13juin 12

Etat d’alerte pour Hénin-Beaumont

C’est ma fête !

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Jeudi 14 juin : assemblée citoyenne à Hénin-Beaumont
Plus de 200 militants pour organiser un second tour victorieux face à Le Pen.

C’est ma fête en ce moment, entre les délires de la droite sur mes liens avec Mikis Théodorakis et une certaine lecture de mon résultat à Hénin-Beaumont. Cela vaut assez largement la pluie de tracts et lettres anonymes de la semaine passée. Il va donc falloir que j’en dise mon mot. Je parlerai donc des élections législatives en général. Puis de celle de la 11ème circonscription du Pas-de-Calais où j’étais candidat. Vous allez en apprendre de belles. J’en profiterai pour lancer une alerte. La victoire n’est nullement assurée sur place contre madame Le Pen en dépit de l’arrogance des socialistes. Je renouvelle donc mon appel solennel à Martine Aubry et Jean-Marc Ayrault, venus au premier tour faire campagne contre moi, de venir aussi au second tour jeter tout leur poids dans la balance contre Le Pen.

dsc26475608Cette note va à hue et à dia, à mesure que je me déplace avec cet ordinateur, parfois perdant le fil de l’ordre d’exposition d’abord prévu. Je prends donc une précaution. Avant de publier quoi que ce soit, je veux dire ma gratitude à ceux des journalistes qui n’ont pas laissé dire sans réagir contre les calomnies d’Alain Juppé, Kosciusko-Morizet et Estrosi. Ces personnages de la droite ont répété sans savoir de quoi ils parlaient, ce qui les rend d’autant plus coupables, les propos de Marine Le Pen sur ma prétendue proximité avec les antisémites via un improbable copinage avec Mikis Théodorakis. Ils sont parfois tombés sur des journalistes qui ne laissèrent pas dire et ne se contentèrent pas de faire les passe-plats. J’ai trop pris la mesure de ce que coûte le harcèlement mensonger restant sans réplique pendant ma campagne législative pour ne pas sentir la différence de comportement chez ceux qui en sont capables. Une fois de plus, les socialistes sont aux abonnés absents. A Hénin-Beaumont déjà, j’ai appelé le candidat de l’UMP-Modem pour le remercier quand il a démasqué un distributeur de tracts anonymes du Front national et diffusé sa confession sur internet. Dans ma façon de vivre la politique, l’implacable volonté ne prive pas du respect exigeant pour ceux qui marquent de la droiture même au prix des facilités que le silence leur rapporterait. Le contraire des salauds sartriens qui se donnent bonne conscience en s’inventant des raisons de laisser faire.

Pour illustrer ce billet, des images d'actions militantes auprès des habitants tout au long de la campagne législative du Front de Gauche dans la 11ème circonscription du Pas-de-Calais. Photos : Rémy Blang.

Ce premier tour des législatives n’est pas glorieux. Une abstention massive dénature le vote et signe la « joie plate » dont j’ai parlé à propos de l’ambiance du soir du résultat des présidentielles. En 1981, la participation était de 70 %. Le comble du ridicule est avec le vote des français de l’étranger. Les députés vont être élus avec moins de 20 % de suffrages exprimés. Ailleurs, sur tout le territoire national, une fois de dsc01735659plus, l’abstention suit la ligne des frontières de classes, selon les quartiers et les bureaux de vote. Une fois de plus des commentaires à deux balles fleurissent sur « la fatigue des français » de voter et ainsi de suite. C’est à peine si, ici où là, perce une vision plus politique. Ainsi quand « La Croix » pointe que la bipolarisation de la vie politique se présentant davantage comme un étau que comme un choix, dissuade ceux qui se savent d’avance non représentés à la sortie du processus. Et d’interroger : « Que reste-t-il en effet aux électeurs qui ne se sentiraient représentés ni à l’Elysée ni au Parlement ? ». Bonne question. En ce qui nous concerne, Antoine Fouchet du même journal tranche dès la page deux : « Sans groupe à l’assemblée Jean-Luc Mélenchon cherchera à transformer plus que jamais l’alliance en une force "au service de l’insurrection citoyenne" ». En tous cas il est exact que c’est bien ce que, peu ou prou, j’ai l’intention de proposer, avec la direction du Parti de Gauche, à tout le parti pour son prochain congrès. Car certes, nous participons à la mascarade actuelle, et nous respectons sa conclusion parce que nous sommes républicains et que nous nous soumettons à la loi et à la Constitution aussi longtemps que le peuple ne l’aura pas changée lui-même. Pour autant, ce serait une lourde faute d’en attendre davantage que ce que nous en voyons déjà. C’est-à-dire un monstrueux déni de démocratie. Jugez plutôt. Si nous étions représentés à l’Assemblée à la proportionnelle de notre résultat électoral à la présidentielle, nous aurions soixante-quatre sièges. Si nous l’étions à la proportionnelle des voix gagnées à ce premier tour, nous serions quarante-trois députés du Front de Gauche ! On sait ce qu’il en sera en réalité. Surtout quand, par-dessus le marché, le parti dominant, le PS, consacre l’essentiel de ses forces à tenter d’écraser ses partenaires pour avoir la majorité absolue tout seul. Pourquoi faire ? Pour être certain de pouvoir rendre impossible de cette façon toute forme de débat sur les décisions qui dsc00545633viendront d’en haut ! Mais le débat aura lieu. Et bien plus tôt qu’on ne le croit chez les importants. Ailleurs et autrement puisque nous n’avons pas le choix.   

S’agissant de l’élection législative dans le Pas-de-Calais, je note le nombre de commentaires de presse sur mon résultat au premier tour qui en restent à un niveau de nullité psychologisante auquel je n’arrive pas à me faire ! La paresse intellectuelle moyenne des voyageurs du « cirque médiatique », la jubilation corporatiste haineuse palpable de quelques-uns comme « le Parisien » et « l’Express », tout cela s’est additionné en indigestes tartines. Elles fournissent une pesante  littérature qui obscurcit les faits qu’elles prétendent pourtant éclairer. Car l’étude d’un résultat électoral commence d’abord avec l’examen des chiffres. Accrochez-vous. Voici ce qu’il vous faut savoir et que vous ne lirez sous la signature d’aucun de ces « analystes » qui saturent l’atmosphère.

Premièrement dans cette circonscription, Le Pen retrouve ses voix de la présidentielle. Il n’y a donc aucune « percée » du Front national sur place. C’est l’abstention qui fait l’écart des scores entre les deux élections. Pendant ce temps la droite locale perd douze mille voix et quinze points. Le matériel électoral de la droite UMP-Modem ne comportait aucune mention de parti. Les bulletins de vote ne donnaient que le nom des candidats. Dans ces conditions madame Le Pen était en quelque dsc00415632sorte la candidate commune de la droite au premier tour. Elle ne progresse pourtant que de 0,8% ! Où est la « percée » ? Où est le « triomphe » ? Le dire, ce n’est pas minimiser le danger, bien au contraire. Je le crois extrême. Car Le Pen a solidifié son socle. Celui de la gauche n’en est pas au même point.

Deuxièmement, de mon côté je gagne mille voix et cinq points. Je passe en tête de la gauche dans huit communes sur quatorze. C’est-à-dire sur plus de la moitié d’entre elles. Et cela alors que je suis arrivé trois semaines plutôt, en challenger, quinze points derrière les deux premiers. Voilà pour l’ampleur de ma « défaite », claironnée de toute part. Le ticket socialiste ne me bat que grâce aux votes des deux villes dont les candidats titulaire et suppléant sont maires. En tous cas notre campagne, si décriée, nous a permis d’être en tête de la gauche à Hénin-Beaumont, ville sinistrée par les socialistes. Elle me permet aussi d’être en tête dans la commune socialiste d’où est partie la « marche » que nous avons organisée autour de la figure d’Emilienne Mopty ! Une marche «provocante» selon les mous du genou du « PS intelligent ». Une nouvelle fois il va pourtant devoir passer outre tout cela.

