11mar 12

Prenons nos dispositions pour le 18 mars !

L’insurrection c’est maintenant

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Vous êtes dorénavant trente mille chaque jour à passer me rendre visite sur ce blog ! Je me sens donc un devoir encore plus fort de renouveler mes publications, même si le passage ici va dans toutes les rubriques et pas seulement à la une. Le Webmestre assure fidèlement le service de mise en page et l'écrasante gestion des milliers de messages qui sont postés. Cette note réjouira ceux qui me demandent souvent d'écrire plus brièvement. Mais je ne promets pas que ce soit plus simplement. Car j'écris de retour d'une grosse journée de présence studieuse. D'abord à la réunion du Front de Gauche des sports. Ensuite à la réunion nationale de l'association des associations. Un jour comme les autres : beaucoup de travail et de fraternité militante. Le service de protection rapprochée est parmi nous mais les camarades mettent leur point d'honneur à m'entourer comme avant. Hier j'ai reçu au courrier un cadeau hors du commun venant d'un camarade électeur. Il s'agit d'une plaquette de poésie de Paul Eluard : « Corps mémorables », édition achevée le 24 septembre 1948. La merveille est aussi que l'exemplaire comporte une signature manuscrite de Paul Eluard lui-même. Depuis je suis sur un petit nuage.

Le 18 mars prochain, avec l'appel du Front de Gauche à une marche sur la Bastille, un événement d'un genre nouveau va avoir lieu. Un genre tout à fait nouveau. A quand remonte la dernière manifestation politique, à l'appel d'une organisation politique, sur un mot d'ordre politique ? Je n'en ai pas de souvenir. Mais si je devais fouiller, je me reporterais aux plus chaudes heures de notre histoire : mai 1968, mai 1958. Une autre nouveauté doit être prise en considération. C'est la première fois qu'une campagne électorale se donne un tel moyen d'expression. C'est donc que cette campagne ne ressemble à aucune autre jusque-là. Et s'il en est ainsi c'est parce que jamais une campagne électorale n'a eu lieu dans un tel contexte. L'ampleur de la crise économique et financière en fait une crise politique. La preuve qui le montre et le résume est que, précisément, cet appel à la marche sur la Bastille connaît un grand succès d'enthousiasme. De partout il y a mobilisation, et les initiatives les plus diverses y préparent avec ardeur. De tous côtés, bien au-delà des cercles militants la date est connue et fait parler ! Cela montre qu'il y a une perception au niveau du grand nombre du caractère spécial du moment et que cela doit se traduire par des méthodes d'action qui y correspondent.

Le contenu de la marche est révolutionnaire. Il s'agit d'affirmer notre volonté de tourner la page des institutions actuelles et de passer à une nouvelle République. Une République sociale qui élargisse le champ de la démocratie en France. En ce sens il s'agit d'une insurrection citoyenne. Pacifique, calme, organisée, dirigée vers un objectif respectueux de la règle démocratique du vote au suffrage universel pluraliste. Une insurrection dont le rendez-vous opérationnel est le vote à l'élection présidentielle. Mais une insurrection. En quoi en est-ce une ? Le but et le moyen nous l'indiquent. Le but : le changement institutionnel. Le moyen : l'action du peuple lui-même se dressant contre un ordre inique. S'il en est ainsi c'est que nous partageons le constat de dangerosité du cadre actuel pour régler les problèmes urgents que le pays doit traiter. Le partage des richesses, la démocratie dans l'entreprise, la parité dans toutes les instances de représentation, la souveraineté populaire sur le parlement et de celui-ci sur toutes choses, ne peuvent être réalisés dans le cadre des institutions actuelles. Pire, celles-ci y font obstacle. Cette question ne concerne pas seulement le cadre national. Au contraire notre insurrection civique vise le pouvoir autoritaire qui s'impose à nous depuis les institutions actuelles de l'Union Européenne et contre lesquelles nous sommes rendus impuissants du fait de notre monarchie quinquennale. La gravité particulière et actuelle de la situation résulte de la signature du nouveau traité européen le premier mars dernier. Le gouvernement du pays consent  un renoncement à la souveraineté budgétaire du pays sans même l'excuse de la transférer à une autre instance démocratique. Cela permet de bien comprendre la légitimité de notre insurrection. La constitution de 1793 l'exprime bien : « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est pour le peuple, et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ».

A vrai dire, la conduite de notre campagne fait de cette marche une étape à l'intérieur d'une séquence maîtrisée de longue main. Le Front de Gauche a été constitué comme l'instrument politique d'un projet. Je ne parle pas du contenu du programme « L'Humain d'abord » qui en est l'expression à une étape du parcours, celle qui commencerait concrètement avec notre gouvernement. Ce projet c'est d'assumer le sens du refus de 2005 face au projet de Constitution européenne devenu depuis le Traité de Lisbonne sous l'empire duquel nous vivons. C'est le projet d'un changement profond de la règle d'organisation de la société. L'actualité et l'importance d'un tel projet est démontrée par le sort subi par ceux qui ont accepté la règle du jeu actuelle. Il s'agit de la Grèce ! Mais aussi du Portugal, de l'Italie et de l'Espagne, pour ne citer que des voisins. Pour le futur de la France, il faut placer côte à côte le fait que les agences de notations veulent frapper notre pays et qu'un plan d'austérité terrible est programmé par le nouveau traité européen signé par Sarkozy. On devine ce qui attend notre pays s'il ne se prépare pas à résister et à contre attaquer, c'est-à-dire à proposer et à s'appliquer une autre règle du jeu.

J'ai promis, quelques lignes auparavant, un résumé de notre plan d'action dont la campagne présidentielle a été le cadre et l'instrument. Jusqu'en juin 2011 nous avons travaillé au rassemblement des forces de la gauche du « Non » autour d'un programme partagé et d'une candidature commune à l'élection présidentielle. Sur la place Stalingrad, le 29 juin dernier, nous avons lancé ce rassemblement. Puis nous l'avons développé jusqu'à la Fête de l'Humanité. Ce fut la période où le contenu du programme partagé a été bouclé et rendu public. Puis, tandis que se déroulait les primaires socialistes, nous avons ancré notre action sur le terrain. Nous avons permis que son contenu s'incruste dans le sol social du pays en organisant une diffusion massive du programme « L'Humain d'abord ». Ce fut le temps des premières assemblées citoyennes et des premiers meetings de popularisation. Nous sentions que la rencontre s'étendait en profondeur, que le discours touchait une masse de gens. Cette période nous a permis de faire comprendre notre différence d'approche avec le programme d'action du PS. Une démonstration argumentée a ainsi commencé à se diffuser. Elle a forgé des liens solides de convictions et de confiance. Nous avons alors avancé dans les esprits alors même que la tenue des primaires socialiste absorbait pourtant tout l'espace médiatique. Nous avons fini l'année avec le sentiment d'une force grandissante dont attestait déjà le niveau de participation à nos réunions et meetings.

