ma santé. Quoi qu’est-ce qu’elle a ma santé ? J’ai encore perdu un jeune camarade il y a quelque jours et aussi un proche familier, donc je suis bien au courant du sujet, de la loterie qu’est la mort. La mort fait du chiffre, un point c’est tout. Et nous, pauvre blé en herbe de tous âges, nous sommes immortels jusqu’à ce qu’elle vienne montrer sa face glacée au carreau. Deviendrais-je misanthrope chaque nouvel an ? Je me répète d’une année sur l’autre. Mais l’industrie des vœux aussi. J’ai voulu lutter contre cette terrible mise à distance qui me gagne quand je n’en peux plus de m’impliquer dans toutes les souffrances. Je me suis demandé de quel côté des vœux seraient autre chose qu’une comédie, un rite contraint. Je veux dire où les utiliser comme un prétexte pour prononcer les mots comme on n’ose pas le faire le reste du temps à des gens en particulier parce qu’on éprouve de la gratitude à leur égard, ou bien une très ardente communion d’esprit. Tout le monde connaît ce sentiment je crois bien. Je voudrais bien dire merci encore à ce jeune guide qui m’a fait visiter les ruines romaines de Saint-Rémy-de-Provence juste pour le son de sa voix accordé en basse aux stridences des cigales, son application à raconter avec justesse, sa volonté de bien faire après déjà quelques heures à se répéter d’un groupe à l’autre. Je suis rentré en moi-même et je me demandais à qui je voudrais dire des mots de cette sorte ? Des mots qui en les exprimant vous emplissent à nouveau d’une situation ou d’un sentiment qui rendent plus fort quand ils vous ont traversé. Ah ! Ça y est, je vous vois mes camarades. Je vous vois, chère Angélique la voix posée devant Sodimédical, votre fillette vous tenant la main, Yvon à Pétroplus qui semble porter la raffinerie sur son dos, Rachid devant les machines à protéger, Xavier Mathieu que les puissants du jour comme ceux de la veille ont laissé sur sa croix, Yves, Nathalie, Lionel, Gérard, Aurélie, Murielle. Je vous vois à mesure que je vous écris. C’est la lutte qui nous a fait nous rencontrer. J’aurais été plus pauvre sans cela, c’est sûr. Après chaque rencontre on discutait entre nous. Comment réglerions-nous le problème si nous étions au pouvoir ? Vous voyez le genre de question qu’on se posait ? Et on y répondait. Dans le wagon, dans la voiture, en cassant la croûte après les réunions c’est comme si le mur de la fatalité reculait. Et nous on devenait d’autres personnes. Le pays était à nous le temps de cette discussion, la vie se réglait, nous n’étions plus en exil ni sous occupation comme tant le ressentent. J’ai aimé ces moments qui sont le véritable sens de la radicalité concrète. C’est une chose d’avoir écrit des kilomètres de textes contre la mondialisation libérale, l’Europe de Merkel et ainsi de suite, et c’est une autre d’avoir vu les visages de la ligne de front mille fois décrite. Oui, voici devant moi vos visages mangés de l’angoisse d’une lutte que les autres croient seulement syndicale alors que c’est la lutte pour le droit de se regarder dans la glace et dans les yeux de ses mômes. J’ai demandé à Laurence Sauvage vos numéros de téléphone et un par un j’ai fait un message. Sous prétexte de vœux je vous ai dit ma gratitude. Depuis combien d’années n’avais-je pas fait de vœux dans ces conditions. Comme je ne peux m’en empêcher, quoi qu’on se moque de cela dans mon foyer, je théorise aussi ce que cet instant m’inspire. Je pense que la sincérité ne s’adresse pas seulement à ses interlocuteurs. Je crois qu’elle nous change nous même quand elle s’exprime. Ça me fait un sujet de gratitude supplémentaire à l’égard de mes destinataires de message.

Une semaine après la fin du monde, Hollande fait des vœux.

Alors comme ça, le président va nous parler pour nous édifier. Je vais écouter ça. Peut-être. Je ne voudrais pas trop lui en vouloir. C’est pourquoi je limite le temps que je passe à le regarder ou à l’écouter. Cet homme dit une chose comme il en dirait une autre. Comment le croire, quoi qu’il dise, même quand on aimerait bien.

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Il m’avait promis l’amnistie des syndicalistes et des associatifs. Il n’a rien fait. Rien. Pourtant qu’est-ce que ça lui coûtait ? Ces gens ne sont-ils pas ceux qui marchent sur la première ligne ? N’est-ce pas eux qui nous font et nous délèguent ? Il n’a rien fait parce que ses conseillers lui ont dit que ça obligerait parfois les patrons à réintégrer les personnes en cause. Quelle horreur ! Un gars qui revient au boulot la tête haute ! « Sire, nos amis ne le comprendraient pas » disent les grouillots du prince. Nos amis ? Les grands patrons chez qui l’on se rend au congrès d’été à dix ministres, les patrons avec qui l’on dîne, les patrons dont les soupirs de Parisot sont des ordres. Dis-leur bonne année, François, à nos camarades, c’est ton maximum pour eux ! Bonne année, les Sodimédical, ces femmes sans salaires, gagnantes de trente procédures à qui tu avais dit « on ne vous oublie pas ! » quand elles t’ont abordé sur le marché de Châlons. Leur boîte est liquidée. Seuls tes vœux, dans leur fraternelle sincérité, peuvent les réconforter. Dis aussi « meilleurs vœux pour l’année nouvelle » aux ouvriers de Florange, à ceux de Sanofi, à ceux de Thalès. Les vœux c’est ton maximum d’action possible. Dis des vœux à ceux de EADS que tu as abandonné à la finance, et aussi à ceux d’Alcatel livrés à Goldman Sachs, sans que l’Etat n'ait levé le petit doigt ! Dis des vœux pour qu’après ça on ait encore une aéronautique française, une téléphonie, une recherche pharmaceutique. Vas-y François, les vœux c’est ton excellence ! Voici des idées : « Qu’ils mangent de la brioche ! » « Qu’ils n’aillent pas en Belgique s’ils ne veulent pas se mettre minables ! » Qu’ils aillent à Rungis « pour savoir que le pays est gouverné » comme tu l’as proclamé à la face des caissons, des cageots et des carcasses qui semblaient en douter en te voyant faire l’important à quatre heures du matin dans un marché où ton cortège ralentissait le travail. Bref, une semaine après la fin du monde, François Hollande va nous annoncer que l’année prochaine sera pire. Dans un an il redressera la courbe du chômage qui va s’envoler. Moins pire que pire ce sera pire de toute façon. A vingt heures les masochistes seront à la fête !


611 commentaires à “Mes anti-vœux”
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  1. JULES IMPRÉCATEUR dit :

    La mangouste et le cobra. Mélenchon et Cahuzac. Au moins les choses sont claires, le représentant de l'Alternative Sociale contre celui de l'Alternance Néolibérale, chacun peut faire son choix face à la catastrophe annoncée, « l'Humain d'abord » contre « Sauvons les riches ».
    Elément intéressant, l'appel à un juge d'instruction pour démêler l'affaire Cahuzac et commencer à voir clair.

  2. CEVENNES 30 dit :

    Bonjour à tous,
    Je n'ai pas aimé ce débat, M. Mélenchon n'était pas dans un grand jour, M. Cahuzac arrogant et agressif m'a semblé diriger ce débat. D'entrée je regrette que vous parliez d'erreur de la personne qui tweete (M. Cavagnol Clément) votre compte sur le sujet de "la vraie gauche ou la fausse gauche" cette complaisance vous a attiré une réponse cinglante de M. Cahuzac "Pour M. Mélenchon, le social libéralisme est de Gauche". C'est sans appel.
    Nous n'avons pas su faire la différence et prendre l'avantage, que M.Cahuzac ne soit pas de gauche c'est une évidence "je n'ai jamais cru en la lutte des classes ". Nous n'avons rien à attendre de ce gouvernement. Non nous ne souhaitons pas l'échec de ce gouvernement, il est assez grand pour s'en charger tout seul, sa politique libérale l'a coupé du peuple. Je suis déçu, ce débat n'apporte rien et ce jeu de mot sur M. Cahuzac n'ajoute rien à l'argumentaire. On lâche rien.

