03mai 12

Retour d’une lutte de travailleuses

En préparant dimanche

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1er_mai_25J’ai rédigé ces lignes au retour de mon rendez-vous avec les ouvrières de Sodimédical dans l’Aube. Je reparlerai de cette visite à cœur fendre. Des femmes courageuses, abandonnées sans paye depuis sept mois, jetées comme des chiffons par des patrons voyous, un ministre des finances qui laisse la loi et les décisions de justice être piétinés, une usine comme neuve grassement subventionnée sur fonds publics et pourtant vide. Un cauchemar. Dimanche on va régler les comptes. La moitié du chemin sera faite. Restera à faire l’autre moitié. Celle qui consistera pour les nouveaux pouvoirs publics à faire respecter la loi, punir les voyous. Et peut-être même décider les mesures qui rendront ce genre de situation impossible à l’avenir. Dimanche, le vote sanction sera un encouragement et un déblocage. Qu’il reste à faire beaucoup ensuite est dans l’ordre des choses. Mais il faut faire son ouvrage en commençant par un bout si l’on veut pouvoir finir à l’autre. Dans cette note je reviens sur l’analyse des résultats électoraux. Tel qu’est fait mon emploi du temps je ne pourrai sûrement pas me remettre devant mon clavier avant minuit ce vendredi. Ces mots seront donc les derniers peut-être avant la libération. Prenez-y votre part. Au deuxième tour on élimine. C’est le cas de le dire !

Pour illustrer ce billet, des photos du 1er mai 2012 à Paris où le Front de Gauche est venu en nombre aux côtés des manifestants puis a défilé à la fin des cortèges syndicaux jusqu'à la Bastille. Photos : S. Burlot et www.photosdegauche.fr

J’ai dit ici, déjà, que la lecture d’un résultat électoral est un enjeu idéologique. C’est toujours l’idéologie dominante qui gagne la partie visible. C’est elle qui rabâche ses refrains. Elle parvient ainsi à fixer non 1er_mai_04seulement les esprits qui en sont gavés mais aussi et surtout, elle ordonne le débat public lui-même en lui enjoignant son cadre et ses thèmes. C’est une très ancienne affaire que celle-là. Lire un résultat c’est raconter l’Histoire de son temps. Depuis longtemps on observe que l’histoire conservée est le plus souvent celle qu’écrivent les vainqueurs. La science historique est récente et souvent reléguée au profit de versions simplifiées et politiquement correctes selon l’air du temps. Si Néron est si mal vu dans l’histoire, depuis l’antiquité, c’est parce que les récitants qui travaillaient pour les pouvoirs du moment ont ramassé en un seul récit tous les ragots qui traînaient sur son compte, et jusqu’aux plus absurdes comme celui qui lui attribue l’incendie de Rome elle–même. Je cite cet exemple pittoresque et lointain pour faire sourire mon lecteur avant d’en revenir à notre quotidien étouffant. En faisant du Front National le centre de toute l’élection, les marionnettistes sont parvenus à effacer la question sociale que nous étions parvenus à ramener dans le débat. La vieille ruse a fonctionné de nouveau à plein régime pendant quinze jours. Les ravages sont immenses. Les blessures et les régressions innombrables. L’abaissement de l’esprit public, souillé par le flot de propos officiels xénophobes et les grossiers bidouillages, est terrible. La banalisation des « lepénismes » est un 20120501_0309désastre qui marquera les esprits les plus faibles pour longtemps. Le Sarkozysme s’achève ainsi dans une ambiance glauque et les odeurs d’égoût.

Mais à côté de tout ce qui nous échappe de cette façon, parce que cela nous pleut dessus à grosses cordes, il y a la ligne de résistance que nous nous pouvons installer. Du moins dans nos propres esprits. C’est d’ailleurs l’essentiel. Cette résistance c’est celle qui se constitue quand on prend le temps de l’analyse et du débat argumenté. Je sais que des dizaines de réunions de bilan du premier tour ont eu lieu dans les partis du Front de Gauche ou bien en réunions publiques communes. L’examen ville par ville et parfois bureau par bureau est souvent très éclairant. Il montre une réalité bien différente du discours dominant. De toute part j’entends confirmer que l’avancée de l’extrême-droite se fait par transfert de voix de la droite. Et le nombre des localités et bureaux de vote où la course-poursuite entre nous et l’extrême-droite a été visible est considérable. Cette partie-là est jouée en dynamique. Il ne suffit pas de regarder les chiffres du moment, il faut aussi observer les évolutions et les tendances. 1er_mai_01Il est important et très formateur de faire cet examen et d’en parler tranquillement. Car c’est de cela que nous pouvons ensuite tirer des objectifs de travail et une compréhension approfondie de notre terrain d’action. Je mentionne ce point car une leçon se dégage de tout ce que je lis et entends. C’est l’importance de l’intervention des militants sur le terrain. C’est un fait bien plus neuf qu’il n’y paraît. J’ai connu l’époque où l’opinion était très cartellisée. On bougeait des gens, à la marge. C’était, pour finir, décisif ! Mais cela ne concernait pas des pans entiers de population comme ce peut être le cas aujourd’hui. Nombreux sont les témoignages qui l’attestent. Des escouades de quelques militants, parfois seulement deux partant en campagne en voiture de village en village, ou bien de porte en porte dans un quartier populaire ont conquis des centaines de personnes. Elles n’avaient vu personne avant cela ni discuté de politique avec personne, parfois depuis bien longtemps. Le déclic ne se faisait pas selon la loi du dernier qui a parlé. Pas du tout. Il s’agit d’autre chose. Des retours à gauche, des retours aux urnes, de l’intérêt. Tout simplement parce que les filets d’eau tiède de la télé et de la radio, s’ils imprègnent évidemment beaucoup le terrain sur lequel ils se déversent, ne parviennent pourtant pas à le construire stablement. Ce que l’on retient d’un conditionnement ce sont des préjugés et des réflexes conditionnés. Rien que la verbalisation et le contact ne puisse retourner en quelques instants. L’effet Dracula s’applique aussi à l’esprit de tout un chacun. Les grandes peurs périssent d’être reconnues dirait Albert 1er_mai_08Camus. Et de même les préjugés placés sous la lumière de sa propre raison.

Pour ma part, je ne me contente pas de ce qu’on me dit, ni même de mes intuitions tirées de l’expérience. Je travaille à partir des tableaux de résultats comparés. Et je lis beaucoup de presse régionale. Car à mesure que les jours passent, il se produit un effet de vérité très intéressant sur les résultats électoraux dans la presse régionale. Jour après jour, cas par cas, sont démentis les emballements convenus qui ont été le refrain des analystes et experts qui ont péroré toute la semaine passée. Vu du terrain, la fable de la « vague Le Pen », comme dit avec une stupeur jubilatoire le « Nouvel Observateur » son allié objectif, est un phénomène pour le moins contrasté. C’est ce que montre, sur le site web de « La Montagne », le bilan de Sébastien Besse. Même si nous ne connaissons pas les communes dont il est question, son récit permet de comprendre quelles évolutions s’observent dans les bureaux de vote populaires. On y voit au contraire clairement dessinée la course de vitesse entre l’extrême-droite et le Front de Gauche. Et nos percées, souvent décisives. « Si Hollande est en tête partout, note « la Montagne », Mélenchon et Le Pen signent aussi des scores importants. Les bassins miniers toujours à gauche mais plus protestataires. L'enracinement à gauche se confirme et s'amplifie. (…) Autre constante dans ces bassins, la poussée de la gauche de la gauche et du Front national, qui progressent 1er_mai_02quasiment dans toutes les communes, parfois très nettement. À Lamontgie, Marine Le Pen culmine à 23,3%, soit +12,3 points par rapport à Jean-Marie Le Pen en 2007. Jean-Luc Mélenchon atteint les 16% alors que Marie-George Buffet s'était contentée de 2,93%. À Jumeaux, Le Pen signe aussi un gros score avec 23,2%, soit + 8,1 points. Mélenchon parvient à 16 % contre 2,45 % à Buffet en 2007. À Brassac-les-Mines, le candidat du Front de gauche pointe également à 16% et Le Pen, 16,9%, frôle les 7 points de plus que son père. « La gauche, au total, approche des 58% », signale au passage le maire (PS) André Tapissier, président de la Communauté de communes Bassin minier Montagne. À Auzat-la-Combelle, très fortement ancrée à gauche, Mélenchon récolte 20,7 %, (+ 13,7 points par rapport à Buffet). Le FN passe de 9% à 19,5%. « Il y a là une vraie tradition minière et ouvrière où les électeurs se retrouvent plus facilement dans des thèses de rupture à gauche mais qui, au second tour, votent pour le candidat de gauche arrivé en tête », commente André Tapissier. Mélenchon explose les compteurs à Esteil avec 28,3% et se retrouve deuxième, devant Nicolas Sarkozy (8,3 %). Cette commune est, par ailleurs, la seule où Le Pen connaît une baisse (6,7 %, soit moins 3,4 points). À Messeix, Mélenchon et Le Pen sont au coude-à-coude, le premier obtenant 13,5% (+ 8,34 points) et la seconde 13,2% (+ 4,92 points). » Pourtant la seule leçon que tire le socialiste local c’est la percée du FN. « La poussée du FN, générale sur tout le canton, a été une surprise », souligne le maire, Gilles Battut (PS), conseiller général de Bourg-Lastic, qui dresse un constat : « La droite classique n'a pas fait le même nombre 1er_mai_06de voix que d'habitude ».

