25avr 12

Après le premier tour, un moment de pause clavier

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1er-mai-capitalismeRetrouver le temps d’isolement, de silence et de pause qu’est l’accès à mon clavier aura été ce petit bonheur dont j’étais le plus avide depuis ces heures de tumultes qui ont suivi l’annonce des résultats. Désir qui venait après, bien sûr, cette irrésistible envie de dormir qui tenaillait tout un chacun dans nos équipes à bout de force. Penser, le mot à la main, c’est comme respirer après une apnée. Dans l’action politique davantage que dans n’importe quel art de réalisation, il ne faut pas se contenter d’attendre que la poussière retombe. Ces milliers d’émotions, de mots, de rencontres, de paysages qui font le vécu d’une campagne électorale diffuseront, des jours et des jours durant, dans les méandres de l’esprit, en veille ou éveil, rêves ou souvenirs surgissant impromptus. Cela se fera tout seul. Des sédiments nouveaux de culture et d’apprentissage s’accumuleront ainsi et j’en ferai un nouveau terreau. Mais on ne peut différer de s’impliquer dans la suite des événements comme dans un présent urgent. Le moindre retard à l’allumage prend d’ailleurs une signification que les vautours prennent pour une invitation au festin. Ici, à cette heure, je jette sur l’écran quelques balises pour vous faire connaître comment je fixe mes repères. J’en profite pour souhaiter qu’on fasse connaître ma position dans les termes exacts que je lui donne. Je suis déterminé à militer pour convaincre le plus de monde possible de voter pour rejeter Nicolas Sarkozy en utilisant le bulletin de vote François Hollande. Ceci posé sans ambiguïté je désapprouve toute utilisation de mon nom pour m’associer à je ne sais quel rassemblement autour du candidat et du programme des socialistes. Ceux qui croient bien faire en agissant de la sorte font en réalité une terrible erreur. Il faut convaincre et non contraindre. Pour moi, il ne s’agit pas de convaincre du programme de François Hollande, ce n’est pas le nôtre. Je veux convaincre de voter pour battre Sarkozy. Cela suffit. Au deuxième tour on élimine. C’est au premier que l’on pouvait choisir. Dans cet état d’esprit, je parle donc de l’action d’abord. Je n’aborde notre résultat qu’à la fin de mon propos. C’est le meilleur. Le dessert.

Pour illustrer ce billet des images et des affiches de 1er mai, jour de manifestations et de luttes derrière les syndicats, prises dans l'histoire passée du mouvement ouvrier et dans le temps des revendications et des combats d'aujourd'hui.

Je suis donc remonté sur le cheval, trompette de combat sonnante et sabre au clair, dès lundi soir, au journal de France 2. Nous n’avons pas d’énergie à perdre dans les regrets quand bien même il est juste et normal d’en éprouver et de souffrir au spectacle du pays défiguré par l’extrême-droite. Non pour s’auto-flageller. Nous avons fait notre devoir et nous nous sommes sentis bien seuls à le faire. Nul ne nous fera bastillejamais oublier comment la presse socialiste a préféré consacrer son énergie à nous accabler d’injures plutôt que de combattre Le Pen. Mais cela ne doit pas aller au point de perdre conscience de notre force et de nos responsabilités. Dans la lutte qui s’engage, les tensions sont démultipliées par l’extrême-droitisation de toute la droite. D’autant que la machine à salir et à mystifier s’est immédiatement remise en mouvement. Notre cas, celui du Front de Gauche, est vite réglé : nous avons « la gueule de bois » et nous sommes en échec puisque madame Le Pen est devant nous au classement. Point final, à des variantes de détails près. Parfois l’utile rejoint l’agréable quand le journaliste, comme à « L’Express », est lui-même lié au Front National. Mais, dans cette affaire l’utile rejoint surtout l’utile. On va voir ça. Depuis dimanche soir avec « l’irrésistible percée du Front National », le chœur des bouffons a retrouvé son couplet favori. Que mes lecteurs l’apprennent s’ils ne le savent déjà : l’analyse d’un résultat électoral est un enjeu idéologique. Contrairement aux apparences, un chiffre ne vaut que par comparaison : tout est dans la comparaison. Et la comparaison ne vaut que1er-mai-2002-2 par la référence que l’on choisit. Je prends le risque d’être saoûlant en rappelant, pour ceux que l’histoire des idées intéresse, qu’un chiffre ne décrit jamais une qualité intrinsèque mais un rapport entre des quantités. Les premiers chiffres égyptiens servaient à calculer la différence de superficie des terres cultivées à taxer car celle-ci changeait d’une année sur l’autre en fonction de l’ampleur de la crue du Nil. Mais en commençant la soirée électorale par un bobard tel que l’annonce de Le Pen à 20 %, l’odieuse machine médiatique à fabriquer du spectacle et de l’effroi, au mépris des faits et de l’intelligence, nous apprend que la connaissance de la réalité du résultat lui-même peut être un enjeu. Au-delà de l’intrinsèque aveuglement des agitateurs médiatique concernés, il faut tenir compte de l’intérêt idéologique de la manœuvre.

L’enjeu pour la bien-pensance est de détruire ce que nous avons essayé de construire : le retour de la question sociale et du partage des richesses qui se trouvent dans leurs poches. Rien n’est plus urgent pour les nantis et d’abord pour leur crieurs publics que d’en revenir aux bonnes grosses questions qui ne coûtent rien au portefeuille : la sécurité, l’immigration, les musulmans. Bref il est urgent de Lepéniser en rond. Et en cadence. Ainsi madame Le Pen aurait la clef du scrutin. Au point de voir « Libération » titrer avec François Hollande qui déclare : « A moi de convaincre les électeurs du Front National », comme si c’était sa priorité alors que dans l’interview il dit au 1er-mai-nbrougecontraire qu’il veut d’abord parler à la gauche. Il le dit à bon escient car s’il se risquait si peu que ce soit à donner des gages aux beaufs, Hollande se couperait d’amples secteurs des quatre millions d’électeurs du Front de Gauche qui sont tout à fait décisifs pour le résultat final ! Sale besogne, mille fois recommencée, et qui risque de nous coûter très cher. Car en clouant le débat sur ce terrain, c’est toute la construction de la campagne de Sarkozy qui serait validée. Légitimer la centralité de Le Pen, c’est légitimer ses thèmes et nous ramener loin en arrière, au temps de la valse-hésitation entre le préchi-précha moralisant et la « prise en compte des vrais problèmes posés ». Le Pen ne pose aucun « vrai problème ». Elle impose à force de répétition un discours de droite alternative. Une construction idéologique. Un rideau de fumée. C’est pourquoi, valider comme des « vrais problèmes » la mystification lepéniste est un poison mortel sans autre signification que de lui servir la soupe. Tel est le seul résultat prévisible de l’action de ces curieux « observateurs ». Il ne faut jamais perdre de vue ce point de cgt-2009repère pour apprécier les diverses « analyses » qui nous sont proposées. Toutes celles qui ont en commun de proposer des débats de substitution à la question du partage des richesses, ou bien qui réservent à Le Pen l’exclusivité de l’expression de la colère populaire sont destinées à aveugler plutôt qu’à éclairer.

Une question qui risque de se perdre en route, si on accepte les bavardages sans fin à propos du Front National, c’est évidemment celle de la méthode pour parvenir à battre Nicolas Sarkozy. Car contrairement à ce qui pourrait se croire trop facilement, voilà qui n’est pas joué d’avance. Il faut donc bien se souvenir que cette étape doit être franchie pour que n’importe quelle autre puisse être envisagée positivement. La révolution citoyenne est mieux nourrie par la victoire sur ses adversaires que par l’inverse. La défaite de Sarkozy est notre tâche urgente. Celle qui donnera de l’air à l’action sociale dans notre pays, bien sûr. Cela élèvera le niveau d’exigence des salariés qui auront construit cette victoire. Tout cela est indispensable pour que se développe ce que nous avons commencé à construire. Mais aussi, c’est ce qui est attendu de nous par la gauche de toute l’Europe pour briser le directoire actuel que l’on a résumé à juste titre sous le nom de « Merkozy ». Si je fais ce bref rappel des raisons de voter pour battre Sarkozy c’est que je suis bien conscient du fait que si cet objectif est partagé par tous, 1er-mai-cgtil existe entre nous une divergence sur le moyen d‘agir. Pour êtreplus clair, je sais qu’un nombre non négligeable de nos électeurs ne sont pas prêts à voter pour François Hollande.