En janvier, forts de cet ancrage, aidés par le succès de l'émission « Des paroles et des actes » sur France 2, nous avons lancé toute notre force dans la bataille contre l'extrême-droite. Compte tenu du processus d'extrême-droitisation dans lequel entrait alors l'UMP et son candidat, chaque pierre lancée atteignait deux cibles à la fois. Cette phase du combat nous permit de gagner en autorité et en confiance. L'affluence exceptionnelle à nos meetings, réunions et assemblées citoyennes, les soutiens financiers nous ont vite montré que nous avions franchi un nouveau pallier de mobilisation et de prise de conscience. L'évolution des propos de notre concurrent socialiste, les postures de notre adversaire de droite nous ont prouvé que le mouvement des esprits les conduisaient eux-mêmes à s'adapter et à valider notre tonalité, fusse à leur corps défendant. En se tirant une balle dans le pied sur le plateau de France 2 et en vacillant, puis en se faisant enfermer dans la position cruelle que l'on connaît sur le droit à l'avortement, la famille Le Pen nous a permis de prendre la main sur elle. Ce succès foudroyant sur le secteur où nous avions pris l'offensive et où nous étions pourtant presque seuls en lice nous a propulsé plus avant dans l'opinion. Et cela est depuis, une source supplémentaire de légitimité et de dynamique. C'est avec ces atouts en main que nous lançons l'étape suivante de notre marche. Le 18 mars est à la fois un point d'aboutissement de cette période et le point de départ de la suivante qu'il s'agit de porter à un plus haut niveau politique ! Celui de l'insurrection civique. A vous mes chers lecteurs de multiplier les initiatives de toutes tailles et de tous ordres pour rendre visibles et désirables l'insurrection que le 18 mars va impulser. A suivre ici et sur le site « place au peuple ».

Une fois n'est pas coutume et j'espère qu'il ne m'en voudra pas, je veux compléter le propos que je viens de tenir par un texte qui m'a paru bien résumer ce que j'aurais aimé dire et ce que je voudrais faire comprendre. Il s'agit de l'éditorial de Jean-Emmanuel Ducoin paru dans « L'Humanité » du jeudi 8 mars dernier. Le titre résume bien le lien avec ce que je viens d'écrire : « Insurrection : acte I ».  Comme il y est question de moi, je prie mes lecteurs de me pardonner l'immodestie qu'il y a  dans ce « donné à voir », ici, au milieu de mes propres lignes. Voici le texte de cet éditorial.

« Nous avons allumé la lumière. » Prise isolément, cette phrase que Jean-Luc Mélenchon distille çà et là pour expliquer la démarche fondamentale et presque fondatrice du Front de Gauche peut paraître présomptueuse. Elle ne l'est pas. Héritiers que nous sommes d'une illustre tradition politique qui a toujours marié la justice à l'égalité et fiers – oui fiers ! – de notre axiome marxien adossé aux piliers des concepts républicains, nous entendons cette phrase du candidat à la présidentielle comme l'un des plus beaux symboles du renouveau "de la" politique. Celui du retour à "quelque chose" d'assez sacré : l'Idée. Mais aussi celui du début "d'autre chose" : une gauche à la main ferme. »

« Le peuple a de la mémoire. Alors que nous vivons le temps des remuements essentiels (la crise, le capitalisme, le développement, etc.), nous connaissons l'histoire contemporaine qui, trop souvent, a vu la gauche s'accommoder du "principe de réalité", provoquant ce que certains pouvaient considérer comme un éternel recommencement : une espérance suivie d'une déception… À moins de sept semaines du premier tour de l'élection présidentielle, cette hypothèque sur l'espoir semble levée par la dynamique et la crédibilité du Front de Gauche. Si nous n'aimons guère accorder trop de place aux logiques des sondages, néanmoins, les toutes dernières enquêtes d'opinion réchauffent le cœur et l'esprit et témoignent que le Front de Gauche vient de gravir une marche importante, comme nous le pressentions. Qu'on se le dise, le citoyen candidat Mélenchon vient en effet de franchir la barre des 10% d'intentions de vote ! La gauche de combat, soutenue par un corps électoral solide, est de retour ! Il était temps. Non ? »

« Ne le cachons pas. La verve et l'intelligence oratoire de Jean-Luc Mélenchon ne sont pas pour rien dans l'accélération de ce processus populaire, dont nous ne mesurons pas encore toutes les possibilités. Lui-même le répète à souhait : "Nous défendons des idées, pas un guide suprême ou un leader." Tous les artisans de la campagne du Front de Gauche présents sur le terrain peuvent en témoigner. Grâce à la diffusion dans le corps social d'un discours de très haute ampleur programmatique, associé à l'élaboration d'arguments offensifs qui ne cèdent plus un mètre de terrain à qui que ce soit, tout devient possible, y compris l'appropriation et la diffusion des idées. On ne s'indigne plus seulement, on propose, on politise. L'ambition est si énorme que nous en tremblons de désir. Pour la première fois depuis des lustres, une grande partie du peuple de gauche, jadis déçu, parfois désespéré parce que trahi par la mise en œuvre systématique d'une véritable pédagogie du renoncement, se sent de nouveau concernée. Ce n'était pas "la" politique qui les avait quittés, mais la confiance dans sa capacité à changer leurs vies. Ils savent désormais qu'ils ont un rôle à jouer… »

« Il y a du bonheur à réinventer l'à-venir. Le Front de Gauche, qui voit plus loin que l'horizon et affranchit ceux qui ont souffert d'années d'humiliations, a pour objectif de réveiller et/ou d'éveiller les consciences. En y parvenant, il redonne aussi de la dignité à tous les citoyens, il les aide à devenir eux-mêmes des acteurs d'idées et des propagateurs du bien commun. "Le Front de Gauche, c'est quelque chose de plus grand que nous", clame Mélenchon. Ce quelque chose porte un nom : la révolution citoyenne. Et une méthode : l'insurrection civique. Nous en vivons l'acte I. Tôt ou tard, par la Raison et le Combat, cette insurrection bousculera puis renversera l'hégémonie de la gauche gestionnaire. Oui, la lumière est allumée ! » Merci pour ce résumé si bien dit de ce que nous pensons tous qui nous assemblons de meeting en meeting, de réunions en réunions, de collages en tractages !