Même constat, quand bien même ne connaîtrait-on pas, là non plus, les lieux dont il est question, dans « L'Indépendant » analysant les résultats de l’Aude. Sous le titre « L'autre Front « populaire » », c’est le même écart avec le discours dominant sur l’hégémonie lepéniste.  « Même si le Front de Gauche et Mélenchon n'ont pas transformé l'espoir né de sondages flatteurs, du côté des militants communistes, peu habitués à pareille fête, on est ravi du score décroché dans le département 13,15% contre 11,10% au plan national ». « L'avancée est énorme depuis 2009. Grâce au Front de Gauche, la gauche tout entière représente 46% contre 42% en 2002 », commente Amandine Carrazoni-Omari du Parti ommuniste. Dans l'Aude, Mélenchon a visiblement bénéficié du gros travail militant de certaines composantes du Front, notamment dans la Haute-Vallée et dans les Corbières. Il réalise son meilleur score sur le canton de Lagrasse avec 20,23% devançant nettement Marine Le Pen (15,38 %). Il est ainsi premier dans les communes de Maironnes, Treiziers et Montirat. Tout comme sur les sommets de Bugarach où il partage la victoire avec Hollande (41 voix) devant Le Pen (23) et à Fontjoncouse, avec 20 voix contre 12 à Le Pen et 6 seulement à Hollande. Il fait jeu égal avec Marine Le Pen à Lagrasse même (55).Dans la Haute Vallée, on peut citer plusieurs communes où il devance le FN à Axat, Rennes-le-Château, Rennes-les-Bains, Roquetaillade, Montazels ou encore Alet-les-Bains. Dans le Carcassonnais, on notera aussi sa victoire à Lastours avec 33 voix devant Hollande 23. Amandine Carrazoni explique ces bons résultats ponctuels par « une bonne implantation de 20120501_0341certains militants du Parti de gauche très actifs. On a eu pas mal d'adhésions de jeunes. On fait des bons scores là où on a travaillé de façon unitaire. »

Ces exemples illustrent en l’étendant le sens du coup d’œil que nous avions jeté sur les quatorze grandes villes sur dix-sept de plus de 150 000 habitants où nous avons battu le Front National. Car non seulement nous l’avons battu mais il y a nettement reculé par rapport à son score de 2002. Les villes étant des avant-postes je considère ces résultats comme des indicateurs du futur en vue pour nous si nous ne lâchons rien. Tout ceci étant lu, goûtons à présent le sel de cet article du « Midi Libre » ! Sous le titre « Une vague bleue Marine » dans le Gard ? Non, sire, une vaguelette », Nathalie Balsan-Duverneuil signe une sorte de petit brûlot. « Halte au feu ! écrit-elle. En matière de politique et de résultats électoraux de l'extrême-droite, on a vite fait de s'enflammer. Mais il est toujours intéressant de comparer les chiffres exacts avec l'évolution des populations inscrites sur les listes. Et, en analysant les chiffres (1) avec plus de précision, le constat est considérablement plus nuancé qu'annoncé. En effet, en 2002 dans le Gard, Jean-Marie Le Pen (FN) et Bruno Mégret (MNR) recueillaient à eux deux 89 712 voix sur 445 562 inscrits. En 2012, Marine Le Pen (FN) obtient certes 106 646 voix (soit 16 934 voix de plus), mais pendant ce temps-là, le nombre d'inscrits sur les listes électorales a atteint le nombre de 513 138, soit 67 576 électeurs de plus. Le vote extrême-droite augmente de 0,5% des inscrits dans le Gard depuis 2002. Dans le Gard, en 2002, Jean-Marie Le Pen et Bruno Mégret récoltaient les suffrages de 20,2% des inscrits sur les listes électorales. Pour tomber à 13,1% des inscrits en 2007. Et la "vague" annoncée pour le premier tour du scrutin de dimanche amène Marine Le Pen à une augmentation de seulement… 0,5% des inscrits, à 20,7%. On est loin du tsunami. Et à regarder le scrutin à l'échelle nationale, on constate que l'augmentation du vote d'extrême-droite croît moins vite dans le Gard que dans l'ensemble du pays. Nous sommes en effet passés de 13,3% des inscrits pour l'extrême-droite en 2002, à 8,6% en 2007 pour terminer à 13,9% en 2012. Une augmentation de 0,6%. Dans le Gard, le vote pour la gauche radicale augmente pendant la même période de… 2,5 %. En précisant les choses, et en comparant l'évolution de l'extrême-droite et celle de la gauche radicale on observe un autre phénomène intéressant, pas, ou peu mis en évidence par les médias. En 2002, dans le Gard, Arlette Laguiller (LO), Olivier Besancenot (LCR), Daniel Gluckstein (PT) et Robert Hue (PCF) obtiennent à eux quatre 47 208 voix, soit 10,5% des inscrits du département. Contre 9,5% des inscrits du pays. Et en 2012, Nathalie Arthaud (LO), Philippe Poutou (NPA) et Jean-Luc Mélenchon (FdG) obtiennent à eux trois 61 892 voix, 20120501_0396soit 12% des inscrits du département. Contre 10% dans tout l'hexagone. (…) Malgré le "bruit" médiatique, les choses ne sont pas toujours ce qu'on croit. (1) : Sources : chiffres définitifs du Ministère de l'Intérieur »

Cette sorte de revue de presse qui fait justice des refrains mondains à propos du Front National ne serait pas complète si je n’y ajoutais ce point de vue paru dans « Le Figaro ». Je l’ai retenu car il nous rend justice à propos d’un argument mille fois rabâché sur le parallèle entre les électeurs du Front National et ceux du Front de Gauche. Je sais bien que je n’ai pas à convaincre sur ce sujet ceux qui me lisent. Mais je crois utile de citer une analyse qui peut ensuite servir d’argumentaire ici où là et qui ne vient pas de nos milieux. Sous le titre « Vote contestataire, les enjeux de la bataille », Jérôme Sainte-Marie, directeur du département opinion de l'institut de sondage CSA, « souligne les différences d'opinions et sociologiques entre les partis de Marine Le Pen et de Jean-Luc Mélenchon ». On va voir que si ce n’est pas tendre pour nous ce n’en est pas moins instructif. « La victoire sans appel de Marine Le Pen sur Jean-Luc Mélenchon dimanche dernier, à l'issue d'un duel qui a marqué toute la campagne, constitue une donnée essentielle pour le prochain quinquennat. À l'orée d'une période qui sera, quel que soit le vainqueur du second tour, celle de la contrainte budgétaire et de la mise sous tension du modèle social français, la maîtrise de l'hégémonie idéologique sur les représentations des catégories populaires est l'enjeu décisif pour les deux forces principales politiquement contestataires. Ceci est d'autant plus important pour l'avenir de la société française en général qu'il s'agit de deux courants politiques parfois stigmatisés ensemble sous le terme polémique de « populisme », mais dont l'analyse des opinions et même de la sociologie indique qu'ils sont irrémédiablement distincts dans leur origine comme dans leur orientation. L'approche dite du « fer à cheval » prétend faire du Front National et du Front de Gauche deux forces convergentes au-delà des faux-semblants. Comme toute pensée paradoxale, elle a l'apparence de l'intelligence, mais sa réalité est bien plus décevante. Tout d'abord, le sondage réalisé le jour du vote par l'institut CSA indique que seuls 12% des électeurs de Jean-Luc Mélenchon annoncent comme second choix possible, ou plutôt s'il avait été possible, un vote Marine Le Pen. De manière symétrique, seuls 15% de ceux ayant voté pour Marine Le Pen auraient sinon choisi Jean-Luc Mélenchon. Nous sommes bien en présence de deux groupes qui se vivent comme différents, et dont la zone d'intersection est électoralement marginale. » 

« Le contraste entre ces électorats est particulièrement net au regard de la motivation de leur vote. Le 22 avril, deux enjeux ont justifié leur choix pour les électeurs de Jean-Luc Mélenchon : le pouvoir d'achat, les inégalités sociales et l'emploi, seuls 3% d'entre eux citant l'immigration. Ce sujet est, à l'inverse, la raison avancée par 66% de ceux ayant voté pour Marine Le Pen, très loin devant tous les autres thèmes proposés. Ce n'est plus une différence, c'est une opposition absolue, en 20120501_0342parfaite résonance avec l'antagonisme du discours des deux candidats sur ce sujet. Pour autant, la structure des deux électorats présente quelques analogies.

