25avr 12

Après le premier tour, un moment de pause clavier

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1er-mai-capitalismeRetrouver le temps d’isolement, de silence et de pause qu’est l’accès à mon clavier aura été ce petit bonheur dont j’étais le plus avide depuis ces heures de tumultes qui ont suivi l’annonce des résultats. Désir qui venait après, bien sûr, cette irrésistible envie de dormir qui tenaillait tout un chacun dans nos équipes à bout de force. Penser, le mot à la main, c’est comme respirer après une apnée. Dans l’action politique davantage que dans n’importe quel art de réalisation, il ne faut pas se contenter d’attendre que la poussière retombe. Ces milliers d’émotions, de mots, de rencontres, de paysages qui font le vécu d’une campagne électorale diffuseront, des jours et des jours durant, dans les méandres de l’esprit, en veille ou éveil, rêves ou souvenirs surgissant impromptus. Cela se fera tout seul. Des sédiments nouveaux de culture et d’apprentissage s’accumuleront ainsi et j’en ferai un nouveau terreau. Mais on ne peut différer de s’impliquer dans la suite des événements comme dans un présent urgent. Le moindre retard à l’allumage prend d’ailleurs une signification que les vautours prennent pour une invitation au festin. Ici, à cette heure, je jette sur l’écran quelques balises pour vous faire connaître comment je fixe mes repères. J’en profite pour souhaiter qu’on fasse connaître ma position dans les termes exacts que je lui donne. Je suis déterminé à militer pour convaincre le plus de monde possible de voter pour rejeter Nicolas Sarkozy en utilisant le bulletin de vote François Hollande. Ceci posé sans ambiguïté je désapprouve toute utilisation de mon nom pour m’associer à je ne sais quel rassemblement autour du candidat et du programme des socialistes. Ceux qui croient bien faire en agissant de la sorte font en réalité une terrible erreur. Il faut convaincre et non contraindre. Pour moi, il ne s’agit pas de convaincre du programme de François Hollande, ce n’est pas le nôtre. Je veux convaincre de voter pour battre Sarkozy. Cela suffit. Au deuxième tour on élimine. C’est au premier que l’on pouvait choisir. Dans cet état d’esprit, je parle donc de l’action d’abord. Je n’aborde notre résultat qu’à la fin de mon propos. C’est le meilleur. Le dessert.

Pour illustrer ce billet des images et des affiches de 1er mai, jour de manifestations et de luttes derrière les syndicats, prises dans l'histoire passée du mouvement ouvrier et dans le temps des revendications et des combats d'aujourd'hui.

Je suis donc remonté sur le cheval, trompette de combat sonnante et sabre au clair, dès lundi soir, au journal de France 2. Nous n’avons pas d’énergie à perdre dans les regrets quand bien même il est juste et normal d’en éprouver et de souffrir au spectacle du pays défiguré par l’extrême-droite. Non pour s’auto-flageller. Nous avons fait notre devoir et nous nous sommes sentis bien seuls à le faire. Nul ne nous fera bastillejamais oublier comment la presse socialiste a préféré consacrer son énergie à nous accabler d’injures plutôt que de combattre Le Pen. Mais cela ne doit pas aller au point de perdre conscience de notre force et de nos responsabilités. Dans la lutte qui s’engage, les tensions sont démultipliées par l’extrême-droitisation de toute la droite. D’autant que la machine à salir et à mystifier s’est immédiatement remise en mouvement. Notre cas, celui du Front de Gauche, est vite réglé : nous avons « la gueule de bois » et nous sommes en échec puisque madame Le Pen est devant nous au classement. Point final, à des variantes de détails près. Parfois l’utile rejoint l’agréable quand le journaliste, comme à « L’Express », est lui-même lié au Front National. Mais, dans cette affaire l’utile rejoint surtout l’utile. On va voir ça. Depuis dimanche soir avec « l’irrésistible percée du Front National », le chœur des bouffons a retrouvé son couplet favori. Que mes lecteurs l’apprennent s’ils ne le savent déjà : l’analyse d’un résultat électoral est un enjeu idéologique. Contrairement aux apparences, un chiffre ne vaut que par comparaison : tout est dans la comparaison. Et la comparaison ne vaut que1er-mai-2002-2 par la référence que l’on choisit. Je prends le risque d’être saoûlant en rappelant, pour ceux que l’histoire des idées intéresse, qu’un chiffre ne décrit jamais une qualité intrinsèque mais un rapport entre des quantités. Les premiers chiffres égyptiens servaient à calculer la différence de superficie des terres cultivées à taxer car celle-ci changeait d’une année sur l’autre en fonction de l’ampleur de la crue du Nil. Mais en commençant la soirée électorale par un bobard tel que l’annonce de Le Pen à 20 %, l’odieuse machine médiatique à fabriquer du spectacle et de l’effroi, au mépris des faits et de l’intelligence, nous apprend que la connaissance de la réalité du résultat lui-même peut être un enjeu. Au-delà de l’intrinsèque aveuglement des agitateurs médiatique concernés, il faut tenir compte de l’intérêt idéologique de la manœuvre.

L’enjeu pour la bien-pensance est de détruire ce que nous avons essayé de construire : le retour de la question sociale et du partage des richesses qui se trouvent dans leurs poches. Rien n’est plus urgent pour les nantis et d’abord pour leur crieurs publics que d’en revenir aux bonnes grosses questions qui ne coûtent rien au portefeuille : la sécurité, l’immigration, les musulmans. Bref il est urgent de Lepéniser en rond. Et en cadence. Ainsi madame Le Pen aurait la clef du scrutin. Au point de voir « Libération » titrer avec François Hollande qui déclare : « A moi de convaincre les électeurs du Front National », comme si c’était sa priorité alors que dans l’interview il dit au 1er-mai-nbrougecontraire qu’il veut d’abord parler à la gauche. Il le dit à bon escient car s’il se risquait si peu que ce soit à donner des gages aux beaufs, Hollande se couperait d’amples secteurs des quatre millions d’électeurs du Front de Gauche qui sont tout à fait décisifs pour le résultat final ! Sale besogne, mille fois recommencée, et qui risque de nous coûter très cher. Car en clouant le débat sur ce terrain, c’est toute la construction de la campagne de Sarkozy qui serait validée. Légitimer la centralité de Le Pen, c’est légitimer ses thèmes et nous ramener loin en arrière, au temps de la valse-hésitation entre le préchi-précha moralisant et la « prise en compte des vrais problèmes posés ». Le Pen ne pose aucun « vrai problème ». Elle impose à force de répétition un discours de droite alternative. Une construction idéologique. Un rideau de fumée. C’est pourquoi, valider comme des « vrais problèmes » la mystification lepéniste est un poison mortel sans autre signification que de lui servir la soupe. Tel est le seul résultat prévisible de l’action de ces curieux « observateurs ». Il ne faut jamais perdre de vue ce point de cgt-2009repère pour apprécier les diverses « analyses » qui nous sont proposées. Toutes celles qui ont en commun de proposer des débats de substitution à la question du partage des richesses, ou bien qui réservent à Le Pen l’exclusivité de l’expression de la colère populaire sont destinées à aveugler plutôt qu’à éclairer.

Une question qui risque de se perdre en route, si on accepte les bavardages sans fin à propos du Front National, c’est évidemment celle de la méthode pour parvenir à battre Nicolas Sarkozy. Car contrairement à ce qui pourrait se croire trop facilement, voilà qui n’est pas joué d’avance. Il faut donc bien se souvenir que cette étape doit être franchie pour que n’importe quelle autre puisse être envisagée positivement. La révolution citoyenne est mieux nourrie par la victoire sur ses adversaires que par l’inverse. La défaite de Sarkozy est notre tâche urgente. Celle qui donnera de l’air à l’action sociale dans notre pays, bien sûr. Cela élèvera le niveau d’exigence des salariés qui auront construit cette victoire. Tout cela est indispensable pour que se développe ce que nous avons commencé à construire. Mais aussi, c’est ce qui est attendu de nous par la gauche de toute l’Europe pour briser le directoire actuel que l’on a résumé à juste titre sous le nom de « Merkozy ». Si je fais ce bref rappel des raisons de voter pour battre Sarkozy c’est que je suis bien conscient du fait que si cet objectif est partagé par tous, 1er-mai-cgtil existe entre nous une divergence sur le moyen d‘agir. Pour êtreplus clair, je sais qu’un nombre non négligeable de nos électeurs ne sont pas prêts à voter pour François Hollande.

