20avr 12

Veillée rouge

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Cette note est la dernière que je suis autorisé à publier avant le premier tour de l’élection présidentielle. A partir de minuit ce soir, les commentaires seront coupés pour respecter la loi. Ils me manqueront ! Car je les lis avec intérêt chaque soir pour me faire une idée de ce qui se discute entre vous et pour y piocher des arguments et même des formules. Ici je vous dis un mot de ce que je ressens. Puis je me propose de vous ébahir avec le revirement de François Hollande sur la Banque centrale européenne. Enfin je publie l’entretien que j’ai donné au journal « L’Humanité » paru vendredi matin. En effet il exprime avec justesse et clarté le bilan que je fais à cette heure de notre travail commun dans cette campagne. Comme je ne saurais mieux dire depuis, j’en fais une sorte de déclaration à l’usage de ceux qui me liront. Ajouté aux arguments du meeting de la Porte de Versailles, j’estime que cela constitue presque une sorte de manifeste politique.

J’ai noté ces lignes de retour du rassemblement Porte de Versailles. Je n’avais pas fini d’éponger l’émotion qui m’habitait de façon si étrange par sa douceur et la tranquille sérénité qu’elle diffusait en moi. Nous avions été si tendus dans la préparation de cet événement qu’il n’y avait rien eu de prévu pour le moment d’après. Je dînais donc tard avec quelques très proches qui se trouvèrent disponibles au dernier moment après toutes les séances de réglages qui suivent ces sortes d’événements. Chacun entrecoupait son propos des nouvelles arrivées de nos amis qui organisaient des diffusions publiques en région dans les villes. C’était pour moi le plus suffoquant ! 1500 sur la place de la Révolution à Besançon, 2000 au Mans ! Ailleurs on me donnait aussi des chiffres qui coupent le souffle. Par téléphone dans le Doubs puis à Paris avec les jeunes responsables locaux de la mobilisation et de l’organisation parisienne, tous ne parlaient qu’une langue, si jeunes qu’ils soient, celle d’hommes et de femmes qui avaient le sentiment d’avoir écrit de leur propres mains une grande page d’histoire de la gauche. Et moi aussi je songeais que, dans cette vaste halle de la Porte de Versailles, s’était tenu le plus grand meeting parisien de l’union de la gauche dans les années soixante-dix. Nous étions plus nombreux cette fois-ci, si j’en crois ce que m’en a dit Jack Ralite venu me saluer après la fin du rassemblement. Dans la salle il y avait une émotion à couper au couteau. Que de larmes versées dans les rangs que je pouvais discerner devant moi. On ne parvenait plus à se quitter à la fin, après les hymnes. Les commentaires de ma précédente note raconte ces scènes dans les rames du métro et du tram à la sortie, ces internationales chantées à gorge déployées et reprises à pleins poumons par tous ceux qui se trouvèrent contaminés ! Pour une fois je me suis attardé à méditer sur ma propre place dans tout ceci, moi qui ai pour règle de ne pas me regarder vivre pour vivre vraiment. Pendant que j’y songeais on me dit que « Télésur » avait diffusé mon discours en Amérique du Sud ! Ainsi va notre vie de militant qui donne aux actes de notre engagement une sorte d’effet retour et de boucle harmonieuse entre nos actes. En un soir étaient effacées les odieuses traces des « limaces » de la calomnie comme disait Jaurès, qui m’ont accablées toute la semaine. Dans la chaleur des témoignages qui remontaient à moi, qui maintenant ne voit plus rien que ce qu’on m’en dit, je sentais quel énorme événement a été cet instant d’un bout à l’autre du pays parmi les nôtres. Au « Prolé » à Nîmes, ceux qui s’étaient rassemblés autour d’un écran pour suivre la télétransmission criaient et répondaient en même temps que la salle à Paris. Les mêmes témoignages viennent de Grenoble et de Marseille comme on m’en bombardait par SMS les échos émerveillés. Feu d’artifice final de la campagne de premier tour qui achève dans la ferveur ce qui a été commencé de même.

Le lendemain soir je n’en croyais pas mes oreilles. Un ralliement inouïe à l’une de nos thèses essentielle : « Le candidat PS à l'Elysée François Hollande s'est prononcé vendredi sur Europe 1 pour une baisse des taux de la Banque centrale européenne afin de soutenir la croissance. Interrogé sur les moyens de soutenir la croissance, M. Hollande a affirmé que la BCE avait "deux moyens de le faire : le premier, c'est de baisser les taux d'intérêt, si nous pensons qu'effectivement il peut y avoir, par ce biais-là, un soutien à la croissance, et moi j'y suis favorable. Donc à la Banque centrale européenne d'aller dans cette direction", a déclaré M. Hollande. "Mais il y a une deuxième façon qui serait de prêter directement aux Etats plutôt que de passer par le truchement qui a été choisi d'un soutien aux banques", a-t-il ajouté. Selon lui, "c'est quand même invraisemblable que la Banque centrale européenne inonde le marché de liquidités" avec des "banques qui empruntent auprès d'elle à 1% et qui reprêtent aux Etats, notamment espagnol, à 6%". "Il y a un moment où on ne peut pas accepter des phénomènes de rente à ce point", a dit le candidat socialiste. Il "serait plus judicieux, plus efficace, plus rapide que la BCE prête en premier et dernier ressort". » On se demande pourquoi il a attendu la veille de la clôture de la campagne pour en parler. Et pourquoi cet argument n’a jamais été évoqué avant cela compte tenu de son importance, notamment quand la Grèce se débattait sous le grotesque gouvernement Papandréou, pourtant socialiste, ou du temps où les socialistes gouvernaient l’Espagne et le Portugal et mourraient cuits à petit feu sous la trique de l’Union européenne dont ils appliquaient avec zèle les ordres cruels. Doit-on s’en réjouir ? Evidemment oui, car cela apporte de l’eau à notre moulin et aide à structurer une politique d’affrontement avec le gouvernement allemand en Europe. Faut-il le croire ? Je ne le recommande pas. En effet, la suite de son propos sent l’arnaque habituelle. François Hollande affirme : « Cette position, je la défends depuis des années ». C’est un bobard. Je ne l’ai jamais entendu la formuler et je mets au défi quelqu’un d’en trouver la trace. Son humour à l’égard de Sarkozy n’en est que plus suave lorsqu’il s’exclame : «  C'est ce qui se passe aux Etats-Unis, c'est ce qui se passe aussi en Grande-Bretagne », avant de persifler : « Le candidat sortant vient de la découvrir, tant mieux si cette campagne présidentielle a permis d'avoir plus de lucidité ». Tu l’as dit ami ! Que ça te fasse du bien à toi aussi, voilà qui est évident.

Comme il faut un propos comme conclusion d’étape, j’ai décidé de publier l’entretien que j’ai mené avec Patrick Apel-Muller et Mina Kaci du journal « L’Humanité ». C’est un travail remarquable qu’ont réalisé ces deux journalistes. Pour une fois je me reconnais très bien dans la logique du questionnement et j’ai eu plaisir à répondre pour éclairer mon point de vue. Je forme le vœu que ces lignes vous aident à votre tour à comprendre mon état d’esprit dans ces heures de veille et d’attente.

L’Humanité : « Nous arrivons au terme du premier tour. La campagne du Front de Gauche est appréciée par l’opinion comme la plus dynamique de toutes, mais estimez-vous qu’elle a changé la donne, qu’elle a « renversé la table » ? »

Jean-Luc Mélenchon. Nous avons fait vivre dans le pays des thèmes politiques qui ont changé le regard des citoyens, quelles que soient leurs options politiques. L’idée qu’il existe deux camps, celui du peuple et celui de l’oligarchie, est désormais très largement partagée. La dénonciation de l’hyper-richesse et de la richesse sans justification est maintenant générale. Je ne cite que ces deux exemples car l’impact a été si fort que les autres programmes politiques ont évolué, alors que ces deux thèmes étaient jugés populistes au départ. De même, notre discours d’unité républicaine du peuple français, quelles que soient les religions et les origines, a marqué les esprits. Ce qui a changé, c’est le regard que ceux qui se sont rassemblés, qui étaient dans le mouvement, portent sur eux-mêmes, pas sur nous, mais sur eux, du fait de cette campagne. Ainsi, du retour de confiance en soi de la classe ouvrière et du salariat et leur réintégration de leur propre dignité sociale. Dans la population héritière de l’immigration, le sentiment d’appartenance au pays est plus fort et conduit à une re-légitimation de notre présence à tous ici. Et, bien évidemment, nous avons réussi à rassembler la force politique éparpillée. Nous savions qu’elle existait, mais nous nous interrogions pour savoir si nous étions capables de l’aider à se cristalliser, à réapparaître. Nous avons travaillé avec méthode – en prenant le meilleur des traditions des unes et des autres formations – à la reconstituer, à la réorganiser autour d’un programme et d’une vision du monde à la fois anticapitaliste et culturelle. Nous avons fait la démonstration qu’un programme politique est ancré dans une culture, et une culture ancrée dans l’histoire. Cela s’est traduit dans ma manière de faire, mais aussi dans la nature de la participation aux rassemblements.

