24fév 12

Un mois en une semaine

La vie sans Le Pen, un avant-goût du bonheur.

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000_gilles_perretComme je suis désolé de n’avoir pas goûté ces instants de calme, approximatifs, devant mon clavier depuis une semaine ! Ma cadence d’écriture a été ralentie par une semaine bouillonnante dont vous avez dû apercevoir quelques moments drôles l’autre soir devant Marine Le Pen. Dans les lignes qui suivent je dis ce que j’ai fait. Juste pour essayer d’évoquer une ambiance de vie. Puis je viens sur la soirée de non-débat sur le plateau de France 2. Et je reviens sur le « Mécanisme européen de stabilité », la machine infernale de l’Europe austéritaire. Pour l’information de votre argumentation je viens un moment sur les déclarations de Sarkozy sur l’emploi. Puis je me sauve en courant faire ma valise.

Deux séries de photos d'ouvriers métallurgistes au travail et dans la lutte illustrent ce billet. Les premières sont tirées du film documentaire de Gilles Perret "De Mémoires d'ouvriers" qui sort en salle le 29 février prochain. Les autres ont été prises jeudi 23 février par Rémy Blang sur le site de l'usine Arcelor-Mittal de Florange en Moselle.

Encore une semaine au pas de charge. J’en fais le récit en survol et l’on verra qu’on pourrait en faire un livre ! Le milieu de semaine déjà était dense comme une brique. Entre une grande interview à Nice avec la rédaction de « Nice matin » et « Corse matin » entre deux avions (bonjour mon bilan carbone !) et mon séjour à Bastia c’était déjà sous pression. A Bastia ensuite, quelle histoire encore ! Tant de monde, tant de visages de tous âges et cette furia incroyable qui répondait à chaque moment des discours lorsqu’ils faisaient écho aux valeurs qui nous rassemblent ! Pour moi c’était aussi la rencontre avec les communistes de l’île. Je ne les connaissais pas. J’avais seulement passé quelques instants avec Dominique Bucchini à la Fête de l’Humanité. Ici je le retrouvais chez lui, parmi les siens. Gourmand de personnages et de personnalités comme je le suis, lui fut un festin. Ces sortes d’hommes sont un mélange méditerranéen dans lequel je reconnais la pâte dont je suis moi-même pétri. Mais Dominique domine tout d’une tête, tranquille, entre sourires amusés et silences éloquents. Cependant nous étions tous au même étonnement devant tant de monde rassemblé pour une des plus importantes réunions vue dans l’Ile depuis bien longtemps, m’a-t-on dit. 00_gilles-perretDominique Bucchini était cependant le moins étonné. Lui avait déjà beaucoup tourné sur son secteur en tenant douze réunions sur la présidentielle. Il me raconte comment, quand dans un village de dix-neuf habitants il en a vu venir huit à la réunion, il s’est dit que cela valait tous les sondages !

Mardi on a fait la conférence de presse à l’Assemblée avant le « Mécanisme européen de stabilité ». L’enjeu du jour c’était le nombre de députés socialistes et écologistes qui voteraient avec nous. Pour moi c’était une affaire très émotionnante, car je retrouvais toutes le données politiques qui ont conduit à mon départ du PS avec Marc Dolez et les autres. Toute la journée de la veille, j’ai eu des socialistes au téléphone pour mesurer la situation, argumenter, rassurer. Ce n’est pas facile dans l’ambiance actuelle au PS de tenir tête. A peine cinquante députés socialistes à la réunion de groupe. Un vrai dispositif de contrôle politique était ensuite en place pour accueillir un par un ceux qui arrivaient dans l’hémicycle à l’heure du vote. Malgré cela, il y a eu des têtes dures. Et quelques incompréhensibles capitulations. Pourquoi01_gilles_perret Montebourg a-t-il cédé ? Il aurait dû être en première ligne. Dans un autre genre de registre, pourquoi ceux qui ont voté « non » en sont-ils resté à une démarche individuelle, isolée et muette ? Le PS est un astre mort.

J’en viens à la bataille contre les nouveaux traités européens. Les événements qui s’y rapportent sont couverts par une lourde et significative indifférence médiatique. En dehors de « Libération » et du « Monde », toute la bien-pensance qui pétarade son « oui-ouisme » européen aigu s’est inscrite au registre des absents. Pas là, pas au courant. Rien à signaler. Mardi 21 février, les députés devaient se prononcer sur l’instauration du « Mécanisme européen de stabilité ». Dans cette affaire rien n’est simple. Même le processus de ratification est complexe puisque les députés étaient amenés à se prononcer sur deux projets de loi. Le premier projet de loi autorise la ratification de la décision du Conseil européen modifiant un article du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne afin de permettre la mise en place d’un « Mécanisme européen de stabilité ». Un « Mécanisme » en général, sans dire lequel précisément. Le deuxième projet de loi autorise la ratification du traité instituant le « Mécanisme européen de stabilité ». Celui-là en particulier. Vu ? En résumé, les députés devaient d’abord voter sur le principe d’un « Mécanisme européen de stabilité » puis sur le projet en tant que tel du MES dont j’ai déjà parlé ici. Mardi soir, les députés du Front de Gauche ont donc voté contre à deux reprises. Les députés du Front de Gauche ont fait bloc face à « un projet qui saigne les Etats européens » et ont voté « NON » au MES. Les 3 députés d’Europe-Ecologie-Les-Verts ont également voté contre le MES. Malheureusement les socialistes ont eu besoin pour se mettre d’accord entre eux de diviser toute la gauche. Alors que nous aurions pu tous nous unir pour rejeter ce dangereux projet, les députés du groupe socialiste ont choisi de s’abstenir. Seuls 16 députés socialistes ont eu le courage de ne pas respecter la consigne et ont également voté contre. Leur vote est la preuve que contrairement à ce que dit la direction socialiste, le vote lamentable qu’elle a choisi ne va pas de soi, qu’il est critiquable. A la demande des députés du Front de Gauche, le scrutin était public pour que chaque citoyen ait le droit de connaître le vote de nos députés. La droite étant majoritaire, 02_gilles_perretl’Assemblée Nationale a donc adopté mardi le MES. Sans opposition du Parti Socialiste qui n’aura jamais voté sur la question ni en bureau national, ni en groupe. Le député de la Corrèze François Hollande, « prochain président », s’est abstenu.