On nous dit que ce serait le cas de 15 à 20 % de nos votants de ce premier tour. Ce pourrait être décisif. Les gesticulations de « Libération » et des autres organes socialistes hostiles au Front de Gauche sont donc totalement contre-performantes. Je connais les raisons qu’ont tant des nôtres de refuser de donner leur voix. Ils n’ont pas l’habitude de la donner sans donner aussi leur confiance. Il n’y a rien à dire contre leur honnête sincérité. Mais je voudrais les convaincre que leur résistance prend toute sa dimension s’ils ne vivent pas le vote Hollande comme une allégeance mais comme le moyen d’une action autonome et conquérante de plus longue haleine. La nôtre. La marche vers la révolution citoyenne. Cette marche est un processus vivant et non pas une formule déclamatoire. Elle passe par des étapes concrètes. Des rapports de forces qui se transforment en prises de conscience, qui s’élargissent en qualité, et en quantité de personnes que chaque succès partiel finit par entraîner avec nous. Le renversement de Sarkozy est le préalable 1er-mai-cgt-fo-1999de tout changement. Cela ne suffit pas, cela va de soi. Mais ce serait un événement considérable en Europe. C’est l’étape à franchir. Le comble serait que l’on fasse dépendre de l’adhésion à François Hollande le soin de pouvoir continuer le déploiement de notre stratégie. A l’inverse, si Nicolas Sarkozy se maintenait, il ne faudrait pas croire que la dramatisation de la situation, le choc qu’il prépare avec les travailleurs et la défaite subie suffirait à provoquer un meilleur niveau de mobilisation et de confiance en soi des travailleurs et de la jeunesse. Toute l’expérience historique prouve le contraire. La défaite ne fait naître aucun sursaut. Elle brise l’énergie collective, abat les courages naissant, durcit la résignation de la masse compacte de ceux qui hésitent. Le combat repart ensuite de plus bas. Je souhaite que chacun prenne en compte cet argument avant de fixer définitivement le choix de son attitude. Bien sûr nous allons en reparler assez souvent, je le devine, d’ici au 6 mai prochain. D’ici là, nous mènerons notre propre campagne pour battre Nicolas Sarkozy. Deux dates nous rassembleront au moins. Le 1er mai dont je vais parler. Et, en région parisienne, le 4 mai Place Stalingrad une nouvelle fois, mais ce sera peut-être ailleurs, pour conclure notre campagne de deuxième tour. Pour ma part je ne crois pas utile de participer à un meeting commun avec les socialistes et les radicaux de gauche et Robert Hue. Précisément parce que je respecte leurs choix qui ne sont pas les miens. Qu’irais-je faire ? Dire la vérité ? A savoir que j’utilise un bulletin de vote 1er-mai-2002mais que pour le reste je ne suis pas d’accord sur le programme ? A quoi cela pourrait-il bien servir ? Je recommande à mes amis de faire comme moi. Tous dans l’action, personne dans l’illusion. Mais bien sûr, il faut être dans l’action pour convaincre. Il y a urgence selon moi.

Il me semble qu’un aspect important de cette bataille du deuxième tour est la date du 1er mai. En décidant de venir chercher un bras de fer avec les syndicats, Nicolas Sarkozy entre dans une logique de compétition avec l’extrême-droite, nous dit-on puisque celle-ci se réunit tous les ans à quelques poignées d’énergumènes autour de la statue dorée de Jeanne d’Arc. C’est en effet un acte de compétition. Mais pas avec l’extrême-droite. Dans le sens de l’extrême-droite. Ce n’est pas pareil. Le bras de fer qui est organisé l’est contre les syndicats. C’est-à-dire contre les salariés organisés sur leurs revendications. C’est sans précédent. Mais c’est la suite logique du discours contre les « corps intermédiaires » qu’il avait prononcé à Marseille. La logique d’affrontement, déjà manifeste tout au long du quinquennat, franchit un seuil. Ce n’est pas un « coup de com' ». C’est une orientation politique de fond. C’est la ligne de Viktor Orban en Hongrie. Ce chef du parti libéral d’abord battu aux élections est revenu au pouvoir mai-1968sur une ligne d’extrême-droite. Parcours qu’avait laissé à mi-chemin ce paillard de Silvio Berlusconi. Nicolas Sarkozy essaie de sauter l’étape de la sanction du libéralisme en passant directement à la case politique suivante, avec les méthodes et les mots d’ordre qui y correspondent. Le danger est extrême. La réorganisation de la droite se fait sur un centre de gravité extraordinairement violent et frontal. C’est la raison pour laquelle le Front de Gauche fait de la mobilisation pour ce 1er mai une affaire centrale. Nous devons être derrière nos syndicats. Je dis bien derrière et pas à leur place car cela diminuerait la portée de leur action. La question posée en définitive dans ce bras de fer est de savoir quelles questions sont mises au centre du deuxième tour, comme problèmes que l’élection doit trancher. Qui est en cause ? Le banquier ou l’immigré ? Le 1er mai est donc un concentré du moment politique. On se souvient que dans mon discours à Marseille j’avais appelé de mes vœux à un 1er mai unitaire. Il l’est. Pour moi c’était l’occasion de souhaiter que cette place centrale soit donnée à la question sociale. A présent la question sociale est devenue une question politique, non du fait de notre propagande mais du fait de celle de l’adversaire. Il faut faire du judo politique et retourner contre lui la force du choc qu’il veut provoquer. Le 1er mai nous appelons donc tous ceux qui partagent notre combat à aller manifester avec les syndicats, dans le cortège de leur choix. Le Front de Gauche tiendra des « points fixes » dans toutes les villes où ses militants en ont les forces. Et après le passage des syndicats, si c’est la tradition des lieux ou bien si on l’a décidé en bonne compréhension 1er-mai-1909-megissiersavec les syndicats, on marchera nous-mêmes en cortège après le passage du dernier groupe syndical.  

Si l’on revient au champ général de l’observation, avant l’action, il faut étudier les résultats électoraux. Pour avancer de façon conquérante, il faut avoir une vision lucide du résultat global en ce qui concerne le rapport de force entre la droite et la gauche dans le pays. Il s’agit de se guider dans l’action en étant lucide sur nos chances, et donc de pouvoir saisir à point nos occasions d’agir. Je suis bien conscient du fait que cet indicateur ne dit pas tout, loin de là, s’il s’agit de compter ceux qui acceptent le système et ceux qui le rejettent. Si l’on met bout à bout tous ceux qui le rejettent, même quand leurs raisons sont diamétralement opposées, on peut dire que le régime actuel repose sur une tête d’épingle sociale. C’est bien là le cœur de la crise de régime qui mine tout l’ordre en place. Mais la connaissance du rapport de force électoral doit être faite en ayant en tête la comptabilité de tout ce qui nous aider à atteindre nos objectifs. S’il s’agit de chasser Sarkozy, il faut additionner d’un côté tous les bulletins de vote de la gauche politique, de l’autre tous ceux de la droite. Et voir les évolutions pour comprendre les dynamiques en cours. Cela s’apprécie par comparaison. Voyons.

Si l’on totalise les voix de toutes les droites, il faut constater qu’elles sont en recul. En 2007, les votes pour Le Pen, Villiers et Nihous ajoutés à ceux de Sarkozy et Bayrou, cela faisait 23 342 364 suffrages. En 2012 les mêmes catégories recueillent 19 550 966. C’est 16 % de moins. Et de notre côté ? En 2007 le total des voix pour Schivardi, Besancenot, 1er-mai-2011Laguiller, Buffet, Voynet, Bové, Royal faisait 13 377 032. En 2012 cela fait : 15 701 071. Une progression de 17%. Et l’autre gauche ? Il faut bien sûr tenir compte du fait que le Front de Gauche n’a pas été assimilé seulement à l’extrême-gauche. Mais la comparaison peut-être faite puisqu’elle m’a été sans cesse opposée pour minorer toutes nos réussites. En 2007, Besancenot, Schivardi, Laguiller et Marie-George Buffet recueillaient 3 300 254 suffrages. Cette fois ci en 2012, Poutou, Arthaud et moi nous recueillons 4 599 038. Nous progressons donc de 39 %. De ces quelques chiffres que conclure ? Je vois que les deux camps se radicalisent. Le processus est très largement engagé à droite. Au point que madame Le Pen est à deux doigts de parvenir à réorganiser le camp de la droite autour d’elle. C’est son objectif avoué et annoncé. En toute hypothèse, sa victoire idéologique sur son camp est faite. Sarkozy parle comme elle. La presse de droite suit le goût de sa clientèle et l’amplifie en agissant de cette façon. Elle a commencé, elle aussi, son extrême-droitisation. C’est ce que montre par exemple, de façon spectaculaire, l’évolution de « L’ Express » où la ligne éditoriale de type « Minute » s’accompagne de recrutements dans cette mouvance idéologique. Si je l’évoque ce n’est pas seulement parce que j’ai eu à en connaître du fait de l’acharnement aveuglé dont j’ai été poursuivi par ce journal. Mais parce que cela me semble être la pente prise par une partie des élites de la pensée de droite. La digue républicaine a cédé sur de larges pans de la droite mondaine. C’est un très mauvais signe quand on se souvient du passé calamiteux des expériences de ce type. Les Drieu La Rochelle commencent par être des « couv-revue-n-68-1er-maiChristophe Barbier » avant de devenir des Brasillach. Rien ne sert de se cacher, par respect de je ne sais quelles bonnes manières, la pente prise par les événements, ni la difficulté vers laquelle nous allons.

