03juil 12

De Madrid à Caracas

La confiance ça ne se décrète pas, ça se constate.

Ce billet a été lu 56  398 fois.

Il est neuf heures, heure locale, à Caracas quand je reçois le sms de Martine Billard m’annonçant que notre groupe à l’Assemblée nationale votera l'abstention sur la motion de confiance présentée par Jean-Marc Ayrault au nom du nouveau gouvernement. C’est un événement de très grande signification politique. C’est l’acte de naissance de l’autre gauche parlementaire. Une alternative à gauche existe et s’assume. Elle agit en responsabilité. Autonome, pour faire des conquêtes politiques et sociales, notre gauche parlementaire aide ou s’oppose d’après ses propres objectifs, en toute indépendance.

J’ai fait cette interminable note dans l’avion qui m’a emmené à Caracas au Venezuela, en compagnie de quatre autres députés européens, pour assister comme invités au « Forum de São Paulo », organisation sommet réunissant les partis de l’autre gauche d’Amérique du Sud. Il y est question aussi d’ambiance, de la vie du Front de Gauche. Et bien sûr de l’épisode crucial du vote à l’Assemblée où il ne faut pas voter la confiance à ceux qui ne la méritent pas. Puis il est évidemment question d’Amérique du Sud, du moment politique qui s’y vit. Et même des élections au Mexique. J’ai mis mes idées au clair. Je vous en souhaite autant si vous avez la patience de me lire.

Quel régal que ce temps libre, cette solitude imposée par le voyage et ce silence bruyant qu’on ne connaît qu’en avion. L’isolement est une circonstance. La solitude un vécu. En ce sens, la solitude est le stade suprême de l’isolement. Quand ai-je déjà eu autant besoin de solitude qu’en ce moment ? Bien sûr la solitude peut-être dissolvante, je le sais bien. J’en connais trop qui la souffrent pour l’oublier. Mais, au moment approprié, et à juste dose, le poison est une médecine. Et la solitude un moyen de reconstruction. J’y suis ! La sollicitation permanente et le harcèlement dont je fais l’objet ne permettent plus l’échange vraiment humain. Ce n’est plus un échange d’ailleurs. Il faut donner constamment. Ou bien se laisser prendre, notamment en photo, sans cesse, au prix d’un prélèvement amenuisant du terreau fertile mais délicat qui forme la pâte de base de tout un chacun. L’ère de l’image fait parfois et même souvent oublier des codes élémentaires de bonne conduite à mon égard, comme si je n’étais plus vraiment une personne mais seulement un personnage. Donc une abstraction qui ne ressentirait rien. Je ne m’étonne que plus de ceux qui me supposent une appétence addictive pour les caméras et la notoriété. Ceux qui l’écrivent en sont eux-mêmes assez privés, je le vois bien, pour croire qu’il s’agit d’un délice. Il leur reste à apprendre combien ce n’est qu’un revers pénible de la médaille.

Mais pour ce jour de départ, ce fut calme. Et respectueux. Par-ci par-là des gens sont venus, à l’aéroport ou à l’embarquement me dire des mots d’amitié. J’ai été frappé du nombre des jeunes et même très jeunes parmi eux. Comme ce groupe de jeunes filles en partance pour Ajaccio. Elles n’ont pas l’âge de voter mais elles vinrent se présenter pour prendre mon avis sur ce qu’elles pouvaient faire d’utile pour nos idées. Ces brefs instants me signalent combien l’impact de ce que nous avons accompli avec notre campagne présidentielle a été profond. Et combien il a diffusé dans tous les catégories d’âge et tous les compartiments de la société. Cette bigarrure n’est pas un problème. C’est la solution. Si notre programme est bien un programme d’intérêt général alors il s’adresse à tout le monde. Le ciblage dans mes discours sur la classe ouvrière et les employés n’a pas de sens restrictif dans ma vision de la transformation sociale. D’un côté il vise à mobiliser le secteur le plus nombreux de la société mais qui s’est placé le plus en retrait politique. D’un autre il indique à tous qu’il n’y a aucun avenir possible sans que les besoins de dignité et de progrès humain de ces millions de personnes soient satisfaits. Cela s’entend, dans tous les milieux, quoiqu’on en pense. J’ai déjà raconté ici comment des gens qui déclaraient eux-mêmes n’avoir aucun intérêt personnel à notre succès, et même le contraire, venaient me dire qu’ils voteraient pour nous. Leur motivation est qu’ils savent, comme nous, que « leur truc ne marche pas », que les normes de fonctionnement de l’ordre établi conduisent tout le monde au désastre social et écologique. Cette conscience humaine peut être profondément enterrée sous mille sédiments de bonnes raisons, de circonstances ou d’histoires personnelles. Pourtant elle est toujours là, répartie de tous côtés, chez tout le monde. Elle affleure d’autant plus vigoureusement que les classes moyennes et qualifiées prennent la mesure de leurs illusions perdues.

Donc, non, assurément : tout le monde n’est pas seulement disponible pour l’odieuse maxime « profite et tais-toi ». Si je reviens sur ce point c’est après avoir entendu Michel Sapin me répliquer à la radio à propos du « carambar » quotidien que représente l’augmentation du Smic accordée par le nouveau gouvernement. Je comprends parfaitement qu’il ne soit pas d’accord. Je ne suis ni surpris ni choqué qu’il y ait une réplique. Ce qui me frappe ce sont les « arguments » utilisés. Voici ce qu’a dit Michel Sapin : « Je doute que monsieur Mélenchon mange beaucoup de carambar, et je ne crois pas qu’il soit payé au Smic ». Très drôle non ? Quel humour ! Mais regardons cela de plus près. Ne pourrait parler de carambar que celui qui en mange. Ne pourrait parler de Smic que celui qui le touche ? Je m’amuse de la réplique qui saute aux lèvres : mais alors pourquoi Sapin lui-même parle-t-il de l’un et de l’autre ? Seul le facteur a le droit de commenter le courrier ? Je galèje, bien sûr. Il faut creuser cependant la pensée de Sapin. Généralisons sa formule et, en effet, il n’y a tout simplement plus aucun intérêt général discernable par le débat. Seules resteraient des raisons techniques plus fortes que toutes les volontés. Je crois que c’est bien cela que veut nous signifier Michel Sapin. Pour lui ce qui a été décidé est la seule décision possible. Ne pas en convenir c’est soit être fou soit un imposteur. Classique. Parlant d’instinct, sans vraiment réfléchir, il ne sait pas qu’il a recours ici à la vieille formule rhétorique de la droite contre les gens de gauche : « Pas ça ! Pas vous ! »

Au hublot j’ai d’abord vu l’Espagne. Madrid pour être précis. J’ai une nouvelle espagnole pour les curieux des sondages. Ici, en Espagne, dans le marasme actuel, la mécanique de l’alternance se grippe. Les socialistes ne profitent plus des déboires de la droite au pouvoir comme celle-ci avait profité de ceux du PSOE et lui-même de ceux de la droite à l’épisode précédent. Leur commune responsabilité et leur conjointe impuissance successive semble enfin être assez bien perçue pour déplacer les lignes. Le PSOE était à 29,2 % des suffrages aux dernières élections générales, son plus bas résultat depuis le retour de la démocratie. Il est donné à 23%, au même niveau que le parti de droite. Mais voici la nouvelle. Nos camarades d’Izquierda Unida sont donnés à 14%. Ils doublent par rapport aux résultats acquis dans la dernière élection générale où ils avaient déjà doublé. Ainsi se confirme le frémissement de la vague montante que nous observons vers notre côté.

On comprend bien j’espère que s’il en est ainsi en Espagne c’est évidemment en relation avec l’approfondissement de la crise économique et sociale et non par la magie de je ne sais quelle alchimie électorale déterministe. En Espagne le chômage emporte tout. En Espagne on libéralise à tour de bras et tout va de plus en plus mal. Bien sûr, même la droite finit par avoir peur. C’est ce qui explique comment Mariano Rajoy a fini par devoir s’opposer à madame Merkel. Peu de journaux et encore moins de télés auront permis de comprendre sur quel point portait la confrontation entre les droites européennes. Mais cette confrontation est commencée. Je vois un lien entre la déclaration de l’anglais Cameron à propos d’un référendum avant 2015 et la même, du brutal ministre allemand des finances. L’un et l’autre n’évoquent pas un référendum sur l’Europe avec le même objectif, cela va de soi. L’anglais sait qu’en 2015 le marché transatlantique sera installé. Il revient dès lors à la politique traditionnelle des anglais : pas de puissance unifiée sur le continent. Et le conservateur allemand sait que le projet de purification budgétaire qui est le volant de la nouvelle politique de puissance allemande doit avoir les mains libres en Allemagne même sans courir le risque de bocage du type de celui que Die Linke met en place avec son nouveau recours contre le traité devant la cour constitutionnelle. J’y reviendrai. A cet instant je ne retiens que cela. La peur qui gagne les milieux dirigeants se combine aux aberrations du système en place pour accélérer la marche à la catastrophe.

