06oct 12

Je ne suis pas un pigeon. Je m’envole, mais je reviens.

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Après ma participation en soutien à la manifestation syndicale du 9 octobre à Paris, je m’envole mardi soir pour l’Argentine puis l’Uruguay à l’invitation de la présidence argentine. Je vais donc être absent de France pendant plusieurs jours. Ce n’est pas très reposant mais ça me permet aussi une pause dans la frénésie de l’activité quotidienne. J’y aspire comme chaque fois que je tiens le devant de la tranchée trop longtemps. Depuis la mi-août j’ai été emporté dans un rythme qu’il est temps de ralentir. La tranchée sera tenue, je le sais. La distance n’est plus un obstacle à la présence, vous aurez l’occasion de le vérifier. Ce voyage entre aussi dans la préparation de la tenue du Forum Mondial de la révolution citoyenne. J’y travaille ferme pendant la seule année où je ne suis pas avalé par les campagnes électorales. Le président équatorien, Rafael Correa, en suit personnellement la mise en place et il accueillera à Quito en avril prochain la première session de ce forum mondial. Je vais donc présenter l’idée partout où l’on m’invite.

Je reviens sur le débat à propos du traité européen. C’est long mais c’est de l’argumentaire à ré-utiliser sans modération et sans droits d’auteur. Vous êtes au courant ? « Le Monde » décide de me faire une grosse guerre du fait de mon conflit politique avec Paulo Paranagua l’un des « journalistes » le plus grossièrement militant de la place.

Du coup, c’est un post très long. Mais c’est le genre de ce blog encore pour quelques temps. Ça me donne l’occasion d’une nouvelle organisation de ma page d’accueil dont je vous fais juge. Ça se présente comme trois billets au lieu d’un mais le compteur est unique et l’accès aux commentaires également.

Une première et une nouvelle somme toute assez consternante quand même : le gouvernement s’est couché devant « les pigeons ». Quelle puissance que celle de l’argent ! Il a suffi de cinq jours pour faire éclater l’incurie d’un bricolage fiscal de plus. Dommage que les ouvrières de Sodimédical ne soient que des femmes sans fortune. Trente deux décisions de justice favorables n’ont pas suffit à les sortir d’affaire. Et le gouvernement n’a strictement rien fait pour elles. Les pigeons du jour ne sont pas ceux qu’on croit. !

L'Europe maltraitée. Ayrault en apnée.

Le gouvernement a choisi de brutaliser le Parlement sur le traité budgétaire européen. Il a déclenché la procédure d'urgence qui annule la navette entre les deux assemblées. Rien ne justifie une telle précipitation. Si ce n'est l'incapacité du gouvernement à argumenter sur le Traité. L'Assemblée nationale votera mardi 9 octobre. L'examen du projet de loi au Sénat doit commencer moins de deux heures après le vote de l'Assemblée. Et le vote au Sénat est prévu pour vendredi 12 après-midi. C'est-à-dire que le Sénat débattra moins de 48h sur ce texte. Le coup de force ne s'arrête pas là. A l'Assemblée, c'est du grand n'importe quoi. La règle d'or prévue par le traité sera intégrée à une loi organique. Mais les députés vont commencer le débat sur la loi organique dès lundi, c'est-à-dire avant d'avoir voté le traité qui la rend nécessaire ! Cette bousculade en dit long. Le gouvernement est très mal à l'aise. On le comprend. En ouverture du débat à l'Assemblée le 2 octobre, Jean-Marc Ayrault a dû enfin avouer que le texte du traité est « identique » à celui signé en mars par Nicolas Sarkozy.

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Dos au mur, le premier ministre a été contraint de mettre fin à ces mensonges répétés depuis des semaines. Ainsi, la vérité est dite. C’est bien le traité Sarkozy que défendent désormais Jean-Marc Ayrault et François Hollande. C’est bien le traité Sarkozy que le Parti socialiste s’apprête à adopter main dans la main avec l’UMP. Contrairement à ce que dit Ayrault, ce n’est pas une première étape dans la réorientation de l’Europe. C’est la poursuite pure et simple de la même politique européenne : l’austérité généralisée.

Les socialistes ne brillent pas d’imagination pour dissimuler leur piteux ralliement au traité Sarkozy. Ainsi Bruno Le Roux, président du groupe PS à l'Assemblée : « On peut toujours se livrer à je ne sais quelle exégèse ou ergoter à l’infini. Pour ma part, je dirai d’emblée que ces textes ont changé de nature du fait même de leur insertion dans un paquet européen plus large. En ce sens, ils n’ont rien à voir avec ce qui était proposé par la précédente majorité. » Ou encore : « Les interprétations d’un texte peuvent être multiples. La politique que vous avez menée pendant cinq ans et celle que vous vous apprêtiez à appliquer sous les auspices de ce traité sont totalement contraires à ce que nous voulons mettre en œuvre ». Alors pourquoi voter le même texte ? C'est absurde ! Il faut dire qu'après tant de tangages, les socialistes hésitent encore entre deux stratégies contradictoires. La première consiste à dire que le traité n'est pas si important, qu'il ne change pas grand-chose. Le même Bruno Le Roux a ainsi déclaré qu'il ne mérite « ni excès d'honneur, ni indignité ». Mais dans le même temps, le PS s'affole et dramatise le débat jusqu'au ridicule. Ainsi Elisabeth Guigou, présidente de la commission des affaires étrangères de l'Assemblée, a cru voir arriver l'apocalypse : « Ne pas ratifier ce traité serait un désastre pour notre pays, cela provoquerait une implosion de la zone euro, sonnerait le glas de la monnaie unique et, par contrecoup, ferait sombrer l’Union européenne ». Diantre ! Rien que ça. Mais alors comment la même Elisabeth Guigou peut-elle affirmer quelques minutes plus tard que « le traité budgétaire n’est pas une innovation » et que « la portée du traité budgétaire ne doit pas être surestimée » ? Il faudrait savoir !

Pour notre part, nous savons. Les députés Front de Gauche l’ont expliqué à la tribune. Nous sommes radicalement opposés au traité et la logique d'austérité qu'il contient. Donc nous votons contre. Ceux qui sont pour l’austérité et l’Europe libérale votent pour. Il n’y pas d’entre-deux à gauche. En effet, dans la discussion générale, Marc Dolez a démontré en quoi ce traité et l'austérité sont absolument incompatibles avec une politique de progrès social. Il a aussi rigoureusement démonté le "rideau de fumée" que constitue le pacte de croissance en mettant en lumière sa dimension ultralibérale. En effet, ce pacte de croissance prône la libéralisation accrue des secteurs des transports et de l'énergie. Et c'est avec ce pacte que François Hollande et Jean-Marc Ayrault veulent camoufler leur renoncement ! Les députés Front de Gauche ont utilisé toutes les armes à leur disposition y compris les motions de procédure. Ainsi, ils ont déposé une motion de rejet préalable du traité. Elle a été rejetée par tous les autres groupes. Tous, y compris le groupe Europe-Ecologie-Les-Verts. Ce groupe s'apprête pourtant à rejeter le traité. Mais il rejette aussi la motion qui rejette le traité. Un entortillage du cerveau est à craindre !

J'en profite pour signaler qu'au Sénat, la présidente du groupe Front de Gauche a écrit aux autres parlementaires de gauche pour leur demander de signer la motion référendaire qu'elle a rédigée. En effet, pour que cette motion puisse être débattue en séance publique, il faut trente signataires. Notre groupe en compte vingt. L'exigence du référendum peut rassembler au-delà. En tout cas, ceux qui ont dit vouloir voter contre le traité ont l'occasion d'aller au bout de leur logique. Je pense en particulier à Marie-Noëlle Lienemann, Jean-Pierre Chevènement et Jean-Vincent Placé. Ils sont contre le traité. Sont-ils prêts à demander un référendum ? Nous avons porté cette question du référendum dans le débat à l'Assemblée. Le gouvernement a fait preuve d'une grossière mauvaise foi. Ainsi, Bernard Cazeneuve, ministre des affaires européennes a cru bon d'expliquer qu'il n'y avait pas besoin de référendum parce que « une grande consultation populaire a eu lieu qui a conduit les Français à se prononcer pour un Président de la République et pour une majorité au sein de l’Assemblée nationale ». Il lui reste à se souvenir que dans cette élection, les Français ont écarté celui qui avait signé le traité en débat ! Quant à Jean-Marc Ayrault, voici ce qu'il a répondu à notre interpellation : « Alain Bocquet a demandé, au nom du groupe GDR, la tenue d’un référendum. Il y en a déjà eu deux sur l’Europe, mais à chaque fois, il était question d’un transfert de souveraineté. On peut parfaitement défendre, et cela a été mon cas, que le vote populaire soit nécessaire dans ces circonstances. Si nous devions demain discuter – il a été question tout à l’heure des propositions allemandes – d’un nouveau traité impliquant des transferts importants de responsabilités et de souveraineté, à l’évidence, et même en Allemagne où on ne le pratique pas régulièrement, un référendum serait nécessaire ». C'est grotesque ! En 2008 le traité contenait un transfert de souveraineté et Ayrault a voté pour changer la constitution pour que cela soit compatible. Au moment où il a déposé sa motion référendaire le texte ne comportait plus de difficulté sur ce point. Bref, Ayrault était pour un référendum en 2008. Il sera pour un référendum la prochaine fois. Mais pas aujourd'hui ! Voila ce que vaut la "constance" et la "cohérence" de Ayrault qui sur France 2 le 27 septembre déclarait contre moi : « Je préfère la constance plutôt que les coups politiques ».

En fait, le PS n'arrive pas à convaincre. Il en est réduit à faire appel à la discipline. Ainsi, Bruno le Roux, le président du groupe PS à l'Assemblée a adressé une lettre très sèche à tous les députés socialistes. Voici ce qu'il écrit : « Je tiens à te rappeler que l'article 17 de notre Règlement prévoit que l'unité de vote est la règle. Les questions qui engagent le groupe sont librement débattues mais une fois la position du Groupe arrêtée, la discipline de vote et d'expression est une règle impérative. » Erreur monsieur le président, le mandat impératif n’existe pas en République et ceux qui font pression peuvent être lourdement condamnés en justice pour cela.

