23mai 12

Avec Emilienne Mopty

Je marche, camarade !

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Voici une note bien trop longue. Mais les jours passant, chaque morceau étant écrit, mon attention et les faits me tiraient encore à hue et à dia. Ce que je publie va de même. Une part de la suite est déjà écrite. Mais durera-t-elle assez pour valoir la peine ? Ici il est question de notre fabuleux rassemblement sur la place de la mairie à Strasbourg, puis de la venue d’Alexis Tsipras, du sommet du G8 et de divers autres sujets qui me sont venus au clavier en courant tout seul.

Portrait d'Emilienne Mopty, un dessin signé Ernest Pignon-ErnestA cette place je vous donne une information qui peut intéresser quelques-uns de mes lecteurs. Sachez que le dimanche 3 juin prochain j’organise une marche « l’Humain d’abord » dans le Pas-de-Calais. Nous partirons de la commune de Montigny en Gohelle dans la très disputée 11ème circonscription du Pas-de-Calais. On démarre à 15h30 du Puits Dahomey, rue de la Libération. En chemin, il y a deux haltes. Puis on arrive à 17h aux Grands bureaux des mines sur la commune de Billy-Montigny. D’où vient l’idée ? D’un fait historique. En 1941, en pleine occupation nazie, Emilienne Mopty organise des marches de femmes en soutien aux mineurs grévistes qui défient les nazis. Les femmes du bassin minier, épouses, mères, filles, travailleuses, résisteront aux côtés des 100.000 mineurs qui refusent l’exploitation barbare de l’envahisseur. A l’image de cet esprit de résistance et de fraternité, nous marcherons ce dimanche 3 juin pour nos revendications et pour montrer notre détermination à faire vivre la fraternité et la solidarité entre tous. Vu ? Vient qui veut. Seul ou en cortège. Couleur rouge de rigueur en drapeau ou en habit. Fanfares et instruments appréciés.

En illustration du billet, des participants au rassemblement du Front de Gauche vendredi 18 mai à Méricourt dans le Pas-de-Calais. Au pied d'un terril, symbole du bassin minier. Photos S. Burlot.

Je peux dire que c’était un événement. Un vrai. La place Broglie à Strasbourg pleine de monde et de drapeaux rouges ce mardi soir! Quel moment ! Strasbourg ! Ma candidature y a recueilli 11 % des meeting_01_mericourtsuffrages, à la moyenne nationale. Et nous avons obtenu plus de sept pour cent dans le département. Convoqué en cinq jours, le rassemblement du Front de Gauche a été un succès total. Et, disons-le, aussi un peu imprévu. En effet personne n’a jamais fait cela depuis De Gaulle en 1947 ! Et le football en 1979. Ce mardi, notre rassemblement fut donc davantage qu’une réunion réussie dans une campagne électorale. C’est un évènement en soi. Notre Front de Gauche est passé, ici aussi, à une autre échelle. Il est devenu un fait de la société alsacienne, intimement lié à sa nouvelle réalité, bigarrée et socialement plus avancée que ne le pensaient maints observateurs. Le jeune Parti de Gauche y joue un rôle central et moteur que personne ne pense à discuter. Si j’en parle c’est parce que j’ai pu ensuite faire la connaissance des cadres de cette organisation. J’ai été frappé par leur jeunesse et par leur mixité. Ages, métiers, origines géographiques,  la diversité des recrutements saute aux yeux.  Le lien des générations aussi. De même que les traditions naissantes d’organisation très méthodique que je constate avec bonheur. A mes yeux, les amis qui s’organisent méthodiquement et pratiquent entre eux cette discipline d’action qui les unit librement, font preuve d’un haut niveau de conscience politique. Car c’est la façon la plus nette et la plus claire de prendre au sérieux nos propres diagnostics historiques. Comment peut-on autrement se dire conscient de l’arrivée de la saison des tempêtes et agir à la va comme je te pousse sans ordre dans le travail à accomplir ni méthode. Un camarade qui travaille de nuit m’a dit « j’ai trop peu de temps libre pour le gaspiller ». Je pense de même. Je vais plus loin. Je crois que la liberté individuelle est le plus puissant moteur d’action et d’implication personnelle. C’est pourquoi il est si important de ne jamais attendre les consignes pour agir. Et pour prendre l’initiative par petits groupes d’affinités où que l’on se trouve. Cette façon de faire est toujours économe de moyens, de temps et d’énergie, je l’ai constaté maintes fois. De plus elle enracine notre mouvement. Je veux dire qu’elle le libère du poids toujours nivelant que donne la personnalisation de la politique médiatisée. Le rassemblement de Strasbourg a été une magnifique confirmation du meilleur de ce que nous sommes capables de faire avec ces  méthodes meeting_05_mericourtsimples mais si efficaces lorsqu’elles combinent la motivation individuelle et l’action collective.

Autre rendez-vous extraordinaire lundi à Paris !  A l’initiative du Parti de la Gauche Européenne et de son président Pierre Laurent, nous recevions Alexis Tsipras. Je ne le présente pas. Bon, si. Il le faut bien, pour respecter les conventions d’écriture. Celles-ci imposent qu’on définisse et situe tout ce dont on parle par respect pour le lecteur. Alors faisons juste quelques mots. Alexis Tsipras est le premier de cordée de la coalition Syriza. Syriza peut être comparée au Front de Gauche. A ceci près, entre autre chose, qu’un parti communiste sur deux que compte le pays n’en est pas membre et qu’une scission a eu lieu qui en a vu partir un groupe qui penchait pour un accord avec le Pasok. Le Pasok est le parti socialiste grec. Personne ne parle du Pasok en Grèce comme d’un parti de gauche. Ni même lui. Même si son chef est bien le président en exercice de l’internationale socialiste. Ce parti-là est plutôt tribal et propriété personnelle de quelques familles où l’on se succède de père en fils. C’est le cas de Georges Papandréou, fils de Andréas Papandréou et petit-fils de Georges Papandréou, trois générations de Papandréou ayant été Premiers ministres de leur pays. Sexy, n’est-ce pas ? En Grèce, la gauche c’est Syriza. Hors des frontières grecques Syriza devient « d’extrême-gauche », de « gauche radicale » et même « d’ultra gauche » selon le degré de malveillance ou d’ignorance du commentateur. La coalition Syriza recueillait 4,6% des voix en 2009. Aux dernières élections elle a recueilli 18% des suffrages. Aux prochaines en juin prochain elle est créditée de 28% des intentions de vote. Donc elle est annoncée comme la première force politique en Grèce. Alexis devrait donc gouverner son pays dans meeting_08_mericourtun mois. Cette nouvelle est un cauchemar pour les gouvernements autoritaires. Toute l’Europe du fric est tétanisée. Mais que va faire cet homme qui refuse absolument le mémorandum ? Croit-il réellement ce qu’il dit ?

Dans cette ambiance, selon les jours, on le compare à moi pour mieux le stigmatiser et le rabattre plus bas que terre en qualité de dangereux irresponsable. A d’autres moments c’est l’inverse. L’espoir de garder son argent est le plus fort. Comment ce monsieur Tsipras pourrait-il croire à ce qu’il dit ? Il est assez intelligent pour savoir qu’une seule politique est possible et qu’il n’y a pas d’alternative ! Ces jours-là, les bons esprits disent qu’on l’a « abusivement comparé » à moi. Par exemple, on a rappelé dans la presse française que Tsipras, lui, est calme avec les médias, au contraire de moi. C’est admirable en effet. Cela veut dire qu’on peut parler avec lui et qu’il est raisonnable. C’est-à-dire domesticable comme tous les autres « partis de gouvernement ». Je crains pourtant que les commentateurs soient bientôt contraints de traîner dans la boue cet Alexis Tsipras, comme un vulgaire Chavez, ou Evo Morales. Il va falloir le comparer à un singe et même à moi ce qui est assez équivalent, il faut bien l’admettre.

Tsipras a dit des choses d’une formidable simplicité devant un mur de caméras et d’appareils-photos car tous les médias du pays se sont intéressés à lui. Parmi tout ce qu’il a expliqué j’ai retenu cette phrase formidable : « Il n’y a pas des propriétaires et des locataires de l’Europe. » Et aussi : « Madame Merkel n’a pas le pouvoir de nous dire comment nous devons voter ni de quelle manière. » Et encore : « Nous ne sommes pas un protectorat de la zone meeting_12_mericourteuro. » Je suppose que vous avez entendu ou lu tout cela compte tenu du nombre de médias qui étaient là. Pendant qu’il parlait, je calais mes phrases pour bien doser mon propos. Car, en fait, j’étais assez ulcéré par la situation. Ce type si jeune qui se débat pour tirer son pays de l’impasse, comment est-il reçu par la gauche française ? Je ne parle pas de nous, le Front de Gauche. Vous savez ce qu’il en est. Je parle du gouvernement et des partis qui le soutiennent, le PS et les Verts, les radicaux de gauche et le MDC ? Rien au gouvernement ! Aucun contact, ni officiel ni officieux. Rien. Idem au Parti Socialiste. Aucun contact. Le PS, c’est l’ami de Papandréou et du Pasok. Il ne parle donc pas à la concurrence. Misérable ! Cela me rappelle tellement ce qui s’est passé en Amérique latine. Quand le PS soutenait les voyous assassins et corrompus comme le péruvien Alan Garcia ou les escrocs de l’alliance démocratique du Venezuela. Mais là, Aubry et les autres ne le reçoivent pas. Et en plus Laurent Fabius, depuis son bureau de ministre, menace les Grecs avec ce ton de proconsul qu’il ne supportait pas des autres pendant la période du Traité constitutionnel. Fabius a mis en garde le peuple grec avec les refrains habituels de la droite allemande : les Grecs ne peuvent pas votermeeting_10_mericourt pour ceux qui ne veulent pas du mémorandum et demander ensuite de l’argent ! On connaît. D’où vient que c’est maintenant le ministre des Affaires étrangères qui fait la police des comptes publics chez les partenaires européens ? C’est ça la nouvelle diplomatie de gauche ? En quoi est-ce de la diplomatie de parler de cette façon au premier parti grec et à son possible futur Premier ministre ?

