13juin 12

Etat d’alerte pour Hénin-Beaumont

C’est ma fête !

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Jeudi 14 juin : assemblée citoyenne à Hénin-Beaumont
Plus de 200 militants pour organiser un second tour victorieux face à Le Pen.

C’est ma fête en ce moment, entre les délires de la droite sur mes liens avec Mikis Théodorakis et une certaine lecture de mon résultat à Hénin-Beaumont. Cela vaut assez largement la pluie de tracts et lettres anonymes de la semaine passée. Il va donc falloir que j’en dise mon mot. Je parlerai donc des élections législatives en général. Puis de celle de la 11ème circonscription du Pas-de-Calais où j’étais candidat. Vous allez en apprendre de belles. J’en profiterai pour lancer une alerte. La victoire n’est nullement assurée sur place contre madame Le Pen en dépit de l’arrogance des socialistes. Je renouvelle donc mon appel solennel à Martine Aubry et Jean-Marc Ayrault, venus au premier tour faire campagne contre moi, de venir aussi au second tour jeter tout leur poids dans la balance contre Le Pen.

dsc26475608Cette note va à hue et à dia, à mesure que je me déplace avec cet ordinateur, parfois perdant le fil de l’ordre d’exposition d’abord prévu. Je prends donc une précaution. Avant de publier quoi que ce soit, je veux dire ma gratitude à ceux des journalistes qui n’ont pas laissé dire sans réagir contre les calomnies d’Alain Juppé, Kosciusko-Morizet et Estrosi. Ces personnages de la droite ont répété sans savoir de quoi ils parlaient, ce qui les rend d’autant plus coupables, les propos de Marine Le Pen sur ma prétendue proximité avec les antisémites via un improbable copinage avec Mikis Théodorakis. Ils sont parfois tombés sur des journalistes qui ne laissèrent pas dire et ne se contentèrent pas de faire les passe-plats. J’ai trop pris la mesure de ce que coûte le harcèlement mensonger restant sans réplique pendant ma campagne législative pour ne pas sentir la différence de comportement chez ceux qui en sont capables. Une fois de plus, les socialistes sont aux abonnés absents. A Hénin-Beaumont déjà, j’ai appelé le candidat de l’UMP-Modem pour le remercier quand il a démasqué un distributeur de tracts anonymes du Front national et diffusé sa confession sur internet. Dans ma façon de vivre la politique, l’implacable volonté ne prive pas du respect exigeant pour ceux qui marquent de la droiture même au prix des facilités que le silence leur rapporterait. Le contraire des salauds sartriens qui se donnent bonne conscience en s’inventant des raisons de laisser faire.

Pour illustrer ce billet, des images d'actions militantes auprès des habitants tout au long de la campagne législative du Front de Gauche dans la 11ème circonscription du Pas-de-Calais. Photos : Rémy Blang.

Ce premier tour des législatives n’est pas glorieux. Une abstention massive dénature le vote et signe la « joie plate » dont j’ai parlé à propos de l’ambiance du soir du résultat des présidentielles. En 1981, la participation était de 70 %. Le comble du ridicule est avec le vote des français de l’étranger. Les députés vont être élus avec moins de 20 % de suffrages exprimés. Ailleurs, sur tout le territoire national, une fois de dsc01735659plus, l’abstention suit la ligne des frontières de classes, selon les quartiers et les bureaux de vote. Une fois de plus des commentaires à deux balles fleurissent sur « la fatigue des français » de voter et ainsi de suite. C’est à peine si, ici où là, perce une vision plus politique. Ainsi quand « La Croix » pointe que la bipolarisation de la vie politique se présentant davantage comme un étau que comme un choix, dissuade ceux qui se savent d’avance non représentés à la sortie du processus. Et d’interroger : « Que reste-t-il en effet aux électeurs qui ne se sentiraient représentés ni à l’Elysée ni au Parlement ? ». Bonne question. En ce qui nous concerne, Antoine Fouchet du même journal tranche dès la page deux : « Sans groupe à l’assemblée Jean-Luc Mélenchon cherchera à transformer plus que jamais l’alliance en une force "au service de l’insurrection citoyenne" ». En tous cas il est exact que c’est bien ce que, peu ou prou, j’ai l’intention de proposer, avec la direction du Parti de Gauche, à tout le parti pour son prochain congrès. Car certes, nous participons à la mascarade actuelle, et nous respectons sa conclusion parce que nous sommes républicains et que nous nous soumettons à la loi et à la Constitution aussi longtemps que le peuple ne l’aura pas changée lui-même. Pour autant, ce serait une lourde faute d’en attendre davantage que ce que nous en voyons déjà. C’est-à-dire un monstrueux déni de démocratie. Jugez plutôt. Si nous étions représentés à l’Assemblée à la proportionnelle de notre résultat électoral à la présidentielle, nous aurions soixante-quatre sièges. Si nous l’étions à la proportionnelle des voix gagnées à ce premier tour, nous serions quarante-trois députés du Front de Gauche ! On sait ce qu’il en sera en réalité. Surtout quand, par-dessus le marché, le parti dominant, le PS, consacre l’essentiel de ses forces à tenter d’écraser ses partenaires pour avoir la majorité absolue tout seul. Pourquoi faire ? Pour être certain de pouvoir rendre impossible de cette façon toute forme de débat sur les décisions qui dsc00545633viendront d’en haut ! Mais le débat aura lieu. Et bien plus tôt qu’on ne le croit chez les importants. Ailleurs et autrement puisque nous n’avons pas le choix.   

S’agissant de l’élection législative dans le Pas-de-Calais, je note le nombre de commentaires de presse sur mon résultat au premier tour qui en restent à un niveau de nullité psychologisante auquel je n’arrive pas à me faire ! La paresse intellectuelle moyenne des voyageurs du « cirque médiatique », la jubilation corporatiste haineuse palpable de quelques-uns comme « le Parisien » et « l’Express », tout cela s’est additionné en indigestes tartines. Elles fournissent une pesante  littérature qui obscurcit les faits qu’elles prétendent pourtant éclairer. Car l’étude d’un résultat électoral commence d’abord avec l’examen des chiffres. Accrochez-vous. Voici ce qu’il vous faut savoir et que vous ne lirez sous la signature d’aucun de ces « analystes » qui saturent l’atmosphère.

Premièrement dans cette circonscription, Le Pen retrouve ses voix de la présidentielle. Il n’y a donc aucune « percée » du Front national sur place. C’est l’abstention qui fait l’écart des scores entre les deux élections. Pendant ce temps la droite locale perd douze mille voix et quinze points. Le matériel électoral de la droite UMP-Modem ne comportait aucune mention de parti. Les bulletins de vote ne donnaient que le nom des candidats. Dans ces conditions madame Le Pen était en quelque dsc00415632sorte la candidate commune de la droite au premier tour. Elle ne progresse pourtant que de 0,8% ! Où est la « percée » ? Où est le « triomphe » ? Le dire, ce n’est pas minimiser le danger, bien au contraire. Je le crois extrême. Car Le Pen a solidifié son socle. Celui de la gauche n’en est pas au même point.

Deuxièmement, de mon côté je gagne mille voix et cinq points. Je passe en tête de la gauche dans huit communes sur quatorze. C’est-à-dire sur plus de la moitié d’entre elles. Et cela alors que je suis arrivé trois semaines plutôt, en challenger, quinze points derrière les deux premiers. Voilà pour l’ampleur de ma « défaite », claironnée de toute part. Le ticket socialiste ne me bat que grâce aux votes des deux villes dont les candidats titulaire et suppléant sont maires. En tous cas notre campagne, si décriée, nous a permis d’être en tête de la gauche à Hénin-Beaumont, ville sinistrée par les socialistes. Elle me permet aussi d’être en tête dans la commune socialiste d’où est partie la « marche » que nous avons organisée autour de la figure d’Emilienne Mopty ! Une marche «provocante» selon les mous du genou du « PS intelligent ». Une nouvelle fois il va pourtant devoir passer outre tout cela.