Ayrault va donc faire voter ce traité avec l'appui de la droite. Depuis des semaines, ses principaux dirigeants affirment qu'ils voteront le traité budgétaire. Mes camarades de la Télé de gauche ont compilé en vidéo plusieurs de leurs prises de positions. On les comprend, c'est leur traité, celui signé par leurs chefs Merkel et Sarkozy. C'est d'ailleurs ce qu'a dit Valéry Giscard d'Estaing sur Europe 1 le 2 octobre : « Il ne faut pas dire des choses inexactes, c’est exactement le même texte ». Giscard d'Estaing est ensuite complètement sorti de son devoir de réserve de membre du Conseil constitutionnel pour défendre le traité. Tous les chefs de l'UMP l'ont répété en cœur. Ce traité leur convient parfaitement. Jean-Louis Borloo a ainsi proprement ridiculisé Jean-Marc Ayrault et la soi-disant renégociation du traité à la tribune de l'Assemblée. Il a aussi déclaré à l'adresse du Premier ministre : « Vous allez avec ardeur défendre ce traité paraphé par le président Nicolas Sarkozy. Je rappellerai tout de même ce que vous écriviez le 22 février sur votre blog, où vous dénonciez "le carcan budgétaire concocté par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel et qui étend l’austérité infligée à la Grèce à toute la zone euro" ». Avant lui, Christian Jacob, président du groupe UMP, s'en était donné à cœur joie : « Monsieur le Premier ministre, vous pouvez, sur ce sujet, compter sur le vote du groupe UMP, favorable au traité lui-même et favorable à la règle d’or. Nous le ferons car nous assumons les choix de Nicolas Sarkozy et les choix de la majorité d’hier ». Puis, il a énuméré la longue liste des prises de positions socialistes contre la règle d'or pendant la campagne électorale en commençant par François Hollande : « Souvenez-vous de ses tirades : "Moi, Président, je renégocierai le traité budgétaire". Ou encore, le "Pas une voix socialiste n’ira à la règle d’or". (…) Et puis, il y a vous-même, monsieur Ayrault, le 21 février, à cette place comme président du principal groupe d’opposition, qui déclariez : "Nous n’acceptons pas d’enfermer les peuples dans une camisole, fût-elle cousue de fil d’or." Voyez où vous en êtes, monsieur le Premier ministre… Les plus incisifs diront que vous vous êtes renié ; les plus réalistes, que vous avez avalé de belles couleuvres. La réalité, c’est simplement que le Président de la République et votre gouvernement ont accepté une politique et un traité sans en changer une seule virgule. Il n’y a aucune nouvelle perspective, et vous vous bornez à défendre celles voulues, initiées et décidées par Nicolas Sarkozy ! »

La droite va voter un traité de droite, c'est normal. Ce qui est anormal c'est que Jean-Marc Ayrault vienne au secours de l'UMP. Il permet à l'UMP de se rassembler alors qu'elle se déchire sur son futur président. Il permet à l'UMP de faire voter son traité comme si elle avait gagné l'élection. La droite compte profiter de la situation à fond. Ainsi, après les présidents de groupes, ce sont ses comptables de choc qui sont intervenus. Ils ont exigé une application très stricte de la règle d'or. Ainsi, Gilles Carrez, président UMP de la Commission des finances de l'Assemblée : « L’article 3 du traité est extrêmement contraignant. Il prévoit des mécanismes de correction automatique des écarts de trajectoire. Il va falloir décliner l’article en droit interne. La décision du Conseil constitutionnel du 9 août dernier a proposé deux options : la révision de la Constitution ou une loi organique. Vous avez choisi cette dernière, c’est votre droit, mais j’ai été très surpris des propos tenus par Pierre Moscovici, la semaine dernière : s’adressant, de façon peut-être un peu subliminale, aux membres de la majorité qui ont des doutes, il leur a expliqué benoîtement que ce n’est pas grave puisqu’il ne s’agira que d’une loi organique, que ce ne sera pas dans la Constitution et qu’on va donc pouvoir contourner les règles prévues. Sa présentation était vraiment un déni de vérité parce que, loi organique ou pas, l’article 3 du traité est extrêmement rigoureux. C’est d’ailleurs une bonne chose. (…) C’est donc vraiment une illusion que de présenter la déclinaison en droit national à travers une loi organique comme une manière d’affadir la rédaction de l’article 3 et les contraintes qu’il introduit". Puis, le député Charles Amédée du Buisson de Courson : "La vérité est donc la suivante : que les règles qui figurent dans les articles 3 et 4 du traité soient intégrées dans la Constitution ou dans la loi organique, elles s’appliquent aux lois de programmation des finances publiques comme aux lois de finances et aux lois de financement de la sécurité sociale. Le mensonge du candidat François Hollande a été de faire croire que la règle d’or ne s’appliquerait pas si elle n’était pas intégrée dans la Constitution. C’est tout à fait inexact ». Dans leur délire anti-dépenses publiques, ces libéraux ont reçu le soutien de la députée FN Marion Maréchal-Le Pen. Enfermée dans une position ultranationaliste, elle a aussi défendu l'austérité en répétant les arguments faux et dogmatiques des ultra-libéraux : « Bien sûr, il existe une véritable nécessité d’arrêter la folie du déficit. Je suis d’accord avec vous, il faut arrêter de subir le poids écrasant des intérêts de la dette. Je me considère d’autant plus fondée à le dire que c’est ma génération qui paiera les errances et les folies des gouvernements successifs ».

En fait, le débat sur le traité européen se joue à présent dans les assemblées parlementaires où nos élus sont très actifs. Je n’ai pas besoin de faire le doublon. On pourrait même me le reprocher. D’une façon générale, après le succès de la manifestation du 30 septembre et les revigorantes vagues de haine aveuglée que cela me vaut, je crois qu’il faut laisser se mettre en place la nouvelle donne. D’après moi elle va se placer sous l’autorité de la force de premier rang qu’est le mouvement social. J’ai déjà dit comment selon moi, pan par pan, toute la société va être traversée par la prise de conscience des dégâts de l’austérité. Rien ne sert de s’imaginer accélérer ce processus. Au contraire il faut qu’il diffuse bien dans les consciences. Et notre force politique doit accompagner le mouvement au rythme de celui-ci en explorant et éclairant les chemins de passage. La discussion du budget et de la loi de financement de la sécurité sociale va être le moment d’une nouvelle bascule de la situation. « En l’état » comme l’ont dit Pierre Laurent et Christian Picquet, je crois que nos députés et sénateurs ne la voteront pas. Mais je n’ai pas encore de certitudes sur le sujet. Je ne vois pas l’intérêt d’aller plus vite que la musique. Pour l’instant nous en sommes au chapitre fondamental, celui du traité européen. Ce débat doit vivre sa vie jusqu’au bout et nous devons nous comporter tout le long comme des citoyens qui donnent sa chance en permanence au débat et à la démocratie. Le faire c’est souligner le contraste avec les brutalités de Ayrault et la violence unilatérale des médias de l’ordre établi. Pourquoi ? Parce que nous préparons l’avenir, celui de nos propres gouvernements qui agiront en cherchant continuellement à provoquer des débats les plus larges pour polariser la société. Et parce qu’à chaque étape, des milliers de gens apprennent et se forment une opinion construite. Le pitoyable numéro de Jean-Marc Ayrault à la tribune de l’Assemblée pour présenter le traité a été vu par des milliers de gens. Il a fait autant pour nous que bien des tracts. Les moqueries humiliantes de la droite ont fait voler en éclats la pauvre ligne de défense du gouvernement. Elle consistait à vouloir faire croire à un texte « renégocié ». Comment on-t-ils pu croire que cela tiendrait ? Le flot de paroles creuses avec lesquelles le Premier ministre a interminablement fini son discours a fini de clouer au sol la défense du texte. « Libération », qui n’est pas le pire journal anti-gouvernemental, titre que le débat du traité a été « mal traité ». Le reste de l’analyse est à l’avenant. Qui peut les contredire au PS ? Personne. D’ailleurs personne ne le fait. « Le Monde » révèle que François Hollande compte qu’une fois sorti du débat sur le traité tout sera plus simple pour lui. C’est dire le degré d’aveuglement qui le frappe.

La vérité est que le débat européen était le plus mauvais moment pour nous. Le risque était immense que le texte passe en silence et que nous soyons isolés. Le risque était que nous ne parvenions pas à ouvrir la brèche du débat. La manifestation du 30, dans tous ses aspects, a réglé cette difficulté. A présent, c’est au mouvement social lui-même que le gouvernement va être confronté du fait du budget et de la douche froide qui se prépare avec la conférence sociale. C’est une plus rude et puissante réalité. D’autant qu’elle est fécondée par notre propre renforcement dans la période.

Cette fin de semaine, dans les localités vont avoir lieu les manifestations et actions voulues et organisées par les comités unitaires contre le traité. La FSU qui avait insisté à juste titre pour que des mobilisations locales soient possibles va jouer un rôle de maillage du terrain qu’aucune organisation politique n’est capable de tenir au même niveau d’intensité qu’elle. Ces actions incluront l’interpellation des parlementaires. C’est décisif. Lisez ce petit témoignage pris dans les commentaires de mon blog pour mieux comprendre comment une opinion de résistance se construit, de façon certes moléculaire, mais si bien enracinée du moment qu’on se met en mouvement. « Nous sommes d'une petite commune du Médoc, Lacanau, et nous sommes montés une poignée sur Paris ce jour là pour dire « non » au traité, non à Hollande, en étant conscient que beaucoup de nos camarades n'avaient pas les moyens financier de partir. Mais au retour nous avons été assaillis de commentaires flatteurs de la part de nos concitoyens ! Ça y est ! Ils se réveillent, déjà circule une pétition des élus du Médoc qui sera adressée à notre députée socialiste qui a déjà voté non au MES. Dans toutes les circonscriptions de Gironde le même travail est fait ! Voilà le travail et les retombés de notre manif. Il faut médiatiser les pressions contre les élus socialistes qui voteront le traité, qu'ils se sentent sur la défensive et honteux de leur vote (…) Il faut qu'ils aient honte de brader notre souveraineté et organiser le soir du vote à l'assemblée Nationale des rassemblements devant leur permanence ! Non le peuple n'oubliera pas ! »

Cette interpellation des élus est décisive. Elle leur permet de les sortir de l’ambiance ouatée dans laquelle ils vivent d’ordinaire. A gauche, tous les parlementaires qui voteront contre le traité s’inscriront dans une logique positive de préparation de l’avenir. Car, bien sûr, tout ce qui est prévu par les partisans du traité échouera. Le chômage et les déficits vont augmenter. Ayrault va s’user plus vite que la savonnette à laquelle il essaie de ressembler. C’est déjà bien engagé. « Le Nouvel Observateur » a déjà tourné la page. Euro-RSCG, la fameuse agence de communication, est en plein branle-bas de combat. Manuel Valls est l’homme fort qui monte dans cette mouvance là. Ce n’est pas un artefact. Il épouse la décadence sécuritaire de son temps. Les autres ne sont que des variantes d’un même credo sec et absurde : « Pas plus de 3% de déficit ». Ils sont l’austérité. Lui est ailleurs. Mais cette ascension creuse le gouffre qui va séparer les sociaux-libéraux de notre gauche. Je ne m’en réjouis pas. Je le constate. Et je mesure les dégâts. La glissade des socialistes vers l’idéologie sécuritaire valide les pires maladies de l’esprit public. Elle rend notre tâche plus difficile.

