15avr 12

Marseille, Pau, la semaine cruciale.

Rendez-vous Porte de Versailles

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Ceci est une note rapide rédigée dans la salle d’attente du retour de Pau sur Paris puis dans l’avion du retour. Je ne remets pas à demain de publier aussitôt. Il sera question de ce que j’ai compris de cette paire de jours cruciaux dans la campagne. Gloire à Marseille, bides à Paris. Puis, je dis un mot de mon passage à Pau, et des raisons qui m’empêchent d’être présent à l’hommage rendu à Raymond Aubrac, retenu que je suis par des obsèques plus intimes où le devoir d’affection m’appelle. Si besoin est et si j’en trouve le temps, j’allongerai cette note dans les prochaines heures et jours.

En illustration de ce billet des visages ensoleillés, enthousiastes, déterminés, parmi les 120 000 participants venus le 14 avril sur les plages du Prado à Marseille à l'appel du Front de Gauche. Photos : S. Burlot

24De Marseille je ne dis rien car tout a été dit, filmé, écrit de tous côtés. Vous savez à quoi vous en tenir. L’onde de choc va se propager dans les couches profondes de l’opinion toute la semaine. La force ira à la force de façon moléculaire mais constante. Je guette le moment où le Front de Gauche accomplira sa mue prévisible en Front du peuple. Les urnes vont être une étape cruciale. Le bilan de cette fin d’avant-dernière semaine est excellent pour nous. Les rassemblements de notre concurrent et de notre adversaire qui devaient assécher notre performance marseillaise et relancer leur action pour les derniers jours n’ont pas fonctionné.

Si c’était un match que cette simultanéité des meetings ce samedi dimanche, alors nous aurions l’avantage. Pouvais-je imaginer que ce serait à ce point ? Notre rassemblement de la plage du Prado est une cristallisation formidable et un propulseur inouï. Les deux rassemblements du lendemain, celui du Bois de Vincennes et celui de la Concorde sont des bides déflagrateurs. Je comprends parfaitement le rôle que le mauvais temps a joué dans cette situation. Mais dans la mesure où les uns étaient mis publiquement et ostensiblement en concurrence avec les autres, l’incapacité à vaincre les hantises du mauvais temps sont un indicateur de froid qui n’a rien de18 météorologique. J’en suis d’autant plus certain que, placés dans des conditions plus rudes quant au froid et à la pluie, nous avons submergé la place royale à Pau. Nous confirmons notre ancrage et nous nous donnons de l’élan. Ils peuvent au mieux stabiliser leurs positions. Les gesticulations sur la très, très, grande scène centrale du château de Vincennes annonçant cent dix mille personnes sur une place qui n’en peut contenir davantage que 70 000 bien tassés étaient si énormes que le public présent se sentait lui-même gêné. Surtout que la place était à moitié vide. Quoi qu’il ait annoncé son intention de faire un retour au festif, cette partie manquée ne change rien pour le candidat socialiste. Hollande est candidat à être président par défaut. L’enthousiasme l’encombrerait comme une promesse impossible à tenir. Il n’a donc pris aucun risque, plus plat que jamais. Des gens quittèrent donc la place alors même qu’il dévidait encore son filet d’eau tiède. Peu lui chaut ! Il n’est là pour les mobiliser à rien d'autre qu'à faire les machines à « voter-utile ». La situation de cette place glaciale et sans enthousiasme, régulièrement appelée à applaudir tel ou tel notable de Paris ou de province fonctionne comme un résumé du récit que cette nomenclature propose d’elle-même en tant qu’idéal de vie. Il n’y a pas de décalage entre ce qui est donné à voir et ce qui est proposé. Il en va tout autrement en ce qui concerne Sarkozy. L’affaire est plus grave. Les apparatchiks du parti ont déjà désenbossé les canots de sauvetage. La marée annoncée par le chef, un fondamental de la droite française, n’a pas eu lieu. Elle lui était pourtant indispensable. Une semaine avant le vote, les mouches vont donc changer d’ânes. L’éparpillement de la droite pourrait bien livrer le deuxième tour dans un fauteuil en velours à François Hollande. Mais qui sera alors le second ?

La semaine qui vient va beaucoup faire tanguer. C’est la zone des très grands rapides. L’espace-temps politique va devenir hautement communiquant. Rumeurs et bobards se déplaceront à la vitesse des virus sur la toile.  Mais aussi les arguments qui touchent au but. L’espace temps subit une très grande tension en ce moment. Nicolas Sarkozy, nous dit-on, semble dévisser dans les sondages. Sa défaite paraît certaine. Dès lors l’univers politique se déforme et bien des choses peuvent se produire. Le bide des meetings de ce dimanche accentue la volatilité du champ politique, je le répète. Nous sommes donc mobilisés : 17notre rendez-vous du 19 avril Porte de Versailles prend un sens et une portée augmentée. C’est le message de force qu’il faut délivrer avant le vote pour faire le sans faute qui est nécessaire avant le verdict populaire. Nous sommes capables de recevoir un formidable coup de booster.

