17oct 12

En route de Buenos Aires vers Montevideo

Chronique de la violence des puissants, là-bas et en France

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Un agenda chargé m’attend à Montevideo où je me trouve dorénavant. J’y viens faire provision de savoir-faire auprès des dirigeants du « Frente Amplio ». Il est parvenu à faire élire deux fois de suite un président de la République issu de notre gauche ! Et, entre autre chose, à réduire de plus de moitié la pauvreté qui accablait ce pays. Je publie ce que j’ai écrit en Argentine par petits bouts quand j’ai eu le rare loisir de m’asseoir devant mon clavier ces derniers jours. La conflictualité est si grande là où je suis passé ! J’ai donc cru meilleur de ne rien raconter pour l’instant des rencontres que j’ai eues. Ainsi nul ne pourra abuser sur place de mes propos pour les batailles qui se mènent avec tant de férocité. Ainsi, par exemple, de mes entretiens avec la présidente de la Nation, Cristina Kirchner ou de son vice-président Amado Boudou, ou bien avec le très exposé Martin Sabatella, en première ligne pour la mise en place de la loi de libération des médias. Mais cette note traite aussi de l’incroyable abandon du gouvernement devant les liquidations des entreprises qui ont été les symboles de la campagne électorale à gauche. J’ai suivi ça chaque jour. Quand on m’a raconté le procès de Roanne, j’avoue que j’ai eu du mal à garder la distance. Au total, l’écœurement emporte tout. Et c’était avant que j’apprenne l’évacuation par la force des opposants à l’aéroport Notre-Dame-des-Landes.

A Buenos Aires, la presse en main

Les quelques jours que j'ai passé à Buenos Aires m’ont montré quelle ambiance de violence politique entoure l'action du gouvernement de Cristina Kirchner ! Ici la droite ne se contente pas de s'opposer. Elle articule des complots spécialement venimeux.

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J'ai déjà évoqué la grève des gendarmes et des agents de la préfecture de marine qui sent si fort l'odeur dorénavant bien connue du complot politique qu'on a déjà vu se réaliser en Équateur, en Bolivie et au Paraguay. Ces jours derniers, une nouvelle affaire défraie la chronique. Une goélette de la marine nationale argentine faisait escale au Ghana. Aussitôt une décision du tribunal de commerce local en a ordonné la saisie. C'est à peine croyable, mais c'est ainsi. En effet, un fonds de pension possède des titres de dette que l’Argentine ne paiera pas. Il continue de réclamer son dû. Il y ajoute, en plus, le total des intérêts qu'il aurait dû toucher ! Le scandale est encore plus grand qu'il n'y paraît. En effet, ce fonds de pension a acheté ses « bons » au marché gris, c'est-à-dire pour quelques centimes. Il veut à présent se les faire payer à leur valeur faciale. C'est-à-dire à la valeur qu'ils avaient avant leur dévaluation et leur achat par ce fonds à un prix inférieur à celui d’un papier peint ! Cette requête a pourtant suffi à faire saisir le bateau ! Les élèves marins et officiers, les invités à bord, sont cloués sur place. Le ridicule et la provocation sont à leur comble ! Qu’un état souverain se fasse confisquer un navire de sa marine nationale est un fait sans précédent de toute l’histoire, je crois bien. Depuis deux jours la droite accable donc de sarcasmes le gouvernement. Le méga groupe de presse « Clarin » se déchaîne. Mais, rebondissement, un matin, le journal de gauche « Pagina 12 » fait une révélation. L'état-major de la marine aurait volontairement changé l'itinéraire de la goélette ! Celle-ci aurait dû faire escale au Nigéria. Pourquoi ce changement ? « Une décision aussi inexplicable que suspecte » affirme le quotidien qui publie un duplicata de l'ordre de changement d'itinéraire émanant du plus haut niveau de la hiérarchie de la marine argentine. Le soupçon est que l’événement ait été volontairement provoqué. Le chef d’Etat-major des armées, un amiral, démissionne. Il a tenu un an. Son prédécesseur avait été mis à la retraite d’office pour avoir organisé de l’espionnage politique. Ce n'est pas la seule provocation en cours.

Depuis quelques jours les membres du conseil de la magistrature qui appartiennent à l'opposition bloquent la nomination des titulaires des cinq postes vacants au tribunal civil fédéral. Sans entrer dans les détails sachons seulement ceci : dans ces conditions, la loi sur la libération de la presse ne peut entrer en pleine application le 7 décembre prochain. Martin Sabatella, le ministre en charge du dossier de la nouvelle loi dénonce « une nouvelle manœuvre contre la liberté d'expression et la démocratie. » Pour les commentateurs de gauche, c'est en effet clairement une manœuvre du méga groupe de presse « Clarin » pour se soustraire à l'obligation de démembrer son empire. Le journal « Tiempo argentino » de son côté révèle le lien qui unit ce méga groupe à l'un des juges impliqués dans ce blocage des nominations. Pendant ce temps, au Brésil se réunit la fameuse société de presse inter-américaine (SIP) dont j’ai déjà parlé dans ma précédente note. Je n’en ai que le compte rendu du méga groupe « Clarin ». Cela signifie que ce que j’en ai lu est peut-être tout à fait mensonger. Je le rapporte tout de même puisque cela occupe une pleine page du journal réactionnaire dont l’éditorial du jour, tout en nuance et sous le titre « une polémique qui ne respecte aucune règle », compare les kirchneristes à des nazis dont l’activité « ferait envie à Goebbels ». Le syndicat patronal de la presse américaine aurait condamné l’Argentine, mise au même plan que l’Equateur et le Vénézuela. Bien sûr ! Il a aussi décidé d’envoyer une commission d’enquête en Argentine pour demander des explications. Si cela est vrai, on mesurera toute l’arrogance d’une corporation d’entreprise qui se sent le droit d’une telle mission ! En notant que les mêmes n’ont pas un mot pour la situation des pays qui ont vécu un putsch comme le Paraguay et le Honduras. Bref, rien que du déjà-vu. Mais cela devrait servir d’avertissement aux naïfs toujours prêts à croire n’importe quelle calomnie du moment qu’elle est signée par de fumeux organismes auto proclamé « droits de l’homme », « liberté de la presse » et autre emprunts honteux à notre vocabulaire, repris pour justifier d’infectes activités de déstabilisation des gouvernements de notre gauche. En évoquant ces événements mon intention est d'attirer votre regard. Vous mesurez l'ampleur du silence qui entoure ce qui se passe ici par comparaison avec la multitude de ce qui s’est dit à propos du Vénézuela. Pourquoi ? Je pense que c’est en raison même de la charge d’exemplarité que contient l’histoire récente de l’Argentine. Depuis son refus de payer la dette, depuis sa renaissance, depuis ses politiques anti-libérales hautement assumées, le pays est contagieux. Bien plus proche des structures culturelles et sociales de l’Europe, il est par excellence le mauvais exemple qu’il est beaucoup plus difficile de caricaturer que le Vénézuela ou la Bolivie. Mais vous prenez aussi sans doute la mesure des résistances qu'une politique finalement assez raisonnable déclenche chez les possédants et spécialement dans la sphère médiatique. Au cours du symposium auquel j'ai participé, le philosophe Ernesto Laclau, sous les applaudissements de la salle, insista sur ce fait qu'en Argentine le méga groupe est à lui tout seul le plus grand parti d'opposition du pays, tout puissant et sans contre-pouvoir. Et nous ?