Naturellement tout ce que fera Rajoy ne servira à rien d’autres qu’à garantir le système financier au détriment de plus en plus cruel de tout le reste. Cette pente est inéluctable. Il en va de même en Italie. Et bien sûr en France. Tout cela ne sert à rien. A rien. Juste à de nouvelles souffrances. Combien de temps faut-il pour que la conscience du fait qu’il faut tourner la page soit majoritaire dans la société. Car naturellement ce point est lui aussi inéluctable. Comme en Grèce, comme en Argentine avant cela, le scénario de l’auto-aveuglement des élites et de leurs griots médiatiques est le même. En ce sens le concert de louanges des médiacrâtes après le dernier sommet de la « dernière chance » pour « sauver l’euro » est un signe très encourageant de l’état de décrépitude du système. Car ces gens savent le plus souvent à quoi s’en tenir à propos de ce qui s’est réellement passé. C’est donc faute de mieux qu’ils se décident à dire que tout va bien et même de mieux en mieux. En réalité tout se résume au fait que le traité austéritaire va être adopté et que sa mise en œuvre va reposer sur un dispositif plus large et plus violent que celui initialement imaginé. L’Espagnol et l’Italien ont seulement obtenu que lorsque leurs banques s’endettent auprès de la Banque centrale, cette dette ne leur soit plus imputée. Comme le dit la presse espagnole, qui ne partage pas les hallucinations médiatiques françaises semble-t-il, rapportant les propos des dirigeants espagnols : « Nous avons gagné l’essentiel, c’est-à-dire un peu de temps ! ». C’est tout, en effet.

Si l’on juge des événements sur un plan rationnel, c’est à se taper la tête contre les murs de voir des dirigeants s’enfoncer avec enthousiasme apparent dans une impasse pareille. C’est à pleurer de savoir qu’ils savent aussi bien que nous que toutes ces souffrances sociales, comme celles provoquées en Grèce, ne servent absolument à rien. C’est exaspérant aussi de constater le niveau de prostitution des mots. Ainsi quand est présentée comme du « fédéralisme » la mécanique d’intégration autoritaire sous commandement financier de tout le fonctionnement de l’Union. En France on voit avec stupeur l’Etat mettre en œuvre le meilleur de son savoir-faire d’organisation et de planification à s’autodétruire. La nouvelle RGPP Hollande est plus violente que la précédente, comme on le sait, puisque les postes rétablis dans l’Education Nationale conduisent à une pulvérisation accélérée de tous les autres compartiments de l’Etat. Dans plus d’un secteur, la ligne de flottaison est emportée, et le naufrage est commencé. Ici, là, plus rien ne marche. Et la disparition du service public ne reçoit aucun relais. Le secteur privé, souvent gavé mais n’obéissant à aucune règle d’intérêt général, est incapable de prendre le relais de la couverture disparue. C’est au point que l’alarme se répand aussi chez les nantis qui prennent la mesure du séisme dévastateur qui fracasse déjà de si larges pans de la société. C’est clair dans le secteur de la santé. Et combien d’autres. Si insupportable que soit un tel spectacle et si violente l’envie de tâcher d’y remédier, la pire erreur serait pour nous d’y prendre notre part si peu que ce soit.

Car il est vain de croire que les socialistes veuillent autre chose que des complices et des commensaux. De l’un à l’autre la distance est vite franchie. Voyez ce communiqué incroyable des Verts-Europe-Ecologie se réjouissant du « pacte de croissance » ! L’écologie et la croissance ont un rapport plus critique, me semble-t-il, en général. Et ici en particulier. Puis lire que les mêmes regrettent que les mesures de contrôle budgétaire, présentées comme de "l'intégration européenne" n’aille pas plus loin comme si ce qui a été décidé en la matière était neutre politiquement ! Cette décadence intellectuelle et la brutalité du comportement des socialistes, y compris à l’égard des mieux disposés au compromis avec eux, devrait désormais servir de leçon. Nul n’aurait dû en douter en constatant comment il a été donné suite à notre appel au vote pour le deuxième tour de la présidentielle. Pourquoi cette violence constante, ce refus de toute forme de code de bonne conduite, sinon parce qu’ils savent qu’elle besogne ils doivent accomplir. Il est vrai qu’ils ont eu chaud. C’est le moment de dire en quoi consiste ma déception. Non pas le ridicule registre que proposent à mon sujet les petites cervelles. Plein de rancœurs, je macèrerais dans la déception et le goût de la revanche dans mes compétitions personnelles. Je m’amuse de cette façon de projeter sur les autres, les pauvres réflexes de la cour des miracles qu’est ce petit milieu. Ma déception est que les circonstances n’aient pas été mûres pour mettre en place la tenaille qui aurait changé le cours de l’histoire : nous en groupe charnière à l’Assemblée Nationale comme nous le sommes déjà au Sénat, et Syriza au pouvoir en Grèce. Voilà ce que j’avais dans la tête pour nous rendre maîtres de la situation. Ce qui rendait cette configuration possible se voyait assez pour qu’une mobilisation formidable se soit déployée dans le camp d’en face. C’est une même technique d’endiguement qui unit la brutalité électorale des socialistes en France pour faire battre tous les dirigeants du Front de Gauche et le numéro d’intimidation de François Hollande contre les électeurs grecs tentés de voter pour Syriza. Le reste de mes humeurs visibles est fait d’instantanés, d’apparences, et de comédies pédagogiques, comme c’est ma façon de combattre sur la scène publique. Passé ce round, voici le suivant. Il faut reprendre l’ouvrage. Notre niveau de départ est bon cette fois-ci. Et la fin piteuse du dernier sommet européen nous montre que notre mise au pied du mur se rapproche à mesure que l’impasse du système se renforce.

La vérité est que nous avons avancé comme jamais. Bien sûr d’abord en quantité de suffrages. A la présidentielle et aux législatives. Mais surtout politiquement. Toutes les tentatives pour diviser le Front de Gauche entre communistes et PG puis entre les deux premiers et les autres, tout a échoué ! Et cela en dépit d’efforts remarqués venant de tous ceux qui ont partie liée avec la nouvelle nomenclature. Les héliotropes ont eu le tournis. Mais notre homogénéité politique s’est affirmée dans le refus commun et unanime des sept partis de notre Front de participer au gouvernement. Il s’est approfondi d’une façon spectaculaire avec le choix du vote sur la motion de confiance du gouvernement. On ne peut voter la confiance à l’Assemblée compte tenu des décisions déjà prises. Un nombre considérable de militants syndicaux, de militants politiques et de citoyens informés en ont dorénavant déjà conscience. Le refus de voter la confiance a donc un sens clair. Il est exprimé avec responsabilité et nuance puisque nous ne votons pas « contre » ce qui signifierait que nous voulons faire tomber le gouvernement. Que nous ayons choisi tous ce même vote est un événement qui fera date dans notre histoire commune. Encore une fois les petits jeux pour nous diviser n’auront mené nulle part. Maintenant la voie est politiquement dégagée. Nous allons nous identifier et nous fortifier dans les luttes et dans les institutions démocratiques, si peu nombreux que nous y soyons. Le but sera de fortifier politiquement la société et sa capacité de résistance globale en se projetant sur un autre futur. Pour cela il s’agit de donner sans cesse aux mouvements les moyens de s’exprimer politiquement en formulant des alternatives. L’aller-retour entre ces luttes et leur traduction législative avec la méthode des ateliers législatifs va être notre fil conducteur. Bref c’est ainsi faire vivre la méthode de la radicalité concrète décrite dans la campagne présidentielle. Car les urnes seront de retour assez vite pour être des points de passages politiques où régler les comptes. Les élections Municipales et les Européennes se présentent dans un délai rapproché. Il est suffisant pour permettre une bonne montée en puissance d’un niveau de conscience politique et d’une volonté d’action plus élevé qu’elle ne l’est à présent et qu’elle risque de l’être avec la déception que les socialistes vont déclencher. Si nous y avons assez de forces ce peut être l’occasion d’un changement de cap global de la situation toute entière.

Sur le plan de vol qu’affiche l’écran de l’avion le trait rouge qui décrit notre parcours montre bien qu’il faudrait nager presque aussi longtemps pour revenir à notre point de départ que pour atteindre la rive sud-américaine. Je me rapproche donc du continent. Je crois que ce sera la vingt-quatrième fois pour moi. Le paysage politique, je vais l’explorer à travers les dizaines de rencontres plus ou moins formelles que je vais avoir avec les dirigeants de l’autre gauche sud-américaine présent sur place pour ce « Forum de São Paulo » qui se réunit cette année à Caracas au Venezuela. J’y vais comme invité européen, au titre de mon groupe au parlement européen, la GUE. Ni la GUE ni le Parti de la gauche européenne, que viendra représenter Pierre Laurent, ne sont membres du Forum. Nous ne siégeons pas dans ses instances. Nous ne pesons donc ni sur l’ordre du jour ni sur aucun des aspects du déroulement. C’est donc pour nous un exercice totalement détendu : pas de bataille sur les textes, pas de tractations, pas de responsabilité engagée. Mais en regardant faire et en disposant d’une occasion aussi formidable de rencontres bilatérales, on y fait des apprentissages accélérés. Surtout il me semble que pour un dirigeant c’est un devoir d’être « à niveau » pour comprendre ce qui se passe sur un continent clef de la réorganisation du monde et un avant-poste des luttes pour la souveraineté populaire. Apprendre à intégrer les angles de regard des autres est toujours du temps de gagné pour la suite, même si sur le moment on ne sait pas où vont les palabres. Dans le cas du Front de Gauche français et notamment en ce qui a concerné ma campagne, nous avons un rapport très complice avec nombre des protagonistes de l’autre gauche mondiale. Peut-être vous souvenez vous de la liste de plus de deux cent personnalités de cette autre gauche mondiale qui avaient soutenu ma candidature ? Pour autant nos rapports sont libres. Nous ne formons pas une internationale. Nous ne répondons pas de ce que chacun d’entre nous fait et dit dans son pays. Il arrive aussi qu’il y ait de sévères divergences sur telle ou telle question. De notre côté, nous les Européens, nous avons toujours choisi de ne pas les nier. Mais nous avons aussi toujours refusé de laisser dégénérer le débat comme c’est souvent le risque inutile. L’idée est que se parler est bon. Et parfois, essayer de se convaincre, même quand on n’y parvient pas, peut quand même donner des fruits dans la durée c’est-à-dire dans la manière de réfléchir ensuite.