Mais le texte doit encore passer au Sénat où cette fois-ci la gauche est majoritaire. Les sénateurs du Front de Gauche continuent le combat. Ils seront présents mardi prochain pour voter contre le MES. Ce n’est pas tout. Nicole Borvo, la présidente du groupe Front de Gauche, a également interpellé l’ensemble des sénateurs de gauche afin de déposer un recours devant le Conseil constitutionnel. En effet, pour les traités précédents (Traité d’Amsterdam, TCE, Traité de Lisbonne) le Président de la République avait saisi le Conseil constitutionnel en amont de la ratification. C’est une figure imposée par l’usage car il est évident que chaque nouveau traité modifie le périmètre de la souveraineté nationale en en déléguant une part au niveau européen. Or la Constitution ne permet pas ce genre de transfert sans que cela soit expressément délimité et affirmé en congrès du parlement. Cette fois-ci Nicolas Sarkozy n’a pas osé prendre le risque d’un rejet par le Conseil constitutionnel. En effet, pour bénéficier du MES, les Etats devront se soumettre à la tutelle budgétaire de Bruxelles. Or, l’article 14 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, préambule de notre Constitution, établit la souveraineté du peuple en matière de politique budgétaire. Le MES et le traité Merkel-Sarkozy ne respecte donc pas notre Constitution. Il faut maintenant réussir à réunir les 60 sénateurs ou députés pour pouvoir déposer ce recours devant le Conseil constitutionnel. Il est décisif que nos amis se mobilisent partout pour exercer l’interpellation des parlementaires sans laquelle tout cet épisode03_gilles_perret sombrerait dans le néant de l’indifférence et de l’oubli auquel aspirent ceux qui organisent cette manœuvre. Je vous retrouve bientôt et à tout le moins le 29 dans les rues de Paris.

Jeudi, je suis rentré de Bastia après avoir enregistré l’émission de débat politique de France 3 – Corse qui passe ce dimanche. Quarante minutes sur une heure d’émission consacrées aux langues régionales ! Une occasion inespérée de faire le point en public. Puis, départ en courant toujours, jusqu’à l’aéroport. Là une pause plus tranquille que la veille pour parler en ami à ces jeunes gens si courageux qui campent depuis cent dix-huit jours dans le hall de l’aéroport, les indignés d’Air France. Vainqueurs en justice contre la compagnie qui nie leurs droits, ils n’ont pour autant aucune application de ces décisions de justice. Telle est la France de Nicolas Sarkozy. De retour à Paris, après une interview sur la situation à La Réunion et un long contact téléphonique avec le député européen sur place Younous Omarjee, ce fut aussitôt la réunion de mise au point pour l’émission avec Marine le Pen. De cette émission je parle plus avant dans cette note. La nuit fut courte compte tenu de la charge d’adrénaline à éponger ! Le lendemain matin, petit moment de bonheur avec la réunion nationale des Fralib à la Bourse du travail. Là, j’étais aux côtés de Pierre Laurent, Martine Billard et André Chassaigne, sans oublier Laurence sauvage et Eric Corbeau, les chevilles ouvrières du Front des luttes. J’en suis parti avant qu’Olivier ne parle, le dernier orateur des Fralib. Je suis sorti tellement vite vu mon retard que j’ai lâché toute la presse et oublié de saluer tous les amis. Puis dès le retour au pas de charge à l’Usine je me suis mis au clavier pour commencer cette note. Et ensuite recevoir le roi des boucher, Yves-Marie le Bourdonnec qui venait présenter son livre dans nos murs ! De là, je suis passé au copain qui me représente en Nouvelle Calédonie et aux réponses à la revue qui l’accompagnait. Avant cela c’était le journal « L’équipe » à propos du régime de l’athlète politique. J’ai fait une pause pour dormir vingt minutes dans mon fauteuil, ma veste sur la tête pour masquer la lumière. Une vieille technique apprise dans les nuits de congrès. L’œil à peine ouvert, voici le moment de faire le point avec le directeur de campagne François Delapierre. Puis d’examiner le bilan de la communication de campagne sur les spots à venir avec Arnauld Champremier. La suite ressemble à ce début. On court beaucoup. La vie finit par être comme suspendue et décalée. Autour de moi, selon leur poste de combat, les uns et les autres sont dans le commentaire ou le bilan de tel ou tel événement qui a eu lieu il y a 04_gilles_perretun ou deux jours. Tout cela me paraît déjà si lointain ! Il faut revenir sur terre ! Je vais faire deux pauses de quatre jours entrecoupées d’un retour à Paris pour la manifestation du 29 février à l’appel de la Confédération européenne des syndicats. Et pour aller au Salon de l’agriculture.

