16nov 12

Merkhollande est né en grande pompe

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Attaque de Moody's :

il faut résister !

La dégradation de la note de la France est une agression sans fondement contre notre pays.

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Bien sûr que cette conférence de presse est davantage un aveu qu’un tournant. Pas en raison de son contenu. Il était dans le programme de la campagne électorale de Hollande. Bien sûr, tout ce social libéralisme était dissimulé derrière les simagrées du discours du Bourget destiné exclusivement à mystifier les nôtres. Mais la mise en scène fonctionnait comme un message solennel. Dorénavant il assume ! Et le faisant, il « proclame ». Après Merkozy voici Merkhollande. Et comme l’a démontré Ayrault qui parle allemand, dans la langue de Merkel, à une lettre près on passe du « fécond » à « l’effroyable » ! En attendant l’odieux est servi : le catéchisme libéral dans la bouche d’un président élu par la gauche, assorti de propos de comptoir sur les dépenses excessives de l’Etat !

La capitulation sans condition est enrobée de bobards

Je vais revenir sur la conférence de presse de François Hollande mardi. J'ai dit dans plusieurs médias ma consternation de voir le Président de la République revendiquer l'austérité avec le sourire. Je veux dire ma gène devant le nombre des bobards qu’il a accumulés pour justifier sa conversion pleine et entière à la doctrine économique et sociale de madame Merkel.

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Sur l'Europe, nous avons eu droit à la répétition des refrains récités depuis le mois de juin dernier. Répétition ne vaut pas démonstration. « La nouvelle orientation » et « la nouvelle donne » dont Hollande nous rebat les oreilles n’est démontrée d’aucune façon et c’est même le contraire qui est prouvé. Toutes les décisions importantes prises par le Conseil européen depuis juin sont dans la continuité parfaite avec les orientations fixées depuis 2010 sous l'égide de Merkel, Sarkozy et Barroso. Cela n'a pas empêché François Hollande de revendiquer à nouveau de soi-disant « victoires ». Il a évoqué son fameux et imaginaire "Pacte de croissance" financé avec des lignes budgétaires déjà existantes. Mais cette fois-ci il a carrément revendiqué de surcroît comme acquis du Conseil européen des 28-29 juin « la mise en place du mécanisme européen de stabilité ». Aucun démenti dans la presse nulle part ! Les désintoxiqueurs professionnels par leur silence complice cirent les pompes en cadence. Car il s’agit d’un pur énorme mensonge. En effet le MES a été décidé et voté plusieurs mois auparavant. La France a ratifié le Traité sur le MES le 21 février à l'Assemblée nationale et le 28 février au Sénat, à l'initiative de Nicolas Sarkozy. Comment Hollande a-t-il pu l’oublier ? Les socialistes s’étaient majoritairement abstenus, contre son avis !

Le bidonnage a ensuite continué de plus belle quand Hollande a affirmé : « J'ai pu faire adopter par onze pays européens la taxe sur les transactions financières ». Comme ce n’est pas la première fois qu’il fait ce numéro sans être démenti par les désintoxiqueurs de presse, il s’est senti autorisé à refaire le numéro dans le cadre solennel du palais de l’Elysée. Pourtant je rappelle que l'accord politique en faveur de cette taxe a été réalisé en février 2012 à l’initiative de Merkel et Sarkozy. Les 9 Etats nécessaires à la mise en place de la taxe avaient alors affirmé leur décision commune d'engager une coopération renforcée en la matière (France, Allemagne, Italie, Belgique, Autriche, Espagne, Finlande, Grèce, Portugal). Ils ont été rejoints depuis par la Slovaquie, l'Estonie et la Slovénie, tandis que la Finlande s'est retirée. François Hollande n'est strictement pour rien dans cette affaire !

Cette tirade sur la réorientation de l'Europe s'est terminée en forme de vœux pieux : « Je me suis fixé l'objectif de régler les questions lancinantes posées à la zone euro, d'ici la fin de l'année. » Avec une chute en forme d'injonction paradoxale : « C'est par la solidarité et non par une austérité sans fin que seront atteints les objectifs impérieux de réduction des déficits. » Paroles verbales, bobard de fin de banquet. Car d’ici la fin de l’année tous les Etats doivent avoir fini de transposer la règle d'or budgétaire qui installe l'austérité dans la durée.

François Hollande a ensuite exposé son « choix du désendettement du pays ». « A marche forcée » selon ses propres termes. Et il a confirmé que « l'équilibre des finances publiques sera principalement atteint par des économies ». Un chapitre de sacrifices conclu par un couplet d’un genre très nouveau à gauche : une diatribe contre l’Etat ! Il a recyclé les plus grossiers poncifs libéraux contre la dépense publique. Et pour appuyer ce reniement, il aura fallu un nouvel enfumage, une entourloupe. François Hollande a ainsi affirmé : « La dépense publique atteint aujourd'hui 57% de notre produit intérieur brut. C'est beaucoup. C'est un record. Elle n'atteignait que 52% il y a seulement 5 ans. Nous devons être capables de faire mieux en dépensant moins. » Voilà une véritable manipulation. Tout d'abord les chiffres sont faux. Ce que ne vous ont pas dit les désintoxiqueurs professionnels. Dans la dernière statistique publiée par l'INSEE, la dépense publique représentait 56% du PIB en 2011. Et elle était de 52,6% du PIB il y a 5 ans.

La comparaison choc de Hollande est donc fausse de 1,6 points de PIB. Soit une erreur de 32 milliards ! C'est ennuyeux pour un texte écrit à l'avance lu par le Président de la République. Il faut donc en conclure que cette présentation était délibérément alarmiste. Mais le plus honteux dans sa soi-disant démonstration c’est qu'elle passe sous silence le fait que c'est la crise financière de 2008 qui a mécaniquement augmenté les dépenses publiques. La charge de la dette s'est accrue à mesure que se creusaient les déficits. Et les dépenses sociales se sont mécaniquement envolées avec la progression de la pauvreté et du chômage. La contraction de l'activité entraîne par exemple mécaniquement le versement d'un plus grand nombre d'indemnités chômage et le basculement d'un nombre croissant de personnes dans le RSA. Cela n'a donc rien d'une hausse incontrôlée ou orgiaque des dépenses de l'Etat dans la gabegie et l’incontinence !

D'ailleurs le ratio qui présente la dépense publique comme un poids par rapport à la richesse créée est absurde. Car la moitié de la dépense publique est destinée à la protection sociale des travailleurs et de leurs familles. Veut-il la supprimer ? Même cela ne voudrait rien dire. Que cette couverture soit socialisée ou pas, elle représenterait de toute façon une dépense dans l'économie du pays. Les gens devraient quand même s’assurer ! Et la preuve est faite que là où cette dépense est publique, comme en France, cela coûte moins cher que là où elle est privée. En voulez-vous un exemple pour vos disputes des repas du dimanche quand votre beau-frère de droite Jean-Geoffroy ou votre cousine social-libérale Marie-Réglisse voudront faire les malins ? Prenons alors l’exemple des dépenses de santé qui sont inclues dans les dépenses excessives montrées du doigt par Hollande. La France, grâce à un système public, y consacre 11% de la richesse nationale. Les USA, grâce à un système privé, y consacrent 17% de la richesse nationale. Cet exemple montre à quel point est malhonnête le procès fait à la dépense publique par François Hollande dans son numéro de petit converti au catéchisme libéral.

