04sept 12

Préparation à la marche contre le traité européen

Le MEDEF ne se sent plus d’arrogance !

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Cette note est longue. La deuxième partie traite du cas Julian Assange. Je n’en avais rien dit ici. Du coup mes lecteurs ont dû découvrir avec un peu de surprise l’échange que nous avons eu avec le réfugié de l’ambassade équatorienne au cours de la clôture du Remue-méninges du Parti de Gauche à Grenoble. Comme il y est question du rôle de la presse dans la diffusion de la propagande des services nord-américains, j’en viens à la contagion des méthodes de rumeurs et d’insinuations calomniatrices en prenant l’exemple du « Nouvel Observateur » et de son agression contre la journaliste Audrey Pulvar et le ministre Arnaud Montebourg. Mais avant cela, je viens dans l’actualité politique immédiate. Il s’agit de la piteuse défense du traité européen par le premier ministre et de l’arrogance retrouvée de madame Parisot après qu’il a accepté d’inaugurer ses universités d’été. Et de l’alarme qui sonne dorénavant dans un nombre croissant de cercles d’économistes contre l’absurde politique d’austérité à laquelle s’abandonne pourtant le nouveau gouvernement comme tous les gouvernements libéraux d’Europe. Quand vous prendrez le chemin pour la manifestation du dernier week-end de septembre à Paris, vous savez que vous accomplissez un acte de sursaut et de survie bien plus urgent que ne le croient les étourdis du nouveau gouvernement.

Les dirigeants socialistes font du zèle. L’austérité est leur nouvelle ligne d’horizon assumée. Les dégâts visibles que cette politique a déclenchés chez les voisins ne les impressionnent pas. Ni le fait que cette politique ait aggravé partout la crise qu’elle prétend combattre ! Le pays est en croissance zéro depuis neuf mois ? Plusieurs pays européens sont entrés en récession ? « Et alors ? » clament les docteurs Diafoirus ! « La saignée ! La saignée », scandent-ils. Rien ne les empêchera de ramener le déficit public de 4,5 à 3% du PIB dès 2013 ! A quel prix ? Peu importe à leur yeux. « Il faut du sérieux budgétaire. Nous bénéficions d’une certaine crédibilité au niveau européen grâce à cette politique » déclare Laurent Fabius. « Même si la croissance est plus faible, nous arriverons à trouver les milliards nécessaires », s’est étranglé Jérôme Cahuzac, le ministre du Budget.

Pourtant, cette façon de voir, doctrinaire, étroite et suiviste passe de plus en plus mal dans les milieux des économistes que la réalité concrète continue d’intéresser. « En coulisses, c’est l’inquiétude », note le journal « Challenge ». « De nombreux experts et conseillers socialistes jugent dangereux de maintenir cet objectif budgétaire malgré la dégradation de la conjoncture. » Et d’ajouter : « Cette inquiétude est partagée par des économistes qui n’ont pas pour habitude de se montrer laxistes, comme Charles Wyplosz (Université de Genève), Patrick Artus (Natixis) ou Jean-Marc Daniel (Institut de l’entreprise), qui nous confie : "Maintenir les 3% alors que nous sommes en récession, c’est idiot. » (…) Le mouvement atteint aussi la Cour des comptes, le temple du rigorisme budgétaire, dont certains magistrats estiment, en interne, que le maintien de l’objectif des 3?% est trop "coûteux". Dans l’Hexagone, cette charge va connaître une nouvelle résonance, ces prochains jours, avec la sortie quasi simultanée de trois livres d’économistes keynésiens. Le Français Daniel Cohen et les Américains Paul Krugman et Joseph Stiglitz, deux Prix Nobel, s’attaquent aux Austériens (un surnom inventé par l’analyste financier américain Rob Parenteau), "l’élite mondiale des décideurs" qui, selon Krugman, a appelé, en 2010, "à la réduction des dépenses, à l’augmentation des impôts et à la hausse des taux d’intérêt malgré le chômage de masse". Ils auraient ainsi tué la croissance, en appliquant leur purge trop tôt. Surtout, les Austériens ont cru que les coupes dans les dépenses publiques allaient susciter un rebond de l’activité grâce au choc de confiance dans l’économie. Une "fée confiance", dixit Paul Krugman, qui n’est jamais venue. »

J’ai fait cette longue citation de « Chalenge » avec la jubilation intellectuelle que vous devinez ! N’est-ce pas exactement notre thèse, répétées des mois durant et notamment en campagne électorale ? N’avons-nous pas été continuellement nargués et raillés par tous les griots médiatiques de la pensée unique libérale ? A présent le feu est à la maison. Qui l’y a mis sinon les prétendus grands génies de l’économie dont nous avons dû subir les leçons et les mépris ? Et que dire des petits malins qui nous pourrissaient toutes les interview avec des commentaires narquois tirés des argumentaires des premiers ? Ce sont eux qui ont protégé et justifié le travail des incendiaires ! Et ça continue. Le nouveau traité européen accentue la cure d’austérité dans des proportions jamais vues.

Le premier ministre, qui voit bien l’inquiétude des experts rejoindre le diagnostic du Front de Gauche, recourt donc à une désinformation poussive. Il a affirmé avec cet air de bedeau préoccupé qui n’appartient qu’à lui : « Il n'y a pas d'inscription dans le marbre de l’obligation d'équilibre budgétaire ». C’est à se demander si Jean-Marc Ayrault a lu le traité ! En tout cas, il ferait bien de relire l’article 3. C’est celui qui institutionnalise la règle d’or, car il interdit tout déficit public de plus de 0,5% de la richesse d’un pays. En novlangue bruxelloise, ça donne cette merveille : « La situation budgétaire des administrations publiques d'une partie contractante est en équilibre ou en excédent; [cette] règle est considérée comme respectée si le solde structurel annuel des administrations publiques correspond à l'objectif à moyen terme spécifique à chaque pays, avec une limite inférieure de déficit structurel de 0,5 % du produit intérieur brut. ». Le traité prévoit donc que la Commission européenne propose un calendrier pour que chaque Etat parvienne à cet objectif. Il prévoit aussi qu’un « mécanisme de correction » soit déclenché « automatiquement » en cas de non-respect de la limite de 0,5%. En un mot, le traité grave la règle d’or dans le marbre, quoiqu’en dise Jean-Marc Ayrault. Il le sait. Comment pourrait-il ne pas le savoir ?

C’est d’ailleurs pour cela que sa nouvelle amie Laurence Parisot, la présidente du MEDEF, soutient ce traité de toutes ses forces. Dans Le Monde du 28 août, elle déclarait : « On ne doit pas se poser la question de la ratification du traité européen : il faut le signer des deux mains ». Si je vous parle de Laurence Parisot c’est pour montrer à quel point la danse du ventre de Jean-Marc Ayrault et de dix ministres à l’université d’été du MEDEF est lourde de sens. Le MEDEF est plus que jamais à l’offensive. Dans la même interview, Laurence Parisot multiplie les provocations libérales. Ainsi, elle réclame : « Le gouvernement doit avoir une stratégie pro-business, favorable aux entreprises. Pour cela, il doit travailler à réduire les dépenses publiques deux fois plus qu'il n'augmente les recettes. Pour un effort de 30 milliards d'euros en 2013, il faut 20 milliards de réduction de la dépense publique et 10 milliards au maximum de recettes supplémentaires, ce qui serait déjà très lourd ».

Ces recettes supplémentaires où les trouver ? « Avec justice » annone Ayrault. On connaît notre réponse. Il faut taxer les revenus du capital comme ceux du travail. D’ailleurs dans la phase où il nous collait à la culotte, François Hollande avait repris cette idée dans ses engagements. Forte du défilé des bourgeois de Calais ministériels à son université d’été, madame Parisot ne sens plus aucune gêne à avancer ses pions sans fard ! C’est ainsi qu’elle s’est senti libre d’affirmer sans autre démonstration qu'il « serait également néfaste d'aligner la fiscalité du capital sur celle du travail ». Tel quel. Un des fondements de l’égalité républicaine c’est l’égalité devant l’impôt. Elle le balaie d’un revers de main. Ce n’est pas tout. Elle avance aussi que le projet de taxation à 75% des revenus supérieurs à un million d’euros « comporte de sérieux risques » ! On frémit. Et elle prévient : « Une telle taxation ne doit en aucun cas s'appliquer sur les cessions d'entreprises ou de parts d'entreprises ». C’est noté Jean-Marc ? Oui c’est noté. Dès le lendemain Pierre Moscovici rassurait les masses patronales inquiètes. Il suffisait de demander.