Car de son côté, le socialiste perd huit mille voix et huit points par rapport au score de Hollande ! Un effondrement passé sous les écrans radar des « observateurs ». « Le Parisien » titre même : « La surprise Kemel » avec une larmichette de bonheur au coin de l’œil ! Moins huit mille voix à gauche ! Ça c’est une jolie surprise pour un journal de droite. Pourtant Philippe Kemel n’a pas manqué de se réclamer de François Hollande. Il a même affirmé dans sa maigre profession de foi qu’il connaissait « personnellement » le nouveau 17Président de la République ! Cela n’a pas peu contribué à ulcérer ceux des électeurs socialistes qui se souvenaient de son soutien à Aubry dans les primaires. Reste le pire à savoir : Le Pen fait sa plus forte progression dans la commune du candidat socialiste. Elle y progresse de 29 %. Vous avez bien lu. La plus forte progression de Le Pen est dans la commune de celui qui me reprochait de faire progresser « l’extrême-droite ». Telle est le démenti concret des accusations indignes sur le sujet contre moi du Premier ministre et de Martine Aubry à l’occasion de leur passage sur place avant le premier tour !

Dans cette situation, il est urgent donc selon moi que soient électoralement rassemblés les socialistes, sévèrement divisées localement par les tricheries du vote de l’investiture. Il ne faut pas dire c’est de l’histoire ancienne car « Le Canard enchaîné » l’a bien raconté il y a peu : quatre jours avant le vote ! Il faut que la candidature socialiste soit dynamisée. Phillippe Kemel a refusé le débat sur France 3 avec madame Le Pen pour cette semaine d’entre les deux tours. C’est une erreur. Il paraît sur une craintive défensive. Que craint-il ? D’avoir à répondre aux mises en cause du livre « Rose mafia 2 » dont madame Le Pen fait ses choux gras. Il préfère s’en tenir à l’esquive. C’est une lourde erreur ! D’après moi il faut toujours argumenter face à Le Pen. Affronter ce qu’elle dit plutôt que de croire naïvement que ses mensonges vont s’en aller en 18fumée tous seuls. Dans ces conditions il est essentiel qu’une dynamisation soit engagée. Ce n’est pas nous qui pouvons la lancer.

Nous faisons notre travail. Mais si nous occupions le devant de l’estrade, serions-nous crédible après ce qui a été dit de nous par l’état-major socialiste? Madame Le Pen pourrait s’en amuser à nos dépends et se donner ainsi une fois de plus le beau rôle. Ce serait la contre-performance assurée. J’avais bien prévenu que les mauvaises manières du premier tour qu’ont eu les dirigeants socialistes joueraient contre nous tous au second tour, quel que soit le vainqueur de la compétition à gauche. Nous y voilà ! C’est pourquoi je crois qu’il est essentiel qu’une impulsion vienne du plus haut niveau socialiste. Martine Aubry et Jean-Marc Ayrault doivent revenir dans la circonscription ! Leur présence est nécessaire. Ce sont eux qui peuvent donner du sens à la campagne socialiste du deuxième tour. Je sais parfaitement qu’au premier tour, le seul enjeu de cette élection pour les socialistes était mon élimination. Mais on n’en est plus là. Il faut prendre la mesure du danger. Les deux dirigeants socialistes doivent venir ! Au lieu d’aller au dépôt de candidature de Ségolène qui n’avait pas besoin de cela et qui n’en a eu que des retours de bâtons, Aubry aurait été mieux inspirée d’être dans sa région en première ligne de la lutte aux côtés du candidat qui doit porter notre résistance dans les urnes.

Car la situation est dangereuse sur place. Les nôtres se mobilisent. Ce n’est pas simple partout. Le journal « Le Parisien » nous informe à propos du candidat socialiste: « On murmure que ses relations avec les communistes locaux n’ont pas toujours été au beau fixe, ce qui pourrait laisser quelques séquelles ». Ce « murmure » est un fait de notoriété publique que seule la pudeur de gazelle du journal l’empêche sans doute d’expliquer. A moins que le journalisme par téléphone n’ait pas permis d’en savoir davantage. En fait le candidat socialiste a conquis sa commune en la prenant aux 19communistes… en alliance avec la droite. Quel choix rassembleur c’est là !

Mais sans doute les dirigeants socialistes pensent-ils l’affaire gagnée d’avance, et largement ! C’est ce qu’ont dit les sondages d’avant le premier tour, non ? Et c’est ce qu’a répété à l’envi le « seul candidat » qui « peut battre madame Le Pen ». Il n’empêche ! Il y a plus qu’un doute sur le sujet ! Donc il ne faut pas désarmer. Sur place, les camarades se mobilisent. Moi aussi, en dépit du mépris dont j’ai été accablé. Quoique j’ai été contacté indirectement le mardi par un improbable circuit, bien après l’heure de remise des documents électoraux, j’ai dit que j’étais d’accord pour signer ce que l’on jugerait utile à la mobilisation. Sans condition. On ne m’a rien proposé. Que faire de mieux ? Vendredi, dès mon retour de Strasbourg, je serai sur place. J’agirai personnellement et publiquement, en direction de la presse locale et sur le terrain. Il faut barrer la route à la Le Pen. C’est pour cela que nous agissons depuis le début. Les socialistes nous méprisent ? Et alors ! Nous n’agissons pas pour leur faire plaisir mais pour atteindre nos objectifs. Parmi ces objectifs il y a celui d’empêcher l’extrême-droite d’entrer à l’Assemblée. Le comportement des socialistes ne doit pas nous détourner 20de nos buts.  

Le ciel était gris de plomb, à peine perlé. L’air humide était si frais et si poisseux ! Je me demande où est passé le mois de juin. Arras comme Hénin-Beaumont me semblaient sinistres, le jour d’après. Mais depuis combien de temps n’ai-je pas vu commencer normalement une entrée vers l’été ? Pourquoi fait-il si froid ? Une nouvelle fois, juste comme au lendemain du premier tour de la présidentielle, la fatigue me tombe sur les épaules comme on le dirait d’un mur qui me choirait sur le dos. Mais cette fois-ci l’horizon de l’effort s’éclaircit. Un aller-retour sur Strasbourg, un aller-retour Hénin-Beaumont, une soirée électorale et je pourrais faire une pause. La première depuis combien de semaines ? J’ai oublié pour ne pas y penser chemin faisant. La route a été si longue ! Car samedi qui vient est un anniversaire. Il y a un an exactement, les communistes m’investissaient pour l’élection présidentielle. Il y a donc officiellement un an que je suis en campagne, sans trêve. En réalité c’est depuis plus longtemps encore, si je m’en tiens aux dates officielles. N’est-ce pas  en janvier que le Parti de Gauche m’a investi, et en février la Gauche Unitaire ? Mais quelle année ? 2011 ! Autant dire un autre siècle ! De toute façon, comme il y a eu une élection chaque année depuis la création en novembre 2008 du Parti de Gauche 06j’ai l’impression de n’avoir jamais mis sac à terre depuis cette date.

Mon téléphone s’est engorgé ! Il faut se donner en toute chose de la méthode et des buts. Mon projet fut donc de répondre à chacun. Ce fut bien du travail. Cependant je mentirais si je disais que seuls vinrent des réconforts ou des messages de solidarité. Au téléphone c’est sûr. Mais dans la presse, quel festival ! Avec le résultat ressurgit l’habituelle cohorte de tireurs dans le dos, anciens « amis de trente an », « dirigeants socialistes » et même « communistes », quand ce ne sont pas des « proches ». Mais qui sont-ils ? Ils témoignent tous sous le sceau du secret et de l’anonymat. Pourquoi ? Quels risques encourent-ils ? Pourquoi un journaliste accepte-t-il de publier un témoignage anonyme quand ce témoignage n’inclut aucun risque d’aucun ordre à part celui de l’ignominie personnelle ? Quand le journaliste socialiste Philippe Martinat écrit à mon sujet ce que vous allez lire quel jeu joue-t-il ? : « "Si marine Le Pen était élue dimanche prochain, il en porterait une part évidente de responsabilité pour l’avoir mise sur un piédestal", souffle un député socialiste ». Quel député ? Pourquoi ne pas le dire ? N’est-ce pas là une opinion assez banale ? Pourquoi la proférer en secret ? Quel genre de journalisme est-ce là ? En fait c’est une invention pure et simple d’un journaliste militant qui dissimule sa propagande derrière de soi-disant anonymes. Quant au fond de ce qu’il dit, je réponds avec les mots d’un autre journaliste, Pierre Marcelle de « Libération ». M’accuser, comme l’a fait Martine Aubry avant Philippe Martinat, 10d’être responsable de la mise en valeur de Le Pen ? Autant accuser les pompiers de mettre en valeur l’incendie !