On nous dit que ce serait le cas de 15 à 20 % de nos votants de ce premier tour. Ce pourrait être décisif. Les gesticulations de « Libération » et des autres organes socialistes hostiles au Front de Gauche sont donc totalement contre-performantes. Je connais les raisons qu’ont tant des nôtres de refuser de donner leur voix. Ils n’ont pas l’habitude de la donner sans donner aussi leur confiance. Il n’y a rien à dire contre leur honnête sincérité. Mais je voudrais les convaincre que leur résistance prend toute sa dimension s’ils ne vivent pas le vote Hollande comme une allégeance mais comme le moyen d’une action autonome et conquérante de plus longue haleine. La nôtre. La marche vers la révolution citoyenne. Cette marche est un processus vivant et non pas une formule déclamatoire. Elle passe par des étapes concrètes. Des rapports de forces qui se transforment en prises de conscience, qui s’élargissent en qualité, et en quantité de personnes que chaque succès partiel finit par entraîner avec nous. Le renversement de Sarkozy est le préalable 1er-mai-cgt-fo-1999de tout changement. Cela ne suffit pas, cela va de soi. Mais ce serait un événement considérable en Europe. C’est l’étape à franchir. Le comble serait que l’on fasse dépendre de l’adhésion à François Hollande le soin de pouvoir continuer le déploiement de notre stratégie. A l’inverse, si Nicolas Sarkozy se maintenait, il ne faudrait pas croire que la dramatisation de la situation, le choc qu’il prépare avec les travailleurs et la défaite subie suffirait à provoquer un meilleur niveau de mobilisation et de confiance en soi des travailleurs et de la jeunesse. Toute l’expérience historique prouve le contraire. La défaite ne fait naître aucun sursaut. Elle brise l’énergie collective, abat les courages naissant, durcit la résignation de la masse compacte de ceux qui hésitent. Le combat repart ensuite de plus bas. Je souhaite que chacun prenne en compte cet argument avant de fixer définitivement le choix de son attitude. Bien sûr nous allons en reparler assez souvent, je le devine, d’ici au 6 mai prochain. D’ici là, nous mènerons notre propre campagne pour battre Nicolas Sarkozy. Deux dates nous rassembleront au moins. Le 1er mai dont je vais parler. Et, en région parisienne, le 4 mai Place Stalingrad une nouvelle fois, mais ce sera peut-être ailleurs, pour conclure notre campagne de deuxième tour. Pour ma part je ne crois pas utile de participer à un meeting commun avec les socialistes et les radicaux de gauche et Robert Hue. Précisément parce que je respecte leurs choix qui ne sont pas les miens. Qu’irais-je faire ? Dire la vérité ? A savoir que j’utilise un bulletin de vote 1er-mai-2002mais que pour le reste je ne suis pas d’accord sur le programme ? A quoi cela pourrait-il bien servir ? Je recommande à mes amis de faire comme moi. Tous dans l’action, personne dans l’illusion. Mais bien sûr, il faut être dans l’action pour convaincre. Il y a urgence selon moi.

Il me semble qu’un aspect important de cette bataille du deuxième tour est la date du 1er mai. En décidant de venir chercher un bras de fer avec les syndicats, Nicolas Sarkozy entre dans une logique de compétition avec l’extrême-droite, nous dit-on puisque celle-ci se réunit tous les ans à quelques poignées d’énergumènes autour de la statue dorée de Jeanne d’Arc. C’est en effet un acte de compétition. Mais pas avec l’extrême-droite. Dans le sens de l’extrême-droite. Ce n’est pas pareil. Le bras de fer qui est organisé l’est contre les syndicats. C’est-à-dire contre les salariés organisés sur leurs revendications. C’est sans précédent. Mais c’est la suite logique du discours contre les « corps intermédiaires » qu’il avait prononcé à Marseille. La logique d’affrontement, déjà manifeste tout au long du quinquennat, franchit un seuil. Ce n’est pas un « coup de com' ». C’est une orientation politique de fond. C’est la ligne de Viktor Orban en Hongrie. Ce chef du parti libéral d’abord battu aux élections est revenu au pouvoir mai-1968sur une ligne d’extrême-droite. Parcours qu’avait laissé à mi-chemin ce paillard de Silvio Berlusconi. Nicolas Sarkozy essaie de sauter l’étape de la sanction du libéralisme en passant directement à la case politique suivante, avec les méthodes et les mots d’ordre qui y correspondent. Le danger est extrême. La réorganisation de la droite se fait sur un centre de gravité extraordinairement violent et frontal. C’est la raison pour laquelle le Front de Gauche fait de la mobilisation pour ce 1er mai une affaire centrale. Nous devons être derrière nos syndicats. Je dis bien derrière et pas à leur place car cela diminuerait la portée de leur action. La question posée en définitive dans ce bras de fer est de savoir quelles questions sont mises au centre du deuxième tour, comme problèmes que l’élection doit trancher. Qui est en cause ? Le banquier ou l’immigré ? Le 1er mai est donc un concentré du moment politique. On se souvient que dans mon discours à Marseille j’avais appelé de mes vœux à un 1er mai unitaire. Il l’est. Pour moi c’était l’occasion de souhaiter que cette place centrale soit donnée à la question sociale. A présent la question sociale est devenue une question politique, non du fait de notre propagande mais du fait de celle de l’adversaire. Il faut faire du judo politique et retourner contre lui la force du choc qu’il veut provoquer. Le 1er mai nous appelons donc tous ceux qui partagent notre combat à aller manifester avec les syndicats, dans le cortège de leur choix. Le Front de Gauche tiendra des « points fixes » dans toutes les villes où ses militants en ont les forces. Et après le passage des syndicats, si c’est la tradition des lieux ou bien si on l’a décidé en bonne compréhension 1er-mai-1909-megissiersavec les syndicats, on marchera nous-mêmes en cortège après le passage du dernier groupe syndical.  

Si l’on revient au champ général de l’observation, avant l’action, il faut étudier les résultats électoraux. Pour avancer de façon conquérante, il faut avoir une vision lucide du résultat global en ce qui concerne le rapport de force entre la droite et la gauche dans le pays. Il s’agit de se guider dans l’action en étant lucide sur nos chances, et donc de pouvoir saisir à point nos occasions d’agir. Je suis bien conscient du fait que cet indicateur ne dit pas tout, loin de là, s’il s’agit de compter ceux qui acceptent le système et ceux qui le rejettent. Si l’on met bout à bout tous ceux qui le rejettent, même quand leurs raisons sont diamétralement opposées, on peut dire que le régime actuel repose sur une tête d’épingle sociale. C’est bien là le cœur de la crise de régime qui mine tout l’ordre en place. Mais la connaissance du rapport de force électoral doit être faite en ayant en tête la comptabilité de tout ce qui nous aider à atteindre nos objectifs. S’il s’agit de chasser Sarkozy, il faut additionner d’un côté tous les bulletins de vote de la gauche politique, de l’autre tous ceux de la droite. Et voir les évolutions pour comprendre les dynamiques en cours. Cela s’apprécie par comparaison. Voyons.

Si l’on totalise les voix de toutes les droites, il faut constater qu’elles sont en recul. En 2007, les votes pour Le Pen, Villiers et Nihous ajoutés à ceux de Sarkozy et Bayrou, cela faisait 23 342 364 suffrages. En 2012 les mêmes catégories recueillent 19 550 966. C’est 16 % de moins. Et de notre côté ? En 2007 le total des voix pour Schivardi, Besancenot, 1er-mai-2011Laguiller, Buffet, Voynet, Bové, Royal faisait 13 377 032. En 2012 cela fait : 15 701 071. Une progression de 17%. Et l’autre gauche ? Il faut bien sûr tenir compte du fait que le Front de Gauche n’a pas été assimilé seulement à l’extrême-gauche. Mais la comparaison peut-être faite puisqu’elle m’a été sans cesse opposée pour minorer toutes nos réussites. En 2007, Besancenot, Schivardi, Laguiller et Marie-George Buffet recueillaient 3 300 254 suffrages. Cette fois ci en 2012, Poutou, Arthaud et moi nous recueillons 4 599 038. Nous progressons donc de 39 %. De ces quelques chiffres que conclure ? Je vois que les deux camps se radicalisent. Le processus est très largement engagé à droite. Au point que madame Le Pen est à deux doigts de parvenir à réorganiser le camp de la droite autour d’elle. C’est son objectif avoué et annoncé. En toute hypothèse, sa victoire idéologique sur son camp est faite. Sarkozy parle comme elle. La presse de droite suit le goût de sa clientèle et l’amplifie en agissant de cette façon. Elle a commencé, elle aussi, son extrême-droitisation. C’est ce que montre par exemple, de façon spectaculaire, l’évolution de « L’ Express » où la ligne éditoriale de type « Minute » s’accompagne de recrutements dans cette mouvance idéologique. Si je l’évoque ce n’est pas seulement parce que j’ai eu à en connaître du fait de l’acharnement aveuglé dont j’ai été poursuivi par ce journal. Mais parce que cela me semble être la pente prise par une partie des élites de la pensée de droite. La digue républicaine a cédé sur de larges pans de la droite mondaine. C’est un très mauvais signe quand on se souvient du passé calamiteux des expériences de ce type. Les Drieu La Rochelle commencent par être des « couv-revue-n-68-1er-maiChristophe Barbier » avant de devenir des Brasillach. Rien ne sert de se cacher, par respect de je ne sais quelles bonnes manières, la pente prise par les événements, ni la difficulté vers laquelle nous allons.