Le PS et le Mouvement de Jean Pierre Chevènement ont annoncé avoir signé un « contrat de législature » qui « fonde leur alliance pour 2012 ». On connaît donc le choix de Chevènement un mois après le retrait de sa candidature. Ce n'est pas un accord de coin de table. En effet cet « accord politique et électoral constitue le contrat de législature entre les deux partis et fonde leur alliance pour 2012 ». La centralité de la question  européenne avait déjà été rangée au magasin des accessoires en 2007. Il en est de même cette fois-ci. Un flot de bonnes et saines pensées contre le capitalisme et les autres malheurs du temps garnissent utilement la capitulation sans condition de l'ancienne sentinelle inflexible. Du refus de l'Europe du Traité de Lisbonne, il ne reste que d'émouvants et dérisoires coups de menton favorables à « une parité monétaire plus juste », « un soutien prioritaire à l'investissement et à la recherche pour les PME » et à « une politique de croissance (…) à l'échelle européenne ».

Bien-sûr le PS et le MRC conviennent que le traité récemment conclu est "inacceptable" et "doit être renégocié". Avec le président François Hollande c'est comme si c'était fait. Il s'est bien gardé de leur préciser que son porte-parole a déjà bien expliqué qu'il ne s'agira pas d'un nouveau traité mais d'un texte additif se prononçant en faveur de la croissance. Mais peut-être les chevènementistes n'avaient-ils pas envie de le savoir ou bien même le savaient-ils déjà. Après qu'ils ont rappelé leur opposition à Maastricht, le document ouvre une nouvelle étape qui gomme la précédente. Il déclare que les deux partis « doivent approfondir ensemble leur vision de l'Europe ». Il est temps en effet "d'approfondir la vision", deux mois avant de gouverner ensemble et après qu'on a passé six ans à cela depuis 2005 ! Mais précisément, c'est tout cela qui est fini. Car le texte se propose "d'approfondir la réflexion" jusqu'à un niveau de profondeur  inouï : « en dépassant les oppositions du passé ». Pour moi l'opposition du passé ne peut se régler que sur une seule base : le respect de la décision du vote des français. Mais Hollande ne veut pas de référendum sur le nouveau traité. Et Jean-Pierre Chevènement, docilement, n'en parle plus. 

L'autre volet des reniements est, par contre-coup pour les alliés écolos du Parti socialiste. Car Hollande et son allié se prononcent « pour une politique énergétique innovante en matière d'énergies renouvelables, et vigoureuse en matière d'économies d'énergie ». Ce qui est excellent, mais ne mange pas de pain. Car le même document précise le point de vue du parti de Jean-Pierre Chevènement. Celui-ci estime « qu'il ne doit pas être porté atteinte à notre industrie nucléaire et à ses capacités, à ses yeux garantes d'une électricité moins chère et moins polluante ». Comment cela est-il conciliable avec un accord de législature qui l'unit par ailleurs à des gens qui pensent exactement le contraire ? Une telle ratatouille est servie à la veille du premier anniversaire de la catastrophe de Fukushima. Nous n'en tirons donc pas du tout la même conclusion. Car un an après avoir commencé, les effets de la catastrophe nucléaire de Fukushima durent toujours. Cela devrait suffire à montrer l'urgence d'un débat honnête en France sur l'énergie et plus globalement sur la transition énergétique. Et il doit être tranché par le peuple souverain, notamment sur le nucléaire, par référendum. Le Front de Gauche est le seul à le proposer. Je déplore que l'UMP, le FN et le Parti socialiste le refusent. Mais je regrette surtout que l'accord de législature entre le PS et Jean-Pierre Chevènement n'en dise mot. L'importance du sujet devrait interdire que des accords politiciens se substituent au débat public sur le fond et au vote démocratique. Je n'en apprécie que davantage la déclaration de Paul Ariès en faveur de la candidature commune du Front de Gauche. Car s'il est vrai que nous ne sommes pas d'accord sur bien des points, il n'en reste pas moins que notre position ne demande à personne de renoncer à ses convictions ni au moyen de les voir l'emporter. 

Au final, cet accord fonctionne comme une caricature de la "Gauche plurielle". Car à l'époque on pouvait penser que l'on avait fait pour le mieux en juxtaposant les programmes. Il est vrai aussi qu'on n'avait guère eu le temps de faire autre chose du fait de la dissolution surprise de l'Assemblée Nationale décidée par Chirac. Mais aujourd'hui on a l'expérience des inconvénients de cette méthode. Recommencer une erreur de méthode de sang-froid c'est seulement signaler qu'on est intéressé à obtenir le même résultat. Lequel ? Donner les pleins pouvoirs au parti qui dirige le gouvernement. C'est d'autant plus pitoyable que cette fois-ci le programme ne prévoit aucune sorte de conquête sociale comparable aux 35 heures ou à la CMU, ni aucune conquête institutionnelle comparable à la parité comme ce fut le cas avec le programme de Lionel Jospin.

Du passage de Nicolas Sarkozy dans l'émission « Des paroles et des actes » mercredi, on ne semble avoir retenu trois jours après que ses regrets d'avoir fêté sa victoire au Fouquet's et passé ses vacances sur le yacht de Bolloré. Pourtant, au milieu de ce numéro de repentance très convenu, Sarkozy a fait plusieurs déclarations et propositions qui méritent d'être prises très au sérieux. Elles dessinent un programme du candidat Sarkozy assez sinistre.  Il a notamment annoncé le plus grand plan social de ce début d'année en programmant une nouvelle hémorragie de 40 000 emplois publics. Mais dans les collectivités locales. Sans que cela n'ait visiblement ému grand monde, notamment chez les socialistes, pourtant concernés au premier chef. Personne ne sait d'ailleurs comment Nicolas Sarkozy compte s'y prendre pour qu'un gouvernement supprime ainsi des postes dans les collectivités locales qui gèrent leur propre personnel. Il a d'ailleurs aussi indiqué qu'il allait plus largement « poursuivre la réduction des effectifs de la fonction publique ». Les 150 000 postes supprimés depuis cinq ans ne sont donc qu'un début.