Le moment de ces 18ème rencontres est particulier. Il réunit 85 partis venus de 21 pays latinos et va se tenir dans un contexte singulier pour le continent. La vague des révolutions démocratiques atteint un palier. La dynamique populaire a changé de mode d’expression. Des divisions existent dorénavant dans le mouvement populaire et notamment avec les mouvements indigènes. C’est le moment de se souvenir qu’il ne faut pas croire au récit de la propagande de la CIA. Cela veut dire que le contenu socialiste des politiques menées par nos gouvernements est relatif, inégal selon les pays et les moments. Et de même pour ce qui est de la compétition entre le modèle extractiviste et la politique écologique. De leur côté, les initiatives de nos gouvernements se projettent dans des formes plus institutionnelles. L’initiative géopolitique en particulier prend une grande place dans les stratégies de chacun et dans les discussions sur le futur. Le lancement d’une nouvelle union des pays de l’Amérique du Sud et des Caraïbes sans les Etats-Unis ni le Canada est un pas de géant fait dans la lutte pour l‘indépendance du continent. Mais il est peu probable qu’il soit possible d’en faire un argument de masse.

De son côté la contre-révolution aidée par les nord-américains ne relâche pas la pression. Les maillons faibles du dispositif sont frappés l’un après l’autre. Après le coup du Honduras, il y a eu la tentative de destitution de Rafael Correa en Equateur par une révolte de policiers. Une tentative identique a eu lieu en Bolivie. Et le président paraguayen Fernando Lugo vient d’être destitué par complot. Ces coups de boutoir, au succès relatif et incertain jusqu’à présent, n’ont pas pu renverser le rapport de force. La ligne de pente des événements et des mobilisations populaires reste de notre côté. Mais c’est le signe que vraiment rien n’est acquis. La clef du futur reste le niveau d’implication populaire. Ici le bât blesse dans de nombreux pays. Et la « contra » nord-américaine est solidement en action.

Une bonne façon de le constater est d’étudier la presse européenne dans chaque mauvais coup. Contre le coup d’Etat au Honduras ce fut le silence. En relais avec celui du Parlement européen qui ne condamna jamais le coup ! Pour l'Equateur, la rumeur médiatique répandit le bruit que ce n’était pas vraiment un coup d’Etat. Puis il fut amplement répété que de toute façon le président l’avait bien cherché en allant lui-même au-devant des policiers en révolte ! Pour le Paraguay à présent, on souligne que le coup est… légal, puisque approuvé par le parlement. Cette omerta a bien sûr l’objectif de masquer les échecs et de placer les initiateurs hors d’atteinte. Il faut n’en conserver qu’une impression d’ensemble : le bras de fer ne s’est jamais interrompu. La dimension géopolitique réelle oblige à revoir les clichés abondamment mis en circulation en Europe. Il n’y a pas « deux lignes », l’une celle du gentil Lula et l’autre celle du méchant Chavez. Et il n’y a pas ostracisation de Cuba. Tous se considèrent de fait comme partie prenante, chacun à sa façon, d’un seul et unique processus. Par exemple c’est un vénézuélien, Ali Rodriguez, ardent chaviste, ancien ambassadeur du Venezuela à Cuba, ministre des affaires étrangères, personnalité historique de la guérilla vénézuélienne qui est le secrétaire général de l’Unasur, coalition des nations d’Amérique du Sud. L’Unasur c'est le gros morceau. Ça regroupe les 12 pays d'Amérique du Sud, hors Amérique centrale et Caraïbe. C’est une population de 361 millions d'habitants, qui dispose de 30% des ressources mondiales en eau. C’est la première région du monde en termes de biodiversité et d'exportation agricole. Elle a été créée en 2008 à Brasilia et son siège est à Quito, en Equateur. Unasur est un projet géopolitique et économique majeur pour le Brésil et le Venezuela. Les deux pays et leurs dirigeants savent parfaitement à quoi s’en tenir. Le Brésil est l’économie géante de la zone. C’est là qu’est le principal foyer de tension avec les visées des Etats-Unis d’Amérique qui cherchent par tous les moyens à reprendre le contrôle du processus d’intégration régionale à coup de grands projets géopolitiques. Après l’échec de l’Alena, vaste zone de libre échange qui devait couvrir tout le continent du Canada a la Terre de Feu, c’est à présent avec le projet d’Union du pacifique que les Etats-Unis travaillent à diviser et à soumettre les pays de l’Amérique du sud. Entre Brésil et Venezuela, la résistance est commune et conjointe par nécessité autant que par accointance idéologique. C’est dans ce contexte global que chaque événement prend sa place. Nous, les Européens, nous sommes les tireurs dans le dos. L’Union exerce une pression constante pour conclure des accords purement bilatéraux qui désorganisent, en les contournant, toutes les structures régionales. Car, comme l’oublient toujours les naïfs, c’est exactement ce que préconise le Traité de Lisbonne.

Cette semaine la partie continentale a rebondi en se portant sur la scène mexicaine. Grand enjeu. Cent douze millions d’habitants sur un territoire grand comme quatre fois la France ! Notre gauche a raté l’élection la dernière fois avec une avance de la droite fixée à 0,58%. Une tricherie grossière ! Elle provoqua une quasi insurrection avant que le feu ne soit éteint, de guerre lasse, sous le poids du harcèlement médiatique en faveur de la droite et des mises en garde de la « communauté internationale » voisine. Cette fois-ci de nouveau, à la moitié du dépouillement, le grand concert a démarré pour annoncer la victoire du candidat du PRI. Il s’agit d’Enrique Peña Nieto, nouvelle éminence du Parti Révolutionnaire Institutionnel, un parti membre de l’internationale socialiste. Au pouvoir d’abord pendant soixante-dix ans, il vient de faire douze ans d’opposition. Il réapparaît sous la bienveillante protection du système oligarchique et de ses médias qui sait à quel point la droite a fait faillite et combien elle est haïe. Une campagne énergique a été faite pour fabriquer ce candidat, selon des critères élaborés par des armées d’experts. Et voilà le tableau : un homme jeune, style acteur de série B des années soixante, gominé, mariage médiatisé avec une actrice de Telenovela, béni par le Pape à Rome, issu d’une des familles politiques les plus puissantes du Mexique, le groupe Atlacomulco. Gouverneur de l’Etat de Mexico jusqu’en 2011, EPN a littéralement été porté par le groupe Televisa qui l’a peu à peu imposé dans l’opinion et au sein du PRI comme le candidat incontournable, image d’un « nouveau PRI » débarrassé des vieilles pratiques de 70 ans de pouvoir. La campagne médiatique a fonctionné à tel point que la plupart des instituts de sondage le donnent bien sûr gagnant avec une forte avance de 10 à 15 % des voix sur le second. Mais s’ils sont tout aussi manipulatoires que les nôtres, ces sondages sont encore moins fiables que les nôtres. Cela en raison de la difficulté d’avoir des échantillons représentatifs sur un territoire aussi vaste, avec une population répartie en ilots de prospérité au milieu d’un océan de classes moyennes paupérisées ou d’extrêmes pauvres urbains ou ruraux. 70% des sondés ont refusé de répondre. Avis à la population : toute ressemblance avec une situation déjà vécue ne saurait être fortuite. Attention, ce n’est pas fini.

De son côté, le candidat de la gauche unie, la nôtre, Andrés Manuel López Obrador, a été l’objet d’une campagne systématique de dénigrement et de calomnies par les chaînes de télévision et la grande presse. Son extrémisme populiste, son caractère agressif, ses goûts politiques dangereux, son amitié pour Chavez et Cuba ont été abondamment et méthodiquement dénoncés. Comme c’est original ! Il a construit malgré ce pilonnage une forte popularité dans les classes les moins favorisées, les employés, les zones rurales ou urbaines marginalisées grâce à un travail systématique mené durant les six dernières années. Localement mes amis me disent qu’il a su aussi se rapprocher des milieux d’affaires modérés, petites et moyennes entreprises et commerçants. Ceux-là souffrent terriblement des monopoles privés qui dominent le pays depuis la vague de privatisations. Mais aussi des effets d’une crise économique qui a laminé les classes moyennes. Plus de 60 millions de mexicains, sur 112, vivent en dessous du seuil de pauvreté. Notre candidat a aussi le soutien des intellectuels et d’une grande partie de la jeunesse qui ne supporte pas l’idée d’un retour des dinosaures de l’Internationale socialiste à peine cachés derrière leur pantin gominé. Lequel par-dessus le marché n’est pas l’ange promu par la publicité. Bien qu’il ait été strictement encadré par ses conseillers en communication et par Televisa durant toute la campagne, il n’a pas pu dissimuler très longtemps que sous son look de présentateur de TV au sourire factice, se tenait un personnage inculte, sinistre, violent, responsable de la mort de nombreux activistes sociaux durant son mandat de Gouverneur de l’Etat de Mexico. Les méthodes de voyous de son parti sont de notoriété publique. Des milliers de « porte-monnaie électroniques » ont été distribués dans certaines circonscriptions et ne seront activés qu’après les élections en cas de victoire. Par exemple des cartes de crédit pour achats dans la chaîne de supermarchés Soriana. De même la distribution de denrées alimentaires ou de matériaux de construction en échange du vote est une pratique courante, désormais parfaitement documentée sur Facebook et Youtube.