Le cœur de la droite, c’est-à-dire l’UMP, est dans l’impasse. Sa dilution est engagée. Nicolas Sarkozy perd 1,8 millions d'électeurs par rapport à 2007. L'analyse géographique de ses résultats montre que son électorat le plus fidèle et mobilisé est celui de la grande bourgeoisie. Il n'y perd quasiment aucun suffrage : il réalise par exemple 46,5 % à Versailles contre 47 % en 2007 et parvient même à améliorer son score dans le 7ème arrondissement de Paris où il se hisse de 56 à 58 %, où encore à Neuilly où il obtient 72,64 %. Les grandes fortunes ont donc fait bloc autour de leur homme de main. Mais c’est un échec terrible, car les beaux quartiers ne peuvent gouverner que si les quartiers populaires se laissent séduire. Or le recul de Sarkozy est spectaculaire dans la partie plus populaire de l’électorat de droite. Il perd 50 000 voix dans le Pas-de-Calais. Dans les fiefs de piliers de l'UMP, la chute est particulièrement forte : à Saint-Quentin dans l’Aisne chez Xavier Bertrand, Sarkozy passe de 31 % à 25 %. Et à Marseille, à Perpignan en milieu populaire ou à Meaux chez Jean-François Copé, Sarkozy passe de 34 % à 27 %. Cette perte se fait au seul profit de l’extrême-droite. Le processus en cours qui se lit dans les chiffres c’est celui de l’extrême-droitisation accélérée de la droite populaire.

70 % de la progression de Marine Le Pen vient du recul de Sarkozy. Une transfusion. A Marseille, Sarkozy perd 30 000 voix et Le Pen gagne 28 000 voix. A Lyon, Sarkozy perd 11 000 voix et Le Pen gagne 8 000 voix. A Lille, Sarkozy perd 6 000 voix et Le Pen en gagne 3 000. C’est ce transfert qui s’accélère plutôt qu’une percée de Marine Le Pen chez de nouveaux électeurs populaires. Par exemple à Florange, commune qui vit des hauts-fourneaux d'Arcelor-Mittal, Sarkozy perd 606 voix et Marine Le Pen en gagne 636. C’est presque du populaires-solidaires-fdgpile poil. Les vases communicants à droite entre Le Pen et Sarkozy sont particulièrement marqués dans le Nord et l'Est de la France où le FN réalise ses meilleurs scores. Le Pen ne doit ses percées en terres ouvrières que grâce à l'effondrement de Sarkozy : ainsi à Tourcoing dans le Nord, Sarkozy perd 4 000 voix et Marine Le Pen en gagne 3 000. On observe le même phénomène à Vaulx-en-Velin dans le Rhône, où 71 % de la population est ouvrier ou employé : Sarkozy y perd 800 voix et Marine Le Pen en gagne 700. Dans sa course poursuite avec Sarkozy, Marine Le Pen atteint ainsi quasiment le même score que lui dans plusieurs régions : Picardie, Lorraine, Nord-Pas-de-Calais, mais aussi Languedoc-Roussillon. Sans les efforts du Front de Gauche pour endiguer la montée du FN, le scénario d'une élimination de Sarkozy par Le Pen n'était donc pas très éloigné. Le FN dépasse en effet les 20 % dans 11 régions (une sur deux) et dans 43 départements. Mais sa dynamique n'est pas homogène et se heurte dans de nombreux endroits à la percée du Front de Gauche. C'est le cas à Marseille où Marine Le Pen réalise 21 % là où son père et Bruno Mégret totalisaient 27 % des voix en 2002. Elle perd ainsi 1 200 voix par rapport au record réalisé dans cette ville par l'extrême-droite en 2002. Et par rapport à 2007 ? Elle ne récupère que 28 000 des 30 000 voix perdues par Sarkozy. Pendant ce temps, le Front de Gauche gagne au contraire 42 000 voix !

Cette radicalisation ne s’opère pas au même rythme de notre côté. Il est vrai que nous ne sommes à l’œuvre que depuis trois ans. Le Front de Gauche ne domine pas idéologiquement la gauche. La preuve selon l’IFOP, 30 % des électeurs de François Hollande ont hésité à voter pour nous. Cela ferait neuf points de plus pour nous s’ils avaient choisi de ne pas se laisser effrayer par les affolés de la vingt-cinquième heure qui les ont ramené au prétendu « vote utile ». Leur niveau de politisation est donc resté bas. Nous ne leur avons communiqué aucune énergie politique. Le chemin à 1er-mai-1960parcourir se nourrira des épreuves que notre camp va vivre et de notre capacité à nous en saisir pour tirer les événements du bon côté. C’est le moment de dire que notre affaire est bien engagée. Très bien engagée. Avec près de quatre millions de voix (11,11 %), le bulletin de vote du Front de Gauche a gagné trois millions de voix depuis notre première campagne électorale aux européennes, il y a trois ans, où nous avions rassemblé 6,5 % des suffrages. La conquête réalisée est désormais bien répartie sur l’ensemble du territoire. C’est le signe qu’il s’agit bien d’une force politique nouvelle qui ne reproduit pas simplement la carte du passé des organisations qui le constituent. Le Front de Gauche fait plus de 7 % dans tous les départements sans exception en métropole. Il recueille 10 % des votes ou plus dans 70 départements et plus de 13 % dans 20 départements. De grandes villes sans tradition communiste forte ont ainsi voté à plus de 15 % pour nous comme Grenoble, Toulouse, Lille, Besançon ou Montpellier. De spectaculaires progressions sont aussi enregistrées là où nous avons assumé des clivages politiques forts. Ainsi en Alsace. Nous avons milité à visage découvert pour l’abolition du Concordat. Nous avons augmenté notre score de plus de 300 %. Nous y sommes passé de moins de deux pour cent à plus de sept ! A Marseille aussi, le discours clair et décomplexé sur la valeur du métissage a rencontré un écho populaire de masse en hissant le Front de Gauche à près de 14 % sur la ville et à plus de 20 % dans plusieurs arrondissements populaires des quartiers nord. Sarkozy y perd 30 000 voix et Le Pen en gagne 28 000. Le PS en gagne 1000 mais le Front de gauche en rassemble 42 000 de plus. Là aussi c’est la stratégie de combat Front contre Front qui a permis de tenir tête et de percer. Vaulx-en-Velin est un autre bon exemple de percée du Front de Gauche en milieu populaire et ouvrier. Souvenons-nous que dans cette ville, 71 % de la 1er-mai-drome-horizpopulation est faites d’ouvriers ou d’employés. Le Front de Gauche y gagne plus de 2 000 voix. Il est la deuxième force de la cité avec près de 19 % des voix.

Dès lors on peut constater que le score élevé de Marine Le Pen ne se fait pas à notre détriment. Nous avançons en face à face. Là où le FN progresse, le Front de Gauche progresse aussi. Ce sont donc les dynamiques respectives qu’il faut comparer pour voir qui prend l’ascendant dans la société. Car c’est autant une radicalisation de la société que celle des espaces politiques. Cela se vérifie spécialement en terres ouvrières. Elles sont loin de se donner à Marine Le Pen. Ainsi à Petit-Couronne en Seine-Maritime où la fermeture de la raffinerie Petroplus menace 900 ouvriers et où tous les candidats à la présidentielle se sont rendus. Sarkozy y perd 249 voix, Hollande en gagne 114, Le Pen 436 et le Front de Gauche 693. Nous sommes ainsi la plus forte progression. Enfin, un exemple montrant la place que peut se tailler le Front de Gauche face à la droite. Les deux départements 1er-mai-2007où Sarkozy réalise ses plus mauvais scores – la Seine-Saint-Denis et l’Ariège – sont aussi ceux où le Front de Gauche obtient ses meilleurs résultats, avec près de 17 % et des pics à 25 % dans de nombreuses communes à composition sociale populaire. Notons que contrairement aux regards trop rapides, à Florange, le Front de Gauche gagne 654 voix, quand Le Pen en gagne 636, manifestement arrachées à l'abstention. A Audincourt, où résident 3 000 ouvriers qui travaillent sur les sites de PSA Sochaux-Montbéliard, Sarkozy perd 439 voix et Marine Le Pen en gagne 376, tandis que nous en gagnons 740 ! La conséquence est que nous sommes bel et bien en train de constituer la relève de la gauche traditionnelle. Que le processus ne fasse que commencer n’y change rien. Le mouvement est engagé. La puissance actuelle mille fois célébrée de Marine le Pen ne doit pas empêcher de regarder son évolution dans le temps long pour la mettre en regard de notre dynamique actuelle. C’est un fait et il est alarmant : Marine Le Pen gagne 2,6 millions de voix par rapport au score de son père en 2007. Avec près de 18 %, elle dépasse le score historique du FN en 2002. Mais elle ne parvient pourtant pas au niveau cumulé des scores de son père et de Mégret qui était de 19 %. C’est le contraire de ce que disait le résultat annoncé en début de soirée électorale ! Notre résultat se lit dans le sens inverse. C’est une percée pure. Elle donne le ton du changement qui a commencé à gauche.

