28sept 12

Entre manifestation et budget : agir pour ne pas subir !

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sanofi_01Dans cette note je traite de ma participation à la lutte des salariés de Sanofi à Toulouse. Un cas caricatural de prédation capitaliste sur une activité de très haut niveau de qualification intellectuelle et pratique. Puis je fais le point sur le débat à propos du traité européen et sur la préparation de la manifestation de dimanche 30 septembre contre le traité européen et contre l’austérité. J’étais en train de boucler ma note lorsqu’est arrivée l’information concernant le projet de budget présenté en conseil des ministres. Je commence donc par quelques appréciations sur le sujet. L’analyse de détails viendra quand je disposerai du document complet. Mais avec ce qu'on découvre il y a déjà de quoi penser que tout cela est bien mal parti.

Ce billet est illustré par les portraits de quelques salariés de Sanofi, en lutte à Toulouse dont le site est menacé est menacé alors que le groupe Sanofi est fortement bénéficiaire. Photos : S. Burlot

Les grandes orientations du projet de budget 2013 sont donc connues. Sous réserve d'un examen plus approfondi une fois les documents issus du conseil des ministres rendus publics, voici ce qu'on peut déjà en dire. Pour les recettes, le budget 2013 est un budget inadapté pour riposter à la violence de la finance. Les revenus du capital ne seront pas taxés comme ceux du travail, contrairement à la promesse de Hollande : la taxe à 75% ne concernera que les "revenus d'activité" et pas les revenus du capital. A l’inverse, le gel du barème de l'impôt sur le revenu frappera les 16 millions de ménages gagnant plus de 991 euros sanofi_00par mois. Enfin l’impôt sur les sociétés ne sera pas rééquilibré entre les grandes et les petites entreprises, contrairement à la promesse de Hollande.

Voyons pour les dépenses. Ce sera un budget d'austérité. En dehors des ministères dits "prioritaires" (école, police, justice), la RGPP Sarkozy sera prolongée et même aggravée. En effet les postes créés dans l'Education seront presque tous supprimés ailleurs. (- 2500 postes à Bercy, – 650 dans le logement et autant dans l'écologie, – 7200 postes dans La défense etc.) Au total, le gouvernement annonce une baisse de 10 milliards d'euros des dépenses publiques. Dans le détail les dépenses de fonctionnement sont gelées en valeur, c'est-à-dire qu'elles baisseront du montant de l'inflation soit près de 2%. C'est aussi le cas des dotations aux collectivités locales. Ce sont pourtant les premiers investisseurs du pays. Les dépenses d'intervention (subventions) baisseront de 7%.

On nous l’a assez dit : ce budget 2013 s'inscrit dans l’objectif de réduire le déficit de 4,5% à 3% du PIB fin 2013. Mais il est fondé sur une hypothèse de croissance de 0,8%. Il n’y a pas de consensus des spécialistes sur ce chiffre. Le budget présenté est en réalité un plan d’austérité de 37 milliards d’euros soit près de 2 points de PIB en additionnant baisse des dépenses et hausses des impôts. C’est cohérent avec le traité Sarkozy. Il est d’ailleurs stupéfiant de constater que lesanofi_02 gouvernement Ayrault prévoit une rigidité encore plus grande que le traité. Il prévoit en effet de supprimer la totalité du déficit structurel en 2016 alors que même le traité tolère un déficit minime de 0,5% du PIB. C’est la confirmation de ce j’avais dénoncé pendant la campagne lorsque François Hollande s’était engagé à respecter la règle des 3% de déficit en 2013.

  • C’est un contre-sens économique qui va aggraver la récession. Le montant de l’austérité du gouvernement Ayrault correspond a plus de deux fois les plans Fillon de 2011. Nombre d’économistes, de banquiers, de syndicalistes comme la Confédération européenne des syndicats, disent que cela va asphyxier l’activité. Le FMI estime que le retour à 3% de déficit va créer 300 000 chômeurs de plus.
  • Le résultat de ce type de politique est connu par les exemples grec, espagnol et portugais où les sociaux-libéraux l’ont appliquée : contraction de l’activité, hausse du chômage et des dépenses sociales d’indemnisation, baisse des rentrées fiscales et donc augmentation des déficits et de la dette.

Jeudi j'étais à Toulouse. Je participais au treizième rassemblement des salariés de Sanofi contre la fermeture du pôle toulousain de cette grande entreprise de la chimie pharmaceutique. J'étais l'invité de l'intersyndicale. Je m'arrête un instant sur ce point. Je suis parfaitement conscient du fait que ma présence en soutien dans une lutte prend très vite un caractère assez spécial compte tenu de la place particulière que m'a donné la dernière élection présidentielle. Et comme mon intention est d'appuyer les luttes du mouvement social et non de les perturber, je m'astreins donc à quelques règles simples. Je ne me déplace jamais sans une invitation formelle à être présent. Cette invitation doit être le fait d'un syndicat ou de l'assemblée des travailleurs elle-même. Quand c'est l'intersyndicale qui le fait, la situation est idéale. Ce fut le cas à Toulouse. Je me suis donc rendu au point de rassemblement devant l’entreprise puis en cortège vers le rond-point où il se sanofi_03plantait un arbre pour marquer la volonté d’enracinement des salariés et de leur entreprise. Un mot ici pour dire combien j’étais heureux de cette plantation d’arbre. Car les syndicalistes évoquèrent à son sujet l’exemple et le souvenir de la plantation des arbres de la liberté pendant la grande révolution de 1789.

Le cas de cette lutte me paraît bien des façons tout à fait exemplaire de la période dans laquelle nous vivons. La direction de l'entreprise a prévu une grosse vague de licenciements. Pourquoi ? Il n'y a aucune raison liée à la production. Le pôle de Toulouse qu'il s'agit de fermer ne connaît aucun dysfonctionnement. Il est à l'origine de quelques-unes des plus brillantes mises au point pharmaceutiques de l'entreprise. Par exemple c'est là qu'a été mise au point la molécule qui a donné ensuite un médicament, le PAVIX, qui a été ensuite le deuxième chiffre d'affaires du groupe mondial. Il a encore produit cette année deux des six molécules mises au point par le groupe. L'unique raison de supprimer du personnel est de parvenir à un plus haut niveau de redistribution des bénéfices vers les actionnaires. C'est aussi simple que cela et aussi grossier. Il s'agit de passer de 35% de reversement des bénéfices aux actionnaires à 50%. Peu importe ici pour moi de décrire les arguments spécieux avec lesquels les dirigeants de l'entreprise enrobent le massacre. Ce qui coupe les jambes quand on examine le détail du dossier c'est de voir comment la financiarisation d'une entreprise se construit et la détruit. Toute la chaîne de la production des molécules depuis le choix des projets à traiter jusqu'à la mise en route des procédures devant déboucher sur son utilisation concrète, tout est re-formaté par l'obsession de la rentabilité et du profit sans aucune considération particulière pour les bienfaits, petits ou grands, pharmaceutiques. Dans ce cas si particulier on voit comment la productivité inventive et créative de personnel ultra qualifié et super diplômé est totalement encadrée et donc limitée par un paramètre extérieur sans aucun rapport avec le sujet du travail engagé : le profit ! Ce n'est pas tout. Les conditions caricaturales dans lesquels ce processus s'opère sont du niveau d'une brochure de propagande. Imaginez que les deux plus hauts responsables de l'entreprise sont des libéraux avérés, l'un d'entre eux ayant été successivement conseiller de George Bush puis de Nicolas Sarkozy, sans aucune qualification particulière pour la chimie sanofi_04pharmaceutique. Les deux sitôt nommés se sont accordés d'extravagantes et pharaoniques augmentation de salaire et de revenus. Ils ont aussi déménagé le siège de l'entreprise pour le placer dans un endroit prestigieux sur les Champs-Élysées. Ils ont fait installer un restaurant de luxe à leur usage avec un chef cuisinier étoilé !

Le tableau a profondément bougé en ce qui concerne le rapport de la gauche avec le traité européen. On se souvient comment nous avons été accusé de « diviser la gauche ». A présent c’est bel et bien François Hollande et son impayable Jean-Marc Ayrault qui sont clairement identifiables comme les plus grands communs diviseurs de la gauche. Car enfin, qui soutient ce texte ? Pas les partis du Front de Gauche, évidemment ! Pas Europe-Ecologie-Les-Verts, on le sait assez. Pas le MRC de Chevènement. Et, bien-sûr, pas les organisations trotskistes comme le NPA, le POI ou Lutte Ouvrière. Pas les syndicats non plus. Aucun n’approuve le texte. Aucun ! Qui soutient le texte alors ? Le PS ? Même pas ! La pantalonnade du vote du bureau national du parti acclamant le texte s’est joué devant des bancs vides. La gauche du parti était allée voir ailleurs pendant la cérémonie votive. Donc ce n’est même pas tout le PS qui soutient le texte. Ça se verra dans les votes. Le PS ne fera passer le traité qu’avec les voix de sa motion majoritaire et grâce à la droite. La droite c’est normal qu’elle approuve un texte qu’elle a écrit et signé de la main de son chef ! Un fait à mettre sanofi_05en rapport avec toutes les leçons de morale amplement données par cette petite équipe pleine de mépris et d’arrogance pour tout ce qui n’est pas à ses ordres ! 