Car de son côté, le socialiste perd huit mille voix et huit points par rapport au score de Hollande ! Un effondrement passé sous les écrans radar des « observateurs ». « Le Parisien » titre même : « La surprise Kemel » avec une larmichette de bonheur au coin de l’œil ! Moins huit mille voix à gauche ! Ça c’est une jolie surprise pour un journal de droite. Pourtant Philippe Kemel n’a pas manqué de se réclamer de François Hollande. Il a même affirmé dans sa maigre profession de foi qu’il connaissait « personnellement » le nouveau 17Président de la République ! Cela n’a pas peu contribué à ulcérer ceux des électeurs socialistes qui se souvenaient de son soutien à Aubry dans les primaires. Reste le pire à savoir : Le Pen fait sa plus forte progression dans la commune du candidat socialiste. Elle y progresse de 29 %. Vous avez bien lu. La plus forte progression de Le Pen est dans la commune de celui qui me reprochait de faire progresser « l’extrême-droite ». Telle est le démenti concret des accusations indignes sur le sujet contre moi du Premier ministre et de Martine Aubry à l’occasion de leur passage sur place avant le premier tour !

Dans cette situation, il est urgent donc selon moi que soient électoralement rassemblés les socialistes, sévèrement divisées localement par les tricheries du vote de l’investiture. Il ne faut pas dire c’est de l’histoire ancienne car « Le Canard enchaîné » l’a bien raconté il y a peu : quatre jours avant le vote ! Il faut que la candidature socialiste soit dynamisée. Phillippe Kemel a refusé le débat sur France 3 avec madame Le Pen pour cette semaine d’entre les deux tours. C’est une erreur. Il paraît sur une craintive défensive. Que craint-il ? D’avoir à répondre aux mises en cause du livre « Rose mafia 2 » dont madame Le Pen fait ses choux gras. Il préfère s’en tenir à l’esquive. C’est une lourde erreur ! D’après moi il faut toujours argumenter face à Le Pen. Affronter ce qu’elle dit plutôt que de croire naïvement que ses mensonges vont s’en aller en 18fumée tous seuls. Dans ces conditions il est essentiel qu’une dynamisation soit engagée. Ce n’est pas nous qui pouvons la lancer.

Nous faisons notre travail. Mais si nous occupions le devant de l’estrade, serions-nous crédible après ce qui a été dit de nous par l’état-major socialiste? Madame Le Pen pourrait s’en amuser à nos dépends et se donner ainsi une fois de plus le beau rôle. Ce serait la contre-performance assurée. J’avais bien prévenu que les mauvaises manières du premier tour qu’ont eu les dirigeants socialistes joueraient contre nous tous au second tour, quel que soit le vainqueur de la compétition à gauche. Nous y voilà ! C’est pourquoi je crois qu’il est essentiel qu’une impulsion vienne du plus haut niveau socialiste. Martine Aubry et Jean-Marc Ayrault doivent revenir dans la circonscription ! Leur présence est nécessaire. Ce sont eux qui peuvent donner du sens à la campagne socialiste du deuxième tour. Je sais parfaitement qu’au premier tour, le seul enjeu de cette élection pour les socialistes était mon élimination. Mais on n’en est plus là. Il faut prendre la mesure du danger. Les deux dirigeants socialistes doivent venir ! Au lieu d’aller au dépôt de candidature de Ségolène qui n’avait pas besoin de cela et qui n’en a eu que des retours de bâtons, Aubry aurait été mieux inspirée d’être dans sa région en première ligne de la lutte aux côtés du candidat qui doit porter notre résistance dans les urnes.

Car la situation est dangereuse sur place. Les nôtres se mobilisent. Ce n’est pas simple partout. Le journal « Le Parisien » nous informe à propos du candidat socialiste: « On murmure que ses relations avec les communistes locaux n’ont pas toujours été au beau fixe, ce qui pourrait laisser quelques séquelles ». Ce « murmure » est un fait de notoriété publique que seule la pudeur de gazelle du journal l’empêche sans doute d’expliquer. A moins que le journalisme par téléphone n’ait pas permis d’en savoir davantage. En fait le candidat socialiste a conquis sa commune en la prenant aux 19communistes… en alliance avec la droite. Quel choix rassembleur c’est là !

Mais sans doute les dirigeants socialistes pensent-ils l’affaire gagnée d’avance, et largement ! C’est ce qu’ont dit les sondages d’avant le premier tour, non ? Et c’est ce qu’a répété à l’envi le « seul candidat » qui « peut battre madame Le Pen ». Il n’empêche ! Il y a plus qu’un doute sur le sujet ! Donc il ne faut pas désarmer. Sur place, les camarades se mobilisent. Moi aussi, en dépit du mépris dont j’ai été accablé. Quoique j’ai été contacté indirectement le mardi par un improbable circuit, bien après l’heure de remise des documents électoraux, j’ai dit que j’étais d’accord pour signer ce que l’on jugerait utile à la mobilisation. Sans condition. On ne m’a rien proposé. Que faire de mieux ? Vendredi, dès mon retour de Strasbourg, je serai sur place. J’agirai personnellement et publiquement, en direction de la presse locale et sur le terrain. Il faut barrer la route à la Le Pen. C’est pour cela que nous agissons depuis le début. Les socialistes nous méprisent ? Et alors ! Nous n’agissons pas pour leur faire plaisir mais pour atteindre nos objectifs. Parmi ces objectifs il y a celui d’empêcher l’extrême-droite d’entrer à l’Assemblée. Le comportement des socialistes ne doit pas nous détourner 20de nos buts.  

Le ciel était gris de plomb, à peine perlé. L’air humide était si frais et si poisseux ! Je me demande où est passé le mois de juin. Arras comme Hénin-Beaumont me semblaient sinistres, le jour d’après. Mais depuis combien de temps n’ai-je pas vu commencer normalement une entrée vers l’été ? Pourquoi fait-il si froid ? Une nouvelle fois, juste comme au lendemain du premier tour de la présidentielle, la fatigue me tombe sur les épaules comme on le dirait d’un mur qui me choirait sur le dos. Mais cette fois-ci l’horizon de l’effort s’éclaircit. Un aller-retour sur Strasbourg, un aller-retour Hénin-Beaumont, une soirée électorale et je pourrais faire une pause. La première depuis combien de semaines ? J’ai oublié pour ne pas y penser chemin faisant. La route a été si longue ! Car samedi qui vient est un anniversaire. Il y a un an exactement, les communistes m’investissaient pour l’élection présidentielle. Il y a donc officiellement un an que je suis en campagne, sans trêve. En réalité c’est depuis plus longtemps encore, si je m’en tiens aux dates officielles. N’est-ce pas  en janvier que le Parti de Gauche m’a investi, et en février la Gauche Unitaire ? Mais quelle année ? 2011 ! Autant dire un autre siècle ! De toute façon, comme il y a eu une élection chaque année depuis la création en novembre 2008 du Parti de Gauche 06j’ai l’impression de n’avoir jamais mis sac à terre depuis cette date.

Mon téléphone s’est engorgé ! Il faut se donner en toute chose de la méthode et des buts. Mon projet fut donc de répondre à chacun. Ce fut bien du travail. Cependant je mentirais si je disais que seuls vinrent des réconforts ou des messages de solidarité. Au téléphone c’est sûr. Mais dans la presse, quel festival ! Avec le résultat ressurgit l’habituelle cohorte de tireurs dans le dos, anciens « amis de trente an », « dirigeants socialistes » et même « communistes », quand ce ne sont pas des « proches ». Mais qui sont-ils ? Ils témoignent tous sous le sceau du secret et de l’anonymat. Pourquoi ? Quels risques encourent-ils ? Pourquoi un journaliste accepte-t-il de publier un témoignage anonyme quand ce témoignage n’inclut aucun risque d’aucun ordre à part celui de l’ignominie personnelle ? Quand le journaliste socialiste Philippe Martinat écrit à mon sujet ce que vous allez lire quel jeu joue-t-il ? : « "Si marine Le Pen était élue dimanche prochain, il en porterait une part évidente de responsabilité pour l’avoir mise sur un piédestal", souffle un député socialiste ». Quel député ? Pourquoi ne pas le dire ? N’est-ce pas là une opinion assez banale ? Pourquoi la proférer en secret ? Quel genre de journalisme est-ce là ? En fait c’est une invention pure et simple d’un journaliste militant qui dissimule sa propagande derrière de soi-disant anonymes. Quant au fond de ce qu’il dit, je réponds avec les mots d’un autre journaliste, Pierre Marcelle de « Libération ». M’accuser, comme l’a fait Martine Aubry avant Philippe Martinat, 10d’être responsable de la mise en valeur de Le Pen ? Autant accuser les pompiers de mettre en valeur l’incendie !