Bien sûr tout cela n’est que paroles verbales comme on dit. Ce que dit Fabius ou rien c’est la même chose. D’abord parce que ce n’est pas à lui de parler sur ce thème et que tout le monde le sait. Ensuite parce que ce genre de menaces ne peut impressionner que ceux qui veulent bien y croire c’est-à-dire ceux qui ne connaissent pas le dossier. Et ce n’est pas le cas de Tsipras ni le nôtre. Les menaces de refus de versement à la Grèce n’ont aucun sens. Personne en Europe ne peut s’offrir le luxe de laisser la Grèce s’effondrer. Car il en coûterait 60 milliards à la France et 300 milliards au total pour toute l’Europe. Quels sont ces milliards ? Ceux que la France et les autres pays ont garanti quand la Grèce les a empruntés. Car grâce à la gestion géniale de la crise par les grands esprits qui nous gouvernent, 60% de la dette grecque est à présent dans les coffres d’institutions publiques. Mais ce qui reste dans les mains de banques privés suffirait à les faire tomber, en domino. Et comme parmi les six banques les plus engagées il y a trois des dix premières banques du monde, l’accident systémique est garanti. Que dit de cela Fabius ? Et les autres champions de la menace ? Conclusion : au lieu de gesticuler pour peser sur les élections grecques, tous ces grands chefs feraient mieux de chercher une solution réaliste. Qu’est-ce qu’une solution réaliste ? Une solution qui ne prenne pas ses désirs pour des réalités, c’est-à-dire qui ne croit pas que le mémorandum sera quand même appliqué même si le peuple grec vote contre. Une idée simple et pratique existe. Hollande, en fin de campagne, s’en est dit convaincu « depuis longtemps » (ce qui nous avait échappé). Il s’agit bien sûr de faire prêter directement par la BCE à la Grèce au taux qu’elle consent aux banques privées. Aussitôt toute la dette pourrait être rachetée à taux faible. Est-ce remplir un tonneau percé qui continuerait à fuir, comme le disent les intelligents ? Non ! Savez-vous pourquoi ? Parce que l’examen des comptes publics de la Grèce permet une découverte extraordinaire. Le solde du budget de l’Etat grec avant paiement des intérêts de la dette est très peu en déficit. A peine 1%. Oui, sans le paiement des intérêts de meeting_13_mericourtla dette, le budget grec est à l’équilibre ! Donc si on ramène le coût de ces intérêts à rien ou presque, la Grèce repart, sans fuir de tous côtés. Le sachant, qui est alors réaliste ? Ceux qui menacent et veulent continuer dans l’impasse ou bien ceux qui proposent une sortie par le haut ?

L’irréalisme n’est pas réservé au dossier grec. Le sommet du G8 vient de se tenir. Un théâtre indécent de suffisance et complètement décalé d’avec toute réalité vécue. J'en veux pour preuve le communiqué final de cette réunion. Encore faut-il l’avoir lu. Car les commentaires en boucle radotent sur la grande victoire que constituerait l’introduction du mot magique « croissance » ? Je ne m’attarde pas à refaire ici la démonstration déjà faites sur la double signification de ce mot qui est utilisé par les libéraux pour continuer la guerre aux salaires par d’autres moyens et avec un autre emballage. N’empêche que la samba sur la « croissance » est encore un épisode de la peu glorieuse moutonite aigüe qui sévit dans les rédactions. Un l’a dit donc tous les autres le répètent, sans autre analyse ni vérification. Le détail de la prose officielle issue du G8 est donc le plus souvent peu connu puisque ceux qui sont payés pour en rendre compte réservent leur temps à commenter les cravates et le menu des « first ladies ». A décharge des commentateurs, disons que, de toute façon, ce qui est écrit n’a aucune importance. Il ne s’y trouve jamais la moindre mesure concrète. Et quand il y en a, elles n’ont aucune portée pratique. Il suffit de se souvenir de ce qu’est devenue la magnifique déclaration sur la mise au pas des paradis fiscaux ! Rappelons une fois de plus que ce genre de sommet n’a aucune légitimité internationale. D’abord réunion de contact informel mais officiel, la réunion s’est progressivement imposée comme une sorte de directoire mondial, à la place de la commission de l’ONU en charge de la question du développement et de l’économie, la CNUCED. Naturellement cela ne l’émancipe pas des contradictions qui divisent cependant parfois violemment les puissances invitées. Ces sommets bavards sont donc devenus de coûteuses et pesantes cérémonies d’auto-congratulation où sont chantés en cadence psaumes et mantras néo-libéraux. Pour le reste, les documents édités sont fondamentalement consternants de vacuité et parfois même de stupidité. Ainsi quand, dans une bonne humeur désopilante et un consensus aberrant, les huit grands pays industrialisés ont d'abord tenu à se féliciter de « signes prometteurs dans le rétablissement de l'économie mondiale ». Un diagnostic grotesque alors que tous les indicateurs du capitalisme mondial sont au rouge. De la souffrance qu’engendre ce système absurde pas un mot. Exemple, le rapport annuel sur le chômage de l'Organisation Internationale du Travail. Il  vient de tirer le signal d'alarme sur le ralentissement des créations meeting_15_mericourtd'emplois dans l'ensemble des économies de la planète. Avec comme résultat la montée du chômage à un record universel de 202 millions de chômeurs, soit 6 millions de plus que l'an dernier. « Signes prometteurs » ? De quoi ?

De la suite des conclusions du G8, la plupart des commentateurs français ont retenu la mise en avant de la "croissance". François Hollande a revendiqué cette mention comme sa contribution particulière. Alors qu'au même moment Angela Merkel se félicitait outre-Rhin de l'attachement du G8 à la rigueur omniprésente dans la déclaration finale sous forme d'appel à la « consolidation et responsabilité budgétaire ». Qui a raison ? Tout le monde ! Donc : personne. Car les conclusions du G8 affirment de manière pourtant totalement contradictoire la volonté de soutenir en même temps « la croissance et l'emploi » d'une part et « la consolidation et la responsabilité budgétaire » d'autre part. Alors que c'est justement l'austérité provoquée par les politiques de consolidation budgétaire qui tue la croissance et l'emploi, en particulier en Europe. Quant à la croissance elle-même, les modalités envisagées par le G8 sont si libérales qu'on ne voit pas comment elles pourraient déboucher sur la moindre amélioration sur le terrain social de l'emploi. La déclaration affirme en effet que le soutien à la croissance devra respecté « un cadre macro-économique soutenable, crédible et non inflationniste ». Le sacro-saint objectif de stabilité des prix se trouve ainsi réaffirmé au détriment de toute relance forte des salaires et de la demande. Un point de plus pour Merkel qui a ainsi mis le G8 de son côté dans sa volonté de tenir la Banque centrale européenne à l'écart du soutien à l'activité et à l'emploi. Laquelle Banque meeting_18_mericourtcentrale indépendante a bien vite fait entendre sa voix. Elle a rappelé qu’elle était opposée à toute remise en cause du Traité budgétaire. De quel droit ? De quel droit la BCE donne-t-elle son avis sur l’opportunité des traités internationaux qui régissent les relations entre les Etats souverains qui constituent l’Union européenne ?

Mais la déclaration du G8 va encore plus loin dans sa définition libérale de la croissance. Les huit chefs d'Etat, dont François Hollande, ont ainsi affirmé en commun : « Nous soutenons les réformes structurelles, les investissements dans l'éducation et les infrastructures moderne. Ces initiatives d'investissement peuvent être financées par un ensemble de mécanismes, incluant le recours au secteur privé. [...] Nous nous engageons à soutenir l'investissement, notamment dans les petites entreprises et les partenariats public-privé. » De l’Etat et des services publics, pas un mot ! Enfin, le libre-échange est, lui aussi, consacré une fois de plus par le G8. La déclaration finale affirme ainsi : « Nous soulignons l'importance de l'ouverture des marchés [...], nous nous engageons à nous abstenir de toutes mesures protectionnistes et à poursuivre les efforts en faveur du cadre de travail de l'OMC pour réduire les barrières au commerce et à l'investissement et maintenir des marchés ouverts. Nous appelons toute la communauté internationale à en faire autant. » Et comme si ce plaidoyer pour le libre-échange n'était pas encore assez clair, ce paragraphe des conclusions du G8 se termine même en dénonçant « les réglementations excessivement pesantes qui servent de barrières au commerce ». Tout cela Sarkozy aurait pu le signer et même l’écrire. Mais pourquoi François Hollande l’a-t-il accepté ? Sans doute parce qu’il sait que tout cela n’a aucune espèce d’importance. C’était cependant une magnifique occasion de faire entendre à la terre entière la nouvelle différence française.