La loi sur la libération des médias qui va s’appliquer le 7 décembre prochain en Argentine nous donne une leçon de chose. Nous devrions commencer à travailler pour être prêts à faire nous aussi une proposition. Pour l’appliquer le moment venu. On gagnerait donc à préparer une proposition de loi. Il faudrait le faire dans la forme des « ateliers législatifs » dont j’ai proposé la formule pendant la campagne présidentielle. C’est à dire dans une forme ouverte à l’action de la société. C’est-à-dire non seulement en proposant aux professionnels de s’en mêler mais aussi aux citoyens qui le souhaitent de s’en mêler et de participer à la mise au point du dispositif à créer. En même temps, on devra faire de l’action de communication pour donner envie et montrer qu’un grand nombre de gens sont demandeurs. Je suis certain que le point de saturation et d’indignation n’est plus loin dans ce domaine aussi. Je note que nous pourrions recevoir une aide, même involontaire, d’une partie de la droite. En effet, j’ai lu que le sénateur Francis Delattre et vingt-six sénateurs du groupe UMP ont déposé une proposition de loi visant à « rétablir un pluralisme équilibré dans l'expression politique des médias ». À leurs yeux, le CSA est incapable de garantir l'expression de la pluralité des courants d'opinion. Disons que pour notre part nous n’avons pas été convaincus qu’il en ait même eu l’envie. On se souvient de ce que furent les grossiers abus impunis ni réprimandés en faveur des candidats de l’UMP et du PS qui bénéficièrent de 75 % du temps de parole dans la période dites de « l’équité ». Quoi que nous ayons dit, rien n’y fit. C’est à peine si l’on nous répondit. Et encore je ne dis rien ici de notre situation actuelle ! La répartition est monstrueusement monopolisée par le PS et son gouvernement !

Pour ces messieurs de l'UMP qui protestent à présent, la cause du mal est économique. Elle vient « par le jeu des groupes propriétaires des entreprises médiatiques, dont nombre d'entre eux prospèrent dans les contrats et commandes publiques. Ces relations économiques stratégiques, pour nombre d'entre elles, n'inclinent pas à l'indépendance, mais à l'anticipation de la victoire. » Je crois avoir lu tout ça déjà ailleurs, non ? Leur proposition de loi veut donc limiter le poids des industriels possédant une chaîne de télévision quand ceux-ci dépendent pour 40 % de marchés ou de contrats publics. Ah ! Ça y est, ça me revient ! C’était autrefois dans le programme du PS ! Dans ce cas, les sénateurs de droite proposent que ceux-ci ne puissent détenir plus de 10 % des capitaux ou des droits de vote de ladite chaîne de télévision si celle-ci fait de l'information générale et politique. Ne soyons pas dupes des intentions réelle de ce groupe de sénateurs UMP. Ils visent Martin Bouygues et son groupe. Si cette loi était appliquée, il devrait céder TF1 pour n'en garder que 10 % au maximum, ou bien il devrait retirer de TF1 toutes les émissions d'information et ne conserver que les divertissements. Mais l’initiative nous indique qu’un espace existe pour élargir le front du rejet du système actuel, en général et sans vengeance personnalisée comme c’est le cas avec cette proposition. Je donne donc cet exemple pour montrer comment une bataille commencée de façon assez isolée est en train de gagner de l’autorité et de l’audience dans tous les secteurs de la société. Je considère que c’est une opportunité à saisir.

Et maintenant un petit coin de ciel bleu dans le monde fermé et gris des médias d’opinion. « Tout n'est pas à jeter dans le modèle Chavez » ose déclarer sur « Le Point.fr », Hervé Gattegno, rédacteur en chef au « Point ». Pour lui, « la vérité, c'est que le régime vénézuélien est moins caricatural que son dirigeant Hugo Chavez ». Il aurait dû ajouter que cette caricature est celle qu’ont fait ses collègues. Et notamment son propre journal. N’empêche ! Gattegno fait partie de ces journalistes qui ont posé sac à terre après le résultat et qui par un clin d’œil, montrent qu’ils n’étaient pas dupes. A moins qu’il se soit, lui aussi, lassé des numéros d’enragés du type de ceux du journal « Le Monde ». Celui-ci continuait sa campagne politique le lundi encore en annonçant dans son titre que Chavez aurait fait le même résultat qu’en 2006. Une autre façon de souligner l’importance du score du candidat de la droite, de l’extrême-droite et des socialistes. La vérité c’est pourtant que Chavez a gagné cinq cent mille voix depuis la dernière fois. Il ne reste plus qu’à attendre le rectificatif ! Mais « Le Monde » n’est pas France 2 qui a accepté de présenter des excuses et de démentir que 80% de la population du Vénézuela soit en dessous du seuil de pauvreté comme l’avait affirmé son « reportage ». 

Donc Hervé Gattegno réhabilite Chavez. Son confrère n’en revient pas. Il s’angoisse : « Le président vénézuélien Hugo Chavez a été réélu hier après 13 ans de pouvoir. C'est une figure pour la gauche de la gauche, mais on le présente souvent comme un dictateur. Vous voulez nuancer ce portrait. Votre parti pris : tout n'est pas à jeter dans le modèle Chavez. Êtes-vous sérieux ? ». Le pire survient alors : « Mais oui ! » affirme Hervé Gattegno. « On peut oser plaider la cause de Chavez contre la pensée automatique et les idées reçues sans être enrôlé d'office au Front de Gauche. La vérité, c'est que le régime vénézuélien est moins caricatural que son dirigeant. Vu d'Europe, on retient plus le culte de l'ego que les mesures sociales, et la pratique plébiscitaire que l'enracinement de la démocratie. Mais il faut passer outre le cliché du potentat sud-américain sorti de Tintin pour comprendre ce qui fait son succès dans son pays… et son rejet à l'extérieur. » Le confrère frise l’apoplexie. « Et alors ? couine-t-il. Qu'est-ce qui, d'après vous, explique des jugements si contrastés ? » La réponse semble sortir d’un autre univers médiatique : elle est nuancée ! « L'expérience chaveziste est unique : il n'y a pas de référence possible », ose déclarer Gattegno ! « Pour juger, on est plus dans l'intuition idéologique que dans le raisonnement politique. Mais le fait est qu'un pays où, sur 13 millions de votants à la présidentielle, le perdant recueille 6 millions de voix et admet sa défaite sans incident est plus démocratique que la Russie – où une autocratie capitaliste a remplacé la dictature communiste et où il y a toujours des opposants en prison. Or, curieusement, même dans la gauche européenne, on juge moins sévèrement Poutine que Chavez. Alors qu'on adore le Brésilien Lula… qui, lui, soutient Chavez ! » Je crois que là le confrère comprend que c’est grave. Aussitôt il récite un mantra salvateur : « On ne peut pas non plus taire que Chavez soutient des pays comme l'Iran, la Syrie et Cuba, qui ne sont pas franchement des modèles de démocratie… » Je suppose qu’après ça il comptait percer le cœur d’Hervé Gattegno avec un poinçon et l’asperger d’eau bénite. Peine perdue, le fautif allume la lumière de la raison et pulvérise d’un seul argument l’exorciste lui-même. « C’est exact, confirme-t-il, mais il faut faire la part de la provocation et de l'antiaméricanisme. Après tout, les USA ont longtemps soutenu (et installé) des dictatures militaires sans qu'on mette en cause leur attachement à la démocratie. Et la France a soutenu la Tunisie de Ben Ali et l'Irak de Saddam Hussein. Et Chavez continue par ailleurs de vendre son pétrole aux Américains – et il a même dit qu'il soutenait Obama ! Il ne s'agit pas de le défendre – surtout quand il est indéfendable -, mais de relativiser. Et d'admettre que, si le modèle vénézuélien nous met mal à l'aise, ce n'est pas parce que Chavez est un peu dérangé, mais parce que son parcours est dérangeant. » C’est dit !