L’Humanité : « Les fameux « Résistons » et « Présidons »… »

Jean-Luc Mélenchon. Il a fallu parfois tempérer le zèle, mais j’ai rarement dû dire de ne pas crier mon nom. Le ralliement était en effet de nature politique. J’ai mis un point d’honneur à situer tous les parcours que nous avons fait politiquement et historiquement, à la Bastille, à Toulouse ou à Marseille. Les dimensions culturelles, politiques et historiques ont été continuellement tricotées ensemble et cela a transformé l’état d’esprit dans le pays. Même chez ceux qui ne sont pas avec nous.

L’Humanité : « La Banque centrale européenne est mise sur la sellette, on parle de combattre l’exil fiscal, d’une imposition portée à 75% des revenus… Vous faites école ? »

Jean-Luc Mélenchon. Nous avons rendu des questions incontournables. C’est une très grande conquête car des efforts incroyables ont été déployés pour détourner les citoyens de ces questions. L’ordre établi a fait un effort gigantesque pour faire surgir des débats qui n’en étaient pas, pour essayer de passionner l’opinion sur des leurres absolus. Les citoyens ont fait preuve d’une capacité de grande résistance pour ramener au premier plan leurs centres d’intérêt.

Nous avons mis tout le monde au pied du mur et, à quelques heures du scrutin, cela seul compte. Si tout le monde est bien convaincu que le monde de la finance continuera d’attaquer notre pays, quel que soit le président élu parce que ce n’est pas une affaire de personne mais de système, alors se pose les questions : comment répondre à cette attaque ? Faut-il céder, temporiser, s’accommoder? Ceux qui essaient de composer avec l’agresseur, seront encore plus frappés le lendemain que la veille, comme la Grèce. Il n’existe donc que deux positions : s’accommoder ou résister. La résistance porte en elle un acte positif. On résiste car l’on veut atteindre d’autres lignes d’horizon et que l’on n’a pas l’intention de s’en laisser détourner. Je ne dirai pas que nous avons fait école, mais nous avons été les metteurs en scène du réel. C’est nous qui avons amené la réalité sur la table, dont on avait tout fait pour la faire sortir.

L’Humanité : « Vous déclarez que le Front de Gauche est en train d’« écrire une nouvelle page de l’histoire de la gauche ». En quoi ? »

Jean-Luc Mélenchon. Le Front de Gauche fait renaître un courant politique, philosophique, culturel que certains pensaient épuisé. C’est un courant qui marie la philosophie des Lumières, le républicanisme révolutionnaire, le socialisme historique dans toutes ses composantes, qu’elles soient communiste ou socialiste. Nous n’avons pas ramené un vieux drapeau, nous avons créé une force politique nouvelle, le Front de Gauche, qui a en même temps procédé à un re-brassage idéologique très profond, qui a réorganisé son programme politique autour d’un paradigme nouveau : l’écologie politique. Nous avons démontré que les courants de la philosophie des Lumières, du républicanisme révolutionnaire et du socialisme historique ont été validés par le point de vue selon lequel nous n’avons qu’un seul écosystème qui rend la vie humaine possible et qu’il faut en tirer des conclusions. Jusqu’ici, on nous présentait le rapport entre le socialisme historique et l’écologie politique comme une espèce de millefeuilles, avec une couche de socialisme, une couche de République, une couche d’écologie. Nous avons présenté une nouvelle synthèse politique pas seulement comme un objet intellectuel, mais comme une force sociale. En ce sens, nous changeons l’histoire de la gauche. Un des moments clefs de notre campagne a été ce jour où, au quartier général de notre campagne, nous avons reçu les salariés de différentes entreprises en lutte qui ont fait la démonstration que leurs contre-projets étaient d’intérêt général en ceci qu’ils étaient écologiques. L’écologie politique ne sera plus la même dans ce pays depuis notre campagne. C’est notre tradition qui a fourni la première jonction entre cette synthèse idéologique et une classe sociale. C’est bien d’avoir des idées mais il faut aussi que les masses humaines impliquées se les approprient, ou les fassent naître d’elles-mêmes.

Surtout, la gauche va être au rendez-vous de l’histoire, du défi de la crise du capitalisme et de la crise écologique. Alors que tant de peuples n’ont pas l’outil politique efficace, comme le Front de Gauche, pour résister à cette crise, nous l’avons fabriqué, patiemment, méthodiquement, sans a priori, en acceptant que le mouvement de la vie corrige les théories que l’on avait au début. Quel exploit ! Nous sommes devenus dépositaires d’un bien très précieux, unique en Europe. On nous regarde dans le reste du monde. Nous ouvrons une nouvelle histoire de la gauche et il faut en assumer toute la responsabilité. Car le patronat et Laurence Parisot ne s’y sont pas trompés qui ont vu en nous « la Terreur »… pour les portefeuilles des patrons, en effet. Même l’instant d’une élection, ils ne veulent pas des rouges à 15%. Ils s’interrogent : comment en est-on arrivé là en France, alors qu’ailleurs nous sommes arrivés à domestiquer les salariés? A leurs yeux, nous avions déjà fichu la pagaille en 2005 en votant majoritairement contre le Traité constitutionnel européen et l’on avait recommencé avec la mobilisation contre le projet de réforme des retraites en 2010. Pour eux, nous empêchons de se dérouler l’histoire du triomphe capitaliste libéral.

Quelle que soit l’issue de la campagne, chacun en gardera la brûlure. On n’est plus le même qu’avant, quand on a été confronté une fois dans sa vie à la Bastille remplie à l’appel d’organisations politiques, au Capitole archicomble et à la marée humaine de Marseille. Alors, on ne regarde plus la politique de la même manière, ni l’action en politique.

L’Humanité : « Vous avez appelé à « mettre à terre » Nicolas Sarkozy et l’avez défini comme une priorité, comme le point commun de la gauche. Comment abordez-vous la question du deuxième tour ? »

Jean-Luc Mélenchon. Je lance d’abord une invitation à la prudence sur les pronostics. Je répète que l’intuition initiale du scénario de campagne a été vérifiée. Peut-être que cela me donne l’autorité pour que l’on m’écoute. La situation reste extrêmement volatile et la position finale du Front de Gauche n’est écrite nulle part. Ce qui signifie que beaucoup de surprises peuvent se produire. Comme dans les années précédentes. En 2002, le FN était plus haut qu’annoncé et en 2007, il était beaucoup plus bas. Il y a eu à chaque fois des erreurs dans les prévisions.   

Ayons donc l'humilité de juger que rien n'est réglé. Et en particulier pour le Front de Gauche qui, tous les éléments l’attestent, peut s’avérer la surprise.

Le deuxième tour va servir à éliminer la droite. C'est sa fonction principale. Le projet de François Hollande, comme celui du Front de Gauche, ont cet élément, peut-être le seul, en commun. Pour nous qui pensons que la révolution citoyenne est inéluctable, nous avons besoin d'ouvrir la brèche et que la droite perde le pouvoir. Ce sera la première défaite de la droite dans une économie majeure depuis des années. Si M. Sarkozy est battu, l'axe Sarkozy-Merkel s’écroule. Nous ouvrons alors un espace pour toute l'Europe. Et comme nos amis grecs vont voter juste derrière nous, et les Allemands en octobre prochain, cette brèche peut traverser toute l’Europe. C’est à cette échelle que se joue la partie. C’est dans nos rangs que se trouve Pierre Laurent, le président du Parti de la gauche européenne, qui constitue, à l’échelle du continent, la seule alternative à la sociale-démocratie qui partout en Europe – je ne parle pas de la France – a capitulé, instantanément, sans aucune résistance.

