03juil 12

De Madrid à Caracas

La confiance ça ne se décrète pas, ça se constate.

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Il est neuf heures, heure locale, à Caracas quand je reçois le sms de Martine Billard m’annonçant que notre groupe à l’Assemblée nationale votera l'abstention sur la motion de confiance présentée par Jean-Marc Ayrault au nom du nouveau gouvernement. C’est un événement de très grande signification politique. C’est l’acte de naissance de l’autre gauche parlementaire. Une alternative à gauche existe et s’assume. Elle agit en responsabilité. Autonome, pour faire des conquêtes politiques et sociales, notre gauche parlementaire aide ou s’oppose d’après ses propres objectifs, en toute indépendance.

J’ai fait cette interminable note dans l’avion qui m’a emmené à Caracas au Venezuela, en compagnie de quatre autres députés européens, pour assister comme invités au « Forum de São Paulo », organisation sommet réunissant les partis de l’autre gauche d’Amérique du Sud. Il y est question aussi d’ambiance, de la vie du Front de Gauche. Et bien sûr de l’épisode crucial du vote à l’Assemblée où il ne faut pas voter la confiance à ceux qui ne la méritent pas. Puis il est évidemment question d’Amérique du Sud, du moment politique qui s’y vit. Et même des élections au Mexique. J’ai mis mes idées au clair. Je vous en souhaite autant si vous avez la patience de me lire.

Quel régal que ce temps libre, cette solitude imposée par le voyage et ce silence bruyant qu’on ne connaît qu’en avion. L’isolement est une circonstance. La solitude un vécu. En ce sens, la solitude est le stade suprême de l’isolement. Quand ai-je déjà eu autant besoin de solitude qu’en ce moment ? Bien sûr la solitude peut-être dissolvante, je le sais bien. J’en connais trop qui la souffrent pour l’oublier. Mais, au moment approprié, et à juste dose, le poison est une médecine. Et la solitude un moyen de reconstruction. J’y suis ! La sollicitation permanente et le harcèlement dont je fais l’objet ne permettent plus l’échange vraiment humain. Ce n’est plus un échange d’ailleurs. Il faut donner constamment. Ou bien se laisser prendre, notamment en photo, sans cesse, au prix d’un prélèvement amenuisant du terreau fertile mais délicat qui forme la pâte de base de tout un chacun. L’ère de l’image fait parfois et même souvent oublier des codes élémentaires de bonne conduite à mon égard, comme si je n’étais plus vraiment une personne mais seulement un personnage. Donc une abstraction qui ne ressentirait rien. Je ne m’étonne que plus de ceux qui me supposent une appétence addictive pour les caméras et la notoriété. Ceux qui l’écrivent en sont eux-mêmes assez privés, je le vois bien, pour croire qu’il s’agit d’un délice. Il leur reste à apprendre combien ce n’est qu’un revers pénible de la médaille.

Mais pour ce jour de départ, ce fut calme. Et respectueux. Par-ci par-là des gens sont venus, à l’aéroport ou à l’embarquement me dire des mots d’amitié. J’ai été frappé du nombre des jeunes et même très jeunes parmi eux. Comme ce groupe de jeunes filles en partance pour Ajaccio. Elles n’ont pas l’âge de voter mais elles vinrent se présenter pour prendre mon avis sur ce qu’elles pouvaient faire d’utile pour nos idées. Ces brefs instants me signalent combien l’impact de ce que nous avons accompli avec notre campagne présidentielle a été profond. Et combien il a diffusé dans tous les catégories d’âge et tous les compartiments de la société. Cette bigarrure n’est pas un problème. C’est la solution. Si notre programme est bien un programme d’intérêt général alors il s’adresse à tout le monde. Le ciblage dans mes discours sur la classe ouvrière et les employés n’a pas de sens restrictif dans ma vision de la transformation sociale. D’un côté il vise à mobiliser le secteur le plus nombreux de la société mais qui s’est placé le plus en retrait politique. D’un autre il indique à tous qu’il n’y a aucun avenir possible sans que les besoins de dignité et de progrès humain de ces millions de personnes soient satisfaits. Cela s’entend, dans tous les milieux, quoiqu’on en pense. J’ai déjà raconté ici comment des gens qui déclaraient eux-mêmes n’avoir aucun intérêt personnel à notre succès, et même le contraire, venaient me dire qu’ils voteraient pour nous. Leur motivation est qu’ils savent, comme nous, que « leur truc ne marche pas », que les normes de fonctionnement de l’ordre établi conduisent tout le monde au désastre social et écologique. Cette conscience humaine peut être profondément enterrée sous mille sédiments de bonnes raisons, de circonstances ou d’histoires personnelles. Pourtant elle est toujours là, répartie de tous côtés, chez tout le monde. Elle affleure d’autant plus vigoureusement que les classes moyennes et qualifiées prennent la mesure de leurs illusions perdues.

Donc, non, assurément : tout le monde n’est pas seulement disponible pour l’odieuse maxime « profite et tais-toi ». Si je reviens sur ce point c’est après avoir entendu Michel Sapin me répliquer à la radio à propos du « carambar » quotidien que représente l’augmentation du Smic accordée par le nouveau gouvernement. Je comprends parfaitement qu’il ne soit pas d’accord. Je ne suis ni surpris ni choqué qu’il y ait une réplique. Ce qui me frappe ce sont les « arguments » utilisés. Voici ce qu’a dit Michel Sapin : « Je doute que monsieur Mélenchon mange beaucoup de carambar, et je ne crois pas qu’il soit payé au Smic ». Très drôle non ? Quel humour ! Mais regardons cela de plus près. Ne pourrait parler de carambar que celui qui en mange. Ne pourrait parler de Smic que celui qui le touche ? Je m’amuse de la réplique qui saute aux lèvres : mais alors pourquoi Sapin lui-même parle-t-il de l’un et de l’autre ? Seul le facteur a le droit de commenter le courrier ? Je galèje, bien sûr. Il faut creuser cependant la pensée de Sapin. Généralisons sa formule et, en effet, il n’y a tout simplement plus aucun intérêt général discernable par le débat. Seules resteraient des raisons techniques plus fortes que toutes les volontés. Je crois que c’est bien cela que veut nous signifier Michel Sapin. Pour lui ce qui a été décidé est la seule décision possible. Ne pas en convenir c’est soit être fou soit un imposteur. Classique. Parlant d’instinct, sans vraiment réfléchir, il ne sait pas qu’il a recours ici à la vieille formule rhétorique de la droite contre les gens de gauche : « Pas ça ! Pas vous ! »

Au hublot j’ai d’abord vu l’Espagne. Madrid pour être précis. J’ai une nouvelle espagnole pour les curieux des sondages. Ici, en Espagne, dans le marasme actuel, la mécanique de l’alternance se grippe. Les socialistes ne profitent plus des déboires de la droite au pouvoir comme celle-ci avait profité de ceux du PSOE et lui-même de ceux de la droite à l’épisode précédent. Leur commune responsabilité et leur conjointe impuissance successive semble enfin être assez bien perçue pour déplacer les lignes. Le PSOE était à 29,2 % des suffrages aux dernières élections générales, son plus bas résultat depuis le retour de la démocratie. Il est donné à 23%, au même niveau que le parti de droite. Mais voici la nouvelle. Nos camarades d’Izquierda Unida sont donnés à 14%. Ils doublent par rapport aux résultats acquis dans la dernière élection générale où ils avaient déjà doublé. Ainsi se confirme le frémissement de la vague montante que nous observons vers notre côté.

On comprend bien j’espère que s’il en est ainsi en Espagne c’est évidemment en relation avec l’approfondissement de la crise économique et sociale et non par la magie de je ne sais quelle alchimie électorale déterministe. En Espagne le chômage emporte tout. En Espagne on libéralise à tour de bras et tout va de plus en plus mal. Bien sûr, même la droite finit par avoir peur. C’est ce qui explique comment Mariano Rajoy a fini par devoir s’opposer à madame Merkel. Peu de journaux et encore moins de télés auront permis de comprendre sur quel point portait la confrontation entre les droites européennes. Mais cette confrontation est commencée. Je vois un lien entre la déclaration de l’anglais Cameron à propos d’un référendum avant 2015 et la même, du brutal ministre allemand des finances. L’un et l’autre n’évoquent pas un référendum sur l’Europe avec le même objectif, cela va de soi. L’anglais sait qu’en 2015 le marché transatlantique sera installé. Il revient dès lors à la politique traditionnelle des anglais : pas de puissance unifiée sur le continent. Et le conservateur allemand sait que le projet de purification budgétaire qui est le volant de la nouvelle politique de puissance allemande doit avoir les mains libres en Allemagne même sans courir le risque de bocage du type de celui que Die Linke met en place avec son nouveau recours contre le traité devant la cour constitutionnelle. J’y reviendrai. A cet instant je ne retiens que cela. La peur qui gagne les milieux dirigeants se combine aux aberrations du système en place pour accélérer la marche à la catastrophe.