Si rien n’est plus douteux que l’existence de ces soi-disant témoins anonymes il en va peut-être différemment à propos des « anciens amis ». Qui sait ? Ceux-là sont une réalité. Corrompus par l’appât des places, avilis par l’habitude des « témoignages » ignominieux, traînant comme les fantômes sans consistance d’un passé révolu, leur existence médiatique se résume à me nuire dans les moments de transes où la bête médiatique veut goûter du sang et des larmes. L’ancien « proche » sert à donner aux perfidies et délires des plumes hostiles la dose de piquant sans laquelle le caractère venimeux de leur prose se verrait trop. Ainsi, à côté des lettres anonymes, il y a maintenant les « témoins anonymes » de la presse. Aussi insaisissables que les précédents, ils pourriraient ce qui reste de stable et noble dans la vie politique que sont les vraies amitiés et les compagnonnages incorruptibles. Ceux-là se sont mis en mouvement avec chaleur depuis dimanche soir.

Les messages de sympathie ont afflué. Ils me touchent. Je varie mes réponses autant que possible. Mais l’idée reste la même, finalement, quand je veux venir à l’essentiel. Le travail a été fait et bien fait. De plus, je ne veux pas que la haine contre les dirigeants socialistes qui nous ont traités de cette manière indigne devienne une ligne politique. Le Parti socialiste est un astre politique mort. Ce que nous en voyons est juste une rémanence électorale sans consistance dynamique. Tout y tient par la colle du vote utile et autre niaiseries du même acabit. Rien de cela n’est le début d’une ligne offensive cohérente, ni une vision de l’avenir. Il est radicalement inapte pour affronter la crise qui vient comme un parti de masse capable d’organiser l’action populaire. Les entendre parler aux autres est en soi un véritable indicateur. Ainsi du ton haineux, hautain et méprisant de proconsul du type Bartolone ou vicieux comme ce Christophe Borgel qui pérore : « la mobilisation profite à toute la gauche. » Quand il vient d’organiser la déconfiture de ses alliés des Verts autant que de ses concurrents du Front de Gauche ! Et cela juste avant de dire une autre énormité pleine de duplicité : « Si on obtient la majorité absolue cela signifie aussi plus d’élus pour les écologistes et le Front de Gauche ». Après cela étonnez-vous que nous ayons de plus en plus de mal et de 09moins en moins d’arguments à produire en faveur de la fameuse discipline républicaine ! Une grosse colère couve de toute part. Elle serait mauvaise conseillère.

Car notre tâche ne peut être menée si nous nous laissons scotcher dans les règlements de compte avec le PS. Nous devons au contraire être en offensive créatrice, dynamisante, conquérante, en dehors d’eux, sans en tenir compte ni même les évoquer. Il ne faut absolument pas s’occuper d’eux pour bien mener ce travail. Le but est de gagner des forces et du respect dans les milieux qui nous intéressent et qui sont l’enjeu de notre action de conviction. Nous les gagnerons pour une action positive et allante ! Pas pour régler des comptes avec le milieu étroit des catégories sociales impliquées par le plans de carrière socialiste. C’est de cette façon que nous venons de marquer des points partout où nos candidats ont mené campagne. Je parle des points sur le tableau qui compte pour nous. Pas sur celui que tiennent les autres. C’est de cette façon que nous venons d’agir dans la campagne à Henin-Beaumont.

J’ai le cœur tranquille que l’on a toujours quand le travail a été bien fait. Tout a été accompli dans les règles de l’art. Boîtage, tractage, réunions publiques et ainsi de suite. Tout. Et pas en vain. J’ai dit que nous avons gagné mille voix et huit points, depuis la présidentielle. Si l’on se rapporte à la précédente législative nous avons gagné six mille sept cent voix ici. Comme on me l’a dit : je ne suis pas venu pour rien. On mesure donc quel effort nous avons fourni pour parvenir à notre résultat final. Encore n’ai-je parlé ici que d’évaluations chiffrées à propos du résultat de notre action électorale. Mais que dire de la renaissance de notre force politique dans ces parages. Je ne dis pas que nous étions éteints. Ce n’était pas le cas. La base communiste existante n’a jamais lâché le terrain. Mais mon arrivée et la galvanisation créée par l’enjeu a reconstitué une dynamique collective qui a atteint la société elle-même dans 01plusieurs de ses secteurs. Pour moi c’était l’essentiel.

Le problème posé par l’extrême-droite ne se règlera pas dans l’instant ni par une seule campagne électorale. Il va s’approfondir avec le blanc-seing que lui donne le néo-lepénisme médiatique. Celui-ci, selon moi, n’est qu’une conséquence du fait que la digue a sauté à droite et que ce fait est assumé par un nombre croissant de commentateurs qui jugent positivement cette évolution. Dès lors que la pente est prise, à côté de purs partisans de cette ligne marcheront tous les faibles pour qui le commentaire ne peut s’éloigner d’une ligne médiane dans la masse de ce qui se dit, quel que soit le contenu de ce qui se dit. C’est le camp de « cinq minutes pour le bourreau, cinq minutes pour la victime et chacun a eu sa part équitable. » La règle d’or d’un côté, de l’autre la haine des musulmans remplaçant celle des juifs qui avait pourri la génération précédente, voilà le fond doctrinal moyen non-dit du petit monde qui veut diriger les esprits. L’atavisme est si violent que de simples faits électoraux pourtant 23excitants pour l’esprit, ne sont plus traités par ceux-là même qui se piquent d’analyse. Voyez.

J’ai dit que notre concurrent socialiste a perdu huit mille voix et cinq points. Cela ne l’a pas chagriné outre mesure, si j’en crois ce qui se lit dans la « Voix du Nord ». En apprenant que je reconnaissais notre deuxième place, la salle des socialistes exulta de joie : « On a battu Méluche ! ». J’étais bien leur adversaire, on le voit. Mais où sont passé les huit mille voix perdues par le socialiste depuis la présidentielle ? Mettons que ce soit de là que viennent les mille voix que j’ai gagné. Il en manque sept mille. Où sont-elles ? Personne ne le leur demandera. La droite en a perdu douze mille. Ou sont-elles ? Personne ne le leur demandera non plus. Pourquoi n’y avait-il aucune mention UMP ou Modem sur le matériel électoral de leur candidat commun ? De la sorte, c’est comme si la droite était absente, poussant ses électeurs abandonnés dans les bras de la madame. Cherchez trace de ce fait dans la presse. Il n’y en a pas. Comment se fait-il que j’ai été la cible exclusive des lettres anonymes déversées sur le secteur sans un mot de soutien des socialistes locaux ou nationaux contre ce genre de méthodes ? Pourquoi n’en est-il question nulle part ? Quel a été l’impact en faveur du vote FN de la parution du deuxième tome de « Rose mafia » trois jours avant le vote ? Et de l’interview sur ce thème à France 3 de l’infect Dalongeville, l’ancien maire de Hénin-Beaumont, par qui toute la catastrophe a commencé ? Rien, pas une trace dans le roman sensationnaliste déversé sur ma « défaite ». Quel impact des sollicitations de David Pujadas au journal de 20 heures suggérant à madame Le Pen de dire que je sollicitais un vote « ethnique » ? Le corporatisme confraternel interdit que cela soit interrogé.