Je le rappelle, le total des voix de gauche augmente fortement par rapport à la dernière présidentielle. Il passe de 13,3 millions (36,4 %) à 15,7 millions (43,7 %). C’est le meilleur score global de la gauche à une présidentielle depuis 1988. Mais le score de François Hollande n'est responsable que d'une petite partie de cette progression. L’essentiel, les trois-quarts, vient de la percée du Front de Gauche. Hollande n’ajoute que 770 000 voix par rapport à Ségolène Royal. Dans les fiefs de ses visibles lieutenants, aucune dynamique 1er-mai-drapeaun'est détectable. A Montbéliard chez Pierre Moscovici, le nombre de voix pour François Hollande est en baisse de 105 voix par rapport à Ségolène Royal au 1er tour de 2007. Le Front de Gauche y gagne plus de 1 000 voix à la gauche en terre ouvrière. A Nantes, chez Jean-Marc Ayrault, François Hollande ne recueille que 78 voix de plus que Ségolène Royal. Nous permettons à la gauche de rassembler 15 000 voix de plus par rapport au score du PCF en 2007. De même à Argenton-sur-Creuse, la ville de Michel Sapin, François Hollande ne gagne que 67 voix par rapport à Ségolène Royal. A Evry chez Manuel Valls le nombre de voix PS stagne. A Lille chez Martine Aubry, il perd même des voix. Conclusion : l'essentiel de la dynamique de la gauche vient de la percée du Front de Gauche. Nous apportons les deux tiers des voix supplémentaires comptées à gauche. Cet apport à la gauche est très perceptible dans les terres populaires les plus touchées par le vote FN. Ainsi à Cavaillon où 64 % de la population est ouvrier et employé, François Hollande n'engrange que 13 voix de plus que Ségolène Royal. Mais le Front de Gauche gagne 1 200 voix ! A Marseille, que j’ai déjà évoquée, c'est le Front de Gauche qui permet à la gauche de passer de 36 % en 2007 à 45 % en 2012.

J’achève cette note en vous faisant connaître la lettre que j’ai reçue d’Allemagne que m’ont adressée nos amis de Die Linke. « Cher camarade Mélenchon, cher Jean-Luc, nous t’adressons nos vœux les plus cordiaux pour ton très bon résultat au premier tour des élections présidentielles en tant que candidat du Front de Gauche. Votre résultat montre que les électrices et électeurs français en ont assez d’une politique qui sert avant tout les intérêts des gens aisés et du capital financier. Toi et les militants du Front de Gauche, vous avez réussi à leur montrer des alternatives sociales et de gauche, et à les convaincre, dans des conditions difficiles, que ces alternatives sont éligibles. Ce résultat des élections montre en même temps combien vous avez eu raison de vous battre de façon offensive contre toutes les tentatives de monter les victimes de la crise les unes contre les autres, et d’exacerber la xénophobie et le nationalisme.

Ce résultat est important au-delà de la France. L’un des porte-drapeaux de la politique anti-crise européenne, antisociale a été sanctionné par les électrices et les électeurs, et sera, espérons-le, définitivement chassé du Palais de l’Elysée dans deux semaines. Le duo Merkozy serait ainsi brisé.

A l’avenir, nous espérons qu’il ne sera plus aussi facile d’imposer à toute l’Union Européenne des « mesures de lutte contre la crise » à l’allemande. Cher Jean-Luc, nous te souhaitons ainsi qu’aux camarades du Front de Gauche d’arriver à imposer l'influence sur la politique française que révèle ce résultat, et en particulier que vous réussissiez à renouveler et à renforcer votre succès aux élections législatives. La LINKE allemande, la gauche dans toute l’Europe, compte sur vous. Salutations cordiales. Klaus Ernst et Oskar Lafontaine »


1  459 commentaires à “Après le premier tour, un moment de pause clavier”
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  1. thery dit :

    Enfin très content de retrouver le blog cela me manquait. Apres toute cette campagne de 3% a 11,11% c'est quand même le plus gros coup de toutes les présidentielles depuis 1966 date ou j'ai voté pour la 1er fois :quand je pense que l'agité du bocal veut organiser un 1er mai des vrais travailleurs lui qui n'a jamais de loin ou de prés trempé dans une ambiance d’usine sauf pour le folklore, lui qui est responsable des vrais travailleurs chômeurs assistés(es) jetés(es) a la rue pour engraisser des actionnaires et bien ceux là seront dans le bon cortège syndicats +FdG le 1er mais et le 4 mai place de Stalingrad..."la rivière est sortie de son lit et n'y retournera plus" au sujet des travailleurs virés(es) ou qui sont poussés(es) a bout je viens de visualiser a21h30 sur planète+ no 60 le magazine" d'ici demain" La mise a mort du travail par certains directeurs drh et autres !méthode de management poussant les salariés(es),les cadres au bout de leurs limites sa m'a filé des envies de excusez moi,des envies de meurtre quel déchainement de haine des hommes grassement payés(es) pour humilier démolir pousser au suicide il est temps de changer de vire sarko et vite sinon le pire nous pend au nez !l'humain d'abord resistance ! ! !

  2. lio dit :

    @emler
    c'est un courrier dans ce genre que je penssait aussi mais plutot a envoyer aux elus plus proches du peuple.députés ou sénateur ou president de région par exemple.n'oublions pas les legislatives a venir et qu'en plus hollande ne lira pas de courrier tel que ceux ci s'il est élu,il sera bien trop occupé a s'arranger les bidons déja!

  3. teresa dit :

    la Marine FN....fait 72% dans un village de 50 habitants.. qu'elle a su bien fréquenter.....ça fait rudement monter sa moyenne nationale...et ainsi de suite....bien ciblé !
    la petite -fille Le Pen commence déjà....à faire parler d'elle....il est temps de virer la droite et la dynastie Sarko - LePen ! ne plus le voir nous sera salutaire déjà en 1er temps ! la suite nous la ferons....merci à tous !

  4. Roland dit :

    Chers amis, j'avais fait le pari avec vous que dans mon village nous ferions le meilleur score national pour Jean Luc Mélenchon. J'ai perdu même si nous faisons très bon score avec 32,67% des voix. Le FN arrive en second avec 25%.
    J'avoue que je l'ai eu amère en voyant le +3 -3 qui s'est effectué en notre défaveur et au profit d'Hollande et j'ai eu les premiers jours une très sévère envie de ne pas voter pour le toumou au second tour. Jean Luc, si tu le demandes ici je me rend à tes arguments mais crois bien qu'il m'en coûte. Depuis le congrès de la trahison et le virage à droite irrémédiable du PS je m'étais juré de ne plus jamais voter pour un Sôce. C'est bien parce que c'est toi.
    Les législatives dans mon coin promettent d'être chaudes, dans ma circonscription j'ai 3 des 10 meilleurs scores du département Gignac, St Victoret et Marignane. En plus de Marignane on a Vitrolles, ancienne municipalité Megretiste de triste renom.
    Bref ici c'est un bastion pour la peste brune, mais chez moi c'est un peu le village d'Astérix local.
    Ils vont venir nous souler, mettre comme d'habitude une ambiance détestable, nous épier, nous provoquer, chercher l'incident. On à l'habitude depuis "les années fastes" où ils avaient Marignane et Vitrolles ils aimaient bien venir par chez moi nous provoquer.
    Si tu passes dans le coin, n'hésites pas à venir nous mettre un coup de soutien, on en aura besoin.

  5. didi dit :

    Comme TOUS ici,je veux vous dire merci.Aprés la déception de dimanche soir, je remonte la pente moralement par l'analyse,les échanges avec les amis et l'avenir s'annonce moins sombre.Le socle est posé ;il est solide; le Front de Gauche est lancé;il est lisible partout.Face aux coups d'arquebuse de TOUS les adversaires (médias, autres candidats etc..)il a tenu.On ne peut être que FIERS du résultat et de la dignité contenue dans l'appel de JLMelenchon à voter contre Sarkozy le 6 mai.Ne LACHONS RIEN,restons mobilisés.Je suis certain que durant ce prochain mandat présidentiel,le FdeG aura l'occasion de montrer la justesse de ses propositions

  6. Gilbert La Porte dit :

    J'ai gardé des bulletins Jean-Luc Mélenchon. J'irai en glisser un dans l'urne le 6 mai. Que mon vote soit nul n'a pas d'importance. Je ne veux pas voter pour un nul contre un c...