Comme ceux de Marine Le Pen, les électeurs de Jean-Luc Mélenchon appartiennent le plus souvent aux catégories populaires. Il s'agit, dans un cas comme dans l'autre, pour les deux tiers d'entre eux de personnes en activité, alors que 47% des électeurs de François Hollande et 56% de ceux de Nicolas Sarkozy sont des inactifs, retraités, personnes au foyer ou étudiants. On trouve également parmi eux, même si cela est plus marqué parmi l'électorat frontiste que chez celui du Front de Gauche, une proportion relativement faible de personnes disposant de revenus supérieurs à 3 000 euros. Un tel constat peut paraître évident, il souligne cependant l'inanité de la représentation du vote mélenchoniste comme le produit d'une tocade de « bobos » – si tant est que ce terme renvoie à une quelconque réalité sociologique, hors une poignée de quartiers centraux. »

« Une autre dimension rapproche les deux électorats, c'est la part d'espoir investi dans le vote. Dans le contexte actuel de crise, elle est au global relativement faible, seuls 33 % des Français pensant le jour du vote que leur situation personnelle s'améliorera si leur candidat était élu, au lieu de 50 % qui le disaient le 22 avril 2007. Seuls deux groupes se distinguent par une réponse majoritairement positive, les électeurs de Jean-Luc Mélenchon et ceux de Marine Le Pen. On mesure là surtout l'intensité de l'investissement dans le vote, et la volonté de croire dans le pouvoir du politique, qui caractérise ces deux groupes 20120501_0416ayant déjà mêlé leurs suffrages lors du référendum de 2005 concernant le traité sur le fonctionnement de l'Union européenne, à l'issue d'une campagne contre la technostructure européenne. »

« Entre ces deux forces très motivées, plaçant à des degrés divers les deux candidats du second tour sous surveillance, et voyant dans le scrutin actuel un tour de chauffe pour d'autres combats, la partie n'est pas égale. Jean-Luc Mélenchon a plus que quintuplé le nombre de voix de Marie-George Buffet de 2007, mais c'est au prix de l'absorption de la plupart des voix recueillies par la gauche radicale, dont le total n'est que de 12,8 % des suffrages exprimés, soit plus qu'en 2007 (7,7%), mais moins qu'en 2002 (13,8%). À l'inverse, le score de Marine Le Pen est une indéniable réussite, bien au-delà du record précédent de 2002 en termes de nombre de voix. Son succès principal n'est pourtant pas là, mais d'avoir recueilli deux fois plus de suffrages parmi ceux qui estiment faire partie des classes populaires ou défavorisées. Cette domination frontiste chez ceux qui constituent, de façon subjective, la classe socialement dominée est une cruelle réalité pour le Front de Gauche. L'utilisation stratégique du thème de l'immigration par Marine Le Pen comme par Jean-Luc Mélenchon – la première pour diffuser une lecture nationaliste des phénomènes économiques et sociaux, le second pour unifier les revendications des catégories défavorisées – a produit des effets manifestement inégaux. La préparation d'un troisième tour social, pour paraphraser la gauche radicale, s'en trouve d'autant éloignée, mais le hiatus entre le discours des pouvoirs et la subjectivité populaire n'en est en rien réduit. Le succès de Marine Le Pen est d'avoir recueilli deux fois plus de suffrages parmi ceux qui estiment faire partie des classes populaires ou défavorisées. Cette domination frontiste est une cruelle réalité pour le Front de Gauche. » Sans vouloir faire une lecture de détail, je ne contesterai cependant pas que nous n’ayons pas atteint le but visé. Et c’est cruel en effet. Mais je n’oublie pas quelle difficulté ce serait de résoudre en une élection et trois ans d’existence ce que l’extrême-droite a construit depuis 1971. Elle court devant, c’est sûr. Mais nous courrons aussi. Mais nous courrons plus vite qu’elle ! Nous la rattraperons donc. Telle est la situation que montre la prolongation des tendances actuelles.  

Il y a des compliments pour lesquels on se ferait tuer. Tel celui mis en ligne le dimanche 29 avril dernier dans « Charlie Hebdo ». Signé Cavanna. Je ne dis pas que ce soit pur blanc-seing, loin de là. Mais quand même ! Lisez. « On a beau être revenu de tout. On a beau ne plus croire à rien. On a beau savoir que derrière tout ça il n’y a que baratin et jolis mouvements de menton, on a beau, on a beau, merci à l’artiste qui sut faire renaître pour nous, fût-ce l’espace d’un instant, les grands frémissements populaires, les forêts de poings fermés dressés parmi l’océan des drapeaux rouges, les « Internationale » qui ne se bêlaient pas comme des cantiques… Merci, camarade Mélenchon. Tu nous as fait rêver, c’est toujours ça de pris. « Romantisme révolutionnaire ». C’est ce qu’on te reproche. Et d’où voudrait-on qu’il vienne, le romantisme ? De la soumission résignée à l’état de fait ? Du soutien passionné à l’un des gestionnaires pépères qui étalent leurs tronches sans conviction au coin des rues ? Bien sûr, on n’y croit pas vraiment, on vibre, on s’entreregarde, on se marre, elle est bien bonne… La Révolution, rien que ça ! Avec la majuscule. La VIème République. Bien sûr, on votera utile, on garde les pieds sur terre. Ça n’empêche pas de se laisser fouetter le sang par ce dandy cravaté comme un Robespierre qui n’a pas la trouille, en pleine crise économique généralisée, d’appeler à foutre les patrons en l’air au nom d’un communisme ingénu fleurant le dix-neuvième siècle.

On se résignait à un Hollande-ou-Sarko sans surprise, à peine si l’on attendait de la petite Le Pen, successeur de son papa, qu’elle produise quelques intermèdes bruyants pour réveiller un peu ce combat de chiens fatigués autour d’un os aride. Tu nous as réveillés, camarade ! La bonne blague serait que tu sois élu au premier tour ! En tout cas, dès aujourd’hui tu existes, je me retiens d’y croire mais je ne peux empêcher cette jubilation rigolarde de m’illuminer l’intérieur. Éveille les jeunes, rajeunis les vieux, secoue-nous le cul, rue, piaffe et gueule. Si 20120501_0430ce n’est, comme l’insinuent ceux qui n’aiment pas cela, que l’image de toi que tu veux donner, vive l’image, elle me convient, elle vaut bien les mornes gueules des sauveurs diplômés de la patrie. »

Moins drôle, bien moins sympathique : voici une mise en garde. Comme vous le savez bien des socialistes peuvent être absolument déloyaux de toutes les façons possibles. Une nouvelle manœuvre de leur part a été inaugurée en Essonne. Elle consiste à utiliser ma prise de position à propos du deuxième tour de l’élection présidentielle pour faire croire qu’elle s’applique à leur candidat local à l’élection législative. On se pince, mais c’est possible. Cette filouterie, un candidat aux élections législatives pour le PS, Malek Boutih, vient de la commettre. Il reproduit sans me consulter et sans donc mon autorisation ma photo et mes propos dans son matériel de campagne pour l’élection législative dans laquelle il voudrait succéder à Julien Dray. Comme vous le devinez, il s’agit de créer de la confusion parmi les électeurs. Bien sûr, je ne soutiens d’aucune manière M. Boutih aux élections législatives. Je souhaite au contraire que les électeurs ne le choisissent pas. J’ai une bonne raison au moins, en plus de ce que ce genre de méthode laisse prévoir de son sens moral en politique. Cette raison c’est qu’il y a dans cette circonscription un candidat du Front de Gauche. Et pas n’importe lequel ! Notre candidat dans cette circonscription, c’est François Delapierre, qui a été le directeur de ma campagne présidentielle. Je vous met donc en garde. Soyez attentifs. L’utilisation de mon nom, de mes photos ou d’extraits de mes textes et déclarations doivent toujours être examinés dans le contexte. D’une façon générale ne croyez pas ce que disent les socialistes surtout s’ils sont candidats.