Les provocations contre nous vont donc se multiplier, cela ne fait aucun doute. Il suffit de voir comment la propagande de l’extrême-droite a été relayée par le « Nouvel Observateur » et « L’Express » pour se faire une idée du niveau de violence disponible contre nous. Bien sûr nous rendrons les coups comme nous l’avons toujours fait. La pente générale des derniers convertis au prochain pouvoir et des intriguants qui en attendent des postes est de nous nier, de nier notre premier tour et donc les chances pour nous qui vont avec. Ainsi de l’épisode de ma possible candidature aux élections législatives. Autre manière de reprendre le même petit concert qui voudrait tellement faire de ma candidature un simple et inoffensif témoignage. C’est sûr : c’est déjà mieux que l’invention d’après laquelle je « prépare 2017 » inventée par mes chers « biographes ». L’un d’entre eux a jeté le masque en venant faire à Marseille un reportage sur les participants à notre meeting de la plage du Prado « tentés par le vote utile pour François Hollande ». Wee ! Une tournée de la part d’Hollande ! Il aurait plutôt dû cuver en faisant un reportage sur ceux qui croyaient aux soucoupes volantes parmi ces gens. Il aurait ainsi révélé notre conjonction secrète avec le plan de Cheminade pour « terraformer » Mars. Plus sérieusement, tenez-vous prêts à riposter dans34 vos réseaux, en évitant de propager les fausses nouvelles et en assurant le calme et le sang-froid de l’argumentation en toutes circonstances.

A Pau, il pleuvait à gros seaux quand je suis arrivé sous la petite tente où j’attendais mon tour de parler en écoutant Olivier Dartigolles. Bien sûr, la pluie s’est arrêtée quand je suis monté sur cette scène plantée devant la statue d’Henri IV. Je dis : « bien sûr » car j’ai pris l’habitude de voir le temps s’accommoder à nos horaires. J’ai dit d’abord, comme pour plaisanter, que c’était les forces de l’esprit. Je finis par croire que le syndicat des nuages est de notre côté ! N’empêche que ce devait être un pique-nique mais on comprend qu’il n’en fut rien du fait des intempéries. Encore une fois une affluence historique sur cette place elle-même historique. Un beau et fort festival d’expression culturelle avait eu lieu avant nos prises de paroles selon ce qu’on m’en a dit. Moi j’arrivais directement de l’avion et de la voiture depuis Biarritz. Possible que quelqu’un ait filmé ou enregistré ce que j’ai dit là. Il y fut question d’émancipation et du goût de la liberté. De la place à l’auberge qui m’accueillait, à l’aller comme au retour, j’ai franchi tout juste dix mètres. Mais quelle incroyable ambiance de chaleur humaine, si amicale, si fraternelle ! Un nombre compact de personnes de tous âges tendait les mains et criait des mots d’amitié. De tout cela je retiens une fois de plus le sentiment de la force grandissante et surtout de la joie qui se dégage de notre 28rassemblement. Les gens arrivent et repartent avec le sourire. Et moi aussi quand bien même suis-je par moment épuisé par cette sorte d’avidité photographique dont je fais l’objet et qui me rend moins disponible pour rendre les sourires aux amis inconnus qui m’en font.

Ce lundi matin il fallait choisir où je serai. On m’attend à l’hommage pour Raymond Aubrac. Mais à la même heure se déroule la crémation d’un ami très cher. Je serai avec la famille de mon ami. Et les amis de l’ami. Dans ce moment-là nous sommes ces pauvres diables qui se serrent sous la pluie froide sous le même parapluie. Je veux y tenir ma place et y apporter ma part de chaleur. Nous autres de la région parisienne, nous avons vécu venant de tous côtés. Nos amis de longue date sont alors notre famille choisie. Ces liens là sont aussi forts que ceux de la nature. Et parfois davantage. En ce qui concerne Aubrac je crois que j’ai pris la part que je devais prendre. J’ai fait vivre son exemple et sa mémoire sur la plage du Prado. A Marseille dont il a été le préfet à la Libération. J’ai rappelé ses réquisitions d’entreprise qui ont permis au port phocéen de reprendre ses activités au moment crucial ou le pays en avait besoin. Et je suis certain qu’avec notre cri de ralliement mille fois répété au cours de cette29 campagne, résistance, nous nous sommes tous montrés dignes de ce qu’il pouvait nous apprendre.