Si rien n’est plus douteux que l’existence de ces soi-disant témoins anonymes il en va peut-être différemment à propos des « anciens amis ». Qui sait ? Ceux-là sont une réalité. Corrompus par l’appât des places, avilis par l’habitude des « témoignages » ignominieux, traînant comme les fantômes sans consistance d’un passé révolu, leur existence médiatique se résume à me nuire dans les moments de transes où la bête médiatique veut goûter du sang et des larmes. L’ancien « proche » sert à donner aux perfidies et délires des plumes hostiles la dose de piquant sans laquelle le caractère venimeux de leur prose se verrait trop. Ainsi, à côté des lettres anonymes, il y a maintenant les « témoins anonymes » de la presse. Aussi insaisissables que les précédents, ils pourriraient ce qui reste de stable et noble dans la vie politique que sont les vraies amitiés et les compagnonnages incorruptibles. Ceux-là se sont mis en mouvement avec chaleur depuis dimanche soir.

Les messages de sympathie ont afflué. Ils me touchent. Je varie mes réponses autant que possible. Mais l’idée reste la même, finalement, quand je veux venir à l’essentiel. Le travail a été fait et bien fait. De plus, je ne veux pas que la haine contre les dirigeants socialistes qui nous ont traités de cette manière indigne devienne une ligne politique. Le Parti socialiste est un astre politique mort. Ce que nous en voyons est juste une rémanence électorale sans consistance dynamique. Tout y tient par la colle du vote utile et autre niaiseries du même acabit. Rien de cela n’est le début d’une ligne offensive cohérente, ni une vision de l’avenir. Il est radicalement inapte pour affronter la crise qui vient comme un parti de masse capable d’organiser l’action populaire. Les entendre parler aux autres est en soi un véritable indicateur. Ainsi du ton haineux, hautain et méprisant de proconsul du type Bartolone ou vicieux comme ce Christophe Borgel qui pérore : « la mobilisation profite à toute la gauche. » Quand il vient d’organiser la déconfiture de ses alliés des Verts autant que de ses concurrents du Front de Gauche ! Et cela juste avant de dire une autre énormité pleine de duplicité : « Si on obtient la majorité absolue cela signifie aussi plus d’élus pour les écologistes et le Front de Gauche ». Après cela étonnez-vous que nous ayons de plus en plus de mal et de 09moins en moins d’arguments à produire en faveur de la fameuse discipline républicaine ! Une grosse colère couve de toute part. Elle serait mauvaise conseillère.

Car notre tâche ne peut être menée si nous nous laissons scotcher dans les règlements de compte avec le PS. Nous devons au contraire être en offensive créatrice, dynamisante, conquérante, en dehors d’eux, sans en tenir compte ni même les évoquer. Il ne faut absolument pas s’occuper d’eux pour bien mener ce travail. Le but est de gagner des forces et du respect dans les milieux qui nous intéressent et qui sont l’enjeu de notre action de conviction. Nous les gagnerons pour une action positive et allante ! Pas pour régler des comptes avec le milieu étroit des catégories sociales impliquées par le plans de carrière socialiste. C’est de cette façon que nous venons de marquer des points partout où nos candidats ont mené campagne. Je parle des points sur le tableau qui compte pour nous. Pas sur celui que tiennent les autres. C’est de cette façon que nous venons d’agir dans la campagne à Henin-Beaumont.

J’ai le cœur tranquille que l’on a toujours quand le travail a été bien fait. Tout a été accompli dans les règles de l’art. Boîtage, tractage, réunions publiques et ainsi de suite. Tout. Et pas en vain. J’ai dit que nous avons gagné mille voix et huit points, depuis la présidentielle. Si l’on se rapporte à la précédente législative nous avons gagné six mille sept cent voix ici. Comme on me l’a dit : je ne suis pas venu pour rien. On mesure donc quel effort nous avons fourni pour parvenir à notre résultat final. Encore n’ai-je parlé ici que d’évaluations chiffrées à propos du résultat de notre action électorale. Mais que dire de la renaissance de notre force politique dans ces parages. Je ne dis pas que nous étions éteints. Ce n’était pas le cas. La base communiste existante n’a jamais lâché le terrain. Mais mon arrivée et la galvanisation créée par l’enjeu a reconstitué une dynamique collective qui a atteint la société elle-même dans 01plusieurs de ses secteurs. Pour moi c’était l’essentiel.

Le problème posé par l’extrême-droite ne se règlera pas dans l’instant ni par une seule campagne électorale. Il va s’approfondir avec le blanc-seing que lui donne le néo-lepénisme médiatique. Celui-ci, selon moi, n’est qu’une conséquence du fait que la digue a sauté à droite et que ce fait est assumé par un nombre croissant de commentateurs qui jugent positivement cette évolution. Dès lors que la pente est prise, à côté de purs partisans de cette ligne marcheront tous les faibles pour qui le commentaire ne peut s’éloigner d’une ligne médiane dans la masse de ce qui se dit, quel que soit le contenu de ce qui se dit. C’est le camp de « cinq minutes pour le bourreau, cinq minutes pour la victime et chacun a eu sa part équitable. » La règle d’or d’un côté, de l’autre la haine des musulmans remplaçant celle des juifs qui avait pourri la génération précédente, voilà le fond doctrinal moyen non-dit du petit monde qui veut diriger les esprits. L’atavisme est si violent que de simples faits électoraux pourtant 23excitants pour l’esprit, ne sont plus traités par ceux-là même qui se piquent d’analyse. Voyez.

J’ai dit que notre concurrent socialiste a perdu huit mille voix et cinq points. Cela ne l’a pas chagriné outre mesure, si j’en crois ce qui se lit dans la « Voix du Nord ». En apprenant que je reconnaissais notre deuxième place, la salle des socialistes exulta de joie : « On a battu Méluche ! ». J’étais bien leur adversaire, on le voit. Mais où sont passé les huit mille voix perdues par le socialiste depuis la présidentielle ? Mettons que ce soit de là que viennent les mille voix que j’ai gagné. Il en manque sept mille. Où sont-elles ? Personne ne le leur demandera. La droite en a perdu douze mille. Ou sont-elles ? Personne ne le leur demandera non plus. Pourquoi n’y avait-il aucune mention UMP ou Modem sur le matériel électoral de leur candidat commun ? De la sorte, c’est comme si la droite était absente, poussant ses électeurs abandonnés dans les bras de la madame. Cherchez trace de ce fait dans la presse. Il n’y en a pas. Comment se fait-il que j’ai été la cible exclusive des lettres anonymes déversées sur le secteur sans un mot de soutien des socialistes locaux ou nationaux contre ce genre de méthodes ? Pourquoi n’en est-il question nulle part ? Quel a été l’impact en faveur du vote FN de la parution du deuxième tome de « Rose mafia » trois jours avant le vote ? Et de l’interview sur ce thème à France 3 de l’infect Dalongeville, l’ancien maire de Hénin-Beaumont, par qui toute la catastrophe a commencé ? Rien, pas une trace dans le roman sensationnaliste déversé sur ma « défaite ». Quel impact des sollicitations de David Pujadas au journal de 20 heures suggérant à madame Le Pen de dire que je sollicitais un vote « ethnique » ? Le corporatisme confraternel interdit que cela soit interrogé.

Bien sûr il faut tenir compte du hasard, de l’amateurisme, du manque de professionnalisme dans tous ces non-dits. Bien sûr il faut tenir compte de l’effet « cirque médiatique », de la cohue venant le vendredi seulement, jour de marché, « observer » l’inobservable du fait de la cohue des caméras et appareils photos. Bien sûr il faut tenir compte du fait que les 27uns recopient sur les autres sans talent ni curiosité. Bien sûr il faut tenir compte que rien de tout cela n’est vrai dans tous les cas. Mais il y a quand même un fil conducteur à tous ces silences qui délaissent des faits pourtant avérés et éclatants de questionnements. Avec ma « défaite », c’est que l’essentiel est sauvé pour la bonne société médiatico-compatible : les rouges sont repoussés. Le reste n’a pas d’importance à leurs yeux, semble-t-il. Je prendrais volontiers donc le parti que m’avait recommandé François Mitterrand en son temps : ne plus lire la presse. En fait, quelque goût que j’en ai en réalité, je me protègerais de cette façon contre le chagrin que soulèvent en moi ce constat de l’aveuglement et de la fascination morbide pour madame Le Pen. C’est cette même veine glauque qui fit en son temps les Drieu la Rochelle et les autres intellectuels brillants qui finirent comme on sait. Une nouvelle faillite des élites se dessine sous nos yeux. Il est vain d’attendre d’elles quelque mise à distance que ce soit. C’est à mes yeux le plus grave dans le moment que nous vivons.