621 commentaires à “En préparant dimanche”
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  1. ermler dit :

    @ Robespierre
    Un militant PS m'a dit qu'il fallait éclater l'UMP.
    Je lui ai répondu qu'il en était de même pour le FN

    Et on fait comment pour "éclater" l'UMP, cher militant PS ? On vote PS dès le premier tour?
    Et pour "éclater" le FN, on fait quoi cher, Robespierre ? Pareil qu'à la présidentielle ? Avec le même grand succès?
    Faudrait peut-être qu'on retrouve nos fondamentaux au lieu de nous amuser aves le PS à des jeux de cour récré du genre "qui éclate qui"?
    Le fondamental du FdG c'est, à terme, d'être l'alternative anti-libérale au PS, de devenir la première force à gauche, bref "d'éclater" le PS ! C'est ainsi, depuis trois ans, que j'ai compris le sens du combat du Front de Gauche. (Si jamais j'ai mal compris que quelqu'un me réexplique). Je sais, c'est pas encore pour tout de suite, mais pour moi, c'est la fin de la récré ! Ok, hier, j'ai voté contre Sarkozy, basta ! - mais pour moi, la chasse aux coquemitaines, c'est terminé.
    C'est l'Humain d'abord, la VIe répuiblique et "résistance" !
    Aux législatives, je vote FdG au premier tour et je m'abstiens au second.

  2. Bonjour à vous J L M? Une longue campagne vient de se terminer par une victoire méritée de la gauche,et vous y avez participé de façon remarquable,avec beaucoup de sincérité,de punch,..avec en plus une argumentation fouillée,pertinente et efficace. Il reste à transformer l'essai lors des législatives, et je n'envisage pas autre chose que la victoire, avec un Front de gauche fort. Corrézien de naissance et de coeur (famille, rugby) il me vient tout à coup une idée. Chirac à Ussel, Hollande à Tulle. Il faut vous présenter à Brive, pour compléter le tiercé. Sincèrement votre. Chap's.

  3. marechal dit :

    @David JV
    T'inquiéte pas camarade y'en a d'autre que toi qui ont un sale caractère...
    Soutenir, ici ou ailleurs, un véritable journal de combat en tant que média du FdG est une piste de réflexion; celui-ci serait à distribuer dans nos campagnes oubliées.
    Le vote FN pose la question de la ruralité... de l'état de nos campagne qui ressemble souvent à la Hongrie, et pas que depuis cinq ans.
    @ robespierre
    Un militant PS m'a dit qu'il fallait éclater l'UMP. Je lui ai répondu qu'il en était de même pour le FN utilisé comme épouvantail pour éviter un débat de fonds avec la droite républicaine
    Et tu lui as dit que le parti qu'il soutient il faut l’éclater aussi?
    Que si le PS n'applique pas au le programme du FdG il s’éclatera tout seul. (eh oui pour l’instant c'est l’éclate au PS... n'empêche que les financiers vont nous la faire la fête... et qui va trinquer ?)
    @ tous et toutes : Bonjour les camarades.
    Le fascisme c'est l'austérité. Le FN et le petit nabot ne sont que des symptômes de la maladie. Tant que le nouveau parti au pouvoir ne comprendra pas cela, autant dire que nous rongerons notre frein à nouveau. Admettons que le PS obtienne que la BCE prête directement aux état (admettons) et tant qu'on y est qu'il fasse un audit sur la dette : sera-t-il assez ferme avec les banques pour qu'elles acceptent l'illégitimité de la dette ? Et ensuite avec quelle type d'économie redistributive scellera-t-il l'audit ? Marx ou Keynes ?

  4. bertgil dit :

    Remarques sur le 2éme tour
    -Je constate que Sarkozy après dix années aux responsabilités comme ministre et cinq années comme président n'est pas chassé par les électeurs mais s'en tire plutôt bien. Les français qui l'avaient élus en 2007 ne se sont pas déjugés. Les électeurs du FN ne ce sont pas bien reportés au 2éme tour.
    - F Hollande n'est pas bien élu. Il a été élu par défaut. Il fallait se débarasser de Sarkozy. Les reports du FdG ont été déterminants pour son élection. Sans les interventions de Jean-Luc Mélenchon, F Hollande n'aurait pas été élu.
    Avant toutes choses,les dirigeants socialistes feraient bien de réfléchir pour les législatives à une meilleure représentation des courants et sensibilités de notre pays.Il est impensable que le FN avec 6 millions d'électeurs, le FdG avec 4 millions d'électeurs et le modem et d'autres ne soient pas représentés à l'assemblée nationale.Le systéme actuelle, majoritaire à deux tours, est un systéme injuste et de confort pour les deux partis dominants.Ces partis dominants bènéficient d'un privilége lié au mode électoral, qui ne se justifie plus, car la France a été gouvernée d'une façon déplorable et catastrophique depuis une quarantaine d'années

  5. de nouveau dit :

    A Nancy, le FdG a bien bossé. Pourtant, dans un quartier populaire, le Haut du Lièvre, certains ignorent qui est Mélenchon.
    Va falloir faire du porte à porte!

  6. sylvie dit :

    Morano et le FN n'ont pas aimé les drapeaux rouges à La Bastille ! ils ne se sentent plus chez eux !
    Et bien nous on se sent maintenant enfin chez nous !

  7. Naco dit :

    Quand on pense à ce qu’à été la campagne du FdG, le petit détail d’agenda marqué ici « Jeudi, Session du Parlement européen » rappelle le pensum d’une sinistre rentrée des classes après de joyeuses vacances.
    @Jean-Louis donc 16h27 :
    Je suis partagé pour l’entrée de Jean-Luc Mélenchon à l’AN.
    Il est vrai que ce rôle pourrait être extrêmement déterminant pour le FdG.
    Un groupe peut déposer des projets de loi, faire travailler des commissions, et rien ne serait plus intéressant pour nous, que de voir des gens comme Jean-Luc, avisés et à l’écoute des Français, porter dans la pratique des projets de transformation réels, plutôt que se contenter pendant 5 ans de suivre le probable émiettage des pâles promesses de campagne d’un FH soucieux de ne choquer personne.
    Pourtant, beaucoup de choses sont à peser.
    Le risque de l’échec dans une élection sur une députation mal choisie d’abord, qui pourrait être désastreux. Le fait de ne pas être encore sûr de la taille du groupe FdG, et de son jeu possible dans une majorité de gauche non assurée. La structuration des partis composant le Front de Gauche, qui pourraient bien bouger, pour intégrer par exemple davantage les écologistes. L'enfermement dans cette cage très "5ème République" aussi...
    Quoi qu’il en soit, je pense que Jean-Luc ne doit pas s’engager avant d’être absolument sûr des accords de désistement du PS. Par contre si le PS ne donne que des miettes, il risque de payer très cher sa victoire volée.

  8. Nicks dit :

    Allez, il est déjà temps de s'y remettre pour les législatives. L'exemple grec est motivant. Nous allons une nouvelle fois devoir lutter contre les media et le vote utile donc il ne faut pas perdre de temps pour relancer la pédagogie qui conduira les électeurs à comprendre qu'il faut faire en sorte d'encadrer fermement le Ps pour ne pas risquer une faillite de cette législature, faillite qui conduirait à la victoire d'une droite FNisée.

  9. Ydaho dit :

    Sylvie, je crois que tu as "mal compris" cette histoire de drapeau.. Mais bon..
    Pour les législatives, qui vont être a l'ordre du jour, je n’ai pas l'impression que le rapport de forces soit a l'identique : pour le PS se pose un problème (a moins d'une alliance toujours possible avec le Modem qui n'est qu'a 4 ou 5 %) soit il nous font de la "place", soit ils vont se retrouver en minorité a l'assemblée.. et donc cohabitation forcée avec une UMP rageuse et avide de vengeance.. A terme, vu les positions du FN.. (en ce qui concerne l'UMP) ce serait bien l'explosion en vue.. L'axe UMP/PS se verrait comme le nez au milieu de la figure !
    De toutes façons on verra vite de quoi il en retourne avec les "nominations" prochaines.. la couleur du gouvernement en dira bien plus long que tous les commentaires que nous pourrions faire avant.. De plus, ces 90 circonscriptions ou le risque FN est important, pourraient être nos cerises sur le gâteau..
    Au fait a ceux qui veulent d'une République Une et Indivisible ne pensez vous pas que la "lutte" contre le FN n'est juste que la défense d'un des fondements de cette république ?.. Enfin..Ce que j'en dit....

  10. Citoyen93 dit :

    ici les résultats en Grèce par localité. dans les grandes villes c'est époustouflant : Athènes, le Pirée, Thessalonique. Syriza largement en tête de plusieurs points !