Sur cette lancée pourquoi s’arrêter ? Elle défend donc avec acharnement les privilèges des grands patrons. Voici comment. Elle s’oppose ainsi à ce que les biens professionnels soient soumis à l’impôt de solidarité sur la fortune : « Ce serait un hara-kiri de l'économie française ! Il faut au contraire préserver l'exonération d'ISF dont bénéficie l'outil de travail ». De quoi parle-t-elle ? Quel est cet « outil de travail » aujourd’hui exonéré d’ISF ? Un exemple. Médiapart nous apprend que Liliane Bettencourt ne payait pas l’impôt sur la fortune (ISF) sur les actions « L’Oréal » qu’elle détient parce qu’elles sont considérées comme des « biens professionnels ». Le résultat est que Liliane Bettencourt n’est pas assujettie à l’ISF sur ces 14 milliards d’euros. Son ISF n’est calculé que sur un patrimoine de 2,2 milliards d’euros alors que sa fortune est estimée à 17 milliards d’euros !

Décidément, quel est le résultat de la visite d’Ayrault au MEDEF ? Madame Parisot ne fait même pas semblant de prendre en compte ce que le premier ministre est censé incarner après la défaite de Nicolas Sarkozy. Dès lors en reprenant ses poncifs éculés et refrains de toujours, son propos fonctionne comme un camouflet. Ainsi quand recommencent les pleurnicheries pour « baisser le coût du travail ». Elle défend l’idée d’une baisse de cotisations sociales qui serait compensée par une hausse de la TVA et de la CSG ! Encore plus fort que Sarkozy qui ne proposait « que » la TVA ! Enfin, dans la discussion sur la « sécurisation » des salariés, elle exige que soit proposée davantage de « flexibilité pour les entreprises » ce qui en est l’exacte négation. Bref, Laurence Parisot s’oppose à tout partage des richesses et tout rééquilibrage des droits entre patronat et salariés. La campagne électorale n’a pas eu lieu, les citoyens n’ont pas voté. La droite n’a pas perdu. Les droites passent, les gouvernements changent, pas le MEDEF, état-major du vrai pouvoir aujourd’hui intact : celui de l’argent.

L’affaire Assange, c’est une affaire d’Etat pour les Etats-Unis d’Amérique. Dès lors que le gouvernement progressiste de Rafael Correa s’est interposé, il a déclenché contre lui l’assaut des boules puantes des agences d’influence nord-américaines. Les grands journaux de la « boucle » se sont mis en mouvement. Et aussi, de façon plus surprenante ceux de la périphérie, comme « Charlie Hebdo », à qui Maxime Vivas et « Le Grand soir » ont répliqué de façon très argumentée compte tenu de l’importance de ce journal dans nos milieux de l’autre gauche. Mais l’essentiel de la « grande presse » s’est vite mis en ordre de tir à vue. Insidieux d’abord puis carrément accusatoires ensuite. Le pilonnage s’est déroulé sur deux plans. Le premier contre la personne d’Assange. Décrit comme un personnage isolé, dont les soutiens se seraient tous dédits, instable psychologiquement et de surcroit accusé de « viols et agressions sexuelles », au pluriel, bien sûr ! L’autre plan d’attaque vise le gouvernement et le président équatorien. Ils ont été présentés fielleusement comme ennemis de la liberté de la presse, et professant une conception à géométrie variable du droit d’asile. Dans ces registres les modèles les plus affligeants, dans le domaine de la reprise d’éléments de langage importés, sont dans certains articles du « Figaro »  J’en donne un exemple, tout en notant que tous les articles ne sont pas de la même veine selon les rédacteurs. Cela permet d’affiner la liste des gens sous influence. La technique est toujours la même : une addition d’affirmations présentées comme des évidences « bien connues », et qui sont en réalité autant de mensonges éhontés que le lecteur n’a aucun moyen de deviner. Dans la même veine, la demi-page du « Monde » à propos du droit d’asile prétendument refusé à un biélorusse en Equateur est aussi un modèle de papier qui sent fort les effets d’amicales influences. En tous cas c’est une suite d’affirmations et d’insinuations qui ont toutes été démenties depuis !

En fait les « arguments » des six familles qui tiennent la quasi-totalité de la presse équatorienne sont repris par toute la presse internationale. Mais qui les relaie ? Veut-on croire que les journalistes en sous-effectif des rubriques internationales des grands quotidiens s’astreignent à la lecture quotidienne des journaux de l’Equateur ? Non, bien sûr. Alors qui fournit les synthèses ? En tous cas le résultat est probant. Rafael Correa est décrit partout, avec les mêmes mots et les mêmes registres que la presse de droite et d’extrême-droite de l’Equateur comme « peu soucieux des libertés d'expression », et même, sans aucune preuve ni commencement d’explication comme « État qui est connu pour ses violations continues de la liberté de la presse » (Le Figaro), comme « malmenant la liberté d’expression chez lui » (Le Monde), comme quand il n’est pas carrément traité de « dictateur » (dans les médias latino-américains). Les « médias indépendants », nous connaissons déjà chez nous ! Mais ceux-là sont spécialement gratinés !

Les « médias indépendants » équatoriens sont la propriété personnelle de six familles totalement engagées dans l’opposition de droite et d’extrême-droite. Elles connaissent bien l’affaire Assange puisqu’elles interdirent à leurs journaux de publier les télégrammes de Wikileaks. « Le Monde », « El Pais », « Der Spiegel », « The Guardian » et « The New York Times », l’avaient pourtant fait. Et ce fut même à grand renfort de publicité et avec toute sortes de « bla bla » d’autocélébrations. On a pu mettre en doute les intentions de leur zèle à publier. N’était-ce pas un bon moyen de mettre en scène ce qui leur convenait ? Leur tri préalable des télégrammes avait en effet parfois étonné. Néanmoins on avait pu découvrir des scènes assez hallucinantes. Comme ce défilé de responsables socialistes venus assurer les USA de leur soutien à la guerre du Golfe que venait de refuser de faire la France à l’initiative du président Jacques Chirac.

Depuis ce temps-là tout ce petit monde médiatique a tourné casaque. Tous ont lâché Assange, et avec lui la traditionnelle doxa sur la protection des sources qui vaut pourtant à Assange la vindicte acharnée des agences de sécurité des USA ! De façon très significative, c’est dire ayant valeur de signature, les coups se concentrent sur la mise en cause de l’Equateur et de son gouvernement progressiste. On comprend bien alors si l’on avait un doute qu’il n’y pas d’affaire « Assange » mais une affaire d’agence de sécurité dans une partie où les pratiques impériales sont mise en cause et ses bras armés tenus en échec ! Au lieu de lire les « éléments de langage » des ambassades et les dépêches sous influence, il suffirait à un journaliste de se rendre en Equateur. Il y constaterait que la liberté de calomnier et d’insulter le gouvernement et le président dans la presse est totale. Il verrait qu’il est même très difficile de trouver quelque journal ou quelque livre favorable au gouvernement tant l’oligarchie locale est libre de se déchaîner contre le président. On devine alors comment et sur quelle subvention s’appuie « Reporter sans Frontières », la mangeoire du néo-lepéniste Robert Ménard, pour classer l’Equateur au 104ème rang sur 179 en matière de liberté de la presse ! On attend de connaître les critères d’un tel classement ! Car on devine que ce n’est pas pour dénoncer la main mise des six familles sur les médias. On comprend alors que Le Figaro donne la parole à une ancienne ministre d’Aznar pour fustiger une « fraude à l’Etat de droit » dans le cas Assange dans la mesure où son avocat conseil est l’ancien juge Baltasar Garzon sur lequel son gouvernement s’est acharné, ce que le noble journal « indépendant » oublie de rappeler ! Ce qui permet au grand quotidien de droite de croire sans autre question que la preuve du caractère dictatorial du gouvernement de Correa est donnée par le fait qu’il soit soutenu par l’Alliance Bolivarienne des Amériques (ALBA) et donc par le Venezuela et Cuba ! En effet, voila une preuve fulgurante ! Et on saluera l’exploit d’investigation du « Monde »,  qui sans attendre que la Justice équatorienne rende son verdict, dénonce « l'hospitalité équatorienne à géométrie variable » dans le cas du biélorusse Alexandre Barankov. « Le Monde » par simple respect de ses lecteurs aurait pu mentionner que le président Correa est tenu par la séparation des pouvoirs entre l’exécutif et le judiciaire à ne pouvoir se prononcer sur l’extradition du biélorusse Alexandre Barankov avant la Cour Nationale de Justice ! Ces gens mentent donc, insinuent, calomnient sans vergogne. Leur rôle est de conditionner l’opinion internationale pour qu’elle ne réagisse pas en cas de coup d’Etat. Car bien sûr, l’empire ne désarme pas et il prépare et mène sans relâche des coups d’état. Il en a tenté un contre Correa, Chavez, Evo Moralès. Il en réussi deux récemment celui contre Fernando Lugo au Paraguay et contre Manuel Zélaya au Honduras. Le chœur des griots avait alors disparu. Et même leur corporatisme ordinaire s’est tu. Dans ces deux pays des journalistes ont été arrêtés et assassinés sans que cela ne trouble la sieste d’aucune de ces grandes consciences à géométrie variable.