Je fais cette description à partir des récits que m’en ont donné nos camarades qui sont sur place. Car il y a dorénavant des groupes Front de Gauche et des comités du Parti de Gauche dans toute l’Amérique du sud depuis la campagne de Raquel Garrido pour la législative. J’ai recoupé mes informations dans l’avion même car j’ai voyagé en compagnie d’un député européen socialiste espagnol qui aura été un puits d’informations bien fraîches pour moi. Elle est destinée à permettre un décryptage des informations qui vont parvenir par les gros tuyaux de la propagande médiatique de notre pays. Elle permet de comprendre comment l’ordre établi se maintient, de connaître ses méthodes, pour en repérer les constantes et savoir donc s’immuniser. Ici et maintenant s’y ajoute que je compte bien avoir l’avis des mexicains du Forum de Sã Paulo dont est membre notre ami le candidat Lopez Obrador. Suivant la forme et l’ampleur du résultat, nous aurons une indication pour la suite. Car cette fois-ci les gorilles qui font les résultats électoraux doivent compter avec un fait nouveau : l’irruption de la jeunesse étudiante sur la scène politique. Voici comment.

Le 11 mai dernier, le gominé officiel s’est présenté devant les étudiants de l’Université privée Ibéroaméricaine. Un bide ! Il fut hué par les étudiants qui s’en sont pris au monopole informatif de Televisa et à la fabrication d’un président sans consistance ! Nooon ! Le mouvement étudiant dirigé contre la marionnette et les chaînes de télévision a pris rapidement de l’ampleur. Il rapidement regroupé la plupart des universités publiques et privées sous le nom de « #Yo soy 132 ». Les étudiants ont tenté, avec un certain succès de répéter selon leur mot le « printemps arabe » avec occupation de places et ainsi de suite. Ils occupent désormais un espace dans la vie publique qui déborde largement les partis politiques et déconcerte les médias. Le mouvement a donné une bouffée d’oxygène inattendue dans un débat politique d’une médiocrité affligeante. Notre candidat lui-même a fait preuve d’une extrême prudence pour ne pas être accusé comme en 2006 d’être « un danger pour le Mexique ». Le mouvement étudiant, sans prendre position ouvertement pour lui, l’a soutenu néanmoins clairement en appelant à battre le candidat du PRI. L’irruption du mouvement étudiant dans la vie publique semble devoir aller bien au-delà des élections du 1er juillet grâce à la propagation massive des « réseaux sociaux ». Il ébranle sérieusement le monopole de l’information par les deux chaînes privées Televisa et Azteca. Il n’hésite pas à poser ouvertement les problèmes : décomposition sociale du pays, corruption et impunité, capitalisme mafieux, violence effrénée, récession économique, état de « non-droit », contrôle de l’information et ainsi de suite. C’est un glissement de terrain car ce sont là les jeunes de la classe moyenne. Un tiers de l’électorat a moins de 29 ans. Il s’agit donc de 23 millions de personnes. Cette masse, si elle se mobilise au-delà des réseaux sociaux peut modifier complètement tous les pronostics sur lesquels repose la tricherie habituelle. Notamment le fait que les gens se résignent ! On a vu au Québec de quelle opiniâtreté sont capables les jeunes de cette génération. Et il faut se souvenir que les mouvements de 1968 se sont très largement réimpulsés depuis le Mexique. De tout ceci, tirons au moins pour enseignement que la partie sud-américaine comporte un paramètre caché et imprévisible : l’action des masses qui n’attendent pas les consignes pour agir.

Tags: , , , , ,


339 commentaires à “La confiance ça ne se décrète pas, ça se constate.”
» Flux RSS des commentaires de cet article
  1. martine dit :

    Même si ce texte est long et que, par pur plaisir, je ne le lirai que plus tard, je m'autorise à "commenter". Pour dire, simplement, que je tiens à dire à Jean-Luc Mélenchon combien je l'estime et combien j'estime la campagne courageuse qu'il a conduite non seulement pour nous tous mais bien au-delà. J'espère que du chant des sirènes et du fiel sponsorisé en rafale tout azimut médiatique, il saura se prémunir. Restez parmi nous et avec nous. Merci encore.
    Le désespoir fait rage (pour ce qui me concerne) mais le Front de Gauche est le bon outil pour émerger, j'en suis convaincue !
    Si je puis me permettre de vous recommander un livre "de littérature" sur lequel aucun périodique pourtant spécialisés n'a parlé, ce sera : "L'Etat des sentiments à l'âge adulte" de Noemi Lefebvre. Dans une langue (le français pourtant) on ne peut plus subversive, ce livre évoque Victor Hugo (mais pas le même), le travail, le social, les "vieux" et interroge le langage colonial qui prolonge ses méfait jusqu'à aujourd'hui sur les vieux, le travail, la vie quotidienne. Le politique est aussi dans le langage et ce livre m'a éblouie. Voyez... Tout ça pour vous dire, Jean-Luc Mélenchon, que vous n'avez rien (rien) à vous reprocher et si faute il y a (ce que je ne crois pas) c'est la nôtre.
    Dans l'espoir de vous retrouver pour nous représenter (nous incarner ?) je vous souhaite un repos bien mérité : celui juste avant l'offensive !

  2. Denis F dit :

    Réaction immédiate à l'intitulé de cette note : "la confiance ça ne se décrète pas, ça se constate", cela m'entraîne à deux questions : 1) une année face à ces gens là ne vous a pas convaincu qu'il était illusoire de leur accorder une quelconque confiance ? 2) vous n'avez rien constaté d'anormal, vis à vis des gens de gauche que nous sommes, venant de leur part ?
    Hormis d'être d'un masochisme hors norme, ou d'être d'un machiavélisme tout aussi inquiétant, j'avoue que je ne comprends pas trop bien cet intitulé !… Et je risque fort de ne pas être le seul !…

  3. jorie dit :

    Jean-Luc. J'ai admiré votre campagne, votre pédagogie et vous remercie d'avoir rallumé les braises de nos frustrations en réanimant notre mémoire de gauche vers un projet positif qui a touché, certes, le coeur des gens. Je ressens comme vous, une profonde déception sur nos 7% du plan national. Cela prouve à quel point l'intox néolibérale, la frilosité devant la dictature du réel immédiat, la soumission aux élites de représentation,promues par les média, n'a pas maintenu la force de ces braises. Votre voyage en amérique du sud vous redonnera du courage. En cela, vous êtes fidèle à votre sens géopolitique. Pour notre France déboussolée, si tiède, revenez vite et restez "pragmatique". Votre diagnostic et vos solutions sont justes. Mais votre terminologie révolutionnaire, les rappels de 1789 ou des révolutions sud américaines, si justes soient ils, font peur à la masse et ne percutent pas les pauvres gens. A la TV, parlez finance, justice, répartition richesses, souveraineté, Europe, république, laïcité, planification écologique mais cessez de vous justifier par rapport au PS selon l'injonction médiatique, cessez de cristalliser vos efforts contre MLP qui a confisqué nos thèmes à son profit pour masquer sa xénophobie et sa vision réactionnaire. Vous avez masqué la force de vos thématiques derrière le combat anti fasciste. Elle a été entendue, pas nous! "L'humain d'abord" à lui seul la réduira à néant. Ne vous laissez pas "scotcher" à MLP. On y viendra un jour,de tte manière!

  4. Le discours d'André Chassaigne fut très bon, tonique, emballé, vigoureux.
    Il a immédiatement foncé dans le lard de l'ancienne majorité pour lui rappeler ses mesures lourdes de conséquences. Il a rappelé les espoirs suscités par la victoire de la gauche dont il souhaite le succès. mais, si quelques mesures prises ou prévues vont dans la bonne direction, il a rappelé que les décisions prises au niveau européen n'annoncent rien de bon.
    Abstention. Décision logique.

  5. Cacha dit :

    Bonsoir Jean-Luc,
    Je lis toujours avec le plus grand plaisir vos poétiques billets et celui-ci, qui parle de l'Amérique Latine, m'a particulièrement intéressée. Prenez votre temps, celui de la réflexion, et revenez-nous plus ardent dans la lutte, en accord aussi avec les autres partis frères d'Europe et du monde.
    Je ne suis absolument pas surprise de l'attitude des socialistes - et je présume que vous non plus -, légèrement déçue de celle des Verts (il est vrai qu'ils forment depuis quelque temps déjà une bande d'arrivistes).
    Quand les mesures seront plus rudes, le non face à ce nouveau gouvernement prévaudra certainement, "j'ai confiance".
    Et, comme vous le suggérez si bien, notre salut viendra de la jeunesse.

  6. vivendi dit :

    Cher Jean-Luc, chers tous, je suis triste aujourd'hui de voir que nous avions tous raison, et que malheureusement, il nous faudra encore beaucoup de temps pour le prouver ! espérons que nous aurons encore le temps.....

  7. Lilly54 dit :

    Bonjour Amis, Bonjour Jean-Luc, Ce billet de Caracas qui entretient le lien c'est sympa. Car ici ça bouillonne. La position du FdG sur la question de confiance suscite débats, colères, compréhensions et incompréhensions. Pour ma part, j'eus préféré le vote contre. Bon. Le discours de Chassaigne et la cohésion qui semble régner dans le groupe rassurent quelque peu mais n'effacent pas toutes les craintes. La rage que nous ressentons tous envers les socialistes perturbe peut-être notre raisonnement politique. Mais plus les jours passent, plus les annonces du gouvernement nous font craindre le pire. Non, décidément, nous étions contre en majorité je crois pour cette question. Je sais aussi que notre volonté d'union restera plus forte que tout et que nous sommes prêts à affronter ce qui nous attend. Ils ne doivent pas réussir à nous diviser. De là-bas, reviens-nous en forme et ressourcé !