La motion approuvée par 70% du conseil fédéral d’Europe-Ecologie-Les-Verts n’est pas un texte de surface. Il aborde le fond. Et ce qu’il dit a une signification qui porte loin. Dans cette motion, EELV « se prononce contre la ratification du TSCG, dont une lecture stricte ne répondra pas durablement aux crises auxquelles est aujourd’hui confrontée l’Union européenne et constitue un obstacle à la transition écologique ». C’est un point décisif. Pour le parti Vert, le traité n’est pas seulement un mauvais moment. C’est un « obstacle » pour l’avenir et « un traité inadapté et facteur potentiel d’aggravation des troubles ». Nous partageons totalement ce point de vue. EELV va même plus loin  et « exprime le vœu que dans la préparation du budget 2013, l’objectif de réduction du déficit budgétaire à 3% soit différé ». C’est aussi ce que dit Claude Bartolone, président de l’Assemblée nationale, non ? Enfin, le conseil fédéral d’Europe-Ecologie « soutient les mouvements sociaux européens de lutte contre l’austérité, en particulier l’alter Summit et les mobilisations appelées par la confédération européenne des syndicats ». A la lecture de cette dernière phrase, on ne comprend pas bien pourquoi Europe-Ecologie n’appelle pas au « mouvement de lutte contre l’austérité » qu’est la manifestation du 30 septembre à Paris. Mais peut-être n’y a-t-il pas besoin d’appel de la direction d’EELV. Car il y a déjà un appel de plusieurs centaines d’écologistes pour la manifestation du 30. Dimanche, les écolos des luttes seront dans sanofi_06la rue. C’est cela qui compte !

En tous cas les Verts auraient bien tort de se laisser impressionner quand Daniel Cohn-Bendit dénonce leur incohérence. Ils peuvent au contraire lui demander des comptes ! Car qui en effet sinon lui a le premier expliqué que le traité ne valait rien ? Mais peut-être personne ne lit-il ce qu’écrit Cohn-Bendit à la direction des Verts. Je leur propose donc l’extrait qui compte à ce sujet. Il s’agit d’une tribune parue dans le journal « Le Monde » le 25 février de cette année sous le titre : « Le Mécanisme européen de stabilité : la bourde historique de la gauche ». Comme on le comprend, il s’agissait déjà d’une admonestation en forme de fessée. Elle était signée par Jean-Paul Besset, Alain Lipietz, Shahin Vallée et Daniel Cohn-Bendit soi-même. Ça commençait fort : « A l'Assemblée nationale, les députés de la gauche française et des écologistes ont commis le 21 février une bourde historique : ils ont fait le choix de s'opposer ou de s'abstenir lors du vote sur la ratification du traité créant un outil de solidarité à l'égard des pays de la zone euro qui ne peuvent plus emprunter, le Mécanisme européen de stabilité (MES). » Le texte déroulait ensuite plusieurs arguments. Et c’est alors qu’on a pu lire ces phrases où l’on apprenait qu’il fallait voter le MES mais pas le traité européen parce que celui-ci est nuisible. Voici ce qu’écrivait Cohn-Bendit : « Que reproche-t-on au MES ? Il y aurait une bonne raison, son couplage avec un autre traité, à venir : le traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance de l'Union (TSCG), qui instituerait la " règle d'or " dictée par la chancelière allemande, Angela Merkel. Ce couplage a été "convenu" par la déclaration des gouvernements du 9 décembre 2011 et n'a pas plus de valeur légale. Nous sommes contre le TSCG, nous l'avons combattu et, d'ici qu'il soit ratifié, de l'eau coulera sous les ponts. Mais ce couplage ne figure pas dans les articles du traité MES : la déclaration du 9 décembre 2011 est seulement évoquée dans ses " considérants " ! Une fois le MES ratifié, une fois le TSCG rejeté, le MES existera et il faudra renégocier le TSCG. ». En toute logique la sanofi_07question que devrait poser aujourd’hui Daniel Cohn-Bendit serait de savoir si le texte a été renégocié favorablement. Ce n’est pas ce qu’il fait. Son argumentation ne porte donc pas sur le fond du sujet mais sur la forme de la décision à prendre. Dans cette circonstance c’est lui qui est dans la posture politicienne au prix de l’incohérence. Et les Verts peuvent lui répondre en s’appuyant sur ses propres arguments.   

Je ne finis pas ce tour d’horizon sans évoquer un autre renfort. Quelqu’un qui a pourtant avalé toutes les couleuvres pour garder son pré carré. Il s’agit de Jean-Pierre Chevènement. Il a également confirmé que les quatre parlementaires du MRC voteraient contre le traité. « Pour deux raisons principales : premièrement, l'effet récessionniste qu'aura assurément l’application de ce traité dans toute l'Europe ; deuxièmement, la dépossession réelle des pouvoirs du Parlement qu'il entraîne. ». Tout cela, c’est exactement ce que nous disons. Mais ce n’est pas tout ce que dit Chevènement. Il y a mieux. Pour alimenter la légitimité de son propos, il cite un extrait de l’accord signé le 9 mars 2012 entre le MRC et le Parti Socialiste. Voici ce que contient ce document signé par Martine Aubry, au nom du PS : « Les deux partis conviennent que le traité européen tel qu'il a été convenu par le sommet du 30 janvier 2012 et signé le 2 mars dernier est inacceptable. La vision purement budgétaire et disciplinaire qui est celle du traité déboucherait sur une austérité et une récession généralisée ». Les parlementaires PS qui s’opposent encore au traité sont donc en fait cohérents avec lasanofi_08 ligne de leur parti au moment de l’élection.

En fait l’isolement de la direction socialiste est total. Pas seulement sur la scène française. Tous les syndicats européens s’opposent aussi au traité. Dans un communiqué de presse publié le 2 mars, « la Confédération européenne des syndicats dénonce l'adoption du traité de l'austérité permanente » et elle « rappelle qu’elle est opposée au nouveau traité qui vient d’être signé par 25 pays lors du Sommet européen. Ce traité imposera davantage d’austérité budgétaire en Europe et empêchera la relance de l’emploi ». Cette position n’a pas varié après le sommet européen de juin où François Hollande prétend avoir « réorienté la construction européenne ». Suite à ce sommet, Bernadette Ségol, secrétaire générale de la CES a déclaré : « Le pacte pour la croissance ne prévoit rien de vraiment nouveau. A part une augmentation du capital de la Banque européenne d’investissements, il s’agit d’une utilisation améliorée des fonds européens et d’une mise en œuvre de programmes déjà existants. Rien ne nous permet, hélas, d’espérer que les plans d’austérité vont être stoppés. Ces plans, pourtant, ont été socialement désastreux et économiquement inefficaces ». Cette opposition au traité est relayée en France par les principaux syndicats : CGT, FO, Solidaires, FSU et même la CFDT. Le gouvernement Ayrault méprise aussi cette unanimité syndicale. Pourtant il passe son temps à vanter le « dialogue avec les partenaires sociaux ». Bonne blague ! La seule force sociale qui soutient le traité est le MEDEF. Laurence Parisot, sa présidente, l’a dit clairement dans « Le Monde » du 28 août 2012 : « On ne doit pas se poser la question de la ratification du traité européen : il faut le sanofi_09signer des deux mains ». François Fillon, ancien premier ministre de Nicolas Sarkozy a utilisé exactement la même expression dans Le Figaro du 13 septembre : « Tout le monde à l’UMP votera le traité des deux mains ».