L’acharnement contre le président Correa a aussi un ancrage local si l’on peut dire. Dans toute l’Amérique du sud en voie de libération la question du rôle des médias est posée ! Tous nos amis ont défini des stratégies d’action différente d’un pays à l’autre. Mais à présent nous rendons les coups. Les tâches de libération et d’émancipation sont étendues à la sphère médiatique. Des lois de libération sont discutées et votées. Elles visent toutes, sans exception à briser les monopoles de presse et à garantir la pluralité d’expression. L’Equateur aussi a pris à bras le corps le problème.

Le gouvernement est bien décidé à faire appliquer la Constitution équatorienne, adoptée par référendum à 63,9%. Celle-ci prévoit notamment à son article 17 l’interdiction des oligopoles ou monopoles dans les médias et le soutien aux médias publics, communautaires et privés. Afin de se conformer à la Constitution, le gouvernement propose une loi organique de communication. L’opposition, donc en premier lieu les médias eux-mêmes, dénonce ce projet de loi qu’elle surnomme la « ley mordaza » (« loi bâillon »). En fait de « bâillon », cette loi interdit toute censure préalable à la publication ou diffusion. Un conseil de régulation de l’information sera chargé de lutter contre la censure. Et aussi, mais a posteriori, contre toute apologie de la violence, des discriminations, du racisme, de la toxicomanie, du sexisme, et de l’intolérance religieuse ou politique, conformément à la Constitution équatorienne. Le texte astreint aussi les médias à la transparence sur leur mode de fonctionnement. Il oblige le gouvernement à mettre en œuvre tous les moyens nécessaires pour garantir l’accès de tous les citoyens à une information plurielle. Les sous-titres et la traduction en langue des signes deviendraient obligatoires. Quant à la pluralité elle serait notamment assurée par une division en trois du spectre des fréquences de radio et de télévision : 1/3 serait privé, 1/3 serait associatif (sans but lucratif) et 1/3 serait public (propriété de l’état mais aussi des collectivités territoriales). Voilà quelle est la « terrible loi » qui menace l’oligarchie équatorienne et que les médias internationaux dénoncent en chœur sans égard pour la pluralité de l’information et le respect du vote des équatoriens.

La guerre pour la liberté des médias contre les monopoles d’argent ou d’opinion avance. Elle doit nous inspirer. La tactique change suivant les pays, cela va de soi. Mais la preuve est faite d’abord qu’on peut se passer de l’approbation et des compliments de la presse, surtout écrite, à la condition d’une claire stratégie frontale de refus des connivences et d’assauts ciblés sur leurs points faibles. Ces points faibles nous les connaissons. Evidemment d’abord le noir corporatisme qui sévit, sans exception, jusqu’au détriment de la vérité des faits qui est pourtant censé justifier l’infaillibilité des nouveaux grands prêtres. Ensuite la grossièreté des insultes que profèrent les plus importants bouddhas médiacrâtiques contre qui leur déplait, démenti de leur refrain contre l’agressivité et l’intolérance qu’ils prêchent hypocritement. Enfin il est rare que le défaut de la cuirasse des intérêts qui les dominent n’apparaisse pas. Voyez le silence gêné qui entoure les révélations de « Marianne 2 » et de « Médiapart » sur le « contrat » pris par la multinationale de l’eau contre Gabriel Amard et sa régie publique de l’eau. A l’exception du « Canard Enchaîné » qui a approfondi le cas, l’omerta est absolue. Pourtant l’agence d’influence annonce clairement dans le contrat qu’elle compte obtenir de « bons articles de presse » pour démolir Gabriel Amard. L’homme chargé de l’opération, dont la société a touché cent mille euros pour le faire est à présent chef de cabinet du ministre de l’agriculture ! Quand on se souvient des investigations menées pas les uns et par les autres sur l’affaire Bettencourt dans les cabinets des ministres et des juges, on s’étonne ! En fait on ne s’étonne pas. Les uns donnaient secrètement de l’argent à des partis les autres à des journaux. Nuance !

Dans tous nos pays en voie de libération nos amis gouvernent sans et contre la plupart des médias. Nous aurons à notre tour exactement la même situation, le moment venu. Pourtant nos amis n’y perdent rien quant à leur niveau de popularité. Depuis des décennies les six familles qui tiennent les principaux médias équatoriens font la pluie et le beau temps en matière de politique en Equateur. Pourtant le président Correa se maintient à 80% des intentions de votes à la veille de nouvelles élections. Pire pour elles : leurs ventes chutent, les preuves des progrès mis en œuvre par le gouvernement étant assez tangibles pour que les équatoriens et les équatoriennes soient lassés des mensonges des médias. La même situation se constate en Argentine dont nous allons bientôt entendre parler et dont je vous dirai mon mot ici avant peu. Avant cela je parlerai dans mon prochain post du Venezuela où la campagne électorale s’avance bien. En septembre en effet de nombreux articles et « documentaires » vont faire couler des torrents de boue sur nos amis. La consigne des agences est en effet de préparer les opinions en vue du coup qui se prépare comme d’habitude. Si nous gagnons largement les réactionnaires ne pourront rien faire. Mais si nous gagnons de peu nous aurons droit à une grosse campagne de déstabilisation et sans doute à des opérations violentes.

Je reviens au cas de Julian Assange. Il a fait couler beaucoup d’encre. Bien des sottises ont été dites. Et du coup il y a eu des inquiétudes assez légitimes. Ne ferions-nous pas preuve d’une insupportable indifférence à l’égard du crime de viol dont il est accusé ? Le journal « Médiapart a publié une enquête sérieuse et documentée sur cette accusation contre Assange. Elle fait voir la situation sous un tout autre jour que celui de la propagande officielle ! Pour ma part je m’en tiendrai ici à vous éclairer sur un point : Julian Assange n’a jamais refusé de répondre aux questions que la justice suédoise veut lui poser dans le cadre de l’enquête pour « viol mineur » dont il fait l’objet. Vous avez bien lu : « l’enquête ». Julien Assange n’est inculpé ni mis en examen d’aucune façon à ce jour. Il est accusé. Non pas par les deux femmes en cause avec lesquelles il a eu des rapports sexuels ce jour-là, mais par des avocats. Il est prêt à répondre à toutes les questions. Mais il demande la garantie qu’il ne sera pas extradé vers les Etats-Unis où il risque la peine de mort ou la prison à perpétuité pour « espionnage » ou « terrorisme ». Ces peines qui sont décidées aux USA par un tribunal militaire et donc sans garantie de respect des droits de la défense. Malgré deux longs mois de négociations, le gouvernement équatorien n’a pas pu obtenir une telle garantie de la part de la Suède. Pourtant ce pays ne devrait pas permettre d’extradition vers un pays où une personne risque la peine de mort, conformément à la Convention européenne des droits de l’Homme dont il est signataire ! L’Equateur n’a pas obtenu non plus la garantie de la part des Etats-Unis que Julian Assange ne serait pas inquiété une fois arrivé en Suède. Julian Assange n’essaie donc pas de fuir la justice suédoise, contrairement à ce que d’aucuns laissent entendre. Il a même proposé, avec son avocat Baltasar Garzon, de recevoir un procureur suédois dans l’ambassade de l’Equateur pour répondre à ses questions. Cette possibilité a été refusée par la justice suédoise. Notez au passage que « Le Figaro » n’a pas eu froid aux yeux lorsqu’il s’est agi de publier la tribune de Madame Ana Palacio, ancienne ministre des Affaires étrangères d’Aznar, où celle-ci compare Julian Assange à… Pinochet ! Faisant mine de ne pas savoir que la Convention de Genève sur le statut de réfugié tombe en cas de crime contre l’Humanité, elle s’est permis de fustiger le juge Garzon en le décrivant en ces termes : « Un défenseur fervent de l'interprétation la plus étroite qui soit de l'asile politique. Il bénéficie d'une notoriété internationale depuis la procédure d'extradition qu'il avait lancée à l'encontre de l'ancien dictateur chilien Augusto Pinochet. Or, aujourd'hui, il défend une position diamétralement opposée ».  La mobilisation de la droite espagnole quand il s’agit d’un problème en Amérique du sud montre la mentalité coloniale toujours à l’œuvre dans ces milieux. Mais, surtout, elle souligne l’indécence de ces gens ! Ils avaient milité pour la liberté de Pinochet et obtenu son départ en liberté lorsqu’il avait été retenu en Angleterre. Ceux qui ont laissé partir Pinochet, meurtrier de 3000 chiliens, s’opposent au départ de Julian Assange. Ce seul rapprochement permet de mesurer l’infamie de ceux qui travaillent dans l’ombre de ce dossier, les USA, leurs agences d’influence et leurs suppôts dans les médias.