  7. Roland dit :

    3 des meilleurs scores pour le FN voulait je dire (malheureusement)

  8. carlo dit :

    Félicitations à ermler (21h30) pour sa magnifique lettre.

  9. Jean 24 Périgueux dit :

    Au camarade Jean Luc...quel post, bien argumenté, et fort...comme tes meetings, les rencontres citoyennes de cette campagne;;;où au quotidien nous avons récolté soutiens, sourires, félicitations et encouragements..Quelque chose a bougé dans la gauche française, jusque là schlérosée et sans grandes perspectives avec un PS omnipotent (mais sans imagination, sans réponse sociale ni écoute des quartiers populaires) et des partis sattelisés.

    Vivons ensemble cette dynamique, ces étapes...et le 6 Mai, après le 1er Mai, ce sera un rendez-vous décisif car LIQUIDER Sarkozy et sa clique de profiteurs...est un préalable essentiel avant de poursuivre notre cheminement collectif, notre rassemblement toujours plus grand de citoyens sincères...qui seront avec nous, par tout temps, même sous la bruine comme à Toulouse et qui choisiront de nous joindre pour l'engagement, l'action et la défense de convictions authentiques.

    Bien sûr, comme toi Jean Luc, j'entend des camarades qui me disent..."j'ai du mal à voter Hollande, je préfère m'abstenir ou voter blanc (voir mettre le bulletin Mélenchon, une deuxième fois).

    Je leur dit fortement qu'il ne faut pas se tromper de combat, que nous serons un élément essentiel..qui permettra à Hollande d'arriver au pouvoir avec ses idées social-démocrates, son cynisme, son programme sans négociation....et tout plein d'éléments que nous ne partageons pas....Notre vote sera responsable. avec un coeur rouge et vert !

    PAS UNE VOIX NE DOIT...

  10. Florence Chabirand dit :

    Bonsoir Jean-Luc,

    Merci encore, c'est un merci de plus mais pas un merci de trop pour l'énergie, le courage et l'intelligence que vous mettez au service de tous.
    Bien conscients que les idées n'avancent que si nous les partageons, nous ne lâchons rien.
    L'humain d'abord est plus que jamais la meilleure idée d'avenir que nous ayons et dans laquelle nous puisons pour convaincre en proposant, dans le respect de l'autre, du chemin, du temps dont il a besoin pour s'approprier tout ce que ce programme ambitieux implique.
    Alors, oui, nous allons commencer par sortir M. Sarkozy du paysage politique ; afin que chacun puisse y voir plus clair, débarrassé de ses écrans de fumée qui nous font perdre notre temps dans des débats stériles, quand nous avons besoin de toute notre énergie tant il est urgent de construire patiemment nos lendemains.
    Merci encore donc Monsieur Mélenchon.

  11. Guilloux dit :

    Je suis tout à fait d'accord avec vous Rachel (599) particulièrement dans votre souci du sort des plus exposés en cas de réelection de NS. A titre personnel je voterai également contre Sarkozy le 6 mai et j'argumenterai en ce sens autour de moi. Je ne me fais aucune illusion sur FH et sa future politique à la Blair ou Schroeder mais la situation devient très grave, l'extrême droitisation de NS avec des accents de pétainisme augure d'un éventuel deuxième mandat dévastateur d'autant que n'étant plus éligible le personnage va se "lâcher" et finir le contrat que les puissants lui ont confié. A mon sens il faut tout faire pour le sortir et bien évidemment voter et faire voter pour le Front de Gauche aux législatives (à mon humble avis des voix sont à gagner en particulier du côté de l'électorat socialiste)..

  12. Salem dit :

    Devoir voter FH me fait quand même moins mal que de savoir que nous allons rembourser les frais de campagne de NS et MLP avec nos impôts. A propos, quand la semi-démente a déliré sur tous les Mohamed Merah en puissance qui arrivent chaque jour en France en train, en bateau, on n'a entendu ni le MRAP, ni la LICRA. C'est pourtant de l'incitation à la haine raciale, ou je ne m'y connais pas.

  13. Mat dit :

    N'en faire qu'à sa tête. Ne pas voter libéral, ne pas voter Hollande. Au premier tour on choisit, au second tour on choisit ! La liberté de choix est ce qu'il nous reste, maigrement, de manière presque dérisoire, de notre prétendue souveraineté. On ne peut, sans se compromettre, lui infliger cette aliénation supplémentaire.

  14. evea dit :

    Nous étions toute la petite famille de 18 à 84 ans à la Bastille et à Porte de Versailles,heureux de trouver dans le programme du Front de Gauche,les valeurs transmises par nos parents et grands parents,fiers de les porter haut et fort,de les faire partager (y compris au détour d'une petite interview d'une télé finlandaise à la sortie du dernier meeting).
    Nous avons voté avec coeur et conviction et le coup fut dur ce dimanche soir (surtout au vu des résultats du FN).
    Ce billet nous redonne l'énergie pour continuer et après beaucoup d'hésitations,nous voterons avec raison mais sans conviction.. en attendant les législatives (qui pour nous seront sans concession et sans report de voix).
    Allez on lâche surtout rien.

  15. Jean-Luc T dit :

    C'est bien gentil tout ça, mais moi, à 62 ans, je viens pour la première fois de donner mon vote POUR et non contre ou pour le moins pire. Par ailleurs, je me suis juré de ne plus voter PS après 2008 et Versailles (j'ai toujours voté PS). Bon, patatras, il faut voter Hollande ? Je suis au fond de mon lit depuis dimanche tellement déprimé ! Et voilà "meluche" qui, avec sa pédagogie habituelle, viens nous dire des choses évidentes : par ex : rien ne se construit après une sévère défaite, parce que les gens baissent les bras et se désespèrent dans leur coin, ils ne se révoltent pas quoi qu'on dise ! Si Sarko repasse, nous serons de la revue. Je vais donc, la mort dans l'âme et en traînant les pieds, voter contre Sarko (pas pour l'autre hein? CONTRE)
    J'ai une autre obligation pour ce faire, car ma compagne, Réunionnaise (adorablement bronzée pour tout dire) avec qui nous réfléchissons en commun a droit à un regard bienveillant de la part de la République Française comme envers tous ses enfants quelle que soit la couleur de leur peau. Au premier tour, j'ai (comme d'autres) pris un second bulletin JL Mélenchon pour le glisser dans l'enveloppe au second tour,et peu importe le résultat, mais pour toutes ces raisons (Sarko = Le Pen ou presque) le 6 mai, nous irons voter contre (je reprends mes vieilles habitudes et c'est dur !)

  16. Cathar(31) dit :

    Vote des français de l'étranger, ici; Jean-Luc Mélenchon, 3e en Amérique latine, dans les pays du Maghreb, le pourtour méditerranéen; 4e partout ailleurs (7 fois derrière Bayrou et 1 fois derrière Joly); scrutin marqué comme d'habitude par une très forte abstention.

  17. Caro66 dit :

    Même si j'ai eu le même coup de blues que mes amis une chose était certaine dès l'annonce des résultats du 1er tour: ce sera Hollande - Faut virer Sarko ! L'intervention de Jean-Luc m'a confortée et décidée. J'attendais avec impatience son passage ici. Cette analyse des chiffres et ces mots m'accordent enfin du repos à mes méninges cogiteuses... que d'infos dans nos oreilles ! Quelle bouffée d'air !
    Pour moi ça ne change pas ! Résistance ! On ne lâche rien !

  18. si, par malheur, Sarko était réélu, les électeurs - toujours plus ou moins légitimistes - lui enverront une majorité -pas si sûr mais...- de députés godillots.
    s'il est battu, l'euphorie dans le camp républicain libérera des énergies, ceux qui ont voté Hollande par "vote utile" mais qui sont d'accord avec nos thèses voteront pour nos candidats. Il sera plus facile d'élire des députés FdG. C'est arithmétique.
    comprendre que voter contre Sarkozy, c'est un vote "front de gauche".

