21déc 12

Au secours, ce monde est fou !

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couv régle verteJ’ai eu bien du mal à pouvoir revenir sur mon clavier. La semaine précédente j’ai passé bien du temps à préparer un face à face télévisé avec le ministre Cahuzac. Thème : « Les deux gauches ». C’était prévu pour « Mots croisés ». Pour finir le ministre s’est dédit. Trois autres ministres socialistes ont ensuite refusé le duel. « France 2 » a donc loyalement prévu de reporter au 7 janvier, de nouveau avec l’accord de Cahuzac. Tant mieux. C’est un bon débat. Ma fin de trimestre a été bien remplie. D’abord il y a eu ce Conseil national du Parti de Gauche où j’étais chargé du discours de clôture. Auparavant les débats avaient permis la synthèse de quatre plateformes. Plus de quatre cent délégués des comités s’en sont mêlés ! Comme le parti a grandi ! Il a quadruplé depuis sa fondation ! Il accueille tant de réseaux et de cultures différentes ! Tant d’ingénuité et tant de dévouement. Et aussi quelques grumeaux, bien sûr. Le dimanche il y avait la manifestation en défense du mariage pour tous. Tout le monde a pu voir le succès. Mais comment décrire l’ambiance incroyablement aimable et tranquille de cet immense cortège ? Las de faire du sur place à la Bastille, dans le cortège du Front de Gauche, j’ai fait des allées et venues le long du cortège. C’est un moment particulier que celui où s’exprime une aussi puissante vague égalitaire. Le sujet n’est pas « sociétal », même si le PS croit y trouver une diversion et la droite une occasion. C’est un sujet fondateur qui fait du bien à la société tout entière en élargissant les champs de conscience humaine.

Cette semaine, il y avait le SAMU social devant le siège du Parti de Gauche à onze heures du soir. En sortant de notre secrétariat national nous avons donc vu un couple sans abri, transi de froid, et leur gamin. Au secours mes amis ce monde est fou !  

Alerte ! Pillage d'un autre fleuron français : Alcatel

Je ne voudrais pas que le prétendu accord signé par le gouvernement avec Mittal masque sa lamentable et honteuse capitulation dans les dossiers EADS et Sanofi. Et surtout la honte totale de ce qui se passe avec Alcatel-Lucent. On y retrouve Goldman Sachs, les patrons nord-américains, la veulerie des responsables français et l’inertie du gouvernement.

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Alcatel est la première entreprise française en matière d'équipements de télécommunications. Héritière de la Compagnie générale d'Electricité, elle était le leader historique mondial en matière d'infrastructures de communication numérique (ADSL etc.) et de réseaux optiques. Beaucoup d’entre vous ont lu, j’en suis certain, ici où là, des informations qui leur ont appris la menace sur 1400 emplois. D’autant plus dramatique qu’il s’agit, comme dans le cas de Sanofi ou de PSA, une fois de plus du potentiel vivant de Recherche et Développement. Mais l’entreprise est aussi menacée dans son patrimoine technologique. C’est aussi celui de notre pays. Il s’agit des 29 000 brevets que détient Alcatel. Ils sont le fruit des dizaines d'années de recherches et d'investissements publics. Menacé de cessation de paiement, Alcatel a négocié une ligne de crédit de 1,6 milliards auprès d'un consortium de banques. Et pas n'importe quelles banques. L'opération est pilotée par le rapace Goldman Sachs, lourdement impliqué dans la crise grecque et, d’une façon générale dans de nombreuses très mauvaises actions. Elle est en bonne compagnie dans ce syndicat de la cupidité car il y a aussi la banque Crédit Suisse, experte en évasion fiscale. Les contreparties mise en gage par Alcatel pour son prêt sont inouïe.

Les banquiers vautours ont en effet pris en garantie hypothécaire la totalité du portefeuille de brevets. Ils ont aussi obtenu que pour équilibrer ses comptes le groupe s’engage à se dessaisir d’actifs. Notamment la perle de la couronne, l'activité de câbles optiques sous-marins. Ce sont là les deux segments les plus précieux du groupe puisque leur valeur représenterait 5 milliards d'euros. Et aussi les plus stratégiques pour la France. Car le câblage sous-marin conditionne une grande partie de nos communications avec le reste du monde. Cet accord a été signé vendredi. Il est engageant pour Alcatel mais doit être définitivement scellé d'ici un mois. Alcatel peut néanmoins encore en sortir, au prix de pénalités négociables. Mais à ce stade, l'action du gouvernement reste invisible. Or si rien n'est fait pour inverser cette logique, Alcatel risque de nouveaux incidents de paiements. Ils permettront alors à Goldman Sachs d'empocher les brevets sans aucun effort. C'est fait pour. Et comme Goldman Sachs est expert en manipulations de marché, on peut être sûr qu'elle fera tout pour qu'Alcatel ne redresse pas la tête. Exactement comme elle l'avait fait avec la Grèce en l'aidant à maquiller ses comptes puis en spéculant sur son défaut par l'intermédiaire des fameux CDS.

Il est fascinant de voir comment ce coup de force financier a été rendu possible par une mutation interne de la direction d’entreprise. Vous ne le savez peut-être pas si vous n’avez pas prêté attention à cette lutte, le plan de restructuration d'Alcatel organise le déménagement de ses activités de l'Europe vers les USA. C'est le fruit de la fusion calamiteuse d'Alcatel avec l'américain Lucent en 2006. A l'époque Alcatel était numéro 2 mondial de l'équipement Télécom. Avec 60 % dans le nouveau groupe, Alcatel avait théoriquement les moyens de conserver un potentiel productif de qualité en Europe et en France. Mais c'était sans compter avec des politiques économiques radicalement différentes en Europe et aux USA. Six ans plus tard, l'activité en Europe et en France s'est effondrée. Le groupe repose principalement sur son activité aux USA. Pourquoi ? L'Europe a totalement ouvert ses frontières. Se sont engouffrés dans les portes grandes ouvertes les équipements du chinois Huawei, entreprise stratégique dont le 1er actionnaire est l'armée chinoise. Portes grandes ouvertes mais mains liées. C’est « l’Europe qui protège » qui organise ce rapt. Car la Commission européenne interdit toute clause de localisation de la production dans les commandes non seulement aux opérateurs de téléphone européens mais aussi à ceux des Etats eux-mêmes. La situation est très différente aux USA où les commandes d'ATT et Verizon comportent des clauses de production sur le territoire des Etats-Unis. C'est par exemple le cas pour tout l'équipement en norme 4G des USA. Grâce à cette politique de souveraineté productive états-unienne, le potentiel d'Alcatel a été préservé aux USA. Et vidé de sa substance en Europe.

Le plan actuel de restructuration accélère ce glissement au profit des nord-américains. La direction financière est déjà tenue par un américain. Le directeur des ventes Amérique vient de prendre la direction des ventes mondiales, désormais pilotées depuis le Texas. Et la Recherche et Développement est désormais contrôlée depuis le New-Jersey et la Californie. Dans le reste de l'encadrement du groupe, les ingénieurs français sont systématiquement écartés. A la tête du groupe, le français Philippe Camus fait seulement illusion. Ancien directeur financier de Lagardère, il vit désormais aussi aux Etats-Unis. La France est donc en train de finir de se faire voler son fleuron de l'équipement télécom.