Reste l’affaire du réfugié Barankov dont la presse internationale s’est saisie dans le but évident de discréditer le président Correa. Ainsi « Le Monde » qui rappelle que Barankov a obtenu le statut de réfugié politique en Equateur et que la justice équatorienne doit répondre à une demande d’extradition déposée par la Biélorussie en juin dernier. Pourtant il se permet d’émettre un jugement parfaitement gratuit sur le gouvernement équatorien en prétendant qu’il « apparaît moins résolu dans le cas d'un autre réfugié politique, le Biélorusse Alexandre Barankov. » Le fait que le Ministère des Affaires étrangères équatorien ait déclaré, de même qu’il l’a fait dans le cas Assange, qu’il ne permettrait pas d’extradition si les garanties de respect des droits de l’Homme n’étaient pas suffisantes n’a visiblement pas convaincu « Le Monde ». L’article poursuit en disant : « Loin des assurances données au fondateur de WikiLeaks - "Lorsqu'il est question des droits de l'homme, l'Equateur ne négocie pas", proclamait encore, mercredi 22 août, le président équatorien Rafael Correa -, M. Barankov attend depuis sa cellule de la prison numéro un de Quito la décision de la Cour nationale de justice équatorienne (CNJ) sur sa possible extradition vers Minsk, décision qui reviendrait à révoquer l'asile politique dont il bénéficie dans le pays depuis 2010. » « Le Monde » demanderait-il à Rafael Correa de revenir sur la séparation des pouvoirs ? Pire : le journal se permet même de laisser penser que le président Correa pourrait soutenir le régime de Loukachenko alors même que l’Equateur avait déjà accordé l’asile politique à Alexandre Barankov ! La cour s’est prononcée mardi soir : le réfugié biélorusse ne sera pas extradé ! Il a recouvré immédiatement sa liberté ! On attend que l’info soit donnée par le grand quotidien éthique et indépendant ! Que valait la demi-page d’insinuations fielleuses? De la propagande sous influence, rien de plus.

Il ne faudrait pas croire que le goût de l’injure gratuite et des pressions commensales sur le pouvoir politique soit une spécialité du folklore latino-américain qui peuple l’imaginaire de nos chères plumes à gage ! La fainéantise professionnelle et le goût des intrigues frappent aussi chez nous. Cette semaine, « Le Canard Enchaîné » m’en a appris une bien bonne à ce sujet. Non, je ne parle pas de ses révélations sur le rapport affectueux de la multinationale de l’eau avec des responsables de toutes sortes. Ça m’a aussi intéressé, c’est sûr. A la une, sous le titre « hebdos à dos », il y avait autre chose. Il s’agit de la comparaison des sujets d’appel des hebdos cet été. Il apparaît que le « Nouvel Observateur » a recopié systématiquement une semaine après « Le Point » les thèmes à la « une » de ce dernier. Le prix de l’immobilier, les philosophes du bonheur, les origines de l’homme tout pareil comme le journal de TF1 et celui de France 2 la plupart du temps. Dieu aussi. Dieu ? Oui, sous forme interrogative au « Point » (« Y a-t-il un Dieu ? ») et totalement affirmative dans le journal de l’amie d’enfance de madame Le Pen : « Dieu : 10 raisons d’y croire ». La gauche « relais & châteaux » déjà si moderne va-t-elle faire un nouveau pas en avant dans la modernité en devenant aussi bigote ? Mais noooon, c’était juste une audace estivale pour les Jean Patou et Marie flocon d’avoine, les « prout prout » de la branchouille qui bronzent idiot. Ils ont frissonné de plaisir devant cette transgression ! Une autre transgression m’a fait frissonner aussi. Mais de dégoût. Je ne parle pas des habituels couplets nauséabonds contre moi. Je parle de l’insinuation gratuite et sans aucune preuve destinée à flétrir Audrey Pulvar et la tête à claque du MEDEF, le sieur ministre Montebourg. Sans aucune preuve il s’agissait de faire croire que la nomination de madame Pulvar était la contrepartie d’un échange d’attribution de marché public à la banque de Matthieu Pigasse ! Naturellement personne d’informé ne peut croire une histoire pareille. Ni Audrey Pulvar de son côté, ni la banque Lazard du sien n’ont besoin de tels arrangements pour atteindre leurs objectifs. « Le Nouvel Observateur » a donc menti de sang-froid, pour nuire. Son fond de commerce dans ce cas a été le voyeurisme et le machisme ordinaire misant sur le sentiment de méfiance généralisée que le journal lui-même qualifierait d’ordinaire de « populisme » et nous de démagogie ! Le vrai scandale est ailleurs. Pourquoi un gouvernement de gauche fait-il appel à une banque privée pour organiser une création de banque publique ? Il n’a donc pas la ressource intellectuelle dans ses propres rangs ? Je ne suis pas dupe du coup de billard à douze bandes qu’est cette ignominie. C’est un clin d’œil au MEDEF qui hait Montebourg et veut en faire la victime expiatoire de son rapport de force avec le gouvernement. Le vrai scandale est qu’un hebdomadaire calomnie impunément pour prouver au gouvernement sa capacité de nuisance et accélérer certaines promotions individuelles attendues ! Quand elles se révéleront dans les nominations à la télé publique ou à la radio publique vous saurez comment elles sont parvenues à s’imposer. Parvenu, c’est le mot.


182 commentaires à “Le MEDEF ne se sent plus d’arrogance !”
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  1. JLIEVRE dit :

    Le premier ministre, bedeau en bonnet de nuit qui fait la danse du ventre devant la patronne du MEDEF (on ignore si elle a un fouet) avec Moscovici en enfant de choeur zélé qui fait brûler l'encens. Jean-Luc tu as le don de rendre la vie politique captivante et imagée ! Avec le Front de Gauche écrivons le roman de la Révolution Citoyenne. Prochain chapitre comment le peuple obtint un référendum que le piteux nouveau Président de la République ne voulait pas lui accorder.

  2. ETIENNE dit :

    @ tous
    Emission super ce soir sur ARTE. La banque G.S. dirige toutes ces marionettes politiques.
    Qu'ils s'en aillent tous.

  3. Adrien dit :

    Je veux vivre centenaire pour assister physiquement et le plus tôt possible à notre future révolution citoyenne. Allez Jean Luc, ont est de plus en plus nombreux derrière toi et le FdG.

  4. Ludovic dit :

    Bonsoir,
    Il y a peu de temps, je croyais encore que lire la presse écrite "conventionnelle" (le monde, entre autre) permettait de se tenir informé. gloups... qu'est ce que l'on apprend quand on recherche des informations alternatives sur internet, sur des sites comme le grand soir, que tout ce sur quoi nous nous basions n'est que de la propagande! De la propagande impérialiste des USA et de ses sbires comme la Suède qui est prête à envoyer un de ses resortissants en vaccances à Guantanamo pour une carresse de son maître. Malheureusement, cette découverte repose chez moi du hasard, ou peut être du réveil de la campagne présidentielle, comment faire pour que les français lâchent leur télé et leurs journaux pour chercher la vérité... ailleurs! Je suis nouveau la dedans mais l'apparition de toutes ces manigances, je trouve cela un peu lourd à porter, je commence à avoir du mal à su porter les discutions de comptoire de gens à qui on a "bourré le mou" au JT de TF1 et suis à la limite de leur sauter au coup et leur foutre des claques pour qu'ils se réveillent. Bref, notre presse "exemplaire" ne vaut ceratinement pas mieux que celle de l'équateur.
    RDV le 30 septembre pour tenter d'empêcher le massacre. Le changement c'est... après, quand Jean-Luc sera président, mais je ne sais pas si nous attendrons 5 ans.

  5. Cécile dit :

    Pfiou ! Ca fait du bien de lire tout ça. Ce blog, c'est un peu ma soupape ou bulle d'oxygène : la pression monte en lisant les medias à droite et à gauche, je bous, et un billet arrive pour déboulonner tout ça, remettre la tête froide.
    Merci pour toutes ces infos.

