31mar 12

En courant, j’écris quelques lignes

Face à l’artillerie lourde

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colleurs-20Vous avez noté, bien-sûr, comment depuis quelques semaines, les intentions de vote pour le Front de Gauche relevées par les sondages sont à la hausse. Cette fois-ci cela correspond à ce que nous observons de toute part dans le pays avec nos propres instruments de mesure. La marche sur la Bastille et sa première réplique à Lille en attestent. Je n’en dis pas davantage. Cette situation déchaîne contre moi un ouragan de tirs tendus. Les arquebusiers les plus divers du Front National aux Verts en passant bien-sûr par les socialistes et l’UMP sont montés au feu. Je vois bien que cela énerve ! J’en dis le fond des raisons. Puis je viens sur une affaire largement sous signalée : la situation des lycées professionnels. Et comme il me faut faire vite, puisque je dispose de peu de temps pour monter cette note, je vais devoir après bien d’autres recourir à une méthode que je juge assez pauvre le reste du temps : donner des liens sur la toile pour dire ce que j’ai à dire.

En illustration de ce billet des militants du Front de Gauche colleurs d’affiches dans le XXème arrondissement de Paris : « Prenez le pouvoir ! », « Leurs profits polluent la planète », « Augmenter les salaires pas les actionnaires ». Photos : Insousciance et S. Burlot.

En ce moment ça bouge dans les lycées professionnels. Notamment dans le département dont j’ai été élu si longtemps, l’Essonne. Je ne peux m’empêcher de vouloir en parler. En effet ma passion pour le sujet est intacte et mon indignation est à hurler ! Les suppressions de postes pour la rentrée 2012 menacent désormais la survie de nombreux établissements. Les lycées professionnels vont en effet supporter les deux tiers des 6 550 suppressions de postes prévues à la rentrée prochaine dans le second degré. Alors qu'ils ne scolarisent qu'un tiers des élèves du secondaire ! Le gouvernement a donc délibérément choisi de colleurs-24faire cette voie d’enseignement une cible. C'est un choix cohérent avec la volonté de Nicolas Sarkozy de passer de 500 000 à un million d'apprentis dans le pays. Pour parvenir à un tel résultat, la droite a besoin de pousser hors des lycées professionnels les jeunes pour les mettre de force en apprentissage en entreprise.

Pour économiser ces postes, il ne s'agit plus seulement de supprimer des heures, ou d'éliminer les cours en petits groupes mais, carrément, de supprimer des formations. Depuis l'élection de Sarkozy ce sont donc 922 classes qui ont été fermées dans l'enseignement professionnel public. Dans le même temps la droite a ouvert 156 classes dans l'enseignement professionnel privé confessionnel. On ne peut avoir meilleure démonstration de l'option préférentielle pour l'enseignement privé qu'applique l'UMP. Mais désormais ce sont donc carrément des établissements entiers qui sont fermés : déjà 54 ont été rayés de la carte depuis 2007. Et la rentrée 2012 s'annonce la plus destructrice qu'ait jamais connue le secteur. Rien que dans l'académie de Lille, 14 lycées professionnels vont être « fusionnés ». Cela signifie que dans de nombreux endroits il n'y aura plus du tout d'offre de formation professionnelle accessible dans l'enseignement public. L'Association des régions de France s'en est émue. Elle dénonce un « gâchis financier incompréhensible ». En effet, des lycées récemment rénovés par les régions, avec du matériel neuf, vont devoir fermer faute de postes d'enseignants à colleurs-13y affecter. Pour les jeunes cela veut dire que les orientations "par défaut", c’est-à-dire non choisies, seront donc plus nombreuses et la réussite en pâtira.

Après ces chiffres se révèle ensuite une autre réforme plus profonde et perverse de l'enseignement professionnel. Appliquée depuis 2009, la réforme du bac-pro qui en a réduit la préparation à trois ans au lieu de quatre, produit son effet néfaste. Il conduit à l’échec un nombre croissant d'élèves. Comme je l'avais malheureusement prévu quand j'ai combattu d'arrache-pied cette réforme. Avec la suppression des cycles de formation BEP, les élèves qui sortent de CAP ont encore plus de mal à poursuivre leur formation et à réussir en bac pro en 3 ans. Les décrochages de jeunes augmentent donc. Dans l'académie de Versailles, la plus importante de France, les décrochages en cours de formation en bac pro ont été multipliés par trois depuis l'application du bac pro en trois ans. Rien que dans cette académie ce sont ainsi 1 500 jeunes qui décrochent sans arriver au bac pro. Et le taux de réussite nationale au bac pro a lui aussi commencé à pâtir du passage au bac pro en trois ans : en 2011 la colleurs-25réussite a baissé de 3,8 % alors qu'elle augmentait dans toutes les autres séries du baccalauréat. Un désastre éducatif prévisible qui prépare une catastrophe économique et sociale non moins prévisible.

Face à ce massacre, les mobilisations se multiplient dans les lycées professionnels en impliquant les enseignants mais aussi les parents et les jeunes. Ils ont raison. Je vous appelle tous à soutenir leurs luttes partout où elles se déclenchent. Car la lutte finit par payer. La mobilisation pour le lycée Le Mas Jambost à Limoges a, par exemple, obtenu la suspension de la fermeture de ce lycée des métiers du bois et de la céramique. Un remarquable établissement qui regroupe des formations du CAP au BTS mais aussi des passerelles avec les écoles d'ingénieurs du secteur ainsi qu'un centre de formation continue. C'est tout ce maillage qualifiant que le gouvernement voulait rayer de la carte. Avec le risque de terribles pertes de savoir-faire, notamment dans les techniques de modelage des matériaux et de fabrication de moules qui ont des applications dans toute l'industrie, de l'automobile à la fonderie en passant par l'ameublement. De nombreux autres lycées pro sont en lutte contre ce saccage de savoir-faire. En Ile-de-France, c'est notamment le cas de plusieurs lycées des métiers du bâtiment en luttes et en grève : Auguste Perret à Evry, Gustave Eiffel à Massy ou Jean-Pierre Timbaud à Brétigny. Mais aussi de lycées formant aux services et soins à la personne comme Baudelaire à Evry et Valmy à Colombes. Autant de secteurs où le besoin de professionnels qualifiés est permanent. Et où la mise en péril de l'outil public de formation et de qualification est une folie pour l'avenir économique du pays.

A présent je vais donner des liens pour diriger ceux que cela intéresse vers les échos de mon agenda de la semaine. Je commence par cette superbe réunion à l’Usine, le quartier général de campagne. Il s’agissait d’un rassemblement des ouvriers des entreprises en lutte pour l'emploi. L’idée était de démontrer comment est pensé l'avenir à long terme, à la base. Cela s’appelait « Forum Industrie et planification écologique ». C’était organisé par le Front des Luttes et plus particulièrement par Laurence Sauvage dont c’était le bébé en quelque colleurs-29sorte ! Un moment saisissant et sans précédent politique, avec les délégations ouvrières de plusieurs entreprises où je me suis moi-même rendu. Le trait commun des interventions était la présentation de projets alternatifs. Faute de pouvoir en traiter moi-même, voici le compte rendu évocateur qu'en a fait Corinne Morel-Darleux sur son blog.

Ensuite, je signale un moment très fort pour moi, encore une fois. Celui passé à la rencontre de l’association pour « le droit de mourir dans la dignité ». Vous vous souvenez sans doute que, à la Bastille, j’ai fait mention de ce droit comme d’une liberté fondamentale de la personne humaine. Au point de souhaiter l’inscrire comme un droit constitutionnel. Je suis intervenu devant les membres de l’association et leurs invités. Le film de mon discours me permet de garder une trace de ce discours que je n’ai pas davantage écrit que les autres. Et comme je crois que j’ai bien résumé mon point de vue je vous le propose pour vos propres méditations. Dernier lien à proposer. Il colleurs-04s’agit d’aller lire mon ami René Revol. A son appel, le Front de Gauche de l’Hérault se propose d’organiser une réplique locale de la mobilisation nationale de la Bastille. Elle aura lieu la veille de la deuxième marche pour la sixième République qui se tiendra sur la place du Capitole à Toulouse le 5 avril prochain.