  8. Romain JAMMES dit :

    Salut,
    Je suis content que le groupe se soit abstenu, même si je pense qu'on nous le fera remarquer le jour où l'austérité frappera d'un grand coup...
    Cette assemblée ne me plait vraiment pas, et les promesses se trahissent les unes après les autres comme celle sur le non-cumul des mandats. Bref, pas de procès d'intension mais je sens qu'il va y avoir du boulot dans les prochains mois.
    Romain

  9. Mamanie dit :

    Bonjour. J'attends toujours avec impatience les informations politiques donnés par les écrits toujours très pédagogiques dont tu nous fais profiter largement. Les enseignement que j'en tire me permettent de discuter et partager avec d'autres. Merci et bon courage.

  10. claude dit :

    Il serait intéressant pour contrer les propos diffamants et insultants des idéologues de l’extrême droite de démonter points par points chacune de leurs publications afin que les gogos de la politique se rendent compte que leurs séducteurs ne sont que des pervers.

  11. R. Zaharia dit :

    Bonjour Jean Luc
    Comme toi sans doute, j'ai trouvé navrant, hier, le spectacle des 2 partis politiques ayant asservi notre pays aux lubies des marchés financiers, qui se renvoient à présent la responsabilité de la situation "austerité for ever" qu'ils ont ensemble fait naître:
    - le maintien de la concurrence entre Etats utilisant la même monnaie a entraîné la concurrence fiscale,
    - la concurrence fiscale a entraîné la baisse des recettes du Trésor Public, + le recours inévitable à l'emprunt,
    - le recours obligatoire aux marchés financiers, (interdiction des prêts directs moins couteux de la BCE), a augmenté le coût des emprunts (de sorte que les dépenses publiques, hors intérêts de la dette, ont considérablement baissé),
    - la baisse des dépenses publiques, (mise a part l'explosion de la dépense improductive consistant à verser une masse d’intérêts aux créanciers privés, en UE et hors UE, plutôt qu'à notre Banque Centrale), a entraîné la récession et la baisse des recettes publiques, de sorte que...ce "cercle pas vertueux"... s'est refermé !
    - La démolition des services publics permet de mettre en vente nos tribunaux, nos gendarmeries, nos bureaux de Poste, et plus largement... tous nos "bijoux de famille"!
    Quand à l'Allemagne, toujours citée en exemple, ne pas oublier que ses excédents commerciaux n'existent qu'à raison des déficits des "GIPSI" !
    Salutations républicaines, donc...

  12. tchoo dit :

    Ce qui se passe en Amérique du Sud est à suivre de près, et est du plus haut intérêt pour nous, y compris les mauvais moments comme la destitution du président au Paraguay où "l'élection" très bushienne au mexique.
    Ici, si on se contente de lire ou d'écouter la presse, les retranscription de la vie en Argentine, au Brésil ou au Venezuela est des plus caricaturale et allant toujours dans le même sens. J'attends avec impatience le(s) récits du retour.
    Quand aux sceptiques, aux inquiets d'ici, j'ai envie de leur dire "ayez confiance", le front de gauche à semble-t-il impulsé une manière de vivre ensemble (politiquement) qui est en train de bouleverser le paysage politique français.

  13. Ariane Walter dit :

    Que c'est agréable de lire quelqu'un qui écrit bien.
    Beau mouvement de la phrase avec cette invention de termes et de rythme qui est comme un plaisir musical.
    Vous vous souvenez qu'à Méricourt vous m'avez dit "OK" pour une interview "Littérature et poésie"?
    Tant de martyrs qui disent qu'ils n'ont survécu que grâce à la poésie. L'émotion que nous procure la beauté d'une phrase est précieuse.
    Je laisse à d'autres le commentaire du "fond " de votre message, en disant cependant que la beauté de la forme vient de la force de la pensée.

  14. Bonsoir Jean Luc
    Et oui c'est fait, j'ai beaucoup aimé André Chassaigne qui a bien représenté les idées du Front de gauche et n'a pas voté la confiance au gouvernement. Au départ, j'étais pour le non, après réflexion, j'avais estimé que ce vote blanc représentait bien le manque de confiance à ce gouvernement, qui continue et persiste à se moquer de notre Front de gauche.
    Quant à Michel Sapin, il n'est pas fin, et j'appelle pas ça un politique, nul, nul, ce Sapin, pour ne pas dire niais.
    Tu es à Caracas et tu apprécies, ta solitude "toute relative". Même en avion, tes mains te démanges toujours, Pour notre plus grand plaisir. Ton billet, je l'ai lu entièrement, cet enrichissant comme dab', mais quand même, je le relirai "comme dab" celui-ci plus que les autres, dis, c'est coton.
    Je te souhaite bon repos après une année très intense que tu as vécu pendant ces campagnes.
    Pensées très amicale
    Colette de Villeparisis

  15. erlea2904 dit :

    Parfois pas besoin d'être héliotrope pour avoir le tournis! "Sur le plan de vol qu'affiche" notre programme, il y la VIème République, il y a le refus de nous faire dicter notre politique économique par la finance internationale via l'Union Européenne, il y a la BCE qui prête directement aux états, il y a le SMIC à 1700€. Voilà pourquoi l'abstention n'a pas été comprise par beaucoup de militants FdG toutes composantes comprises! Une chose est sure, malgré les débats et les désaccords (pas de fond, heureusement), la division ne viendra jamais de la base des militants FdG qui savent combien cet alliage est précieux. Et croyez-le, les médias n'y feront rien! Les héliotropes dont vous parlez ne font pas partie de la base militante mais plutôt de ceux qui auraient bien aimé montrer leur bobines en haut du panier! Vous adoubez l'abstention. Dont acte. En plus, Bartolone a dit que s'abstenir était très grave, alors...
    Après votre description du battage médiatique dont sont victimes nos candidats ou dirigeants sud-américains (je ne les connais pas mais vous fais confiance), une seule chose à dire : Chiens de garde de tous les pays unissez-vous! Si ce n'est déjà fait!

  16. Piettro dit :

    Merci pour ce billet qui ouvre une fenêtre d'espoir du côté de cette Amérique Latine que nous sommes nombreux à regarder. Jean-Luc tu es nos yeux et il te faudra nous raconter ce que tu auras vu et entendu. Véritable "Trait-d'Union", j'espère que tu pourras transmettre l'expression de notre salut fraternel à tous ceux qui luttent et que tu rencontreras là-bas.

  17. Julian Augé dit :

    Quel bonheur de savoir que quelque part sur le globe il existe déjà une Autre gauche. C'est concret. C'est réaliste puisque réél. (sophisme un peu facile). Mais ça existe bon sang. Chez moi en Haute-Savoie, on est loin... Mais des Andes aux Alpes qui sait si ne soufflera pas un vent que Pétain appelait "mauvais".

  18. Il est hautement comique (en réalité très crispant) de se souvenir que les Etats-Unis, peu après leur indépendance, ont mis au point la "doctrine Monroe", au terme de laquelle, ils déclaraient que l'Amérique du Sud, devait être totalement soustraite à toute ingérence étrangère, et devait vivre sa vie en toute indépendance. L'Europe très clairement se voyait interdite de séjour sur ce continent, car n'étant qu'un repère de colonialistes et d'impérialistes (ce qui n'était pas faux). Le problème, c'est qu'aussitôt après, et jusqu'à aujourd'hui, les Etats-Unis ont avec un cynisme inimaginable, considéré l'Amérique du Sud comme leur chasse gardée. Des expéditions militaires d'une rare violence se sont multipliées et n'ont cessé depuis lors. Des trusts américains puissants et corrupteurs (dont l'United Fruit) ont en Amérique Centrale terrorisé les populations, commandant les miliatires et les politiciens corrompus, commettant des crimes en masse, restés impunis. Il faudrait des livres pour récapituler deux siècles de massacres, de tortures, d'assassinats, de coups d'Etat et cette obsession de ne soutenir que les dictatures les plus immondes. Désormais, une stratégie plus "douce", mais tout aussi perverse est en place : le harcèlement médiatique. Les morts au bourt du compte, sont tout aussi nombreux, voire plus, puisqu'il s'agit de maintenir en place un système de misère, économiquement assassin.

  19. Yannick dit :

    Voter non et entendre les commentateurs dire "le front de gauche comme les députés du front nationnal", "le front de gauche comme la droite". Le but du fdg est d’être constructif. S'abstenir, c'est déjà ne pas donner la confiance. Sur le principe j'aurais aimé le refus. Ah, si c'était si simple...

  20. martine dit :

    Chassaigne/Mélenchon : voilà le tandem qui me plaît pour nous incarner/représenter ensuite !
    Nous comptons sur vous et vous pouvez compter sur nous.