L’Humanité : « Certains, jusqu'à la dernière minute, vont continuer à raviver la thématique du "vote utile", du "vote efficace". Craignez-vous cet argument ? »

Jean-Luc Mélenchon. Le soi-disant "vote utile" a fait long feu. Il ressemble davantage à une manoeuvre malhonnête qu'à un raisonnement politique sachant que les sondages placent le candidat socialiste François Hollande à plus de 10 points devant le Front National. Pour moi, ce qui est utile c’est déjà de voter. Depuis maintenant 10 jours, les mêmes qui appellent au "vote utile" consacrent l'essentiel de leur énergie à taper sur le Front de gauche. Il y a là une incohérence : Si la gauche était menacée par le Front National, ils consacreraient leur énergie à contrer l’extrême-droite. Quant au "vote efficace", c'est totalement déraisonnable. La démonstration a déjà été faite : en 1981, François Mitterrand était deuxième au premier tour, il a gagné l'élection. En 1995, Lionel Jospin était premier, il a perdu. Ce qui compte donc, ce n'est pas la position relative à la sortie du premier tour mais la capacité de rassemblement. Les élections présidentielles perdues par la gauche ont une caractéristique commune : la faiblesse du courant que nous incarnons.

L’Humanité : « Et aujourd’hui ? »

Jean-Luc Mélenchon. La gauche a une faible capacité de rassemblement, pas seulement entre les états-majors, mais avec le peuple lorsqu'elle a un programme politique qui renonce à l'affrontement nécessaire avec le capital. Cette fois-ci, nous sommes à un paroxysme de cette situation. Ce sera la première fois qu'un candidat socialiste dans l'histoire appelle à voter pour lui sans proposer aucune conquête sociale d'aucune sorte. Et même pas le minimum qui est une augmentation du SMIC ! C’est pourtant le point de départ de n'importe quel programme de gauche avec l’ambition de diminuer le temps de travail au cours de la vie. De ce point de vue, la capacité de rassemblement de François Hollande est bien plus faible que celle du Front de Gauche. Nous, nous sommes en état de proposer quelque chose qui va de l’avant.

Par ailleurs, nous rassemblons sept partis coalisés, plus des courants. Du côté de François Hollande, il y a un parti et trois humiliés qui ont dû renoncer au passage à leur programme. Le mouvement de Jean-Pierre Chevènement a dû s'avaler tout rond le Traité de Lisbonne pour avoir droit à trois sièges à l'Assemblée Nationale ; Europe-Ecologie-Les-Verts ont dû renoncer à la plupart de leurs idées. Quant au PRG, il devra accepter l'instauration du concordat dans la Constitution. Voilà à quoi ont été réduits les alliés de François Hollande. À une négation de leur identité. Ce qui n'est pas du tout notre cas. Aucun des alliés n'a dû renoncer à quelque chose d'identitaire, de fondateur pour lui. Notre capacité de rassemblement d'organisations politiques est plus grand que celui du candidat socialiste et notre rassemblement populaire l'est aussi. D'une manière ou d'une autre, notre discours donne à tout le monde une perspective commune. Quand le Front de Gauche parle de planification écologique, tout le monde entend de quoi il s'agit, que l'on soit ingénieur, technicien ou ouvrier. Nous avons un contenu programmatique de grande ampleur non seulement socialement, mais humainement et écologiquement. Nous ne sommes pas choisis par défaut…

L’Humanité : « Votre objectif est de réduire l'influence du Front National, faire en sorte que Marine Le Pen soit loin derrière vous. Qu'est-ce que cela changerait dans la vie politique ? »

Jean-Luc Mélenchon. Pour nous qui voulons être utile au pays et à la culture très large du républicanisme, de l'idée des Lumières, du progrès humain et de la similitude des êtres humains entre eux, ce serait un fait extraordinaire. À rebours de ce que l'on a constaté dans pratiquement l'ensemble des pays d'Europe, nous aurions réussi à enrayer cette force et à faire passer devant, la force la plus clairement partisane de l'égalité entre les êtres humains, du partage et des valeurs du progrès. Ce serait un événement politique extraordinaire. On part de loin. Certains voudraient que l'on règle cette question en une campagne, alors qu'elle ne l'a pas été depuis plus de 20 ans. On ne sait pas si dimanche on va y arriver. Mais c’est un enjeu d'intérêt général. Pour des citoyens se demandant quel intérêt ils auraient à voter ce dimanche en général, et pour nous en particulier, c'est une bonne raison que de leur dire de venir nous aider à repousser le Front National.

L’Humanité : « Dans L'Humanité de mardi, Christian Salmon, fondateur du Parlement international des écrivains, jugeait que la campagne du Front de Gauche réinvente la politique. N'est-ce pas un préalable, une nécessité pour tous ceux qui aujourd'hui s'abstiennent faute d'espérance, n'est-ce pas aussi le sens de la "révolution citoyenne" que d'embrasser toute cette population ? »

Jean-Luc Mélenchon. La révolution citoyenne s'apparente davantage à un phénomène de la nature qu'à un complot délibéré, organisé par nous. Les origines de la mise à distance de la politique par toutes sortes de gens ont un contenu très concret : la politique libérale ne parle à personne. C'est une politique sèche, stérile, faite de comptabilité. On tente par des graphes, en prétendant leur donner un caractère scientifique, de transformer en évidence quelque chose qui n'est qu'une construction idéologique. C'est un système politique qui ne répond à aucune question que se posent les gens. Comment puis-je vivre s'il me manque la moitié de mes dents ? Comment puis-je lire si je n'ai pas de lunettes ? Comment mon gamin va-t-il améliorer sa vie s'il n'y a pas d'instituteur dans l'école ? Ce sont des questions préalables à toutes les autres. Comment accepter de faire des sacrifices toute sa vie sans pouvoir améliorer son quotidien… La politique de l'ordre établi ne parle à personne en dehors des puissants. Elle parle une langue morte dans laquelle il n'y a pas d'êtres humains, pas d'amour, pas de fraternité, pas de poésie, pas de goût du futur, pas de passion pour la science. Seul importe l'équilibre des comptes à condition que la dépense publique soit réduite. Nous avons osé changer cela. Nous avons en quelque sorte rompu la loi du silence inhumain. Et ramené des questions humaines en se demandant comment les régler. Nous nous sommes rendus compte que le possible n'était pas loin du souhaitable. Et que parfois le possible est plus grand que ce que les gens osent rêver. On a appris aux gens à rabougrir leurs rêves. Nous, nous leur disons de les laisser s'épanouir. C'est effectivement une autre manière de faire de la politique.

L’Humanité : « En lisant des poèmes ? »

Jean-Luc Mélenchon. J'ai lu Victor Hugo devant 10 000 personnes pour envoyer un signal, pour répondre à ceux qui prétendait que j'étais trop intellectuel pour les gens. Un beau silence de connivence m’a accompagné, montrant que nous aimons tous les belles choses. On finira par percer la muraille. Et voilà que « l'autre » se met lui aussi à lire du Victor Hugo place de la Concorde…

L’Humanité : « Quelles seraient les mesures prioritaires à vos yeux que devrait prendre l'éventuel gouvernement de gauche dès son installation ? »

Jean-Luc Mélenchon. Il faut convoquer la constituante pour la 6ème République. Il n'y a pas plus urgent. Changer la règle politique, c'est refonder le peuple français lui-même et c'est donner de la respiration aux nôtres. Mais bien sûr l’urgence c’est de commencer par rassurer, non pas les marchés, mais les travailleurs. Ainsi, il faut des décrets de titularisation des précaires (ainsi 880 000 personnes retrouvent une perspective dans la vie qui ne s'arrête pas au mois suivant) et de plafonnement du recours au précariat dans les entreprises. Et bien entendu, l'augmentation du SMIC. Le gouvernement doit être une machine à donner la confiance au peuple français. Il faut rassurer les salariés, les gens ordinaires qui ne demandent pas des mille et des cents. Ils demandent simplement à réintégrer un cadre de civilisation où ce n'est pas la précarité qu'il emporte. Toute l'histoire de l'humanité est une lutte contre la précarité. On a inventé les institutions sociales pour nous soustraire aux rapports de force qui peuvent changer tous les jours. On a inventé l'agriculture pour ne plus dépendre de la cueillette. La barbarie du capitalisme, c'est de replonger les masses considérables d'êtres humains vers une situation anté-historique. La sphère politique ne mesure pas assez qu'une société ne peut pas vivre dans la peur permanente, la peur de ne pas avoir de travail, la peur de le perdre le lendemain, la peur du chef, la peur de mal faire car le management fonctionne sur la peur. Il faut libérer la société de la peur et de la violence de l’exploitation.