Mais les bidonnages ne se sont pas arrêtés là. Le pire est venu à propos de la « compétitivité ». Hollande a alors essayé de maquiller la hausse de la TVA annoncée par Jean-Marc Ayrault comme « une restructuration des taux de TVA ». Il a d'abord prétendu que la hausse de TVA décidée par Sarkozy représentait 12 milliards d'euros. Chiffre faux, à nouveau. Il s’agit de 10,6 milliards, ce qui est déjà bien assez. Mais il s'est bien gardé de dire que la hausse des différents taux décidée par le gouvernement représente 7 milliards d'euros. Donc à peine un tiers de moins que la hausse Sarkozy. Et non pas « moitié moins » comme il l’a prétendu. Cela représentera une perte moyenne de 260 euros par an et par ménage. Pour un smicard ce sera un quart d'un mois de salaire perdu sur l'année. Et cela touchera de manière aveugle les pauvres comme les riches.

Mais la grosse ficelle c’est d’avoir totalement passé sous silence la hausse massive du taux « intermédiaire » de TVA en n'évoquant que la TVA dans la restauration passée à 10 %. Ce taux intermédiaire, est déjà passé de 5,5 % à 7 % sous Sarkozy en 2011 ! Il concerne pourtant des services vitaux pour l'économie : les travaux de construction ou de rénovation des logements, les transports, les loisirs cinéma, théâtre, concerts mais aussi matchs, et enfin les services touristiques comme les hôtels et les locations de vacances. Le plus indigne là-dedans c’est que ça concerne aussi les médicaments non remboursés, qui sont de plus en plus nombreux. En l'espace de 3 ans, tous ces biens et services qui concernent le grand nombre verront donc leur taxation quasiment doubler en passant de 5,5 % à 10 %. Cela va être d'autant plus difficile pour les ménages les plus pauvres que cela représente beaucoup de dépenses absolument obligatoires, comme les abonnements des transports. Telle est la réalité profondément anti-sociale de la hausse de la TVA que François Hollande a « revendiqué au nom de l'efficacité et de la justice ».

A la fin des fins, pourquoi faire tout ce mal aux gens ? Pour financer un nouveau cadeau fiscal aux entreprises. Cela sans aucune garantie qu’elles passent cette nouvelle marge de manœuvre en salaires ou en investissement et pas en dividendes supplémentaires ! Et alors qu’il était question d’aider la compétitivité des entreprises industrielles exposées à la concurrence internationale, Hollande a lui-même vanté son caractère aveugle, non ciblé et surtout sans contrepartie ! « Elle sera simple, sans formalités administratives. Elle sera générale, utilisable par toutes les entreprises ». Et précisons que là où Sarkozy avait prévu de baisser les cotisations sociales patronales de 13 milliards, Hollande accorde un cadeau fiscal aux entreprises de 20 milliards. Cela signifie que les entreprises sont servies de 35% de plus en cadeau fiscal sans contrepartie par Hollande que par Sarkozy. Le tout pour un bénéfice social escompté tout à fait ridicule. En effet, Jean-Marc Ayrault en espère la création de 300 000 emplois en 2017. Cela représenterait une dépense fiscale de 67 000 euros en moyenne par emploi créé. C'est-à-dire beaucoup plus cher par exemple que la création d'un poste d'enseignant dont l’Etat paie le recrutement autour de 40 000 euros par an.

Je veux alerter sur une dernière déclaration de François Hollande qui est passée inaperçue. C'est peut-être la seule véritable annonce nouvelle du Président lors de cette conférence de presse. Après avoir évoqué les réformes institutionnelles issues du rapport Jospin, le Président a ajouté que « le gouvernement présentera une révision constitutionnelle qui comprendra aussi la réforme du Conseil supérieur de la Magistrature et la réaffirmation des principes de la démocratie sociale ». Hollande veut donc réviser la constitution sur le principe de la « démocratie sociale ». Pourquoi faire si ce n'est appliquer sa proposition d'accorder au contrat une autorité supérieure à celle de la loi ? Un projet que Hollande avait mis en sourdine pendant la campagne après que je lui ai répliqué sur le sujet en juin 2011. Pour vous inciter à la vigilance et vous préparer à la bataille sur ce sujet épineux, je vous renvoie à ma tribune sur le sujet publiée sur ce blog.

Peut-on penser en Panurgie ?

Nous venons de subir le passage d’un rouleau compresseur. Le rapport Gallois a été une occasion de bourrage de crâne désormais en croissance permanente dans les grandes transes de panurgisme médiatique. Pourtant il y a eu des voix dissonantes et elles ont contesté les prémices et le raisonnement du rapport. Peine perdue ! Si illustres qu’elles aient été, elles ont été traitées comme d’habitude en pareille circonstance : mépris parfois embarrassé et silence toujours plein de bonne conscience. La « compétitivité » est paraît-il un sujet de débat ? Quel débat ? Le problème est évident, le diagnostic partagé, la solution simple comme le bon sens ! Encore une fois donc, les mêmes qui prétendent ouvrir « débat urgent » l’ont eux-mêmes enterré dans un consensus aussi militant qu’intolérant !

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Dans une période comme celle-ci, le plus grand défi pour notre gauche est de vaincre la résignation. Mais soyons lucides : le moment est plus rude que jamais. Cette déferlante médiatique nous a porté un rude coup ! En répétant sur tous les tons la doxa libérale sur le « coût du travail »,« la compétitivité », la politique de « l’offre » a marqué des points. Son premier objectif est atteint : empêcher de penser, abasourdir. Dans ce contexte la plupart des bobards de la propagande officielle passent pour des faits objectifs. Ils affirment et nous devons démentir. Les médiacrates ont joué leur sale rôle de deuxième peau du système en injectant sans trêve le même discours et la même grille de lecture des événements. Dans la conférence de presse à l’Elysée, ce fut caricatural. Il faut bien l’admettre, le seul qui posa une question impertinente ce fut Laurent Joffrin puisqu’il voulut connaître la réponse du chef de l’Etat à la thèse économique contraire à la sienne. Il précisa même qu’il se référait à l’avis de plusieurs prix Nobel d’économie ce qui était moins provoquant que de mentionner que c’est aussi le point de vue du Front de Gauche. Ce fut la seule et unique ouverture sur un autre ordre de raisonnement que celui mis en circulation par le président et la grande armée des répétiteurs. Si Joffrin n’avait pas été là, c’est comme s'il n’y avait qu’un seul point de vue en économie dans le monde et en France. Tous ses autres confrères posèrent soit des questions intimiste sans intérêt (exemple : « Comment ressentez-vous les critiques ») soit d’accompagnement de sa logique (exemple : « En chantant la vie en rose le soir des résultats est-ce que vous ne regrettez pas d’avoir sous-estimé la gravité de la situation »).

Pour le reste, les commentateurs « indépendants » avaient déjà rivalisé dans la nuance la semaine précédente : est-ce assez, faut-il en faire davantage, ou bien plus vite ou bien plus fort ? Limité à la confrontation entre « L’Humanité » et « les Echos » l’espace du débat est réduit comme jamais. Après le numéro de la conférence de presse dont les trucs de communication étaient des ficelles grosses comme des câbles, ce fut un nouveau concert : a-t-il été « jugé convainquant », s’en est-il bien sorti ? Et ainsi de suite. La bande des prétendus décrypteurs et autres désintoxiqueurs à deux balles a sagement regardé ailleurs pendant que pleuvaient les chiffres faux et les présentations biaisées du nouvel emballage de la soi-disant « restructuration de la TVA », de la part du PIB dépensée par l’Etat et ainsi de suite. Le président manipule les chiffres ? Oui, peut-être, mais il est tellement présidentiel ! Le président tronque les présentations. En fait, pour l’essentiel, le pluralisme médiatique en France n’existe plus. La réforme la plus urgente à faire pour la démocratie française est celle de celle de son système médiatique unilatéral. L’exemple du courage des gouvernements argentin et équatorien en la matière prouve que c’est possible. La libération des médias, en vue de permettre le pluralisme politique doit, bien sûr, trouver son chemin dans chaque pays, selon ses propres conditions, mais tous doivent y pourvoir. En France cette question touche directement à la condition sociale des journalistes et à leur précarisation croissante, au statut et aux pouvoirs des usagers de chaque média. Cette dimension du problème est au moins aussi importante que celle de l’identité du propriétaire du média lui-même qui monopolise d’habitude l’attention des critiques de gauche. Au point où j’en suis parvenu en observant ce qui se passe en France et dans le monde, je considère que c’est une des premières tâches de la révolution citoyenne, avant même la convocation de la Constituante par laquelle nous commencerons notre processus.  