Un qui m’en aura appris, c’est celui que je pleure. C’est un cancer qui l’a emporté. Ceux qui mènent ce combat là nous en apprennent toujours. Un grand nombre en sortent victorieux, heureusement. Ils ne sont plus jamais les mêmes ensuite, j’ai eu maintes occasions de le constater. Mais lui a fait plus fort que tout ce que j’avais vécu. Je suis allé le voir il y a une quinzaine. Il a voulu faire un tour dans le parc de la clinique. Lui dans un fauteuil roulant, nous, trois de ses vieux copains. Et sa fille qui est comme la nôtre. Une jeune femme déterminée qui a les yeux humides tandis que son père décide qu’on va parler de sa mort. Je lui dis qu’on pourrait parler d’autres choses. Je donne comme argument que sa fille est là et que nous allons la faire souffrir. Elle dit qu’elle n’a pas besoin de précautions parce qu’il a déjà eu cette conversation avec elle plusieurs fois déjà. Encore une personne jeune qui en sait davantage que moi sur la vie, je le vois bien et je ne le sais que trop, connaissant sa vie. Lui prend cet air ferme qui est notre façon codée de dire sans élever la voix que c’est une décision qui ne se discute pas. Il dit : « Non, on va en parler, sinon on n'en parle jamais ». « Il faut en parler justement avec ceux pour qui ça va compter ». Je passe le reste. Il n’appartient qu’à nous. Il voulait aussi l’adresse de l’association pour le droit de mourir dans la dignité. Le lendemain je devais y aller parler. Mon discours fut comme une suite donnée à cette conversation dont je devinais 19qu’elle serait la dernière entre nous, de cette façon là. Lui nous a dit : « Je n’ai pas peur ». Cette certitude exigeante, ces mots si fermes sont à présent plantés dans mon esprit comme un dépôt pour le moment qui viendra forcément un jour. Nous, ses vieux copains, nous avons délibéré et nous concluons comme la sagesse stoïcienne et épicurienne le signale. La mort est une expérience que font les témoins et non celui qui en est le sujet. Pour celui qui va mourir la mort n’existe que comme peur de la mort. Qui a vaincu la peur de la mort a vaincu la mort elle-même. Les grandes peurs périssent d’être reconnues dit Camus. J’ai vu cette fois-ci que cela pouvait être vrai de la plus grande d’entre elle puisque c’est la dernière que l’on éprouve. Les copains y sont retournés une fois encore pour une petite cérémonie tandis que moi je courrais la campagne électorale. Lui suivait cette campagne comme jamais. Les copains ont chanté l’internationale avec lui dans la chambre de la clinique. Il est passé le poing levé.


1  524 commentaires à “Rendez-vous Porte de Versailles”
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  1. Michel Stimpfling dit :

    Toutes mes plus sincères condoléances Jean-Luc, simplement

  2. GB dit :

    Que toute notre énergie et notre espoir te soutiennent !
    Le Prado était magnifique, Paris salut Marseille!
    J'ai regardé la Concorde et sa théorie "du choc des civilisions" Il faut qu'il dégage !
    Puis Vincennes, des déclarations, des phrases vides, presque rien, rien de concret sur une cohérence d'ensemble.
    Rien de comparable avec la teneurs de tes discours qui porte nos voix. L'Humain d'abord est la seule alternative !
    Résistace !

  3. Alain AGASSANT dit :

    Merci pour ton coeur JEAN LUC,trés émouvant !
    Je ne peux que partager tes derniers ecrits sur la mort.
    Ce vécu lorsque mon fils CEDRIC de 5ans et demi nous a quitté...à ARBOIS (Jura)
    Rien ne pourra éffacer ces plusieurs centaines de COPAINS de COMBAT qui m'entouraient dans ce moment cruel.
    D'autant que mon parcours t'en rappelera UN AUTRE...ma scolarité primaire à MASSY...Maire-Adjoint trés jeune à ARBOIS aprés avoir balaillé la DROITE qui tronait depuis un siecle...
    En 1983 avions lancé une experimentation d'une "CARTE SANTE" sur le JURA pour chaque citoyen avec les caracteres de risques au travail et environnementaux en devenant leur propre ACTEUR DE LEUR SANTE.
    Mais surtout voici quelques jours,en pensant trés fort à mon FILS, cette initiative de leur programme proposé par LES JEUNES LYCEENS du CHER au candidat du front de gauche que nous avons appuyé avec TON AMI "CHRISTIAN MARRE" en rappelant que 1000 LYCEENS étaient concernés dont 320 ont participés m'a beaucoup touché...d'autant que nous sommes dans la meme demarche actuellement avec l'école d'INGENIEURS de BOURGES.
    Affectueusement et bien à toi.
    Alain

  4. Jonathan L. dit :

    Merci Jean-Luc pour ton humanité. Tu nous donne une vision profondément sincère de ton état d'esprit et c'est que pour ma part j'appelle "la légitimité du coeur". Ça aussi, ça peut paraître inopportun, mais si on en parle jamais, quand en parlera-t-on?