  11. thery dit :

    Enfin ! Sarko viré ouf ! Maintenant les législatives ne lâchons rien faire un effort encore plus important pour avoir un maxi de députés(es) FdG j’espère que l'ump va exploser vous avez écouté copé qui en face de jlm a déclaré que ce serait dangereux d'avoir tous les pouvoirs dans les mains de la gauche !,manque pas d'air,il n'a rien trouvé a redire quand l'ump a eu tous les pouvoirs pendant 5ans hein ?ensuite après les législatives nettoyer les écuries d'augias dégager tous les sbires de droite mis aux postes clés et les dirigeants des entreprises privées(ex publics) re- nationaliser, revoir pôle emploi,les hôpitaux, la sécurité sociale, l’école,les universités,la recherche réguler les hauts salaires les loyers...j’arrête la liste est immensément longue et la retraite va y avoir du boulot et nous au FdG ont ne lâche rien !l'humain d'abord !toute la gauche doit se mobiliser pour devenir une force avec laquelle il faudra désormais compter et aussi dans toute l’Europe ça monte les amis ça monte!vive la sociale

  12. melen ch'ti dit :

    bulletin de FR3 LILLE -19h:micro-trottoir "quel premier ministre pour FH?"
    1ère des trois réponses : "Melenchon" !

  13. Un gens dit :

    On à viré la noblesse pour y mettre la bourgeoisie : maintenant, place au peuple ! On lâche rien

  14. NatCha dit :

    Bonjour à tous
    J'ai plaisir à venir sur ce blog partager la joie des uns et des autres, sauf que ce soir je suis un peu génée par certains commentaires.
    Je souhaiterais rassurer certains d'entre vous sur la position des militants PCF, nous avons été consultés au sein de nos sections et ce qui en ressort n'a rien à voir avec ce que les médiacres voudraient faire croire, en ce qui nous concerne nous ne souhaitons aucune participation au sein d'un gvt PS, notre objectif ce sont les législatives et notre programme l'humain d'abord ! Aussi je partage l'analyse de certains sur le travail immense qu'il reste à faire, mais svp ne nous éparpillons pas dans des suppositions plus ou moins stériles, car si la base est contre une entrée au gvt socialiste ce serait suicidaire que les camarades dirigeant le PCF agissent contre elle, ce serait signer notre fin!
    Donc au travail, savourons notre victoire, celle d'avoir virer NS, ensuite convaincons que la force de la gauche sera d'élire des députés FdG qui n'ont qu'un objectif faite appliquer notre programme celui je me répète de l'humain d'abord, il en va de la crédibilté de chacun d'entre nous !

  15. jpp2coutras dit :

    @Françoise32 à 14h23:
    "Jean-Luc Mélenchon, à quand le Front du Peuple (ou autre appellation)."
    @JULES IMPRECATEUR à 13h13:
    "création d'une structure d'accueil des militants non organisés -Les Amis de la Révolution Citoyenne, par exemple- intégrée à la famille du Front de gauche, pour en renforcer..l'impact.."

    Décidément nous sommes beaucoup à penser qu'il faut élargir l'élan créé pour donner une dimension encore inédite au mouvement FdG.
    Pas de FdG sous forme de parti englobant des parti(e)s, je pense; mais plutôt un tout fédérateur, un "Front du Peuple pour l'humain d'abord", une famille où peuvent se joindre toutes les assemblées associatives et tous les citoyens qui pensent la même vision écologique des sociétés humaines et apportent leur pierre à la grande oeuvre de façon libre, comme pour les logiciels libres, dont le programme partagé est le coeur:
    une A.R.C.H.E. (Amis de la Révolution Citoyenne, Humaine et Ecologique) pour sauver notre planète commune!
    Maintenant que le sarkopte de la gale brune est écarté, Imaginons, Osons, Résistons! Mélenchons plus pour plus d'humanité!

  16. marechal dit :

    @ ydaho
    Au fait a ceux qui veulent d'une République Une et Indivisible ne pensez vous pas que la "lutte" contre le FN n'est juste que la défense d'un des fondements de cette république ?.. Enfin..Ce que j'en dit....
    Salut vieux frère, ben oui tu as raison, taper sur le FN en vue de ce principe c'est très bien, mais pas sûre que ça rapporte gros si c'est juste un minimum défensif... c'est pourquoi je pense que l'austérité doit être dénoncée comme le fascisme inhérent de notre époque... et là dessus je fais mine comme toi : "enfin ce que j'en dis..."

  17. jnsp dit :

    Les infos nous bassinent avec le fils Hollande, ras le bol des dynasties.

  18. jorie dit :

    Quel plaisir infini de voir la mine déconfite des médiacrates pro Sarko. Fallait pas s'en priver. Bon, le pb des législatives sème le désordre dans nos rangs. Se maintenir ou pas. Avec une méfiance généralisée et justifiée contre l'attitude du PS. Et pourtant, moi, jamais je n'accepterai de favoriser la droite pour la fierté de me maintenir, sachant que je ne vais pas gagner. Dans le sud, le FdG a obtenu en moyenne 8.39% de voix au 1er tour. Il me semble qu'il faut se battre pour nos convictions FdG au 1er tour. Et au 2e, au vu des résultats, si on perd, il faut se rassembler à gauche pour battre la droite. Mais je sais que c'est tristounet après les belles mobilisations qu'on a eues. Cependant, il faut admettre qu'on a besoin de temps pour s'ancrer fortement dans la tête des gens.Pas la peine de saboter l'assemblée nationale pour ça. Essayer de voir son idéal. Jeter la droite partout où c'est possible. Je retiens l'idée de transformer le FdG en parti. Je ne sais pas si les communistes pourraient le faire. Moi, au PG, je le ferais volontiers. Mais nous n'avons pas la même histoire, je sais bien. Et pourtant, le FdG, cette forme composite ne peut pas résister au temps et sera la proie de toutes les manipes. J'espère aussi que Mélenchon restera aux commandes du FdG. Celui-ci est en passe d'imploser, rien que face à ce pb de législatives. Courage à tous. 1 coup de blues en ce qui me concerne. Les média sont toujours acharnés contre Jean-Luc Mélenchon (dîner de cons BFM)

  19. renée dit :

    @JM 77 - 9h47
    D'accord avec vous. Il est temps de laisser le Front National un peu de côté. Il ne sert à rien de les stigmatiser en permanence. La seule solution, c'est de montrer l'exemple dans une réforme radicale du fonctionnement de l'Etat, et, seul, le Front de Gauche peut le faire. J'en suis de plus en plus persuadée, mais, de grâce, si nous sommes le seul mouvement à mettre " l'humain d'abord ", he bien, celà peut paraître choquant, mais il faut, également, dans un esprit de cohérence, aborder les thématiques du Front National à ce niveau. Sinon, nous répèterons les mêmes erreurs que par le passé.

  20. Ydaho dit :

    Possible que de défendre âprement l'un des fondement de la République ne rapporte pas beaucoup a court terme.. Mais tu vois Marechal, J'ai "vécu" l'après 81, donc j'ai entendu beaucoup de conneries venant de la droite dans ces temps là, ou déjà ils n'acceptaient pas la défaite, mais cette ITW est le summum ! c'est a écouter soigneusement et jusqu'au bout afin de bien cerner la psychologie de nos "ennemis"... qui eux sapent allègrement ces fondements sans ce soucier de quoi que ce soit...
    Alors je me pose la question ? Est ce que cela ne vaut pas "le coup" de le faire et de ne pas en démordre, car après tout sera possible..

  21. l'hallebardier_95 dit :

    Compte tenu des scores
    1. du FdG "compressé" à 11% au 1er tour de la présidentielle dû fondamentalement au réflexe face au syndrôme du 22 Avril habilement entretenu par le PS...et pour longtemps...
    2. de FH tout de même "ric-rac" hier,
    il ne semble pas évident que dans ce contexte le vote FdG puisse prendre aux législatives son envol avec cette pesanteur persistante. L'électorat du PS est désormais aussi conditionné que l'appareil.
    En conséquence, seuls des éléments extérieurs (finance ou europe) pourront éventuellement modifier ce réflexe de Pavlow qui paralyse tout changement de rapport de force actuel.
    Désolé d'apparaître rabat-joie mais me vient cette question: le FdG arriverait-il trop tôt ou trop tard?

