02oct 12

Par Céline Meneses

Le meeting caché de la droite vénézuelienne

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Lundi soir, à la Maison de l’Amérique latine, une étrange « conférence-débat » sur le Venezuela avait attiré notre attention. Ce n’est pas son intitulé, « Les enjeux des élections présidentielles au Venezuela », apparemment neutre, qui nous a alertés. C’est la composition du panel d’intervenants. Voyez plutôt : Alexandre Adler, journaliste connu notamment pour avoir dépeint le président Chavez en « primate » et en « gorille » et soutien de GW Bush et de Nicolas Sarkozy ; Renée Fregosi, membre du Parti Socialiste français et professeur à l’Institut des Hautes Etudes sur l’Amérique Latine (IHEAL), qui n’a de cesse de dénoncer la soi-disant « dérive autoritaire » de Chavez et pousse la négation de la réalité jusqu’à prétendre que la situation économique au Venezuela est la même aujourd’hui qu’en 1998 ; Daniel Cohn Bendit (par message vidéo) qui, quoiqu’il n’ait jamais mis un pied au Venezuela, dénonce le « totalitarisme » de Chavez à qui veut bien l’entendre ; et enfin, une illustre inconnue, Mercedes Vivas, qui s’est révélée sans surprise être un soutien actif de l’opposition à Chavez. Etrange panel que celui-là où tous les « débatteurs » avaient pour point commun d’être des soutiens de Capriles, le candidat de droite de l’opposition vénézuélienne. Autre fait troublant, la « conférence-débat » était sponsorisée par deux organisations de la droite vénézuélienne à l’étranger : « dialogo por Venezuela » et « Justicia Democracia », toutes deux soutiens de Capriles.

La petite salle de l’auditorium est bien remplie. Il y a beaucoup de jeunes. Il faut dire que l’invitation à la « conférence-débat » a été largement relayée aux étudiants de l’IHEAL venus sagement voir leur professeur. La Conférence commence. La première à prendre la parole est Mercedes Vivas. Elle se présente comme une représentante de « l’opposition démocratique contre le régime de Monsieur Chavez ». Le ton est donné. C’est parti pour une longue litanie multipliant les mensonges habituels du camp Capriles. Tout juste Madame Vivas concèdera-telle que Chavez a réussi la redistribution des revenus pétroliers. Pour le reste les attaques seront d’une violence mensongère inouïe. Celle-ci déclare que Chavez « censure, inculpe et criminalise les vénézuéliens qui le critiquent ou qui gênent son agenda politique ». Il suffit d’aller au Venezuela pour constater que c’est absolument faux, que les journaux, les télés et les radios ne se privent pas de critiquer outrageusement le président et que le mandat révocatoire à partir de la mi-mandat reste une possibilité non contrainte y compris en ce qui concerne le président (qui, rappelons-le, s’y est déjà soumis). Qu’à cela ne tienne, Madame Vivas poursuit. Il lui faut des arguments invérifiables. Elle assène donc : « le régime actuel a fait de la vénalité et de la corruption une arme puissante de domination politique ». Sourde à la réalité populaire elle va même jusqu’à prétendre que « la révolution bolivarienne n’a jamais eu lieu » et que celle-ci ne serait en fait qu’« un phénomène médiatique ». A l’instar de tous les soutiens de Capriles, elle avance qu’en cas de victoire de celui-ci « des milices pro Chavez, armée par le gouvernement alimenteront la violence », façon de nous préparer tous à légitimer un coup d’Etat de leur part dans le cas inverse. Elle en rajoute même et explique que « chaque semaine il faut changer la porte de l’Université centrale de Caracas parce que ces groupes font exploser des camions devant ». Dernière nous, la rangée d’étudiant vénézuéliens explose de rire et nous glissent « le truc, c’est qu’il n’y a pas de porte à l’entrée de cette université ». Mais Madame Vivas veut nous préparer à la violence que son camp prépare. Elle avoue miser sur les militaires. Elle prétend même, tenez-vous bien, que « ce sont les militaires qui ont obligé Chavez à reconnaître les résultats ». Mais heureusement le modérateur rappelle cette dame à l’ordre et lui demande de conclure.