    On lâche rien, le bon sens au coin duquel est frappé notre détermination à éveiller les consciences est une évidence de plus en plus saillante.

  5. Malène dit :

    Demain nous serons nombreux avec toi, par l'esprit, à accompagner ton ami. Prends soin de toi.

  6. Thengen dit :

    Dure épreuve que celle de voir un ami partir. Très sincères condoléances.

  7. lionel-pg44 dit :

    Moi qui avait envie de rire, tu me tires des larmes en parlant de ton pote, mon camarade.
    Malgré ça, on ne lâche rien. Nous ne savons rien des 8 derniers jours de cette campagne. Cela dit, nous tenons le bon bout. Le nain toxique est hors course, hors sol même...
    Ca fait plus de huit mois que nous sommes sur le pont, de collages en assemblées citoyennes... de meetings comme à Nantes, le premier du genre, jusqu'au Prado où nos camarades provençaux ont fat un boulot extraordinaire, en distributions de tracts sur les marchés face aux fafs de la Pen.
    On croyait pouvoir se reposer un peu entre les deux tours... même pas, tu nous mènes un train d'enfer.
    Passés de 5ème à la 3ème place, nous voila en passe de laisser à la traîne non seulement Bayrou et la Pen, mais aussi Sarkozy. Il ne reste plus que l'obstacle Hollande... Là, les éditocrates de tous poils ne vont plus nous lâcher, vont devoir sauver ce qui leur reste de peau, je ne parle même pas des politochoses qui fondent à vue d'oeil.
    La sixième république, la république sociale tant attendue est au bout du bulletin de vote !

  8. jay dit :

    La perte d'un ami est un choc, je l'ai vécu voici deux ans. Tiens le choc l'ami, nous avons besoin de toi. Condoléances.
    Je reviens du Prado, après avoir vécu Villeurbanne... Des meetings qui sèment l'espérance. Ma dernière contribution à la campagne est une lettre aux habitants de mon secteur que je diffuserai cette semaine (une centaine de foyers) et à mes amis (une cinquantaine) dans laquelle j'appelle à voter Jean-Luc Mélenchon le 22 avril (et dont on peut trouver le modèle sur FB à mon nom Lucien Jay). J'obéis à l'injonction : "pas de consignes".

  9. Le Nan dit :

    Pensées fraternelles

  10. la pavana dit :

    Caminante,no hay camino,
    se hace el camino al andar.

    un être cher s'en va un autre arrive.
    Quant à nous, nous ne lâchons rien...

  11. Paul.G dit :

    Je connaissais l'hommage à un soldat inconnu, flamme ranimée pompeusement sous un arc dedié au triomphe guerrier.
    Ton hommage à un camarade inconnu, en pleine bataille électorale, geste au combien inhabituelle, pourrait bien réanimer des feux que l'on croyait éteinds.
    Feu ton ami est devenu braise, puis cendre, mais déjà, les escarbilles volent du souffle de ton texte.
    Merci pour cet hommage à tout nos morts inconnus.

  12. Smith Maryse dit :

    Merci Monsieur Mélenchon ! Merci à tous ceux du Front de Gauche ! Vous m'avez redonné l'espoir d'une vie meilleure, d'une vie plus digne que celle que je subis depuis 2003. Aujourd'hui quand je vais mendier de quoi me nourrir au secours populaire, je me dis que bientôt je n'aurais plus à mendier pour me nourrir. Je me dis aussi que bientôt mes moyens me permettront d'aider ceux qui sont encore plus démunis que moi. et celà me fait un bien fou de le penser. En fait vous m'avez redonné gout à la vie et quand je dis celà c'est que je pensais souvent au suicide tant je voyais mon devenir noir. Aussi merci de tout l'espoir que vous avez fait naitre ou renaitre. Ne nous décevez pas.

  13. thierryjay93 dit :

    Jean-Luc,
    Chacun de vos billets est un pur bonheur, y compris lorsque la qualité des analyses peut néanmoins donner lieu à des utiles contreverses, mais là, le malheur qui frappe votre ami, le témoignage émouvant que vous en faites, est tout à la fois bouleversant, humain et authentique.
    Toutes les attaques du monde ne pourront jamais détruire la perception de sincérité humaaine qui se dégage en vous et qui donne envie de vous suivre et de croire à travers vous, qu'un monde meilleur et humain est possible.
    Quoiqu'il adviendra dans une semaine, déjà un énorme merci pour l'immense espoir que vous avez su redonner au peuple français.