  3. Invisible dit :

    On s'en est encore pris plein la figure. Ce n'est pas la première fois que nous vivons ce martyr mais nous restons à vos côtés car, en toute logique, nous sommes de votre côté. Cahuzac ne venait pas débattre mais combattre, c'était obligé. Stratégie défensive. Il s'agit pour son parti de tenir sa position. Il n'a pas les moyens de se montrer ouvert aux alternatives, aux controverses, aux idées luxueuses de l'utopie. Ils sont justes justes justes, attaqués de toutes parts, en but à mille difficultés face à la réaction qui fait leur siège. Je suppose qu'avec ses coachs en communication, il a dû visionner peut-être une seule vidéo de vous dans le but de lister vos failles. Vous démolir et régler une fois pour toute le cas Mélenchon est pour eux un objectif prioritaire. On est des clowns, voilà la conclusion. Heureusement que France Inter est en grève. Ça évite de mettre du sel sur mes plaies et je ne cherche pas une radio de remplacement ! Ça fait mal mal mal. Jean-Luc, vous n'étiez pas en meeting, ni avec les gens acquis à la cause, ni en campagne électorale. C'est une situation à part. Cette bataille est perdue. Mais pas la guerre.

  4. Blogdenico dit :

    Un peu comme tout le monde ici, je me suis couché en colère contre l'arrogance de Cahuzac et l'impuissance assumée de ce gouvernement, qui a admis une fois pour toute qu'on ne pouvait rien contre le marché et l'orientation ultralibérale de l'Europe.
    Quel culot aussi de dire que la grande réforme fiscale est faite ! Thomas Piketty qui l'avait inspirée au PS a du bondir devant sa télé. Une progressivité ridicule, une taxe provisoire à 75 retoquée, un non-alignement du capital sur le travail, une hausse de la TVA qui touche les plus démunis, c'est ça la grande réforme fiscale ?
    Du coup, même s'ils n'en ont pas parlé, j'imagine que le gouvernement considère que la grande réforme bancaire est faite elle aussi. Bref, selon Cahuzac, le changement c'est déjà fait, en 6 mois, alors qu'ils mènent exactement la même politique que la droite.En même temps, il vaut peut être mieux ce social-libéralisme assumé, conclu par un aveu sur la lutte des classes, que le PS des années 97, qui nous promettait l'Europe sociale et tournait autour du pot. Au moins hier soir, les choses étaient claires, on avait un débat entre la gauche et le centre-droit.
    Il faudrait juste plus de temps et d'espace médiatique pour que Mélenchon puisse mieux développer ses arguments, comme il le fait sur ce blog, parce que là en 1h, il a pu à peine esquisser les sujets de fond, et je ne sais pas si ça suffit pour convaincre.
    De toute façon, au final, c'est la réalité qui montrera que, malgré son arrogance, Cahuzac et le gouvernement se plantent sur toute la ligne et nous conduisent dans le mur.

  5. Edrobal dit :

    Rappelez-vous que Cahuzac paie l'ISF. Et cela vous étonne qu'il nie la lutte des classes. Mais il n'en connait qu'une, celle des ploutocrates qu'il fréquente. Le peuple il ne le côtoie qu'au moment des élections pour juste le bercer et le berner.
    Mais quand Jean-Luc Mélenchon coupera-t-il le cordon ombilical ? "il n’y a pas la vraie gauche et la fausse gauche" Mais si Monsieur Mélenchon ! Il y a un PS qui n'est plus de gauche, il faut le dénoncer enfin pour que cesse cette confusion des esprits qui a permis que triomphe à nouveau le "vote utile" tellement néfaste. Ou le FdG se présente enfin comme la seule gauche ou le PS fera le lit du FN.

  6. durluche dit :

    Bonjour camarade Jean-Luc, je n’ai vu que la dernière demi-heure et je trouvais en effet que tu n’avais pas la vivacité habituelle, la grippe donc.
    Non mossieur Cahuzac, on espère pas que l’action gouvernementale échoue, on espère même se tromper en fait; le problème est que malheureusement, on risque fort d’avoir raison; on ne mise pas sur votre échec, on le regrette d’avance, c’est tout. Croyez vous, gentil mossieur, que l’on souhaite le malheur qui va résulter de votre absence d’envergure politique? Votre renoncement à combattre la mainmise de la finance sur la politique, voila ce qu’on reproche au gouvernement, quant à la marche de l’Europe, qui ne demande rien n’a rien disait ma grand-mère; pas plus que la droite vous n’êtes des dirigeants, vous n’êtes que des chiens de berger quand vous devriez être des bergers; à force de se faire mordre par les renards enragés, nous pauvres moutons commençons à avoir la bave aux lèvres, et nous allons finir par nous la jouer à la “black sheep”(attention, c’est un peu crado comme film). Au delà d’un certain seuil de résignation arrive la révolte, ça gronde dans le peuple, il y’a de l’énergie qui s’accumule au même rythme que la misère qui galope et quand une étincelle viendra mettre le feu aux poudres, vous et les vôtres seront surpris et soit vous abdiquerez, soit ce sera la guerre civil; voila ou votre aveuglement et votre manque de courage politique va nous mener.

  7. guillaume45 dit :

    Bonjour,
    je rejoins ceux à qui ce débat a laissé un goût amer. J'ai vu en Cahuzac toute l'habileté des technos qui part leur condescendance et deux trois chiffres bien amenés vous font vous perdre dans leurs pièges. Jean-Luc s'est trompé: il y a une gauche de gauche et une gauche de droite et Cahuzac en est le digne représentant. Ce dernier a été magnifique de perfidie et de technicité dans le débat. Par exemple: "je ne voulais pas mais je l'ai mis en colère" alors qu'il assène depuis le début un argumentaire franchement démagogique et condescendant!
    En revanche, je ne pense pas que notre représentant n'est pas été bon. Il faut reconnaître que le spécialiste des implants capillaires a été doué. La comparaison avec Copé faite par plusieurs est très pertinente: pas de complexe, on assume ce qu'on est, et on le dit le plus sérieusement du monde (Cf: "je n'y ai jamais cru à la lutte de classes", ce qui pour un socialiste ne manque pas de saveur!)
    Jean-Luc, c'est gens là ne mérite pas la courtoisie que tu as bien voulu lui accorder au début du débat. Tes petits sourires en coin par la suite m'incite à penser que Cahuzac t'a piégé et que tu le reconnaissais. Il n'en demeure pas moins que ton analyse est la bonne et que les moyens de sortir de la crise avancés par le Front de Gauche sont les plus pertinents!
    Il faut attendre et malheureusement souffrir encore un peu!

  8. Dusse Bernard dit :

    Les socialistes nous répètent toujours les mêmes gammes depuis des années, toujours la même politique du "ni-ni" dans un style UMP light. Celle-là même de politique qui nous a mis l’extrême droite (dont ils se servent pour faire barrage à l'UMP) à 18 % en moins de 30 ans. Comptent t'ils lutter contre le nazisme oui ou non au PS ou-bien comptent t'ils s'en sévir de levier comme à l'accoutumée.
    Les méthodes du libéralisme façon PS (andréou) ne marcheront pas car elles n'ont jamais marché nulle part en Europe : Grècendreou, Portugalendrèou, Espagnandrèou, Françandrèou, Partoutandréou mais nulle part ça marchandréou.
    C'est surtout pas la peine que ce parti vienne se positionner en professeur, prétendument doté d'un savoir supérieur aux autres. Les français en ont marre des politiciens qui déjeunent avec, et vivent à la manière du baron de Scelières
    Dans cette histoire, c'est Pôôndreéou le clown et non l'inverse. Pierre Cahuzac ne regarde t'il que TF1 et ses petites sœurs ?

