07nov 12

Le coup de grâce

On n’attendait rien, mais surtout pas ça !

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Il aura suffi de dix jours à 98 grands patrons pour être entendu et leurs revendications satisfaites. « J’ai été entendue » plastronne madame Parisot, remerciement qu’elle ne fit jamais à Sarkozy ! Sous prétexte de compétitivité, une ponction de vingt milliards supplémentaires est faite sur la dépense publique, moitié en dépenses supprimées, moitié en prélèvements supplémentaires par le biais d’impôts indirects injustes et violents. J’écris sous le choc. J’ai réparti mon travail de cette note en trois thèmes qui me semblent utiles pour comprendre le point de vue que je développe avec non seulement tous mes amis du Front de Gauche mais un bon nombre d’économistes de tous bords que cette absurde saignée permanente alarme au plus haut point. D’abord je reprends mes arguments pour montrer que c’est le coût du capital et pas celui du travail qui est en cause en France. Ensuite je fais le point précis sur la ponction qui vient d’être décidée. Enfin je reviens sur l’absurde mythe du modèle allemand !

Et maintenant voici la consigne : le 14 novembre répliquez aux libéraux et aux sociaux-libéraux en répondant à l’appel de vos syndicats qui dans toute l’Europe appellent à des marches et mobilisations contre l’austérité. Surtout préoccupez-vous d’y rallier le plus grand nombre possible des nôtres. Le soir même, dans dix villes en France, le Parti de Gauche organise un meeting politique de protestation et de propositions. Quant à moi je m’exprimerai le 16 novembre le soir à Paris au gymnase Japy. Auparavant, le 12, Jacques Généreux et les camarades de la commission économique du Parti de Gauche proposeront un contre budget.

Ce qui coûte trop cher, c'est le capital

Si ce plan a un objectif de développement économique, il est bon à jeter intégralement à la poubelle. C’est une collection de préjugés idéologiques matraqués comme des lois de la nature elle-même. Le prétendu coût du travail est réputé excessif. Un point c’est tout. La démonstration n’est jamais faite. Dès lors pas une phrase, pas un argument donné qui ne soit un escamotage, un trucage. Loin de faire leur métier d’information, les médias ont bêlé en cadence tous les refrains libéraux sans aucun esprit critique. Une dépêche de l’AFP a même pu dire que la presse française « salue le plan Gallois et s’inquiète de sa mise en application réelle ». Tel quel. Le système médiatique entier se donne à voir selon le média central, sans se cacher, comme un parti politique qui défend une vision économique.

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Escamotage ? « Le décrochage français » ! Voyez. « Le Monde » du 6 novembre donne cet extrait du rapport Gallois pour situer le problème que celui-ci prétend résoudre. « Trois chiffres illustrent le « décrochage français ». Le recul de la part de l’industrie dans la valeur ajoutée, de 18% en 2000 à 12,5 % en 2011. Les parts de marché des exportations françaises passées de 12,7 en 2000 à 9,3% en 2011. Et le solde de la balance commerciale (hors énergie) de +25 milliards en 2002 à -25 milliards en 2012 » Accablant, non ? Mais c’est un trucage ! Car pas une fois ne sera mentionné le fait que ces trois paramètres peuvent se ramener à un seul : l’impact de la délocalisation de la production et celui-ci comme conséquence du dumping social et fiscal. Pas une fois évoqué ! Que trois Renault sur cinq vendue en France viennent du Maghreb où les ouvriers sont payés au lance-pierre n’est pas seulement vaguement mentionné ! Pourquoi ? Cet exemple illustre pourtant parfaitement bien le mécanisme qui conduit au recul des parts de l’industrie dans la richesse produite en France, le recul des parts de marché par effet de substitution des sites de production et pour finir la dégradation de la balance du commerce extérieur. Non ? Et comment est-il imaginable d’évoquer ces trois « causes » du « décrochage » sans dire non plus un mot, ne serait-ce qu’un, du taux de change de l’euro maintenu si haut contre toute logique économique au moment même où les autres blocs économiques, USA et Chine jouent leur monnaie à la baisse ?

Escamotage : les marges des entreprises seraient trop faibles pour permettre le bon niveau d’investissement. Voyons cela ! « Les marges des entreprises après versement des dividendes représentent 6,8% du PIB contre 11,05% en Allemagne et 9,63 % en zone euro » Nous sommes censés paniquer à cette information tragique. Faute de marges suffisante les malheureuses entreprises ne pourraient donc pas investir suffisamment. Pourtant la lecture attentive de cette phrase contient son démenti. Elle l’efface habilement du fait même qu’elle le mentionne sans s’y arrêter. Les marges des entreprises « après versement des dividendes » sont en baisse. Si vous ne faites pas attention à ce petit bout de phrase vous ne comprenez pas l’arnaque. Car le calcul commence par sortir de l’observation un coût considérable : celui de la « rémunération » du capital, c’est-à-dire ce que l’on donne aux actionnaires, leurs dividendes. Et après ce tour de passe-passe on en vient à poser le problème du « coût excessif du travail » comme si l’évidence du problème était là ! Pourtant le coût du capital augmente deux fois plus vite que celui du travail. De 2007 à 2012, les dividendes ont augmenté de 27%. La masse salariale totale de 12%. Cette progression continue du coût du capital est le fait marquant de la période historique qui vient de s’écouler. La part de la richesse produite prélevée par le capital a triplé depuis trente ans. Elle était de 3,2 % du PIB en 1980, elle était déjà de 5,6 % en 1999, elle est passée à 9,3% du PIB en 2011. Ainsi, le prix du capital a coûté 120 milliards supplémentaires aux entreprises !

L’investissement n’est insuffisant que du fait de la rémunération excessive du capital. Pour le vérifier, cherchons à savoir quelle part de la richesse va à l’investissement productif et quelle part va au versement des dividendes des actionnaires. En 2010, les entreprises ont dépensé plus d'argent en dividendes qu'en investissement productif. C'est la CGT qui avait relevé ces chiffres et les avait publiés il y a un an sans être démentie. Et pour cause, ils viennent des comptes de la Nation. Les dividendes se sont élevés à 210 milliards d'euros. Mais il n’a été consacré que 182 milliards d'euros aux investissements. La marge de financement est large. Nul besoin de s’en prendre aux revenus du travail !

Le discours sur le « coût du travail » concentre les coups sur les « charges sociales ». Le montant de ce qu’il faut appeler des cotisations serait excessif.  Bien sûr, le versement des dividendes serait de son côté aussi « naturel » que n’importe quel autre paramètre autonome comme le prix des matières premières ou celui des machines. En dehors même de la discussion de fond sur l’utilité sociale de la rémunération sans limite du capital de propriétaires oisifs, on peut d’abord demander des comparaisons entre ce que coûte la « rémunération » du capital et la part donnée aux travailleurs pour les fameuses « charges sociales ». Dans les entreprises non financières en 2011, le coût du capital est deux fois plus élevé que les cotisations patronales ! Il en aura coûté 307 milliards d'euros de dividendes et intérêts aux banques pour 154 milliards d'euros de cotisations sociales !

Tout le discours officiel est ainsi farci d’affirmations sans preuve que le moindre examen détricote en quelques instants. Ainsi quand ce cynique de Jean-Marc Ayrault proclame que les 20 milliards d’allégement du « coût du travail » vont permettre de dégager un bénéfice de 0,5% de la richesse totale du pays. En 2017, ce qui est bien loin ! Et reste à prouver que ce bénéfice ne sera pas intégralement récupéré en marges supplémentaires par les mêmes prédateurs qui ne se gênent pas aujourd’hui pour se gaver au détriment de l’investissement. Mais surtout ça ne dit pas que le même résultat s’obtiendrait tout de suite avec une baisse de 10% de la valeur de l’euro ce qui cette fois-ci par contre ne coûterait rien. Et cela ne dit rien de l’ampleur du prélèvement cumulé que va représenter pour la même période l’augmentation de TVA sur les revenus salariaux. Car sur ce point il n’y a pas de doute : ce sera autant de moins sur les salaires.

Jean-Marc Ayrault poursuit une politique qui ne marche pas. Depuis une vingtaine d'années, les entreprises bénéficient d'aides publiques considérables pour "baisser le coût du travail". En 2012, les exonérations de cotisations sociales patronales ont atteint 28 milliards d'euros. C'est vous qui les avez payées par vos impôts puisque l'Etat compense à la Sécurité sociale les cotisations non perçues. En 2002, les exonérations ne représentaient "que" 19 milliards d'euros. La hausse est de 50% en dix ans. Au total, en 10 ans, les exonérations de cotisations patronales ont représenté 215 milliards d'euros cumulés ! Pour quel résultat en matière d'emploi ? Aucun, le chômage ne cesse de grimper.