C’est là un autre fait décisif. Certes, François Hollande divise la gauche. Mais il rassemble toute la droite ! C’était le cas dès le 3 juillet, au moment de la déclaration de politique générale de Jean-Marc Ayrault devant l’Assemblée nationale. Ce jour-là, Christian Jacob, président du groupe UMP s’était réjoui : « Où est la renégociation du traité de stabilité européenne ? Nulle part, fort heureusement ! ». Juste après lui, Jean-Louis Borloo pour la droite centriste avait félicité le gouvernement : « Permettez-moi, monsieur le Premier ministre, de commencer par vous adresser un satisfecit. Le premier renoncement, le premier reniement de votre action politique est en réalité salutaire. (…) Merci, donc, d’avoir bien voulu d’une ratification rapide dans les termes exacts du document signé par le Président de la République française de l’époque. C’est nécessaire. Le plus vite sera le mieux ». Depuis, Jean-François Copé sur France Info le 3 septembre est allé dans le même sens : « Je voterai le texte et je serai intransigeant sur la stricte application de la réduction des déficits par le gouvernement ». Puis Philippe Marini, président UMP de la commission des finances du Sénat, dans Le Monde du 14 septembre : « Soyons logiques. Le TSCG a été négocié par Nicolas Sarkozy et nous l'avons défendu. François Hollande avait dit qu'il renégocierait le traité, il n'a pas été en mesure de le faire. En termes de cohérence politique, il faut assumer ce que nous avons défendu ». Et dimanche 23 septembre sur Europe 1, François Bayrou a, à son tour, félicité le gouvernement : « François Hollande s’est engagé à plus de discipline budgétaire. Il s’est rangé derrière le traité budgétaire européen, que je soutiens (…) Cela va dans la bonne direction. ». François Hollande est aujourd’hui le seul capable de mettre d’accord Fillon et Copé qui s’écharpent pour la présidence de l’UMP. Et aussi Jean-Louis Borloo et François Bayrou en concurrence pour incarner la droite sanofi_10centriste.

Dès lors, les socialistes ont bien du mal à trouver des arguments. Ils racontent donc n’importe quoi ! Ainsi Bruno Le Roux, président du groupe PS à l'Assemblée. Le 18 septembre, il a déclaré : « Ce n’est pas un débat pour ou contre un traité mais c’est un débat de soutien ou non au président de la République qui est posé ». Ah bon ? Pourtant le vote porte sur une loi de ratification, pas sur une motion de censure ni un vote de confiance au gouvernement et encore moins au président. A-t-il seulement réalisé l’absurdité de ces propos ? Si voter « oui » au traité c'est soutenir Hollande, alors Copé, Fillon et Parisot soutiennent Hollande ! Dans l’absurdité, Elisabeth Guigou n’est pas en reste. Dans le JDD du 18 septembre, elle a déclaré : « Je n'aime pas, enfin, nous n'aimons pas ce traité. Simplement, je dis qu'il n'est pas nécessaire d'aimer un traité pour le ratifier ». Voici une parlementaire de la République qui préconise de voter à l’aveugle, sans regarder le contenu et même contre sa conviction profonde ! Le ministre des affaires européennes Bernard Cazeneuve est lui aussi à court d’arguments. Dans « Libération », il explique que « le traité est un sujet d’hier. On ne va pas focaliser sur un texte qui est un héritage ». Etrange argument. Car ce traité, comme tout texte de loi, concerne l’avenir. De plus, celui-ci est conclu pour sanofi_11une durée illimitée. Et il prévoit l’obligation d’inscrire la règle d’or dans le droit national d’ici 2013. C’est donc bien de demain qu’il s’agit, et pas d’hier. Il le sait bien. C’est donc un embrouilleur.

Depuis 2005, nous sommes habitués aux arguments catastrophistes des partisans du « oui ». Généralement, ils montrent leur grande fébrilité et leur incapacité à convaincre. On se souvient de Ségolène Royal affirmant en 2005 que si le non l’emportait, elle serait obligée de « privatiser les cantines scolaires ». Le gouvernement a renoué avec la méthode. Ainsi ce même Bernard Cazeneuve a expliqué sur Public Sénat que « demander une renégociation de ce traité aujourd’hui, c'est bloquer le fonctionnement de l'Union européenne ». Il lui reste à apprendre que le TSCG n'est pas un traité de l'Union Européenne. C’est un traité international, distinct du droit de l’Union européenne. Pourquoi ? Parce que deux Etats membres de l'UE ne l'ont pas signé : le Royaume-Uni et la République Tchèque. Et il lui reste aussi à apprendre que l’article 14 du traité prévoit que pour entrer en vigueur, le TSCG n'a besoin d'être ratifié que par 12 des 17 Etats de la zone euro. La France, ni aucun état en particulier, sanofi_12ne peut donc pas le bloquer.

Mais dans les arguments bidons et les malhonnêtetés intellectuelles, la palme revient à Jean-Marc Ayrault. Il n’a cessé de mentir sur ce traité. Après avoir affirmé que « les lignes avaient bougé », il a reconnu dans une interview à Mediapart que « juridiquement c’est vrai, le texte reste le même » que celui signé par Nicolas Sarkozy. Mais qu’est-ce qu’un traité si ce n’est un texte « juridique » ? Dans la même interview, il affirme que « la conséquence logique » de l’opposition au traité budgétaire, « c’est la sortie de l’euro ! ». Là encore c’est un mensonge. D’abord parce que comme je viens de le dire, le traité n'a besoin d'être ratifié que par 12 des 17 Etats de la zone euro pour entrer en vigueur. Il prévoit donc qu'on peut être dans l'euro sans le ratifier. Ensuite, ce faux-argument revient à considérer que l’euro est la propriété de madame Merkel et du gouvernement conservateur allemand. Enfin, la phrase d’Ayrault signifierait que la monnaie « euro » n’est compatible qu’avec une politique : l’austérité. Or une monnaie n’est qu’un outil. Et elle peut donc être mise au service d’une autre politique. D’autant que ce qui conduit tout droit à la sortie de l’euro, c’est la poursuite de la politique sauvage d’austérité comme en Grèce. Mais tout est dit à propos de ce personnage méprisant et arrogant quand il n’a pas d’autre réponse à propos de ma position sur le traité que cette pauvre réplique de politicien à la ramasse : « J’aime ce qui marche, pas seulement l’incantation, la mise en scène. En 1992 il était un des orateurs les plus lyriques sur le traité de Maastricht. Moi je préfère la constance plutôt que les coups politiques qui d’ailleurs ne marchent pas souvent. » Ce qui marche ? Qu’est ce qui marche ? La politique d’austérité ? Quand au traité de Maastricht, on connaît la musique ! Ayrault a été chercher l’argument chez Le Pen. Vous connaissez ma réponse à ce sujet, je ne vous l’inflige pas une fois de plus. Ce qui est intéressant c’est de voir le niveau du personnage. La vérité est qu’il ne lit rien, ne connaît rien. Il ne sait donc rien à propos des arguments contre le traité actuel. Il est donc incapable de répondre à quoi que ce soit de précis. Il est d’ailleurs incapable de dire quoi que ce soit en faveur du traité. Il est juste capable de faire des phrases contre les personnes. sanofi_13L’incantation c’est lui ! Il devrait aller à Florange expliquer son truc qui marche ! Ou bien à Pétroplus, ou à Sanofi, ou à Sodimédical ! Il y a un grand problème avec cette gauche sectaire et Ayrault est une bonne partie du problème !

La manifestation du 30 est dorénavant l’œuvre d’un large arc de force. Au fil des heures l'information remonte sur Manuel qui centralise pour le compte du collectif tout ce qui peut permettre d'évaluer la situation en vue de la manifestation du dimanche. Le nombre des associations et des syndicats qui appellent à marcher le 30 septembre s'étoffe dans toutes les directions. Lundi par exemple ce fut un bel événement d'apprendre que la CGT-cheminots se joignait à nous. Puis ce fut le DAL (droit au logement). Au cours de la semaine passée, l'événement, cela avait été une motion du conseil régional Nord-Pas-de-Calais condamnant à une très large majorité le traité européen. Depuis, j'ai appris que dans de nombreuses collectivités des élus ont voulu porter cette question à la connaissance de leurs assemblées. Que leurs interventions aient donné lieu ensuite à des votes ou pas n'est pas le plus important. Ce qui compte c'est la stupeur de ceux qui apprennent que leur budget local est aussi visé par le traité. En effet le « déficit public » dont il est question dans le traité et que François Hollande veut ramener en dessous de 3 %, inclus les comptes des collectivités locales et de la sécurité sociale. L'austérité va donc se répandre comme une logique invariante d'échelle, dans tous les compartiments de la vie du pays, jusqu’au moindre recoin, le plus petit village. La maladie qu'elle va déclencher et qu'elle va se propager atteindra tout le monde partout et jusque dans la vie quotidienne la plus élémentaire de chacun. Le mécanisme de transmission de l'austérité d'État à celle des collectivités va se construire à partir de l'édiction de nouvelles règles d'attribution pour les dotations de fonctionnement que sert l'État. Il a commencé à se mettre en place. Les budgets de « rigueur» sont en place déjà un peu partout. Le premier investisseur du pays va être bientôt en panne totale. Il y a donc deux catégories face à cela : ceux qui sont complices par sanofi_14leur silence ou leur soumission et ceux qui ne se résignent pas. Ceux là agissent. Par exemple en manifestant le 30 septembre.