Face à ce pillage, le gouvernement ne fait rien de stratégique. Il bricole dans sa posture désormais habituelle de pompier des licenciements. Il négocierait une réduction du périmètre des actifs promis à Goldman Sachs. Et il explorerait la piste de rachats d'actifs par France Télécom. C'est-à-dire de couper encore des membres à Alcatel pour lui donner de la trésorerie. Mais sans assurer nullement son développement, ni la capacité de maîtrise technologique et d'innovation du pays. Pourtant des solutions simples existent. D'abord un véritable pôle financier public permettrait à Alcatel de trouver des lignes de trésorerie sans se jeter dans les bras de Goldman Sachs. Sans véritable moyens nouveaux de financements par rapport à l'existant, la BPI créée par le gouvernement risque à l'inverse de n'être d'aucun secours. La deuxième arme est la nationalisation partielle. Alcatel ne vaut plus que 2 milliards en bourse. Il suffirait donc à l'Etat d'acheter entre 500 millions et 1 milliard d'action pour reprendre le contrôle de l'entreprise. Et empêcher son naufrage en commençant par sauver les 9 000 emplois français. Et à sécuriser les brevets comme patrimoine de la Nation.

MEDEF contre salariés : qui choisit le gouvernement ?

Ce mardi 18 décembre, François Hollande a dîné avec 71 grands patrons membres de l'Association française des entreprises privées. L'AFEP regroupe les très grandes entreprises et le CAC 40. C'est la première fois qu'un président de la République participe à un dîner organisé par cette association. Comme en août, c'était la première fois qu'un premier ministre, en l'occurrence Jean-Marc Ayrault, assistait à l'université d'été du MEDEF. A ce stade, la répétition fait sens. Ce repas c’est un signal. C'est une signature. L’examen critique des dossiers qui comptent dans la vie des salariés le confirme.

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couv album resistanceQu’il s’agisse du SMIC, des retraites ou de la précarité, dans les trois cas la partie s’engage au plus mal pour les salariés avec un gouvernement qui n’est jamais leur allié. Quand les chèques de 20 milliards d'euros au titre de la "compétitivité" arriveront dans les mains des patrons, les salariés eux seront en train de se battre le dos au mur pour protéger ce qu’il leur reste de leurs acquis.

Deux centimes ! C'est la hausse du SMIC horaire net au premier janvier prochain. Le SMIC va augmenter de 0,3 %. Cela signifie 3 centimes de plus par heure pour un SMIC brut. Sur un mois, pour un temps complet, cela procure royalement 4,55 euros de mieux sur le salaire brut. Ramené au salaire net, la hausse est encore plus blessante : 2 centimes par heure travaillée. Soit à peine plus de 3 euros par mois pour les smicards qui bénéficient d'un emploi de 35 heures par semaine ! Cette misère chichement distribuée suffit pourtant au ministre de la gauche « qui agit, pas la gauche tonitruante d’Amérique du sud », l’indépassable Michel Sapin, pour se donner des airs de bienfaiteur. Pourtant cette hausse ne doit rien au gouvernement Ayrault. Elle est automatique. Elle est la conséquence mécanique du mode de calcul actuel du SMIC. Ce mode de calcul prend en compte l'inflation et la hausse moyenne du salaire horaire ouvrier de base. La mini-hausse de 0,3% du SMIC est le résultat mécanique de ce calcul qui s’imposerait à n’importe quel gouvernement. Un gouvernement de gauche en principe va bien au-delà.

Pas le gouvernement de Jean Marc Ayrault. Lui, a refusé de donner un "coup de pouce" au SMIC comme Nicolas Sarkozy le refusait déjà. Ayrault a pourtant le pouvoir de décider d'augmenter le SMIC comme il veut, unilatéralement et par un simple décret. Si c'est un choix politique de l'augmenter, c'est donc aussi un choix politique de ne pas l'augmenter. Ce refus d'un coup de pouce c'est la suite logique du ralliement de François Hollande au discours patronal sur le soi-disant "coût du travail" qui serait responsable de la perte de "compétitivité" de la production en France.

Le MEDEF reçoit cinq sur cinq ce genre de message. Pense–t-il qu’il s’agit de peur, de faiblesse ou de complicité de ce gouvernement ? Peu importe. Il veut pousser son avantage. Laurence Parisot veut profiter de la bienveillance du gouvernement à son égard. Elle ouvre une nouvelle ligne de front. Dimanche 16 décembre, elle est ainsi revenue à la charge contre le droit à la retraite. Pour elle, l'injuste contre-réforme Fillon de 2010 ne va pas assez loin. Sur BFMTV, elle a notamment demandé un nouveau report de l'âge légal de départ à la retraite : « Nous disions déjà en 2010 qu'il faudrait au moins 63 ans, et je le redis aujourd'hui. Il faudra à nouveau repousser l'âge légal de départ à la retraite, allonger la durée de cotisations ».

Le gouvernement rejettera-t-il clairement cette hypothèse ? Le pire est à craindre ! Le programme de François Hollande était bien flou sur ce point. François Hollande ne s'est jamais prononcé pour rétablir le droit à la retraite à 60 ans pour tous, alors même que c’était le cœur de l’action de masse contre la réforme des retraites. Son projet présidentiel avait trouvé une astuce d’emballage : présenter le maintien du départ a soixante ans pour les carrières longues comme un rétablissement du droit à la retraite à soixante ans. La bienveillante cécité des médias permit à la duperie de fonctionner. En criant à la ruine de l’économie, la droite crédibilisa l’apparence de gauche du programme Hollande sur ce point. Pourtant les lecteurs attentifs comme nous avaient bien montré que pour le reste des salariés Hollande prévoyait seulement le grand défaussage habituel : « Une négociation globale avec les partenaires sociaux afin de définir, dans un cadre financier durablement équilibré, l’âge légal de départ à la retraite, la prise en compte de la pénibilité, le montant des pensions et l’évolution des recettes indispensables à la pérennité de notre système de retraite solidaire ». Cette négociation doit commencer en mars prochain. Les salariés y seront abandonnés au rapport de force avec le patronat qui n’a aucune raison de ne pas compter sur la compréhension du gouvernement. La preuve.

Le lecteur attentif aura remarqué que pour François Hollande, la durée de cotisation ne fait pas partie des éléments de la négociation. C'est cohérent avec la position du PS. Cette position était développée par Marisol Tourraine dans Le Monde du 19 mai 2010. Depuis, elle est devenu ministre des affaires sociales, donc des retraites. Voila ce qu'elle déclarait : « Le PS a tranché. Nous acceptons la poursuite de l'allongement de la durée de cotisation jusqu'en 2020. Aujourd'hui, il faut 40,5 annuités pour partir à taux plein ; en 2020, ce sera 41,5 ». Le PS a déjà cédé au MEDEF sur ce point. C'est pour cela que Laurence Parisot revient à l'offensive sur l'âge légal. Elle veut gagner sur les deux tableaux.

Comme par hasard, le lendemain de l'offensive du MEDEF, la machine médiatique s'est remise en marche autour d'un rapport du « Conseil d'orientation des retraites ». C'est la même mécanique qu'avant la contre-réforme Sarkozy de 2010. La même méthode de communication qu'avant les annonces de Jean-Marc Ayrault sur la compétitivité. D’abord le MEDEF avance ses pions. Puis un rapport d'un organisme soi-disant indépendant valide la démarche. Il vient fournir les éléments de langage de la propagande qui sera ensuite répétée sur toutes les antennes. « Le Monde » donne un cachet de référence officiel et indépendant à cette propagande. S’installe alors de grotesques campagnes d'affolement et de conditionnement idéologique. « Libération », le quotidien du social-libéralisme, fournit les tireurs dans le dos à gauche. Le tout est répété en boucle sur toutes les chaînes de radio et de télé. Et bien sûr dans ces inénarrables « débats » entre politologues, journalistes entrelardés d’UMP et de PS, tous d’accord sur le fond mais disputant la forme ou le rythme. La même machine médiatique à bourrer le crâne est en place dans le débat sur le contrat de travail. A l'heure actuelle, aucun accord n'est signé. Mais tous les grands médias officiels vantent déjà, par anticipation, un éventuel « compromis historique » entre patronat et syndicat. Par contre, aucun ne parle du contenu de la négociation.  Et pour cause, puisque c'est le MEDEF qui part grand gagnant du consensus médiatique.