C'est normal. Le "prix" du travail n'est pas la cause des difficultés de l'économie française. Il n'y a pas de problème de "coût" du travail contrairement à ce que disent les porte-parole des actionnaires patrons. Que disent les chiffres ? Selon une enquête de l'INSEE publié au printemps 2012, une heure de travail industriel en général coûtait 33,37 euros en Allemagne et 33,16 euros en France. L'heure de travail coûte donc un peu moins cher en France qu'en Allemagne. Et la France est aussi moins chère que la Belgique, le Danemark et la Suède. Je le mentionne parce que Jean-Marc Ayrault a vanté les "pays scandinaves" dans son intervention de mardi. L'écart est encore plus frappant si on regarde uniquement l'industrie automobile, qui est souvent utilisée pour comparer la France et l'Allemagne. Toujours selon l'INSEE, « dans l’industrie automobile, le coût horaire allemand est le plus élevé d’Europe. Il est en particulier supérieur de 29% à celui observé en France ». Il est de 43,14 euros en Allemagne contre 33,38 euros en France.

François Hollande et Jean-Marc Ayrault traitent comme une évidence universelle ce qui n’est qu’une hypothèse de travail dans un raisonnement bien particulier. A La conférence sociale de juillet dernier, Hollande avait déjà affirmé qu'après le désendettement, « le second défi auquel nous faisons face est la détérioration de notre compétitivité ». Pourtant la "compétitivité" est un concept qui peut recevoir bien des définitions et des contenus. Parle-t-on de la compétitivité de la valeur d’usage des marchandises, c’est-à-dire de leur utilité, de leur performances techniques, ou bien parle-t-on de la compétitivité de la valeur d’échange d’un produit c’est-à-dire de son prix ? Et si on parle de la compétitivité de la valeur d’échange il est évident que le problème se pose complètement différemment selon que l’on parle du marché intérieur ou du marché mondial. La compétitivité dont il est question depuis les premières préparations d’artillerie médiatique sur le sujet est celle des produits français mis en vente sur le marché mondial. Elle n'a d'importance que dans le but d'exporter nos produits. Or l'essentiel de l'activité économique de la France dépend de la consommation intérieure et non du commerce extérieur. Les exportations représentent moins de 20% de la richesse produite chaque année dans le pays. 80% de la richesse du pays n'est pas exportée. La priorité est donc de ne rien faire pour les 20 % qui nuise aux 80 %. C’est pourtant ce qui est fait dans l’aveuglement le plus total. Aujourd'hui, de nombreux secteurs liés à la consommation intérieure sont en difficulté du fait de l'austérité, du chômage, des salaires trop bas et des impôts indirects qui frappent la consommation populaire. C'est le cas du petit commerce. Mais le bâtiment et les travaux publics souffrent aussi. Les difficultés de ces secteurs n'ont rien à voir avec la compétitivité de leurs productions. Elles sont directement liées à l'austérité budgétaire que défendait Sarkozy et que défend maintenant Hollande. Le problème de ces entreprises est l'abandon de tous les projets d'investissements par les collectivités locales asphyxiées financièrement. Elles sont directement liées aux mesures qui sont prises pourtant au nom de la compétitivité. A quoi bon un allégement de cotisations sociales si le carnet de commande se vide faute de chantier, faute de client solvable, à cause d'une TVA excessive ?

L'erreur de diagnostic de Hollande et Ayrault est aussi un contresens écologique. Ils cherchent à lier encore avantage l'économie française à la mondialisation capitaliste, c’est-à-dire à l’actuel déménagement permanent du monde. Pourtant l'avenir c'est la relocalisation des productions. Relocalisation dans l’espace régional européen dont il faut filtrer les accès. Relocalisation invariante d’échelle au niveau compatible le plus proche. La fuite en avant permanente dans l’exportation condamne à une politique de l’offre dont la seule préoccupation ne peut être que d’atteindre le coût de production le plus bas au détriment de toutes les conquêtes sociales et humaines des producteurs. C’est ce que nous vivons. Mais il faut finir d’en faire le bilan. La logique de l’économie d’exportation pousse à la spécialisation des productions dans certaines niches de production. Cela s’opère donc au détriment d’une activité plus équilibrée et plus auto-suffisante. La suite se décline facilement. Tant qu’à être dans des niches autant être dans celles qui sont les plus profitables. C’est comme ça, par exemple, que commence la fascination pour la production des voitures haut de gamme qui rapportent gros à l’unité. Et ainsi de suite. Ainsi loin d’être consacrée aux besoins du grand nombre, l’activité la plus riche en contenu technique, à la valeur d’usage la plus élevée, se concentre sur les besoins du très petit nombre qui est en état de s’offrir le haut de gamme de tous les domaines. Une économie nationale dont le marché intérieur est étroit et qui a pour objectif sa seule insertion dans le marché mondial se déforme socialement et techniquement en s’éloignant de la souveraineté sur les produits de base dont a besoin sa population.

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Le bilan exact de la facture

Il faut faire un bilan précis de ce qui a été annoncé. Il le faut pour faire le compte exact du coup que vient de recevoir le peuple populaire. Moins de service public et plus d’impôts indirects. Le commun de mortels paiera deux fois pour compenser les 20 milliards offerts sans contrepartie aux actionnaires sous prétexte de compétitivité.

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Jean-Marc Ayrault a accordé une baisse d'impôt de 20 milliards d'euros pour "toutes les entreprises". Elle prendra la forme d'un "crédit d'impôt". Ce crédit d'impôt équivaudra à une baisse des cotisations sociales de 6% sur les salaires compris entre 1 et 2,5 fois le SMIC. C’est d’abord une usine à gaz. Les entreprises payeront leurs cotisations à la Sécurité sociale. Celle-ci ne sera donc pas concernée directement par ces mesures. L'Etat compensera ces cotisations par un crédit d'impôt. Ce crédit d'impôt sera applicable à partir de 2014 sur les impôts au titre de 2013. Le cadeau s’élève à 10 milliards d'euros. Puis il montera en puissance de 5 milliards supplémentaires en 2015 et autant en 2016 où il atteindra un total de 20 milliards. Selon la forme juridique de l'entreprise, il sera appliqué à l'impôt sur les sociétés ou à l'impôt sur le revenu.

Le côté gothique du montage de ce dispositif montre que la "compétitivité" n'est qu'un prétexte pour faire un cadeau aux actionnaires. En effet, le crédit d'impôt Ayrault ne fera pas la distinction entre les secteurs soumis à concurrence internationale et les autres. Il ne fera pas non plus de différence entre les banques et l'industrie ni entre l'industrie et les services. Pas plus qu'il ne distinguera les grandes entreprises des petites. Cette mesure inutile et aveugle va coûter des milliards d'euros. Et les effets d'aubaine pour les trafiquants seront énormes. Les grandes entreprises se tailleront la part du lion puisque le crédit d'impôt dépendra du nombre de salariés. C'est aussi une incitation aux bas salaires puisque le bénéfice de ce dispositif concernera seulement les salaires inférieurs à 2,5 fois le SMIC. Louis Gallois lui-même a vendu la mèche. Il a expliqué que le crédit d'impôt Ayrault était "au moins aussi favorable aux entreprises sinon plus" que sa proposition de transfert de cotisations sociales.

Ce cadeau sera payé par le peuple. Pour compenser les 20 milliards, Ayrault a annoncé deux types de mesures. D’abord une baisse des dépenses publiques et une hausse des impôts frappant tous les ménages. La baisse des dépenses publiques sera de 10 milliards d'euros. Le document du gouvernement précise que « ces économies seront recherchées en n’excluant par principe aucun pan de la dépense publique : dépenses de l’État, de ses agences, des collectivités territoriales et de la protection sociale ». Vous êtes prévenus : ce sera du service public ou de la protection sociale en moins. Cette baisse s'ajoutera à celles déjà prévues par la loi de programmation budgétaire. Heureusement que nos parlementaires ont voté contre ! Le document du gouvernement rappelle sans honte que « le gouvernement s’est d’ores et déjà engagé, dans la loi de programmation des finances publiques en cours d’examen au Parlement, à réduire le poids de la dépense publique de 2,7 points de PIB sur la législature, ce qui représente environ 50 milliards d’euros d’économies ». Avec ces 10 milliards, on sera à 60 milliards au total. Soit 3% de la richesse totale du pays. La saignée ! La saignée !

Quand Ayrault annonce que son plan est une « étape majeure et décisive dans la sortie de crise de notre pays et de son économie », il nous (et se) trompe lourdement. Quand il annonce que son plan créera 300 à 400 000 emplois et 0,5% de croissance supplémentaires d'ici à 2017, il ment effrontément. C'est au contraire un tour de vis de plus dans l'austérité. Donc un pas de plus vers la récession. D'autant que les 10 autres milliards d'euros nécessaires pour financer ce plan viendront directement de votre poche sous la forme d’impôts indirects. Le choc contre la dépense publique va se doubler d'un choc négatif sur la consommation populaire. L'effet sur l'économie sera désastreux.

