11mar 12

Prenons nos dispositions pour le 18 mars !

L’insurrection c’est maintenant

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Vous êtes dorénavant trente mille chaque jour à passer me rendre visite sur ce blog ! Je me sens donc un devoir encore plus fort de renouveler mes publications, même si le passage ici va dans toutes les rubriques et pas seulement à la une. Le Webmestre assure fidèlement le service de mise en page et l'écrasante gestion des milliers de messages qui sont postés. Cette note réjouira ceux qui me demandent souvent d'écrire plus brièvement. Mais je ne promets pas que ce soit plus simplement. Car j'écris de retour d'une grosse journée de présence studieuse. D'abord à la réunion du Front de Gauche des sports. Ensuite à la réunion nationale de l'association des associations. Un jour comme les autres : beaucoup de travail et de fraternité militante. Le service de protection rapprochée est parmi nous mais les camarades mettent leur point d'honneur à m'entourer comme avant. Hier j'ai reçu au courrier un cadeau hors du commun venant d'un camarade électeur. Il s'agit d'une plaquette de poésie de Paul Eluard : « Corps mémorables », édition achevée le 24 septembre 1948. La merveille est aussi que l'exemplaire comporte une signature manuscrite de Paul Eluard lui-même. Depuis je suis sur un petit nuage.

Le 18 mars prochain, avec l'appel du Front de Gauche à une marche sur la Bastille, un événement d'un genre nouveau va avoir lieu. Un genre tout à fait nouveau. A quand remonte la dernière manifestation politique, à l'appel d'une organisation politique, sur un mot d'ordre politique ? Je n'en ai pas de souvenir. Mais si je devais fouiller, je me reporterais aux plus chaudes heures de notre histoire : mai 1968, mai 1958. Une autre nouveauté doit être prise en considération. C'est la première fois qu'une campagne électorale se donne un tel moyen d'expression. C'est donc que cette campagne ne ressemble à aucune autre jusque-là. Et s'il en est ainsi c'est parce que jamais une campagne électorale n'a eu lieu dans un tel contexte. L'ampleur de la crise économique et financière en fait une crise politique. La preuve qui le montre et le résume est que, précisément, cet appel à la marche sur la Bastille connaît un grand succès d'enthousiasme. De partout il y a mobilisation, et les initiatives les plus diverses y préparent avec ardeur. De tous côtés, bien au-delà des cercles militants la date est connue et fait parler ! Cela montre qu'il y a une perception au niveau du grand nombre du caractère spécial du moment et que cela doit se traduire par des méthodes d'action qui y correspondent.

Le contenu de la marche est révolutionnaire. Il s'agit d'affirmer notre volonté de tourner la page des institutions actuelles et de passer à une nouvelle République. Une République sociale qui élargisse le champ de la démocratie en France. En ce sens il s'agit d'une insurrection citoyenne. Pacifique, calme, organisée, dirigée vers un objectif respectueux de la règle démocratique du vote au suffrage universel pluraliste. Une insurrection dont le rendez-vous opérationnel est le vote à l'élection présidentielle. Mais une insurrection. En quoi en est-ce une ? Le but et le moyen nous l'indiquent. Le but : le changement institutionnel. Le moyen : l'action du peuple lui-même se dressant contre un ordre inique. S'il en est ainsi c'est que nous partageons le constat de dangerosité du cadre actuel pour régler les problèmes urgents que le pays doit traiter. Le partage des richesses, la démocratie dans l'entreprise, la parité dans toutes les instances de représentation, la souveraineté populaire sur le parlement et de celui-ci sur toutes choses, ne peuvent être réalisés dans le cadre des institutions actuelles. Pire, celles-ci y font obstacle. Cette question ne concerne pas seulement le cadre national. Au contraire notre insurrection civique vise le pouvoir autoritaire qui s'impose à nous depuis les institutions actuelles de l'Union Européenne et contre lesquelles nous sommes rendus impuissants du fait de notre monarchie quinquennale. La gravité particulière et actuelle de la situation résulte de la signature du nouveau traité européen le premier mars dernier. Le gouvernement du pays consent  un renoncement à la souveraineté budgétaire du pays sans même l'excuse de la transférer à une autre instance démocratique. Cela permet de bien comprendre la légitimité de notre insurrection. La constitution de 1793 l'exprime bien : « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est pour le peuple, et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ».

A vrai dire, la conduite de notre campagne fait de cette marche une étape à l'intérieur d'une séquence maîtrisée de longue main. Le Front de Gauche a été constitué comme l'instrument politique d'un projet. Je ne parle pas du contenu du programme « L'Humain d'abord » qui en est l'expression à une étape du parcours, celle qui commencerait concrètement avec notre gouvernement. Ce projet c'est d'assumer le sens du refus de 2005 face au projet de Constitution européenne devenu depuis le Traité de Lisbonne sous l'empire duquel nous vivons. C'est le projet d'un changement profond de la règle d'organisation de la société. L'actualité et l'importance d'un tel projet est démontrée par le sort subi par ceux qui ont accepté la règle du jeu actuelle. Il s'agit de la Grèce ! Mais aussi du Portugal, de l'Italie et de l'Espagne, pour ne citer que des voisins. Pour le futur de la France, il faut placer côte à côte le fait que les agences de notations veulent frapper notre pays et qu'un plan d'austérité terrible est programmé par le nouveau traité européen signé par Sarkozy. On devine ce qui attend notre pays s'il ne se prépare pas à résister et à contre attaquer, c'est-à-dire à proposer et à s'appliquer une autre règle du jeu.