Que veut le patronat ? Atomiser et individualiser toutes les relations sociales dans l’entreprise. Au cas précis du moment, il s’agit de pouvoir licencier plus facilement. Comme d’habitude un plan général se déploie par des offensives sur des mesures ponctuelles précises, présentées séparément les unes des autres. Il exige une réduction des possibilités de recours et une diminution des indemnités en cas de licenciement abusif. En cas de licenciement, il veut aussi pouvoir invoquer devant le juge des motifs différents de ceux qui ont été reprochés au salarié au moment du licenciement. Incroyable ! Il serait alors impossible pour le salarié de préparer sa défense et de faire valoir ses droits correctement. Tout cela c’est l’environnement de la mesure centrale attendue : la fin du CDI.

Encouragé par la tendresse gouvernementale, le MEDEF reprend sa guerre pluri-décennale contre le Contrat à durée indéterminée. Ce fameux CDI est vital pour les salariés. Non seulement pour leurs droits sociaux les plus divers et les plus essentiels. Mais aussi dans la vie quotidienne de la cité. Là, le CDI est le sésame qui ouvre la porte des crédits du logement et ainsi de suite ! Le fond de l’affaire pour lui est de se débarrasser des clauses individuelles du contrat de travail. Voyons ce que cela signifie. Supposons qu’un nouvel accord collectif soit signé dans une entreprise et qu’il change certains points substantiels du contrat de travail comme la modulation du temps de travail, le niveau de salaire ou un changement de lieu de travail. Cet accord ne s’appliquera pas pour autant à tout le monde. En effet il y a une barrière très précieuse. Car on devine le genre d’accord qui se signe par les temps qui courent, le pistolet sur la tempe, très défavorable aux salariés! Aujourd’hui pour que ce genre d’accord s’applique à tous, il faut que chaque salarié donne personnellement et explicitement son agrément ! Le MEDEF veut en finir avec cette protection. Il veut que l'accord collectif s'impose d'office aux salariés même s'il leur est défavorable. Pire : le patronat exige de pouvoir licencier sans indemnités les salariés qui refuseraient de voir modifier leur contrat de travail. Et il aimerait aussi priver ces salariés du droit de contester leur licenciement devant un juge.

Enfin, le MEDEF veut également frapper les chômeurs. Aujourd'hui, plus d'un chômeur sur deux n'est pas indemnisé par l'assurance-chômage. A titre d'exemple, pour 2013, l'UNEDIC prévoit 127 000 chômeurs de plus mais à peine 7 000 chômeurs indemnisés de plus. Soit une différence de 120 000 personnes qui sortiront de l'indemnisation ! C'est déjà insupportable. Mais le MEDEF refuse de cotiser davantage alors que le chômage augmente. Pour lui, une éventuelle réforme de l'indemnisation du chômage doit se faire « à coûts constants ». C'est-à-dire qu'il faudra raboter les droits des chômeurs actuellement indemnisés pour pouvoir indemniser ceux qui aujourd'hui survivent avec le RSA. Déshabiller Pierre pour habiller Paul. On connaît. C'est inadmissible.

Depuis des années, le MEDEF radote ces vieilles lubies. Les gouvernements de droite et des ministres comme Xavier Bertrand étaient de fervents relais de ce genre de réclamations. Le CDI serait trop rigide, licencier serait trop difficile, il n'y aurait pas assez de flexibilité, etc. Des dizaines de nouvelles dispositions dans le code du travail ont été introduite pour répondre à ce genre de demandes. Pourtant depuis des années, la précarité se développe et le chômage augmente quand même. Et ce phénomène est européen. Alors que la récession est plus forte en Grèce qu'en Espagne, la hausse du chômage est aussi dramatique en Espagne qu'en Grèce ! Pourquoi ? Parce que l'Espagne a un marché du travail plus "flexible", c'est-à-dire plus précaire, que la Grèce. Un signe de plus que la précarité ne protège pas du chômage, elle l'accroît ! La Banque centrale de l'Etat de New York a dû le reconnaître dans une étude comparative entre les deux pays. Voilà bien une autre façon pour moi de répéter que c'est le progrès social qui est la condition du progrès économique et non l'inverse.

La question du contrat de travail et de la précarité est absolument centrale dans la période. Tous les plans d'austérité européens comprennent des mesures de précarisation des salariés. La négociation en cours aura les conséquences immenses dans la vie de tous les salariés et chômeurs du pays. La précarité frappe déjà durement. 75% des embauches se font en contrats précaires. La fin de contrats précaires représentent plus du tiers des motifs d'entrées à Pôle emploi. Et il faut y ajouter un million de "ruptures conventionnelles" de contrats de travail depuis la création de ce mécanisme en 2008 ! La "flexibilité" est déjà extrêmement répandue, même beaucoup trop. Ce qu'il faut, c'est éradiquer la précarité. Le contraire de la pente prise depuis plusieurs décennies.

Le gouvernement est au pied du mur. Aidera-t-il les salariés ou les patrons dans ce bras de fer ? Il doit, bien sûr, clairement s'opposer à toute décision qui augmenterait la précarité des salariés. Mais le fera-t-il ? Il ne peut pas se défausser sur un éventuel accord signé par quelques syndicats avec le patronat. Si un accord est signé, les parlementaires ont le droit, et le devoir, de l'examiner au regard de l'intérêt général. Et s'ils jugent que l'accord est contraire à l'intérêt général, ils ne doivent pas le transcrire dans la loi. Cette logique, c'est la méthode républicaine du progrès social. Vous savez que je l'ai longuement expliqué pendant la campagne présidentielle, notamment dans mon discours de Villeurbanne. A l’époque où les médias fabriquaient l’affaire de la viande hallal et de la viande kasher pour aider madame Le Pen à exister et pousser vers elle les milieux populaires, nous appelions à comprendre les enjeux sociaux du moment !

Je ne suis pas le seul à défendre ce point de vue. Cette question n'est pas une querelle entre responsables politiques et responsables syndicaux pour savoir qui décide. Plusieurs syndicats défendent la supériorité de la loi sur le contrat. Et ils reconnaissent donc le droit pour le Parlement d'amender ou de rejeter un accord collectif, même national et interprofessionnel. Parmi ceux-ci, le premier syndicat de France, la CGT. Son secrétaire général Bernard Thibault l'a dit très clairement à la presse jeudi 13 décembre : « Le nombre de signataires potentiels ne suffit pas à rendre l'accord légitime pour autant et à condamner le législateur à le transposer à l'aveugle. Le dernier mot doit appartenir au législateur ». Voilà comment un syndicaliste prend en charge la démocratie républicaine au moment où les sociaux-libéraux et la droite l’abandonnent.

Dolez a raison : nous ne sommes pas d'accord

Le départ de Marc Dolez du PG est absolument fondé. Il nous reproche d’être durs avec le gouvernement, d’être Front contre Front à Hénin-Beaumont où il aurait préféré qu’on vote socialiste dès le premier tour, et enfin d’être très écologistes. Il a raison : c’est bien ça. C’est la ligne du Parti de Gauche.