L’Humanité : « Les législatives, qui font suite à la présidentielle, sont un moment fort du rapport de forces. Allez-vous mouiller la chemise ? »

Jean-Luc Mélenchon. C'est décisif. Si les choses tournent bien pour le Front de Gauche, et qu'il y a un gouvernement de Front de Gauche, nous avons besoin de pouvoir nous appuyer sur un groupe parlementaire très fort, pas pour faire de la figuration dans l'hémicycle, mais pour porter le projet de la révolution citoyenne sur le terrain et être les agitateurs et intermédiaires. C'est notre conception de ce qu'est un parlementaire. Ce n'est pas une machine à voter avec la majorité.

Si ce n'est pas un gouvernement du Front de Gauche, mais un gouvernement socialiste, notre groupe parlementaire sera l'assurance-vie des salariés. Car il n'y aura que lui qui tiendra son programme jusqu'au bout et qui le tiendra d'une manière positive mais exigeante. Le reste, on connaît : la droite est contre tout progrès social et les socialistes ont tendance à avoir peur de leur ombre. La force d'entraînement viendra du Front de Gauche et de nulle part ailleurs. La bataille des élections législatives et le deuxième temps de l'insurrection citoyenne, après la présidentielle et avant la suite, c'est-à-dire la mobilisation populaire. Beaucoup devraient réfléchir à ce qui est en train de se passer dans notre campagne. Le Front de Gauche est en train de se transformer en front du peuple.

L’Humanité : « Prédisez-vous une sorte de mariage entre l'élan électoral du Front de gauche et des mobilisations populaires ? »

Jean-Luc Mélenchon. Quelque chose bouge en profondeur dans le salariat de notre pays qui est en train de vaincre la peur. A l’heure où nous parlons, des luttes offensives pour l'augmentation du salaire, contre des cadences infernales, contre le travail du dimanche sont conduites. Ce sont des luttes de conquête. Le Front de Gauche en est l’expression politique. Nous avons permis que ce mouvement prenne confiance en lui, non seulement syndicalement, mais politiquement. Il va donc s'élargir. De plus, si nous battons Nicolas Sarkozy, ce sera un démultiplicateur d'énergie gigantesque.

L’Humanité : « Quelle est votre dernière adresse, avant le premier tour, aux électrices et aux électeurs à deux jours du premier tour ? »

Jean-Luc Mélenchon. Je fais une invite de républicain : réfléchissez attentivement à ce qui est bon pour le pays et ne vous laissez pas embarquer par des impressions, par des combines de sondages, par des suggestions visant à vous condamner à la résignation… Et voyez que le Front de Gauche est la meilleure contribution que l'on puisse faire aujourd'hui à l'histoire de notre pays. Osez l'audace !

Entretien réalisé par Patrick Apel-Muller et Mina Kaci


1  682 commentaires à “Veillée rouge”
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  1. langue-rouge dit :

    @ Cobalt(19) 1289
    "Si vous connaissiez l'homme, il n'y aurait même pas de débat sur ce blog pour savoir pour qui voter. Et puis regardez les petits sourires de nos "amis" socialos au bureau de vote pour le deuxième tour et vous comprendrez qu'ils ne changeront jamais. Pfft, moi qui croyais que c'était un blog de têtes dures, je suis déçu."

    Je crois que vous n'avez pas tout compris dans la logique d'un vote PS au deuxième tour. Ce n'est pas parce qu'on pense que les socialistes changeront. Franchement je m'en fiche pas mal de les voir sourire ou pleurer. Ce qui m'importent c'est ce qu'on fera après dans la rue. C'est le rapport de force qu'on arrivera ou non à construire.
    La tête dure on l'a et on l'aura dans la rue. J'espère que vous aussi ?
    Mais on a la tête dure et pleine. On réfléchit à ce qui pourrait être le terrain le moins défavorable pour nous.
    La meilleure manière de tuer le vote utile pour la suite, la meilleure manière de redonner un peu d'espoir aux militants qui courbent l'échine depuis la défaite des retraites, c'est de commencer par virer Sarkozy.
    Je m'en fous qu'ils sourient à Solférino. Ce qui m'intéresse moi c'est que ça commence à relever la tête dans les quartiers populaires, les usines, les petites entreprises, les zones péri-urbaines.
    C'est pour ça et uniquement pour ça qu'il faut voter Hollande. On vire Sarkozy et on s'occupe de Hollande après.

  2. fecirbaden dit :

    A ceux qui ne peuvent se résoudre à voter Hollande je voudrais leur dire que un c'est une réaction parfaitement normal, qu'il faut faire son deuil de notre désillusion. Plus on y a cru moins on a envie de voter FH et pourtant il vaut mieux mille fois avoir Hollande influencé par sa gauche que Sarkozy influencer par sa droite. Pour nous ça doit immédiatement tilter contre notre combat face à l'extrème droite. Il ne s'agit plus de tactique mais tout simplement de climat dans le pays si la droite passe, il faut, même si il avait fallu voter bayrou, stopper sarko. Je rappelle à d'autre l'impact des de la révélaton des scores, 20% pour Le Pen à 20H devant des millions de télespectateurs, en réalité c'est moins de 18 ce qui est beaucoup, certes, mais au fond pas tant que ça, la plus forte progression et de loin c'est nous...mais ya encore du boulot, beaucoup de gens sont d'accord avec nous mais ils n'y ont pas tous cru et le vote utile à bien fonctionner beaucoup au fond n'ont pas compris le raisonnement voir le raisonnement du raisonnement qui font la cohérence du projet et se sont limités à la personnalité de JL et à ses revendications chocs. Le fond du pourquoi du comment n'est pas toujours passé et je le dit pour combattre le FN il vaut mieux Hollande au pouvoir alors ne trainer pas des pied comme dirait JL votons contre et pas pour.

  3. Républicain Gascon dit :

    Pour moi Droite et extréme droite c'est pareil, la droite ultra libérale historiquement, s'est toujours appuyée en temps de crise sur l'exréme droite pour canaliser le mécontentement du peuple ouvrier et le neutraliser.
    A 63 ans j'ai toujours voté à Gauche, une exeption en 2002 j'ai voté blanc, impossible pour moi de voter à droite. Mais chaque fois qu'au 2ème tour il y avait un(e) représentant(e) de gauche (quelque-soit son parti) j'ai voté pour elle ou lui sans état d'âme. Nous avons mené un excellent combat, qui a permi d'évité une MLP au second tour ! Faisons battre NS au second tour, comme l'a dit Jean-Luc Mélenchon ouvrons la brèche !
    Ensuite une seule consigne: mettre FH sous tutelle législative, pas de majorité absolue à l'assemblée nationale pour le PS, faisons élire un maximum de député(e)s du Front de Gauche !
    Voilà notre mission Républicaine !

  4. BORGIL777 dit :

    La vie politique est ainsi faite que dans la fureur de la présidentielle, il faut se lancer en moins d'un mois dans des Législatives...Le Front de Gauche a déjà un socle solide, son programme. Notre objectif : constituer un groupe parlementaire suffisamment puissant pour que le PS ne puisse pas à lui tout seul faire la pluie et le beau temps. la majorité absolue est de 286 sièges. Avec une droite UMP loin d'être en lambeaux et un FN à 20 %, la vague rose attendue par le PS va être difficilement atteignable...Nous serons au milieu....Comment arriver à avoir les députés qu'il faut pour peser sur les réformes à venir ?.Il va falloir, à la lumière des résultats 1er et 2eme tour scruter circonscription par circonscription et "envoyer", au delà de ce qui était peut être prévu des candidats FdG partout où il est possible de remporter la mise....Quant au positionnement à avoir, il va falloir d'ici le 6 mai (car après ce sont les législatives qui démarrent) se poser les bonnes questions : se démarquer du PS ne devrait pas nous poser de problèmes...En revanche, se demander pourquoi les ouvriers, les salariés font plus confiance au FN et au PS qu'à nous même Montrer qu'il est indispensable d'ancrer la majorité bien à gauche pour "étouffer" progressivement la colère sociale...Ouvrir des perspectives : la bataille européenne de 2014, la volonté d'en finir avec la Veme République et l'avènement d'une VIè, l'enjeu écologique qui s'impose à nous...bref...y'a du taf..

  5. Philippe Eric dit :

    Bonjour de Berlin,

    Je pense que c'est FH qui va très vite venir se servir chez nous.
    Dès la confrontation télévisé avec NS, les masques tomberons: MES, retraites, salaires max, etc...
    Il faut sortir NS.
    Nous sommes déjà incontournables. Tout va aller très vite.
    Les socialistes vont devoir choisir très rapidement une stratégie nouvelle.
    Ils ont compris que s'ils parlent de leur programme tel qu'il est maintenant, NS va les exploser en direct lors du débat.
    Ne pas rentrer au gouvernement sauf si FH reprend le programme du FdG (tout le programme)
    Continuer la pédagogie sur l'Humain d'abord.
    Nous sommes 11 % de base forte. Avec nous, on peut.
    Nous avons un avantage énorme sur tous: nous sommes sur le chemin.
    Tous les autres cherchent encore le leur, même s'ils clamment une stratégie.
    Vive le Front de Gauche pour ses (ces) lumières
    Philippe

  6. bibi dit :

    1297Laulau
    24 avril 2012 à 9h44

    Et oui, CQFD !