Voyager pour apprendre et penser

Je pars donc une nouvelle fois pour l’Amérique du sud. J’avais accepté il y a déjà quelque temps une invitation à participer à un colloque sur la modernité et le monde multipolaire dont les principaux invités sont des intellectuels influents notamment dans notre gauche. L’occasion était trop belle d’en faire la connaissance personnelle en même temps que de m’obliger à un travail intellectuel plus sophistiqué que les rudes empoignades dont je suis le protagoniste. Mais il y a davantage aussi. Je compte utiliser mon séjour pour approfondir ma connaissance de la nouvelle loi argentine contre la concentration des médias et pour favoriser le pluralisme.

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Une loi de même inspiration se joue aussi en Equateur et la plupart des régimes de la révolution citoyenne cherchent tous à régler par le haut la crise de l’uniformité médiatique que nous subissons nous aussi sans vouloir l’admettre ni même en débattre. Je pense faire provision d’exemples concrets et d’inspiration. De là je ferai le saut en Uruguay où je vais me faire enseigner par les amis du « Frente Amplio » les méthodes et l’organisation qui permet à cette gauche-là de réunir des sociaux-démocrates aux anciens Tupamaros en passant par les trotskistes et les communistes dans un même cadre politique depuis tant d’années. Et cela en parvenant à sélectionner en commun ses candidats à toutes les élections. Et de les gagner notamment deux fois de suite à l’élection présidentielle. Je n’en dis pas davantage pour l’instant. Cela me permet de vous dire que je suis solidaire de toutes les formes de la révolution démocratique en Amérique du sud et pas seulement de mes camarades vénézuéliens. Et qu’il y a apprendre dans chacune d’entre elle en tenant compte de leur points communs en dépit de leur diversité. Ces points communs passent par des lignes de fractures de la société qui sont aussi présentes chez nous, sous nos yeux.

Les nouvelles de la dernière ligne droite de l’élection présidentielle au Vénézuela signalent un climat très tendu. Jeudi, Chavez a réuni des masses immenses à Caracas. Le candidat commun de la droite de l’extrême-droite et des socialistes est lui aussi très actif. Les sondages placent toujours Chavez en tête. Mais les indices de tentatives de coup de force se multiplient. On parle ici d'un écart final d'environ 5 points. Certains scénarios évoquent moins de 5 points. Les anti-chavistes cultivent la diffusion d’une information selon laquelle l’écart serait encore plus faible. Cette insistance, dans ce contexte signifie une situation où la droite ne reconnaîtrait pas sa défaite et descendrait dans la rue pour déclencher des émeutes. Elles seraient, bien sûr, sans issue. Mais elles gâcheraient la victoire acquise et permettraient une hystérisation de la presse mondiale et des réseaux d’influence de l’empire. En fait le candidat réactionnaire, Capriles-Radonsky ne dit jamais explicitement qu'il reconnaîtra les résultats donnés par le Conseil national électoral. Il dit qu’il reconnaitra « ceux du peuple ». Une formule très ambigüe dont on comprend pourtant bien la finalité. Cela laisse entendre qu'ils sortiront dans la rue pour contester les résultats si Chavez gagne avec moins de 55 % des voix. D'ailleurs, la droite fait circuler un message en ville pour que ses militants sortent dimanche à partir de 16 heures pour fêter la victoire… avant la déclaration des résultats par le Conseil national électoral. Il n’y a pas de consigne concernant les nôtres. Les prochaines heures sont donc lourdes d’angoisse.

Le Monde veut me poursuivre en justice !

Le journal « Le Monde », sous la signature de Gilles Paris, me réserve un encadré sous le titre « Jean-Luc Mélenchon, le « Monde » et le Vénézuela ». Je choisis de le reproduire in extenso pour vous en rendre juge. « Co-président du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon exècre la couverture que Le Monde consacre au Vénézuela du président Hugo Chavez et le fait savoir bruyamment. C'est son droit le plus strict. Pour M. Mélenchon, toute critique de l'expérience "bolivarienne", qu'il dépeint lui-même avec un sens assez limité de la nuance, ne peut relever que de l'ignorance, ou de la volonté de nuire.

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C'est son point de vue. L'histoire prendra parti lorsque l'heure viendra du bilan définitif de l'ancien militaire à la tête de ce riche Etat pétrolier d'Amérique latine. Faut-il, pour autant, pour défendre M. Chavez, recourir à l'une de ses faiblesses, le goût immodéré de l'invective ? Telle est la ligne que semble se donner l'ancien candidat à l'élection présidentielle française. La fin, pourtant, ne justifie pas les moyens. Lorsque Jean-Luc Mélenchon en est réduit à diffamer publiquement, à plusieurs reprises, un journaliste du Monde, qu'il qualifie notamment de "terroriste repenti" et de "criminel repenti", il s'éloigne de la gravité qu'il revendique comme boussole de son action politique. Et piétine des principes que Le Monde, comme tout autre, entend voir respectés. »

« Le Monde » veut être le journal de référence de notre pays et de bien des manières il l’est en effet. Il doit donc en accepter les servitudes. Notamment il doit se refuser à ce qui est le propre d’un journal d’opinion, qui relève d’une autre légitimité, c’est-à-dire la répétition d’un angle exclusif à propos d’un sujet. Or les papiers du « Monde » sont tous, exclusivement critiques et même insultants souvent à l’égard du Vénézuela. Pas seulement critiques mais militants. Le dire ne signifie pas que je sois hostile à toute critique comme le prétend Gilles Paris. La différence, en toute hypothèse, est que je suis un militant engagé aux côtés de Chavez comme c’est bien mon droit et que rien ne m’oblige à produire des critiques contre lui pour que mon point de vue soit valide. Ce n’est pas le cas d’un journaliste, me semble –t-il. Quelqu’un peut-il proposer à ma lecture une seule ligne de Paulo Paranagua, le « journaliste » du « Monde », qui ne soit pas à charge sur le sujet ? Dès lors qu’il agit comme un militant peut-il se plaindre qu’il reçoive la réplique d’un militant qui ne se laisse pas impressionner par son arrogant usage de la qualité de journaliste ? Par contre, en dépit de mon soutien déterminé à Hugo Chavez je n’ai jamais caché les critiques que je fais à propos de ses relations avec Ahmadinejad, président de l’Iran, critiques dont on m’a dit que Fidel Castro les faisait aussi, ce que les lecteurs du Monde ne sauront jamais. Mais si j’ai, moi, un rapport critique à mes propres engagements si fermes qu’ils soient, tel n’est pas le cas de Paulo Paranagua. Ainsi un militant politique comme moi assume-t-il une position plus ouverte qu’un « journaliste » tel que monsieur Paulo Paranagua. « Le Monde » sait parfaitement quel genre de problème pose sa couverture de la situation au Vénézuela. Ceux qui ne le sauraient pas n’ont qu’à aller consulter dans les services concernés du journal.

Quant à moi, je répète ce que j’ai dit sans qu’on puisse me contredire : Paulo Paranagua a été membre d’une organisation dont les méthodes de combat incluaient le meurtre d’agent de police et de gardien de banque. Est-ce faux ? Si c’est faux pourquoi Gilles Paris ne le dit-il pas ? Il ne le dit pas parce que c’est vrai et qu’il le sait. Monsieur Paulo Paranagua a été emprisonné pour cela au régime de droit commun. Est-ce faux ? Si c’est faux pourquoi Gilles Paris ne le dit-il pas ? Cette seule situation, sans que j’ai besoin d’en ajouter davantage dans les détails dont je dispose, suffit à pouvoir caractériser, dans l’esprit de polémique qu’il a lui-même créé, de « terroriste repenti ». Car c’est une chose d’être un guérillero qui affronte des militaires et la police politique et une autre de s’engager dans des actions du type de celles qu’a mené le groupe dont a été membre monsieur Paulo Paranagua. Tout cela ne serait jamais venu sous ma plume tant de fois, et sans que le journal « Le Monde » ne réponde jamais, si monsieur Paranagua avait eu la pudeur d’éviter de faire la leçon à tous ses anciens camarades de l’époque en plus de ses autres méthodes bien connues en Amérique du sud sur l’art du journalisme tel qu’il le comprend. Car des hommes et des femmes que les circonstances ont conduit dans les impasses du terrorisme de l’ultra gauche en Amérique latine il y en a eu beaucoup. J’en ai connu et j’en connais encore quelques-uns. Je sais parfaitement faire la différence entre eux quand il y en a. Par exemple, je fais une différence fondamentale entre les nobles cœurs qui ont tiré au bazooka sur le convoi de Pinochet, ce que j’approuve, et ces personnes qui ont tirés sur des gardiens de banque ou des policiers dans la rue. Hier comme aujourd’hui je n’ai pas cessé un seul jour d’être politiquement et philosophiquement en opposition radicale à ce type de méthodes. La règle est à présent de considérer que la page est tournée même si elle ne tournera en fait jamais pour certains, soit qu’ils soient psychologiquement détruit par le remord de leurs actes, soit qu’ils en soient morts, soit que d’autres en aient été les victimes. Cette règle a son prix : personne ne fait la leçon aux autres, surtout pas ceux qui ont eu tort et dont les actes ont couté si cher à tout le monde !

Le journal « le Monde » est-il prêt à étendre sa mansuétude pour ces méthodes à d’autres conflits ? Je note que l’intransigeance, que je ne partage pas, qui s’applique à Cesare Batisti ne sévit pas contre Paulo Paranagua. Et si monsieur Gilles Paris pense éclairant de citer le président du Vénézuela comme « ancien militaire », pourquoi serait il interdit de citer monsieur Paranagua comme ancien « terroriste ». Si le mot choque, comment faut-il nommer le type d’activité auxquels il participait, dans ce groupe-là en particulier ? Dois-je l’appeler « noble guerrier à la retraite» ? Et si le médiateur du Monde considère son long dénigrement contre moi comme une médiation il ferait bien de préciser entre qui et qui il l’opère. Et pourquoi j’en suis exclu quoique lecteur assidu comme des milliers de gens qui lisent ce journal et ne supportent pas son engagement vulgaire et grossier dans l’antichavisme primaire et sa mansuétude à l’égard d’un « journaliste » qui se contente de recopier les argumentaires de la pire réaction. Gilles Paris pouvait rêver meilleur rôle que celui qui lui a été confié avec cette commande de circonstance pour un cas aussi glauque que celui de Paulo Paranagua. Je le dis avec gravité et parce que je sais parfaitement bien que « Le Monde » même quand je suis en désaccord absolu avec lui, ce qui est très souvent le cas en politique et en économie, n’est pas réductible aux obsessions d’un individu perdu d’honneur dans toute l’Amérique du sud de notre gauche, Paulo Paranagua.