1  074 commentaires à “C’est ma fête !”
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  1. Michel matain dit :

    @ 426 Georges Roullier 14 juin 2012 à 10h19
    ... déjà certains ténors du PCF se préparent à rentrer en lice ministérielle...

    Non aux rumeurs et ragots ! Oui aux informations et faits concrets et vérifiables !

  2. Philippe dit :

    Il aurait été très probablement possible d’imaginer d’autres stratégies, d’accepter des compromis au nom de cette même stratégie et peut être d’obtenir des résultats de meilleurs apparences, mais agir de la sorte serait en fait détruire ce qui constitue la véritable force du Parti de Gauche et donc du Front de Gauche : Je pense que nous sommes nombreux à ne jamais accepter de substituer « sincérité » à « stratégie », « Valeurs essentielles » à « compromis ».
    Au risque d’illustrer mes propos par une banalité, je me permettrai de dire que dans notre combat, le chemin emprunté est tout aussi important que le but à atteindre !
    La bête immonde se réveille partout en Europe avec la crise et la complicité de certains politiques de tous bords qui pensent pouvoir en tirer des avantages. En France, seul le Front de Gauche a eu une attitude aussi digne que limpide.
    Même si tu n’apprécies pas la personnalisation à outrance, tu es Jean Luc le symbole de cette lutte et de cette attitude irréprochable, alors : Merci et… « on lâche rien ! »
    Bien Fraternellement.

  3. Christian dit :

    Mais qu'est ce que vous êtes allés faire la-bas à Hénin-Baumont? Le FN ne se combat pas sur le terrain des idées mais avec des actes politiques forts, l'industrie, la recherche, l'école, la sécurité etc et nous verrons ainsi le FN disparaître de lui même. Néanmoins je continurais à voter pour vous parce que je pense que vous avez raison.

  4. pichenette dit :

    Avoir des casseroles pour faire de la cuisine, c'est utile. Outre la grande question de la "gestion" du temps, il y a celle des limites, la politique n'est pas une cantine.
    Epoque bénie, par the big capitaliste glouton, où les limites n'existent plus, sauf bien sûr celles horribles des murs de la Honte, murs bétonnés, barbelés, mitraillés érigés en toute impunité.
    Donc dépassements des lignes dans les virages, en haut des côtes, pas gravum, on donne le permis. Ainsi le glissement visqueux nauséabond vers le fascisme pour des questions de fric et de pouvoir gagne sans peine les perruques dorées ou les chauves à la tête oublieuse. Impressionnant les pertes de mémoire, mais cela ne prive pas du pouvoir !
    Contre ce danger viral, la thérapie du programme du Front de Gauche qui est le véritable rassemblement de la Gauche soucieuse de la cohésion sociale porteuse de choix cohérents réalisables.
    Puisque le pays vit au-dessus de ses moyens, que les collectivités optent tout de suite pour des bons choix énergétiques, alimentaires, initions ces actions dans le cadre d'une "offensive créatrice, dynamisante,conquérante".
    Les valeurs qui valent la peine de se battre sont les valeurs universelles à rappeler. Se battre pour...si c'est réussi, le "contre" tombe tout seul.
    Vive la France belle et rebelle guidée par la ligne d'horizon.

  5. antoniewski dit :

    Bravo JL Mélenchon et à bientôt après un repos bien mérité !
    Je suggère ici qu'on reprenne l'une de tes idées (nombreuses) : les ateliers législatifs
    Il faudrait qu'on dispose d'un outil internet où les membres du PG -voire du FdG (?) - puissent écrire et lire, dire et contredire ce que pensent les uns et les autres de telle ou telle loi à suggérer..
    Par contre la lecture pour quiconque s'intéresserait à ce "blog horizontal (je crois) " serait autorisée pour tous
    Bien entendu cet outil pourrait et devrait servir de trame à des réunions citoyennes.
    Ce genre de travail nous redonnera du tonus si besoin est !
    à quand cet outil ?

  6. Denise Marsetti dit :

    A Hénin-Beaumont, nous aurions pu et nous aurions dû, nous le Front de gauche, être au 2e tour. Je persiste à dire que le soutien du Premier ministre et de Martine Aubry au candidat PS fut un coup de poignard dans le dos du Front de gauche. Ils l'ont fait en toute conscience. On peut se demander, avec beaucoup d'inquiétude, quelles lois le PS va-t-il faire voter à l'Assemblée après avoir tout fait pour évacuer le seul programme anti austérité : "L'humain d'abord". Après avoir tout fait pour priver l'Assemblée nationale de la voix de Jean-Luc Mélenchon, percutante, loyale, sans concession aucune devant le fric roi, et la bête immonde qui respire encore...
    Vive notre belle fraternité ! Vive le Front de gauche !

  7. Michel E. dit :

    Certains de mes commentaires ont été supprimés aussi et il faut l'accepter, parce que la charte du blog est claire et parfois on dépasse le cadre intentionné. Si on veut faire des grands débats, on peut les faire ailleurs.
    Sinon j'ai beaucoup apprécié la vidéo d'Athènes et le meeting avec Tsipras aussi, et j'étais très content de voir un drapeau du Front de Gauche vers la fin de la vidéo :) Comme quoi quelque chose peut se passer au niveau international :)

    [Edit webmestre : vos commentaires n'étaient pas en cause. Vous ne faisiez que répondre à un autre intervenant qui, lui, sortait du cadre de la discussion et a été modéré. Cela doit être pris en compte. Ne répondez pas aux commentaires provocants et polémiques. De toutes façons il disparaitront et vos réponses avec. Comme on dit : "Don't feed the troll".]

  8. Sophie-Lyon dit :

    Admiration pour le courage et les convictions fortes mais tout de même, en tant que citoyenne, l'immense regret de ne pas voir siéger à l'Assemblée un vrai représentant du peuple, là ou sa voix aurait été forte et utile à tous, alors que tant d'incompétents et d'opportunistes y siégeront;

  9. kamel dit :

    Peu importe ces premiers résultats, ce n'est qu'une bataille et certaines déconvenues sont plus enrichissantes que les victoires sans peine. A mon sens, ce qui a été le plus intéressant c'est la séquence éducation/information des meeting de la présidentielle. Là vraiment, on a senti qu'on parlait à notre intelligence. Je suis moins convaincu par la campagne des législatives et la lutte exclusive contre le FN car d'une part de nombreuses personnes du PS et de l'UMP pourraient très bien siéger au FN, mais aussi la lutte contre le FN n'est pas une fin en soi. En tout cas, merci de porter la peine et le drapeau...il y a du monde derrière et pas que des ingrats.

  10. jnsp dit :

    À tous ceux qui râlent contre les média:
    Vous attendez quoi ? Que ces média donnent la parole à ceux qui disent vouloir faire perdre leurs privilèges à ceux qui les possèdent ? Vous êtes vraiment surpris de la désinformation, des partis-pris ? Le seul début de solution:   Créé un média indépendant en investissant une partie des millions d'euro dont bénéficient les partis politiques (aides, remboursement des dons...) pour autre chose que financer un fonctionnement plan plan.
    - Avoir des locaux et du matériel
    - Engager des journalistes
    - Rétribuer des correspondant locaux (le bénévolat ce n'est pas la solution, après tout les députés sont-ils bénévoles ?)
    - Produire des émissions ouvertes sur toute la diversité des opinions même de celles que nous n'aimons pas, il ne s'agirait pas faire en creux ce que nous reprochons aux média actuels.   Si le front de gauche ne décide pas cela c'est qu'il ne veut pas arriver au pouvoir.