    Par ailleurs, nous avons été prévenus tout au long de la campagne.
    "A chaque élection, la gauche se reporte sur le candidat de gauche le mieux placé !"
    Y a t'il des surpris ici ? Nous ne sommes pas pris en traitres.
    S'il est un message que les médias ont bien fait passer sur le programme FdG pendant la campagne du 1er tour, c'est bien celui là !

  7. Antibrouillard69 dit :

    Camarades,
    Il ne faut pas perdre de vue la crise systémique du capitalisme "financier". Est-elle indépassable ?
    ce n'est pas la première fois. Que s'est il toujours passé ?
    Une majorité peureuse, sans espoir, anéantie économiquement et sans "conscience de classe" a choisi des leaders "forts".
    Ceux-ci ont commencé à massacrer des "boucs émissaires", supprimé la démocratie, et fait s'entretuer des millions d'êtres humains. Mais pas les grands possédants.
    Une fois tout détruit, le capitalisme est reparti de plus belles glorieuses...
    Qui pourrait croire que les similitudes n'existent pas ?
    Pourrons-nous inverser cette fatalité historique ? Et surtout comment !
    Pourrons-nous atteindre l'objectif de Liberté,égalité Fraternité ?
    Saurons nous y mettre de toutes nos forces, les moyens que sont :

    Connaissance, Conscience et Partage ?

    Restons unis et déterminés comme nos courageux anciens tombés sous les coups des fachos !
    Si par des trainements de pieds, nous laissons la droite, qui inéluctablement se nationale populise, ce ne sera pas la prétendue petite déception des 11% auquel nous auront à faire face... Demandez aux anciens !
    Le poing levé, tous différents, mais aujourd'hui, tous unis !

  8. Louise dit :

    @ David JV 1272 8h52
    Je partage votre avis David et je suis inquiète...
    A méditer :
    " Un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre " Winston Churchill

  9. Christophe dit :

    @BORGIL777 (10h05)
    Tout à fait d’accord, la prochaine étape est bien d'avoir le maximum de député pour éviter que le PS est la majorité absolue. Le vote utile anti-Sarko et anti-FN ne sera plus de mise. Il faudra dès le 7 mai expliquer autour de nous que pour les législatives le vote utile est le vote FdG pour s'assurer que le PS reste ancré à gauche.

  10. tilk dit :

    bonjour bon toujours, Jean Luc, respect et salut, tu nous manques, tes meetings sont des rediffusions, vivement des inedits !

  11. boris dit :

    Je rejoins Christophe 10h04.
    Soyons positifs : mettons Hollande au pouvoir sans rien demander et en étant tout de suite très réactif et sans concessions. Ils ne sont pas prêts à affronter le monde de la finance et notre tour viendra très vite.
    Je comprend beaucoup d'entre vous qui allez voter blanc ou vous rendre à la pêche : la tentation est grande chez moi aussi.
    Le front de gauche doit dès maintenant être une force de recours et d'alternative et non de soutien passif au PS.

  12. Florent dit :

    Je suis très inquiet moi aussi devant l'émergence attendue d'un grand parti de droite autoritaire que Marine Le Pen appelle de ses vœux.

    Et écoeuré quand je vois les pantins des puissants comme Sarkozy et sa clique reprendre en coeur tous les bons mots et les idées des autres pour s'imposer alors qu'ils n'y croient pas une seconde ! Ils ont osé dire hier notre "on lâche rien et Kosciusko-Morizet de reprendre bêtement : Sarkozy, le candidat qui ne lâche rien !

    Pour sûr, qu'il ne lâche rien, surtout pas au Peuple !
    Votons Hollande massivement pour en finir avec ce pouvoir dégénéré et que lumière soit faite sur leurs actes.

  13. SimplyLeft dit :

    Est-ce que quelqu'un connait (ou a fait le calcul) les résultats du FdG par circonscription pour savoir dans combien d'entre elles nous serions en capacité de nous maintenir au second tour (je sais que les législatives et la présidentielle, ce n'est pas pareil, mais il faut une base) ? Je rappelle qu'il faut obtenir 12.5% des inscrits.

  14. papinard33 dit :

    @ermeler 0h58
    Vous avez écrit: "En 2007, Buffet faisant 2% à la présidentielle ! Ca n'a pas empêché le PC à la législative suivante de devancer le PS dans plusieurs dizaines de circonsciptions et de faire élire une vingtaine de députés."
    Certes, mais il me semble que - sous réserve de vérification - ces députés ont été élus parce qu'il y avait eu accord préalable avec le PS. Ce qui se retrouve cette année avec EELV: Eva Joly a obtenu un peu plus de 2%, et les "écolo" obtiendront probablement plus de députés que leurs 2% de base parce qu'ils ont passé un accord avec le PS (raison pour laquelle sans doute, ils l'ont passé!). Mais la configuration du FdG n'est absolument pas la même que celle de MG Buffet et du PC en 2007: nous n'avons aucun accord avec le PS! Donc il faudra "aller chercher" chaque circonscription, c'est à dire: 1 - être devant le PS au 1er tour ; 2 - compter sur le "désistement républicain" du 2nd tour pour être élu... Question : comment être - en nombre suffisant de circonscriptions - "devant le PS" alors qu'en moyenne nationale il y a eu plus de 17% d'écart entre FH et JLM?... (en sachant bien sûr que des législatives ne sont pas de présidentielles - aspect vote local par ex)

  15. françois des landes dit :

    toujours dans altenatives internationales un article sur claude guéant intitulé "cet homme est dangereux pour nos armées" pour faire court, le contre amiral français de l'otan dit que c'est grace à nos jeunes engagés issus de l'immigration que les relations avec les alliés libyens peuvent avoir lieu car ils servent de traducteurs et faclitent considérablement les missions militaires...autrement dit, moins on accepte d'étrangers,plus on se prive de talents
    ça donne un exemple trés" parlant " que les thèses de Jean Luc Mélenchon en matière d'immigration ont du sens !

  16. Ouilya dit :

    Le changement se fera par les français qui descendront dans la rue chaque jour plus nombreux car le néo-libéralisme va les mettre au pied du mur parallèlement à l'éducation citoyenne du programme du FdG sans cesse renouvelé. C'est là que nous verrons Jean-Luc à l'oeuvre dans ce qu'il fait le mieux.

    N'attendons rien d'en haut, c'est au peuple de décider, d'autant que nous allons être mis à l'épreuve très rapidement.

    Monsieur Mélenchon est un Grand !

    C'est un visionnaire réaliste et qui sait s'entourer de personnes comme lui, qui connait les combines politiques mieux que nous, qui nous éduque afin de nous rendre acteurs RESPONSABLES de notre avenir. Je soutiens que nous avons besoin d'éducation politique. Ce n'est pas que nous soyons incapables ou paresseux pour nous y intéresser, mais parce que nous avons de dures journées, de gros problèmes ; ça, nous bouffe la pensée et nous rend tributaires des idées de ceux qui ont le temps de nous embobiner.

    Je compte beaucoup sur vous Jean-Luc pour transmettre votre savoir comme le faites si bien à toutes les bonnes têtes et les coeurs généreux, à tous ceux qui n'ont PAS PEUR de renverser la vapeur.

    Que s'ouvrent les esprits aux réalités barbares du monde libéral et qu'en conséquence vienne l'engagement du BIEN POUR TOUS !

    Chers amis, gardons notre sang froid et notre dignité.

    A bas la prédation des peuples.

  17. Yves 93 dit :

    Ce serait un suicide politique pour notre jeune front de gauche si nos concitoyens, à cause de notre abstention le 6 mai, pouvaient nous rendre responsables de la réélection de NS.
    Et nous marchons sur nos deux jambes en affirmant que c'est bien nous qui avons la clef pour le battre, mais que dans le même temps nous n'avons rien à négocier.
    C'est notre peuple, tel qu'il est, que nous devons convaincre majoritairement de partager notre beau programme
    l'humain d'abord sans en rabattre rien.
    La tâche est immense, mais combien enthousiasmante, nous le ferons.
    Bravo Jean Luc pour ta pugnacité, ton intelligence et ton talent, bravo à tous les responsables du front de gauche,
    bravo à nous tous qui avons mené cette superbe campagne.
    Haut les cœurs !