Cela pourrait paraître un peu impatient de ma part d’exiger de la clarté dès le premier rendez-vous international du nouveau Président. Mais enfin, tout de même, qui a posé cette exigence sinon lui ? A ceux qui ont perdu la mémoire je rappelle l'engagement n°13 du projet de François Hollande en faveur d'une « nouvelle politique commerciale » ? Hollande y appelait à « faire obstacle à toute forme de concurrence déloyale » et à « fixer des règles strictes de réciprocité en matière sociale et environnementale ». Que reste-t-il de tout cela dans cette déclaration du G8 ? Ceux qui veulent des visas écologiques et sociaux aux frontières pour relocaliser l'activité savent maintenant ce qui leur reste à faire : élire des députés du Front de Gauche aux législatives. Sinon qui va défendre ces protections ?

Cette question de la place de l’international dans l’action du capitalisme de notre époque est une affaire intérieure de chaque Etat et même de chaque région. Je m’y suis colleté de plein fouet avec l’affaire Samsonite que le hasard situe dans la circonscription du Pas-de-calais où je suis candidat. Mercredi 16 mai dernier, je me suis rendu au Tribunal de grande instance de Paris pour assister au procès des repreneurs de l’usine Samsonite de Hénin-Beaumont. Il s’agissait pour moi de soutenir les ex-salariés présents en nombre. Beaucoup de femmes parmi ces combattants inépuisables. Car voilà maintenant plus de cinq ans que les salariés de cette usine ont entamé une bataille judiciaire contre leur ex-employeur. Il en faut du courage pour tenir bon tant de temps ! Et face à quel monstre ! Derrière la marque Samsonite se cache un fonds demeeting_19_mericourt pension américain – Bain Capital – créé par Mitt Romney, le futur candidat républicain à la Maison Blanche. Cette histoire est celle d’une faillite frauduleuse organisée pour économiser les coûts de licenciements et présenter un bon cours de l’action avant la revente juteuse de l’entreprise. Voyez ça. En 2005, l’entreprise américaine Samsonite, florissante, cède son usine de Hénin-Beaumont au repreneur « Energy Plast ». L’usine est alors censée se reconvertir pour fabriquer des panneaux solaires. Personne n’a jamais vu ce plan de production. La comédie a été parfaitement jouée. Seuls quelques syndicalistes avaient flairé un coup tordu. Et de fait, aucune production ne sortira de l’usine ! Jamais un seul panneau solaire n’a été produit ni même envisagé. En 2007, l’entreprise est donc liquidée. Et les 205 salariés sont licenciés. Mais ceux-là ne se laissent pas faire ! Ils crient à la faillite frauduleusement organisée ! Ils entament leur combat judiciaire. En 2009, la justice leur donne raison sur toute la ligne par trois jugements. Le premier annule la vente de l'usine par Samsonite au repreneur, comme frauduleuse. Le second jugement condamne Samsonite à payer les salaires dus jusque-là aux salariés qui n'auraient pas dû être licenciés. Un troisième jugement, pénal celui-là, condamne à de la prison ferme les trois repreneurs de l’usine pour avoir sciemment provoqué la faillite de l’entreprise et détourné 2,5 millions d’euros. C'est alors le procureur lui-même qui utilisera l'expression de "patrons voyous" pour qualifier les responsables de ce désastre. Ayant fait appel de cette condamnation pénale, ces derniers sont donc jugés une nouvelle fois. A cette occasion l’avocat des travailleurs a voulu élargir l’affaire pour qu’elle aille au fond du dossier. Il a souhaité un complément d’enquête pour faire connaître la responsabilité du fond de pension propriétaire de Samsonite dans cette manœuvre. Les ex-salariés de Samsonite comptent bien faire condamner directement le fonds de pension américain Bain Capital pour avoir utilisé un repreneur bidon afin de se débarrasser d'une usine. En effet, aux Etats-Unis, ce fonds fait l’objet d’un nombre record de procédures pour ce même type de pratique ! Courageuse et déterminée, la syndicaliste qui mène le combat déclare : « J’irai jusqu’aux Etats-Unis s’il le faut pour que justice nous soit rendue ! »

Pour nous tous, il est décisif que la condamnation des repreneurs-liquidateurs soit confirmée par le tribunal. Sinon cela laisserait supposer que, dans notre pays, les entreprises peuvent volontairement mettre en faillite une usine pour se débarrasser de ses salariés. Mais La fermeture de l’usine Samsonite de Hénin-Beaumont est emblématique des ravages produits par le capitalisme financier. Quand on regarde le déroulement complet de cette affaire, on distingue clairement une collusion entre le fonds de pension américain et les repreneurs voyous de l’usine d’Hénin-Beaumont. Le tout pour permettre à l'actionnaire Bain Capital de se débarrasser de son site du Pas-de-Calais sans avoir à payer les indemnités de licenciement et au repreneur de mettre en faillite l’usine tout en empochant les réserves de trésorerie. L’objectif des ex-Samsonites est donc d’aller jusqu’au bout de leur bataille et de ne pas faire condamner uniquement les exécuteurs.

A partir de cet exemple, j'ai expliqué dans mon discours à Méricourt vendredi dernier comment tout ce saccage aurait pu être empêché si les salariés de Samsonite avaient disposé des nouveaux droits que le Front de Gauche propose de donner aux salariés pour protéger l'emploi. D'abord l'interdiction des licenciements boursiers ! Car Samsonite et à plus forte raison son fonds de pension actionnaire, faisaient de gros bénéfices ! Et la manœuvre n’avait pas d’autre but que de présenter des comptes encore plus juteux pour la valorisation de Samsonite ! Sur cette proposition, une partie du chemin est déjà accomplie puisqu'elle a déjà été présentée au Sénat par notre camarade Dominique Watrin, sénateur du Pas-de-Calais. Le PS avait alors voté pour ! Il n'a manqué que 4 voix de gauche (PRG et chevénementistes) pour que cette interdiction, de salubrité économique, soit adoptée au Sénat. J’ai donc l’intention de présenter de nouveau ce texte si je suis élu député, au nom des gens qui l’ont en quelque sorte fait naître par leur lutte. Mon calcul meeting_20_mericourtest que le PS le soutienne aussi à l'Assemblée Nationale. Certes je sais bien que ce n’est pas lui qui le présentera. Mais si nous le faisons, comment s’en dédierait-il ? Voilà aussi à quoi servent nos députés. Mon intention est d’y ajouter, peut-être avec des textes séparés, une autre proposition du programme « L’Humain d’abord » qui aurait contribué à éviter un drame comme celui de Samsonite. Il s’agit du droit de véto pour les représentants du personnel sur les décisions stratégiques de l’entreprise. C’est concrètement la fin de la monarchie patronale et managériale. L’idée paraît aujourd’hui aussi audacieuse et même incongrue que l’était autrefois celle de désigner des délégués ouvriers et d’organiser la négociation avec les patrons. Aussi incroyable que parut d’abord la première convention collective. Je cite tout cela parce que l’histoire du mouvement ouvrier le note. Et aussi pourquoi le taire, parce que tout cela a eu lieu la première fois dans la circonscription où je me trouve à présent ! Cela implique en effet les ventes, changements de lieu de production et ainsi de suite. Et, bien sûr, nous y incluons l'obligation d'examiner les solutions alternatives avancées par les salariés. Enfin, je rappelle que nous sommes partisans d’un droit de préemption de leurs entreprises par les salariés qui souhaitent les reprendre en coopératives. C'est-à-dire que les travailleurs seraient légalement prioritaires pour reprendre l'activité en cas de vente ou de redressement judiciaire, si besoin avec le soutien juridique et financier de l'Etat. Cette proposition nous devrions pouvoir la porter d’autant plus facilement qu’il existe à présent un ministre délégué à l’économie sociale et solidaire. Et celui-ci n’est-il pas le chef de ce qui reste de la gauche du Parti socialiste ? De plus, si mes souvenirs sont bons, le projet socialiste adopté à l’unanimité inclut lui aussi cette proposition. Nous aurons donc une bonne base de départ. La vérité est que je ne me fais aucune espèce d’illusion. Si nous n’y sommes pas il ne se passera rien sur le sujet. Mais si nous y sommes il y aura une bonne tenaille à mettre en place sur la droite du PS qui tient tous les postes clefs du gouvernement et peut-être que le ministre Hamon nous aidera à la manœuvre.