Donc la liste des organisations qui appellent à la manifestation s’allonge. Pour les syndicats j’ai noté la CGT Cheminots comme je l’ai dit. Mais aussi la CGT Finances, la CGT Educ'action, la CGT Equipement-environnement, la CGT Livres (Filpac), la CGT Personnels des Organismes Sociaux, la CGT-FSA, la CGT Fonctionnaires (UGFF), et l’Union Régionale CGT d'Ile-de-France (URIF CGT). Pour la FSU, il y a la FSU-Île de France,la  FSU Culture (SNAC-FSU), la FSU Administration Scolaire (SNASUB-FSU), la FSU Enseignement Supérieur (SNESUP-FSU), le SNU Pôle Emploi FSU, la FSU Territoriaux (SNUITAM FSU), la FSU Service Public de l'Emploi (SNUTEFI FSU), la FSU Assistance Sociale (SNUCLIAS FSU), l’EE(Ecole Emancipée) FSU. Avec SUD Solidaire je trouve en plus de l’organisation nationale tout entière, Solidaires Finances Publiques, Solidaires Douanes, Sud Banque Populaire / Caisse d'Epargne (BPCE),l’ Union Syndicale de la Psychiatrie. Et il y a aussi CFF (SPUCE CFDT). Je crois que cette liste n’est pas exhaustive. Pour les associations et collectifs voici la liste dont je dispose à cette heure : Association Internationale de Techniciens, les Experts et Chercheurs (Aitec-IPAM),Agir ensemble contre le Chomage (AC!), Association Nationale des Elue-e-s Communistes et Républicains, Attac, Comité pour l'Annlutation de la Dette du Tiers-Monde (CADTM), Centre d'études et d'initiatives de solidarité internationale (Cedetim-IPAM), Convergence services publics, Collectif National Droits des Femmes (CNDF/CADAC), Démocratie Réelle Maintenant ! Paris, Collectif des Associations Citoyennes, Droit au Logement (DAL), Fédération des Associations de Travailleurs et de Jeunes (DIDF), Les Économistes Atterrés, Fondation sanofi_15Copernic, Femmes Egalité, Jeunes Communistes, Les efFRONTé-e-s, Marche Mondiale des Femmes France, Mémoire des luttes, Marches Européennes, Réseau Éducation Populaire, Résistance Sociale, Transform!, Union des Familles Laïques (UFAL), Utopia, et « La gauche par l’exemple » le réseau des élus du Parti de Gauche et citoyens.

Pour clore ce chapitre, j’y ajoute un argument que je tire d’un travail du  groupe parlementaire de la Gauche unie européenne – gauche verte nordique (GUE-NGL) au Parlement européen, le groupe dans lequel je siège. Il vient de rendre publique une expertise juridique qui prouve que le Traité budgétaire (TSCG) est contraire au droit européen au plan formel comme au plan matériel. Le constat du Professeur Andreas Fischer-Lescano est clair et argumenté. D’abord la forme que prend le TSCG empêche son application. Mais surtout, sur le fond, les choix en matière de « gouvernance », le « frein à l'endettement » et les sanctions automatiques, sont contraires au droit de l'Union. Le rapport pointe notamment le fait que les droits du Parlement européen y sont bafoués car « La commission n'est pas suffisamment soumise à un contrôle démocratique dans le cadre de l'exécution du traité fiscal». C'est un argument nouveau. Il plaide évidemment en faveur du rejet de ce traité dans nos assemblées. Je profite de cette nouvelle mention du niveau européen de notre engagement de combat pour signaler que de nombreux élus et responsables politiques de la Gauche européenne seront avec nous à la manifestation du 30 septembre à Paris.


306 commentaires à “Entre manifestation et budget : agir pour ne pas subir !”
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  1. ericb dit :

    Hier soir, Ayrault "félicité" devant plusieurs millions de téléspectateurs par Fillon lequel précise qu'il signera le traité puisque c'est le sien et celui de Sarko, à la virgule près. L'appareil du PS peut-il continuer à mépriser le peuple de gauche de la sorte? A dimanche dans la Rue.

  2. Olmo dit :

    Dimanche je n'y serai malheureusement pas car trop éloigné (je suis sur Nice) mais je suis de tout cœur avec vous. Nos luttes porteront un jour leur fruit. Tiens bon Jean-Luc et merci encore pour tout ce que tu fais auprès de ceux qui luttent. Vive la sociale!

  3. Ren dit :

    Je plussois ! JMA était pathétique hier soir. Je tenterais d'être là dimanche, aux coté de ceux qui disent non. Bonne continuation et bon courage à tous !

  4. JM77FDG dit :

    A dimanche !
    Pour Ayrault hier soir, au mieux je dirai pathétique..

  5. ch dit :

    Bravo JL pour votre prestation sur le plateau LCP, clair net et précis, si les Français pouvez prendre conscience que vous êtes un grand homme politique réaliste et humain, par rapport aux autres qui font du bla bla, résistance.

  6. Dauphinoise dit :

    On m'a fait parvenir par mail un article du POI qui mentionne (et dénonce) le fait que les sénateurs PS, verts mais aussi FdG ont voté les emplois d'avenir. Là je m'interroge. Car, si ces emplois apparaissent bienvenus pour les jeunes, ils n'offrent pas pour autant la pérennité de l'emploi (voir les emplois jeunes qui sont, au final, bien loin d'être positifs). Dans ces conditions pourquoi cautionner un simulacre de contrat ? Je me trompe peut-être mais, pour le coup, cela me pose problème.
    Ce qui n'empêchera pas d'être à Paris dimanche. J'espère que, vu le nombre d'organisations qui se mobilisent, le nombre de manifestants fera passer les grands rassemblement de la Bastille et du Prado (j'y étais à ce dernier) à de "petites réunions entre copains". Espérons que nous y serons des centaines de milliers (des millions auraient été bienvenus). Plus on en apprend sur ce traité et pire encore apparaît l'avenir. D'où une question. Si, malgré tout (ce qui semble malheureusement une évidence), le parlement vote la ratification de ce traité, lorsque nous serons en lieu et place pourrons-nous le fiche en l'air ?

  7. Guilloux dit :

    Dans ce gouvernement l'incompténce le dispute à l'aveuglement, si on ne réagit pas les sociaux libéraux conduiront la France et l'Europe au désastre économique, social et politique.

  8. Ludovic dit :

    Malgré l'éloignement de la capitale, 9h de train de nuit, je serais là dimanche. Il faut absolument que ce gouvernement arrête de nous prendre pour des lapins de six semaines! Ils n'ont même pas honte de leurs mensonges.

  9. Pascale dit :

    Tout à fait d'accord avec Dauphinoise pour tout son message (moi aussi j'étais au Prado...) et notamment pour les emplois d'avenir qui auront un effet d'aubaine, ce qui nous privera du financement de la protection sociale. Le FdG n'aurait jamais du les accepter. Je n'aurais pas pu dire mieux. J'espère que la manif du 30/09 à Paris sera une grande réussite. Nous ferons le voyage d'Avignon.
    Autre chose: Lénaïg Bredoux et Mathieu Magnaudeix indiquent dans la boite noire de leur article sur le Traité européen que vous n'avez pas donné suite à leurs multiples relances concernant une proposition de débat avec Pascal Canfin. Pourriez-vous nous donner votre version des faits? D'autant qu'un débat avec P. Canfin aurait été fort intéressant en cette période où il ne doit pas être très bien dans ses baskets... Que fait Canfin dans ce gouvernement, comment défend-il ce traité, lui qui entendait combattre les marchés financiers lorsqu'il était parlementaire européen?

