13juin 12

Etat d’alerte pour Hénin-Beaumont

C’est ma fête !

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Jeudi 14 juin : assemblée citoyenne à Hénin-Beaumont
Plus de 200 militants pour organiser un second tour victorieux face à Le Pen.

C’est ma fête en ce moment, entre les délires de la droite sur mes liens avec Mikis Théodorakis et une certaine lecture de mon résultat à Hénin-Beaumont. Cela vaut assez largement la pluie de tracts et lettres anonymes de la semaine passée. Il va donc falloir que j’en dise mon mot. Je parlerai donc des élections législatives en général. Puis de celle de la 11ème circonscription du Pas-de-Calais où j’étais candidat. Vous allez en apprendre de belles. J’en profiterai pour lancer une alerte. La victoire n’est nullement assurée sur place contre madame Le Pen en dépit de l’arrogance des socialistes. Je renouvelle donc mon appel solennel à Martine Aubry et Jean-Marc Ayrault, venus au premier tour faire campagne contre moi, de venir aussi au second tour jeter tout leur poids dans la balance contre Le Pen.

dsc26475608Cette note va à hue et à dia, à mesure que je me déplace avec cet ordinateur, parfois perdant le fil de l’ordre d’exposition d’abord prévu. Je prends donc une précaution. Avant de publier quoi que ce soit, je veux dire ma gratitude à ceux des journalistes qui n’ont pas laissé dire sans réagir contre les calomnies d’Alain Juppé, Kosciusko-Morizet et Estrosi. Ces personnages de la droite ont répété sans savoir de quoi ils parlaient, ce qui les rend d’autant plus coupables, les propos de Marine Le Pen sur ma prétendue proximité avec les antisémites via un improbable copinage avec Mikis Théodorakis. Ils sont parfois tombés sur des journalistes qui ne laissèrent pas dire et ne se contentèrent pas de faire les passe-plats. J’ai trop pris la mesure de ce que coûte le harcèlement mensonger restant sans réplique pendant ma campagne législative pour ne pas sentir la différence de comportement chez ceux qui en sont capables. Une fois de plus, les socialistes sont aux abonnés absents. A Hénin-Beaumont déjà, j’ai appelé le candidat de l’UMP-Modem pour le remercier quand il a démasqué un distributeur de tracts anonymes du Front national et diffusé sa confession sur internet. Dans ma façon de vivre la politique, l’implacable volonté ne prive pas du respect exigeant pour ceux qui marquent de la droiture même au prix des facilités que le silence leur rapporterait. Le contraire des salauds sartriens qui se donnent bonne conscience en s’inventant des raisons de laisser faire.

Pour illustrer ce billet, des images d'actions militantes auprès des habitants tout au long de la campagne législative du Front de Gauche dans la 11ème circonscription du Pas-de-Calais. Photos : Rémy Blang.

Ce premier tour des législatives n’est pas glorieux. Une abstention massive dénature le vote et signe la « joie plate » dont j’ai parlé à propos de l’ambiance du soir du résultat des présidentielles. En 1981, la participation était de 70 %. Le comble du ridicule est avec le vote des français de l’étranger. Les députés vont être élus avec moins de 20 % de suffrages exprimés. Ailleurs, sur tout le territoire national, une fois de dsc01735659plus, l’abstention suit la ligne des frontières de classes, selon les quartiers et les bureaux de vote. Une fois de plus des commentaires à deux balles fleurissent sur « la fatigue des français » de voter et ainsi de suite. C’est à peine si, ici où là, perce une vision plus politique. Ainsi quand « La Croix » pointe que la bipolarisation de la vie politique se présentant davantage comme un étau que comme un choix, dissuade ceux qui se savent d’avance non représentés à la sortie du processus. Et d’interroger : « Que reste-t-il en effet aux électeurs qui ne se sentiraient représentés ni à l’Elysée ni au Parlement ? ». Bonne question. En ce qui nous concerne, Antoine Fouchet du même journal tranche dès la page deux : « Sans groupe à l’assemblée Jean-Luc Mélenchon cherchera à transformer plus que jamais l’alliance en une force "au service de l’insurrection citoyenne" ». En tous cas il est exact que c’est bien ce que, peu ou prou, j’ai l’intention de proposer, avec la direction du Parti de Gauche, à tout le parti pour son prochain congrès. Car certes, nous participons à la mascarade actuelle, et nous respectons sa conclusion parce que nous sommes républicains et que nous nous soumettons à la loi et à la Constitution aussi longtemps que le peuple ne l’aura pas changée lui-même. Pour autant, ce serait une lourde faute d’en attendre davantage que ce que nous en voyons déjà. C’est-à-dire un monstrueux déni de démocratie. Jugez plutôt. Si nous étions représentés à l’Assemblée à la proportionnelle de notre résultat électoral à la présidentielle, nous aurions soixante-quatre sièges. Si nous l’étions à la proportionnelle des voix gagnées à ce premier tour, nous serions quarante-trois députés du Front de Gauche ! On sait ce qu’il en sera en réalité. Surtout quand, par-dessus le marché, le parti dominant, le PS, consacre l’essentiel de ses forces à tenter d’écraser ses partenaires pour avoir la majorité absolue tout seul. Pourquoi faire ? Pour être certain de pouvoir rendre impossible de cette façon toute forme de débat sur les décisions qui dsc00545633viendront d’en haut ! Mais le débat aura lieu. Et bien plus tôt qu’on ne le croit chez les importants. Ailleurs et autrement puisque nous n’avons pas le choix.   