C’est sans doute l’événement politique le plus étrange que j’aurai vécu. Je suis obligé de dire que j’ai bien ri, ensuite, alors même que le sujet est très sérieux. Dans le véhicule du retour, l’un des nôtres fut pris d’un fou-rire inextinguible en évoquant la mine de panique et de ridicule de Marine Le Pen s’agitant avec ses papiers et faisant mine de lire son journal. Sur France 2, Madame Le Pen s’est tiré une balle dans le pied devant six millions de personnes avant de s’assommer elle-même. Je ne sais pas qui lui a suggéré cette tactique stupide ni pourquoi elle l’a appliquée alors qu’elle ne m’a pas semblé manquer de flair politique jusque-là. Je vous renvoie au récit d’Alexis Corbière qui se trouvait à mes côtés toute la soirée. Autour de moi, le groupe des spécialistes du Front National dans mon équipe se frottent les mains. Pour eux, je leur en donne acte, Madame Le Pen n’a jamais été le visage d’une nouvelle extrême-droite. Et dans le registre traditionnel de l’extrême-droite elle serait loin d’être la plus performante. Pour eux donc, la soirée marque le tournant de la carrière de Marine flor-2Le Pen à la tête du Front National. C’est son premier revers lourd, humiliant et public. Tout ne peut qu’aller plus mal pour elle désormais. Non de notre seul fait mais du fait de ses limitations visibles comme dirigeante et comme porte-parole de sa propre mouvance. Ce point doit être éclairé.

La banalisation du Front National à laquelle elle aspirait est un échec. Je pense que sur ce point nous avons joué un rôle décisif en brisant l’ambiance de sidération qui l’entourait du fait de la contamination des idées hostiles aux musulmans dans de larges sphères de la bonne société. Dorénavant, de tous côtés la machine est en train de s’inverser. A l’exception notée de « L’Express » où elle garde un solide appui, tout le reste de la presse est en train de tourner.  Face à ce retour de bâton Marine Le Pen est sans stratégie de rechange. Elle a joué son va-tout. En même temps elle s’est coupée d’une partie de ses bases qui n’a jamais accepté le prix à payer pour cet objectif fumeux de « dédiabolisation ». Son engagement à revenir aux « fondamentaux du FN » dans une maigre salle comme celle qu’elle a réunie à Strasbourg sonnait comme un aveu de flor-28distance que les commentateurs ont laissé passer sans le noter. Mais pas nos analystes. Nous en avons tiré les conséquences.

Mon cap d’entrée avec elle sur le dossier de l’égalité homme-femme m’a permis d’entrer au cœur du rideau de fumée qui masque les contradictions d’orientation au FN. Notre intérêt tactique est donc de la laisser clouée là où elle est : dans cet « entre deux » asphyxiant pour le FN. Car sa tactique de quête de respectabilité l’a coupé de ses bases militantes actives et de ses milieux sociaux d’élection sans la rapprocher d’une capacité de relève sur la droite à la peine avec Sarkozy. Face à nous, cette position c’est tout bénéfice. En premier lieu son programme commun avec Sarkozy la situe dans le camp le plus détesté du point de vue de ceux qui s’opposent au système. Nous avons vu la contre-performance se jouer sous nos yeux. Même si nous avons été très exaspéré du ton et du contenu des propos d’Henri Guaino face à elle, force est de reconnaître que celui-ci l'a bien scotchée dans un espace commun et même équivalent à certains moment. Les « je vous donne raison », « vos mots me parlent » de Guaino ont certes permis à Madame Le Pen de reprendre son souffle sur le plateau. Mais cette bienveillance l’a asphyxiée. Là encore elle n’a rien vu venir du fait de l’aveuglement qu’elle s’inflige dans sa quête de respectabilité. Si bien qu’elle a fini par féliciter Guaino et se réjouir du fait que l’échange avec lui était « très agréable ».flor-3 Comme candidate « anti-système » on fait mieux. En second lieu, tout ce qui met à nu les pénombres de Madame Le Pen l’oblige à se révéler à contre-emploi.

Ainsi de la question du droit à l’avortement « réservé » à celles qui peuvent se le payer. Fin janvier, Marine Le Pen avance devant la rédaction de Rue 89 sa proposition de déremboursement de l’IVG. Le directeur de campagne de Madame Le Pen et n°2 du FN, Louis Alliot, est allé encore plus loin dans l’émission « Mots croisés » du lundi 30 janvier en osant évoquer ce qu’il appelle les « IVG de confort ». L’indignation que de tels propos soulèvent quand on les découvre fait partie du plan de communication. Vous allez voir pourquoi. A nos yeux c'est ici l'égalité humaine dans la capacité à disposer de son corps qui est mise en cause. Avec Madame Le Pen seuls les riches pourraient avorter. Que feront les femmes qui n’ont pas les moyens financiers d’avorter ? Devront-elles recourir aux « faiseuses d’anges »  comme cela été le cas pour des milliers de femmes dans le passé ? Ici, Marine Le Pen promet aux femmes les moins argentées un retour en arrière de 30 ans. En effet, après la loi Veil de 1975 légalisant l'IVG, c'est François Mitterrand qui avait permis en 1982 de concrétiser ce droit en décidant de son remboursement par la Sécurité sociale. Nous, ça nous indigne ! Mais à l’extrême-droite aussi. Pour la raison diamétralement inverse ! Car vu avec un œil de sympathisant du Front National, le tableau est tout autre. Voici ce qu’il découvre : après avoir passé 38 ans à combattre le droit à l'avortement, le Front flor-29National l’accepte. Qu’il s’agisse de le réserver à celles qui peuvent se le laisser payer ne change rien pour eux. Ils ont passé les quarante dernières années à combattre non pas le remboursement ou non, mais le droit à l’IVG lui-même. Aborder le thème coupe Madame Le Pen sur ses deux rives : celle de la respectabilité et celle de ses bases.