Inutile, je suppose, de dire de nouveau combien le traitement médiatique de la campagne dans la presse écrite peut être décevant. Je parle de la presse écrite car c’est d’elle dont on attend recul et arguments par rapport à l’instantané du média audiovisuel. En réalité, à l’heure actuelle, l’audiovisuel est beaucoup plus factuel qu’une bonne partie de l’écrit. Je n’en juge pas en général mais au cas particulier qui me concerne. Pour l’humour de situation je veux souligner un événement d’un genre nouveau. Il s’agit du traitement du meeting de Lille. A peine avions nous donné le chiffre de la participation que la journaliste du Figaro « tweetait » de tous côtés des persiflages. Du journalisme pro actif en quelque sorte ! Aussitôt les deux autres faces de l’Everest médiatique parisien firent écho. Car la confraternité est plus importante que les faits. C’est donc une première qui a eu lieu. Elle ridiculise les fabricants de faits. Car cette fois-ci la police a… compté. Il y a donc trois chiffres. Celui des organisateurs : 23 000. Celui de la police, reproduit par toute la presse locale : 20 000. Et le chiffre du journal « Le Monde » : 10 000 ! Ah les braves gens. Et, bien sûr, objectivité oblige, le « reportage » avance le chiffre des « organisateurs » pour mieux souligner l’absurde exagération. Manque de chance pour ce type de manipulation, le chiffre de la police (un ramassis de bolcheviks à la solde du Front de Gauche ?) souligne au contraire que nous n’exagérons pas. Mais cet amusant ridicule nous instruit. Il nous rappelle combien le nombre des participants est un enjeu politique. Je ne parle pas de ce qu’en dit la presse parisienne. Cela n’a pas d’impact sur notre trajectoire comme on le voit à notre succès après qu’elle a tant fait pour nous nuire ! Je parle de la perception qu’en ont colleurs-07ceux qui en reçoivent le choc. Car il s’agit d’un choc. Le sentiment de la force décuple la force. La perception du rapport de force fait partie du rapport de force. Et c’est bien pourquoi on reconnaît nos ennemis à cette crispation qui les conduit à nier les faits jusqu’au ridicule !

A l’inverse, notre intérêt est de dire la vérité et rien de plus qu’elle. Nous le faisons parce que c’est notre intérêt de situer exactement le point où nous en sommes, non pour les commentateurs, mais pour l’auto-évaluation exacte que doit faire d’elle-même la force que nous cherchons à constituer. C’est ainsi que chacun peut ensuite apprécier l’effort qu’il veut faire pour améliorer notre rapport de force. Les actes de sous-évaluation sont intéressants aussi car ils permettent une saine éducation collective à propos du niveau de turpitudes auquel certains médias sont prêts à s’abaisser pour mener leur combat. Ainsi quand « Le Nouvel Observateur » nie purement et simplement l’événement de la Bastille. Pas une ligne pas une photo. Mais c’est tant mieux en quelque sorte. Rien n’est plus écœurant que les papiers qu’il nous consacre de temps à autre, plein de morgue, d’offenses de toutes sortes et de ragots de dîner aux bonnes table où invitent les dirigeants socialistes. C’est pourquoi le pire est à venir. Compte tenu de ce qu’est la propagande des socialistes depuis dix jours je m’attends à une entrée en scène spécialement odieuse de la part de l’organe bling-bling du colleurs-23social-libéralisme. Si l’on tient compte des projets de carrière de son principal dirigeant en cas de victoire de la gauche dont tout Paris bruit, sa cotisation à l’entreprise de démolition va être particulièrement gratinée.

Ce qui est frappant dans le tir de barrage que nous subissons en ce moment de Le Pen au PS, c’est le moment où il se déclenche. Bien sûr je suis capable de faire la part des choses. Je vois bien le côté « service commandé » de la désolante campagne de dénigrement des Verts. C’est leur cotisation pour leurs sièges de députés. Mais tout de même ! Je comprends aussi les excès de zèle de ceux qui ont beaucoup à se faire pardonner. Comme Fabius après son échec misérable face à Sarkozy dans l’émission « Des paroles et des actes » ! N’empêche tout cela « fait système », comme on dit. A quel moment tout cela se déclenche ? Je note que c‘est à l’instant où nous sommes en passe de hisser ma candidature plus haut que celle de Le Pen ! C’est là que tout le monde me tire dessus. Complicité objective avec l’extrême-droite ? Oui bien sûr même si elle est inconsciente. Car le fond de l’affaire est le suivant. Tant que Le Pen est troisième, la chanson du vote utile peut être passée en boucle. L’univers politique des quinze dernières années continue à ronronner avec ses rentes de situation et ses positionnements convenus ! Dès qu’elle n’y est plus, le verrouillage des deux premières places saute. Et les suivants de la file sont mis au pied du mur tout aussi fortement ! Dans cette manœuvre, la première bénéficiaire, madame Le Pen, prend toute sa place et vocifère avec le reste de la meute. Et alors apparaît l’incroyable. Il est frappant de constater que les arguments de madame Le Pen et de nombre de mescolleurs-15 détracteurs sont les mêmes. Notamment lorsqu’ils utilisent le registre grossier d’un anticommunisme nostalgique de la guerre froide. Chavez, Cuba, le Dalaï Lama sont ainsi régulièrement convoqués à la barre des témoins de mes turpitudes, sans oublier Pierre Lambert et mes trois ans de trotskisme actif il y a quarante ans de cela ! Cécile Duflot y ajoute de touchante remarque sur mon âge avec les mots de l’élégance qui la caractérise.

Certains médiacrâtes aussi semblent voir avec ennui leurs scénarios écrits à l'avance et leurs connivences mondaines ébranlées par un imprévu de cette sorte. Surtout quand cela menace d’affecter aussi les plans de carrière. Du lourd, donc. Me voici donc qualifié d'« allié objectif de Sarkozy », vieille expression héritée de la période du stalinisme. C’est la trouvaille de Patrick Jarreau dans Le Monde du 20 mars. Elle est répétée par tous les imaginatifs de la moutonnerie de luxe. Ainsi par François Martin dans l'éditorial de « Midi Libre ». Ces insinuations malveillantes sont ensuite passées directement dans la bouche de Marine Le Pen qui m'a qualifié le 28 mars de « colleurs-08meilleur allié de Nicolas Sarkozy ». Jarreau, Martin et Le Pen ont donc le même point de vue, devrais-je dire si je raisonnais avec les outils intellectuels de l’ancien trotskiste du « Monde ». La manière dont cette « analyse » circule, par qui elle passe et où elle passe est à elle seule instructive du monde de connivence qui s’agite derrière le rideau.

L’indice majeur de la volonté de propagande manœuvrière est la stupidité de la thèse. Si on prenait cela au sérieux il faudrait en conclure que quand la gauche grimpe cela profite à la droite… Car tels sont les faits : plus le Front de Gauche progresse, plus la gauche dans son ensemble progresse. La preuve en partant des mêmes bases de départ que ces brillants analystes : les sondages ! Pour l’ensemble des sondeurs qui nous « voient » en progression, le total des intentions de vote de la gauche dans son ensemble augmente : +3 points pour CSA, +2 points en une semaine pour l’IFOP ou encore +1 point pour l’IPSOS. Et, pour être plus précis, dans les prédictions des sondeurs, la forte montée du Front de Gauche ne se traduit jamais par un effondrement des intentions de vote du PS. Lorsque CSA observe 2 points supplémentaires pour le Front de Gauche, François Hollande reste stable. Lorsqu’IPSOS nous fait progresser de 1,5 point, François Hollande ne perd qu’un demi-point. Lorsque TNS Sofres colleurs-02voit une augmentation de 6 points pour le Front de Gauche, François Hollande perd 3,5 points. La progression du Front de Gauche est donc avant tout la percée d’une force qui rassemble la gauche et qui conquiert l'adhésion de milliers de personnes désemparées qui ne savaient plus pour qui voter.