A présent je lis dans « le Monde » qu’il est question d’engager des poursuites contre moi à ce sujet. C’est un acte militant du journal qui me consterne. Je ne souhaite pas ce conflit. Je ne le cherche pas. Mais s’il doit avoir lieu j’y suis prêt. Après tout, pourquoi pas ? Le bilan de Paulo Paranagua, sa vie, son œuvre, sa relation aux Amériques du sud, ses réseaux d’avant et d’à présent, son embauche au « Monde », tout cela peut intéresser beaucoup la jeune génération de militants qui apprendra ainsi beaucoup sur une époque, ses réseaux, ses permanences et ses déchéances. Et cela permettra de mieux comprendre comment fonctionnent certaines officines de la bonne conscience et leur indignation à géométrie variable devant certaines formes de combat politique.

Mais puisque je suis sur les méthodes et même sur les principes, comme dit Gilles Paris, comment ne pas revenir sur le traitement qu’ont eu à subir les cent vingt économistes qui se sont exprimés contre le traité européen au moment où ils ont transmis une tribune au journal « Le Monde ». Voici ce qu’en dit un des mes interlocuteurs dans ce groupe. « Le texte a été modifié, coupé, caviardé, sans nous prévenir. Je vous mets en pièce jointe le texte initial avec en rouge les coupures du « Monde » : quasiment tous les aspects propositionnels ont été virés pour en faire un texte de pure contestation. Ils ont aussi enlevé la référence aux prix Nobel d'économie : on voit donc bien que la manœuvre visait à limiter la crédibilité et la portée du texte. Alors que j'ai eu le rédac chef des pages « opinions » du « Monde » pendant le bouclage, il ne m'a jamais dit que le texte serait coupé ni qu'il était trop long. Nous avons découvert la version aménagée par Le Monde au moment de sa parution. Autre problème : les signatures du texte. C'est seulement au moment du bouclage qu'il nous a prévenus qu'il ne pourrait mettre que 6 signataires dans la version papier sur les 120, alors qu'il avait le texte depuis 10 jours. Nous nous attendions à en publier une trentaine et avions donc fait une liste de 30. Nous lui avons fait en urgence une liste de noms respectant au mieux les équilibres partisans et associatifs de notre tribune. Il m'a confirmé au téléphone qu'il respecterait cette liste. Résultat il met 11 noms, qu'il choisit lui-même sans respecter notre liste ! Il s'est notamment permis de retirer Frédéric Boccara (commission économie du PCF), alors que nous l'avions mis parmi les 4 premiers signataires. « Le Monde » devait mettre dans la version papier l'adresse du site web contenant les 120 signataires. Ils ne l'ont pas fait et n'ont pas mis non plus la liste sur le site web du Monde. » Voila un témoignage direct et vécu, non ? Si ce que j’ai dit du traitement de notre tribune pouvait faire croire au cas particulier, voilà qui montre une méthode généralisée. Les « principes », disiez-vous ?


445 commentaires à “Je ne suis pas un pigeon. Je m’envole, mais je reviens.”
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  1. Jean Jolly dit :

    En même temps, le prix Nobel de la paix ne veut pas dire grand chose puisqu'ils l'ont refourgué à Barack Obama dernièrement alors qu'il avait promis de fermer le centre de torture de Guantanamo. De plus, près de 600 bases militaires US disséminées à travers la planète n'étaient pas franchement le meilleur critère pour décerner ce prix au représentant d'un empire insatiable mais pourtant décrié par la "médiacrassie" de "pays de la liberté".
    Alors dans l'ordre des choses il est vrai que l'Europe fait figure de "sainteté" comparée aux USA. Tout ça n'est que du pipeau agrémenté d'un solo de flûte pour émoustiller les européens fiers de leur Troïka... la ficelle a beau être solide, elle finira par casser.

  2. Courrierlecteur dit :

    Le changement le voilà: dès maintenant, dès lundi, le débat à l'Assemblée nationale sur les orientations budgétaire sera encadré à la baguette (règle d'or) par une cohorte de "commissaires", de représentants européens de "commissions" diverses. Temps de parole des Députés: deux minutes.
    Historique! Désormais, dès maintenant, c'est le changement: la règle d'or tire un trait sur la démocratie.
    "Les députés Front de gauche ont annoncé vendredi leur intention de boycotter la séance de lundi à l'Assemblée nationale [...] Cette parodie de dialogue en dit long sur le respect de la souveraineté budgétaire dont les membres du gouvernement, Premier ministre en tête, ont répété en boucle qu'elle n'était en rien écornée par le traité Sarkozy-Merkel désormais ratifié par la France", concluent-il, parlant de "farce". (source "dépêches Nobs")

  3. Non mais on danse complètement sur la tête au PS ou quoi ?
    Comme vous le savez le vote du congrés du PS sur les différentes motions est intervenu cette nuit. La motion élaborée par Solférino, soutenue par Harlem Désir a recueilli 68% des suffrages. La motion N°3 "Maintenant la gauche" soutenue par Maurel, qui vient d'annoncer aujourd'hui sa candidature au poste de 1er secrétaire, a fait 13,31% et la N°4 "Oser plus loin plus vite", signée en tête de liste pat Stephane Hessel, 11,9 %. La motion N° 3 propose notamment de renégocier le TCSG jugé tout à fait inacceptable en l'état. Dans la motion N°4, fortement inspirée par le Roosevelt de 1933, on lit,entre autres, ces choses admirables : "Le but de Roosevelt n'est pas de "rassurer les marchés financiers "mais de les dompter". "L'histoire de toutes les grandes défaites se résument en deux mots: "trop tard" affirmait Douglas Mcarthur. Allons nous attendre qu'il soit trop tard pour agir ?
    Eh les mecs ! On vous a rien dit ? Tous vos députés on voté le jour même la "règle d'or" après avoir voté la veille à une écrasante majorité le TSCG, ce qui interdit radicalement toute mise en oeuvre de la moindre proposition de vos motions. La messe est dite, vous faites quoi maintenant ? "Trop tard" disiez vous ?

  4. Sonia Bastille dit :

    @ Jean-Luc Mélenchon @ Tous @Webmestre
    Après l'Assemblée Nationale, mardi, le Sénat a autorisé, hier jeudi, le Président de la République à ratifier le TCSF. Une très large majorité de Sénateurs (306 pour contre 32) s'est donc prononcée dans le sens de l'acceptation du dit Traité.
    Notre pays vient donc de se retirer une nouvelle part de souveraineté.
    Après la perte de sa souveraineté nationale et monétaire (Traité de Rome (1957), Traité de Maastricht - UE et euro, Traité d'Amsterdam, indépendance de la BCE et du SEBC), puis la perte de sa souveraineté économique (marché unique, Traité de Nice, gouvernement économique de la Zone euro), puis la perte de sa souveraineté financière (FESF-MES) et de sa souveraineté d'emprunteur (Programme "Draghi"), le parlement Français opte pour la perte de notre souveraineté budgétaire.
    La France, s'enfonce un peu plus dans la servilité et les nouvelles prisons que sont l'UE et l'euro. Le processus totalitaire que sont l'UE et l'euro et son sauvetage avancent par l'unicité et l'intégration forcées. Désormais, notre pays sera régi par les normes, les directives, les arrêtés et les pouvoirs communautaires européens. Les Traités simplifiés, en leurs versions modifiées (TUE, TFUE), s'appliquent donc dans toutes leur rigueur, leur systématique.
    En quelques mots, nous pouvons décrire le nouvel état institutionnel et politique de notre pays. Nous pouvons dire que la France n'est plus un État-Nation libre et souverain et, que notre pays est en passe, aujourd'hui de ne plus avoir d’Économie productive (industrielle) et demain d'état providence.

    Pour terminer, le Prix Nobel de la Paix a été attribué, ce jour, à l'Union Européenne pour ses actions en faveur de la paix en Europe. Certains membres de l'éminente Académie oublient que c'est sous l'UE (et notamment en raison de la toute puissance de l'Allemagne) que la Yougoslavie est entrée en guerre civile et ethnique puis a été dépecée.

  5. Bien Modestement dit :

    En acceptant de ratifier le traité européen, les députés et les sénateurs concernés n'ont pas commis une erreur mais une faute. Il faudra savoir s'en souvenir...

  6. Jean Jolly dit :

    C'est tout de même étrange que personne n'ait encore inventé le "prix Nobel de la pègre", ou comment au niveau national il est possible, voire décisif, d'esclavagiser un peuple tout en le lui laissant croire qu'il vit dans un pays démocratique... Alors y arriver sur tout un continent mérite tout de même, au minimum, un prix spécial attribué à la meilleure organisation mondiale mafieuse.
    Faut pas croire, ça n'est pas aussi simple qu'il puisse paraître que d'endormir plus de 500 millions d'âmes tout en leur faisant les poches, ça demande toute une complexité de réseaux interconnectés tout en restant dans les clous des législations en vigueur dans chaque pays.
    Perso je tire mon chapeau aux divers banksters pour l'orchestration de cette manipulation de grande envergure. Bien des dictateurs se sont cassés les dents à vouloir mondialiser une oligarchie depuis la nuit des temps, le dernier en date l'aura imaginé par la force et soutenu par les plus grands bandits de la planète, à commencer par Prescott Bush, le père et grand-père des deux derniers présidents Bush des USA.
    Les peuples ont résisté, Hitler s'est immolé... les banksters ont survécu.

  7. Vinnie Reb dit :

    Les bras m'en sont tombés quand j'ai entendu l'annonce de l'attribution du Nobel de la Paix à l'UE. Avec la guerre sociale et économique qui passe à un degré supérieur avec le TSCG - ah, le fameux article 8 dudit Traité, qui instaure la délation entre pays - voilà qui ne va pas ramener la paix entre les pays de l'UE.
    Ce traité qui nous spolie de notre souveraineté, ça me rappelle un conflit qui avait eu lieu au XIXème siècle, bien réel celui-là, où la question centrale tournait autour du droit des Etats vs. le droit fédéral. Tiens, c'est un peu ce qu'on a en ce moment de ce côté-ci de l'Atlantique, non ? Ce conflit auquel je fais allusion, a déchiré une nation pendant 5 ans d'une guerre qui a fait +650,000 morts, sans parler de la dévastation de régions entières du pays, à tel point que près de 150 ans après, les gens du cru s'en souviennent encore. Ce conflit, c'était la Guerre entre les Etats, ou la Guerre Civile Américaine, plus connue ici sous le nom de Guerre de Sécession.
    Et on a attribué le Nobel de la Paix à des gens et des institutions qui nous entraînent vers ça ?! Malheur à nous autres ! Car je vois bien la guerre sans merci, financière, économique et sociale, à laquelle le TSCG nous livre, pieds et poings liés. Je n'ai pas envie de faire sécession mais franchement, comme le dit le personnage de Jean Gabin dans le film "Le Président", cette Europe, vous la ferez sans moi.
    Bon, eh bien, y'a plus qu'à résister et expliquer sans relâche à nos semblables ce qu'il en retourne... Les bras m'en sont tombés mais c'est temporaire, je les relève pour le combat qui s'annonce. Courage à tous !