  10. JCM31 dit :

    Cet argument rajouté tombe à point nommé, il met sans équivoque l'application de ce traité "hors la loi". Je comprends maintenant la raison pour laquelle je n'ai pu publier mon post précédent ici, alors que j'en prenais connaissance et que la conclusion se situait à la liste des signataires, et que ce billet avait déjà reçu 296 visites. Toujours est-il que ce nouvel argument est de poids. Comment les députés PS vont-ils réagir maintenant? Auront-ils le cran de se débarrasser de la laisse ainsi que de la muselière qui les soumettent à leur problème? Ce gouvernement a tout faux depuis le départ. Les sondages d'opinions ce soir sont accablants, catastrophiques et ils vont persister et signer leur dégringolade. Et pendant ce temps là la droite jubile et ne va pas se gêner pour les ridiculiser d'avantage. Faut le faire quant même, être en accord au point de faire ratifier après coup ce traité de droite, qu'ils ont critiqué et dénoncé, alors qu'il est resté la copie conforme. Enfin conforme, c'est une autre histoire maintenant. C'est du grand n'importe quoi. Pauvres "gôches"

  11. Lilly54 dit :

    Bonsoir Amis, Bonsoir Jean-Luc, J'y serai aussi. De ma Lorraine martyrisée où Montebourg est venu faire des claquettes. Ma Lorraine qui était la plus belle région sidérurgique d'Europe et qui fabriquait pour le monde entier. Ma Lorraine que l'Europe a commencé à dépecer et que les requins mondialistes ont achevé. Quoi ! Il faudrait mettre une petite annonce dans le Bottin mondial pour trouver un richissime aciériste qui veuille bien nous faire l'aumone ? C'est quoi ce plan ? Quel mépris pour le savoir faire de nos ouvriers, pour la région et pour le pays ! La France est à vendre ! Des années de malheur se profilent. Et pour couronner le tout, ce qu'on craignait par dessus tout, ce contre quoi Jean-Luc s'est échiné à lutter, l'extrême droite est à nos portes ! Ce camp de Roms incendié par des habitants modestes aussi en dit long sur les pensées nauséabondes qui traversent notre société. Le FN, Sarko, la droite, Valls et le PS sont responsables ! Et le silence du pouvoir actuel sur cette ignominie en dit long ! Il nous reste l'espoir que les peuples continuent à s'éveiller et que le nôtre ne soit pas le dernier ! A dimanche les Amis et merci Jean-Luc pour ton inlassable combat auprès des opprimés.

  12. Jacsparow dit :

    Bonsoir à tous et merci encore Jean-Luc Mélenchon pour tous ces billets qui sont une tres grande source de culture et d'inspiration !
    Je ne peux que regretter mon absence à Paris du à l'eloignement (j'habite dans le Var, terre de droite et meme un peu plus par excellence), co-voiturage limité et prix des trains prohibitifs.
    Je vais juste poser une question qui s'adresse à tous. Existe t il un droit de préemption de l'état sur les sites d'entreprises à l'arrêt, je pense bien sur à Florange en premier lieu.
    sera t il possible de suivre la manif en video ?
    Bon courage à toutes et tous
    La lutte continue ! résistance !

  13. Siamy dit :

    On a peine à y croire,tellement c'est affligeant d'inconséquence. L'incroyable histoire des tristement fameux 3%.

  14. Jean-François91 dit :

    L'aveuglement peut-il seul expliquer qu'un gouvernement PS détruise le tissu social de la République et la livre en morceaux aux appétits de la finance. L'hypothèse d'une complicité profonde ne peut plus être exclue. mais alors, combien de temps encore allons pratiquer ce simulacre de les appeler "de gauche" ? Au nom de leurs électeurs qui se sont laissés berner ? Cette posture est de moins en moins tenable !

  15. Dauphinoise dit :

    Lilly54
    J'ai eu l'occasion aujourd'hui de beaucoup parler avec un monsieur de Charleroi où 5000 emplois ont été perdus dans les mêmes circonstances (c'était aussi Arcelor-Mital) et j'ai pu constater combien maintenant cette ville est sinistrée.
    C'est quoi ce plan ? dites-vous. J'oserais dire de la m.... Mais la position gouvernementale était-elle si imprévisible ? Hélas !

    @ Pascale
    Que fait Canfin dans ce gouvernement, comment défend-il ce traité, lui qui entendait combattre les marchés financiers lorsqu'il était parlementaire européen?
    Jeme pose la même question après avoir lu son livre "Ce que les banques vous disent et pourquoi il ne faut presque jamais les croire".

  16. lemetayerv dit :

    @lilly54.
    Le problème des roms, c'est qu'ils n'ont pas le droit de travailler, ce que beaucoup d'entre nous et moi-même ne savions pas. Et je dois le dire me choque. Comment un peuple peut il survivre sans travail. Peut-on imaginer qu'il se promène avec des potagers mobiles, des moutons dont il tondrait la laine pour se fabriquer des vêtements... L'absurdité est dans les politiques qui fabriquent les lois. Mettons nous à leur place ! Que faire ! Ci se n'est que de les pousser à la mendicité et aux vols. Choses qui ne peut être comprises ni de nous, ni des personnes non informées et qui poussent à la haine. C'est alors à nous et à ceux qui en sont chagriné de tout faire pour que ça change. Un peuple, une éthnie, une communauté qui ne peut choisir vraiment son mode de subsistance est condanmée à mort et un humain face à la mort a un instinct de survie. C'est pourquoi, nous nous battons pour la liberté des peuples et entre autres ceux qui n'ont droit qu'à disparaître. Amitié.

  17. la pavana dit :

    Bosoir à tous
    Au sujet du TSCG je lis Le rapport pointe notamment le fait que les droits du Parlement européen y sont bafoués car «La commission n'est pas suffisamment soumise à un contrôle démocratique dans le cadre de l'exécution du traité fiscal».
    C'est un argument nouveau. Est-il possible de dénoncer ce fait juridiquement afin d'annuler tout simplement le TSCG?
    Rendez vous dimanche. On ne lâche rien.

  18. flo dit :

    Combien de temps pourrons-nous contenir notre colère ?
    PS parti de vendus.

  19. Aline dit :

    Monsieur Mélenchon, avec tout le respect que je me dois de vous devoir, ayant conscience de ce que je respecte, quand vous dites : par exemple agir en étant là dimanche pour montrer qu'on ne se résigne pas... Ce n'est que factuel, pour ne pas dire, ponctuel. Un temps, un seul.
    Se ressourcer? Évaluer l'état des forces? Sans mépris pour ces opportunités sous formes de consignes, banalisées institutionnellement je me permets de penser cependant qu'il sera bien dommage de nous voir, une fois de plus, retourner au bercail, une fois clos le parcours... de santé citoyenne.
    Ça déçoit toujours un peu, l'éparpillement de fin. Subjectivité.
    Quant à votre dernier paragraphe, je l'adore car, ratifié ou pas, ce traité est prévu de s'appliquer à tous en 2018. De fait si on peut démontrer en haute instance qu'il serait contraire au droit européen, voilà une piste qui mérite d'être approfondie, largement : inapplicable ratifié ou pas. Beau retournement et le MES prend une veste!
    Je rêve ou pas?

  20. Melmoth dit :

    Bonsoir à tous!
    Excellent billet et qui devrait être relayé dans tous les médias officiels. Mais "trop technique" ou "trop précis pour intéresser (les moutons qu'on tond)".
    Étant un ancien salarié de Sanofi pendant 13 ans j'ai assisté à la dérive "strictement financière" de ce groupe. Je rappelle que Sanofi est le résultat d'une dislocation de l'industrie Rhône Poulenc, créée par les frères Poulenc en 1900, d'abord tournée vers la chimie, puis se diversifiant vers la pharmaceutique après guerre. En 1991 Rhone Poulenc rachète Rorer une société américaine et tout commence à changer. C'est le début des plans sociaux, avec à la tête de l'entreprise en 1982 un polytechinicien Loïk Le Floch Prigent (il n'y aura plus que des polytechinciens à la tête de ce groupe, pas un seul industriel). Scission de la chimie et de la pharmacie (celle-ci étant considérée comme plus rentable) et fusion avec Hoescht et Roussel Uclaf pour créer Aventis. L'intention est claire de racheter la concurrence et par la même les brevets afin de réduire les coûts de la recherche. Comme le dit très clairement Jean Luc, les boîtes sont aux mains des financiers c'est très clair en regardant le cursus des dirigeants depuis les années 90. Ils s'en foutent de produire des suppositoires ou des bombes, du moment que ça rapporte aux actionnaires. Les dirigeants de ces entreprises leur promettent avant l'exercice comptable un % de rendement de leurs actions. Il est clair que les Sanofi de Toulouse sont simplement une variable d'ajustement permettant aux actionnaires de toucher leurs dividendes promis.
    [...]

  21. Siamy dit :

    Pour compléter mon commentaire précédent, je voudrai citer ce commentaire de Mr Guy Abeille, (inventeur des 3%):
    "C'est bien 3%. 1% serait maigre et de toute façon insoutenable. 2% serait inacceptablement contraignant et donc vain, et puis,comment dire, on sent que ce chiffre, 2% du PIB, aurait quelque chose de plat et presque de fabriqué. Tandis que trois est un chiffre solide, il a derrière lui d'illustres précédents (dont certains qu'on vénère)."