  21. micmousse dit :

    Je ne comprends pas l’ entêtement du front de gauche à vouloir positionner les libéraux du PS comme des alliés éventuels, ce qui nous mets dans le même sac qu’eux.Nous avons déjà dit que l'abstention dynamique était le moyen de faire avaler la pourriture, donc ne faisons pas comme eux ou alors nous serons complices.
    L’autonomie conquérante ne peut pas fonctionner, demandez à votre voisin, la plupart te demanderont si oui ou non t’es avec eux (le PS et Hollande) puisqu’ils ont lu que la retraite à 60 ans, c’ est fait et que Hollande à mis l’ Europe Et Merkel à ses genoux (si, tous les journaux et TV l’ont dit). Le seul vote possible c'est non puisque quasiment aucune de leurs dérives ne pourront nous convenir. Ils peuvent bien annoncer tout et faire le contraire, les sociaux traitres ne mentent pas, ils l’avaient annoncé mais les électeurs n’ ont rien lu ou n’ ont rien voulu comprendre. Maintenant seules des positions marquées et positionnées de l'humain d'abord peuvent atteindre l'opinion (cf la Grèce ou Syriza est le seul a se démarquer et dénoncer le PASOK de droite)

  22. Eséranza dit :

    Mon message ne sera pas pollitique mais affectif.
    Je confirme, vous n'avez rien a vous reprocher bien au contraire,vous avez allumé la lumière. Votre texte est emprunt de "l'humain d'abord" vous l'incarnez si bien. Nous sommes pour l'essentiel des militants, nous savons pour l'avoir vécu (à moindre échelle) ce vous avez pu endurer. Sachez que nous sommes fière d'avoir mené cette campagne.
    Je voulais juste vous souhaiter un bon repos,(quand vous le pourrez)et vous dire à bientôt pour d'autres batailles.

  23. Yannick dit :

    Micmousse, tu ne comprends pas qu'il faille garder le PS comme des alliés éventuels. Pourtant tu sais que notre objectif est d’être en tête de la gauche. Tu sais que même si nous somme en tête de la gauche un jour, nous aurons besoin de l'appui du PS pour passer en tête tout cours. Tu viens de comprendre le pourquoi de cette stratégie.

  24. educpop dit :

    C'est comme pour passer le permis, il faut prendre beaucoup de leçons même si on sait déjà conduire.A qui ça profite mon pauvre monsieur : toujours pas à ceux qui payent.
    Il a souvent été dit que le temps politique est plus long que le temps citoyen, il faut expliquer les délais avec une pédagogie convaincante et une technicité issue de formations supérieures. C'est un exploit quand la stratégie s'adresse à des esprits libres et exercés, mais c'est un peu inquiétant aussi parce que ça rappelle trop de délais passés qui ont été trop longs. Il n'est pas question de réfuter l'expertise, l'autorité ou le talent du président, cependant il ne faut pas qu'un écart se creuse entre l'expression de toutes ces qualités et le besoin de se sentir directement concernée de la base. La belle prose finira par sembler être un moyen de gagner du temps.
    Si on a appris, grâce au programme et à la magnifique campagne présidentielle, quasiment tout ce qu'on a besoin de savoir sur ce qu'il faut faire et sur ce qu'il ne faut surtout pas faire, et si on voit que ça se passe quand-même, qu'est-ce qu'on attend pour réagir avec toute notre détermination ?
    C'est qu'on a les mains liées par les institutions, mais alors comment on va changer ? c'est la poule qui fait l'oeuf ou l'oeuf qui fait la poule ? Et nous on va faire l'omelette sans casser les oeufs ?

  25. tr4nz1t dit :

    Merci M. Mélenchon, c'est quand même un comble que ce soit vous qui me remontiez le moral.

  26. Daniel dit :

    En lisant ce blog, je me rends compte que beaucoup de personnes comme moi auraient préférées voter contre la confiance au gouvernement. Cela m'amène à penser sur la question de la représentativité. Ne devrait-on pas privilégier une démocratie plus directe. Comment savoir si le groupe que l'on soutient prend bien la mesure de la volonté de ses militants? Il serait intéressant de se demander quelle démocratie nous voulons dans notre 6ème République! Ceci-étant merci Monsieur Mélenchon d'avoir donner l'espoir à beaucoup de personnes et d'avoir oser affronter le front de la haine. Merci aussi d'avoir démonter le modèle allemand dont les libéraux louent les mérites! J'habite à Munich et la vie en Allemagne n'est pas aussi rose qu'on veut nous le faire! Il n'y a pas de salaire minimum! Cette année certaines personnes âgées ne vont pas recevoir de pensions à cause du système retraite allemand par capitalisation, etc. Je compte sur vous et d'autre pour faire tomber Merkel et compères!

  27. miss coquelicot dit :

    La puissance du FdG réside dans son programme ""l'humain d'abord", c'est à dire dans sa capacité à s'adresser authentiquement à la fibre humaine de l'être humain au-delà de son caractère, ses goûts, ses convictions politiques ou religieuses, son statut social, ses moeurs....Il est porteur de l'intérêt commun voire universel. Pour que se répande la lumière, il est besoin d'une étincelle, et je suis intimement convaincue du fait que les jeunnes (voire les très jeunes dont il est à un moment question dans ce billet) constituent déjà une multitude de petites éticelles. Nos espoirs et nos projets actuels se concrétiseront, commencent déjà à prendre forme, avec l'énergie que ces jeunes manifestent. Il y a là un foyer, une aurore nouvelle. Enseignante dans un lycée du sud de la France, je n'ai pu que le constater, non seulement au cours de la campagne présidentielle, mais encore durant celle des élections législatives. Donnons-leur à réfléchir. Ils sont en attente.
    Encore une fois, merci pour ces billets, Jean-Luc. Plus que de la patience, c'est surtout l'impatience que j'ai de vous lire.

  28. marechal dit :

    @ Jean-Luc Mélenchon
    Un nombre considérable de militants syndicaux, de militants politiques et de citoyens informés en ont dorénavant déjà conscience. Le refus de voter la confiance a donc un sens clair. Il est exprimé avec responsabilité et nuance puisque nous ne votons pas « contre » ce qui signifierait que nous voulons faire tomber le gouvernement

    Admettons, il y a des citoyens bien informés, soit. Mais tout de même, sous prétexte de ne pas renforcer la droite et l’extrême droite, on baisserait la garde face aux sôces ? Quelle pitié si on se sert de cette argument comme de notre propre chien de garde ! Et après avoir tant crié contre le FN, le "chien de garde du système," quelle ironie aussi. Nous avons contribué à la déconfiture de l'ump autant que je sache, et nous sommes la gauche décomplexée il me semble, du moins c'est ce qui est vendu avec l'emballage FdG. Alors quel intérêt d'agiter la droite comme un chiffon rouge alors qu'ils sont dans les choux et se bouffent entre eux pour prendre la place du p'tit nicolas...? J'aimerai bien qu'on m'explique cela. Quels misérables nous sommes si nous n'affrontons pas solférino parce que nous aurions peur d'un retour des réacs. J'eespére que les 4 millions de voix, plus celles qui doivent nous rejoindre, feront dans la nuance comme vous dites. Quand j’étais petit ma grand mère me disait toujours de faire attention "trop bon, trop c..." elle ne faisait pas dans la nuance, paix à son âme.

  29. Cathar(31) dit :

    Ici, les dessous des cartes du coup d'état au Paraguay.
    En résumé pour les non hispanophones: la caste latifundiste et les représentants de l'oligarchie (vieux partis paraguayens) placent leurs pions dans les rouages clés de l'Etat à quelques mois des élections présidentielles. Ils sont très liés à la transnationale Monsanto qui a de gros intérêts dans le pays (cultures transgéniques, OGM); par ailleurs le pays regorge de ressources stratégiques précieuses: titane, uranium; sans compter de colossales réserves aquifères; on comprend mieux pourquoi les américains cherchent à installer une base militaire dans ce pays, coeur géographique du continent, entre plusieurs pays progressistes (Bolivie, Argentine, Brésil)(un des parlementaires tombeur du président Lugo est un des meilleurs avocats de l'installation de la base militaire américaine).
    Lugo a certes été élu et soutenu par un "vieux parti"... comme la corde soutient le pendu. Il n'avait pas comme Chavez au Venezuela, Correa en Equateur ou Morales en Bolivie, des leviers assez puissants pour refonder de fond en comble les institutions de son pays et permettre l'émergence du peuple sur la scène démocratique...

  30. wave dit :

    La remarque de Michel Sapin va "un peu" plus loin que l'absence d'intérêt général. Elle signifie que ça n'est pas normal qu'un politique, élu député européen par de nombreux électeurs, qui connaissent le montant de son indemnité et se doutent qu'il n'est pas grand consommateur de carambars, puisse les représenter. Bref, si on n'est pas d'accord avec l'ordre établi, on a moins de droits que les autres. Il faut soit se priver du droit d'être représenté, soit se priver des avantages que la société nous apporte au-delà du SMIC et faire voeu de pauvreté pour avoir le droit d'être représentés ou pour avoir le droit de représenter des électeurs. C'est la négation de la démocratie, rien de moins, ça mérite d'être dit. Ca signifie que le rôle des politiques est soit de faire respecter l'ordre établi (à la limite de l'emploi fictif étant donné qu'il y a déjà la police et la justice pour ça), soit de ne l'adapter que pour leurs propres intérêts, ce qui aboutit généralement à l'éloigner encore davantage de la volonté du peuple. Finalement, chaque jour, la logique de ce clan ne fait que se confirmer. Comme faire contrôler le budget de l'Etat par une autorité non-élue, contre l'avis du peuple. Même en ne gagnant pas le SMIC et en ne mangeant pas de carambars, j'ai aussi le droit de voter pour quelqu'un qui s'intéresse à l'augmentation du SMIC, vous avez fait votre devoir en disant ce que vous en pensez. Merci à vous de bien faire votre travail et d'aider les...