Au PS c’est la confusion face à ma candidature. Car notre percée effondre le beau plan stratégique de départ. Que faire, se demande-t-on dans le bureau du tout puissant Manuel Valls qui dirige tout ? Car pour celui-là, nous sommes un danger. Du coup, depuis quarante-huit heures, faute d’idées ou de programme à défendre c’est une suite ininterrompue d’agressions pleine de postures pontifiantes qui se succèdent. Plusieurs caciques me conseillent de « réserver les coups à Sarkozy ». Mais eux-mêmes font exactement le contraire avec moi dans des termes d’une violence incroyable. A vrai dire, pire que cela ne fut jamais aux heures les plus difficiles à gauche au cours des vingt dernières années. D’où vient cette perte de sang froid ? En voici la raison. Hollande ne peut rompre l’ambivalence de sa stratégie politique. Il comptait que nous serions quantité négligeable, obligés de voter sans discuter. Seule importait l’affection de François Bayrou. A cette heure, Bayrou est dans les choux et nous sommes une force incontournable. Et il n’a aucune stratégie de rechange. Est-ce notre faute ? La droite, qui a vu la faille, presse là où ça fait mal. A qui la faute encore une fois ? colleurs-03N’avions-nous pas prévenu qu’il en serait ainsi ? N’avons-nous pas, dès décembre publié tracts et brochures pour expliquer que l’idée d’unir sous un même joug, dans le même attelage, Bayrou et le Front de Gauche serait impossible ?

Comment sortir de cette situation pour le camp Hollande ? Plutôt que de s’interroger sur les moyens de se doter d’une nouvelle dynamique, l’état-major de campagne socialiste cherche à mettre en place un nouveau verrou de contrainte qui prenne le relais de feu le « vote utile ». Celui-ci est en effet assez largement démonétisé. Ils en ont tellement abusé ! De plus voilà que Le Pen, sous notre pression, est cantonnée à plus de dix points derrière le « prochain président ». Ce dernier, comme d’habitude envoie ses snippers et se donne l’air de regarder de haut la mêlée qu’il déclenche. Le premier à avoir dégainé la nouvelle arme de contrition massive est Jérôme Cahuzac, le conseiller budgétaire de François Hollande et son gardien du temple de l’orthodoxie financière.

Son idée est de verrouiller la situation en passant en force. Mardi 27 mars sur Public Sénat, il a affirmé que le programme de Hollande est « à prendre ou à laisser ». Pour soulager la violence de la charge il a bien sûr ajouté que nous serions déjà d’accord. Puisqu’on nous aurait acheté : « Jean-Luc Mélenchon et son parti ont passé un accord avec le PS pour que leurs candidats aient quelques circonscriptions avec quelque espérance de gains ». J'ai répondu dans mon discours de Lille et je le redis pour que ce soit clair : il n'y a aucune négociation et aucun accord ni avec Hollande ni avec le Parti Socialiste. Cahuzac ment donc avec aplomb. C'est d'ailleurs ce qu'a reconnu son propre camarade Christophe Borgel. C'est le colleurs-01responsable des élections au PS. Il est donc le premier informé. A propos d'éventuelles discussions il a démenti : « Jean-Luc Mélenchon a raison: il n'y en a pas eu ».

D’autres socialistes ont été chargés par Hollande de puiser dans l’artillerie lourde des injures. Là encore avec des arguments de guerre froide style Patrick Jarreau. Le plus grossier est sans aucun doute Gérard Collomb, le maire de Lyon, vieux complice de Hollande dans les grandes manœuvres d’appareil au PS. Dans Le Figaro du 29 mars, il explique à mon propos : « Le modèle qu'il défend, on l'a essayé en URSS, au Cambodge, ça ne marche pas ». Jusqu'ici on n’entendait ces âneries que dans la bouche des soutiens de madame Le Pen. Désormais, le FN et le maire PS de la deuxième ville de France utilisent les mêmes mots contre le Front de Gauche. Mais me comparer à Pol Pot est une nouveauté dans l’infamie que je ne suis pas prêt d’oublier. Je cherche en vain quel brillant éditorialiste relèverait la violence du propos. J’attends le socialiste qui inviterait Collomb à « réserver ses coups à l’extrême droite ». En fait c’est une manière de dire. Car je n’attends rien de personne dans ces milieux globalement hostiles et fielleux.

D'autres responsables du PS ont relayé les grands airs du candidat. Ils demandent avec prétention et arrogance que l'on « parle du projet » et pas seulement des « colères ». C'est ce qu'a réclamé Michel Sapin ce jeudi sur Radio Classique et Public Sénat : « Il serait intéressant que chacun se détermine par rapport aux projets eux-mêmes et pas simplement par rapport à la sonorité de la voix ou par rapport à la couleur du discours ». Michel Sapin est le responsable du projet de François Hollande. Ce n'est pas n'importe qui au PS. Donc il sait qu’il pipeaute. Pas de projet au Front de Gauche ? Pas de projet dans mes discours ? Notre programme est disponible depuis le mois de septembre. Il s'est vendu à plus de 300 000 exemplaires. J'ai fait une offre publique de débat aux autres candidats de gauche le 28 août à Grenoble en conclusion de notre Remue-méninges. Voici ce que j'ai déclaré à cette occasion: « Rassembler le peuple, c'est parler clair. Alors, pour qu'il n'y ait pas d'ambiguïté, et parce que je ne veux pas que nous passions notre campagne dans une espèce d'isolement mutuel : personne ne parle à personne et tout le monde s'enferme dans ses certitudes. Je fais une offre publique de débat à tous nos colleurs-26partenaires de gauche, qu'il s'agisse de nos camarades du NPA ou qu'il s'agisse de nos camarades socialistes. Je vous en prie, acceptez le débat ! Discutons de nos idées, demandons à notre peuple ce qu'il en pense. » Cela fait donc 7 mois que le Front de Gauche a proposé une discussion sur les programmes. 7 mois ! 214 jours ! A ce jour la réponse a consisté dans cette suite d’injures.

Il y a enfin notre cher Arnaud Montebourg. Il a déclaré sur Europe 1 : « Jean-Luc Mélenchon devrait s'interroger sur l'utilisation que fait Nicolas Sarkozy des mots qu'il emploie », avant d’ajouter : « Cela devrait interroger un certain nombre de citoyens sur l'instrumentalisation de l'agressivité de Jean-Luc Mélenchon ». J’ai bien reçu le message. Que ne l’a-t-il confié au représentant qu’il m’a envoyé à la Bastille me porter l’expression de sa solidarité ? Un peu double-langage le camarade. Par prudence donc et pour suivre son enseignement je ne dirai donc pas davantage que ce que lui-même a dit dans un passé récent. Car je suppose que cela doit être conforme aux précautions qu’il me recommande de prendre ! Sans autres commentaires, je rappelle juste quels étaient les mots d'Arnaud Montebourg sur François Hollande : « Il est impossible de construire quelque chose avec Hollande, il nous a conduits à deux désastres, celui de 2002 et celui de 2005. » (à Frangy-en-Bresse, 2005) ou encore : « Le point faible de Hollande, c'est sa candidature » en mars 2011 sur Rue 89. Et dans Libération encore, le 11 octobre : « François Hollande, par deux fois – au congrès de Dijon colleurs-28et à celui du Mans -, m’a refusé la VIe République. Aubry et Hollande, ce sont des dirigeants fermés aux idées nouvelles ! Ils risquent de faire perdre la gauche ! »

D’ailleurs Arnaud Montebourg a bien raison de dire qu’il faut se méfier de l’utilisation par l’UMP des mots que l'on emploie. Pour preuve, le terme « Flamby », qu'il a inventé, a les honneurs de multiples articles sur le site « planète-ump » : « Flamby se fait piquer son nom de domaine », « Le Flamby à la farine », « L’équipe de choc du Flamby », « Flamby hué par les ouvriers de Fessenheim », « Le bouclier fiscal à la sauce Flamby », « Flamby, la manipulation, c’est maintenant ». Jaloux peut-être, Montebourg affirme que je serais « devenu la nouvelle mascotte du Figaro. » Là encore je me contenterai de lui rappeler que je n’y ai jamais dit le dixième de qu’il a dit quand il y a déclaré, en juin 2011, évoquant l'impasse du socialisme de François Hollande et Martine Aubry : « Un socialisme soit déjà condamné par l’Histoire, c’est le socialisme d’accompagnement de la révolution libérale, le blairisme, qui a été condamné par le peuple anglais, soit un socialisme redistributif, qui est impuissant dans une période de disette budgétaire. »