Puisque je viens d’évoquer à plusieurs reprise la circonscription du Pas-de-Calais où je suis candidat, je dis un mot pour m’amuser d’un épisode de la vie des sondages, des sondés et de ceux qui s’y réfèrent. En effet, un sondage IFOP réalisé pour le « Journal du Dimanche » affirme que j'obtiendrais 29 % des voix au 1er tour de l’élection législative. Et que je battrais Marine Le Pen au second tour avec 55 % des suffrages. Je reste de marbre. Ma grenouille n’a pas confirmé. La pauvre bête est morose et plutôt épuisée après cette longue série de consultations tout au long de la campagne présidentielle. Mais ce sondage a rendu nerveuse Marine Le Pen. Je le comprends. Ça me fait bien rire. Du coup elle est repartie dans les bidonnages dont elle farcit ses discours en se disant que personne ne lui demandera de comptes. Et en effet personne ne lui en demande. N’a-t-elle pas pu faire un gros numéro sur mon « parachutage » sans qu’on lui demande de quel avion elle-même elle était tombée ? Et sans demander pourquoi un tel prix de vertu locale supportait que tous les membres de l’état-major de son parti soit tous « parachutés », eux aussi, aux quatre coins de France ? Bref, madame la dédiabolisée a donc pété un câble. Dimanche 20 mai, sur France 3, elle vocifère que « pendant toute la présidentielle, cet institut qui est celui de Mme Parisot, la patronne du Medef, nous a placés à égalité et au final, je suis arrivée 7 points devant lui… ». Pas de bol, pas de bol madame ! Personne ne vérifie vos délires. Mais nous, nous ne sommes pas des journalistes ! Nous vérifions ! La réalité est exactement inverse. Et voici la vérité. Pendant toute la campagne, l'IFOP a toujours placé Marine Le Pen devant moi, Jean-Luc Mélenchon. Et c'est même précisément l'institut qui a placé le plus haut la candidate du FN ! IFOP a même vu madame l’ancien diable jusqu'à 21,5 % ! C’est-à-dire 4 points de plus que le score qu'elle a obtenu. Est-ce une exception ? Suis-je en train de profiter abusivement d’un sondage isolé alors que, tout le reste du temps, madame la madone de la nouvelle extrême-droite gentille aurait été odieusement persécutée ? Mais non, mais non ! Car je fais le même constat en regardant la moyenne des scores qui lui ont été attribués sur l'ensemble des 80 sondages IFOP publiés entre juillet 2011 et le premier tour de la présidentielle ! Oui, 80 sondages ! Huit par mois, deux par semaines en moyenne ! Un échantillon représentatif, non ? L'institut a toujours été plus favorable à Le Pen qu'au Front de Gauche. Sur ces 80 sondages en moyenne l’IFOP annonçait Marine Le Pen à 17,9%, c’est-à-dire exactement son score ! Quant à moi, sur la même série j’obtiens un 9,6 % de moyenne. C’est à dire 1,5 point de moins que le score réel. S’il y a une victime, c’est moi ! Marine Le Pen a encore perdu une occasion de se taire ! Mais ma grenouille elle ne s’est pas trop trompée. Bien sûr nos chiffres batraciens sont aussi secrets que les coefficients de correction des instituts de sondage.

Peut-être en avez-vous entendu parler. Il s’agit de la négociation avec les socialistes à propos des législatives. Vu de loin, et compte tenu de ce qui en a été dit dans les médias, on pourrait croire qu’il s’agissait d’une négociation globale comme celle qu’ont eue avant l’élection les Verts avec le PS. En fait, il s’agissait uniquement des circonscriptions où existe une menace de voir la gauche éliminée du deuxième tour. Pour s’éviter le ridicule de devoir arbitrer entre la droite et l’extrême-droite, souvent équivalente, mieux vaut être présent et se maintenir au deuxième tour. Pour cela il faut avoir un candidat unique. C’est sur ces cas et seulement sur ceux-là que portait la négociation. Elle a échoué. Nous le regrettons d’autant plus profondément que c’est nous qui nous étions battus pour qu’elle ait lieu et qui l’avions porté à bout de bras pendant des mois. Les courriers échangés, les propositions, tout a été rendu public au fur et à mesure. Mais le monde est ainsi fait qu’il n’y a de mémoire de rien. Certes je reconnais que le sujet n’est pas très excitant. Il faut réaliser que les cyniques négociateurs du PS le savent et qu’ils comptent sur l’indifférence et la complexité des tractations de cette sorte pour masquer leurs mauvaises actions. Je n’y reviens que pour donner quelques éclairages à ceux qui me font confiance. Je renonce par avance à essayer de convaincre ceux qui demanderaient à l’être car c’est un roman qu’il faudrait écrire et je ne m’en sens pas la patience. En novembre dernier, le Parti de Gauche a été le premier à proposer cette discussion au Parti socialiste qui l’avait alors refusée. La raison avancée ? Il fallait s’engager à faire partie de la future majorité politique de François Hollande. Autant nous demander de renoncer à notre programme et au sens de ma candidature. Le but du PS était, sans trop y croire, de nous satelliser et de nous décrédibiliser comme il l’avait fait avec les Verts. A l’époque nous étions cotés à 6 % dans les sondages ! Malgré tout, la proposition fut sans cesse renouvelée à intervalle régulier. Cela ne retint l’attention de personne. Pour finir j’ai relancé encore une fois l’idée à la télévision. Gagné ! Le 24 avril, François Hollande donnait son accord. Au grand dam de la direction du PS. Les négociateurs mandatés par Martine Aubry commencèrent aussitôt un lambinage à la grosse ficelle. Ils nous donnèrent rendez-vous au lendemain du premier tour. En réalité la direction du PS n’avait aucune envie d’aboutir à quoi que ce soit. Elle traînait les pieds. Quoi que nous proposions elle trouvait toujours une bonne raison pour refuser, reporter, changer les listes de circonscriptions en négociation et ainsi de suite. Il en fut ainsi jusqu’au dernier moment, à la dernière heure. Ce qui embrouillait tout, c’était la conjonction de ce blocage avec les manœuvres des Verts pour essayer de tirer leur épingle du jeu au moment où fleurissaient de tous côtés les dissidences socialistes dans leurs circonscriptions concédées. De cette embrouille il ne pouvait rien venir de bon. A la fin, tout a sombré dans le vide. C’était ce que voulait la direction socialiste. L’équipe Aubry s’est offert un dernier petit verre pour la route en essayant de mettre la pagaille entre PG et PC. Juste un coup de pied de l’âne. Evidemment, Cécile Duflot a payé sa cotisation en ajoutant sa dose de commentaires fielleux. Pour ma part je ne ferai pas semblant d’être indigné ou surpris. Les circonstances faisaient que je n’étais guère en état ou en appétit de participer au déroulement de la discussion. Mais depuis le premier jour je sais par mes yeux et mes oreilles dans la place que tout cela était une comédie : l’équipe Aubry réglait des comptes à travers nous. Mais beaucoup des nôtres ont cru sincèrement que le dialogue était loyal et honnête. Les voici vaccinés et sans doute guéris. Maints communistes ont aussi compris qu’on avait seulement essayé de les opposer à nous et aussi entre eux. Beaucoup ont la nausée. J’en suis fort aise. Je sais bien que cette tactique des socialistes finit dans une impasse nuisible pour tous. Mais cela fait partie du bilan global qu’il faut tirer de ce qu’est l’actuelle direction socialiste. Plutôt que d’entrer dans le détail de toutes ces manipulations à trois ou quatre bandes je conclus en montrant quelle est notre méthode. Au contraire des comptes d’apothicaires, des poisons et dentelles de l’équipe Aubry, les dirigeants du Parti de Gauche ont été directs. Ils ont retiré unilatéralement et sans contrepartie deux circonscriptions particulièrement critiques où la candidature du Front de Gauche était au Parti de Gauche: la 1ère de l’Aube et la 7ème de Moselle. Je demande à nos amis d’en prendre la mesure. A l’élection présidentielle nous avions agi de même avec notre appel à battre Sarkozy. Sans négociations et sans contrepartie. Ce n’est pas de la naïveté ou de l’angélisme. Et tant pis si cela encourage la brutalité et les manœuvres tordues de nos interlocuteurs. Il est à mes yeux indispensable de n’agir que pour ce qui nous semble juste du point de vue de nos propres objectifs sans jamais dépendre d’aucune façon des socialistes de leur approbation ou de négociations avec eux. Tout ce qui entretient dans nos rangs des illusions à leur sujet est mortel. Il faut que jusqu’au dernier recoin du pays chacun des nôtres ait bien compris qu’il n’y a rien à attendre du Parti socialiste, sectaire et arrogant. Chacun doit garder comme une brûlure au fer rouge le souvenir que nous avons fait gagner Hollande et que la réponse de ses amis est celle des rebuffades et mauvaises manières que nous venons de constater une nouvelle fois.


337 commentaires à “Je marche, camarade !”
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  1. jacquelin dit :

    à Rolando11
    pfou ! y'a matière, je sais pas si on peut utiliser un tel article facilement.
    Les raisonnements plus simples sur les origines de la dette, tel L’ile des naufragés de Louis Even, bien que décalés par rapport a la problématique grecque, sont peut être plus accessibles.

  2. jc de seraing dit :

    Une affirmation répétée de nombreuses fois contre le programme "L'humain d"abord et contre Jean-Luc Mélenchon : Le Smic à 1700 euros brut par mois est impossible et détruirait la plupart des PME et pourtant comment les petits patrons s'en sortent-ils au Luxembourg?

  3. François Châtelet dit :

    Sur l'Euro: L'Euro est contradictoire. L'Euro est actuellement au service des parasites financiers, mais ce système ne fonctionne que si tous les pays à monnaie Euro jouent le jeu de laisser la finance aux commandes, avec l'austérité à la clé. Si vous imaginez un pays qui musèle significativement la finance en restant dans l'Euro, il peut au contraire être utilisé pour soutenir le partage des richesses dans ces pays. C'est la perspective décrite dans le programme FdG, popularisée par JL Mélenchon et bien développée dans les interventions de J Généreux. Comme dit dans un post plus haut il peut contrarier alors le dumping social, il interdit les manœuvres spéculatives contre la monnaie nationale (voir 1981). C'est sur cette base dialectique que JL Mélenchon clame haut et fort que le système n'a pas prévu de procédure d'exclusion d'un pays Euro. Bien entendu cela veut dire d'avoir le courage et la force de mettre les banques nationales à genou et de les utiliser à contre-emploi (libéral). Et la finance et notre nouveau Président craignent beaucoup plus une gauche Grecque au pouvoir déterminée à rester dans l'Euro qu'une gauche extrême réclamant en préliminaire sa sortie.Les fondateurs de ce système n'ont pas pu imaginer intellectuellement qu'un ou plusieurs peuples de l'euroland arrive à transformer le système en son contraire, d'où l'absence de procédure d'exclusion. D'où aussi le chantage aux électeurs grecs.