J'ai promis, quelques lignes auparavant, un résumé de notre plan d'action dont la campagne présidentielle a été le cadre et l'instrument. Jusqu'en juin 2011 nous avons travaillé au rassemblement des forces de la gauche du « Non » autour d'un programme partagé et d'une candidature commune à l'élection présidentielle. Sur la place Stalingrad, le 29 juin dernier, nous avons lancé ce rassemblement. Puis nous l'avons développé jusqu'à la Fête de l'Humanité. Ce fut la période où le contenu du programme partagé a été bouclé et rendu public. Puis, tandis que se déroulait les primaires socialistes, nous avons ancré notre action sur le terrain. Nous avons permis que son contenu s'incruste dans le sol social du pays en organisant une diffusion massive du programme « L'Humain d'abord ». Ce fut le temps des premières assemblées citoyennes et des premiers meetings de popularisation. Nous sentions que la rencontre s'étendait en profondeur, que le discours touchait une masse de gens. Cette période nous a permis de faire comprendre notre différence d'approche avec le programme d'action du PS. Une démonstration argumentée a ainsi commencé à se diffuser. Elle a forgé des liens solides de convictions et de confiance. Nous avons alors avancé dans les esprits alors même que la tenue des primaires socialiste absorbait pourtant tout l'espace médiatique. Nous avons fini l'année avec le sentiment d'une force grandissante dont attestait déjà le niveau de participation à nos réunions et meetings.

En janvier, forts de cet ancrage, aidés par le succès de l'émission « Des paroles et des actes » sur France 2, nous avons lancé toute notre force dans la bataille contre l'extrême-droite. Compte tenu du processus d'extrême-droitisation dans lequel entrait alors l'UMP et son candidat, chaque pierre lancée atteignait deux cibles à la fois. Cette phase du combat nous permit de gagner en autorité et en confiance. L'affluence exceptionnelle à nos meetings, réunions et assemblées citoyennes, les soutiens financiers nous ont vite montré que nous avions franchi un nouveau pallier de mobilisation et de prise de conscience. L'évolution des propos de notre concurrent socialiste, les postures de notre adversaire de droite nous ont prouvé que le mouvement des esprits les conduisaient eux-mêmes à s'adapter et à valider notre tonalité, fusse à leur corps défendant. En se tirant une balle dans le pied sur le plateau de France 2 et en vacillant, puis en se faisant enfermer dans la position cruelle que l'on connaît sur le droit à l'avortement, la famille Le Pen nous a permis de prendre la main sur elle. Ce succès foudroyant sur le secteur où nous avions pris l'offensive et où nous étions pourtant presque seuls en lice nous a propulsé plus avant dans l'opinion. Et cela est depuis, une source supplémentaire de légitimité et de dynamique. C'est avec ces atouts en main que nous lançons l'étape suivante de notre marche. Le 18 mars est à la fois un point d'aboutissement de cette période et le point de départ de la suivante qu'il s'agit de porter à un plus haut niveau politique ! Celui de l'insurrection civique. A vous mes chers lecteurs de multiplier les initiatives de toutes tailles et de tous ordres pour rendre visibles et désirables l'insurrection que le 18 mars va impulser. A suivre ici et sur le site « place au peuple ».

Une fois n'est pas coutume et j'espère qu'il ne m'en voudra pas, je veux compléter le propos que je viens de tenir par un texte qui m'a paru bien résumer ce que j'aurais aimé dire et ce que je voudrais faire comprendre. Il s'agit de l'éditorial de Jean-Emmanuel Ducoin paru dans « L'Humanité » du jeudi 8 mars dernier. Le titre résume bien le lien avec ce que je viens d'écrire : « Insurrection : acte I ».  Comme il y est question de moi, je prie mes lecteurs de me pardonner l'immodestie qu'il y a  dans ce « donné à voir », ici, au milieu de mes propres lignes. Voici le texte de cet éditorial.

« Nous avons allumé la lumière. » Prise isolément, cette phrase que Jean-Luc Mélenchon distille çà et là pour expliquer la démarche fondamentale et presque fondatrice du Front de Gauche peut paraître présomptueuse. Elle ne l'est pas. Héritiers que nous sommes d'une illustre tradition politique qui a toujours marié la justice à l'égalité et fiers – oui fiers ! – de notre axiome marxien adossé aux piliers des concepts républicains, nous entendons cette phrase du candidat à la présidentielle comme l'un des plus beaux symboles du renouveau "de la" politique. Celui du retour à "quelque chose" d'assez sacré : l'Idée. Mais aussi celui du début "d'autre chose" : une gauche à la main ferme. »

« Le peuple a de la mémoire. Alors que nous vivons le temps des remuements essentiels (la crise, le capitalisme, le développement, etc.), nous connaissons l'histoire contemporaine qui, trop souvent, a vu la gauche s'accommoder du "principe de réalité", provoquant ce que certains pouvaient considérer comme un éternel recommencement : une espérance suivie d'une déception… À moins de sept semaines du premier tour de l'élection présidentielle, cette hypothèque sur l'espoir semble levée par la dynamique et la crédibilité du Front de Gauche. Si nous n'aimons guère accorder trop de place aux logiques des sondages, néanmoins, les toutes dernières enquêtes d'opinion réchauffent le cœur et l'esprit et témoignent que le Front de Gauche vient de gravir une marche importante, comme nous le pressentions. Qu'on se le dise, le citoyen candidat Mélenchon vient en effet de franchir la barre des 10% d'intentions de vote ! La gauche de combat, soutenue par un corps électoral solide, est de retour ! Il était temps. Non ? »

« Ne le cachons pas. La verve et l'intelligence oratoire de Jean-Luc Mélenchon ne sont pas pour rien dans l'accélération de ce processus populaire, dont nous ne mesurons pas encore toutes les possibilités. Lui-même le répète à souhait : "Nous défendons des idées, pas un guide suprême ou un leader." Tous les artisans de la campagne du Front de Gauche présents sur le terrain peuvent en témoigner. Grâce à la diffusion dans le corps social d'un discours de très haute ampleur programmatique, associé à l'élaboration d'arguments offensifs qui ne cèdent plus un mètre de terrain à qui que ce soit, tout devient possible, y compris l'appropriation et la diffusion des idées. On ne s'indigne plus seulement, on propose, on politise. L'ambition est si énorme que nous en tremblons de désir. Pour la première fois depuis des lustres, une grande partie du peuple de gauche, jadis déçu, parfois désespéré parce que trahi par la mise en œuvre systématique d'une véritable pédagogie du renoncement, se sent de nouveau concernée. Ce n'était pas "la" politique qui les avait quittés, mais la confiance dans sa capacité à changer leurs vies. Ils savent désormais qu'ils ont un rôle à jouer… »

« Il y a du bonheur à réinventer l'à-venir. Le Front de Gauche, qui voit plus loin que l'horizon et affranchit ceux qui ont souffert d'années d'humiliations, a pour objectif de réveiller et/ou d'éveiller les consciences. En y parvenant, il redonne aussi de la dignité à tous les citoyens, il les aide à devenir eux-mêmes des acteurs d'idées et des propagateurs du bien commun. "Le Front de Gauche, c'est quelque chose de plus grand que nous", clame Mélenchon. Ce quelque chose porte un nom : la révolution citoyenne. Et une méthode : l'insurrection civique. Nous en vivons l'acte I. Tôt ou tard, par la Raison et le Combat, cette insurrection bousculera puis renversera l'hégémonie de la gauche gestionnaire. Oui, la lumière est allumée ! » Merci pour ce résumé si bien dit de ce que nous pensons tous qui nous assemblons de meeting en meeting, de réunions en réunions, de collages en tractages !