Même situation à propos du « salaire parental » qu’elle propose du bout des lèvres. C’est une idée aussi vieille que l’extrême-droite : les femmes à la maison avec les enfants ! Mais ce dispositif serait créé selon elle « dès que les finances publiques » le permettront. Hum ! Marine Le Pen dit permettre à chaque « parent » de « choisir » d’arrêter son activité professionnelle pour s’occuper de ses enfants. Pour cela ce parent disposerait d’une allocation équivalente à 80% du SMIC, pendant trois ans, à partir du deuxième enfant. 80% du SMIC net cela représente 878€ par mois. A comparer. Car le seuil de pauvreté pour une personne seule avec deux enfants est de 1 526€, et de 2000€ pour un couple avec deux enfants. Voilà ce que propose réellement Marine Le Pen : une allocation inférieure au seuil de pauvreté ! Comme incitation au retour à la maison il y a mieux !

Ce n’est pas la seule arnaque de son projet sur le sujet. Voyez plutôt. Aujourd’hui, un parent seul avec deux enfants et ne travaillant pas, peut prétendre au RSA. Il reçoit alors 1016€ si l’un des enfants a moins de 3 ans. Soit 330 euros de plus que le « salaire parental » de Madame Le Pen ! Marine Le Pen propose donc moins que ce qui existe aujourd’hui ! En fait, son « salaire parental » plongerait de nombreuses familles dans une situation de plus grande précarité. Encore une fois, les femmes seraient les premières victimes de cette précarité. Les femmes seules avec enfants représentent en effet plus de 85% des familles monoparentales. Et dans un couple, c’est bien plus souvent la femme plutôt que l’homme qui arrête de travailler pour s’occuper des enfants. Ainsi, au point de départ, il s’agit seulement d’une traditionnelle politique du retour des femmes à la maison. C’est le refrain « social-familial » des politiques réactionnaires depuis toujours. A l’arrivée, il s’agit juste d’une pauvre arnaque de type Sarkozyste : échanger ce qu’on a contre pire ! Dans ces conditions allumer la lumière sur ce projet révulse sur deux fronts. D’abord tous ceux qui s’opposent à la réduction du rôle des femmes aux tâches familiales qui flor-5interdit leur émancipation professionnelle. Pas une once de respectabilité et de dédiabolisation à attendre de ce côté sitôt que le projet est connu. Mais dans cette version Sarkozyste, il écœure aussi le gros réactionnaire nataliste et nuptialiste traditionnel de l’extrême-droite classique.

Un sujet qui l’a aussi bien mise mal à l’aise est l’affaire de la citation de Robert Brasillach faite par Jean-Marie Le Pen lors de la réunion à Lille du Front National. Je n’y reviens que pour expliquer de quoi il retourne avec assez de soin pour que chacun de mes lecteurs situent de quoi nous parlions sur le plateau de France 2. Madame Le Pen me donnait des leçons sur ce que doit être le comportement « convenable » d’un candidat à la présidence de le République. Je lui ai répondu que le comportement correct d’un candidat est de hurler, de se lever et de quitter la salle quand on cite un collabo antisémite en exemple dans une réunion où l’on se trouve. Samedi 18 février à Lille, Jean-Marie Le Pen a conclu son discours par une citation de Robert Brasillach. Cette citation a été chaleureusement applaudie par le public composé de militants et flor-33cadres du Front National. Madame Le Pen, présente dans la salle n'y a rien trouvé à redire. C’est très grave ! C’est indigne. Voici pourquoi, afin que nul n’en ignore.

Robert Brasillach a été condamné à mort et fusillé pour « intelligence avec l'ennemi ». C'était un collabo patenté. Je le dis pour que ceux qui pensent que Madame Le Pen défend la France sachent que son parti applaudit un traître à la patrie. Pire, sous le régime du maréchal Pétain, Brasillach dirigeait le journal antisémite « Je suis partout » édité à 250 000 exemplaires. Le plus important journal de la collaboration. C'est dans ce journal infâme qu'il a notamment écrit le 25 septembre 1942 : « Il faut se séparer des Juifs en bloc et ne pas garder les petits ». Enfin, pour être complet, voyons les dernières paroles de Brasillach. A son procès, il affirme : « Je n'ai rien à regretter de l'intention qui m'a fait agir ». Et avant d'être fusillé, le 6 février 1945, il déclare à son avocat : « C’est aujourd’hui le 6 février, vous penserez à moi et vous penserez aussi aux autres qui sont morts le même jour, il y a 11 ans », en référence à la tentative de coup d'Etat fasciste du 6 février 1934. Madame Le Pen accepte donc sans broncher qu'on cite dans ses meetings un fasciste, collabo, appelant au crime antisémite de masse, nostalgique d’une tentative de coup d’Etat.