    ça ressemble à un délire d'inspiration Biblique "n'est-il pas"? Le problème, c'est que vu l'utilisation de ce délire, on n'a même pas envie d'en rire. Mais la confiance quant à la crédibilité de la caste qui dirige en prend un sacré coup (de grâce).

  22. Ce qui se passe à Sanofi est révoltant. Comment des politiciens ont-ils pu, partout, donner "les clefs de la maison" aux spéculateurs qui décident du destin de tant d'être humains, sans aucun contrôle, sans aucun contre pouvoir, et uniquement sur le seul critère de l'accumulation de plus en plus grande de fric ? Contrairement à ce que peut dire Parizot, ces gens là, jamais rassasiés et addicts au fric jusqu'à la folie, détestent les entreprises. Pour eux, ce ne sont que des pompes à fric, jetables après usage et dont il est bien dommage de ne pouvoir se passer. Ils rêvent d'une économie sans travailleurs, et d'une démocratie sans citoyens. Tout casser, tout détruire, pourvu que leur tas d'or augmente toujours plus. Jacques Généreux, pourtant si posé, n'a pu se retenir de dire à la fête de l'Humanité, que certains ultra libéraux étaient fous. Il a raison, mais encore plus fous (et je sais qu'il est d'accord sur ce point) ont été les politiciens qui leur ont donné le pouvoir, que pourtant ils tenaint du peuple et qu'ils ne pouvaient déléguer à personne sous peine de forfaiture.

  23. Jean Emmanuel dit :

    Sur la prestation du PM, concernant l'impôt sur le revenu ça n'a été qu'un tissu de mensonge. Bien évidemment qu'il touchera les familles modestes avec sa réforme. En gros si vous gagnez 12 000€ vous êtes soumis à l'impôt sois un revenu en dessous du SMIC. Et personne ne dit rien. J'ai vraiment très peur dans 5 ans, les périodes de crise ont souvent bénéficié aux extrêmes. Je sais que JL Mélenchon en est conscient pour l'avoir entendu sur LCI. D'ailleurs au passage merci à vous d'avoir remis à leur place les journalistes concernant le traitement médiatique avec le FN. De plus comme par hasard c'est l'invité qui vous succèdera sur LCI la semaine prochaine.

    @Dauphinoise
    "On m'a fait parvenir par mail un article du POI qui mentionne (et dénonce) le fait que les sénateurs PS, verts mais aussi FdG ont voté les emplois d'avenir. "

    Ils n'ont pas dû être beaucoup à le voter, puiqu'il manquait 527 députés sur les 577 lors du vote. Mais ça on attend toujours que la presse le dénonce.

  24. Christian B dit :

    Oui JMA et la pléthore d'imposteurs sont des criminels, car leur action néfaste aura des conséquences désastreuses pour le pays, et accentuera la souffrance pour les plus démunis, leurs enfants, les vieux dont déjà la condition est immonde et indigne d'une société civilisée.
    Alors basta tous ces chiens de gardes, il faut entendre encore le Baron de Montebourg sur Médiapart "bonimentir" à se pendre sur les bienfaits du TSCG, lui qui six mois plus tôt le vouait aux gémonies.

    La radicalité des actes est salvatrice.
    Merci à Jean-Luc Mélenchon pour sa remarquable ténacité, ton énergie nous porte, et nous serons présents le 30, ensemble encore et encore pour l'Humain d'abord..

  25. Claude dit :

    Simplement: à Dimanche !

  26. Vincente dit :

    En 1981, lorsque la gauche a été élue, les gens était heureux, les ouvriers et les employés chantaient, hurlaient leur joie, dansaient… et puis, et puis, nous voici dans ce monde de crise. Le PS a gagné les élections, mais le peuple ne danse plus ! Depuis dix ans, la droite et le Medef nous ont écrasés : nous n’avons plus d’espoir, nous survivons, le ciel est toujours gris…
    Le PS ne nous apporte pas le ciel bleu. Pour voir ce bleu, il faudrait aller sous d’autres tropiques, en Amérique du sud. Là-bas, le peuple s’est soulevé contre le capital, s’est constitué et les nouveaux présidents élus développent leurs pays en élevant le niveau de vie, d’éducation et de soins des populations, les richesses sont redistribuées. D’ici cela semble être une utopie, et pourtant ils y arrivent.
    Demain, nous, nous seront opprimés et compressés par le traité européen comme eux l’étaient auparavant par les gouvernements soutenus par le capital (étasunien). Nous courbons déjà l’échine, nous ramperons. La flexibilité du travail, les petits salaires comme en Allemagne vont devenir monnaie courante. Le patronat veut supprimer le droit du travail, ce traité lui en donnera la possibilité. Certains tremblent encore en pensant à la nuit du 4 août, veulent-ils nous ramener à l’esclavage ? Les acquis obtenus à force de longues luttes seront peu à peu supprimés. Corvéables à merci nous serons, pauvres, malades, et sans espoir d’un avenir meilleur pour nos enfants. Le ciel sera toujours gris... Non, cela ne se peut. Relevons la tête, battons nous contre les projets de Mme Merkel (La future C.Ashton ? Sarkozy sera son premier ministre !)
    NON à la ratification du TSCG ! NON au traité merkozylande !
    J’espère que vos efforts médiatiques de ces derniers jours seront entendus, la république doit être respectée. Les élus sont nos représentants, ils ne sont pas au service d’un parti politique qui préfère aller dans les assemblées du patronat plutôt que dans celles du peuple.
    Je veux vivre sous un ciel bleu.
    Hasta luego !

  27. Michèle dit :

    En Assemblée citoyenne nous avons prévu des "tables de signature" aux 4 coins des villes et villages, signature de la pétition contre le TSCG, pour le référendum, avec les militants qui ne peuvent faire le déplacement dimanche 30. Des camarades du FdeG ont signalé un carton plein de signatures dans les maisons de retraite et une mobilisation chez les lycéens.
    Est-ce un hasard si ma lecture de chevet s'intitule "Rebellions d'Argentine" tiers état, luttes sociales et autogestion de Guillermo Almeyra que je recommande vivement?
    A dimanche chers amis, à dimanche Jean-Luc pour la manifestation de la dignité, de l'exigence de restitution de notre bien le plus précieux - le Droit à la Parole - qui nous positionne dans notre Humanité, notre Démocratie, notre République.

  28. Gilles PRIN dit :

    Bonjour,
    Je suis militant CFDT et délégué du personnel.
    La situation est plus complexe au sein de la CFDT que ce que votre billet semble faire croire. Si de nombreux militants et adhérents s'opposent au traité, nombreux sont ceux qui ne savent plus quoi en penser et nombreux ceux qui suivent la Direction de la CFDT qui elle a pris clairement position en faveur du Traité.
    Voici ce qu'on trouve en première page du site http://www.cfdt.fr :
    CFDT le 05 septembre 2012 :
    Tout en faisant part de ses réserves sur le texte, François Chérèque plaide en faveur d'une ratification du traité budgétaire européen afin notamment de maitriser les dépenses publiques et donc de redonner de la force à l'Etat pour lui permettre d'"investir et faire son travail".
    « Ce traité n'est pas parfait, il a beaucoup de défauts ; le volet social que souhaite la Confédération européenne des syndicats n'est pas intégré » reconnait François Chérèque. Cependant, « il doit y avoir une maîtrise des finances publiques pour redonner du pouvoir à la force de l'Etat » et pour que Etat stratège investisse et puisse faire son travail ». De plus, selon le secrétaire général de la CFDT, « si la France ne l'adopte pas, il y a des risques d'explosion des taux d'intérêt qui va coûter beaucoup plus cher à la France ».

    Les interventions dans la presse de François Chérèque ne laissent aucun doute sur son adhésion et celle de la direction nationale. Rappelons-nous aussi sa prise de position à quelques jours des négociations gouvernement-syndicats : "Le SMIC à 1700€ est inatteignable !"
    Bref, j'espère que la manifestation du 30 septembre va permettre à la CFDT de revoir sa position sur le traité. Dans le cas contraire, je reverrai ma participation à ce syndicat.
    Bien fraternellement,
    Gilles PRIN (membre PG)

  29. Alain Tétart (60)(73 ANS) dit :

    @Gilles PRIN Bravo pour ta détermination, j'espère que tous les syndiqués sont de ton avis, on ne comprend pas un syndicat qui vote contre le peuple ouvrier qu'il est sensé défendre contre le patronat, donc contre la finance aujourd'hui qui dirige ce monde ! Bonne chance à toi et espérons en une réflexion de ton syndicat !
    Et puisque ton commentaire relie à l'évidence le problème des licenciements boursiers, il serait peut être intéressant de voir pour faire voter une loi qui interdirait les licenciements boursiers, mais ça n'est peut être pas constitutionnel ? puisque le meunier reste maître en son moulin. Par contre taxer à 75 % tous les dividendes distribués par ces mêmes sociétés oui ça c'est faisable, les actionnaires auront vite fait de changer de société pour leur portefeuille boursier, rendant ainsi l'inutilité ou le risque trop grand de perdre leurs financiers, dans le cas des licenciements boursiers ! Celui qui joue avec le feu doit périr par le feu !