L'essentiel des recettes nouvelles viendront de la TVA. Sur les 10 milliards d'euros de recettes, Ayrault a prévu 3 milliards par la "fiscalité écologique" mais en renvoyant sa mise en place et ses modalités à 2016. L’écologie réduite au rôle de recettes de poche pour le futur, quel grand bond en avant idéologique ! Bien joué les ministres Verts ! Par contre, dès 2014, les 7 autres milliards viendront de la TVA ! Pour de vrai et tout de suite ! C'est l'essentiel. C'est un coup de poignard contre le pouvoir d'achat populaire. Hollande et Ayrault donnent raison à Sarkozy et sa funeste TVA sociale. Comme Sarkozy, ils décident d'augmenter le taux normal de TVA. Jospin l'avait baissé, Hollande, comme Sarkozy, le remonte. C’est tout un symbole lamentable. Avec Ayrault, la TVA passera de 19,6% à 20%. Et c'est pire pour le taux « intermédiaire ». Sarkozy l'avait relevé de 5,5% à 7%. Hollande et Ayrault vont encore plus loin et le relève à 10% ! Cette hausse concernera la vie quotidienne des citoyens. On entend beaucoup parler de la restauration et des travaux dans l'habitat. Mais elle frappera aussi les médicaments, les livres, le bois de chauffage, les abonnements aux transports en commun. Pour l'affichage compassionnel, le gouvernement annonce une baisse du taux réduit sur les produits de première nécessité de 5,5% à 5%. A supposer que vous puissiez le constater, cela devrait coûter moins d'un milliard d'euros. Mais les hausses sur tout le reste, que les mêmes personnes consomment aussi, leur prendront plus de 7 milliards d'euros !

Ces décisions sont écœurantes. En les faisant, Ayrault y a ajouté des provocations cyniques. Il a essayé de faire croire qu'il s'agissait de « mesures ambitieuses, résolument de gauche ». Le mot « gauche » résistera-t-il à ce traitement ? En réalité, il a validé tous les discours libéraux sur le "coût du travail", le "déclin" et le "décrochage" de l'économie française. Et il a choisi d'augmenter l'impôt le plus injuste : la TVA. La TVA frappe tous les ménages quels que soient leurs revenus. Donc il n’y a pas besoin de beaucoup de calculs pour comprendre que les ménages à bas revenus payent une part de leurs revenus plus importante en TVA que les ménages riches.

La TVA est un classique des plans d'austérité européens. En France, Fillon avait déjà relevé le taux réduit en créant un taux intermédiaire à 7% en novembre 2011. Avant lui, en Allemagne, Angela Merkel avait augmenté le taux principal de trois points. Je le mentionne car le ministre en charge des finances était alors un social-démocrate. C'était en 2007, au temps du gouvernement de grande coalition CDU-SPD. Il s'appelait Peer Steinbrück. Celui-là est à présent le candidat socialiste du SPD au poste de chancelier pour les législatives de l'an prochain. Hollande a des alliés qui lui ressemblent. Le ralliement des sociaux-libéraux à la TVA est un cas généralisé en Europe. En Espagne, Zapatero l'avait augmentée aussi en 2010. Depuis, la droite espagnole l'a encore augmentée. La France n'échappe pas à la règle, les sociaux-libéraux et les libéraux marchent main dans la main pour taxer la consommation populaire.

Sur ce point donc François Hollande s'est rallié à la logique de l'UMP. En campagne, il avait critiqué la TVA sociale Sarkozyste. C'était à Brest, le 30 janvier dernier. Voici ce qu'en disait celui qui était alors le candidat du PS : « Je la considère inopportune, injuste, infondée et improvisée. C'est inopportun d'augmenter la TVA au moment même où la croissance se ralentit, de l'aveu même du premier ministre. C'est infondé : la compétitivité n'est qu'un faux prétexte. Ce n'est pas en baissant les cotisations patronales de quelques points qu'il y aura quelque progrès que ce soit dans notre commerce extérieur. Il y a là un mauvais prétexte pour une mauvaise cause ». Je ne cite ces phrases que pour permettre de mesurer l’ampleur du virage sur l’aile.

Enfin, voici encore un sujet d’écœurement pour moi. Il concerne la formation professionnelle des jeunes de notre pays. Jean-Marc Ayrault a indiqué qu'il reprenait « la quasi-totalité des préconisations » du rapport de Louis Gallois. Il annonce sa volonté de développer l'apprentissage pour porter le nombre d'apprentis à 500 000 en 2017. Ce n’est pas malin ! Le gouvernement Jean-Marc Ayrault reprend un mot d’ordre du début de l’ère Sarkozy. Le chiffre de 500 000 apprentis est d’ailleurs exactement celui annoncé en son temps par Xavier Bertrand alors tout nouveau ministre du travail. Cinq ans après est repris mot pour mot un objectif que nous avions tous combattu à l’époque ! Qu’est-ce qui justifie le changement de bord ? Pourquoi l’objectif du précédent gouvernement n’a pas été atteint ? Quelle réponse fait-on au fait que 25% des contrats d’apprentissage sont rompus au bout de trois mois ? Que fera-t-on des 70 établissements d’enseignement professionnels publics fermés sous Sarkozy. Jean-Marc Ayrault à vrai dire n’en sait rien. Il sait juste, sans doute, que pour la première fois depuis très longtemps il a retiré l’apprentissage des compétences du ministère de l’éducation pour l’agglomérer avec la formation professionnelle et placer le tout au ministère du travail. Le développement du tout apprentissage au détriment de l'enseignement professionnel public était un marqueur de l'action de l'UMP. Sur ce sujet, comme sur la TVA, après six mois de Hollande, c’est le « changement dans la continuité » comme disait l’autre. Le plus consternant est presque passé inaperçu. C’est dans une interview au « Parisien » : Ayrault a dit qu’il voulait que les enfants « dès le CP (cours préparatoire) découvrent  l’entreprise ». Faire découvrir l’entreprise à des enfants de six ans… Misérable !

Hollande et Ayrault préfèrent la ligne Siegfried

Quand il leur faut trouver une référence pour leur politique, Hollande et Ayrault finissent dorénavant par se réclamer du soi-disant "modèle allemand". Un mantra efficace pour se gagner l’affection des médiacrâtes sans imagination qui règnent sur le tout Paris médiatique. Leur jubilation faisait plaisir à voir à l’annonce du plan Gallois dans son emballage communicationnel de « pacte » je ne sais quoi. Pourtant, le modèle allemand, quelle pantalonnade ! Qui va se charger de dire à Hollande et Ayrault que la ligne Maginot et la ligne Siegfried sont deux erreurs parallèles ?

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Fin septembre, dans l'émission « Des paroles et des actes » sur France 2, Jean-Marc Ayrault s'était même vanté d'aller « plus vite que Schröder ». Plus vite dans le mur ? Et François Hollande, dans un lourd clin d’œil de communicant en panne avait parlé de son « agenda 2014 » pour faire écho à « l’agenda 2010 » du cher Gerhard. La plupart des téléspectateurs n’ont pas dû mesurer quelle décadence morale et intellectuelle un tel projet représente dans le mouvement socialiste français. La ligne « Blair-Schröder », du nom des deux grands liquidateurs de la social-démocratie européenne, a été pendant au moins une décennie ce dont le socialisme français se tenait publiquement à distance et dont il voulait incarner la négation positive. Mais j’admets que cet aspect du drame politique que nous sommes en train de vivre ne puisse intéresser que ceux qui connaissent le prix dans l’histoire des grands glissements de terrain idéologique. Ici je vais donc en rester à des considérations concrètes, il en faut pour soutenir un point de vue engagé qui veut faire appel à la raison de ceux qu’il veut convaincre.

Il suffit de faire le bilan social de la situation allemande pour comprendre qu'une politique de gauche n'a rien à voir avec ce qui a été entrepris là-bas quand bien même c’est le chancelier « social-démocrate » Gerhard Schröder qui l’a mise en place. En Allemagne, la situation des travailleurs et des chômeurs est pire qu'en France. Les réformes des sociaux-libéraux, poursuivies par les libéraux de Merkel ont précarisé l'ensemble des classes populaires. C'est ce que dit le Bureau international du travail. Dans ce rapport, le Bureau international du travail explique clairement les données du problème posé : « Le gouvernement Schröder a engagé une série de réformes du marché du travail à compter de 2003. [...] Cependant, la plupart des réformes ont principalement entraîné une déflation salariale dans les secteurs des services, où de nouveaux emplois, pour la plupart à bas salaires, sont apparus.  Ces politiques de déflation salariale ont non seulement eu des conséquences sur la consommation des ménages, qui est restée à la traîne par rapport aux autres pays de la zone euro [...] mais elles ont aussi provoqué une accentuation des inégalités de revenu, à un rythme jamais vu. Au niveau européen, les autres pays membres estiment de plus en plus que seules des politiques de déflation salariale encore plus strictes résoudront leur problème de compétitivité, ce qui est d’autant plus décourageant qu’on voit mal dans quelle mesure ces politiques de déflation salariale en Allemagne ont contribué à une hausse de l’emploi, qui était à peine plus élevé en 2006 qu’en 1991 ».