  18. sebidf dit :

    Encore une fois pour avoir discuté avec des gens qui ont voté FN par "contestation" contre le système ou pour "virer Sarko" dès le premier tour (et ils voteront FH pour le second tour, ceux que je connais, preuve que cet électorat est très volatile), pour la plupart, ils n'ont même pas vu ou lu le programme, m'ont même dit qu'elle avait été nulle face à Jean-Luc Mélenchon, qu'elle n'était pas crédible comme Présidente mais qu'importe elle est "anti-système", ces propos sont clairs sur l'Europe (sortie de l'Europe libérale) selon eux, etc, etc.... Et malheureusement l'immigration ("on ne peut accueillir la misère du monde",etc....) et là, l'évènement de Toulouse et le jeu des médias ont fait mal (vieilles idées reçues depuis 30 ans, la galère pour expliquer la régularisation des travailleurs sans-papiers (voir leurs gros yeux s'équarquiller)).
    Cette étiquette anti-système de LP est ancienne ("valeur sûre"), celle de jean-Luc Mélenchon très récente ("faut voir" comme ils m'ont dit, "cette élection arrivait trop tôt pour lui" puis "c'est un ancien du PS, faut voir s'il ne va pas se rallier à FH pour être ministre",...).
    Bref, tout cela pour me dire que les idées du fdg sont bonnes au niveau économique, écologique, sociale (reste la question de l'immigration et certains sont très ch....avec cela).
    Bref, le fdg s'est fait siphonné au dernier moment: vote utile vers FH, vote contestation vers LP, donc positivons!

  19. ire dit :

    Il n'y a pas à tergiverser, finasser, finauder, atermoyer, mégoter, lésiner, rapiater, chipoter. VIRONS SARKOZY ET L'AFFRONT NATIONAL ! qu'il aille donc faire vice (oui) Prézident de déshonneur chez les bruns ! Au fait, achetons des piles de "Matin Brun" (1€), et distribuons-les. C'est fou ce que les humains sont lâches, au fond... Affichons la couleur rouge, ne lâchons rien, opposons notre détermination à voter gauche même rose pour qu'il parte, ouste, du balai ! Quant à Hollande, alors, quoi de neuf maintenant ?
    ire

  20. Florent dit :

    - Suite à ce tire de barrage, on peut estimé que les 11% qui ont voté Jean-Luc Mélenchon constitue un socle solide sur le quel nous pouvons nous appuyer.
    - La "Mélenchonisations" des esprits va bien plus loin que ces 11%. Une très grande partie de ceux qui ont voté FH sont plus proche des idées du FdG que du PS mais l'on fait pour être sur de ne plus avoir Sarko au pouvoir. Un nombre non négligeable ont hésité entre le vote FN et FdG mais ont choisi le FN suite au matraquage médiatique.

    Je pense que l'on peut l'estimer également et que cela doit normalement contribuer à obtenir au moins le même score au législatives, si ce n'est plus ! Les Législatives, c'est le scrutin le plus important pour nous cette fois : obtenir le plus de députés possibles et c'est là qu'il faut placer la meilleure campagne pour ne céder aucune place au Front National et pour pouvoir peser fortement sur la politique de François Hollande. C'est un gros défi, car Hollande élu va être dans une dynamique : Les banques qui vont peser très vite sur lui rappelleront que nous sommes un indispensable ingrédient de la vie politique, le seul recours en fait, et qu'il faut voter pour nous !

  21. gilbert dit :

    bonjour à tous et à toutes,

    je suis assidument le blog, meme si je n'intervient jamais.
    la suite concrète que je peux y apporter, c'est simplement mon adhesion au parti de gauche dès la fin du mois.
    les combats à venir representent vraiment un choix de société, on n'est à l'abri de rien.
    ce qui me gene parfois, ce sont les remarques sur les "riches", à partir de combien l'est on ?
    ce qui me derange, ce n'est pas le niveau des cotisations et des impots, c'est qu'ils ne suffisent plus à à donner un toit et de quoi se nourir à l'ensemble des français.
    cotiser oui, il m'en reste assez pour faire vivre dignement ma famille, mais cotiser pour engraisser des banquiers voleurs inventeurs de dette, là non ça n'a plus de sens.
    il y aura des combats durs devant nous, j'y apporte ma pierre, a chacun de faire de meme pour que ça aille mieux, sans jugement ni rancoeur !

    courage resistons !

  22. carlo dit :

    @Lilly 54
    Ces deux là ne s'adressent qu'aux électeurs du FN.
    Ils ont raison de s'adresser aussi à ces électeurs. Mais ils veulent les séduire alors qu'il faudarit les convaincre. A nous de nous en charger, ce qui implique de ne pas les agresser... tout en demeurant fermes sur nos principes. Ce n'est pas facile, mais la progression du FdG est à ce prix.
    Plus fondamentalement, il nous faudrait sans doute être plus au clair sur notre propre conception de la nation.

  23. Paul.G dit :

    @ bof 10H 25

    Feriez vous partie de ces personnes naives qui gobent encore que la droite se soucie vraiment de l'insécurité?
    Tous les effets de manches et de langage de Sarkozy qui est au pouvoir depuis dix ans réussiraient ils encore à vous cacher que l'insécurité est son fond de commerce ?
    Sous quel ministre de l'intérieur avons nous eu des émeutes?
    Qui a supprimé la police de proximité?
    Qui tient en permanence un langage provocateur, apte à maintenir une ambiance pourrie?
    Les habitants de banlieu en ont en effet ras le bol de l'insécurité, eux savent d'ou elle provient, ils l'ont dit par leur vote.

  24. Michel Matain dit :

    Jean-Luc Mélenchon a écrit plusieurs fois que l'affrontement final serait entre le FN et nous le Front de Gauche. On s'en rapproche. Le FN est en passe de prendre l'hégémonie à droite et nous nous bousculons toute la gauche, même si ce n'est pas à la vitesse révée. Il faut faire passer en Hollande sans rien lui demander. Ce que nous obtiendrons nous l'arracherons de haute lutte. Ça ne sera pas le fruit d'un marchandage style coin de table comme avec les Verts ou Chevènement. On ne peut compter que sur nos propres forces : toute avancée sera le résultat d'un rapport de forces favorable que nous aurons créé. La brèche ouverte le 22 avril avec nos 11% est encore petite. Il faut l'élargir lors du 1er Mai puis aux législatives. Et encore après... Premier pas : faire sauter Sarkozy.

  25. Christophe dit :

    @SimplyLeft (10h30)
    Je ne pense pas que cet exercice soit vraiment significatif car ça ne prend pas en compte les gens qui ont voté FH uniquement pour chasser Sarko et qui voudront exprimer leur choix politique lors des législatives. Elle ne peut aussi prendre en compte l'effet de dynamisme envers le PS suite à la victoire probable de FH aux présidentielles.

  26. anna dit :

    suite à des problèmes techniques non encore résolus je n'ai pu etre avec vous tous sur ce blog. Après la déception je ne vois pas d'autre solution que de continuer à nous battre pour nos idées, je suis fière aussi d'avoir réussi à convaincre certains qui m'ont dit avoir voté Jean Luc Mélenchon parce que je leur en avait parlé. Il ne faut pas oublier qu'il y en a qui ont voté Hollande par peur du FN alors qu'ils étaient proches de nous. Pourquoi 18% des français ont voté MLP ? Il y a de nombreuses raisons dont la colère et le ras le bol de ce système comme ils disent, peut-etre que certains pensent qu'ils n'ont plus rien à perdre...

  27. Courrierlecteur dit :

    Bonjour,
    Point de vue sur la campagne: Pourquoi le FN est-il si haut ?
    Tout bêtement parce que l'UMP et le PS ouvrent les vannes qui alimentent ce parti, pour des raisons électorales : NS est dans la surenchère (depuis toujours) pour développer les thèmes de ce parti (immigration, insécurité...) afin de siphonner les voix FN et Le PS pour mettre avant le FN (nombreux articles au Nobs sur le sujet) afin que le FN siphonne des voix à NS pour l'affaiblir et que la montée du FN pousse les électeurs de "gôche" au vote "utile"(PS). Dans cette escalade du n'importe quoi électoral, voilà maintenant que la pseudo "gôche" de FH se met à faire campagne pour séduire les électeurs FN. Oh, mais il ne faut pas s'inquiéter (selon eux) c'est une stratégie de campagne. Et après, ne vont-ils pas faire, au PS, une politique de droite pour les mêmes raisons ? De qui de moque-t-on? Non seulement il n'y a pas de promesses mais ils en plus, ils en arrivent à faire campagne à droite!