Le PS et le Mouvement de Jean Pierre Chevènement ont annoncé avoir signé un « contrat de législature » qui « fonde leur alliance pour 2012 ». On connaît donc le choix de Chevènement un mois après le retrait de sa candidature. Ce n'est pas un accord de coin de table. En effet cet « accord politique et électoral constitue le contrat de législature entre les deux partis et fonde leur alliance pour 2012 ». La centralité de la question  européenne avait déjà été rangée au magasin des accessoires en 2007. Il en est de même cette fois-ci. Un flot de bonnes et saines pensées contre le capitalisme et les autres malheurs du temps garnissent utilement la capitulation sans condition de l'ancienne sentinelle inflexible. Du refus de l'Europe du Traité de Lisbonne, il ne reste que d'émouvants et dérisoires coups de menton favorables à « une parité monétaire plus juste », « un soutien prioritaire à l'investissement et à la recherche pour les PME » et à « une politique de croissance (…) à l'échelle européenne ».

Bien-sûr le PS et le MRC conviennent que le traité récemment conclu est "inacceptable" et "doit être renégocié". Avec le président François Hollande c'est comme si c'était fait. Il s'est bien gardé de leur préciser que son porte-parole a déjà bien expliqué qu'il ne s'agira pas d'un nouveau traité mais d'un texte additif se prononçant en faveur de la croissance. Mais peut-être les chevènementistes n'avaient-ils pas envie de le savoir ou bien même le savaient-ils déjà. Après qu'ils ont rappelé leur opposition à Maastricht, le document ouvre une nouvelle étape qui gomme la précédente. Il déclare que les deux partis « doivent approfondir ensemble leur vision de l'Europe ». Il est temps en effet "d'approfondir la vision", deux mois avant de gouverner ensemble et après qu'on a passé six ans à cela depuis 2005 ! Mais précisément, c'est tout cela qui est fini. Car le texte se propose "d'approfondir la réflexion" jusqu'à un niveau de profondeur  inouï : « en dépassant les oppositions du passé ». Pour moi l'opposition du passé ne peut se régler que sur une seule base : le respect de la décision du vote des français. Mais Hollande ne veut pas de référendum sur le nouveau traité. Et Jean-Pierre Chevènement, docilement, n'en parle plus. 

L'autre volet des reniements est, par contre-coup pour les alliés écolos du Parti socialiste. Car Hollande et son allié se prononcent « pour une politique énergétique innovante en matière d'énergies renouvelables, et vigoureuse en matière d'économies d'énergie ». Ce qui est excellent, mais ne mange pas de pain. Car le même document précise le point de vue du parti de Jean-Pierre Chevènement. Celui-ci estime « qu'il ne doit pas être porté atteinte à notre industrie nucléaire et à ses capacités, à ses yeux garantes d'une électricité moins chère et moins polluante ». Comment cela est-il conciliable avec un accord de législature qui l'unit par ailleurs à des gens qui pensent exactement le contraire ? Une telle ratatouille est servie à la veille du premier anniversaire de la catastrophe de Fukushima. Nous n'en tirons donc pas du tout la même conclusion. Car un an après avoir commencé, les effets de la catastrophe nucléaire de Fukushima durent toujours. Cela devrait suffire à montrer l'urgence d'un débat honnête en France sur l'énergie et plus globalement sur la transition énergétique. Et il doit être tranché par le peuple souverain, notamment sur le nucléaire, par référendum. Le Front de Gauche est le seul à le proposer. Je déplore que l'UMP, le FN et le Parti socialiste le refusent. Mais je regrette surtout que l'accord de législature entre le PS et Jean-Pierre Chevènement n'en dise mot. L'importance du sujet devrait interdire que des accords politiciens se substituent au débat public sur le fond et au vote démocratique. Je n'en apprécie que davantage la déclaration de Paul Ariès en faveur de la candidature commune du Front de Gauche. Car s'il est vrai que nous ne sommes pas d'accord sur bien des points, il n'en reste pas moins que notre position ne demande à personne de renoncer à ses convictions ni au moyen de les voir l'emporter. 

Au final, cet accord fonctionne comme une caricature de la "Gauche plurielle". Car à l'époque on pouvait penser que l'on avait fait pour le mieux en juxtaposant les programmes. Il est vrai aussi qu'on n'avait guère eu le temps de faire autre chose du fait de la dissolution surprise de l'Assemblée Nationale décidée par Chirac. Mais aujourd'hui on a l'expérience des inconvénients de cette méthode. Recommencer une erreur de méthode de sang-froid c'est seulement signaler qu'on est intéressé à obtenir le même résultat. Lequel ? Donner les pleins pouvoirs au parti qui dirige le gouvernement. C'est d'autant plus pitoyable que cette fois-ci le programme ne prévoit aucune sorte de conquête sociale comparable aux 35 heures ou à la CMU, ni aucune conquête institutionnelle comparable à la parité comme ce fut le cas avec le programme de Lionel Jospin.