    [Edit webmestre : Merci de nous lâcher la grappe deux secondes avec Janovic. C'est hors sujet, et une contributrice vous a démontré que ses interventions étaient douteuses, ce que vous aviez, me semble-t-il, admis. J'ai supprimé votre lien.]

  9. proletaire dit :

    Jean-Luc est venu démontrer qu'une alternative à l'austérité volontaire était possible et urgente, que si on veut, on peut. Il a présenté ses arguments en tant que "bon père de famille", adulte averti, il se voulait constructif et ouvert. Il est resté humble. M. Cahuzac n'a fait que jouer le rôle du fidèle serviteur de la politique européenne du capital, qui ne bouge pas d'un poil aux pieds de son maître quitte à dire des énormités. Et Jean-Luc a très bien joué le jeu, il ne s'est pas laissé entraîner, il a maintenu la même ligne directrice, pas facile de garder son sang froid dans ces conditions. Jean-Luc est même parvenu à lui faire "cracher" les morceaux avec une certaine facilité, tel un renard face à un corbeau, Lafontaine aurait été fier. Nous avons donc eu confirmation que la BCE ne sert que le Capital, que l'Europe a été construite pour soustraire le pouvoir au Peuple, que la Politique en place n'est pas prête de changé, et que de toute façon nos représentants ne veulent pas du changement et que les Lois sont faites pour ne pas être changées (tant que le Capital est au pouvoir). Et puis circulez, il n'y a rien à voir, il n'y a jamais eu de lutte des classes, c'est une affabulation!
    Ce n'était pas "Mots croisés" mais plutôt "Bas les Masques"!

  10. Invisible dit :

    Ce blog fait du bien. C'est notre groupe de parole, notre cellule psychologique pour cicatriser des coups de poings dans la tronche. Je rejoins bien Bracam et Pierre Robine et je voulais juste ajouter que notre chevalier avait une cravate rouge tandis que l'autre héros en avait une bleue. Décomplexé, le gars !

  11. Courrierlecteur dit :

    Jérôme Cahuzac a préparé son débat, comme s'il s'agissait d'une confrontation finale à une élection présidentielle. Cependant, le timbre de sa voix, le ton professoral donneur de leçons, très inspiré par Jacques Chirac, n'a pas fait le poids face à la force de conviction et les arguments développés par Jean-Luc Mélenchon. Par moments, dans ses phases de déstabilisations, le débit de paroles trainantes de Jérôme Cahuzac, répétées en boucles, comme pour meubler son temps d'intervention, comme avec cette histoire d'imposition du capital, faisaient penser à l'élocution, volontairement humoristique, de l'acteur Darry Cowl. Bien difficile en effet, d'essayer de faire passer du flan, du bidon, pour une réforme fiscale, de "gauche", sérieuse. Est-ce que la posture physique, bancale, très appuyée sur la gauche, de se représentant du gouvernement, a pu faire illusion? Lui même n'a pas semblé croire à sa capacité de faire gober le message politique, de "gauche", du gouvernement. Aussi s'est-il réfugié, pour alimenter la presse du lendemain du débat, dans la gesticulation verbale, l'invective, la tentative de tourner en dérision son interlocuteur, les provocations de dernières minutes à la fin du temps d'émission, pour tenter d'éviter, lâchement, la contradiction, la réflexion.
    Cette posture qui se voulait professorale, ces lâches provocations immatures, pathétiques, de dernières minutes d'un face à face, témoignent de l'incapacité ou de l'absence de volonté, de ce représentant du gouvernement, de débattre intelligemment de politique en respectant son interlocuteur et les électeurs grâce à qui ce gouvernement, de "gauche" est en place.

  12. Michel Berdagué dit :

    Personne n'a cru que depuis la création du FdG et surtout par le fait et le choix des communistes de se démarquer de l'hégémonie électorale de ces mutants depuis 30 ans et avec le courage de la création du P.G. qui correspondait à mettre en pratique et en mouvement le socialisme tenant compte de l'éco-système et de reprendre la main politique contre les finances se déployant tout azimut jusqu'à mettre en cause la République de souveraineté populaire., personne ne pense que ça serait facile dans ce monde où l'argent remplace tout, même la création de richeses du monde du travail. Le parcours de ce monsieur est signifiant. Médecin ayant voté non il a choisi quoi ? La dérive que cette U.E. impose avec une disparition du programme du C.N.R. donc de notre France avec un attrait de soumission à la politique conservatrice de nos voisins Allemands. Dès son élection à la candidature, Jean-Luc avait été surpris des attaques crapuleuses et d'une rare violence de la part de ses ex-collègues. Ce débat ne pouvait être bon, saucissonné avec des thèmes aussi importants que le budget, l'économie et le travail, avec des réponses sur des affaires judiciaires en cours concernant comme toujours des comptes qui pourraient avoir été ouverts à l'étranger. Il fut un temps où lorsqu'il y avait des plaintes en suspicion aussi graves le présumé innocent démissionnait pour que la justice passe. Ce "mots croisés" font partie de la politique spectacle avec tous les dangers et pièges car chaque thème ne peuve être survolé avec cette croisade de mots pour que les maux aggravent le malaise au seul bénéfice de la bourgeoisie très organisée en classe dominant tout et surtout les finances honnêtes et crapuleuses.
    Il est grand temps que notre Union pèse - et personne ne peut rester sur la touche- et chasse cette classe hautaine et pleine de mépris pour l'Humain. Car de reconnaître le "malheureusement" on ne peut rien faire : " Nous, on peut. "

  13. Poncet dit :

    Je n'ai rien vu du débat mais de ce que j'en ai entendu ce matin à la radio et de ce que j'en lis sur le site de Libération, j'en conclus que Cahuzac a besoin d'un bon soutien des médiacrates pour être "déclaré vainqueur du match".
    Il s'agissait d'un match ? D'un spectacle ? C'est sans doute ce que voulaient les producteurs de l'émission, mais non, définitivement non, un débat politique n'est pas un spectacle. C'est Prolétaire (510, 10h17) qui a raison. "L'habileté des technocrates", leur condescendance et leurs chiffres, n'impressionnent pas ceux qui y sont confrontés tous les jours au travail, dans leurs entreprises. Ils savent bien, intuitivement, que ces gens-là sont des bonimenteurs, même s'ils n'ont pas les mots ou les arguments pour leur répondre. Je comprends que ce débat a bien planté le décor : chacun a choisi son camp.
    La phrase ultime de Cahuzac ("Vous êtes un homme seul") est une de ces inutiles sournoiseries dont les communistes sont maintenant blasés. Voilà vingt ans que l'on nous affirme que notre parti est mort, qu'il n'existe plus. Cahuzac peut dire "vous êtes seul", ça ne change rien au fait.