Pour se défendre, Madame Le Pen explique qu'il faut « détacher l'œuvre de l'homme ». Cet argument ne tient pas. Je m'explique. D'abord, Jean-Marie Le Pen fait des discours depuis suffisamment longtemps pour savoir qu'on cite autant une œuvre que son auteur. C’est donc toujours un choix politique de citer. Jean-Marie Le Pen a donc délibérément et politiquement choisi de citer Brasillach. Ensuite, le discours de Jean-Marie Le Pen est un discours de stratégie politique dans un week-end militant qui comporte un important volet de "formation" des militants du FN. Il termine son discours en parlant de la question de "l'Honneur" et c'est à ce sujet qu'il cite Brasillach et son poème « L'enfant d'honneur ». Pour ce qui est des enfants, on sait ce que Brasillach pensait. Quant à l'honneur d'un collabo, on se demande bien ce que cela peut-être. Le texte cité par Jean-Marie Le Pen est extrait du recueil « Les poèmes de Fresnes » de Brasillach. Tous les poèmes de ce recueil ont été écrits en prison en 1945. Brasillach a écrit ce poème après avoir été condamné à mort et une semaine avantflor-36 son exécution. C'est donc un testament littéraire et politique. Il est donc impossible de « séparer » les deux pour reprendre le mot de Madame Le Pen … et de Robert Brasillach. J’en reste là pour cette fois-ci.

Mercredi soir sur France 2, Nicolas Sarkozy a présenté ses propositions pour l'emploi et le pouvoir d'achat.  Il a proposé de généraliser le travail forcé pour les allocataires du RSA. Il veut obliger les allocataires qui n'ont ni emploi ni formation à travailler 7 heures par semaine. Sarkozy propose qu'ils fassent des "travaux d'intérêt général" et soient payés au SMIC. Il a même ajouté : « Tous les ans, on évaluera sa situation » et « s'il n'y a pas de problème, il continuera à avoir le RSA ». Et sinon ? Sarkozy indique clairement qu'on pourrait lui supprimer le RSA. Et donc le laisser sans ressources. Voilà jusqu'où mène la logique brutale et absurde de l'équilibre entre droits et devoirs. J'ai déjà eu l'occasion de l'écrire il y a plusieurs années sur ce blog. Pour nous, il existe des droits qui n'appellent aucune contrepartie en termes de devoirs. Par exemple, les droits de l'Homme.

Dans le détail, la proposition de Nicolas Sarkozy est tout aussi stupide. J'ai déjà démontré la bêtise du raisonnement sur BFMTV en mai 2011, au moment où Laurent Wauquiez avait fait cette proposition. Car si les 7 heures de travail hebdomadaire que veut imposer Nicolas Sarkozy étaient disponibles, il n'y aurait pas autant de chômeurs en France. Plus exactement, elles sont déjà effectuées par des gens qui en vivent et sont payés pour ça. Ce que propose Nicolas Sarkozy reviendrait à remplacer ces salariés par des bénéficiaires du RSA. Et donc de mettre les salariés actuels au chômage et demain au RSA. Faire travailler de force les allocataires du RSA pour mettre au RSA les salariés d'aujourd'hui : il fallait l'inventer ! Et la plupart de ces tâches d'intérêt général sont organisées et financées par les collectivités locales : entretien d'espaces verts, sécurisation des sorties d'écoles, etc. Comme Sarkozy répète qu'il faut supprimer des emplois dans les collectivités locales, c'est assez curieux de venir ensuite leur demander d'en créer d'autres pour les allocataires du RSA. De toute flor-9façon, cette proposition n'a pas vocation à s'appliquer. Son seul but est de dresser une catégorie de Français contre une autre, ceux qui n'ont presque rien contre ceux qui n'ont rien du tout.

La deuxième proposition de Nicolas Sarkozy est un copié-collé du programme de Madame Le Pen. Aucun journaliste ne l'a relevé. Comme Madame Le Pen, le candidat UMP essaie de faire croire qu'il veut augmenter les salaires. Il faut dire que celui qui promettait d'être « le président de l'augmentation du pouvoir d'achat » a beaucoup à faire oublier. Mais la proposition commune UMP-FN est de l'esbroufe. Sarkozy propose d'exonérer de cotisations sociales salariés les salaires jusqu'à 1,2 SMIC. Sur France 2 il a indiqué que cela profiterait à ceux qui gagnent jusqu'à 1 450 euros. Il ment. Un salarié qui gagne 1,2 SMIC gagne 1 315 euros net. Pas 1 450 euros. Sarkozy a annoncé qu'il verrait leur salaire augmenter de 1 000 euros par an. Mais jeudi soir, France 2 a indiqué que ce ne serait que 840 euros par an pour un salarié payé au SMIC. Sauf que la proposition de Sarkozy consiste à supprimer en contrepartie la Prime pour l'emploi (PPE). Aujourd'hui, cette PPE permet à un salarié au SMIC de toucher 770 euros par an. Donc la proposition Sarkozy revient en fait à lui donner 70 euros de plus par an. Soit 5 euros et 80 centimes de plus par mois. Voilà la grande mesure de flor-23Nicolas Sarkozy pour le pouvoir d'achat !