Du passage de Nicolas Sarkozy dans l'émission « Des paroles et des actes » mercredi, on ne semble avoir retenu trois jours après que ses regrets d'avoir fêté sa victoire au Fouquet's et passé ses vacances sur le yacht de Bolloré. Pourtant, au milieu de ce numéro de repentance très convenu, Sarkozy a fait plusieurs déclarations et propositions qui méritent d'être prises très au sérieux. Elles dessinent un programme du candidat Sarkozy assez sinistre.  Il a notamment annoncé le plus grand plan social de ce début d'année en programmant une nouvelle hémorragie de 40 000 emplois publics. Mais dans les collectivités locales. Sans que cela n'ait visiblement ému grand monde, notamment chez les socialistes, pourtant concernés au premier chef. Personne ne sait d'ailleurs comment Nicolas Sarkozy compte s'y prendre pour qu'un gouvernement supprime ainsi des postes dans les collectivités locales qui gèrent leur propre personnel. Il a d'ailleurs aussi indiqué qu'il allait plus largement « poursuivre la réduction des effectifs de la fonction publique ». Les 150 000 postes supprimés depuis cinq ans ne sont donc qu'un début.

Sarkozy a aussi prévu de poursuivre sa thérapie de choc libérale en intensifiant sa chasse aux "assistés". Il n'a évidemment pas parlé des fraudeurs du fisc que le gouvernement exonère régulièrement de poursuites pénales, surtout s'ils ont beaucoup fraudé. C'est un des constats inouïs du dernier rapport de la Cour des comptes : plus vous volez le fisc moins vous avez de chance d'être poursuivi pénalement ! D'ailleurs Sarkozy a bien rappelé qu'« il n'y a pas eu de cadeaux aux riches ». Ceux qu'il a désignés comme assistés sont les bénéficiaires du RSA dit "socle ". C'est-à-dire ceux qui ne travaillent pas. Pour une personne seule, c'est 475 euros par mois.  Deux fois moins que le seuil de pauvreté. Pour eux, Sarkozy propose de généraliser un travail forcé dit d'intérêt général de 7h hebdomadaire. Jusque-là, le "travail d'intérêt général" désignait une sanction pénale. Personne ne sait d'ailleurs dans quels secteurs devra s'exercer ce travail forcé, et avec quel encadrement. Les gestionnaires du RSA, c'est-à-dire les départements vont ainsi devoir gérer le travail forcé d'un million et demi de personnes. Et le projet UMP précise que des pénalités de 100 euros par mois seront appliquées à ceux qui refuseront le travail forcé. Avec les suppressions de postes prévues par Sarkozy dans les collectivités locales, cela promet ! A moins que le président candidat n'ait justement prévu de faire exercer certaines fonctions des collectivités par les bénéficiaires du RSA.

Ce soir-là, les immigrés étaient aussi dans le collimateur de Sarkozy. L'extrême-droitisation de son discours est désormais très avancée. Il a d'abord affirmé : « Si on ne maîtrise pas l'immigration, est-ce qu'on ne va pas à la faillite ? » Comme Mme Le Pen, il ignore l'étude que l'université de Lille a réalisée pour son gouvernement en 2009 et qui conclut que les étrangers rapportent 12 milliards par an aux comptes publics. Ils touchent en effet pour 48 milliards de prestations chaque année mais reversent 60 milliards en impôts et cotisations. Sarkozy a poursuivi ainsi : « Nous avons trop d'étrangers sur notre territoire et nous devons en accueillir moins ». Exactement ce que raconte Marine Le Pen. Et pourtant il y a moins d'étrangers aujourd'hui en France (5,8 % de la population) qu'il n'y en avait en 1975 (6,5 %) et en 1990 (6,3 %) ! Mais Sarkozy pense pourtant que « nous devons diviser par deux le nombre d'étrangers que nous accueillons ». Marine Le Pen va encore plus loin et propose de ramener ce nombre à 10 000 entrées par an. Mais ni l'un ni l'autre ne dit comment il compte s'y prendre. 65 000 entrées concernent chaque année des ressortissants européens. Marine Le Pen compte-t-elle interdire aux européens d'entrer en France ? Et ce n'est pas tout. Chaque année, autour de 50 000 entrées concernent des étrangers membres de la famille d'un Français, que ce dernier fait venir. Là aussi comment Sarkozy et Le Pen comptent-ils s'y prendre ? Vont-ils interdire à des milliers de Français de vivre en famille ? Enfin, 50 000 autres entrées concernent des étudiants. Comment y renoncer ? Faut-il rappeler le nombre d'étudiants étrangers qui deviennent des prix Nobel, des médailles Fields ou des médailles d'or du CNRS ? Ont-ils entendu parler du dernier prix Nobel de médecine, Jules Hoffmann, qui était un étudiant étranger avant de devenir français ?

Mais il y a plus odieux encore. C'est la volonté annoncée de Sarkozy de limiter l'accès des étrangers au minimum vieillesse et au RSA. Il a fixé les conditions suivantes : 10 ans de résidence régulière en France et au moins 5 ans de travail. Le caractère universel des droits serait ainsi sabordé. On exigerait des étrangers beaucoup plus que des français pour accéder à des droits sociaux fondamentaux. Les étrangers payent pourtant les mêmes impôts et cotisations que les français. Cette "discrimination", car c'est bien cela que Sarkozy veut institutionnaliser,  est une brèche vers la préférence nationale défendue par le FN. Dès le lendemain Louis Alliot, numéro 2 du FN, s'est d'ailleurs empressé sur « France Inter » de remarquer que Nicolas Sarkozy proposait de légaliser la préférence nationale. Car en effet, celle-ci est aujourd'hui contraire à la loi et même à la constitution qui garantit l'égalité en droits quelle que soit l'origine des personnes.
 


1  138 commentaires à “L’insurrection c’est maintenant”
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  1. alexandre dit :

    Il n'y a pas de quoi avoir peur de l'édito de Christophe Barbier. C'est plutôt bon signe. Après les moqueries et l'indifférence, Barbier en vient aux insultes (est-ce le boulot d'un journaliste? A quel endroit y a-t-il la moindre info dans son "torchon"?). De la part d'un stalinien comme lui - les français sont bêtes, il faut leur dire pour qui voter ou il faut choisir le gouvernement à la place des Libyens qui ne savent pas "ce qui est bon pour eux" - son article sonne plutôt comme un éloge pour Mélenchon.
    Ce type n'a compris ni ce qu'était la laïcité, ni la démocratie, ni les droits de l'homme. Et il prétend donner des leçons...