  14. Damien dit :

    Salut Jean-Luc,
    Tout mon soutien à "l'homme seul" (dixit le chirurgien qui fait office de ministre du budget). Les pitoyables propos hautains et condescendants de Cahuzac à notre encontre m'ont plus que boosté pour ma journée de militantisme: je reviens d'un collage, je pars tracter puis j'embraye sur un porte à porte pour continuer à promouvoir l'Humain d'abord en vue des échéances de l'an prochain et pour que l'immense masse de nos concitoyens ne sombre pas dans la résignation et offre un boulevard au FN. J'invite les contributeurs de ce blog à en faire de même, si on ne veut pas sombrer dans le chute du PS qui adviendra nécessairement, le bourreau fini toujours par lasser d'autant qu'il décapite ses apologues une fois que ceux-ci l'ont désigné.
    On lâche rien Jean-Luc, prends soin de toi, nous sommes des millions derrière le plus emblématique de nos porte-paroles, qui doit quand même foutre pas mal les pétoches à l'oligarchie pour qu'ils s'essuient sur nous à ce point dans un parfum de "fin de règne" qu'ils semblent décidément ne pas voir venir.
    Fraternellement,

  15. Ouilya dit :

    Contrairement à beaucoup d'entre vous, je ne pense pas que Jean-Luc ai perdu cette bataille. Il savait parfaitement qu'il n'y aurait pas de franche discussion, surtout chez Calvi avec pour titre "Gauche contre Gauche".
    N'oubliez pas que derrière Cahuzac il y avait tous ceux qui croient encore au PS. Et bien ceux-là n'ont pas dû être déçus. Ils ont pu admirer la différence et apprécier l'aveu de Cahuzac "Je n'ai jamais cru à la lutte des classes".
    Jean-Luc l'a jouée dés le début de l'émission cordial et ouvert en évitant toute agression ou allusion aux casseroles que traîne Cahuzac et ça a contrarié l'andouille qui s'attendait à ces attaques.
    Les vrais socialistes se souviendront de ce qu'ils ont vu et entendu et dans les mois qui viennent et que tout s'effondrera comme prévu par Jean-Luc, quand ce gouvernement aura fait pire encore que Sarkozy, ils sauront vers qui se tourner.
    Voilà ce que notre Mélenchon a fait hier soir, préparer l'avenir politique du Front de Gauche et surtout, surtout, amener le peuple vers la VIème République, l'Humain d'abord et réinitialiser le curseur de la vraie gauche car la victoire ça se prépare silencieusement et discrètement !
    Bravo Monsieur Mélenchon, vous les avez bien manipulés Cahuzac et Calvi, mais ils ne s'en rendront compte que plus tard.
    Et lorsque Cahuzac vous a jeté en fin d'émission "vous ne gagnerez pas parce que vous seul", c'était plus un cri de désespoir qu'une opinion sinon pourquoi aurait-il accepter de vous rencontrer maintenant alors que jusqu'à présent, vous étiez ignoré ?
    Soyez prudent, pensez à votre sécurité, vous commencez à gêner.

  16. paolo dit :

    Bonjour et meilleurs voeux à tous.
    Je n'attendais de ce débat que la confirmation de ce qui différencie les deux parties. Et cela a été clair et j'espère que ça l'a été pour l'ensemble des téléspectateurs comme pour moi.
    Le plus fort est évidemment sont aveux concernant la lutte des classes et ce d'autant que ça intervient à la fin de l'émission mais il y a d'autre petites phrases de Cahuzac qui montre comme il est mal à l'aise avec le socialisme voire même le social libéralisme encore trop pour lui semble t'il.
    Il revenait systématiquement au terme de "gauche" répété plusieurs fois en lieu et place du social liberalisme allant même jusqu'à expliquer ce que voulait dire être de "gauche" c'est à dire être juste et réaliste. Cette rhétorique m'a frappé, d'ailleurs Jean-Luc y a très bien répondu. Si cela m'a frappé, c'est que je venais de voir une video de paul Jorion a voir ici. Ce mot "réaliste" qui excuses toutes les politiques de droite faites par des gens ce disant de "gauche" et non pas socialiste. Cette novlangue est là pour tromper comme "socialiste" encore en nom de leur parti alors qu'ils sont sur le fond tellement mal à l'aise avec.

  17. CJ7556 dit :

    Débat difficile mais très utile pour la suite. Mr Mélenchon n'était pas au top de sa forme mais il a été cependant très bon. Merci beaucoup.
    Mr Cahuzac a conduit ses interventions comme le font souvent les politiciens de droite avec culot (la réforme fiscale est faite!), en caricaturant les positions de l'adversaire (ce qui relève du mensonge) pour en démontrer les soit-disant faiblesses et en éludant nombre de questions soulevées (EADS, Alcatel,...).
    Débat utile cependant sur plusieurs aspects à développer dans les jours à venir. Par exemple:
    1. Bilan de la réforme fiscale "Hollande": Très petit bras. Faible progressivité. Npn intégration de la CSG dans les impôts calculés au niveau des foyers fiscaux ce qui la rend aussi injuste que la TVA, qui vient d'augmenter...
    2. Compétitivité de l'Allemagne grace à l'appel à des "services" externalisés. Le modèle proposé par le Gouvernement consiste donc à continuer à délocaliser nombre d'emplois (comptabilité, informatique et telecom, bureau d'études divers, services industriels divers,...) dans les pays "low-cost". La courbe du chomage n'est pas prête de s'inverser!
    3. Nécessité d'un reveil politique et de courage: D'après le Gouvernement, représenté par Mr Cahuzac, les traités européens nous contraignent à des politiques idiotes mais on n'y peut rien.. Alors allons gaiement dans le mur comme en 37-38 on allait à la guerre....
    4. etc...

  18. thersite 69 dit :

    Pour ce qui concerne le remboursement de la dette souveraine, il me semble que Jean Luc a eu tort de laisser entendre qu'un éventuel gouvernement du Front de gauche prendrait l'initiative de déclarer une volonté française de non remboursement. Jean Luc nous a souvent expliqué que cette dette souveraine des états est tellement abyssale, et généralement partagée qu'elle ne sera jamais remboursée par personne, car elle est sans aucune relation avec l'économie réelle ?

  19. Nicole RIOU dit :

    Je découvre cet article sur l'émission d'hier soir. J'en donne le lien parce que je suis à 200 % d'accord avec ce qu'en dit l'auteur (que je ne connais pas). C'est vrai que tu as tort de toujours vouloir jouer les aimables en évitant d'opposer gauche/gauche et pour une fois, tu as bel et bien le retour du boum rang ! Quand à cahuzac, qu'on peut désigner gestionnaire de fortune, A. Walter souligne très bien les incohérences de ses propos.
    Voici donc cet article que je trouve très bon.

  20. meunier dit :

    La dette, Jean-Luc. On emprunte juste pour rembourser la dette ! Alors quand Cahuzac te dit que "si on rembourse pas on pourra plus emprunter", on s'en fout ! D'habitude tu ne te laisses pas embrunguer comme ça Jean-Luc. Repose toi un peu, mais continue tu as été bon. Dommage que tu n'aies pas pu exprimer comment boycotter à tour de rôle les grandes surfaces pour détruire leur paradis fiscaux. Nous les consommateurs on peut les avoir ceux la et ils délocaliseront pas! Merci JL

  21. Lucie dit :

    Salut camarades,
    C'est curieux, à la Bastille, j'avais pas l'impression d'être seule. J'ai dû avoir une hallucination. C'est curieux, en comptant les voix du Front de Gauche, je pensais en avoir vu plus d'une. Bon. Je dois avoir l'esprit dérangé.
    Le débat hier était très pénible, j'avais l'impression de réentendre Copé dans une émission de l'hiver dernier passant son temps à lancer des sarcasmes et empêchant tout débat d'avancer. Mais bravo, tu as réussi à lui faire dire qu'il ne croyait pas à la lutte de classes (comme si c'était une croyance), et après, qu'il rame et rame encore pour essayer de faire croire à quiconque qu'il est de gauche ! En même temps, on avait remarqué avant que la lutte c'était pas son fort : "malheureusement la BCE" et "malheureusement truc bidule" et malheureusement blablabla. Oui c'est sûr que si malheureusement tout le monde est mort, c'est qu'on ne pouvait pas y faire grand chose, et qu'il ne nous reste plus que les yeux pour pleurer.
    L'idée de limiter les richesses par le haut et par le bas est beaucoup plus ancienne que la nuit du 4 août, date emblématique, et ce n'était pas la trouille la motivation principale, simplement l'exercice de la raison. C'est écrit noir sur blanc dans les Lois de Platon, ce bolchévique bien connu (V, 744d-745b, édition GF p. 277) : "Assignons pour limite à la pauvreté la valeur du lot initial, qui doit subsister (...). En prenant cette valeur pour unité de mesure, le législateur permettra d'en acquérir le double, le triple an allant même jusqu'au quadruple. Mais si quelqu'un en acquiert plus que cela, qu'il ait découvert un trésor, qu'il ait reçu de quelque part un don, ou qu'il ait fait une bonne affaire, quel que soit le hasard auquel est dû cet exédent d'acquisition par rapport à la mesure fixée, s'il distribue ce surplus à la cié et aux dieux qui la gardent, il acquerra une bonne renommée et évitera l'amende. (...) Et le coupable devra payer sur ses biens une somme égale au surplus".
    Imaginez la tête de Laurence Parisot si on propose ça !