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Certes son désaccord aurait gagné à être exprimé deux jours plus tôt devant les quatre cent camarades du Conseil national du Parti de Gauche qu’il est censé présider puisque l’orientation générale du parti était le sujet à l’ordre du jour. Oublions les mauvaises. Voyons le fond. Beaucoup ont bien dit ce qu’il fallait. Je vais donner les liens pour les lire en commençant par les lignes de Martine Billard ma co-présidente. Avoir choisi le quotidien du social-libéralisme « Libération » est une erreur de sa part. Comme d’habitude le titre ridiculise le propos de l’interviewé en le ramenant à du pseudo sensationnel. Là j’aurais « rendu le PG inaudible ». Ce thème n’est pas du tout le fond de la pensée de Marc, je le sais bien. Plusieurs blogs, à ma connaissance ont immédiatement remis le follicule à sa place, agauchepourdevrai.fr, www.lecridupeuple.org, letang-moderne.over-blog.com et gauchedecombat.com

Car maintenant la toute puissance des journaux papier est aussi sous le contrôle dévastateur de la toile. Affirmer que je suis inaudible, précisément la semaine où les sondages que chérit tant « Libération » disent tout le contraire, est une cruauté délicieuse que je me réjouis de pouvoir souligner. Surtout la semaine ou dans la propre région de Marc se forme avec le PG un nouveau groupe composé d’écolos et d’ex socialistes. Et enfin en sachant que davantage de monde lira ce blog (quinze mille visites quotidiennes et une lettre électronique hebdo à cent vingt mille exemplaires) que l’interview concernée. Rappelons qui si quelqu’un devient de plus en plus « inaudible » c’est « Libération » comme le prouvent ses ventes et la méfiance de ses propres investisseurs. Et la vôtre aussi, chers lecteurs, dont on me dit que vous êtes de moins en moins nombreux à l’acheter. On ne se demande pas pourquoi.  Marc Dolez reste au Front de gauche. Il reste un camarade. Le PG reste le Parti éco-socialiste de l’alternative sans concession. Et le journal « Libération » reste un journal aussi relégué que sa ligne social-libérale.


194 commentaires à “Au secours, ce monde est fou !”
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  1. Marie-jo dit :

    J'apprends en lisant votre billet cette histoire de diner de Hollande avec l'AFEP, je trouve ça effarant. C'est symbolique de la façon dont le gouvernement a décidé que le seul moyen de s'en sortir était de dire oui à toutes les revendications du MEDEF, en espérant que ça marche...mais comme vous dites, au contraire, en période de crise, flexibiliser et détricoter le droit du travail va faire exploser le chômage comme on le voit dans le sud. Bref, il faut se mobiliser !

  2. laguêpe dit :

    A propose de recul de l'âge de la retraite, je n'ai jamais vu de calculs prenant en compte la situation des plus de 60 ans. Combien sont au chômage, en maladie, en invalidité? Quelle somme représente le total de ces situations? Dans ces cas repousser leur passage à la retraite n'est qu'un transfert de charges... Il serait intéressant de le chiffrer.

  3. Etienne dit :

    Content de vous retrouver ! Un peu déçu que vous n'évoquiez pas la réforme bancaire mais je suis d'accord avec vous, ce qui s'annonce sur les retraites et la flexibilité est encore plus grave. Je pense malheureusement, parti comme c'est, que le CDI va y passer, et c'est un recul absolument énorme. Pour les retraites, ça me déprime déjà de savoir qu'on va avoir droit à tous les poncifs habituels de la presse sur la nécessité de repousser l'age de la retraite, compte-tenu du vieillissement, etc. Mais jusqu'à quel point ce gouvernement va continuer à aller plus loin que la droite dans les reculs sociaux ? Vous parliez il y a longtemps d'Hollandreou, on s'en approche. En l'espace de 6-7 mois, la liste des reniements, des capitulations devant le Medef est déjà très longue (très bon résumé en images par ATTAC d'ailleurs).
    J'espère que cela se traduira par une montée en puissance du Front de gauche, mais on peut craindre aussi le pire.

  4. Maignial dit :

    Très bon, ton article sur Alcatel ! Un discours tout en connaissances et en patriotisme, comme on les aime à gauche. L'étendue crasse de l'inaction du gouvernement sur ces sujets devient malheureusement banale. On aura pas eu beaucoup d'occasion de le soutenir ces premiers mois.

  5. Sophie Clerc dit :

    Une théorie peut-être bonne à connaître pour ne pas crouler sous le poids des obstacles trop noirs et trop lourds - je la livre comme je l'ai lue quelque part, je l'ai trouvée parlante : Dans une théorie des jeux (le jeu étant défini comme un cycle d'activité humaine - début, développement, fin - et non comme une activité divertissante), le jeu est décrit comme suit :
    un but, des obstacles à sa réalisation, des libertés de choix pour l'atteindre. La personne se fait une représentation très précise de son but, décide fermement de l'atteindre, mieux, elle considère l'avoir déjà atteint, si fort est son postulat. Dans le jeu, elle ne se concentre pas sur les obstacles, mais sur le but, considéré comme pratiquement acquis. Certes, il faut connaître les obstacles pour bien choisir les chemins, mais la puissance du sujet, qui est immense, doit se focaliser sur le but, pas sur les obstacles. Sinon, ce sont les obstacles qui dominent le jeu. C'est le but qui doit occuper toute la place.

  6. Julien dit :

    Les brevets d'Alcatel sont bien la clef de tout, effectivement. Mais attention, un brevet ne sert plus à mesurer le niveau d'investissement en recherche et développement d'une entreprise. Cette vision valait dans les années 90. Depuis, les brevets (et de manière plus globale tout ce qui est mis sous le terme impropre «propriété intellectuelle») sert uniquement à privatiser le savoir et la culture et à en faire commerce. Le brevet sert à vendre ou acheter des idées ! Si le Front de Gauche arrive au pouvoir, il faudra s'attaquer à cette question de la propriété intellectuelle très sérieusement, parce qu'on voit bien que dans d'autres luttes, elle intervient et les syndicats ne s'y trompe pas. Par exemple, les salariés de Gemenos demandent à garder la marque du Thé Éléphant. Chez Mittal, les brevets sont également en jeu puisqu'il ne servirait à rien de reprendre le contrôle de Florange si les brevets restent chez Mittal, en l'état du moins. Mais rien n'est perdu, puisqu'il est possible pour un État d'agir, ça s'appelle la licence obligatoire et elle peut être invoqué dans des cas de souveraineté nationale, cas qui concerne Alcatel et Mittal. Pour info, la commission numérique du PG va déposer une contribution thématique pour le Congrès qui parle de tous ces sujets qui prennent de plus en plus d'importance.

  7. Hugo dit :

    Ha Merci d'avoir expliquer ce qu'il s'est passé avec Marc Dolez. J'avais peur que vous ne l'omettiez, mais je suis ravi de voir qu'aucun sujet n'est éludé, même ceux qui peuvent paraitre gênant. Merci pour les précisions, car à lire les journaux et écouter les conneries de la télé, on pouvait penser que le front de gauche allait exploser en plein vol, ce qui les arrangerait bien d'ailleurs ces bougres.
    Je voudrais signaler aussi que la France a de la chance d'avoir une pluralité politique qui lui permet d'avoir notamment un groupe comme le front de gauche, car moi qui vit en Belgique (pour mes études pas pou les impôts ^^) et qui suit un peu l'actualité des pays nordiques, je peux vous dire que les idées d'écosocialisme et de remise en cause du système financier mondial ne sont certainement pas à l'ordre du jour. Alors profitons de la chance que nous avons d'être en France pour différer nos idées novatrices.