Dur avec les nôtres, doux avec les autres

Pétroplus, aussi, est liquidé ! Après Sodimédical ! Après Florange ! Je ne commente même pas le dégoût que m’inspirent toutes ces capitulations du nouveau gouvernement. Et l’évacuation du site de Notre-Dame-des-Landes ! Et pendant ce temps, la répression contre les syndicalistes ne faiblit pas. Cinq mois après le changement de gouvernement, les procès sarkozistes continuent ou sont relancés contre de nombreux militants syndicaux, associatifs et politiques en raison d’actions collectives ou de mouvement sociaux. Mais les riches et les patrons eux entendent une musique bien plus prévenante !

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Dans la répression anti-syndicale, les procureurs font même de la surenchère. Ils relancent régulièrement les poursuites. Et cela même quand des relaxes ont été prononcées en première instance. Et même encore quand les plaignants contre les syndicalistes ont eux-mêmes retiré leurs plaintes. C’était lundi à Lyon où 5 syndicalistes CGT de Roanne étaient poursuivis en appel pour avoir apposé une inscription « casse-toi pov’con » sur un mur lors du mouvement des retraites de 2010. Ils ont été condamnés en première instance à 2 000 euros d’amende pour « dégradation légère de biens » et à l’inscription de cette condamnation à leur casier judiciaire. Le procureur a requis la confirmation des condamnations ! Et cela alors même que les plaintes contre les syndicalistes ont été retirées par le sous-préfet de la Loire et un député UMP qui les avaient déposées. Le délibéré du jugement a été repoussé au 19 novembre. Une délégation du Front de Gauche était présente ce lundi devant le tribunal de Lyon. Il y avait là en particulier Pierre Laurent aux côtés d’Eric Coquerel. Leur présence voulait marquer l’importance que nous donnons au premier niveau de représentation de nos partis à cette cause. Evidemment ils ont renouvelé notre total soutien à ces syndicalistes harcelés. Mais surtout ils ont rappelé que les parlementaires du Front de Gauche ont déposé en juin une proposition de loi pour arrêter les poursuites contre des syndicalistes et amnistier les condamnations prononcées à l’occasion de mouvements sociaux.

Car les cinq de Roanne ne sont pas isolés. D’autres cas existent dans toute la France. Ainsi le 28 septembre dernier, un syndicaliste CGT d’Alès, Sébastien Migliore, était poursuivi en appel au Tribunal de Nîmes pour des faits liés au mouvement des retraites dans le Gard en 2010. Un grave crime : on le rend responsable des lancers d’œufs sur la sous-préfecture après que des manifestants aient été gazés par les forces de l’ordre. Bien sûr, sa responsabilité directe n’est pas établie. Les poursuites se sont tournées contre lui car il est le secrétaire de l’Union locale CGT de la ville. Devant l’absurdité de cette poursuite, le tribunal l’avait d’ailleurs relaxé en première instance. Mais, sous le gouvernement socialiste, le procureur a fait appel. Certes, lors de l’audience, le tribunal a requalifié les faits de « violence envers les forces de l’ordre » en « outrage envers les forces de l’ordre. ». Et le jugement a été reporté au 15 février 2013. Rien de tel que de faire mijoter longuement la trouille. Aller, hop on dit merci à qui ? D’autres poursuites continuent contre les mêmes syndicalistes. Ils ont en effet refusé de se soumettre à des prélèvements ADN. Un refus qui est passible de lourdes peines comme on le sait. Le détail de ces affaires montre que l’on est face à des poursuites purement politiques. Leur seul but est d’intimider les syndicalistes. Rien n’est trop cher alors ! En ces temps d’austérité, ces procédures judiciaires aussi lourdes et à rebondissements sont incongrues alors que la justice a autant de mal à fonctionner correctement faute de moyens. Peut-être reste-t-il quelqu’un de gauche parmi les têtes d’œufs et les ex-banquiers qui entourent les nouvelles excellences pour leur rappeler qui les a faits rois ! Au cas précis, l’amnistie et l’arrêt des poursuites contre les syndicalistes condamnés ou poursuivis pendant la période Sarkozy ne coûterait pas un euro ! Et cela soulagerait même la justice qui a autre chose à faire. Surtout cela aiderait des centaines de militants syndicaux et associatifs qui sont dévoués depuis des années pour défendre nos retraites et nos services publics. Pour sauver les emplois et les usines. Empêcher les fermetures de classes ou de services hospitaliers. Autant de luttes qui ont contribué à chasser Sarkozy du pouvoir. François Hollande m’avait promis de s’en occuper. Non seulement il ne fait rien mais les procureurs qui sont, eux, tenus de suivre les orientations générales données par le Garde des Sceaux continuent de poursuivre ou relancent les poursuites après les relaxes ! Pourquoi ce comportement ? Pour se faire bien voir du patronat, seul bénéficiaire de ces violences anti-syndicales ? Mendier la bienveillance du patronat est la spécialité du gouvernement Ayrault semble-t-il.

Par contraste, je veux revenir aussi sur les développements de l'affaire des "pigeons". Après l’épisode lamentable du défilé des dix ministres socialistes à l’université du MEDEF, cela aura été un nouveau signal particulièrement nuisible donné aux milieux d’argent. Un signal de faiblesse qui est un encouragement à la rébellion permanente des gros portefeuilles. Jamais le mécontentement des puissants n'avait été aussi vite entendu sous un gouvernement de gauche. Le recul du gouvernement sur la taxation des plus-values de ventes d'actions est d'autant plus injustifié que la révolte des "pigeons"' semble bien avoir été en réalité un complot monté de toute pièce par la finance, la droite et le MEDEF. Voici les éléments que j’ai rassemblés au fil des informations publiées. Si j’en ai disposé, j’estime que le gouvernement les a eues autant que moi et, sans doute, avant, non ? Sa capitulation n’en est que davantage pitoyable ! En regardant de près le fameux collectif de soi-disant "jeunes entrepreneurs innovants" dit "pigeons", on découvre d'abord que le premier initiateur est un entrepreneur français installé à San Francisco ! Il est donc assez mal placé pour faire du chantage à l'évasion fiscale puisque son activité n'est déjà plus taxée en France. Autre découverte : cet initiateur de la pétition internet "foudroyante" des "pigeons" est le frère du responsable de la campagne internet de Sarkozy pendant la présidentielle. On comprend mieux pourquoi l'UMP était aux avant-postes de cette soi-disant "révolte". Enfin, il s'avère que les initiateurs n'ont réussi à faire augmenter leur nombre de soutiens sur internet qu'avec le parrainage personnel et logistique de grands patrons comme Xavier Niel de l'opérateur Free ou Geoffroy Roux de Brézieux de l'opérateur Virgin Mobile. On est donc à mille lieux de la défense des "petites entreprises innovantes". Dans cette histoire les vrais pigeons sont ceux qui y ont cru.

La suite de la polémique l'a confirmé. En effet, alors que la CGPME s'est retiré de la "fronde" après la première reculade du gouvernement, les "pigeons" ont reçu le soutien bruyant du MEDEF et de l'AFEP, organe qui regroupe les principaux patrons du CAC 40. Cette reculade devant les "pigeons" est d'autant plus grave qu'elle intervient après plusieurs autres reculs sur la taxation des revenus du capital. Désormais l'engagement n°14 du projet présidentiel de François Hollande est complètement enterré. Le candidat Hollande y avait repris la proposition du Front de Gauche d'« imposer les revenus du capital comme ceux du travail ». Une bataille que nous menons depuis des années et qui m'a valu d'innombrables polémiques avec les amis de l’argent roi dans les médias. Notamment lorsque j'avais relayé les propos du banquier de Natixis Patrick Artus qui affirmait dans le Monde du 15 mai 2011 : « Il faut aligner la taxation des revenus du capital sur celle du travail. Cela pourrait rapporter 100 milliards d'euros ». Par la suite, cette estimation a été révisée par différents économistes entre 42 et 113 milliards. Rien qu'en prenant la fourchette basse, cela aurait permis d'épargner au pays les coupes dans les dépenses publiques et dans les revenus des travailleurs qu'a prévu le gouvernement dans son plan d'austérité. Il n'en sera rien malheureusement. Car, par une série de reculades discrètes mais nettes, le gouvernement a rétabli la plupart des privilèges fiscaux qu’il fait mine de pourfendre. Voyons cela.