  11. Michèle BRUNET dit :

    Merci pour tout, Jean-Luc.
    Pour votre courage, pour votre enthousiasme, pour votre abnégation et, dans cette page du blog, pour votre lucidité dans l'analyse de notre défaite à tous, nous vos amis.
    Merci de ne pas vous décourager, et merci pour votre analyse sur le parti socialiste, tous de beaux salauds en fait, mais vous êtes plus poli que moi.
    Est-ce que vous n'auriez pas dû éviter de les rassurer en promettant de ne jamais voter le 49.3 ? Est-ce que ce n'était pas eux, nos ennemis, comme ils le montrent maintenant ouvertement, plutôt que Le Pen ?
    Non, c'est vous qui avez raison.Vous avez fait ce qu'il fallait. Le socialisme de droite est une première étape.
    Les électeurs ont assimilé vos propositions, et ils ont probablement fait l'amalgame avec le PS, comme on le voit pour la retraite "à soixante ans", qu'ils commencent à comprendre enfin....
    Ils vont être déçus... Seront-ils assez honnêtes pour regarder du côté du Front de Gauche, que leurs leaders méprisent, pour l'instant.

  12. Michel Berdagué dit :

    Nos divisions font mal. Là ce n'est plus de la dialectique avec le rassemblement, l'union où personne ne possède la vérité mais la recherche cette vérité en faisant une sacrée différence avec la réalité qui n'est pas le réel. Le Front de Gauche a une ambition qui est historique de se réunir en se respectant et de reconnaître les différents courants de pensée et d'idées : communistes et j'inclus tous les partis s'en réclamant, les socialistes, les républicains sociaux, les républicains qui n'aceptent pas la captation d'une classe possédant tout pour dominer le monde du travail,des hommes et des femmes qui croient aux Liberté, Egalité,Fraternité et à la solidarité comme valeurs universelles , déjà de rêver à cette utopie de se regouper dans la réalité c'était déjà un exploit historiquement ça ne s'est jamais fait aussi clair,citoyen avec la mise sur la table pour une légére participation 2 euro puis offert d'un programme non dogmatique mais dynamique pouvant être amélioré par la citoyenneté mise en latence depuis 1789/93, avec des soubresauts signifiants et datés.
    Dès septembre 2011 le Programme enfin écrit et élaboré après les forums citoyens a été diffusé et discuté pour le porter et l'améliorer en Assemblées Citoyennes,normal et démocratique, puis ce programme a été porté et proposé en débat par Jean-Luc Mélenchon (normal en démocratie a minima),au candidat de solférino, refus !.
    Je vote pour quoi ? le 17 , encore contre....

  13. Papa dit :

    Un certain 18 juin,nous allons être consulté nous les adhérents du P.C.F.
    Dâte anniversaire de l'appel de De Gaulle à la résistance face au Nazis.
    Non!Nous ne participerons en aucune façon à un gouvernement social-Démocrate.
    Et nous allons le dire haut et fort!
    Que tous ceux qui s'inquiète de cette possibilité restent zen.
    Pour ma part,je n'ai aucune inquiètude.Nous ne reproduirons pas les erreurs de 1981!
    Continuons la mobilisation des salariés de notre pays,renforçons notre "Front de gauche"car il a de l'avenir.
    Tordons le coup à toutes les calomnies déversées par la presse et l'audio-visuel.
    Soutenons nos camarades Grecs.Un impératif!
    Dénonçons les tenants de l'UMP qui ne fait aucune différence entre nous et les Fascistes Lepénistes.
    Ils sont le déshonneur de notre pays.
    Courage à Jean-Luc.
    Un vieux "coco" de 76 ans qui continu de se battre pour ses idées.

  14. Tzioran dit :

    Que le parti socialiste s'appelle ainsi prouve bien l'hypocrisie dans laquelle nous vivons. Ces énarques maquillés en humanistes défenseur du peuple me font gerber. A Montpellier, ville bobo par excellence, ils sont en tête sur ma circonscription. Le Front de Gauche est éliminée. Je n'irai pas voter. Choisir entre l'eau douce et l'eau salée pour être noyé n'est pas du luxe. Vivement une réelle révolution qui celle à lieu sera chargée de la violence et la colère des plus faibles.

  15. arcaix monique dit :

    La rivière ne retournera pas dans son lit ! Bravo, courage.

  16. Geneviève C dit :

    Comme il est heureux de voir à quel point vous restez toujours bien au dessus de cette triste mêlée, à croire même que ces durs et si injustes revers vous font prendre toujours plus de hauteur. Je ne supporte plus le PS, ni chez nous en Belgique, ni chez vous en France et je me garderai d'en dire plus à ce propos, sous peine de devenir pour le coup vraiment grossière...Quoiqu'il en soit oui, si j'étais française, je ferais taire mes rancoeurs, mon dégoût une fois de plus, le temps d'aller voter en me bouchant le nez ! Mais que ces gens là, que toutes ces " belles " personnes profitent bien maintenant de leur " fameuse " victoire car la mémoire est tenace et les belles graines que vous avez semées ces derniers mois, cher Jean-Luc, ne tarderont pas à germer, j'en suis sûre... Vous êtes un exemple pour beaucoup d'entre nous en Belgique, et l'esprit militant s'est réveillé ici aussi. Ceux qui avaient le coeur à gauche ont enfin entendu une voix qui leur parlait vraiment et se sont reconnus en vous. " Nous revoilà ! Le rouge est de retour ! " Oui et cette fois, c'est du vrai rouge ! Un beau rouge écarlate !
    Reposez-vous bien surtout et encore Merci pour Tout ce que vous avez fait. Dit à la manière de Fabrice Luchini " C'est ÉnOrme ! "

  17. Patrice L dit :

    Le score du Front de Gauche au 1er tour reste pour moi une déception même si nous n'en sommes qu'au début du chemin.Je suis fier de l'engagement frontal de Jean-Luc contre Mme Le Pen car beaucoup de socialistes ont fait profil bas,voir très bas.Je suis ulcéré des propos de L.Fabius dont les déclarations nous tiennent pour quantité négligeable et c'st la raison pour laquelle je ne me déplacerai pas voter au 2ème tour,la 1ère fois de ma vie,puisque nos voix sont sans importance.Nous leur donnons rendez-vous bientôt alors que F.Hollande veut,comme Mme Merkel s'ingérait t pesait sur le vote grec.Mauvais signe!

  18. flo dit :

    Où sont passés les électeurs du FdG entre la présidentielle et les législatives ?

    Il me semble que le présidentielle portait un souffle créateur, une envie de reprendre la parole alors que pour les législatives reprenaient les combats de coqs entre partis et cette ambiance-là fait fuir les "tout récemment repolitisés".

  19. clarke dit :

    Pas de consigne pour dimanche, hein ? Je le vois comme ça.
    Pour la suite, c'est simple : on fait Front de Gauche, on continue, nous n'avons pas le choix. Pas le choix de donner toutes les chances à notre programme de creuser son sillon jusqu'à sa mise en oeuvre. Résister pour vivre. Résister la tête haute ET ensemble.

  20. henri dit :

    Que dire de plus après les écrits de Jean-Luc Mélenchon si ce n'est que nous allons nous retrouver sur le devant de la scène plus vite que prévu, le Président et sa majorité ne voulant pas s'attaquer réellement au mal vont être vite dépourvus.

  21. jacques G. dit :

    Je dois être trop bavard, trop présent, ou hors sujet, dommage j'encourageais nos amis Grecs pour dimanche.
    Sans rancune.

  22. LEGRAND dit :

    Et c'est parti,il n'aura méme pas fallu attendre que les élections législatives soient passées pour que le nouveau président fasse la leçon à la Grèce,lui enjoignant de respecter le projet d'austérité concocté par Merkosy -FMI, sans quoi il pourrait lui en cuire.Il n'a méme pas gagné l'élection qu'il se permet d'intervenir dans les affaires grecques,sans doute pour les dissuader de voter pour le "front de gauche grec",du coup je me conforte d'étre pour notre front de gauche,car la vraie bataille est devant nous.Certaines gens à Hénin -Beaumont vont bien vite regretter leur vote Fn! en tous cas Jean-Luc remettez bien vite votre cravate rouge, vous allez en avoir besoin!

  23. Antraigues dit :

    Les amis, je viens de lire un article formidable intitulé "l'humain d'abord" sur le site internet : le grand soir. Comme je ne sais pas mettre un lien, je vous recommande à tous d'aller sur ce site et de le lire. Le contenu est directement en rapport avec le dernier billet de Jean-Luc Mélenchon, et c'est d'ailleurs certainement le reflet de ce qu'il pense profondément. J'avoue que ce texte de Ali HAMNACHE m'a remis les idées en place et les yeux en face des trous. Si quelqu'un peut mettre le lien...