  6. Éric RAVEN dit :

    Rarement lu aussi facilement tes analyses, cher jean Luc, et en plus on comprend tout. Même le billard à 12 bandes!
    En tout cas, le message est bien reçu, concernant l'importance de la manifestation du 30 septembre.

  7. GB dit :

    Merci Jean-Luc pour être le passeur.
    C'est une force terrible en face de nous. Chacun d'entre nous qui lisons ses lignes, savons aussi que les consciences éclairées peuvent être bien plus puissantes.
    C'est notre travail du moment : allumer la lumière !

  8. le canut dit :

    Quand le krach financier traverse l'Atlantique, Goldman Sachs devient l'un des protagonistes de la crise de l'euro en pariant contre la monnaie unique, après avoir maquillé les comptes de la Grèce. Quand les gouvernements européens tombent les uns après les autres, "la Firme" en profite pour étendre son formidable réseau d'influence sur le Vieux Continent !
    [...]

  9. Yohan dit :

    Bravo pour ce texte fleuve ! Il est absolument éclairant sur le dévoiement de la presse de référence (ou bien de déférence?). Une bonne raison pour lire la presse insoumise et non dévoyées aux intérêts nord-américains : l'huma, le monde diplo, le grand soir, le canard enchainé, alternatives économiques.
    A propos du pacte européen, je me permets de rappeler (ce que j'avais déjà fait dans un commentaire d'une note précédente, pardon webmestre mais elle a ici toute sa place) que l'article 4 du TSCG stipule qu'au delà d'un déficit affiché de 60% du PIB, l'état doit réduire cette dette à hauteur de 1/20 par an. Calcul simple, cela revient à devoir trouver chaque année 0.05 x 1600 milliards, soit 80 milliards (!). Que dirait Mme Parisot qui ne réclame q'un petit "ajustement" de 30 milliards par an. Nous sommes véritablement gouvernés par des ânes...

  10. Nicks dit :

    La manifestation du 30 Septembre revêt une importance cruciale. A elle seule, en cas de succès, elle pourrait recomposer le rapport de force politique, que la campagne du Front de Gauche avait déjà fait trembler. Contrairement à ce que pensent nombre de commentateurs lus ici, ce n'est pas la forme de l'action, mais bien le nombre, qui pèsera sur le cours futur des évènements, qui poussera nos adversaires à agir de telle façon, qui aura un impact sur tous ceux qui n'ont pas encore conscience de là où se situe la nécessité du combat, apportant encore du nombre au nombre, jusqu'à ce que, un certain seuil franchi, d'autres conséquences se mettent en branle...

  11. Fabrice dit :

    Monsieur Mélenchon, je suis électeur du front de gauche, les histoires d'amériques latines ne m'intéressent pas beaucoup. Oui, dans la mesure où évidement, je soutiens la solidarité des peuples, mais je pense au'actuellement d'autres sujets d'actualités plus importants comme la guerre en Syrie où des gens se font bombarder par des bombes russes sur les quartiers d'Alep, ou une revolution se fait récupérer par les mouvement ismalistes et on ressent l'influence de la cia pour influencer un peu les choses mériteraient plus votre attention comme leader du FdG et futur présidentiable, mais, comment dire, si on pars du principe de l'humain d'abord, j'aimerai que vous soyez plus objectifs avec l'international socialiste que je ne rejoindrai pas, parce que pas un mot sur les 200 000 internés dans les camps de concentration coréens, ni les massacres du régime chinois, alors, oui, je serai le premier pour denoncer Guantanamo, mais n'oublions pas les autres. La gueguerre avec les etats unis d'amériques, doit être replacé dans son contexte. J'ai confiance en vous, alors, s'il vous plait, soyez le répresentant de notre gauche moderne, française, détaché de l'international socialiste, et effectivement on fera beaucoup plus de votes en 2017. Parce que j'ai bien peur qu'en l'état actuel des choses face au raprochement avec chavez, beaucoup quittent les rangs, vous en aurez confirmation, hélas prochainement. Nous sommes là pour défendre un programme economique d'un front de gauche à la française, pas pour nous refaire plus rouge que rouge. Le score de 11 % aux elections est le fruit d'une nouvelle gauche, en en revenant aux vieux thêmes qui ont fait fuirles gens du PCF, nous en reviendrons à 3%. Merci pour votre écoute. Fabrice.

  12. cobalt dit :

    Montebourg... Mais qu'allait-il faire dans cette galère? Il dit des âneries grosses comme des centrales nucléaires et se coupe de son électorat. Je ne sais pas si c'est voulu pour apparaître dans ce paysage social-libéral, mais c'est navrant.
    Un billet extra qui apporte beaucoup d’éclaircissements sur la situation.

  13. Simon dit :

    Jean-Luc je me demande comment tu fais pour garder ton sang-froid (à peu près) face à des Aphatie et autres présentateurs de JT aux questions toutes plus débiles les unes que les autres, alors que tu as tout ça dans la tête. Chapeau bas ! Et merci. Si écrire te défoule un peu, te lire me défoule pareillement ! Je me demande si on ne va pas finir par détester encore plus ce gouvernement de gauche-qui-fait-une-politique-de-droite que le précédent gouvernement qui, lui, au moins, ne prétendait pas être ce qu'il n'était pas... J'espère qu'il y a des journalistes qui lisent ton blog.

  14. teresa dit :

    Dans les pays en voie de libération, la presse de droite force la dose pour déformer l'histoire révolutionnaire du peuple qui ne plie pas ! Ce n'est pas nouveau. Il faut voir en France comment la peur du communisme a été transmise, dans les écoles, religions etc. et dans nos familles ! La chute du mur de Berlin n'a pas le résultat libérateur tant proclamé. Ils font de même avec le FdG,et minimisent les effets. C'est un mouvement en marche, un compresseur contre le Capital qui dérange la droite, l'extrême droite et les centristes que sont les sociaux démocrates au pouvoir. Le contact avec les citoyens est notre salut qui décrédibilise les médiacrates et les journaleux de tous bords. Nous sommes plus efficaces que toutes les télés, radios et mauvaise presse. Lentement mais sûrement !

  15. aaa dit :

    A ceux qui sont interressé par le fonctionnement de la propagande impérialiste des médias dits "libre", je vous conseille fortement le livre "La fabrication du consentement : De la propagande médiatique en démocratie" de Noam Chomsky. C'est un livre à la foix edifiant qui prouve la partialité extreme des medias occidentaux sur les questions politiques et qui explique comment les medias soutenu et possédé par la bourgeoisie ecraseront toujours les médias qui chercherons à etre indépendant et critique vis à vis du capitalisme.

  16. De gauche dit :

    oligarchie quand tu nous tient en haleine ! Non sincèrement un référendum doit etre proposé sur le traité. Si Mr Hollande ne veut pas faire de la politique à droite alors qui nous donne une chance de nous prononcer. La force du front de gauche est de veiller a ce que le PS regarde le peuple et son avis.
    Merci Jean-luc pour se que vous faite et tous derrière le Front de gauche.

  17. xavier dit :

    Merci pour ce blog.
    Hors-sujet, mais l'observation d'un décalage révélateur lors du week-end Medef du gouvernement: Jean-Luc Mélenchon qui se révolte devant la "normalité anormale", qui parle de la souffrance des gens d'un côté, et de l'autre le premier ministre qui parle (devant le Medef) de "l'inquiétude des Français" (la rengaine entendue mille fois dans la bouche de la droite) comme si ces derniers n'avaient besoin que d'une petite tape dans le dos et de mots rassurants. Comme si la souffrance des Français n'était que dans leur tête.
    On ne lâche rien.

  18. Pierrick dit :

    Il suffit de regarder l'émission d'ARTE hier soir, sujet concernant la banque Goldman Sachs - Titre du documentaire:la banque qui dirige le monde - et vous apprendrez ou passe le pognon. Elle est visible sur arte.tv. Je suis scandalisé par ce que j'ai vu et entendu au cours de ce reportage. Après avoir attaqué la Grèce, elle attaque l'Europe et met à sa tête Mario Draghi, un de ses hommes. Nos politiques de tous bord ne sont pas sans savoir comment agit cette banque et personne, hormis ARTE, ne dénonce ses pratiques. Vraiment du grand banditisme "légal". C'est une honte d'apprendre ce que la finance est capable de faire pour s'enrichir. Elle ne fait plus de profit dans les grosses entreprises, alors elle s'attaque tout simplement aux états.