Naturellement tout ce que fera Rajoy ne servira à rien d’autres qu’à garantir le système financier au détriment de plus en plus cruel de tout le reste. Cette pente est inéluctable. Il en va de même en Italie. Et bien sûr en France. Tout cela ne sert à rien. A rien. Juste à de nouvelles souffrances. Combien de temps faut-il pour que la conscience du fait qu’il faut tourner la page soit majoritaire dans la société. Car naturellement ce point est lui aussi inéluctable. Comme en Grèce, comme en Argentine avant cela, le scénario de l’auto-aveuglement des élites et de leurs griots médiatiques est le même. En ce sens le concert de louanges des médiacrâtes après le dernier sommet de la « dernière chance » pour « sauver l’euro » est un signe très encourageant de l’état de décrépitude du système. Car ces gens savent le plus souvent à quoi s’en tenir à propos de ce qui s’est réellement passé. C’est donc faute de mieux qu’ils se décident à dire que tout va bien et même de mieux en mieux. En réalité tout se résume au fait que le traité austéritaire va être adopté et que sa mise en œuvre va reposer sur un dispositif plus large et plus violent que celui initialement imaginé. L’Espagnol et l’Italien ont seulement obtenu que lorsque leurs banques s’endettent auprès de la Banque centrale, cette dette ne leur soit plus imputée. Comme le dit la presse espagnole, qui ne partage pas les hallucinations médiatiques françaises semble-t-il, rapportant les propos des dirigeants espagnols : « Nous avons gagné l’essentiel, c’est-à-dire un peu de temps ! ». C’est tout, en effet.

Si l’on juge des événements sur un plan rationnel, c’est à se taper la tête contre les murs de voir des dirigeants s’enfoncer avec enthousiasme apparent dans une impasse pareille. C’est à pleurer de savoir qu’ils savent aussi bien que nous que toutes ces souffrances sociales, comme celles provoquées en Grèce, ne servent absolument à rien. C’est exaspérant aussi de constater le niveau de prostitution des mots. Ainsi quand est présentée comme du « fédéralisme » la mécanique d’intégration autoritaire sous commandement financier de tout le fonctionnement de l’Union. En France on voit avec stupeur l’Etat mettre en œuvre le meilleur de son savoir-faire d’organisation et de planification à s’autodétruire. La nouvelle RGPP Hollande est plus violente que la précédente, comme on le sait, puisque les postes rétablis dans l’Education Nationale conduisent à une pulvérisation accélérée de tous les autres compartiments de l’Etat. Dans plus d’un secteur, la ligne de flottaison est emportée, et le naufrage est commencé. Ici, là, plus rien ne marche. Et la disparition du service public ne reçoit aucun relais. Le secteur privé, souvent gavé mais n’obéissant à aucune règle d’intérêt général, est incapable de prendre le relais de la couverture disparue. C’est au point que l’alarme se répand aussi chez les nantis qui prennent la mesure du séisme dévastateur qui fracasse déjà de si larges pans de la société. C’est clair dans le secteur de la santé. Et combien d’autres. Si insupportable que soit un tel spectacle et si violente l’envie de tâcher d’y remédier, la pire erreur serait pour nous d’y prendre notre part si peu que ce soit.

Car il est vain de croire que les socialistes veuillent autre chose que des complices et des commensaux. De l’un à l’autre la distance est vite franchie. Voyez ce communiqué incroyable des Verts-Europe-Ecologie se réjouissant du « pacte de croissance » ! L’écologie et la croissance ont un rapport plus critique, me semble-t-il, en général. Et ici en particulier. Puis lire que les mêmes regrettent que les mesures de contrôle budgétaire, présentées comme de "l'intégration européenne" n’aille pas plus loin comme si ce qui a été décidé en la matière était neutre politiquement ! Cette décadence intellectuelle et la brutalité du comportement des socialistes, y compris à l’égard des mieux disposés au compromis avec eux, devrait désormais servir de leçon. Nul n’aurait dû en douter en constatant comment il a été donné suite à notre appel au vote pour le deuxième tour de la présidentielle. Pourquoi cette violence constante, ce refus de toute forme de code de bonne conduite, sinon parce qu’ils savent qu’elle besogne ils doivent accomplir. Il est vrai qu’ils ont eu chaud. C’est le moment de dire en quoi consiste ma déception. Non pas le ridicule registre que proposent à mon sujet les petites cervelles. Plein de rancœurs, je macèrerais dans la déception et le goût de la revanche dans mes compétitions personnelles. Je m’amuse de cette façon de projeter sur les autres, les pauvres réflexes de la cour des miracles qu’est ce petit milieu. Ma déception est que les circonstances n’aient pas été mûres pour mettre en place la tenaille qui aurait changé le cours de l’histoire : nous en groupe charnière à l’Assemblée Nationale comme nous le sommes déjà au Sénat, et Syriza au pouvoir en Grèce. Voilà ce que j’avais dans la tête pour nous rendre maîtres de la situation. Ce qui rendait cette configuration possible se voyait assez pour qu’une mobilisation formidable se soit déployée dans le camp d’en face. C’est une même technique d’endiguement qui unit la brutalité électorale des socialistes en France pour faire battre tous les dirigeants du Front de Gauche et le numéro d’intimidation de François Hollande contre les électeurs grecs tentés de voter pour Syriza. Le reste de mes humeurs visibles est fait d’instantanés, d’apparences, et de comédies pédagogiques, comme c’est ma façon de combattre sur la scène publique. Passé ce round, voici le suivant. Il faut reprendre l’ouvrage. Notre niveau de départ est bon cette fois-ci. Et la fin piteuse du dernier sommet européen nous montre que notre mise au pied du mur se rapproche à mesure que l’impasse du système se renforce.

La vérité est que nous avons avancé comme jamais. Bien sûr d’abord en quantité de suffrages. A la présidentielle et aux législatives. Mais surtout politiquement. Toutes les tentatives pour diviser le Front de Gauche entre communistes et PG puis entre les deux premiers et les autres, tout a échoué ! Et cela en dépit d’efforts remarqués venant de tous ceux qui ont partie liée avec la nouvelle nomenclature. Les héliotropes ont eu le tournis. Mais notre homogénéité politique s’est affirmée dans le refus commun et unanime des sept partis de notre Front de participer au gouvernement. Il s’est approfondi d’une façon spectaculaire avec le choix du vote sur la motion de confiance du gouvernement. On ne peut voter la confiance à l’Assemblée compte tenu des décisions déjà prises. Un nombre considérable de militants syndicaux, de militants politiques et de citoyens informés en ont dorénavant déjà conscience. Le refus de voter la confiance a donc un sens clair. Il est exprimé avec responsabilité et nuance puisque nous ne votons pas « contre » ce qui signifierait que nous voulons faire tomber le gouvernement. Que nous ayons choisi tous ce même vote est un événement qui fera date dans notre histoire commune. Encore une fois les petits jeux pour nous diviser n’auront mené nulle part. Maintenant la voie est politiquement dégagée. Nous allons nous identifier et nous fortifier dans les luttes et dans les institutions démocratiques, si peu nombreux que nous y soyons. Le but sera de fortifier politiquement la société et sa capacité de résistance globale en se projetant sur un autre futur. Pour cela il s’agit de donner sans cesse aux mouvements les moyens de s’exprimer politiquement en formulant des alternatives. L’aller-retour entre ces luttes et leur traduction législative avec la méthode des ateliers législatifs va être notre fil conducteur. Bref c’est ainsi faire vivre la méthode de la radicalité concrète décrite dans la campagne présidentielle. Car les urnes seront de retour assez vite pour être des points de passages politiques où régler les comptes. Les élections Municipales et les Européennes se présentent dans un délai rapproché. Il est suffisant pour permettre une bonne montée en puissance d’un niveau de conscience politique et d’une volonté d’action plus élevé qu’elle ne l’est à présent et qu’elle risque de l’être avec la déception que les socialistes vont déclencher. Si nous y avons assez de forces ce peut être l’occasion d’un changement de cap global de la situation toute entière.

Sur le plan de vol qu’affiche l’écran de l’avion le trait rouge qui décrit notre parcours montre bien qu’il faudrait nager presque aussi longtemps pour revenir à notre point de départ que pour atteindre la rive sud-américaine. Je me rapproche donc du continent. Je crois que ce sera la vingt-quatrième fois pour moi. Le paysage politique, je vais l’explorer à travers les dizaines de rencontres plus ou moins formelles que je vais avoir avec les dirigeants de l’autre gauche sud-américaine présent sur place pour ce « Forum de São Paulo » qui se réunit cette année à Caracas au Venezuela. J’y vais comme invité européen, au titre de mon groupe au parlement européen, la GUE. Ni la GUE ni le Parti de la gauche européenne, que viendra représenter Pierre Laurent, ne sont membres du Forum. Nous ne siégeons pas dans ses instances. Nous ne pesons donc ni sur l’ordre du jour ni sur aucun des aspects du déroulement. C’est donc pour nous un exercice totalement détendu : pas de bataille sur les textes, pas de tractations, pas de responsabilité engagée. Mais en regardant faire et en disposant d’une occasion aussi formidable de rencontres bilatérales, on y fait des apprentissages accélérés. Surtout il me semble que pour un dirigeant c’est un devoir d’être « à niveau » pour comprendre ce qui se passe sur un continent clef de la réorganisation du monde et un avant-poste des luttes pour la souveraineté populaire. Apprendre à intégrer les angles de regard des autres est toujours du temps de gagné pour la suite, même si sur le moment on ne sait pas où vont les palabres. Dans le cas du Front de Gauche français et notamment en ce qui a concerné ma campagne, nous avons un rapport très complice avec nombre des protagonistes de l’autre gauche mondiale. Peut-être vous souvenez vous de la liste de plus de deux cent personnalités de cette autre gauche mondiale qui avaient soutenu ma candidature ? Pour autant nos rapports sont libres. Nous ne formons pas une internationale. Nous ne répondons pas de ce que chacun d’entre nous fait et dit dans son pays. Il arrive aussi qu’il y ait de sévères divergences sur telle ou telle question. De notre côté, nous les Européens, nous avons toujours choisi de ne pas les nier. Mais nous avons aussi toujours refusé de laisser dégénérer le débat comme c’est souvent le risque inutile. L’idée est que se parler est bon. Et parfois, essayer de se convaincre, même quand on n’y parvient pas, peut quand même donner des fruits dans la durée c’est-à-dire dans la manière de réfléchir ensuite.