Les donneurs de leçon médiatique finissent toujours par être confondus par la réalité. Ce n'est qu'une question de temps. Je le dis pensant à Jérôme Cahuzac dont le pire des déclarations n’est pas le mensonge politicien à propos de négociations qui n’existent pas. Pour en prendre la mesure vous vous souviendrez que j'ai exprimé à plusieurs reprises mes inquiétudes sur les coupes massives dans les dépenses publiques qu’implique le projet de François Hollande. Or Jérôme Cahuzac, chargé du budget dans son équipe vient de confirmer très précisément l'ampleur de ces coupes dans Le Monde du 28 mars. Cahuzac me donne malheureusement raison là où Patrick Cohen et Libération m'accusaient de tromperie. Le 1er février dernier, sur France Inter, j'avais indiqué que François Hollande prévoyait de baisser les dépenses publiques de 50 milliards d'euros. Je m'appuyais pour cela sur les tableaux présentés dans son programme aux pages 40 et 41. Hollande y propose que la part des dépenses publiques dans la richesse du pays passe de 56,5% en 2012 à 53,9% en 2017. Cela signifie qu'il veut moins de dépenses publiques pour le pays qu'il n'y en a aujourd'hui dans la France de Sarkozy. Son projet représente une baisse des dépenses publiques de 2,6 points de PIB soit 50 milliards environ. A l'époque, dans la deuxième partie de l'émission de France Inter, on se souvient que Patrick Cohen avait contesté ce chiffre. Il s’était fait l'écho de protestations reçues au moment même où nous parlions, en temps réel, de l'équipe de François Hollande. C'était une scène assez surréaliste. Puis, dans la foulée, c'est Libération qui prétendait contrer « l'intox » de Mélenchon en qualifiant mon analyse de « tordue ». Vous pouvez retrouver l'article sur le site internet du journal. Un mois et demi après, le conseiller budgétaire de François Hollande en personne passe aux aveux colleurs-22et me donne donc raison. Bien sûr, vous n'en lirez aucune mention dans Libération et n'en entendrez rien dans la matinale de France Inter. Je vous livre donc la citation exacte de Jérôme Cahuzac dans Le Monde du 28 mars : « François Hollande a choisi, lui, de ramener le rythme de progression, en volume, de la dépense publique, de 1,7 % l'an ces dernières années, à 1,1 %. Avec des hypothèses de croissance assumées, cela diminuera la dépense publique de 2,6 points de PIB en 2017, soit une économie de 50 milliards d'euros. » C'est exactement les chiffres que j'ai donnés, à la décimale près !

Chacun sait donc désormais à quoi s'en tenir quant au programme d’austérité du candidat socialiste. Et si vous n'avez pas bien compris, lisez encore Cahuzac : « Pour annuler le déficit public en 2017, il faut un effort de 4 à 5 points de PIB [produit intérieur brut] dans la mandature. Nous y sommes prêts. » « 4 à 5 points de PIB » représentent entre 80 et 100 milliards d'euros. Puis Cahuzac explique en quoi consiste l'austérité selon Hollande en prenant un exemple concret : « Clairement, cet objectif interdit la création nette de postes dans la fonction publique d'Etat pendant le prochain quinquennat ». Jérôme Cahuzac confirme ce que François Hollande a déjà reconnu : toutes les créations de postes seront compensées par des suppressions ailleurs. Dis autrement, pour créer 60 000 postes dans l'Education et 10 000 dans la sécurité publique, François Hollande va supprimer 70 000 postes de fonctionnaires supplémentaires. Je me permets donc de poser une question simple : où veut-t-il supprimer 70 colleurs-31000 postes de fonctionnaires supplémentaires dans les cinq prochaines années ? Où-juge-t-il que c'est possible ? Pourquoi ne le dit-il pas ?

Jérôme Cahuzac éclaire aussi dans cette interview un autre point épineux du projet de François Hollande. Je veux parler de l'avenir du Traité sur la stabilité budgétaire (TSCG) de Sarkozy et Merkel. Celui qui impose la « règle d'or » d'interdiction des déficits et prévoit des sanctions automatiques contre les Etats contrevenants. François Hollande dit vouloir « renégocier » ce traité. Mais depuis quelques temps, ses soutiens emploient d'autres mots. Il ne serait plus question de « renégocier » mais de « compléter » le TSCG. C'est-à-dire de lui ajouter un protocole pour la croissance mais d'accepter son contenu actuel. Une solution déjà mentionnée dans les Echos début mars où des proches de Hollande affirmaient officieusement qu'il s'agirait d'un protocole sans valeur contraignante. Au même moment, le porte-parole de la campagne socialiste, Bernard Cazeneuve avait expliqué lui aussi sur France Culture qu'il n'était pas question de changer le contenu du traité déjà signé mais de « faire en sorte que l’on mette, à côté de ce Traité sur l’austérité, un pacte de croissance ». C'est cette solution cosmétique que Cahuzac vient de confirmer dans Le Monde : « La France, et d'autres pays, sauront convaincre de la nécessité de compléter le nouveau traité européen par des mesures de relance et de croissance dans une claire répartition des tâches : aux Etats d'ajuster, à l'Europe de relancer ; et de le faire autant qu'il le faudra ! ». Ou encore : il y a « la nécessité d'une coopération européenne accrue et d'un traité qui, à la demande de la France, serait complété de mesures de croissance. » Cette ligne qui annonce l'austérité et renonce à refuser le traité qui l'institutionnalise forme un tout cohérent.


874 commentaires à “Face à l’artillerie lourde”
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  1. Nathalie de NANTES dit :

    En 2012, faut pas que Sarkommence. Mais faut pas croire non plus Hollandemains qui chantent.
    Pas Le Pen de se faire mal mais surtout ne Mélanchons pas tout sinon c'est la Bayroute annoncée !
    Eva être Joly l'année 2012.

  2. beth dit :

    Continuez le combat ! La peur n'est jamais justifiée quelque soit sa forme.

  3. Mycroft dit :

    Courage et sang froid face à ce feu nourri d’insultes des démagos !
    Très bonne analyse et plein d'informations pour défendre nos idées communes. Merci.
    Présidons! Résistance!

  4. Blandine Keller dit :

    @ nafissatou
    Ce qu'on peut répondre à Arié, c'est que quand on parle avec des gens qui étaient au SMIC avant mai 68, ils disent "ce qui a vraiment fait du bien à l'ouvrier, c'est les accords de Grenelle en 68 " et n'évoquent pas du tout récupération de l'augmentation du SMIC par l'inflation.

  5. dominique Jauffret dit :

    Bonjour,
    J'ai l'impression que ça panique grave au PS et ailleurs. La presse aurait-elle ordre de minimiser l'effet Mélenchon? Mais peut-être que les sondages mentent. Ne lachons rien, continuons de montrer notre force!
    Rendez-vous sur le Prado le 14 avril. Front de gauche pour construire l'avenir.

  6. jean ai marre dit :

    @ 251 Jean Jolly
    Nous allons sortir ce que nous avons de plus beau en France... l'intelligence collective.
    @ 253 Menjine
    On est en plein dans la castagne:

    Camarades, ami(e)s, il ya 6 mois nous étions à 6 %, alors que d'autres caracolaient à 25 % 30 %, ils devaient tout renverser ! Tempêtes dans un verre d'eau. Ils n'ont rien fait. Fabus a été lamentable face à Copé. Pas d'énergie, pas de résistance, pas de dynamise. Ballayé.Voila où mène le rêve tranquille, la certitude de gagner. Hollande, en fin stratège, nous fait de la politique politicienne. Son obsession c'est : comment être élu? Après on verra bien.
    Au Front de Gauche, c'est une tout autre démarche : pas d'alliance contre nature, revenons aux fondamentaux du socialisme, répondons aux besoins des citoyens, et surtout pas de politique de magouille : "Cahuzac c'est un petit menteur"
    Ils sortent l'artillerie lourde, nous ne nous mettons pas aux abris. Les journalistes (Thréard et consorts) s'emportent et vocifèrent " Mélenchon est un cauchemar . Oui, pour la droite, répondons nous.
    S'ils en sont là c'est, mauvais, méchants, insultants, c'est qu'ils savent que nous sommes à 20 %, encore un coup d'épaule et tout va tomber. " Nous sommes une force consistante, pas une meute".
    Comment expliquer autrement la masse impressionnante des 120 000 à la Bastille, les 20 000 à Lille ? Par les 20 000 à Toulouse et les 30 000 à Marseille ? J'étais à Nice pour écouter Hollande et Montebourg, pas de quoi renverser la table. Traquilou, tranquilou.
    Mélenchon présidons

  7. A.Caporale dit :

    Si le PS avait fait ce qu'il était censé faire, aurions nous eu Chirac, puis Sarkozy ?
    Le PS est arrivé au pouvoir avec un transfuge, F.Mitterrand, homme de gauche celui la ? qui peut le croire sinon celui qui n'a de culture que les pages sportives des journaux gratuits.
    Pour cette nouvelle campagne, ils choisissent, qui ? DSK ! Homme de gauche celui qui accède a la tête du FMI grace a Sarko et Condoleeza ? Il lui arriva ce que l'on sait et voila qu'ils nous sortent le bon François. Qu'a t'il fait de ses 11 années à la tête du PS ? perso je n'en sais rien.
    Donc pour moi ce sera le Frond de Gauche, à frond !