Sarkozy a aussi prévu de poursuivre sa thérapie de choc libérale en intensifiant sa chasse aux "assistés". Il n'a évidemment pas parlé des fraudeurs du fisc que le gouvernement exonère régulièrement de poursuites pénales, surtout s'ils ont beaucoup fraudé. C'est un des constats inouïs du dernier rapport de la Cour des comptes : plus vous volez le fisc moins vous avez de chance d'être poursuivi pénalement ! D'ailleurs Sarkozy a bien rappelé qu'« il n'y a pas eu de cadeaux aux riches ». Ceux qu'il a désignés comme assistés sont les bénéficiaires du RSA dit "socle ". C'est-à-dire ceux qui ne travaillent pas. Pour une personne seule, c'est 475 euros par mois.  Deux fois moins que le seuil de pauvreté. Pour eux, Sarkozy propose de généraliser un travail forcé dit d'intérêt général de 7h hebdomadaire. Jusque-là, le "travail d'intérêt général" désignait une sanction pénale. Personne ne sait d'ailleurs dans quels secteurs devra s'exercer ce travail forcé, et avec quel encadrement. Les gestionnaires du RSA, c'est-à-dire les départements vont ainsi devoir gérer le travail forcé d'un million et demi de personnes. Et le projet UMP précise que des pénalités de 100 euros par mois seront appliquées à ceux qui refuseront le travail forcé. Avec les suppressions de postes prévues par Sarkozy dans les collectivités locales, cela promet ! A moins que le président candidat n'ait justement prévu de faire exercer certaines fonctions des collectivités par les bénéficiaires du RSA.

Ce soir-là, les immigrés étaient aussi dans le collimateur de Sarkozy. L'extrême-droitisation de son discours est désormais très avancée. Il a d'abord affirmé : « Si on ne maîtrise pas l'immigration, est-ce qu'on ne va pas à la faillite ? » Comme Mme Le Pen, il ignore l'étude que l'université de Lille a réalisée pour son gouvernement en 2009 et qui conclut que les étrangers rapportent 12 milliards par an aux comptes publics. Ils touchent en effet pour 48 milliards de prestations chaque année mais reversent 60 milliards en impôts et cotisations. Sarkozy a poursuivi ainsi : « Nous avons trop d'étrangers sur notre territoire et nous devons en accueillir moins ». Exactement ce que raconte Marine Le Pen. Et pourtant il y a moins d'étrangers aujourd'hui en France (5,8 % de la population) qu'il n'y en avait en 1975 (6,5 %) et en 1990 (6,3 %) ! Mais Sarkozy pense pourtant que « nous devons diviser par deux le nombre d'étrangers que nous accueillons ». Marine Le Pen va encore plus loin et propose de ramener ce nombre à 10 000 entrées par an. Mais ni l'un ni l'autre ne dit comment il compte s'y prendre. 65 000 entrées concernent chaque année des ressortissants européens. Marine Le Pen compte-t-elle interdire aux européens d'entrer en France ? Et ce n'est pas tout. Chaque année, autour de 50 000 entrées concernent des étrangers membres de la famille d'un Français, que ce dernier fait venir. Là aussi comment Sarkozy et Le Pen comptent-ils s'y prendre ? Vont-ils interdire à des milliers de Français de vivre en famille ? Enfin, 50 000 autres entrées concernent des étudiants. Comment y renoncer ? Faut-il rappeler le nombre d'étudiants étrangers qui deviennent des prix Nobel, des médailles Fields ou des médailles d'or du CNRS ? Ont-ils entendu parler du dernier prix Nobel de médecine, Jules Hoffmann, qui était un étudiant étranger avant de devenir français ?

Mais il y a plus odieux encore. C'est la volonté annoncée de Sarkozy de limiter l'accès des étrangers au minimum vieillesse et au RSA. Il a fixé les conditions suivantes : 10 ans de résidence régulière en France et au moins 5 ans de travail. Le caractère universel des droits serait ainsi sabordé. On exigerait des étrangers beaucoup plus que des français pour accéder à des droits sociaux fondamentaux. Les étrangers payent pourtant les mêmes impôts et cotisations que les français. Cette "discrimination", car c'est bien cela que Sarkozy veut institutionnaliser,  est une brèche vers la préférence nationale défendue par le FN. Dès le lendemain Louis Alliot, numéro 2 du FN, s'est d'ailleurs empressé sur « France Inter » de remarquer que Nicolas Sarkozy proposait de légaliser la préférence nationale. Car en effet, celle-ci est aujourd'hui contraire à la loi et même à la constitution qui garantit l'égalité en droits quelle que soit l'origine des personnes.
 


1  138 commentaires à “L’insurrection c’est maintenant”
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  1. Dunizel dit :

    En flânant à la recherche d'infos, je trouve un article sur les blogs de médiapart qui parle du projet européen INDECT. Y a une fiche Wiki, un site officiel en anglais. Je n'en ai jamais entendu parler. Et vous ?
    On a pas voulu HADOPI, ni lopsi 2, ni ACTA, on nous prépare encore pire du côté de la perte des libertés.
    En continuant de chercher, je suis tombée sur une video de youtube ("anonymous" aux candidats à la présidentielle 2012, déjà vue + de 32000 fois) détourne le couac avec le petit journal dans une campagne de prévention contre la liberté d'expression sur internet, entre autre.
    Amalgame énorme et préjudiciable quand on sait que le FdG a clairement dit qu'il est contre HADOPI et ACTA. Je me demande dans quelle mesure Jean Luc ou le staff de campagne ne devrait pas envisager un droit de réponse ou juste réaffirmer fermement nos positions ? La liberté de notre devise nationale ne doit pas être un vain mot.
    Cher webmestre, est-il de votre ressort d'alerter "qui de droit" sur cette vidéo, s'ils ne l'ont vue ? J'imagine bien qu'ils n'ont pas le temps de venir nous "éplucher" page par page !

  2. Lecabestan dit :

    On sentait la nervosité, maintenant c'est la panique !
    Voir cet article du Nouvel Obs.
    Quand on ressent le besoin de soutenir son propos avec des insultes, c'est que ça va mal !
    Pas vraiment motivant pour les troupes ça.