S’agissant de l’élection législative dans le Pas-de-Calais, je note le nombre de commentaires de presse sur mon résultat au premier tour qui en restent à un niveau de nullité psychologisante auquel je n’arrive pas à me faire ! La paresse intellectuelle moyenne des voyageurs du « cirque médiatique », la jubilation corporatiste haineuse palpable de quelques-uns comme « le Parisien » et « l’Express », tout cela s’est additionné en indigestes tartines. Elles fournissent une pesante  littérature qui obscurcit les faits qu’elles prétendent pourtant éclairer. Car l’étude d’un résultat électoral commence d’abord avec l’examen des chiffres. Accrochez-vous. Voici ce qu’il vous faut savoir et que vous ne lirez sous la signature d’aucun de ces « analystes » qui saturent l’atmosphère.

Premièrement dans cette circonscription, Le Pen retrouve ses voix de la présidentielle. Il n’y a donc aucune « percée » du Front national sur place. C’est l’abstention qui fait l’écart des scores entre les deux élections. Pendant ce temps la droite locale perd douze mille voix et quinze points. Le matériel électoral de la droite UMP-Modem ne comportait aucune mention de parti. Les bulletins de vote ne donnaient que le nom des candidats. Dans ces conditions madame Le Pen était en quelque dsc00415632sorte la candidate commune de la droite au premier tour. Elle ne progresse pourtant que de 0,8% ! Où est la « percée » ? Où est le « triomphe » ? Le dire, ce n’est pas minimiser le danger, bien au contraire. Je le crois extrême. Car Le Pen a solidifié son socle. Celui de la gauche n’en est pas au même point.

Deuxièmement, de mon côté je gagne mille voix et cinq points. Je passe en tête de la gauche dans huit communes sur quatorze. C’est-à-dire sur plus de la moitié d’entre elles. Et cela alors que je suis arrivé trois semaines plutôt, en challenger, quinze points derrière les deux premiers. Voilà pour l’ampleur de ma « défaite », claironnée de toute part. Le ticket socialiste ne me bat que grâce aux votes des deux villes dont les candidats titulaire et suppléant sont maires. En tous cas notre campagne, si décriée, nous a permis d’être en tête de la gauche à Hénin-Beaumont, ville sinistrée par les socialistes. Elle me permet aussi d’être en tête dans la commune socialiste d’où est partie la « marche » que nous avons organisée autour de la figure d’Emilienne Mopty ! Une marche «provocante» selon les mous du genou du « PS intelligent ». Une nouvelle fois il va pourtant devoir passer outre tout cela.

Car de son côté, le socialiste perd huit mille voix et huit points par rapport au score de Hollande ! Un effondrement passé sous les écrans radar des « observateurs ». « Le Parisien » titre même : « La surprise Kemel » avec une larmichette de bonheur au coin de l’œil ! Moins huit mille voix à gauche ! Ça c’est une jolie surprise pour un journal de droite. Pourtant Philippe Kemel n’a pas manqué de se réclamer de François Hollande. Il a même affirmé dans sa maigre profession de foi qu’il connaissait « personnellement » le nouveau 17Président de la République ! Cela n’a pas peu contribué à ulcérer ceux des électeurs socialistes qui se souvenaient de son soutien à Aubry dans les primaires. Reste le pire à savoir : Le Pen fait sa plus forte progression dans la commune du candidat socialiste. Elle y progresse de 29 %. Vous avez bien lu. La plus forte progression de Le Pen est dans la commune de celui qui me reprochait de faire progresser « l’extrême-droite ». Telle est le démenti concret des accusations indignes sur le sujet contre moi du Premier ministre et de Martine Aubry à l’occasion de leur passage sur place avant le premier tour !

Dans cette situation, il est urgent donc selon moi que soient électoralement rassemblés les socialistes, sévèrement divisées localement par les tricheries du vote de l’investiture. Il ne faut pas dire c’est de l’histoire ancienne car « Le Canard enchaîné » l’a bien raconté il y a peu : quatre jours avant le vote ! Il faut que la candidature socialiste soit dynamisée. Phillippe Kemel a refusé le débat sur France 3 avec madame Le Pen pour cette semaine d’entre les deux tours. C’est une erreur. Il paraît sur une craintive défensive. Que craint-il ? D’avoir à répondre aux mises en cause du livre « Rose mafia 2 » dont madame Le Pen fait ses choux gras. Il préfère s’en tenir à l’esquive. C’est une lourde erreur ! D’après moi il faut toujours argumenter face à Le Pen. Affronter ce qu’elle dit plutôt que de croire naïvement que ses mensonges vont s’en aller en 18fumée tous seuls. Dans ces conditions il est essentiel qu’une dynamisation soit engagée. Ce n’est pas nous qui pouvons la lancer.

Nous faisons notre travail. Mais si nous occupions le devant de l’estrade, serions-nous crédible après ce qui a été dit de nous par l’état-major socialiste? Madame Le Pen pourrait s’en amuser à nos dépends et se donner ainsi une fois de plus le beau rôle. Ce serait la contre-performance assurée. J’avais bien prévenu que les mauvaises manières du premier tour qu’ont eu les dirigeants socialistes joueraient contre nous tous au second tour, quel que soit le vainqueur de la compétition à gauche. Nous y voilà ! C’est pourquoi je crois qu’il est essentiel qu’une impulsion vienne du plus haut niveau socialiste. Martine Aubry et Jean-Marc Ayrault doivent revenir dans la circonscription ! Leur présence est nécessaire. Ce sont eux qui peuvent donner du sens à la campagne socialiste du deuxième tour. Je sais parfaitement qu’au premier tour, le seul enjeu de cette élection pour les socialistes était mon élimination. Mais on n’en est plus là. Il faut prendre la mesure du danger. Les deux dirigeants socialistes doivent venir ! Au lieu d’aller au dépôt de candidature de Ségolène qui n’avait pas besoin de cela et qui n’en a eu que des retours de bâtons, Aubry aurait été mieux inspirée d’être dans sa région en première ligne de la lutte aux côtés du candidat qui doit porter notre résistance dans les urnes.