  31. ananda86 dit :

    Merci, ce fut long mais passionnant; j'ai appris tant de choses ce soir sur l'articulation entre les poltiques latinos et les nôtres. Le capitalisme meurtrier qui nous domine est vraiment une idée de société toxique et destructrice. Mais nous réfléchissons au sein de notre FdG pour essayer de clarifier le fonctionnement de l'Etat, afin que les gens s'emparent de sujets comme la Constitution, les élections, les services publics ; on va faire du décryptage de langage, celui des dominants comme celui de l'extrême droite ; pendant les 5 ans à venir on conçoit notre rôle ds les luttes mais surtout dans l'éducation populaire.
    mais aussi il ne faudra pas décevoir, il faudra rendre des comptes; là le coup de l'abstention qui est pour tout en étant contre c'est pas convaincant. Bien sûr que l'on ne veut pas faire tomber ce gouv. mais il ne faut pas non plus que l'on ait l'air de leur faire des ronds de jambe ! Déjà, avec les jeunes, pousser à voter Hollande puis le candidat PS, ça n'a pas été évident, voire franchement passer pour des "vendus"; tous n'ont pas 20 ans de militantisme derrière eux !
    Bon allez on va tenir le coup et puis des fois la révolution vient plus vite qu'espérée.

  32. libre62 dit :

    "Apprendre à intégrer les angles de regard des autres est toujours du temps de gagné pour la suite(.../...)L’idée est que se parler est bon".
    Tu as raison, cher ami, oui, pour nous tous du FdG, se parler est bon, rien à ajouter si ce n'est que te demander de continuer à nous renseigner sur tout ce que tu apprends à Caracas et ailleurs. Bon séjour instructif!

  33. Sonia Bastille dit :

    @Jean-Luc Mélenchon

    Du moment où le FdG ne participait pas au Gouvernement de Jean-Marc Ayrault et qu'il n'envisageait nullement de mêler ses voix, son vote à l'opposition de Droite, l'abstention du groupe FdG était le meilleur choix car il est clair que l'ensemble de nos camarades parlementaires ne se situent pas dans la politique du pire !

    J'approuve donc cet élan et cette position constructifs !

    Nous devons œuvrer au redressement de notre pays et être les facilitateurs de solutions permettant la sortie de crise.

    A propos du Mexique et de la victoire du PRI, le vieux parti issue de la Révolution mexicaine, il n'est pas étonnant ni surprenant. De fidèles contacts sur place, m'ont confirmée que le PRI et son candidat ont récupéré le "gros de ses troupes" notamment les classes populaires, les petits producteurs et artisans et la petite paysannerie (troupes qui s'étaient un peu éparpillées et qui votèrent nettement à droite dans les précédentes élections) certes à coup de politique clientéliste ! Andres Manuel Lopez Obrador était le candidat de trois partis de gauche composant sa coalition électorale, ne retrouvant pas ses scores antérieurs et montrant ses limites voire ses déficits d’attraction notamment auprès des ouvriers, des classes populaires et trouvant, par contre, son plein de voix dans les classes moyennes et la bourgeoisie urbaines fort peu enclines aux revendications sociales et populaires.

  34. ENJALBERT dit :

    Ce temps de libre, cette solitude, vous l'avez bien mérité !
    c'est le repos du guerrier ;)

  35. marj dit :

    Je ne suis pas d'accord avec ceux qui parlent de voter contre la confiance. D'abord, contrairement à ce qui est dit, beaucoup de nos concitoyens font confiance à FH qui a qd même été élu il y a peu. D'ailleurs, les cotes de popularité st tjs hautes du côté de l'exécutif. La plupart des gens ne comprendrait pas un vote contre un gouvernement juste élu. Il ne s'agit pas de donner l'impression de diviser et d'être dans l'attente presque espérée de l'échec du gvt Hollande, ce serait, à mon avis stérile et contre productif et ns propulserait ds le camp de la droite qui n'attend que ça pr récupérer le pouvoir. La position du Front de Gauche est délicate ms intelligente car elle montre que nous voulons, comme la plupart des gens, la réussite du gvt (avec la conscience que l'échec signifirait de trés mauvais jours pr ts) mais que nous sommes vigilents et critiques.Nous sommes là pr pousser dans le bon sens de façon constructive autant que nous le pourrons ms là aussi pr alerter et expliquer pourquoi ns sommes en désaccord. Rien n'est totalement écrit d'avance même si les premiers signes donnés par le gvt ne poussent pas à l'optimisme. De tte façon, sans mobilisations populaires, ns n'obtiendrons que des miettes et encore.

  36. fecirbaden dit :

    A Herve 92 et DENIS F
    "seul un vote contre est crédible...Pourquoi vous obstinez vous à penser que l'abstention est un vote de confiance ! Il ne s'agit pas de voter le MES là !, alors réfléchissez un peu, faites un peu abstraction de votre haine envers le PS qui a fait ce qu'il avait à faire pour gagner (essayer d'écraser les plus dangereux pour eux : le FdG) maintenant il vont devoir assumer leur politique et nous sommes là pour récupérer les futurs déçus et reconstruire la gauche, le vote contre nous isolerai, et n'irais pas dans le sens du rassemblement que nous souhaitons, entendez-le, il sera temps de "s'opposer" de réafirmer nos divergences plus tard, nous devons garder la main, autonome et ouverte malgré les bassesses du PS, nous opposer frontalement à eux les servirait, alors cessez svp de dire que le FdG n'est plus crédible après ce vote, c'est faux et contre-productif (et agaçant pour être poli !).

  37. erlea2904 dit :

    @Jeanne MOLL
    Comme vous, j'aurais préféré que le GDR vote non à la confiance. Cela aurait été plus lisible pour tous les citoyens qui ont autre chose à faire que de décrypter le langage politique et autre cuisine MAIS (et ça peut s'entendre, à force je vais y arriver), les députés FdG et JL pensent que voter non serait s'aligner sur la droite et l'extrême droite qui ont le but de destituer le gouvernement (sauf qu'en l'état actuel des chose, ce n'est pas possible vu la majorité absolue du PS, mais bon). Ensuite un autre argument : Utiliser trop tôt le vote contre serait contre-productif, nous renvoyant pour toujours chez les extêmistes "jusqu'au boutistes" qui du coup seraient décrédibilisés. Voilà ce que je comprends de ce vote. Tout ça peut s'entendre mais j'espère que les citoyens vont le comprendre comme ça...

  38. Voter non trois semaines après avoir appelé à donner une majorité parlementaire de gauche au président que nous avons contribué à faire élire, je ne suis pas sûr que cela aurait été compris par "les plus larges masses" comme on disait autrefois. Tout le monde n'a pas l'esprit délié et la masse d'informations que possèdent les radicaux de ce blog. Il faut aussi tenir compte du niveau politique de l'opinion, de ses contradictions, etc. la politique est l'art du possible. En votant Hollande pour éliminer Sarkozy on a fait un acte politique qui n'était pas forcément agréable. Mais c'était une nécessité politique.

  39. Cécile dit :

    Un bon billet comme d'habitude.
    Quand je vois les mouvements du Québec et du Mexique, je me dis qu'effectivement il y a un truc que vous avez compris et pas les autres : il y a des jeunes qui se réveillent (et dont je fais partie). Nous ne sommes pas fidèles à un parti, nous ne sommes pas nécessairement encartés, nous ne suivons pas les consignes venues d'en haut.
    Allez, on va le faire cet autre monde !

  40. franck dit :

    bonjour,
    Qu'est- ce que ce serait cool de voler vers Caracas en compagnie de quelqu'un d'aussi intéressant que Mr Mélenchon, plutôt que s'emm****r avec des gens sans intérêt dans un bureau. Mais je m'égare j'arriverai bien à convaincre quelques uns que le Front de Gauche, et lui seul, a une substance politique.
    bon courage à tous.

  41. Tonya dit :

    @Jeanne MOLL à 22h50
    "Est-ce que quelqu'un peut m'expliquer quel risque ou quelle erreur il y aurait eu à voter "NON" au lieu de s'abstenir ?"

    Les commentaires du billet précédent m'avaient passablement énervée.C'est fou le nombre de "politologues" favorables au non face au discours de politique générale de Ayrault. Politique générale on vous dit ! Voter non, c'est tout rejeter. totu, absolument tout. !
    Je me suis donc obligée cet après-midi à écouter le Premier Ministre et tous les orateurs. Et j'en suis sortie convaincue que députée je n'aurais pu que voter l'abstention. Et surtout pas voter avec la droite dont la conduite fut comme souvent scandaleuse et propre à me jeter dans les bras du PS si je n'étais pas aussi fermement convaincue par le Front de Gauche. Certaines mesures projetées emportent mon adhésion, celle de beaucoup d'entre vous aussi, c'est certain ! Alors pourquoi donc faire de l'opposition systématique... Il sera temps de voter NON contre ce qui sera véritablement inacceptable - notamment dans le domaine économique et européen. Et ce NON là n'en sera que plus significatif.