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Il y eut d'abord les avantages pour l'assurance vie. Il s'agit d'un véritable paradis fiscal pour les placements. Les revenus d'actions ou d'obligations qui y sont déposées ne sont en effet taxés qu'à 15% au-delà de 4 ans de détention et 8 % au-delà de 8 ans. De tels taux préférentiels expliquent qu'aujourd'hui les contrats d'assurance vie drainent 75% des flux de placements en France. Et derrière la masse des 17 millions de Français qui y ont souscrit se cachent les 1% les plus riches qui en détiennent à eux seuls le quart de l'encours total ! Un rapport de la cour des comptes présenté par son président Didier Migaud expliquait d'ailleurs que « l'incitation fiscale ne bénéficie véritablement qu'à une minorité d'épargnants détenteurs des contrats d'assurance-vie les plus importants. La très grande majorité des ménages – ceux imposés dans les trois premières tranches de l'impôt sur le revenu – ne retire qu'un faible intérêt des dispositions fiscales censées les inciter à détenir leur épargne au-delà de huit ans. » Un privilège que Hollande et son équipe s'étaient explicitement engagés à abolir. Ainsi, après une première déclaration en ce sens de Hollande lui-même le 27 février 2012 sur TF1, Michel Sapin avait affirmé le lendemain : « L'assurance-vie sera soumise au barème de l'impôt sur le revenu. Nous ne prévoyons pas de maintenir des abattements exonérant le fruit de ces placements. Par définition, les personnes disposant au total de faibles revenus (salaires ou pensions de retraites, plus fruit de l'épargne) continueront d'être non imposables. Les autres paieront comme tout le monde. » Un engagement qui n'a pourtant même pas tenu jusqu'à la fin de la campagne. Avant même d'arriver au pouvoir, Hollande et son équipe avaient en effet annoncé discrètement, via une déclaration de Michel Sapin à l'AFP, que les privilèges de l'assurance vie seraient maintenus. Entre temps, l'équipe de Hollande avait rencontré la Fédération française des sociétés d'assurance, deuxième grand lobby financier du pays après la Fédération française des banques. Ceux-là ont été plus vite et mieux entendus que de vulgaires Sodimédical et autres Pétroplus !

La deuxième reculade fut sur la taxation à 75 % des revenus de plus d'un million d'euro. Là encore les revenus du capital en sont exonérés. L'annonce a été faite par Hollande lui-même après que la première fortune de France, Bernard Arnault, a protesté contre cette taxation. Ceux qui gagnent plus d'un million en travaillant, façon de parler, seront donc taxés à 75 %. Mais ceux qui gagnent plus d'un million en dormant ne le seront qu'à 45 %. Voire moins compte tenu des autres reculs qui ont suivi.

Lors de la présentation du budget 2013, le gouvernement a continué à communiquer sur la fin des « prélèvements forfaitaires libératoires » qui permettent aux revenus du capital d'échapper à l'impôt sur le revenu. Beaucoup de mes lecteurs ignorent de quoi il s’agit. J’explique. Si vous avez un revenu quelconque, il s’ajoute sur votre déclaration de revenus pour les impôts. Mais si vous avez un revenu par vos actions, cela se passe autrement. Vos profits ne sont pas ajoutés sur votre déclaration d’impôt. Vous payez un pourcentage dessus : au revoir et merci. Pour le nouveau gouvernement, il s'agissait de maintenir un affichage qui sonne bien et qui puisse faire illusion. On apprit donc que ce « prélèvement forfaitaire libératoire » était abrogé. Le coup de communication marcha très bien compte tenu du niveau moyen de sous information des médias. Je me suis vu demander dix fois si j’étais satisfait que « François Hollande taxe le capital comme le travail ». Il suffisait de faire l’effort de demander les détails contenus dans le budget, pour découvrir la vérité. Petit malin ! Quelle que soit la somme que vous gagnez grâce à vos actions en bourse, celle-ci bénéficie d’un abattement spécial de 40 % ! La somme à inclure dans votre déclaration d’impôt est donc 60% seulement de ce que vous aurez gagné de cette façon. Rappelons que l'abattement appliqué aux salaires ne s'élève lui qu'à 10%. Le gouvernement a donc effacé un privilège des revenus du capital d'un côté pour le rétablir de l'autre à l'intérieur de l'impôt sur le revenu.

La dernière reculade sur les revenus du capital est enfin celle de l'affaire des "pigeons". Là, ce sont les plus-values de ventes d'action qui sont concernées, c’est-à-dire les gains obtenus entre la valeur d'achat d'une action et sa valeur à la revente. Pour une partie de ces plus-values, le gouvernement a carrément rétabli le prélèvement forfaitaire de 19 % qui les fait échapper à l'impôt sur le revenu. Et pour les autres, le gouvernement a aussi instauré un abattement de 40 %. Fromage et dessert !


185 commentaires à “Chronique de la violence des puissants, là-bas et en France”
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  1. Lilly54 dit :

    Bonsoir Amis, Et s'ils faisaient tout pour nous rendre fous. Fous de rage, de désespoir. Jusqu'à ce que la chaîne craque. Jouyet ! Comment ont-ils pu ? La République des amis et de la magouille n'est pas morte avec Hollande. Elle perdure et s'amplifie. La nausée au bord des lèvres chaque jour davantage.

  2. Nicks dit :

    Je viens de lire un article sur l'Union bancaire et un point particulier me turlupine. Il y est dit que cette union fera en sorte que les états n'auront plus seuls le pouvoir de contrainte sur les banques, ce qui signifierait alors qu'ils ne pourraient plus nationaliser unilatéralement une banque ou exiger, comme le proposait Jean-Luc Mélenchon pendant la campagne des présidentielles, que les banques prêtent à taux réduit pour contourner l'interdiction faite à la BCE de financer directement les états ?
    Quelqu'un pourrait-il se pencher sur la question et analyser les conséquences éventuelles sur une des dernières possibilités d'échapper à l'orthodoxie ordo-libérale ? Suis-je dans le vrai ou me trompe-je ? Dans le premier cas, ce serait encore une fois une malignité européenne, sous prétexte d'intégration, mais à vocation rigidifiante comme toujours, et bien cachée qui plus est.

  3. rayana dit :

    salut à tous. Dans une interview en Uruguay, (tout est à lire, discours + interviews) Jean-Luc dit que les choses ne bougeront que quand la classe moyenne sera touchée. la bonne nouvelle,c'est qu'elle commence à être touchée et flippe pour l'avenir de ses enfants, donc on continue à mettre la pression, à lutter, résister, divulguer nos idées. J'espère une grosse mobilisation le 14/11, qui devrait rester comme une date importante dans les luttes transfrontalières. Chaque jour prouve un peu plus que nous avons raison et ça s'infiltre peu à peu dans la population. Ne parlons plus de croissance (c'est définitivement terminé). Soit nous vivrons mieux avec moins en partageux que nous sommes, soit la réalité de notre écosystème nous rattrapera avec toutes les conséquences dramatiques que nous pouvons imaginer. Les divers reportages sur la grêce font froid dans le dos (f.inter avant hier je crois, édifiant) à nous de se battre pour ne pas en arriver là !
    En résistance

  4. Jean Jolly dit :

    @ Michel Berdagué (à 12h37).

    Nous sommes sûrs que ces puissants ultra-violents n'attendent qu'une réponse réactive violente pour avec leurs forces de frappe idéologique, goupillons et matraques nous massacrer non pas à petit feu mais de manière expéditive.

