11mai 12

Entracte au clavier

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Lettre au Premier Ministre

Le 15 mai 2012

Monsieur le Premier Ministre, Cher camarade,

L'élection de François Hollande et votre nomination ouvrent une possibilité pour qu'enfin les exigences de notre peuple soient entendues. Composante décisive de la victoire, les nôtres veulent recueillir les fruits du changement.

Je sais que tout ne se fait pas en un jour. Pour l’immédiat cependant je veux attirer votre attention sur la situation intolérable d’une vingtaine d’entreprises emblématiques et de leurs salariés.

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Ici il va être question de mon passage au journal « L’Humanité » pour y être le rédacteur en chef d’une journée. Et du coup, je publie mes textes parus dans ce journal le 10 mai. On y trouve ma façon de voir à propos des quatre millions de suffrage du Front de Gauche, de Florange, de la situation grecque, de la célébration de la fin de l’esclavage et de la valeur de l’argent. Puis j’évoque le feuilleton de ma candidature aux élections législatives. Et je dis un petit mot de mon séjour au parlement européen à Bruxelles.

J’étais au siège du journal « L’Humanité ». Je devais y être le rédacteur en chef d’un jour. En fait je fus davantage un participant parmi d’autres car Patrick Apel-Muller qui menait l’équipe ce jour n’avait pas besoin de moi pour faire son travail. Journaliste est un métier et rédacteur en chef une qualification particulière dans ce métier. Un métier ne s’improvise pas. Je préfère donc parler de ce que j’ai ressenti dans ces lieux. J’ai trouvé l’ambiance joyeuse. Je ne sais pas pourquoi, cela m’a surpris. Peut-être imaginais-je les journalistes de L’Humanité » graves et revêches. Pourquoi ? Non, ils sont plutôt joyeux. En tout cas, ce jour-là, ils l’étaient. On préparait le journal du 10 mai. Je comptais écrire deux mots sur le 10 mai. Celui de 1981. Finalement je n’ai pas eu le temps. J’avais pris ma part d’écriture. Plusieurs pavés de diverses longueurs. Mais je n’ai disposé au total que d’à peine deux heures et demie avant mon départ en catastrophe pour le train qui m’emmenait à Bruxelles pour la mini-session du parlement européen. Comme je me savais pris par le temps je commençai par ce que je ressentais le mieux. Trois mots par sujet guidèrent ma cavalcade sur le clavier. Le lendemain j’attendais comme un petit garçon la publication de ma prose. Un pincement d’angoisse sur ce que serait le résultat et si mécontent de n’avoir pu boucler mon regard sur le 10 mai 1981. Je ne me suis apaisé qu’en réalisant avoir fait une conférence d’une heure sur le sujet qui a été entièrement retranscrite. Puis j’ai mesuré une évidence. Rien n’est plus éphémère qu’un quotidien. Tout est déjà enfui à l’heure qu’il est. Le journal a vécu sa vie. Le suivant est sur les rotatives. Mais pour le bonheur de la lecture, si vous n’avez pas eu le journal « L’Humanité » du 10 mai, je choisis de publier les textes que j’y ai donnés ce jour-là. Finalement ils fonctionnent comme un post politique.

« Sans nos quatre millions de voix… » Sans nos quatre millions de suffrages, la défaite de Sarkozy n'avait pas lieu. Sans nos quatre millions de voix, pas de victoire pour Hollande ! Cette leçon de chose ne plaide nullement pour quelques gestes de reconnaissance que ce soit. Nul n'est assez riche pour nous en payer le prix. C'est un signal. Toute analyse d'un résultat électoral est un enjeu idéologique. La version dominante nous efface du tableau. Elle amplifie l'impact d'improbables et mystérieux humanistes et aux autres martiens. C'est un exorcisme. Voici leur message : « Tout plutôt que le peuple », c'est-à-dire tout plutôt que son ardente exigence portée par nos voix. Peine perdue. Laissons nos adversaires s'abuser avec leurs refrains. Gardons-nous de les aider en intériorisant leurs ineptes discours. La victoire de dimanche dernier est cent pour cent populaire. Et peut-être même cent pour cent de classe ! Le plaisir de la soirée à la Bastille fonctionnait comme un indispensable préliminaire. L'appétit vient en mangeant et tout le monde a encore faim. Une faim de loups ! Exigeante, ardente, gourmande !

« Florange – La politique a-t-elle un pouvoir ? Florange est un cri du peuple : « Agissez » Rude mise au pied du mur. Mais la politique a-t-elle un pouvoir face à l'argent ? Oui ou non ? Il n'y a pas de « peut-être » ou de « mais ». Qui commande ? L'agence de notation qui menace Mittal et provoque l'arrêt des fours ou le peuple français qui a besoin de sa sidérurgie ? Maintenant, il faut que ça change. Le dernier mot doit rester aux sidérurgistes et au peuple qui leur donne raison. »

« Une très nouvelle page d'histoire. C'est l'événement. Il égale en importance avec le résultat de l'élection présidentielle en France. À certains égards, il l'est même davantage. Car, en Grèce comme en France, la politique d'austérité a été désavouée. Mais en Grèce les urnes ont placé notre parti en seconde position du résultat électoral, avec 16,80% des voix, surclassant nettement le Pasok socialiste. L'un des nôtres, Alexis Tsipras, trente-huit ans, est chargé de former le gouvernement. Prenons-nous la mesure de l'événement ? Aux élections précédentes, nos camarades ne recueillaient que 4,6% des suffrages. Trois ans plus tard, ils sont appelés à diriger le pays. Le processus politique sud-américain, dont j'ai si souvent annoncé la réplique en Europe, vient de franchir une nouvelle étape décisive. Après la phase des supplices monétaristes sans fin, voici le commencement de la phase de rejet radical. Le vieux système politique bipartisan s'est effondré et l'alternance ne peut se produire sans alternative.

L'histoire dans cette période n'est pas linéaire, elle ne suit pas les chemins habituels, elle marche par sauts et embardées. À cela on m'objecte que nos amis n'arriveront pas à former un gouvernement. Et alors ? Quelqu'un veut revenir au Pasok ou à la droite ? Non ! C'est nous qui avons la main. Les urnes nous donnerons plus généreusement les moyens dont nous avons besoin. Évidemment, le danger est bien compris par les importants et les belles personnes. Ceux-là s'arc-boutent pour sauver ce qui peut l'être. La piqûre de ciment dans l'édifice en cours d'écroulement est dorénavant partout la même. La peur du diable d'extrême droite ! On ne cesse donc d'en parler pour canaliser et rendre impuissant le mouvement de rejet si fortement engagé. Demain ils imploreront les colonels pour « sauver la démocratie » menacée par « les néonazis et l'extrême gauche » comme titrent déjà dans un même sac certains organes de la bien-pensance française. Assemblez les deux tableaux politiques, le français et le grec, et vous verrez commencer une très nouvelle page d'histoire. Le tour de notre programme approche en France comme en Europe. Je fais le pari que les législatives qui viennent peuvent raccourcir notre chemin. »