Notre contre-budget : un seuil de crédibilité

Pour vaincre la résignation c’est tout un traitement qui doit être appliqué. Parmi les remèdes figure en bonne place la preuve à donner qu’on peut faire autrement, que d’autres choix sont possibles et qu’ils sont réalistes, c’est-à-dire applicables. C’est ce que nous avons appelé, pendant toute la campagne présidentielle « la radicalité concrète ». Elle permet de franchir le seuil de crédibilité à partir duquel des gens décident de se mettre en mouvement, d’adhérer et de prendre leur part personnelle dans le combat commun. Agir de cette façon c’est aussi se préparer nous-même à faire face si les circonstances l’exigent. C’est dans cet état d’esprit que nous avons demandé à notre « chef économiste », Jacques Généreux et à Guillaume Etiévant, le président de la commission économique du Parti de Gauche, de préparer un « contre-budget ».

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Au moment où le budget de l’Etat se discute au parlement, il nous paraissait essentiel d’aller plus loin que l’opposition ligne à ligne face au budget d’austérité du nouveau gouvernement qui se décidait. C’est la meilleure façon de montrer très concrètement à la fois que l'austérité n'est pas une fatalité et que nous savons comment gouverner autrement. Le budget d'austérité de Hollande et Ayrault pour 2013 n'est donc plus la seule solution qui existe. Une autre proposition budgétaire est désormais sur la table. C'est d'ailleurs la seule à ce jour. Bien sûr, vous n'en avez pas entendu parler sur TF1 et France 2, chez lesquels nous sommes interdits de journaux télévisés depuis l'élection de Hollande. C’est donc entièrement sur nous même que repose l’effort d’information. Je vous invite ainsi à diffuser largement ce contre-budget. Dans la semaine nous avons tenu neuf meetings dans le pays pour présenter ce projet. Les responsables nationaux du parti sont disponibles pour en tenir autant qu’il faudra. L’important est que le texte circule et que le nombre de ceux qui en partagent le contenu de façon consciente et éclairée aille en augmentant autour de nous.

Vous pouvez retrouver l'intégralité des mesures chiffrées de ce contre-budget dans la brochure complète de présentation qui est diffusée.

Mais je vous en dis ici quelques mots de présentation. Ils peuvent d’ailleurs vous servir si vous prévoyez d’organiser une réunion avec des amis sur le sujet. Ce contre-budget décline concrètement notre programme « L'Humain d'abord ». Il s'appuie sur une solide analyse macro-économique que Jacques Généreux a rappelée pour l’occasion. Vous en aviez eu l’essentiel dans l'appel des 120 économistes contre le Traité TSCG et l'austérité. L'austérité mènera à la catastrophe en France comme elle y mène déjà en Grèce, en Espagne et au Portugal. Nous proposons au contraire un budget de relance de l'activité. Il s'appuie sur deux puissants moteurs : l'investissement public et le partage des richesses. Notre budget est robuste et réaliste. D'ailleurs il « rapporte » plus qu'il ne coûte. Il permettrait ainsi de stopper la spirale d’appauvrissement de l’Etat. Nous proposons d’ailleurs d’économiser 20 milliards d’euros dès 2013 sur les intérêts de la dette qui s'élèvent à 47 milliards d’euros au total. C’est possible en faisant acheter des obligations d’Etat à taux très réduits au Pôle financier public dont nous proposons la création. Les banques publiques du Pôle pouvant ensuite se refinancer autant que de besoin auprès de la BCE. Nous pourrions ainsi rompre concrètement et rapidement l’actuel circuit absurde de la dette publique payée au prix fort aux banques privées.

Au total notre budget prévoit 130 milliards de ressources nouvelles. Cela représente une hausse du taux de prélèvement obligatoires de 5 points de la richesse nationale. Ce taux passerait à 49% de la richesse. Comme au Danemark. Nous l'assumons. Cette hausse serait bénéfique à l'économie car elle est concentrée sur les montagnes d'argent qui dort aujourd'hui dans le pays. Alors que les banques sont gorgées d'argent par la BCE et les Etats et que les actionnaires font exploser leurs dividendes, cet argent ne se retrouve nulle part dans l'économie réelle. Ni dans les poches des ménages, via les salaires, ni dans l'investissement productif qui est au point mort. Notre budget prend cet argent qui dort pour le réinjecter utilement dans l'économie. Je vous en donne quelques exemples. Nous proposons de supprimer les niches fiscales sans utilité économique, sociale ou écologique pour 42 milliards sur 62 milliards de niches au total. Seraient également supprimées les exonérations de cotisations sociales qui ont montré leur inefficacité, à hauteur de 20 milliards sur la trentaine de milliards d'exonérations. Nous proposons un véritable impôt sur le revenu à 14 tranches et un revenu maximum avec tranche à 100 % au-delà de 20 fois le revenu médian. Nous considérons qu'au-delà de 20 fois ce que gagnent la moitié des Français, l'accumulation de revenus par une même personne n'a plus d'utilité sociale et économique. Notre impôt sur le revenu taxerait effectivement les revenus du capital comme ceux du travail. Au total, il rapporterait 20 milliards d'euros supplémentaires. Nous proposons aussi une TVA à 33% sur les produis de luxe et une surtaxe des hautes transactions immobilières qui rapporteraient 9 milliards au total. Autre mesure importante, elle concerne la  lutte renforcée contre la fraude et l'évasion fiscale. Cela permettrait de récupérer 7 milliards d'euros dés 2013 sur les 25 milliards de fraude actuellement estimés.

Ces recettes permettraient de financer 100 milliards d’euros de dépenses nouvelles dés 2013 au service du progrès social et écologique. Nous proposons d'augmenter de 20% les investissements publics pour enclencher la planification écologique. Cela serait possible en doublant les dotations d’investissements aux collectivités locales. Car ce moteur principal de l'investissement public est aujourd'hui mis à l'arrêt par le gouvernement. Ces moyens nouveaux permettraient aux collectivités d'agir dans le plan massif d’investissement pour les énergies renouvelables que nous voulons doter de 9 milliards d'euros de moyens nouveaux de l'Etat. Nous voulons également affecter 2,5 milliards pour permettre la mise aux normes énergétiques de 700 000 logements et bâtiments publics. Et investir 1,9 milliards d'euros dans le développement des transports ferroviaires, fluviaux et côtiers. L'autre grand axe de notre plan d'investissement public concerne le logement. Le but est de financer la construction de 200 000 logements sociaux par an, comme dit et répété pendant la campagne électorale.

Notre contre-budget place aussi l'éducation et la culture en tête. 14,9 milliards sont mobilisés au total dès 2013. Nous pourrions ainsi financer la scolarité obligatoire de 3 à 18 ans, la relance de l'enseignement professionnel public et la hausse des bourses. Nous créerions aussi 5 000 postes pour l'enseignement supérieur et la recherche en réalisant la première tranche d'un plan de doublement de ce budget en 5 ans. Nous financerions aussi la mise en place d'un véritable service public de la petite enfance avec la création de 100 000 places en crèches. Enfin nous porterions le budget de la culture à hauteur de 1,5 % du budget de l'Etat, là où il est redescendu aujourd'hui en dessous du fameux seuil de 1 % qu'il avait atteint sous Lionel Jospin.