    Ils n'ont pas voulu de la révolution citoyenne par les urnes que nous proposions, basée sur un programme béton titré "l'Humain d'abord", ils auront la révolution quand même, en beaucoup moins pacifique, qu'ils le veuillent ou non puisque c'est inéluctable. S'il faut aller au casse-pipe pour reprendre nos droits, qu'à cela ne tienne, je m'y prépare depuis la démission de la gauche en 1983.
    C'est malheureux à dire mais l'histoire nous apprend que les améliorations de l'intérêt général se font rarement dans la douceur, la caste des possédants ne voulant rien lâcher volontairement depuis que le monde est monde... Le seul slogan indémodable à travers les siècles est donc bien " la faim justifie les moyens".

  5. Siamy dit :

    Notre député se plaint. Un tract émanant du front de gauche a été distribué publiquement dans sa circonscription, l'interpellant sur sa position concernant le TSCG. Il explique qu'il a voté pour la ratification du traité et qu'on peut trouver la vidéo sur son site. J'y suis allé voir:un tissus de bla-bla. Nous avons donc le choix:Ces députés qui ont vendu la France, sont soit incompétents, soit pur carriéristes, soit cyniques. Dans tous les cas ils font leur travail "d'obéisseurs professionnels", et c'est nous qui en faisons les frais. Pour que les Français réagissent massivement, il faut encore attendre que les frigos soient vides. Ce n'est qu"une question de temps.

  6. CNR dit :

    Etiez-vous si naïf pour croire que le PS respecterait les voix que vous leur avait donné ? Inféodé au libéralisme depuis des années, il cachait bien son jeux. En fait il ne voulait que vos voix pour se faire élire. Compromissions, trahisons, mensonges, tout se dévoile jour après jour jusqu'à livrer la nation aux prédateurs de Bruxelles. Aidé par la médiacratie régnante le PS trompe le peuple sans vergogne.

  7. andre curtillat dit :

    Chronique de la violence des puissants là bas et en France (titre de la chronique de Jean-Luc Mélenchon) et dans les eaux internationales au large de Gaza avec l'arraisonnement de l'Estelle.

  8. naif dit :

    Jean-Luc Mélenchon demande la dissolution du groupe identitaire d'extrème droite qui a manifesté à la mosquée en chantier de Poitiers. Je suis d'accord. Certains médias essaient déjà de dire que ce groupe se situe à l'extrème droite du FN. La dédiabolisation continue. Quand je lis les commentaires associés à l'article traitant de ce sujet dans le journal "Libération", je me dis que certains lecteurs et électeurs qui se revendiquent de la gauche n'ont rien à envier aux lecteurs et électeurs du journal "Minute". Si on cherchait encore une preuve que certains socio-démocrates n'ont pas un seul échantillon d'intelligence politique de laquelle ils se réclament. ici.

  9. Jean Jolly dit :

    @ CNR.
    Au contraire, nous savions par expérience ce que le PS allait manigancer, c'était donc prévu mais il fallait que ce soit les Français qui s'en rendent compte par eux-mêmes. De Gaulle disait que les français étaient des veaux (je ne l'invente pas), ces "veaux" votent l'alternance "se faire égorger directement ou par petites saignées" depuis des lustres. En l’occurrence les ordures ne pratiquent plus "la petite saignée", l'argent ne coule pas assez vite si bien que l'on ne sait plus qui sont nos saigneurs, de droite ou de gauche ?
    Plus sérieusement, tant que le peuple ne comprendra pas qu'il est le souverain par son unité majoritaire contre une minuscule minorité qui profite de cette méconnaissance, nous pourrons "veauter" jusqu'à l'abattoir. Personne ne s'indignera si c'est "casher" ou "halal".

  10. andre curtillat dit :

    Pseudo socialistes (courrierlecteur150) pour PS c'est une excellente formule qui n'a pas l'air de plaire.Et pourtant elle est terriblement juste et efficace .

  11. doum dit :

    Propos de F.Mitterand à G.M.Benamou (21 07 1997).
    "La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l'Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort... apparemment. Oui, ils sont très durs les Américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde... C'est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort!" A méditer!
    Que vaut une "Europe des peuples?".

  12. Ch'ti Lulu dit :

    Camarades, lisez au travers de ces statistiques de l'INA comment notre valeureux candidat a été (mal)traité dans les JT pendant la présidentielle. (im)partialité des medias, la preuve !

  13. flo dit :

    @ Doum
    Les américains en général, je ne connais pas. Il y a d'une part Wall Street, Goldman Sachs, la Maison Blanche, Coca Cola, Monsanto, Mac Do, Hollywood, etc., des mégas riches bien cyniques et bien vulgaires. Et puis un peuple de travailleurs largués depuis bien plus longtemps que nous par la connerie crasse de la société de consommation. Et une poignée de résistants. Et des millions d'Américains qui vivent sous le seuil de pauvreté. Et cela ne date pas de ces dernières années, cela fait desdécennies. Il est exact qu'il vaudrait mieux en appeler aux peuples du monde, l'Europe des peuples, c'est une étape.
    Pour se ressourcer, la parole d'Angelica Ionatos, magnifique à ré-écouter ici : sortir de la crise mais pas pour revenir à "avant la crise" ! L'énergie d'une poète pour rester vivants !

  14. Jean Jolly dit :

    @ doum.

    Je pense que tout le monde connaissait cette "citation" de Mitterrand peu avant son décès. C'est bien pour contrer l'hégémonie US que nous nous sommes embarqués dans la construction de "l'insubmersible Europe"... c'était sans compter sur les spécialistes du plastiquage des navires "contre US" qui pullulent chez Goldman Sachs et autres familles de la mafia.
    C'était un beau projet mais les USA ont décidé que l'Europe devait rester dans ses "chasses gardées"... "Ainsi soit-il" s'est exprimée la Troïka qui gouverne désormais le navire "Europe" droit vers le plus gros iceberg détecté par ses radars. Les chaloupes sont déjà mises à la mer et nous pouvons deviner au loin un pédalo qui se dirige difficilement vers l'ouest et entendre son capitaine crier "à droite, non, à bâbord toute, euh plutôt à gauche".
    La Terre continue de tourner autour du Soleil... au moins nous avons cette certitude.

  15. Invisible dit :

    Pas bol : Lourdes inondée. Toutes les sacristies sont sous les eaux. On apprend que les pèlerins vont être bien relogés. dieu soit loué. On les voit à table. Ça a l'air de bien se passer.
    Les manifs à Londres, à côté de ça, c'est 3 secondes au soir/3.

  16. Michel Berdagué dit :

    Mais j'vous l'dis que c'est le déluge ! Même qu'le pédalo est pris dans le tourbillon de sens interdit, il paraîtrait qu'une sirène battant bravitude entraîne le capt'aine à accentuer en audace des réformes à reculons. Maintenant ça va changer la mutuelle pour toutes et tous, nous n'en aurons pas besoin vu qu'avec la Révolution prochaine une joie immense de bonne santé déferlera, pas besoin de leurs somnifères chimiques et autres pilules indigestes.

  17. Papa dit :

    Je suis électeur dans la circonscription du Député Plagnol (maire de St Maur des Fossés). Je vais donc revoter. Avec mon épouse, les choses sont claires. Tenant compte des orientations actuelles du PS, il est hors de question que je vote au 2e tour pour le candidat socialiste s'il est au 2e tour. Premier tour, vote pour le candidat du Front de Gauche, 2e tour rebolote. Pour nous les choses sont claires. Ni bonnet blanc,ni blanc bonnet.