  19. Jean-Claude dit :

    Bonjour à tous,
    Honte aux électeurs qui ont hissé Le Pen, porteuse d'un programme politique économique et social débile et archaïque, à presque 18%.
    Honte à la plupart des médias qui continuent à banaliser le FN en sapant tout le travail de démystification que le FdG avait réalisé vis à vis de Le Pen, qui continuent aussi à minimiser, dénaturer et caricaturer l'importance et la portée du vote FdG au 1ier tour des élections.
    Honte à NS qui organise un rassemblement contre les syndicats, les chômeurs etc...alors qu'il est toujours Président en exercice garant des institutions républicaines en prenant le risque de déclencher des violences dans la rue. On ne joue pas avec l'extrême droite,l'histoire nous l'a appris. On la combat !
    Honte à monsieur Tillignac, écrivain de son état, se réclamant du gaullisme et ami de Chirac, qui appelle NS à faire alliance avec le FN.
    Vous aurez tous,un jour,à rendre des comptes devant l'histoire, sur vos paroles et actes irresponsables et indignes.
    Il faut que nous soyons nombreux le 1ier mai à défiler derrière les organisations syndicales et nombreux le 6 mai à mettre un bulletin FH dans l'urne pour battre NS et le FN.
    Salut fraternel.

  20. Henri Mey dit :

    Merci pour ce texte d'analyse dont la densité, la pertinence, la précision m'impressionnent beaucoup. il est vivifiant, tonique, mobilisateur parce qu'il défriche déjà les points de passage pour nos combats futurs. Il faut le partager, le faire circuler. Vite. Et que la pensée coure, la réflexion s'aiguise... Nous en serons plus forts.
    Par ailleurs,nous sommes quelques uns et quelques unes, "inorganisés" jusqu'ici, à avoir décidé le soir du 22 avril de rejoindre le Parti de Gauche. Manière de garantir l'avenir et d'exprimer notre détermination à monter en première ligne de toutes les batailles.

  21. Wilson dit :

    merci Jean-Luc d'avoir repris le combat si promptement et d'avoir mis sur pied un nouveau plan de bataille.
    Sarkozy qui n'est pas un populiste annonce qu'il a compris les électeurs du FN.
    autant dire que s'il était reconduit, les 5 prochaines années seraient encore pires que celles que nous avons eu.
    je mettrai donc de côté les calomnies du PS et médias associés et j'irai voter Hollande par stratégie, parce qu'il y a plus à perdre si on laisse passer l'autre.
    il faut ramener le curseur à gauche, quand bien même, car je sais que les vraies solutions sont celles du fdg.
    Sur le chemin du vote au 1er tour, j'avais en tête le chant de l'internationale !

  22. ollag dit :

    D'accord avec nathalie (32). Je suis dans le même cas qu'elle et j'en connais quelques-uns, sans sortir de ma ville, qui ont la carte du PS et qui ont voté Jean-Luc Mélenchon. Alors tous les pourfendeurs du vote Hollande au 2ème tour, n'allez pas jusqu'à le faire perdre car ça se verrait et le front de gauche aussi, subirait alors les répliques sismiques d'une réélection de Sarko car les ouvriers, conscients politiquement, ne supporteraient pas qu'on leur vole ce plaisir de le virer.

  23. Chti'lulu dit :

    Camarade, je diffuse votre billet largement, y compris aux orphelins de la droite que je côtoie et qui ne se reconnaissent plus dans Sarkozy. Votre position est claire, sans équivoque, lucide. Votre analyse technique précise des résultats conforte ma décision de ne pas baisser les bras. Bien vu de nous enseigner un peu d'Histoire pour que nous ne succombions pas à la tentation de ne pas voter Hollande.
    J'ai abandonné depuis novembre l'idée d'un vote "utile" pour rejoindre le FdG et je ne le regrette pas ! Vous nous avez donné des perspectives, l'espoir et je me suis surprise à rêver à nouveau... Depuis 1981, j'étais en errance, je me suis même fourvoyée chez Bayrou en 2007 (qui a dit que j'étais parfaite ?) comme bcp de camarades qui ont voté FdG, enfin ceux qui n'ont pas voté "utile" ! Nous nous étions perdus et nous nous sommes retrouvés, quelle joie ! J'ai envie de continuer le combat pour que les valeurs portées par le FdG se répandent, que le projet écologique, concocté notamment par Martine Billard, soit mis en oeuvre. Ah, je ne vous ai pas dit ? J'ai pour cela adhéré au Parti de Gauche juste après mon vote dimanche... Vive la 6ème république !

  24. Bélatar dit :

    S'il y en a qui doute encore de la nécessité de donner un grand coup de balai, écoutez cette petite émission de France culture chez les riches lyonnais : des témoignages... renversants de ceux qui perdent le sens des valeurs, ce sont nos nouveaux aristocrates.

  25. Daniel du 93 dit :

    @ tous les électeurs (trices) de gauche, quel qu'ait été votre vote le 22, je vous dit : « Donnez de la force à vos attentes, donnez de la force à la gauche en la musclant avec le maximum de député(e)s du FdG ».
    Nos propositions, et donc nos député(e)s, seront indispensables pour réussir le changement. Déjà, la haute finance s'organise, s'arcboute pour faire barrage au changement, les autorités européennes s'affolent, les marchés financiers se préparent au chantage. Avec le vote FdG, avec nos candidat(e)s, nos député(e)s, nous aurons plus de force pour vaincre ces résistances. Avec les député(e)s du FdG, pas de loi en catimini, mais une élaboration démocratique partagée. Rien ne se fera dans le dos du peuple. Les député(e)s du FdG seront les garants de la transparence. C'est un engagement auquel ils (elles) veilleront comme à la prunelle de leurs yeux.
    Salaires, retraites, interdiction des licenciements boursiers, sécurité d'emploi et de formation, promotion du renouveau industriel et planification écologique, refus du Traité Sarkozy-Merke,l refonte d'un nouveau traité, relance des services publics, rétablissement d'un haut niveau de protection sociale... Qui osera les changements nécessaires si les députés du FdG ne sont pas assez nombreux ? J'ajoute qu'une des garanties apportées par les député(e)s du FdG, et non des moindres, c'est qu'ils travailleront à l'élaboration des lois nouvelles avec et sous le contrôle des premiers intéressés sur chaque dossier.

  26. Citoyen93 dit :

    On s'en fout de savoir si ces électeurs là sont beaufs ou pas, racistes ou pas, juste désespérés etc. quand on en croise, ça m'arrive parfois, il faut juste être intraitable, sans complaisance, rien lâcher sur la catastrophe que ce vote représente, en tout point et comme ça a été parfaitement argumenté par le FdG pendant toute la campagne. Surtout ne rien tolérer, ne rien justifier, et s'il y a une masse de gens là-dedans qui n'ont pas conscience de ce qu'ils font, il faut leur souffler dans les bronches, comme on dit, leur dire leurs quatre vérités sans tortiller c'est le seul moyen de les faire se réveiller. A l'exception de tous ceux qui votent en parfaite conscience et qui seraient donc d'authentiques réactionnaires. Ils ont tort, c'est tout, point barre. Je me désole de lire ces discours du genre "ils expriment quelque chose, il faut les écouter, blablabla". Car c'est donner raison à l'extrême-droite et la renforcer à coup-sûr. Quelle pitié de voir même Montebourg donner dans cette complaisance "problème de l'immigration" et gnagnagna, décidément çui-là. Bon ça empêche pas bulletin FH le 6 mai comme cheval de troie pour permettre à notre mouvement de prendre du souffle, hein?
    Merci pour cette campagne à font, dirigeants du Front de Gauche, merci de continuer dans l'unité, car c'est le plus beau des résultats que de rester unis. Faisons ce qu'il faut et à la fin, ça se passera "entre eux et nous", on le voit bien.

  27. Recenzo dit :

    Je vais vous dire, il y a dans mon entourage proche un polytechnicien au chômage et deux ingés au rsa sans compter ces gosses qui n'ont pas eu la possibilité de faire des études.Je ne vous dit pas l'état des parents.Rien que pour ça et malgré le peu de crédit que je lui accorde mon bulletin ira à FH. Parce que ça n'est plus possible de gaspiller ainsi notre jeunesse et qu'il va bien falloir que ça bouge.Il ne faut pas lâcher.

  28. Maiglöckchen dit :

    Pour donner du baume au cœur à tous ceux qui se morfondent encore devant le résultat national purement "comptable" du Front de gauche, voici un petit tour d'horizon de ses bons résultats dans le Pays-Haut (Meurthe-et-Moselle).

    Grâce à l'union des différentes composantes du Front de gauche et à un travail de terrain sans relâche, Jean-Luc Mélenchon arrive en 1ère ou 2ème position dans plusieurs communes: Hussigny-Godbrange (28% - en tête devant Hollande), Homécourt (26% - derrière Hollande), Herserange (21% - derrière Hollande et grille Le Pen à l'arrivée), Haucourt-Moulaine (22% - derrière Hollande), Longlaville (24% - derrière Hollande), Mont-Saint-Martin (24% - derrière Hollande), Saulnes et Errouville (respectivement 24% et 22% - derrière Hollande et coiffe Le Pen au poteau), Villerupt (29% - derrière Hollande à 2 voix près), Crusnes (30% - en tête devant Hollande) et la palme revient à la commune de Thil (35% - en tête devant Hollande qui culmine à 26%, Le Pen qui rame à 16% et Sarkozy sur les rotules à 12%, haha!). Je passe sur d'autres communes où le Front de gauche arrive 3ème, devant Le Pen. Alors, le moral revient?