  28. danyj dit :

    A toutes celles et à tous ceux qui pensent que mettre le bulletin FH dans l'urne le 6 mai ne serait qu'un ralliement sans conditions au PS: regardez Jean Luc Mélenchon lors de son passage sur A2 avec Pujadas (lien sur le blog).
    De plus le PS n'est pas un bloc monolithique(cf les Primaires).
    Pensons aussi à tous ceux acquis aux idées du FdeG qui ont voté utile au premier tour (j'en connais). Jean-Luc Mélenchon l'a dit clairement:FH doit convaincre les électeurs du FG "les voix de mes électeurs ne m'appartiennent pas".

  29. Florent dit :

    Tout est simple et limpide :
    le 6 mai : voter Hollande.
    - les 10 et 17 juin : amener le FdG au plus haut pour être bien présent à l'Assemblée, nous faire entendre et connaître définitivement, peser sur la vie politique, sortir l'UMP et le FN !

    - La marche de l'Histoire fera le reste. Nous ne prendrons pas le pouvoir pour le pouvoir, mais pour libérer la France de la dictature de plus en plus dure qui règne, imposée par la finance et restaurer la liberté. Nous avons une conscience et une âme : faites en le meilleur usage au service du Peuple tout entier.

  30. Lackland dit :

    « Le Front de gauche qui déprime depuis dimanche … », titre Inter ce matin dans son journal de 8 heures. Diantre ! Personnellement la déprime, je l’ai observée dès les lendemains du Prado, le Prado où j’étais, formidable ! Allez comprendre. La déprime. Lockout sur « Place au peuple » qui fait sa manchette : « Nous avons porté l’essentiel du combat contre le FN », hélas sans qu’il soit possible d’y mettre son grain de sel. Et mon grain de sel est celui-ci : La vérité, c’est que le diable de confort du système sort renforcé de cette élection, et que donc tout reste à faire. La déprime. Jean-Luc Mélenchon sur France2 : « Je ne suis pas comme la madame Le Pen qui est là en train de contempler son nombril… ». Sans acrimonie, on comprend pourquoi ! Et nous allons courir derrière les syndicats, en compétition avec d’une part Sarkozy et son « vrai travail », et la virago d’autre part, avec ses « Camelots » et ses travailleurs antisyndicaux. À jouer au plus grand nombre. Oublié le smic à 1.700 euros. Oubliée la 6e République. Alors que nous nous apprêtons à vivre, et quel que soit le récipiendaire, un quinquennat non seulement « austéritaire » mais aussi encore et toujours plus monarchique.

  31. Christophe dit :

    @Carlo (10h45)
    Je te rejoins à 100%. Il ne faut pas insulter les électeurs du FN, il ne faut pas faire du LePen à la place de LePen en espérant attirer ses électeurs (cela ne fait que renforcer le FN). Il faut utiliser la méthode la plus intelligente qui est de les convaincre un par un sur nos valeur et nos idées. C'est certainement la méthode la plus dur et la plus longue à mener mais c'est la seule qui aura un impacte durable.

  32. JM77 dit :

    @tous
    ça va me faire mal, mais dans quinze jours j'irai voter Hollande.
    Pourquoi? Non pas parcequ'ils nous ont savonné la planche - ça on ne l'oubliera pas non plus, comme le TCE, le MES, le mépris et tout le reste...-
    Tout simplement, parceque Zarkozy pendant 5 ans j'ai donné et mes élèves et leurs parents aussi. Alors ne serait-ce que pour cela - même si je sais que c'est grandement insuffisant et que dans bon nombre de services publics les postes ne seront pas rétablis bien au contraire - et aussi parcequ'Hollande aura bcp de mal à repousser encore la durée légale de cotisation pour les retraites - pas pour des raisons ideologiques, je ne fais guère d'illusions mais tout simplement pour des raisons tactiques-.
    Enfin, et surtout, nous espérons avoir des députés dans un mois, c'est à dire que nous espérons que des électeurs socialistes votent au deuxième tour pour certains de nos candidats donc ce que j'attends d'eux ils peuvent l'attendre de moi, non?
    Pour le reste, je continue et continuerai à combattre sans relache ces socialistes qui n'ont de socialistes que le nom..

  33. Michel Berdagué dit :

    carlo à 10 h45.OUI et Jean-Luc s'est très bien exprimé sur la nation,République et Citoyenneté cf archives.Notre progression ne peut se faire qu'avec les votants des verts de Gauche, de Dupont-aignant,des restes de Npa et de la totalité de L.O. et avec qqs égarés de Bayrou les autres bon courage,nous en rencontrons dans Paris il faut les prendre un par un c'est très complexe car l'intox est au max.

  34. comes georges dit :

    bonjour a tous ma rage de lundi fini je reprend le combat dans mon petit village resistons nous allons gagner un grand merci a tous les camarades qui m on remotive.

  35. Lilly54 dit :

    A Carlo. Ai-je insulté ? Mon propos était ironique compte-tenu du fait que nous nous sommes sentis bien seuls dans cette bataille contre Dracula. Bref, passons. Je souhaitais juste souligner que notre réflexion sur l'extrême droite ne doit pas s'arrêter aux motivations de ses électeurs mais plutôt à ses dangereux projets européens auxquels participent activement la fille du père. Quant à nous, nous avons autre chose à faire qu'à bavasser sur le pourquoi du résultat de la blondasse sur des pages et des pages. Syndiquez-vous un max si ce n'est déjà fait, à la CGT de préférence et adhérez à l'un des partis du Front de Gauche et réussisson ce 1er mai des Travailleurs car Sarkozy vient de leur déclarer la guerre. Bonne journée !

  36. TROPHARDY dit :

    Apropos du 1er MAI: contrairement à ce que dit Sarko il ne s'agit pas de la fete du travail, mais de la fete des travailleurs.Ce qui n'est pas tout à fait la meme chose.Ce sont les conservateurs du monde entier qui parle du"travail" pour contester la fetes des travailleurs.Il serait bien que ceux qui interviennent sur ce blog s'en souviennent.Et au regard des propos de FH sur ce sujet,celui-ci s'engouffre dans les pas de Sarko.S'il veut "récupéreré" les voix des travailleurs,qu'il commence par leur rendre leur liberté bafouée.Cependant le 6 mai je vote contre Sarko comme j'ai toujours fait: coco au 1er,socialo au 2è.Il n'y a aucune raison de changer en 2012.Salut fraternel

  37. carlo dit :

    @ CourrierLecteur
    Pourquoi le FN est-il si haut ?Tout bêtement parce que l'UMP et le PS ouvrent les vannes qui alimentent ce parti, pour des raisons électorales : NS est dans la surenchère (depuis toujours) pour développer les thèmes de ce parti (immigration, insécurité...) afin de siphonner les voix FN
    Votre explication est contradictoire: NS ouvre les vannes...pour siphonner.
    Il faut accepter de voir les choses en face: NS court après les électeurs du FN mais ce n'est lui qui alimente le vote FN, sinon marginalement en banalisant ses idées et en les légitimant.
    Derrière le vote FN, il y a des peurs et des revendications (concernant notamment la reconquête de notre souveraineté) qu'il nous faut identifier et auxquelles il nous est possible de répondre. Sachons entendre ce que nous disent nos concitoyens, même s'ils l'expriment mal parce qu'ils l'expriment dans le langage de la haine de l'autre que le FN met à leur disposition.

  38. jnsp dit :

    Pour ceux qui voudraient faire une analyse personnelle des résultat en croisant des données statistiques.
    résultat des présidentielle tableau excel

  39. Ksarlett dit :

    Bonjour à vous,
    je souhaite adresser mes sincères félicitations à l'équipe de campagne du FdG (E. Coquerel, M. Billard, C. Autain, P. Laurent, M.-G. Buffet, F. Delapierre, L. Mafféis, A. Champremier-T., A. Corbière, et tant d'autres que j'oublie certainement), aux élu-e-s, militant-e-s et sympathisant-e-s qui ont rendu cette campagne si belle, si dynamique, si grande et intelligente. Quel socle en si peu de temps ! Nous avons de quoi être fier-e-s.

    Ma plus grande gratitude à notre incroyable candidat commun et à ses larmes que j'ai vu couler au Prado...elles disent tout.