  22. JM77 dit :

    @Ydaho
    La lutte contre le FN doit faire partie de nos priorités et pour lutter il me semble que le meilleur angle d'attaque est de mettre en avant nos propositions pour lutter :
    _ contre les déserts médicaux en campagne ;
    _ contre la précarisation des salariés ;
    _ contre les délocalisations et leurs conséquences (chomage);
    _ contre l'absence de représentants de l'Etat en banlieue et en campagne ;
    _ contre la casse de l'EN ;
    _ contre tout prosélytisme qqsoit ;
    La pédagogie dont a su faire preuve Jean-Luc Mélenchon sur la nocivité de la BCE et du capitalisme financier, a touché les citoyens les plus avertis politiquement, pour les autres, il faudra peut-être une deuxième couche plus concrête même si, nous le savons bien, tout est lié.
    Bref pour lutter contre le FN, je préconise de mettre en avant nos solutions plutôt que d'essentiellement combattre les leurs et ainsi de ne pas être cantonné à la "guerre des extrêmes"..
    Tout ceci bien entendu, en maintenant nos propositions sur la régularisation des travailleurs sans papiers sans pour autant passer notre temps à ne parler que de cela et des bienfaits -réels- du métissage !

  23. LAFORCE JEAN-LUC dit :

    Nous ne sommes là ni trop tôt ni trop tard. Mais nous avons à mener une tâche de longue haleine. le front de gauche est né de la volonté et de la nécessité de rassembler la gauche de transformation sociale, la forme du fdg me semble la bonne car non seulement elle fait la preuve de son efficacité mais aussi de sa capacité à agréger des forces nouvelles et également des citoyens non engagés auparavant. Je ne pense pas que le transformer en parti unique soit la meilleure solution pour continuer à l'élargir à d'autres forces. Nous avons du pain sur la planche pour travailler à partir de notre programme et ainsi faire en sorte qu'il devienne celui de plus en plus de monde. La prochaine étape ce sont les élections législatives. Ne commençons pas à tirer des plans sur la comète du 2ème tour nous avons des députés sortants populaires et qui seront réélus et pour certains peut être même dès le 1er tour, alors au boulot.

  24. carlo dit :

    j@marechal
    Je pense que l'austérité doit être dénoncée ...
    L'austérité, mais aussi "les réformes structurelles" préconisées par le FMI (dirigé il y a peu par un socialiste) et exigées par A. Merkel. La crise de la dette sert de prétexte pour nous imposer ces réformes. On aura prochainement l'occasion de tester la résistance de FH. Pour ma part, je serais tenté de penser qu'il ira se prosterner devant A. Merkel, comme le faisait NS. J'espère me tromper et que, par la force des choses, il devra refermer la parenthèse ouverte en 1983. Puisse FH défaire ce que FM et tous les gouvernements, de droite comme de gauche, ont fait depuis lors. J'avoue que je n'y crois guère.

    ... comme le fascisme inhérent de notre époque
    Cessons de faire comme si notre seul adversaire était le facisme.

  25. PATRICK F 32 dit :

    @ JM77 / 9h47
    Totalement d'accord avec votre message: maintenant que NS est éliminé laissons le FN dans son coin - il n'ira pas plus loin sans proportionnelle - pour imposer autant que possible "l'humain d'abord". Ce qui fait la différence essentielle avec le programme du PS - qui semble se résumer à une augmentation de l'allocation de rentrée scolaire! - c'est un partage plus équitable de la richesse...la 6 ième république, la planification écologique ok mais pour la majorité c'est du "chinois".
    Je n'ai pas de conseils à vous donner Jean Luc Mélenchon mais restez au Parlement Européen, soyez la locomotive du FdG pour les législatives, oubliez Le Pen et relisez nous du Hugo.
    Je ne voudrais pas lâcher

  26. Michel Berdagué dit :

    Rattraper le temps perdu....après 2005 ?, c'est un constat que la création de l'outil,le moyen le Front de Gauche, a tardé, mais nous y sommes arrivés. De le transformer en un seul Parti me semble pas en accord avec la réalité des forces qui le constituent et de celles qui pourraient y venir mais qui attendent de voir si le FdG est clair par rapport à son Programme et par conséquent n'est pas tenté de gérer avec l'orientation du Parti de la rue Solférino.
    Les Législatives sont une étape importante,bien sûr il faut le maximum de FdG à l'A.N., mais pour avoir une implantation incontournable c'est d'être une opposition critique et de propositions tout en étant présents avec les Luttes qui ne vont pas cesser sous Hollande et la social-démocratie à visée libérale sans mise en cause du capitalisme.
    En élément de langage le plus de..., et le plus de... était remplacé par la justice, l'éducation, la santé etc.... mais c'est à l'épreuve du pouvoir que des ersatz,des petits peu,des peut pas faire autrement indiquera les limites et l'éphémère augmentant dangereusement les déceptions.
    C'est là que le Front de Gauche actif,du " Nous,on peut " sera porté par le monde du travail et notre Peuple,car nous ne sommes pas seuls en Europe....

  27. carlototo@mail.com dit :

    @ l'hallebardier7 mai 2012 à 20h18
    Compte tenu des scores du FdG "compressé" à 11% au 1er tour de la présidentielle dû fondamentalement au réflexe face au syndrôme du 22 Avril habilement entretenu par le PS
    Et aussi à une campagne trop axée sur la critique du FN, alors même que les électeurs à convaincre font partie de cet électorat populaire dépolitisé qui vote MLP.
    Oublions un peu les bobos à qui nous faisons plaisir en dénonçant le FN et cherchons à nous faire entendre des électeurs de MLP qui sont hostiles à l'Europe libérale et à la mondialisation.

  28. evita73 dit :

    Oui allons on combat! On clame nos idées haut et fort, on défend notre programme ! Et, oui, mettons de côté le Front National.
    Comme dit Jean Luc, elle ne sert à rien, donc luttons sans nous positionner par rapport à eux, luttons pour ce que nous sommes. Sans complexes.

  29. Jean Jolly dit :

    @ Naco.
    Quand on pense à ce qu’à été la campagne du FdG, le petit détail d’agenda marqué ici « Jeudi, Session du Parlement européen » rappelle le pensum d’une sinistre rentrée des classes après de joyeuses vacances.

    C'est pourquoi je pense que le parlement Européen est actuellement autant nécessaire que Madoff en prison.
    Pour être plus clair; A quoi sert un génie enfermé ?
    Nous savons que la "commission (la grosse) Européenne" gère le Parlement Européen et que par conséquent c'est elle qui décide du paquet de pointes.
    A quoi servirait-il de donner de la confiture aux gorets du capital ?
    Je refuse de gaspiller la marchandise inutilement et c'est pourquoi je serais enclin à ce que Jean-Luc concentre l'énergie qu'il dissipe naturellement pour la diffuser là où elle est indispensable... à savoir dans les sous-sols de Raffarin.
    Un énorme groupe Front de Gauche à l'Assemblée Nationale serait le signe d'une rupture avec le modèle esclavagiste.

  30. fabi dit :

    Camarade Mélenchon,
    Que le FdG maintienne son rôle de contre pouvoir après les élections, c'est une nécessité absolue mais il doit également prendre ses responsabilités dans le nouveau gouvernement pour défendre le peuple contre les pressions et les manipulations social démocrates libérales chrétiennes de la pieuvre financière ! Nous avons besoin de tous ses talents pour la défense du service public, de meilleures conditions de travail pour les travailleurs, et une vie plus humaine pour tous ! Nous comptons sur vous camarades !

  31. sylvie dit :

    @yadho, tu as écrit :
    "Sylvie, je crois que tu as "mal compris" cette histoire de drapeau.. Mais bon."

    Explique moi parce que moi, j'y ai vu les drapeaux rouges du Front de Gauche ;
    Le drapeau rouge est un symbole du mouvement ouvrier, utilisé par des mouvements révolutionnaires, au cours de luttes sociales, et par des organisations syndicales, socialistes, et communistes.
    Ce qui explique ma réaction. Je me suis trompée ?

  32. marj dit :

    Au vu du report des voix sur l'UMP d'une bonne partie (plus de la moitié) des électeurs FN, au vu d'un repli dans le vote nul ou l'abstention d'une autre partie qui a suivi la consigne de la chef, ceux qui ce sont reportés sur FHollande sont minoritaires. Il y a donc bien plusieurs électorats FN et ce sont ces derniers,les "pauvres" égarés issus svt des classes populaires,que nous devons convaincre, mais ne nous trompons pas, ils sont minoritaires au FN, les autres reconnaissent trés bien leur droite (dt ils st issus). D'ailleurs, pendant toute la campagne, les transferts de voix entre FN et Front de Gauche ont été marginaux montrant bien la non porosité entre ces deux électorats. En outre,cette disparité du vote FN prend tout son sens géographiquement entre un Nord /Pas de Calais qui a placé Hollande en tête au second tour comparé au Var et aux Alpes Maritimes avec un Sarkozy largement devant

  33. John Deckard dit :

    Comment peut-on lorsqu'on est porteur du message "l'Humain d'abord" verser dans la haine de l'autre (fut-il de droite ou d'extrême droite).
    "Nous sommes peut-être en colère à la pensée de l'injustice en général, mais notre colère ne change rien à l'injustice ou à la cruauté; elle ne peut être que nocive. Pour que les choses changent nous devons être nous-mêmes prévenants et compatissants. Toute action dictée par la haine ne peut qu'engendrer une haine plus grande" J. Krishnamurti.
    Si nous ne sommes pas clairs dans ce domaine beaucoup d'entre nous s'en irons.