Le moment de ces 18ème rencontres est particulier. Il réunit 85 partis venus de 21 pays latinos et va se tenir dans un contexte singulier pour le continent. La vague des révolutions démocratiques atteint un palier. La dynamique populaire a changé de mode d’expression. Des divisions existent dorénavant dans le mouvement populaire et notamment avec les mouvements indigènes. C’est le moment de se souvenir qu’il ne faut pas croire au récit de la propagande de la CIA. Cela veut dire que le contenu socialiste des politiques menées par nos gouvernements est relatif, inégal selon les pays et les moments. Et de même pour ce qui est de la compétition entre le modèle extractiviste et la politique écologique. De leur côté, les initiatives de nos gouvernements se projettent dans des formes plus institutionnelles. L’initiative géopolitique en particulier prend une grande place dans les stratégies de chacun et dans les discussions sur le futur. Le lancement d’une nouvelle union des pays de l’Amérique du Sud et des Caraïbes sans les Etats-Unis ni le Canada est un pas de géant fait dans la lutte pour l‘indépendance du continent. Mais il est peu probable qu’il soit possible d’en faire un argument de masse.

De son côté la contre-révolution aidée par les nord-américains ne relâche pas la pression. Les maillons faibles du dispositif sont frappés l’un après l’autre. Après le coup du Honduras, il y a eu la tentative de destitution de Rafael Correa en Equateur par une révolte de policiers. Une tentative identique a eu lieu en Bolivie. Et le président paraguayen Fernando Lugo vient d’être destitué par complot. Ces coups de boutoir, au succès relatif et incertain jusqu’à présent, n’ont pas pu renverser le rapport de force. La ligne de pente des événements et des mobilisations populaires reste de notre côté. Mais c’est le signe que vraiment rien n’est acquis. La clef du futur reste le niveau d’implication populaire. Ici le bât blesse dans de nombreux pays. Et la « contra » nord-américaine est solidement en action.

Une bonne façon de le constater est d’étudier la presse européenne dans chaque mauvais coup. Contre le coup d’Etat au Honduras ce fut le silence. En relais avec celui du Parlement européen qui ne condamna jamais le coup ! Pour l'Equateur, la rumeur médiatique répandit le bruit que ce n’était pas vraiment un coup d’Etat. Puis il fut amplement répété que de toute façon le président l’avait bien cherché en allant lui-même au-devant des policiers en révolte ! Pour le Paraguay à présent, on souligne que le coup est… légal, puisque approuvé par le parlement. Cette omerta a bien sûr l’objectif de masquer les échecs et de placer les initiateurs hors d’atteinte. Il faut n’en conserver qu’une impression d’ensemble : le bras de fer ne s’est jamais interrompu. La dimension géopolitique réelle oblige à revoir les clichés abondamment mis en circulation en Europe. Il n’y a pas « deux lignes », l’une celle du gentil Lula et l’autre celle du méchant Chavez. Et il n’y a pas ostracisation de Cuba. Tous se considèrent de fait comme partie prenante, chacun à sa façon, d’un seul et unique processus. Par exemple c’est un vénézuélien, Ali Rodriguez, ardent chaviste, ancien ambassadeur du Venezuela à Cuba, ministre des affaires étrangères, personnalité historique de la guérilla vénézuélienne qui est le secrétaire général de l’Unasur, coalition des nations d’Amérique du Sud. L’Unasur c'est le gros morceau. Ça regroupe les 12 pays d'Amérique du Sud, hors Amérique centrale et Caraïbe. C’est une population de 361 millions d'habitants, qui dispose de 30% des ressources mondiales en eau. C’est la première région du monde en termes de biodiversité et d'exportation agricole. Elle a été créée en 2008 à Brasilia et son siège est à Quito, en Equateur. Unasur est un projet géopolitique et économique majeur pour le Brésil et le Venezuela. Les deux pays et leurs dirigeants savent parfaitement à quoi s’en tenir. Le Brésil est l’économie géante de la zone. C’est là qu’est le principal foyer de tension avec les visées des Etats-Unis d’Amérique qui cherchent par tous les moyens à reprendre le contrôle du processus d’intégration régionale à coup de grands projets géopolitiques. Après l’échec de l’Alena, vaste zone de libre échange qui devait couvrir tout le continent du Canada a la Terre de Feu, c’est à présent avec le projet d’Union du pacifique que les Etats-Unis travaillent à diviser et à soumettre les pays de l’Amérique du sud. Entre Brésil et Venezuela, la résistance est commune et conjointe par nécessité autant que par accointance idéologique. C’est dans ce contexte global que chaque événement prend sa place. Nous, les Européens, nous sommes les tireurs dans le dos. L’Union exerce une pression constante pour conclure des accords purement bilatéraux qui désorganisent, en les contournant, toutes les structures régionales. Car, comme l’oublient toujours les naïfs, c’est exactement ce que préconise le Traité de Lisbonne.

Cette semaine la partie continentale a rebondi en se portant sur la scène mexicaine. Grand enjeu. Cent douze millions d’habitants sur un territoire grand comme quatre fois la France ! Notre gauche a raté l’élection la dernière fois avec une avance de la droite fixée à 0,58%. Une tricherie grossière ! Elle provoqua une quasi insurrection avant que le feu ne soit éteint, de guerre lasse, sous le poids du harcèlement médiatique en faveur de la droite et des mises en garde de la « communauté internationale » voisine. Cette fois-ci de nouveau, à la moitié du dépouillement, le grand concert a démarré pour annoncer la victoire du candidat du PRI. Il s’agit d’Enrique Peña Nieto, nouvelle éminence du Parti Révolutionnaire Institutionnel, un parti membre de l’internationale socialiste. Au pouvoir d’abord pendant soixante-dix ans, il vient de faire douze ans d’opposition. Il réapparaît sous la bienveillante protection du système oligarchique et de ses médias qui sait à quel point la droite a fait faillite et combien elle est haïe. Une campagne énergique a été faite pour fabriquer ce candidat, selon des critères élaborés par des armées d’experts. Et voilà le tableau : un homme jeune, style acteur de série B des années soixante, gominé, mariage médiatisé avec une actrice de Telenovela, béni par le Pape à Rome, issu d’une des familles politiques les plus puissantes du Mexique, le groupe Atlacomulco. Gouverneur de l’Etat de Mexico jusqu’en 2011, EPN a littéralement été porté par le groupe Televisa qui l’a peu à peu imposé dans l’opinion et au sein du PRI comme le candidat incontournable, image d’un « nouveau PRI » débarrassé des vieilles pratiques de 70 ans de pouvoir. La campagne médiatique a fonctionné à tel point que la plupart des instituts de sondage le donnent bien sûr gagnant avec une forte avance de 10 à 15 % des voix sur le second. Mais s’ils sont tout aussi manipulatoires que les nôtres, ces sondages sont encore moins fiables que les nôtres. Cela en raison de la difficulté d’avoir des échantillons représentatifs sur un territoire aussi vaste, avec une population répartie en ilots de prospérité au milieu d’un océan de classes moyennes paupérisées ou d’extrêmes pauvres urbains ou ruraux. 70% des sondés ont refusé de répondre. Avis à la population : toute ressemblance avec une situation déjà vécue ne saurait être fortuite. Attention, ce n’est pas fini.

De son côté, le candidat de la gauche unie, la nôtre, Andrés Manuel López Obrador, a été l’objet d’une campagne systématique de dénigrement et de calomnies par les chaînes de télévision et la grande presse. Son extrémisme populiste, son caractère agressif, ses goûts politiques dangereux, son amitié pour Chavez et Cuba ont été abondamment et méthodiquement dénoncés. Comme c’est original ! Il a construit malgré ce pilonnage une forte popularité dans les classes les moins favorisées, les employés, les zones rurales ou urbaines marginalisées grâce à un travail systématique mené durant les six dernières années. Localement mes amis me disent qu’il a su aussi se rapprocher des milieux d’affaires modérés, petites et moyennes entreprises et commerçants. Ceux-là souffrent terriblement des monopoles privés qui dominent le pays depuis la vague de privatisations. Mais aussi des effets d’une crise économique qui a laminé les classes moyennes. Plus de 60 millions de mexicains, sur 112, vivent en dessous du seuil de pauvreté. Notre candidat a aussi le soutien des intellectuels et d’une grande partie de la jeunesse qui ne supporte pas l’idée d’un retour des dinosaures de l’Internationale socialiste à peine cachés derrière leur pantin gominé. Lequel par-dessus le marché n’est pas l’ange promu par la publicité. Bien qu’il ait été strictement encadré par ses conseillers en communication et par Televisa durant toute la campagne, il n’a pas pu dissimuler très longtemps que sous son look de présentateur de TV au sourire factice, se tenait un personnage inculte, sinistre, violent, responsable de la mort de nombreux activistes sociaux durant son mandat de Gouverneur de l’Etat de Mexico. Les méthodes de voyous de son parti sont de notoriété publique. Des milliers de « porte-monnaie électroniques » ont été distribués dans certaines circonscriptions et ne seront activés qu’après les élections en cas de victoire. Par exemple des cartes de crédit pour achats dans la chaîne de supermarchés Soriana. De même la distribution de denrées alimentaires ou de matériaux de construction en échange du vote est une pratique courante, désormais parfaitement documentée sur Facebook et Youtube.