  3. Claude46 dit :

    Ah! mais je comprends pourquoi la une de "l'Huma" n'est pas reprise dans les revues de presse télévisuelles.
    Titre de "lhumanité" ce matin sur le 18 mars "La Bastille est à nous!" en pleine page... Cachez ce journal que je ne saurait voir semblent délivrer comme message les médiacrates bien en cours sur les chaînes TV ! Le journal de Jaurès étouffé ! Pas moins que ça ! Raison de plus pour reprendre la bastille dimanche par dizaines de millier !
    Vive la VIe République sociale !

  4. alexandre dit :

    @erde34 @tous :
    Je crois qu'il faut arrêter avec ces bêtises de sondages. Encore plus quand ils sont sur internet! On sait quantifier les fluctuations statistiques à partir d'un échantillon aléatoire d'électeurs. Or, la méthode des quotas n'est pas franchement aléatoire, d'autant qu'on ne sait pas très bien qui refuse de répondre et qui ne refuse pas.

    Sur internet, c'est pire, puisque les internautes ne sont évidemment pas représentatifs des électeurs. Les jeunes sont surreprésentés par rapport aux vieux, les types d'extrême droite sont partout, et l'électeur lambda qui vote entre un match de foot et une émission d'arthur, ne va pas s’embêter à aller sur internet répondre à un sondage...

    Conclusion : il faut arrêter de diffuser des sondages foireux, même s'ils sont "flatteurs" pour notre candidat. Rien ne nous permet d'affirmer qu'ils sont plus "justes" que les sondages, déjà foireux, de l'IFOP et autres BVA...

  5. Lecabestan dit :

    Une belle vidéo dans Libé : ICI

  6. Nafissatou dit :

    "Même les habitués du Fouquet's se mettent à le trouver intéressant"

    De deux choses l'une: soit ce journaliste (?), si bien informé de ce qui se dit "dans les dîners de la banlieue chic", si bien introduit auprès des "habitués du Fouquet's", décrit la réalité, et il fait donc partie de cette "bonne bourgeoisie" qu'il étrille au passage, soit il nous raconte un film de son imagination.
    Dans le premier cas, il se comporte comme un troll; c'est de la manipulation d'opinion.
    Dans le second... c'est de la manipulation d'opinion!
    J'étais à Villeurbanne, j'ai lu l'espoir sur les visages, j'ai vu briller les yeux de larmes d'émotion jamais ressentie depuis trente ans. Étaient-ce les "habitués du Fouquet's"? Peut-être, je ne les connais pas, moi...
    Après le Barbier de Service, nous avons droit au Raffy Né. L'intelligentsia en ordre de marche, au pas de l'oie, mobilisée contre la pire de ses craintes: la voix du Peuple qui s'élève, voit loin et porte haut. Ils nous apportent la preuve, s'il en était encore besoin, qu'Hollande "is not dangerous" pour leur colonels.
    Mais les sergents Barbier et Raffy, soldats disciplinés de la guerre économique que mène l'élite contre les 99%, sont à ce point imbus de leurs petites personnes que leurs grenades journalistiques ont la puissance de pétards mouillés. Plutôt "Le Matin" que "l'Humanité", ils ont fait leur choix...
    Va, poudre-toi, coiffe-toi, brosse-toi, fais le faraud, aie du linge, sois pincé, frisé, calamistré, tu n'en iras pas moins en place de Grève... (Hugo, Quatre-vingt-treize,1874, p. 151)

  7. Claude46 dit :

    En commentaire à la feuille du scribouillard Christophe Barbier, j'ai adressé le post suivant en direction de son auteur
    "Quelle mouche vous a piqué Mr de Barbier ? La tsé tsé ultra-libérale? Que de méchanceté et de mauvais mots ! Ce soir au meeting de Clermont-Ferrand, j'ai vu 10 000 personnes enthousiastes, déterminées à propager autour d'elles des idées neuves... celles du programme du Front de Gauche du citoyen Jean-Luc Mélenchon "l'humain d'abord". De quoi faire monter ce candidat dans les intentions de vote. C'est sans doute Mr de Barbier ce qui vous fait enrager. Je vous plains !"
    Ils n'ont pas aimé, il m'ont modéré... mais je me suis défoulé ! Dimanche on reprend la Bastille !

  8. Pablo dit :

    @jorie 9h19:
    Chavez n'est pas un dictateur mais un démocrate.
    En fait les similitudes entre le programme d'Hugo Chavez et celui du Front de Gauche sont très nombreuses; et c"est bien la raison qui me pousse à soutenir le Front de Gauche, car j'espère que la France pourra connaître aussi le rénouveau démocratique que vit le Vénézuela.
    Ne croyez pas ce que les medias vous disent sur Chavez, ils mentent, vous en avez eu un infime aperçu dans la façon dont ils traitent notre candidat de gauche; et ça n'ira qu'en empirant au fur et à mésure que nous grandirons et quand le Front de Gauche prendra le gouvernement attendez vous à voir les médias parler de nous comme des "autocrates" et des "dictateurs"; notament quand le peuple exigera un loi des médias les obligeant à dire la vérité.

  9. Maverick dit :

    J'ai écouté L'émission de Jean-Pierre Elkabbach qui avait invité, Jean Luc Mélenchon et j'ai pensé à Coluche qui disait: " Si vous en avez encore un peu vous pourrez aussi me faire les pompes"
    Apparemment la boite de cirage était vide, ou elle est vide pour certains!

  10. saighi dit :

    Je dois dire que jusqu'à présent j'ai toujours voté socialiste, mais aujourd'hui je ne me reconnais plus dans leurs discours flous, loin de la réalité de l'être humain. Tout ce que je constate avec Jean Luc Mélenchon c'est enfin de l'intelligence dans les idées, enfin des paroles cohérentes et compréhensibles... et pour la 1ère fois j'éprouve un véritable intérêt pour ses discours. Alors un grand merci à M. Mélenchon.
    Sylvie

  11. marie dit :

    J'aurai tant aimer être des vôtres. Le cœur y est.
    Courage ne lâchez rien !