  8. Lyendith dit :

    @265 SYL
    Merci de poser ces questions… sur Place-au-peuple les commentaires laissent penser qu'il y a vraiment des lacunes de ce côté-là au niveau du programme.
    Par ailleurs, j'ai essayé de lire le lien de la «caisse de solidarité productive» (http://projet.pcf.fr/16097) et je dois dire que je n'ai pas vraiment compris en quoi ça consistait exactement… Je ne sais pas non plus si le Front de Gauche envisage de la reprendre, alors que beaucoup semblent en faire l'éloge.
    Bref, je me joins au concert de ceux qui aimeraient un meeting consacré à ces questions.

  9. de passage dit :

    @196
    Je suis bien d'accord avec vous, c'est Jospin qui a fait perdre Jospin, quoi qu'il dise, et c'est pour ça qu'il n'a pas eu ma voix.Quant à Ségolène, je n'ai pas voté pour elle au premier tour non plus.
    mais je maintiens que si c'est Mélenchon qui est en tête face à Sarko, les reports des voix du PS se feront très mal. Trop de gens tiennent trop à leur fromage! Quant aux voix de Bayrou, elles se reporteront en majorité à droite; Un Bayrouiste peut voter Hollande, c'est kif kit, mais voter Jean-Luc Mélenchon, je ne le vois guère le faire. Au mieux, il s'abstiendra Et un FN ne va pas voter pour un "coco".
    Je crois qu'il faut maintenant cogner à fond sur Sarko, et rappeler toutes les casseroles qu'il trimballe, dont la plus grosse est celle de son élection illégitime en 2007, avec des comptes trafiqués et des financements illégaux. Quand on pense que Schivardi a été condamné pour 223 euros !
    Parce que ce serait jouissif que notre "cher" président se fasse jeter au premier tour!

    CF
    Son élection a été invalidée par le tribunal administratif de Montpellier qui l'a également condamné à un an d'inéligibilité. D'après la décision de justice, Gérard Schivardi a effectué une dépense de campagne de 223,45 euros sans être passé par un compte de campagne. Gérard Schivardi a annoncé le 14 janvier 2009 faire appel de la décision auprès du Conseil d'État9. Le 10 juin 2009, le Conseil d'État a rejeté cette requête et a démis d'office Gérard Schivardi de ses fonctions de conseiller général.

  10. Ardéchoise dit :

    A jaillet remy (16h41).
    Je suis d'accord avec vous, il va falloir traiter rapidement le problème du vieillissement de la population et de sa dépendance. Les prix explosent dans les maisons de retraites et le montant des retraites stagne. Je suis issue d'un milieu paysan dans lequel le problème ne se posait pas il y a seulement quarante ans: trois ou quatre générations vivaient sous le même toit. Ce qui n'est plus le cas depuis la désertification des campagnes. D'autre part, les gens vivant de plus en plus vieux, leurs enfants ont souvent plus de 60 ans et ne sont pas en mesure physiquement d'assumer quotidiennement l'accompagnement d'une personne dépendante.
    Mises à part ces considérations pragmatiques, et pour en revenir à "l'humain d'abord", il faudrait prendre exemple sur de nombreux pays, dont les pays Africains, pour apprendre à respecter nos personnes âgées et à les traiter dans la dignité.

  11. A.Caporale dit :

    "Les gens" vont ils enfin comprendre qu'ils ne gagneront jamais 30 000€ par mois, qu'ils sont des millions dans ce cas et que le programme du Front de Gauche ne peut qu'apporter plus de beurre dans leur plat de pates ?

  12. Dudu44 dit :

    @SYL (31 mars 2012 à 18h08)
    Pour les petits patrons non salariés comme pour tout le monde (ces points ne s'appliquent pas qu'aux salariés, à ma connaissance) il y a dans le programme (rubrique partage des richesses) les 2 points suivants qui me semblent répondre au moins en partie à vos préoccupations :
    - Remboursement à 100% des dépenses de santé.
    - Mise en chantier d’un système de sécurité, d’emploi et de formation pour tous.
    Il n'y a pas les détails, mais si le peuple reprend le pouvoir, avec comme base idéologique la solidarité, je ne vois pas ce qui pourrait justifier qu'on exclue de ses bienfaits communs ceux qui sont leur propre patron. Peut-être que je me trompe?

  13. AlainGuyancourt dit :

    Tout à fait d'accord avec votre position sur les lycées professionnels. L'objectif est clairement de les saboter pour envoyer nos jeunes en apprentissage via les CFA. Raison de plus pour se débarrasser absolument de la clique sarkozienne au pouvoir dont la mauvaise foi n'a d'égal qu'une démagogie répugnante. (voir sa dernière position sur les victimes). Dans ce contexte, ne vaudrait-il mieux ignorer les attaques stupides du reste de la gauche et continuer à consacrer ses forces à dénoncer tous les projets visibles et cachés de la pire droite que nous ayons à affronter ?
    Comme dirait mes élèves, que la force soit avec vous !...et que la révolution citoyenne soit toujours à notre esprit !

  14. lyonnelle dit :

    Bien faire et laisser dire! Bravo Jean-luc on fait comme toi on ne lâche rien et on continue. On votera Front de Gauche au premier et au second tour mais si, par malheur, il n'y avait plus qu'Hollande et Sarko au second tour, on vote blanc car il faut toujours voter et on fait la révolution! !

  15. Jérémy dit :

    Tellement de chemin parcouru depuis Stalingrad! Il faut résister jusqu'au bout. Rendez-vous les 22 avril et 6 mai!
    Luttons pour notre futur, nous sommes le nombre! Place au peuple!

  16. Jean dit :

    "Les chiens aboient, la caravane passe" dit le dicton...
    Malgré tout, je me suis vraiment senti mal de ces attaques depuis 3 jours, car enfin pour qui allons nous devoir voter au deuxième tour si le front de gauche n'arrive pas dans les deux premiers?
    Pour des socialistes qui nous auront insultés associés à des verts qui auront été encore pire?
    J'avais cessé de voter depuis le traité constitutionnel, j'y retourne parce que le front de gauche m'a donner de nouveau l'envie de voter... peut être que le PS préfèrent nous voir retourner a l’abstentionnisme?
    J'ai télécharger le programme, j'en ai parlé au travail autour de moi (je suis D.S CGT dans ma boite), j'ai même convaincu deux collègues d'aller s'inscrire pour voter FdG; mais apparemment non, je suis juste un type en colère qui suit un tribun qui parle fort (pour les dirigeant du PS)...
    C'est juste lamentable...

  17. YL dit :

    a dudu 44
    Je suis bien conscient qu'un programme qui se nomme L'Humaind'abord ne doit théoriquement abandonner personne sur le bord du chemin, et c'est une des raisons de mon adhésion!
    Mais je suis désolé d'insister, il manque des précisions concernant ces travailleurs (car c'en est aussi) non salaries, non syndiqués avec effectivement une logique du lendemain forcément différente et des responsabilités vis a vis de leur personnel, trésor public, etc... Et c'est dommage, car un grand nombre de ces entrepreneurs ne sont ni de gauche ni de droite mais restent attentifs et réactifs sur des sujets pragmatiques et concrets le concernant. Et sont par ailleurs tout a fait a même de déceler de bonnes et saines orientations pour peu que l'on veuille bien s'intéresser à leurs soucis dans un quotidien noyés de soucis de tous.
    On ne lache rien, mais que tenons nous ?

  18. Harry dit :

    Eva Joly a déclaré ne pas avoir « la même idée de la liberté démocratique » que Jean-Luc Mélenchon, « qui soutient la Chine contre le Tibet, Chavez et le régime castriste ».