Je fais cette description à partir des récits que m’en ont donné nos camarades qui sont sur place. Car il y a dorénavant des groupes Front de Gauche et des comités du Parti de Gauche dans toute l’Amérique du sud depuis la campagne de Raquel Garrido pour la législative. J’ai recoupé mes informations dans l’avion même car j’ai voyagé en compagnie d’un député européen socialiste espagnol qui aura été un puits d’informations bien fraîches pour moi. Elle est destinée à permettre un décryptage des informations qui vont parvenir par les gros tuyaux de la propagande médiatique de notre pays. Elle permet de comprendre comment l’ordre établi se maintient, de connaître ses méthodes, pour en repérer les constantes et savoir donc s’immuniser. Ici et maintenant s’y ajoute que je compte bien avoir l’avis des mexicains du Forum de Sã Paulo dont est membre notre ami le candidat Lopez Obrador. Suivant la forme et l’ampleur du résultat, nous aurons une indication pour la suite. Car cette fois-ci les gorilles qui font les résultats électoraux doivent compter avec un fait nouveau : l’irruption de la jeunesse étudiante sur la scène politique. Voici comment.

Le 11 mai dernier, le gominé officiel s’est présenté devant les étudiants de l’Université privée Ibéroaméricaine. Un bide ! Il fut hué par les étudiants qui s’en sont pris au monopole informatif de Televisa et à la fabrication d’un président sans consistance ! Nooon ! Le mouvement étudiant dirigé contre la marionnette et les chaînes de télévision a pris rapidement de l’ampleur. Il rapidement regroupé la plupart des universités publiques et privées sous le nom de « #Yo soy 132 ». Les étudiants ont tenté, avec un certain succès de répéter selon leur mot le « printemps arabe » avec occupation de places et ainsi de suite. Ils occupent désormais un espace dans la vie publique qui déborde largement les partis politiques et déconcerte les médias. Le mouvement a donné une bouffée d’oxygène inattendue dans un débat politique d’une médiocrité affligeante. Notre candidat lui-même a fait preuve d’une extrême prudence pour ne pas être accusé comme en 2006 d’être « un danger pour le Mexique ». Le mouvement étudiant, sans prendre position ouvertement pour lui, l’a soutenu néanmoins clairement en appelant à battre le candidat du PRI. L’irruption du mouvement étudiant dans la vie publique semble devoir aller bien au-delà des élections du 1er juillet grâce à la propagation massive des « réseaux sociaux ». Il ébranle sérieusement le monopole de l’information par les deux chaînes privées Televisa et Azteca. Il n’hésite pas à poser ouvertement les problèmes : décomposition sociale du pays, corruption et impunité, capitalisme mafieux, violence effrénée, récession économique, état de « non-droit », contrôle de l’information et ainsi de suite. C’est un glissement de terrain car ce sont là les jeunes de la classe moyenne. Un tiers de l’électorat a moins de 29 ans. Il s’agit donc de 23 millions de personnes. Cette masse, si elle se mobilise au-delà des réseaux sociaux peut modifier complètement tous les pronostics sur lesquels repose la tricherie habituelle. Notamment le fait que les gens se résignent ! On a vu au Québec de quelle opiniâtreté sont capables les jeunes de cette génération. Et il faut se souvenir que les mouvements de 1968 se sont très largement réimpulsés depuis le Mexique. De tout ceci, tirons au moins pour enseignement que la partie sud-américaine comporte un paramètre caché et imprévisible : l’action des masses qui n’attendent pas les consignes pour agir.

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339 commentaires à “La confiance ça ne se décrète pas, ça se constate.”
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  1. Gilbert Delbrayelle dit :

    @PascalL dit:
    Dire à l'avance qu'on ne soutient pas un gouvernement de gauche qui se met en place (quel que soit ce qu'il a annoncé) est une position que je ne partage pas.

    Dire à l'avance ?
    Il y a déjà une liste longue comme un jour sans pain d'atteinte à nos valeurs et à notre programme de gauche :
    - Augmentation du SMIC de 2% soit 18 centimes par heure
    - Renoncement aux eurobonds et aux prêts directs de la BCE aux états
    - Pas de renégociation du Pacte budgétaire
    - Acceptation du bouclier anti-missile américain
    - Avertissement aux Grecs pour qu’ils votent bien
    - Félicitations à la droite grecque pour sa victoire
    - Non remplacement de 2 fonctionnaires sur 3 dans certains ministères au lieu de 1 sur 2 sous Sarkozy
    - Gel du point d’indice des fonctionnaires > perte de pouvoir d’achat

  2. Monique M.M. dit :

    Merci pour votre ténacité...merci de nous re-donner du courage pour les luttes, présentes et à venir!...
    Pour la réponse de mr Sapin, j'en déduis que l'on a bien affaire à un parti socialiste aux pleins pouvoirs, aussi arrogant et méprisant que l'est l'UMP!...Pour le carambar, merci pour le trait d'humour!Mais mr Sapin pense-t-il aux milliers de gens qui gagnent 1/2 smi'c (les précaires, à temps partiel!) Pour exemple, ma fille vient de terminer un contrat de 9 mois dans un emploi de "Service Civique" ces emplois de voie de garage mis en place par le précédent gouvernement et l'ancien bras droit de l'abbé Pierre, dont j'ai oublié le nom! Emploi de service d'etat, sans charges sociales, sans cotisations chomage...donc pour espérer etre indemnisé aux assedics en attendant un nouveau boulot, pas possible!...Et ma fille m'a appris que le directeur de la MJC qui l'employait a recruté 2 nouveaux "services civiques" pour septembre!...Ces jeunes ont pour la plupart,moins de 20ans! quel beau début d'entrée dans le monde du travail....ne pensez-vous pas?
    Ces boulots là ne sont pas prets d'etre supprimés et remplacés par des CDI! Trop juteux!
    J'ai déjà entendu des amis,qui ont voté socialiste des deux mains, se plaindre de cette aumone qu'est l'augmentation de SMIC....EH oui, braves gens! Mais vous avez serré les fesses et eu peur de voter FdG!...
    Continuons à marquer notre différence et à nous opposer à tout ce qui nous indigne!

  3. PascalL dit :

    @Gilbert + autre
    Mais vous auriez préféré quoi? Un gouvernement de droite, pour pouvoir voter contre la confiance. On dirait que ça vous brulait les doigts de voter contre, surtout ne pas s'inscrire dans la gauche, cette gauche qui ne sera surement pas à la hauteur. En prenant les devants et refuser la confiance à ce gouvernement de gauche on s'enfonce dans une opposition stérile qui juge a priori.
    Nous savons tous que les crispations se feront sur le budget et là, un refus sera légitime.
    À force de charger la barque, le FdG (après cette course effrénée contre le FN) se marginalise hors de la gauche au pouvoir (PS+EELV) et ce n'est pas une bonne chose. Comme le dit souvent JL Mélenchon, il n'y avait pas de victoire de la gauche sans le FdG. Que reste-t-il de nos votes pour Hollande, on a voté pour lui et on lui refuse la confiance (rien que la confiance que doit un homme de gauche à un autre homme de gauche)?
    Le discours de Mr Chassaigne était de très bonne qualité, seul la conclusion reste décevante.

  4. FRONT COCO dit :

    Oui, les socialistes, je précise, celles et ceux qui dirigent ne veulent pas de la même politique que nous :
    Donc, 1) oui nous avons eu raison de faire chasser sarko
    2) de ne pas rentrer au gouvernement
    3) de s'abstenir pour la première et très certainement de voter contre lorsque le moment et il est proche il faudra nous éloigner d'une politique de droite !
    que pourrions nous faire de plus ! hé bien soutenir, sans attendre la rentrée, les chômeurs,les précaires, les immigrés, les pauvres, les smicards, les femmes et les hommes qui souffrent au travail, dans les quartiers, dans les communes rurales, dans les grandes agglomérations, et toutes celles et tous ceux qui n'ont pas voté par ce que le désespoir, (la haine aussi !) est tellement immense ! il va falloir cogner très fort pour se faire entendre ! alors jean luc, Marie Georges, Pierre et tous les autres prenez des forces et continuons cette stratégie de rassemblement anti-capitaliste, ne pas céder, à la tentation de reproduire les mêmes erreurs, d'aiguillage du passé, les résultats ont été bons, très bons, ils seront meilleur, n'en doutons pas, allez on lâche rien Bon courage à toutes et à tous a tout de suite!

  5. Michel dit :

    @Eric RAVEN 4 juillet 2012 à 19h39
    @ Michel 18h37
    Et aujourd'hui serai t'on vraiment fier de négociations qui nous renverrai l'image désatreuse d'une compromission, comme c'est le cas pour EELV qui du coup y a perdu son âme.
    Pas du tout, pas de candidat PS en face un candidat FdG. La faiblesse devenait une force. Ce n'est pas une négociation en terme de programme, c'est : "ou Hollande est élu ou pas". A eux de choisir entre xx députés voulu par le FdG et les 4 millions de voix !

  6. piou dit :

    Merci Jean-Luc pour ce billet si clair qui nous rapproche encore de vous et montre qu'on tient bon et qu'on ne lâchera rien!... Restons unis et vigilants... l'austérité est là, ils la brandissent avec des mesures pitoyables; une seule façon de la détourner, votre programme!... Ils n'ont rien compris, tant pis pour eux!...

  7. MARO dit :

    à post 154
    en refusant la confiance à ce gouvernement de gauche, on s'enfonce dans une opposition stérile qui juge à priori...