Car la situation est dangereuse sur place. Les nôtres se mobilisent. Ce n’est pas simple partout. Le journal « Le Parisien » nous informe à propos du candidat socialiste: « On murmure que ses relations avec les communistes locaux n’ont pas toujours été au beau fixe, ce qui pourrait laisser quelques séquelles ». Ce « murmure » est un fait de notoriété publique que seule la pudeur de gazelle du journal l’empêche sans doute d’expliquer. A moins que le journalisme par téléphone n’ait pas permis d’en savoir davantage. En fait le candidat socialiste a conquis sa commune en la prenant aux 19communistes… en alliance avec la droite. Quel choix rassembleur c’est là !

Mais sans doute les dirigeants socialistes pensent-ils l’affaire gagnée d’avance, et largement ! C’est ce qu’ont dit les sondages d’avant le premier tour, non ? Et c’est ce qu’a répété à l’envi le « seul candidat » qui « peut battre madame Le Pen ». Il n’empêche ! Il y a plus qu’un doute sur le sujet ! Donc il ne faut pas désarmer. Sur place, les camarades se mobilisent. Moi aussi, en dépit du mépris dont j’ai été accablé. Quoique j’ai été contacté indirectement le mardi par un improbable circuit, bien après l’heure de remise des documents électoraux, j’ai dit que j’étais d’accord pour signer ce que l’on jugerait utile à la mobilisation. Sans condition. On ne m’a rien proposé. Que faire de mieux ? Vendredi, dès mon retour de Strasbourg, je serai sur place. J’agirai personnellement et publiquement, en direction de la presse locale et sur le terrain. Il faut barrer la route à la Le Pen. C’est pour cela que nous agissons depuis le début. Les socialistes nous méprisent ? Et alors ! Nous n’agissons pas pour leur faire plaisir mais pour atteindre nos objectifs. Parmi ces objectifs il y a celui d’empêcher l’extrême-droite d’entrer à l’Assemblée. Le comportement des socialistes ne doit pas nous détourner 20de nos buts.  

Le ciel était gris de plomb, à peine perlé. L’air humide était si frais et si poisseux ! Je me demande où est passé le mois de juin. Arras comme Hénin-Beaumont me semblaient sinistres, le jour d’après. Mais depuis combien de temps n’ai-je pas vu commencer normalement une entrée vers l’été ? Pourquoi fait-il si froid ? Une nouvelle fois, juste comme au lendemain du premier tour de la présidentielle, la fatigue me tombe sur les épaules comme on le dirait d’un mur qui me choirait sur le dos. Mais cette fois-ci l’horizon de l’effort s’éclaircit. Un aller-retour sur Strasbourg, un aller-retour Hénin-Beaumont, une soirée électorale et je pourrais faire une pause. La première depuis combien de semaines ? J’ai oublié pour ne pas y penser chemin faisant. La route a été si longue ! Car samedi qui vient est un anniversaire. Il y a un an exactement, les communistes m’investissaient pour l’élection présidentielle. Il y a donc officiellement un an que je suis en campagne, sans trêve. En réalité c’est depuis plus longtemps encore, si je m’en tiens aux dates officielles. N’est-ce pas  en janvier que le Parti de Gauche m’a investi, et en février la Gauche Unitaire ? Mais quelle année ? 2011 ! Autant dire un autre siècle ! De toute façon, comme il y a eu une élection chaque année depuis la création en novembre 2008 du Parti de Gauche 06j’ai l’impression de n’avoir jamais mis sac à terre depuis cette date.

Mon téléphone s’est engorgé ! Il faut se donner en toute chose de la méthode et des buts. Mon projet fut donc de répondre à chacun. Ce fut bien du travail. Cependant je mentirais si je disais que seuls vinrent des réconforts ou des messages de solidarité. Au téléphone c’est sûr. Mais dans la presse, quel festival ! Avec le résultat ressurgit l’habituelle cohorte de tireurs dans le dos, anciens « amis de trente an », « dirigeants socialistes » et même « communistes », quand ce ne sont pas des « proches ». Mais qui sont-ils ? Ils témoignent tous sous le sceau du secret et de l’anonymat. Pourquoi ? Quels risques encourent-ils ? Pourquoi un journaliste accepte-t-il de publier un témoignage anonyme quand ce témoignage n’inclut aucun risque d’aucun ordre à part celui de l’ignominie personnelle ? Quand le journaliste socialiste Philippe Martinat écrit à mon sujet ce que vous allez lire quel jeu joue-t-il ? : « "Si marine Le Pen était élue dimanche prochain, il en porterait une part évidente de responsabilité pour l’avoir mise sur un piédestal", souffle un député socialiste ». Quel député ? Pourquoi ne pas le dire ? N’est-ce pas là une opinion assez banale ? Pourquoi la proférer en secret ? Quel genre de journalisme est-ce là ? En fait c’est une invention pure et simple d’un journaliste militant qui dissimule sa propagande derrière de soi-disant anonymes. Quant au fond de ce qu’il dit, je réponds avec les mots d’un autre journaliste, Pierre Marcelle de « Libération ». M’accuser, comme l’a fait Martine Aubry avant Philippe Martinat, 10d’être responsable de la mise en valeur de Le Pen ? Autant accuser les pompiers de mettre en valeur l’incendie !

Si rien n’est plus douteux que l’existence de ces soi-disant témoins anonymes il en va peut-être différemment à propos des « anciens amis ». Qui sait ? Ceux-là sont une réalité. Corrompus par l’appât des places, avilis par l’habitude des « témoignages » ignominieux, traînant comme les fantômes sans consistance d’un passé révolu, leur existence médiatique se résume à me nuire dans les moments de transes où la bête médiatique veut goûter du sang et des larmes. L’ancien « proche » sert à donner aux perfidies et délires des plumes hostiles la dose de piquant sans laquelle le caractère venimeux de leur prose se verrait trop. Ainsi, à côté des lettres anonymes, il y a maintenant les « témoins anonymes » de la presse. Aussi insaisissables que les précédents, ils pourriraient ce qui reste de stable et noble dans la vie politique que sont les vraies amitiés et les compagnonnages incorruptibles. Ceux-là se sont mis en mouvement avec chaleur depuis dimanche soir.