  14. Superbo dit :

    Ici chacun sait ce qu'il veut, ce qu'il fait quand il passe.
    Ami, si tu tombes un ami sort de l'ombre à ta place.
    Demain du sang noir sèchera au grand soleil sur les routes.
    Chantez, compagnons, dans la nuit la Liberté nous écoute.

  15. lilou 45 dit :

    Cher Jean-Luc
    Pleure ton ami, apporte ton soutien et le nôtre à sa famille. Ne te tourmentes pas pour la bataille, nous sommes sur le terrain. Quand à Raymond Aubrac avant de partir il avait surement vu que tu reprenait avec honneur le flambeau de la Résistance.
    Nous vaincrons.

  16. Liliane Fabre dit :

    Toutes mes condoléances attristées...
    Les moments difficiles, les arrachements du coeur, la violence de l'absence, la détresse infinie qui nous laisse plaquée, flaque immobile, stupéfaite dans sa douleur, sont des plaies qui font parties des humains,malheureusement.
    Le capitalisme en rajoute d'autres auxquelles nous pourrions échapper en choisissant, enfin, une autre façon de vivre. Avec le Front de Gauche et la 6ème République, l'espoir renait ! Nous sommes investis d'une tâche immense, mais enthousiaste.
    Résistance !

  17. Gérard dit :

    Deux belles journées marquées par la joie collective d'agir, et par votre tristesse amicale. Joie et tristesse sincères. Contraste puissant et parlant avec le respect du fatal affiché par le concurrent et l'adversaire, avec leur insincère détermination à prétendre parler pour nous au lieu de parler avec nous, ou de nous laisser parler, et avec le mépris dont ils font preuve quand leur esprit formaté est touché par une vague populaire.
    Passez, passons une semaine déterminée. Nous serons riches de ces jours d'espérance. Nous ne les regretterons pas.

  18. catherine dit :

    Rien ne peut empêcher d'accompagner un ami vers son dernier voyage, non seulement pour cet ami, mais surtout pour l'amour qu'on lui porte et ce deuil qui ne peut se faire sans ce passage symbolique.

  19. Akimoss dit :

    Merci d’être ce que vous êtes et sincère condoléances
    Amicalement
    Yannick

  20. Bannie dit :

    Sur cette plage du Prado, j'ai pleuré lorsque j'ai compris que cet homme a enfin, le premier, trouvé la seule et unique façon viable de refaire de la France une grande nation : par la paix et le rayonnement. Pourquoi toute la presse unanime ne s'en est-elle pas faite l'écho ?

  21. Martine CAPDEPONT dit :

    Bisous tous doux pour tout

  22. Michel Schmid dit :

    Merci Jean Luc pour ce beau témoignage d'amitié.... compte sur moi pour ce 22 avril 2012

    Un pauvre de France...

  23. Auener Katherine dit :

    Jean Luc! Merci d'être l'homme que tu es... Nous sommes avec toi dans la peine que le destin met sur ton chemin, mais sache que nous sommes tous avec toi ! Que notre affection te porte dans la difficulté comme dans la joie! Tu nous procures un tel enthousiasme! Le combat ne fait que commencer! Résistance! Bien à toi pour très longtemps.

  24. David dit :

    La fin de votre note m'a bouleversé, cher Jean-Luc. Cette force philosophique servira peut-être à beaucoup d'entre nous qui sommes confrontés au chagrin et au deuil.
    Cette dernière semaine sera celle de la dignité et de la fierté pour un résultat qui, j'y crois de plus en plus, nous placera au second tour.

  25. Carole dit :

    Je m'apprêtais à écrire mon enthousiasme après le discours du Prado et voilà que je tombe sur ce billet, tellement émouvant. Vraiment nous ne nous sommes pas trompés, nous tous qui entendons et relayons la parole d'un homme public capable de disparaître un moment des feux médiatiques en pleine campagne électorale pour accompagner un ami. Merci de ne jamais nous décevoir. Nous partageons ta peine comme nous partageons l'enthousiasme et l'espoir.