Vient le tour de Madame Fregosi. Les étudiants sourient d’un air crispé, nous comprendrons vite pourquoi. Madame Fregosi commence son intervention par une affirmation qui nous laisse pantois : « en tant qu’observateurs internationaux on ne contrôle jamais rien ». Extraordinaire ! Elle n’a aucun scrupule à se délégitimer elle-même pour délégitimer par avance les résultats des élections de dimanche prochain qui sont parmi les plus surveillées au monde ! Madame le professeur n’y va par la suite pas de main morte sur les affirmations sans preuves : « la justice sociale n’a pas été mise en oeuvre, c’est du clientélisme erratique ». Face aux toussotements dans la salle, elle devra tout de même concéder « mais c’est vrai que la pauvreté a reculé ». Elle se lance ensuite dans une apologie de Capriles : « il est extrêmement convaincu, sincère, nous on n’a plus d’hommes politiques comme ça ». Passons pour la vision des hommes et femmes politiques dont elle fait état, le pire reste à venir : elle qualifie Capriles d’ « homme de centre gauche ». Voilà donc l’idée qu’on se fait du « centre gauche » au Parti socialiste ! Privatisations à tout va, indépendance de la Banque centrale etc. Dans la salle, nous sommes plus d’un à équarquiller les yeux. Vient alors le moment tant attendu où Madame Fregosi dénonce à son tour la soi-disant « censure » mise en place par Chavez (bien qu’expressément interdite dans la Constitution que Chavez lui-même a fait adopter). « La presse écrite n’est pas censurée mais elle ne touche que les intellectuels. Mais à la télévision ou à la radio la censure est totale ». Une rumeur parcoure la salle. Elle se corrige « Je parle des télés publiques, mais les chaînes privées comme Globovision on ne les a que par satellite ». Ça devient parfaitement ridicule. De la salle quelqu’un crie « Non mais vous avez déjà allumé une télévision au Venezuela ? Vous vous foutez de notre gueule ? ». « Chuuuut » fait une autre partie de la salle. On ravale notre indignation pour le moment, nous qui savons que Globovision et autre sont prédominantes de le paysage télévisuel vénézuélien. Madame Fregosi poursuit. Elle a décidé que « l’antisémitisme est une ligne mineure mais permanent chez Chavez ». Intéressant. Surtout quand on sait que Chavez n’a jamais tenu le moindre propos antisémite et que le Conseil Juif Latino-Américain se soit félicité de la part que le président Chavez prend dans la lutte pour l’éradication de l’antisémitisme. Ce n’est pas un problème pour Madame Fregosi qui explicitera même plus tard le fond de sa pensée : « le populisme a toujours besoin de l’antisémitisme car il crée un ennemi commun ». Pourquoi cet ennemi devrait-il être sémite ? Aucune explication ne nous est donnée. Le propos ne manque pas d’indigner dans la salle. Avant de conclure son intervention, elle y va aussi de sa couche de préparation des esprits à un potentiel coup d’Etat : « Est-ce que les gens vont voter pour Capriles selon leur coeur ou auront-ils peur de la guerre civile ? ». Elle prétend en effet qu’au Venezuela les gens n’osent pas s’afficher pour l’opposition, que les fonctionnaires qui le font sont « saqués » et que certains groupes de gauche « de la population » sont violents.