  4. kevina scooter dit :

    Salut à tous et toutes les camarades qui s'expriment sur ce blog. ça fait du bien de vous lire!
    petite info: je suis sur une circonscription (la 7° en Gironde) ou la candidate du front de gauche (une jeune femme courageuse et résolue) est en concurrence au 1° tour avec Mr Rousset président (socialiste mais il faut le dire vite) de la région Aquitaine et de l'ARC (Asso. des régions de France). La semaine dernière il a fait pression sur notre candidate pour qu'elle se retire de la campagne du 1° tour des législatives. Ce Monsieur voudrait avoir la majorité absolue dès le premier tour. (la circonscription a voté Hollande à + de 57%). Sans doute pour obtenir un ministère important après les législatives. Je n'aime pas les attaques persos, mais là il y a abus grave. En 2002, il faisait déjà l'apologie de la privatisation du chemin de fer, aujourd'hui (avant le 1° tour des présidentielles), il reçoit les salariés d'ARKEMA, et quand il demandent de l'aide de l'état contre un financier US voyou planqué dans un paradis fiscal, il y voit du bolchévisme pur jus! Il renvoie aux pelotes des salariés et des ouvriers condamnés au chômage! Cette video se trouve aussi sur le site du journal FAKIR. à regarder et diffuser partout sur vos réseaux sans modération.
    Bises à tous. Kevina

  5. jacquelin dit :

    Je me demande si on ne s'en sortira pas de ce bourbier financier, tout simplement en allant chercher par le colbaque ceux qui organisent et profitent de ce système. Je ne vois que cette issue un jour ou l'autre. Genre formule "je connais les noms" et juste en rajoutant "je connais les adresses"
    Ou alors.
    Pourquoi ne créerait on pas nous même une banque de prêts a taux zéro ou un pour cent maximum, entre citoyens ? Histoire de financer nous même les investissements qui nous permettraient de bosser pour vivre ? Des prêts "mutualistes" en quelque sorte, remboursés non sur un échéancier mais sur le rendement de la boutique qui s'est créée (rendement ou marge = recettes - charges - salaires). La dette s’éteint du fait de l’activité et non du fait d’une pression financière a priori décidée par le banquier. On ajoute à ça une diminution d’impôts égale au montant mobilisé (ce qui n’est pas encore remboursé en fin de première année) dans cette mutuelle.

  6. carlo dit :

    @ Jean-Louis Charpal
    « Il n'y a pas d'autre issue vers le haut qu'une renégociation de la dette, avec annulation d'une partie, possibilité d'emprunter à taux faible auprès de la banque centrale grecque dans un premier temps et auprès de la BCE dans un second et "mise à la poubelle" de toutes les mesures d'austérité. »

    Tout à fait d’accord, sous réserve toutefois que la BCE accepte « dans un second temps » de prêter directement aux Etats. La Grèce, ni même d’ailleurs la France, ne peut l’y forcer.

    Bien sûr que ce programme est généralisable à tous les pays d'Europe et que cela aboutirait à une autre Europe.

    Ce programme est « généralisable » à condition que tous les pays le veuillent. Mais certains pays –notamment l’Allemagne- ne le veulent pas et exigeront le respect des traités. Que pourra-t-on leur opposer ? Et s’ils décident de sortir l’euro parce que les traités ne sont pas respectés, il sera impossible de les retenir.

    " Quant au consentement des peuples il est automatique au fur et à mesure que des partis opposés à l'ultra libéralisme arriveront au pouvoir sur cette base de Révolution citoyenne."

    Soit, mais tant que les partis opposés à l’ultralibéralisme ne sont pas arrivés au pouvoir -et il n’y a qu’en Grèce que cela est susceptible de se produire dans un avenir proche- le consentement des peuples n’est nullement automatique.

    Je crois que l’organisation d’un vrai débat démocratique sur la construction européenne ne...

  7. Pulchérie D dit :

    Au WM,
    Je vous demande, cher WM, la permission de faire de la publicité pour le site d'Alexis Corbière, qui, sans modérateur, est la proie des trolls du FN qui harcèlent son blog, comme des moustiques dans un repas sous une treille, en été..
    Déchargez un peu, s'il vous plaît, notre WM en venant aider Alexis, dont le site est ici. Vous pourrez vous rendre compte de ce que peut devenir un blog sans modérateur.
    Au WM et à tous, merci.
    Pulchérie D.

    [Edit webmestre : Voyez-vous, lorsque l'on ne sait pas, on commet des erreurs de jugement. Je suis le webmestre d'Alexis Corbière aussi (et de quelques autres)! Et c'est son choix, (quoi qu'il m'en coute de le laisser faire), de ne pas modérer les commentaires. Il n'a donc pas besoin d'aide. En revanche, c'est une excellente idée d'aller visiter son blog !]

  8. bonmarin54 dit :

    Interview de Cambadélis sur LCP Sénat. Deux journalistes. Ils ont déjà changé de maitre. Tant pis pour Mélenchon et le FdG. On paie 123 euros par an, pour le salaire de ces gens... du vol!

  9. Pulchérie D dit :

    Un grand merci, WM.

  10. rabat-joie dit :

    @Nguyen: cent pour cent d'accord avec vous!

  11. domdom62 dit :

    bonsoir,je rentre de la réunion à Courrieres.Jean Luc très en forme !combatif !remonté comme un coucou contre les médias: Duhamel qu'il appelle le boudha,,rue 89,,le parisien je sais pas ce qu'ils ont raconté mais tous y passent.Jean Luc précise qu'il est arrivé sur le marché apres Marine non pas qu"il attendait dans sa voiture mais il etait à st Laurent Blangy (commune pres d'Arras) ou une usine qui fafrique du fil de nylon va fermer il soutenait les ouvriers quil'ont accueilli à bras ouvert!j'habite pres d'henin et j'ai la chance de pouvoir voter encore Mélenchon,les gens reprennent espoir certains qui penser voter front national tant ils sont ecoeurer des pratiques des barons socialistes du coin reprennent des couleurs et elles sont pas bleus marine mais rouge! le 03 juin nous seront nombreux pour la marche des bus dans la région Nord pas de calais s'organisent. c'est dans les mines du pas de calais que sont né a travers les luttes des communistes bien des acquis de la classe ouvriere Jean Luc l'a rappelé et beaucoup d'habitants semblent retrouver la mémoire ! merci à Jean Luc de nous faire retrouver notre fierté car beaucoup d'henninois avaient honte d'etre apparentés au fief de Le Pen marion

  12. @ 207 carlo - 19h12
    Libre à vous de croire que l'Europe ultra libérale est en place jusqu'à la fin des temps et que rien ne pourra la faire changer. Je suis personnellement convaincu du contraire. Dire " l'Allemagne ne voudra jamais etc..." est un discours défaitiste et fataliste. Quand il y a une volonté politique les choses bougent. Dans les années 60, De Gaulle, souvent seul contre tous (à tort ou à raison sur le fond; là n'est présentement pas la question) a fini par obtenir gain de cause bien souvent parce qu'il n'a rien lâché. Quant à consulter les peuples sur ce que doit être l'Europe d'après eux, je ne suis pas contre, bien au contraire. Je signale juste que ça été fait. Les peuples français, hollandais (sans jeu de mot) irlandais ont dit "non " à l'Europe ultra libérale. Le résultat est connu: leur choix a été mis à la poubelle ! La seule issue est donc l'arrivée au pouvoir de partis vraiment progressistes comme Syrisa en Grèce, le FdG en France. Une brèche sera ouverte et d'autres pays inéluctablement emboîteront le pas.
    NB : quant à la BCE, lisez ou relisez ce qu'en dit Jacques Généreux. Elle finira forcément par prêter un jour à taux très faible aux Etats. Pour deux raisons : 1° il n'ya pas d'autre solution intelligente 2° c'est dans le sens de l'Histoire.

  13. Claude Andrée dit :

    Sur placeaupeuple2012 [Reportage] Jean-Luc Mélenchon en déplacement à Strasbourg

  14. carlo dit :

    @Jean-Louis Charpal
    Libre à vous de croire que l'Europe ultra libérale est en place jusqu'à la fin des temps.
    Je n'ai jamais rien dit de tel.

    Dire " l'Allemagne ne voudra jamais etc..."
    Je n'ai pas dit cela non plus. J'ai seulement écrit : "certains pays -notamment l’Allemagne- ne le veulent pas". Que cela vous plaise ou non, c'est un fait.
    Les choses pourront changer, bien sûr. Mais devons-nous attendre que l'Europe change pour rompre avec le libéralisme? Et n'allez pas vous imaginer qu'il suffirait que nous désobéissions aux traités pour que l'Europe cesse d'être libérale. La France ne peut pas décider de ce que doit être l'Europe toute seule; Certains pays -l'Allemagne, notamment, sont attachés aux traités européens. Ils en exigeront le respect ou sortiront de l'euro.

    La seule issue est donc l'arrivée au pouvoir de partis vraiment progressistes comme Syrisa en Grèce, le FdG en France.
    J'espère que ce n'est pas "la seule issue", car s'il faut que les partis "progressistes" arrivent partout au pouvoir en Europe pour qu'un pays de l'Union puisse cesser d'être libéral, nous risquons tous d'attendre très longtemps.....