Comme le but économique de ce contre-budget est la relance de l'activité, il prévoit de soutenir aussi fortement le pouvoir d'achat populaire. Grâce au Pôle financier public, la hausse du SMIC à 1 700 euros bruts ne mettrait pas en péril les entreprises. Notamment les plus petites qui retrouveraient des marges de manœuvre en trésorerie qui leur font aujourd'hui cruellement défaut. Nous augmenterions fortement les minimas sociaux pour les relever au dessus du seuil de pauvreté et les indexer à l'avenir sur le SMIC. Enfin nous revaloriserions le point d’indice des fonctionnaires pour rattraper la perte de pouvoir d'achat accumulée depuis 2000. Et nous titulariserions les 800 000 précaires de la fonction publique. Une mesure qui ne coûte rien la première année. Cela permettrait même d'économiser dans un premier temps les dépenses récurrentes de gestion et recrutement de non titulaires ainsi que la couverture chômage que l'Etat paye quand il se débarrasse périodiquement des précaires.

Ça sent le gaz !

Le lobby du pétrole tourne à plein régime en faveur du gaz de schiste ! Tout le monde est contacté et les amis anciens ou nouveaux se mettent en mouvement. D’où le retour de Rocard déclarant la France « bénie des dieux » du fait des miracles que le schiste fera pour elle ! Ce n’est donc pas une surprise que le bottin du lobby patronal en fasse autant. Voilà pourquoi dans son rapport remis à Jean-Marc Ayrault lundi 5 novembre, Louis Gallois appelle à poursuivre les recherche pour « l'exploitation » du gaz de schiste.
 

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Gallois écrit que « l’exploitation du gaz de schiste soutient l’amorce de réindustrialisation constatée aux États-Unis et réduit la pression sur sa balance commerciale de manière très significative ». Brave soldat Louis Gallois ! Il ajoute la fuite en avant productiviste à la fuite en avant libérale contre le soi-disant "coût" du travail. C’est la ligne du MEDEF et de l'UMP. Mais des socialistes comme Montebourg ne sont pas en reste. J’ai déjà mentionné Michel Rocard. Celui-là a carrément humé un grand coup de gaz avant de déclarer au journal Le Monde : « La France est bénie des dieux. Pour l'Europe, elle serait au gaz de schiste ce que le Qatar est au pétrole ». C’est Plantu, lauréat du prix de la liberté de la presse au Qatar, qui va être content !

Comme vous le savez tous, le Front de Gauche s'oppose à l’exploitation des gaz de schiste. Nos camarades sont très mobilisés sur le sujet à travers tout le pays. Nous partons d’un constat : à ce jour, les techniques d'exploration et d'exploitation du gaz de schiste sont absolument anti-écologiques. La fracturation hydraulique est la seule méthode connue. Elle consiste à injecter d'immenses quantités d'eau mélangée à des produits chimiques pour fracturer le sous-sol et libérer les gaz ou les pétroles de schistes. C'est un désastre environnemental comme le démontre l'expérience en Amérique du Nord. Cela provoque une pollution des sols et nappes phréatiques absolument inadmissible. Ces dégâts écologiques sont désormais bien compris par la population et les élus locaux. L'opposition est donc très large. Cette mobilisation a permis d'engranger de premier succès. Ainsi, François Hollande a été contraint de s'opposer à la fracturation hydraulique. Il l'a dit lors de la conférence environnementale 14 septembre dernier : « Dans l’état actuel de nos connaissances, personne ne peut affirmer que l’exploitation des gaz et huiles de schiste par fracturation hydraulique, seule technique aujourd’hui connue, est exempte de risques lourds pour la santé et l’environnement ». En conséquence, il a demandé à la ministre de l'écologie de « prononcer sans attendre le rejet des sept demandes de permis déposés auprès de l’Etat ». C'est une première victoire à mettre au crédit de la mobilisation écologiste et citoyenne. Mais elle est insuffisante. Car le rejet des sept demandes de permis ne règle absolument pas la question des dizaines d'autres permis déjà accordés par le gouvernement Fillon. Ceux-là aussi doivent être annulés.

Mais au-delà des problèmes que soulève la technique d'exploration ou d'exploitation, nous rejetons le recours au gaz et pétroles de schiste. Défendre le recours à ces ressources est un archaïsme. Je m'explique. Le gaz et le pétrole, même de schiste, sont des énergies carbonées. Leur utilisation émet des gaz à effet de serre. Or l'impératif écologique est de réduire drastiquement nos émissions de gaz à effet de serre. C'est absolument indispensable pour ne pas aggraver le réchauffement climatique. Bien sûr la France n'y parviendra pas seule. Mais elle doit montrer l'exemple. L'accent doit donc être mis sur les économies d'énergie. Par exemple, le gaz est beaucoup utilisé pour le chauffage. Le meilleur moyen de réduire la facture de gaz n'est pas de recourir au gaz de schiste. C'est de mieux isoler les bâtiments et de développer d'autres systèmes de chauffage, notamment par la géothermie. Ce qui permettrait aussi de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Et donc de joindre la réponse écologique à la réponse sociale. Quant à la production d'électricité, mieux vaut se passer des centrales au gaz, comme de celles au fuel, et se tourner vers d'autres énergies, non émettrices de gaz à effet de serre. Plusieurs sont à notre portée, qu'il s'agisse de l'éolien ou du solaire mais aussi de la géothermie ou de l'utilisation des énergies de la mer. Bref, l’exploitation des gaz de schiste c’est à la fois un crime écologique, un archaïsme énergétique et une paresse intellectuelle et technique. 


383 commentaires à “Merkhollande est né en grande pompe”
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  1. Poncet dit :

    Hollande et son parti nous démontrent que la stratégie des concession ne paye pas, ou ne paye plus. Entendez bien cette volonté de "choc" dont ils ne cessent de parler. Ils sont dans une logique de guerre, et n'envisageront de concession que si la bataille commence à épuiser leurs forces. Pour l'instant, ce n'est pas le cas. Plus Hollande fait de concessions aux financiers et grands patrons, plus ils lui cognent dessus. Le PS aura exactement la même attitude avec nous. Toute concession est devenue vaine.
    Je suis bien certain que tous mes camarades ne l'ont pas encore compris, habitués qu'ils sont à raisonner dans un cadre ancien, et obsolète. Je souhaite aussi que notre prochain congrès clarifie bien les choses de ce point de vue.

  2. naif dit :

    Le discours d'André Chassaigne à l'assemblée nationale sur l'explication du vote des députés FdG. ICI

  3. jean ai marre dit :

    @ 313 ALAIN LE VOT
    entendu ce matin sur France inter un représentant de l'agence de notation Fitch qui nous annonce que la France est sous surveillance depuis un an !

    Il est vrai que depuis exactement Février 2012, la France était sous surveillance, même l'Allemagne. Cette agence ne nous a pas déprécié, c'est la seule qui nous laisse nos A. Cette décote était annoncée mais ils voulaient attendre les élections de l'Amérique et celle de Chine.
    Hollande, malgré son bon vouloir envers la Finance et le patronat, n'en fera jamais assez, car ils en demanderont toujours plus. Il n'existe donc qu'une solution, c'est de leur tourner le dos, faire et prendre des mesures radicales, comme la nationalisation des banques et pour faire court, appliquer le programme du Front de Gauche. Nous aurions ainsi assumé l'autorité et l'autonomie de la gauche. Vu que le pouvoir d'achat serais augmenté, il s'en suivra une légère croissance, qui amènera les investisseurs étrangers vers notre industrie. Pourquoi le clan DSK - Hollande ne le font ils pas ? Pour deux raisons, la première c'est qu'ils s'enferment dans leur vérité ridicule et la seconde c'est qu'ils sont liés à l'Internationale Socialiste qui veut aller vers la social-démocratie. En plus ils ne veulent pas gêner les socialistes Allemands contre Merkel. Que nous reste t il ? Amener les déçus vers le Front de Gauche ! Mais ça, c'est un autre programme.