Les messages de sympathie ont afflué. Ils me touchent. Je varie mes réponses autant que possible. Mais l’idée reste la même, finalement, quand je veux venir à l’essentiel. Le travail a été fait et bien fait. De plus, je ne veux pas que la haine contre les dirigeants socialistes qui nous ont traités de cette manière indigne devienne une ligne politique. Le Parti socialiste est un astre politique mort. Ce que nous en voyons est juste une rémanence électorale sans consistance dynamique. Tout y tient par la colle du vote utile et autre niaiseries du même acabit. Rien de cela n’est le début d’une ligne offensive cohérente, ni une vision de l’avenir. Il est radicalement inapte pour affronter la crise qui vient comme un parti de masse capable d’organiser l’action populaire. Les entendre parler aux autres est en soi un véritable indicateur. Ainsi du ton haineux, hautain et méprisant de proconsul du type Bartolone ou vicieux comme ce Christophe Borgel qui pérore : « la mobilisation profite à toute la gauche. » Quand il vient d’organiser la déconfiture de ses alliés des Verts autant que de ses concurrents du Front de Gauche ! Et cela juste avant de dire une autre énormité pleine de duplicité : « Si on obtient la majorité absolue cela signifie aussi plus d’élus pour les écologistes et le Front de Gauche ». Après cela étonnez-vous que nous ayons de plus en plus de mal et de 09moins en moins d’arguments à produire en faveur de la fameuse discipline républicaine ! Une grosse colère couve de toute part. Elle serait mauvaise conseillère.

Car notre tâche ne peut être menée si nous nous laissons scotcher dans les règlements de compte avec le PS. Nous devons au contraire être en offensive créatrice, dynamisante, conquérante, en dehors d’eux, sans en tenir compte ni même les évoquer. Il ne faut absolument pas s’occuper d’eux pour bien mener ce travail. Le but est de gagner des forces et du respect dans les milieux qui nous intéressent et qui sont l’enjeu de notre action de conviction. Nous les gagnerons pour une action positive et allante ! Pas pour régler des comptes avec le milieu étroit des catégories sociales impliquées par le plans de carrière socialiste. C’est de cette façon que nous venons de marquer des points partout où nos candidats ont mené campagne. Je parle des points sur le tableau qui compte pour nous. Pas sur celui que tiennent les autres. C’est de cette façon que nous venons d’agir dans la campagne à Henin-Beaumont.

J’ai le cœur tranquille que l’on a toujours quand le travail a été bien fait. Tout a été accompli dans les règles de l’art. Boîtage, tractage, réunions publiques et ainsi de suite. Tout. Et pas en vain. J’ai dit que nous avons gagné mille voix et huit points, depuis la présidentielle. Si l’on se rapporte à la précédente législative nous avons gagné six mille sept cent voix ici. Comme on me l’a dit : je ne suis pas venu pour rien. On mesure donc quel effort nous avons fourni pour parvenir à notre résultat final. Encore n’ai-je parlé ici que d’évaluations chiffrées à propos du résultat de notre action électorale. Mais que dire de la renaissance de notre force politique dans ces parages. Je ne dis pas que nous étions éteints. Ce n’était pas le cas. La base communiste existante n’a jamais lâché le terrain. Mais mon arrivée et la galvanisation créée par l’enjeu a reconstitué une dynamique collective qui a atteint la société elle-même dans 01plusieurs de ses secteurs. Pour moi c’était l’essentiel.

Le problème posé par l’extrême-droite ne se règlera pas dans l’instant ni par une seule campagne électorale. Il va s’approfondir avec le blanc-seing que lui donne le néo-lepénisme médiatique. Celui-ci, selon moi, n’est qu’une conséquence du fait que la digue a sauté à droite et que ce fait est assumé par un nombre croissant de commentateurs qui jugent positivement cette évolution. Dès lors que la pente est prise, à côté de purs partisans de cette ligne marcheront tous les faibles pour qui le commentaire ne peut s’éloigner d’une ligne médiane dans la masse de ce qui se dit, quel que soit le contenu de ce qui se dit. C’est le camp de « cinq minutes pour le bourreau, cinq minutes pour la victime et chacun a eu sa part équitable. » La règle d’or d’un côté, de l’autre la haine des musulmans remplaçant celle des juifs qui avait pourri la génération précédente, voilà le fond doctrinal moyen non-dit du petit monde qui veut diriger les esprits. L’atavisme est si violent que de simples faits électoraux pourtant 23excitants pour l’esprit, ne sont plus traités par ceux-là même qui se piquent d’analyse. Voyez.

J’ai dit que notre concurrent socialiste a perdu huit mille voix et cinq points. Cela ne l’a pas chagriné outre mesure, si j’en crois ce qui se lit dans la « Voix du Nord ». En apprenant que je reconnaissais notre deuxième place, la salle des socialistes exulta de joie : « On a battu Méluche ! ». J’étais bien leur adversaire, on le voit. Mais où sont passé les huit mille voix perdues par le socialiste depuis la présidentielle ? Mettons que ce soit de là que viennent les mille voix que j’ai gagné. Il en manque sept mille. Où sont-elles ? Personne ne le leur demandera. La droite en a perdu douze mille. Ou sont-elles ? Personne ne le leur demandera non plus. Pourquoi n’y avait-il aucune mention UMP ou Modem sur le matériel électoral de leur candidat commun ? De la sorte, c’est comme si la droite était absente, poussant ses électeurs abandonnés dans les bras de la madame. Cherchez trace de ce fait dans la presse. Il n’y en a pas. Comment se fait-il que j’ai été la cible exclusive des lettres anonymes déversées sur le secteur sans un mot de soutien des socialistes locaux ou nationaux contre ce genre de méthodes ? Pourquoi n’en est-il question nulle part ? Quel a été l’impact en faveur du vote FN de la parution du deuxième tome de « Rose mafia » trois jours avant le vote ? Et de l’interview sur ce thème à France 3 de l’infect Dalongeville, l’ancien maire de Hénin-Beaumont, par qui toute la catastrophe a commencé ? Rien, pas une trace dans le roman sensationnaliste déversé sur ma « défaite ». Quel impact des sollicitations de David Pujadas au journal de 20 heures suggérant à madame Le Pen de dire que je sollicitais un vote « ethnique » ? Le corporatisme confraternel interdit que cela soit interrogé.