  24. SIMON dit :

    bonjour,
    Juste un petit mot d'encouragement pour ne pas encombrer cette liste. Pour moi, nous avons gagné plein de choses avec ce travail bien fait animé de générosité. La seule question qui reste est: sera-ce suffisant ?
    Elle fixe l'objectif à atteindre. Mais la réponse est : de toutes les façons, ce serait pire à ne rien faire, donc on ne lache rien et on va gagner.
    Laissons ceux des socialistes incompétents, irresponsables et inconscients à leur arrogance. Ils seront emportés par les tempêtes qui s'annoncent

  25. Michel Berdagué dit :

    flo
    Je pense aussi que les 2 millions,ou une grande partie, sont très politiques et sont prêts à l'action, c'est plus logique car enfin s'il ont voté pour un programme qui est très révolutionnaire le 22/4 et pour la révolutoion citoyenne et pour la Sixième et j'en passe,pour la planification écologique pour les finances contrôlées et publiques pour la sortie de l'otan....je les vois mal le 10/6 se perdre dans une nébuleuse labyrinthique impossible.
    Au vu des attaques terribles Nous sommes sûrs d'être dans le vrai, nous visons où ça fait mal....les possédants assistés et voleurs de notre force de travail.

  26. naif dit :

    Je ne lis plus les journaux, je ne regarde plus les JT Télévisés, je n'écoute plus la radio, je ne lis plus ma page d'accueil sur internet,... et j'apprends, malgré tout que Raffarin maltraite Cohen ce matin, lui reprochant d'être plus tendre avec le FdG qu'avec la Droite. Un changement que j'ai raté. Voilà ce que c'est que de tomber dans les extrêmes.

    2 millions d'électeurs de JL Mélenchon s'envole en fumée en 1mois et demi. 500 000 je comprendrais, mais 2 millions!
    Que s'est-il passé à la télé, dans les journaux, à la radio....Je ne sais pas, bien sûr !
    Je vais voir mon échantillon représentatif des idées de "bon sens". Je lui pose la question.
    Réponse: T'as pas vu ? Les maghrébins en voiture décapotable, une Peugeot je crois. Ils glorifiaient "Mélenchon" dans les rue d'Hénin-Beaumont. La Le Pen leur demandait si ils avaient gagné au loto, ou s'ils l'avaient acheté avec leur salaires ! Ben, moi je crois que c'est avec de l'argent louche ou bien les allocs.
    "T'as vu ça où ? A la télé. Quelle chaine ? Toutes ! Quand? Plusieurs jours avant le 1er tour. Et Mélenchon tu l'as vu? Oui, il appelle à voter pour les immigrés un truc comme ça ! il déconne..."
    Une voiture décapotable remplit de maghrébins appelant à voter Mélenchon, avec MLP sur le trottoir d'en face avec caméra des grandes chaines de TV, et rédacteurs en chef qui font passer cette info ça t'as pas interpellé ? Pardon?
    Faut pas chercher bien loin. Un peu de "bon sens"...

  27. marj dit :

    Ce n'est pas parce que la droite (et les médias) reprennent la symétrie Front de Gauche / Front National que nous avons tord de combattre frontalement le FN. Je pense que JL Mélenchon a eu raison d'aller battre le fer à Hénin Beaumont, d'ailleurs il échoue pr le 2nd tour sur le fil et dans la dernière ligne droite (comme à la présidentielle), pourquoi ? sans doute et encore une fois parce que le PS a sonné le clairon avec l'aide de certains sondages tombés à point pr semer le trouble...
    La montée du FN est la conséquence de la crise, certes, et je suis d'accord avec ceux qui disent qu'on le combat en proposant. Pour autant, cela n'empêche pas la lutte contre "les idées" car la montée du FN vient aussi de là...et d'abord par la faute de l'UMP qui a avalisé son discours et du PS qui au lieu de combattre le FN, s'en est servi électoralement. A par nous, personne ne combat le FN sur le terrain des "idées" et c'est bien là le problème !
    Comme l'a relevé quelqu'un, la symétrie FN/ FdG distillée par l'UMP vise non seulement à justifier la recomposition à droite mais la recomposition tout court avec un pôle conservateur UMP/FN et un pôle centre gauche/droit avec le PS/EELV voire le Modem (s'ils pouvaient), quant à ns,ça ne dérangerait personne si ns passions dans la marginalité.
    Ce qui a permis à la gauche de faire passer des mesures sociales, c'est la présence du PCF à côté du PS,
    un PS seul ou allié au centre, ça donne Blair, Papandréou etc

  28. tchoo dit :

    Je viens d'entendre avec un peu de stupéfaction, une journaliste, lors d'un reportage (C+) sur la mesure de limitation des salaires des grands patron, décliné le salaire annuel en salaire mensuel et presque s'indigner du montant que cela suppose: " 37 500 € par mois tout de même" s'était-elle écriée! alors qu'il y a peu quand Jean Luc parlait de plafonner le salaire à 30 000€ certains s'en étouffait.
    es idées progressent...........
    Gardons le cap!

  29. Michel Taupin dit :

    D'abord bravo M. Mélenchon !

    Faire réussir quelle gauche quand la social-démocratie envahit plus de la moitié de l'hémicycle ? Vouloir faire bouger un mamouth rose, une brindille à la main, est une plaisanterie. Je voterai blanc Dimanche. J'ai entendu aussi qu'il ne fallait pas insulter le FN : Mais qui insulte qui ? C'est justement la méthode FN. Insulter, stigmatiser pour ne pas répondre sur son absence de programme. Il semble que Le Pen n'a pas gagné grand chose en voix, cela signifie que ses électeurs n'ont pas été convaincus par le FdG. Pourquoi ? Parce qu'ils n'écoutent pas, parce qu'ils sont sourds et bêtes. Je laisse volontiers à ceux qui se font des illusions, le soin de les rendre intelligents avec une méthode douce. Bon courage ! Mais ceux-là semblent oublier une chose essentielle : l'état lamentable de notre éducation, de notre formation, à l'agonie à cause d'une école profondément déglinguée, un service militaire abandonné, par des programmes télévisés indigents et souvent d'une incroyable stupidité, par des média d'informations manipulés, sous contrôle mais qui sont la seule source d'informations pour la plupart des gens modestes, par un matraquage intensif d'une propagande au seul service de l'indivisualisme forcené. Et j'en passe. Les tripes ont remplacé les cerveaux. Ce n'est ni à la raison ni à l'intelligence qu'il faut faire appel puisqu'il n'y en a pas, c'est à l'émotion, à la sensation, au ventre, les coeurs et les têtes...

  30. Annie D. dit :

    Bravo Jean-Luc pour le combat que tu as eu le courage de mener. Ce n'était pas facile car tu étais seul face à l'extrème droite. Tu n'as pas gagné mais tu n'as pas démérité. Tu t'es battu en évitant les peaux de banane des socialistes et des médias. Il fallait voir la mine jubilatoire des uns et des autres le soir du premier tour pour comprendre que la bête à abattre n'était pas la porteuse d'une idéologie raciste et xénophobe mais toi. Quant à l'attitude des socialistes, elle se suffit à elle-même. Ils ne supportent pas les esprits indépendants. J'en sais quelquechose. J'ai appartenu à ce parti pandant 34 ans avant d'en claquer la porte au moment de la ratification du traité de Lisbonne. J'ai rejoint le parti de gauche car je partage totalement tes idées.
    Courage, espoir et résistance sont les maîtres mots pour l'avenir car le château de sable ne tardera pas à s'écrouler. Oui le combat continue et un jour viendra où, selon ton expression, les moutons cesseront d'être tondus.

  31. libre62 dit :

    "Une grosse colère couve de toute part. Elle serait mauvaise conseillère.Car notre tâche ne peut être menée si nous nous laissons scotcher dans les règlements de compte avec le PS."...
    Pour notre part, dans notre circonscription,nous avons un ancien ministre UMP à dégager, donc j'irai voter PS, en traînant les pieds,et le coeur gros... mais surtout pour que le Front de Gauche puisse évoluer sous la Gauche et pas la Droite...