« L'argent, cette imposture ! » L'argent a toujours eu une odeur. Il n'est jamais le simple instrument d'échange qu'il prétend être. Car toutes les sociétés qui l'ont utilisé ont été des sociétés de classe, donc des systèmes de domination des uns sur les autres. Il les a durcis. Car la naissance de l'argent a permis que soit accumulée la richesse en dehors de sa réalité matérielle immédiate. Il a permis de différer l'échange. L'argent fait voyager dans le temps les envies et les objets qui les assouvissent. Je mangerai demain les poissons que je peux m'acheter aujourd'hui car il y aura toujours quelqu'un pour le pêcher à ma place si je le paie pour ça. L'argent c'est un frigo. Il stocke en conservant intact le pouvoir de celui qui l'accumule. Et justement parce qu'il a ce pouvoir, il permet d'oser ce qui aurait été inenvisageable sans cela : prendre aux autres davantage que ce dont on a besoin. Dans ces conditions, qu'on en ait beaucoup ou qu'on en manque, l'argent est toujours la mesure de la prédation des uns sur les autres. De là je déduis que de toutes les maladies humaines la cupidité est la plus antisociale.

Les pouvoirs symboliques et culturels sont des denrées périssables dont il faut sans cesse prouver de nouveau les raisons d'être pour reproduire du consentement à son autorité. Le pouvoir de l'argent ne nécessite aucune preuve pour s'exercer. Il vient, il se donne, il prend. Tout le monde consent. La dureté du pouvoir de l'argent résulte de cette nature intime et du consentement universel qui la protège. En ce sens, la richesse individuelle, c'est-à-dire l'accumulation privée de beaucoup d'argent dont on n'a pas besoin, est en soi inhumaine, c'est-à-dire au-delà d'une nécessité humaine. C'est donc un abus de pouvoir et une incitation à tous les abus de pouvoir.

L'argent se présente comme un équivalent entre les moyens de satisfaire nos besoins. En cela il semble postuler notre commune humanité. Il semble même incarner la part la plus humaine de nous, celle qui s'accomplit dans l'échange ! Trompe-l’œil ! Car qu'est-ce qui est fondamentalement humain ? Je veux parler de ce qui distingue un échange humain de tous les autres systèmes d'échanges et de symbioses dans la nature ? Ce qui se donne sans contrepartie. Donc ce qui est gratuit dans l'échange. Sur ce seuil, l'argent est nu comme un ver sans pouvoir. Le carrosse n'est même plus une citrouille ! Mais alors commence le territoire de l'amour et de la fraternité. »

 « Esclavage – Jamais accepté par ses victimes. Pour célébrer utilement l'abolition de l'esclavage, méditons toujours ce fait : il ne fut jamais accepté par ses victimes. L'histoire de l'esclavage est aussi, et peut-être surtout, celle du marronnage, esclave enfui construisant des sociétés en résistance frontale contre la sauvagerie sans bornes des propriétaires. Ne sommes-nous pas tous encore des nègres marrons dès que nous résistons aux droits des propriétaires d'entreprise qui disposent de nos vies sans même connaître notre prénom ni rien de ce qui fait de nous des personnes humaines ? Le marronnage est la meilleure nouvelle que reçoit l'humanité à son propre sujet. Il y aura toujours des femmes et des hommes têtus, éclaireurs courageux pour faire de cet instinct individuel si puissant un projet d'accomplissement collectif. Après la première abolition, les « negros franceses » furent la terreur des Caraïbes. Ils étaient si contagieux ! Tout noir ayant mis le pied en terre française était interdit de séjour dans les environs. Eux armèrent trois bateaux et prirent d'assaut le Venezuela pour y établir « la loi des Français : abolition de l'esclavage et instauration de la République ». Projet intact. »

Pour ce 10 mai j’ai eu l’avantage de participer à l’émission « Complément d’enquête » sur France 2. Le lieu du tournage était sublime. Le Panthéon. J’y avais fait le discours d’hommage pour le soixantième anniversaire de l’acte de résistance de Jean Moulin. Les allemands avaient exigé de lui qu’il fasse une déclaration flétrissant le comportement des troupes sénégalaises qui cantonnaient dans la ville dont il était le préfet. Il refusa. C’est le 16 juin. L’appel du général De Gaulle n’aura lieu que deux jours plus tard. Moulin est battu et jeté au cachot. Mais non c’est non. Il refuse toujours. On le bat de nouveau. Il casse un carreau et se coupe les veines. Juste pour l’honneur et par esprit de résistance. Et cela alors que nous venons d’être vaincus, qu’il est seul, sans témoin de ses refus et que la résistance n’a pas commencé. Quand je reviens dans la crypte je pense à cet homme et au choc que me procura la méditation sur le sens de son acte. Puis le reportage me concernant se présente. Plutôt aimable. Subjectif, bien sûr. C’est le propre de cet exercice. S’il me met mal à l’aise c’est seulement parce qu’il m’oblige à me regarder vivre. Un moment cependant est spécialement désagréable. L’ancien maire de Massy m’y insulte. Que pouvait-il bien avoir contre moi pour dire des choses aussi grossièrement mensongères ? La journaliste s’est bien gardée de le rapporter. C’est le reproche que je ne l’ai pas soutenu quand il fut aux prises avec les « affaires ». Selon la biographie de Lilian Alemagna et Stéphane Alliès, elles lui valurent une condamnation à un an de prison avec sursis. On comprend mieux alors. Mais pourquoi le reportage ne le dit-il pas ? Un autre témoin est l’ancien sénateur Paul Loridan. Lui prend un air benoît pour dire qu’il ne se souvient pas m’avoir vu défendre un texte pied à pied. Comme c’est aimable ! Mais si peu crédible. Le reportage oublie de dire que cet homme fut candidat contre ma liste aux sénatoriales et qu’il fut battu. Ce dont il me garde une certaine aigreur. Pour ne parler que de cela ! Ainsi vont les reportages et les biographies !

Un drôle de feuilleton est commencé avec un suspense assez artificiel sur ma possible participation aux élections législatives. Les commentaires de ce blog ont été aussitôt envahis par un nombre exagéré d’observations que je trouve globalement très inutilement verbeuses. Et surtout contre-productives. S’agit-il de démolir d’avance des décisions que nous aurons à prendre en donnant des arguments à ceux que nous aurons à combattre ? Ai-je souhaité ce « débat » ? Ces sottises me contraignent à mettre les points sur les « i » politiques. Au contraire de maints stratèges en chambre, nous ne pouvons travailler que sur des réalités et à partir d’elles. Nous avons fait une liste de circonscriptions marquées d’une  double caractéristique : la nécessité d’y porter le discours sur le partage des richesses et le besoin de renouveau de la gauche. Les deux aspects sont inséparables en général et ils prennent une acuité spéciale à certains endroits qui, de ce fait, sont emblématiques. Puis il nous a fallu consulter les camarades et les candidats au niveau local. Car les décisions de cette nature ne peuvent être prises sans l’avis des animateurs du terrain. Surtout, elles ne peuvent être prises contre leur gré. Ceux qui réfléchissent comprennent que cela demande des délais et de la discrétion, certes incompatibles avec l’impatience des petits enfants. Ensuite il faut du tact car je ne pourrai aller partout à la fois. Donc il faut permettre aux camarades qui auront demandé ma présence de reprendre le cours de leur campagne si je ne prends pas la relève. Et il faut aussi permettre à ceux qui ne retiennent pas l’idée de ne pas en être pénalisés par des ragots et rumeurs. Tout cela va à son rythme propre. Voilà pour la méthode. Quatre options au moins ont été sur la table : deux dans les Bouches-du-Rhône, une dans l’Hérault, trois dans la région parisienne, une dans le Pas-de-Calais. Quand tout cela sera décanté je dirai mon avis personnel aux dirigeants du Front de Gauche. Et nous prendrons la décision.