  12. Catherine dit :

    Je suis heureuse ! Je n'ai pu venir et de chez moi, dans les environs de Nîmes, je viens de me connecter à la webcam de la Bastille :
    http://paris.webcam.en-ville.orange.fr/ville/paris/bastille-r4.html
    Quelle joie de voir la place noire de monde, des drapeaux, et toutes les artères adjacentes noires de monde également.
    Bravo et merci les camarades pour ce moment de bonheur :)

  13. Jean-Pierre CHEVILLOT dit :

    Bravo Jean-Luc MELENCHON !
    Nous vous attendions.
    Vous nous rappelez le Général de Gaulle, la France vous attendait pour que nous menions ensemble cette Révolution citoyenne. Le moment de l'insurrection pacifique contre l'injustice et contre ceux qui ce sont appropriés la France est venu.
    Les Français silencieux et besogneux ne se retrouvent plus dans cette République pseudo-démocratique qui aliène chaque jour davantage les libertés fondamentales des plus faibles et qui distribue la richesse de façon injuste.
    Nous sommes nombreux derrière vous pour agir,et restaurer les valeurs fondamentales de notre Patrie.
    Levons-nous pacifiquement grâce à nos bulletins de vote ! Le jour d'une nouvelle République est venu !

  14. martine 51 dit :


    depuis très longtemps la politique ne m'inspirait guère ! mais depuis le début de la campagne présidentielle
    Monsieur jean luc Mélenchon vous êtes celui qui fait que j'écoute attentivement, vos paroles vos débats
    font que l'on a envie de croire enfin à une france meilleure !
    je crois et nous devons croire que vous pouvez y arriver !
    continuer votre combat devant ces personnes au gouvernement, qui nous laisse a nos malheurs !
    moi qui suis de 1951 qui a travaillé,élevé 4 enfants, aujourd'hui je touche une pauvre retraite !
    l'on se doit de garder notre dignité, notre france, pour ceux qui sont mort pour notre pays comme mon grand père !
    votons juste et clair ! votons pour vous MONSIEUR MELANCHON

  15. laura dit :

    bravo melenchon! vous avez su nous transporter dans votre formidable elan que nous adherons tous! J'espere que vous serez non pas le 3eme homme mais notre prochain president de la republique! vive melenchon!

  16. Pnyx dit :

    Depuis hier un vent nouveau souffle sur Paris. Un vent printanier, tonifiant : la brise de la Bastille !

  17. d3gl1ng0 dit :

    Cher Webmestre,
    Je suis vraiment navré que mes écrits (1074) vous aient semblé "agaçants" (d'après votre "edit" à la suite du message et de son ton visiblement courroucé):
    Là n'était pas leur but.
    Je demandais simplement si "quelqu'un" (et pas nécessairement vous, d'ailleurs) pouvait me fournir une version audio du discours de Clermont-Ferrand.
    Ce que vous avez fait par la suite.
    Et ce pourquoi je vous ai d'ailleurs remercié (1086).
    Je me doute que votre charge de travail est particulièrement importante (spécialement en ce moment) mais j'ignorais qu'elle comprenait également de fournir une partie importante du contenu du site (ce qui n'est normalement pas du ressort d'un webmestre). J'en déduis que vous êtes donc tout à la fois contributeur, modérateur et webmestre de ce site !
    Sachant cela désormais, je me garderai de demander ici quoi que ce soit qui pourrait accroitre votre tâche au-delà du raisonnable (et donc vous sembler agaçant) et j'attendrai patiemment que cela arrive (ou pas).
    Je vous renouvelle encore une fois mes remerciements.

  18. FLorence dit :

    C'est avec beaucoup d'émotions que devant l'écran tv nous avons écouté Jean luc Mélenchon a la bastille et le débat sur BFMTV.J'ai parfois peur de la question qui pourrait le déstabiliser mais non, Tout est parfaitement organisé,réfléchit, programmé et CREDIBLE, un nouveau souffle ENFIN !, on ose regarder devant. Déjà ce Jeudi dans le petit village où j'habite nous nous sommes rassemblés entre sympathisant du front-de-gauche pour communiquer de manière conviviale nos impressions et idées.
    PS: J'ai bien compris le proverbe qui dit en gros:"Quand un scientifique montre le ciel l'idiot regarde le doigt et non l'étoile"Mais faites très atterntion monsieur Mélenchon car à vous écouter hier evoqué la Grece et la France comme un grand volcan...j'ai un peu peur que les grands" méchants de la finance "percoivent que vous portez un vrai mouvement et vous fassent du mal. protegez-vous pour vous, pour nous car vous nous êtes cher!
    Amicalement (si je peux me le permettre)

  19. aimé caporale dit :

    Oui, faites en sorte que la sécurité de mr Mélenchon soit sans faille. Il a touché dans le coeur des français le point sensible et certains ne lui pardonneront pas.

  20. laurent dit :

    Bonjour,

    A quelques semaines du 1er tour de l'élection présidentielle je constate qu'aucun candidat n'a abordé le monde de l'handicap. De ce fait je viens vers m'adresser à vous M. Mélanchon.
    En tant que maman d'un enfant handicapé (26 ans) qui est en foyer de vie. Structure qui accueille des handicapés à partir de l'âge de 20 ans ne pouvant travailler en centre d'aide par le travail (CAT).

    Voilà six années que mon fils y est intégré bon gré mal gré. Moi même devant travailler mon fils est en internat dans cette structure. Il est avec moi chaque week-end.

    De toute façon n'ayant pas le choix d'intégration de nos enfants lorsqu'ils ont un handicap on doit nous parents s'adapter. Mais notre souci et nous le constatons véritablement il y a très souvent un manque de personnel. Et toujours la même réponse : PAS ASSEZ DE BUDGET. Le personnel manquant est l'encadrement, ménage, lingère.

    Nous avons dû créer une association depuis trois ans, dont je suis la présidente, pour organiser diverses manifestations (troc et puces, bal...) pour financer des activités et des sorties à nos enfants.

    Je souhaite que parmi tant de sujets évoqués durant cette campagne vous puissiez débattre sur le devenir de ces stuctures que l'on met en place (pour avoir bonne conscience) avec peu de personnel. Car nous, parents d'enfants handicapés, c'est une angoisse constante.