  32. flo dit :

    Les 2 millions disparus

    Michel, j'espère que tu as raison et qu'ils seront là où tout va se jouer bientôt (dans la rue).
    Toutefois, il me semble qu'il est urgent de refaire de "l'éducation civique" de base : à quoi sert de voter, à quoi sert l'assemblée législative, particulièrement à destination des plus jeunes. Tout autant que le combat contre le FN, il faut combattre l'abstention. Les vrais déçus du PS sont là. Ce sont eux qu'il faut convaincre. Après 1983, je suis restée des années sans voter, je sais de quoi je parle ! Dommage que le FdG n'ait pas existé il y a 5 ans !

  33. roger fournier dit :

    Merci,pour cette bouffée d'oxygéne apportée en terre minière,il ne manquait pas grand chose pour gagner le combat et l'oligarchie locale enlisée dans ses combines malsaines a bel et bien trahi la cause humaniste.

  34. Gus dit :

    Monsieur Mélenchon, votre discours est toujours aussi clair et argumenté ! Après l'espoir qu'a suscité la magnifique campagne présidentielle du Front de Gauche, les lendemains qui déchantent sont durs. Malgré ça, je reste persuadé que nos idées sont les bonnes, ne lâchons rien en espérant que l'histoire saura nous donner raison.

  35. naif dit :

    Décidément, voici le lien que Françoise 32 voulait insérer. ici

  36. contoli Jean dit :

    Bonjour, la veille du second tour,vôtre intervention sur l'évocation de la vie des anciens résidants des corons, Français, Polonais, Italiens, Marocains.....et tous les autres que vous avez- cité,c'est une fresque vivante de mon adolescence. En effet,les vacances scolaires je les vivaient chez ma grand-mère maternelle à Montigny- en-Gohelle.
    Cette vie communautaire et les difficultés à joindre les deux- bouts pour ma Grand-Mère associées aux difficultés de circuler,années 1941 - 1943 (ZONE ROUGE) les longues marches à pied pour rejoindre la gare SNCF de Berguette sous l'oeil quasiment présent de l'occupant nazi, vous l'avez,Jean-Luc,parfaitement évoqué.Agé aujourd'hui de 73 ans
    ,je vous avoue avoir pleuré. Vos discours tout au long des campagnes présidentielle et législative,je l'ai ai écouté,je visite régulièrement vôtre blog et vous remercie infiniment d'avoir osé défier et combattre toutes ces idées et agissements incitant la haine,l'argent facile,la magouille c'est à dire l'inhumain.
    Un cht'i,fils d'émigré,petit fils de mineur.......Bon courage,les deux mains sur la barre,le regard sur l'horizon.

  37. Marc Tondeur dit :

    Jean-Luc,
    Merci pour le renouveau de la gauche radicale. Cà fait longtemps qu'on attendait çà. J'ai fait huit heures de car de Liège à Paris et retour pour la manif qui s'est terminée à la Bastille, et je n'avais plus senti cette ferveur depuis les manifs monstrueuses à Managua du temps de la Révolution sandiniste des années'80.
    Une bataille perdue. Mais la page de la gauche radicale timide et qui osait à peine dire son nom est tournée. Merci à toi.
    La lucha sigue.

  38. bernard hugo dit :

    A la télévision grecque, François Hollande, s'immisçant dans le vote du peuple grec a été très clair : si vous votez pour Syriza, nous vous punirons encore plus lourdement. Trop tard mon vieux ! Les prolétaires grecs n’ont rien à perdre et les classes moyennes ont déjà tout perdu. Pour ceux qui se font encore des illusions sur la politique que va promouvoir le nouveau monarque et sa majorité PS, nous savons à quoi nous en tenir depuis que les députés et les sénateurs « socialistes » ont laissé passer le MES et le Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance dans l’UE. Ces traités sont un coup d’Etat dissimulé contre la démocratie et la souveraineté des peuples, soumettant toute aide financière aux Etats en difficulté au principe de conditionnalité, c'est-à-dire à l’obligation d’un « programme d’ajustement macro-économique » c'est-à-dire d’un plan d’austérité ou d’une succession de plans comme en Grèce, plaçant ainsi chaque Etat sous la tutelle de la Troïka (CE,BCE,FMI). Avec « la règle d’or », le budget de chaque Etat et sa fiscalité seront soumis au contrôle de la commission européenne, instance non élue mais désignée. Ce ne sont pas de vagues projets, mais très exactement l’application de ce à quoi est soumis actuellement le peuple grec. Et le peuple grec, qui n’a pas oublié Zorba, vient de répondre massivement sur les places et dans les rues d'Athènes aux injonctions lamentables de Hollande.

  39. rabat-joie dit :

    Jean-Luc: dans ton exposé, tu ne dis pas combien le FN aurait eu de députés s'il y avait eu la proportionnelle. Chacun peut faire les calculs. Tu te poses en victime des médias dans ton implication dans le 11e circonscription, comme si tu ne pouvais pas le prévoir. Tu sembles, non pas découvrir, mais ne pas supporter d'être, en notre nom à tous, le premier ennemi du PS. Ta fidélité à ton ancien parti, et ton engagement républicain de soutien au parti de gauche en tête t'honore, mais n'en fais-tu pas un peu trop?
    Me suis-je engagée, en décembre 2008, dans un parti dont le but était d'abattre le FN?
    J'aimerais trouver, à un moment ou un autre, à un endroit ou un autre, une réponse " reposée", de ta part.

  40. Courrierlecteur dit :

    @Webmestre,
    Juste, pour savoir, si possible, la non publication de mon post, (vers 15h) est-ce à cause de la première phrase ou pour l'ensemble?

    [Edit webmestre : C'est pour avoir cité sans précautions, et sans réelle nécessité, une déclaration illégale et monstrueuse. Les moteurs de recherche ne font pas la différence entre un propos délibéré et une citation, d'autant que votre style allusif pourrait laisser imaginer que vous désapprouvez ou relativisez sa condamnation et que vous n'avez pas pris la précaution de l'italiquer ou de citer explicitement son auteur. Je veux bien qu'on fasse des figures de style, mais pas lorsque l'on cite Jean-Marie Le Pen. D'ailleurs, si vous pouviez vous abstenir tout simplement de citer Jean-Marie le Pen sur le blog de Jean-Luc Mélenchon, ce serait tout aussi bien. Cela ne répond à aucune nécessité didactique. Tout le monde sait très bien ce qu'il à proféré.]

  41. Maria dit :

    Je crois, qu'il faudra cet été penser et mettre en application un soutien durable pour les assemblées citoyennes du FdG car l'espace de débat public politique par les moyens traditionnels s'est dégrade au point de non existence. C'est tellement palpable cette semaine en particulier (ou s'expriment publiquement un nombre particulièrement abondant d'acteurs "clés" censés a porter ce débat haut) que je crois qu'on va battre de nouveaux records en abstention et/ou vote blanc. Je comprendrais parfaitement encore une montée monstrueuse de dégoût de la chose politique, mais il faut absolument recréer pour les partageux une espace du débat politique noble pour les quelques années a venir (moins de 5 a mon avis), sinon le dégoût va nous bouffer la belle dynamique et la mobilisation - un capital crée aussi par les efforts des dizaines de milliers de petits-mains bénévoles, qui n'a pas réussi d’être convenablement valorise par les résultats des urnes. Allez, vivement la fin du cirque et le retour au travail créatif sur les moyens de faire avancer l'application de l'Humain d'abord, sans avoir un poids charnier aux institutions nationales.

  42. Michel Berdagué dit :

    Non flo tout ne se joue pas dans la rue, c'est essentiellement dans les Luttes au sein des entreprises (banques itou) que ça se joue : et lutte,accroche-toi,Politique au sens classique c-à-d des conquêtes telles que tous et toutes prendront les décisions stratégiques respectant la Planification écologique et pour se faire la propriété appartenant au collectif et sans complexe. Tu vois la Rue ne peut qu'être joyeuse et libérée.

  43. naif dit :

    j.lou dit à 15h19
    "Mon avis sur la séquence de la Peugeot décapotable noire.... il est évident que le thème de l'argent mal gagné ou facilement gagné avec les marchés parallèles de la drogue ou du trafic de toutes sortes de produits illicites était ici montré du doigt par MLP".