  2. sansebar dit :

    L'institut OPIF de Mme Parisot donne ce soir 10,5 % à Jean-Luc Mélenchon.
    Voir sur le site sondages en France, intentions de vote.

  3. boris dit :

    Meeting de Mélenchon sur place au peuple ce soir à Clermont ferrand.

  4. J.-Ph. dit :

    Super-article ce matin dans "Libération" qui démonte le désormais fameux sondage d'OPIF avec excellent dessin de "Une" (Sarko dessinant lui-même à la craie "SA" courbe attendue...) !

  5. jppl dit :

    Bonjour à toutes et tous et aux clermontois en ce moment !

    Ne perdons pas notre temps et ne nous encombrons pas l'esprit avec ce petit Barbier baveux de rancœur, cet ami quasiment intime de Carla, et bravo à tous ceux - commentateurs de ce blog - qui lui ont répondu comme il se doit. Il s'égosille en vain et nous renforce encore. Écoutez les premières minutes (c'est assommant, pour rester poli...) du lien sonore donné dans l'article de Médiapart ci-après. Suffisant pour comprendre que cet individu est insignifiant et bien en phase avec son monde de salonnards... L'Humain d'abord, on ne lui a pas encore traduit... Mais ça pourrait venir vite !

    http://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/130312/linconscient-de-christophe-barbier

  6. polgui 24 dit :

    Un grand salut à tous ! ça mijote, ça mijote! Voici une historiette de campagne : Visite de la petite fille des voisins, un jeune couple que j'ai branché sur le blog et qui ont aussitôt compris que c'est à eux que vous vous adressez, que c'est d'eux que vous parlez. Précision ils ont voté la dernière fois pour l'actuel président...Ils savent que je "monte" à Paris dimanche, et ils font des plans pour venir au meeting de Toulouse début avril. La petite m'apporte un petit rouge-gorge, qu'elle a ramassé inerte sur la route. Je la raccompagne chez elle avec l'oiseau pour lui trouver un nid. Et, l'oiseau s'étant envolé aussitôt sorti du creux de ses mains,et ayant de justesse échappé aux griffes du chat, la maman de me dire, le visage tout heureux : " Au boulot, tu sais, ça marche; il y en a plein qui vont voter Mélenchon ". Et moi:__ vous venez à Paris avec moi ? Il y a un train.__Non, on peut pas on est invités au baptême de mon filleul....Je gage que la conversation viendra sur le terrain politique.Et que ça fera quelques voix de plus.Et voilà comment opère la conviction!
    Haut les coeurs, et que tous les barbiers en crèvent de dépit!

  7. Yaltane dit :

    @ 607 - jeanmarc
    Si on s'organisait? Il faudrait qu'on dissèque chaque vidéo, pour savoir quels points particuliers sont abordés et ne plus se contenter de citer le discours de Villeurbanne, celui de Nantes, etc...; si possible avec indication du tempo.

    Excellente idée !
    Je ne sais pas bien comment organiser le truc, mais je participerai volontiers.
    J'ai ce qu'il faut de connaissances php au besoin, voire même - si le webmestre en est d'accord je peux faire une interface Flash (AS3) pour consultation, mais aussi et surtout, participer du visionnage/indexation.
    Comment peut on se contacter ?
    Comment peut-on se compter, les volontaires et les compétences, sur le coup ?
    J'autorise bien volontiers les modos à te donner mon adresse électronique si utile.

  8. Hollande sur la 13, la 15, la 16. Mais pour les autres, rien? Et en plus ça bugue sur le lien vidéo.

  9. Jean-Luc T dit :

    Juste une réflexion concernant le fric "accumulé" par le PCF. Je me souviens d'une émission dans les années 80 après l'accession au pouvoir du programme commun, on voyait Jack Ralite à l'époque ministre en exercice dans son appartement d'Aubervilliers situé dans une tour très banale et pas très belle, la fonction n'avait pas changé sa façon de vivre et si tous pouvaient en faire autant... (je précise que je ne suis pas communiste, ni rien d'ailleurs, seulement sympathysant FdG plutôt proche du PG)

  10. JM77 dit :

    Ils viennent d'annoncer déjà 8000 personnes à Clermont !
    La fosse est bondée !

  11. Lesver dit :

    @Vincent R
    Pour répondre à ta question, le prix d'un produit en sortie d'entreprise ne dépend pas que du coût salarial, mais en beaucoup + grande partie d'autres coûts comme la matière première, l'énergie et moult autres. Alors oui, avec une augmentation du SMIC, les prix augmenteront un peu, mais en %age beaucoup moins que le pouvoir d'achat des Français. Donc, c'est un cercle vertueux, les Français achèteront +, les entreprises prospéreront, de plus ça rapportera plus à l’État avec les cotisations qui augmenteront avec les salaires et la TVA, ect. Tout le monde y gagne, y compris la sécu. ^^

    Concernant les "employés" web du PS, je rigole, dans l'article du Monde, il y a une phrase à relever : "Difficile néanmoins pour le staff, qui note par exemple "une forte mobilisation de Mélenchon sur le Web", de mesurer les parts du marché électoral susceptibles d'être ainsi gagnées.
    Et oui, avant de devenir commercial, le WWW était Humain, et il l'est toujours. Au FdG, on n'a pas besoin "d'employés" pour que notre message passe sur le Net. Des milliers d'internautes le portent, en tant que bénévoles convaincus par l'Humain, voilà toute la beauté du message du FdG. Pas de marché électoral à conquérir ici, mais la force et le partage de nos convictions gratuites qui touchent les gens, et la politique y retrouve toutes ses lettres de noblesse (excusez le jeu de mot ^^).
    Les internautes forment un public averti qui ne se laisse pas berner par les petites phrases, mais sait reconnaître un programme et sa justesse !

  12. ermler dit :

    A bon ? Pas de direct pour le meeting de Clermont- Ferrand ? Même sur notre blog ?
    Mais comment celà se fait-il ?

  13. Ydaho dit :

    Le monde qu'il y a a Clermont ! Le zénith est plein a ras bord ! des drapeaux partout ! et le nombre de connectés je vous raconte pas ! Malgré le fait que dimanche beaucoup partiront a la Bastille, ils sont quand même la a Clermont ! Chapeau bas !