  18. Adrien dit :

    @carole 18 octobre 2012 à 12h33
    Mais non le premier stade était de virer Sarko sans se faire des illusions sur le rôle d'Hollande si ce n'est qu'il continuerait la même politique.
    Le deuxième stade est l'attente de la chute du gouvernement Ayrault et la descente dans la rue si Hollande n'appelle pas JL Mélenchon pour former un gouvernement de Gauche ; comme cela F.Hollande ne perd pas trop la face envers les électeurs et nous permet de prendre les reines du pays.
    N'oublie pas que JL Mélenchon a toujours dit durant la campagne "qu'il ne participerait à aucun gouvernement qu'il ne dirigerait lui même". Donc la fonction de premier ministre entre dans ce cadre.
    Attendons, Résistons et le train déraillera. La voie se retrécie et les essieux du train commencent à ne plus avoir le même écart exigé par les rails !

  19. Jean Jolly dit :

    @ Adrien.

    Je ne crois pas un seul instant à ce scénario, comme tu le soulignes dans ton commentaire, Jean-Luc aura dit pendant la campagne présidentielle : "qu'il ne participerait à aucun gouvernement qu'il ne dirigerait lui même".
    Cela impliquait bien évidemment la mise en œuvre de notre programme populaire partagé "l'Humain d'abord". Or, le capitaine de pédalo a beau avoir la boussole déréglée dans cette tempête, jamais il ne se pliera à ce programme. Ses maîtres lui ont ordonné d'obéir aux lois actuelles de la finance, il les respectera comme toute marionnette digne et fière de ce statut.

  20. pit dit :

    Encore un grief sur les medias. Avez vous vu la promotion pour l'émission C politique ? Une place pour chaque couleur, rose, vert, bleu, une belle place à celle qui à maquiller le brun en bleu marine. Par contre notre rouge FdG ? Rien, nada, silence on enfume.

  21. Courrierlecteur dit :

    Bonjour,
    Au sujet des manipulations médiatiques, orientation, propagande, désinformations et aussi de l'Amérique latine, en tapant "médias", dans le moteur de recherche "El Correo"(version française, internationale) deux dossiers (de 2003 et de sept 2008) restent d'actualité. Le premier dossier, pédagogique, est fort instructif, pour comprendre les techniques de désinformation des médias : "Techniques de désinformation : Manuel pour une lecture critique des médias"
    Le second dossier (sept 2012 sur renvoi à un article de 2008 dans la revue "In These Times") correspond très bien au sujet du billet. Il se résume très bien par son titre:"Comment les États-Unis financent des organes de la presse mondiale pour acheter une influence médiatique."

  22. educpop dit :

    Ouh! la tonalité des commentaires change. L'attente impatiente n'est pas une attente passive, elle induit par sa manière particulière de résister l'idée que le changement approche.
    C'est ça la force du peuple, regarder du côté des arrogants avec un regard qui veut dire "toi mon coco tu vas avoir des problèmes". Puis commencer à se rassembler. Excuser mon jeu de mot jubilatoire, appeler les conservateurs ignorants et égocentriques des cocos! Cette caste qui se prend pour l'aristocratie du monde verra bien que ses simagrées ne la protègeront pas de la colère populaire.
    Jean-Luc Mélenchon a parlé de la classe moyenne comme axe de basculement de la révolution. Donc, chronologiquement la gauche radicale bâtit le programme de la révolution citoyenne, puis la gauche populaire monte au créneau pour renverser le pouvoir oligarchique, et enfin des citoyens tirés au sort écrivent une constitution et la font appliquer dans la loi. C'est marrant je n'arrive pas à y croire vraiment
    Si le peuple se fâche parce qu'il voit que la souffrance augmente dans le seul but de permettre à une bande de riches de s'enrichir encore. Si le peuple comprend le marxisme en fait, c'est à dire que le capitalisme n'a qu'un seul but c'est de faire des profits quelles que soient les conséquences. Il y aura renversement du pouvoir, et ce qui se mettra en place c'est un compromis avec la pensée unique, comme en amérique latine par exemple. On lutte pour un compromis, on lutte cependant pour le meilleur compromis possible, débarrassé des trahisons du pseudo PS (j'aime bien ce titre). C'est terriblement encourageant, avec de gros efforts qui sont encore devant nous on va y arriver !

  23. Michèle dit :

    A l'instar de Jean Jolly, je pense que la position actuelle de FH qui lance son chien Valls sur les Roms et tout ce qui bouge est très défensive et peureuse. Ainsi le scénario où il appellerait Jean-Luc Mélenchon à la rescousse est d'une improbabilité telle celle où la peur se transformerait en courage. Ou alors c'est une inversion du rapport de force et de ce qui origine la peur dont il s'agirait mais toujours pas de courage.
    Le courage c'est comme l'amour, ça ne s'achète pas, ça se révèle dans le bonheur d'une action solidaire puis ça grandit, et devient grand et beau, universellement beau comme une oeuvre d'art. Les photos produites dans ce blog sont impressionnantes du concentré de courage qu'elles renvoient.

  24. citoyenne21 dit :

    A un moment donné, le mécontentement populaire sera tel que Hollande n'aura plus les moyens de décider de ce qui est bon pour le peuple ou non ! Le peuple malmené lui imposera de dégager la route, point barre ! et c'est là que le FdG aura à reprendre le flambeau ! mais pour qu'on en arrive là, je rejoins ceux qui pensent que ce n'est que quand les frigos seront désespérément vides, quand les restos du coeur, privés des dons habituellement coulant à flot, ne pourront plus faire face, tant le nombre de précaires aura augmenté...

  25. Alain Tétart 60 (74 Ans) dit :

    @Siamy dit:20 octobre 2012 à 19h55 Pour que les Français réagissent massivement, il faut encore attendre que les frigos soient vides. Ce n'est qu"une question de temps.

    Je le regrette, mais je pense que tu as raison ! J'ai la chance d'habiter aux bords de l'Oise, entre la salle des fêtes de mon village (2500 hts) et une nouvelle grande salle de réception, hé bien je dois dire que la salle des fêtes est occupée au moins une fois par mois pour des repas de groupes (entre 150 ET 200 couverts)et la salle de réception fait le plein régulièrement, donc les frigos ne sont pas vides, quand on sait que le prix du repas moyen chez l'un ou l'autre des deux prestataires est d'environ entre 20 et 30 Euro, sans la boisson ! Alors à quand le jour ou la soupe populaire remplacera une soupe aux légumes faite par chacun de nous, heureusement (ou malheureusement pour notre envie de révolution !) ça n'est pas pour demain ! faut il s'en réjouir pour le bien être de chacun ou faut il le regretter pour la VI ème République, seuls les événements pourront trouver une solution ! Bien sur que je préfère savoir les gens heureux,mais si on arrive à faire comprendre à 54 millions de Français qu'il y a 8 millions de gens qui crèvent la faim, nous aurons réussis un beau challenge !
    En attendant nous devons garder les braises au chaud et ce blog y contribue fortement ! dans mon village les gens m'appellent "Mélenchon" et cela ne me vexe nullement ! rassure toi Jean Luc j'essaie de te représenter aussi bien que tu me représentes, donc pour moi pas de problème, et au contraire cela me permet de prouver que tu as raison dans tes commentaires sur la politique de notre pays et de la place de celui-ci dans cette Europe bien malade du fait de ces banquiers pourris ! à mon niveau je garde les braises au chaud, On ne lâche rien !

  26. bernard hugo dit :

    Comment qualifier la bassesse de Hollande utilisant le décès d'une femme en couche victime de leur politique de démantêlement du service public de la santé pour profiter d'un effet d'annonce circonstanciel ? Ce qui m'inquiète c'est que aussi bien au PG qu'au PCF, on considère toujours que le PS fait implicitement partie de la gauche. ("le PS divise profondément la gauche" François Delapierre) Hollande n'a-t-il pas déclaré pendant sa campagne qu'il mènerait la même politique que Sarkozy, la brutalité en moins !