Nicolas Sarkozy s'en est aussi pris aux revenus indécents des grands patrons. Là encore, il propose des mesurettes pour occuper le terrain. Il a ainsi promis une nouvelle fois d'interdire  les « retraites-chapeau », comme il l'avait promis en 2007. Il a promis plus de transparence sur les salaires des dirigeants d'entreprises. Il a aussi promis que les rémunérations des PDG seraient décidées en assemblée générale des actionnaires et non en conseil d'administration. Ça ne changera rien car dans l'assemblée générale comme au conseil d'administration, l'actionnaire majoritaire est majoritaire… et décide donc comme il veut. Enfin, la promesse d'un représentant des salariés dans les comités de rémunérations est une mauvaise plaisanterie. Bien sûr, elle ne changera rien non plus car la décision des actionnaires s'imposera. Face à la flor-25cupidité sans limite, seule la loi et l'impôt sont des réponses efficaces. C'est tout le sens de nos propositions de salaire maximum et de revenu maximum.

Enfin, comme réponse au chômage des jeunes, Nicolas Sarkozy a proposé que « la troisième année du baccalauréat professionnel se fasse systématiquement en apprentissage, en alternance ». Sottise ! D'abord il entretient volontairement la confusion entre deux choses différentes : l'apprentissage et l'alternance. L'apprentissage relève du droit du travail. L'alternance relève du statut scolaire. Dans un cas, le jeune est un travailleur, dans l'autre un élève. En termes de protection et de statut, les différences sont nombreuses. L'apprentissage est un statut beaucoup plus précaire pour les jeunes : 25% des contrats d'apprentissage sont rompus dans les trois premiers mois. Ensuite, Sarkozy exploite la méconnaissance de beaucoup de monde sur ce sujet. Car tous les diplômes de l'enseignement professionnel comportent déjà de longues périodes obligatoires de formation en alternance. Ce que veut faire Sarkozy c'est remplacer cette alternance sous statut scolaire par de l'apprentissage. Et précariser les jeunes un peu plus. J’ai l’intention de m’exprimer en détail sur le sujet dans les prochaines semaines car le sujet est d’importance pour des milliers de garçons et filles dans notre pays. Et parce qu’il engage l’avenir du niveau de qualification de la main d’œuvre de notre économie. Le projet Sarkozy est une ruine pure et simple. D’ici là je crois voir que ma valise s’agite d’impatience. Il va falloir faire mon paquet de jeans et de chemises.


928 commentaires à “La vie sans Le Pen, un avant-goût du bonheur.”
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  1. spaeter dit :

    Les camarades de Mittal ont raison de ce battre contre ce gouvernement. Comme nous le savons tous après les élection la France serra a feu et a sang avec les multiplication de fermeture d'usine, Sarko mérite sont bilan catastrophique non seulement pour les conditions de travail également pour les anciens qui ce sont battue pour que l'on ai des droits et le seul soucis de Sarko est de voir combien il va gagner de nous il s'en fout.
    Courage camarades pour faire bouger les choses Sarko il faut lui taper ou ça lui fait mal dans son porte monnaie.

  2. Messaoud dit :

    "Alain Baché invite l'aile gauche du Parti socialiste à rejoindre le mouvement de Jean-Luc Mélenchon."
    Le Sud-Ouest (ma région) n'est pas en reste dans ce combat politique, les électeurs du PS commencent à comprendre que FH n'incarne plus la rupture, c'est le premier article que je lis dans Sud-Ouest qui ne soit pas partisan.
    Jean-Luc Mélenchon viendra à Toulouse et c'est tant mieux, un meeting est prévu à Bordeaux ? Ce serait une bonne chose car c'est la capitale du Sud-Ouest, ça nous donnerai un grande bouffée d'air, si quelqu'un du FdG pouvait me donner la réponse j'apprécierai beaucoup.

  3. jean ai marre dit :

    Je viens de lire avec plaisir tous les commentaires postés Il y a n'a un qui retient mon attention, même s'il est hors sujet c'est celui de @ 186 Julien
    Je viens de visiter votre blog pour la première fois. C'est un délice. On apprend plein de choses que l'on nous cache par ailleurs. De plus les commentaires de vos lecteurs sont très éclairés et cerise sur le gateau pratiquement sans faute d'orthographe. C'est flagrant par rapport à ce que l'on peut lire sur les sites des journaux ou des radios.

    Si vous permettez, Webmestre, je vous le dédie. Si je ne comprends pas toujours la modération, j'acquiesce que votre méthode porte ses fruits.

  4. Omar dit :

    A JM77 (278)
    Anne Roumanoff faisait partie de la délégation avec Plantu qui s'est rendue au Qatar rendre hommage à ce régime, grand défenseur des peuples et des libertés, et qui en est revenue elle aussi avec un chèque de 10 000 euros in ze pocket... Alors ce qu'elle peut "penser" de J L Mélenchon.

  5. clarazed dit :

    @ 268 gerard du70 7h35, @ 302 Messaoud 12h16, @ tou(te)s
    Cela semble bouger dans la fameuse aile gauche du PS. Certains, s'ils souhaitent un débat (”Pour unifier la gauche, il faut un débat public Hollande-Mélenchon !” en 2 parties), restent, comme le titre l'indique, pour une ”unification” (sous l'égide du PS ?). Reconnaissant le rôle positif du FdG pour éviter la dérive droitière du PS, ils critiquent le vote PS sur le MES (”Le pas décisif vers un rassemblement de la gauche aurait pu se manifester par un vote commun et unanime, ce mardi, contre le MES.”), ils se refusent d'invoquer ”le vote utile”, mais ajoutent : ”Au lendemain des primaires citoyennes, un appel [à débattre] a été initié par Jean-Luc Mélenchon et des blogs de nos camarades du Front de gauche le reprennent depuis. Pour l’heure, même s’il est probable que la perspective d’un tel débat soit majoritaire dans les rangs socialistes, aucun des dirigeants du PS n’est allé dans ce sens. Tous l’ont refusé, et François Hollande le premier en arguant que son « seul adversaire, c’est la droite », et qu’il ne veut pas « [s]e confronter avec un futur allié du second tour ». Mais qui sera au second tour ? La qualification de notre candidat socialiste est-elle à ce point assurée ? Personne ne peut présager de l’avenir.
    En fait, leur objectif serait de faire croire que le PS, c'est aussi le FdG ? Mais, je me trompe peut-être... En tout cas, il y en a qui ne doivent pas se sentir à l'aise.