  19. Gruchet Erik dit :

    Combien de temps, combien de misère, combien de souffrance devont nous encore subir avant de reprendre notre pouvoir abandonné aux oligarchies financières, médiatiques et politiques? Quand se produira donc ce réveil des consciences? Quand abandonnerons nous la peur qui soumet? Le désespoir où nous sommes maintenu brime toute créativité et sert les manipulateurs parasites. Haut les coeurs, redressons nous!

  20. quentin dit :

    Assis sur un banc du McDo au centre de Seoul je lis tes notes Jean-Luc avec émotion. Car au milieu d'un pays comme la Corée, colonie économique des US, toutes ces manipulations de média sont de l'ordre du quotidien. Merci de montrer au Français le chemin de la liberté et bon courage.

  21. Ludovic dit :

    Re,

    Hier soir après mon collentaire, je me suis demandé comment faire de la pub pour le rassemblement du 30 septembre. J'ai pour la première fois rempli mon statut Facebook, je créé des liens faire ce blog. J'espère que beaucoup ferons ce minimum mais je n'en entends pas beaucoup parler. C'est dans trois semaines! Un tract pour la manif pour "pourrir" les boites mails de mes contacts quelque part? Pas trouvé.

  22. Alain Tétart (60)(73 ANS) dit :

    Comment rester de marbre après avoir regardé cette émission sur Arte concernant la banque GS qui dirige le monde sans vergogne et avec la bénédiction du président américain !
    Alors que je croyais que le référendum sur le traité pourrait être négatif si il avait lieu, j'ai maintenant la certitude que même si il y a référendum et même si celui-ci est négatif, hé bien cela ne changera rien, hormis une petite autosatisfaction de notre réunion ou assemblée du FdG ! il n'y a plus qu'une seule solution si l'on veut redresser notre pays et ne plus être (car nous le sommes déjà) les esclaves de la finance. Cette solution c'est la nationalisation de toutes nos banques et la remise en route de la banque de France et de sa planche à billets qui nous permettrait de nous refaire un franc équivalent à l'Euro pour rester solidaire avec nos voisins mais indépendant dans notre économie interne, hors cela il n'y a plus de solution, oui à l'Europe, oui à la zone Euro mais oui aussi à notre bon vieux franc à la valeur équivalente à cette monnaie qui va être crée et distribuée par la BCE filiale en sous mains à la banque GS cette pieuvre tentaculaire.
    Comme de toutes façons nous sommes pris au piège des banques, il ne nous reste plus que de faire avec ! Nos banques nationalisées pourront emprunter à la BCE et nous resterons dans l'Europe, mais notre économie interne nous la ferons à notre rythme et ce n'est que sous cette forme que nous pourrons nous en sortir.
    Nous pouvons relancer notre économie par la consommation, mais pour cela nous devons redistribuer les richesses du pays, et bien entendu faire payer enfin les riches non pas au niveau ou eux veulent mais au niveau qui conviendra pour que notre économie se redresse, et si une partie des riches veut quitter notre pays, il faudra les laisser partir et même favoriser leurs départs en reprenant à notre compte tous leurs biens installés sur le territoire, (mais aussi toute la finance qu'ils ont planqué dans les paradis fiscaux, et rien que cela suffira à liquider notre fameuse dette), et bien sur leur payer leurs biens à leurs justes valeurs c'est à dire à la valeur du marché au moment de leur départ !
    La guerre est déclarée, nous avons virer le roi, nous devons virer les banques qui l'ont remplacé. Le peuple doit se réapproprier le pays qui lui appartient. Préparons nous le moment est proche !

  23. Nicolas VDR dit :

    J'espère que tout cela va contribuer à l'explosion du PS afin de nous laisser le champs libre. Peut-être que celles et ceux qui ont toujours cru au PS, malgré ses multiples trahisons, se rendront compte que ce parti n'est qu'un leurre, voire même un sous-marin de la droite.
    Le prochain leader du PS sera peut-être Cambadelis, proche de DSK, comme Moscovici. De quoi rassurer définitivement le CAC40 et la finance !
    Après avoir fait la révérence au MEDEF, mis comme ministre des finances un ami du CAC40, la boucle sera bouclée.

  24. ALAIN LE VOT dit :

    Excellent billet d'information bien sur.
    Je ne résiste pas au plaisir de rappeler à propos des journalistes inféodés au pouvoir (donc pas tous les journalistes) le couplet de cette chanson écrite après les massacres des communards dans les années 1870, "La Commune n'est pas morte" :
    "les journalistes policiers, marchands de calomnies,
    ont déversé sur nos charniers des flots d'ignominies,
    les Maxime Ducan, les Dumas ont vomi leurs eaux-forte,
    Tout ça n'empêcha pas Nicolas, qu'la commune n'est pas morte...."

    Ce combat pour la vérité, contre les valets de service, n'est donc pas nouveau. Merci à Jean-Luc Mélenchon et au front de gauche de rester sur ce chemin tracé et de montrer que l'exigence de la vérité est toujours d'actualité.

  25. Luc dit :

    Le 14 mars 2012, Hollande répond à un journaliste du New York Time.

    NYT: Il y a beaucoup de points communs entre les positions de Hollande et Sarkozy sur bon nombre de réformes. S'agit il de choisir un caractère?

    FH: Oui mais il y a deux façon de le faire: brutalement et harmonieusement.

    in " Rien ne se passe comme prévu" de Laurent Binet fin de page 201.

  26. libreux dit :

    Ma belle-soeur est moi sommes nées le même jour le 30 septembre! Ma belle-soeur et moi n'aimons pas le traité Européen, on est comme ça! Alors vous êtes toutes et tous invités à notre anniversaire! comme c'est petit chez moi on fait ça dans la rue, avec Jean-Luc! Venez nombreux! Votre présence sera le plus beau cadeau!

  27. Courrierlecteur dit :

    Bonjour,
    Grâce à l'alerte donnée par le FdG, cela commence à être difficile de fuir le débat sur le traité... Lundi soir en zappant par ci, par là, avant de m'endormir, je suis tombé sur une bribe de "Mots croisés" d'Yves Calvi. Ce qui était amusant, c'était de voir Yves Calvi vouloir interrompre Bernard Thibault (contre le traité eurropéen) et la patronne du Medef, pour réorienter le débat sur autre chose.
    Maintenant, dans un article du Nobs (pas très en vue)"Les écologistes réaffirment leur liberté de débattre sur le traité européen",
    http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/20120904.AFP7736/les-ecologistes-reaffirment-leur-liberte-de-debattre-sur-le-traite-europeen.html
    on commence à voir que l'attitude des dirigeants du PS, à fuir le débat, commence à mettre mal à l'aise certaines personnes d'EELV et du PS. A suivre...

  28. Jonathan L. dit :

    Je vais me laisser aller à un commentaire politico-politique pour une fois.

    Pas que je soit pressé, ou que je constate cela hcez mes camarades, mais je me demandais à partir de quel moment nous pourrions réaffirmer, et cette fois plus haut que jamais, que nous avions raisons? Il devrait être à partir d'un moment notre message principal. Nous savons tous ce qui va se passer, et à un moment, nous, ayant-droit, devrons non seulement revendiquer notre dû, mais aussi l'exiger. Selon vous (nous), quels conditions ou à partir de quelle étape nécessaire à sa réalisation entreprendrons le transfert légitime du pouvoir dans notre sens?

  29. Seb dit :

    La manif du 30 a été enlevée de l'agenda du blog.
    Jean-Luc aurait mieux à faire ? Profiterait-il de la diversion pour piquer le trône à François III ?

  30. Nicolas G30 dit :

    Quel billet, ma soif d'information est rassasiée pour le moment. Je n'en peux plus de les voir à la télé distiller leur doctrine libérale de serviteur docile à leur bons maîtres. Je ne tient pas une minute, je zappe puis j'éteins la télé, frustré et en colère de n'avoir pas eu ma ration de vérité journalière. En zappant je m'arrête souvent sur les documentaires animaliers, triste télé. J'espère que le référendum sera incontournable, après 2005 et celui de Lisbonne, deux ça va, trois bonjour les débats !

  31. jnsp dit :

    Je suis très surpris de l'intérêt trouvé à l'émission sur Goldman Sachs sur Arte.
    Cette émission est une manipulation supplémentaire.
    - elle suppose qu'il y a des banques gentilles et des banques méchantes.