  8. Lilly54 dit :

    Bonjour Jean-Luc, Bonjour Amis, En effet, jusqu'à ce jour les conventions collectives ne pouvaient en aucun cas proposer des accords inférieurs à la loi. C'est, après leur définition, la première règle que l'on enseigne à nos étudiants en droit du travail et économie. Je crains le pire comme l'a bien expliqué Jean-Luc dans son discours de Villeurbanne. Le MEDEF est vent debout. Et pourquoi se gênerait-il ? Il a à ses côtés un gouvernement complaisant, caressant et tout sourire. Le combat est inégal pour les salariés. Seule leur mobilisation pourrait mettre en échec les velléités patronales. Car d'autres attaques en règle contre la protection des salariés se profilent. En effet, on connait la méthode. Un rapport, des médias pour louanger et le Medef pour enfoncer le clou. Le gouvernement n'a rien à faire. Il est spectateur et se défaussera comme d'habitude. Les temps sont durs, plus durs que jamais. Ne nous retournons pas car la crise est derrière nous a dit Hollande. Mais sur quelle planète vivent-ils ? Nous sommes à la limite de ce que l'on peut supporter et je pense aussi qu'ils sont devenus fous ! Notre parole est essentielle pour expliquer, convaincre. On sent bien chez ceux qui étaient d'accord avec nous mais qui ont voté Hollande dès le premier tour que leur confiance en ce gouvernement est ébranlée. A nous de jouer car nos propositions font leur chemin. J'apprends ce matin que Cahuzac va proposer une loi de taxation des exilés fiscaux. Il devrait l'appeler Loi Mélenchon s'il était intellectuellement honnête. Et venant de sa part, il faut bien dire qu'on se retient pour ne pas s'esclaffer !
    Bravo encore Jean-Luc pour votre prestation sensible et intelligente sur RCF ! Interview très agréable à écouter ! Bonnes fêtes de fin d'année à vous, à vos proches et à tous les amis du Front de Gauche !

  9. Antoine dit :

    Pourquoi Marc Dolez prétend-t-il que nous nous sommes radicalisés?
    Alors comme ça il faudrait se bander les yeux pour ne pas voir que ce gouvernement penche à droite? Il faudrait nier ce que personne ne nie, même les journaux de droite, à savoir que le PS a fait un virage considérable vers le libéralisme? C'est pathétique de sa part, et on n'avait vraiment pas besoin de ça en ce moment. C'est le rouge qui lui fait peur? Personnellement, je ne nous considère pas comme étant d'extrême gauche (le PG), mais juste comme faisant partie d'une force de proposition réaliste et surtout consciente du rapport de force qui existe entre mondialisation capitaliste et souveraineté des peuples. Mais "réaliste" ne signifie pas résignée, comme peuvent l'affirmer certains médiacrates!
    Tout cela est d'autant plus suicidaire que les médias dominants de ce pays ne parlent de nous que pour signifier telle ou telle division ou dispute. Sur France Info ce matin, on pouvait entendre que ce n'était qu'un début, qu'il y avait beaucoup de tensions au sein du PG, que M. Dolez n'était pas le seul, etc. Mais pourquoi dire que la critique du gouvernement va trop loin, qui plus est la semaine où nos descendons dans la rue pour soutenir une réforme PS? Quand le PS est de gauche, nous le soutenons, mais il faut reconnaître que ça n'arrive pas tous les jours!

  10. Justin Tip dit :

    S'il faut se préparer à repartir en lutte pour les retraites, voici une joyeuse explication de l'entourloupe du Medef, par Franck Lepage et Gaël Tanguy, qui démontent magistralement les arguments sensés justifier le report de l'âge de la retraite.

  11. Jay dit :

    Je ne suis pas de ceux qui applaudissent au départ d'un ou de quelques camarades du PG. Je crois qu'effectivement ils n'ont pas ressenti l'avancée des idées des adhérents et militants du PG et sont restés un peu en arrière jusqu'à se sentir mal à l'aise. L'important est qu'ils restent au Front de Gauche.
    L'homme que je suis devenu (je fus de la Sfio, c'est dire), tient à témoigner de l'avancée décisive des idées du PG véritable parti d'Education Populaire qui a su dans son évolution retrouver le socialisme et y ajouter l'environnement : l'écosocialisme (que les grands médias feignent d'ignorer parce qu'ils craignent que cela n'entraîne la société vers un monde qui se libérera du capitalisme financier). Et j'ai réalisé, nourri par les textes de Jacques Généreux, les communiqués de Martine Billard, d'autres, les tiens et tes discours, ceux de Villeurbanne et de Marseille, auxquels j'ai assisté, celui de la Réunion et d'autres, qu'il était possible de changer, de tout changer. Merci pour tout. Ton blog, Jean-Luc m'est une source de joie et de... rajeunissement.

  12. Antigone34 dit :

    La question que je me pose sur Marc Dolez ce n'est pas pourquoi il est parti ; mais bien pourquoi il est venu ? Car dès le départ nous étions clairs, nous savions que le PS était sur une ligne "social"libérale, nous savions qu'il n'y avait rien à attendre d'un gouvernement PS, nous savions qu'il fallait revisiter nos positions au regard de l'écologie et que des concepts comme la décroissance devait nous interpeler face au productivisme et au consumérisme (de gauche? de droite?), nous savions qu'il fallait frapper un grand coup et avoir une porte parole qui porte haut notre colère et notre résistance. Alors pourquoi tout soudain.... part-il? A mon avis et là ceci doit nous interroger ça doit être plutôt des questions de pouvoir. Au PG et au FdG nous sommes nombreux à entamer une sorte de révolution personnelle en abandonnant bien souvent des idées qu'en route nous avons remises en question, il en reste au moins une à laquelle s'attaquer d'urgence, c'est celle de la question du pouvoir et des partis et son corollaire, les investitures et le cumul des mandats. Le PG et au PC doivent se saisir de ces questions avec courage dès les prochaines municipales et là le signe sera fort de quelque chose qui a basculé et que nous attendions depuis longtemps.; là on commencera à y croire sérieusement.

  13. Sydné dit :

    D'autres blogs ont décidé de réagir à la campagne de désinformation du journal Libération et donc de rétablir la vérité. Non seulement JL Mélenchon est audible, mais lui et le PG, donc le FdG tout entier, gagne en popularité. Ainsi, à lire ce que dit Gauche de combat dans un billet titré "L'irrésistible ascension qui défrise Libération... (et d'autres :-)) #Melenchon" ou encore Létang-Moderne avec sa note intitulée "L’accroche du jour bonjour ! A quoi sert Libération ?".
    En définitive, le premier média du peuple c'est bien le peuple lui même.

  14. Pendant la Révolution, Danton a proclamé : " De l'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace ! ".
    Maintenant, puisqu'en ultra libéralie on marche sur la tête et que toutes les valeurs sont inversées, c'est le mot d'ordre du MEDEF. Quant aux sociaux libéraux leur devise est fièrement revendiquée : " De la lâcheté, encore
    de la lâcheté, toujours de la lâcheté ! ".

  15. tchoo dit :

    Ouf! dur constat de tous ces nuages qui s'amoncellent au dessus de nous, et pourtant il faut rester optimistes, le renouvellement de l'année va nous y aider.
    Mais que c'est dur parfois...

  16. albirève dit :

    Dans quelques minutes, JL Mélenchon se jette dans la grande gueule du loup, qui devrait y laisser ses canines. Pendant toute la récente période électorale, cette émission chérie des chauffeurs de taxi milita, avec constance et l'aide de Gilbert Collard, pour la dédiabolisation du racisme.

  17. SoResistance dit :

    Et bien, il fallait donc attendre un billet de Jean-Luc Mélenchon pour avoir connaissance du thème de l'émission de "Mots Croisés" avec Cahuzac! Espérons qu'il n'ait pas d'autre empêchement le 7 janvier car ce débat intéressant doit impérativement avoir lieu pour montrer quelle est la gauche d'avenir,l'alternative à cette politique libérale.

  18. GdeC dit :

    @Mélenchon : deux blogs, camarade jean-Luc ? Non : 3.
    Souviens de ce grand escogriffe qui a fait ton étonnement aux assises de l'écosocialisme en achetant un pin's en triangle rouge avec fracas, au comptoir... en s'écriant "le fachisme ne passera pas par moi" ! J'y étais ! Fier de nous...

  19. NICO 75 dit :

    Salut jean luc,
    Oui le PG est audible, oui Mélenchon est audible, Ne change rien Jean Luc et surtout continu à écrire, et à parler, tu es une lumière dans ce pays. Il faut que le front de gauche prenne de l'ampleur. Autonome nous voulons être, commençons par les municipales. Les alliances si il doit y avoir alliances doivent ce faire sur les bases de notre programme, et advienne que pourra. Tans pis pour ceux qui pensent à leur poste (ils existent) il faut une rupture définitive avec les sociaux libéraux si non nous allons vers de grande déconvenues.
    Amitiés fraternelles.