  14. vm dit :

    Clermont-Ferrand : salut à notre nouveau bouclier Arverne !

  15. Elisabeth_29 dit :

    Waouh ! Tout à l'heure sur RTL, Ivan Riouffol, pronant le retrait d'Eva Joly : "Jean-Luc Mélenchon fait une excellente campagne... Il est à 10-11% dans les sondages..." ; ça monte, ça monte les amis et venant d'un éditorialiste du Figaro, c'est particulièrement remarquable ! Dans la foulée, je viens de confirmer ma participation pour dimanche, c'est l'aventure !

  16. Denis F dit :

    Camarades, enfin quelqu'un explique pourquoi il va voter Jean-Luc Mélenchon, alors qu'il fait partie de la "Classe moyenne" catégorie Chef d'entreprise, c'est beau comme du Gionnot, c'est exaltant comme du Zola, enfin c'est à lire pas moins de 4 pages, mais on en redemande une fois qu'elles sont avalées, c'est dans la dernière mouture du COMBAT n°8, encore un bon numéro, la couv est réservée au 18/03.

  17. adeheurtaumont dit :

    Il est enorme Chassaigne. Voila un autre bon porte parole.

  18. CN46400 dit :

    Avec la stratégie du "vote utile", Hollande cherche des voix dans le Front de Gauche! Pourtant je connais un gisement encore inexploité par le PS; celui du retrait de l'OTAN. Les parlementaires socialistes qui ont voté contre la réintégration de Sarko, sont, évidemment, pour; comment se fait-il qu'Hollande n'ai pas encore mis cette proposition dans sa musette?
    1-çà ne coûte rien!
    2-Ya des voix à prendre jusque dans le "peuple sarkosien"
    3-çà entre en résonance avec le programme du FdG
    4-l'hyper atlantiste Sarko ne proposera jamais cela!
    Quelqu'un peut-il m'aider à comprendre cette anomalie? A moins que la stratégie du "vote utile" ne soit le recours que de ceux qui n'ont pas de....stratégie?

  19. Zapping dit :

    Le meeting Front de Gauche de ce soir en Auvergne est diffusé en direct sur le blog : http://www.jean-luc-melenchon.fr/

    Hauts les coeurs ! Ardents à la lutte ! A la Bastille !

  20. Sansebar dit :

    Oui, excellent le camarade Chassaigne. Il y a du Duclos en lui.
    Quel écart avec les meetings des autres, ils ne jouent pas dans la même division !
    Et le peuple n'est pas si bête, il s'en aperçoit malgré la grosse caisse du sarkoland.
    Mélenchon présidons !

  21. Zapping dit :

    Un petit conseil : si la connexion est perdue sur le streaming, attendez qu'elle reviennent et ne rechargez pas la page du blog car si tout le monde le fait en même temps cela crée un engorgement... merci :-)

    Hauts les coeurs ! Ardents à la lutte ! A la Bastille !

  22. LaRépubliqueDesCatacombes dit :

    Bonsoir à toutes et tous,
    Chassaigne a été excellent.
    Je constate également une nette progression du nombre de spectateurs sur le net avec des pointes à 10 300 environ. Nettement plus que les 6500 observés sur les dernières meeting avec Jean-Luc.

  23. LaRépubliqueDesCatacombes dit :

    Qualité d'écoute exceptionnelle de l'assemblée du Zénith de Clermont-Ferrand.
    Les mots de Jean-Luc sur la planification écologique et le "saccage" de l'économie financiarisée me font penser à une chanson formidable et tellement juste de Jean Ferrat: "Mon pays était beau, d'une beauté sauvage, et l'Homme, le cheval, et le bois et l'outil, vivaient en harmonie, jusqu’à ce grand saccage...."

  24. Hold-up dit :

    Ne perdons pas notre énergie à commenter les Christophe Barbier, les Jean-Pierre Elkabbach et autres Bruce Toussaint et comprenons bien qu'à la concentration offensive du capital répond la concentration défensive de la propagande. Le système médiatique est fait pour concentrer à sa tête les plus médiocres, les moins intelligents, les moins nuancés.Pour que le système de prédation actionnariale accentue sa prégnance et remue avec synchronie sa mâchoire d'acier, il faut des petits larbins grassement payés qui savent parfaitement coordonner leurs efforts. C'est tout ce qu'on leur demande en plus du rendez-vous régulier au club « Le Siècle », cet état -major médiatique parisien qui distribue les ordres oraux et la feuille de route aux petits soldats du journalisme pour le mois à venir. Il n'est pas étonnant que sur toutes les chaines TV et toutes les radios (sauf rares exceptions) on entende les mêmes mots, les mêmes contre-vérités, les mêmes expressions, l'on voit les mêmes attitudes, les mêmes falsifications du réel. Dans ce système médiatique de pure forme, lorsque M. Mélenchon est invité à exposer et à développer ses idées, la stratégie qui gouverne les petits soldats du moment c'est de tout faire pour épuiser nerveusement le candidat du Front de Gauche tandis que la tactique offensive développée en conséquence est le ricanement à répétition. Peuple retrouvé, immunisons-nous contre l'opprobre et gardons-nous des sots : rencontrons, tractons, affichons, échangeons partout et convergeons ensemble le 18 mars 2012, Place de la Bastille. « Ensemble tout devient intelligible ».

  25. boris dit :

    Apparemment il y aura d'autres marches à Toulouse et à Marseille ? Ou s'git-il simplement des meetings prévus dans ces deux villes ? Combien de personnes présentes au meeting ce soir ?

  26. ermler dit :

    Mélenchon à 11% (sondage BVA).
    Clermont-Ferrand : Grandiose !
    La Bastille dimanche : marquons l'Histoire tous ensemble !
    On ne lache rien !

  27. Hay dit :

    C'est mort là je crois. Les gens ne sont pas prêts à abandonner la consommation, cf les réactions des gens au meeting de Clermont-Ferrand. Ils préféreront la guerre c'est clair, surtout qu'on encourage l'augmentation de la démographie en parallèle, ça n'a vraiment aucun sens.

    Non mais sérieux ? c'est quoi ? De la démagogie ? C'est pour choper le vote des écologiste ?