    Le gouvernement socialiste a dèjà pris des décisions importantes qui permettent de juger que ses intentions sont d'obéir aux ordres de la commission de Bruxelles. Les 60 propositions du candidat Hollande étaient connues et n'avaient pas pour but de changer le système capitaliste et nous avons cependant voté pour FH au second tour. La constitution actuelle ne permet pas de faire autrement et nous ne voulions pas d'un second mandat de Sarkozy.
    Ce n'est pas parce que nous avons contribué à élire FH qu'il faut accepter toutes ses décisions. De quel droit devrions-nous toujours dire AMEN au PS? Sachant que ce parti n'admet pas qu'on lui résiste, il s'arrange toujours pour réduire l'influence du Front de gauche et il ne veut surtout pas entendre parler d'une autre politque pour mettre en place une alternative au capitalisme.
    L'avenir de la gauche en France est le rééquilibrage de ses forces et le changement ne se fera que lorsque le mouvement de l'Humain d'abord précèdera le courant social démocrate.

  8. SAMDUSOLEIL dit :

    Alors que la liste noire des entreprises menacées s'allonge, la CGT dévoile ses propositions pour renverser la vapeur des fermetures de sites et de hausse du chômage.
    Etudions ses propositions beaucoup sont proches du programme du FdG. Après l'AN le débat entre dans les entreprises

  9. Sam Dell Agnola dit :

    Damned! Comme ces idées altermondialistes et humanistes sont contagieuses!
    J'ai chopé le virus...
    Votez Front de gauche, le seul parti qui ne trahi pas ses électeurs et qui propose un changement radical pour le bien général!

  10. @ 144 Pat C - 7h59
    "Ptit coup de colère... Caracas, l'Espagne, tout ça c'est bien... mais ici c'est toujours la galère "

    Objection camarade ! Le système qui nous écrase et nous mène dans le mur sur tous les plans est mondial ! Comment ne pas le voir alors qu'il sévit depuis 30 ans dans tous les pays ? Une oligarchie composée de spéculateurs et de multinationales dirige l'économie du monde et donc nos vies, pour la simple raison que nous faisons partie de ce monde et de l'Humanité. Se mettre des oeillières à cet égard, c'est aussi dangereux que prendre l'autoroute à contre sens. L'Internationale des accumulateurs de fric se frotte les mains d'entendre des discours de division et de repli sur soi, car elle, elle est unie comme les doigts de la main ! Elle a même fait mieux en Europe, puisque l'Internationale soi disant socialiste "collabore" avec elle très étroitement pour soumettre les peuples. Face à ce mur du fric, pour l'instant impénétrable, il serait stupide et suicidaire de ne pas s'unir et de ne pas se coordonner. C'est pourquoi tout ce qui va dans le sens d'une unité et d'une solidarité de tous les citoyens du monde qui refusent la servitude et veulent vivre debout doit être encouragée qu'il s'agisse des partis politiques, des syndicats et des ONG. Ce mouvement est très en retard dans son unification eu égard aux nécessités actuelles.Démocrates progressistes de tous les pays unissez vous !

  11. CM28 dit :

    Les députés FdG ont exprimé une vision cohérente, en se prononçant par un vote blanc à la confiance (abstention).
    Nous vous aimons Jean Jolly, Denis F... Mais, NON, ce n'est pas "juste qu'une stratégie politicienne qui dépasse la base comme les stratégies militaires dépassent souvent le contingent (la chaire à canons)" ou l'acceptation de "combines tordues en espérant que nos représentants ne se plantent pas." Aucune compromission, lisez André Chassaigne. Aucune combine avec le gouvernement, dont un vote contre n'aurait été qu'une posture (le PS a la majorité absolue à lui seul). Les Républicains radicaux (ou révolutionnaire) du FdG n'ont pas voté la confiance à ce gouvernement Républicain modéré (ou opportuniste). Nos positions politique furent exprimées par André Chassaigne et doivent être diffusées. La Révolution citoyenne implique une (R)évolution par le haut! Pas la politique du pire et surtout pas, dans un tel scrutin symbolique, de voter (GRIS) avec les conservateurs de l'UDI/UMP et les réactionnaires d’extrême droite (ex MPF, Ligue du Sud, Rassemblement Bleu Marine). Nous devons convaincre sur le programme partagé le peuple de Gauche (dont une partie a voté PS ou s'est abstenu), par l'éducation populaire. L'installation du gouvernement Ayrault est un épiphénomène parlementaire. On lâche rien ! Ne désespérez pas comme ce pauvre Charles Delescluze ! La lutte continue !

  12. Couffin Patrick dit :

    Chacun de nous à un levier, il faut pousser dans le même sens !
    Oui Jean Luc, c’est triste à pleurer de voir autant d’incompétence à gouverner. Ça ne date pas d’hier !
    La droite savait ce qu’elle faisait ou ne faisait pas… et pour qui elle transgressait. Les socialistes empêtrés dans leurs certitudes, choisissent sans choisir – en ne suivant pas la recette, pas trop de sucre, pas trop de farine, remet de l’eau – le gâteau est raté à la fin… immangeable.
    Alors on augmente ou pas le gaz – non pas pour l’instant ! – on l’augmente quand ? En temps venu, nous vous communiquerons notre décision…. Bla bla bla…
    Voila un sujet scandaleux, un état actionnaire de la fusion publique privé qui ne tranche pas.
    Non seulement le prix du gaz ne devrait pas augmenter, mais il devrait mécaniquement descendre… quel courage fuyant… ils mettront ensuite des dispositifs « sociaux » alambiqués pour ceux qui ne peuvent plus payer la facture – la petite « mesurette » de gauche pour laisser croire qu’ils maitrisent leur sujet. Les gymnases, les écoles, tous les bâtiments publics, ça se chauffe, qui paye la facture ? On le sait ! Qui engrange les bénéfices colossaux ? On le sait !
    Même si un pédalo ne fonctionne pas au gaz, il est urgent d’ouvrir les yeux sur la décadence financière de notre pays. Pour s’attaquer à la finance il faut commencer par s’attaquer aux bénéfices des multinationales, celles qui armassent des fonds avant d’assécher le marché, pour faire encore plus de bénéfice...

  13. phil dit :

    "L'Elysée veut une ratification éclair du "paquet européen"
    François Hollande et Jean-Marc Ayrault envisagent de faire approuver les résultats du sommet européen du 29 juin (pacte de croissance, supervision bancaire, transactions financières et pacte budgétaire) par les députés et sénateurs dès le mois de juillet
    (Le Monde).
    Tout est dit (ou plutôt écrit...)

  14. Pierre dit :

    Cher Jean luc, J'admire votre optimisme, mais que peut on attendre d'un peuple qui met Marine le Pen si haut dans les élections, traduisant ainsi son inculture et son oubli d'un passé pourtant récent et sanglant.
    Je lis régulièrement vos analyses politiques et les apprécie ce qui m'amène à vous poser cette question: Comment un homme de votre culture et de votre niveau a-t-il pu se fourvoyer avec le PS, parti à l'opposé de votre analyse politique, et comment avez vous pu soutenir un parti appelant à voter pour l'Europe vous qui à cette époque aviez tous les éléments en main pour vous rendre compte de cette trahison du peuple?
    A cette époque ceux qui ont eu l'audace de critiquer l'Europe on été traités de tous les noms et même, si ma mémoire est bonne, de xénophobes.
    Se faire traiter de xénophobes par des incultes n'a aucune importance, mais par l'ensemble de la classe politique qui normalement est cultivé, cela relève d'un plaisir jouissif au vu du résultat!
    Que de chemin parcouru depuis qui donne raison à ces "xénophobes"!
    Suite à cet épisode vous comprendrez je pense mon pessimisme et mon questionnement: Peut-on être optimiste après de telles erreurs et la culture est-elle préférable au raisonnement?
    Amicalement à vous pour votre dévouement et votre travail, je vais continuer de vous lire.

  15. taib dit :

    Merci d'avoir instruit pendant la campagne présidentielle ceux qui ont compris qu'il fallait qu'ils essaient de reflechir et de se desintoxiquer des médias, des partis politiques "dominants". Grâce à vous Jean-Luc nous sommes plus instruits.
    J'ai un message à l'intention de ceux qui méprisent (sans savoir vraiment pourquoi) le front de gauche :"Etre ignorant de sa propre ignorance, tel est le fait de l'igonrance"

  16. perrin jacques dit :

    Cher Jean Luc.
    J'apprécie toujours ton humanisme nourrissant. Continue surtout. Ta dénonciation des fauves qui nous gouvernent encore me convient tant il est incroyable qu'ils ne soient pas encore tous en cage.
    Nos partis et associations de la vraie gauche sont des promesses d'avenir, le levain de l'indispensable mobilisation populaire révolutionnaire. Et cette mobilisation de tous les instants, de tous les lieux de vie, de toutes les catégories de victimes de nos gouvernances parasites me semble la clé de nos réussites électorales assurant le pouvoir législatif au peuple créateur (point de départ d'un travail acharné pour un présent et un avenir sans cesse plus fraternel et meilleur.)
    Nous venons de le vérifier

  17. ALBERTINI dit :

    Je vous remercie Jean-Luc Mélenchon d'être le seul responsable politique avec le Front de gauche à ne pas reprendre ad nauseam la petite ritournelle qui susurre que le Front National poserait les bonnes questions mais y apporterait les mauvaises réponses, non vous avez raison l'immigration et les immigrés ne sont pas un problème mais une partie de la solution puisqu'ils cotisent, paient leurs impôts, participent à la vie de la nation et devraient au pays des lumières et de la Révolution française être considérés comme des citoyens à part entière. je voudrait aussi vous rendre hommage pour avoir démonté les atteintes aux droits des femmes que véhicule ce parti pétainiste.
    Je vous remercie de détricoter les idées reçues et du courage inlassable que vous manifestez tout en devant supporter les attaques ignobles d'une presse au garde à vous qui vous renvoie dos à dos avec la Marine Nationale

  18. PascalL dit :

    J'avais cru comprendre que le FdG n'était pas l'extrême gauche...
    Vous auriez tort d'interpréter le formidable élan de vote pour JL Mélenchon, comme un blanc saint pour taper dur sur le PS.
    N'imaginez pas retrouver 4 millions de votes en vous enfermant dans une opposition systématique. Entrer dans cette résistance, c'est nié le vote des Français. À notre grand regret, le FdG ne compte que pour 11%, inutile de croire qu'il pèse plus. Pour cette attitude (l'indifférence à la confiance qu'on doit à un président de gauche) je crains que les prochains scrutins ne fassent que confirmer la baisse des résultats.
    Un homme de gauche doit la confiance à un autre homme de gauche, ou il ne fallait pas appeler à voter Hollande.
    Seuls le budget et les mesures concrètes définiront les lignes de clivage.
    [...]