  26. Dominique dit :

    Merci Jean Luc pour ce lien permanent avec nous tous, pour ces moments de ton quotidien que tu partages avec nous, même quand ces moments sont douloureux. Depuis ce grand moment en 2005 ou nous nous sommes retrouvés autours du "non", alors que nous étions dispersés, nous attendions que la flamme se réveille. Militante communiste de 1973 à 1993 en Seine St Denis puis dans le Val de Marne je n'ai jamais vécu une campagne électorale comme celle-là, un tel enthousiasme pour le programme et le candidat qui nous rassemblent. Tu sais bien que la ferveur du candidat, ses convictions, et son humanisme sont des qualités incontournables pour mener ce combat, alors pas de culte de la personnalité ! mais quand même merci pour avoir sur redonner sa fierté à notre peuple, pour être son porte- parole et l'avoir de nouveau rendu visible.

  27. hiesel91 dit :

    une pensée amicale et sincère dans ces moments douloureux qui tombent forcément très mal, mais nous devons poursuivre notre lutte. Pas de réformes à la papa à la mode sarkhollandréou, nous c'est la REVOLUTION CITOYENNE que nous voulons, pas de compromissions avec qui que ce soit, sinon on en reprend pour trente ans et là... je serai plus là.

  28. Merci Jean Luc.
    Tu connais ma passion pour Jaurès. Continues d'être toi même, humain comme il l'était.
    Fais attention à ta santé; le Peuple a besoin de chacun d'entre nous donc de toi.
    Je viens de lancer, avec des amis qui ont suivi souvent les idées de Jean Pierre Chevènement :
    " l'Appel aux Républicains".
    Cette semaine sera décisive ! RV à Paris le 19.

  29. Brigitte dit :

    Monsieur Mélenchon, je suis de tout coeur avec vous dans ce moment de deuil... cette terrible maladie touche de plus en plus de familles. Votre ami, qui comme nous, s'exalte à lever le poing gauche et à chanter l'internationale vous accompagne dans votre militantisme. Il vous faut trouver encore beaucoup d'énergie pour poursuivre cet ambitieux projet, notre ambitieux projet. Je vous envoie (formule très vosgienne) des brouettes de courage !
    J'étais à Marseille samedi, une foule bienveillante, un grand souffle de fraternité, la France bigarrée a retrouvé le sourire et la dignité. C'est pour moi un souvenir ineffaçable ! Si toutes ces forces de gauche existaient avant vous, avec vous aujourd'hui elles ont regagné l'espoir, de l'étoffe et de la vigueur. Votre passion a allumé toutes les autres. Avec vos meetings, j'apprends, j'étudie, je poursuis la réflexion... et de ce fait aujourd'hui toutes les émissions à la radio, à la télé me paraissent tellement incipides, sans doute n'ont-elles plus la vocation d'instruire ? Pourtant n'est-ce pas en instruisant le peuple (comme vous le faites) qu'on lui rend sa liberté ! Sur la route du retour, je me suis arrêtée à Lourmarin, rue Albert Camus... "Les Justes" de Camus sont des révolutionnaires, luttant contre le tyran mais surtout des hommes avec leurs fragilités, leur sensibilité.
    Grand merci pour ces moments de bonheur ! Courage à vous pour cette semaine qui s'annonce rude.

  30. Pifpoche dit :

    Ouf, que de vent marin et de soleil : j'ai suivi, émerveillé, sur internet, de Meudon, le grand rassemblement de Marseilles sur la plage, au rythme des vagues de la Méditerranée.
    L'ode sur la beauté des peuples et de leurs échanges était si belle et réconfortante ! J'aime que l'on chante ainsi nos histoires et nos géographies, les hommes, la philosophie, la politique et la poésie !
    Et que l'on chante Ferrat "Au Printemps de quoi rêvais-tu ?", chant que j'aime tant...
    Il faut que nous apprenions tous à parler comme cela. C'est et cela va être notre insurrection culturelle à tous ! Notre éducation populaire.

    Jeudi 19, enfin, je serai vraiment Porte de Versailles avec tout le monde pour le dernier rassemblement de Paris.

    J'aime beaucoup cette philosophie : "Qui a vaincu la peur de la mort a vaincu la mort elle-même. Les grandes peurs périssent d’être reconnues dit Camus.
    (...) Lui suivait cette campagne comme jamais. Les copains ont chanté l’internationale avec lui dans la chambre de la clinique. Il est passé le poing levé." Quel départ magnifique, oui, pour "l'autre côté du miroir" !...