Vient la question du Front National. Elle est évoquée à propos de plusieurs des circonscriptions concernées par notre tour d’horizon. Elle est traitée dans les commentaires de ce blog parfois pour regretter que je donne l’impression d’une « fixation » sur le sujet ! On croit rêver ! C’est l’argument de la Le Pen elle-même ! Quoi ? L’extrême-droite est en progrès partout en Europe et la bonne réponse au problème posé serait de parler d’autres choses, et si possible ailleurs que là où la bête veut faire son nid ! Et ce serait ainsi qu’on ménagerait « l’autorité » des porte-paroles de notre cause ? Quand on n’ajoute pas en plus cette injonction que je ne dois pas être battu ! Les chefs dans les circonscriptions gagnées d’avance, ce n’est pas notre culture. Je suis allé mener combat avec les camarades du grand sud-ouest dans une circonscription européenne où nous n’avions pas d’élu. Si j’avais été battu c’est tout le pari du Front de Gauche naissant qui était atteint. Mais nous l’avons fait. Parce que nous faisons du suffrage universel l’arbitre de nos luttes et de nos choix. La planque et les « pousse-toi de là que je m’y mette » sur le mode de barons socialistes nous paralyseraient. Se ménager, ce n’est pas du tout notre façon d’aborder les problèmes qui s’annoncent. Pas du tout ! Et surtout pas la mienne. Il n’y a pas d’un côté la lutte contre le Front National et de l’autre la bataille pour le partage des richesses, la protection des travailleurs et la 6ème république. C’est la même affaire ! C’est exactement comme de dire que la lutte contre la droite et pour le partage des richesses c’est la même chose. Pourquoi ce qui est évident s’agissant de la droite devient moins certain quand il s’agit de l’extrême-droite ? La lutte contre l’extrême-droite serait seulement une lutte « morale » ? Une « fixation » particulière, comme on le dirait d’un thème trop étroit ? L’extrême-droite est le rempart du système quand celui-ci ne parvient plus à se maintenir avec ses forces et moyens traditionnels. L’extrême-droite est en train de fournir les thèmes qui restructurent idéologiquement la droite. Elle n’est donc pas à la marge de la bataille ! La lutte contre le capitalisme et la lutte pour la représentation politique de cette lutte sont une seule et même chose !

Voyons à présent un deuxième aspect du problème qui justifie d’intervenir. Dans les cas que j’ai cité, Bouches-du-Rhône et Pas-de-Calais, n’est-il pas évident que l’atout numéro un de l’extrême-droite c’est la décomposition du PS local ? Faut-il faire un dessin ? Le renouveau à gauche est alors la condition qui permet à une masse de gens de sortir de l’atroce tenaille qui les condamne à devoir choisir entre les vociférations de l’extrême-droite et les casseroles d’une certaine gauche ? Quand je parle de casseroles je ne parle pas seulement des « affaires » qui, ici où là, défraient la chronique locale et nationale. Les juges et les policiers s’en chargent parce que c’est la règle dans une société civilisée. Et les citoyens se font vite une idée sur le sujet. En fait les « affaires », c’est aussi les luttes à mort entre des personnalités locales qui prennent à témoin tous les électeurs de gauche et les impliquent de force dans des chiquayas et des intrigues qui les révulsent. Une longue discussion mardi avec René Revol, à propos de la situation dans l’Hérault, m’a permis de bien mesurer la profondeur des dégâts que provoquent dans la gauche les situations de pourrissement local des luttes de personnes au PS. 

Mercredi et jeudi j’étais donc à Bruxelles. Hervé Poly, secrétaire du PCF du Pas-de-Calais, est venu y dîner avec moi pour me faire savoir par lui-même que lui et ses camarades du comité de la onzième circonscription du Pas-de-Calais s’étaient prononcés pour que je vienne y être candidat. Nous avons fait le point ensemble en même temps qu’on faisait connaissance mieux que cela avait été le cas jusqu’à présent dans les cadres formels où nous nous sommes croisés. Je lui ai exposé notre dispositif et la méthode de travail retenue. Puis le lendemain j’ai repris mes feuilles de vote et suivi la litanie des décisions de cette assemblée européenne si bizarre. Cent pages de votes à émettre en deux heures. A la file. En chaîne. Soit. Nous y avons consacré un temps fou en travail d’équipe et avec l’assistante du groupe GUE pour recouper les avis car je ne vote pas toujours comme mon groupe. Vous trouverez tout cela sur mon blog européen où je rappelle que se trouve une documentation et un résumé du sujet pour chaque vote.

Le bon moment fut le défilé des camarades de toute l’Europe de l’autre gauche et même de la gauche molle venus me féliciter. J’ai mesuré alors quel intérêt nous a accompagné dans de nombreux pays ! Apparemment le meeting de la Bastille, celui de Toulouse et celui de Marseille sont désormais comme des sujets de légendes pour toute notre gauche. De même que notre technique d’assaut contre l’extrême-droite a été beaucoup commentée et reproduite, notamment en Grèce où nos camarades sont allés déloger leurs ennemis au cœur même de leurs tanières. Cette approche et ces regards venus de l’extérieur de nos frontières est précieux. Il nous permet de mieux prendre la mesure de la portée de ce que nous faisons. Nos militants traducteurs, femmes et hommes patients et appliqués, ont édité sept revues de la presse internationale à notre sujet. Je pense la publier bientôt sur ce blog accessible par un nouvel onglet. Car c’est aussi un moyen formidable pour comprendre notre propre réalité que de lire ce regard que les autres portent sur nous sous des angles inhabituels.