    - elle n'évoque même pas la création monétaire par les banques privées
     
    - elle ne souligne pas la quasi impossibilité du remboursement puisque les banque ne créent pas la monnaie nécessaire au remboursement des intérêts
     
    - elle évoque des bénéfices ridicules et des salaires "ridicules" alors que l'essentiel des bénéfices et des salaires est camouflé par des moyens divers
     
    - elle laisse croire que l'essentiel de l'argent prêté provient essentiellement d'investisseurs
     
    - elle présente les grecs comme un peuple qui a vécu au dessus de ses moyens après l'entrée dans l'euro alors qu'ils ont simplement vécu une inflation réelle galopante
     
    - elle n'évoque que les banques alors qu'il y a beaucoup de structures autres
     
    ……
     
    Je pourrais continuer très longtemps mais si vous voulez comprendre quelque chose ce n'est pas en regardant la télé que cous y arriverez.
    Bonne chance.

  32. Michel dit :

    Bonjour,
    Grèce. La troïka aurait envoyé une lettre au ministre de l'Intérieur demandant que la semaine de travail passe de 5 à 6 jours !

    Après avoir diminué les salaires de 30% à 40%, voilà maintenant le temps des 50 heures arrivé !

    Des manifs, tous les jours en Grèce, voit-on des images et des articles dans la presse ?

  33. j-jour dit :

    On pourra trouver ici une documentation détaillée sur l'affaire en eaux très troubles de la multinationale en question dans le billet de Jean-Luc Mélenchon.

  34. kamal dit :

    Bonjour et merci pour ce nouveau billet très éclairant.
    Deux petites remarques:
    - la première sur la forme, c'est un détail, mais enfin j'aime chipoter sur la langue française et je sais que tu aimes la parfaire : après que + indicatif ! donc on dit "après qu'il a" et pas "après qu'il ait".
    - la seconde sur un sujet de fond que tu n'as pas encore abordé : les législatives aux Pays-Bas. Il faut suivre avec beaucoup d'attention la campagne de notre équivalent hollandais, le SP d'Emile Roemer, bien parti dans les sondages. Il y a là aussi une guerre anti-austérité qui s'annonce, ainsi qu'une lutte contre un des pires xénophobes d'Europe, Geert Wilders. Il y a aussi bien des analyses à faire sur le traitement médiatique réservé à la gauche radicale, et sur les similitudes, dans la calomnie et l'approximation, avec la Grèce et Syriza, ou avec le FdG français ("eurosceptique", "populiste", bla bla...).
    Amitiés fraternelles !

  35. Michel dit :

    jnsp dit:
    5 septembre 2012 à 10h10 " elle laisse croire que l'essentiel de l'argent prêté provient essentiellement d'investisseurs"

    Cela s'appelle des obligations. Non ? Ainsi, ceux qui achètent des obligations, ne subissent pas la crise de la même façon puisqu'ils encaissent les intérêts.

    N'est-ce pas de cette façon que les choses se passent :
    1) un Etat fait un emprunt de 100 auprès des banques,
    2) les banques demandent à la BCE un prêt non pas de 100, mais de 15% du montant 100 (monnaie scripturale) au taux de 0,9% maintenant,
    3) les banques prêtent à l'Etat au taux de 3,4 ou 5% voir plus selon Pays, et placent des obligations aux particuliers et autres organismes à un taux inférieur,
    4) les banques empruntent 15 au taux de 0,9%, prêtent 100 et encaissent donc les intérêts de 100 à 3,4 ou 5%,

    Ce système monétaire n'est rien d'autre qu'une arnaque monumentale. Il fait la fortune de quelques-uns au détriment de tous les autres. De plus, les quelques-uns, les tenants du système financier gagnent deux fois :

    1) les banques, les actionnaires,les acheteurs d'obligations d'États touchent des intérêts alors que les autres paient la dette,
    2) la droite, les sociaux-démocrates, les patrons grignotent les droits sociaux, avec l'aide des médias, en faisant accroire que la dette et de la faute des citoyens, car l'État leur reverse trop...

    Un ange passe...

  36. domdom62 dit :

    Bonjour Jean Luc. Merci pour votre papier ! J'ai tout compris. Continuez à nous éduquer politiquement de façon aussi claire et intéressante. C'est la clef pour que nous soyons de plus en plus nombreux !

  37. j-jour dit :

    Les "austériens" selon Rob Parenteau ou ceux qui sont pour ne laisser qu'un os en héritage aux terriens?

  38. Antraigues dit :

    Bonjour Jean-Luc Mélenchon, quel plaisir de lire ce billet ! Vous êtes en train de prendre la mesure de l'ampleur du problème médiatique. Dites vous que les mensonges, les diffamations et autres manipulations engagés contre nos amis sud - américains vous serons reservés le jour où nous serons réellement "dangerous", et que les attaques que vous avez dû subir jusqu'à présent ne sont rien par rapport aux torrents de boue qui seront deversés sur vous. Mais les lois prises en Equateur et en Argentine sur la liberté et les concentrations dans la presse doivent nous inspirer ici.

  39. airvelo dit :

    Le Nouvel Observateur de Perdriel, industriel leader mondial en sani-broyeur, n'est-il pas ?!
    Je suis en colère cause
    > les scandales des assureurs/banquiers sur les prêts immobiliers - voire UFC que choisir
    > le vrai taux d'inflation... à + 20%
    > la posture de " faillots" des écolos au gouv. !
    > la campagne indécente engagée hier soir en faveur de " vaccinez-vous" de Sanofi/ France 2
    > et le marché du CAC qui caracole...
    C'est trop...

  40. Michel Berdagué dit :

    Après les précisions de Michel à 10h57, personne ne pourra dire qu'il ne savait pas. Pour stopper ce mécanisme infernal à faire payer le plus grand nombre pour qu'une poignée se gave,le boulot est immense car la visibilité, les analyses de vérités et de la réalité sont systématiquement en censure et dès que tu oses pointer un chouïa des solutions le baillon garrotte toute parole,et le couperet n'est pas loin. Tu seras interdit d'antenne et grossiras la liste des exclus. Peut-être pas réaliste certains avaient proposé,radio, et télé.pour corriger les bombardements massifs et matraquages perpétuels, pour l'instant ça zappe et boycotte ; ça laisse un temps fou pour se renseigner,recouper les infos, lire,et écouter avec discernement tous les enfumages et formatages à l'oeuvre, comme démolition de toute pensée critique ça se pose là.
    Oui il existe une inflexion de certains économistes autres que Lordon,Généreux, Dimicoli,..et. tous les attérrés,, le pivot est en effet les Keynesiens, derniers recours pour tempérer les dégats catastrophiques du systême impérialisé de stade suprême. Sûr à bout de souffle tous les empires ont été détruits, celui-là il est coriace car l'Argent grand A est au centre de la "morale",éthique,garant et mteur de la propriété privée et désirs,et envies. Sa rareté pour le plus grand nombre opère une paralysie d'actions,articulée par une fascination hypnotique une ruée vers l'or impossible à atteindre.,enfin pour ceux qui y croient encore et si leur sort est admis une soumission aux "maîtres" milliardaires où l'admiration n'est pas loin.
    Avec notre programme nous sommes gonflés de proposer et en plus ar voie électorale une telle Alternative.
    Certes il va être très difficile d'attendre 5 longues années. Les plus 60 balais se sont déjà exprimés, ici, par leur impatience de renverser la table des lois des banksters, et vite.
    Jean-Luc a un moment dans cet écrit indique son étonnement en réalité non, en effet nous aurions pu nous attendre que des adeptes de Keynes puissent remplacer le gouv. précédent, il n'en est rien car les sociaux -démocrates sont mutés (depuis longtemps avec le non dit) en "social"-libéral.
    Ce traité immonde en est la preuve et l'aboutissement.
    Préparons bien la marche contre ce traité européen.

  41. alinber dit :

    Je ne crois pas que ce gouvernement soit composé "d'étourdis",que le bedeau préoccupé puisse dire « il n'y a pas d'inscription dans le marbre de l’obligation d'équilibre budgétaire » traduit cette volonté de conduire une politique suicidaire,ils ne peuvent pas être à ce niveau d'incompétence.En conséquence c'est un choix délibéré d'adhérer au concept néolibéral il s'agit donc d'une politique de droite pure et dure.Il n'y a donc plus "d'autre gauche" encore moins d'extrême gauche simplement des citoyens conscients d'être conduits au massacre par des petits vaniteux inconscients et imbus de leurs personnes.La question de la ratification du traité immonde est l'acceptation pure et simple du retour à l'esclavagisme.Cette question est donc vitale.Bien que l'affaire Assange et tout ce qui la sous tend soit d'une importance capitale et intimement liée à tout ce qui précède je lirais plus tard cette partie de ton analyse trop inquiet sur ce qui se joue actuellement pour les peuples européens.En espérant que cette journée du 30 septembre soit à la hauteur de l'enjeu par une mobilisation significative et une action qui puisse avoir un impact.