    Espérant être entendue,
    d'avance merci

  21. Jean-marie BIGLIARDI dit :

    Depuis la création du parti de Gauche je suis avec beaucoup d'intérêt son évolution. Je partage totalement l'analyse de Jean-Luc Mélenchon dans son livre "qu'ils s'en aillent tous". Je suis ravi de la création du Front de Gauche qui donne une dynamique à la diffusion des valeurs humanistes, qui redonne de l'espoir aux citoyens désespérés par l'acharnement du capital qui les conduit à la misère et à l'esclavage. Ce mouvement salvateur doit s'emplifier pour nous libérer de nos chaînes. Il n'y a rien d'irréversible, il n'y a pas de fatalité, il faut nous battre sans crainte, ne pas avoir peur d'appeler à un profond changement en rompant avec le capitalisme forcené. Faisons une révolution citoyenne sur la base de la solidarité. Regardez ce qui s'est passé en Argentine après la catastrophe économique de 2001, aujourd'hui ce pays enrégistre une croissance de 8% l'an. La politique mise en place, basée sur l'humain et la solidarité a porté ses fruits. Le programme du Front de Gauche est conforme à mes aspirations, les propositions qui sont faites et les moyens à mettre en oeuvre sont cohérents cela ressemble à un puzzle, d'ailleurs, contrairement aux autres candidats, J.L Mélenchon ne fait pas de surenchère et ne rajoute rien au programme qu'il défend.
    La République doit édicter des régles, notamment, en matière de train de vie de nos élus à la tête de l'Etat, aujourd'hui il y a des dépenses excéssives, inadmissibles, que compte faire le Front de Gauche?
    Il convient de rendre plus strict le Code de Déontologie de l'élu, rendre inéligible à vie l'élu qui utilise son mandat à des fins d'enrichissement personnel (abus de biens sociaux etc...) voir le poursuivre en correctionnelle ou au pénal si, il y a lieu.
    Bonne chance au Front de Gauche, grand...

  22. Mr Mélanchon c un grand honneur pour moi de frapper mon premier méssage pour vous dire Le programme du front de gauche a tous dit L'Humain d'Abord.
    je suis profondément touché par se drame c nos enfants demain c pas une minute de silence mais j'irai pas travailler
    je suis sure que mon méssage représente tout les femmes du mondes pas de mal aux enfants aux autres ;une manifestations de toutes les femmes du mondes que des femmes pour dires STOP au mal que vous nous faites a faire du mal a nos enfants.

  23. olive dit :

    Au mois d’avril 1961, lors du putsch des généraux à Alger, Michel Debré exhortait ainsi le jeune adolescent pas politisé que j’étais : « Dès que les sirènes retentiront, allez, à pied ou en voiture, convaincre ces soldats trompés de leur lourde erreur. » Je me disais que c’était bien émouvant, l’appel à ce soulèvement, mais si les Para devaient fondre sur nous, ce n’était pas pour avoir le cœur brisé en nous voyant arriver. Puis, j’ai entendu les français de gauche, dans de grandes manifestations, emmenés par le parti communiste, se dresser contre le danger. Aussitôt, j’ai ressenti que c’était avec ce peuple que j’allais m’unir.
    Ce brin d’histoire personnelle pour souhaiter que le front de gauche, qui appelle véritablement à se battre contre le capitalisme et ses putschs, soit entendu de la même façon.

  24. ezechiel dit :

    un être inspiré.Une surprise,un don.

  25. W.BLAKE dit :

    Ah ! Si seulement, si seulement la France, la vraie ! Celle que le peuple a toujours voulu construire pouvait s'unir en ce jour du 1er tour pour vous porter en haut de l'échelle ! Et reprendre ses droits, pour une véritable Liberté, Égalité, Fraternité !
    Si seulement, et pourtant tout le monde à peur de se retrouver avec le Pen et sarko et ce que j'entend :
    Mon coeur est pour Mélanchon mais je vais voter Hollande parce qu'on a vu ce que cela à donné avec la défaite de Jospin.

    Il leur faudrait un peu + de c……cran, de rage, DE COURAGE QUE DIABLE…

    Réveillez-vous citoyens ! Vous n'avez pas encore mangé assez de pain noir ?!…
    Vous en voulez encore ? !
    Eh, ben vous en aurez et pour longtemps !…
    Heureusement, que nous ne sommes pas en 1789 car la prise de la Bastille n'aurait pas eu lieu !…
    Je suis navrée de faire ce constat mais je pense que le peuple n'est pas prêt pour vivre autre chose, il a ce côté masochiste issue de notre culture judéo-chrétienne. Et je suis triste de voir à quel point il est capable de courber l'échine face à ses bourreaux !
    Dites-moi que ce n'est qu'un rêve, et que bientôt j'ouvrirai les yeux sur une France fier et debout sur ses pied, digne, créative, libre, innovante,… Et que chaque matin je serais fière d'être Française.

    Que la Lumière soit avec vous et avec votre esprit …
    Merci.

  26. ali dit :

    Mr Mélenchon,
    Chasser Sarkozy n'est pas une affaire simple. Le peuple Français est prisonnier d'un lobby d'affairistes sans scrupule . La France est gouvernée actuellement comme une république bananière a sa tête un chef d'Etat agissant comme un chef tiers mondiste qui passe son temps à quémander l'aide pour être réélu.Drôle de comportement.
    Vous gauche de la France unissez vous pour libérer la France. s'unir c'est avoir un programme d'avant garde qui sauve la France et l'Europe aussi.
    Peuple français poussez vers l'union de la gauche autour d'un programme qui redynamise et la France et l'europe.

  27. BERNARD dit :

    Je ne sais pas si Monsieur Mélenchon est une saint homme. Mais à coup sûr il est un homme sain. Dans la classe politique, combien sont-ils de cette même trempe ?
    Aujourd'hui nous avons besoins d'hommes - et de femmes - sains. Avec lui, l'avenir nous appartient.
    Merci Monsieur Mélenchon.

  28. borrut dit :

    La rue Dalou, lieu de la tuerie est baptisée du nom d'un sculpteur qui a participé à la commune de Paris. Il a été exilé et accueilli par des artistes anglais. Il a notamment réalisé la sculpture monumentale "Le triomphe de la République", place de la Nation.
    Quelle triste ironie!

  29. marieanne dit :

    J'écoute la tele et je deteste ce que j'entends.
    Beau concert bel ensemble ! Il va nous falloir encore plus résister j'en ai peur a une nouvelle vague de crainte et de haine. Pour l'instant, on suit de minute en minute, c'est le spectacle médiatisé !
    Nous aurons plus que jamais d arguments solides pour discuter et tenter de convaincre
    Je continuerai d en chercher sur ce blog.merci.