    Rectificatifs : J-L. Mélenchon est contre une guerre civile (perdue d’avance) pour amputer la Chine d’un quart de son territoire et la priver de ses ressources en eau, il n’est pas « castriste » (il réclame, comme l’ONU, la levée du blocus), il refuse de qualifier de dictateur le président élu du Venezuela, l’homme aux 15 victoires électorales (sous contrôle international) dans un pays où les médias sont à 80% d’opposition et où il n’y a pas de prisonnier politique (pas même les journalistes qui organisèrent le coup d’Etat d’avril 2002).

  19. BORIS (75) dit :

    Le moins que l'on puisse dire, c'est que la campagne prend une drôle d'allure : voir le Pen les soutiens de Hollande et de Joly déverser les mêmes torrents d'idioties contre notre candidat est de nature à nous interroger sur les positions de "la Madame " qui se veut la candidate "anti-système" et qui rejoint par là nos concurrents socialistes dans leurs attaques contre nous.Elle fait donc partie du "système" que pourtant elle dénonce. Plus encore, elle s'en nourrit.
    Ont-ils autre chose à dire à notre peuple ? Ont-ils des arguments, des vrais ? Cela ressemble de plus en plus à une défense inespérée pour sauver les positions acquises par la stratégie du "vote utile" : Le pen heureuse d'être le "troisième homme" (sic) et le Ps et l'Ump contents de se partager le pouvoir et de poursuivre les mêmes politiques libérales. Or, ça coince. Il y a maintenant Mélenchon qui est en train de faire exploser ce schéma. Je ne sais pas si nous serons assez forts pour repousser ses attaques parce qu'elles viennent de tous les côtés. Ce que je sais, en revanche, c'est que la panique dans les États-majors politiques et chez les journalistes, les "chiens de garde du système commence un peu trop à se voir ". Jean-Luc Mélenchon et le FdG sont devenus les ennemis à abattre de la médiacratie et de la classe politique.
    Je suis toujours assez surpris de voir la mollesse de nos amis socialistes face à le pen et à l'extrême droite comparée à la brutalité de leurs positions à notre égard. En tout cas, quand les socialistes parlent de rassemblement, ils sont mal partis avec nous si Hollande est au second tour. Il va falloir qu'ils apprennent sérieusement l'humilité et qu'ils comprennent que le temps où ils dictaient leurs quatre volontés à toute la gauche est dorénavant révolu.

  20. Elisa dit :

    @De passage
    Tout à fait d'accord sur Jospin.
    Je viens d'en discuter avec un camarade socialiste (à part la direction ce sont bien des camarades) qui m'apportait le merveilleux petit fassicule des 60 propositions révolutionnaires qui vont mettre la finance en déroute de notre amis François H, et nous sommes tombé d'accord, tout à commencé vraiment à m****r avec Jospin et son tournant libéral.
    Il est parti avec un tract pour le meeting de Toulouse en me disant que Mélenchon l'interressait beaucoup !
    Il faudra bien que ces gens la se rallient à nous sinon quoi ?

  21. Menjine dit :

    Tout à l'heure j'ai essayé de lister les attaques qu'on subissait depuis le début, j'ai laissé la meilleure : Nous ne sommes pas réalistes, nous rêvons, nous ne pourrons pas faire ce que nous proposons.
    -Et on peut faire quand il faut vivre avec le smig?
    -On peut faire quand on a 63 ans qu'il faut s'occuper de bambins de maternelle, faire la cuisine dans une cantine collective, soigner des grabataires dans une maison de retraite, visser des écrous, être couvreur avec marteau?
    -On peut faire quand il s'agit comme les Grecs de vivre avec 30%environ de salaire en moins?
    -On peut faire quand on est obligé de demander à ce que ses propre enfants ne soient pas obligés de subir un enseignement religieux, et que ses impôts payent le pasteur? etc...etc...
    Où est le vote, le programme, réaliste ? on ne demande pas l'impossible, mais le nécessaire et on sait faire.
    Bien sûr je suis d'accord pour ne pas m'énerver et tranquilou,tranquilou,comme dit Jean ai marre mais de temps en temps c'est utile de voir la masse de bêtises, de pseudo-analyses, d'incompétences qu'on nous oppose.
    On lâche rien et on pousse !

  22. Smaïl, 974 dit :

    Ils ont raison d'avoir peur, le front de gauche est en train de créer un mouvement progressiste sans précédent sous la cinquième république. Il faut surtout ne rien lâcher...
    Smail

  23. QGI dit :

    Tant d'attaques si odieuses qu'on se demande comment elles pourraient faire mouche chez des gens de raison.
    En attendant, toujours aucun débat? Toujours la même débandade? ils savent bien que cela les achèverait.

  24. carlo dit :

    @ Elisa
    tout à commencer vraiment à m****r avec Jospin et son tournant libéral.

    Tout a commencé en réalité plus exactement en 1983 avec le Grand Tournant libéral. Le 2d septennat de Mitterrand puis Maastricht puis les privatisations de Jospin en ont été le prolongement.

  25. Elisa dit :

    @YL
    Et pour en rajouter, ils sont de plus en plus nombreux grâce à cette saloperie de statut d'auto-entrepreneurs.
    qui n'a pas choqué grand monde quand il a été mis en place.
    Ils y a aussi les agriculteurs qui compte aussi quelques électeurs de Jean-Luc Mélenchon si si j'en connais..Dommage qu'il n'y aot eu personne au congrès de la FNSEA pour représenter le front de gauche, ça a donner l'impression qu'on s'en fout du monde rural.
    Je sais bien qu'ils sont pourris jusqu'à la moelle, mais d'entendre que c'est Marine le Pen qui sort ses 4
    vérité à Xavier Belin (président de la FNSEA) ça ma bien foutu les boules. Là aussi y a du boulot et j'espère que José Bové nous rejoindra bientôt.

  26. Cathar(31) dit :

    @Menjine 18h57
    "Nous ne sommes pas réalistes, nous rêvons, nous ne pourrons pas faire ce que nous proposons

    Aceux qui tiennent ce discours on peut leur renvoyer le "réalisme" des gestionnaires de droite et de "gauche" qui nous ont conduits où nous en sommes, en Grèce, en Espagne, en France.

  27. Elisa dit :

    @carlo
    Je suis d'accord avec toi mais bon, avec le camarade socialiste, c'est à ce moment là que des gros doutes on commencé à l'assaillir, Jean-Luc Mélenchon était dans ce gouvernement non?
    (On peut même remonter à 1973, traité de Lisbonne)

  28. pepino dit :

    Bonjour à tous,
    Très beau papier une nouvelle fois. Il laisse entrevoir l'extrême supériorité du programme du Front de gauche sur celui du Parti socialiste. Laissons les socialistes face à leur vide, ils finiront bien par tomber.
    Toutefois, attention, je crois que Patrick Cohen avait raison. Les socialistes ne prévoient pas de baisser les dépenses publiques de 50 milliards d'euros puisque comme le dit Jérôme Cahuzac dans Le Monde du 28 mars : " François Hollande a choisi, lui, de ramener le rythme de progression, en volume, de la dépense publique, de 1,7 % l'an ces dernières années, à 1,1 %".
    A cette lecture, on voit bien que les socialistes envisagent toujours une augmentation des dépenses publiques mais à un rythme plus faible qu'aujourd'hui. Ils tablent en fait sur une augmentation de la croissance plus forte que celle de la dépense publique ce qui, mécaniquement, fera baisser la part de cette dernière dans le PIB.
    L'arnaque réside d'une part dans le fait qu'ils estiment pouvoir ralentir la progression des dépenses publiques par une simple maîtrise de la dépense répartie un peu partout et sans baisser la qualité du service public et, d'autre part, dans l'idée qu'il suffit de réclamer la croissance pour la créer probablement par un coup de baguette magique.
    Allez, 20 jours pour rêver réalité

  29. anna dit :

    c'est quoi la réalité ? Des hommes et des femmes qui n'ont pas de travail, qui n'arrivent pas à payer leurs factures et que l'on met dehors, des enfants qui se nourrissent grace aux restos du coeur ou au secours populaire, d'autres qui ne se soignent pas, ne vont pas chez le dentiste ou l'ophtalmo car ils ne peuvent pas se payer des soins, et ce en France en 2012... et on serait irréalistes ?
    Mais c'est vous qui etes irréalistes, égoistes, betes, inhumains, vous avez perdu votre ame.
    Nous on essaie de changer les choses, on est révoltés, on n'est pas agressifs, vous ne saisissez meme pas la nuance. Excusez nous de vous réveiller.