    De bon augure pour les législatives! Bravo à mon oncle et à ses amis qui forment ce noyau dur de militants-sympatisants! Vamos, vamos, on ne lâche rien!

  29. shakti dit :

    Je suis terriblement emmer**r pour répondre au gens que j'ai convaincus de voter FdG, du pourquoi il faut voter Hollande! j'ai eu beau lire le post de Mélenchon, tjrs pas d'outils à ma réponse.
    On me demande la différence entre hollande et Sarkozy?! et est ce Hollande tiendra le coup?!
    Je suis complètement démuni!
    Perso,je voulais voter Blanc,mais finalement je pense voter Hollande,mais je n'ai qu'une vague idée du pourquoi!
    A l'aide!

  30. l'hallebardier_95 dit :

    MLP en tête avec 29,4% à Marly-Gomont : l’analyse du rappeur Kamini. Il nous avait un peu prévenu, il y a 6 ans, à écouter ici

  31. Julien44 dit :

    Merci a vous Mr Mélenchon pour l'énergie que vous avez mis dans cette campagne, mais plus que tout, merci a vous pour la Lumière que vous avez su allumer pour moi, rallumer pour certains
    Cette lumière, qui ne s'eteindra jamais, permettera au FdG d'arriver a son objectif, c'est a dire faire degager la droite des racistes et des nationalistes, et aussi mettre en oeuvre notre programme commun : L'Humain d'abord..

    On lache rien!

  32. beyrand dit :

    Bon soir JL,
    Je te remercie de cette analyse, qui m'aidera dans mes discutions sur le terrain de mon entreprise. Sur tout sur le vote du 2éme tour, tu ma convaincu.
    J'ai une appréhension sur ce résultat car pour moi tout ce jouera avec le débat TV.
    Pour parler de terrain mon village ce nome Videlles en Essonne
    total en voie 2012 Droite 295 Gauche 137 // total en voie 2007 Droite 387 Gauche 123 en considérant 2007 93% votant et en 2012: 85% donc différence de -79 voies Donc je te suis dans ta démonstration que FdG a booster la gauche. Mais FN a augmenter de 10% = 36 voies de 16% ils passe a 26% et je ne croie pas que c'est un vote contestataire, le 2éme tour le dira. Par contre cela m'inquiète. La guerre contre l'individualisme n'est pas prés d'être fini. Rdv au 1er Mai en fin de cortège. Amitié a vous tous FdG.

  33. gardes dit :

    Ah! les bonnes lectures reprennent. Je suis moi même dans la réflexion quant à mon vote le 6 mai. Nous avons été si seuls, si méprisés, si ignorés, si moqués.....par le PS avec la complicité des médias. J'ai bien peur qu'un vote FH favorise uniquement l'alternance et que l'on ne sorte jamais de la bipolarisation politique. Je suis donc très tentée par le vote blanc. Je me considère déjà dans l'opposition et me concentre sur les législatives. il n'en demeure pas moins que cette campagne FdG fut magnifique. On peut être fier du chemin parcouru ; en 2008 lors d'un meeting à toulouse pour les européennes, nous étions à peine 2000 ! pourtant l'affiche était belle : Jean-Luc Mélenchon et M-G BUFFET. En 2012 au capitole, nous étions 70 000 et 16 % des toulousains ont voté FdG !
    La lutte continue, ne cédez jamais. A bientôt

  34. petunanspetunatis dit :

    Vu lundi soir à la télé: Montebourg, Guaino et quelques experts, sous la souriante férule de Calvi (attention, on reste dans les clous en abordant les "vrais problèmes", entendre par là la ritournelle "immigration-et-insécurité", car les deux sont liés bien entendu). Les deux ténors, à l'unisson: "Jean-Luc Mélenchon a beaucoup de talent, et il a fait une très belle campagne." Sourires complices et entendus, rideau. Le beau consensus que voilà.
    Après des compliments pareils, on devient sourd à l'insulte.
    Ils n'ont rien compris, et tant mieux.

  35. Siamy dit :

    Pour Shakti 0H03:
    Peut-être ceci pourra t-il vous aider?
    http://www.legrandsoir.info/pauvre-france-pauvre-europe-pauvre-monde-sortons-sarkozy.html
    J'étais moi-même bien décidé à ne pas utiliser de bulletin Hollande,mais plus je réfléchis.....

  36. Mandrin dit :

    Jean-Luc,
    Votre billet et votre analyse du vote du premier tour (couplées aux abjectes dernières sorties de Sarkozy et à la piqûre de rappel de ce documentaire) ont raison de ma réticence à aller voter FH le 6 mai. Ce sera un vote froidement exécuté, mais c'est promis sans "traîner les pieds".
    "[J'ai la] certitude [...] qu’il est désormais possible de bâtir un monde nouveau à la condition de vouloir l’édifier sur des bouleversements considérés jusqu’ici comme inimaginables, à la condition aussi de parvenir à associer à ces transformations le plus grand nombre." Thomas Sankara, 4 août 1985.
    Très fraternellement.

  37. Marie-Laure dit :

    J'avais juré qu'on ne m'y reprendrait plus, mais après le discours de Stalingrad et la lecture attentive de tes réflexions, j'irai; plus pour fortifier les prochaines batailles que pour battre l'autre. Je reste persuadé que le mandat libéral d'Hollande l fera du tort à la gauche de gauche, les médias ne se priveront pas d'associer tous les échecs attendus (puisque la politique économique sera quasi la même) à la gauche.

  38. Vincent Daudin dit :

    Merci à tous les militants et à tous les sympatisants du Front de Gauche.
    Merci à toi Jean-Luc et à toute ton équipe.
    Merci à nos amis de Die Linke et à tous nos amis européens qui nous soutiennent.
    Bon vent à la force nouvelle que nous représentons !

  39. Florent dit :

    je suis accablé depuis dimanche par le score du FN dans mon village prés de Perpignan le pen est arriver première et de loin. Mais je crois en définitive que je me fesais des illusions sur l’intelligence populaire, ici il n'y pas d'industrie du tout c'est la misère sociale et intellectuelle. Alors que nous avions coller, tracter... comme légère satisfaction il y avait 70 "gauchiste" nous sommes après ces élections 150 se qui est encouragent malgré tout. Le FN a coller des affiches et j'ai inscrit partout ou c’était possible notre cri du coeur et de l'histoire NO PASARAN ! Le combat continue et je dirais même ne fait que commencer. il faut virer sarko je crois que chipoter camarade ne sert a rien dans ce contexte allons y en nous bouchant le nez mais si cette saloperie de nain repasser se serait un désastre et une déclaration de guerre pour notre belle France la vrai. NO PASARAN ! VISCA LA REPUBLICA !

  40. Fred dit :

    Monsieur Mélenchon,
    Alors oui nous les voyons tous ces faschos, ils parlent à la télé, ils sont contents, depuis leurs cafés, depuis leurs lieux de vie où ils ne rencontrent pas d'immigrés...ils sont relayés par les médias qui comme vous l'avez dit préfèrent Hitler au Front Populaire. Mais, c'est d'autre chose que je souhaite parler, je n'ai jamais été communiste, entre autres car je trouvais leur projet triste...(mais j'ai voté FdG naturellement)... et vous avez apporté quelque chose de plus, qui me paraît une véritable alternative au capitalisme exacerbé : l'amour, la poésie, l'intérêt pour l'autre que nous voyons plus et qui ne voit pas, l'universalisme..et la culture bonne et pédagogique que vous délivrez inlassablement (bravo pour la question de la crue du Nil). Alors, bien que ne voyant pas forcément oû sont les autres, demain j'adhère au Parti de Gauche. pour que ces paroles belles et en aucun cas superfétatoires se poursuivent. C'est d'un espoir très profond que nous avons besoin...Bien sûr pour tout le reste, le vote FH, la manif du 1er mai, l'autre après Stalingrad...
    A vous.Avec espoir.

  41. Yves Resse dit :

    23h47 comprendre que voter contre Sarkozy, c'est un vote "front de gauche" mais aussi protéger les syndicats et,avec les futures législatives, basculer à gauche (majoritairement) et mettre les socialistes devant leurs responsabilités "de gauche".

  42. Matthias dit :

    Ba dis donc je savais pas qu'on faisait du 20 % dans les quartiers chauds ca fait plaisir ! c'est encourageant que les gens qui sont le plus en galère dans cette morne société nous reconnaisse, franchement c'est une grosse victoire c'est par le "bas" que la victoire se fait je vois le résultat de l'élection différemment maintenant.Les poings en l'air !