  8. Diogene dit :

    Notre groupe a bien raison de ne pas assister a cette séance, ceux qui ont vote oui vont enfin réaliser leur œuvre. Le pays est de fait maintenant sous protectorat de la commission européenne et des banksters qu'elle représente. Nous ne sommes plus qu'une colonie bonne a piller, et sans pitié a attendre de nos nouveaux maitres. Comptez sur eux pour canaliser le juste mécontentement et la colère vers leurs allies de toujours, les bruns. Regardez en Grèce la montée de l'aube dorée pour vous en convaincre...
    Je préfère être a notre place, elle est conforme au progrès humain et a la justice.
    La bataille s'annonce rude, chaque petit pouce de terrain gagne comptera au final, restons toujours crédibles, sans violence qui ruinerait notre image et serait exploitée a outrance.
    On ne lâche rien tous ensembles !

  9. naif dit :

    Le Nobel c'est comme toutes les distinctions créées par le système libéral. Il fait parti du grand monopoly communicationnel. La Chine a bien créé le prix "Confusius". Je crois que c'est nous qui donnons de l'importance à ce prix lorsque qu'en économie nous glorifions tel ou tel sous prétexte que c'est un prix Nobel. Attention à ne pas nous contredire. Le prix Nobel de la paix et un prix politique. Ce prix est décerné par les partis politiques représentatifs en Norvège seulement. Ce n'est pas un prix décerné par d'éminents sages élus et reconnus mondialement. Il faut ramener cette cérémonie et les dollars qui y sont associés (sachez que ce ne sont que les intérêts de l'argent placé par Nobel imself) à sa juste valeur.
    On fait tout dire à ce prix: Pensez qu'il y a des fous pour prélever le sperme des Nobels pour créer des petits génies! le Nobel c'est génétique! Les Nobels mangent plus de chocolat que les autres, la preuve est que la Suisse a le plus de prix Nobel.!.... Pfeuuu....

  10. Sophie Clerc dit :

    Pour bien mener le troupeau, pour bien l'exploiter, il faut l'affaiblir, il doit aller mal, c'est chose faite. Et pour l'empêcher de se ressaisir, il faut le priver d'information ou l'abreuver d'informations trop nombreuses, fausses et contradictoires. C'est fait. Et il faut lui donner des signaux contradictoires. Le Prix Nobel à des malfaisants, bel exemple. Comme ça, le troupeau ne sait pas à quoi il en est. Et puis c'est la guerre, excellent pour s'enrichir et dominer dpuis l'ombre, 14-18, 39-45, 67 ans déjà... C'est quand les gens sont tout petits, pas renseignés, et en guerre, que le business de certains marche le mieux. Ce sont ceux-là qui sont à l'origine de la situation actuelle. En 1789, on les avait repérés et extirpés. Où et qui sont-ils exactement aujourd'hui... comment les extirper.... En tout cas, le troupeau n'a pas intérêt à dormir. Le troupeau, c'est qui ? C'est nous. "Eux" c'est qui ? Noms, prénoms? Ils se cachent, mais ils existent bel et bien. Et lisant ceci, se reconnaissent parfaitement. Honte à vous.Fi ! Gardez votre guerre, on n'en veut pas ! Ne croyez pas qu'on ne voit pas dans votre jeu ! Avec vos manigances sur le fric et l'énergie, clair comme l'eau de roche. Les gens, heureusement, notamment grâce à l'Internet et à des courageux comme le Front de Gauche, veillent et réveillent. Cette fois, on ne se laissera pas avoir. La conscience est plus large et profonde que les deux dernières fois.

  11. naif dit :

    Moi, je vous dis que le Nobel c'est de la dynamite ! Quand Obama s'est vu décerner ce prix 6 mois aprés son élection en 2008 alors que les USA était en guerre en Irak et en Afganistan sans compter d'autres foyers moins médiatisés, vous aviez bien compris qu'il s'agissait d'un gag. La France fait partie de l'Europe et nous sommes intervenus militairement en Lybie et en Cote d'Ivoire, les Anglais aussi. les Espagnols et les Italiens était avec Bush pour envahir l'Irak. Vous voyez bien que là aussi c'est un gag. C'est du deuxième degrès leur Prix en chocolat !

  12. Michel Berdagué dit :

    @Sonia Bastille, Ton dernier § nous rappelle la responsabilité totale de cette Allemagne avec l'U.E et malgré les mises en garde pour contrer le dépeçage de la Yougoslavie l'intervention suiviste au nom de cette Europe amenait notre voisin à agir en terrain conquis. D'autre part, nos divergences par rapport à cette monnaie liée en effet avec l'U.E. vont s'éteindre, puisque je ne vois pas comment des commissaires européens à qui ces traîtres à la Patrie ont donné les clés de la République et de la Nation, ces délégués européens non élus par le Peuple accepteraient un nouveau rôle de la B.C.E. ils vont déjà sévir, contrôler et exiger l'application de la loi scélérate votée, et ce dès lundi prochain le Front de Gauche va boycotter le parlement. Reste à examiner avec le plus de sérieux possible ta ligne propositionnelle. Car je ne vois pas comment nous pourrions influencer n'importe quel bankster patron financier de la B.C.E.pour exiger le prêt direct à 1% à un état devenu dépendant des commissaires privés contrôleurs.et qui managent (encaissent) pour les banques privées.
    Plus que jamais les débats au sein du FdG doivent examiner avec soin la nouvelle donne et problématique et pourquoi pas un Congrès pour les forces de Gauche, Front de Gauche, pour proposer l'Alternative.
    En effet : " Tous politiques."...

    .

  13. cincinnatus35 dit :

    Ils sont vraiment trop bêtes.
    Très bon mot de jl Mélenchon sur le prix Nobel de la paix attribué à l'UE, très fin très percutant et pertinent notamment la chute sur l'éventualité d'attribuer le prix Nobel de littérature à l'UE pour la qualité littéraire de ses traités,
    Tellement fin que de nombreux médias du web ont repris son communiqué, de nombreux, sauf bien sûr nos faux amis et vrais ennemis de la bonne gôche bien-pensante, Libé, Nouvel obs, rue 89. Ils sont pourtant friands de bons mots. Là rien et en revanche plutôt colonnes ouvertes au choeur des louangeurs de la Construction européenne telle qu'elle est, les Cohn-bendit, Delors, Guy Verhofstad etc.
    Quel mot clef aurait-il fallu mettre pour qu'ils s'en emparent. A moins qu'ils n'attendent un bonne et grosse déclaration de leur chère blonde pour qu'enfin ils puissent mentionner que "Comme Marine Le Pen, Jean Luc Mélenchon patati et patata". Ils sont vraiment...
    Je sais, ce n'est pas très grave par rapport au reste mais tellement emblématique de leur manière de fonctionner. C'est ça et le reste, c'est à dire une grande partie de la réalité. Prenons un autre ex: tous les médias Web et audios ont titré sur la déclaration historique de F Hollande "la fin de la Françafrique" alléluia François est grand mais bon dieu ça fait 20 ans que j'entends cette même rengaine avec les mêmes commentaires enflammés des mêmes commentateurs d'ailleurs; ils nous prennent vraiment pour des buses allez...

  14. Jean Jolly dit :

    @ Sonia Bastille.

    Tout ce que tu dis ci-dessus est vrai et nous le savons pertinemment, tu t'obstines cependant à le rabâcher inlassablement. Tu es contre l'Europe, cela a au moins le mérite d'être clair mais tu n'argumentes jamais sur l'après-sortie. Les blocs continentaux se forment actuellement pour contrecarrer l'hégémonie US et tu voudrais que la France fasse son petit bonhomme de chemin en espérant que les ogres mondiaux ne nous voient pas et nous laissent vaquer à nos occupations... ou alors tu espères, au contraire, que la France finisse par devenir le cinquante deuxième État des USA après la Grande Bretagne.
    L'Europe, telle qu'elle est maquée aujourd'hui, ne vaut rien je te l'accorde, toutefois nous ne désespérons pas à l'aboutissement de l'Europe sociale, il serait donc tout à fait ridicule de faire imploser cet édifice récent pour le reconstruire.
    Il suffit donc tout bonnement d'en changer la gestion, et comme la démocratie passe par les peuples, ça tombe bien, nous nous en occupons volontiers.

  15. klode75 dit :

    [...]
    @cincinnatus35
    Et après le "très bon mot de Mélenchon", le prix Nobel de l'austérité décerné par Attac
    Nobel de l'Austérité

  16. Michèle dit :

    Le prix Nobel de la paix perd ainsi son crédit dans ce coup de poker. Comme l'inculpation des champions du monde de Handball le jour de la Manif du 30 septembre nous sommes médiatiquement emballés dans les effets d'annonce pour mettre du symbolique et des valeurs par ci par là, honnêteté, justice, paix, liberté, juste pour en donner l'idée et l'illusion et détourner l'attention de l'essentiel. Sauf qu'il faut bien par là-même reconnaître qu'il y a danger et danger de guerre et que nous entrons dans l'étape suivante du plan PS-UMP à savoir "Tout supporter plutôt que la guerre!". Vive la rhétorique manipulatrice! L'étape suivante: "Bon la guerre, tant pis!" ?

  17. sourdon dit :

    Salut à tous?
    La politique des puissants de ce monde paraît absurde à ceux qui pensent que nous pouvons structurer les sociétés de façon à ce que chacun vive confortablement. Pourtant, pour EUX, elle est logique.
    En effet, leurs desseins se concentrent sur la mission qui consiste à résoudre nos désordres en réduisant notre nombre et en stabilisant notre démographie.
    Instillation de la peur, de l'incertitude, propagande écologique pour nous culpabiliser, tout ce qui peut alimenter la haine de l'autre et donc de soi et tout évènement qui provoque des pertes humaines, sont entretenus et financés par l'oligarchie qui compte bien se récupérer un monde propret, peuplé de moutons sélectionnés et aisément contrôlable !
    Impossible dès lors de penser par exemple, que la prise en charge des soins telle qu'elle existe encore en France, soit une pratique qui s'étendent aux sept milliards que nous sommes, mais plutôt qu'elle disparaisse dans de brefs délais, le temps que les élites "reprennent la main" d'une partie où le nombre de participants commence à déranger leur hégémonie.
    Donc pour eux rien d'absurde dans l'entreprise de démolition systématique de tous les modèles de communautés qui conforteraient l'humain et lui donnerait envie d'en faire profiter deux ou trois enfants. Ce serait contre productif.
    Alors que la question de notre démographie peut être une des clefs de notre pérennisation, ou un problème qui engendre notre perte, le sujet est secret et les solutions pour y remédier sont étudiées et mises oeuvre en catimini par des Hommes pour lesquels l'espèce humaine est composée de races différentes qu'il convient de ne pas mélanger !?!
    L'eugénisme a quitté ses gros sabot (Hitler) pour s'équiper de tennis souples et avancer à pas feutrés.
    Vaccinés à tour de bras au lieu d'être abreuvés et nourris, les africains, les sud-américains, les asiatiques vont avoir des natalités en berne durant les prochaines décennies. Vaccins et OGM stérilisants y pourvoiront. Chez les occidentaux, la TV y a suffit. Mais la TV et ses réseaux valent plus chers et sont plus longs à mettre en place que des campagnes de vaccination...
    L'ouvrage à accomplir, pas la lutte le combat ou la guerre, simplement le boulot qui nous incombe, c'est celui qui consiste à organiser la stabilisation de notre nombre (après études de ce qu'il doit être, pour offrir une vie saine au nouveaux-nés) sans laisser un petit groupe résoudre la question à leur convenance, en secret...