  19. Maria dit :

    @phil
    Et penser que la Finlande et les Pays Bas se sont déjà exprime contre les accords du 29 Juin (source euobserver.com), plus la procedure ouverte par Die Linke qui bloque la ratification allemande pour quelque temps - donc la ratification par la France n'est pas ce qui bloque au niveau européen et donc - pas d'urgence. A moins que le gouvernement de "goche" ne veut pas faire le coup aux partenaires sociaux - avoir la ratification toute faite pour l'automne et ce cacher derrière cette "parole engagée de la France" pour rejeter toute mesure du progrès social. Dégoûtant et pitoyable, comme prévu.

  20. Philippe Baer dit :

    Oui, c'est un plaisir de vous lire. La beauté de la phrase, des mots et des concepts touche mon âme. Cette beauté, celle qui touche le fond de l'âme n'est-elle pas la boussole du bien ? La politique peut être belle, j'aime à croire que cette beauté révélée donnera à nouveau le goût aux citoyens et aux citoyennes de s'occuper activement au vivre ensemble.

  21. luz11 dit :

    Merci pour votre vibrant article dans le petit courrier de "l'Empire fait la pause" au sujet du Vénézuela. Nous n'avons pas beaucoup d'information concernant l'amérique latine ! Vous avez dit démocratie en France, médias libres et non faussés ? Merci pour tout votre engagement et sachez que nous sommes encore plus déterminés pour faire avancer nos belles idées.

  22. SONAGIRI dit :

    Bonjour Jean-Luc et mille merci pour la richesse et l'énergie de ton blog... c'est une source d'espoir pour un monde futur plus vrai, plus fraternel et juste... Oui tout bouge, tout avance, tout s'ouvre au niveau de la conscience, et c'est en grande partie grâce à l'énergie politique que tu as donné tous ces derniers mois ; je tiens à saluer tout le front de gauche pour sa prise de position à l'assemblée et au sénat... Quel grand pas en avant, bravo...
    De tout coeur avec toi,et encore merci pour tout ce que tu nous a donné et tout ce que tu es...
    Ramène du Vénézuela plein d'énergie, nous en aurons besoin dans les mois à venir...
    Fraternellement à toi, Martine, Pierre Laurent et tout le front de gauche...
    Sonagiri

  23. marechal dit :

    @PascalL
    Un homme de gauche doit la confiance à un autre homme de gauche, ou il ne fallait pas appeler à voter Hollande.
    A ceci prés qu'un appel au vote n'est pas synonyme d'adhésion.
    Dans les couloirs étriqués d'une république bipolaire (et bananière), il fallait retirer la banane à Sarkozy !
    Après, pendant cinq ans, des bananes sous hollande on a tout le temps d'en manger avec des couleuvres...miam !

  24. Nemesis dit :

    Bonjour Jean-Luc, mes amis, camarades et autres,
    C’est un euphémisme de dire que je suis déçue par l’abstention des nôtres au vote à l’AN. Pour moi le FdG ne fait pas partie de la majorité présidentielle par son report de voix dont le but était de battre NS, il fait partie de la gauche, de cette gauche trahie par les cadres socialistes, mais dans laquelle beaucoup d’électeurs socialistes avec nous ont espéré.
    Nous ne pouvons pas être le squatteur indésirable d’un parti aux idées sociales et économiques trop étriquées pour nous.
    Lorsque nous nous rappelons les meetings auxquels beaucoup d’intervenants ici ont participé, nous mesurons le fossé entre une stratégie politique à l’AN et les battements de nos cœurs fraternels unis dans la foule attentive aux discours d’espoir. Merci à JLMélenchon d’avoir sauvé notre honneur en combattant le FN, l’ennemi de notre pays.
    Des électeurs ont craché leur colère désespérée avec un bulletin FN dans les urnes, à part ceux, irrécupérables à la fraternité, accros à la haine, d’autres ont besoin d’humain d’abord mais ils ne le savent pas. A nous, de le dire, comme nous pourrons, avec un geste ou un regard avant la parole, qu’il existe un autre monde. Nous avons tant à faire, il faut penser aux municipales les chausse-trapes sont programmés et mis en place par tous ceux à qui nous faisons peur. Ils sont nombreux mais nous sommes déterminés
    Fraternellement,

  25. THOMAS Philippe dit :

    Bonjour Jean-Luc,

    Je suis d'accord sur votre constat sur l'Europe et la politique de continuité à peine déguisée avec le précédent gouvernement.
    Au secours, la droite déguisée en gauche revient!
    Ce qui me frappe, c'est que ce pays n'est quand même pas très à gauche, et plutôt à droite ou à gauche de la droite.
    Il faut donc continuer à convaincre, et c'est pas gagné.
    Par ailleurs, les résultats des élections législatives bravent toutes les règles de l'arithmétique. Les verts avec 2% des voix aux présidentielles et 17 députés, et le Front de Gauche avec 11% des voix et 10 députés. Cherchez l'erreur!
    Comment faire cesser les âneries des ces "marchés", dont on nous rebat les oreilles (qui c'est? Mon nom est "Personne". Je sème la panique, je ruine le monde entier et je ne suis responsable de rien. C'est bien ça, les "marchés"?)
    La pseudo guerre d'Hollande contre les marchés financiers n'eu lieu que pendant la campagne. Elle est finie.
    Bien qu'il ne faille pas sombrer dans le désespoir, qui ne résout rien, que faut-il faire maintenant pour que ça change vraiment?
    Les médias sont presque unanimes à nous faire croire que la rigueur est inéluctable, que c'est la voie de la sagesse et du "réalisme" (quand on ne veut rien changer, il suffit d'accuser ceux qui le veulent "d'irréalistes, de rêveurs ou d'utopistes".
    J'aimerai bien entendre une autre voix me parler d'une autre voie.
    Il faut continuer le combat, mais j'aimerais qu'il y ait des...

  26. teres dit :

    l'ampleur de vues et d'analyses à partir de l'Amérique du Sud est extra....vos fréquentations,surtout pas officielles vous aideront à en savoir plus pour la conduite à tenir ici en Europe......
    68...le Mt étudiant a bien déclenché ce que nous n'arrivions pas à faire...j'y crois à cette jeunesse moins ignare et en plus ses réseaux sociaux qui vont plus vite que la musique.vous avez raison d'en tenir compte........."l'action des masses qui n'attendent pas les consignes pour agir"...ok........on l'a vu l'an passé...au Maghreb aussi.......merci à vous pour ce voyage indispensable.et notre réconfort que certains voudraient nous enlever.

  27. coucou Jean-Luc
    "apprendre à intégrer l'angle de regard des autres, c'est gagner du temps pour la suite...". Ah mais comme je partage cette affirmation!
    Mais comment intégrer ce décalage de la caméra que trop souvent nous croyons personnelle? Nous sommes tellement formatés, par cette presse unanime justement à placer la caméra TOUJOURS au même endroit. Nous subissons une censure insidieuse, qui ne dit pas son nom et qui porte le masque d'un humanisme bienveillant.
    Oui, COMMENT penser autrement, écouter les autres, réfléchir à ce qu'ils expriment de différent, et surtout si leur point de vue nous heurte, si nous ne pouvons voyager, et surtout si nous ne parlons que le Français? Parce qu'il est toujours possible d'aller faire un tour sur le net et de lire la presse étrangère, arabe, russe. Et lorsqu'on a la possibilité de lire les analyses de ces presses, on prend conscience que le méchant n'est pas forcément celui auquel on pensait, et que peut-être il n'y a pas de vrai méchant, seulement une poignée de dirigeants dont les capacités d'anticipation, de clairvoyance, de connaissances historiques, de sens de la responsabilité liée au pouvoir, pour la majorité d'entre eux (hélas pour nous!) avoisinent la terrible ligne de l'encéphalogramme plat!
    merci donc cher Jean-Luc Mélenchon, pour vos analyses, pour ce que vous êtes et qui rejaillit sur nous vos partisans, par cette conscience soudaine, que l'être humain est aussi capable d'intelligence.

  28. Femme d'aujourd'hui dit :

    Je lis régulièrement les billets de Jean Luc et les commentaires souvent intéressants, en même temps je trouve que ça reste trop exclusivement politique et je crois que le FdG pourrait avantageusement coopérer davantage avec la société civile.
    En ce moment même il y a des tas d'initiatives qui sont menées et qui vont dans le même sens que le programme "L'humain d'abord" alors pourquoi chacun reste dans son coin au lieu de s'unir et rassembler ses forces?
    J'ai été étonnée par exemple des commentaires très critiques sur Nicolas Hulot qui le disqualifiaient alors qu'il avait voté FdG.
    L'ampleur de la crise exige que nous rassemblions toutes les bonnes volontés au lieu de nous crisper sur des positions sectaires, le FdG n'est pas le seul à chercher une issue qui aille dans l'intérêt général, par exemple il y a le collectif Roosevelt avec Stéphane Hessel et Edgar Morin qui préconise des mesures radicales qui sont compatibles avec le programme du FdG.
    Je crains que rien ne sera possible sans un vrai mouvement de masse l'inertie est trop grande actuellement.