  15. Magda Corelli dit :

    Il me vient une pensée : Martine Aubry par son comportement au niveau des Législatives ne serait-elle pas en train d'oeuvrer pour que le gouvernement n'ait qu'une majorité relative à l'Assemblée nationale ? Présente à une université d'été à la Rochelle (il y a 20 ans de cela) j'ai entendu un de ses camarades la surnommer la Castafiore et il me semble qu'il s'agissait de Moscovici.Enfin, on voit bien que tout ce petit monde se déteste.De la vie difficile des gens ils n'en ont rien à faire. Le changement viendra avec le Front de gauche. Cette jeunesse à Strasbourg était merveilleuse à voir (reportage télé car au fait il n'y a plus de sous pour filmer le public des meeting ?)Je sens aussi à travers vos messages à tous une forte envie de militer et de ne pas se laisser faire.C'est réconfortant.Vous m'avez beaucoup émue Germinal.C'est bien de rappeler ces moments d'histoire.Merci.

  16. Claude Andrée dit :

    @kevina scooter
    Oui, effectivement, je me souviens de ce socialiste (sic!) recevant les salariés d'Arkema.
    Extraits :
    Fakir : Je propose une alternative. Puisque là Arkema donne ses dix sites, et 96 millions d’euros en plus, pourquoi l’État ne dirait pas : « Je prends. Je renationalise » ?
    Alain Rousset : Parce que l’État n’est pas compétent pour gérer des entreprises ! C’est l’Union Soviétique, votre idée ? Vous voulez revenir à l’Union Soviétique ?
    Edifiant!
    Le lien vers la vidéo sur le site de Fakir. La visite des salariés d'ARKEMA aux candidats à leur QG de campagne devient nettement plus intéressante quand ils rencontrent Martine Billard!

  17. Geraud dit :

    En choisissant d'honorer Emilienne Mopty, vous proposez une ouverture philosophique et culturelle des plus novatrices qui rend justice et noblesse aux héros issus du peuple. Merci pour cette belle initiative, je serai de tout coeur avec vous le 3 juin depuis La Réunion.

  18. obermeyer dit :

    habitant très loin du pas de calais, je ne serai pas à la marche d'emilienne mopty le 3/06. j'y serai en pensée, de tout coeur avec les sympathisants fg que j'espère très nombreux. je vous souhaite du soleil et de la joie d'être ensemble. bravo jean luc de marteler le droit des femmes, encore égratigné récemment par la droite avec l'abrogation de la loi sur le harcèlement sexuel : quel scandale !
    continuons sans rien lâcher de défendre les plus faibles, les chômeurs, les bénéficiaires du rsa, tous ceux qui n'ont aucune représentation et sur lesquels on tape le plus.
    merci jean luc de nous avoir montré le chemin de l'espoir ; merci à vous tous pour vos billets qui me permettent de m'éduquer politiquement et d'affiner ma pensée.
    vive la 6eme, la solidarité et la justice !

  19. Lecabestan dit :

    Interview de JL Mélenchon dans Nord Éclair de ce jour.

  20. jacques G. dit :

    Voilà quelques journaux en ligne pour y voir juste dans ce monde injuste....le grand soir, CQFD, article 11, basta, révolution sociale, des bons articles proches de nos idées, et une petite radio pour oublier Yves CALVI, les oreilles loin de front (loldf).
    A méditer.

  21. carlo dit :

    @ Jean-Louis Charpal
    J'espère que ce n'est pas "la seule issue", car s'il faut que les partis "progressistes" arrivent partout au pouvoir en Europe pour qu'un pays de l'Union puisse cesser d'être libéral, nous risquons tous d'attendre très longtemps.....

    Pendant la campagne présidentielle, Jean-Luc Mélenchon n'a d'ailleurs jamais dit qu'il s'agissait de la "la seule issue". Sa position était:
    1) qu'on tenterait de renégocier les traités
    2) et qu'en cas d'échec, on leur désobéirait unilatéralement, chose que le PS -qui veut aussi renégocier les traités- n'a jamais faite (cf. le traité d'Amsterdam) et ne fera jamais. Car pour le PS -et peut-être aussi pour vous- l'Europe libérale est préférable à moins d'Europe. Mais je crois que nous sommes quelques uns à penser exactement l'inverse.

  22. henri dit :

    Cette campagne des législatives est assez fuyante à l'inverse des élections présidentielles où les Françaises et les Français affirmaient ouvertement leur choix et pourtant lors des rencontres, réunions ont sent l'envie qu'il se passe réellement quelque chose dans le pays mais la retenue provient du peu de confiance pour le gouvernement et les socialistes en particulier. Ainsi, il est remarqué les déplacements de Hollande dans le monde alors que le pays souffre à l'intérieur.Les déplacements ministériels dans les entreprises en difficulté où les premières annonces sur la retraite à 60 ans sonnent creux comme si il fallait occuper le terrain mais avec des propositions frileuses et de circonstance. Pour ma part je distribue mon tract intitulé "Le changement c'est nous!", titre repris par d'autres dans ma circonscription, je pense que l'imaginaire au regard de nos propositions de notre programme "L'humain d'abord" fonctionne si on le transcrit dans la réalité et en disant voilà comment un gouvernement du Front de Gauche agirait dans ses premiers jours et je vous demande de faire l'effort à vous les convaincus d'une petite rétrospective depuis le 06 mai 2012, des mesures que nous aurions annoncées et des décrets que nous aurions signés. Voilà notre différence avec les socialistes et alliés, nous sommes le changement, ils sont et restent la continuité.

  23. lionel-pg44 dit :

    217 Claude Andrée
    J'avais été choqué par la réponse de Rousset en voyant la vidéo.
    Que les électeurs du Front de Gauche de la circonscription fassent tout pour battre ce nuisible Rousset.

  24. erde34 dit :

    La vraie Gauche avance, cela bouge également de l'autre coté de l'Atlantique...
    Les peuples se réveillent et cela est de bonne augure pour la suite.
    Ici une "lettre", "Un grand tonnerre" Un texte de Christian Nadeau, professeur de philosophie à l’Université de Montréal. Ne lâchons rien camarades, le temps travaille pour nous qui désirons marcher devant et faire avancer nos idées pour un véritable changement. Nous ne pouvons compter que sur nous. Surtout ne pas faire confiance au PS car chaque jour qui passe nous démontre la bassesse et l'ignominie de leurs intentions. Un message d'espoir digne des discours de Jean-Luc ici :

  25. L'utra libéralisme à l'agonie est en plein délire. Une dépêche AFP de 9h26 nous apprend que la 4è banque espagnole (Bankia) qui a fait des placements hasardeux, réclame à l'Etat, comme si c'était un dû, 19 milliards d'euros ! Alors qu'il n'y pas d'argent pour financer les besoins élémentaires du peuple espagnol relevant notamment de la santé, de l'éducation ou de la relance économique, il devrait y en avoir pour les spéculateurs. Le pire c'est que les experts vont avoir le culot de dire que l'Espagne sera au bord de la faillite si elle ne tient pas ses engagements ! Comme si la faillite d'une banque spéculative était celle du peuple, et que les espagnols avaient quoi que ce soit à voir avec ces magouilles.

    NB : @ carlo.
    Je n'aime pas les controverses qui s'enlisent et virent au dialogue de sourds qui finit par raser les autres. J'arrête donc pour ce qui me concerne, en précisant qu'étant un tête dure, je maintiens mon point de vue. Mais je serai toujours étonné de voir certains se résigner en considérant qu'un pays qui est à fond pour l'ultra libéralisme est incontournable, sera toujours obéi au doigt et à l'oeil, mais qu'un pays qui adopterait une voie progressiste, n'aurait par définition aucune chance d'être suivi. Cette façon de voir, pour moi, est tout simplement erronée.

  26. Menjine dit :

    @ obermeyer 8h26
    Nous sommes bien d'accord,il faut très vite une loi contre le harcèlement sexuel. Ceci dit, l'abrogation de la loi précédente n'est pas dans son principe liberticide. Ce n'est pas à mon avis une mesure "de droite", mais une mesure simplement " de droit",c'est à dire "formelle".
    Si un délit, un crime, n'est pas tout à fait déterminé, totalement caractérisé, on ne peut en accuser quelqu'un et encore moins le condamner : c'est là tout bêtement la défense de la liberté individuelle.
    Si vous insultez qq vous ne pouvez être condamnée que si le droit a prévu ce qu'est une insulte et que ce que vous avez dit y correspond, sinon n'importe quel flic ou patron pourrait vous faire condamner pour avoir dit n'importe quelle phrase:ce serait l'arbitraire.
    Le problème de la loi sur le harcèlement sexuel, c'est que "juridiquement" elle ne tenait pas la route, même si une telle loi est nécessaire, juste "socialement" et politiquement, et que nous devons nous mobiliser pour qu'elle soit vite remplacée en termes juridiques incontestables.
    A ce propos,l'idée de Chassaigne proposant des "ateliers législatifs" qui réfléchiraient, dans un travail collectif autour de nos futurs député du fdg, à des lois, des propositions serait très intéressante à propager et généraliser.
    Oui, les femmes, mais aussi certains hommes ont besoin d'une telle loi, qu'elle soit incontestable, veillons y collectivement, dans une vraie démocratie participative.

  27. Lecabestan dit :

    Le programme de Syriza en 10 points.
    L'accueil de Alexis Tsipras par les médias et le PS français n'est-il pas du au 10ème point ?
    Les marchands d'armes français et allemands possèdent les médias et sont installés au pouvoir.