  18. lentendu dit :

    Un petit hors sujet qui en diront long sur mon silence depuis la rentrée.
    Et dire que nous nous sommes abstenus de voter contre la confiance au gouvernement en juillet.
    Cela n'a pas de sens : on ne gouverne pas avec "un pédalo"...

  19. marj dit :

    Ce nobel est d'autant plus ridicule que ce sont les crises économiques qui créent les divisions, font monter les nationalismes et l'extrême droite et débouchent sur des guerres (cf la crise de 29 et la 2nde guerre mondiale), guerres qui visent à détruire le capital suraccumulé responsable des crises.
    Or, qu'a fait l'UE pour éviter la crise ? Nada, au contraire, elle l'accompagne par des décisions politiques qui vont à l'encontre des intérêts des peuples et donne les mains libres à la finance justement responsable de la crise.
    On voudrait nous faire croire que la relative paix que ns connaissons depuis 1945 serait due à l'UE alors qu'elle n'est que le fruit du compromis de l'après guerre entre travail/capital qui a permis une certaine croissance jusqu'à la crise actuelle ou nous sommes empêtrés depuis plus de 30 ans mais qui s'est accélérée depuis ces dernières années et surtout 2008.
    Mais l'histoire n'est pas finie et il paraît improbable de pouvoir maintenir une paix durable dans une Europe en crise. Sans compter les guerres que nous avons exporté avec nos alliés US (Afghanistan, Irak, Lybie etc) et le développement du commerce des armes.

  20. breteau jean claude dit :

    Nombreux sont ceux, ici, qui écrivent à leurs parlementaires pour leur dire tout le mal qu'ils pensent d'eux, ça fait du bien, mais ça sert à rien. Ils, elles s'en foutent, aux ordres du parti, pas des électeurs seulement utiles pour se faire élire. La seule chose pouvant les faire réfléchir serai la menace de réélection. Ils, elles ne vivent que pour cela. La question est donc de mener sans attendre une campagne vérité sur les élu-e-s socialistes, radicaux et verts. Premier objectif, reprendre les municipalités que le PS et l'UMP de concert et complices ont fait perdre à la vraie gauche.
    Le prix Nobel de la paix a été tellement ridiculisé et dégradé qu'il ne pouvait échouer qu'a l'UE, le prochain pour Assad quand il aura "pacifié" la Syrie.

  21. Alain Tétart (60)(73 ANS) dit :

    A l'évidence ce blog continue d’intéresser ses lecteurs, mais il me semble qu'il est de moins en moins "humain" et je m'explique ! Il fut un temps ou beaucoup d'intervenants rebondissaient sur les commentaires, et le WM devait parfois faire un peu la police, nous l'avons souvent vu même faire la chasse aux trolls, et nous demander de ne pas tomber dans le piège de ces empêcheurs de tourner en rond ! Alors, soit le WM à été trop sévère, soit les commentateurs sont tellement devenus disciplinés qu'ils expriment pour eux seulement les idées du moment qui les titillent et c'est ainsi qu'il n'y a plus d'échanges ou rarement. Nous avons pourtant ici même de grands connaisseurs en histoire, en politique, et même en organisation politique, mais rarement nous avons des intervenants qui expriment des idées concrètes, à savoir comment une sixième république peut et doit voir le jour. Quels sont les petits faits que chacun peut dans sa campagne faire pour commencer à travailler le peuple, comment faire pour essayer de vivre en dehors de notre habitude séculaire de nourrir ces banquiers qui nous font tous crever ? Tout un tas de questions auxquelles assurément Jean-Luc Mélenchon est capable de nous donner des solutions, mais son travail de leader est déjà assez complet pour ne pas l'ennuyer avec ces babioles qui sont pour nous hommes et femmes lambda le b.a ba de notre pleine et entière adhésion à ce front de gauche qui est assurément l'avenir de notre pays !
    La boule de neige qu'est en train de pousser Jean-Luc Mélenchon est trop grosse pour moi, j'aimerais bien pouvoir à coté de lui faire ma petite boule de neige que je saisirais mieux assurément, et comme je suppose ne pas être le seul à vouloir faire une boule de neige humaine, le moment venu il sera toujours temps de regrouper l'ensemble pour faire un gros bonhomme de neige. Pardon WM d'utiliser ces métaphores mais pour beaucoup il est préférable de voir un bon dessin que d'écouter un long discours !
    Vous pouvez me virer puisque vous êtes maître chez vous, mais j'apprécierais que certains s'accrochent à ce petit mot de façon à ce que l'humain reprenne un peu pied ici, c'est quand même notre ciment !

    [Edit webmestre : Le commentateurs font très exactement ce qu'ils sont supposés faire sur ce blog. Ils commentent. Votre long développement décrit précisément ce que ce blog n'est pas, et que j'ai pour consigne d'empêcher : un forum de discussions où chacun serait libre de lancer la discussion de son choix. La structure même du blog ne s'y prête pas et lorsque de telles discussions se développent, avant que j'y mette un terme, elles n'ont pour effet que de noyer des intervention souvent pertinentes en relation directe avec les thèmes développés par Jean-Luc Mélenchon dans son billet. De nombreux essais ont été faits pour lancer des fora de discussion, aucun n'a abouti. Persévérez, créez un forum. Vous pourrez y pousser toutes les boules de neige qu'il vous plaira.
    Pour finir, je ne suis pas maitre chez moi, je suis comme vous, sur l'espace personnel de Jean-Luc Mélenchon et j'y accomplis la mission qu'il m'a confiée. Faites de même.]

  22. Sophie Clerc dit :

    A Sourdon, à 7h56
    Vous avez hélas probablement raison. Leur logique leur dicte de réduire notre nombre, par tous les moyens possibles, en nous trompant pour prévenir les réactions. C'est ce qui se passe actuellement, il suffit d'observer. Ce qui m'effraie beaucoup, c'est que partout, ils arrivent à trouver des humains prêts ä excécuter leurs basses oeuvres. Par l'appel à la cupidité et par la promesse ou l'octroi d'un certain pouvoir. Promettez un peu de pouvoir, un peu d'argent, et le voilà qui s'engage dans une armée et tue sur ordre. Ou qui dit oui-amen au président, quoi qu'il prescrive. Pour combattre la cupidité et l'avidité de pouvoir, je ne vois que l'éducation humaniste pour élargir l'horizon et approfondir la conscience. Mais cela prend du temps et encore faut-il qu'elle survive. Pour nous prendre de vitesse, "ils" se hâtent... voyez ce qui se passe en Europe, pire encore partout ailleurs. Faudrait pas que les humains s'organisent, se multiplient, deviennent conscients et se libèrent. Alerte! Faut les réduire de toutes les manières... tous les moyens, les plus tordus, sont bons. Donc. "nous", l'immense majorité,... ne soyons pas naïfs, jamais, à aucun égard. Prenons de la hauteur, observons, tirons des conclusions logiques, agissons. C'est ce que fait Jean-Luc Mélenchon. Il élargit le débat et incite à prendre de la hauteur. C'est le seul sauvetage possible pour ne pas se perdre dans les pièges de la minorité nocive. Pour lui échapper et préserver la paix et la prospérité de tous, pas seulement du petit nombre toxique.

  23. citoyenne21 dit :

    Je suis allée voir mon généraliste hier et il a parfaitement intégré que l'on se dirigeait vers un système à l'américaine question santé, tant notre chère Sécurité sociale telle qu'on l'a toujours connue pour nombre d'entre nous, va s'effondrer inéluctablement. Qu'ils essaient de nous réduire en nombre par ce biais est fort probable ! Envisageant que ceux qui resteront seront bien matés et donc soumis à leurs quatre volontés. Trop de populaces et parmi eux des réfractaires, nuiraient à leurs dessins machiavéliques, mais juste assez, réduits à l'état d'esclaves pour faire un boulot leur permettant de pouvoir continuer à s'enrichir à nos dépends, voilà bien leurs projets. J'espère qu'on pourra sortir de cette impasse !

  24. jacques G. dit :

    10h24 Alain
    Vieille souche d'intelligence, j'aime bien tes post. Comme toi j'ai des incompréhensions, mais je crois que nous ne sommes que sur un blog politique. Ici pas de poésie, pas d'humain trop fort ou alors d'abord. Je regrette quelques fois que ce blog soit juste politique, juste des idées, les unes derriere les autres, des coups de flingues, un WM qui fait son job avec ses armes et ces raisons, je ne lui en veux pas et pourquoi le ferais je? J'ai compris qu'il fallait lire, comprendre, accepter les dires de chacuns ou les oublier, mais je ne peux plus m'exprimer ici car je suis humain, et c'est mon humanisme qui gère ma vie et non ma conviction polique, je suis dans la proximité, une main sur le dos, un sourire, un geste, un dialogue. Ici c'est le net. Rien que le net. Une grande embrassade a toi et a ta résistance. Au plaisir de te lire...

  25. jean ai marre dit :

    415 @ Jean Jolly
    " toutefois nous ne désespérons pas à l'aboutissement de l'Europe sociale, il serait donc tout à fait ridicule de faire imploser cet édifice récent pour le reconstruire."