  22. turmel jm dit :

    Alors peut être que oui, je ne sais pas trop, Jean-Luc Mélenchon pas au mieux de sa forme si je lis quelques commentaires, mais le plus important de mon point de vue n'est pas là. Sur le fond politique, Mélenchon a exprimé d'une façon claire qu'avec une volonté politique il est possible de faire changer le rôle de la BCE, que la France 65 millions d'habitants ils ne pouvaient pas faire sans, oui cette Europe nous pouvons la faire changer si le peuple se met en mouvement ce à quoi nous nous attelons. Et le mandarin méprisant lui, ne faisait que jouer sur la pédagogie du renoncement avec un zeste de "vous n'avez pas le monopole du coeur", pour dire "Non,impossible les traités sont signés et donc gravés dans le marbre,vous n'y pourrez rien" !
    Quelle est la démonstration qui a marqué le plus de points ?

  23. Maria dit :

    J'ai trouve le débat assez égal finalement a froid. Bien sur on serait plus souriant au cas de "nette victoire" de Mr Mélenchon, mais même en état ce débat nous montre combien a encore du travail pour nous tous de conviction et d’éducation afin de pouvoir emmener plusieurs millions de citoyens a penser et agir pour l'avenir au delà de la fin du mois et avec conviction que cela dépends d'eux. En fait M.Melenchon et sont adversaire se trouvent a des étages très différents de la chose politique - l'un est a la hauteur les leadres-visionnaires et l'autre - au rez-de-chaussée aux services techniques. C'est pourquoi le débat n'en est pas un. On a eu droit tantôt aux manuels de techniques (bien assurées par les deux participants) tantôt aux visions d'horizon futur de l'humain et de la civilisation - ou en face de M Mélenchon on a eu....que du vide. J'imagine comme cela est dur en temps réel télévise. Et je crois que M.Melenchon a considérablement bien assure cet equilibrisme inouï entre les deux auquel, c'est vrai, il était le seul a être expose sur le plateau des "techniciens du rez-de-chaussée"
    Les 2 révélations assez lisibles pour tous les citoyens et clés pour la vérité sur le gouvernement actuel sont bien "la reforme fiscale déjà faite" et "la lutte des classes vu par les leaders du PS". Et avec 2 participants MC devient presque regardable. A 4 ou 5 je tiens pas + de 10 minutes.

  24. Michel Berdagué dit :

    Voilà ce que votre classe en lutte monsieur Cahuzac défend et se soumet en pleine conscience et connaissances des causes et conséquences : Les Echos : " Zone euro : nouveau record du taux du chômage ". Soit 11,8 % en novembre et 113 000 humains supplémentaires privés d'emploi par rapport à octobre, il y a donc 18,82 millions de personnes au chômage à mettre en regard avec l'explosion des profits et dividentes et spéculations juteuses. Que ces près de 20 millions d'êtres humains rejoignent des syndicats qui reconnaissent qu'une classe propriétaire des moyens de production et d'échanges et de tous les mécanismes de spéculation mène une guerre totale contre le plus grand nombre par une inhumanité des plus suspecte. La réalité va balayer tous ces enfumeurs. Pour le très grave problème de cette B.C.E. nous devons en effet une fois au pouvoir faire pression sur cette banque complice des banques privées mais aussi dire clairement que nous pourrions envisager d'autres solutions - notamment le rôle central de la Banque de France retrouvé avec création de monnaie - qui garantiraient notre souveraineté avec une coopération des autres peuples pour construire une Europe dynamique et d'avenir avec une place pour toutes et tous.

  25. educpop dit :

    Je pense que un des objectifs principaux à atteindre pour le représentant du PS était de faire dire à Jean-Luc Mélenchon que son parti est de gauche, et cet objectif a été atteint. Un autre objectif était de démontrer l'aspect emporté de Jean-Luc Mélenchon, il a été partiellement atteint mais sans rien retirer à l'humain et ce n'est donc pas grave.
    Par contre pour le PS il fallait démontrer qu'il maîtrise les procédures juridiques et administratives, comme seul moyen de gestion efficace. Il a démontré qu'il maîtrisait mais pas que ce serait efficace, il a perdu.
    Jean-Luc Mélenchon n'avait pas l'air en forme mais toujours titulaire d'une mission de changement, en filigrane il apparaît que c'est la seule façon d'y arriver au bout du compte.
    Il ne faut pas du tout être déçus

  26. Yann LE CORRONC dit :

    Une deception majeure m'apparait concernant le débat avec le socialo-démissionaire Cahuzac... Jean-Luc Mélenchon a refusé de considérer publiquement que le ps n'était pas de gauche. Ce faisant il a désavoué son twitter, mais bon cela n'est pas très grave en soi. Ce qui est plus embêtant, à mon sens, est ce que n'a pas manqué de souligner l'autre pourri : Jean-Luc Mélenchon accepte (le mot est fort, mais aucun autre ne me vient pourtant) l'existence d'un libéralisme de gauche.
    Je comprends ses motivations stratégiques (notament s'amenager un espace de négociation avec l'aile gauche du ps et cela implique de ne pas froisser la bonne conscience de gauche de ceux ci...) Mais cela pose une question : comment convaincre une frange spécifique d'un parti proteiforme (qui porte tout et son contraire) ? A cette question il semble que nous n'ayons pas encore de réponse à apporter, du moins je n'en entends pas.
    C'est pourtant, dans un système partidaire, une condition sine qua none de l'accession au pouvoir et de la mise en place de notre programme. On pourra m'objecter que Cahuzac a fait le boulot lui même en niant la réalité de la lutte des classes : certes. Mais dans une France dépolitisée au possible cette notion fait elle encore mouche dans l'esprit du grand public ? j'en doute.
    Bref, en rédigeant ceci, je m'apercois que j'ai bien du mal à exprimer le malaise qui ressort de tout ceci... je m'empetre moi même dans des circonvolutions oiseuses... le malaise est bien là pourtant.

  27. mouly28 dit :

    Mr Mélenchon ne pouvait pas commencer en assénant que le PS était à droite. Cahuzac l'a fort bien démontré tout seul (ce qui donne plus de force) en avouant ne pas croire à la lutte des classes - Merci Mr Mélenchon d'avoir fait apparaître avec une clarté sans équivoque la différence fondamentale entre le FdG et le PS - chapeau bas devant votre performance.