  28. @ 228 Menjine 12h00
    Je ne crois pas du tout pour ma part, que le Conseil Constitutionnel qui est composé de "juristes amateurs", ayant de plus " subi des ans l'irréparable outrage " soit de bonne foi dans cette affaire. Les arguments invoqués sont juridiquement ineptes. Il a été prétendu que cette Loi avait donné lieu à des décisions contradictoires. Mais c'est toujours le cas ! C'est bien pourquoi existent deux degrés de juridiction. Les Cours d'Appel qui dans leur ressort commencent une harmonisation des décisions et surtout la Cour de Cassation qui vérifie si la Loi a bien été appliquée et qui homogénéise son application sur toute l'étendue du territoire national. Pour les juridictions administratives, c'est le Conseil d'Etat qui joue ce rôle. Quand on veut noyer son chien...

  29. carlo dit :

    @Jean-Louis Charpal
    "Je serai toujours étonné de voir certains se résigner en considérant qu'un pays qui est à fond pour l'ultra libéralisme est incontournable, sera toujours obéi au doigt et à l'oeil"
    Quant à moi, je serai toujours étonné de constater qu’on puisse s’aveugler au point de ne pas voir que l’Allemagne et la Grèce ne pèsent pas du même poids en Europe. L'Allemagne d'Angela Merkel a les moyens d’imposer ses vues à l’Europe, pas la Grèce. Certes, il en irait autrement si, l’an prochain, die Lincke parvenait au pouvoir en Allemagne. Mais vous devriez reconnaître avec moi que cela n’a guère de chances de se produire.
    "Cette façon de voir, pour moi, est tout simplement érronée."
    S’aveugler soi-même est possible, mais non faire que ce qui est vrai soit faux.
    "J'arrête donc pour ce qui me concerne"
    Dont acte.

  30. Marianne dit :

    Hello,

    Bon, à quand une belle grande manif - ou autre manifestations locales/nationales -.pour pousser au derrière sur la dette, sur le smic, sur l'argent?
    Il y a la campagne, certes, mais l'actu n'attend pas les élections (même si elle est obligée de courir derrière ensuite :) - et zut à cette propagande télévisuelle permanente sur l'argent !
    Je parle d'une initiative Frontdegauche bien sûr, pas d'une initiative syndicale. Genre lancer une grande pétition, une vraie campagne sur le thème de l'argent (BCE, SMIC, entreprises, grosses et petites, services publics, énergie, enfin bref, ca touche tout le monde partout). Centrer là-dessus et les assemblée citoyennes se chargent de décliner ça là où elles sont (c pas les idées qui nous manquent :). Ca n'empêche pas la campagne législative, au contraire ca aide à clarifier le rôle du député !

    Hasta la Victoria !

  31. marechal dit :

    @ carlo
    Je ne crois pas que l'on puisse chipoter avec le droit des peuples à disposer d'eux même, et ce d'aucune manière. La merkel est en position de faiblesse parce qu'elle est seule. Elle est dans un pays dont la politique paupérise le peuple (travailler pour rien, c'est le fameux marche ou crève néolibérale...)
    Dans ce contexte, la politique du pire arrive : cela s'appelle l'attentisme...(ou l’atlantisme du G8, c'est selon...)
    Nous sommes au fdg parce que nous avons compris la pertinence à renverser le capitalisme, et parce que nous croyons que d'autres peuples peuvent nous suivre, tout simplement parce que le nombre l'emporte sur la puissance financière.
    Autrement dit, il nous est étranger de baisser les bras camarades...l'idée, notre idée, vaut plus que la puissance supposée d'une nation avec sa petite madame pour la représenter, et ce d'autant plus que la prétendue puissance Allemande n'est que factice...
    NB : il y a au moins deux banques Allemande qui ont la tête sur le billot en Grèce si je ne m'abuse : il n'est pas encore interdit au peuple Allemand de comprendre l'escroquerie de leur dirigeante à ce propos... bien au contraire...

  32. Tonya dit :

    @Menjine à 12 heures.

    Mouais.... abrogation sans mesures transitoires ? Je me pose des questions et c'est permis sachant que le péquin à l'origine de la QPC était susceptible d'être condamné et qu'il a travaillé en ministère avec trois des Conseillers qui ont annulé cette loi.
    En attendant, rien ne s'oppose à ce que les harceleurs (et harceleuses mais c'est plus rare) se croient tout permis.

  33. Menjine dit :

    @Tonya
    Je ne dis pas du tout que cette abrogation est à avaliser sans réaction.
    Je ne connais pas exactement les individus en jeu, je ne suis pas non plus juriste et je pense être une femme très féministe.
    Mais,je dis que cela pose question sur la façon de légiférer et le droit lui -même.
    Comme vieille marxiste je ne me fais pas d'illusion sur l'édifice juridique dans sa globalité: il sert les intérêts de la classe dominante et pas ceux des exploités. Cependant, d'un autre point de vue et dialectiquement la loi protège (plus que les accords entre personnes, voir le débat sur le travail), elle protège sur le fond, elle protège aussi par la forme.
    Sur le fond il faut, c'est nécessaire, une loi anti-harcèlement. Sur la forme cette loi ne doit pas contrevenir au principe de droit qui veut qu'on ne peut condamner qq pour un délit qui n'est pas clairement déterminé juridiquement,avec une définition précise, il en va de la liberté individuelle.
    Donc, il faut que nous soyons inattaquables, en attendant on peut je suppose porter plainte pour agression sexuelle,ou dans le cadre du contrat de travail,et peut-être d'autre façon. Ceci en attendant une loi bien ficelée, irréprochable.
    Cette loi, nous devons l'exiger, rapidement, pour cela il nous faut interpeler les candidats aux législatives, et après les élections ne pas relâcher la pression auprès de nos élus.
    Il nous faut nous impliquer avec nos législateurs, il faut développer la démocratie.

  34. Denis F dit :

    Ouf, bonjour à toutes et tous ici sur ce blog, je viens de lire à la virgule prés le pavé de Jean-Luc et tous vos commentaires, quelques heures de lecture avec comme compagnon un papillonnement de l'esprit d'un sujet à l'autre, d'un concept ou d'une théorie à une contradiction de passage. Cela fait quelques temps que je vous lis sans intervenir plus que cela, et, les rares fois où je m'y suis risqué, ce fut à mon détriment ; mais je suis un vieux coriace et je n'abdique pas aussi facilement.

    Je m'excuse pour cette entrée en matière un peu longue, un peu à l'identique de celle de Jean-Luc, certes avec beaucoup moins de talent !…

    Aussi, je lis souvent et souvent en filigrane, le désir de changer de système, de mettre ce système capitaliste et ses sbires à la poubelle, bien sûr j'en suis d'accord, mais que proposez vous d'établir comme système en lieu et place du capitalisme ? Quelle organisation veut-on mettre en place ?

    Je suis très angoissé par notre devenir commun et je n'entends rien qui puisse me rassurer vraiment, surtout je vois une résistance terrible de la part du système que nous vouons tous aux gémonies, et nous sommes loin de l'avoir anéanti.

    Alors, de quoi sera fait notre avenir ? Nous les sans grades, les petits, les sans argent, les sans rien. Voilà la question existentielle que je me pose à longueur de temps …

    Si quelqu'un ici, se sent capable de m'éclairer ainsi que bon nombre d'autres que moi qui n'osent poser la question.

  35. Sylvette Le Moal dit :

    Mais qu’est-il donc arrivé à Monsieur François Lenglet jeudi matin sur France Culture, quand il déclare face à Brice Couturier qui frôle l'apoplexie : "On ne sort jamais de ces crises qu'en euthanasiant les rentiers !" A écouter...

  36. Geneviève dit :

    @ Jean-François Bachelet 195
    C'est fait ! Bernard Wesphael vient de créer le Mouvement de gauche qui est dans la même lignée que le Front de gauche en Franche.
    Je souhaite un franc succès au Front de gauche pour les législatives et encore bravo à vous, Jean-Luc Mélenchon. Je continue de vous suivre avec grand intérêt. Vous représentez cette grande bouffée d'air dont nous avons tant besoin dans cette atmosphère de plus en plus irrespirable !

  37. carlo dit :

    @ marechal
    Je ne crois pas que l'on puisse chipoter avec le droit des peuples à disposer d'eux même, et ce d'aucune manière.

    Entièrement d’accord. Mais ce principe a pour conséquence que les dirigeants dont un peuple se dote le représentent. Les positions d’A. Merkel sont celles du peuple allemand. L’appeler "la merkel" ou "la petite madame" ne suffit pas à déligitimer son pouvoir. Il est d'ailleurs même possible que les allemands la reconduisent à son poste, l’an prochain, peut-être à la tête d’une coalition CDU-SPD, ce qui montrerait d'ailleurs, au passage, à quel point les décisions d’Angela Merkel, fruits de laborieux compromis, font actuellement consensus en Allemagne.

    Elle est dans un pays dont la politique paupérise le peuple
    Sans doute, mais force est de constater que, jusqu’à présent, le peuple allemand accepte cette politique. Je vous rappelle du reste que cette politique n’a pas été initiée par A. Merkel mais par le « socialiste » G. Schroeder

  38. Dudu44 dit :

    @Carlo
    F. Lordon, dans un article de son blog (la pompe à phynance) est, comme à son habitude, assez direct, et affirme qu'il faut plutôt sortir l'Allemagne de l'Europe que la Grèce. Ma compréhension de sa position est que l'isolement du gouvernement allemand dans sa position de défense de l'orthodoxie budgétaire y compris au mépris de la plus élémentaire solidarité en ferait un partenaire indésirable. Je pense qu'il a raison : la valeur des épargnes allemandes ne peut pas être mise en balance avec la survie des grecs. Si syriza gagne les législatives, A. Merkel n'aura d'autte choix que d'infléchir sa position.