  30. jeanmarc dit :

    @Dauphinoise 21h46
    Sur les sénateurs FdG et les emplois avenir. Dans l'Huma du 27, p4: la sénatrice Isabelle Pasquet précise qu'ils se sont abstenus parce que leurs amendements n'ont pas été retenus, notamment 1 que la formation se fasse sur le temps de travail, 2 instaurer un bonus-malus des aides en fonction de la qualité des emplois, CDI, CDD, temps plein,temps partiel, 3 mêmes avantages que les autres salariés, 4 que les meilleures conditions soient crées pour pérenniser ces emplois.

    @Jacsparow 22h51
    Dans le Var, aujourd'hui à Toulon 10h30, rassemblement contre le traité, appel PCF, PG, NPA, POI,Alternatifs,Attac, et Gauche Anticapitaliste (une page dans la Marseillaise du 27/9) la Marseillaise a aussi édité un numéro spécial sur le traité (demander dans les kiosques)

  31. marj dit :

    Démonstration tout à fait claire de la (dernière) trahison du PS au pouvoir, quant à EELV, il faudrait ajouter au panel des incohérents, outre DCB, l'inénarable José Bové. Ce dernier avait fait campagne pr le non en 2005 et a lamentablement retourné sa veste (il soutient aujourd'hui le traité) depuis qu'on lui a donné un plaçou bien rémunéré..c'est pas beau l'opportunisme ? J'espère que vous serez nombreux dimanche à Paris malgré le black out des médias (aucun mot ce matin sur FI), à comparer avec l'hystérie médiatique des semaines précédentes au sujet de la poignée de manifestants islamistes.
    Je ne pourrais malheureusement être parmi vous (trop loin, trop cher) mais je vous soutiens de tout coeur.
    @Gilles Prin, la direction de la CFDT est en adéquation totale avec la politique du gvt, il n'y a qu'à entendre Chérèque pr s'en convaincre. Ces positions "austéritaires" sont dangereuses car elles contribuent à la résignation d'une partie du peuple de gauche en entretenant l'idée qu'il n'y aurait pas d'alternative. Certains, chez les classes moyennes, qui s'opposaient à la politique de Sarkozy, arrivent à penser que la crise est une fatalité, or cette résignation contribuera à faire monter le repli dc le FN si nous n'impulsons pas un espoir et des propositions.

  32. tdmpatou dit :

    Pour dimanche, je regrette que les partis politiques Front de Gauche de mon département n'aient pu s'entendre pour affréter un TGV à 25€ la place comme cela avait été le cas pour la Bastille. A qui la faute ? Les deux partis principaux concernés vont certainement se rejeter chacun la responsabilité à la figure. Peu importe. La base est malgré tout toujours présente sur le terrain local bien que trop peu consultée à mon goût quand les appareils politiques ont décidé de mener le bal. A quand un parti Front de Gauche dans lequel chacun garderait malgré tout son identité politique, ses racines ? Certains vont donc se rendre dimanche par leurs propres moyens de locomotion à la capitale sans l'ambiance du voyage qui avait été extraordinaire pour la Bastille. On lâche rien, on lâche rien, on lâche rien... avions nous chanté en cœur durant tout le trajet de l'aller et du retour. Que de souvenirs remplis d'échanges entre militants, de discussions interminables (y compris avec les gens du métro parisien). Je ne foulerai pas dimanche le pavé parisien mais serai de tout cœur avec tous ceux qui pourront s'y rendre pour pas trop cher.

  33. luz11 dit :

    Je ne serai pas parmi vous le 30, mais de tout coeur dans l'esprit.
    Notre principal objectif si nous voulons changer de politique c'est d'asséner un grand coup à la "Finance"Sans cela nous ne pourrons espérer un nouveau programme d'"humain d'abord". nous voyons que ce système financier et bancaire plonge les peuples dans une pressurisation sans fin!Après le non au traité d'austérité appelons la population à demander la grande réforme du système financier: il faut des moyens pour appliquer notre programme!

  34. Spinnaker dit :

    Après avoir été à la Bastille puis à Marseille, je ne peux, hélas, être avec vous demain!
    Encore un article lumineux. Que les pseudo-débats télévisés semblent creux après la lecture de ce blog!
    Résistance. Honte au PS et sa n+1 ième trahison.
    AF de Marseille

  35. mathias95 dit :

    Excellente prestation sur LCP, claire et nette face à des journalistes qui font semblant de ne pas comprendre ou de ne pas être au courant. Il faudrait peut-être les secouer un peu plus en leur demandant pourquoi aucun d'entr'eux ne parle des 600 milliards de fraude-évasion fiscale annuelle et de la cagnotte qu'ils se sont constitués depuis 30 ans : 25 à 36 000 milliards (source Le Point) et rémunérés, nets d'impôts, à 7,5%. Elle est pas belle la vie des hypers riches, des entreprises et des multinationales ? Y'a pas d'argent qu'ils nous disent tous !

  36. Laurette dit :

    A demain, nous serons nombreux et fiers d'être dans la rue !
    Merci.

  37. Courrierlecteur dit :

    Bonjour,
    Entendu furtivement, en me réveillant ce matin, depuis ma fenêtre ouverte: "Et le traité! Moi ch'peux pas, mais toi?*"(*Moi, je ne peux pas, mais toi?) Comme j'étais en train de me réveiller, je n'ai pas trop cru mes oreilles. Une vingtaine de minutes plus tard, toujours aussi furtivement:"Cela devait être le changement et puis..." Enfin, encore une vingtaine de minutes plus tard:"Ce n'est plus possible..." Cette fois-ci, j'ai regardé par ma fenêtre et j'ai vu un rassemblement, "sportif", de cyclistes du week-end qui s'éloignait. Il y a des signes, comme çà, qui ne trompent pas. L'inquiétude, le mécontentement est grandissant. La manifestation de demain risque d'être colossale.
    A propos du salon de l'automobile, hier soir aux infos (I Télé ou BFM) FH a répondu favorablement à l'appel du patron de Renault sur la compétitivité, élément de langage pour faire baisser les cotisations sociales patronales. A la charge ou au détriment de qui vont-elles transférées ces cotisations sociales patronales?
    Enfin, à propos de l'émission du "bla bla et de la gesticulation stérile", c'est très sérieusement, sans craindre de déclencher une certaine hilarité, que JMA a fait des reproches (10 à 15 minutes en début d'émission) à Jean-Luc Mélenchon au sujet d'un manque de constance ou une expression de ce genre là (Maastrich). De la part de celui qui écrivait sur son blog, en février, le contraire de ce qu'il prône actuellement, c'est cocasse.

  38. imperatrice dit :

    A dimanche, camarades, toujours fiers de ce que nous sommes.

  39. Toto LABARBOTTEUSE dit :

    Bonjour à tous, Bonjour Jean-Luc,
    Il n'y a pas que la CGT-Cheminots à lutter et militer. Des éléments subversifs de la CFDT-Cheminots vous soutiennent et militent activement pour le PG et le FdG.

    "Vivons et luttons, nous serons meilleurs pour nous même et pour les autres" (Jean-Luc Mélenchon)

  40. marj dit :

    C'est assez "drôle" d'entendre les explications alambiquées des dirigeants de Sanofi pour expliquer la décision de licencier. En effet, Sanofi licencierait pour anticiper des difficultés à venir, difficultés qui n'existent pour l'instant pas vu les profits qu'ils font, et pour je cite "ne pas finir comme PSA...". En ce moment c'est vraiment le capitalisme idiot qui se mord la queue : ils veulent toujours plus mais en licenciant et en comprimant les salaires, en coupant dans le budget des états, ils nous asphixient mais s'asphixient aussi eux mêmes, n'oublions pas que l'industrie de médicament vit grassement grâce à la sécu !
    Question: combien de temps ces contradictions vont tenir ?