  28. Poncet dit :

    A propos de la dette (car on ne cessera pas de si tôt de nous opposer cette fichue dette) nous devons tous apprendre par coeur :
    1) que la dette, c'est de la création de monnaie scripturale par anticipation sur de la production réelle ;
    2) que si cette anticipation est excessive et que la production réelle ne parvient pas à la rembourser, alors il est économiquement vain de prétendre au remboursement de la dette (d'une façon ou d'une autre, le créancier "perdra" son droit sur ce qui de toute façon n'existera jamais) ;
    3) que l'annulation d'une dette n'a absolument aucune conséquence réelle sur l'économie. Le droit du créancier est une rente, sera toujours une rente, ne peut pas être autre chose qu'une rente ;
    3 bis) rappel de ce qu'est une rente (Keynes les considérait comme une plaie de l'économie) : un droit exorbitant du droit commun et dont on dispose du privilège d'en louer l'usage à ceux qui ne l'ont pas (j'ai le droit de créer de la monnaie scripturale, je demande des intérêts aux autres en échange de prêts). Notez bien qu'une pension de retraite n'est pas une rente, ainsi définie : une rente, c'est d'abord fondé sur une inégalité de droits.
    Le reste, par exemple les menaces des banques véhiculées par Cahuzac ("si vous me remboursez pas, je vous prêterai plus"), c'est du grand-Guignol. Qu'une banque cesse de prêter de l'argent, et elle n'existe plus, elle n'a plus aucune raison d'être, plus aucun pouvoir. Le créancier a besoin d'emprunteurs bien plus que l'emprunteur a besoin d'argent. La France est-elle un pays au budget si insignifiant que les banques puissent se passer d'un tel client ? Sourire...

  29. Carmagnole ( The first) dit :

    Pas bien compris. On peut être deux avec le même pseudo ? Je suis la Carmagnole du message 434 et pas celle du message 472 (même si je n'ai rien contre son message)
    Sur le débat je retiendrai donc ce slogan de la gauche réaliste, et dling-dling (bruit de casseroles): "Exploiteurs et exploités de tous les pays unissez-vous"!
    Par ailleurs la solitude de Mélenchon m'avait paru assez peuplée à la Bastille, à Toulouse, au Prado et partout ailleurs.

  30. Sinorodon dit :

    Vise l'arrogance, vise l'insolence ! On n'en attendait pas moins des sociaux libéraux.
    Cher Jean-Luc Mélenchon, désolé de devoir l'écrire, vous nous aviez habitués à être plus convaincant quant à la dette. Si vous avez évoqué, à demi-mots, le Collectif pour un Audit Citoyen, vous avez négligé - ou omis - de rapporter le montant de la dette à la décennie, un petit calcul très simple auquel vous vous livrez d'ordinaire et qui frappe les esprits, même les plus éclairés. Si bien que vous avez laissé, pour mon grand dam, la part belle à Cahuzac et à son baratin quant au fardeau pour les générations futures.
    Pour le reste, lorsque vous êtes à la télé, on se sent moins seul !

  31. jeannine dit :

    Non décidément je n'aime pas ce personnage prétentieux, froid et jouissant à l'avance de ses attaques face à son interlocuteur. Un clown dites vous Jean-Luc Mélenchon ? A tout moment je vous voyais le scalpel a la main, vous étiez prêt à le "casser". Loupé ! Monsieur. Seul dites vous? Et bien non ! Votre volonté évidente de le mépriser a échoué, car il n'est pas seul et en plus on l'aime nous. Monsieur et a toute fin utile je vous rappelle les 4 millions de voix qui vous permettent de vous exprimer aujourd'hui en tant que ministre.

  32. Paul dit :

    Bonjour M Mélenchon, félicitation d'abord pour le cran que vous avez à toujours être présent lors de ce genre d’exercice télévisuel fort ardus. Maintenant, Cahuzac à su profiter de la main tendue que vous lui avez signifiée en refusant dès le début du débat, de rentré dans un choc frontal des deux partis de gauche important en France. Oui il y'a bien une vraie gauche en France, c'est celle que vous représentez et non, J Cahuzac, quoi qu'on en dise, n'est pas un homme de gauche. Maintenant, ce qui me semblerait le mieux à faire pour vous et notre courant de pensée, c'est de reconnaître, magnanime, votre méprise sur ce fait. Et de refuser dès lors que les gens comme Cahuzac, se revendiquent du socialisme. Car ils ne le sont pas plus que les Fillon ou les Juppé. Hors questions sociétales, se sont les même et vous le savez. Creusez le fossé, consommez une bonne fois pour toute le divorce, vous n'en ressortirez que plus grand car parfaitement différencié d'eux.
    Cordialement, bonne continuation.

  33. COLLONGE Maddy dit :

    Un temps de réflexion après le débat d'hier m'était nécessaire pour décolérer. Monsieur Cahuzac, vous prendriez-vous pour un baron, un marquis ou que sais-je encore en toisant vos interlocuteurs, en ayant un sourire narquois qui donne envie de vous battre. Jean-Luc Mélenchon a été, au début, on ne peut plus aimable afin de ne pas entrer en joute frontale. Devant vos propos méprisants, le clou ayant été "Monsieur Mélenchon vous êtes un homme seul", votre interlocuteur a su démonter vos assertions, rester stoïque. Puis son envolée sur l'Humain d'abord vous a remis à votre place, K.O. debout.
    Le Front de gauche représente vraiment la gauche des prolétaires, des employé-es, des cadres mêmes et des petits patrons. Les valeurs de celui-ci ne sont pas celles des socialistes actuels...
    Allez jouer dans votre cour, en essayant de ne pas détruire les acquis depuis 1789, Monsieur le Baron.

  34. ermler dit :

    Une fois de plus on passe du triomphalisme au défaitisme dans les commentaires qui affluent sur le blog.
    On espérait quoi ? Une victoire pas KO ? Oui. A-t-elle eu lieu ? Non. Ca ne se passe jamais comme on l'espère, chers amis. On ne renverse pas une montagne en une heure et quart de télé. Surtout quand c'est Calvi aux manettes.
    Cauhuzac n'était là que pour discréditer Mélenchon. Normal. Son bilan est indéfendable. "clown", "vous avez voté pour Maastricht" "vous souhaitez la défaite de la gauche", etc. avec en hors d'oeuvre le désaveu de Mélenchon de son propore twitt sur la vraie et la fausse gauche dont Cahuzac s'est servi avec délectation : "Donc vous reconnaissez que je suis de gauche, je suis de gauche! je suis de gauche...!" Son brevet en poche, M. Cahuzac a pu dérouler ses bavardages de techoncrate triste et retord. Quand même de belles envolées chez Jean-Luc.
    Je m'étonne des nombreuses réactions sur le pseudo "aveu" du ministre qui n'a "jamais cru en la lutte des classes" ! Vous débarquez de quelle planète, les gars ? Ca fait trente ans que les chefs du PS n'emploient plus cette expression "obscène" ! Et là, vous découvrez la lune ?!
    On s'en fout de savoir si on a gagné ou perdu ce débat. Laissons ce comptage de points aux journalistes qui n'ont rien d'autres à faire. On est là, on existe et on continuera d'exister. Merci à Jean-Luc Mélenchon d'avoir, une fois de plus, porté la parole de ceux qui ne se couchent pas en courbant l'échine.
    Bonne année à tous.