Bien sûr il faut tenir compte du hasard, de l’amateurisme, du manque de professionnalisme dans tous ces non-dits. Bien sûr il faut tenir compte de l’effet « cirque médiatique », de la cohue venant le vendredi seulement, jour de marché, « observer » l’inobservable du fait de la cohue des caméras et appareils photos. Bien sûr il faut tenir compte du fait que les 27uns recopient sur les autres sans talent ni curiosité. Bien sûr il faut tenir compte que rien de tout cela n’est vrai dans tous les cas. Mais il y a quand même un fil conducteur à tous ces silences qui délaissent des faits pourtant avérés et éclatants de questionnements. Avec ma « défaite », c’est que l’essentiel est sauvé pour la bonne société médiatico-compatible : les rouges sont repoussés. Le reste n’a pas d’importance à leurs yeux, semble-t-il. Je prendrais volontiers donc le parti que m’avait recommandé François Mitterrand en son temps : ne plus lire la presse. En fait, quelque goût que j’en ai en réalité, je me protègerais de cette façon contre le chagrin que soulèvent en moi ce constat de l’aveuglement et de la fascination morbide pour madame Le Pen. C’est cette même veine glauque qui fit en son temps les Drieu la Rochelle et les autres intellectuels brillants qui finirent comme on sait. Une nouvelle faillite des élites se dessine sous nos yeux. Il est vain d’attendre d’elles quelque mise à distance que ce soit. C’est à mes yeux le plus grave dans le moment que nous vivons.


1  074 commentaires à “C’est ma fête !”
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  1. lemetayerv dit :

    Merci encore Mr Mélenchon. La lutte continue car comme je l'ai déjà dit une élection n'est pas une fin, c'est juste un thermomètre. Ceci dit pour remobiliser les troupes et continuer à grandir dans le peuple. Quelques propositions : lorsqu'une loi sera proposée, l'étudier, informer, donner notre point de vue et la combattre ci-échéant par des meetings ou des mobilisations dans la rue pour expliquer comment nous nous ferions. Lorsqu'une entreprise viable est mise au rebut, informé, milité, se mobiliser et expliquer comment nous nous ferions. Quand une classe d'école, un hôpital... ferme et ainsi de suite. Avoir des assemblées populaires dans toutes les villes et villages. Si nous avons des maires FdG, PC, PDG... commencer à entrevoir l'application du programme "l'humain d'abord" avec "l'économie écologique" sur le terrain. Il y a plein de choses intelligentes effectuées sur notre territoire, les recencer, les colporter, les copier... Informer des progressions sur tout sus-cité sur internet pour tout à chacun puisse en prendre connaissance et faire boule de neige. Le peuple c'est la rue et la rue est pleine d'imagination (système D) et de ressource.

  2. nahim dit :

    Monsieur Mélenchon, malgré l'acharnement médiatique un grand nombre a compris que vous êtes un homme comme il y en a peu : tourné vers l'humain, cohérent dans vos choix et positions, portant avec tous nos camarades un programme construit et réaliste. Vous remettez, de plus, au devant de la scène une chose simple, évidente mais tellement perdue : nous sommes tous frères et sœurs, la solidarité doit triompher face à l'individualisme qui détruit tout. La rage que vous déclenchez chez les adversaires ne révèle que la crainte qu'ils ont de voir notre idéal humaniste triompher. Ainsi, malgré les difficultés, je reste optimiste : vous avez rallumé le feu qui sommeillait et je vous assure qu'il ne fera qu'amplifier.
    Encore merci, Résistance! Résistance!
    Signé : un ancien socialiste qui s'étant souvenu ce qui faisait de lui un homme de gauche a voté pour vous et votera front de gauche pour longtemps encore

  3. matusalem dit :

    Monsieur Mélenchon merci d'avoir redonné ses titres de noblesse à la politique. "cette chose" que les énarques s'approprient croyant dur comme fer qu'ils le font pour le bien de tous. Le peuple lui le sait n'ayant aucun représentant ouvrier à l'assemblée Nationale? Vous avez redonné la dignité aux sans voix, la pédagogie de vos discours, votre sens de l'histoire,. Il est normal qu'ils aient peur de vous, et tous les coups sont bons pour les nouveaux chiens de garde qui se gavent certain mercredi de chaque mois. Ils ne peuvent pas assassiner Jaurès une seconde fois.
    Notre printemps est un printemps qui a raison (Eluard)
    Nous ne lâcherons rien, continuons avec le front de gauche

  4. sebidf dit :

    Où sont passées les deux millions de voix? J'essaie de contribuer à l'analyse: les législatives ce ne sont pas les présidentielles tout simplement où on addtitionne toutes les voix de tout le territoire, certaines zones compensant d'autres. Ainsi, dans ma circo à droite depuis toujours, zone péri-urbaine friquée idf, ump/fn fait 60% des voix, ps 24% (3e) et fdg 11% (4e). Beaucoup de sympathisants fdg dc de gauche m'ont dit que le fdg n'avait aucune chance ici pour les législatives donc... vote utile ps pour ne pas avoir que ump/fn. Enormement, et ce malgré nos arguments. Résultats: ump 36% (+3% / à la présid.), ps, enfin eelv ici 33% (+9% correspondant grosso modo baisse fdg + eelv), FN 17% (-10%, preuve qu'on vote pour la marque LP), fdg 4.5% (-6.5%). Les gens ne voulaient pas d'une cohabitation et ont donc voté utile, pas pour leurs idées.
    C'est comme cela que j'interprête les choses sur mon secteur et une forte abstention. Quant à la présence éventuelle du FN à l'AN, honnêtement peu m'importe (c'est peut-être une erreur), c'est la démocratie (on ne peut s'offusquer de peu de députés fdg qui représente 11% et dire qu'il ne faut pas de députés FN qui était à 17 ou 18 même si ça ne me dérangerait naturellement pas qu'il n'y en ait point), ils voteront soit avec l'UMP contre la gauche, soit ils s'abstiendront, dans tous les cas on pourra enfin les situer. En tout cas, merci encore au FdG et à Jean-Luc Mélenchon pour cette magnifique campagne, encore bravo.

  5. Hervé FOURLINNIE dit :

    Merci Jean-Luc pour votre beau combat pour l'humain d'abord.
    Je suis croyant catholique et vos valeurs sont souvent les miennes.
    Résistance face aux pouvoirs exorbitants de l'argent !
    Amitiés
    Hervé

  6. Royer Philippe dit :

    Oui nous avions tous les autres partis contre nous et nous étions contre eux pour une lutte loyale. Nous avons cependant réussi comme vous le dites mais le chemin est encore long. Il faut bien dire que nous sommes bien minoritaires pour appliquer notre politique. Oui, celle-ci est courageuse et ne cherche pas à flatter. Nous en subissons les conséquences et ce n'est pas pour nous réjouir. Une élection ne suffit pas pour faire reculer cette idéologie qui pollue les esprits : le libéralisme triomphant qui donne l'illusion de donner à chacun selon son mérite et qui traite les autres d'assistés ! Les petits combats de tous les jours continuent :
    - Défendre le service public
    - Se battre pour des acquits sociaux
    - Obtenir que le travail soit considéré comme l'unique source de richesse. ceci redonnerait du moral à bon nombre de salariés qui s'entendent dire sans arrêt que leur rémunération est une charge et qu'alors ils peuvent se demander à quoi ils servent.
    - Obtenir le respect de l'autre fut-il étranger ou d'une autre couleur
    Bravo à Jean-luc Mélenchon pour son combat courageux.

  7. Renée dit :

    Franchement, Jean-Luc,quand je suis revenue sur votre blog, ce soir, après les jours passés à lire tous les commentaires de soutien qui vous étaient destiné et qui ont dû vous mettre du baume sur votre coeur, malgré toutes les infammies qui ont été déversées à votre encontre, je n'ai pu m'empêcher, à la lecture du titre de votre nouveau courrier, d'éclater d'un grand rire, en me disant ; "Celui-là, il est vraiment costaud !" Vous êtes quand même fort ! Après tant et tant de calomnies déversées,vous trouvez quand même l'inspiration libératrice pour les ridiculiser par un magistral : "C'est ma fête! " Bravo ! Je me suis réservée quelques minutes d'attente, avant de lire le contenu, simplement pour savourer les instants de jubilation que votre titre avait éveillé en moi.Votre humour est toujours là, dans des instants aussi dramatiques, celà prouve que vous êtes toujours à votre poste et çà fait du bien de le savoir ! Encore une fois, je ne vois pas un seul homme politique,capable comme vous, d'énoncer des faits avec autant de lucidité, de simplicité et avec des mots "de tous les jours." Jean-Luc, on compte sur vous !