692 commentaires à “Entracte au clavier”
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  1. Concernant les indigné d'Espagne et d'ailleurs, il y a le pour et le contre. Ce qui est positif c'est que cela rend visible que l'ultra libéralisme, s'il a gagné une bataille, n'a pas gagné la guerre. Ce mouvement rend visible aux yeux de tous, y compris de l'oligarchie et de ses chiens de garde, que leur système a échoué pour nombre de citoyens qui refusent d'y adhérer et le condamnent. Le "contre" c'est que cette belle mécanique, dépourvue d'embrayage, ne fait pas beaucoup avancer la voiture ! Il manque l'équivalent d'un FdG, proposant des solutions précises et prêt à prendre ses responsabilités. Pour vraiment mettre en échec le système il faudrait que dans ces pays non pourvus des partis politiques idoines, soit entamée une grève générale, qui soit effectivement générale et illimitée, sur la base de revendications précises dans les domaines économiques, financiers et du partage des richesses, que les gouvernements en place seraient obligés d'appliquer (comme après 68 le gouvernement en France a appliqué des hausses de salaires assez considérables). Mais faire une grève générale massive sur la durée n'est encore pas à l'ordre du jour tant les mécanismes d'asservissement et d'individualisme des peuples ont fonctionné à plein régime. De plus il y a une tradition anarcho-syndicaliste en Espagne qui a des côtés "sympas" mais n'est pas forcément le plus court chemin pour arriver à bon port.

  2. Jean-François91 dit :

    @434 Peretz
    La BCE a "trouvé" 1000 milliards entre décembre et janvier pour les donner aux banques. Ces 1000 milliards, elle ne les a pas pris sur le budget de l'UE. Elle les a simplement écrits sur les comptes des banques, elle les a créés.
    Et cette somme est bien supérieure à l'ensemble de la dette grecque (dont le montant devrait par ailleurs être réduit après une audit citoyen). La BCE a donc parfaitement les moyens d'apurer la dette grecque. Seule l'idéologie au service de laquelle elle fonctionne (suite aux traités) l'en empêche.

  3. picaros84 dit :

    Hello les amis,
    J'ai écouté JLMélenchon sur F5 et sur France Inter. Et une fois de plus je suis impressionné et ému par la profondeur et la pertinence de ce que dit Jean-Luc Mélenchon face aux questions pas toujours évidentes des journalistes. Le combat continue, une étape a été franchie aux présidentielles, j'espérais un peu plus, mais ces 11% sont là, bien présents, on peut bâtir du solide dessus. Jean-Luc Mélenchon choisis un autre angle d'attaque contre le FN avec les législatives et je pense que la tactique et la stratégie est prometteuse.
    Si j'avais un conseil à donner à Jean-Luc Mélenchon, je lui dirai de parler des gens, de leurs problèmes (l'humain d'abord), des solutions du FdG, les comparer aux propositions du FN (ce qu'il fait très bien), mais de ne pas s'attaquer personnellement à Marine LePen (ce qu'il a un peu trop fait à mon goût aux présidentielles). Ça ne sert à rien. On ne lutte pas contre l'obscurité, on apporte la lumière (vieux proverbe de l'âge des cavernes).
    Encore merci Jean-luc pour ton courage, ta pugnacité, cette parole et cette dignité que tu nous redonnes, qui nous aide à nous redresser et voir l'avenir avec plus d'espoir. Nous sommes derrière toi, nous sommes à tes côtés, nous sommes avec toi.

  4. J-jour dit :

    @Nicks Pour revenir sur les élections régionales en Allemagne, je crois que Die Linke paye malheureusement son choix d'être entré dans des gouvernements qu'il ne dirigeait pas, ce qui a effacé sa différence.

    A méditer aussi l'exemple andalou.

    Toujours @Nicks et @Diogène
    Sur les Pirates, en Allemagne, ils ont cependant bien obtenu une représentation politique, au détriment de Die Linke, il ne faudrait pas attendre que la même chose se produise en France, c'est pourquoi j'invite tous ceux du Front de Gauche à réfléchir à comment anticiper cela.
    Que veut dire "apolitique" relativement aux indignés? Est-on bien sûr que c'est le terme adéquat?

  5. spartacus dit :

    Je conseille modestement aux élus et candidats du FdG de parler dans leurs réunions de la gestion calamiteuse du FN dans les municipalités de Toulon et Vitrolles qu'ils avaient conquis et comment ils sont parti la queue entre les jambes aux élections municipales suivantes.

  6. cat dit :

    Bienvenue chez les ch'tits Jean luc...c'est avec fierté et détermination (et avec mes petits moyens !) que je soutiendrai votre candidature même si je ne vote pas dans la 11ème circonscription.
    A lire les premiers (nombreux commentaires) je me demande qui de Marine ou Martine a le plus à craindre du "coup de projecteur" qui va être donné sur le bassin minier.
    Je retranscris ici une définition du mot "fief" afin que ceux qui l'emploient et ceux qui l'entendent sachent bien de quoi il est question..... la bonne compréhension des enjeux passe aussi parfois par la bonne compréhension des mots utilisés :
    Définition du mot "FIEF":
    "...Le fief désigne, durant l'époque médiévale et moderne, un bien ou un revenu, le bénéfice, confié en rétribution d'un service.... :
    ".....Le fief consistait en général durant l'époque féodale en une terre concédée à un vassal, à la charge de la foi et hommage et, éventuellement, de quelques autres devoirs envers son seigneur. Cette pratique s'est développée au Moyen Âge suite à l'éclatement de l'Empire carolingien, et a ensuite présidé à l'établissement d'une aristocratie foncière....."

    On voit, à lecture de cette définition, quelle idée de la politique se font les "belles personnes" qui utilisent ce terme pour parler d'une circonscription ou d'une ville : Manipulation neuro-linguistique consciente ou inconsciente ?
    Résistance !
    @+

  7. Paul dit :

    @TAZIBT karima
    Toutes [mes] sincères condoléances. Pensées pour votre famille.

  8. Nicks dit :

    @J-jour
    Apolitique dans le sens où ils refusent toute affiliation. Je conçois bien le souci de liberté mais il y a des réalités politiques, à savoir des corps conscients qui s'opposeront de manière organisée à toute évolution sociale, parce qu'ils ont investi l'Etat. Les indignés ont un rôle à jouer pour éveiller des consciences, expérimenter des pratiques et réaliser le nombre du mouvement social. Mais pour matérialiser le changement, le diffuser réellement, le structurer pour assurer son implantation de manière homogène, alors il faudra se saisir des moyens de l'Etat et en expulser les dirigeants actuels. Je pense sincèrement que rien n'est possible sans cette étape et qu'elle ne peut se réaliser que par le mouvement politique, une convergence idéologique et collective.

  9. Jean-François91 dit :

    @458 David JV
    «... il faut laisser tomber à mon sens l'idéologie et partir de l'information avec un grand "I". La force de nos idées selon moi ne procède pas tant d'une idéologie (chacun à la sienne) »

    Eh oui, au FdG, on a une vision du monde, qui est "L'Humain d'abord, pas la finance". On a compris que la lutte des classes n'a pas cessé, mais que les 1% s'apprêtaient à la gagner, si on ne réagissait pas. Etc.
    Et dès qu'on commence à analyser le fonctionnement de la société ça et là, et qu'on réfléchit à des solutions, et qu'on les structure, on produit de l'idéologie. Le libéralisme a cherché depuis longtemps à dénigrer la notion d'idéologie, en clair tout ce qui le contestait. C'était pour lui un moyen de se faire passer pour le seul ordre naturel de la société, la seule idéologie, mais qui ne dirait pas son nom.
    Nous avons non seulement le droit mais aussi le devoir d'élaborer des solutions cohérentes, et de faire travailler aussi notre raison, en ne se limitant pas à l'émotionnel. Pour que l'indignation ne tourne pas en boucle, doit venir le temps d'identifier les causes et de définir les (des) remèdes, bien sûr, avec discussion et argumentation.