Le cœur de la droite, c’est-à-dire l’UMP, est dans l’impasse. Sa dilution est engagée. Nicolas Sarkozy perd 1,8 millions d'électeurs par rapport à 2007. L'analyse géographique de ses résultats montre que son électorat le plus fidèle et mobilisé est celui de la grande bourgeoisie. Il n'y perd quasiment aucun suffrage : il réalise par exemple 46,5 % à Versailles contre 47 % en 2007 et parvient même à améliorer son score dans le 7ème arrondissement de Paris où il se hisse de 56 à 58 %, où encore à Neuilly où il obtient 72,64 %. Les grandes fortunes ont donc fait bloc autour de leur homme de main. Mais c’est un échec terrible, car les beaux quartiers ne peuvent gouverner que si les quartiers populaires se laissent séduire. Or le recul de Sarkozy est spectaculaire dans la partie plus populaire de l’électorat de droite. Il perd 50 000 voix dans le Pas-de-Calais. Dans les fiefs de piliers de l'UMP, la chute est particulièrement forte : à Saint-Quentin dans l’Aisne chez Xavier Bertrand, Sarkozy passe de 31 % à 25 %. Et à Marseille, à Perpignan en milieu populaire ou à Meaux chez Jean-François Copé, Sarkozy passe de 34 % à 27 %. Cette perte se fait au seul profit de l’extrême-droite. Le processus en cours qui se lit dans les chiffres c’est celui de l’extrême-droitisation accélérée de la droite populaire.

70 % de la progression de Marine Le Pen vient du recul de Sarkozy. Une transfusion. A Marseille, Sarkozy perd 30 000 voix et Le Pen gagne 28 000 voix. A Lyon, Sarkozy perd 11 000 voix et Le Pen gagne 8 000 voix. A Lille, Sarkozy perd 6 000 voix et Le Pen en gagne 3 000. C’est ce transfert qui s’accélère plutôt qu’une percée de Marine Le Pen chez de nouveaux électeurs populaires. Par exemple à Florange, commune qui vit des hauts-fourneaux d'Arcelor-Mittal, Sarkozy perd 606 voix et Marine Le Pen en gagne 636. C’est presque du populaires-solidaires-fdgpile poil. Les vases communicants à droite entre Le Pen et Sarkozy sont particulièrement marqués dans le Nord et l'Est de la France où le FN réalise ses meilleurs scores. Le Pen ne doit ses percées en terres ouvrières que grâce à l'effondrement de Sarkozy : ainsi à Tourcoing dans le Nord, Sarkozy perd 4 000 voix et Marine Le Pen en gagne 3 000. On observe le même phénomène à Vaulx-en-Velin dans le Rhône, où 71 % de la population est ouvrier ou employé : Sarkozy y perd 800 voix et Marine Le Pen en gagne 700. Dans sa course poursuite avec Sarkozy, Marine Le Pen atteint ainsi quasiment le même score que lui dans plusieurs régions : Picardie, Lorraine, Nord-Pas-de-Calais, mais aussi Languedoc-Roussillon. Sans les efforts du Front de Gauche pour endiguer la montée du FN, le scénario d'une élimination de Sarkozy par Le Pen n'était donc pas très éloigné. Le FN dépasse en effet les 20 % dans 11 régions (une sur deux) et dans 43 départements. Mais sa dynamique n'est pas homogène et se heurte dans de nombreux endroits à la percée du Front de Gauche. C'est le cas à Marseille où Marine Le Pen réalise 21 % là où son père et Bruno Mégret totalisaient 27 % des voix en 2002. Elle perd ainsi 1 200 voix par rapport au record réalisé dans cette ville par l'extrême-droite en 2002. Et par rapport à 2007 ? Elle ne récupère que 28 000 des 30 000 voix perdues par Sarkozy. Pendant ce temps, le Front de Gauche gagne au contraire 42 000 voix !

Cette radicalisation ne s’opère pas au même rythme de notre côté. Il est vrai que nous ne sommes à l’œuvre que depuis trois ans. Le Front de Gauche ne domine pas idéologiquement la gauche. La preuve selon l’IFOP, 30 % des électeurs de François Hollande ont hésité à voter pour nous. Cela ferait neuf points de plus pour nous s’ils avaient choisi de ne pas se laisser effrayer par les affolés de la vingt-cinquième heure qui les ont ramené au prétendu « vote utile ». Leur niveau de politisation est donc resté bas. Nous ne leur avons communiqué aucune énergie politique. Le chemin à 1er-mai-1960parcourir se nourrira des épreuves que notre camp va vivre et de notre capacité à nous en saisir pour tirer les événements du bon côté. C’est le moment de dire que notre affaire est bien engagée. Très bien engagée. Avec près de quatre millions de voix (11,11 %), le bulletin de vote du Front de Gauche a gagné trois millions de voix depuis notre première campagne électorale aux européennes, il y a trois ans, où nous avions rassemblé 6,5 % des suffrages. La conquête réalisée est désormais bien répartie sur l’ensemble du territoire. C’est le signe qu’il s’agit bien d’une force politique nouvelle qui ne reproduit pas simplement la carte du passé des organisations qui le constituent. Le Front de Gauche fait plus de 7 % dans tous les départements sans exception en métropole. Il recueille 10 % des votes ou plus dans 70 départements et plus de 13 % dans 20 départements. De grandes villes sans tradition communiste forte ont ainsi voté à plus de 15 % pour nous comme Grenoble, Toulouse, Lille, Besançon ou Montpellier. De spectaculaires progressions sont aussi enregistrées là où nous avons assumé des clivages politiques forts. Ainsi en Alsace. Nous avons milité à visage découvert pour l’abolition du Concordat. Nous avons augmenté notre score de plus de 300 %. Nous y sommes passé de moins de deux pour cent à plus de sept ! A Marseille aussi, le discours clair et décomplexé sur la valeur du métissage a rencontré un écho populaire de masse en hissant le Front de Gauche à près de 14 % sur la ville et à plus de 20 % dans plusieurs arrondissements populaires des quartiers nord. Sarkozy y perd 30 000 voix et Le Pen en gagne 28 000. Le PS en gagne 1000 mais le Front de gauche en rassemble 42 000 de plus. Là aussi c’est la stratégie de combat Front contre Front qui a permis de tenir tête et de percer. Vaulx-en-Velin est un autre bon exemple de percée du Front de Gauche en milieu populaire et ouvrier. Souvenons-nous que dans cette ville, 71 % de la 1er-mai-drome-horizpopulation est faites d’ouvriers ou d’employés. Le Front de Gauche y gagne plus de 2 000 voix. Il est la deuxième force de la cité avec près de 19 % des voix.

Dès lors on peut constater que le score élevé de Marine Le Pen ne se fait pas à notre détriment. Nous avançons en face à face. Là où le FN progresse, le Front de Gauche progresse aussi. Ce sont donc les dynamiques respectives qu’il faut comparer pour voir qui prend l’ascendant dans la société. Car c’est autant une radicalisation de la société que celle des espaces politiques. Cela se vérifie spécialement en terres ouvrières. Elles sont loin de se donner à Marine Le Pen. Ainsi à Petit-Couronne en Seine-Maritime où la fermeture de la raffinerie Petroplus menace 900 ouvriers et où tous les candidats à la présidentielle se sont rendus. Sarkozy y perd 249 voix, Hollande en gagne 114, Le Pen 436 et le Front de Gauche 693. Nous sommes ainsi la plus forte progression. Enfin, un exemple montrant la place que peut se tailler le Front de Gauche face à la droite. Les deux départements 1er-mai-2007où Sarkozy réalise ses plus mauvais scores – la Seine-Saint-Denis et l’Ariège – sont aussi ceux où le Front de Gauche obtient ses meilleurs résultats, avec près de 17 % et des pics à 25 % dans de nombreuses communes à composition sociale populaire. Notons que contrairement aux regards trop rapides, à Florange, le Front de Gauche gagne 654 voix, quand Le Pen en gagne 636, manifestement arrachées à l'abstention. A Audincourt, où résident 3 000 ouvriers qui travaillent sur les sites de PSA Sochaux-Montbéliard, Sarkozy perd 439 voix et Marine Le Pen en gagne 376, tandis que nous en gagnons 740 ! La conséquence est que nous sommes bel et bien en train de constituer la relève de la gauche traditionnelle. Que le processus ne fasse que commencer n’y change rien. Le mouvement est engagé. La puissance actuelle mille fois célébrée de Marine le Pen ne doit pas empêcher de regarder son évolution dans le temps long pour la mettre en regard de notre dynamique actuelle. C’est un fait et il est alarmant : Marine Le Pen gagne 2,6 millions de voix par rapport au score de son père en 2007. Avec près de 18 %, elle dépasse le score historique du FN en 2002. Mais elle ne parvient pourtant pas au niveau cumulé des scores de son père et de Mégret qui était de 19 %. C’est le contraire de ce que disait le résultat annoncé en début de soirée électorale ! Notre résultat se lit dans le sens inverse. C’est une percée pure. Elle donne le ton du changement qui a commencé à gauche.