  20. Zapping dit :

    La vidéo de Jean-Luc Mélenchon à "C à vous" ce mercredi est publiée sur le Blog :
    http://www.jean-luc-melenchon.fr/2012/12/20/invite-de-c-a-vous-sur-france-5-4/

    Ardents à la lutte !

  21. Jean-François dit :

    Certains de mes collégues, amis et moi même appelons ce gourvernement la "Dr auche", ce n'est pas pour rien. Les explications de Jean-Luc nous confirment que le PS n'est plus et depuis longtemps un parti de Gauche, même si dans ses rangs subsiste encore quelques personnes intéressantes comme entre autre Montebourg et qui seraient bien avisées de rejoindre le Front de Gauche.
    Amicalement à tous.

  22. gaelikprat dit :

    Cher Jean-luc
    Sois tu affabules, sois je ne comprend rien, les informations que tu donnes sur le patrimoine français bradé par nos élites industrielles, bancaires et politiques (qui sont les meilleures du monde comme lis disent) devraient ouvrir la page des chaines d'un faux plutôt que les salades à la Depardieu ou les combats de coqs de l'UMP.
    Serieusement, malgré des explications au colloque du PG, je suis profondément choqué de l'inertie des peuples Européens. Au point ou nous en sommes un sitting général et illimité nous couterais moins que toutes les conneries qui s'accumulent.

  23. Antraigues dit :

    Merci Jean-Luc Mélenchon pour ce nouveau billet et cette mise au point. Personnellement, n’ayant jamais entendu Marc Dolez prendre la parole à un meeting, ni à une manif, ni à une émission télé ou radio, ni lu aucun livre, j’ai du mal à admettre qu’il vous reproche de rendre le PG inaudible.
    Sans doute les grandes manœuvres sont elles en préparation au sein du « pédalo », ceci n’est qu’un début. Alors, Jean-Luc Mélenchon, résistance ! Nous, on lâche rien, et surtout pas vous.

    @tchoo : Comme tu as raison, mais on a jamais pensé que ça serait facile !

  24. jpp2coutras dit :

    "En criant à la ruine de l’économie, la droite crédibilisa l’apparence de gauche du programme Hollande sur ce point".
    Exact! PS et UMP même jeu complémentaire pour la "lutte des places" qui masque leur féroce lutte des classes contre la population laborieuse et pour leur profits immédiats de caste, en bons prédateurs auto-qualifiés de dominants, ils fleurissent sur des tas de dominés, amen. Vous avez dit binaire?

    Florange, Sanofi, EADS, Alcatel... notre Dame de Paris, Vendôme vendôme (la place..). Il nous reste le luxe et les touristes riches, sauvés! On pourra toujours mendier quelques centimes pour rallonger ce qui restera de Smic. On pourra toujours admirer ces ultra-riches assistés d'une horde de serviteurs zélés comme une reine des fourmis gonflée d'oeufs et fécondée en continu par des mâles vigoureux. Mieux vaut en rire pour le moment, après...
    [...]
    Et L. Parisot qui veut un recul de l'âge de la retraite. Est-ce bien son rôle de dicter à un gouvernement ce qu'il doit faire impérieusement, alors que les citoyens n'ont aucun droit à s'exprimer même collectivement par référendum! ça tourne à la dictature d'une caste sur la majorité et c'est totalement inacceptable!

  25. mathias95 dit :

    Effectivement, Dolez à le droit de se poser des questions, mais pas de servir la soupe à la droite, Libération compris. Il peut se demander s'il était stratégiquement nécessaire d'aller affronter Le Pen, de la victimiser à chaque intervention sur les médias, de sortir du cadre de nos fondamentaux, tel le discours de Marseille ou nous étions au coude à coude avec le front national, à 15/15. On a le droit de penser et de défendre "ses" positions à l'intérieur, mais pas de se servir de la tribune de la médiacratie qui n'attend que cela, l'entreprise est détestable.
    Oui la ligne de Jean-Luc Mélenchon est juste et il n'y a pas de mots assez forts pour dénoncer la trahison du petit monsieur qui renie tous ses engagements et les tristes sires Ayrault et Moscovici qui lui emboitent le pas, entrainant dans leur chute le PS, mais plus grave encore, la Nation au profit des oligarchies financières.
    Notre discours doit être factuel, développé point par point sur thèmes et pas noyés dans un flot d'informations. La tâche n'est pas facile, car Jean Luc doit rester calme, apprendre à dire des vérités sans animosité, une partie de l'électorat n'aime la colère.

  26. Resistance 51 dit :

    Salut à tous les amis du PG et de Jean-Luc Mélenchon.
    Je tiens à dire que je suis et reste convaincu par nos idées au PG. Néanmoins je suis effondré par la tournure des événements économiques et sociaux. La Masse est soit atterrée, soit écrasée, soit découragée mais surtout toujours et encore aveuglée par ce qu'il lui reste de confort. La paresse intellectuelle à s'informer et donc à résister est une évidence! Je suis sur qu'au niveau de votre proche entourage familiale ou professionnel, Chers camarades, vous aussi réalisez cette maudite évidence. Les temps vont devenir impitoyables. Jusqu'à présent on peut encore vérifier ce dicton "malheur aux faibles" mais cela évolue et on dira très bientôt "mort aux faibles".
    Je redoute la suite...

  27. gerald rossell dit :

    La révolution citoyenne, en marche rend a chacun l'égalité devant les responsabilités.

  28. Louis31 dit :

    Merci pour les infos sur Alcatel et des messages d'avertissement de la direction du gouvernement vis à vis du Medef.
    En lisant le dernier paragraphe de JL, je viens d’apprendre qu’il y a une scission au PG. Que quelqu’un veut créer un nouveau courant comme autrefois au NPA. Qu’il n’est pas d’accord avec l’écosocialisme et surtout il pense qu’on n’entend pas ce qu’il dit parce que JL parle trop fort. Ah bon ! Oui c’est vrai, il a raison, je ne l’ai jamais entendu à la Télé, peut être que les journaux TV ne l’on jamais invité ou si peu qu’il est inaudible. Mais au fait, combien de militants ont quitté le parti avec lui ? Aucun, il est tout seul. Juste M Dolez. Alors pourquoi tant de bruit, les journaux ne parlent pas de tous les militant PS et autres qui quittent leurs partis pour rejoindre le PG ou le FdG.
    Bon allez trêve de plaisanterie, et bon vent M Dolez.
    Vie la VIè – Vive la VIE

  29. Antoine Berrit dit :

    M. Mélenchon, vous dites à propos du mariage pour tous « C’est un sujet fondateur qui fait du bien à la société tout entière en élargissant les champs de conscience humaine. »

    Je pense que vous savez que certains pensent déjà à l’étape suivante, c’est-à-dire le clonage humain et l’utérus artificiel, techniques à la portée de nos scientifiques qui permettraient enfin l’égalité parfaite entre femmes et hommes, en épargnant l’enfantement à celles-ci et la nécessité de féconder une femme à ceux-là… Abattre les barrières mentales de la conscience humaine est-il-un progrès ? J’avoue que je n’ai pas la réponse, mais je me sens le droit de délimiter tout seul le champ de ma propre conscience, sans mordre sur celle de l’autre bien sûr.
    Bien à vous

  30. marianne31 dit :

    « Marc Dolez reste au Front de gauche. Il reste un camarade. Le PG reste le Parti éco-socialiste de l’alternative sans concession.»

    Bravo, monsieur Mélenchon ! Et bravo aussi au Parti de gauche pour son éco-socialisme. Toutes ces tendances, avec des gens intelligents qui les portent, ne peuvent qu'enrichir le Front de gauche.