  6. Paton dit :

    @ albireve 300
    OK. Le PS est au milieu du gué et peut comme tu le dis ou le prédis (allez...j'opte pour le tutoiement), résister à la tentation austéritaire, pour reprendre le beau néologisme de Mélenchon. C'est la thèse d'Emmanuel Todd, je pense. Il fait le pari que l'histoire va s'imposer à Hollande. Hollande serait malgré tout équipé d'un logiciel de gauche et, surtout, n'aurait pas ses réseaux au sein de l'oligarchie. Le moment venu, il devrait faire les bons choix. L'histoire devrait le façonner en quelque sorte. Moi, je veux bien...Si ça marche pourquoi pas. Mais je préfère très largement celui qui est déjà en position de combat et dont le diagnostique est en conformité avec le programme ! Si Todd ne rejoins pas le FdG, c'est seulement à cause de sa conviction que seuls les partis centraux peuvent faire quelque chose. Ce qu'il ne voit pas, c'est que le FdG n'est pas extrême mais central dans les repères qu'il propose à la gauche...

  7. Superbo dit :

    Le commentaire 291 de lepierrot (à 11h00) nous informe d'une prochaine émission sur TF1 où les invités politiques seraient Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon... Quoi ? Encore ?
    Je comprends bien qu'il ne faut pas refuser de passer sur une chaîne nationale à une heure de grande écoute. Mais, le "bas les masques" a déjà été brillamment effectué par notre candidat jeudi soir à DPDA !
    Jean-Luc Mélenchon ou ses conseillers ne peuvent-ils demander qu'on soit "associé" à un autre candidat ? Ca va finir par nous coller à la peau ce petit jeu... C'est exactement ce que la médiacratie sous-entend depuis le funeste dessin de Plantu dans "le Monde" et nous garderions les pieds dans cette caricature !?
    Le Front de Gauche n'a pas commis d'erreur stratégique en frappant le programme des fachos ; et le bilan de DPDA reste largement en notre faveur. Mais - bon sang ! - il faut se positionner par rapport à Nicolas Sarkozy et à la dérive droitière hollandaise ! C'est la tournure stratégique que doit prendre la campagne désormais : se placer par rapport à l'adversaire bicéphale qui soutient le libéralisme ! Ne tombons pas dans la répétition ! Bien sûr que l'extrême droite nous aura toujours sur son chemin, mais déplaçons le débat afin d'être entendus sur notre programme et sur notre crédibilité présidentielle. Nous sortons d'une belle victoire face à MLP, profitons de ce tremplin !
    D'autant que les dernières prestations médiatiques de P. Laurent, C. Autain, et, surtout les trop peu entendus A. Corbière (le téléphone sonne, France Inter) et F. Delapierre (LCP) ont toutes été excellentes (et je ne parle même pas du désormais invisible J. Généreux...) !

  8. Papa dit :

    J'arrive du marche ou nous avons tracté depuis ce matin. Assez bon acceuil. Quelques programmes vendus et plusieurs signatures d'appel à voter.
    Nos camarades socialistes étant eux aussi sur place, je me suis permis de leur poser la question sur le mécanisme européen. Totale ignorance de leur part ! Avec notre maire nous leur avons précisez les choses. C'était une découverte pour eux. Donc il y a du boulot d'ici le vote du sénat pour les amener sur nos positions. Donc enfonçons le clou !

  9. jean ai marre dit :

    Jean-Luc Mélenchon :
    ''Nous avons vu la contre-performance se jouer sous nos yeux. Même si nous avons été très exaspéré du ton et du contenu des propos d’Henri Guaino face à elle, "

    Après avoir été tout mielleux et attentionné face à Marine Le Pen, voilà Henri Guaino qui explose en débattant avec Jérome Guedj PS au sujet du célèbre débat indigne sur l'identité nationale. " Et si je vous traite de sale con, ça va vous plaire ? " dit H Guaino
    Ce terme de''con " parait être commun dans le langage de l'Elysée, on se souvient de célèbre " casse toi pov'...
    Est ce que la presse va être aussi virulente avec le conseiller du président qu'elle l'a été avec Jean-Luc ?

  10. Lilly54 dit :

    Ah je ne résiste pas à écrire cette info instantanée : sur Canal un sondage : qui défend le mieux les ouvriers ? : 1er : Mélenchon. Yep !