Bien sûr il faut tenir compte du hasard, de l’amateurisme, du manque de professionnalisme dans tous ces non-dits. Bien sûr il faut tenir compte de l’effet « cirque médiatique », de la cohue venant le vendredi seulement, jour de marché, « observer » l’inobservable du fait de la cohue des caméras et appareils photos. Bien sûr il faut tenir compte du fait que les 27uns recopient sur les autres sans talent ni curiosité. Bien sûr il faut tenir compte que rien de tout cela n’est vrai dans tous les cas. Mais il y a quand même un fil conducteur à tous ces silences qui délaissent des faits pourtant avérés et éclatants de questionnements. Avec ma « défaite », c’est que l’essentiel est sauvé pour la bonne société médiatico-compatible : les rouges sont repoussés. Le reste n’a pas d’importance à leurs yeux, semble-t-il. Je prendrais volontiers donc le parti que m’avait recommandé François Mitterrand en son temps : ne plus lire la presse. En fait, quelque goût que j’en ai en réalité, je me protègerais de cette façon contre le chagrin que soulèvent en moi ce constat de l’aveuglement et de la fascination morbide pour madame Le Pen. C’est cette même veine glauque qui fit en son temps les Drieu la Rochelle et les autres intellectuels brillants qui finirent comme on sait. Une nouvelle faillite des élites se dessine sous nos yeux. Il est vain d’attendre d’elles quelque mise à distance que ce soit. C’est à mes yeux le plus grave dans le moment que nous vivons.


1  074 commentaires à “C’est ma fête !”
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  1. xavier dit :

    @Naif
    Les gens raisonnent dans le système actuel et ne changent pas de paradigmes.

    C'est tout le problème. Comment redonner leur charge politique à des valeurs (partage, amour...) que personne ne refuse dans le consensus mou actuel tant qu'elles restent cantonnées dans la sphère des comportements privés. L'argument que j'entends toujours de la part de gens de droite: "il y a plein de gens qui votent à droite et qui sont partageux et généreux". C'est évident, mais c'est typiquement le genre de propos qui traduit le piège dans lequel nous sommes. La grande force des discours de Jean-Luc Mélenchon est d'avoir réussi à réinsérer ces mots dans le vocabulaire politique sans pour autant les avoir démonétisés ou avoir donné l'impression de les manipuler cyniquement comme un "communicant" (je n'ai pas lu de commentaire dans nos médias allant dans ce sens en tout cas)
    Je suis plus que jamais motivé!

  2. Gilbert La Porte dit :

    Jean-Luc, reviens. Il aura fallu deux ans au gouvernement Maurois pour renoncer à changer la vie. Il aura suffi d'une victoire à la pyrrhus aux socio-libéraux pour montrer leurs vrais visages : non remplacement d'un départ à la retraite d'un fonctionnaire sur deux, alignement sur la ligne merkelienne s'agissant de l'austérité, etc. Les communistes te remercieront de n'avoir accepté de se mettre à table, au niveau des coins de table, en acceptant un strapontin ministériel. Le Front de gauche doit rester sur le qui-vive et se rappeler au bon souvenir des votutilistes.

  3. Lilly54 dit :

    Bonsoir Amis ! Ils ont donc mis Jean-Luc en examen ! Parce qu'il a prononcé une phrase "Pourquoi voulez-vous que le peuple français soit le seul peuple qui ait envie d'avoir un fasciste à sa tête ?" Mais c'est hallucinant ! C'est un déni historique que d'interdire cette caractéristique politique ! Notre pays est à la dérive ! Vraiment ! Jean-Luc tiens bon ! Nous ne nous laisserons pas faire !

  4. libre62 dit :

    C'est une bonne nouvelle, que ce soit pour nous qui ne sommes pas encartés ou pour les adhérents:
    "Les collectifs mis en place par circonscription vont continuer à vivre, y participent des militants des partis engagés dans le Front de Gauche et des citoyen(ne)s non membres d'un parti et qui veulent s'engager dans cette démarche nouvelle et constructive."
    C'est la réponse que nous a faite le militant communiste auquel nous nous sommes adressés en vue de continuer la résistance. Oui, le Front de Gauche doit continuer sa progression!

  5. catharine dit :

    @Moynacq Marie
    Je te trouve bien sévère concernant Nicolas Hulot. Même si ce que tu écris est vrai, que fais-tu du cheminement d'un homme ? on peut changer, évoluer. Dès qu'une personne rejoint le Fdg je suis heureuse.

  6. Harry dit :

    @chantal
    "Je pense sincèrement que l'attaque frontale du FN n'est pas une bonne méthode".