  41. Invisible dit :

    Je vais peut-être dire une bêtise, mais bon... Si le nombre de licenciés de Sanofi s'élève à 800 ou 900, pourquoi ces personnes ne se réuniraient-elles pas en association pour créer une entreprise ? Toutes ces têtes éduquées, formées, intelligentées, ne seraient-elles pas à même d'inventer quelque chose ensemble ? Mais peut-être sont-elles plutôt formatées à des travaux certes de haut niveau mais très segmentés dans le fond ?
    Un autre monde est possible, mais il est difficile de s'évader du système existant. Nos pensées, nos comportements sont relativement "programmés" d'avance. C'est une grosse difficulté. N'empêche qu'une société de 800 licenciés de Sanofi, ça pourrait leur faire un concurrent inattendu et créer un rapport de force..

  42. pichenette dit :

    Un effet de masse pour avoir du poids, donc oser un rapport de force: le poids contre un tir de missile et y ajouter le tissage d'une toile d'araignée, aux fils si résistants.
    Il est souhaitable que tous ces citoyens prêts à se rebeller légitimement pour que ce traité ravageur soit inapplicable mais qui ne peuvent se rendre à la Nation ce dimanche, trouvent une visibilté adaptée aux enjeux gravissimes, à chacun d'imaginer.
    Et si ce grand rassemblement avait eu lieu à Notre Dame des Landes, alors que les expulsions prennent forme!
    Pour compléter les connaissances de chacun, un magistral tour d'horizon concocté ce matin à réécouter sur le site de France Culture: "Terre à Terre" (7à8h), la seule émission qui ne faiblit pas.
    Oui à la prise en compte de l'aspect juridique, mais les Puissants qui se foutent autant de l'humain que des écosystèmes, tout étant marchandises, profits: des catastrophes aux fôrets primaires en passant par l'eau et organismes vivants, le droit ils le broient à leur aise! Peu d'espoir là-dessus en étant optimiste.
    Après ce rassemblement - Capitale, peut-être opter pour des projets concrets sachant l'autisme des gouvernants démocratiquement désignés, projets où le FdG ou l'une de ses composantes constituerait un Parlement Ombre qui travaillerait comme le Elu réel et voterait, ou un projet de monnaies complémentaires pour que la vie ne soit pas une survie, alors que le luxe, le gaspillage à côté de soi fleurissent, des projets concrets de gens qui seraient contaminés par l'autisme, partager l'autisme, une guérison.

    Quant à la participation à la manif sous banderole X ou Q, chaque citoyen peut enfourcher le vélo qu'il a dans la tête et venir, même si "son" syndicat ou parti ou... n'a pas choisi de venir pour des raisons métaphysiques (cela évite de gratter).
    Une personne doit conserver son discernement propre quitte à lâcher des cartes qui ne donnent pas les bonnes routes.
    Amusant de voir comme certains adultes ont toujours envie d'être bons élèves, mais ils confondent bons élèves, intelligents, heureux d'apprendre, d'ouvrir des horizons, curieux avec fayots, mot désuet certes, mais expressif.
    Une autre remarque aussi, est-il approprié de dire si je suis" utile" je me représenterait aux élections, ce mot utile pour remplir une fonction élective si engageantefait de l'individu un objet que la bande des joyeux capitalistes aux dents pointues vont vite transformer en marchandise.

  43. ermler dit :

    @marj (9h49)
    Pas sûr que le capitalisme soit "idiot". Il a toujours su s'adapter et gérer ses contradictions. La seule chose qui compte, c'est d'augmenter ses profits et tant pis si ça passe par une contraction de la consommation intérieure. Ne te fais pas de souci pour eux, ils savent parfaitement calculer tout ça. Tout ça pour dire qu'il ne faut pas rêver : le capitalisme ne s'effondrera pas de lui-même. Ca, l'Histoire nous l'a définitivement appris. Les idiots, les vrais, ce sont tous les non-capitalistes qui continuent à croire que le libéralisme économique garantit la prospérité et le bien être de tous. Les vrais idiots ce sont ceux qui "éspéraient" quoi que soit du PS, de Hollande, d'Ayraut et qui ne manqueront pas de se déclarer "déçus", un peu comme comme en 81, n'en déplaisent aux nostalgiques amnésiques qui nous inventent un "âge d'or" qui n'a jamais existé. (pardon à ceux-là, je sais qu'il y'en a un quelques uns sur ce blog !) Bref, le capitalisme ne sera vaincu que par le combat politique. Le Front de Gauche est pour l'instant le meilleur éclaireur de ce combat !

  44. lenormand dit :

    Très bon article.. mais, pour moi, le lien politique de rigueur - euro existe. Cette monnaie, surévaluée, devenue euro-mark doit clairement être remise en cause. L'euro est devenu intouchable,un symbole de la finance, même pour le parti de gauche ?
    Demain je serai à Nation. Sans trop y croire j'aimerai un dicours de Jean-Luc Mélenchon appelant l'ensemble des français sincèrement républicains à la révolte contre ce traité. Seul un mouvement massif peut en effet faire reculer le vote du traité européen. Et assez de ces manifestations "gentillettes" type de celles contre la loi sur la retraite ! Celles-ci se sont avéres totalement improductives non ?

  45. marj dit :

    @emler
    Le capitalisme a résolu les graves crises qui lui sont intrinsèques par la destruction du capital, soit des guerres et/ou un développement planétaire en vue de trouver des débouchés ! Or, d'une part ,la solution d'une guerre, pas tout à fait impossible certes, demeure qd même bien plus compliquée,d'autre part, la planète ayant ses limites, le système ne peut pas coloniser la lune (enfin, on ne sait js) ni augmenter indéfinitivement le profit (l'exploitation du travail ayant lui,pr limite, le corp humain et la journée de 24h).
    Je pense que ce sera dc de plus en plus complexe de trouver des solutions mais je pense aussi que la crise et ses soubresauts peuvent durer encore bien longtemps, et qu'en effet, ça dépendra de la volonté populaire.

  46. Diogene dit :

    Meteo pour Paris le 30. Temps ensoleille et température de 18C.
    La protestation se renforce jusqu'à très forte mobilisation, de très nombreux ruisseaux convergent sur Paris, une crue de manifestants est a craindre sur la capitale. Vigilance rouge a l'ordre du jour. C'était le bulletin de la Meteo sociale et citoyenne.

  47. ada chem dit :

    Merci Jean-Luc.
    Tu es notre fanal médiato-compatible (bravo pour la stratégie gagnante du bon client avec petites phrases faciles à dupliquer !) Tu éclaires sur toute la surface d'arrosage des médias. Même si c'est "têtes dures et moulinage en boucle" en face : cf. tes dernières interventions à la télé et visibles en vidéo sur ce site !
    Soyons à notre tour des milliers de fanals, chacun actif sur notre surface d'éclairement : famille, pro, locale. Pour ma part, en matière d'économie et de solution de sortie de crise, je ne me sens pas éclairée par Généreux, qui ne réussit pas à me montrer la route. Par contre, je jubile à la lecture des posts de Frédéric Lordon. Comprendre, c'est vraiment jouissif et je me suis régalée à la lecture de son dernier post sur la pompe à phynance. Si par hasard, vous n'étiez pas super motivé pour la manif du 30, Frédéric devrait finir par vous convaincre !
    A Dimanche.

  48. Nicks dit :

    Une démonstration implacable à diffuser le plus possible. A dimanche !

  49. Jean'(22) dit :

    J'habite une petite commune (3000 habitants) des côtes d'Armor. Notre collectif local FdG a pris l'initiative de contacter des représentants des verts, et d'ATTAC, pour solliciter en commun une audience auprès du Maire socialiste de la commune afin d'exposer les raisons de notre opposition au Traité européen (TSCG) Notre interlocuteur a approuvé notre analyse sur les conséquences désastreuses du traité sur la gestion communale. Il a regretté que ce traité n'ai pas été renogocié contrairement aux promesses du candidat. Il nous a promis enfin d'intervenir auprès de la députée de la circonsciption et aussi d'organiser une réflexxion collective de sa majorité sur le sujet.Nous souhaitons que notre modeste intervention soit un encouragement à multiplier des audiences auprès des élus locaux.

  50. tchoo dit :

    CFDT le 05 septembre 2012 :
    Tout en faisant part de ses réserves sur le texte, François Chérèque plaide en faveur d'une ratification du traité budgétaire européen afin notamment de maitriser les dépenses publiques et donc de redonner de la force à l'Etat pour lui permettre d'investir et faire son travail.

    Si ce traité peut permettre de maitriser les dépenses publiques (ça reste à démontrer, car si il provoque de la récession la charge des dépenses publique augmentera cf la Grèce), c'est comme si pour éviter les accidents de la route du à la vitesse ont interdisait purement et simplement la circulation automobile.


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