  30. Elisa dit :

    @Anna
    Mais à qui tu t'adresses avec autant de violence ?

  31. Alain Tétart (60)(73 ANS) dit :

    Il ne faut pas être devin ou être sorti de polytechnique pour comprendre pourquoi le ps à la trouille de perdre !
    le seul motif, ou la seule raison, contrairement à ce que l'on pourrait penser (et je l'ai pensé pendant des années) ce n'est pas l'idée que le socialisme perdrait de ses valeurs, non tout simplement le ps a la trouille bleue de perdre le pognon qui va avec le nombre des voix !
    Les 5 petits candidats vont être obligés de racler le fond de leurs tiroirs car ils ne toucheront pas d'argent de l'état pour financer leurs programmes, et les socialistes qui profitent grandement de la manne de l'état va avoir beaucoup plus de difficulté pour se servir dans la gamelle commune !
    Il y a bien longtemps que le ps ne fait plus de politique par conviction, il n'y a plus de feu sacré à l'intérieur de ces politiciens, contrairement aux membres qui composent le Front de Gauche emmené par ce tribun hors pair qu'est Jean-Luc Mélenchon, le pognon n'a pas encore atteint notre belle équipe et il faudra faire attention à cette maladie mortelle si nous gagnons la Présidentielle et les législatives qui vont suivre, cette maladie ronge le ps, voir les affaires des bouches du rhône, du pas de calais etc etc et va le faire mourir voilà pourquoi ils vont tout faire pour que nous ne puissions pas développer notre Humaind'abord, jeunes socialistes si vous n'êtes pas encore atteints, venez avec nous, car chez nous seules les idées priment et nous ne vous contaminerons pas, seule notre foi de prosélyte risque de vous convaincre ! vous voyez nous ne sommes pas dangereux du tout ! reprenons encore la République ensemble, et les voisins européens feront comme nous, car ils n'attendent que ça pour faire pareil !

  32. Jean Jolly dit :

    @ jean ai marre,

    Ma grenouille avait pronostiqué les 15 % et au delà, bien avant les "mensondages", on va dire il y a un an. On peut donc en conclure que ma grenouille est plus fiable que l'institut OPIF les doigts dans le nez. Après, chacun fait ce qu'il veut de ses doigts.

  33. LAFORCE JEAN-LUC dit :

    M. Cambadélis "lance donc un appel à l'ensemble de la gauche : on ne peut laisser Sarkozy en tête au premier tour, c'est prendre trop de risques pour le second". "Voter pour Jean-Luc [Mélenchon], c'est manifester une radicalité, un enthousiasme, une combativité mais malgré tout son talent, il n'est en situation ni d'être au second tour ni de battre Sarkozy", poursuit-il.
    Interrogé sur les conditions d'un appel du Front de gauche à voter Hollande au second tour, M. Cambadélis estime que "si Mélenchon voulait un programme commun, il fallait le proposer, comme les écologistes, avant la campagne".

    voila donc ce que prône le PS en perte de vitesse alors que son programme ne fait pas le poids. Alors on continue de plus belle

  34. Elisa dit :

    @Alain
    Avec le PS le clientélisme local bas son plein. Le fric coule à flot dans les régions.
    Il va falloir drôlement se méfier pour ne pas être atteint par cette corruption qui sera encore augmenté avec la future régionalisation renforcée de Hollande.

  35. Ydaho dit :

    A tous, ceux qui doutent, ceux qui tergiverse, ceux qui écrivent que l'alliance FdG est "un peu fragile", vous oubliez une chose primordiale : c'est la nature humaine ! bien sur il y a toujours quelques épiphénomène, mais, et voilà mon "mais" a moi, la réussite est un formidable ciment ! chaque jour qui passe, montre une progression de cette réussite.. souvenez vous des premiers meeting, alors que nous étions tout heureux de faire a peu près aussi bien que Hollande au Bourget ? et maintenant regardez Clermont-Ferrand, Villeurbanne, la Bastille (oh ! la Bastille) ! et puis bientôt Toulouse et Marseille ! C'est ça le ciment ! le ciment du peuple.
    J'étais a Villeurbanne, ainsi qu'a la Bastille : Je n'avais connu que déjà deux fois cet "engouement", c’était il y a fort longtemps alors que Tarbes fut champion de France de rugby (la ville étaient en liesse) et le soir de 81 lorsque la tête de Mitterrand est apparu (la France était en liesse !) ! Ce sont des moments inoubliables et voilà que grâce au Front de Gauche, j'ai connu ça deux fois de plus en a peine 6 semaines d'écart ! Bientôt d'autres vont connaitre ça a Toulouse et Marseille, et ce sera encore plus grand je pense ! Et puis peut être il y aura a nouveau Paris..
    Alors rassurez vous ! l'alliance des "partis du peuple" est très forte et chaque jour elle se soude un peu plus ! grâce a nous, grâce a vous !
    Je ne "l'aime" pas beaucoup, mais NDA vient de sous entendre un appel a voter front de gauche, je reste sur le "cul"..., il ne donnera pas de consignes de vote, mais propose a ses électeurs de comparez les programmes et pensent qu'ils ne choisiront ni UMP ni PS...

  36. Jean-Philippe VEYTIZOUX dit :

    Sur le Parti Communiste, Jean-Luc Mélenchon a expliqué encore et toujours que pour les législatives, le FdG reprenait à son compte la tradition communiste. On se présente au 1er tour et on voit qui arrive en tête à gauche.
    Je ne comprends pas ce serpent de mer des accords PC/PS aux législatives. Il n'y en a jamais eu, sauf à contrer des 2ème tours droite/FN. Jean-Luc a d'ailleurs proposé que cela puisse se faire et le PS, comme pour tout le reste, a refusé de discuter!

  37. anna dit :

    Encore une fois c'est de la révolte et non de la violence. Je m'adresse à ceux qui sur ce blog nous disent irréalistes
    Elisa@

  38. Ksarlett dit :

    Bonjour à tous,
    que dire...dernière ligne droite, des peaux de bananes qui pleuvent, la fatigue qui pointe le bout de son nez...ne lâchons rien, n'entrons pas dans le jeu des uns et des autres...rabâchons le programme, le programme et rien que le programme parce que nous en avons un qui tient la route et qui parle aux gens. Restons concentrés, c'est un beau travail qui s'accomplit tous les jours...Ne lâchons rien !

  39. olivier dit :

    Le PCF est la cheville ouvrière du front de gauche avec dans une moindre mesure le PG puis le FASE. (au passage bravo à Clementine hier sur BFM). Au jour d'aujourd'hui notre objectif commun est de faire monter la mayonnaise pour faire le max à la présidentielle et aux législatives. N'oubliez pas cher ami(e)s, chers camarades que le 18 Juin n'est pas la fin du monde, et aussi que nous allons devoir transformer cette essai et créer un grand rassemblement (pourquoi pas une confédération de la gauche...) sans le PS.
    Donc oui Jean-Luc Mélenchon est cet homme du rassemblement, Jean-Luc Mélenchon à aussi sauvé le PCF d'une mort certaine, oui, nous devons nous projeter sur l’après et ouvrir nos portes à tous et surtout les jeunes (ceux qui étaient dans les manifs anti CPE, que l'on retrouve aujourd'hui dans le front de gauche).
    J'appel donc mes camarades du PCF à enclencher ce "déclic" nécessaire pour une véritable gauche de transformation sociale.
    Olivier militant PCf

  40. Menjine dit :

    @Elisa 19h10 qui dit:
    "Et pour en rajouter, ils sont de plus en plus nombreux grâce à cette saloperie de statut d'auto-entrepreneurs qui n'a pas choqué grand monde quand il a été mis en place."

    Je rapporte cette phrase de Mélenchon trouvée sur ce site (mais où ? je ne sais plus) à propos des auto -entrepreneurs:
    "On a baptisé avec un nom pédant (celui d'auto-entrepreneur) ce qu'on appelait un travailleur à la tâche."
    C'est bien vu, et bien dit.

  41. A.Caporale dit :

    Le PS ? Ce n'est pas le parti qui nous réservait le satyre de New York ?