Tel est, au-delà des mots d’allégresse et des recommandations des médiacrates, la réalité du modèle proposé en exemple et le bilan social de l’Allemagne. Pourquoi n’est-il jamais évoqué ? Si le témoignage du BIT peut être déclaré suspect dans la mesure où son nom pourrait suggérer une tendresse excessive pour les salariés, voyons chez les libéraux eux-mêmes. Il s’agit de la fondation IFRAP. Très libérale. Que dit-elle ? « En mars 2012, près de 7,29 millions de personnes bénéficiaient d’un contrat à salaire modéré (« mini-job »). Parmi eux, seuls 4,76 millions n’avaient pas d’autre salaire que ce mini-job. Près d’un million de jeunes vivent avec ce revenu, qui est généralement majoré de l’allocation « Hartz IV » de 375 euros. En Allemagne, la libéralisation du marché du travail s’est faite au détriment du bas salaire individuel et des parents isolés. En effet, les statistiques de l’Union européenne sur le revenu et le niveau de vie (EU-SILC) le montrent très clairement : le risque de pauvreté des travailleurs seuls allemands est de 14% et de près de 30% pour des parents isolés. Il l’est de 40% si on y inclut les chômeurs. Ces chiffres sont nettement inférieurs en France. » Je précise que sur les 5 millions de mini-jobbers, 3,5 millions sont des femmes. Evidemment.

Au-delà du coût social, cette politique est un désastre économique. Le Bureau international du travail insiste aussi sur le fait que les "réformes" allemandes ne peuvent pas être généralisées à toute l'Europe. Il explique que l'Allemagne est même en grande partie responsable de la crise actuelle dans la zone euro ! « Comme les coûts unitaires de main-d’oeuvre en Allemagne ont baissé par rapport à ceux des concurrents durant la décennie écoulée, il en est résulté des pressions sur la croissance dans ces économies, avec des conséquences néfastes pour la viabilité des finances publiques. Et, surtout, les pays en crise ne pouvaient pas recourir aux exportations pour pallier l’insuffisance de la demande intérieure car leur secteur manufacturier ne pouvait pas bénéficier de la hausse de la demande globale en Allemagne ».

La « stratégie allemande » arrive à sa limite. Ces dernières années, l'Allemagne s'est comportée comme le passager clandestin de l'Union européenne. Elle profitait de la demande de ses voisins pour exporter. Et pour leur faire la leçon. Mais pendant ce temps la contraction des salaires allemands empêchaient les autres pays de faire de même. La farce s’épuise. L’Allemagne s'est prise à son propre piège. A force de vouloir imposer l'austérité salariale et budgétaire à toute l'Europe, elle a scié la branche sur laquelle elle est assise. L'austérité généralisée plonge l'Europe dans la récession. L'austérité française, italienne, grecque, espagnole ou portugaise prive les entreprises allemandes de clients. Et comme les salaires allemands sont trop bas pour compenser, l'Allemagne s'enfonce à son tour dans le marasme économique. Le mois dernier, le chômage a progressé en Allemagne pour le septième mois consécutifs. La hausse du nombre de chômeurs a même été deux fois plus forte que ce qu'attendaient les principaux économistes. Quelqu’un a prévenu Ayrault ? Et Hollande ?

Le mirage du modèle allemand commence à se disperser. Même dans le sacro-saint registre financier où parait-il rien n’est plus sûr et fiable que le coupon allemand ! Mais oui : ces derniers mois, l'Allemagne a aussi rencontré des difficultés sur les marchés financiers. Le 5 septembre dernier, l'Etat allemand a cherché à placer 5 milliards d'euros de titres de dette. A longue échéance : septembre 2022. Il n'a pas trouvé preneur pour la totalité. Il n'a reçu des offres qu'à hauteur de 3,93 milliards d'euros. Ainsi donc à horizon de dix ans, l'Allemagne inquiète les financiers ! C'est normal, elle vieillit et repose sur un modèle archaïque. Quelqu’un prévient Hollande et Ayrault que la ligne Maginot et la ligne Siegfried sont dépassées ?


496 commentaires à “On n’attendait rien, mais surtout pas ça !”
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  1. Michèle dit :

    Le scénario libéral déroule donc sa logique funeste vers ce qui est nommé ici "le mur". Si se prendre le mur est mortel, qui va mourir? La mort serait elle aussi programmée sous diverses formes et diverses échéances? Sur qui pèse la menace? Apparemment ceux et ce qui font l'objet de ce traitement méprisant, inhumain, cynique de la part de ceux qui tireraient leur épingle du jeu en ayant pris le pouvoir mais peuvent-ils ignorer le risque encouru, de destruction de l'écosystème, de guerre?
    Cette irresponsabilité est-elle concevable sinon sous la gouverne de la pulsion de mort aux commandes? Ce qui est le cas lorsqu'on lâche prise face à une force qui s'impose, qu'on a peur d'affronter ou qu'on évite. Ce n'est pas une déception puisque "on n'attendait rien" mais si vite et si facilement fait penser que le changement ne se situe qu'au niveau des personnes et pas du tout au niveau des idées et que c'est une injure faite à la gauche. Quant au mot, sans doute nous reste-t-il à y renoncer, à en faire le deuil à cet endroit là.

  2. Cécile 63 dit :

    Je dois dire que vous m'inquiétez un peu camarades. Ce blog, qui était un lieu de réflexion construites et enthousiasmantes, d'échange d'informations et de liens utiles, me semble être (provisoirement j'espère) devenu un exutoire à nos frustrations, notre colère, nos indignations face à la politique du PS et à la propagande médiatique. Pourtant, je ne vois pas bien ce qui a changé. Hollande est depuis longtemps sur une ligne libérale, rien de nouveau là-dedans; quant aux médias gangrenés par l'idéologie dominante, les conditions sociales dans lesquelles les journalistes sont contraints de travailler et la nécessité marchande de faire dans la simplification et le sensationnalisme, cela n'est pas particulièrement neuf non plus. A nous de garder la tête froide (et le coeur chaud), et de construire patiemment, progressivement, lucidement notre force politique, chacun à la mesure de ses moyens, ses disponibilités, ses compétences, ses centres d'intérêt, etc. Oui, le chantier est immense, mais il est aussi passionnant, me semble-t-il. Peut-être pouvons-nous essayer de sortir du ressenti à chaud à propos de toutes les idioties d'un gouvernement qui n'a pas fini d'en faire, et se recentrer vers davantage d'analyse, de commentaires, de prise de recul pour éviter de tomber dans le désespoir et la rage stérile (je sais, ce n'est pas toujours évident vu le contexte). Spinoza disait un truc du genre "Ne pas railler, ne pas déplorer, ne pas maudire, mais comprendre". Et justement pour prendre un peu de recul, et revenir à nos fondamentaux, je vous rappelle le travail de réflexion et de synthèse sur l'écosocialisme qui est en train d'être effectué au sein du PG (dont les Assises auront lieu le 1er décembre), notamment par l'excellente Corinne Morel-Darleux. Personnellement, comme j'avais grand besoin d'une remise à niveau, je me suis aussi plongée dans un bouquin en accès gratuit sur Internet qui s'appelle "Comprendre l'Ecologie Politique, pourquoi est-elle nécessairement républicaine et révolutionnaire". Bonne lecture à vous!

  3. Guilloux dit :

    Très intéressant article sur Robert Mundell idéologue libéral nord américain (merci à Denis F 229 pour ce lien). On y voit bien comment cette idéologie libérale est un mélange de pensée magique (le tout marché qui est sensé tout résoudre [!]) et de machiavélisme (comment réduire à néant l'Etat social par une véritable révolution réactionnaire qui compte ses idéologues et ses hommes de main - Reagan-Tchatcher et leurs émules européens). Il est certain qu'un euro aux mains des banquiers est une terrible machine de guerre contre les peuples.

  4. andre curtillat dit :

    @250 Michel B
    Au risque du hors jeu. Et comme à Montreuil hier, aux prochaines municipales, ils n'hésiteront pas à essayer de mettre la main sur ce qui reste de municipalités conséquentes conduites par le FdG comme ils n'ont pas eu de scrupules à le faire pour des conseils généraux ou des députés FdG. Et dans quel état sera alors le pays ? Dans quel état sera le PS ? On n'embarque pas sur le radeau de la Méduse !

  5. jjmomo1 dit :

    Au bout de la logique. La BCE baisse ses taux et peut les baisser encore jusque 0, soit ! On y va sans gros changement de fond
    La déflation sévit ? Prenons-la de vitesse ! On va tous au boulot lundi en demandant à notre patron qu'il nous baisse notre salaire de moitié ou mieux des 3/4 ou encore mieux, on vient travailler gratos. La France réindustrialisée, les entreprises relocalisées et tous les allemands qui délocalisent chez nous ? Du moins big problem pour nous faire consommer. Eh oui le pouvoir d'achat c'est aussi celui de ne pas vouloir ou pouvoir acheter. Mais cette utopie est aussi un moyen de réapprendre la solidarité, le système D, l'économie parallèle ! Avec réélection garantie du PS dans 5 ans grâce à un PIB démentiel (Cet indicateur stupide et faux et induisant en erreur, même les plus sérieuses analyses de Jean-Luc Mélenchon car tout est calculé en rapport !) et un solde commercial propre à satisfaire les mercantilistes. Et surtout des dividendes enfin en hausse à un niveau jamais atteint qui n'aura qu'un seul inconvénient pour ceux qui en auront bénéficié, l'impossibilité de se balader dans la rue sans gardes du corps (payés 0 € de l'heure ?)
    Bon assez plaisanté, je retourne manger mon chapeau et me bouffer les c...... d'avoir voté socialiste au second tour !