  43. marco polo dit :

    Parmi les messages que je lis, j'en vois certains qui rechignent à voter Hollande le 6 mai. Des raisons de voter Hollande ? oui, OUI, il y en a au moins 1 : virer ce président "extrêmedroitisé", et donner de l'espoir au peuple par ce biais !.Moi non plus je ne me fais aucune illusion sur la volonté de FH de changer la donne, on sait, on connait ses positions et nous n'allons pas en débattre parce que ce n'est pas l'objet de notre vote. Pour l'instant. Parce qu'après, il faudra se battre politiquement, mettre en évidence que le réformisme nous conduira à l'échec face à la politique agressive de cette droite française et européenne, ainsi, les propositions du programme du FdG apparaîtrons plus clairement. Mais ce la ne se fera pas tout seul. Une raison numéro 2 est que l'élection de FH nous permettra de rebondir avec force pour un grand succès du FdG aux législatives. Avec un très grand nombre d'élus FdG à l'Assemblée, ce sera un énorme moyen pour accentuer notre combat. Donc voter FH à ce deuxième tour, voter FdG aux législatives c'est le ferment du changement ! PAS D'HÉSITATION !

  44. Le Rouge est mis ! dit :

    Je lis que certains ne voient pas la différence entre Hollande et Sarkozy et là je dis halte !
    Il suffit de comparer le programme de FH et celui de NS pour qu'elle soit assez évidente.
    Je dis donc à celles et ceux qui ne veulent pas réfléchir aux conséquences d'un vote blanc le 6 mai qu'ils devront assumer un quinquennat supplémentaire de Sarkozy avec le Medef tapis dans l'ombre qui s’apprête à fondre sur le CDI et le Code du Travail entre autre (Sarkozy nous parle de l'Espagne tous les jours: pour une fois, il a raison d'attirer notre attention sur ce pays car les mesures d'austérité qui y ont cours depuis quelques mois vont nous être appliquées sous peu)
    Sans compter la mise au travail forcé et gratuit des "assistés" et j'en passe et des meilleures.
    Jean-Luc le dit pourtant clairement: nous sommes engagés dans une bataille de longue haleine, avec une stratégie.
    N'en faire qu'à sa tête ("je ne me peux me résoudre à voter gna gna", "Hollande et Sarko c du pareil au même gna gna" ou " Jamais je ne voterait pour Hollande, le traitre de 2005 gna gna gna) n'est dans la situation actuelle pas une attitude citoyenne i.e. responsable.
    Or ce sont des "citoyens" dont le Front de Gauche a besoin pour grandir.
    Des personnes capables de comprendre les enjeux d'un scrutin et d'agir de manière responsable pour le bien commun, dans l’intérêt général.
    Le Front de Gauche peut-il compter sur vous ?

  45. shakti dit :

    merci, Siamy! 0h32
    Moi, pour faire court j'aurai voulu voter blanc, en me disant que si Sarko passe ça va tuer le PS du coup une seul opposition subsistera le FdG.
    Mais 5 année de Sakozysme peut déboucher sur L'extrême droite, voir aussi une guerre civil.
    hollande passe,et alors on est encore garantie de l'éternel Bipartisme (un coup la droite un coup la gauche)!
    sans compter que ça ligne politique à Hollande c'est plutôt du coté des libéraux ( faite un tour en Angleterre voir se qu'il font!)
    Ma question, en quoi le FdG serait plus fort si c'est le PS qui gouverne le pays?
    qu'es qui dans l'histoire à démontré cela?
    Sérieusement celui qui à une réponse qu'il n'hésite pas,
    Car comme tout le monde je ne suis pas une personne qui va réagir comme un petit soldat.
    Je veux voter en libre conscience et avoir bien examiné le pour et le contre!
    j'ai besoin d'argument concret et jusque la le FdG Mélenchon et le reste n'on toujours pas répondu à ma question
    Les (y faut virer Sarko à prix et les le PS c'est nos concurrent et les on verra apres ça suffit!)
    Le programme du FdG il avait (il y a) de la matière et des faits historique pour convaincre!
    Voter pour Hollande au deuxième Y'a rien! à part pour battre Sarkozy, c'est léger comme argument?!

  46. Un gens dit :

    Shakti, voici mon argument : j'atteins péniblement, en travaillant 50 heures par semaine en indépendant, les deux tiers du seuil de pauvreté si Sarkozy repasse, je crève, s il est battu, je reste en vie. Voilà mon argument.

  47. Berfer dit :

    Monsieur Mélenchon,

    n'étant pas français je ne pourrai voter ce 6 mai. Mais je voudrais saluer votre message à vos électeurs et soutiens : alors que le PS vous a conspué, et que dans un souci de stratégie politique il serait facile de donner comme consigne de ne pas voter Hollande, ce que de surcroît un nombre non négligeable d'intervenants sur ce blog semble privilégier, vous restez fidèle à vos idées : stop à Sarkozy. En effet, si il venait à être réélu, nul doute que les voix du Front de Gauche (et du FN aussi, probablement) serait en nette croissance lors d'élections futures... mais socialement à quel prix ! Vous restez fermes sur vos convictions, en faisant passer la stratégie politique après le bien commun, et vous êtes bien le SEUL candidat à agir de la sorte. Le pire étant le président sortant qui lèche les bottes du FN... mais il est vrai que sous son égide, la distinction entre l'UMP et le FN est des plus ténue.

    Pour ceux qui répugnent à voter Hollande le 6 mai, faites comme en 2002 lorsqu'il fallait voter contre Le Pen...

    Pour finir, en Belgique, nous avons un PS pas vraiment à gauche, et malheureusement les rares politiques qui partagent votre idéologie citoyenne et anticapitaliste sont politiquement marginalisés. Malgré tout, nombreux sont ceux hors des frontières de la France qui connaissent votre combat et le soutiennent !

    Gardez espoir pour un monde meilleur, et surtout NO PASARAN !

  48. em dit :

    RESISTANCE !

  49. HadrienH dit :

    Merci Jean-Luc pour ce superbe score, forcément gâché par ces indécrottable du FN. Tant de gens se font abuser par la Marine que cela en devient pitoyable. J'ai, grâce à votre article, appris que nous aurions gagné 9% avec tout les gens qui se sont dérobés au dernier moment pour Hollandreou, dire que nous aurions pu battre Marine Le Pen... Comme vous le dites, les deux extrêmes se construisent en parallèle et face à face. Mon vœu le plus cher serait que NPA, LO et les autres membres de la gauche du PS se rallient au FdG pour démolir l'oligarchie UMP/PS.
    C'est pour cette raison qu'on ne m'y prendra pas : je ne voterai pas Hollandreou. La social-démocratie nous arnaque depuis 30 ans, jamais ils ne se sont rangés du côté des opprimés, tout juste quelques concessions. Barrer la route à Sarkozy, oui mais pour quoi faire ? Si Hollandreou passe, dans 5 ans on se retrouve avec Marine Le Pen à l'Élysée, et cela serait pire que tout. Je comprends qu'il faille "battre la droite", mais franchement le PS ne vaut pas mieux que l'UMP, il n'y a qu'à voir comment les médias PS ont démoli la lutte du FdG en faisant les yeux doux au FN.

  50. Christian Goubert dit :

    J'avais déja prévu un bulletin Mélenchon pour voter nul au 2eme tour dans le cas de la très probable confrontation Hollande-Sarkozy. Les résultats du FN m'ont fait réfléchir...Et "Jean-Luc Mélenchon" a fini par me convaincre: chasser Sarkozy SANS CONDITIONS, NI NEGOCIATIONS. Ainsi, nous ne renions rien de notre programme et le Front de Gauche garde son intégrité et son indépendance. Convainquez autour de vous les amis, car la partie va être très serrée. "Aller à l'idéal et comprendre le réel" disait Jaurès. L'idéal: une composante critique (le FdG) au sein de la Gauche pour jouer le rôle de l'aiguillon en cas de dérive droitière. Le réel : mettre fin à des années de Sarkozysme et eradiquer la pieuvre de Droite qui étouffe l'Europe des peuples.
    Si on nous avait dit il y a six mois, qu'on aurait 11% des suffrages, nous aurions signé tout de suite! Moi aussi j'aurai bien vu JL Mélenchon dans le rôle du 3ème homme...
    À charge pour le FdG de continuer son action et de propager l'éducation populaire qui est nécessaire pour eveiller la conscience de nos concitoyens. Soyons nos propres médias!
    Merci à JL Mélenchon qui a si bien jouer son rôle de porte-drapeau et qui j'espère, continuera d'animer le FdG jusqu'à la victoire. Nous vivons une crise. Une crise est une guerre. La guerre est un accélérateur de l'Histoire. Vous verrez: le temps passe vite! Que de chemin parcouru depuis 2005! Alors comme le dit la chanson:on lache rien!


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