  35. Denis F dit :

    Je viens de lire tous les commentaires suite à l'émission d'hier soir, c'est la raison de mon commentaire un peu tardif, je suis assez triste de constater que dans l'ensemble une auto satisfaction fait consensus, je crois que vous avez tort chers camarades.
    Le représentant des libéraux du Parti de Solférino, n'a choqué que les gens du Front de Gauche, il n'a d'aucune manière choqué les gens qui ont voté pour eux et encore moins les gens de droite et de son extrême.
    L'aveux de J. Cahuzac ne gêne que nous, les gens se prétendant socialistes (ceux du PS) sont devenus tellement individualistes qu'ils ont finis par ne plus s'identifier à une classe, je dirais même qu'ils espèrent en leur for intérieur être sorti de la classe du prolétariat et des travailleurs, en réalité pour eux la lutte de classe est un concept communiste et non pas socialiste.
    Le clown, et l'homme seul, ne sont que des demies erreurs, car Cahuzac veut, par là, séduire la droite et son extrême, ce qui importe le plus au Parti de Solféino, n'oublions jamais qu'ils sont alliés avec les mêmes objectifs, il ne vous aura pas échappé que Moscovici, Fabius, Taubira et Valls mène le même jeu.
    Monsieur Jean-Luc Mélenchon, vous vous êtes fait roulé dans la sciure par l'un des chiens de garde de l'oligarchie financière qu'est Calvi en acceptant dés le début de l'émission d'entériner ce titre abscons "Gauche contre Gauche" en reconnaissant l'appartenance à gauche du Parti de Solférino.
    À force de vouloir ménager la chèvre et le choux, les gens ne savent plus trop qui est quoi !… Non, le Parti de Solférino (PS) n'est plus de gauche depuis bien longtemps, il n'y reste que quelques réfractaires que vous voulez ménager Jean-Luc Mélenchon, ne vous êtes vous pas rendu compte qu'ils étaient plus carriéristes qu'autre chose, et qu'ils refuseront encore longtemps votre main tendue. Il n'y a qu'une seule gauche sur l'échiquier politique français, et cette gauche c'est nous le Front de Gauche, ce Front qui devient celui du Peuple, celui de toutes les femmes et hommes de la gauche radicale, républicaine et citoyenne, c'est la seule gauche digne de porter ce nom en France.
    Quant à trouver de l'argent pour financer nos emprunts, nous avons la BCI à laquelle ils doivent impérativement donner le statut de banque qui pourra emprunter à la BCE à concurrence de nos besoins et de celui de l'économie française, c'est pas trop compliqué à faire ça !…

  36. Jeannot dit :

    Beaucoup a déjà été dit sur le débat de hier soir. Je partage en gros les ressentis exprimés.
    Il reste donc à se faire entendre et comprendre
    Tout d'abord sur des explications nécessaires sur la nature de la dette avec son corollaire sur son non paiement à terme même si de gros progrès de compréhension dans ce domaine sont perceptibles.
    Le second point qui devient urgent d'éclaircir est la notion de position au nom du Front de Gauche, cette interpellation concerne bien évidemment l'ensemble des composantes. Avec le positionnement de Cahuzac sur la Lutte des Classes la tâche devrait se trouver facilitée.
    Merci à Jean Luc Mélenchon qui est à ce jour moins seul que hier.

  37. JULES IMPRÉCATEUR dit :

    C'est sur la distance que l'on se rendra compte de l'efficacité de l'intervention de Jean-Luc Mélenchon, il a délimité son camp, le sens de notre lutte, en choisissant de ne pas se laisser entraîner sur des terrains où il ne voulaiyt pas se laisser enfermer.
    Malgré un désordre apparent, il a contraint Cahuzac à se découvrir pour ce qu'il est: un technico-apparatchic de l'Europe Néolibérale qui n'a jamais cru à la lutte des Classes, dont acte.

    Avez-vous déjà vu le combat d'une mangouste contre un cobra ?
    Malgré le désordre apparent c'est la Mangouste qui gagne.

  38. alinber dit :

    Mon avis ne vaut ni plus ni moins qu'un autre, mais comme il y a plus d'idées dans plusieurs têtes que dans une seule j'y vais aussi de mon commentaire. D'abord il me semble que la tâche était ardue car le format proposé par Calvi reste quand même de servir la soupe au pouvoir en place en relançant son "champion" dans des considérations sans intérêt, si ce n'est que de monopoliser du temps de parole improductif, ou de lancer des sujets "people" type Depardieu pour "l'audience" et c'est toujours quelques minutes inintéressantes de gagnées. J'imagine la tempête sous ton crâne en devant avaler ces inepties en attendant de saisir une opportunité de passer ton message et de ne surtout pas prêter au piège de Mélenchon "vocifère, éructe", j'en passe et des meilleures. Cahuzac a su profiter de ce contexte favorable. Je partage l'avis de ceux qui souhaitent que l'on se positionne clairement pour dire qu'un gouvernement qui fait une politique de droite n'est pas de gauche. Pour le reste il me semble que le seul sujet de débat qui vaille et qu'il faut imposer est: pourquoi cette dette, son origine,comment s'en débarrasser et ainsi de suite. A toi de jouer Jean-Luc tu sais faire.

  39. henri dit :

    Réfléchissons et disons nous qu'un débat n'a d'intérêt que s'il permet la confrontation d'idées, dans le cas présent Jean Luc Mélenchon a des idées, Jérôme Cahuzac connaît des potions amères pour faire avaler des couleuvres.
    Pour ma part, j'ai une formation de fiscaliste et les approches fiscales de Jérôme Cahuzac son terriblement banales, en premier lieu sur la mesure à 75%, dès la première année de spécialisation en droit fiscal, on ne fait que vous dire que le principe du droit fiscal Français est basé sur le foyer fiscal et non sur l'individu, nos techniciens de Bercy ne sont pas si naïfs pour avoir une mémoire aussi courte, la vérité est que cette mesure a été présentée pour échouer.
    Pour les leçons de choses, rien de plus que de faire référence à l'avoir fiscal qui permettait de transformer un impôt sur les bénéfices en une créance sur le trésor, créance qui devenait déductible de l'impôt de l'actionnaire, mais l'impôt sur les sociétés était à plus de 50%. Et pour finir l'histoire de la CSG pour justifier l'abattement de 40% en oubliant de présenter celle-ci dans sa globalité, ainsi, un salarié paiera 7,5% de CSG dont 5,10% de déductible et 2,40% de non déductible c'est-à-dire que le salarié paiera des impôts sur des salaires non perçus de l'ordre de 3,5 à 3,7%, quelle justice fiscale!
    Non, la réforme fiscale n'a pas eu lieu et la taxation des revenus du capital n'est pas faite car ces revenus sont non seulement nationaux mais internationaux et je recommande à Jérôme Cahuzac de relire des cours de droits fiscaux sur les sociétés taxis, les sociétés écrans, les maisons mères et leurs filiales sans parler des paradis fiscaux.
    Jérôme Cahuzac présenté comme un technicien est terriblement un technicien de droite, sans ambition pour notre Nation et son peuple.

  40. citoyenne21 dit :

    Si déçus il y a eu hier, ils ne peuvent que se trouver parmi ceux et celles qui ont voté Hollande au premier tour !
    A entendre et à voir Cahuzac dans toute l'expression du mépris qu'il semble éprouver pour les gens qui ne sont pas de sa caste, franchement si j'y avais été socialiste et que j'y avais crû au rêve rose, j'aurais pris là, la claque de ma vie ! et le résultat sera sans doute là : avec le recul, beaucoup comprendront l'imposture !
    Notre porte parole, grippé (parait-il), n'aurait pas assez riposté, selon certains ? que nenni et je rejoins quelqu'un ici qui dit qu'au contraire, sachant qu'il ne pourrait pas développer dans le sens où il aurait aimer pouvoir le faire par manque de temps et les effets de connivence de Calvi envers Cahuzac, il a laissé l'autre montrer son plus hideux faciès et se répandre de la manière la plus déloyale !
    Il a permis que les électeurs socialistes, convaincus que le PS était encore de gauche (le dire d'emblée n'était pas nécessaire, du coup) atterrissent !
    Tout ce petit monde de déçus en puissance et qui va morfler à fond dans les mois à venir, se remémoreront alors comment, à l'inverse d'un pur technocrate, notre porte-parole avait su avoir les mots justes et humains pour décrire la situation de ceux que l'austérité a déjà fracassé et va foudroyer de plus belle, beaucoup d'hommes et de femmes, sacrifiés par l'incompétence du gouvernement en place !
    Ceux qui ont pensé que Cahuzac l'avait eu haut la main, n'ont pas vu toute la subtilité du chemin engagé par Monsieur Mélenchon, à "mots croisés" pour que bien au contraire, ils soient pris à leur propre piège, tôt ou tard, rattrapés qu'ils seront par leurs mensonges éhontés et leurs contradictions !