  34. Menjine dit :

    Le goût amer de la "victoire" et le champ de la lutte qui s'ouvre témoignent d'un certain désarroi.
    Que faire ? Belle question léniniste, qui se pose à nous sur bien des plans. Et les réponses ne vont pas de soi. A deux reprises j'ai vu dans des posts que la lutte pour la VI ème République devrait être un peu mise en sourdine, car les gens n'ont pas compris, que ce serait du chinois et ne correspondrait pas à leurs préoccupations. Certes les questions institutionnelles ne sont pas des préoccupations immédiates comme le travail, le salaire, l'école. Mais, politiquement c'est fondamental. La Vème République présidentielle, génère ce cirque des élections, le bipartisme encore plus fort à mon avis depuis que le quinquennat se couple avec les législatives, induit les votes "utiles", en fait les votes majoritaires anticipés.
    En Grèce, en Allemagne aussi, pour perpétuer le bipartisme ils font des coalitions dans lesquelles tout devient gris, et nous on alterne sur les mêmes bases: un peu de différences mais pas trop et à chaque fois on se fait piéger: Discussion sans fin "faut-il y aller ou pas?", "sous quelle forme ?", "soutien participatif ou extérieur?" "désistement ou candidat commun ?" etc... Mais les principes en prennent un coup, "veut on rompre avec ou s'accommoder du Capitalisme?" C'est la seule question. Pour pouvoir répondre "la rupture" il est nécessaire de changer la constitution, sinon on continuera à s'engluer dans les apories.

  35. Pierre de Marseille dit :

    Bonsoir,
    Il ne faut pas comparer les élections Législatives directement avec la Présidentielle. Le vote d'humeur le 22 avril était trop haut. Il fallait faire reculer le FN et augmenter le total de gauche parallèlement. Pour les Législatives le soufflé sera retombé en partie, des questions essentielles demanderont réponses. D'autre il faut potentialiser le score vers le 12.5% des inscrits et nous avons une bonne part des réponses. Ce sera le moment d'être présent avec notre programme et dans les débats qui seront beaucoup plus locaux! Il faut donc convaincre, convaincre et encore convaincre. Il faut convaincre sur nos valeurs humanistes, sur la sortie du tout capital, convaincre sur nôtre capacité à être une force de gestion de l'état. Garder "l'humain d'abords" en 1ere ligne de notre mouvement et montrer le sérieux de nôtre approche économique. Jacques Généreux devrait à mon sens être en haut de la barricade avec nos futurs élus. Mais il faudra aussi faire surgir en creux le vide programmatique du FN, comparé au nôtre.
    Vive la 6ème République, Vive la Sociale! Fraternellement

  36. tifox6z dit :

    Encore un très long mais pas moins intéressant billet ! Cette équilibre d'information entre les analyses de charlatans des "grands médias" et le rapport qui est fait ici (et dans l'huma, si je puis me permettre), fait du bien... Le triste constat de la manipulation médiatique me révolte à nouveau quant à favoriser une information "motivante" en vue du Front National et en taisant la poussée du jeune Front de Gauche, qui méritait pourtant qu'on s'y penche.
    Il faut une justice de l'information dans notre pays, notre démocratie ne doit rien cacher lors des élections politiques, les débats ne doivent plus s'éloigner des programmes propres aux candidats. Les batailles de chiffonniers, auxquelles nous avons encore assisté, entre les candidats, non-relevées par les soit-disant arbitres journalistes, représente une image salissante de la république et de la démocratie. Je clos mon éternel coup de gueule contre la manipulation médiatique.
    En tout cas, quel soulagement de voir que la gauche a reprit sa place au gouvernement français ! Et quelle hâte j'ai de retourner au charbon auprès de Jean-Luc Mélenchon et tout le Front de Gauche, extraordinaire famille politique, car le travail n'en ai qu'à l'ébauche pour moi. J'ai la peinture rouge dans mes veines, où sont les murs ?
    Merci et bravo à vous tous, encore merci et bravo au Front de Gauche. Bien sûr à toi aussi "camarade Mélenchon" pour cette campagne présidentielle éblouissante que tu as su nous faire vivre...

  37. bertgil dit :

    Quelques remarques sur le 1er tour
    1/Les scores du FN sont meilleurs dans des petites localités à la campagne, avec populations pas trés jeunes exemples: Albestroff (57) inscrits 470 Le pen 25,9%,Bénestroff inscrits 429 le pen 24,47%, Vitry sur orne inscrits 2025 le pen 26,73% une autre localité plus importante Amnéville les thermes (57) inscrits7840 le pen 31,27%. Toutes ces localités ont en communs de ne pas avoir de probléme d'immigration récente ou ancienne, et pourtant le vote le pen est important.
    J'en déduit que le FN est perçue comme un parti qui souhaite le changement. Mme le Pen souhaite sortir des traités européens, de l'euro, et revenir à une France souveraine. Pour résumer le FN est un parti perçu comme anti systéme.
    2/A contrario, dans des localités importantes avec des populations anciennes immigrées j'observe les chiffres suivants: Uckange 57 Inscrits 3969 le pen 22,01%, Famek 57 inscrits 8601 le pen 19,95%, Ce ne sont pas les problémes liés à l'immigration qui font les bons scores du FN.
    3/ Les attaques de Jean-Luc Mélenchon pour dénoncer le FN ont eu un effet inverse à celui recherché. Il ne faut jamais oublier que ce sont des hommes et des femmes qui votent pour le FN. Or, ceux ci et celles ci souhaitent manifester haut et fort leurs désaccords avec les politiques de l'UMP ou du PS depuis 40 ans.

  38. adeheurtaumont dit :

    Passé la déception de voir le mou aux commandes, s'agit maintenant de nous remettre à l'oeuvre. Nous avons la réputation de savoir mener une campagne, alors ne faisons rien de moins que ce que nous avons entrepris pendant la présidentielle et peut-être, créerons-nous la surprise. Dans des élections locales comme les législatives, il est fondamental que les candidats Fdg s'appuient sur toutes les initiatives elles aussi locales qui ont été entreprises par les militants et sympatisans Fdg. Je pense notamment aux assemblées citoyennes, aux cafés dans lesquels ont été réunies des écoutes collectives, bref, il s'agit d'une force dynamique et tentaculaire sur laquelle il convient de compter. On peut le faire... Un dernier mot encore, je plaide pour que Jean-Luc Mélenchon reste aux commandes du front de gauche. Il est à n'en pas douter notre meilleur porte parole, et notre mouvement perdrait une voix nationale pour les legislatives s'il ne devait que s'investir sur sa circonscription. Bonne nuit camarade, qu'elle vous soit douce et pleine de rêves en rouge.

  39. Pierre de Marseille dit :

    Re bonsoir,
    je viens de lire le billet de Jean-Luc Mélenchon sur les élections en Grèce. L'arrivée de la gauche radicale en Grèce semble un atout formidable pour relancer le débat. Il n'est d'ailleurs pas interdit de penser que notre action en France à aussi influencé le cours des évènement la-bas. Le rebond vers la France peut s’imaginer également. Qui sait bien tôt en Allemagne comme Jean-Luc à pu le présager.
    Vive la 6ème République! Vive la Sociale

  40. Menjine dit :

    @carlo
    Le fascisme à mon avis n'est pas notre seul adversaire, mais il est un adversaire.
    Tu veux dire je crois que le fascisme est un,(mais il y en a d'autres) effet du libéralisme, qui captant la colère issue de la situation de misère, détourne les gens de la vindicte contre les véritables causes: le libéralisme ou plutôt le capitalisme lui même.
    En ce sens pour faire une comparaison, le fascisme est un symptôme et pas la cause de la maladie, de la crise.
    Je pense aussi que si on ne s'attaque qu'au symptôme on risque de laisser longtemps les causes continuer à déployer leurs effets délétères.
    Je pense aussi que l'axe Merkel- Hollande va se reconstituer sur les ruines de l'axe Merkel-Sarkozy, j'ai entendu Atali à la radio parlant de l'action qu'allait devoir mener Hollande vis à vis de l'Allemagne et de l'Europe dire en substance " On pourra appeler cela "renégociation du traité", ou bien "amendement supplémentaire au traité" au choix ! Sous-entendu :cela ne changera rien et tout le monde sera content "on n'aura pas perdu la face".
    Alors oui! Notre lutte doit porter sur la racine de la crise "l'Europe libérale", mais elle doit aussi porter sur le symptôme principal qui nous empêche de vivre et qui avance masqué: le fascisme qui se répand non seulement en France, mais en Grèce, en Hollande, en Autriche, en Hongrie...
    Le PS ne luttera ni d'un côté ni de l'autre, les seuls à pouvoir le faire c'est nous le fdgauche, front anti-fasciste par...