  8. Comme beaucoup j'ai crains que cette défaite ne vous atteigne de manière irréversible. Et même si la fin de votre post semble rempli d'amertume, on sent tout de même la flamme qui renait au lendemain de cette défaite injuste. D'accord aussi avec vous pour dire que la suite ne se réglera pas qu'à l'assemblée nationale et à l'Elysée. Celles et ceux qui ont lutter contre la réforme des retraites et contre toutes les contre-réformes sarkoziennes ne sont pas prêtEs à accepter tout et n'importe quoi d'un pouvoir, fut-il de gauche. Il ne suffit pas de se prétendre de gauche d'ailleurs, encore faut-il le prouver et ce ne sont pas les petites mesurettes qui vont nous convaincre. Dans l'avenir, le Front de Gauche est de toute façon destiné à jouer un rôle majeur dans la transformation sociale que nous appelons de nos voeux. Chacun d'entre doit y contribuer en dénonçant sans relâche les impostures et les trahisons, mais surtout en faisant des propositions. Que celles et ceux qui seront éluEs dimanche prochain s'en souviennent : ils et elles seront sous haute surveillance, car nous n'avons rien délégué de notre conscience de citoyen.
    Merci jean Luc, merci à touTEs les camarades qui ont mené la luttes et qui continuent à la mener chacun dans son coin au service de tous les autres ! [...]
    Asta la victoria truc bidule...

  9. LEPRETRE marie Thérèse dit :

    Vous et Alexis Tsipras semez les graines de l'espoir, nous espérons, sans rien lâcher, en récolter les fruits. De tout cœur avec vous pour poursuivre le combat pour une vraie démocratie.

  10. Arthur dit :

    Arrêtez les conseils en stratégie d'après la bataille, bien installé dans votre canapé!
    Oui, il fallait y aller, c'était un combat à mener là-bas car emblématique. Merci, M Mélenchon d'avoir eu le courage de vous être présenté face à Le Pen et aux socialistes corrompus. On est tous déçu du résultat, bien sûr mais vous avez redonné envie aux gens de militer, vous avez tracé une autre voie pleine d'espoir. Je suis fier d'avoir mené cette campagne avec le Front de Gauche et plus que jamais motivé pour poursuivre la lutte.
    Mille fois merci, Monsieur Mélenchon, le Jaurès du XXIème siècle! On lâche rien.

  11. jacques chanéac dit :

    Absolument d'accord avec Vinnie Reb (20h00)
    Jean-Luc en a parlé dans le même sens. Il y a suffisamment de maires, conseillers municipaux, généraux, d'élus des communautés de communes ou d'agglos, pour traiter avec pertinence les problèmes locaux. A la proportionnelle intégrale, les députés devraient être en mesure de relayer les questions locales de dimension nationale (les Samsonite pour le Pas de Calais par exemple) et bien sûr et surtout de porter les idées que défendent leur formation politique dans le grand débat national à l'Assemblée du même nom. Gageons que le PS pas plus que l'UMP ne portera cette idée. Seule la 6e République....

  12. naco dit :

    Je viens de lire le Nord Eclair, et au milieu d'informations stupéfiantes selon lesquelles des habitants de Roubaix sont prêts à faire des milices contre les jeunes maghrébins, il y a votre interview. Et je découvre avec ravissement que vous avez vraiment l'intention de rester à Hénin, et de monter des séances de formations. Alors ça c'est la bonne nouvelle de la semaine! Pour plein de raisons. D'une part parce que si vous êtes vraiment présent dans cette ville, et que les vampires médiatiques retournent à leur case, vous allez voir le résultat : A 50 km à la ronde, tout le monde ne parlera que de qu'il s'y passe. Et les mentalités changeront à toute vitesse. Ce qui est super pour cette ville et pour toutes les dynamiques qui peuvent s'y installer. Vous avez du le constater, on est vite chaleureux ici, mais on est un peu timides avec les parisiens. Après il y a cette idée, de formation, donc d'éduc pop, et là, franchement je suis preneur, pour y apprendre ou raconter ce que je sais faire. Et puis si c'est une sorte de laboratoire citoyen, ça peut faire des émules dans tous les petits coins de France. Sans compter que la Brun Marine aura de ce fait beaucoup de mal à faire son intéressante aux municipales. Si vous faites ça, dans 2 ans, ceux qui ont voté FN ici, s'inscriront à des séances de lobotomie. J'ai connu pas mal d'anti-facistes mais vous, vous méritez d'être décoré pour ça comme un militaire soviétique.
    (désolé pour la blague)

  13. VVVV1910 dit :

    Ce n'est qu'un échec sur le chemin qui mène à la victoire inèluctable de nos idées. On compte sur vous pour les prochaines étapes.
    Merci pour tout!
    Bien chaleureusement.

  14. Véronique Champouillon dit :

    Cher M. Mélenchon,
    Bravo pour le combat face à la Le Pen!
    "Seuls ceux qui ne bougent pas ne sentent pas leurs chaînes" Rosa Luxembourg
    Et les chiens de garde restent vautrés dans leur fauteuil, et il leurs faut un os à ronger pour entretenir leur fauteuil, encore. Et vous, vous nous donnez de nouvelles perspectives et un rayon de soleil en prime.
    Merci,
    Le combat continue !

  15. Nemesis dit :

    chers amis chers camarades
    Lire vos témoignages représente outre une remontée immense d'espoir, un moment de culture qui n'est pas présent dans tous les blogs car chacune et chacun nous donne quelques bribes de sa lecture que je vais copier pour aller porter la belle et franche parole par delà les ondes internet. le FN est un parti rudéral, là où il y a ruine de l'âme, désert culturel et moral grandit, envahit et étouffe, comme un mauvaise herbe, notre potager nourricier.
    Le talent de notre camarade a été d'expliquer le pourquoi et le comment des choses. Il est certain que beaucoup de l'ex-droite républicaine UMP-nini, en passant par le FN, et malheureusement jusqu'au parti socialiste n'ont aucun intérêt à ce que les électeurs soient instruits des enjeux de leur vote puisque tout ce qui se fera contre eux sera justifié par une crise dont ils ne savent pas qu"elle a été créée orchestrée par cette finance vorace pour toujours plus de profits.
    Je ne sais plus qui a fait dire à un banquier dans un roman du 19 ème siècle " le jour où ils sauront, ils se révolteront ".
    Bon courage à celles et ceux qui sont physiquement sur le terrain face à la violence de la haine.
    fraternellement

  16. Céline dit :

    Bravo et Merci infiniment M Mélenchon !
    Continuez. Vous nous éclairez, et vous nous donnez du courage.
    Merci d'avoir permis à la vrai gauche de se rassembler, et de réaliser cette belle percée, dans la rude bataille.
    Courage et fraternité. Prenez soin de vous.

  17. Françoise 32 dit :

    Merci Jean-Luc pour ce courage et cette détermination à porter nos idées.
    Amitiés à tous les camarades. On se retrouvera bientôt j'espère.

  18. dejean dit :

    Un constat : les dirigeants du PS ont déclaré une guerre ouverte à toute expression d’une gauche qui ne se renierait pas. On connaissait les risques de guerre, cette dernière a pu un moment rester larvée, la déclaration de guerre est aujourd’hui une évidence. Le PS a choisi de se situer non pas en concurrent, ni même en adversaire, mais en ennemi déclaré. Restons calmes, mais peut-être devons-nous en tenir compte pour définir une nouvelle stratégie vis-à-vis du PS.