  27. FranLesp dit :

    En écho aux expériences sud américaines: l'Islande.
    Hier se tenait en Islande un referendum concernant le changement de Constitution. Les médias européens bien sûr boycottent l'information (hormis un article "sceptique" du Monde avant la tenue du referendum), la proximité de l'Islande devant les inquiéter....
    Donc: suite à l'effondrement économique du pays il y a 3-4 ans, via l'effondrement de son système bancaire qui était jusque là un exemple d'ultra-libéralisme, les islandais ont manifesté, fait grève - agi pour dire "stop". Les élections législatives ont mené au pouvoir les sociaux-démocrates, en coalition avec les "rouges-verts", dont le score était, si je me souviens bien, dans les 20/25%. Cohabitation houleuse.
    Les islandais continuant à manifester, le gouvernement lance un processus constitutionnel début 2010. Ce processus est intéressant, car citoyen: aucun homme politique ni grand patron ne peut se présenter pour former le "parlement constitutionnel" (assemblée constituante), seuls les citoyens islandais qui sont intéressés et réunissent le soutien de 30 autres citoyens peuvent se présenter. Au final, 522 personnes se présentent - la population de l'Islande étant d'environ 300 000 personnes, dont 200 000 habitant la capital, Reykjavik, et sa région. Fin 2010, 25 de ces personnes sont choisies par les islandais, via des élections. Ces 25 personnes (10 femmes, 15 hommes) sont chargées de rédiger une nouvelle constitution courant 2011. Des consensus doivent être trouvés, les discussions sont publiques et les citoyens islandais peuvent y participer via un site internet dédié au processus constitutionnel. Nos camarades de gauche islandais ne sont pas satisfait de tout, ils pensent qu'on aurait pu aller plus loin, cependant de réelles avancées sont dans ce nouveau texte. Notamment:
    - égalité hommes-femmes
    - les ressources naturelles appartiennent au peuple islandais et ne peuvent pas être exploitées sans son accord
    - préservation des ressources naturelles et de l'écosystème
    - un mécanisme de contrôle citoyen sur les politiques menées
    - possibilité de referendum d'initiative citoyenne (si on récolte les signatures de 10% des islandais je crois)
    - séparation de l'église et de l'état
    redécoupage de la carte électorale plus égalitaire
    - aucune limitation du nombre de députés citoyens (c'est-à-dire non-affiliés à un parti, ni politiciens
    professionnels)

  28. jacquelin dit :

    @ citoyenne21
    "...A un moment donné, le mécontentement populaire sera tel que Hollande n'aura plus les moyens de décider de ce qui est bon pour le peuple ou non ! Le peuple malmené lui imposera de dégager la route, point barre ! et c'est là que le FdG aura à reprendre le flambeau..."

    Je pense que le FdG doit le reprendre ce flambeau bien avant la décrépitude complète de Anchois Hollande.
    La première raison est que, immanquablement la "droite" attend son heure pour abattre haut et fort le PS, et elle n'aura pas de mal a le faire, rouée et servie par les médias qui prennent un peu de vacances en ce moment. On ne peut pas dire qu'ils fleurissent de critiques sévères, et mis a part des historiettes ils en sortent pas grand chose des incohérences du PS.
    Et nous en pensons tout autant, mais nous n'avons pas la nécessité stratégique d'attente d'une période électorale comme la droite. On peut râler haut et fort tout de suite. De tout façon on nous prend déjà pour des allumés, alors autant en profiter. Il faut absolument occuper cet espace de critique avant que la droite ne s’en empare. Sinon ce sera encore une fois foutu.
    Ce que Copé ou Fillon peuvent dire doit ressembler à du déjà dit. C'est fondamental de se mettre dans leur peau pour leur couper l'herbe sous les pieds.
    Des allumés...
    Sauf que le FdG a rassemblé tout un nombre de partis qui ne font pas dans leur ensemble aussi guignol qu'il n'y parait.
    Alors si on veut le flambeau, et si on agite un peu le drapeau "révolution" ou vrai changement de mode de vie, il y a fort a parier que petit a petit nous soyons regardés puis écoutés si nous relayons réellement les aspiration populaires.
    Reste plus que pour chacun de nous a visualiser ce changement de vie, qui n'est pas seulement un combat politique au sens ou nous le vivons depuis 40 ans, mais une profonde remise en question de nos besoins, de nos habitudes, de nos désirs a long terme.
    Et même dans le domaine politique, l’immédiateté de toute notre existence rend les débats sur des visions d’avenir a moyen terme complètement abstraits pour beaucoup de gens, habitués a n’entendre que des solutions rapide a des problèmes passés ou juste de demain.
    Et puis tu sais, le mécontentement populaire, il existe déjà. Combien ressentent la profonde ineptie du système capitaliste. Mais combien savent ce qui peut le remplacer.
    Savons nous l'exprimer nous même ?
    Révolution....
    On la veut vraiment ?

  29. Michel Berdagué dit :

    Si ces classes moyennes sont en effet en passe de basculer vers le mouvement historique c'est quelles sont mises en difficulté comme la classe ouvrière l'est depuis longtemps. Utilisée comme classe tampon ce qui la caractérisait, c'est leur semblant d appartenir aux puissants et de prendre une distance des bleus de chauffe de la classe ouvrière. Mais nous ne sommes plus au 19ième, à partir que son rôle et sa nature sont remis en cause, non protégée par la précarité cette notion de classe d'appartenir au prolétariat comme dans ses luttes, peut advenir, mais comme l'histoire nous l'enseigne cette pseudo classe peut se tourner vers le culte des chefs qui ont la couleur brune et espérer par là d'être à nouveau reconnue et promue.
    Pour avoir été dans des Comités de chômeurs pour militer et lutter pour exiger les C.D.I., la diminution du temps de travail,les formations continues,les difficultés sont énormes car tout est fait pour être isolé, avec des injonctions même paradoxales utilisées brisant par là tout espoir et déstabilisant avec toujours la culpabilité maniée par les violents / puissants. Avec les cadres prenant conscience et les chômeurs des frigos vides organisés et engagés une Révolution citoyenne est certaine et non pas des soubresauts sans lendemain faciles à réprimer où ces puissants sont demandeurs.
    Rome, Londres....toutes les capitales sont dans l'automne Rouge, le semblant élu a du être plus que daltonien le jour de sa prestation à la City et c'est pas terminé, c'est un mouvement profond et gagnant, bref historique.

  30. Invisible dit :

    Carole, le 18 octobre 2012 à 12h33, a écrit ceci :
    " Mais de quoi vous plaignez-vous, Monsieur Mélenchon ? Vous nous avez bien appelés à voter pour Hollande ! Vous ne connaissiez pas le personnage avant ? Et vous avez le culot de vous plaindre maintenant ! Je me suis faite couillonner par le Front de Gauche en me laissant convaincre de voter pour un ersatz de Sarkozy. On ne m'y reprendra plus."

    En matière de décision politique, il n'y a pas à se faire "couillonner". Il s'agit de réfléchir et non pas de suivre une consigne aveuglément. Le Front de Gauche n'est un lot de yaourts au bifidus et votre vote est un acte qui vous appartient. En revanche, vous pouvez dire que vous n'aviez pas assez approfondi le sujet et que vous vous êtes trompée ou que vous êtes déçue du résultat, ça oui. Mais ne cherchez pas un personnage emblématique pour rejeter sur lui votre agressivité ou votre rage. Il y a sur ce blog suffisamment de commentaires pensés et intelligents pour comprendre les différences entre voter contre Sarkozy ou voter pour Hollande. Si vous rechercher une solution en 1 seul clic, vous en trouverez peut-être dans d'autres partis avec de vrais morceaux de démagogie dedans mais... méfiez-vous !