  28. Fred Barbosa dit :

    Meeting de Clermont: une salle noire de monde, des milliers d’internautes, trois excellents orateurs, de l'émotion, de l'humour, beaucoup de sérieux et de fougue aussi. Magnifique, magique.

  29. adeheurtaumont dit :

    9000 personnes au meeting de Clermont, bravo l'Auvergne

  30. xuxu dit :

    J'ai bien connu Dubrule quand il était maire de Fontainebleau.
    L'avait sorti ce cynique résumé de l'époque actuelle mais tiré d'un de ses gurus américains :
    nous avons des usines pour produire,
    nous faut des usines pour vendre,
    et surtout des usines pour pondre les couillons qui vont nous acheter tout ça.

  31. jeanmarc dit :

    759 Yaltane
    Je suis aussi d'accord pour que le webmestre te donne mon adresse, mais
    je ne suis pas technicien; je pourrai décortiquer une video et la résumer, il faudrait d'autres volontaires et quelqu'un qui rassemble le tout.

  32. l'hallebardier_95 dit :

    Ce soir à Clermont, beaucoup de pédagogie autour de la Planification Ecologique avec pour colonne vertébrale, la règle verte, en opposition cardinale à la règle d'or. Bravo!

  33. jnsp dit :

    A voir sur le nouvel observateur les photos de F Hollande et de JL Mélenchon.
    Ça donne à penser...

  34. Lesver dit :

    Tu te trompes Hay !
    Whao ! Jamais je ne me suis senti aussi écolo politiquement parlant : je reconnaissais les enjeux mais pas au niveau politique de manière indépendante comme les verts. Là, j'ai pris une claque dans un meeting sobre (j'ai adoré ce côté là) et éducatif, et j'ai enfin compris tout l'intérêt de coupler le social et l'écologie au niveau politique. Je reste pantois que les Verts aient rejoint le PS plutôt que le FdG, il y a bien plus pour leur combat ici.
    Je ferai passer le meeting à quelques amis plutôt écolos ! Un des meilleurs pour moi.

  35. naif dit :

    Les sondages et le parti socialiste.

    En souvenir de 2007. Le PS a organisé une sorte de primaire interne. Les patrons d'organismes de sondages, les mêmes qu'aujourd'hui, ont projeté S.Royale en tête et l'ont accompagné jusqu'à sa canditature. Parce que c'était la candidate supposée la plus facile pour NS. Grâce aux adhérents nouveaux à prix compétitifs (idée brillante de J.Lang) et peu politisés; les anciens socialistes se sont fait déborder par les habitudes qui consistent à préférer les pronostics de victoire, déterminés par les sondages, aux convictions. S.Royale, "aidée" par ses concurrents socialistes, a fait le job et elle a été battue de 6 points.

    En souvenir de 2012. Le PS a organisé une véritable primaire externe (idée brillante de A.Montebourg). Les patrons d'organismes de sondages,ceux d'aujourd'hui, ont projeté F.Hollande en tête de cette primaire. Parce que c'est le candidat supposé le plus facile pour NS. Grâce aux électeurs pas toujours politisés et d'obédiences diverses, les militants se sont fait déposséder par les habitudes qui consistent à préférer les pronostics de victoire, déterminés par les sondages, aux convictions. F.Hollande," aidé" par ses concurrents socialistes, fait le job et...............

    Si deux fois la même erreur se confirmait dans un intervalle de temps aussi cours; c'est la faute professionnelle !.

  36. steph dit :

    Merci! Merci! Merci d'avoir expliqué la planification écologique ce soir à Clermont-Ferrand ! C'était grandiose ! Sur twitter, tout le monde ne parle que de ça! "NON à la règle d'or, OUI à la règle VERTE !" ‎"La dette écologique, c'est celle là la vraie dette de nos enfants, pas leurs comptes d'apothicaires,l'argent on ira le chercher" "La planification écologique permet de solder la dette écologique !" "Remboursons d'abord notre dette écologique, pas la dette aux riches !"

    Avec de tels slogans, d'une telle justesse d'analyse, d'une telle force de frappe argumentative, on va être propulsés très haut ! SVP, reparlez de cela, que dans la nouvelle constituion, vous voulez introduire la règle verte, pas la règle d'or, dimanche à Bastille ! Nous y serons !

  37. steph dit :

    Merci! Merci! Merci d'avoir expliqué la planification écologique ce soir à Clermont-Ferrand ! C'était grandiose ! Sur twitter, tout le monde ne parle que de ça! "NON à la règle d'or, OUI à la règle VERTE !" ‎"La dette écologique, c'est celle là la vraie dette de nos enfants, pas leurs comptes d'apothicaires,l'argent on ira le chercher" "La planification écologique permet de solder la dette écologique !" "Remboursons d'abord notre dette écologique, pas la dette aux riches !"

    Avec de tels slogans, d'une telle justesse d'analyse, d'une telle force de frappe argumentative, on va être propulsés très haut ! SVP, reparlez de cela, que dans la nouvelle constitution, vous voulez introduire la règle verte, pas la règle d'or, dimanche à Bastille ! Nous y serons !

  38. Ydaho dit :

    Il y a de plus en plus de jeunes qui suivent activement le front de gauche, il n'y a qua voir le score de Jean-Luc Mélenchon sur Facebook, je me rappelle plus exactement mais ça a du passer de 30 000 mille a plus de quarante mille en moins de 10 jours.. Et donc maintenant premier blog politique : Mélenchon, premiere "activité" facebook : Mélenchon ! et la.. Y'a beaucoup de jeunes ! et en plus il filent dans les meetings ! Et les amis de Jean-Luc Mélenchon sur Facebook, ne sont pas les "amis" de sarko.. si tout le monde comprend ce que je veut dire..
    ça bouge Denis !

  39. Lyendith dit :

    Ce meeting m'a vraiment bluffé… de l'éducation populaire dans toute sa splendeur ! Mélenchon a fait un de ses meilleurs discours dans cette campagne, et André Chassaigne juste avant a donné le ton dans un registre un peu décalé ^^

    On a même entendu l'assistance corriger les chiffres de Mélenchon sur le RSA ! Ça ne se voit nulle-part ailleurs, et cela montre que le public n'écoute pas passivement mais le cerveau bien allumé !