  19. vita dit :

    Monsieur, ce milieu dans lequel vous évoluez pour nous défendre est si abjecte entre les rats des médias prêts à tout pour faire leur beurre et leur "buz" du jour et les politiciens couards tenant à leur place de voitures et tous les autres traîtres qui ont tout intérêt de tirer le peuple vers l'en bas, dans ce milieu là vous ne déméritez pas, vous restez maître de vous et vous servez loyalement votre idée de l'homme, vous mettez votre clairvoyance aux services des faits quand les dits faits ne sont plus que qu'effets de miroirs privés qui déforment tout, tous les écrans et les unes projettent et clament des faits divers et d'autres remaniés mille fois par mille langues de moutons, depuis les arènes de ce cirque politico mediatique en représentation permanente de mauvais spectale de politique réalité qui occupe, selon eux, le peuple pendant que, là haut, ou vous ne pouvez pas les voir, une poignée de costumes et de robes se rincent les doigts. Pendant ce temps nous nous tenons la main et nous marchons à pied ensemble avec vous. Je suis heureuse de vous avoir donné un tableau sans rien en attendre en retour; vous m'en remerciez tous les jours.

  20. pascal 75 dit :

    Que dire après tous ces commentaires excelents. Je n'irai pas voter dimanche la seul raison qui me fera voter socialiste sera le danger FN. Dans ma circonsciption dimanche ce sera UMP contre PS ce sera sans moi, ma femme, ma fille, mon fils.
    Je te salut fraternellement Jean Luc, La lutte continue, maintenant il faut que Parti de gauche s'affirme partout. Je sais que beaucoup de personnes sont pret à s'engager, il faut donc leur permettre de le faire. Voila notre objectif prioritaire.
    Amitiés.

  21. bernard hugo dit :

    @dejean
    Je partage votre point de vue, que j’ai exprimé à maintes reprises sur ce blog. Le PS n’est pas un partenaire mais un adversaire menacé et donc redoutable. Il faut prendre la mesure du fait que sa direction fera tout pour détruire le FdG, car il représente une alternative qui se situe sur un autre plan tout en renouant avec les fondamentaux du mouvement ouvrier qu’ils ont totalement oubliés. Pour autant il ne faut pas tomber dans les règlements de compte qui paralysent nos capacités à jouer sur les contradictions de l’adversaire, sur nos facultés d’écoute et de mobilité dans l’action. Le PS est une nébuleuse et non une secte. Il faut distinguer entre ses dirigeants, ses élus à différents niveaux, ses militants, ses adhérents et ses électeurs. Ensuite il y a l’appareil constitué à partir de ses élus, avec ses courants qui représente des clivages politiques en lien avec la lutte des classes. Fortement intégré dans l’appareil d’Etat mais aussi à la direction des banques, des grandes entreprises et de larges secteurs du système médiatique, la direction du PS s’est fortement liée à l’oligarchie par sa participation à la direction du FMI et dans les différentes instances parralèles du pouvoir (Forum de Davos, groupe de Bildeberg, club de l’Industrie, Le siècle…) C’est en vertu de cette intégration dans les rouages médiatiques financiers et technocratiques, que les différents PS d’Europe ont fait le choix non de la rupture mais de l'accompagnement du néo-libéralisme.

  22. Jean Emmanuel dit :

    Mikis Théodorakis, c'est super beau a écouté. Je recommande d'ailleurs la BO du film "Etat de Siège" dont Los Calchakis a enregistré la musique, ainsi que le Canto Général sur un poème de Neruda.
    Quant aux journalistes ils sont comme d'habitude des larbins servant leur soupe.
    En revanche il faut que Mélenchon et tout le FdG apporte son soutient à Ségolène Royal à la Rochelle, il ne faut pas que le dissident puisse remporter d'autant plus que s'il est élu ça sera avec les voix du FN et de l'UMP. Pour le reste du pays que le PS et l'UMP se débrouillent. Mais faut tout faire pour que Ségolène remporte, elle a aussi était beaucoup active pour faire virer Sarkozy.

  23. Jacques-Charles dit :

    Merci pour votre lucidité et votre courage, continuez à nous les faire partager.
    Merci aussi à toute votre équipe.

  24. Georges Roullier dit :

    Bravo Jean Luc, même si je continue à penser que le Combat contre le fascisme ne peut être le combat d'un seul homme fut-il un Géant de l'expression politique !
    Force est de constater que le PS accepte dans tous les cas nos voix au second tour mais nous refuse les siennes, dès lors à Gauche nous PG sommes marginalisés, déjà certains ténors du PCF se préparent à rentrer en lice ministérielle. Devant nous une longue route parsemée de combats qui nous conduira inévitablement à la Révolution Citoyenne
    Que vive un jour le VIeme République
    RG

  25. jacques G. dit :

    Comme toi je suis fatigué d'entendre parler de crise alors qu'il s'agit d'un holp up, un coup d'état bancaire, privé et anti démocratique, comme toi je n'accepte pas cette assemblée élue par la moitié des électeurs, certes que la colère n'est pas bonne conseillère mais c'est un bon vecteur. Je crois qu'au fil du temps notre pire ennemi est l'indifférence, peut etre devrions nous passer de la révolution à l'insurrection citoyenne.
    Avec toi camarade

  26. Albert R dit :

    Un parfum de Bastille...
    Alexis Tsipras, Place Omonoia ("Place de la Concorde"), hier soir à Athènes.
    Une foule immense et pleine d'espoir.

  27. Jean-François91 dit :

    Il paraît que notre nouveau président a appelé le peuple grec à respecter les engagements signés par leurs traitres avec la troïka financière. Dans le contexte, vu l'état du PASOK, ça revient à leur dire de voter pour la droite ND plutôt que pour la gauche Syriza. Pas besoin de faire un dessin.
    Pour pouvoir continuer la descente à droite, la social-démocratie européenne a besoin d'éliminer tout ce qui est à sa gauche, c'est à dire toute vraie gauche. Cela revient à interdire, au nom de leur Europe, tout combat contre la dictature des marchés.
    Alors en France, la réouvertures des hôpitaux publics saccagés, la réouverture des tribunaux fermés, l'embauche d'inspecteurs du travail... c'est pour quand ?

  28. AAA dit :

    Je me lève, après une terrible nuit d'insomnies.
    Imaginez-vous que ces Mrs du Front de Gauche, sont en photo dans les journaux, avec les candidats PS.
    Que dire de ce scandale : on a critiqué le PS, moqué le capitaine de pédalo, critiqué leur programme, les personnes, leurs tactiques, enfin "critiqué".
    Il est terrible aujourd'hui de voir s'afficher ensemble dans l'Hérault, la plus part des candidats autour de candidats PS, de Président d'agglo, la maire de Montpellier, etc.............
    Seul à ma connaissance un seul candidat à refuser cela, mais peut-être manque-t-il encore des infos pour être sûre de ce que j'avance.
    il serait temps les ami'e's de changer notre manière de faire, prendre des photos avec l'adversaire est pour moi scandaleux.
    Ils ont renié nos 4 000 000 voix et de plus Aubry "on a besoin de personne".
    Ils sont le Parti Socialiste. Nous sommes le Front de Gauche.
    Il est temps que même dans les mots le langage change que l'on ne dise plus la gauche, car personne ne sait plus de "qui" l'on parle.
    Le Front de Gauche est fait de militants aussi, qui ont travaillé comme des fous, et qui aujourd'hui se sentent bafoués.
    Aussi j'irai remplir mon devoir dimanche, parce que nous avons encore le droit de voter mais je voterai blanc.
    (le seul danger c'était le FN)

  29. Buzet Jean-Marc dit :

    Tenez bon, Jean-Luc, accordez-vous un peu de repos, et revenez plus fort et plus combatif que jamais dans l'arène politique, car nous avons besoin de vous ! Aux jeux du cirque politico-médiatique, c'est les lions qui vont se faire bouffer par le gladiateur Mélenchon !

  30. la pavana dit :

    dejean 420 7h 30 Bernard Hugo 423 9H59
    Redéfinir une stratégie c'est former solidement les militants qui à leur tour argumenteront. Le PS est ce qu'il est: 22 régions sous sa coupe clientéliste. Ils n'ont plus besoin d’assoir leur pouvoir.Il nous appartient de dénoncer inlassablement que leur politique locale ou nationale(européenne) se borne à gérer la social démocratie et vous dites si bien Bernardle FdG, car il représente une alternative qui se situe sur un autre plan tout en renouant avec les fondamentaux du mouvement ouvrier qu’ils ont totalement oubliés.