  31. Geneviève Toulouse dit :

    Cher Monsieur Mélenchon,

    Vous pouvez nous écrire ces émotions, nous sommes là, de l'autre côté de l'écran, vos amis de cœur... Tout comme ce monsieur, votre ami, parti délivré des souffrances terrestres et le poing haut levé, rejoindre un autre monde, d'autres amis de la résistance... Ceux qui veillent d'une autre rive, et nous aident assurément dans l'accomplissement de ce changement grandiose auquel nous prenons part : une république sociale internationale. Nous vaincrons, tous ensemble. Car nous avons le nombre, l'envie, la création et la sensibilité. On lâche rien ! :)

  32. Maignial dit :

    Il est clair que le FdG a eut beaucoup plus de succès que les autres partis ce week end. Ne serait-ce que parce que le PS et L'UMP étaient à Paris, où potentiellement la mobilisation peut être beaucoup plus forte qu'à Marseille qui est beaucoup moins peuplée (bien qu'il y ait eu des gens venant de la France entière pour ces trois rassemblements). Mais aussi parce que on a assisté à "l'apothéose" des autres partis,qui ont jeté toutes leurs forces dans la bataille comme un cri d'appel désespéré. Contrairement au FdG qui a déjà rassemblé, de plus en plus irrésistiblement, et rassemblera encore. 200000 personne la semaine prochaine à Paris? Et pourquoi pas plus?

    Votons, votons,
    Cette élection
    Est notre rébellion

  33. hector dit :

    cher monsieur Mélenchon, je suis très touché par la manière dont vous évoquez cet ami si cher. Cela doit être un grand bouleversement pour vous. Gardez espoir et courage, nous sommes tous derrière vous.

  34. dedifun29 dit :

    M. Mélenchon, recevez toutes mes condoléances pour la perte de votre ami.
    Votre billet reste à l'image de ce que vous êtes humble, honnète au grand coeur.
    Vous nous alertez sur la semaine qui s'annonce avec des attaques en règle des adversaires et surtout de la masse média qui va se faire un plaisir de nous asséner des coups les plus tordus.
    Courage à vous pour ces derniers jours avec dimanche, le travail de terrain va se poursuivre, ainsi que sur le réseaux.

  35. bernard dit :

    Depuis deux jours je pleure. Depuis deux jours alternent des larmes de peine et des larmes de joie.Ma mère est entre la vie et la mort et coule sur mes joues l'amertume de la vie.Un homme s'est levé, le bras tendu vers un nouveau matin et d'autres hommes et femmes se lèvent et dansent avec lui, avec vous et coule sur mes joues la douceur de l'espérance qu'enfin un peu d'intelligence...Je vous donne tout le courage que je peux, j'en garde une part pour marcher avec vous. Bernard

  36. Damien dit :

    Merci, juste pour ces mots qui riment tous avec espoir !
    Merci pour cette force donnée, ces espoirs à nouveau possibles...
    Merci

  37. patrick dit :

    Merci Jean Luc pour ce témoignage plein de vérité et de sensibilité.Ta présence est auprès des tiens.Et comme tu l'évoques tu as superbement exprimé au Prado la mémoire de Raymond Aubrac et sa vie de résistance.
    Toutes mes condoleances et mon soutien pour ces moments forts.

  38. marc dit :

    Il dit :
    Maintenant habitue-toi à la pensée que la mort n'est rien pour nous, puisqu'il n'y a de bien et de mal que dans la sensation et la mort est absence de sensation. Par conséquent, si l'on considère avec justesse que la mort n'est rien pour nous, l'on pourra jouir de sa vie mortelle. On cessera de l'augmenter d'un temps infini et l'on supprimera le regret de n'être pas éternel. Car il ne reste plus rien d'affreux dans la vie quand on a parfaitement compris qu'il n'y a pas d'affres après cette vie. Il faut donc être sot pour dire avoir peur de la mort, non pas parce qu'elle serait un événement pénible, mais parce qu'on tremble en l'attendant. De fait, cette douleur, qui n'existe pas quand on meurt, est crainte lors de cette inutile attente !
    Ainsi le mal qui effraie le plus, la mort, n'est rien pour nous, puisque lorsque nous existons la mort n'est pas là et lorsque la mort est là nous n'existons pas. Donc la mort n'est rien pour ceux qui sont en vie, puisqu'elle n'a pas d'existence pour eux, et elle n'est rien pour les morts, puisqu'ils n'existent plus. Mais la plupart des gens tantôt fuient la mort comme le pire des maux et tantôt l'appellent comme la fin des maux. Le philosophe ne craint pas l'inexistence, car l'existence n'a rien à voir avec l'inexistence, et puis l'inexistence n'est pas un méfait.

  39. Diogene dit :

    l'ami, le Frere qui est parti,laisse a celui qui reste le soin de continuer la belle histoire...
    Fraternelles condoléances Jean-Luc...

  40. guégan dit :

    Le coeur parle. Merci Jean-Luc... La douleur est dure à partager, mais mes meilleures pensées t'accompagnent. L'Humain d'abord, et la simplicité des sentiments vrais, profonds, sincères et durables...

  41. girard dit :

    toutes mes condoléances et ma sympathie pour la perte de votre ami. Merci de cette belle campagne.