  42. teres dit :

    j'ai voté FH, pour chasser la droite. Maintenant que nos députés sont dans ce gt, il faut que cette gauche rougisse enfin. Nous ne sommes pas dans l'opposition mais nous ne sommes pas avec le programme PS, sauf quand il va dans le bon sens. A nous de faire avancer notre programme "l'humain d'abord" avec les représentants politiques, syndicaux, associatifs et citoyens. Notre abstention est un frein pour montrer notre méfiance (ils n'aiment pas ça) à leur programme et leur attitude antidémocratique, tout en laissant la porte ouverte pour qu'ils négocient avec nous. Je pense que seul le peuple mobilisé peut faire le poids, car ils ont été élus avec seulement 28% des inscrits dont 11% du F de G à enlever encore. Il ne leur reste que 17% de la population, il y a de quoi ne pas désespérer pour agir! Il y a du boulot sur la planche, pas la peine de perdre nos énergies à vouloir le parfait qui n'existe pas. On fait avec, mais il faut continuer à discuter chaque jour avec les citoyens souvent ignares en politique et intoxiqués par les médias et leurs chiens de garde qui sont toujours là et aboient! On ne lâche rien et on parle, éducation populaire oblige! Combien de fois ces jours encore, je dois expliquer aux uns et aux autres que l'austérité n'est pas fatale et que l'on peut la combattre par notre pouvoir d'achat. C'est toujours une surprise pour eux. A en désespérer parfois. ok.

  43. Menjine dit :

    Durant la campagne des législatives j'ai apprécié ce que proposait Chassaigne pour l'action politique des futurs députés du fFd G. Hélas, les élections n'ont pas été à la hauteur de ce que nous espérions mais je trouve juste l'idée que se fait Chassaigne de ce que doit être l'activité des élus du FdG :
    "Il faut concevoir cette activité comme une démarche du présent avec la création d’ateliers législatifs et le « portage populaire » de ces textes de loi, ou l’accompagnement des luttes sociales avec l’objectif d’un prolongement politique concret dans les assemblées. C’est tout cela le rôle politique de futurs députés de gauche à la hauteur des attentes populaires."
    Le travail parlementaire doit s'appuyer sur le peuple, les députés élus "porteront" nos idées nos propositions.
    Avec nos partis, notre investissement personnel dans le front de gauche comme instrument collectif,nous devons nous aussi élaborer, faire connaître, donner la voix et la formulation des attentes populaires. Après la réunion de rentrée de l'AN et la position claire :pas de pétition de principes pour la confiance, mais on les attend au tournant. On ne leur fera pas de cadeaux et notre voix portera car nous, les militants, nous n'allons plus la fermer, nos députés vont s'opposer aux fermetures, à la liquidation de la sécurité sociale, à la ratification du TSCG, mais il faut que l'on se bouge, que l'on remue méninges et actions. Ensemble avec les 10 élus!

  44. marj dit :

    J'en peux plus d'entendre D Seux des Echos tous les matins sur France Inter, surtout avec personne en face pour apporter un autre son de cloche. A chaque fois, je me demande combien gagne cet individu pour prêcher chaque matin l'austérité pour les autres !

  45. citoyenne21 dit :

    Donc faut trouver 33 petits milliards pour boucher les trous mais ils ne sont pas loin pourtant (Il n'y a pas qu'une seule grille de lecture du rapport Migaud) :
    - Fraude fiscale : 50 milliards d’euros par an ;
    - Fraude sur la TVA près de 12 milliards par an ;
    - Fraude sur l’impôt des sociétés : 5 milliards par an ;
    - Travail au noir : 12 milliards par an ;
    - Niches fiscales : 70 milliards ;
    - Avoirs français non déclarés dans les seules banques suisses : 80 milliards d’euros !
    Du fric oui on pouvait en trouver pour faire une autre politique que celle qu'on nous propose ! on va bouffer de la rigueur à la sauce hollandaise, pas de quoi saliver ! Même si je pensais faire acte de civisme en votant pour dégager qui vous savez, je commence par me demander si il n'aurait pas mieux valu que finalement je ne m'en mêle pas. A entendre ceux qui ont crû aux paroles réconfortantes du changement à venir, ils espèrent encore que Hollande va rougir de la tête aux pieds mais que dal ils verront venir.

  46. Diogene dit :

    On en revient toujours aux intérêts de cette dette que nous payons depuis quelques décennies a des intérêts prives sous forme de rente a risque zéro.
    La crise vient de la et permet de réduire peu a peu la solidarité sociale qui seule permet a l'humain de vivre. Ce système est en bout de course mais met toute ses forces dans cette bataille partout dans le monde, qu'un pays comme la France change la donne et les dominos tomberont tous et très vite. Une autre voie est possible, ils la craignent et la combattent : on ne lâche rien car on se bat pour tous !
    Notre avenir nous rend comptable de nos actes, soyons toujours comme au Prado, heureux d'être ensembles et détermines au bonheur !
    Amitiés fraternelles,

  47. Alain Tétart (60)(73 ANS) dit :

    Voter non hier, n'aurait servi à rien ! si.... à nous faire voter comme la droite et le FN, et personnellement je ne veux pas être mélangé à ces gens, donc l'abstention était le bon choix, merci ami Chassagne et à tes amis du groupe dont Patrice Carvalho mon député, votre vote était "constructif".
    Beaucoup ici sont chargés de culture et parle de Descartes, pourtant ils en oublient l'une de ses idées philosophiques qui me sert tous les jours dans la vie pratique et que nous devrions tous pouvoir appliquer pour asseoir une méthode, et cette idée est celle de définir les priorités quand on se trouve devant une multitude de problèmes, et nous au FdG nous en avons un paquet à résoudre avant d'avoir fait notre révolution !
    R Descartes nous explique qu'il faut prendre les tâches en partant de la plus facile et en allant vers la plus difficile !
    Nous devions virer Sarko et nous l'avons fait, ensuite pour nous faire entendre nous devions élire un maximum de députés et là nous avons loupé car nous n'avions pas réussi à convaincre ! alors pour faire ce deuxième palier indispensable il nous faut convaincre nos voisins et amis à voter FdG, c'est la seule tâche que nous devons faire dès maintenant, après on verra ! les prochaines élections sont nos municipales, alors à nous de composer des listes avec des adhérents du FdG encartés ou pas on s'en moque, seul le résultat compte ! allez courage à tous, c'est faisable !.... donc on va le faire !

  48. La casse des services publics a bien été prolongée en pire que pan.La médiacrassie ouvre déjà le terrain sur les restrictions médicales à venir.Comme d'hab c'est eux comme au temps de la droite qui préparent le terrain.Le deuxième pouvoir médiatique a pris les reines.Pourquoi faire des élections ce sont ces grands sachant, journalistes qui décident journalièrement des prochains serrages de ceinture.La révolution citoyenne,devra s'attaquer à tous ces pourris.Ils sont à la soldes des nantis.Ils ouvrent le terrain en permanence et ils préparent la vaseline,pour qu'il y est moins de douleur.Comment cela peut-il durer ainsi,les gens ne sont pas dupes les dés sont truqués.Leur graphiques et leurs pédagogies à sens unique ont de quoi révolter le plus brave citoyen.Ils se moquent du monde,et surtout des naïfs.

  49. Alain dit :

    "Voici ce qu’a dit Michel Sapin : « Je doute que monsieur Mélenchon mange beaucoup de carambar, et je ne crois pas qu’il soit payé au Smic »."

    Pas étonné. Durant la présidentielle, je suis tombé sur des socialistes diffant pour leur candidat - oui, certains d'entre eux ont remis les pieds dans les rues - et je leur ai fait part de mes doutes enrichis de l'expérience, quant à l'action de Hollande à la tête du pays. Alors que je donnais quelques idées sur la mise au pas de la finance, mon interlocutrice m'a demandé avec un petit sourire qui dénotait une réplique longuement travaillée : "Vous voulez nous ramener à l'Union Soviétique ?".
    On a entendu les propos également de Sapin à France-Inter. Il n'y a pas l'épaisseur d'une feuille de papier à cigarettes entre ce techno, loin des réalités, sans colonne vertébrale et contre le Marché, tout contre, avec le faciste bling-bling. D'ailleurs, à ce propos, j'aurais aimé de Ayrault ou Hollande la réaffirmation qu'il n'y aura pas de temps mort, de cadeau, de complaisance pour ce sinistre missi dominici des USA, qui doit rejoindre son habitat naturel si on laisse passer la Justice, toute la Justice.

  50. Aline dit :

    S'abstenir, plusieurs raisons selon tous les analyseurs et analystes: indifférence par ignorance ou contre par rejet radical conscient et argumenté.
    Il reste la position "noble" de l'attentisme des esprits qui se disent grands et éclairés. Suis-je en rejet ou éclairée? C'est curieux qu'éclairée, je rejette en argumentant...
    Cette abstention qui me rappelle celle du PS. Leurs arguments? Le gouvernement ne tombait pas, au moins on signalait un vrai désaccord de principe.
    Dans tous les cas, ce qui apparaît,c'est une non-position électorale et parlementaire. Un non à la confiance était la position du FdG puisque rien dans la politique générale du gvnt n'est acceptable au regard du programme partagé et surtout des réalités quotidiennes présentes et à venir des gens, les nôtres.
    A tous, il est évident que nous aurions un avis à porter par notre groupe parlementaire, il aurait adopté le non dynamique. Des paroles de démocratie aux actes démocratiques.
    Dans ma ville, avec les indigné-es, nous avons alerté les passants sur le MES, le FESF, ACTA, TSCG et tutti quanti, de la curiosité, de la sympathie(pour des utopistes) : petit réveil des esprits :"mais, qu'est-ce que vous proposez?"
    Personnellement je me suis proposée Place au peuple, l'humain d'abord un collectif FdG pour le proposer à d'autres. Nous sommes observés, attendus dans nos positions. Se démarquer ne nous associe pas à ce qui ne nous ressemble pas, ex: FN. Un fil FdG à tirer du fouillis.


Blog basé sur Wordpress © 2009/2015 INFO Service - V3 Archive