Je le rappelle, le total des voix de gauche augmente fortement par rapport à la dernière présidentielle. Il passe de 13,3 millions (36,4 %) à 15,7 millions (43,7 %). C’est le meilleur score global de la gauche à une présidentielle depuis 1988. Mais le score de François Hollande n'est responsable que d'une petite partie de cette progression. L’essentiel, les trois-quarts, vient de la percée du Front de Gauche. Hollande n’ajoute que 770 000 voix par rapport à Ségolène Royal. Dans les fiefs de ses visibles lieutenants, aucune dynamique 1er-mai-drapeaun'est détectable. A Montbéliard chez Pierre Moscovici, le nombre de voix pour François Hollande est en baisse de 105 voix par rapport à Ségolène Royal au 1er tour de 2007. Le Front de Gauche y gagne plus de 1 000 voix à la gauche en terre ouvrière. A Nantes, chez Jean-Marc Ayrault, François Hollande ne recueille que 78 voix de plus que Ségolène Royal. Nous permettons à la gauche de rassembler 15 000 voix de plus par rapport au score du PCF en 2007. De même à Argenton-sur-Creuse, la ville de Michel Sapin, François Hollande ne gagne que 67 voix par rapport à Ségolène Royal. A Evry chez Manuel Valls le nombre de voix PS stagne. A Lille chez Martine Aubry, il perd même des voix. Conclusion : l'essentiel de la dynamique de la gauche vient de la percée du Front de Gauche. Nous apportons les deux tiers des voix supplémentaires comptées à gauche. Cet apport à la gauche est très perceptible dans les terres populaires les plus touchées par le vote FN. Ainsi à Cavaillon où 64 % de la population est ouvrier et employé, François Hollande n'engrange que 13 voix de plus que Ségolène Royal. Mais le Front de Gauche gagne 1 200 voix ! A Marseille, que j’ai déjà évoquée, c'est le Front de Gauche qui permet à la gauche de passer de 36 % en 2007 à 45 % en 2012.

J’achève cette note en vous faisant connaître la lettre que j’ai reçue d’Allemagne que m’ont adressée nos amis de Die Linke. « Cher camarade Mélenchon, cher Jean-Luc, nous t’adressons nos vœux les plus cordiaux pour ton très bon résultat au premier tour des élections présidentielles en tant que candidat du Front de Gauche. Votre résultat montre que les électrices et électeurs français en ont assez d’une politique qui sert avant tout les intérêts des gens aisés et du capital financier. Toi et les militants du Front de Gauche, vous avez réussi à leur montrer des alternatives sociales et de gauche, et à les convaincre, dans des conditions difficiles, que ces alternatives sont éligibles. Ce résultat des élections montre en même temps combien vous avez eu raison de vous battre de façon offensive contre toutes les tentatives de monter les victimes de la crise les unes contre les autres, et d’exacerber la xénophobie et le nationalisme.

Ce résultat est important au-delà de la France. L’un des porte-drapeaux de la politique anti-crise européenne, antisociale a été sanctionné par les électrices et les électeurs, et sera, espérons-le, définitivement chassé du Palais de l’Elysée dans deux semaines. Le duo Merkozy serait ainsi brisé.

A l’avenir, nous espérons qu’il ne sera plus aussi facile d’imposer à toute l’Union Européenne des « mesures de lutte contre la crise » à l’allemande. Cher Jean-Luc, nous te souhaitons ainsi qu’aux camarades du Front de Gauche d’arriver à imposer l'influence sur la politique française que révèle ce résultat, et en particulier que vous réussissiez à renouveler et à renforcer votre succès aux élections législatives. La LINKE allemande, la gauche dans toute l’Europe, compte sur vous. Salutations cordiales. Klaus Ernst et Oskar Lafontaine »


1  459 commentaires à “Après le premier tour, un moment de pause clavier”
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  1. BRU dit :

    bonjour,
    la gueule de bois passe, merci pour votre énergie et votre clairvoyance
    oui je voterai Hollande qui j'espère ne réagira pas comme Chirac et saura reconnaitre de qui lui vient sa victoire si elle vient.
    oui je voterai Hollande pour que Sarkozy soit battu
    malgré les peaux de banane laissées par la droite, il faut que les gouvernements de Hollande prennent la mesure des problèmes et des solutions justes attendues par les français et les européens pour éviter que 2017 soit notre fin à tous
    am

  2. j-jour dit :

    @Anne "Monsieur Mélenchon il faut absolument que vous fassiez comprendre qu'il faut il faut absolument voter A Gauche TOUTE "

    Ca c'était au premier tour, la gauche Toute avec le FdG! Merci aux dévôts du voteutile d'avoir empêché cela.

    Maintenant je voudrais bien savoir ce que nous envisageons comme argument lors des législatives pour parer à l'appel d'un François Hollande élu président qui demandera inéluctablement de voter pour son parti pour lui donner une large majorité à l'Assemblée pour avoir des marges de manoeuvre suffisante pour pouvoir gouverner coincé qu'il risque d'être entre une France forte UMPFN et la force d'opposition critique que Jean-Luc Mélenchon propose que le FdG constitue.

  3. Lackland dit :

    J’aimerais savoir ! J’ai proposé un texte à propos de l’homme à l’écharpe rouge. Existe-t-il des mots clés qui feraient que les propositions passent directement aux oubliettes ?

  4. joel dit :

    ma première intention apres le resultat du premier tour, étais de voter blanc et non hollande comme je me l'étais jurer depuis 1981, mais face à la radicalisation des propos sarkosy qui montre enfin son vrais visage ainsi que l'énorme majorité de la droite on les memes thèses que le FN bafouant ainsi notre démocratie, le tous bien sur relayer par la presse et les chaine de television ; cela me rappelle une page bien sombre de l'histoire de notre pays. apres lecture et analyse de la situation, je m'imposerais car malheuresement c'est la seule solution,de voter contre sarkosy en mettant un bulletin hollande avec beaucoup d'amertume, mais malheureusement c'est a mon avis la seule façon d'etre efficace pour l'avenir

  5. naif dit :

    Madiran à 13h19 et 13h28
    "Les propos de Mario Draghi de la BCe"

    D'accord avec toi.

    Nous l'avions déjà dit en mars lors du MES. L'Europe donnera des gages bidons sémantiques pour valider que FH pourra renégocier le Traité malgré son abstention dynamique à l'assemblée Nationale. Les socialistes s'en contenteront. En principe ils se contentent de peu. Pourvu que le cheval gagne. Aprés on verra ce que l'on donne a manger au cheval. Tout dépendra du prix de l'avoine.

    Quand je vois dans mon département que les responsables socialistes jouent la "veuve éplorée" face à la montée du FN. Je leur réponds qu'avez-vous fait pendant cette campagne contre le FN? Ils répondent péteux, notre cellule riposte a édité des tracts, mais ont a pas eu le temps de les distribuer.

  6. Marc dit :

    A gauche toute,contre Sarkozy !

  7. Dehbia Deghmous dit :

    A Gus,et au 45 d'origine maghrébine : la contamination vous a gagnés, c'est triste mais comme l'humain prime, je ne vous mépriserai pas. Moi aussi je suis d'origine maghrébine, et comme enseignante je sais combien la pédagogie repose sur la répétition et les vraies valeurs. Le discours de JL Mélenchon à Marseille m'a galvanisée, réjouie, émue aux larmes et fait réfléchir encore et encore. J'ai applaudi son audace des deux mains, la raison et le coeur enfin réconciliés. Il nous faut oser, éduquer et convaincre, la seule stratégie acceptable est celle qui privilégie l'humanisme et le partage. Affirmons cette autre gauche, ouverte et décomplexée, fermée aux obscurantismes et aux raccourcis stratégiques.
    Voter FH après une campagne si peu courageuse et si manipulatrice du PS, ne revient pas à lui donner notre confiance, c'est au contraire le mettre sous étroite surveillance. Je mesure surtout combien Sarko continuerait à ravager le quotidien des plus vulnérables, qu'ils soient maghrébins d'origine, noirs, femmes, jeunes, chômeurs ou même assistés... sans parler du démantèlement de l'éducation, la santé et tutti quanti qui continuerait ! Choisir de ne pas choisir c'est élire le pire... Parions que FH ne survivrait pas à la même politique de NS, ce serait son suicide assuré, et surtout, parions sur notre capacité à rester unis et à continuer de construire le 1er mai, les autres jours, jusqu'à la victoire. Ne rien lâcher, là où l'on est. Apprendre de nos...

  8. Mélopée dit :

    @Régis de Nimes 849

    Pour ma part j'ai voté Bové en 2007 parce qu'il était toujours partisan du non, sinon j'aurais choisit MGB, s'il n'était resté qu'elle. Donc il est légitime que ma voix soit comptée avec celle de MGB, puisqu'en 2007 aucune voyante ne m'avait dit que Bové allait trahir cette cause.

  9. Michel Matain dit :

    @ 804 Fred Barbosa 12h22
    Mr Mélenchon, Il faut que vous vous présentiez aux législatives. On a besoin de vous dans l'hémicycle.

    Et aussi Pierre Laurent, Clémentine Autain, Christian Piquet... Tous nos porte-paroles devraient être élus députés, ça nous aidera énormément !