  42. Jean-Philippe dit :

    Cher Jean-Luc Mélenchon, j'ai bien lu tout votre bel article et partage absolument (sans exagérer ni flatte-flatte) tous vos points de vue.
    Nous ne changerons pas ce PS un peu (ou beaucoup) "de l'Ancien Régime", avec ses baronies un peu (ou terriblement)ridicules, son autisme de grand corps constitué. Ceci dit pendant ces temps d'affrontements larvés (même compétitifs) PS-FdG, "le diable rigole".
    Ce système Sarko (dont fait hélàs partie l'hebdo de la gauche-caviar, sans même s'en rendre compte...) est par essence totalitaire... car il concentre tant et tant de pouvoirs, tant et tant de "relais" (conscients ou inconscients). Il me semble qu'au point où notre "pré-défunte" démocratie est arrivée, ce système Sarkozy c'est un peu le diable, je crois. Sarko joue et gagne (toujours ?) sur l'irrationnel, il fait prendre la mayonnaise, sait tourner TOUS les événements en sa faveur. Un mandat "Sarko II" n'est pas qu'une vue de l'esprit, et dans ce sinistre cas de figure, je me ficherai bien de savoir qui du FdG ou du PS aura eu raison face à son concurrent plus ou moins à gauche.
    Un grand artiste d'Anatolie, Ahmet Kaya, avait composé (s'accompagnant de son saz) une très belle et très nostalgique chanson : "Yorgun Demokrat" : la démocratie fatiguée. Je me méfie de cette Vème République fatiguée, élisant rituellement son roitelet-de-médias, voire son berlusconi pré-mafieux.
    Bravo en tout cas pour votre courage, votre talent, votre belle énergie ! Oui, ne lâchons rien, mais gaffe avec Sarko.

  43. Victor dit :

    Ah, qu’elle est belle la vie, il y aurait une crise ?
    Voilà comment j’entends régulièrement dans cette presse obscure et manipulatrice les démagogies les plus intolérables se prodiguer du midi aux vingt heures, du lundi au dimanche, depuis longtemps déjà mais jusqu’à la victoire du FdG seulement ! La vérité se cache là ou ils ne nous entraînent pas, les mensonges éhontés passent comme une évidence révélée et la « chance » sourit à qui sait la saisir. Que de belles vues sur notre avenir, vous ne trouvez-pas ?
    Deux cent cinquante millions de dollars pour une peinture du Titanic, voilà ce qui passe comme une lettre à la poste, n’est-ce pas Olivier ?
    Y aurait-il besoin d’éprouver de la gène pour s’engraisser sur la misère du peuple ? Voyez ce qui se dissimule dans la « romance » de Dexia, les pouvoirs publics interviendront toujours en dernier ressort, ce qui incite donc à continuer la pratique de comportements à risques en vue d’améliorer le profit !
    Mais il est vrai que JL Mélenchon est « agressif », je parlerais plutôt de force de caractère, qu’il est « virulent », je dirais plutôt qu’il n’est pas mou et qu’il serait « dangereux », là enfin, messieurs les asservis, je vous rejoins, il va redonner l’espoir de pouvoir se libérer de ce dogme libéraliste qui oublie toujours les êtres humains au bord du chemin de l’existence. Un retour dans une société divisée par un clivage fondamental séparant les élites cultivées et la population illettrée ne serait pas pour déplaire à Mr Sarkozy avec ces mesures prises dans « l’intérêt » des jeunes de quatorze ans…. Le temps des privilèges ne va plus se négocier, il va disparaître et donner naissance à l’humain dans toutes les décisions.

  44. Menjine dit :

    @olivier:
    Entièrement d'accord avec toi. Après les présidentielles quelque soit le cas de figure, les choses commenceront.
    Ensuite les législatives, le plus de députés du fdg élus, sans compromissions sur un programme clair.
    Ensuite on poussera encore pour le " déclic ", pour la réalisation de la Révolution.,car n'oublions pas la Révolution c'est un processus, il est enclenché...
    M.membre du PCF.

  45. Sansebar dit :

    Cette séquence (comme disent les communiquants) est très révélatrice car les positions réelles, parfois inavouées, apparaissent.
    Beaucoup a déjà été dit des médiacrates et des leaders socio-traitres, mais avez vous remarqué que le principal responsable de ce qui s'appelle encore un syndicat, je veux parler de Chérèque, de la CFDT (organisation dont j'ai personnellement depuis longtemps compris la nocivité), trouve le moyen de dire qu'il est en désaccord avec le programme du FdG car il ne trouve pas juste de revendiquer l'augmentation du SMIC !
    Elle est pas énorme celle-là ? Un responsable syndical qui ne réclame pas d'augmentation de salaire !
    C'est vachement mobilisateur pour ses pauvres adhérents !
    Tout ça parce que ce monsieur, par anticommunisme viscéral, veut, sans le dire ouvertement, endiguer la progression du Front de Gauche.
    Il y a la social-trahison, comment peut-on appeler un syndicaliste qui trahit le mouvement syndical ?

  46. l'hallebardier_95 dit :

    @320_Ksarlett 20h12
    Ok à 100%_ne perdons pas notre temps pas dans des commentaires type "café du commerce".
    Afin de ne pas parler du programme du FdG, les journaleux et marketeux de service continuent de se contenter de ne relever dans le succès du Front de Gauche que l'art oratoire de son candidat (la forme).ils oublient volontairement de parler qu'il y a avant tout un projet: "l'humain d'abord". Projet qui s'appuye sur un programme (le fond), le partage des richesses pour donner du pouvoir d'achat, la planification écologique pour re-créer de l'emploi et la 6ième République pour donner le pouvoir au peuple. Ce sont ces 3 ingrédients qui créent les conditions de cette alchimie populaire. Ils n'ont pas tout compris ou, du moins, feignent d'ignorer les vrais besoins du peuple.
    Alors, à nous tous de décliner le programme, encore et encore,:"l'humain d'abord": le partage des richesses pour redonner du pouvoir d'achat, la planification écologique pour re-créer de l'emploi, la 6ème République pour redonner le pouvoir aux citoyens.. Courage!

  47. Menjine dit :

    Redire à chaque fois, partage des richesse, Vième république, planification écologique. Faire le lien et ne jamais parler d'un des ces points sans ajouter les deux autres,tu as bien raison l'hallebardier-95.
    Mais le partage des richesses c'est aussi pour l'égalité, la liberté de tous et de chacun, le développement des possibilités de production, ce n'est pas seulement pour le pouvoir d'achat (même si ça sonne bien).

  48. Elisa dit :

    Je me souviens avec émotion de la CFDT de mon père, il y a longtemps, LIP, les colloques sur l'autogestion etc. bon j'arrête je me fais du mal. Pareil pour le PS.
    Mais franchement vous croyez qu'il n'y a que les élites qui ont trahies. Rappelons nous la vie à cette époque il n'y avait pas 2 bagnoles, 4 téléphones, 3 télés par famille. Moins de matériel, plus de sens.
    Les slogans sur le pouvoir d'achat : pouvoir acheter vous trouvez ça classe comme horizon de lutte ? pas moi. Perso je ne veux ni le pouvoir ni l'achat. Allez les gars un peu de vert et un peu de noir avec le rouge et tous ensembles pour l'humain d'abord.

  49. Bertrand dit :

    Demain dimanche, à 35 ans, premier tractage de ma vie. La rivière est sortie de son lit, c'est l'heure des grandes marées.
    Les autres n'ont toujours pas compris...

  50. Pierre de Marseille dit :

    Bonsoir,
    J'en reste a dire que notre atout principal, c'est de proposer le retour au sens de la collectivité à la tête de l'état, parallèlement à la refonte de la constitution pour obtenir un régime parlementaire. C'est ce régime parlementaire, dont il faut préciser, dans une assemblée constituante, les modalités de l'organisation globale (nationale et locale) et les gardes fous qui permettrons la stabilité du régime. C'est dans le déroulement de la constituante que ce cristalisera le sentiment d'appartenance la Nation. D'ailleurs, il ne me semble pas inutile de reprendre ce type de travail, dès l'instant ou le citoyen perd le sens du collectif pour se perdre dans des réflexions sans aboutissement.
    Je rappelle que nous avons prévu dans le programme que cette assemblée constituante serait désignée séparément de l'élection du Parlement, ceci pour assurer la continuité de l'action de l'état.
    Cette proposition nous la portons au front de Gauche
    Fraternellement


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