  6. jacques bounoume dit :

    @Naif 231
    "changez de média et informez vous à la source des partis de la vraie gauche"

    Les bras m'en tombent ! il s'agit bien de çà. Le discours et le positionnement du FdG sont inaudibles, ni dedant ni dehors, et les médias ne nous loupent pas en insistant sur le PC qu'il présentent comme étant toujours celui de la version Hue, un simple supplétif du PS ! Explique moi ensuite comment résister sur le terrain, dans notre action quotidienne. autour de nous, parmi notre cercle de vie, c'est à dire dans le peuple, là où nous avons si bien réussi en mai, mais où l'argumentation et la persuasion politiques doivent être suivis de faits et d'actions concrètes qui prouvent que nous ne mentions pas. J'aimerai pouvoir vous dire ici tout ce que j'entends parmis ceux que j'ai "bassinés" et convaincus de voter pour le FdG !
    Nous devons avancer d'un grand pas !

  7. Michel Matain dit :

    @ 256 jacques bounoume
    les médias ne nous loupent pas en insistant sur le PC qu'il présentent comme étant toujours celui de la version Hue

    Il faut lire l'Huma et tu verras que les communistes sont très clairs : les journalistes de l'Huma ne laissent rien passer, les socialistes en prennent pour leur grade à toutes les pages.

  8. diotime dit :

    Votre billet du 2 novembre "Préparez vos chaussures de marche ! Nos syndicats nous appellent à manifester le 14 novembre prochain comme dans tout le reste de l’Europe ! CGT, Solidaires, CFDT, UNSA, FSU se sont mis d’accord pour cet appel. Je crois qu’il s’agit de faire une démonstration de force dont la portée dépassera de loin le jour dit. "

    Eh bien dans mon milieu professionnel quand je parle de cet appel personne n'est informé Aucun appel des syndicats de proximité. Les gens ne savent pas qu'il y a une mobilisation ce jour là Grève ou pas greve ? Simplement manifestation ? L'information circule mal ?

  9. Il ne me paraît pas contestable que les parlementaires du FdG aient fait un travail sérieux et responsable sans jamais céder d'un pouce, ni sur les débats, ni sur les votes qui sont intervenus depuis le début de la législature en cours. De même, l'initiative de préparer et de proposer un contre-budget (qui devrait donc, selon Jean-Luc, être rendu public dés lundi) me semble tout à fait judicieuse, dans la mesure où bâtir et proposer un projet structuré,permettant d'argumenter sur une alternative sérieuse à la politique économique et sociale menée par le gouvernement, est sans doute le meilleur moyen de gagner en crédibilité.
    En revanche je ne vois plus du tout, ne serait-ce qu'en terme de communication, comment on pourrait continuer davantage à tergiverser entre "alliance" (aussi vigilante et critique soit-elle) et "opposition" à l'égard de la majorité au pouvoir.
    "On n'attendait rien" (certes!) " mais surtout pas çà" (quoique!), d'accord Jean-Luc, mais peut on encore parler d'"erreur de diagnostic" ou de "politique qui ne marche pas" lorsqu'il saute aux yeux que la politique menée (même si celle-ci est une absurdité économique vouée à l'échec) procède d'un choix délibéré cohérent avec une doctrine et une ligne qu'on s'est fixées et auxquelles on s'est résolument rallié.
    A la lumière des constats et des analyses développés par Jean-Luc avec la lucidité et la clarté qu'on lui connaît, au fil des deux derniers textes qu'il a publiés ici, tout milite pour qu'on en termine au plus vite et de façon claire avec ce qui commence à prendre l'allure d'une ambiguïté qui devient pesante : toute espèce d'alliance avec cette majorité est devenue aussi impossible que contre nature et notre action doit s'inscrire désormais dans une opposition offensive et résolue.
    Non, il n'existe pas de "Gauche qui écoeure" mais tout simplement une droite qui est venue au pouvoir et avance en jouissant des dividendes de son imposture et qui compte bien continuer.
    Basta !

  10. jacques bounoume dit :

    @Michel Matain
    Je n'en doute pas un instant, mais qui lit l'Huma ? Des convaincus comme nous ! Je parle moi de l'attitude du FdG et de ses représentants vis à vis du PS qui est ressentie par monsieur et madame tout le monde (c'est à dire ceux que nous devons convaincre de rejoindre nos rangs dans la guerre que nous livrent les puissances de l'argent) comme floue, ni dedans ni dehors et surtout sans aucun mordant de nos hommes et femmes politiques. Je te le redis, ce n'est pas moi qu'il faut convaincre ! Une citoyenne française vient d'être extradée et embastillée dans un autre pays pour délit d'opinion. Où en est la France ? Qu'attendent nos representants politiques pour déterrer la hache de guerre ? Quelques emfumages societaux suffisent encore à les museler ?

  11. Michel Berdagué dit :

    @ Alain Doumenjou
    Le contre budget sera le départ pour montrer non seulement que c'est possible mais de l'incompatibilité avec les choix politiques et économiques des tenants actuels du pouvoir. Pour nous c'est clair, reste à convaincre le Peuple que l'Alternative c'est le Front de Gauche avec son Programme les autres des réactionnaires à surfer sur la T.V.A.dénoncée comme le pire par ceux-là avant les élections, -pour certains ça doit être un choc, pour nous non, les futiles de vote idiots et nuls de réflexion . Dimanche nous tractons pour le 14, cette semaine sera des plus riche avec le 16 - Japy-, puis le 17 à Nantes où toute répression doit cesser immédiatement, la lutte continue et ce qui est sûr nous ne pouvons que grandir.pour imposer les limites urgentes que ce gouv; de politique droitère exerce.

  12. Isabel .T dit :

    Faire découvrir le monde du travail a des enfants de 6 ans? Quelle honte! Lamentable. La bêtise humaine. Ce sont des irresponsables. Ce gouvernement va nous mener dans le mur. Donner nous, Jean-Luc, la force pour arreter leur stupidité. Je crois fort en vous. Votre enseignement d'homme sage que vous etes finira par payer.

  13. Ouilya dit :

    Et pourquoi pas un meeting avec tous les partis du Front de Gauche où chaque parti viendrait expliquer comment, malgré leurs différences, appuyées par les médiacrates, leur but est le même ? Ce serait une grande mise au point pour les français qui ne savent plus où ils en sont. Ce serait également l'occasion de définir le Front de Gauche officiellement comme l'unique gauche, face à tous les autres partis libéraux, dans lequel serait automatiquement et conséquemment inclus le PS.

  14. La démonstration sur le cout du capital est convaincante, mais bon la chose ne date pas d'hier, et les chiffres sont là pour le rappeler. En revanche la nocivité des mesures envisagées par le gouvernement à partir du rapport Gallois nous laisse pantois. En gros Jean Luc nous dit : cassez du peuple vous cassez l'économie. Si cette assertion est juste, à quoi cela sert -il d'avoir un Etat, tous les moyens d'un Etat pour se tromper de la sorte ?

  15. vert pomme dit :

    259 et tous.
    "procède d'un choix délibéré".
    Comptons les voix, veux-tu ? Les gens qui ont vote PS, je considere à 90% qu'ils ont ete trompés.
    "avec une ligne fixée"
    Crois-tu vraiment? Le capitaine de pédalo n'est-il pas plutot un bouchon qui flotte au gré des vagues ?Combien de députés PS suivent ce bouchon et sont pris au piège d'une fausse majorité électorale ? Ou si tu préfères continueront à le suivre ? Car il nous faut une majorité à gauche impérativement si nous voulons être légitimes. Je pense qu'elle se construit à la fois dans la rue et dans les urnes en meme temps. La question du quand est tout le problème. Pas d'impatience et pas de godillots qui trainent. Cette question s'apprécie au jour le jour au vu des événements. En ce moment vu comme le gouvernement nous facilite les choses, je suis comme toi, impatiente. Mais jusqu'où ? Quoi qu'il en soit, depuis le début, la ligne du PG est efficace, non ?Les gens disent ce qu'ils veulent et font autre chose que ce qu'ils disent. Personne n'est en capacité de prédire le déclenchement d'un mouvement social, même pas le capital, et pourtant, du fric, il en dépense !