  42. Gilbert La Porte dit :

    Hubert Beuve-Méry, réveille-toi ! Ils sont en train de violer ta mémoire !

  43. Poncet dit :

    « Dans tous nos pays en voie de libération nos amis gouvernent sans et contre la plupart des médias. (…) Pourtant nos amis n’y perdent rien quant à leur niveau de popularité. (…) Pire pour elles : leurs ventes chutent, les preuves des progrès mis en œuvre par le gouvernement étant assez tangibles pour que les équatoriens et les équatoriennes soient lassés des mensonges des médias. »

    Il nous faut bien méditer cette leçon. L’influence des médias sur nos concitoyens nous impressionne et parfois même peut nous abattre momentanément. Or nous voyons ici par l’exemple leur point faible ; nous l’avions déjà vu après la première guerre du Golfe : à force de mentir, ils ne satisfont plus leurs « consommateurs ». Ceux-ci cherchent l’information ailleurs.

    Nous devons réfléchir sérieusement à la mise en place d’un journal gratuit d’information alternative. Nous en avons les moyens : il ne coûtera pas beaucoup plus cher que la somme des tracts que nous diffusons (pourquoi pas une parution en PDF, à charge pour chaque diffuseur de l’imprimer). Il n’est pas indispensable qu’il soit régulier, s’il parait au moins une fois par quinzaine. Il faudra qu’il soit alimenté par quelques journalistes professionnels et un réseau de correspondants bénévoles. Ce réseau serait une sorte d’ « AFP ouvrière » : a charge pour ces « fourmis » de dénicher et d’envoyer l’information, à charge pour la rédaction d’en extraire les plus pertinentes, de les vérifier et de les mettre en forme.

  44. Noëlle Molinelli dit :

    Jubilatoire d'avoir raison... avant les autres ! Je me suis repue du délicieux paragraphe reprenant le journal "Challenge".

  45. bertgil dit :

    Au sujet du Médef
    Pourquoi Mme Parisot y mettrait -t-elle des formes ? Elle a bien compris que le PS et Hollande n'étaient pas contre le néolibéralisme, et qu'ils étaient réceptifs à ses délires. Ils temporiseront, mentiront, puis lâcheront.
    Sarkozy et Hollande, c'est la continuité dans les pensées, et les actions.
    Hollande serait toujours de gauche. A pleurer.

  46. remy dit :

    FN….UMP…MEDEF…les médias…les autres, pas forcément à droite !
    Il devient limpide que la stratégie FN est de se calquer sur les contestations du PG ! Devrions-nous intervenir ? Pas forcément, il vaut mieux attendre la prochaine faille dans leurs déclarations et jouer à l’arroseur arrosé. Nous avons du pain sur la planche à d’autres horizons.
    Il est clair aussi que dans les buzz médiatiques, la droite et ses extrêmes restent préférentiellement courtisées et servies par les médias comme s’ils étaient encore au pouvoir. Cette communauté d’intérêts à la défense de la minuscule classe des plus nantis est maintenant fortement en marche au marteau piqueur. Cela dit l’ »I am not dangerous » tonitrués par 10 ministres au congrès « rose » du MEDEF c’est hilarant de ridicules. Il faut être un zombi sans neurones pour accepter une telle reculade.
    Le gouvernement et son parti PS sont en train de gommer leur propre programme des présidentielles en venant câliner la lampe du Medef comme Aladin et Nicolas l’ont fait. Une preuve de plus que les diverses mouvances du PS ne font que courir derrière bouche cousue et mains fébriles en gommage. Pas un seul de ce coté ne moufte sur le grotesque de la situation en gratifiant d’une aura officielle le MEDEF c.à.d. 8% de patrons des plus inflexibles, ces quémandeurs de flexibilité infinie, alors qu’à forte majorité nos outils de production sont déjà en dehors du territoire national. Oui, les employés restent là, pour le moment ! D’autres s’expatrient ! Certains patrons ont déjà essayé de les envoyer en Roumanie ! Mais la flexibilité extrême ! On la connaît aussi,…. coté suicides au travail,… dans les grandes entreprises cela reste le plus voyant en raison de la présence des syndicats ! Les autres avalent de tout….s’accrochent, s’écrasent, se décrochent, renoncent à leurs droits au travail, les délais de recours étant de l’ordre de 2 ans et plus, les décisions de justice étant menottées, séquestrées, mise au placard, par le procureur ! Bravo encore aux actions sur le terrain, et à l’international, en faveur de Julien Assange par exemple, on ne lâche rien !

  47. Sam dit :

    Tes billets sont toujours une bouffee d'oxygene, merci pour ce travail !

  48. Antigone 34 dit :

    @fabrice 11
    Vous dites: " je suis électeur du front de gauche, les histoires d'amérique(s) latine(s) ne m'intéressent pas beaucoup." (sic)
    et vous ajoutez: "Parce que j'ai bien peur qu'en l'état actuel des choses face au raprochement avec chavez, beaucoup quittent les rangs, vous en aurez confirmation, hélas prochainement." et (resic)
    Vous ignorez donc que la clef de notre engagement part de là, car les attaques du libéralisme ont commencé avec le coup d'état au Chili(1973), et les crises financières des années 90 en Argentine puis au Venezuela ont apporté un éclairage qui nous est utile pour comprendre les attaques de la finance sur l'Europe au travers de nos politiques et de nos institutions. Les réponses politiques des électeurs, avec l'avènement de Kichner, Chavez ou Correa ou Morales nous ont désigné la route à suivre en reprenant par une volonté politique, le contrôle de l'économique. Donc attention à des ignorances manifestes qui vous mènent à des conclusions erratiques.à lire: le Grand bond en arrière de Serge Halimi pour parfaire votre culture.

  49. JCM31 dit :

    En complément par rapport au documentaire sur Golman Sachs hier soir sur Arté, il y eu la veille sur France Inter une émission sur ce même documentaire:
    http://bit.ly/OS1qIv
    Mais cette foi-ci en conclusion (à la 45èm mn) l'intervention de Jacques Généreux.C'est tout simplement d'une limpidité qui laisse mon optimisme intacte,car les solutions sont bien là et que notre tour viendra.En attendant,reste à savoir maintenant,si avec les austéritaires qui nous préparent des lendemains très difficiles avec la ratification prochaine du TSCG en évitant par tous les moyens de consulter par référendum le peuple souverain sur cette question primordiale.De plus les députés qui eux connaissent encore le sens du mot liberté et qui ont pris conscience des conséquences de l'application de ces traités sont rappelés à l'ordre.C'est un comble.
    De toutes manières,arrivera le moment de rendre des comptes pour tous ceux qui auront permis cette abomination et ce non sens économique (Médias compris). Quelqu'un disait sur ce blog récemment"ils savent très bien ce qu'ils font"en parlant de cette Gôche néo-libérale qui gangrène le PS,Je le pense également,donc en ce qui me concerne,il n'y aura aucunes excuses.Il faudra assumer. Le recadrage du MEDEF au cours du discourt de Vierzon le 3 avril 2012 semblait déjà d'une réalité prémonitoire et les ronds de jambes actuels du gouvernement Ayrault n'ont donné que plus d'assurance et d'arrogance à la représentante du MEDEF.L'émission "Mots croisés"de la semaine est là pour le prouver,devant un B.Thibault qui ne s'est pas laisser déstabiliser et toujours un Calvi sans surprise, égal à lui même,qui a tout fait pour que l'on aborde pas plus la question du TSCG.En voilà un autre qui devra assumer.Effectivement c'est à pleurer tellement ils sont lamentables ces journaleux. Qu'ils s'en aillent tous!

  50. Marc dit :

    Bonjour Jean-Luc,
    merci pour toutes ces infos et réflexions. Je suis en passe d'adhérer, sans état d'âme jusqu'à ces derniers temps, déçu du comportement de ceux dont j'ai la carte et séduit par les positions du FG.
    Mais, je partage à 100 % l'avis de Fabrice (N° 11 plus haut) sur le fait de devenir plus rouge que rouge "... international socialiste... défendre un programme economique d’un front de gauche à la française, pas pour nous refaire plus rouge que rouge. Le score de 11 % aux elections est le fruit d’une nouvelle gauche, en en revenant aux vieux thêmes qui ont fait fuir les gens du PCF, nous en reviendrons à 3%...". D'autre part je ne perçois pas vraiment les propositions d'action, les axes. Suis-je mal informé et lecteur peu attentif ? Merci de l'écoute,t espérant pouvoir concrétiser très bientôt mes utopies politiques.


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