  31. Red@rt (PG13) dit :

    @ Antoine Berrit,
    Bonjour, je vous suggère d’écouter la deuxième parti de l'intervention de Jean Luc Mélenchon sur RCF. Vous y entendrez son positionnement éthique et philosophique au sujet de la question que vous posez. Bien à vous.

  32. Boisadan dit :

    Je suis tout à fait d'accord avec Jean Luc sur ses analyses et bien sûr quant à son analyse concernant Libération.
    Avant je lisais Libé tous les jours. Je ne le lis plus que le Vendredi car c'est le seul jour où écrit Pierre Marcelle et ce Monsieur est lumineux.

  33. Célia dit :

    @Justin Tip : Excellent d'avoir donné le lien de cette vidéo de Lepage et Tanguy !
    Effectivement, il faut, plus que jamais faire connaître le magnifique travail du sociologue/économiste Bernard Friot et ses thèses sur les retraites et le salaire à vie ! Où on voit qu'il n'y a pas de problème, si ce n'est qu'on ne prend pas notre retraite assez tôt, l'idéal étant 18 ans !

  34. Alain dit :

    Avec toi Jean-Luc depuis "ça suffit comme ça" (Marc Dolez a eu ce courage en 2008) je n'ai jamais été déçu. Inconditionnel ? Non, parfois en désaccord ? Oui (pas souvent !) Continue, ne change rien, tu es le porte parole de l'humanisme, de la gauche, de celle qui se reconstruit, qui s'appuie sur le réel mais qui réveille aussi l'utopie dont nous avons tant besoin pour construire nos programmes. Tu nous indiques une voie différente dans ce monde de requins, ça vole haut et certaines idées que tu évoques depuis 2008 se retrouvent dans des propos d'Edgar Morin (La voie, depôt légal 2012...) Le départ de Dolez ? Un non événement. C'est son choix. On continue : "el pueblo unido..."

  35. Philippe B dit :

    Ce qui est intéressant, au delà du sondage de RMC qui est très favorable (56% favorables sur l'alignement de l'impôt en France), c'est que progressivement les idées du front de gauche présentées par Jean Luc Mélenchon sont reprises (en partie) par ceux qui font preuve de bon sens.
    Au delà de la péripéthie de M.Dolez, il faut et faudra informer les citoyens du bien fondé du programme du Parti de Gauche.

  36. Daniel du 93 dit :

    L’alternative à l’austérité, c’est possible ! Un document a été élaboré par la Coordination Nationale du FdG (voir le lien). Il a pour objet de présenter la campagne nationale du FdG pour une alternative à l’austérité. Ce document doit servir à mobiliser les assemblées citoyennes, les fronts thématiques… et sera diffusé par les neuf organisations politiques qui le composent afin que le maximum d’initiatives commence à être préparé. D’autres documents viendront le compléter. Le point de départ, est l’opposition à la politique d’austérité que met en œuvre le gouvernement Ayrault : respect des traités européens et ratification du TSCG, soumission à l’objectif de 3% de réduction des déficits publics en 2013, politique de l’offre, de la réduction des dépenses publiques, de la baisse de qu’ils nomment le « coût du travail » à travers le « pacte de compétitivité », refus de nationaliser Mittal. Partant des questions brûlantes de l’actualité (explosion de la pauvreté, multiplications des plans sociaux…) ce document montre qu’il existe des réponses concrètes immédiates et indispensables qui s’inscrivent dans la cohérence d’une autre politique à gauche. Le FdG est à l’initiative et incarne ainsi l’alternative à gauche. Il s’adresse largement au-delà de ses composantes à toutes celles et ceux qui à gauche et/ou dans le mouvement social souhaitent une politique en rupture avec la financiarisation de la société et le productivisme.
    Le point de départ de la campagne est d’aller le plus possible à la rencontre et à l’échange avec les salariés, les milieux populaires, les jeunes. Un matériel national du Front de Gauche sera édité pour janvier 2013 (tracts et affiches).
    Les formes de cette campagne seront multiples. Chaque assemblée citoyenne, chaque espace du FdG déterminera quel est le meilleur moyen de déployer cette campagne, de prendre des initiatives, de toucher et d’impliquer le maximum de personnes. Plusieurs idées existent : meetings, rencontres de quartiers, actions symboliques, marches contre l’austérité, votations citoyennes…
    Cette campagne aura aussi un cadre national, à travers un meeting de lancement qui réunira les représentants nationaux du FdG en janvier 2013. Des meetings régionaux avec des représentants nationaux sont envisagés.
    Le site internet « Place au peuple », dont l’animation va être redéveloppée, permettra de faire connaître largement toutes les initiatives qui sont organisées.

  37. pascalL dit :

    Bravo Mr Mélechon pour être resté un peu plus de temps sur RMC. Brunet (qui pour une fois ne se prononçait pas sur son propre thème) savait bien que le sujet de l'impôt ne cautionnerait pas sa position (bien souvent) réactionnaire.

  38. michelle Brun dit :

    ( raboter les droits des chômeurs actuellement indemnisés pour pouvoir indemniser ceux qui aujourd'hui survivent avec le RSA. (?)
    Faudrait-il encore que les bénéficiaires puisse le toucher le de RSA "socle". Sachez que le calcul est basé sur le trimestre donc si vous avez dépassé because vous avez un peu bossé un mois sur les trois et ben toc on vous supprime les deux autres mois. Le changement c'est maintenant ?

  39. afournier dit :

    Comme je me tiens à l'écart des médias, je n'avais pas entendu parler de cette défection de Dolez, cofondateur du PG. Je passe sur ses motivations, si la direction prise par le parti lui déplait, il pouvait mettre son point de vu au débat, publier une tribune ou s'expliquer sous une autre forme, se retirer du parti c'est un peu exagéré et appelle des interprétations évidemment diverses et malhonnêtes. C'est cette capacité qu'a un propos d'être mal compris qui me fait réagir.
    En effet, si à chaque évènement on ressort des propos pour les déformer, il en est un qui me parait maladroit depuis le début dans le discours de Mélenchon:
    "les allemands ne veulent pas réformer la BCE parce que leur population est vieillissante et qu'ils veulent conserver la rente de leur retraite par capitalisation"
    Avec cette phrase répétée fréquemment, Mélenchon laisse prétendre à une guerre France-Allemagne où la retraite par capitalisation serait naturelle pour un peuple vieillissant. La répartition serait elle, la retraite d'un peuple dynamique.
    Il faut qu'avec cet argument, Jean-Luc Mélenchon n'oublie pas de rappeler que la retraite par capitalisation a été imposée a 15% de la population et qu'il est possible pour l'Allemagne d'avoir un avenir hors du néolibéralisme.
    Je trouve que cette ritournelle dessert un discours progressiste et risque d'être utilisé au moindre trébuchement par les adversaires du FdG. J'espère qu'on comprend ce que je viens d'écrire...

  40. Nicks dit :

    Voilà un beau cadeau de Noël : un peu de lucidité, une chose rare et précieuse en ces temps troublés. Merci Monsieur Mélenchon.

  41. C.Laborde dit :

    « Les deux gauches » quelle farce, mais quel piège aussi. La droite prépare déjà ses arguments pour les prochaines élections. L'échec du gouvernement deviendra l'échec de la gauche. Et le FdG sera mis dans le même sac. Il faut d'ores et déjà rompre avec cette vue dépassée du monde politique. Le PS est devenu un parti de centre droit et il n'y a plus qu'une gauche de gouvernement : le FdG. Si on maintient l’ambiguïté, soit la droite reviendra au pouvoir, soit l’extrême droite remportera la mise. Il ne sera jamais trop tôt pour commencer.

  42. Michel Matain dit :

    « Marc Dolez reste au Front de gauche. Il reste un camarade.»