    Je ne partage pas en général les propos de Sonia Bastille, mais avec le temps qui passe et ce que l'on subit, je me demande si être à l'intérieur de cette europe va nous permettre de faire bouger les lignes.
    Regarde, toutes ces manifestations que nous faisons, la dernière contre le Traité, pourquoi ? Nous marquons le pavé, nous vociférons, notre force c'est de croire, et nous avons raison, mais pour quel résultat ?
    Alors, que faire ? Baisser les bras, renoncer ? Surement pas . Il nous faut trouver d'autres formes d'actions.
    D'abord, il est indispensable que le Front de Gauche marque fortement son autonomie par rapport aux membres du Gouvernement. Affirmer que nous sommes à gauche et que les pseudo socialistes qui nous gouvernent ne nous représentent pas. Continuer à proposer à nos concitoyens les solutions pour sortir de cette crise financière par le haut.
    Définir très précisément quelle Europe nous voulons.Dénoncer leurs orientations de vouloir transformer l'Economie Européenne en droit, en formulant des textes de lois. Puisque nous sommes Européens, nous restons solidaires des autres pays en demandant, en exigeant, la mise en place d'une Europe sociale, nous définissons les structures industrielles Européennes,, les plans de recherches Européens, mais nous retrouvons notre identité nationale, en gardant les deux monnaies, le franc sur notre territoire et l'Euro pour les échanges.
    cordialement

  26. ermler dit :

    @ Alain Tétart et Jacques G.
    Je ne vous donne pas raison. L'Humain passe, y compris sur ce blog. A commencer, entre aurtre, par les billets de JL M, "type" bourré d'humanité, s'il en est. Si ce blog n'était qu'une mécanique à produire des idées et des arguments, je l'aurais déserté depuis longtemps. Bon, tout est une affaire de dosage il est vrai. Ce n'est pas l'endroit pour raconter sa vie ou rabacher ses états d'âme (quoi que...) mais en filigrane ça y est, croyez-moi ! Relisez bien tout. Ne vous fiez pas aux remontrances parfois trop sèches de notre WM. Nous savons tous pourquoi nous sommes ici et lui aussi, j'en suis sûr. Et puis, je vous renvoie au titre de notre programme !
    Bien fraternellement à vous et au plaisir de vous relire !

  27. Invisible dit :

    @Jean-Claude à 8h37
    Je ne crois pas que ça ne serve à rien d'écrire aux députés. En revanche, ça n'a pas peut-être pas l'effet escompté sur le moment, ça oui. Je pense que vous avez bien fait de prendre la peine de le faire car ainsi vous marquez une présence contestataire. Aucun être humain, même socialiste (c'est pas encore des monstres) n'est insensible aux signes qui viennent de l'extérieur. Se faire dénigrer, personne, même les socialistes, n'aime ça.
    Je suis persuadée que vos courriers font leur effet mais à plus long terme et si vous vous découragiez, ils sentiraient un fléchissement de cette pression.
    Ce n'est toujours que la dernière goutte qui fait déborder le seau. Toutes les gouttes qui précèdent sont dans le seau. Très importantes.
    Invisibles !

  28. jacques G. dit :

    @ermler
    Je n'ai plus et il y a bien longtemps envie d'avoir raison, Jean-Luc Mélenchon est un personnage, un humain, il est entier avec ses zones altruistes mais aussi ces zones d'ombres, je ne cede rien aux idoles. Je regrette que l'économie soit la nature des hommes et femmes qui passent ici,c omme je l'ai dit il est parfois bon d'avoir deux ou trois mots qui rassemblent une humanité plutot que des chiffres qui divisent, notre combat doit etre le même, il l'est de par sa nature car nous combattons la meme hydre, nos armes sont différentes, vous pouvez ici par force vous manifestez, et vos post en témoignent, mais sachez que la révolution se fait avec des mots et non des chiffres, je n'ai rien a vous apprendre, votre cerveau semble assez bien fait, donnons juste assez de place aux autres qui combattent le même cauchemar avec des armes différentes. Merci d'avoir eu le temps de me lire.

  29. Anny Paule dit :

    Au-delà du texte lui-même de Jean-Luc Mélenchon, toujours aussi dense et passionnant, bien des commentaires invitent, eux aussi, à la réflexion. Certaines remarques me conduisent à aller plus loin. Il serait intéressant de bien montrer à nos concitoyens combien il est dangereux d'entendre ou de lire que les députés PS ont obtenu, sur ce TSCG, la majorité absolue dans l'aide de la droite. Combien il est grave, également, d'apprendre que les 20 récalcitrants se sont faits tancer. Cela ressemble fort à un totalitarisme. "Un empire, un peuple, un chef", sauf qu'ici et maintenant, l'empire, c'est la finance qui dicte sa loi, le peuple est bafoué, méprisé, ignoré (cf. notre "NON"), le chef se couche devant les forts. Ce que nous vivons est d'une extrême gravité et nous ne mesurons pas encore tous les dangers.
    Peut-être pourrait-on écrire un texte collectif pour exprimer nos volontés, et "boiter" abondamment notre loi, un peu à la manière des Venezueliens qui distribuaient la loi dans la rue pour sensibiliser ceux qui ne l'étaient pas encore.

  30. Mycroft dit :

    Bon séjour en Amérique latine, notamment en Argentine. J'ai relevé que la majorité des députés sur les 70 non au TSCG sont à gauche de l'échiquier politique et que les députés du FdG ont été cohérent en s'opposant à la loi organique. L'opposition à l'austérité et à la dérive libérale existe bien et il faut le rappeler car cela fait plaisir à certains commentateurs de vouloir faire croire que gauche et droite sont la même chose et que l'opposition serait soit le gauchiste, soit les nationalistes du rassemblement bleu marine! J'ai d'ailleurs honte pour le spécialiste des "dossiers locaux" de Carvin, le triste sir Kemel qui a voté le TSCG et la loi organique austéritaire, sans sourciller. Au moins Percheron a voté contre au Sénat. Pauvre Pas de Calais ! L'adoption par Zapatero (PSOE), l'ami de Merkozy, de la règle d'or ne leur a rien appris, les parlementaires PS n'ont rien compris. Elle en est où l'Espagne ? La presse de référence devrait s'interroger sur ce point au lieu de divaguer sur les joueurs de Hand et tous les faits divers etc.
    En tout cas, félicitation aux parlementaire du FdG ont tenu la barricade en ces jours de votation parlementaire. Le groupe du Sénat a été unanime et constitue la majorité des voix des "nonistes" (20 sur 32). Emmanuel TODD analyse qu'à l'inverse de 1981 - 1983, le suivisme austéritaire du PS donnera lieu nécessairement à une nouvelle étape après l'échec de la rigueur social-démocrate (déjà expérimentée en Espagne, Grèce, Portugal avec le succès que nous connaissons, des P.I.B. en diminution!). Je l'appelle de mes voeux si possible dès 2014, en souhaitant que la sénatrice Lienemann, les parlementaires du MRC et les partisans du NPA sauront s'engager avec nous pour une nouvelle majorité progressiste, dont l'orientation sera en rupture du néo-libéralisme! La mise en parenthèse de l'austérité et de la dictature de la finance! On ne lâche rien! :)
    Le Front de Gauche sera les prémisses du Front du Peuple contre la ploutocratie et leurs tristes serviteurs, comme tu l'as bien démontré pour la campagne calomnieuse contre Chavez, réélu 3 fois. Merci à toi Jean-Luc et à tes proches. Et Vive la République et la Révolution citoyenne !

  31. Gilbert Delbrayelle dit :

    @jean ai marre à 12h48
    Regarde, toutes ces manifestations que nous faisons, la dernière contre le Traité, pourquoi ? Nous marquons le pavé, nous vociférons, notre force c'est de croire, et nous avons raison, mais pour quel résultat ?

    On marque le pavé mais on ne vocifère rien du tout. A Paris, ça ressemblait plus à une ballade qu'à une manif. Tiens, ce sont peut-être les Allemands qui vont nous dire comment faire, Merkel chahuté à Stuttgart.

  32. jean ai marre dit :

    @ 435 Gilbert Delbrayelle,,
    Merkel s'est pris la " branlé " du siècle, et alors le lendemain elle a démissionné ? Nous avons battu le pavé, le traité a t il été retiré ? L'autre mercredi, je l'ai passé en ballade avec les retraité, et alors, ils augmentent les retraites ? J'ai vire Sarko, et alors ? ils me font une gouvernance de droite, l'autre n'aurait même pas osé , et alors il y a de plus en plus de précaires.
    Pour montrer notre volonté d'en changer. Il nous faut d'autres façons de faire.
    La banque alimentaire (où je donne de mon temps) de mon département distribue 1 200 tonnes de vivre par an, soit chaque année 20 %de plus et alors ? C'est une assos, qui tourne qu'avec des bénévoles, une vraie PME, 25 gus gus qui travaillent, soit 6 emplois à pleins temps , et alors ? Crois tu que c'est comme ça que l'on va s'en sortir ? En faisant le boulot de nos élus ? Les gds surfaces qui " donnent " les vivres sont exonérée de 60 % de leurs valeurs sur leur bénef.
    On continu comme ça ? Le député de droite me disait ; lorsqu'on braille sous mon balcon, je ferme la fenêtre, ce que je crains, c'est la presse.

  33. Fred dit :

    @ Alain Tétart et Jacques G.
    Vous avez raison, le blog est chouette, comme les photos de Jean-Luc Mélenchon en Argentine. On a de la chance !
    A tous.

  34. Faucheux Bernard dit :

    Merci de tes analyses qui enrichissent mas arguments à chaque lecture. Sans toi je crois que je douterai de la gauche la vrai. Hollande et son gouvernement nous on trahi ! Mais je crois à la lutte de classe !
    Merci
    Bernard

  35. pascal dit :

    Le prix nobel de la paix à l'UE, quelle fumisterie. La paix en Europe (n'oublions quand même pas la guerre en ex Yougoslavie) est la résultante du traumatisme de la 2ème guerre mondiale et de la guerre froide. On nous vend l'Europe depuis des années sur cette mystification.

  36. Victor dit :

    A. Merkel en appelle à une union politique refusant toute avancée sur ce thème sans avoir un droit de regard (via Bxl) sur le choix budgétaire des Etats de la zone euro. F. Hollande pense qu’un transfert de souveraineté ne pourrait se faire sans progrès en matière de solidarité. Est-ce bien compréhensible pour tous ?
    En fait, comme nous nous en doutons, le mensonge et la traitrise de nos chères dirigeants font de cette Europe sensée nous protéger, une machine à annihiler toute forme de résistance au sein de la population et de détourner la démocratie en nous distillant des informations ciblées au travers de médias libres et intègres. Maintenir le peuple dans cet état d’ignorance et de faux espoirs semble fonctionner à merveille, « la soumission comme une règle de bon sens ». (Jean-Luc Mélenchon).
    Ils n’ont pas seulement l’intention de s’accrocher aux rennes du pouvoir à n’importe quel prix, mais sont près, pour certains, à renier les valeurs qui ont porté la dignité humaine à son apogée après les derniers conflits mondiaux. Le socialisme nous appartient car aucunes avancées sociales fondamentales n’ont été obtenues par des discussions autour d’une table, la lutte fait partie de notre vocabulaire et retourner sa veste n’a de sens que pour se soumettre, comme seul sait le faire cette 2ème droite en préconisant « l’anorexie pour combattre l’indigestion » !(KAHN).
    Qu’en est-il de la dette illégitime, messieurs les politiciens de tous bords droitiers ? Devons-nous vous remémorer qui est à l’origine de cette illégitimité ? Rien de ce qui est humain ne nous est étranger ! Nous vous laissons caresser les marchés et saigner votre peuple mais le pire est à venir…

  37. Ouilya dit :

    @ Gilbert Delbrayelle à 17h42
    Merci pour le lien où Merkel ne peut pas en placer une ! Je n'avais jamais vu ça. Excellent vidéo qu'on ne retrouve nulle part et pour cause.