    Ne nous vautrons pas dans le consumérisme politique, la politique ne se fait pas en un clic. C’est à la petite cuillère que notre combat à commencé, c’est à la petite cuillère qu’il va se poursuivre. Une idéologie installée dans les esprits depuis près de 30 ans ne peut capituler en une campagne présidentielle. C’est contre du pulsionnel que l’on lutte, c’est un effort considérable pour tout un chacun de s’en affranchir pour s’élever et se civiliser idéologiquement (d’autant plus si on part de loin).

    Peut-être nous sommes nous laissés trop bercer par les sondages…il faut dire que la dynamique était tellement belle. N’oublions pas que le but premier était de passer le seuil de crédibilité des 10% et de passer devant Bayrou…et bien mes ami-e-s…mission accomplie !

    Nous sommes au début du chemin, restons mobilisés et nous serons de plus en plus nombreux.

    Bien à vous tou-te-s.

  40. Christophe dit :

    @tous
    Je suis content, après le gros coup de déprime de Lundi, de retrouver aujourd'hui beaucoup de message combatif.
    Courage à tous, le combat ne fait que commencer et nos adversaires ne nous feront aucun cadeaux.

  41. carlo dit :

    @Lilly 54.
    Ai-je insulté ?
    Non, absolument pas.

    Je souhaitais juste souligner que notre réflexion sur l'extrême droite ne doit pas s'arrêter aux motivations de ses électeurs.
    C'est entendu mais il faut le faire car il y a un réservoir de voix pour le FdG.Une partie des électeurs du FN sont des électeurs de droite qui voteront NS au 2ème tour. Mais il y a aussi des électeurs égars qui devraient voter à gauche et qui le faisaient d'ailleurs autrefois. Ce sont ces électeurs-là qu'il faut (re)conquérir prioritairement... et non l'électorat boboïsé parisien.

  42. Lilly54 dit :

    S'il fallait encore argumenter sur la pulvérisation des droits des travailleurs qui nous attend : http://www.tlaxcala.es/pp.asp?reference=10407&lg=fr

  43. Courrierlecteur dit :

    @carlo
    "Votre explication est contradictoire: NS ouvre les vannes...pour siphonner."
    Non (de mon point de vue) ce n'est pas contradictoire. NS apporte de l'eau au moulin. Preuve en est: la campagne de NS de 2OO7 (Il s'est vanté d'avoir affaibli le FN). Et puis, qui est ce qui a mis sur la table la viande Hallal? // Je dis cela, mais je ne suis pas en désaccord avec le dernier paragraphe de votre post (Derrière le vote FN...) Bien sûr qu'il y a de multiples causes, mais celles que j'évoque ne sont pas non plus à négliger.

  44. Jean-François91 dit :

    D'abord on vire Sarko et sa bande. Leur nocivité a assez gangrené la République. Une prolongation serait mortelle.
    Ensuite le combat politique continue.
    Cette belle campagne (merci encore Jean-Luc et tous les autres) a forgé un magnifique FdG.
    Nos explications continuent. Elles tiennent la route et s'adressent à l'intelligence (elles ne passent pas en 15 secondes de télé, comme les slogans de la haine-yaka : se faire passer pour "anti-système" est plus facile que de proposer de changer le système). Dans les semaines qui viennent nous devons convaincre plus largement, notamment les sympathisants presque convaincus, qui se sont révélés volatils à la dernière minute.
    La lutte continue pour un maximum de députés prêts à résister à la finance et à cette Europe-.

  45. clarke dit :

    Faisons FdG le 1er mai.
    Résistance.

  46. Lilly54 dit :

    Et ceci encore qui passera sûrement en boucle sur ITELE pour alimenter les thèses du FN : http://www.itele.fr/video/lespagne-sattaque-a-lacces-aux-soins-des-immigres

  47. JCB74 dit :

    Il est difficile de rester zen dans la période. Peut être faudrait il ne pas globaliser tous les électorats. Lire par exemple ci après les raisons du vote FN chez un ancien ouvrier:
    http://dunkerque.blog.lemonde.fr/2012/04/23/mon-vote-le-pen-une-mise-en-garde-pour-hollande/
    Dans la famille j'ai aussi hélas 2 ou 3 personnes qui ont voté pour MLP alors même qu'elles ne vivent qu'en campagne et sans exposition à des problèmes sécuritaires. Peu ou pas de lecture "d'information", du TF1, et un âge qui leur permet de ne pas se sentir concernés par les programmes qui parlaient de priorité à la jeunesse, à l'éducation..etc.
    Un vote rabougri, petit blanc, antiélite et le messagedu FdG pourtant relayé, n'a pas eu d'impact car trop émancipateur, trop universaliste. Maintenant la stratégie ne doit pas être à 3 bandes: on élague le terrain, on met toute la pression sur celui qui sera obligé d'être à découvert, et FH dans ce cas là se sait exposé aux tirs de barrage d'une force organisée. Je pense aussi que les Francais sauront ne pas donner une majorité absolue au PS, ce qui l'obligera à "gauchir" ses actes, faute de quoi son immobilisme sera acté et donc notre combat validé. Avancons étape par étape mais même à 15% nous aurions eu le même problème de gestion " du temps court". Le temps est à l'organisation et à la capitalisation des forces nouvelles qui ont adhéré au programme de l'Humain d'abord.

  48. carlo dit :

    @ Michel Matain
    Notre progression ne peut se faire qu'avec les votants des verts de Gauche, de Dupont-aignant,des restes de Npa et de la totalité de L.O.
    Autant dire que le FdG n'a aucune marge de progression vu les résultats des candidats de ces différentes formation. La progression du FdG dépend de toute évidence de sa capacité à convaincre l'électorat populaire de MLP et d'ailleurs aussi de FH.

  49. william dit :

    @ Louise 1311
    La citation originale est de Karl Marx au sujet du Second Empire de Napoléon III. Winston Churchill la reprise à son compte près d'un siècle plus tard.
    Cela peut paraitre anecdotique, mais citer Marx dans les écoles, les média, mettrait la puce à l'oreille sur la sagesse de sa pensée C'est ainsi que Churchill homme de droite passe pour un penseur, alors qu'il n'est qu'un plagiaire, et Marx disparait totalement de la circulation.
    C'est là où se glisse la perfidie de la droite en général, détourner à son profit les œuvres ou les actions de Grands hommes de gauche, qu'elle avait pourtant combattu en son temps : Hugo, Zola,....
    C'est Sarko citant Jean Jaurès ou "volant" l'idéal de Guy Moquet pour le faire "coller" au sien....
    Les belles histoires de résistants, de révoltés, de ceux qui luttent contre l'ordre des puissants font pleurer au cinéma.. Ils luttent pour la "liberté", mais on oublis le plus souvent de préciser le sens de leur combat, leur origines politiques, et surtout qui ils combattent vraiment : les tenants de l'ordre et de la propriété. L'on nous montre un "méchant" identifiable par tous. Alors même que ceux qui regardent le film, n'auraient surement pas bouger le petit doigt pour les aider à l'époque, et même aurait pris pour argent comptant la propagande du "Méchant" en question, car celui-ci ne prend jamais la figure qu'il prend au cinéma. Voilà comment on anesthésie les consciences, et comment la droite réécrit...

  50. JULES IMPRÉCATEUR dit :

    JE VOTERAI "DÉGAGE", et puisque le moyen sera un bulletin, il portera le nom de Hollande, point.

    Le travail que nous avons accompli, ensemble, énorme et cohérent, est basé sur deux petits livres denses qui constituent le fondement de notre action: "L'Humain d'abord", et "Nous on peut". Notre poids dépasse largement le nombre des électeurs qui se sont portés sur nous, il a été limité par la complexité des choses, le piège de ce mode de scrutin, et le traquenard de ce code électoral monarchique.

    Nous avons fait le travail de fond contre la crise du Système Néolibéral, rien n'est réglé, les solutions sont dans notre programme [qui n'est pas seulement électoral], les prochaines échéances nous attendent [premier Mai, législatives, le boulot sur les boites, les mobilisations sociales...], à nous "d'assurer", de résister, de contre attaquer la Prédation, la Spéculation Néolibérale et leurs représentants politiques, médiatiques, sondagiers, et autres...

    Une indication utile sur ceux qui nous ont compris se trouve dans les endroits où nous avons marqué des points, qu'il faudrait répertorier et analyser.

    Une réflexion devrait s'engager sur l'outil que représente "le Front de Gauche", son maintien nécessaire, son évolution qui puisse permettre à tous ces militants, qui se sont mobilisés dans cette première bataille sans être organisés dans l'une des organisations constitutives, de s'y engager, d'adhérer.

    Il y a du pain sur la planche, ON NE LÂCHE...


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