    Pas d'accord. L'attaque frontale est la seule posture possible, mais compte tenu de l'absence de conscience de classe de la masse, cette stratégie est trop "avant gardiste" pour pouvoir aboutir aux effets escomptés. Seuls le degré et la conscience de l’oppression radicaliseront le sous prolétariat : La menace de l’extrême droite va se préciser dans les années à venir. La crise sociale et économique actuelle n’est rien à côté de ce qui nous attend. La France prend la même voie que l’Espagne, avec son taux de chômage de 25 % – et même de 50 % chez les jeunes. La catastrophe sociale nous imposera des luttes dures, implacables. Pour le moment, l’élément consciemment réactionnaire et militant de l’électorat du FN – l’élément fasciste, en clair – ne constitue qu’une petite fraction de l’ensemble. Mais cela pourrait changer. Le Front National et ses électeurs constituent une réserve sociale importante dans laquelle les capitalistes pourront recruter les briseurs de grève et autres troupes de choc réactionnaires dont ils auront besoin dans leur combat contre la classe ouvrière organisée.

  7. Diogene dit :

    @1054 Lilly54
    Rassures-toi, la mise en examen est l'étape normale, le tribunal aura a se prononcer après avoir entendu les deux partie. JL expliquera que Mme le pen ne peut pas travestir la réalité pour utiliser et instrumentaliser la justice a son profit. C'est un peut une blonde qui se voudrait brune sans faire de jeu de " maux".
    Allez! Courage a tous, le plus beau est devant nous, tous ensembles, toujours plus nombreux !

  8. Ouilya dit :

    Pourquoi craindre d'attaquer l'extrême droite de front au profit de "manoeuvres plus douces" ?
    Peut-être est-ce dû à l'Histoire de ce mouvement qui a pu terroriser le monde par sa violence et son pouvoir de malveillance, avec le soutien à peine voilé des Religions et des régnants ?
    Ce mouvement reste l'Epée de Damoclès sur la tête des peuples qui ne seraient pas "sages" et voudraient autre chose que ce que les gouvernants voudraient leur imposer ? Serait-il le Joker des "grands de ce monde" ?
    Son rôle ne tient qu'à un programme, la haine des autres, la division, les injures et les ragots, semer la zizanie partout sur le peuple et ceux qui relèveraient un peu trop la tête, développer ce qu'il y a de mauvais en nous, créer, inventer l'origine de la misère en développant la bêtise qui sommeille en chacun d'entre nous pas paresse et/ou par ignorance. En ce qui me concerne je suis certaine que c'est la peur qui nous paralyse face au FN. Encore faut-il en prendre conscience et l'accepter.
    Je suis Monsieur Mélenchon qui a compris le pouvoir de nuisance de ce parti et qui a décidé de vaincre cette chimère qui paralyse toute action bonne et belle pour une meilleure vie ! La preuve s'il en faillait, les attaques de toutes parts des médias et de toute la classe politique, (sauf les communistes qui ont toujours résisté et qui l'ont toujours payé.).
    Ecoutez Jean-Luc lorsqu'il dit : " Nous ne craignons rien, personne ne nous fera baisser les yeux".

  9. moynacq marie dit :

    @catharine
    Je ne crois pas un seul instant au cheminement de cet homme. Il est trop versatile pour être honnête. Tout le monde peut changer et j en suis évidemment très heureuse mais quand un changement est le fruit d une réflexion il y a une logique dans le changement, le cheminement.
    Lui c'est toujours dans le sens du vent. Je suis militante écolo depuis très longtemps (dans les ONG) et ce sujet me tient particulièrement à coeur. Je connais le parcours de cet homme et il me débecte. Je ne crois pas que l'on puisse se dire écolo et du front de gauche avec son parcours et quand on est pote avec Sarko et que l'Oréal (un des plus grands pollueurs et richissime de France) et TF1 (entres autres) sont ses bienfaiteurs. L’écologie, l'humain d abord supposent une réflexion globale de la politique et de la vie en général et une action citoyenne dans sa vie de tous les jours. Surement suis-je obtus mais je ne pense pas qu'un homme médiatique comme lui puisse être une bonne chose pour l'image du FdG. Je souhaite sincèrement et avec conviction que l'on réussisse un jour à changer ce monde mais pas à n'importe quel prix met il y a des gens avec qui je refuse de "m'associer".

  10. naco dit :

    L'on peut penser ce que l'on veut de Nicolas Hulot. Par exemple douter des vocations véritablement écologistes de sa marque de savonnettes, ou de l'avoir trop entendu du haut de ses hélicoptères, ou encore de l'avoir trouvé suspect quand il était reçu à bras ouvert par le précédent chef de notre état désormais conspué avec bravoure par 99% des médias. Par contre, on ne doit pas oublier de quelle tendance il est issu. Une tendance humaniste, critique et réflexive qui n'a strictement rien à voir avec Nature Pèche et Traditions.
    Il faut également se rappeler que cette personne, assez peu politicienne en réalité, à été, lui et ses quelques disciples, complètement balayé par une ligne dure totalement opportuniste dont le soi-disant libertaire Cohn-Bendit exprime la ligne la plus libérale, quand Cécile Duflot illustre à merveille la tendance la plus parisianiste et la plus arriviste.
    Si ici des gens se posent des questions sur les rapports PG-PCF, calmez vous, et regardez aussi ailleurs, car là bas aussi la bataille est rude. Car les verts ont été détruits par leur allégeance à un pouvoir qui ne leur donnera que des miettes, ou des poubelles à repeindre en vert.
    Le FdG se reconstruira à partir de plusieurs choses : Savoir créer plusieurs médias indépendants, attirer les vrais écolos et inventer des solutions économiques viables et nouvelles (scop inside).
    Un entrepreneur, qui en a vu et qui en voit d'autres ts les jours.

  11. Fred dit :

    Bon, alors ce soir on apprend que M Hollande tripatouille dans la fonction publique en nommant mille recalés au concours républicain de la fonction de professeur des écoles et en supprimant des postes fondamentaux dans les groupements de communes... avant la suite. Et de plus, on apprend que M. Mélenchon, notre ami, notre camarade est mis en examen pour des mots dans lesquels nous nous sommes tous reconnus. Alors, on fait quoi ? Certes, depuis Montesquieu on ne touche pas à la justice, mais nous les quatre millions, on doit faire quelque chose : une pétition ? une manif ? un regroupement sur internet ?
    Qu'est-ce que vous pensez les amis ?