  10. René Vincent dit :

    @TAZIBT karima 11h28
    Moi aussi je vous transmets toutes mes sincères condoléances. Bien nous ne nous connaissons pas, mais je reçois votre simple et émouvant message à JL Mélenchon, comme un hommage à ce que vous avez pu ressentir de noble dans l'action du front de gauche. Alors, merci pour avoir eu le courage de le faire.

  11. pichenette dit :

    Billet-source, les pourquoi prédominant pour donner sens aux actions choisis, extraire les véritables causes des situations actuelles dégrasées, dégradantes, au fil des phrases. "Un métier ne s'improvise pas", oui un métier s'apprends'affine, le goût du travail bien fait donne la dignité à celui qui le fait et inversement. L'air du temps étant de tout morceler en tâches, en services pour que l'humain s'asservisse. La servitude volontaire a remplacé l'esclavage visible, la contagiosité des marrons est une crainte entretrenue. Les belles fortunes tapies derrière des buissons épineux fleuris plantent leurs tiques dans les dos des peuples pour qu'ils ne relèvent pas la tête et perdent le gôut des pommes de la connaissance. Pommiers coupés, écoles ras les pâquettes. Priver les gens de réflexion pour les enfermer dans des discours en kit. La propagande dispose de tous les moyens car elle est sans srupule. Les bulles spéculatives circulent au-dessus des pays en bombes propres, irrisées. Excellent texte sur "l'argent, cette imposture", belle base de débats sur une place de marché.
    Paroles de Résistante de la guerre: "si les gens avaient un peu réagi, on n'en serait pas arrivé là..."
    Oui des coupables initiateurs et une floppée de complices "taiseux".
    Après les pourquoi, donc les comment faire en sorte qu'il y ait un véritable partage des richesses compatible avec l'équilibre de la société, comment éclairer en soutenable les personnes.
    S'imprégner de la...

  12. Lilly54 dit :

    Une pensée émue pour Karima.
    Concernant la lutte des "apolitiques", je ne partage pas l'idée qu'il faudrait leur faire une place "à part" dans notre mouvement. Je me suis toujours méfiée de ceux qui se disent "apolitiques". Qu'est-ce donc que leur mouvement revendicatif si ce n'est faire de la politique avec un grand P. S'il s'agit de mouvement de jeunes qui n'ont pas de repères politiques, je veux bien l'entendre. Mais à qui revient le rôle de transmettre ces repères, cette histoire ? A nous bien sûr, comme nos pères nous les ont transmis. Ceux qui se disent "apolitiques", (je me permets de le dire de par mon expérience politique et syndicale), finissent par diviser la gauche ou se retrouver à droite. Alors tendons leur la main, partageons leur combat et poursuivons notre tâche éducative avant qu'ils ne lâchent prise ou qu'ils se laissent séduire par des thèses anesthésiantes. Ils nous rejoindront et seront alors fiers de faire de la Politique car le Front de Gauche ne leur offre pas une adhésion à une carte mais à des idées.

  13. Michel Berdagué dit :

    Des réflexions et discussions en " Entracte au clavier" sont interessantes par rapport aux différents mouvements issus soit du sociétal - associations et mises en évidence des malaises de ce qui ne va pas et de demander à ce que ça change : la position réformiste, soit de tout faire reconnaissant la pertinence dans les mouvements de la société en relation avec les Luttes revendicatives offensives en quantité et en qualité à viser de transformations de la propriété des grands moyens de production et d'échanges et interdire toute propriété de fonds spéculatifs, en relation avec les partis Politiques du Front de Gauche qui propose,élabore un Programme de rupture avec la Révolution et citoyenne ce qui implique de tout faire pour gagner les élections soit : majoritaire.
    Ce n'est pas une mince affaire,très ambitieux, et qui n'a jamais été fait, posé aussi clair et offert au choix et conscient et que personne ne vienne me dire que les votants ne sont pas au courant des problématiques.La très grande majorité de notre Peuple le sait, certains choisissent de ne pas s'impliquer ou se perdent dans le pire.Il faut dire que c'est raide : l'intox constant des média.
    Pour cela les formations et les enseignements et éducation populaire sont la base de la réussite et le " pas de consigne" l'indique,sur ce blog il y a beaucoup d'échanges,nous sommes plus armés. Du chemin a été fait.,
    Que chaque Comité FdG se place pour une majorité à l'A.N.
    Du boulot...

  14. Frederic dit :

    Bravo à vous de vous présenter à Hénin Beaumont et faire oeuvre de pédagogie dans cette terre ouvrière trop longtemps abandonnée à l'avilissement, à la haine de l'autre et à la démagogie que diffuse le FN pour tout programme.
    C'est très courageux à vous d'aller là bas. Je me préoccupe simplement de votre sécurité physique - j'ose le terme - tellement les passions sont exacerbées dans cette ville, non que ses habitants soient une sous-catégorie, mais plutôt que le FN est constitué de groupuscules extrêmement violents et déterminés dès lors que leur pouvoir est remis en cause.
    Alors simplement prenez soin de vous en allant là bas. Vous êtes indispensables, vous et le FdG, pour notre respiration démocratique aujourd'hui.
    Malgré cette petite inquiétude, je me félicite du combat que vous engagez qui donnera une résonnance nationale - quelque soit le score - aux idées du FdG.
    Avec mon amitié et toute ma sympathie
    Frédéric

  15. Chloé dit :

    @TAZIBT karima
    Votre message à Jean-Luc m'a beaucoup touchée. Toutes mes condoléances, à vous et à votre famille, et un grand merci pour ce témoignage si émouvant.

  16. Poncet dit :

    Très bonne interview dans Libération (ici).
    A propos du "fief", j'aurais bien répondu qu'il n'y a plus de "fief" nulle part. Et que, s'il n'est pas surprenant que Marine Le Pen considère comme telle la circonscription où elle est élue, cette image ne devrait pas être employée par un démocrate.

  17. Romain JAMMES dit :

    Je suis très content de cette stratégie pour les législatives. Y a du boulot par contre, et notamment contre la belle société qui, une nouvelle fois défend la mère facho.
    J'en parle un peu ici !
    Romain

  18. carlo dit :

    Il est préférable que le PS présente un candidat face à Jean-Luc Mélenchon. Dans le cas inverse, et s'il devait l'affronter seul au 2d tour, Jean-Luc Mélenchon apparaîtrait en effet comme le représentant du système -ce qu'il faut à tout prix éviter- face à la candidate du FN.