  31. colin dit :

    Merci Jean Luc Mélenchon pour vos convictions dans les idées défendues, votre courage, gardez la tête froide et continuez le combat que je soutiens....

  32. Michel E. dit :

    @Jean-François91
    Oui, je me demande si Hollande se rende compte qu'en le voyant, tout le monde pense à l'histoire avec lui et ses deux femmes... Quelque chose me dit que les grecques n'ont guère plus d'estime pour Hollande et le PS que pour PASOK... Ils sont tous les deux des partis élitistes et corrompus appartenant à la même secte.

  33. rebelle 83 dit :

    Bonjour mon Camarade, mes Camarades,
    Quelle excellente analyse de toute cette mascarade, et quelle lumière apportée, à nous qui habitons un village de Provence dont le maire est communiste et où les dernières élections n'apporte plus que l'UMP et le FN à se mettre sous la dent ! Qu'ils s'arrangent entre eux puisqu'ils se font des ronds de jambe et des courbettes, moi je ne suis pas de ce combat là. Moi j'irais dans la campagne écouter les oiseaux, par exemple le rouge gorge. Il me dira la lutte ne fait que commencer. Ne t'occupe pas des uns et des autres, c'est le piège, ils te mangent ton énergie. Ne t'occupes que de ton tracé et file droit, c'est comme au rugby va droit devant pour marquer l'essai. Alors, je vais l'écouter et laisser au placard toutes ces balivernes, ces méchancetés, ces ignominies, et les laisser se manger entre eux, car il viendra ce temps. Moi, je vais m'occuper de ce qu'il y a longtemps qu'on n'a plus fait. Parler, parler avec les gens, les écouter, échanger, et si les gens me repoussent, et bien tant pis. Oui on a autre chose à faire, on est un Parti autonome, on a besoin de la volonté du Peuple pour faire bouger les lignes, on a besoin de croire en nous et en nous seuls, et tout ces ingrédients là nous les avons. Non seulement il faut faire résistance, mais au-delà il nous faut proposer. Résister n'est pas suffisant si après ne vient pas des propositions et donc des actions.Rien ne se fera tout seul..... Courage

  34. Antraigues dit :

    Cher Jean-Luc Mélenchon, je vous cite : « Je prendrais volontiers donc le parti que m’avait recommandé François Mitterrand en son temps : ne plus lire la presse. En fait, quelque goût que j’en ai en réalité, je me protègerais de cette façon … »
    Comme je comprends votre amertume, c’est vrai que c’est la Saint Mélenchon en ce moment. Mais il va falloir être solide comme un roc, car vous êtes seulement en train de découvrir en ce moment l’émergence de l’iceberg. Tout ce qui représente un obstacle sérieux à la mise en place du nouvel ordre mondial doit être impitoyablement éradiqué, d’abord médiatiquement, et le degré d’implication des dirigeants des médias dans cette stratégie est énorme, j’ai eu l’occasion de le constater depuis plusieurs années, et ce dans des domaines très divers. Mais cela ne doit pas vous atteindre, au contraire, nous renforcer tous dans notre combat et notre résistance.
    Soyez fort car vous n’êtes pas au bout de vos déconvenues dans le domaine médiatique. Merci à vous car votre combat est celui des justes. Le résultat du 1er tour des législatives n’est qu’une péripétie dans notre longue marche (même si on peut préférer une stratégie plus efficace à l’avenir) qui n’entamera pas notre détermination.
    Au second tour, j’ai la chance de voter dans une circonscription ou le FN est quasi – inexistant et l’UMP très en retard. Je n’aurai donc aucun état d’âme à ne pas renforcer l’aile libérale du PS avec mon bulletin de vote.

  35. Jean-François91 dit :

    Merci @429 Albert R
    Le rassemblement à Athènes est impressionnant; même si on ne comprend pas le grec, il fait chaud au cœur quand on connaît Alexis Tsipras
    Peut-on se dire "de gauche" et ne pas être aux côtés d'un peuple qui se dresse contre le saccage de ses droits sociaux ?

  36. Louise dit :

    Cher Jean-Luc, je passe ici sous mon pseudo...
    Je reste à vous soutenir comme beaucoup de mes amis. Néanmoins il y a des contradictions : vous ne pouvez pas ignorer que des proportionnelles au lieu du scrutin uninominal à deux tours n'auraient pas avantagé que nous, mais autant les petites formations que le Front National, du moins si c'était de vraies proportionnelles (à un taux respectable comme c'est le cas dans certains pays d'Europe). La question est donc : si le FN est considéré comme républicain et conforme à la constitution et aux droits annexés, il existe. Sinon il faut l'interdire. Mais s'il n'est pas interdit, tant que l'Europe restera comme elle est, en se fédéralisant de plus en plus sur la base d'un centralisme déni des démocraties électorales, avec une récession de l'économie, inflation ou pas, dette ou pas, le FN restera agissant parmi les électeurs comme partout en Europe les partis d'extrême droite (certains d'ailleurs bien pires car sédicieux et liés aux services secrets les plus obscurs et honteux de l'OTAN). Dès lors en effet, il faudra bien passer à l'insurrection citoyenne, si cela par exemple signifie les coopératives ouvrières surgissant des grèves sur le tas. Mais de toutes façons n'est-ce pas l'avenir de la restructuration sociale du monde du travail et de la création d'entreprises qui pourrait s'annoncer de cette façon ? Il y a déjà des villes en grande partie organisées de cette façon aux USA, par exemple à Cleveland (Ohio)...

  37. Gabriel dit :

    Tourner définitivement la page
    Bravo Jean-Luc et merci. Maintenant il existe une vraie force politique à gauche et il n'y a qu'une seule chose
    à faire : renforcer et étendre l'influence du Front de gauche, s'organiser dans les entreprises, dans les quartiers, et partout dans le pays pour préparer l'avenir. La démocratie a été réduite à l'organisation d'une simple alternance entre PS et UMP, l'un comme l'autre défendant le même système capitaliste et libéral, avec les médias à leur service. Depuis 30 ans, la classe ouvrière (au sens large c'est à dire tous ceux qui ne vivent que de leur travail) et la jeunesse subissent mépris, manipulation, baisse du pouvoir d'achat, harcèlement au travail, chômage, précarité, dégradation de leurs services publics, etc...
    Les privatisations, la réhabilitation de "l'entreprise", la remise en cause de la démocratie (du NON au traité européen), c'est la Droite et c'est le PS. Il n'y a plus de différence fondamentale entre eux, plus d'illusions à se faire. Il faut donc tourner la page, clarifier la situation en mettant fin dans l'avenir à tous les accords électoralistes et utiliser toute notre énergie pour mobiliser la population avec toutes les forces politiques à gauche du PS, les syndicats, les associations revendicatives.
    On ne peut compter que sur nous mêmes, mais on est nombreux : alors on continue, on lâche rien.

  38. Lucy 2 dit :

    Chez moi, le candidat socialiste, cancre de l'assemblée, n'étant pas menacé par le FN, j'ai eu du mal à comprendre l'appel du candidat FdG à voter pour lui Dimanche. Ce sera sans moi, et à 60 ans ce sera la première fois que je n'irais pas voter!

  39. Jeannot dit :

    Quel cran Monsieur Mélenchon!
    Je dis Monsieur car cette appellation prend toute sa valeur en votre direction.

  40. Christian dit :

    Mais qu'est ce que vous êtes allés faire la-bas à Hénin-Baumont? Je suis surpris de voir qu'avec votre culture et votre expérience vous n'avez pas compris ce qu'est le monde ouvrier (actuel), pleurnicheur et ingrat. Il y a déja quelques années que j'ai céssé de militer dans et pour cette catégorie sociale dont je suis issu. Le FN ne se combat pas sur le terrain des idées mais avec des actes politiques forts, l'industrie, la recherche, l'école, la sécurité etc et nous verrons ainsi le FN disparaître de lui même. Néanmoins je continurais à voter pour vous parce que je pense que vous avez raison.