  10. Colonel Walter Kurtz dit :

    Il y a plus de 200 ans déjà...
    Les ennemis intérieurs du peuple français se sont divisés en deux factions, comme en deux corps d’armée. Elles marchent sous des bannières de différentes couleurs et par des routes diverses : mais elles marchent au même but ; ce but est la désorganisation du gouvernement populaire, la ruine de la Convention, c’est-à-dire, le triomphe de la tyrannie. L’une de ces deux factions nous pousse à la faiblesse, l’autre aux excès. L’une veut changer la liberté en bacchante, l’autre en prostituée.
    Des intrigants subalternes, souvent même de bons citoyens abusés, se rangent dans l’un ou l’autre parti : mais les chefs appartiennent à la cause des rois ou de l’aristocratie, et se réunissent toujours contre les patriotes. Les fripons, lors même qu’ils se font la guerre, se haïssent bien moins qu’ils ne détestent les gens de bien. La patrie est leur proie ; ils se battent pour la partager : mais ils se liguent contre ceux qui la défendent.

    Maximilien de Robespierre
    Prononcé à la Convention le 5 février 1794 - 17 pluviôse An II

  11. Lecabestan dit :

    Selon Mediapart, la première banque française a faire faillite est déjà dans la ligne de mire : le Crédit Immobilier de France (CIF). L'attaque est prête, cette défaillance jettera le doute sur les capacités financières de la France.

  12. naif dit :

    Christophe à 13h36

    "Je viens d'écouter les infos et la campagne sent la m**** à plein nez. Ceux qui ont joué Le Pen contre Jean-Luc Mélenchon, maintenant qu'ils se dém****nt avec. Je ne me souviens pas avoir connu une campagne avec un niveau aussi bas. La droite s'extrême-droitise, il faut absolument les chasser du pouvoir."

    Mais ils vont trés bien se dém***** avec. Le capitalisme pour survivre a besoin de s'extrémiser. C'est sa nature. Quand la baisse tendancielle des profits est à l'oeuvre, qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse.
    Pendant qu'on déblattère sur l'insécurité, l'immigration on ne parle que trés peu du social et de l'économie. Toute la campagne qui intéresse les Français est passée à la trappe. Depuis le 19 mars le débat est fixé sur ces sujets.
    Dans leur crise, leur intérêt est de durcir les règles qui les freinent, de pondre des lois liberticides, de casser les syndicats de classe, de flexibiliser à mort le travail, de trouver partout des sources de profits pour leurs capitaux qui deviennent tous les jours de plus en plus monstrueux et qui dorment. Ce n'est pas une erreur de leur part, c'est une volonté, une stratégie. Une stratégie vieille comme le capitalisme.

  13. rosalie2018 dit :

    «Viennent le temps des cerises et des jours heureux ».
    J'y crois toujours mais je ne suis pas convaincue par l'appel à voter Hollande pour battre Sarkozy. Comment croire que son élection grâce au soutien du FdG favorisera la révolution citoyenne ? Le FdG a reconstruit l'espoir, la volonté raisonnée de lutter pour un monde différent. Ce sont les mensonges et les mollesses du PS ajoutés à la répression sociale qui nous écrase et nous anesthésie. Pourquoi les mettre alors au pouvoir ? : Il n'y a qu'à voir comment une vraie opposition de gauche peine à exister dans les communes dirigées par le PS.
    La campagne du FdG s'est construite notamment en dénonçant l'absence de volonté de FH de résister à la "Finance". Vous-même Jean-Luc Mélenchon avez expliqué comment cette ligne de FH relevait d'une conviction jamais démentie depuis son entrée en politique.
    Voilà ce qu'il me semble : la Finance est intéressée à l'arrivée au pouvoir d'un "président normal" qui prendra "efficacement" la suite de NS. Les conditions de sa victoire sont rassemblées notamment grâce à la peur (légitime) du FN. Vous aviez d'ailleurs à ce sujet, Jean-Luc Mélenchon parlé de "verrou " de notre système politique qu'il fallait faire sauter et qui était utilisé par la droite comme le PS. L'élection de FH va nous faire perdre de la crédibilité du temps, des forces.

  14. Te rens-tu compte Régis de Nîmes 13h50 que tu continues à considérer les ELECTEURS de Bové en 2007 comme des sous citoyens quand tu dis : "Non il ne faut pas comptabiliser ses voix de 2007 à celles de MG Buffet.".
    Je suis bien d'accord avec toi Bové est un opportuniste qui est passé dans le camp du OUI, mais malheureusement tu confonds Bové avec ses électeurs. Puisque dans ton dernier post tu avais parlé de Marie-George Buffet j'étais à St Ouen en décembre 2006. Elle était malheureuse comme les pierres, le visage fermé ce qui contrastait avec sa joie au meeting de Montpellier, où j'étais aussi, en plein moment des collectifs antilibéraux et où on commençait à rejoindre le Peuple. Jean-Luc était aussi à Montpellier, le lendemain de la désignation de Ségolène Royal. Je ne sais si c'est à ce moment là qu'ils se sont rencontrés pour construire la belle aventure du front de gauche.
    Une anecdocte que beaucoup sans doute ne connaissent pas. Dans la nuit, une commission s'est réunie à Fabien, pour essayer de concilier les candidatures Buffet, Autain, Salesse. Nous avons tout essayé et un moment René Revol a proposé Jean-Luc Mélenchon. C'était sans doute trop tôt mais 5 ans après nous y sommes arrivés et j'ai beaucoup aimé la joie radieuse de Marie-George Buffet dans cette campagne et notamment quand Jean-Luc l'a appelé à la tribune à la Porte de Versailles.

  15. jean luc dit :

    Ce forum est important, mais la bataille politique sur le web est aussi à mener les forums d'actualité yahoo sont lus, il y a des centaines d'intervention dominé par le FN qui est organisé avec des militants qui y déversent leur rumeurs mensonges et autre venin, nous y sommes peu alors qu'il suffit de quelques interventions soutenues système de vote) pour rétablir quelques vérités.
    J'ai parfois l'impression que nous sommes une force politique convalescente, un rien narcissique qui s'autoflagelle et s'autocongratule mais ne méne pas encore assez le débat avec le reste de la société.
    Cela peut se comprendre mais les affirmations identitaires du type plus à gauche que moi tu meurs relève de la posture, les bouffeurs de FN qui après chaque 2002 vont "aller au charbon" y en à plein le PS, le FdG je l'espère
    tirera les leçons des postures de matamor du type: "ça y est on a fait une conférence à henin beaumont y a plus de FN la bas " qu'on pouvait trouver sur place au peuple. Elles nous font passer pour des charlots peu crédibles et donnent l'impression que l'action politique est une sorte de jeu un tiercé électorale, pour moi quand je rentre du boulot crevé et que je vais encore distribuer des tracs ou quand sur mon lieu de travail je mène la discussion avec des collègues ce n'est pas pour jouer et pour tout vous dire, j'aimerais souvent pouvoir faire autre chose.
    Donc haut les coeurs la bataille continu et gardons nous de tout narcissisme et arrogance.

  16. rosa2018 dit :

    «Viennent le temps des cerises et des jours heureux ».
    Jean-Luc Mélenchon, vous nous avez fait "nous retrouver". Aujourd'hui, je souffre à nouveau et je ne suis pas convaincue par l'appel à voter Hollande pour battre Sarkozy. Comment croire que son élection grâce au soutien du FdG favorisera la révolution citoyenne ? Le FdG a reconstruit l'espoir, la volonté raisonnée de lutter pour un monde différent. Ce sont les mensonges et les mollesses du PS ajoutés à la répression sociale qui nous écrasent et nous anesthésient. Pourquoi les mettre alors au pouvoir ? : Il n'y a qu'à voir comment une vraie opposition de gauche peine à exister dans les communes dirigées par le PS.
    La campagne du FdG s'est construite notamment en dénonçant l'absence de volonté de FH de résister à la "Finance". Vous-même Jean-Luc Mélenchon avez expliqué comment cette ligne de FH relevait d'une conviction jamais démentie depuis son entrée en politique.
    Voilà ce qu'il me semble : la Finance est intéressée à l'arrivée au pouvoir d'un "président normal" qui prendra "efficacement" la suite de NS. Les conditions de sa victoire sont rassemblées notamment grâce à la peur (légitime) du FN. Vous aviez d'ailleurs à ce sujet, Jean-Luc Mélenchon parlé de "verrou " de notre système politique qu'il fallait faire sauter et qui était utilisé par la droite comme le PS. L'élection de FH va nous faire perdre de la crédibilité du temps, des forces plus encore que celle de NS.