  4. JM77FDG dit :

    Concernant le votes de nos députés à l'assemblée, moi aussi j'aurais préféré un vote contre et sur le fond politique je ne comprends pas qu'on puisse seulement s'abstenir. Si c'est une question de stratégie alors qu'on nous l'explique clairement. Je crains que nos concitoyens, comme certains d'entre vous d'ailleurs, ne comprennent pas ce vote sauf à considérer des raisonnements de boutique ou des positionnements médiatiques (plus facile à expliquer qu'un vote contre avec les députés de droite). A ce sujet, l'explication d'André Chassaigne lue dans l'huma ne m'éclaire guère (maigres concessions et beaucoup de reproches)..
    Par contre camarades, associer ce vote aux seuls députés communistes est quelque peu éhonté : les deux députés FASE et le député PG se sont aussi abstenus.
    Attendons le Sénat maintenant.

  5. thery dit :

    Quand nous avons voté pour virer Sarko c’était hélas sans illusions depuis que les communistes sont partis du gouvernement Mitterrand, utilisés pour gagner et idem avec les verts + 4.5millions du FdG.

  6. marcopolo dit :

    Peut-être faut-il mettre en lumière le rôle des agences de notation et de quelle manière celle-ci s'y prennent pour abaisser une note et à quoi cela sert-il. En outre à augmenter les taux d'intérêts des emprunts que les Etats sont obligés de faire auprès des banques privées... qui a autorisé leur présence sur le territoire ?

  7. Micherl Berdagué dit :

    @ Nicks à 16 h 42
    Non seulement pour Die linke et Syriza, je milite avec impatience pour qu'ils arrivent au pouvoir, pour les Allemands ça semble au même niveau que nous et pour les Grecs à une réunion avec Syriza et le PCG à Paris et bien avant les dernières élections, aucun accord n'a pu être fait et même pas tactique et stratégique, rien, si, ah le si, un minima au vu de la gravité de la situation et de l'urgence de se dresser face à la finance faisant la loi, rien, niet,nada, pas d'accord même électoral, Le prolétariat grec aurait été au pouvoir loin devant même si il y a deux pricipaux courants révolutionnaires, Sarkozy et Merkhel puis Hollande et toujours Merkhel ont eu une de ces frousses, une trouille aux ordres des finances, de la Troïka surtout celui qui sévit en chief de la B.C.E. car une fois élu le Peuple Grec lui aurait demandé des comptes avec effets rétroactifs, l'addition aurait été salée.
    De même nos divisions sont manifestes dans la Gauche alternative malgré que les Partis en dehors du FdG le rejoignent petit à petit mais c'est d'une lenteur d'escargot qui interroge, ils attendent quoi ? La rue?, la grêve générale ilimitée ?,, que ça été long ces Alternatifs qui ont seulement voté pour ce WE dernier de nous rejoindre et les 3 restants ? et jusqu'aux anarcho-syndicalistes présents à la Manif du 14; sans oublier le M'PEP.
    C'est mal connaître la genèse de la création du FdG d'écrire qu'il y a l'échine courbée devant les Solférinistes, c'est le contraire et il n'y a quand même pas que les financiers mafieux, les capitalistes impérialisés et les mass media qui sont les seuls à voir le danger pour eux.
    Je rejoints l'analyse d'@ Alain Tétard l'ainé de 5 ans qui comptent pour ces années terribles, en effet une fois élu aurais- je voté contre ou abstenu debout sans se courber, à priori contre mais je ne connais pas tous les labyrinthes des couloirs de l'A.N.où nos 10 recherchent des Camarades cruellement absents. Allez sur les blogs de Marc Dolez,Marie-George... et demandez le, pourquoi ces courbures d'échine devant le PS qui sont perçues par certains à cause de votre abstention.

  8. Nicks dit :

    Au temps pour moi en ce qui concerne le groupe à l'assemblée, j'avais oublié qu'il y avait un représentant du PG, que je n'approuve pas plus pour autant.
    Quand j'ai pris l'exemple de Syriza, je voulais juste faire réfléchir sur un exemple qui prouve que la rupture avec le parti social-démocrate peut être bénéfique. Au contraire, la collaboration de Die Linke avec le SPD dans certains landers a brouillé les pistes et le parti plafonne désormais. Les différents parti socialistes européens ont fait beaucoup de mal à la gauche et l'ont décrédibilisé dans son ensemble. Il est nécessaire d'apparaître comme porteurs de convictions fortes et d'autant moins négociables que nous sommes encore faibles électoralement. Nous devons matérialiser une alternative crédible et bien distincte.
    Oui, le PS peut aujourd'hui, du moins ses apparatchiks, sanctionner les velléités d'indépendance du Front de Gauche. Je persiste à dire que c'est le prix à payer pour une victoire future et un rassemblement sur l'intégrité, sur les convictions, sur la persévérance. Je crois qu'il n'est pas inutile de reprendre le parcours de Robespierre et de s'en inspirer en partie. De sa marginalité dans la constituante à sa prééminence au sein du comité de salut public, il n'y a pas eu beaucoup de louvoiements et jamais d'inféodation. Nous gagnerons en adoptant dores et déjà l'éthique politique que nous souhaitons voir se généraliser avec la sixième république.

  9. ric hunter dit :

    @durluche (316)
    "...par contre il faut faire attention à l'argumentaire et dire que la compétitivité des entreprises Françaises ne concerne que les 20% qui vont à l'export est une grosse bourde, il faut tenir compte aussi des importations qui sont en concurrence avec notre production sur notre marché interne..."
    A cela, il y a une parade qui consiste à réaffirmer la nécessité de taxer les produits qui seraient fabriqués dans des pays où les conditions sociales et environnementales ne sont pas du tout respectées. Cette taxation serait jugulée en fonction des différentes zones économiques.

    @Antraigues(321)
    "...Laissons le PS s’embourber dans sa politique de renoncement, nous en récolterons les fruits et saurons le traiter comme il le mérite le moment venu..."
    Malheureusement, je pense que face à des messages comme cela, c'est plutôt le FN qui risque d'en tirer tous les bénéfices. Il faut oublier que sur ce même vote, les 2 députés FN ont voté contre, ce qui, aux yeux du peuple, est beaucoup cohérent.

  10. flo dit :

    Depuis la campagne présidentielle, je lis avec beaucoup d'attention les billets de Jean-Luc Mélenchon et les commentaires (souvent une bonne heure de lecture quotidienne en comptant celle générée par les liens). Il s'agit-là d'un formidable outil d'apprentissage pour ceux qui, comme moi s'étaient éloignés de la politique avec ce sentiment du “tous pourris” et qui y sont venus parce que soufflait un air neuf, permettant l'expression citoyenne, animant le désir de s'engager. Ces derniers temps, les sujets deviennent plus pointus et c'est tant mieux. Mais, dans le même temps, dans les commentaires, on ergote longuement sur le positionnement du groupe à l'Assemblée et je crains que ce débat-là, même s'il est nécessaire en interne, n'a pas de quoi mettre en appétit des visiteurs nouveaux ou d'autres dont le but est la sortie de la faillite économique, sociale, culturelle et écologique du capitalisme et qui ne sont pas dans les calculs électoraux. Pas pour le moment.