  31. Les déclarations de Hollande suite au drame d'hier, sont inacceptables. Protester, la main sur le coeur, contre les déserts médicaux, est d'une hypocrisie sans nom. Quand on est à fond pour l'austérité, qu'on accepte un traité qui érige une ânerie en dogme, pensant ainsi en faire une vérité, on est mal placé pour donner des leçons. Avec ce carcan austéritaire que les sociaux libéraux s'imposent à eux mêmes et à nous par la même occasion, alors que les 3 prochains budgets doivent impérativement sabrer des dépenses d'intérêt général incontournables, comment habiller Pierre, sans désabiller Paul ? Comment dans ce contexte créer ou recréer des maternités, sans réduire des moyens dans les hôpitaux généraux, en psychaitrie, dans les établissements pour personne âgées ou pour handicapés ? On apprendra alors qu'une mère de famille est décédée faute de soins par manque d'infirmières, qu'une aide soignante a été assassinée par un schizophrène par manque de personnel, qu'une aile d'un bâtiment pour personnes âgées a brûlé faute de travaux de sécurité etc... Et si on donne au secteur sanitaire de façon émotionnelle, et qu'on réduise les moyens ailleurs, on ne sera pas sorti de l'auberge. Ce seront les cars de police secours qui seront insuffisants. Des gens seront assassinés avant que la police n'arrive. Ou le nombre de détenus couchant par terre augmentera et on apprendra, par exemple, qu'une personne en préventive, pourquoi pas innocente, suite à une rixe dûe à la promiscuité, est décédée dans un téablissement manquant de personnel. Est ce qu'à chaque fois, nous aurons droit aux lamentations hypocrites de nos gouvernants ? Il faut comprendre qu'une service public n'a pas à rapporter quoi que ce soit ! Il coûte de l'argent point barre. Mais il est indispensable et incontournable dans un Nation civilisée. Et on doit ajouter, les dépenses d'enseignement et de recherche. Comment s'en dispenser ? Si l'argent était là où il doit être, et non dans les poches des banksters, pour payer des intérêtes qui ne servent à rien, ou dans les caisses des multinationales qui ne paient pas d'impôts, fraudent et planquent leur magot dans les paradis fiscaux, non seulement nous serions pourvus en services publics de qualité, mais au vu des richesses produites depuis 30 ans on pourrait si on le voulait, mettre dans tous les services publics des robinets en argent et du marbre dans les toilettes !

  32. fabien dit :

    Bonjour camarades,
    @ric hunter @jean jolly
    Il faudrait commencer à sortir du bois! Attaquer le PS sur son flanc gauche avec comme objectif de montrer la proximité idéologique entre ump et ps.
    Commençons maintenant à discréditer l'action anti-gauche du gouvernenment sinon nous finirons aux oubliettes avec eux. Concrètement, quand FH se sera rétamé comme le flan qu'il est, la majeure partie de la population, aiguillée par nos impartiaux médias, condamnera indistinctement le couple PS et FdG qu'elle pense être "la gauche". Il faut dès à présent, et très clairement, se distinguer!
    Dans la crétinisation galopante de notre société, promue par la TV et autre médias débilitant, le FdG n'a pas la place qu'il mérite. Il faudra éduquer avant de pouvoir redonner le pouvoir au peuple. Ce n'est pas une tâche facile. L'accession d'un partie républicain, citoyen et populaire ne se fera pas naturellement. Mon sentiment est que, lorsque FH va se planter, c'est un partie hybride UMP+FN qui va rafler la mise. On sera inaudible avec nos analyses contre la bave écumante des fachos de tout poil. D'après vous en 2017, après l'échec catastrophique de FH, pensez vous que les électeur vont se tourner 1) vers une coalition droite forte+fn mou (les fachos parfumés quoi!) 2)vers le front de gauche. Il serait intéressant de poser la question aux militants et sympatisants du FdG. Jean-Luc Mélenchon l'avait souligné : les défaites de la gauche nous affaiblissent. c'est pourquoi on voulait virer sarko. Mais FH est pire que ce que l'on pensait : il ne fait même pas semblant. FH est le fossoyeur de la gauche. Il nous faut prendre nos distanceset tirer à boulets rouges. La partie sera serrée : on va nous confondre avec l'extrême droite au départ (style gueulards anti-système) et c'est là qu'il nous faudra nous démarquer. Sans médiatisation de notre mouvement et de notre pensée, on va droit dans le mur. Il faut une visibilité médiatique très forte : des journaux clairement de notre bord. Est-ce qu'il est impossible de monter un gratuit comme "métro". Il faudrait demander à des plumes et des noms de signer régulièrement dedans. La majorité des français croit que nous sommes la gauche du partie socialiste. Il faut démentir fermement et nous fabriquer une image médiatique sinon nous ne seront pas vraiment maitre de notre image.
    Hasta la victoria! siempre!

  33. JONATHAN dit :

    Bonjour les Ami(e)s!
    A lire l'entrevue de Jean-Luc Mélenchon donnée au journal Le Progrès.
    Le dernier paragraphe traduit parfaitement le sentiment général qui règne parmi nous au sujet des Pseudo-Socialistes : « J’ai appelé à voter pour lui (Hollande) parce qu’il fallait mettre fin à la politique de Sarkozy. Mais je n’ai jamais eu aucune illusion. Hollande reste fidèle à lui-même : il est atlantiste et austéritaire. Il a pleinement accepté les règles du jeu fixées par le G20, le FMI et Bruxelles. » Et d'ajouter : "Tout le problème réside dans la façon dont va se dénouer le double langage du Parti socialiste". Evidemment la suite des événements dépend en grande partie de notre capacité à nous mobiliser et à convaincre autour de nous. C'est pourquoi j'espère vivement que la journée du 14 novembre prochain marquera le début d'un réel rapport de force européen entre le Capital et le Travail. Ce n'est qu'une étape, mais une étape indispensable pour démontrer que les peuples solidaires ne se laisseront pas faire.
    Vive la Sociale!

  34. ric hunter dit :

    @fabien (183)
    Nous sommes d'accord sur le constat, mais effectivement la question de notre lisibilité à travers nos médias reste posée. Pour le moment, je ne connais pas les moyens pour mettre en place une source médiatique totalement indépendante du système actuel (L'huma éprouve des difficultés pour surnager et ce n'est, en partie, qu'au travers des abonnements qu'il y parvient). Il faudrait que nous puissions développer une radio nationale ou mieux encore une chaîne sur la TNT avec le plan de communication qui va avec. Ça serait l'idéal ! En attendant, nous n'avons que notre porte-parole qui arrive à s’insérer parmi leurs grilles de programme et là, il va falloir être beaucoup clair sur notre position vis-à-vis de FH. Encore une fois nous sommes le vrai mouvement socialiste et le PS est un parti libéral et ses actions ne peuvent s'inscrire ou se définir comme étant d'idéologie de gauche !
    Après cela, pour ne pas être enfermé dans le même sac avec le FN, il va falloir marteler nos différences avec celui-ci, notamment sur la question de l'immigration (pour cela un livre comme "L'immigration coûte cher à la France : Qu'en pensent les économistes?" de Xavier Chojnicki et Lionel Ragot, peut être un bon support) et surtout sur le front des luttes où Jean-Luc Mélenchon peut montrer aisément la totale absence du FN auprès de nos travailleurs en lutte.

  35. Bonjour Monsieur Mélenchon
    Faute de temps j'ai survolé très vite ce qui concerne l'acharnement contre les syndicalistes. Alors que nous sommes dans un gouvernement "dit de Gauche". Un Gouvernement qui tient toutes les manettes ! Que serait-ce si ce n'était pas le cas ? Où donc est la différence avec le précédent ? Je vois que le dégoût emporte tout et pas que chez moi. Cinq mois pour ne rien régler d'important, alors que tout est urgence. J'hallucine, je me pince. Non, c'est un Gouvernement "dit Socialiste". Cherchez l'erreur ! Courage à vous et à vôtre équipe, courage à nous qui supportons stoïquement les bla-bla-bla d'un Gouvernement sans envergure !


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