  19. Vincente dit :

    Oui les quatre millions d'électeurs du Front de Gauche ont fait élir F.Hollande
    Nous étions nombreux à ne pas vouloir aller voter au deuxième tour des présidentielles.
    Comment voter PS quand on adhère aux solutions du Front de Gauche et à son programme qui le seul permet un vrai changement de société. Le programme du PS ne nous promet pas de changement, comme avec l'UMP, on va dans le mur, moins vite peut-être, mais on y va.
    Politiquement réfléchis et devant le danger d'une issue incertaine, nous sommes donc allés mettre le bulletin Hollande. Il fallait faire partir l'UMP, c'est fait. C'est un début pour le FdG.
    Petit rappel des primaires socialistes :
    Quelle idée d'aller voter pour ces primaires ! Et bien oui, là aussi, nous sommes allés mettre un bulletin Montebourg pour essayer de casser les convictions libérales du PS et le "gauchiser". Non Mr Montebourg, vous n'avez pas fait un gros score lors ce ces primaires, notre seul but était de montrer que la gauche de la gauche existe (elle est sortie du PS d'ailleur) car aux présidentielles, nous avons tous voter J.L Mélenchon !

  20. bernard hugo dit :

    J'ai lu ce matin sur le "portail orange" que Ségolène Royal approuvait le combat de Jean-Luc Mélenchon contre Le Pen à Hénin-Baumont. Et puis mystérieusement toute trace de cette prise de position a disparu des informations. ? !

  21. florent dit :

    @ Karima 456
    Sincere condoleance pour votre frere Yacine.
    Il y a un element de langage que je veut souligner et qui me parait pas oportun dans l'émission c'politique et je crois se matin a france inter vous avez dit monsieur Mélenchon qu'il y avait deux facon d'envisager la sortie de crise par l'ethnie ou par le social mais je ne vois pas en quoi s'en prendre aux minorites ethnique represente un espoir de sortir de la crise merci.

  22. Marc dit :

    @Karima : toutes mes sincères condoléances.

    A propos des indignés en Espagne : le refus d'être représenté par les partis en place s'explique par un ras-le-bol général de la politique classique qui a conduit le pays, sous le PSOE comme sous le PP, à la situation catastrophique dans laquelle il se trouve.Le taux de chômage est de 24 %, et encore plus élevé chez les jeunes (1 jeune sur 2 est concerné).
    La population a l'impression de s'être faite berner par les grands partis qui se sont succédé et se détourne donc du système politique classique.L'alternative n'existe pas -du moins pas encore- car les petits partis sont tentés par des alliances avec les gros partis et de ce fait, se discrédite (l'exemple d'Izquierda Unida en Andalousie est frappant).
    Enfin, le mouvement des indignés n'est pas qu'un mouvement de jeunes; toutes les générations sont représentées, j'ai vu beaucoup de retraités et de familles dans les grandes marches.

    Je pense néanmoins qu'en effet, il faudra qu'à un moment donné, ce mouvement trouve des représentants politiques pour les représenter au parlement mais il faudra sans doute du temps.

  23. Chloé dit :

    @Florent 490
    Mélenchon critiquait le programme xénophobe du FN. Le FG veut résoudre la crise à travers la justice sociale tandis que pour le FN, la crise est la faute des immigrés.

  24. Chloé dit :

    @Florent 490 D'où l'opposition entre les "solutions sociales" proposées par le FG et les "solutions ethniques" nauséabondes prônées par le FN. Mélenchon dénonçait l'approche du FN, il ne la reprenait évidemment pas à son compte.

  25. BOLLENGIER Françoise dit :

    Bonjour Jean-Luc, j'ai suivi votre campagne autour de votre candidature à l'élection présidentielle avec les forces de gauche que vous avez su rassembler.Vous êtes candidat aux législatives à Hénin Beaumont contre la fille Le Pen...Bravo pour ce courage, le vôtre et celui de votre équipe. Vous l'avez compris, une législative ne se résume pas à un débat d'idées : nous allons élire un futur décideur, un législateur au service du peuple. Le peuple veut du pain, et pour avoir du pain il faut un travail sûr et dignement payé.Donc le futur député doit s'engager à agir pour la ré-industrialisation rationnelle dans la dignité.On le voit à Florange, les lignes ont bougé, ils ne veulent pas un "plan" social et des indemnités de départ, ils veulent garder leur emploi. Tout ce que la gauche "molle" n'a pas voulu, su ou pu faire, parce qu'elle s'est cantonnée aux conseils de brillants énarque, économiste (Atali) Vaste programme, surtout quand on sait que le Front National c'est tout l'inverse : les femmes aux casseroles, les immigrés au pays et les hommes au boulot... pour faire des armes! Le peuple a des idées noires quand on sait que la santé est devenue une marchandise, et que l'école c'est pour faire de futurs chômeurs, on a des idées : on veut du boulot bien payé pour vivre simplement.On ne veut exploiter ni rejeter qui que ce soit!
    On ne veut pas être des machines à dividendes, à exonérations, à évasion fiscale et à spéculation.

    Bravo bonne route vive...

  26. Menjine dit :

    Le post de Karima est bouleversant, la Méditerranée ainsi unit les hommes, la maladie n'empêche pas le lien humain de se former.
    Ce jeune homme, par ce que nous en dit sa soeur n'a pas vécu coupé du peuple dont il était membre.
    Merci à lui, merci à sa soeur de nous l'avoir fait connaître, courage aux parents et à Karima.

  27. Brigande dit :

    Salut Monsieur Mélechon, je ne suis pas du tout de votre bord, mais ce matin sur France Inter j'ai enfin entendu un politicien qui ne craint pas le pouvoir des médias. C'était une réelle délectation de vous écouter remettre à sa place le journaliste, vous ne lui passiez rien, vous aviez une présence d'esprit peu commune et surtout une audace et un courage absolument inconnus face aux journalistes. Je dis courage car sans doute en faut il pour tenir tête à ces manipulateurs puisque personne ne l'ose.
    Merci de cet excellent moment; vous êtes rapide et efficace, je pense aussi que vous savez utiliser toutes les ficelles de la politique et de son gerbiage pour faire ce que vous voulez faire. Vous ne vous embarrassez pas de phrases politiciennes et tellement écoeurantes de platitudes et de généralités.
    Je crois qu'un extrême gauche qui critique une extrême droite s'apparente à bonnet blanc et blanc bonnet! Je ne suis ni de l'un ni de l'autre et pas plus à gauche, j'ai sans doute là tous les stygmates d'une bourgeoise qui pense par elle même!
    Mais je salue votre grande capacité à tout remettre sans dessus dessous, vous êtes la voix qui oblige à penser et non à ronronner sur des propos plus que surannés.
    Merci encore, je continuerai à vous écouter et à ne pas partager toutes vos idées, mais à vous savourer certainement!

  28. Jules Livet dit :

    1- Ce n'est pas un parachute... doré.
    2- Ce ne sera pas un élu fantôme, puisque Hervé Poly sera « le député suppléant, et non le suppléant du député, dit Mélenchon. Il assurera la représentation politique dans la circonscription ».
    Ce qui peut se dire aussi ainsi : en votant pour Jean-Luc Mélenchon et Hervé Poly, et en élisant Jean-Luc Mélenchon, les électeurs d'Hénin-Beaumont en auront deux pour le prix d'un (ce qui n'est pas donné aux électeurs de toutes les circonscriptions) !