  16. jacquelin dit :

    @Cécile 63
    Bien de ton avis, mais il n'est pas facile d'informer ou de donner des éléments de réflexions sur le blog s'ils n'entrent pas directement dans le cadre du billet. J’ai demandé au modérateur du site de nous ouvrir un lieu de débat sur ce site même, mais visiblement telle n'est pas sa vocation (au site). Pour ces échanges il faut voir ailleurs et c'est bien dommage.
    Concernant les lectures je revisite certains tomes de Jacques Généreux dont la "dissociété" "la grande régression" et "nous on peut"
    Un de mes chevaux de bataille concerne la création monétaire qui a elle seule induit la principale distorsion de nos fonctionnement économiques modernes, création qu'il serait assez aisé à modifier pour éviter d'endetter l'économie au fur et a mesure de son avancée. mais c'est un sujet qui a mon avis vient trop tôt dans la connaissance populaire, ou en tout cas qui ne produit pas la demande de changement que nous sommes en droit d'attendre. Le droit bancaire protège cette création monétaire, et même avant que l'abolition du capital voit le jour il nous faut tordre le cou a la création monétaire partielle faite par les banques privées.

  17. vert pomme dit :

    @264
    Mais quel Etat ? Un état n'est qu'un outil aux mains d'une classe dirigeante, non? Tu veux dire une démocratie ? Une democratie peut etre volée au plus grand nombre par une oligarchie (càd un petit nombre) de riches comme aux EU. Une democratie n'est que ce que son peuple a reussi à arracher par la loi tout au long de son histoire des luttes sociales, non ? La question est démocratie pour qui ? La démocratie athénienne etait une démocratie de guerriers qui excluait les femmes et les esclaves. Je sais que Republique est devenue synonyme de CRS, mais pourtant au moins la République reintroduit la notion de bien commun, qu'il faut définir, bien sur. N'est-ce pas le role d'un parti de gauche ?

  18. vm dit :

    Je suis tout à fait en accord avec A. Dumenjou 259. Si nous ne nous différencions pas catégoriquement du PS, personne ne comprendra jamais qui nous sommes et la pertinence du projet que nous portons.
    Oui, il faut dire haut et fort que le PS n'est plus un parti de gauche, que le FdG est un opposant résolu à sa politique, et que lui seul désormais porte l'espoir d'un renversement de situation.
    Nous ne mettons pas dans le même sac, il est vrai, les militants et électeurs trompés par son langage, et qui ont encore des conceptions "de gauche", avec les dirigeants : de Valls à Moscovici en passant par Ayrault, ceux-ci sont tous installés dans les fauteuils du capital et ne s'en lèveront plus. J'entends encore Fabius (qui avait pourtant dit non au TCE, quoique petitement) déclarer que c'en est fait, le socialisme c'est bien beau, mais "c'est le capitalisme qui a gagné" (alors, vous comprenez...). Quant à Hollande lui-même, peu importe ce qu'il est ou n'est pas. Il est là pour faire avaler la potion, comme ses lieutenants à tee-shirts publicitaires.
    Le FdG doit être reconnu comme une force politique autonome à laquelle on doit pouvoir adhérer directement. Que les diverses organisations qui le composent remplacent enfin une concurrence hégémonique délétère, par une saine émulation commune pour l'engagement citoyen. Cela suppose un dialogue permanent et public sur toutes les questions, notamment celles où se manifestent des divergences, et l'effort pour soutenir partout et dans toutes les élections des candidatures FdG, et non plus des candidatures partidaires. La preuve est faite que le PS cherche partout à "couler " nos candidats, quels qu'ils soient. Nous avons voté au second tour pour éliminer Sarkozy, non pour faire partie d'une majorité PS.
    Mais si on ne peut pas faire abstraction des échéances électorales pour la suite (il faut prendre le pouvoir parce qu'il faut légiférer, et il faut légiférer pour contraindre Parisot et cie à reculer sur tous les fronts), l'essentiel reste bien la mobilisation massive de la population. Il faut répondre à l'austérité et au poison de la résignation, constamment entretenue par les grands médias, en montrant en toute occasion que nous avons un autre projet économique réaliste, au service du peuple et non du profit. La lutte héroïque des Grecs montre que que les deux aspects de l'insurrection, dans la rue et dans les urnes, seront indissociables.

  19. vert pomme dit :

    Vraiment Jacquelin ? Les gens ne sont pas conscients de la valeur de leur argent ? Les gouvernements qui se sont succede en Europe depuis la fin de la guerre n'ont-ils pas lache la bride et donc permis de se developper un capitalisme financier qui sans les garde-fous des lois est pret à manger jusqu'à ses propres mains?Combien de temps le capitalisme financier a-t-il supporte P.Mendes France au pouvoir ?7 mois! La betise me semble plutot du coté du capital que du peuple !

  20. Distrim dit :

    Pourquoi écrire "erreur de diagnostic" de Hollande et Ayrault ? Ce n'est en rien une erreur mais bel et bien à une complicité active du grand pillage planétaire à laquelle nous assistons. Serait-ce pour préserver des susceptibilités ? Ou pire, pour ne pas reconnaître à quel point l'appel au vote Hollande fut une erreur tragique qui fait du FdG un complice effectif de la situation actuelle ?

  21. Michel Matain dit :

    En 35 la naissance du Front Populaire avait été parrainée par plus d'une centaine de formations dont les trois grands partis politiques de gauche (SFIO, PCF, radicaux), les syndicats (CGT et CGTU), de nombreuses associations, le Grand Orient,... Aujourd'hui le Front de Gauche veut recréer un Front Populaire. Nous sommes encore très loin de l'ampleur du rassemblement de 35/36. Dans la configuration politique d'aujourd'hui, le PS clairement essaie de nous assimiler à l'ultra-gauche pour mieux nous isoler et faire que le débat continue entre gens sérieux. Je crois que notre tache c'est de briser cette tentative d'isolement et d'ouvrir le Front de Gauche résolument aux syndicats, aux associations (d'éducations populaires, écolo, familiales, sportives, de locataires, régionales,...). Un dialogue doit etre ouvert avec tous ces groupements et tous ces militants. Et il ne faut surtout pas faire une croix sur les socialistes, qu'ils soient encore membres du PS ou sympathisants ou électeurs. Il faut bien leur montrer que paradoxalement le Front de Gauche est devenu en six mois le seul défenseur des timides promesses du candidat Hollande, le seul défensuer de tous les textes votés par le PS au Sénat lorsque celui-ci était dans l'opposition...

  22. Philippe dit :

    Je suis intéressé par l'approche de Jacquelin. Et d'ailleurs, l'euro n'est-il pas l'incarnation, l'aboutissement de la privatisation de la création monétaire par les banques ?

  23. Ce qui se passe à Sevran, avec la grève de la faim de son maire devant l'Assemblée Nationale n'est qu'un avant goût de ce qui va se généraliser un peu partout en France. Ceux qui pensaient que l'austérité ne toucherait que l'échelon central (ce qui est déjà énorme puisque le budget de l'Etat et de la Sécurité Sociale sont touchés) et que les collectivité locales sauveraient les meubles, en seront pour leur frais. Les sadiques de l'ultra libéralisme absolu et de droit divin veillent et ne laissent rien passer. Hors de question qu'on compense par le bas, même partiellement, les ravages de l'austérité venant d'en haut. L'austérité, si chère à l'oligarchie des accumulateurs de fric, a donc vacation à retomber en pluie fine jusque sur la moindre parcelle du territoire. Et comme dirait l'autre, "n'oubliez pas les enfants !". Rien, ni personne ne doit échapper aux saignées du bon docteur Diafoirus.
    NB : le rôle de la communication est encore une fois mis en lumière. A peine installé sous sa tente devant l'AN, qui arrive, tel Zorro ? Valls, le ministre le plus réac du gouvernement.J'avoue que ne les aurais pas cru capables d'aller si loin dans le foutage de g... Mais le but est atteint concernant les moutons conditionnés, élevés en batterie au lait de l'alternance bidon. Devant l'événement ils ont ouvert un oeil, mais voyant que le "ministre- le- plus- populaire- dans- les sondages" venait serrer la pince du vilain manifestant, ils l'ont aussitôt refermé pour retourner à leur profond sommeil.

  24. jpp2coutras dit :

    Bonjour à tou(te)s et à notre Eclaireur si précieux
    Merci de nous livrer toutes ces infos difficiles à réunir par ailleurs, tel une Vigie pertinente et attentive au réel; elles précisent ce qui devient de plus en plus flagrant dans l'abominable Arnaque Globalisée de cette caste de nuisibles maffiosés. Nous nous y rechargeons en énergie mentale pour l'amplification de la résistance populaire qui gonfle.
    La résistance s'organise au niveau européen, voir ce qui se passe à Florence.
    Pourquoi pas un site internet global Front du Peuple donnant accès plus ou moins direct à toutes les initiatives dignes de figurer dans ce "pays neuf", nouvelle contrée de résistance à l'ignoble égoïsme de la poignée de névrosés qui veulent mettre en coupe réglée les peuples assimilés à du bétail qu'il faut exploiter? Accès aux combats divers par phrases clé, relai des luttes avec vidéos, enregistrements divers (déjà présents sur divers sites ou blogs) Unité autour de l'intérêt général et de l'Humain d'Abord.
    Comme une ville avec ses batiments publics et universités (les partis, les cercles de pensées etc) et tous ses quartiers avec ses rues et ses voies de communications diverses; j'attends avec impatience une formalisation plus étendue du rassemblement Front de Gauche en Front du Peuple ou Front des Peuples solidaires et souverains! Où les convaincus peuvent adhérer officiellement, participer en citoyens responsables et cimenter le nombre en masse influente décisive.
    @Michel Matain à 11h47 bien vu: FdG seul défenseur efficace des idées de gauche telles que la majorité les pensent...