  38. Jean Jolly dit :

    @ jean ai marre.
    "je me demande si être à l'intérieur de cette europe va nous permettre de faire bouger les lignes."

    Je ne pense pas que sortir de l'Europe résoudra quoi que ce soit, je pense même que les tensions dues à la crise, fabriquée de toutes pièces (je le rappelle), aboutiront à des guerres, rêve inavoué des marchands de canons, ce qui rejoint le commentaire de sourdon un peu plus haut... détruire pour reconstruire a toujours été le leitmotiv des élites, c'est logique puisque ce ne sont pas eux qui vont au charbon, c'est tout bénef pour ces raclures.
    La seule solution est que nous reprenions le pouvoir que nous avons délégué à des incompétents au fil du temps, il faut juste attendre que nos concitoyens soient mûres... il m'étonnerait que le "coup de la brioche" les fassent rire.
    Quand à la monnaie elle n'a aucune espèce d'importance du moment que nous réformions le statut de la BCE, bien que les deux monnaies parallèles (commune et nationale) pourraient devenir une sorte de sécurité pour chaque nation.

    Fraternellement.

  39. flo dit :

    Pour mettre de la chair sur ce qui peut paraitre abstrait (des chiffres astronomiques) on peut voir "Rapace" portraits d'un traider et d'un banquier traditionnel, avec au passage de bonnes explications sur les hedge funds, la titrisation et surtout la psychologie de ces malades mentaux. A conseiller comme première approche...

  40. jorie dit :

    En regardant pour la 2e fois le documentaire "finance noire" sur Arte, je réalise ce que disait Généreux: ce sont bien les politiques qui ont filé le pouvoir à la finance spéculative et qu'il faut le leur reprendre, le documentaire sonne l'alarme et tente d'inciter les politiques à se reveiller. C'est énorme, du gangstérisme à l'état pur ce qui a provoqué les crises des subprimes. Tout le monde a voulu en croquer du flot de fric généré par la déréglementation des marchés. L'idée, c'était que la Finance et les Services seraient l'avenir, que l'emploi industriel n'avait plus lieu d'être. Des USA à la GB, c'est ensuite passé sur l'Europe. Ce que je ne comprends pas, c'est comment la gauche de l'époque a pu accepter ce deal: en croquer comme tout le monde et subir cette déréglementation comme condition sine qua non de la mise en place de l'euro. Le résultat est là. Le TSCG nous verrouille encore plus dans ce carcan austéritaire et anti social. Une directive européenne veut privatiser la sécurité sociale, une autre veut détruire les cdi et la réglementation du travail. Et pour aller mieux, il faudrait encore aller plus loin dans cette arnaque. J'ai fini ma carrière dans la crise des fusions-acquisitions avec licenciement en 24h, je vois mon mari viré aussi en 24 h d'un hyper,la finance se porte mieux que jamais.

  41. Alain Tétart (60)(73 ANS) dit :

    @jorie
    Ce que je ne comprends pas, c'est comment la gauche de l'époque a pu accepter ce deal: en croquer comme tout le monde et subir cette déréglementation comme condition sine qua non de la mise en place de l'euro. Le résultat est là. Le TSCG

    Et c'est nous tous qui payons ! mais surtout qui allons payer, car la crise arrive de plus belle chez nous, le chômage s'accentue, et les salaires n'augmentent pas, donc ça va être encore plus difficile. la seule solution qu'aurait été capable de mettre en place le FdG avec Jean-Luc Mélenchon cela aurait été de couper les ailes à tous ces banquiers,ainsi on les auraient empêcher de voler !

    @Fred
    Rassure toi l'ami, ni moi, ni l'ami Jacques G je suppose, n'avons l'intention de modifier, sur le fonds, ce blog, j'ai simplement fais une remarque, sur ce qui me semblait manquer dans les commentaires, le WM m'a répondu et j'en ai pris bonne note ! J'ai trop plaisir à voir Jean-Luc Mélenchon parler en notre nom, pour oser penser un seul instant vouloir et pouvoir m'en passer ! merci de ta participation.

  42. Diogene dit :

    Je prend mon café de bonne humeur,
    Pris sur le site du Nobs: "François Lenglet, journaliste économique, rédacteur en chef du service politique et société de France 2 et auteur de "Qui va payer la crise ?" participait au débat "Pour sortir de la crise : solidarité ou austérité ?" avec Eva Joly (députée européenne), Thierry Breton (ancien ministre de l'Economie, président d'Atos), Jean-Paul Fitoussi (professeur à Sciences-Po Paris, directeur de recherches à l'OFCE) et Jacques Généreux (économiste) "
    Suivi d'une petite video de l'interressé.
    Est-ce que le mur vers lequel nous amène l'UE deviendrait enfin visible ?
    Le brouillard a l'air de se dissiper, car du virtuel des incantations austéritaires nous  allons vivre la réalité crue de ses implications. Si un Lenglet qui chapeaute tout de même l'info TV de France Télévision dit ça, cela veut dire pour nous que les Généreux ne seront plus systématiquement écartés des débats.
    C'est peut être un premier pas important pour une information critique et juste de la situation. En regardant la vidéo, j'aurais cru entendre un membre du FdG, j'ai cru halluciner !
     

  43. Courrierlecteur dit :

    Bonjour,
    Prix de l'Humour noir, ou Prix du cynisme:
    Le "Prix Nobel de la Paix" à l'Europe ! Ceci pour couronner l'arrivée, dès lundi, de troupes d'occupation, une armée de commissaires et de représentants européens de "commissions" diverses, aux portes même de l'Assemblée nationale. Désormais ces soldats de la Bourse, de la Finance, de l'Austérité, pour servir l'Empire du "Marché", vont donner leurs ordres, leurs directives budgétaires, mener à la baguette (règle d'or) les élus des Peuples de la communauté européenne. La Bourse et la vis ! Telle est la Loi du Marché: tour de vis aux acquis sociaux, tour de vis aux progrès sociaux, tour de vis aux droits du travail, tour de vis à la Sécurité sociale...
    Ce n'est pas un coup de feu, mais un trait qui a été tiré sur les démocraties européennes avec la "Règle d'or". Les parlementaires ont capitulé. Le traité est signé, les pleins pouvoirs sont donnés à l'Empire du Marché. Cela mérite-t-il pour autant un Prix de la Paix cette capitulation de la démocratie ? La révolte gronde en Grèce, en Espagne, au Portugal. Elle couve en Allemagne et en France. Il n'est pas sûr que ce prix Nobel, explosif, cynique, suffise à faire croire que la paix sociale règne, désormais, en Europe.

  44. sourdon dit :

    Sophie Clerc à 11h07
    Salut. Plus que d'avoir raison, c'est la vérité que je recherche et comme les autres, je n'ai pas fini d'y courir après.
    Selon le Quid, la terre peut subvenir à 30 milliards d'individus s'ils consomment comme les paysans du Bengladesh et à moins d'un milliard d'humains s'ils vivent comme les européens de l'ouest ! Pourtant à 4 par m², l'humanité tient dans un rectangle de 100x170 km et ce n'est pas la place qui manque...
    Les limites sont claires et nous pouvons adapter notre démographie à notre façon de consommer et, vivre afin que nous apprécions l'existence au lieu de la redouter. C'est à mon sens la première démarche à accomplir en faveur de la raison et de l'apaisement. Nous devrions tous être concernés par cet objectif et ce qu'il représente.
    Depuis à peine 500 mille ans, nous nous métamorphosons d'animaux en humains de façon fulgurante. Alors que le primate après 70 millions d'années se suffit toujours de son arbre, nous nous sommes dotés de pouvoirs que nous n'accordions jusque-là qu'aux dieux !
    A présent, des perspectives fantastiques s'offrent à nous. La peine et les risques nécessaires à notre survie ont depuis toujours occupé les Hommes à plein temps. Pour la première fois nous n'allons plus avoir à travailler ou à batailler pour jouir des bienfaits de la vie. Des robots duplicables vont pourvoir à nos moindres besoins sans que nous n'ayons plus d'efforts à fournir pour obtenir ce qui nous faisait jusque là risquer nos vies, bousiller notre santé morale et physique ou envier l'autre mieux doté. La parité sera la loi assortie du respect du vivant.
    Nous naîtrons avec un hôpital embarqué et la vieillesse va reculer dans des limites que notre imagination ne parvient pas encore à cerner.
    Tous les lobotomisés victimes des propagandes entretenues par la peur qui sont prêts au sacrifice des autres et/ou d'eux-mêmes, aussi bien que chaque Homme qui accepte que nous dépensions la moindre énergie à l'élaboration, la fabrication, la vente et l'utilisation de la moindre arme, seront considérés comme des malades rendus agressifs par peur, identifiés et soignés dés l'enfance.
    Ne perdons pas de vue que dans 120 ans, plus aucun d'entres-nous ne sera là.
    Chaque génération balaie la précédente et la volonté de nous pacifier s'accentue au point que dans 3 ou 4 générations, il sera impossible d'envisager faire du mal à son semblable car nous aurons une conscience aigüe du fait que ce sera s'en faire à soi-même.

  45. Michel Berdagué dit :

    @ jorie à 2h15
    Bonjour, ton analyse et témoignage vrais puisque issus du vécu où le semblant est mis au rencard face aux savoirs et vérités, sont essentiels pour s'engager et militer et continuer la lutte. Et cela pose le problème suivant, surtout ne pas attendre d'être licencié et d'engager la lutte qui ne pourrait - être que défensive, donc toute notre difficulté d'être un jour majoritaire est le fait que pour ceux et celles qui ont un travail sont surbookés et culpabilisés par manque de compétitivité avec leurs coûts salariaux qui feraient les délocalisations, c'est très grave là, ils mettent en danger ta fonction de prolétaire en n,ous précarisant et nous mettant à la merci des puissants et là c'est une difficulté incroyable de s'engager une fois que nous sommes privés d'emploi, la survie te brouille les idées et tu passes ton temps à t'inquiéter a minima. Mon vécu : 25 longues années de privation d'emploi, marqué au Rouge dans tous les dossiers et services officiels, j'ai milité en étant un des responsables du Comité des privés d'emploi et dans le syndicat C.G.T.
    Eh bien tu regardes à la Manifestation pour l'emploi les chômeurs et privés d'emploi étairent présents mais pas en nombre à des millions, là est un grave problème d'engagement ;
    Si nous militons dans ce sens et faisons un gros travail d'organisation et de solidarité c'est bien d'organiser -et le Front de Gauche politique serait le seul conforme à ses idées et à son programme - une activité primordiale de Résistance active pour les privées et privés d'Emploi.
    Salutations fraternelles et militantes.


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