  17. Laita 77 dit :

    Cette analyse détaillée peut sembler par certains cotés fort intéressante. Elle se veut, et c'est assez normal a chercher à contrecarrer la déception naissante. Pour autant, dans les comparaisons, il serait bien de comparer ce qui est comparable.
    Exemple : Tu écris "Notons que contrairement aux regards trop rapides, à Florange, le Front de Gauche gagne 654 voix, quand Le Pen en gagne 636, manifestement arrachées à l'abstention."
    654 voix de gagnées par rapport à quoi... j'ai un peu chercher et je découvre que tu as pris comme référence le score de Marie Georges Buffet. Quand on regarde l'axe des forces qui te soutenait, avoue que ta comparaison peut prêter a sourire. Il aurait été plus juste d'additionner l'ensemble des forces à gauche de la gauche en 2007 avec noatmment les score de Besancenot et de Bové entre autres... pour comparer et dans ce cas tu t'apercevra "malheureusement" que ce camp là perd plus de 50 voix...
    Amicalement
    Philippe

  18. Papa dit :

    A 76 ans,j'en ai connu des campagnes électorales.J'en est pris des coups en me disant que nous n'avions pas su répondre aux coups de la réaction.
    Et bien aucun découragement de ma par!Nous devons continuer nos luttes et notre combat.
    Près de 4 millions de françaises et de français nous ont accordé leur confiance.C'est un bon matelas sur lequel nous devons nous appuyer.
    Ce qui sera déterminant,c'est le terrain des luttes.Nous devons être aux côtés des salariés.Sinon nous laisserions le champ libre aux le Pen et compagnies.
    Notre "Front de gauche"se doit d'être rassembleur.On ne lâche rien.
    Pas une voix ne doit manquer sur le candidat du PS.Car s'abstenir c'est en réalité voter Sarko!
    Après cette élection préparons partout les législatives.Il conviendra de transformer l'essai.
    Un fort groupe "Front de gauche" et c'est l'assurance que le monde du travail sera bien défendu.
    Il faut pour le moment présent écraser Sarko et sa clique.Le combat ne fait que commencer.

  19. gus003 dit :

    A JAM 811
    Pour vous répondre. Ce que je voulais dire, et dont je n'ai pas du me faire bien comprendre, est que ce que j'écris plus haut, sont les paroles que j'entends autour de moi et qui doivent malheureusement apparaître sur tout le territoire.
    En tout cas loin de moi ces idées racistes qui empoisonnent notre société.
    Maintenant, que Jean-Luc Mélenchon parle de la façon qu'il veut sur ce sujet, cela ne me dérange absolument pas. Surtout qu'il a certainement étudié sa stratégie (étant plus intelligent que moi).
    Comme dirait l'autre il n'y a que le résultat qui compte.
    Alors vous pouvez penser ce que vous voulez de moi, ça n'a pas d'importance.
    Si j'étais présent à Bastille et Vierzon c'est que j'aie l'espoir que ce monde change.

  20. Lecabestan dit :

    La Une de l'Humanité ne fait que résumer ce qu'est sarko. Par son éducation familiale et scolaire ce qui fonde sa pensée est la négation de notre République comme l'exilé fiscal Dubrule, ex élu de la République, qui a exprimé sans complexe sa haine du principe d'égalité et des droits de l'homme. Mon père me disait que "les pétainistes étaient de retour", c'était sous... Giscard. Le soutien de ce dernier à sarko n'a rien d'étonnant.
    A écouter le tube de la semaine sur placeaupeuple !

  21. Nath dit :

    Bonjour à tous,
    Nous sommes tellement nombreux à vouloir virer Sarko sans pour autant rendre Hollande trop content de lui. Je suis dans le même état d'esprit que @hervé92 (760) et j'irai voter H uniquement si la défaite de S est compromise. En effet, l'argument qui consiste à dire que H serait "coincé" par un report massif de notre part ne me convaint pas. Au contraire, pourquoi la presse PS se génerait-elle à l'avenir dans ses manipulations les plus abjectes, si au final, quoiqu'il arrive et au prétexte de battre la droite, ils sont tjs les gagnants "haut la main" et sans aucun risque de notre prise en otage ? J'ajoute que je suis très impatiente de voir leur propre report au 2ème tour des législatives sur nos candidats ! Politiquement, je préfère un Hollande à 51% qu'à 55%. Donc, rendez-vous à 17/18h selon les endroits. Sur quels sites étrangers peut-on avoir les estimations ?
    Merci à JL pour son talent et à tous les autres pour leur combativité ! Longue vie à ce blog, nous sommes tous addict... DE FRATERNITE ! Et aussi bravo pour le discours de Marseille qui a peut-être été le plus audacieux de la campagne.

  22. Yalfeuaulac dit :

    Oui Gérard Blanchet,

    J'y étais aussi à Saint-Ouen ce triste jour de décembre 2006 où nos espoirs se sont envolés, malgré nos mises en garde sur la catastrophe annoncée que fut ensuite les résultats de la présidentielle de 2007

    Si le PC avait accepté une candidature unitaire non communiste, personne n'aurait contesté alors que la majorité des candidats aux législatives soit issue du PCF. Dans la foulée de la présidentielle unitaire, de nombreux députés auraient été élus et le rapport de force en eu été changé

    Si Jean-Luc Mélenchon avait quitté le PS dès 2005, nous aurions peut être gagné 5 ans, mais...

    Mais je le maintiens, les collectifs unitaires qui ont survécu à cette épreuve ont été systématiquement écartés des européennes et des régionales, ce qui a sans doute plombé le résultat du FdG, dont le potentiel était bien supérieur, comme le montre le résultat de Dimanche

    Et cette situation se reproduira pour les législatives si rien n'est fait pour corriger le déséquilibre actuel. Je ne dis pas ça par esprit de chapelle mais pour que le FdG prenne toute la dimension qui lui permettrai de contrer la politique libérale de Hollande s'il est élu et d'imposer ses solutions

    Concernant l’attitude du PCF à l'avenir, il y a un dicton chez nous qui dit:

    "y a rien de plus beau que la confiance... mais ça vaut pas la méfiance"

    Et je persiste et je signe, la plupart des copains chez moi qui se sont battus contre le TCE et ont fait la campagne Bové ont voté Mélenchon

  23. Michel Berdagué dit :

    A tous nos révolutionnaires,vous croyez qu'un bout de papier (le bulletin de vote qui chasse le près du pire) va nous arrêter pour la Révolution Citoyenne, la Constituante,la Sixième République, la Planification écologique, le référendum sur les énergies,nucléaire compris, les nouveaux Droits immenses à conquérir dans les entreprises Total et la suite,et....le Pôle Public financier et bancaire avec tous les Pôles financés pour les crêches,l'école gratuite et publique, les formations continues et permanentes avec emploi/formations, le retour au CDI la règle avec 1 mois d'essai pour les ouvriers/employés et 3 mois pour les cadres, et le SMIC à 1700 tiens nous allons revendiquer en NET tout de suite ils nous ont tellement fait ch... avec ça pour les TPE/PMI/PME alors que l'étude d'une Caisse de soutien en trésorerie pouvait être créee avec les professionnels demandeurs pour les activités écologiques pour tous et toutes, enfin cf: le PPP Programme Populaire et Partagé toujours vivant et dynamique à améliorer, donc vous croyez que c'est mis à la poubelle de l'Histoire ? Non.
    Personne de censé ne peut y croire, et les utopistes et rêveurs encore moins vu que notre Programme en raison est le seul à appliquer en dynamique pour que le soleil brille en joli Mois de Mai.
    Vive la Révolution Citoyenne en marche.

  24. Mélopée dit :

    @jean luc 865
    Tout à fait d'accord sur le fait de se mobiliser sur le web et qu'il y aurait des places à investir comme les forums yahoo et Orange, voire C dans L'air, ainsi que je l'ai déjà dit. On peut y rajouter les commentaires sous les articles des journaux en ligne, mais là le FdG est déjà actif. Il y a aussi les forums spécialisés où chacun va déjà selon ses centres d'intérêt.
    Sur Agoravox cette mobilisation avait payé. Agoravox (40% de vote interne pour Jean-Luc Mélenchon)qui a un public moins ciblé que Médiapart par exemple et où le FN était bien bien présent.
    Il y a aussi des sites comme le huffington post où on peut déposer des articles exposant le programme du FdG ou bien pour faire des mises au point.

  25. La Une de l'Huma d'hier fait beaucoup parler. Nous avions cru que nous étions en 1944, nous sommes juste fin 1940.
    Ce n'est pas la guerre avec des fusils mais les grecs ou les italiens savent bien qu'ils sont occupés par l'armée des marchés financiers. Il faut donc organiser la Résistance concrètement, méthodiquement sur tout le territoire. Dans chaque bureau de vote il y a eu des voix Front de gauche dimanche. Il s'en trouvera bien une ou un pour rédiger un communiqué de presse, confectionner une affichette et appeler les citoyens-résistants du village ou du quartier à répondre à l'occupant en manifestant le 1er mai, en se réunissant pour constituer un comité local du front de gauche.
    Si ça peut servir ici ce que j'ai fait pour le village de Doyet (03170). Cliquer sur affichetteFdG-Doyet.doc pour télécharger.

  26. jean ai marre dit :

    @ 836 Gerard Blanchet
    @ 843 dudu87
    " Tu vois Jean, je voterai pour Hollande en tant que républicain et démocrate et non pas sur des positions de classe comme je l'ai fait pour Jean Luc."