  25. Invisible dit :

    Au sujet du 12-13 de France 3 ce midi : une bouffée d'oxygène dans ce monde d'asphyxiés.

  26. rayana dit :

    superbe prestation de notre jean luc sur fr3 aujourd'hui....très pédagogue, comme à son habitude. en gros il explique : le ps ne peut pas, nous on peut ! j'ai adoré sa dernière phrase.
    à mercredi dans les rues

  27. jean ai marre dit :

    @ 211 Jean Jolly dit:
    Entendu sur "France-Info" cet après-midi, les élèves- ingénieurs de l'automobile sortants de leur formation s'expatrient à hauteur de 20 %, dont 7 % vers l'Allemagne qui manque d'ingénieurs compétents.

    De tous temps, les ingénieurs formés dans les écoles proches de l'Allemagne se sont expatriés. Mais au delà de cette info, on est en droit de s'interroger sur les mutations de main d'oeuvre. En effet, 40 000 Ingénieurs allemands ont quitté leur pays, chaque année entre 2005 et 2010. En Allemagne, on estime à 34 000 le nombre de postes à pouvoir, dont 7 000 dans le secteur mécanique et autant dans l'électronique.
    La mobilité des cerveaux n'est pas négative, l'Union Européenne est un espace de libre circulation et les mouvements vont dans tous les sens, au gré de l'appât du gain et d'l'épanouissement professionnel.
    Si on regarde ce qui se passe en Italie, c'est une véritable hémorragie de cerveaux qui quitte ce pays.
    Pour parler de la France, il est vrai que nos gouvernants ne sont pas exempts de reproches pour garder nos ingénieurs. Pour les garder, et attirer d'autres, il est faut se montrer attractif et développer des Centres de Recherche Internationaux. Par exemple la ville de Lyon qui accueille un laboratoire classé P 4 en infectiologie, unique en Europe. Où encore l'ENS qui possède dans son labo un spectomètre d'une puissance de 1 giga, le plus puissant au monde. Pour garder nos cerveaux, il faut leur donner des moyens.
    Si on déplore la carence de gestion des talents par nos politiques, les multinationales maitrisent assez bien les règles du jeu des talents caractérisées par une concurrence de plus en plus rude. Elles ont mis en place des programmes bien adaptés à la rétention du personnel, à une embauche ciblée, à des formations conformes aux besoins. C'est aussi dans cette démarche d'orientation et de gestion que la Gauche radicale, doit faire des proposition, et faire entendre son projet. Nous aurons une grande écoute.

  28. citoyenne21 dit :

    Quel plaisir de retrouver Jean-Luc Mélenchon, ce midi sur France 3 et toujours avec autant de punch ! Après quelques jours sans net à cause d'un ordinateur en fin de course ayant rendu l'âme, je revis (ouf). Je confirme que celui ou celle qui ne va pas à la pêche aux infos via le net, est complètement à côté de ce qui se trame derrière son dos !
    Vive la lutte contre l'austérité avec le Front de Gauche !

  29. Denis F dit :

    J'attends avec une grande impatience les propositions de Jacques généreux, j'interviendrais après lecture et réflexion, mais d'or et déjà je peux dire que si l'on veut garder l'euro en sont état (monnaie unique) et la BCE avec, il nous faut cesser tous nos verbiages et jacasseries car nous devenons ridicules et il n'y a rien d'étonnant à ce que nous ne soyons pas audibles par nos compatriotes.

    @ 259 Alain Doumenjou et @ 268 vm
    Je suis d'accord avec vos analyses concernant le positionnement du FdeG, mais ceci n'est guère nouveau, les français et nous aussi avons la mémoire courte. Qui devait prendre la succession de N Sarkozy ? Je ne dirais pas son nom car tout de suite cela me donne mauvaise haleine, Hollande n'est qu'une baudruche (poupée gonflable) de remplacement. Par contre qu'elle est l'équipe de gouvernement d'Ayrault, sinon celle qui était prévue avec l'ancien du FMI ! Alors quoi d'étonnant à ce que ce soit la politique de l'oligarchie financière qui soit menée !…
    Notre seule chance de voir évoluer les choses de manière moins négative est de faire tomber ce gouvernement, et seulement celle là, le restant n'est que pure littérature.
    Et la manière de faire tomber ce gouvernement est de paralyser le pays totalement, pour ce faire faites des provisions de bouche et d'essence ou de gaz-oil et ensuite - grève générale - jusqu'à la démission d'Ayrault et la nomination de JL Mélenchon par la "baudruche", seulement là nous saurons exactement jusqu'où nous avons le droit de rêver !…

  30. carlo dit :

    @ Denis F
    Si l'on veut garder l'euro en son état (monnaie unique) et la BCE avec, il nous faut cesser tous nos verbiages et jacasseries car nous devenons ridicules et il n'y a rien d'étonnant à ce que nous ne soyons pas audibles par nos compatriotes.

    Absolument d'accord. J'ajoute qu'il deviendra même de plus en plus difficile d'espérer pouvoir reconquérir un jour l'électorat populaire sensible aux sirènes du FN.

  31. Michel Berdagué dit :

    La grève étant le meilleur moyen d'une efficacité totale que de l'engager responsabilise à tel point qu'il faut obtenir ce pourquoi elle a été entreprise.
    Oui dès à présent préparer cette action qui avec ces arrogants risque de se rigidifier et durer, donc une organisation de solidarité comme la classe ouvrière sait faire, mais une grève générale ne se décrête pas, là particulièrement politique, beaucoup ici ont de l'expérience des luttes revendicatives avec grèves et occupation des locaux mais une grève voulant imposée un changement de gouv; c'est une autre paire de manches.
    Personne au FdG n'exclut cette possibilité tout dépend de la forte demande d'engagement et d'actions du Peuple, nous,on peut et on fera.

  32. rodfab dit :

    Super Jean-luc sur France3. Les journalistes l'ont laissé s'exprimer, ça change de "28 minutes". J'ai aimé aussi le petit passage ou il dit "moi aussi je suis écologiste". Peu de monde sait que le FdG est un grand parti écologique, il ne faut jamais hésiter à le dire et à le revendiquer.

  33. Sylvain dit :

    Bonjour! Pas le temps d'entrer dans les détails de mes lectures de ces derniers jours mais...
    [...]

    [Edit webmestre : Que serait-ce si vos en aviez le temps ! Je ne comprends pas ce qui peut vous laisser croire que vous êtes invité à balancer ici votre "revue de presse" qui n'a qu'un rapport que très lointain avec le contenu du billet... Pourquoi n'ouvrez-vous pas votre propre blog ?]

  34. citoyenne21 dit :

    @ Michel Bardagué
    Une grève générale ne se décrète pas certes mais que ce serait bon de voir enfin le peuple français prendre le taureau par les cornes et refuser de subir. Moi aussi je pense que sans grève générale, rien ne bougera. Ce sera dur pour les plus pauvres qui ne pourront pas faire de provisions suffisantes pour tenir mais si le peuple en arrive là, une solidarité réelle se mettra en place !
    Pour l'instant, il y a ceux encore dans le déni et qui croient que la France ne court pas les risques de la Grèce mais une fois devant les faits accomplis, resteront-ils les bras croisés à attendre la fin ? Tout être humain soumis à un danger essaie de sauver sa peau et donc certains mettront plus de temps à ouvrir les yeux mais ils finiront bien par les ouvrir, quand leurs rêves de prospérité éternelle vacilleront.

  35. Titoune dit :

    Très bien sur France 3, très clair en ce qui concerne les positions du FdG vis à vis du gouvernement, il ne reste plus qu'a réussir les manifestations dans toute l'Europe. En prenant exemple sur le permis de conduire à points nous pourrions demander la même chose pour les dirigeants, plus de points ils dégagent. Les plus éclairés d'entre nous sont à bout en colère en ébullition. Nous avons le devoir au nom de notre humanisme réaliste de tout faire pour que l'austérité recule. Nous pouvons faire tomber ce gouvernement. Nous sommes les plus nombreux alors agissons plus encore, les manifs ne suffisent pas, oui à une grève générale au blocage des routes. Ce gouvernement a triché, menti, trahi la confiance du peuple, il doit le payer très cher. Nous n'attendrons pas 5 ans. Vive la 6éme République !

  36. Eric RAVEN dit :

    Maintenant la direction pour l'après coup de grâce, désarçonons ce gouvernement d'imposture. Il y a cet espace à prendre par le peuple, entre servitude et révolte. Grève illimitée et solidaire des peuples Européen contre la saignée austéritaire, à partir du 14 novembre.
    Y a Basta!