  12. moynacq marie dit :

    webmaster : Bonsoir, pourquoi avez vous enlevé mon message ?

    [Edit webmestre : parce qu'en dehors d'être complètement hors sujet, votre charge contre Hulot commençait à devenir franchement pesante. Si vous avez quelque chose à lui dire, allez sur son blog, s'il en a un... Ici, vous avez donné votre point de vue une fois, c'est largement suffisant.]

  13. Ouilya dit :

    @Fred,
    Comme déjà proposé dans un précédent mot, je suis pour que l'on se jette plus sérieusement dans la bataille en utilisant, entre-autre, des pétitions ! Qui ne dit mot consent, alors chers camarades, il serait temps de se bouger et de s'organiser dans tous les recoins de France pour défendre notre représentant, notre parti et faire ainsi bouger les opinions laxistes et scandaleuses vis à vis de l’extrême droite. Fraternité.

  14. Sophie Clerc dit :

    @Gilbert Delbrayelle 21h52
    Je trouve ce que vous dites très intéressant, mais je ne comprends pas tout. Vous écrivez "Il est donc plus que jamais nécessaire et prioritaire que notre programme gagne la bataille médiatique avant de remporter la victoire dans les urnes et il serait illusoire de retourner aux vieilles lunes du grand soir". Qu'entendez-vous svp par vieilles lunes ? Je n'en ai pas vu passer, mais je ne comprends peut-être pas bien. Parlez-vous des rappels historiques ? Ce que je vois, vous me direz peut-être si vous le voyez aussi comme ça : 1) Le programme, 2) les multiples efforts de propagation de grande valeur, 3) la tuyauterie (bouchée) que sont les médias, dominants surtout. Le programme, à son heure, vaudra à la France et à l'Europe un nouvel âge. Aucun doute. Encore faut-il que nos populations soient durablement au courant - elles ne le sont pas, elles sont empoisonnées par des flots d'info toxique quotidienne qui tuent la concentration. Tout est fait, pauvreté comprise, pour les empêcher de s'informer et de réfléchir et les enfumer. Elles se laissent donc ballotter par la vague. On en fait ce qu'on veut. Le programme L'Humain d'abord est au point, les efforts sont absolument positifs, c'est la communication qui ne l'est pas... elle est délibérément empoisonnée.

  15. Gilbert Delbrayelle dit :

    @Sophie Clerc
    Qu'entendez-vous svp par vieilles lunes

    Les vieilles lunes, c'est d'attendre le grand soir révolutionnaire qui mettra le système à terre. Quant à la suite, c'est exactement ce que je voulais dire.
    Il est plus que jamais nécessaire et prioritaire de gagner la bataille médiatique avant de remporter la victoire dans les urnes. C’est pourquoi, le Front de Gauche doit mobiliser sa grande force militante aux côtés des associations qui pèsent dans le débat (Attac, Copernic, le M’PEP, Les indignés, les économistes atterrés, le collectif Roosevelt, etc…) pour exiger du service public de télévision une grande émission de débat citoyen régulière à une heure de grande écoute. C’est aussi par ce moyen que le citoyen sera à nouveau concerné par les choix politiques, que l’on fera reculer l’abstention et que le vote deviendra un vote de conviction éclairé et responsable.
    Naco parle de créer des médias indépendants mais je crains qu'ils ne drainent une nouvelle fois que des convaincus.

  16. Harry dit :

    Gilbert Delbrayelle dit:
    " il serait illusoire de retourner aux vieilles lunes du grand soir."

    C'est une erreur. La dégradation constante des conditions de travail et du niveau de vie, les fermetures et restructurations dans toutes les branches de l’économie, la dégradation des services publics et la persistance du chômage de masse traduisent le déclin irréversible du système. Sous le capitalisme, la régression sociale est désormais inévitable. Ceci signifie que les bases matérielles du réformisme, dans les syndicats comme dans les partis de gauche, n’existent plus. La recherche de compromis avec le capitalisme se soldera à chaque fois par un échec.La crise du capitalisme signifie la crise de toutes les organisations dont la politique se base sur son maintien.
    La nécessité d’en finir avec le capitalisme cessera d’être considérée comme le rêve de quelques enthousiastes et s’installera nécessairement dans la conscience d’un nombre croissant de militants comme la seule solution pratique et « réaliste » des problèmes qui se posent.

  17. Sans doute Hulot n'a-t-il pas le cursus honorum du parfait révolutionnaire. En réalité je le connais très peu. Cela dit, perso, j'utiliserai ce qu'il a dit sur la pédagogie déployée par Jean-Luc Mélenchon pour expliquer la position du FdG sur les problèmes écologiques. Il a mille fois raison, un écolo conséquent est quelqu'un qui rejoint le FdG.
    les Verts ? un parti opportuniste qui va immobiliser des voix pour les empêcher de rejoindre notre combat.

  18. naco dit :

    @ Fred 1063
    Hollande s'attaque aux postes de fonction publique créés dans les groupements de commune.
    Nicolas Sarkozy et ses sbires en avaient émis clairement le souhait. Preuve qu'il y a une certaine continuité dans les politiques de notre 5éme République. A savoir, ne jamais supporter ce qui échappe véritablement à l'état, ou à ce qui risque de lui tenir tête. Combien de gens seront concernés par cette chose ? Sans doute beaucoup, et à chaque fois avec des drames humains. Et des drames pour de nombreux Français, car ces politiques communautaires étaient créées tout simplement pour pourvoir aux faibles moyens des communes, qui ne pouvaient assurer facilement l'assistance à leurs habitants, ou de créer quelques moyens techniques, humains, et juridiques, qui vont maintenant partir en fumée.
    Ce tout avec une négation totale de ce qui avait été engagé par ces organismes engagés par des régions et des département "roses" du social volontariste, aux projets écologistes devant être normalement aidés. Et puis pour les mots, ces petits mots, ces mots qui te paraissent caresses alors que tu voudrais en crier bien d'autres, je crois que tous, on ne sais pas quoi te dire, sauf que tous nos petits loups sont avec toi.