  39. marechal dit :

    Carlo
    Les positions d’A. Merkel sont celles du peuple allemand. L’appeler "la merkel" ou "la petite madame" ne suffit pas à délégitimer son pouvoir.
    Oh tu le sais bien camarade, que si je le dis tout seul cela n'ira pas plus loin que de mon bureau à ma chambre, et cette pièce n'est pas réservée à la politique...
    Plus sérieusement, en ce qui concerne madame Merkel : il me semble être du devoir de de linke de taper dedans, cela va de soit, et c'est à nous de l'y aider... je ne suis pas certain que cela soit imprimé dans toute les caboches de notre camp, même celles de bonne volonté... Les mots à faire circuler afin de disqualifier la politique de la "petite madame" deviennent donc notre affaire...
    enfin, en ce qui concerne les élections Allemandes il m'insupporte de me résigner à l’échec du partie frère...autant nous résigner à perdre déjà nos élections législative à nous, et à prendre un billet pour l'île de malte...pour ceux qui en ont les moyens...
    Je m'y refuse !

  40. Je crois que les ultra libéraux les plus extrêmistes préféreraient, sous n'importe quel prétexte, saborder l'Europe actuelle et l'euro plutôt que voir ces deux institutions évoluer au service des peuples. Les fricopathes en tout genre se fichent bien au fond de l'Union européenne et de sa monnaie s'ils servent à autre chose que leur assurer les superprofits qu'ils ont accumulés jusqu'à maintenant. L'élargissement au pas de charge de l'Union était une demande forte de l'internationale du fric qui tenait à avoir à sa disposition un immense territoire offert à tous les vents du libre échange et de la spéculation, et maintenu dans la peur sous le fouet d'une dette fabriquée de toute pièce pour les besoin de la cause. Je souhaite que l'Europe évolue dans un sens résolument progressiste grâce à Syrisa, au FdG, à Die Linke et à toutes les forces qui partagent les mêmes analyses; mais si tout explosait, il serait préférable de faire une Europe à 8 ou 10, sans l'Allemagne, mais pratiquant l'harmonisation sociale par le haut. Bien entendu, si le peuple allemand se débarrassait de ses dirigeants ultra réactionnaires, il serait bienvenu au club.

  41. carlo dit :

    @dudu87
    A. Merkel n'aura d'autre choix que d'infléchir sa position.
    ...ou de quitter l'euro..

    @marechal
    En ce qui concerne madame Merkel
    Vous pouvez ajouter le SPD qui a gouverné, gouverne de fait et s'apprête à gouverner de nouveau avec elle tout en excluant toute alliance avec die Lincke

    ...il me semble être du devoir de de linke de taper dedans...Il m'insupporte de me résigner à l’échec du partie frère
    On est d'accord

  42. obermeyer dit :

    @ denis f 15h27
    La réponse est simple et multiple : elle se trouve dans le programme du FdG : l'Humain d'abord (2euros, ou sur le site Place au peuple). Que du concret, avec ce qu'on peut faire de suite et ce qui se mettra en place à moyen et long terme. Pas de bile à se faire, on lâche rien, rien, rien, et un beau jour on applique le programme. Et pour fignoler le tout, des assemblées citoyennes faisant des propositions législatives relayées par nos élus FdG.
    Voilà.
    Vive la 6eme. Résistance !

  43. David JV dit :

    Mais qu’est-il donc arrivé à Monsieur François Lenglet jeudi matin sur France Culture, quand il déclare face à Brice Couturier qui frôle l'apoplexie : "On ne sort jamais de ces crises qu'en euthanasiant les rentiers !" A écouter..

    C'est clair ! moi aussi quand j'ai entendu Lenglet sur F. Culture avant hier, j'ai carrément halluciné et il n'y avait pas que cela non plus, il disait aussi que l'austérité était contre productive ! on croit rêver...
    Prochaine étape : Alain Minc trouvant le programme du FdG pas assez "à gauche" !

  44. carlo dit :

    Les ultra libéraux les plus extrémistes préféreraient, sous n'importe quel prétexte, saborder l'Europe actuelle et l'euro plutôt que voir ces deux institutions évoluer au service des peuples
    Absolument pas : les libéraux veulent seulement que l’Europe respecte les traités qui la fondent et leur demannde est -malheureusement- légitime. L’Europe, telle qu’elle résulte des traités, est d’essence libérale. Nous le déplorons, certes, mais c'est un fait. Si nous voulons faire évoluer l’Europe, ce qui serait évidemment souhaitable, il faut que les peuples soient consultés. Exigeons-le.

  45. Denis F dit :

    @ obermeyer 17h32

    Merci de votre réponse qui signifie que vous avez lu et pris en compte mes angoisses. Mais vous ne répondez pas à mes questions, et surtout à ma question essentielle qui est, je la répète, quel système souhaitons nous mettre en place pour remplacer le capitalisme dont nous ne voulons plus ? Certes nous souhaitons et nous battons pour l'avénement d'une 6ème république, oui nous sommes prêts à une révolution citoyenne, mais qu'allons nous mettre en place politiquement parlant ?

    Des programmes du front de gauche j'en ai vendu plus d'une centaine et il m'en reste encore 3, nul part dans cet opuscule je ne trouve réponse à ma question.

    L'humain d'abord certes, mais qui est capable de donner une définition censée à ce slogan ? Là est mon problème…

  46. Menjine dit :

    à David JV
    Je vais mettre mon grain de sel sur qqchose que je n'ai pas entendu: Mais Lenglet a peut-être dans l'idée que les rentiers ce sont les retraités, les chômeurs,les malades qui ne produisent effectivement rien et perçoivent des pensions ou des prestations et donc qu'il faudrait euthanasier en réduisant leur prestations ou en ne les soignant plus ! ainsi la dette disparaîtrait.
    Ce qui me fait penser à cela, ce sont des images du début du capitalisme en Russie après la liquidation de l'URSS,au moment de l'effondrement du rouble, on voyait toute cette génération qui avait fait et gagné la grande guerre patriotique contre le nazisme ainsi que les Soviétiques l'appelaient, qui avait reconstruit le pays et qui étaient contraints de vendre leurs hardes et leurs livres sur des marchés aux puces improvisés. Effectivement ils ont été, non pas euthanasiés car dans "eu" il y a qqc de positif, mais éradiqués; l'espérance de vie s'est écroulée, et la Russie est sortie de la crise !
    Les oligarques eux ont récupéré le capital et les richesses collectives, et Gazprom triomphe !
    On peut trouver des modèles qui confortent n'importe quelle phrase quand on est un médiacrate. Mais bon, je lui fait peut-être un procès d'intention !

  47. Jean Jolly dit :

    Il est tout de même étrange que les sociétés plus ou moins organisées finissent toujours par adopter la solution partageuse après avoir testées les diverses idéologies répugnantes, le CNR est l'exemple le plus flagrant après les crises successives du début du siècle précédent. C'est peut être "bisounours" de dire que l'humanité ne pourra survivre qu'en partageant, mais c'est la seule réalité viable... à moins, bien sûr, de déconstruire pour reconstruire ou en d'autres termes plus crus (à la sauce oligarchique), exterminer le surplus estimé par les "éminents" spécialistes.
    Factuellement, le modèle oligarchique fait, défait et refait le puzzle de l'humanité sans se soucier le moins du monde du traumatisme général ni même de la stagnation de l'évolution malgré les progrès technologiques.

  48. Courrierlecteur dit :

    @Denis F à 18h07
    "L'humain d'abord certes, mais qui est capable de donner une définition censée à ce slogan ? Là est mon problème…"

    Bonsoir,
    "L'Humain d'abord"... C'est tout un programme: celui du Front de Gauche! Chercher à ne le définir qu'en un "slogan" réducteur, est peut-être la cause de votre problème. Si cela n'a pas attiré votre attention, c'est un programme démocratique, républicain, avec la notion d'intérêt général, une répartition des richesses, une planification écologique, pour le bien être, le bonheur de chacun. Ce n'est effectivement pas un programme capitaliste dont l'objet est d'accroitre encore, et toujours plus, le profit de certains privilégiés, jusqu'à l'absurde, au mépris du bien être de toute la société.

  49. bonmarin54 dit :

    Il est temps d'agir frontalement en opposition des médias publics, qui "oublient" systématiquement le Front de Gauche et ses positions. Sont privilégiés PS, UMP et Le Pen; les journalistes qui acceptent cela ne sont pas républicains, sont au service de leurs maitres. Cela suffit!

  50. Ouilya dit :

    Courrierlecteur à 19h3
    Bonjour amical à tous,
    Je suis aussi dans cette recherche depuis quelques temps. Ce n'est pas évident du tout.
    j'ai pensé à " La finance au service du peuple", mais c'est long et pas très attactif.
    J'avais pensé mettre sur mon la vitre arrière de ma voiture un ruban où serait inscrit "la finance au service du peuple", mais si c'est pour me faire caillasser...
    L'Humain d'abord finalement c'est parlant, surtout si nous continuons de marcher, de se rassembler, de militer et de voter en accord avec nos idéaux, Nous finirons par devenir incontournables.
    bonne marche pour demain, il fait très chaud, prenez de l'eau et attention aux coups de soleil !
    vive les camarades, vive le peuple, vive Jean-Luc Mélenchon.


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