  29. Gilbert Delbrayelle dit :

    On parle à tort du député comme étant un élu de terrain dans son fief. L'élu de terrain, c'est le maire et le conseiller général. Même les conseillers régionaux ne sont plus des élus de terrain.
    Il faut aussi cesser d'avoir cette vision étriquée et clientéliste du député qu'on irait voit pour qu'il nous trouve un logement, un emploi, ou favorise la réalisation du contournement du village.
    Le mieux serait d'élire les députés à la proportionnelle avec un scrutin de listes nationales et on en finirait avec les baronnies locales, les conflits d'intérêt et les ambitions personnelles. Il faut donc qu'on cesse d'élire un député parce qu'il nous connaît et qu'il va défendre notre intérêt particulier mais plutôt qu'on élise un député sur ses idées politiques.

  30. Dominic dit :

    Les socialistes feraient bien de balayer devant leur porte, avant de critiquer la décision du FG de présenter Jean-Luc Mélenchon à Beaumont. De nombreux ouvriers ont rejoint le FN à cause du PS qui, après avoir fait illusion en 81 avec des ministres communistes, s'est empressé de privatiser, de bloquer les salaires et valider le licenciement des élus de la CGT.
    Jean-Luc Mélenchon va donc essayé de réparer les dégâts dont les socialistes sont largement responsables !

  31. Poncet dit :

    Frédéric Lordon devrait se remettre à l'économie, manier un peu plus de chiffres et un peut moins de verbes.

  32. Maignial dit :

    Pour vous paraphraser Monsieur Mélenchon:
    "Je crois que Le Pen père et fille ne comprennent pas ce qu’est la France. Ils sont convaincus que l’identité française est figée alors qu’elle est perpétuellement en mouvement".
    C'est une conviction que je partage totalement. Comme je pense la plupart des soutiens du FdG. Je la rappelle car elle me paraît particulièrement importante dans la lutte contre le FN. Elle permet de prendre du recul sur la notion d'identité nationale, et de mieux appréhender le monde qui nous entoure. De mieux tirer les leçons de l'histoire, aussi, car par le passé ces questions se sont posées plusieurs fois.

  33. la belle rouge ! dit :

    @ Karima Tazibt et Yacine
    Salutations amicales et pensées chaleureuses...

  34. CAC40 dit :

    M Mélenchon n'est-il pas temps d'introduire dans le paf national un nouveau visage, je pense a Raquel Garrido. Nous avons besoins de gens de culture et de bonnes connaissances économique,sociale, et internationale, d'autant qu'elle est avocate. Elle inspire la confiance, la crédibilité,la féminité, et la combativité, et je crois qu'il est temps que vous soyez solidement épaulé médiatiquement. Lorsqu'une femme comme elle vient vous soutenir je pense que certaines oreilles s'ouvrent à nouveaux et portent enfin attentions aux messages du FdG. De la part de mon instinct. Bien à nous tous.

  35. Menjine dit :

    @Poncet
    Quelle idée saugrenue de penser que l'économie "ce sont des chiffres".
    Le Capital de Marx à ma connaissance, celle d'une lectrice, ne contient pas ou peu de "chiffres", c'est pourtant une des oeuvres fondamentales et fondatrices de l'économie politique.
    C'est même un point théorique important que cette réduction du critère de scientificité à la mathématisation possible d'une théorie, en entendant mathématisation par un ensemble d'équations,de données chiffrées.
    On a vite fait de quitter la réalité, et les"chiffres" sont bien souvent le masque d'une pétition de principes tout à fait réactionnaire. quant à "l'économie" elle n'a qu'une autonomie relative dans le champ des sciences sociales.
    Frédéric Lordon me semble au contraire avoir une idée fort féconde "penser les sciences sociales de façon Spinoziste", ce qui justement veut aussi dire de façon scientifique (comme disait le polisseur de lunettes d'Amsterdam more geometrico.
    Quant à son papier sur le blog du Monde diplomatique il me paraît à moi, vraiment fécond, on ne saurait en faire l'économie justement.
    Mêmes causes, mêmes effets, oui cela se pose.

  36. mercure40 dit :

    Bonjour à toutes et à toutes et à toi Camarade Jean Luc,
    @ bernard hugo à 14h00
    "J'ai lu ce matin sur le "portail orange" que Ségolène Royal approuvait le combat de Jean-Luc Mélenchon contre Le Pen à Hénin-Baumont. Et puis mystérieusement toute trace de cette prise de position a disparu des informations. ? !"

    C'est vrai aussi pour le site de Sud Ouest où cette article est introuvable bien qu'il ait été publié sur le journal papier.
    Voici ce texte :
    Royal : "Mélenchon a raison de faire ça"
    La présidente PS de Poitou-Charentes a salué hier la décision du candidat du Front de gauche de se présenter dans la circonscription d'Hénin Beaumont. "Je trouve ça très bien d'aller porter le fer sur ce territoire" a déclaré Ségolène Royal, favorable toutefois au maintien du candidat PS.

  37. luz11 dit :

    Sincères condoléances Karima,
    Votre message m'a beaucoup touché.

  38. Courrierlecteur dit :

    @TAZIBT karima :14 mai 2012 à 11h28
    Très touchant votre message. Une pensée à Yacine, à vous et à vos proches.

  39. Courrierlecteur dit :

    @ mercure40 à 18h34/@ bernard hugo à 14h00

    Il y a un article dans le Nobs (assez difficile à trouver, par des liens) :
    Ségolène Royal (PS) a salué dimanche 13 mai le "combat républicain" que Jean-Luc Mélenchon a décidé de mener aux élections législatives à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) face à Marine Le Pen, tout en jugeant que "bien sûr" le candidat socialiste dans cette circonscription devait se maintenir.
    "D'ailleurs, il est en cohérence avec ce qu'il a dit pendant la campagne présidentielle puisqu'il s'est beaucoup porté en contradicteur de Marine Le Pen", a ajouté la présidente PS de la région Poitou-Charentes, interrogée au "Grand Rendez-vous" d'Europe 1/i-Télé/Le Parisien-Aujourd'hui en France.

  40. clarazed dit :

    pour répondre à marj à à 18h20
    "Après la Bastille...une idée, c'est quand qu'on prend la BCE ?"
    C'est du 17 au 19 mai à Francfort : "À l'appel de mouvements sociaux allemands, une grande manifestation européenne se tiendra à Francfort le week-end du 19 mai. Au lendemain des élections présidentielles en France, il s’agit d’une mobilisation majeure par sa dimension européenne et symbolique."
    Mais... la ville de Francfort interdit les mobilisations contre la BCE

  41. Harry dit :

    Ullman qui interroge Jean Luc : "Ca ne vous fait pas que du bien ces liens avec Hugo Chavez..."
    Jean Luc : "Qu'est ce que vous lui reprochez ?"
    Ullman "Les problèmes de liberté d'expression, on peut pas dire que la presse soit intégralement libre.."
    C'est extrêmement grave qu'une soit disant journaliste puisse insinuer de telles diffamations. Ce qu'elle dit est un mensonge pur et simple. Si Ullman était une véritable journaliste, elle saurait que, contrairement à la situation Française, Chavez n'a aucune maîtrise sur plus de 80 % des médias Vénézuéliens. Les 20 % qui restent, se sont des médias publics. Il n'y a aucun problème de liberté d'expression au Venezuela. A tel point qu'à plusieurs reprises, des médias privés Vénézuéliens ont été jusqu'à appeler à la violence contre Chavez, sans jamais être inquiétés par le pouvoir.