  11. charles dit :

    Je savais qu'Hollande allait faire le même boulot que sarko et même en pire. Faut pas être devin. Il a fait quoi Mittérand après la 1ère année: il nous a servi le libéralisme grand teint. Rappelez-vous le nm° de Libération et la soirée télévisée avec July, Yves Montand et Georges Semprun, c'était Vive la Crise. Et Tapie comme ministre, et j'en passe... Si c'est pas de la trahison qu'est ce que c'est ? Et Felipe Gonzalez, Papandréou, Zapatero, je préfère pas y penser. Au moins la droite elle revendique son idéologie. Donc j'ai voté Hollande, car j'ai suivi les consignes et je le regrette chaque jour qui passe. L'histoire de dire au 2ème tour on élimine n'est pas convaincante, et maintenant même les gens de gauche sont déboussolés car si le front de gauche appelle à voter Hollande vue sa politique s'est à ne plus rien comprendre. Appeler à voter un candidat qui va faire pire que sarko, comprenne qui pourra. Quand il faut choisir pour la peste ou le choléra on appelle à l'abstention.

  12. Citoyen93 dit :

    NDDL : pas de nouvelles sur le fil d'infos des occupants depuis ce matin et des rumeurs de reprises des expulsions qui circulent sur facebook et sms, bizarre, bizarre. en tout cas une situation remarquable sur le fond : Ayrault qui déclare tout de go que "l'aéroport se fera". Pourtant plusieurs recours ne sont pas épuisés. On a bel et bien à faire à un gouvernement qui ne respecte pas la séparation des pouvoirs, le pilier de l'Etat de droit dont ce ministre se réclame pourtant.

  13. Poncet dit :

    Flo à sans doute raison... En plus, nous sommes hors sujet. Mais tant pis ;-)
    J'ai vu récemment une publicité intéressante. Comme quoi. C'était même une publicité pour Les Échos, je crois... Mais peu importe. Elle représentait un fac-simile de l'Aurore avec le titre : "J'accuse !" et en sous-titre : "enfin, je crois." Le commentaire en bas de l'affiche dit : "L'indécision ne mène nulle part."
    Séduisant, et plutôt bien trouvé, n'est-ce pas ? En tout cas, nous sommes prévenus. La bourgeoisie sait où elle veut aller. Sans hésitation. Face à cela, toute abstention, aussi raisonnable et argumentée soit-elle, à toutes les chances d'être mal comprise. Mieux vaut être clair. Et tant pis pour les tièdes qui auraient un peu de mal à suivre. Je ne crois pas que nous ayons beaucoup à attendre d'eux.

  14. femme d'aujourd'ui dit :

    Je ne comprends pas ce qui a poussé les députés du front de gauche à s'abstenir au lieu de voter clairement contre. C'est bien la peine de faire des manifs en affirmant haut et fort que le front de gauche est contre puis de s'abstenir. C'était bien la peine de critiquer les socialistes qui ont laissé passer le traité de Lisbonne avec leur abstention. C'est bien la peine de critiquer les socialistes quand ils cajolent la finance pour l'amadouer en les accusant de capituler si c'est pour faire la même chose avec eux, on sait bien que c'est juste un signal de faiblesse. Je crains que ça soit vu comme une lâcheté qui risque de coûter cher et de profiter au FN qui reste cohérent avec ses positions. Jean Luc a été clair au moins en affirmant qu'il aurait voté contre personnellement. Je comprends que les militants qui se démènent sur le terrain pour convaincre de la crédibilité du FdG se sentent trahis.
    Le FdG a suscité un immense espoir même si beaucoup n'osent encore vraiment y croire, ça ne va pas aider...

  15. Nicolas G30 dit :

    @charles
    Moi je ne regrette pas d'avoir viré Sarko 1er, comme d'autres l'on dit ici, avant moi, c'était sans illusion, le soir même j'ai pas crié victoire. Mais j'étais sur qu'il fallait en passer par là pour rendre à la Gauche sa vraie couleur, le rouge. J'espère que les Français(es) seront vacciné(e)s de la sauce hollandaise libérale, à nous de les convaincre de nous rejoindre. Avec ces genuflections successives devant Merkel, les patrons, les banquiers, les pigeons, les maires, les agences de notation et la répression pour les Roms, NDDL, syndicalistes, militants politiques, le PS que j'ai connu n'est plus. Heureusement qu'il y a le FdG, il est pas parfait, l'union est un combat, c'est à nous tous de participer à sa réussite. La VIe sera notre victoire.

  16. françois chaubet dit :

    Camarades,
    Le Front de Gauche est dépassé. La République est en danger, Le pouvoir valse dans les bras de la pensée unique d'un libéralisme échevelé, Sous le joug destructeur de Banquiers hilares. Sous nos regards impuissants, trop souvent divisé. Nos projets politique divergent sur des vues de l'esprit. Or notre politique est en charge de construire notre présent puis notre futur. La première étape est de Restaurer la République pour organiser une politique sociale. Ainsi nos divergences pourront s'exprimer pour sa mises en œuvre.
    Vive la Restauration Républicaine !

  17. rayana dit :

    Le PG aurait voté contre le budget (position officielle). On reste en accord avec nos idées.
    Je me demande qui paye les agences de notation pour juger de la solvabilité des états. Souvenons-nous qu'elles accordaient toutes les 3 un triple A la veille des plus grosses faillites de l'histoire (Lehman Brothers, Enron, aig, et bien d'autres). Tout le monde sait qu'elles auditent un pays comme la France en quelques heures, chose que n'importe quel analyste financier salarié de banque peut faire bien mieux qu'elles. Alors, de qui exactement sont elles le bras armé ? Pourquoi ne le dit on pas ? Pourquoi va-t-on s'en servir pour étrangler un peu plus le peuple ? Ne peux-t-on pas simplement leur interdire de sévir sur notre territoire ?
    On lâche rien !

  18. matthias dit :

    D'accord pour les recettes déclinées ci-dessus, cependant sur ce point :
    "Nous proposons aussi une TVA à 33% sur les produis de luxe et une surtaxe des hautes transactions immobilières qui rapporteraient 9 milliards au total. Autre mesure importante, elle concerne la lutte renforcée contre la fraude et l'évasion fiscale. Cela permettrait de récupérer 7 milliards d'euros dés 2013 sur les 25 milliards de fraude actuellement estimés."

    Pour schématiser, l'industrie française ou ce qu'il en reste, en tout cas dans les rares secteurs stratégiques que nous dominons il y a justement le luxe (parfum, mode, ect.), vous n'avez pas peur de déstabiliser ce marché important pour la France ? Et non. Si on vous a posé la même question qu'à moi sachez que nous ferions que revenir sur une mesure déjà en place avant que l'UE ne nous remette dans le droit chemin en 92!
    Par contre, pour l'immobilier de haut vol soit les grandes demeures, châteaux et appartements parisiens, qui pourra se permettre de jouir de ce marché sur le long terme, mettons dans dix ans si vous encadrez les revenues de 1 à 20 ? Le taxer de cette façon ne fera pas augmenter encore plus les prix ? Faudrait pas que Paris soit encore plus inaccessible aux parisiens et devienne la destination secondaire des riches étrangers comme ça en prend la voie actuellement. Sauf si vous encadrez les prix de l'immobilier mais même si cela ne l'empêchait pas d'être un secteur énergique, ce serait un peu injuste pour la classe aisée qui verrait en plus de son compte en banque largement diminuée, toute sa consommation pour riches -dans laquelle elle baigne depuis des générations- augmentée. Vous n'avez pas peur d'une révolte de la classe bourgeoise (je parle de celle autour des médecins, avocats, patrons de Pme et pas les millionnaires en tout genre) ? C'est très sérieux.

  19. Poncet dit :

    Je viens d'écrire : "La bourgeoisie sait où elle veut aller". Je voulais dire politiquement. À droite, toute ! Économiquement parlant, ils ne veulent sans doute même pas savoir où ils vont. La chute sera de toute façon sans douleur pour eux.