    Sympa les gars, seulement comment faites vous pour ne pas vous souvenir de 81, où les candidats PS avaient le livret du Programme commun dans leur serviette, et ne le sortaient pas ? Et aujourd'hui, comment occulter le vote du M E S ?
    Comment oublier la réponse du député responsable PS de mon département qui me réponds en parlant des précaires, des handicapés qui sont sous le seuil de pauvreté : " Eux, ils ne votent pas"
    Gérard, ce n'est pas seulement un morceau de papier, c'est un cautionnement.
    J'ai toute confiance à Jean-Luc, mais regardez que lui aussi y va molo. Est ce que le PS sera clean pour les législatives ?

  27. Labassijysuis dit :

    Mes remerciements à tous pour cette incroyable aventure électorale.
    Je suis handicapé, par conséquent « assisté » comme me stigmatise le défenseur du « vrai » travail.
    Je n’ai pas pu m’engager physiquement dans cette campagne malgré un important temps libre, je le regrette croyez le bien. Malgré de ridicules revenus j’ai adhéré et soutenu ce mouvement en décembre dernier.
    Vu la tournure nauséabonde de cette fin de campagne et l’urgence de sortir « l’autre », je serai parmi vous ce 1er mai, qu’importe ce qu’il m’en coûte.
    Jusqu’à très récemment, et certainement comme beaucoup d’entre vous, ma stratégie de vote pour le 6 mai n’était pas arrêtée. Si je réfléchis avec individualisme, ma situation ne changera pas significativement quelque soit le nouveau gouvernement. Mais notre campagne humaniste et collective a été menée dans l’intérêt commun. Conservons cette ligne.
    C’est pourquoi il me parait essentiel de sortir, dégager, couler, virer Sarkozy. Pour ma part ce sera en traînant les pieds (je ne peux faire autrement, mais je ne ferai pas d’effort non plus). En aucun cas il ne s’agit d’un plébiscite pour Hollande, pour vous encourager essayez de penser que derrière ce bulletin est inscrit « Sarko dégage », une sorte de placebo bénéfique à toutes les victimes (et les futures) du Sarkozysme. Dès cet acte accompli, lavez vous les mains si le besoin s’en fait sentir, et ensemble reprenons la résistance !

  28. naif dit :

    Dauphinoise à 14h46

    @Jacques Nikonoff (porte-parole du M’PEP et ancien président d’Attac).

    "Le Front de gauche a fait le plein à la présidentielle, sa dynamique électorale s’est éteinte, son corpus idéologique et programmatique ne lui permet aucun élargissement de son électorat."

    Sympa le J. Nikonoff. Je comprends pourquoi le mouvement altermondialiste patine.

  29. naco dit :

    Preuve que Sarkozy aime quand même bien les syndicats :
    Il accueille maintenant des policiers des organisations "Alliance Police Nationale" et "Synergie" dans un ce ses déplacements somptueusement populaires.
    Bon d'accord ces syndicats sont complètement à droite, et contrairement à ce que certains médias prétendent, ils ne sont plus du tout majoritaires dans la police. A noter également qu'ils ne militent pas seulement pour la mise en place d'une loi qui permettrait la légitime défense pour les policiers, mais contre le vote Hollande, de peur qu'il ne mette les officiers de police judiciaire sous l'autorité des juges d'instruction.
    Difficile de se mettre à leur place, mais on comprend bien leur panique.
    Ça va être super le défilé Sarko-Medef au 1er Mai, avec Parisot en tête, et les patrons du Cac40 derrière...
    Si ça tombe, y vont p'tet même réussir à faire défiler Guerlain et Bettencourt.
    Trop bien pour les photographes.

  30. Florent dit :

    @ gus003 - 738

    "Que faire quand nos idées ne sont pas représentés au niveau des leviers de l'Etat ?
    Je ne pense pas que vous me donnerez la solution.
    Il nous reste le combat intime, ce combat qui nous permet de nous regarder dans la glace, mais qui ne fait pas avancer une solution pour faire changer le peuple."

    Et bien si, je vais vous la donner la solution ! ;-) Et soyons des millions à la partager pour que cela arrive !
    « Soyons réalistes, demandons l'impossible! » Che Guevara.

    http://etienne.chouard.free.fr/Europe/forum/index.php?2011%2F04%2F27%2F123-centralite-du-tirage-au-sort-en-democratie

  31. Hold-up dit :

    814 - Yalfeuaulac dit: " C’est une faute d'analyse que d'ignorer les voix de Bové 2007, c'est une faute politique de les mépriser " - Bravo. Oui c'est une faute et c'est proprement ridicule. Au delà de ma propre personne, je ne compte plus celles et ceux rencontrés à l'époque qui ont rejoint aujourd'hui le PG et le FdG. Je trouve ça non seulement faux politiquement de nier les faits de renouveau qu'avait suscité la "candidature Bové" en 2007 mais
    c'est surtout ne pas comprendre tout ce que cela a pu féconder comme initiatives collectives et individuelles pour le présent. Et puis franchement ce fut un pont vers la critique du productivisme à tout crin, ce fut un pont vers une autre analyse politique de la situation, ce fut un pont vers le futur, celui qui verra bientôt réunies les différentes familles de la Gauche hors PS. Si le PG a mis du vert dans son rouge, c'est aussi grâce au travail militant qui fut effectué à l'époque.L'Écologie politique a été prise au sérieux en partie grâce à la belle campagne Bové de 2007. Complètement niée par les médias et toujours historiquement annulée par la plupart des commentateurs médiatiques, cette " campagne citoyenne " devra un jour être réévaluée à l'aune de ce qu'elle aura semée.

  32. yann Guérin dit :

    rencontré aujourd'hui des copains du NPA qui ont voté Mélenchon. ils vont voter Hollande sans état d'âme. j'ai même discuté avec mes voisins (droite UMP) Ils sont bien embêtés, ils se rendent comptent que le sarko est en train de peter les plombs et de nous entrainer vers un je ne sais quoi pas racontable. Ils en sont même à craindre une guerre civile. ils se tatent donc entre l'abstension et le vote Hollande. Bref! tous les gens sensés que je rencontre vont voter Hollande. Pas POUR hollande, mais contre Sarkozy!.
    Il n'y a à peu près qu'ici, que je rencontre des gens parlant de s'abstenir. j'en arrive à me demander s'ils ne s'agiraient pas pas de provocateurs de l'UMP pour essayer de nous perturber. Beaucoup de camarades ici argumentent avec talent en faveur du vote anti sarkosy le 6 mai, et les fameux "abstentionnistes répondent rarement à nos interpellations, ce qui me fait penser que ce ne sont pas des gens sincères, mais des "trolls"
    Quand on se bat pour l'humain d'abord, avec sincérité, on ne peut pas faire autrement que de dégager Sarkozy. Commençons à penser aux gosses que la police vient chercher dans les écoles pour les sequestrer dans des camps. Rien que pour ça, on doit dégager sarko, et il y a tout le reste dont je ne parle pas, la casse de la santé, de l'école, bref du pays!
    l'argument de dire que le FN sera plus fort si le ps est élu ne tient pas. si sarko est réelu, nous aurons le FN tout de suite!

  33. girard dit :

    pour répondre au yalfeuaulac 814.
    C'est quoi votre message qui pue l'anticommunisme ? Chercher par ce type de discours diviser le front de gauche à la veille des élections législatives ? les communistes eux ont tiré les leçons des comité antilibéraux. Les fautes et les erreurs de cette époque nous devons tous les assumer.
    Les communistes ont ensuite travaillé à constituer le front de gauche. C'est Marie Georges Buffet en particulier qui a porté ce projet dans son parti. Le Front de Gauche existe parce que les communistes ont oeuvré en ce sens et se sont rencontrés avec d'autres PG, GU, FSA etc..sur un véritable projet de société.
    Bové aurait été le bien venu dans notre front de gauche. Il a préféré l'alliance avec Cohn Bendit celui qui n'a eu de cesse de nous tirer dans le dos pendant cette présidentielle. C'est son choix.
    Clémentine Autain, qui était aussi candidate à la candidature dans les comité antilibéraux pour la présidentielle de 2007, a avec Marie Georges Buffet mené une magnifique campagne de soutien à notre candidat JL Mélenchon.
    Vos propos me font douter de votre appartenance à notre projet.

  34. Salem dit :

    @bâton à gerber
    C'est bon, on a compris: on est 4 millions de cons, et heureusement que tu es là pour nous ouvrir les yeux. Merci et au revoir.

  35. Marie dit :

    Comme tant d'autres personnes ici, Monsieur Mélenchon, je vous remercie ! Autour de moi, l'on a hélas voté "utile", comme ailleurs ; sans cela, le FdG eut sans doute été très haut en % grâce à vous et à vos camarades.
    Vous avez été explicite ; durant cette campagne, vous avez utilisé les phrases et les mots idoines, ceux implicitement interdits depuis le début des années 80. Vous avez bravé ces codes, vous êtes attaqué ainsi aux cadres imposés qui limitent la pensée.
    J'ai travaillé pour des collectivités locales, dans de grandes sociétés privées : les mots interdits même lorsque l'on vous encourage hypocritement à parler, je ne supporte plus...vraiment je n'en pouvais plus, je me sentais seule. Pendant des années, furent ligotés, sciemment ou non, les moyens d'expression de ce qu'il faut bien appeler "le peuple" à l'oral et à l'écrit. J'ai tellement eu la désagréable impression de vivre dans un monde à cet égard liberticide, j'ai tant ressenti cette injonction à ne pas dire ! Si vous saviez...avoir affaire, partout, à d'identiques murailles dans l'entreprise, dans la rue. Interdiction implicite, mais prégnante, de la pensée individuelle (cette société encourage l'individualisme ou plutôt le nombrilisme infantile ; elle ostracise nos "fantaisies" intellectuelles jusqu'à nier nos spécificités). Nous avons perdu la liberté de précision, celle d'exposer nos vues avec exigence, d'échanger nos idées, de réfléchir, de nous fédérer. Je crois que c'est...