Vient alors le moment d’écouter Cohn Bendit. La vidéo ne veut pas marcher. On invite donc Alexandre Adler à prendre la parole. Cela fait déjà plus d’une heure que nous subissons ce qui a tout du meeting de soutien à Capriles et rien d’une conférence-débat quand celui-ci prend la parole. Certains sont ravis. D’autres en ont franchement marre. Adler commence par dénoncer « le mouvement chassez-les tous qui plaît tellement à Monsieur Mélenchon ». Il se lance alors dans une ode à la démocratie d’avant Chavez : « le paradis avant l’enfer, Chavez a été élu et tout s’est dégradé ». Dans la salle on est quelques-uns à s’énerver. C’est quoi le paradis ? La pauvreté incroyable dans laquelle était plongée la majeure partie de la population ? L’exclusion des pauvres des listes électorales ? L’absence de possibilité de référendum populaire ? L’austérité généralisée ? La répression du Caracazo ? Tout à fait… D’ailleurs Adler enfonce le clou : il soutient Carlos Andrés Pérez, le président qui a ordonné la répression sanglante du Caracazo (3000 morts) représente « la classe politique décente ». Lojn de s’excuser d’avoir traité un élu du peuple vénézuélien de « primate », il en rit et s’esclaffe sous nos yeux ébahis « le primate n’a pas aimé ! ». Nous sommes tellement interloqués que nous en restons paralysés. Il enfile alors une série d’insulte à l’égard du président Chavez : « c’est un mariole », « c’est un parachutiste sensible », « c’est un personnage grotesque, baroque, dégoutant et inquiétant ». L’énervement est à son comble quand Adler commence à s’en prendre à Cuba. « Les cubains vivent des subsides que leurs envoient leurs familles des Etats-Unis, personne n’y mange à sa faim ». « La faute à qui ? » crie un jeune. « Je ne suis pas pour l’embargo mais ce n’est pas l’embargo le responsable ». « Bah voyons ! » crie un autre soutenu par plusieurs membres de l’assistance. Adler se lance alors dans une de ses élucubrations. Il explique que c’est Raul Castro qui a expliqué à Chavez qu’il « ne devait pas prendre tous les pouvoir mais mettre en place une dictature douce pour ne pas répéter les erreurs cubaines ». « Donne-nous des preuves » crie-t-on ? « D’où sortezvous ça ? » Pas de réponse bien sûr. Adler s’en sort par une pirouette « il suffit d’écouter Chavez pour voir que le climat d’intimidation est permanent ». « Et au Honduras avec tous les morts parmi les journalistes et les syndicalistes ? Et en Colombie ? Elle est là la répression pas au Venezuela ! » crie quelqu’un devant. Adler lui demande de se taire. L’homme répond « Oui, enfin, on ne fait que vous écoutez depuis tout à l’heure et c’est particulièrement pénible à force ! ». Adler va alors nous faire un aveu incroyable : « Mais si vous avez cru que ce n’était pas un meeting de soutien à Capriles, vous vous êtes laissés abuser. Bien sûr que nous sommes pour Capriles ! ». Les trois quart de la salle applaudit. Les étudiants de l’IHEAL en criant « c’est un scandale ! ». De notre côté on crie aux orateurs « On a été invités à une conférence-débat, pas à un meeting ! On veut un débat ! Vous avez promis un débat ! C’est écrit noir sur blanc ‘conférence-débat’ !c’est de la publicité mensongère, c’est honteux ! ». Dépassé par les événements, Adler reprend sur le même ton. Il dénonce « l’alignement de Chavez sur l’Iran » et la « multiplication des écoles islamistes au Venezuela ». Comme le nombre d’école islamiste au Venezuela n’a pas augmenté au point que qui que ce soit s’en rende compte et que la politique de Chavez et de l’Iran n’ont strictement rien en commun, on se contente de lui crier « N’importe quoi ! Montre-les nous ! ». Il poursuit et s’en prend à Rafael Correa qu’il appelle « l’homme au fouet, qui a fait sa campagne avec un fouet », montrant son ignorance crasse du jeu de mot que constitue l’idée de dire que « Correa » va donner des « correazos » (coup de ceintures) aux oligarchies. On soupire. Mais là il décide de déclarer que « Correa a accueilli très largement et généreusement les FARC ». Les équatoriens présents s’étouffent. « Des preuves ! Donne-nous des preuves pour voir ! ». « Mais les ordinateurs bon sang ! » dit-il visiblement exaspéré. « Et comment tu sais ce qu’il y a dedans ? Qu’est-ce qui constitue une preuve là-dedans ? Et d’abord êtes-vous d’accord avec la façon dont ces ordinateurs ont été obtenus en violation totale du droit international ? ». Excédé d’être mis devant ses contradictions, il s’exclame « les chavistes veulent me faire taire mais je ne me tairai pas ». Pauvre bichette… Ça ne l’empêche pas de terminer sur une affirmation des plus méprisable qu’il tient de Solidarnosc : « la révolution c’est la violence, c’est l’intolérance généralisée ». Voilà. C’est reparti. Chavez a beau avoir fait une révolution par les urnes et la plus démocratique qui soit, on le taxe de violence généralisée.

On en était là quand est arrivée l’heure d’écouter Cohn Bendit. Sa voix retentit sans image : « Je voulais vous dire tout le mal que je pense de Hugo Chavez ». L’enregistrement est bref. « Dany » y multiplie les grandes déclarations sans preuve contre le président Chavez. « Chavez est un danger pour la démocratie et les droits de l’Homme ». Dans un cas comme dans l’autre, on aurait aimé qu’il argumente. Mais il n’est pas là, pas moyen de lui demander sur quoi il fonde ses affirmations. En tous cas, une chose est claire : un soutien de Sarkozy, une membre du parti socialiste et monsieur Cohn Bendit ont uni leurs voix ce soir pour soutenir le projet droitier de Capriles dont l’axe principal sont les privatisations. L’alliance austéritaire se reforme donc sous nos yeux. Il n’y a pas que concernant le Pacte bugétaire que ceux-là sont d’accord. Ils s’accordent aussi pour appauvrir les peuples ailleurs qu’en Europe.