  20. Jean Jolly dit :

    J'avoue encore une fois que la stratégie politique et moi ça fait deux, j'imagine que Marc Dolez n'a pas voté contre et s'est donc abstenu pour des raisons réfléchies, je laisse volontairement de côté le choix des autres parlementaires-membres du groupe FdG puisqu'ils sont libres de voter en leur âme et conscience et c'est tant mieux.
    Je suis adhérent au Parti de Gauche et il est donc légitime que le vote de Marc Dolez m'interpelle. Marc n'est pas du genre à se laisser mener par le bout du nez et puis sa carrière est faite, si bien que je suis maintenant convaincu que cette option doit certainement avoir pour but autre chose que l'appât des municipales offertes à ses potes.
    Toujours est-il qu'il m'est désormais devenu impossible de voter autrement que FdG, les magouilles électorales se feront sans moi... Un sur 64 millions c'est mieux que rien.

  21. j.lou dit :

    @matthias
    La question du luxe et de l'égalité est une vieille question. Pour ma part le luxe ne se conjugue pas avec l'égalité. Il est l'expression de l'indécence de la richesse qui se paie le superflu quand la pauvreté n'a pas de quoi manger.
    La question du budget se décline également à d'autres niveaux; l'éducation par exemple dont on nous dit vouloir améliorer le fonctionnement. Mais à quel prix? Au prix de s'asseoir actuellement sur les statuts des personnels en commençant par "externaliser" les assistantes sociales scolaires. Puis ensuite poursuivre avec les infirmières scolaires (qui seront demain dans les rues de Paris pour manifester) et ainsi petit à petit en venir à désengager l'état d'une partie importante de l'école de la République, ici celle des services sociaux et médicaux. Et parce que cela aura une répercussion non négligeable sur les enfants des familles les moins aisées qui souvent n'ont que ce service médical de proximité pour recours, il me semble important d'en souligner la gravité.

  22. durluche dit :

    @ric hunter (359)
    Et alors, dans le constat de la situation actuelle, il n'empêche que les importations rentrent en concurence avec notre production actuelle, ça ne veut pas dire que c'est acceptable et que l'on doive essayer d'être compétitif sur les prix mais bien qu'il faut une sorte de protectionnisme aux frontières européennes et lutter contre le dumping social à l'interieur, bref il ne faut pas confondre constat et solution et l'argument des 20% seuls concernés par la competitivité est faux.
    Concernant comment est perçu le front de gauche par rapport au PS, il est vrai que si on ne se demarque pas suffisament au niveau du vote des parlementaires on va se faire traiter de vendus ou au mieux de rockets qui jappent de loin et qui se couchent pour avoir un sussucre. Pour ma part, je suis mecontant du vote de nos parlementaires, Hollande fait risette aux marchés et aux actionnaires et on lui dit que c'est nul vu que c'est un aveux de faiblesse mais ce vote de nos parlementaires en est un autre!

  23. lemetayerv dit :

    Je suis d'accord avec les personnes qui ne comprennent pas les votes d'abstention. Les explications qui en sont données me semble alambiquées surtout lorsqu'il est dit qu'on laisse une chance au gouvernement, sic ! On n'est pas à l'école ! On a des points de vue et on les défend. Autre excuse, pour ne pas voter comme l'UMP, quel rapport ? On peut voter contre pour différentes raisons, à nous d'expliquer les notre, l'UMP se débrouille pour expliquer les siennes. Autre argument, pour ne pas fermer les discussions ! Quelles discussion, quel débat, il n'y en a aucun, le gouvernement et leurs collaborateurs ont une ligne politique et n'en changeront pas. On ne peut manier la chèvre et le choux. Mais pour le reste, je continue à croire que le FdG est indispensable et doit s'élargir. Que continue le chemin vers la VIème république et qu'on mette à bas ce système politique qui ne fonctionne plus et dont on tombe encore dans ses travers.

  24. Michel Matain dit :

    A l'Assemblée Natioanle, le groupe auquel appartienne nos députés (PCF, PG, FASE) intègre des députés d'outre-mer de différents partis de gauche qui ne sont pas forcément sur toutes nos positions. La création de ce groupe a été difficile et il est absolument nécessaire qu'il n'éclate pas, sinon la visibilité déjà faible de nos députés sera encore plus compromise. Plusieurs députés d'outre-mer du groupe ont choisi de voter le budget. Est-ce pour préserver l'unité de ce groupe fragile que les autres ont préféré s'abstenir que voter contre ? Par ailleurs les fantasmes sur les municipales et le chantage qu'exercerait le PS sur le PCF est ridicule. Comment expliquer le vote de Marc Dolez député PG qui n'a aucune carrière municipale et qui n'a plus rien à prouver ? Il faut encore rappeler qu'aux municipales, comme aux cantonales, comme aux législatives, il y aura compétition au premier tour. Dans ce sens on peut dire que de très nombreux maires socialistes sont d'oreset déjà très sérieusement menacés par la montée du Front de Gauche. S'il y avait chantage, ce qui ne me parait pas être le cas, il ne serait pas forcément dans un sens favorable aus socialistes.

  25. Patrice C. dit :

    A tous ceux qui regrettent d'avoir voté Hollande je dis ceci : nous sommes tous d'accord pour dire que cette politique nous mène nul part et que le changement ce n'est pas pour maintenant.
    Dans moins de 2 ans aura lieu les municipales. Jean Luc Mélenchon ne cesse de dire que le front de gauche est prêt, cela signifie qu'en fonction de l'état du pays et du résultat des municipales François Hollande pourrait nommer Jean Luc premier ministre, Sarko ne l'aurait jamais fait.

  26. lemetayerv dit :

    C'est sur tout cela n'est pas facile et a bas la division. N'empêche que nous avons voté le "choléra" plutôt que la "peste", pas pour attraper la maladie mais pour la combattre. Comme on aurait combattu la peste. Le choléra nous apparaissait moins épidémique et virulent, mais il n'en ait rien. Pour cela soyons vraiment différents dans la gestion politique des conflits actuels et à venir. Si nous souhaitons une VIème république, nous devons créer et non recycler nos méthodes anciennes ou actuelles de manière de faire de la politique. Soyons créatifs, coopératifs mais aussi déterminés. Entre autres, qui décident de quoi, les élites des partis... les citoyens militants... le système... ? C'est à ça qu'on devrait aussi réfléchir.

  27. breteau jean claude dit :

    Décidemment, ici la moindre rumeur, utile pour diviser, ça marche bien. Pour les municipales, depuis des dizaines d'années, le PS avec la participation active de la droite puis des vert n'a de cesse d'éliminer les maires communistes. En Seine-Maritime, le Havre, Bolbec, Canteleu, Maromme, Darnétal, Dieppe (regagné en 2008), Petit-Quevilly. L'objectif n'est pas atteint et les prochaines municipales sont la cible pour réduire encore le nombre de maires de gauche et éliminer le maximum d'élus de gauche par de savants calculs dont le PS a le secret. La décomposition, si elle se confirme, de l'UMP va favoriser les agressions contre la vraie gauche. Nous coucher devant de supposées menaces est une idée ridicule après se qu'ont consenti les communistes pour faire avancer l'idée du FdG. En 2014, le PS fera le choix d'alliances à droite, conforme à sa politique actuelle, il a besoin de maires à sa botte soutenant le libéralisme pour faire accepter l'austérité que refusent les élus du FdG. Voilà pourquoi la recherche de division de notre camp est indispensable mais vouée à l'échec. Contrairement à ce qui se dit souvent ici, la difficulté n'est pas chez nous mais au PS, qui est très affaibli, alors qu'il n'avait que très peu de soutien sur son projet qui n'est plus qu'un vieux souvenir. Faire une politique sans base conduit à l'échec, alors que notre bataille pour faire gagner la gauche à de l'avenir et peut être plus vite qu'ont ne le pense Jean-Luc qui a raison de dire que nous sommes prêts à gouverner, car cette histoire ne durera pas 5 ans.