  41. Jean Jolly dit :

    Tout a été dit sur ce débat, fallait-il s’attendre à autre chose que la moquerie et le dédain de Cahuzac ? Je ne le pense pas, il est évident qu’il aura été "coatché" dans le but de faire sortir Jean-Luc de ses gonds, pour l’empêcher d’ordonner ses idées, tout en restant dans une position apparemment sereine et supérieure, c’est la posture typique d’une personne qui n’a pas d’idées à défendre, il a choisit délibérément le débat houleux au débat d’idées.
    Et puis il est facile de juger de son canapé mais face à une personne de mauvaise foi il est très compliqué de garder son sang froid. Cahuzac a piégé Jean-Luc d’entrée de jeu en sachant qu’il n’oserait pas dire que le parti socialiste n’est pas de gauche, il lui suffisait d’enfoncer le clou à chaque fois qu’il sentait une faille de son interlocuteur, le tout ponctué d’explications trompeuses et volontairement incompréhensibles, de la politique appliquée par ce gouvernement, pour abrutir le téléspectateur peu ou non politisé. Jean-Luc est un pédagogue, il lui faut pouvoir développer un argument pour le rendre compréhensible et logique, Cahuzac est, lui, un arriviste sans autre idéologie que celle de la nouvelle loi de la jungle (pas de lutte de classes, donc que le meilleur gagne dans la vie).
    Je ne sais pas si ce débat aura fait avancer les choses, ni qui aura marqué des points, en revanche je suis persuadé qu’il aura conforté notre conviction envers le PS, à savoir qu’il n’y a définitivement plus rien à attendre de bon venant de ce parti, sauf si l’on considère que des miettes suffisent à se nourrir.
    Un point marqué cependant par Jean-Luc, lorsqu’il a dit: " Moi, je ne vous qualifie ni de clown ni de corrompu "… crochet du gauche, c’est toujours ça d’envoyé dans les dents.

    NB: J’ai trouvé Calvi plutôt correct et impartial, une fois n’est pas coutume aussi faut-il le signaler.

  42. SARTRE dit :

    Merci M Mélenchon pour nous avoir redonner espoir et courage. Nous sommes en résistance grâce à vous et à votre charisme incontestable. Votre loyauté et votre ténacité forcent le respect. Je forme des voeux pour que cette an neuf vous insuffle l'énergie et la santé pour nous montrer le chemin en combattant la pensée unique et le formatage des masses.

  43. Denis F dit :

    @ 541 Henri
    Merci pour ces précisions qui ont leurs importances, décidément chacun son métier. Auriez vous quelques idées pour faire avancer nos revendications et rétablir l'équilibre fiscal en faveur des petites gens que nous sommes en général.
    Merci encore monsieur, au plaisir de vous relire bientôt.

  44. Jean-François91 dit :

    Pour ne pas voir que la lutte des classes est poursuivie avec acharnement par ceux d'en haut, en France le MEDEF, au niveau international les grands groupes plus souvent financiers qu'industriels, aidés par leurs cohortes d'institutions idéologiques (OCDE, FMI, BM, UE...), il faudrait que ce Monsieur Cahuzac soit un bien piètre observateur, même si son parti a décidé de céder aux prédateurs du peuples et de renoncer à toute émancipation pour ceux d'en bas.
    Il ne suffit pas de dire qu'on ne croit pas à quelque chose qui se déroule sous nos yeux pour que cette chose n'existe pas.
    La seule explication qui reste est celle de la parfaite complicité d'un grand bourgeois avec les exactions de ceux d'en haut.

  45. libre62 dit :

    Merci à Jean-Luc de s'exposer ainsi à la critique et d'exposer les idées du FdG pour nous, pour nous le Peuple. Il faut retenir de ce débat le bon côté: la cohérence de notre projet et l'effet communicatif de cette sincérité et de cet humanisme, et, même pour nous-mêmes, les choses à améliorer: éviter de tomber dans les pièges tendus...Mais, dans nos propres discussions ou réunions, y arrivons-nous nous-mêmes, tout le temps? nul n'est parfait.
    Maintenant, les amis, à nous de jouer: seuls, éparpillés dans toute la France, mais si unis par les idées. La campagne du FdG contre la politique d'austérité sera lancée à Metz le 23: est-il prévu des transports pour s'y rendre, pouvons-nous nous organiser? rien sur "Place au peuple, ou le site unitaire! Une retransmission serait également bienvenue pour ceux qui n'ont pas les moyens, financiers entre autres, de s'y rendre? Il va falloir se serrer les coudes.

  46. Aurélien dit :

    Le débat d'hier fut pour le moins vif, parfois dur à suivre, entre un Cahuzac assommant d'arrogance libérale (le gouvernement fait pour le mieux dans le meilleur des mondes, en somme), de verbiage et de technique pointilleuse (ce qui ne l'empêche pas, chacun l'aura noté, de confondre encore, oui, en 2013, et en plus quand on s'occupe du budget de la France, francs et euros) et un Jean-Luc Mélenchon éclairant d'humanisme, mais peut-être trop général dans son propos, surtout face à un tel technocrate.
    Car c'est bien à la définition des technocrates, donnée par Coluche, que le dédaigneux monsieur Cahuzac m'a fait penser : "Les technocrates, c'est des gens que quand tu leur poses une question, à la fin de leur réponse, tu ne comprends plus la question que t'as posé."
    Le PS exhibe ainsi son visage coupé de la réalité concrète, son idéologie qui relève plutôt de l'absence flagrante d'idéologie, son mépris caractérisé. Et ils se targuent de réalisme ! Le réalisme, c'est de continuer à astiquer les dorures du Titanic quand tout est en train de couler ?
    Personnellement, apprendre que nous ne gagnerons jamais le pouvoir, que Jean-Luc Mélenchon est un homme seul et que la lutte des classes n'existe pas (bah dis donc, ça fait beaucoup), voilà qui me rend plus romantique et combatif que jamais. Le PS, je crois - peut-être me trompé-je, ce n'est là qu'un avis éminemment subjectif - réussit le tour de force d'injecter inconsciemment davantage encore de pathos, de tragique, de noblesse et d'héroïsme à notre aventure. Cela alimente le feu. Merci !
    La lutte des classes plus que jamais !

  47. Jean-François91 dit :

    Un article de Frédéric Lebaron nous éclaire bien sur le protagoniste de la fausse gauche d'hier soir : Quelle fiscalité pour quelle société ?

  48. El Pozzo dit :

    J'ai bien peur que la solution ne vienne d'aucun de ces politiciens professionnels, qui ne sont en fin de compte que les marionnettes médiatiques de forces beaucoup plus puissantes, que ces mêmes politiciens on laissé devenir de telles puissances... le capitalisme est l'agonie, le néo-libéralisme à échoué et la pseudo "science" économique ne propose dans ce cadre que des directions qui mènent au désastre. En attendant, ceux qui le peuvent se goinfrent en détruisant notre éco-système et les autres commencent à crever...

  49. mimi dit :

    Je vous souhaite une merveilleuse année Mr Mélenchon et vous cher (es) camarades et vous encourage a créer notre nouvelle réalité. Pensons a ce que nous voulons voir comme si nous vivions déjà cette nouvelle réalité et remercions les mauvaise choses pour nous avoir permis d'en créer de bonne. Oui il est venu le temps des cerises, ressentons en la saveur et les couleurs suivront.

  50. Alain dit :

    Selon Mediapart il y a 15 minutes dans l'affaire Cahuzac le parquet ouvre une enquête pour "blanchiment de fraude fiscale". A suivre. Quant au débat c'est tout à l'honneur de Jean-Luc d'avoir d'entrée choisi de ne pas exclure le PS de la gauche mais ce fut une erreur stratégique, la suite l'a montrée : on ne fait pas de cadeaux à des gens comme ce monsieur. Ils sont arrogants et insultants, voire méchants et tueurs ("vous avez toujours perdu"). Les choses sont claires désormais ils veulent discréditer Jean-Luc. Mais on est là avec lui, nous aussi on peut "rentrer dedans" aux municipales.


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