  41. Ydaho dit :

    @ Sylvie, désolé, j'ai été avare d'explication, depuis le soir de l'élection, il se développe une "polémique" sur les drapeaux étrangers qui flottaient a la Bastille. Bien sur, Nadine Morano et consort jettent leur fiel. Je n'ai vu aussi que les drapeaux du Front de Gauche. Comme toi. Mais visiblement certains ont vu autre chose.

    C'est vrai en somme, appelez "ça" comme vous le voulez, mais il n'en reste pas moins que le système en place détient un quasi monopole sur la planète, entretient un semblant de démocratie avec le "bi-partisme, et tente avec succès (?) d'imposer une pensée unique. Or pour "survivre", ou continuer de dominer il ne peut que se diriger vers une droitisation extrême.
    Nous avons un programme, c'est l'humain d'abord, et pour "l'imposer", que nous faudra t'il faire sinon terrasser ce système ? il est totalement incompatible avec la "pensée unique !
    Et si avec ses 18 % la madame n'ira pas loin sans proportionnelle, que deviendrons nous avec ces 11,5 % ? puisque de toutes façons, nous "savons" que de nous "fondre" (griser, comme le dit Menjine) nous fera immanquablement disparaitre.
    Ainsi nous sommes "seuls" et condamnés a progresser a chaque élections et pour cela nous devons absolument faire sauter ce "verrou FN" qui nous a couté bien des voix lors des 10 derniers jours de la campagne ! Combien une fois dans le silence des urnes ont décidé a ce moment de voter utile ?

  42. Lyendith dit :

    511 Citoyen93, 7 mai à 19h05
    ici les résultats en Grèce par localité. dans les grandes villes c'est époustouflant : Athènes, le Pirée, Thessalonique. Syriza largement en tête de plusieurs points !

    J'ai regardé le lien, et je ne comprends pas bien comment ça fonctionne leurs élections… il y a des choses absolument pas logiques dans ces résultats.
    À Thessalonique A par exemple, non seulement Syriza a deux fois moins de sièges que ND alors qu'ils sont devant, mais ND gagne 2 sièges par rapport à 2009 alors qu'ils ont perdu la moitié de leurs voix ! D'ailleurs je constate que ND a deux fois plus de sièges que Syriza alors qu'en nombre de voix les deux sont presque à égalité… Quelqu'un peut m'expliquer ?

  43. Ydaho dit :

    @ Lyendith à 22h42
    Il y a une "prime" de 50 sièges, pour le parti arrivé en tête, c'est aussi simple que ça...

  44. Menjine dit :

    @Lyendith
    J'ai lu quelque part que les députés grecs n'étaient pas totalement élus à la proportionnelle, mais qu'il y avait 50 députés octroyés (au choix du parti me semble-t-il me rappeler) au parti qui a obtenu le plus de voix, donc ici ND. Je crois aussi avoir lu que pour cela il fallait que ce parti ait obtenu 37 % de voix des inscrits? ou des votants ? J'ai l'impression que c'est très compliqué, mais c'est quelque chose comme cela.

  45. Naco dit :

    @Jean Jolly
    Merci pour les remarques si joliment écrites, et qui pourrait bien m’engager à mettre en ligne une pétition pour que Jean-Luc remonte sur le ring pour les législatives.
    Mais je pense aussi à cette personne que j’ai trouvée si merveilleusement immodeste quand elle rêvait de notre futur à tous, et si modeste quand elle devait s’occuper de son présent dans une actualité dominée par des brutes. Les têtes pensantes, les grandes gueules, et les petites souris malignes du Front de gauche ne sont pas des marchandises (et comprend bien que je t’excuse pour ce mot), mais des gens qui doivent penser à leur avenir d’homme et de femme, et trouver au mieux comment séduire et se faire admettre par un suffrage qui ne souffre aucun calcul politique de bas étage. Et cette réflexion appartient à chacun d’eux.
    Sinon, pour avoir travaillé pendant deux ans pour reconstituer des éléments épars de l’histoire de l’esclavage, notamment dans la période abolitionniste, et post-abolitionniste, je ne peux que m’émerveiller de ton souhait : Qu’un énorme groupe Front de Gauche à l'Assemblée Nationale soit le signe d'une rupture avec le modèle esclavagiste.

  46. Je reviens sur les législatives.
    En 2007, après un score de 1,9% à la présidentielle, le PCF fait plus de 4% aux Législatives. Avec ce score misérable, il obtient tout de même entre 15 et 16 députés car il a une implantation très ponctuelle : bastion ici, vide intégral là. En 2012, les sondages nous donnent entre 7 et 10,5% cela signifie
    1) que l'on peut faire beaucoup plus
    2) que nous allons récupérer des bastions perdus ces dernières années : je pense au Pays haut de Meurthe et Moselle, au Limousin, au 13, etc... Je prends un exemple : dans la circonscription Thiers-Ambert, le PCF a fait 8% (?) à à la présidentielle de 2007, quatre semaines après, André Chassaigne fait 41% au premier tour des Législatives. L'électorat n'a pas le même comportement aux deux élections.
    Donc au boulot. Je sors d'un comité de campagne. 1ère circonscription de Lyon, très forte mobilisation, le calendrier est plein comme un œuf. On se bat sur la base du programme Front de gauche.

  47. jacques bounoume dit :

    Le nain viré, passons à la suite, des députés FdG en nombre ! et ça c'est à notre portée !
    Alors au charbon, sur le terrain, notre programme est simple, trés efficace contre la finance, et favorable au plus grand nombre !
    Le FN avance là où la République à reculé, dans nos campagnes par exemple, les gens sont en grande colère,contre l'europe de Bruxelles en particulier, et l'effondrement de la morale des pro de la politique aussi et ils renversent la table avec hargne et dégout.
    Dans ma commune et celles qui l'entourent, 200 à 350 inscrits chacune, rurales, le FN est arrivé second voire premier au 1 er tour et hier sarkoleon à été viré partout avec plus de 60% (67 % dans l'une d'elles!),alors y a de l'espoir !

  48. r.B dit :

    La satisfaction d'être débarrassé de l'ultralibéral anti-social et néo-pétainiste Sarkozy ne doit surtout pas nous faire perdre de vue que son score de 48,4% n'est pas rien, c'est même beaucoup trop ! Surtout quand on se souvient combien l'homme et sa politique paraissaient rejetés par la majorité du peuple avant les élections ! Il faut s'interroger sur les raisons de cette force électorale presque intacte de la droite, force qui ne va pas s'évanouir parce que le démocrate Hollande est élu, bien au contraire. Ne rêvons donc pas trop, même si l'histoire peut parfois prendre une tournure inattendue, la tâche du Front de Gauche est énorme. Nous avons réussi à nous constituer en force joyeuse et conquérante, mais il y a encore loin de la coupe aux lèvres. Bref continuons notre combat collectif et fourmillant, essayons d'agglomérer d'autres forces à notre courant de pensée, et surtout, surtout, ne nous divisons pas (participer, par exemple, à un prochain gouvernement PS/EELV y contribuerait très probablement)...

  49. PATRICK F 32 dit :

    @Menjine 542/ 22h09
    "A deux reprises j'ai vu dans des posts que la lutte pour la VI ème République devrait être un peu mise en sourdine, car les gens n'ont pas compris..."

    Tu prêches un convaincu Menjine mais je persiste: pour la majorité "non politisée" la VIème République, la planification écologique et je rajoute le MES c'est du "chinois"
    Fais un test pose chacune des questions suivantes à 20 personnes "ordinaires" prises au hasard dans ton entourage précédée de "vous êtes pour ou contre":
    - un salaire maxi de 30 000€/ mois, le smic à 1700€, 100% d'impôts au dessus de 360 000€/an?
    - la VIème République?
    - la planification écologique?
    - le MES?
    J'attends les résultats...

  50. ISABEL.T dit :

    Les résultats de la Grece sont courageux et encourageants! Nous leur donnons la motivation pour pouvoir combattre cette austérité et ce, en démontrant que tout est possible si l'on veut etre heureux. Merci à Jean-Luc de nous donner la force de résister à ces vautours,la finance. Nous n'avons pas dit notre dernier mot avec le FN car nous sommes des combattants de la justice et de l'égalité.


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