  36. Marc dit :

    Je ne comprend pas qu'il n'y ait aucune modération des commentaires sur les sites des messageries comme Yahoo et Orange, qui font partie des plus utilisés par les internautes.Les propos outranciers qu'on y entend (insultes de toutes sortes, propos racistes et xénophobes) mériteraient plus d'un signalement.D'ailleurs, si vous savez comment on peut signaler, ce serait bien qu'on le fasse systématiquement.
    Je pense qu'on devrait investir les commentaires pour élever les "débats" et faire de l'instruction civique et populaire de base afin que les idées humanistes fassent leur chemin.
    En effet, beaucoup d'internautes ne vont pas sur les sites des journaux en ligne, mais tous consultent leur messagerie et leurs réseaux sociaux.

  37. laulau dit :

    @girard

    Je fais parti de ceux qui votèrent Bové la dernière foi, surtout parce qu'il avait essayé de regrouper la gauche.
    Depuis son opportunisme l'a fait suivre les verts, tan pis pour lui et je suis persuadé que la très grande majorité de ceux qui ont voté pour lui ont rejoint le front de gauche.

  38. gus003 dit :

    Merci Florent pour le lien, mais là, vraiment trop long à lire en entier.
    En tout cas j'espère qu'un jour le peuple se lèvera démocratiquement. J'en doute un peu et j'aimerais que ce ne soit pas dans le sang de nos enfants et petits enfants.
    J'ai fais toutes les manifestations à l'appel de la CGT depuis 30 ans, et lorsque je vois le peu de monde qu'il y a eu dans les dernières manifestations j'ai du mal à imaginer le réveil du peuple. Enfin, je dois être défaitiste.

    En tout cas salutation.
    L'espoir et la résistance, c'est ce qui nous reste.

  39. Florent dit :

    "Leçon essentielle du 1er tour de la présidentielle : montée de l’exgence de souveraineté nationale"

    Pour barrer la route au FN qui est faible en réalité sur cette question et devenir au delà du potentiel, la seule force réelle de reconquête de la souveraineté nationale, sur des bases internationaliste, serait possible.

    Placer la souveraineté des peuples au centre du débat politique

    MAIS bien savoir de quoi on parle pour cela face à tous les démagogues qui sévissent actuellement. A lire :
    http://www.m-pep.org/spip.php?article508

    On considère la nation comme un « marchepied vers l’universel », le lieu principal où s’exerce la volonté politique des citoyens, il n’y a pas opposition mais complémentarité entre l’internationalisme et ce patriotisme-là. Jaurès l’avait vu et exprimé clairement, il y a un siècle :

    « … c’est dans les nations indépendantes que l’internationale a ses organes les plus puissants et les plus nobles. On pourrait presque dire : un peu d’internationalisme éloigne de la patrie ; beaucoup d’internationalisme y ramène. Un peu de patriotisme éloigne de l’Internationale ; beaucoup de patriotisme y ramène. » (Jean Jaurès, L’Armée nouvelle, 1911)

    D’une autre manière, Romain Gary a établi une distinction fort pertinente entre le nationalisme « haine des autres » et le patriotisme « amour des siens ». C’est avec ce patriotisme humaniste, internationaliste, qu’il s’agit de renouer après un siècle de tâtonnements...

  40. NANOU 50 dit :

    Les boules puantes ne sont pas arrêtées au 1° tour. Sur le site de "Marianne 2 ", le président du CRIF nous en remet une couche et loue MLP. J'en suis restée sans voix

  41. Emmanuel dit :

    Je suis comme beaucoup d'entre vous, je désire virer Sarkozy et sa politique à deux sous, mais je ne conçois pas de donner ma voix à Hollande, je préfère de loin voter blanc. De toute manière l'un ou l'autre cela ne fera pas une grosse différence, s'est de toute manière reparti pour 5 ans de galère. Nous ferrons mieux dans 5 ans, l'espoir nous permettra de patienter...

  42. @girard ça suffit
    N'est-ce pas Régis de Nimes qui nous a considéré nous les électeurs de Bové en 2007 comme des sous-citoyens parce nous n'étions pas communistes. Tu ne vois que les personnalités : Bové, Autain, Buffet. Tu refuses de penser que les gens anonymes, s'ils ne sont pas communistes ne sont que des suivistes sans capacité de réfléchir. Je ne sais s'il y a un nom pour qualifier ce type de raisonnement qui pue lui aussi, comme si les communistes étaient l'avant garde éclairée du peuple et que les autres ne seraient que des masses incultes.
    Tu es sur la mauvaise pente camarade!

  43. JAM.1789 dit :

    @ gus003, mess.872
    Pardonnez-moi si je vous ai mal interprété, mais je ne pouvais, vous lisant, saisir votre pensée autrement que dans la formulation qui l'exprime. Je ne mets pas en doute ou plus, après votre rectification et vos précisions, votre bonne volonté et votre adéquation avec le projet FdG, mais je vous engage à prévenir tout amalgame en restant vigilant sur vos formulations, surtout si elles doivent trahir votre pensée.
    En outre, est-ce important de rapporter ce que pensent ceux qui ne pensent pas et enfilent des contre-vérités sur l'immigration? Nous ne les dissuaderons pas de cesser de s'aventurer sur les voies de la xénophobie, du moins pour la plupart d'entre eux. Il me paraît plus judicieux, au contraire, d'argumenter tous azimuts pour valider les thèses qui s'opposent à leurs constats erronés et à leurs arguments fallacieux.
    Résistance camarade, et je te rends le "tu" que je ne t'avais pas accordé.

  44. Lecabestan dit :

    Selon la Ligue des Droits de l'Homme : "Nicolas Sarkozy a légitimé les idées du Front national, qui s’en trouve plus fort que jamais. (...) Parce que notre pays ne peut continuer à se livrer, à lui-même, une guerre civile froide, parce que sa défaite est une étape nécessaire, il faut, le 6 mai 2012, barrer la route à Nicolas Sarkozy."
    La Ligue des Droits de l'Homme ne demande pas à soutenir Hollande, sa prise de position l'invite au contraire à faire une autre politique. Comme celle du Front de Gauche : sarko doit être chassé par le suffrage universel, c'est le préalable à tout.

  45. laulau dit :

    @Emmanuel

    Hollande au pouvoir risque de mener la même politique que Sarko mais au moins il se mouillera et ce sera à nous de montrer que le vrai vote utile, c'était le FdG. Sarkozy au pouvoir fera la même politique mais les financiers pourront garder le PS en réserve.

  46. vert pomme dit :

    merci de nous expliquer une fois de plus
    je remarque que certains durs ont mal à leur ego d'aider à passer un coup de balai
    et bien il n'y a rien de deshonorant à faire place net
    les gros muscles des bras c'est bien mais le cerveau aussi ça se muscle

  47. c'estpret! dit :

    Salut à tous,

    La révolution par les urnes n'existera pas. Elle n'a d'ailleurs jamais eu lieu par les urnes(en europe). La bourgeoisie le sait. Ce qu'il leur a fait peur c'est notre prise de conscience que le FdG lors de ses meeting nous a insufflée. Tout l'appareil médiatico-polotique s'est mit en branle pour délégétimer toute cette conscience. Attendre 5 ans: mon banquier n'acceptera jamais un report de mon crédit. Je serai donc obligé de défendre mon habitat avec les armes si il le faut...et INELUCTABLEMENT il le faudra. La lutte de classe entre dans une phase (longue car politique) armée.

  48. laulau dit :

    @c'estpret!
    "La révolution par les urnes n'existera pas. Elle n'a d'ailleurs jamais eu lieu par les urnes (en europe)"

    La révolution française a commencé par l'élection des états généraux qui ont été convoquéés par Louis XVI alors monarque absolu. Que la révolution ne puisse se faire QUE dans les urnes, nous en sommes d'accord mais une élection peut déboucher sur un processus révolutionnaire.

  49. Victor dit :

    Je vous signale que JL Mélenchon n'a pas donné de consignes, chacun fait selon son intime conviction.
    Pas question du PS pour moi, je n'ai pas la mémoire qui flanche et encore moins peur de devoir résister!
    Après l'autoritarisme vous voilà voué à la soumission si tel est votre choix, car avec Hollande il faudra s'arranger et ça, croyez moi, il n'y aura pas le moinde problème pour Angela!
    Regardez avec qui s'assemble le PS en Allemagne...


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