  29. pierrot le fou dit :

    Il y a ceux pour qui la politique est un "métier", vous êtes de ceux-là monsieur...Lorsque je vois la qualité de votre "ouvrage" je dis bravo. Bravo pour votre capacité à réunir par l'analyse et la pédagogie.
    Moi, je suis un "amateur", un rêveur...Je rêve de fraternité et bien souvent dans vos écrits encore plus que dans vos discours (un peu trop pompeux à mon goût, pardonnez moi cette remarque naïve et innocente) j'ai retrouvé, incarné dans la chair de vos mots,les idées confuses qui traversent mon esprit...je veux dire que vous m'avez redonné "espoir".
    Jute avant le premier tour des présidentielles (j'étais au meeting de Lille) j'étais gonflé à bloc..."on" se retrouvait, nous les silencieux, les solitaires, les isolés. J'avais le sentiment qu'une armée fraternelle se levait enfin, une armée dont, pour une fois, je faisais partie...le soir des résultats on s'était réunis en famille et avec quelques amis...génial! et puis patatras les résultats...
    Ce soir là, dans ma petite cervelle, j'ai analysé naïvement la situation :en ramenant les résultats à 10 personnes au lieu de 100 (pourcentage).Je me suis dit que dans un absolu (bien sûr irréel) sur 10 personnes que je croise dans la vie de tous les jours, 2 n'ont pas voté, 3 on voté Sarkozy, 3 hollande, 2 glissaient allègrement vers le fascisme (je devrais dire 5 si on additionne UMP et FN..c'est à dire la moitié de mes 10 bonshommes) un ne savait pas et votait au centre et donc, je constatais que...

  30. Antraigues dit :

    @ PascalL : Je vous réitère ma question : que signifie pour vous "être de gauche" ? Ayez le courage de répondre. Si la réponse est: "ne pas être de droite", cela prouve que vous n'avez rien compris. Le programme l'humain d'abord, que vous n'avez visiblement pas pris la peine de lire, projette un changement radical de société, car l'urgence sociale et écologique se fait de plus en plus pressante. Vous vous situez, au contraire, dans ce que Jean-Luc Mélenchon appelait le "gloubi-glouba du PMU politicien". Le FdG se situe volontairement hors de ces clivages politiques dépassés, c'est pourquoi il constitue une force autonome et conquérante. Vous avez un métro de retard, regardez en Grèce, c'est le PS local qui est désormais marginalisé.

  31. pierrot le fou dit :

    SUITE...
    Je me suis dit alors :comment faire la révolution tout seul?
    En tentant de convaincre?
    Il y en avait 2 avec qui la chose était possible : ceux qui s'abstiennent...on seraient 3 la prochaine fois...
    La plus belle des consignes de votre programme fût, à mon sens, "n'attendez pas les consignes, agissez!
    J'essaye de faire ça, aujourd'hui...je parle des idées sans forcément mettre en avant le terme : front de gauche
    je tente de convaincre, mais j'écoute beaucoup aussi...C'est ça la vraie force, en fait l'écoute et le dialogue...je ne serais jamais un con-vaincu.
    Merci à vous tous frères du front de gauche, merci monsieur Mélenchon
    La révolution se fera si, solitaire et isolé, je poursuit le combat.

  32. François Châtelet dit :

    Traité européen (TSCG) : Sarkozy l'a révé, Hollande va le faire.

  33. jeannine de sete dit :

    Je voyage avec toi... mais il me faut du temps pour tout comprendre.. j'y arrivrais car celà m'intéresse. N'empêche aprs avoir
    viré le plus pire et le pire, j'aimerai que le moins pire ne s'attarde pas. Car je veux profiter moi aussi de la vie, de ma retraite,
    de mes enfants et petis enfants. J'enrage de tout ce temps perdu... comme toi je vais prendre qulques jours de vacances
    (je peux encore !) mais je ne lache rien et pour rien je ne manquerai tes écrits. Amitiés

  34. à PascalL (commentaire 169) "N'imaginez pas retrouver 4 millions de votes en vous enfermant dans une opposition systématique. Entrer dans cette résistance, c'est nié (sic) le vote des Français." "Un homme de gauche doit la confiance à un autre homme de gauche, ou il ne fallait pas appeler à voter Hollande."

    Je trouve au contraire que cette décision de s'abstenir est très cohérente et confirme que nous sommes une force autonome. François Hollande est-il un homme de gauche au même titre que Jean-Luc Mélenchon ? J'en doute. Force est de constater, en tout cas, que son programme économique est très éloigné du nôtre. Il est libéral. Par conséquent, le gouvernement Ayrault commence déjà à décevoir l'électorat de gauche, en particulier la hausse du SMIC riquiqui. Je ne crois pas que ce refus de voter la confiance jouera en notre défaveur.

  35. cerise verte dit :

    @pascaL
    Je suis assez d'accord et ne comprend pas les réactions de beaucoup de gens ici. Sommes nous à l'extrème gauche ?
    Ok nous sommes la gauche le PS ne l'est pas et patati et patata.... Les électeurs socialistes sont eux tout de même de gauche non ?
    @DenisF
    Après tes adieux à la Johnny je voulais juste te dire que moi c'est les ceuses qui on encore la fibre socialiste et qui croient encore au PS mais s'intéressent à nous que j'ai de plus en plus de mal à toucher et ils sont nettement plus nombreux que les LO qui de toute façon nous on déjà fourrer dans le tiroir des sociales traitres.
    @cityoenne21
    Le débat de qui on veux toucher est intéressant mais doit t-il se traduire en classe ? Il serai temps de sortir de ce paradigme : où classez vous l'infirmière le paysan, l'artisan, le fonctionnaire qui n'est pas en bas de l'échelle etc... sans parler du fait que l'appartenance à une classe ne vaccine pas contre le connerie !

  36. PascalL dit :

    @Antraigues
    Du courage, je n’en manque pas ! j’ai d’ailleurs été bien seul à défendre le programme du FdG sur des sites comme LCP, ou les intervenants n’étaient pas bien tendres avec un gauchiste de mon genre. Avant d’être de gauche, je suis un républicain et un démocrate, le vote des Français a légitimé un président, par chance il est de gauche, si cette distinction n’a pas de sens pour vous, il en a pour moi ! C’est donc votre attitude agressive qu’il faut remettre en cause, car la gauche est plurielle.
    Ce 11% de vote pour le FdG doit relativiser ses prétentions. Sans le vote du FdG, le PS ne passait pas. Il est donc inutile de jouer les Vierge effarouchées désormais, le programme du PS n’était pas celui du FdG. Je vous encourage à ne pas sur interpréter les paroles de JL Mélenchon en tentant de me caractériser, c’est assez ridicule.
    Que vous estimiez que le FdG se situe hors de la gauche, pourrait expliquer l’évaporation des votes entre la présidentielle et les législatives.
    Concernant le métro de retard, chaque élection donne une légitimité à celui qui la gagne. Jouer le petit jeu de l’extrême gauche, en se caricaturant n’aura comme finalité que de faire fuir des électeurs.
    Je suis inscrit sur ce forum depuis son ouverture, de la newsletter, voire des gens s’enthousiasmer d’un refus de confiance pour un président de gauche est au mieux inquiétant, au pire révoltant !
    Être pour une autre gauche, ce n’est pas devenir d’extrême gauche!

  37. jpp2coutras dit :

    Bonjour à tous, merci pour tous ces propos enrichissants.

    L'oligarchie ultra-libérale construit un mur du fric comme Israel son mur de la honte (@Jean Louis CHARPAL à 10h29); ici la face Ouest était marquée UMP, la face Est est teintée en rose, le couronnement crénelé est fasciste et monte au fur et à mesure de la croissance de l'ensemble par le bas; quelques meurtrières (centre etc..) viennent égayer la chose. La Caste, dont font partie les dirigeants PS, vise depuis quelques dizaines d'années à rendre ce rempart infranchissable par les peuples massés à ses pieds, créant leur paradis égoïste ici dans cette enceinte terrestre, leur Graal. Mais les murs tombent un jour ou l'autre, à Berlin comme ailleurs...
    Chacun à son petit levier et en poussant dans le bon sens du PPP (Couffin Patrick à 10h31.)...
    Nous sommes la Gauche libre et non faussée! Qu'on se le dise une bonne fois pour toutes! Et l'Humain alors?

  38. lilou 45 dit :

    Salut à tous, ami(e)s et camarades.
    Nous avons décidé de na pas attendre la rentrée pour dénoncer le gouvernement Hollendréou et surtout le" foutage de gueule" de l'augmentation du smic. Distribution de tracts à la porte des entreprises. Nous pensons qu'une piqure de rappel de la proposition du FdG du smic à 1700€ va faire regretter à certains leur vote utile.
    La résistance continue, encore plus dure, même si nous avons envoyé Sarko faire des châteaux de sable au conseil constitutionnel et la Blondasse dans son manoir de S t Cloud.