  30. PUIFOURCAT dit :

    M. Mélanchon,
    Il y a quelque temps (peut-être en 2005), Mme G. Halimi avait proposé de prendre ce qu'il y a de bon dans chaque pays d'Europe et de l'appliquer à tous le membres de l'U.E. Qu'en pensez-vous ?
    Récemment, vous avez déclarer que ce sont les socialistes qui ont mis en place la C.M.U., le R.S.A., etc. N'est-ce pas une tromperie ? Dans la mesure où ces aides sont des palliatifs vite grignotés par le capital.
    Depuis peu, vous avez des sondages très valorisants. Mais selon moi (bien que je souhaite vous voir présent au second tour), je pense que pour forcer les socialistes à faire vraiment du socialisme, il faut que le Front de gauche cartonne à 20 % au moins (mais vous y avez certainement songé).
    Salut et fraternité.

  31. Gagnaire Cathy dit :

    Catherine Victoire : Super le résultat du sondage mais écoeurant d'entendre comment les médias préfèrent surfer sur la vague de l'horreur et de la mort plutôt que surfer sur la lame de fond dessinée dimanche par plus de 120 000 personnes celle de l'humain, qui pourtant devrait faire réfléchir dans le sens du haut, travaillons inlassablement comme Monsieur Mélenchon pour continuer à grandir.

  32. jacquet dit :

    Je ne comprend pas que l'on puisse offrir en spectacle l'opération du GIGN pour arrêter le tueur.
    Quel belle incitation pour les jeunes tentés par l'aventure islamiste, qui voient ce jeune tenir en échec 55 GIGN et résister plus de 32H seul contre tous.

  33. michelle dit :

    Je suis une retraitée, depuis 3 ans, et ayant travaillé toute ma vie je touche une retraite de misère, mon loyer est les 2 tiers de ma pension.
    mais aujourd'hui, j'ai le coeur en joie de voir quand fin le prolétariat se rebiffer. Je suis une communiste, pure est dure, et je désespérais de voir les gens enfin lever la tète.
    Merci mr Mélenchon vous avez su rassembler touts ces gens.
    J'appelle à tous voter massivement au 1er tour FdG

  34. Duklong dit :

    Je suis d'accord avec les idées du front de gauche, et espère que les pourcentages serons décisifs. Mais enfin quelle idée de prévoir voter Hollande au second tour ! Pour moi pas de problème : ni blanc bonnet ni bonnet blanc.
    Sinon quelle belle idée !

  35. orchidee dit :

    Bravo, jean pierre Chevillot pour votre message. J'espère que le lien que je veux donner ici, sera lu car il est de taille et d'importance vu les événements actuels... interrogeons nous des informations que donne l'ex comandant Prouteau et de la correspondance avec ce qu'a dit Eva Joly sur le sujet et lisons ce lien précieux que l'on a du mal à enregistrer dans nos documents word.

  36. Sylvie dit :

    Merci de nous donner cette envie de voter, de suivre la politique, et de mobilser ceux qui n'y croient plus, je suis ravie de vous voir comme le troisième homme, vous etes le seul à résister et il le faut, beaucoup de personnes comme moi vous soutiennent, continuez ainsi
    un p'tit passage en Bretagne me ferait le plus grand plaisir

  37. Jacques de Pantin dit :

    "Suicide assisté"! Je viens de t'entendre, Jean-Luc. Bravo pour le "parler vrai"!
    J'ai accompagné, l'an passé, quelqu'un de proche, tout au long d'un séjour en unité de soins palliatifs. Et si j'ai pu juger du dévouement et de l'implication du personnel hospitalier, j'ai pu aussi juger du poids émotionnel et des dégâts psychologiques sur la proche famille. Voir, à chaque visite, son parent un peu plus diminué qu'à la visite précédente, en sachant qu'il le sera encore plus à la suivante. Attendre avec résignation l'heure fatale. Consignés dans l'impuissance. Pendant plusieurs semaines. Jusqu'à ce que la chandelle finisse par s'éteindre. Je ne veux pas faire subir çà aux miens. Et j'estime avoir le droit de choisir ma mort et son heure.
    Avant de se suicider avec sa femme Laura, née Marx, Paul Lafargue a écrit « Sain de corps et d'esprit, je me tue avant que l'impitoyable vieillesse qui m'enlève un à un les plaisirs et les joies de l'existence et qui me dépouille de mes forces physiques et intellectuelles ne paralyse mon énergie, ne brise ma volonté et ne fasse de moi une charge à moi et aux autres ».
    Tout est dit là, non? Il est temps d'inscrire le droit de mourir dans la dignité, au nombre des droits de l'Homme et des citoyens. Je compte sur toi, Camarade.
    Mais dépêche toi. Je ne suis plus tout jeune!

  38. Catherine Weber dit :

    Contente d'entendre Jean Luc, débordant d'idées excellentes et de pédagogie sur presque tous les sujets importants. Cependant en écoutant son interview par les journalistes de Mediapart hier, j'ai été agacée par deux choses, les "moi je" quasi gaulliens de notre Jean Luc, qui révèlent un ego "monumentesque" et, l'heure avançant, le récit assez léger de ses récréations de sénateur en compagnie de Serge Dassault et ses joujous technologiques une belle voiture, puis en arrière plan "le rafale". Ce qui me pose question ce sont les gars de toutes tendances politiques qui se tiennent finalement la main autour des bazookas. Là, j'ai perdu de vue Jean Jaurès le pacifique dans les paroles de Jean Luc. C'est bien que Mediapart cherche à mettre bas tous les masques. Les électeurs et electrices de Jean Luc doivent se rendre compte qu'ils n'éliront pas un écolo ni un non-violent au moins sur le plan international. A moins que, se connaissant lui-même, il sache se mettre sous la surveillance active de grands démocrates sages et avisés et qu'il sache écouter, les femmes surtout. Une qualité cependant chez Jean Luc, sa sincérité. Il a avoué avoir cumulé les mandats alors qu'il est contre le cumul. A sa manière il nous dit mefiez vous de moi, finalement ! J'espère vivement que Jean Luc tiendra sa promesse de renforcer le parlement dans une 6ème république ! Il sera peut-être au second tour et peut être à la place d'Hollande face à Sarko ou à Le Pen. Alors il pourrait bien être élu. A ce moment là, attention, faudra passer à l'élaboration de la nouvelle constitution directement, avec des élus de la base et du parlement et sans referendum préalable qui forcément pérenniserait la 5ème Rep. Certes, avec notre "super big JLM" mais avec une démocratie trop faible.


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