  37. Genialle dit :

    @Titoune
    Oui pour la 6ème République. Le reste n'est que blabla si on ne fait pas table rase!
    Merci a Jean-Luc Mélenchon pour cette bonne récréation de midi! ouffff nous entendons des paroles sensées.
    Et Citoyenne a raison, sans internet point de bonnes infos, naturellement en choisissant les exxx blogs, genre celui ci.
    Courage à tous et merci pour vos liens, et infos.

  38. ouionpeut dit :

    Oui à la grève générale avec constitution de réserves et caisses de solidarité syndicales. A ce propos, la FSU n'a toujours pas adressé aux enseignants en vacance par voie de mails ou par courrier les infos concernant la manifestation du 14 pour le mieux vivre, sans austérité mortifère et dans le respect de notre devise républicaine.
    Ce gouvernement est à renverser

  39. fecirbaden dit :

    @Denis F
    Si tu pouvait commencer par cesser tes "verbiages et jacasseries" permanentes sur ce blog ce serait déjà un grand pas en avant ! Tu ne comprend jamais rien au positionnement du FdG (par exemple tes interventions au sujet de l'abstention il ya quelque temps déjà), qui pourtant est clair et on ne peut plus cohérent depuis le début.

  40. Superbo dit :

    @diotime - 258 - 0h21
    Peut-être un détail. L'UNSA s'est prononcée, le 21 septembre, en faveur de la ratification du TSCG. Je me souviens de la date puisque c'est là que j'ai quitté ce syndicat. Qu'ils appellent à manifester contre l'austérité, peut-être, mais ça n'est pas très cohérent tout cela.

  41. Carole dit :

    Après lecture, je n'ai qu'une question en tête. Pourquoi ? Je ne comprends pas le but d'une telle manœuvre. Sommes nous trop nombreux sur la planète aujourd'hui et ceci est-il la seule solution de nous voir diminuer en nombre ? Nous ne sommes plus de la chair à canon alors on nous vole notre pain quotidien ? Celui durement gagné et payé à coup d'accidents du travail et de maladies professionnelles ? Je ne comprends pas où ils veulent nous mener.

  42. Michel Matain dit :

    Si la FSU n'a toujours pas envoyé les infos à ses adhérents sur la manif du 14 (post 288 de ouionpeut) et si l'UNSA a approuvé le TCSG (post 290 de Superbo), alors arrétons de réver à la grève générale illimitée, arrétons les incantations magiques, on dirait du NPA copié-collé. Une grève générale illimité, ça ne se décrète pas (ni en 36 ni en 68), ça s'accompagne. Même en Grèce aujourd'hui, en Espagne ou au Portugal, ils n'en sont pas encore là. Quant à la France, il faut déjà convaincre tous ceux qui sont de gauche et terriblement décus par le PS de ne pas se réfugier dans le défaitisme, l'abattement et l'abstention ! Nous sommes dans une course contre la montre contre la droite la plus extrème. L'élection partielle dans le Pas-de-Calais nous montrera où en est le rapport des forces aujourd'hui. Une victoire serait un puissant déclencheur d'espoir et de luttes.

  43. Nicolas G30 dit :

    Ce qui me surprend c'est cette incompréhension apparente du député socialiste en s'adressant à Jean-Luc Mélenchon, prônant l'union sacrée comme règle du jeu, et ne comprenant pas les critiques et les votes du FdG. Si leur politique était de gauche, cela pourrait s'envisager, mais ce n'est pas le cas. Si on en est arrivé au point où il faillent expliquer ce que Gauche veut dire à un député, cela opte tout espoir à ceux qui en avaient encore. J'ai noté l'appel à discussion, après l'ignorance et le mépris, un semblant de respect poindrait-il ? En tous cas bravo, pour ce passage sur Fr3, à chaque fois cela me semble bien court et insuffisant en temps pour développer ce que le FdG propose, mais quel éclaircie dans cette nébuleuse médiatique.

  44. jacques G. dit :

    Suite au passage de Jean-Luc Mélenchon ce midi, j'avoue que j'ai l'ai trouvé gonflé ce député, il nous fait la leçon sur l'Union, il manque pas d'air le petit bonhomme, ça fait 6 mois que l'on attend un geste de ce gouvernement qui a meme pas la force de batailler un peu pour ceux qui l'ont élu, et il voudrait que l'on soit unis ? Si nous sommes sans cesse en train de conspuer le PS, il me semble que nous avons un bon millier de raisons, bientôt nous aurons tort de dire notre ressenti et nos revendications. Encore bravo pour ce passage éclair, tu aurais pu lui parler du cumul des mandats a ce député, président du conseil général de l'Essonne, conseiller municipal ect. encore un multi casquette de la politique qui donne des leçons et qui prend le pognon.

  45. Nina dit :

    Contre le bal des faux culs
    Je voudrais apporter ici mon soutien à S Gatignon, pris comme tant d'autres élus de communes pauvres, dans la tourmente de l'autérité. Austérité voulue hier par la droite, aujourd'hui par la "majorité" PS qui vient de faire un cadeau de 20 mill. d'euros aux capitalistes. El les mêmes faux culs de Valls et autres osent s'apitoyer devant la tente de Gatignon
    Honte à eux

  46. Michel Matain dit :

    @ 296 Nina Contre le bal des faux culs

    Si le Maire de Sevran n'était pas devenu EELV après avoir quitté le PCF et le Front de Gauche, ce serait plus cohérent. Mais ses copains députés et sénateurs EELV et PS votent l'austérité. La ville de Sevran subit la politique inchangée du nouveau gouvernement que par ailleurs Monsieur Gatignon soutient. La cohérence voudrait que Monsieur Gatignon dénonce l'austérité et revienne vraiment à gauche. Il ne serait pas aussi un peu faux cul lui aussi ?

  47. CEVENNES 30 dit :

    Bonjour à tous,
    @Nicolas G 30
    "Ce qui me surprend c'est cette incompréhension apparente du député socialiste..."

    Ils sont tellement embourbés dans le dogme libéral du TINAlisme (There is no alternative) de l'UE qu'ils ne peuvent concevoir qu'il puisse y avoir une autre alternative et ils sont imperméable à tout argumentaire. Nous sommes donc inaudible et dans l'erreur à leurs yeux.
    Pierre Laurent dans L'Humanité "Nous sommes dans la majorité parlementaire et nous voulons faire gagner la gauche"
    Non, je ne suis pas dans cette majorité parlementaire (j'ai voté contre Sarkozy mais pas pour Hollande) et de quelle gauche parle-t-on ? Attention de ne pas démobiliser l'électorat et de ne pas le renvoyer vers l'abstention.
    On ne lâche rien !

  48. Belatar dit :

    Plus ça va et plus on peut penser que la politique mise en place va dans le sens d'une alliance PS-centre après le départ d'EELV, la politique de Hollande étant celle de Bayrou et donc de droite. Qui tirera les marrons du feu ? Le Pen, sans doute, ou le Front de gauche s'il y parvient, tel est à mon avis l'enjeu des prochains mois. Quoi qu'il en soit, le cynisme du PS au pouvoir ne cesse de m’écœurer.

  49. ric hunter dit :

    @ cevennes 30 (299)
    "...attention de ne pas démobiliser l'électorat et de ne pas le renvoyer vers l'abstention"

    Mais aussi et surtout vers le FN qui, grâce aux médias, apparait le plus cohérent et le seul parti étant dans une réelle opposition aux partis traditionnels UMP/PS. Le FdG doit montrer que son seul fil conducteur, c'est la lutte contre le TSCG et la politique qui en découle ainsi que la lutte contre le grand capital qui est la source même des malheurs des peuples. Comme le dit Jean Luc, pour les municipales, le FdG pourra s'allier aux différents partis de gauche (y compris le PS local) qui s'engagent dans leurs programmes à conduire une politique de lutte contre le TSCG et ouvertement orientée vers le social, l'écologie pour créer les conditions de développement économique.

  50. Denis F dit :

    Si certain attendent les mots d'ordre des syndicats de l'enseignement public, syndicats totalement noyautés par le PS solférinesque, ils peuvent espérer longtemps, tout à chacun sait que les fonctionnaires de l'éducation nationale sont le gros des militants socialistes et le gros aussi des femmes et hommes politiques de ce pays, attention je ne dis pas la majorité, je dis le gros.
    Non une grève générale ne se décrète pas, cela est vrai mais en ce moment c'est l'avant de l'insurrection, nous sommes dans une ambiance insurrectionnelle tout comme en 1968, période dont je peux parler savamment j'y étais ; il ne faut pas des milliers de personnes pour lancer le processus mais une poignée certainement plus convaincue que les blogeurs ici présent qui ergotent encore sur la nécessité de l'action ; les mots d'ordres existent, ils bruissent dans toutes les conversations ainsi que les ras le bol exprimés partout, et ce n'est pas à nous à les déclencher, nous devons seulement être attentifs et réactifs, il nous faut nous y préparer.
    Tout comme en 1968, les syndicats ouvriers seront les derniers à suivre le mouvement, et croyez moi ils ne seront d'aucuns secours le moment venu, ici aussi je ne parle pas des syndicalistes de la base qui eux sont sur le terrain et le sentent mieux que quiconque, je parle des centrales (des apparatchiks).


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