  28. Nicolas G30 dit :

    Concernant le budget, j'espère qu'il a a bien été soumis à approbation de la commission européenne, avant le vote de nos députés. Souvenons nous des paroles de la représentante de la Troika : Viviane Reding, vice-présidente de la Commission Européenne, non élue, qui n'avait pas hésité à annoncer aux parlementaires français dans une réunion sur le budget français dans le cadre de la procédure du semestre européen : « la commission européenne doit donner son opinion sur les budgets avant les votes des parlements nationaux pour éviter de corriger après ». Je crois que c'est important de le souligner.

  29. Michel Berdagué dit :

    Oui à bas la division comme à bas l'austérité et maintenant le changement à abattre ce sont les troupes de choc du capital très compétitives. Nous payons très cher la défection de quelques plus de 2 millions entre les deux premiers tours, les raisons de cet abandon sont très obscures et ici ou là quelques fugitifs dits ne sont pas unitaires mais très sectaires.
    Un nouveau Secrétaire du mouvement de la jeunesse Communiste Nordine Idir vient d'être élu nous lui souhaitons de bonnes luttes surtout qu'il analyse en urgence la lutte contre le chômage et le précariat et contre l'austérité comme prioritaire. Donc rendez-vous le 1er décembre, c'est un samedi, à 14 h place de la Victoire de Stalingrad;
    Ne vous privez pas de luttes, pas d'abstentions dans les luttes en continu et ne pensez pas trop aux élections à l'horizon 2014, il y a plein de boulot avant et soyez très compétitifs, très performants, professionnels et compétents bref militants engagés et plus qu'indignés.

  30. Courrierlecteur dit :

    Ayrault plane?
    Vive l'austérité, la compétitivité, qui vont apporter richesse et prospérité à l'Europe! En attendant la prospérité promise, la Chine ouvre une tête de pont en Grèce (source) en prenant possession du mythique port du Pirée. L'Angola, le Brésil rachètent les banques portugaises (source) et les survivants espagnols, qui ne se sont pas encore suicidés pour ne pas être expulsés de leur domicile, se saignent pour payer la nationalisation, les dettes, par milliards, des banques foireuses espagnoles. Non ! Il n'y a rien qui cloche là dedans: l'austérité, la compétitivité c'est la prospérité, qu'on nous dit. Fort de ces belles références de prospérité, le pilote du superbe Ayrault plan d'austérité français, qui risque très probablement de faire subir à la France un sort identique à la Grèce, l'Espagne et le Portugal, s'exprime (source: 20 minutes) dans un entretien à paraître jeudi dans Paris Match. C'est sans rigoler qu'il déclare : "Il (Jean-Luc Mélenchon) n'est pas dans le monde réel. Il est plus dans l'incantation que dans la lucidité".
    Ne serait-ce pas plutôt, celui qui le dit, qui y est, hors de la réalité ? Dans ce cas alors, on peut le dire maintenant: Ayrault plane !

  31. educpop dit :

    Pour avoir droit au chapître dans le fonctionnement institutionnel depuis le début des années 60, il faut se prêter au jeu des alliances. être pur et dur ne signifie rien d'autre que de rester marginal. C'est avec beaucoup d'honnêteté que les élus se sont penchés laborieusement sur ces négociations difficiles, je voudrais bien savoir comment on aurait pu faire mieux. Je ne parle pas de la logique d'appareil où un parti majoritaire a pris l'habitude de considérer la démocratie comme un moyen d'attribution des places, mais de ceux qui luttent pour leur survie. Bref, il y a surement bien des choses criticables mais comme on dit la critique est plus facile que l'art.
    Cependant, pour les prochaines élections le scénario va peut-être changer, il se peut que le parti majoritaire ait suffisamment fait la preuve que le vote utile n'est plus de mise, parce que le socialisme en est parti. Dans ce cas, il ne pourrait plus garantir dans son giron l'accès à quelques places pour les autres, au contraire c'est l'alliance avec lui qui serait risquée. Si ce que dit Jean-Luc Mélenchon est exact, que ce parti est un astre mort, il ne faut rien accélerer brutalement. Les enjeux des élections seront à analyser quand elles se présenteront, pour le moment il y a une réalité qui s'impose mais il est probable que ça va changer. Ne pas faire confiance aux élus est une dépense d'énergie inutile, par contre il faut préparer les évolutions et c'est ce que nous faisons parce que les élus savent très bien ce que pensent leurs électeurs et ne se tromperont pas quand il faudra réagir.
    Il faut faire avec ce qu'on a tout en essayant de préparer une évolution avantageuse, et éviter les excès d'état d'âme
    Ceci n'empêche pas, au contraire, de croire à un avenir meilleurs parce que c'est toujours dans un cadre qu'on trouve le sens de la liberté, jamais dans le vide.

  32. citoyenne21 dit :

    En 2014, "François Hollande pourrait nommer Jean Luc premier ministre" ! Ah ça me plait bien comme programme et même que Hollande n'aura pas d'autres choix, tant la grogne populaire sera à son comble et ne le supposant pas très courageux, il préfèrera, en cas de grisou, que ce soit un autre qui se dévoue, pour ne pas recevoir de vilains coups !

  33. Dac dit :

    Bonjour ; Je ne connaissais pas ton blogue, j’y reviendrai on y lit des choses très intéressantes, j’ai cette fois ci relevé deux points qui reviennent dans les commentaires de façon récurrente la première concerne le parti socialiste duquel « il n’y a rien à attendre », c’est évident une fois de plus ils ont trompé les millions de gens qui ont voté pour eux au second tour des présidentielles et des législatives*, par crainte de voir gagner la droite. On va finir par croire que la trahison est devenu un élément de leur culture. Le second point concerne l’abstention au vote du budget, aussi longtemps que les élus croiront devoir ménager la chèvre et le choux, nous auront ce type de comportements injustifiables. L’élection par tirage au sort serait probablement une des réponses possibles à ce genre de problèmes. En tout cas il est temps d’arrêter avec les querelles de clocher et les petits arrangements de partis. Au point où nous en sommes : soit nous attendons que le système capitaliste s’écroule de lui même et que le grand capital organise éventuellement encore une tuerie généralisée pour faire diversion en gardant les commandes, (les arsenaux sont prêts), soit nous envisageons l’avenir de suite. La France est encore un pays riche, seul un pays riche peut entrainer l’Europe dans une révolution, le premier qui commence aura tout le système financier sur le dos. Tout doit être mis à plat, à commencer par le gouvernement actuel. Il est assez peu probable qu’en cas d’insurrection populaire ils nous sortent un Thiers de leurs rangs, c’est peut être la seule chose que nous avons gagné aux dernières élections. Plus nous attendrons plus la peur s’installera et profitera à la droite et à l’extrême droite. Nous avons besoins d’idées fortes et simples à commencer par la reconquête des objectifs de la République issue de la révolution, « Liberté Egalité Fraternité », qui ne veulent plus rien dire dans les faits bien qu’ils soient toujours gravés aux frontons de nos institutions. Nous avons besoins de Robespierres et de Saint-Justs pour entrainer le peuple dans un projet d’avenir et d’espoir, pour mettre en œuvre une nouvelle constitution. Ces hommes devront gagner la confiance totale du peuple pour que soient acceptées les difficultés de la transition qui sera immanquablement très dure et nécessitera des précautions de solidarité et de soutien vers les plus fragiles d’entre nous.


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