Vous remarquerez les points communs à tous ces orateurs. Selon eux la démocratie d’avant Chavez était mieux (faire croire en dépit des nombreuses avancées démocratiques que Chavez est un « dictateur » qu’il faudrait faire tomber), la censure est un fait indéniable (en dépit de la réalité vécue sur place et le fait que Capriles reste en tête du temps de parole accorder sur les chaînes privées, majoritaires dans le pays), le risque de guerre civile est réel (façon de préparer les esprits à la violence que la droite pourrait mettre en oeuvre en cas de victoire de Chavez, Capriles vient d’ailleurs d’annoncer qu’il ne reconnaîtrait pas les résultats et ne reconnaîtrait que « ceux du peuple »). Ils ont aussi en commun le fait de vouloir faire passer le président Chavez pour un fou qui « hystérise les foules » (Fregosi) ou qui se fait rappeler à l’ordre par l’armée ou Raul Castro (Adler). Un « téléévangéliste » dont la révolution est « un effet médiatique ». Décrédibiliser, instiller la haine et préparer les esprits à la violence, voilà leur technique. Certains parmi eux sont même allés jusqu’à parler de « contre coup d’Etat » en parlant de 2002, considérant que Chavez était un « putschiste » bien qu’étant passé 13 fois devant les urnes ! Si Chavez est réélu l’idée sera donc la même : un « contre coup d’Etat » légitimé par la non reconnaissance des chiffres des organes officiels et par la décrédibilisation des observateurs internationaux.

Vient l’heure du « débat ». Un bolivien explique qu’il se sent profondément blessé par ce qu’il a entendu dans la bouche des orateurs. Il rappelle que le but des révolutions en cours est d’atteindre le « bien vivre » pour tous. Il insiste sur l’ALBA qu’Adler a fustigée sans même savoir en prononcer le nom (il dit « ALDA »). « Pour nous l’ALBA c’est la solidarité, ça vous dit quelque chose la solidarité ? ». Pas de réponse. Un jeune homme demande « Que pensez-vous du soutien de Lula à Chavez ? ». La question gène visiblement. Prenant un air emprunté, les orateurs nous explique que c’est de la pure diplomatie entre le Brésil et le Venezuela, que Lula ne peut pas critiquer le processus vénézuélien car il ne veut pas apparaître comme un soutien de l’oligarchie et des USA, nous explique Fregosi. « Mais les deux processus, brésilien et vénézuélien, n’ont rien à voir » ajoute-t-elle. « Pourtant Lula a bien dit à Chavez ‘ta victoire sera la nôtre’ » crie quelqu’un depuis la salle. Pas de réponse. Un jeune homme leur fait alors état des chiffres de la CEPAL (ONU) sur les avancées sociales au Venezuela et demande aux orateurs ce qu’ils ont à rétorquer à cela. C’est encore Fregosi qui répond. Elle ne reconnaît pas « les chiffres de la CEPAL vénézuélienne ». « Mais madame la CEPAL est une agence onusienne qui a son siège au Chili, pas à Caracas ! » crie un jeune vénézuélien. Qu’à cela ne tienne. Fregosi n’en démord pas. Une jeune femme très agitée prend alors la parole : « A-t-on envisagé que le Venezuela puisse être en guerre civile dans une semaine ? C’est un vrai risque, non ? Moi j’ai peur ». La mine réjouie des orateurs à cette question fait froid dans le dos « Aaah ! Voilà enfin une bonne question ! » s’exclame même le modérateur. Et c’est reparti sur les groupes armés « par le gouvernement », l’ « ambiance de violence généralisée» et le « risque réel de guerre civile ». Un jeune homme équatorien qui demande la parole depuis près d’une demi-heure fini enfin par y accéder. Il expose calmement les chiffres : le nombre de chaînes radios et télé privées, publiques et communautaire d’abord en demandant où est la censure, la réduction de la pauvreté en chiffre et les augmentations successives du salaire minimum. Il développe le tout, interrompu à chaque instant en expliquant « vous avez asséné beaucoup de choses sans chiffres, sans preuves, voici des chiffres, voici des preuves, nous voulons savoir quels arguments vous pourriez leur opposer ». Dans la salle certains deviennent rouge de rage. Il crient « dégagez avec vos chiffres chavistes ! ». Les orateurs refusent de répondre et veulent prendre une autre question. « Eh ! On a droit à des réponses ! C’est un débat ou pas ? Donnez-nous des réponses ! » s’exclame-ton. On vient nous dire de « nous calmer ». On indique qu’on est venu à un débat et qu’on exige que les orateurs se soumettent aux règles du débat et nous donnent des arguments. Les orateurs refusent toujours de répondre. « Mais pourquoi vous ne voulez pas nous répondre ? Vous n’avez rien à dire ? ». Lena Sofre, soutien de Capriles bien connu, qui tient le micro ambulant s’approche de nous hystérique « Vous sortez d’ici, maintenant ! Vous sortez ! ». On lui répond « Mais pourquoi ? Nous on demande seulement des réponses ! Pourquoi ils ne nous répondent pas ? C’est ça un débat pour vous ? C’est ça la démocratie selon vous ? ». Dans la salle, les insultes à notre égard fusent. D’autres nous soutiennent et dénoncent avec nous le comportement des orateurs. Du côté des adeptes de Capriles, certains deviennent vraiment limite. Leurs mouvements d’humeur mal maitrisés font craindre des débordements. Adler prend le micro : « Nous allons devoir arrêter là du fait du sabotage organisé dont notre réunion a été victime ».