    Je ne crois pas que ce soient les marchés parallèles de la drogue ou les trafics en tous genres qui étaient, dans ce cas, seulement visés. Le terreau faisandé et l'engrais des arguments récurrents de la droite associés à l'assistanat boooste les avares misanthropes, les cupides, les exclus au trait et les jaloux (et ça fait du monde). Je crois davantage à une mise à l'index des allocations légales (sans les citer) dont cette catégorie de population serait, dans l'inconscient populaire, prédisposée à se gaver. Ce qui est, là aussi, dans l'inconscient populaire encore plus grave.

  44. Sophie dit :

    Votre courage est une inspiration pour nous tous, vous avez fait ce qu'il y avait à faire sans vous soucier des moqueurs et c'est ainsi que l'on se souviendra de vous, seul homme de toute cette grotesque compétition à s'être dressé contre la montée en puissance de l'extrême droite....vous méritez une médaille.

  45. j.lou dit :

    @naïf
    Mon avis sur la séquence de la Peugeot décapotable noire.
    Sur la séquence de le peugeot décapotable noire plusieurs fois passée sur les chaines de France télévision la veille des élections du premier tour des législatives, il est évident que le thème de l'argent mal gagné ou facilement gagné avec les marchés parallèles de la drogue ou du trafic de toutes sortes de produits illicites était ici montré du doigt par MLP. Elle n'a pas mis longtemps pour comprendre le bénéfice qu'elle pouvait en tirer au niveau électoral. Ce fut pour elle du pain bénit. Et après avoir vu cette séquence filmée, le plus grand nombre de téléspectateurs pouvait immédiatement en déduire que Mélenchon était aussi le candidat des petits caïds de Hénin Beaumont.
    Cette séquence a certainement eu un impact non négligeable au niveau des résultats. Cela me rappelle quelqu'un qui se faisait filmer en utilisant un vocabulaire étonnant pour éradiquer les banlieues de ce même fléau à des fins électorales. Bien dommage si aucune réplique n'a été donnée par le FdG à cette opération de destruction de crédibilité de Jean-luc. Cela ne doit pas être occulté et je me permets de le souligner pour montrer la perversité et les moyens de désinformation qui sont utilisés pour tromper les braves gens.

  46. jacques chanéac dit :

    Espérant ne pas être hors sujet...
    Beaucoup d'entre nous se demandent comment prolonger concrètement et efficacement notre action de ces derniers mois. Beaucoup aussi estiment et je partage cet avis qu'il faut absolument se donner les moyens de sortir de notre "cercle de convaincus", aussi large soit-il, déjà politisés ou "éduqués" pour reprendre une expression récurrente de Jean-Luc. Un échange récent entre militants nantais a dégagé l'idée que pour toucher de nouveaux publics, pour au moins les amener à nous rencontrer la notion de fête était certainement pertinente. Nous n'avons rien inventé : le PS le fait depuis longtemps avec ses fêtes de la rose et nos camarades du PCF avec LA référence, la fête de l'huma. Au passage, à tous ceux, et je les rejoins, qui préconisent un grand rassemblement, une démonstration de force et un regroupement du FdG pour rebondir, la fête de l'huma 2012 peut être un cadre idéal car elle possède l'avantage de disposer d'une logistique éprouvée. Faisons-en un grand moment en septembre. Au delà et plus modestement : multiplier les fêtes du FdG, disons au niveau départemental, pourrait être à mon sens un moyen raisonnable en faisabilité et séduisant sur le projet pour rencontrer des "gens" nouveaux, des "gens" qui nous ont "oublié" entre deux élections, et des sympathisants dans un cadre détendu où le ludique côtoierait le politique. Qu'en pensez-vous ?

  47. Léo dit :

    Bonjour à vous et à votre équipe Monsieur Mélenchon,
    Je m'associe à cette nouvelle vague impressionnante de commentaires pour réexprimer mon adhésion, à ce formidable mouvement populaire tout juste naissant. Dans votre billet, vous évoquez le cirque médiatique. Il me semble que, dans cette bataille électorale, les médias, télés en particulier, ont laissé des plumes.
    Qu'est-il resté dans l'esprit des gens, de ces journalistes souvent méprisants, de cette oscillation étrange entre ironisation et suspicion à l'égard de votre personne et du Front de Gauche?
    La cohérence de votre programme fondé sur la priorité du bien-être humain, la clarté des représentants du Front de Gauche, votre intelligence et votre sincérité évidente, les images positives de vos meetings géants aux ambiances gaies et pourtant calmes...rien ne justifiait cette mise en garde, cette attitude souvent dénigrante des journalistes... Suis-je trop optimiste si je me risque à imaginer qu'un certain nombre de spectateurs, même fatigués, ont pu s'interroger devant ce décalage? J'ose espérer que ces Calvi, Barbier, Aphatie et autres "tiroirs caisses" du PAF ne sont pas sortis indemnes de cette bataille et que leur figure omniprésente et quotidienne ait provoqué plus d'une nausée.
    Encore bravo à vous et votre équipe.

  48. Manue dit :

    A Marj (et à d'autres,
    Bonjour,
    La montée du Fn n'est pas que la conséquence de la crise.
    La crise n'est qu'un alibi pour légitimer une idée que l'on sait dégueulasse, à savoir la xénophobie, mais qui est profondément encrée depuis des décennies chez pas mal de gens. C'est juste que désormais, ils peuvent le dire fièrement, et voter FN en se regardant dans un miroir. La montée du FN est fondée sur le fantasme de l'islamisation, sur une xénophobie qui relève plus de la maladie mentale que du débat d'idée.
    Disons qu'on ne peut pas combattre une névrose avec des arguments, aussi intelligents soient-ils. On le fait par l'éducation, la mixité sociale ou la psychiatrie. Pour moi les électeurs FN sont irrécupérables, comme une bonne partie de l'UMP, et le FdG a tout à perdre à aller sur ce terrain, du moins dans un premier temps. Ceux qu'il faut convaincre ce sont les modérés, qui voient dans Mélenchon un extrémiste. Leur expliquer que le rouge ce n'est pas que Staline et Mao. Si nous n'arrivons pas à convaincre les gens "modérés", les socialistes, les centristes, du bien-fondé de nos idées, sur un plan économique, social et politique, nous sommes foutus parce que sur le plan des valeurs humaines, la peur et la haine de l'autre auront toujours le dessus. Donc oui battons-nous au quotidien pour que ce genre d'idées nauséabondes ne pullulent pas, en tant que citoyens, mais n'en faisons pas notre principal combat politique.

  49. Un nouvel arrivant dit :

    J'ai voté FdG pour la première fois dimanche dernier.
    Cette bataille inégale et difficile dans votre circonscription n’entame en rien le mouvement au niveau national. L'affreuse passera, ou passera pas. Peu importe, au fond, la question la plus importante n'étant pas là. Sachez Mr. Mélenchon que le bienfondé de votre combat continue à faire des adeptes.
    A très bientôt donc, pour les batailles suivantes nous restons mobilisés et serons encore plus nombreux d'ici là! Gardons tous l'optimisme et la conviction que nous vaincrons sur le terrain des idées.
    Amicalement

  50. sergio dit :

    @ j.lou - 15h19
    Tout à fait d'accord avec votre avis sur ce message presque subliminal, en tout cas indirect et très prégnant, de la décapotable provoquant de plusieurs façons : fric mal gagné, bling bling, origine étrangère; véritable cocktail face à la "brave dame" qui pointe froidement ce que l'on peut paresseusement ou instinctivement décrypter.

    @ naif
    Même accord avec votre avis qui va exactement dans le même sens que j.lou au sujet des amalgames faciles FN.
    Que faire avec tout ça ? Avec cette mobilité des votes ? Prendre en compte les motivations et situations profondes des "gens" : beaucoup (sur)vivent mal et en plus sont conditionnés par la fausse pensée zapping et twitter : peu de mots, ressassement de causalités grossières sur la "dette", "crise", "immigrés", "assistés",enfin de l'affect primaire.
    Le smic à 1700 euros pour les grosses boites et la réappropriation ouvrière des boites qui ferment, sont des thèmes beaucoup plus porteurs et mobilisateurs que d'autres. Ils obligent à la réflexion, au débat, à des prises de position claire (oui ou non). La planification écologique, les taxes protectionnistes socialement et écolgqmt, aussi sont de beaux projets ; idem pour la titularisation d'office des précaires du public ou l'encadrement des loyers.
    L'idéologie en revanche, ça vient après, selon moi, surtout quand il y a tant de besoins criants et graves chez nous et ailleurs avant tout.


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