  42. Etienne24 dit :

    "Je ne connaitrai pas la peur, car la peur tue l'esprit. La peur est la petite mort qui conduit à l'obliteration totale. J'affronterai ma peur. Je lui permettrai de passer sur moi, au travers de moi. Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon oeil intérieur sur son chemin. Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. rien que moi." Franck Herbert - Dune -

  43. Pnyx dit :

    Mes amis, mes camarades ! Que ce blog est magnifique ! Nous avons à défendre l'Egalité et dans ses pas - comme le dit si bien Jean-Luc - la Liberté ! Mais comment pourrions-nous échouer lorsque un tel élan de Fraternité traverse, parcourt et illumine les billets publiés ici, tout comme le fil ininterrompu de nos commentaires ! Oui, nous avions sans doute oublié ce qu'est la Fraternité. Qu'il est bon de le redécouvrir aux côtés de cet admirable passeur qu'est Jean-Luc Mélenchon ! Merci à toi, Camarade ! Merci à tous ! Et vive la République sociale !

  44. BOURDON dit :

    Je partage votre peine et votre humanite !

  45. DV dit :

    J'étais à marseille; grandiose; sublime; très beau; quels mots vous avez eu! quelle belle ame! mes mots sont pauvres car je n'ai pas votre talent...et ces poésies récitées, ces si belles choses..je n'étais pas allee à un meeting de toute ma vie et voici que je vais au votre.
    Je suis maintenant tres triste car on sait maintenant ce qu'on va perdre si vous ne faites pas partie du gouvernement!

  46. Didier dit :

    Que je regrette de ne pas m'être inscris...vous auriez eu mon bulletin sans hésitation...jusqu'au bout MONSIEUR Mélenchon, ça peut passer....

  47. Genialle dit :

    TRES beau post ! Très émouvant. Juste une petite phrase qui me passe par la tête :
    " Quelle belle conception les anciens avaient de la mort : repos des bons, terreur des méchants !"
    Courage à vous. Et à tous, pour cette longue semaine.

  48. Steeve dit :

    On est là, bien sur.
    De bons mots dans ce billet, qui vont droit au coeur. Une capacité précieuse que vous avez là, celle qui fait les grands hommes et qui permet les grands moments. On y est.

    Courage et condoléances pour la famille.
    Courage et obstination pour le passeur.

    On lâche rien, bordel.

  49. SamWallace dit :

    L'immortalité n'est pas physique. Vous venez de nous en donner une nouvelle preuve ici. Et ça, le capitalisme ne l'a pas compris.
    Condoléances et compassion pour les proches de cette belle personne.
    On ne peut tuer une idée, celle que vous, nous, avons ravivé.
    Ce n'est pas au peuple d'avoir peur du gouvernement mais au gouvernement d'avoir peur du peuple.

    Comme l'aurait dit mon défunt grand-père : "un de moins, ça en fait deux de plus."

    Merci à toi, être humain Mélenchon. ;)

  50. André OUZOULIAS dit :

    Oui, la semaine qui vient verra se dilater l'espace-temps poliyique. Un tiers des électeurs (c'est énorme : 14 millions), semble encore indécis. Bcp plus dans les cités populaires. C'est cela l'enjeu : le basculement possible de 1 million à 2 millions de voix vers un candidat ou un autre. Il ne faut pas exclure que sur ton nom se rassemblent un peu plus de 20 % des électeurs. Mais c'est à nous de le produire. Priorité aux quartiers populaires.
    Ensuite viendra la quinzaine de l'entre deux tours. Quel mot d'ordre le soir du 22 avril si, hélas, FH est devant nous ? J'y viens en partant de l'analyse que tu fais des "bides" de la Concorde et du Bois de Vincennes et des spectaculaires succès de la Bastille, de Toulouse, du Prado et de tant d'autres rassemblements du FdG. Il faut retenir que le peuple ne veut ni de la poursuite de la politique menée depuis 10 ans via un nouveau quinquennat pour Tsarkozy ni de sa poursuite à travers une austérité de gauche. L'idée de révolution citoyenne (ah ! l'immense pouvoir du mariage du nom et de l'adjectif pour fusionner deux concepts en un seul !) s'enracine et prend corps. L'enjeu alors, le 22 avril au soir, c'est d'ouvrir la voie à cette révolution citoyenne. Et pour cela il faut se débarrasser de Tsarkozy. Le mot d'ordre qui vient alors naturellement à l'esprit pour éviter la méprise FdG = Hollande joue sur la polysémie du verbe "dégager" : "Dégageons la voie de la révolution citoyenne, dégageons Sarkozy !"
    Bien...


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