On s’est tous retrouvés après en bas et on est partis manger ensemble. La plupart d’entre nous ne se connaissaient pas. Le « sabotage organisé » n’est en fait que la venue spontanée de militants et sympathisants de la gauche française et latino-américaine alerté par l’étrange panel de cette « conférence-débat ». Sans doute aurions-nous été moins pertinents si nous avions organisé notre coup. En tous cas, des liens d’amitié et de camaraderie très forts se sont tissés entre nous. Français, équatoriens, vénézuéliens, boliviens, mexicains, étudiants, militants, journalistes de gauche, on est tous partis manger ensemble dans une ambiance bon enfant.


3 commentaires à “Le meeting caché de la droite vénézuelienne”
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  1. Alan dit :

    C'est génial ! Comme quoi, on a beau tenter de nous prendre pour des cons, quand la ficelle est trop grosse, ça ne passe pas. Au final tous ces gens ont dû avoir la gueule de bois.
    Mention spéciale à l'infâme Cohn-Bendit, cet infâme politicien de bas étage qui vient nous donner des leçons de démocratie alors qu'il promeut et encourage depuis des décennies la construction d'une Europe bureaucratique qui spolie le peuple de sa souveraineté.

  2. Labassijysuis dit :

    Merci de dénoncer cette mascarade !
    Ce matin, grand soulagement, Chavez est réélu, et point de guerre civile en vue. Bon pied de nez à ces médiacrates et faiseurs d'opinion. On attend avec impatience une conférence débat sur l'échec du candidat commun (droite, sociale-démocratie, extrême droite) Capriles. Beau désaveux pour ces partis, qui rassemblés, arrivent encore 10 points en dessous de la gauche de gauche, qui, si elle n'est pas parfaite, peut au moins présenter un bilan social réel.

  3. ariane walter dit :

    Bonjour Céline,
    la violence que tu dénonces n'est pas étonnante. Les enjeux sont tellement énormes. Toute la richesse d'un pays que Chavez veut distribuer aux plus démunis serait tellement mieux dans la poche de qqs-uns. ¨Pour y arriver, tout est bon. Et encore! Dans ce cas-là,il ne s'agit que d'énormes mensonges. On pourrait imaginer pire; Le rôle de Cohn-Bendit est particulièrement abject. Il est libéral. Et, peut-être libéral, plus par intérêt que par conviction; A-t-il des convictions?
    Cette violence dont tu parles ici, je la rencontre moi-même quand j'écris des articles et que certains FN UMP ou autres répondent sur les forums. Eux aussi ne connaissent que mensonge et violence. C'est une dure école certainement. Mais encore une fois, ceux qui gagné ont accès aux salles du trésor! Tu imagines le hold-up! Et rien que pour eux!
    Merci pour ton récit vivant!
    Oui, Chavez est élu et ce matin, quelle joie,quelle victoire!


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