    Excellent ! Le Front de Gauche est notre dénominateur commun, notre creuset à tous, par delà toutes nos différences, nos divergences et mêmes nos oppositions.

  43. zenzab dit :

    Y'en a un de nous deux qui habite dans la tête de l'autre... C'est pas possible autrement !
    Merci Jean-Luc

  44. réalisme résistance frontdegauche dit :

    Belle conclusion ! Et bien sûr contenu toujours aussi instructif. Votre intervention à Londres était également complète et synthétique, il aurait juste fallu développer sur le pouvoir des banques sur lequel vous avez failli vous lancer. Résistance !

  45. J.lou dit :

    Des propositions du gouvernement sur les retraites
    Alors qu'après un accord soi-disant pour harmoniser public-privé au niveau des retraites, chaque salarié(e) pouvait gagner 1,875 points par année travaillée pour arriver à une pension de retraite correspondant à 75% de son salaire brut après 40 ans de cotisation, Mr Fillon faisait rétrograder le gain d'une année à 1,8 points toujours pour 75%, et allongeait ainsi la durée de cotisation à 41,5ans. De façon cynique il inventait dans le même temps l'injuste décote valant 5 points par année manquante, soit 1,25 points par trimestre manquant. Aujourd'hui un gouvernement dit de gauche se prépare à proposer un nouvel allongement du temps de cotisation qui fera encore régresser le gain d'une année à 1,66 points, soi 42 ans de cotisation, tout en conservant l'injuste décote dite Fillon, de 5 points par année manquante. De plus, comble du comble, ce même gouvernement propose de diminuer la pension qui devrait passer à 70 % du salaire brut.
    On pourrait comprendre que les choses soient difficiles pour tout le monde, mais quand on apprend aujourd'hui même que le CAC 40 atteint son plus haut sommet de l'année 2012 à plus de 3600 €, le simple citoyen que je suis est en droit de se demander si Mr Hollande et son gouvernement se rendent bien compte des conséquences politiques pour eux de ce qu'ils proposent.

  46. Poncet dit :

    Sophie Clerc (5, 21 décembre 2012 à 10h15) tu sais que ta théorie décrit exactement le fonctionnement cérébral humain normal ?
    Quand nous cherchons à atteindre un but, nous avons lourdement tendance à ne pas voir les obstacles. Notre mémoire de travail périphérique ne laisse accéder à la mémoire de travail focale, que les stimuli qui confortent la représentation du but à atteindre (un réseau de neurones est en fait un excellent filtre, ni plus, ni moins).
    C'est ainsi qu'un pilote obsédé par l'objectif d'atterrir en raison de difficultés particulières qui mobilisent son attention (un fort vent de travers par exemple) oublie parfois de sortir le train d'atterrissage (manoeuvre routinière et qui ne demande aucune attention). Comme disent les vieux : "il y a deux sortes de pilotes : ceux qui ont déjà oublié de sortir le train d'atterrissage, et ceux à qui ce n'est pas encore arrivé".
    Alors certes, un cheval obsédé par l'obstacle peut le refuser. Mais quand il ne le voit pas, il le fait tomber, et le point est perdu.
    La solution au franchissement d'obstacles n'est pas d'apprendre à les ignorer.

  47. Christian B dit :

    Dolez Marc, Adieu, et tant mieux.
    Outre la manière choquante de partir, en niant les arguments auxquels il a souscrit dès le départ, et en récidivant sur Franc-Info, on peut penser que cette volte face, est basée sur une ambition personnelle. N'étant pas à une incohérence près, il dit rester au FdG. Ainsi espère t-il peut-être qu'au FdG la ligne politique à l'ancienne donc usurpatrice, pourrait se faire un petit chemin fielleux, qui casserait la dynamique en cours.
    Eh bien non merci, merdicus à la politicarde, vive la politique. Nombre d'entre nous ne sommes pas venus pour ça, et il ne sera jamais question d'abdiquer, s'ils se trouvent d'autres candidats, de grâce n'hésitez pas à affirmer votre désinvolture citoyenne ailleurs.

  48. jean ai marre dit :

    @ Jean-Luc Mélenchon écrit :
    Thème : « les deux gauches ». C’était prévu pour « Mots croisés ». Pour finir le ministre s’est dédit. Trois autres ministres socialistes ont ensuite refusé le duel. « France 2 » a donc loyalement prévu de reporter au 7 janvier, de nouveau avec l’accord de Cahuzac.

    Crois-tu que le 7 janvier le ministre Cahuzac sera présent ?
    J'aimerais que sur le même plateau soient présents, Tapie, Éric Woerth, Cahuzac, Edwy Plenel, et Jean-Luc Mélenchon

  49. JULES IMPRÉCATEUR dit :

    En ce qui concerne Marc Dolez, j'ai moi aussi été surpris qu'il ne joue pas la démocratie au sein du Parti de Gauche et qu'il ne défende pas sa position dans le cadre de la préparation au Congrès, c'est une attitude plus « perso » que politique me semble-t-il, je ne la comprends pas.
    Militant du Front de Gauche, mais non adhérent, puisque cela n'est pas encore possible, je suis à la recherche d'une structure de réflexion et de débat de la Gauche unie pour préparer la Constituante de la "VI° République Sociale et Solidaire". Le Front de Gauche serait la structure la mieux adaptée pour lancer une telle initiative et associer les citoyens proches et/ou intéressés par cette démarche qui donnerait sens et objectif aux luttes en cours des mobilisations sociales et citoyennes.

  50. micmousse dit :

    "Surtout la semaine ou dans la propre région de Marc se forme avec le PG un nouveau groupe composé d’écolos et d’ex socialistes. "

    Je ne pense pas que ce soit une bonne nouvelle. J'aimerais avoir des éclaircissement sur ce groupe fondé par M Moglia. J'ai vu les chiffres des camemberts et les commentaires du PCF, j'ai plein de questions mais surtout quelque chose qui me vient à l'esprit : n'y a-t-il pas une manœuvre à plusieurs bandes ?
    1) Moglia se démarque des ses confrères régionaux pour apparaitre plus blanc
    2) il se démarque de la dérive ultra libérale de son ex parti
    3) il démarche et embringue quelques FdG
    4) il racole les voix de gauche
    5) il représente une alternative en cas de trop gros dérapages du PS
    6) il permettra, lors des élections communales que ses sympathisants soient moins marqués par la politique actuelle si critiquée
    Mais il ne donne aucune indication sur sa volonté (je sais bien qu'au conseil régional ce n'est pas le lieu), ou une indication si il en avait le pouvoir de augmenter le SMIC, remettre la retraite à 60 ans, abroger le TSCG, la TVA, NDDL, l'industrie... Pour lui comme pour Maurel ou encore Montebourg, le chouchou des médias, leur décisions ne pourra pas être de remettre en cause toutes les décisions négatives de ce gouvernement (et il y en a beaucoup) puisqu'ils en sont aussi responsables, par leur votes ou leur caution jusqu'à aujourd'hui. La scission vient d'avoir lieu à l'UMP mais comme l'a averti Jean-Luc Mélenchon, elle pourrait avoir lieu maintenant pour le PS entre libéraux et d'autres qui le sont moins. Mais si ils n'intègrent pas le FdG, ce ne sera que nouvelles désillusions et créera un nuage de fumée qui fera énormément de tord à Jean-Luc Mélenchon et au FdG de ne pas les avoir convertis à nos idées de l'humain d'abord (cela donne par exemple d'autres possibilités de choix d'un 1er ministre entre eux ou Mélenchon). Ou alors autre hypothèse et M. Dolez en fait peut-être partie. Ces démissions seraient-elles les ponts pour créer des unions aux élections communales et suivantes entre des gens qui ne soient pas trop marqués par leurs partis respectifs ou qui puissent faire des promesses...


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