  39. erlea2904 dit :

    @PascalL
    Pouaahh! Ce vieux procès qu'on nous fait à chaque fois! Il suffit d'être intransigeant, radical et opposé à la sociale démocratie pour qu'on vous fourre dans la case des gauchistes! Ca suffit!
    Et alors quoi, il aurait fallu voter la confiance? Autant dire qu'on est d'accord avec le programme de Hollande.
    Vous êtes pour la suppression de 2 fonctionnaires sur 3? Vous êtes pour le TGSE? Vous êtes pour le carambar quotidien?
    Si oui très bien vous êtes social démocrate et vous en avez bien le droit.
    Si non, il fallait au moins marquer notre désaccord avec le gouvernement...A quoi sert le parlement, je vous le demande. Ne vous inquiétez pas le PS est toujours au pouvoir, il va pouvoir appliquer son programme jusqu'au bout parce que malheureusement le FdG ne pourra qu'infléchir à la marge ses décisions (un carambar de temps en temps). Voilà. Etes-vous rassuré?

  40. Nemesis dit :

    Amis et camarades,
    Je lis depuis quelques temps des blogueurs qui s’affrontent quelquefois avec des arguments qui ne sont pas dignes de nous. Pour ce qui est l’appartenance à la gauche il y a divergence sur ce blog comme dans la vie véritable. Tous les électeurs du FdG ne vivent pas dans les mêmes conditions, le mot n’a pas la même résonance, le même poids selon que l’on soit chômeur, retraité pauvre, salarié dans le privé ou cadre dans le public, selon que l’on soit propriétaire de son appartement, locataire dans une tour sans ascenseur dans un quartier difficile, nous n’avons pas tous la même aspiration pour changer notre vie d’abord et celle des autres selon notre élévation fraternelle, nous n’avons pas la même expérience de la vie ni la même faculté intellectuelle d’analyser ou de concevoir celle des autres. Pour ce qui est de l’abstention ou du vote non, moi je préférais le non, d’autres l’abstention, maintenant c’est fait, cela ne change rien à mon engagement, j’accepte parce que comme 178 pierrot le fou, je ne suis pas un professionnel de la politique et je peux concevoir d’autres idées que la mienne. Je suis d’accord avec ce point de vue de 180 pierrot le fou « je parle des idées sans forcément mettre en avant le terme : front de gauche je tente de convaincre, mais j'écoute beaucoup aussi. C'est ça la vraie force, en fait l'écoute et le dialogue » il suffit d’un geste, d’un regard amical pour renouer le fil cassé d’un parler ensemble.
    Fraternellement

  41. carole dit :

    Le Parti de gauche vient d'imprimer un nouveau tract sur le thème de l'écologie et les dernières dérives du gouvernement Hollande, à commander et à distribuer sur les marchés, pour faire entendre notre voix et rappeler ou informer sur notre position

  42. erlea2904 dit :

    Des nouvelles de Jean-Luc via RFI español sur le coup d'état contre Lugo le président du Paraguay. D'après lui, les Etats-Unis serait derrière... Pourquoi ne suis-je pas étonnée?
    Si vous n'êtes pas hispanophone, vous devez bien avoir un traducteur à télécharger gratuitement.

  43. Jem dit :

    "Le refus de voter la confiance a donc un sens clair. Il est exprimé avec responsabilité et nuance puisque nous ne votons pas « contre » ce qui signifierait que nous voulons faire tomber le gouvernement."

    Ah ! bon. Souhaitons que ce sens soit clair pour tous, ce qui n'a rien d'évident.
    Certes, personne ne peut reprocher au Front de Gauche d'avoir fait tomber le gouvernement (!) ni plus tard, quand les effets de la politique des socialistes se fera sentir, personne ne pourra reprocher aux élus du Front de Gauche d'avoir explicitement soutenu le gouvernement ; tout au plus interprète-t-on leur abstention, sauf à être dans les arcanes du parlement, comme une position attentiste aux effets mobilisateurs incertains.

  44. Pierre de Marseille dit :

    Bonjour,
    Pour faire le tour de commentaires laissés ici et la, j'ai envie de dire que la gauche du Front de Gauche ne veut pas s'arranger de l'environnement capitaliste. Les Socialistes si. Donc qui est de gauche? Ceux qui s'arrangent de la mélodie internationale des capitalistes ne sont pas de gauche, tout simplement. Cela malgré les déclaratifs de campagnes électorales, qui ne sont suivi que par des positionnements sociaux capitalistes d'ailleurs.
    Vive la 6ème République! Vive la Sociale

  45. Naco dit :

    @ Menjine (145),
    Non bien sûr, je pense pas non plus que nous sommes sur des positions antagonistes. Je voulais simplement rappeler que malgré les résultats d'un vote qui nous a coupé les pattes, une foule de questions ont été amplifiées ces derniers mois, et qu'il faut continuer à les développer de façon radicale.
    Expliquer, interpréter, enquêter, créer des lieux de rencontre, de formation et des moyens médiatiques, la liste est longue, mais voici quelques idées sur lesquelles on travaille :
    - Reprendre l'historique de la campagne pour expliquer comment notre révolution naissante a été escamotée par les tours de passe passe des tricheurs associés, qui du PS au FN, ont tout fait pour masquer ce qui était en route.
    - Expliquer à la loupe le fonctionnement du FN, de la façon dont il trouve ses partisans, jusqu'au décorticage de son fonctionnement sur les réseaux sociaux, en passant par les mécanismes qui ont permis la dédiabolisation.
    - En prévision des municipales, montrer comment l'urbanisme, en détruisant les emplois industriels et en excluant les pauvres des centres ville, à défiguré nos villes et détruit le lien social.
    - Permettre à des petites structures de se monter leur Web-TV avec des outils peu onéreux, permettant de faire du live.
    - Surveiller ce que Hamon va faire avec les scops, et s'il ne vont pas plus au point que pondre la loi de préemption, penser à des moyens d'aide aux projets de création et de reprise.

  46. Antigone 34 dit :

    L'ambiance de ces forums qui se déroulent dans l'ancien hôtel Hilton de Caracas devenu Alba après sa nationalisation, est toujours effervescente de rencontres, d'idées et d'émotion, oui! on y pleure souvent de se retrouver et de voir nos luttes converger. On peut le partager ici avec des reportages par Telesur
    et par du Forum ça nous sortira de l'ambiance poisseuse que dessine le social-libéralisme, dur et décomplexé, dans notre paysage.

  47. cerise verte dit :

    @nemesis
    Joli message. J'ajouterai juste quelque chose qui me parais essentiel. Nous ne vivons pas tous dans les mêmes conditions mais en plus nous n'avons pas tous la même culture, la même façon de vivre les mêmes réponses politiques.
    Il ne s'agit pas que de classes sociales et c'est pour ça que le front de gauche est formidable car si nous pouvons continuer à cultiver ce qui nous rassemble nous serons riches de toutes ces différences pour surpasser nos vieux dogmatismes.
    Car même si il y a des invariants historique analyser notre monde demande de sortir des vieux schémas ; la crise écologique nous le rappelle tous les jours. Ce monde est fini.

  48. anne david martin dit :

    bonjour Mr Mélenchon,
    Une seule question : "que faites vous loin de la France" car c'est en France que tout se joue, bonnes ou moins bonnes idées de lois en discussion. Répondez moi, car pour moi loin des yeux loin du coeur, et j'ai voté pour vous... donc?!

  49. Gautier Daniel 16 dit :

    Dans son livre, "Ces 600 milliards qui manquent à la France : Enquête au cœur de l'évasion fiscale" (Antoine Peillon aux éditions du Seuil :15,20€) Antoine Peillon dénonce le pouvoir Sarkosiste qui empêche l'aboutissement de toutes les investigations des contrôleurs fiscaux. Là il y a de l'argent à prendre ! Qu'attend donc le pouvoir socialiste au lieu de s'en prendre aux fonctionnaires et aux travailleurs en général ? 600 milliards, on pourrait faire autre chose qu'une aumône sur le smic ! Je n'ai aucune confiance aux socialistes qui n'ont de socialistes que le nom ! Encore faudrait-il arrêter de les étiqueter de gauche alors qu'eux-mêmes se définissent "sociaux-démocrates". Les sociaux-démocrates ne sont-ils pas considérés dans le monde faisant partie du mouvement capitaliste ? Arrêtons donc de parler de gauche en parlant des socialistes mais appelons un chat, un chat. Ils représentent la sociale-démocratie, rempart du capitalisme mondial.

  50. Jean-François91 dit :

    Il serait peut-être temps d'appeler un chat un chat.
    Ni Keynes, ni Stiglitz, ni Krugman ne sont, que je sache, des extrémistes gauchistes. Tous ont dénoncé ou dénoncent l'absurdité et l'injustice des politiques libérales cycliques et/ou déflationnistes.
    Pour tous les économistes sérieux qui ne se shootent pas chaque matin au crack ultra-libéral, il est clair que la politique économique de l'UE nous mène droit dans le mur, non sans avoir en chemin fracassé les systèmes sociaux et les habitants les plus fragiles.
    Chaque nouveau traité attaque la souveraineté des peuples en les privant de la décision de leur politique économique. Le tout au profit des seuls marchés et de leurs spéculateurs. La feuille de route de l'UE (derrière le général Merkel) est claire : tous les pouvoirs aux rentiers.
    Etre de gauche c'est lutter clairement contre ça.
    Le problème, c'est que depuis un quart de siècle toutes ces dérives ont été avalisées par les sociaux-démocrates européens.
    Le problème, c'est que la dernière mouture aggravante de la camisole libérale, "nos" "socialistes" s'apprêtent à la voter, en urgence s'il le faut.
    Quand les autres glissent à ce point à droite, faut-il glisser avec eux, ou faut-il affirmer nos positions, eh oui ! en dénonçant les dangers des politiques de droite quels qu'en soient les auteurs ?
    Dire la vérité est révolutionnaire et... honnête.


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