  42. l'hallebardier_95 dit :

    Très intéressant d'écouter l'intervention d'Hervé Poly à 1:28' à la réunion organisé par Alexis Corbière (voir video ici). Il rapporte des propos des habitants suite à un porte à porte auprès des habitants dans la cité des marocains de HB. A remarquer un retour récurrent des habitants: "ce n'est pas la question de l'émigré qu'on me pose, c'est le problème de l'assistanat... des gens qui ne cherchent pas de boulot, C'est là toute la difficulté", dit-il, un manque évident d'argumentaire.

  43. Antigone 34 dit :

    On devrait dire on a viré Sarkozy OK, on a fait le boulot. Mais à partir de maintenant plus de report pour le PS au 2e tour nulle part, même à HB. Et on ne vote que pour des candidats du FdG dans tous les cas. Et la vie du coup serait plus simple et l'air plus respirable.

  44. jo5k dit :

    Merci Monsieur Mélenchon pour ces 2 brillantes interventions consécutives C'Politique + Matinale de Fce inter, qu'il importait de réussir car ce sont des émissions de référence, très écoutées, par des publics exigeants.
    Vos propos, toujours clairs et pédagogiques, semblent si cela était possible, gagner en force avec la complexification du terrain adverse. Quelle que soit l'issue du scrutin législatif, vous avez déjà gagné, en bravoure, panache, et en intérêt suscité même parmi ceux qui ne sont pas des vôtres ; car le combat que vous entreprenez, personne n'ose le mener ; c'est cela qui en définitive sera retenu, en même temps que la fidélité à vos engagements et le refus des compromissions. C'est ça qui nous galvanise, surtout ne changez pas, et au sens où vous l'avez expliqué vous avez trouvé votre place.
    Au fait c'est bien que l'on vous ai traité de Spartacus.
    Résistance, plus que jamais.

  45. Arrêtonsleursblablas dit :

    Rappelons-nous que 30% des électeurs PS à la présidentielle auraient pu basculer en faveur du FdG dans l'isoloir. Tout va bien, les jeux ne sont pas faits pour les législatives. Toujours pareil: si chacun des fameux 4 millions en convainc un des qui n'en faisait pas partie...
    Désenfumage permanent autour de moi, les lignes bougent...

  46. Florent dit :

    @ chloé 473 474

    J'ai compris cette dimension et je suis tout a fait d'accord sur cette façon de faire en opposant nos solutions aux leurs mais la ou sa me pose problème c'est de présenter nos solutions économiques, écologiques,sociales et démocratiques qui sont la seule voie pour sortir de cette situation et les solutions détestables en tout point du FN sur le même plan. Si vous avez le temps regardez l'émission de se matin sur France inter Mr Mélenchon dit les solutions de sortie de crise sont soit ethniques soit sociale.

  47. louisette dit :

    à Karima et toute sa famille, mes sincères condoléances, de tout coeur avec vous; votre frère Yacine a connu un grand moment d'humanité, d'espoir, de rassemblement humaniste, et cela n'a pas de prix;; il l'a emporté dans son coeur, et à travers ce blog, il restera avec nous. Courage à vous.

  48. Louisette dit :

    Petit réponse à Brigande, la seule chose qui me choque dans votre message, même si vous appréciez le courage de Jean Luc, c'est votre phrase, bonnet blanc et blanc bonnet pour l'extrème gauche et l'extrème droite, non des propos racistes, incitant à la haine raciale ne sont pas comparables avec des propos mettant l'humain au coeur de la politique et s'attaquant au libéralisme et au capitalisme; peut être êtes vous concernée par la taxation sur le capital? Dans ce cas, désolée de vous le dire, le Front de Gauche ne fera rien pour vous, continuez tout de même à écouter Jean Luc Mélenchon, et vous en viendrez peut être à faire un don au Front de Gauche. Merci et bonne soirée

  49. ActuAlex dit :

    J'ai écouté l'émission de FI ce matin. Jean-Luc Mélenchon parfait, et surtout très très patient, car lorsque B. Guetta lui dit qu'il dit exactement la même chose que Hollande (en parlant de la croissance plutôt que l'austérité), oui, il en faut une bonne dose de retenue pour ne pas l'exploser !
    Comment un journaliste ne peut-il pas reconnaître que Jean-Luc Mélenchon disait la vérité bien avant les autres. Si vraiment Guetta ne savait pas ça, alors c'est un zéro pointé, mais la vérité est autre, il savait, et le rôle de ces médias est bien de diffuser auprès des auditeurs : "Regardez, ce Mélenchon, il ne fait que copier les autres pour exister, vous n'allez tout de même pas voter pour lui à l'avenir...". Ecoeurant, Mr Guetta. Vivement que ce journalisme dominant change en bien.
    Sinon, une petite requête pour Jean-Luc Mélenchon : lorsque vous parlez de nous (ceux qui ont voté contre Sarkozy au 2ème tour), pourriez-vous utiliser un autre terme que "disciplinés" ? En effet, personnellement, je préférerais "citoyen de l'Humain d'abord" ou "citoyen rebelle contre le capitalisme et le libéralisme". J'ai voté en mon âme et conscience, et non par discipline.
    Prochaine étape : les législatives !
    Résistons. Votons FdG (dès le 1er tour!).

  50. l'hallebardier_95 dit :

    A HB, cette candidature de combat programme contre programme, n'est ce pas un bon moyen de vérifier sur cette circonscription si les Français sont déjà atteints par le syndrome de la grenouille ?!
    Pour le vérifier, il ne reste plus au tandem Jean Luc Mélenchon-Hervé Poly à passer devant Kemel (PS) dans cette circo qui devrait sociologiquement voter FdG mais dont les électeurs ont déjà été échaudés par le PC et PS.
    C'est un pari hautement risqué mais très audacieux qui permettra de toute façon de vérifier le niveau de lucidité et d'audace des électeurs de cette circo qui, en soi, est très significative.
    S'ils n'y parvenaient pas cela ne ferait que démontrer seulement que les électeurs les plus concernés par une alternative à gauche préfèrent malgré tout voter plutôt "tous pourris" ou "autruche" que "résistance".
    A l'inverse, ce serait prometteur d'un chamboule-tout pour stopper la spirale des austéritaires, on comprend que les dirigeants du PS n'aiment pas du tout.
    Quoiqu'il en soit le résultat, il sera révélateur de l'état des forces vives/mortes, en cela ce choix de circo a été des plus judicieux. Alors cette "circo gauloise" est-elle déjà atteinte par le syndrôme de la grenouille ?!
    Nous le saurons le soir du 10/06.


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