  19. françois dit :

    Je ne pense pas que Jean Luc puisse être inquiété dans cette affaire car le terme qu'il a utilisé n'est pas une insulte mais la dénomination d'un courant idéologique et politique, de plus la plaignante souhaite gagner en fréquentabilité par le biais de ce procés et les juges ne sont pas dupes, nous pourrions attendre de voir ce qu'il en résulte et faire une pétition si la mascarade tournait à l'absurde. Je fais plus confiance aux juges qu'aux médias, toutefois je suis d'accord pour une pétition si vous pensez qu'elle est utile à ce stade des évènements. Comme les affaires de justice sont choses sérieuses et que des gens sérieux entourent Jean Luc, qu'ils sachent ici qu'ils peuvent nous solliciter s'ils le jugent utile, peut ête devons nous proposer cette démarche collective à son équipe avant de l'entreprendre car une pétition doit être qualibrée de manière à ne pas desservir celui qu'on veut aider et le contenu devra être approuvé par son avocat il me semble
    mas je suis partant pour faire quelque chose, l'exemple du PS qui l'a laissé se battre seul ne doit pas se reproduire avec nous.

  20. jorie dit :

    Attention au sectarisme qui nous menace tous les jours. Au FdG, nous sommes multiples. Chacun a peur d'être "dilué" ou "avalé" par tel ou tel. C'est le risque, notre seule boussole doit être "l'humain d'abord" et son programme. Pas besoin d'un certif de virginité pour y adhérer, avec toutes nos contradictions. C'est cette confrontation personnelle et avec l'autre qui peut nous rendre plus "profonds", plus ouverts, plus exigeants,avec les yeux pointés sur l'horizon. Evidemment que personne n'est "pur". Il n'y a que la bêtise qui le soit. On fait ce qu'on peut, avec ce qu'on est. Nous sommes une force d'avant garde qui refuse l'étiquette.
    Indignation que je communique à tous: savez-vous que le lycée Césanne d'Aix en Provence a proposé à ses élèves de première en S le sujet suivant: Commenter un texte de Himmler "est-ce que les juifs sont 1 race à part". 2ème sujet: "la guerre d'Algérie". Je vous rappelle que les gosses ont entre 16 et 18 ans. Je trouve ces sujets profondément dangereux à cet âge et que l'école publique se montre totalement indigne de banaliser ainsi le pire nazi qui soit à des jeunes encore fragiles dans leurs identités. Jusqu'où la France ira-t-elle se vautrer dans l'ignominie ?

  21. françois dit :

    jorie 1072
    Vous avez posté sur le précédent billet de Jean-Luc mais comme votre commentaire m'a interpellé, je rallume mon pc pour vous avertir que si vous voulez être lu, il vaut mieux aller sur le nouvel espace. Si ce que vous dites est avéré, ça devient grave.

    [Edit webmestre : Oui mais non ! Ce "commentaire" n'a pas été modéré justement parce qu'il figure sur un billet ancien, mais il est complètement hors-sujet. Ce blog n'est pas destiné à publier tout ce qui vous tombe sous les yeux, bon ou mauvais, mais à commenter les analyses de Jean-Luc Mélenchon. Et ce n'est pas négociable.]

  22. Madiran dit :

    L'augmentation du SMIC, ou la croissance ou les deux ?
    La question, comme le soulignait ce matin J.L. Mélenchon n'est pas dans la différence de "compétitivité entre les deux pays". Ceci n'est qu'une excuse à la "non hausse" du SMIC ! Pourquoi ? Parce qu'il se trouve que la dette publique Allemande est détenue en grande partie en Europe par la France et l'Angleterre et l'Italie. Et le plus ennuyeux pour l'Allemagne est que Berlin détient une bonne partie de la dette de deux pays dans le collimateur des financiers : La Grèce et l'Espagne. Le problème n'est donc pas vraiment la valeur de la dette mais "Qui la détient ?" Si l'Allemagne est comme le disent les médias un pays fort, en fait, ce pays est maltraité par ses propres spéculateurs, et les solutions, pronées par le programme dd Front de Gauche prennent là toutes leurs forces. Pourquoi ? Parce que la France détient une part la dette de l'Allemagne, et si l'Elysée mettait cette part de dette en Euro bond cela se ferait au détriment de la sécurité de l'Allemagne. C'est surtout là que le bât blesse. N'est ce pas, madame Merkel ? La question n'est plus dans la croissance ou un quelconque effet bancaire, mais surtout dans la question : qui est garant de la dette Allemande? On voit qu'en effet, l'Allemagne a donc tout intérêt à tenir compte de la France dans ses décisions, comme le disent clairement Jean-Luc Mélenchon et Jacques Généreux.

  23. bras dit :

    Bonjour Monsieur Jean-Luc Mélenchon,
    D'abord un chaleureux remerciement. Les temps qui viennent vont forcer le parti au pouvoir à se dévoiler vraiment : les demi mesures et les mauvaises décisions vont bientôt pleuvoir qui vont nous entraîner dans une impasse. Les égarés du vote utile prendront alors conscience de leur erreur.
    Je suis écœuré du comportement des socialistes, en particulier dans votre circonscription du Nord. Sachez que nous vous faisons toujours confiance, et que nous serons encore près du front de gauche dans les durs moments qui nous attendent.

  24. Bertrand dit :

    Bon Mme Le Pen a perdu. Donc félicitations ! Courage.


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