  41. Gorgio dit :

    Il (moi) s'était pourtant promis de ne pas apparaitre et de laisser de traces sur "la toile"...
    Donc pas de commentaire(s) de fond sinon une profonde satisfaction du renouveau d'une Gauche bien ancrée sur des valeurs collectives (l'homme (nous) serait il bon ?).
    Et une question fondamentalement importante pour Moi et peut être pour d'Autres avec, à l'avance, une demande de pardon pour mon ignorance.
    Quel est donc ce magnifique tableau représentant un drapeau avec beaucoup plus de rouge, apparaissant dans le bureau de Jean-Luc Mélenchon ?

  42. Manue dit :

    Bonjour monsieur Mélanchon, et bonjour à tous chers amis,
    Tout d'abord merci pour votre combat. Un bémol cependant. J'entends et je comprends l'analyse que vous faites de votre défaite qui, pour peu qu'on s'y penche, est certes moins sévère que ce que l'on nous dit. Mais n'était-ce pas une erreur stratégique d'aller là-bas? Personnellement je vous attendais partout en France, pour soulever les consciences comme vous l'avez si bien fait pour les présidentielles. Dans mon entourage, je compte nombre de sympathisants PS ou modem, pour qui ce combat contre le front national ne fait que renforcer cette symétrie "front contre front". Je passe des heures à leur expliquer que le FdG n'est pas un parti extrémiste, et quand je leur fais lire votre programme (O exploit), ils sont généralement convaincus.
    Notre vrai combat n est-il pas d'expliquer aux gens en quoi la dette est illégitime, en quoi l'austérité nous mène au gouffre, en quoi la dette publique n'a pas augmentée, mais que les recettes ont baissé.
    Pendant ces législatives, je n'ai pas entendu un mot sur votre programme économique, alors que si l'on se penche sur lui, on se rend vite compte que c'est la seule alternative crédible.Je préfère que l'on essaie de convaincre les 70% de la population avec un vrai programme social et économique plutôt que les 18% de le Pen dont la haine des arabes relève de la névrose obsessionnelle.
    Vous et votre combat valez mieux,il serait tant que ça se...

  43. Pierre GRISON dit :

    Cher Jean Luc Mélenchon nous vous remercions du fond du cœur!
    La calomnie ne grandit pas les calomniateurs surtout ceux se réclamant du socialisme....
    Nous sommes électeurs de la 9ème circonscription de la Haute Garonne, la où se présente Borgel. Il n'est pas question pour nous de lui apporter nos suffrages dimanche prochain. Par conséquent nous voterons blanc.
    Une autre question nous taraude, pourquoi avons nous perdu plus de la moitié des voix entre le premier tour des présidentielles et le premier tour des législatives ?
    La dynamique enclenchée était elle trop fragile face au rouleau compresseur du vote utile ?
    Quoiqu'il en soit nous nous retrouverons sans tarder dans la rue car de grands combats nous attendent.
    Résistance et solidarité!

  44. degôche dit :

    Faire un bilan comme cela, à chaud, n'est jamais chose aisée. Bien-sûr je partage votre analyse mais je m'interroge sur les 2 M de voix perdues. J'étais persuadée que le vote FdG était solide (pas facile aux présidentielles de s'y tenir envers et contre tout. Vu le résultat final Sarkozy n'était pas si loin). J'avais donc tord ?
    Concernant votre candidature à Hénin-Beaumont, personnellement j'étais plutôt contre. Risque que cela paraisse plus comme un combat de chefs plutôt qu'un combat politique, surtout avec les médias que nous avons. J'ai quand même bien du mal à comprendre les électeurs du PS avec toutes les casseroles qu'il se traîne. Cocus, battus et contents de l'être ? Sans doute.
    Bref, partout en France ils ont voulu le PS, ont refusé une véritable alternative. Quand viendra le temps des vaches très très maigres, ils râleront, ils pleureront et il faudra que nous soyons là, organisés, prêts pour recoller les morceaux. Et même que j'aurai bien du mal à ne pas leur dire à ce moment là, vous l'avez voulu, vous l'avez eu bien fait pour votre g....
    Bref, y a du boulot !

  45. R.G. 87 dit :

    Et pourquoi irai-je voter au second tour pour un sortant qui a voté OUI au TC Européen de 2005 et récidiviste s'est courageusement abstenu sur le Traité de Lisbonne 3 ans plus tard,en attendant au pire du pire qu'il ratifie le Traité "règle d'or" TSCG (forfaiture s'il en est) ou encore hypocritement s'abstenir -specialité de dirigeants du PS ? Ma question-position s'entend hors risque d'élire du FN ou du droite-droite.
    Mélenchon, poursuivons tous ensemble, les luttes pour nos objectifs !

  46. Bon article ce matin au nvlobs c'est surprenant mais qui démontre la pratique ouverte est dangereuse de l'UMP qui prend malin plaisir à mettre dans le même sac le front de gauche avec celui des affreux de droite. Sous les conseils de leur horrible Buisson. Cet éditorialiste frappe juste et calme tous ceux qui sont en train de se poser des questions inutiles(chez nous) sur les modes électorales actuelles que les circonstances mondiales vont vite nous rappeler. Il aura été bon alors de se trouver sous les bonnes couleurs et de tenir le drapeau. La mode change vite au gré du vent.

  47. Dapuhinoise dit :

    @ Manue
    Je partage entièrement votre point de vue. Je pense qu'il est grand temps d'arrêter de se focaliser sur le vote FN même s'il était plus qu'utile de le faire. Il s'agit d'un programme et d'une analyse de la situation économique avant tout et d'offrir de réelles solutions. Qu'enfin une politique sociale se mette en place et le nombre d'électeurs FN fondra comme neige au soleil. Je reste donc persuadée que nous avons à convaincre les autres, tous les autres, ceux qui croient sincèrement que le PS est un parti de gauche (au moins les Grecs sont plus intelligents qui ne classe pas le PASOK dans la gauche). Et je pense aussi qu'il est grand temps, le second tour des législatives passé, de frapper autant sur le PS que sur la droite. Tout nous sépare, nous n'avons rien à voir avec ces libéraux et ça va quand même mieux en le disant. Peut-être alors réussirons-nous à convaincre ceux qui se sont éloignés des urnes. Nous n'avons de toute manière pas le choix sinon, si ça ne pète pas avant, en 2017 on peut être certains de se retrouver avec un Copé à la tête et une MLP première ministre !

  48. françois des landes dit :

    ce matin sur fr i, raffarin (un de plus) a été repris par un auditeur pour son assimilation du f d g avec un parti extrémiste, du coup il n'a pas répondu ; l'olligarchie financière dicte ses manipulations à la classe politico médiatique pour arriver à un système bi partiste à l'américaine ; c'est pourquoi la droite française flirte avec le FN, et que le ps se décale à droite. le tout avec le travail de dédiabolisation du FN par les médias.attendons nous donc à un travail sur les consciences pour nous marginaliser et faire peur aux socialos déçus qui pourraient nous rejoindre mais qui,moins au fait des coups tordus, auront un prétexte tout trouvé pour rester dans le rang ; n'est ce pas ce qui s'est passé tout récemment ?

  49. guenot dit :

    Bonjour, je ne voterai ni PS ni EELV, pour moi celà sera Blanc OU partir à la peche, d'autant qu'il n'y a pas de danger FN à QUIMPER, mais pourquoi donc etre parti dans une aventure pareil à Hénin, bon c'est fait, en tout cas je vous remercie pour tout, je n'ai de cesse de parler des banskters, de la création monétaire, de dénoncer les voyous de la finance, mais aussi de certains politiciens sur twitter ou facebook, de faire le plus possible pour éviter l'hégémonie du PS, ces crétins qui vous humilient vous et je me sent concerné comme d'autres d'ailleurs, je l'espère, courage, santé et bon vent....
    amicalement

  50. henri dit :

    Bien battu Jean-Luc ! tout le monde reste mobilisé ! on lâche rien. les élections grecques vous nous donner un coup de fouet. le PS va très vite se retrouver face au mur de l'argent (et je ne m'en réjouis pas outre mesure) mais force est de reconnaître que ça va définitivement clarifier les positions ! très bonne analyse sur le score de MLP que j'aurai été incapable d'analyser si je n'avais pas lu tes commentaires. Incroyable que la presse ne relaye pas celà ! vive le front de gauche !


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