    Enfin cet éloge de la frugalité et du ralentissement, la dénonciation de l'impasse du train de vie des pays riche, ce décryptage de la publicité… pendant un moment j'ai cru qu'il citait un passage d'un livre de Paul Ariès… et c'est bon signe. J'ai aussi beaucoup apprécié le rappel de ce magnifique article de la constitution de 1793.

    Quelque chose se passe !

  40. Lecabestan dit :

    Le compte rendu de l'assemblée de Clermont par Libération : ICI

    Changement de ton dirait-on ! Quelques piques sans doute mais l'essentiel me paraît y être.

  41. adeheurtaumont dit :

    Mes amis
    D'abord le front de gauche est contre la personalisation présidentielle, ainsi, nous ne votons pas pour un candidait, mais dixit, pour une cause plus forte que nous.
    Oui, il est probable que beaucoup de choses changent si nous gagnons le pari de l'humain d'abord, à commencer par l'omni présence du monarque. Mélenchon, ne prend personne en traître, il répète depuis le début que nous ne devons en aucun cas sacander un nom, que nous ne devons en aucun cas nous unir sous l'uniqué bannière d'un seul homme.
    Alors, oui, passé la constituante, et la 6° République, Mélenchon ne sera plus président de la République. Et alors ? Vous sentez vous abandonnés ? largués ?
    Mélenchon sera le gardien de la constitution de la 6° république, agira en son sein selon le mandat que la constituante lui donnera. On ne peut pas vouloir mettre un terme au régime présidentiel et tout faire pour garder son fauteuil. La 6° république, c'est le peuple qui gouverne. Mélenchon est son porte parle, agit pour lui et par lui, il a sa confiance pour mettre en place les outils de pouvoir de la chose commune et de faire la lumière sur ce que la France s'apprête à dire à tous les peuples du monde.

  42. antony dit :

    Enfin de l'écologie dans votre campagne. Bravo. Cela devrait insufler une nouvelle énergie et nous monter d'un point ou deux encore. A dimanche !

  43. Fred Barbosa dit :

    Sur dailymotion on voit "100 000 vues" pour le meeting du Front de Gauche à Clermont!

  44. magnifique meeting qui nous fait honneur. Merci à André Chassaigne, il m'a ému. beau discours, tellement auvergnat qu'il en était universel. Appel à la lutte, "jusqu'où êtes-vous prêts à aller ? "... Quant à Jean-Luc Mélenchon : merci. j'ai tout compris et définitivement le pourquoi de notre engagement écologique. Je dis écologique et non pas écologiste. La règle verte contre la règle d'or : c'est positivement génial, notre brain trust vaut tous les EELV du monde. la dette écologique, tout ça, mais c'est "bon dieu, mais c'est bien sûr"... encore une fois quelle hauteur de vue. et l'autre qui nous bassine avec son "vote utile".. ouaf

  45. Ève dit :

    Quel magnifique discours et d'une telle sobriété ! Nous avons adoré l'association écologie et travail le tout expliqué avec un tel brio. Marseille, fief de la droite et du FN, ce qui nous désole tant, ira aussi prendre la Bastille dimanche. Merci M Mélenchon d'être le porte parole du peuple. Et encore merci d'avoir cité les chercheurs qui souffrent beaucoup de l'orientation qu'on les oblige à prendre. La matière grise de notre pays s'enfuit vers d'autres horizons.

  46. Dauphinoise dit :

    721 Vincent R dit: 14 mars 2012 à 17h08

    C'est ce à quoi je pensais justement. Mais, déjà le fait de savoir que les prix des loyers seront abaissés peut vous rassurer. Et j'imagine qu'il y aura des mesures afin qu'on n'ait pas une inflation galopante qui réduirait à néant l'augmentation du SMIC (j'ajoute que ça m'arrangerait pas du tout car, en ce qui me concerne, l'augmentation je ne la verrai pas !). Mais je ne me fais pas de soucis.

    @723 papinard33
    J'ai vu aussi cet interview. J-L M gardera son poste mais au titre de la représentation à l'extérieur, comme c'est normalement le cas. Mais pour le reste, la VIè république installée, effectivement, il ne sera plus LE président-roi qu'on connaît avec la Vè république !

  47. Louise M. dit :

    Excellent, ce soir le meeting à Clermont que j'ai suivi en live.
    C'est un joli cadeau, parce que nous organisons une réunion publique avec projection d'un meeting vendredi, et ce soir tout y était. Ce sera donc celui-là ! Synthèse parfaite, excellente analyse sur la planification écologique… comme le dit Steph plus haut, de tels arguments vont faire date.
    Nous montons en car à Paris dimanche ! Impossible de rater ce RDV historique !
    Ce n'est qu'un début… la révolution citoyenne est en marche !

  48. Paul.G dit :

    Je viens de visionner le meeting du Front de Gauche à Clermont-Ferrand.
    Foule impressionante, mélangée, jeunes, anciens, femmes, hommes, de toutes origines et sans doute de beaucoups de conditions différentes.Le nombre, la diversité de cette foule montre une évolution extrèmement importante par rapport aux premiers meeting. Au début, notre candidat s'addressait aux "têtes dures "qui résistaient avec la volonté que peut procurer le désespoir.Aujourd'hui il lui est devenu possible parler à la France avide d'espoir(en tant que vieux con désespéré j'en pleure de joie!).
    La qualité du projet dont la cohérence prend forme à travers sa planification écologique nous met en face de la "possibilité d'une révolution" (et pas d'une île connard de houelbecq).
    Une révolution qui prend germe en ce terme:"retrouver la joie". Ce soir, la joie simple se voyait au fond des yeux Il y avait tellement longtemps que celà ne s'était vu...
    Il faudra démolir certaines horreurs, mais il nous faudra surtout reconstruire la beauté, à travers le geste le plus simple comme dans la complexité qui n'est jamais que la combinaison infinie de gestes simples.

  49. citoyenne21 dit :

    Bon ben comme d'habitude (n'est-ce pas cloclo ?), sur France 3, ils n'évoquent que le meeting de Hollande à Marseille, agrémenté de peoples, ravis de montrer leurs bobines ! C'est pénible !


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