  11. Achelle dit :

    Bonjour,
    J'exprime mon accord avec le commentaire #275 de Michel 65, et j'en rajoute une louche : je pense que le mot d'ordre de "6ème république" et l'objet de constituante" appellent un travail de pédagogie qui n'a pas encore été fait, en tout cas pas au niveau de celui réalisé sur Les Pen, sur le partage des richesses, la question de la souveraineté au risque de la construction européenne, etc.
    - dire "6e république" sans développer, c'est présupposer un accord sur son contenu (ou une connaissance des propositions que défend le FdG)... des adversaires politiques peuvent reprendre ce mot d'ordre pour lui donner une autre signification
    - parler de constituante, c'est présupposer que tout le monde sait ce que c'est (une assemblée chargée d'élaborer une constitution, une façon de faire intervenir massivement des non professionnels-de-la-politique dans les affaires du pays), quels exemples historiques ou contemporains existent (celle de 1789-91 et les suivantes, que je connais très mal, celles d'Amérique du Sud, celle d'Islande...), à quoi ça sert, comment ça marche...
    Bref, à mon avis, il y a là de quoi ouvrir un autre chapitre de notre campagne / révolution citoyenne / entreprise d'éducation populaire... j'ai cru comprendre que ce thème sera celui de l'événement du 18 mars prochain... si c'est le cas, tant mieux !
    Achelle

  12. Fabrice Coudret dit :

    Merci pour votre engagement pour tous.Ca fait du bien une pensée claire, et que la culture et la combativité soient ensembles sur ce versant des idées et de l'action. Précisions : le RSA pour personne seule avec 2 enfants, vous comptez l'allocation logement dans le total je crois (indiqué 875 euros site CAF), et sinon en cas de critique sur le plafond à 300000 euros de revenus, on peut rappeler que ça représente quand même un peu plus de 800 euros par jour laissés aux riches...

  13. naif dit :

    @ Jac (267)
    "pourrais-je vous demander de nous épargner, oui, nous, les électeurs, nous épargner les noms d'oiseaux adressés à vos concurrents"

    Quand allez vous comprendre que le FN n'existe pas ! C'est une entreprise familiale. Les "Le Pen" et point barre. Le Nom est devenu la marque. Il n'existe pas. Ils ne sont connus que par les médias. Personne, je dis bien personne ne connais un représentant FN sur notre territoire. Par contre tout le monde connait quelqu'un qui parle comme eux. C'est ce qu'on appelle la démagogie ou le populisme dans le mauvais sens du terme. Tout flatteur vit au dépends de celui qui l'écoute, c'est bien connu. Le FN est une imposture qui pollue la politique et qui ne sert que ceux qui veulent réduire nos acquis et nos libertés et cela depuis 30 ans. On veut nous obliger à nous déterminer en fonction de cet épouvantail. Ce n'est plus de la politique avec un grand P. Il faut les chasser avec les mots qui chassent ! Un pistolet à bouchon ou des mots convenus leur donne l'absolution. Tant pis si les électeurs FN sont froissés. Ils sont déjà pliés si ils continuent sur cette voie. Les femmes à la maison, la femme pondeuse et engrossée involontairement ne sont pas des actes que l'on traitent avec des mots convenus. Je répète ce que j'ai dit dans un post précédent: JL Mélenchon n'a pas insulté ni agressé MLP dans l'émission DPDA. C'est ce que les médias vous ont inculqués avec leurs images et quelques passages ciblés. Les Médias dédiaabolisent MLP et ils diabolisent JL Mélenchon. Et votre esprit critique où est-il? Ne vous laissez pas berner sur la forme. Le FN est une arnaque !

  14. pascalgauche dit :

    Salut les camarades
    Retour du marché, un accueil encore très favorable. Le débat face à Le Pen nous a fait encore gagné en capital sympathie et en intention de vote.
    Tous ensemble! Il se passe quelque chose. Continuons, le travail porte ses fruits, et comment!

  15. crespin sonia dit :

    Merci à Jean-Luc pour son combat contre les fascistes du FN. Il fallait le faire. D'accord sur toute la ligne avec lui sauf sur le salaire parental. Les parents isolés et sans ressources y ont effectivement droit mais pas les autres. J'ai voulu m’arrêter de travailler pendant trois ans à la naissance de mes enfants et le père de mes enfants travaillait. Résultat la dèche !

  16. Max Linder dit :

    @ Superbo - 308

    Si tu vas sur les agendas de la campagne (celui du PG, celui de PAP, celui du PCF,...etc...), tu verras que J. Généreux n'est pas invisible ! C'est quand même désolant qu'aucune recherche, aucun suivi de ce qui s'accomplit au jour le jour ne soient effectué avant de déclarer des choses aussi négatives.
    Il y a des centaines d'Assemblées citoyennes de programmées, et les responsables du FdG sont répartis sur les dizaines de meetings départementaux, y compris J. Généreux. J.L. Mélenchon ne faisant heureusement que les meetings nationaux.
    La campagne est tellement démultipliée à l'heure actuelle que les représentants du FdG ne suffisent même plus à répondre à toutes les demandes d'interventions, et c'est à nous tous de jouer notre rôle au quotidien, comme le racontent si bien tant de blogueurs de ce site. Une seul consigne : pas de consigne !

  17. bernard hugo dit :

    Le grand chanteur chanteur Paco Ibanez a, sur la base des calomnies d’un provocateur de Rue 89-Le Nouvel Observateur, traité Jean-Luc-Mélenchon de fasciste. Ces propos sont inadmissibles de la part de Paco Ibanez qui est un fils de l’Espagne Libertaire et anarcho-syndicaliste. Son père a appartenu à la glorieuse CNT-FAI. Ses dires s’appuient sur des informations fausses répandues par les agents provocateurs à la solde du Nouvel-Observateur. Outre le fait que l’histoire de la France n’est pas celle de l’Espagne en ce qui concerne la réalité fédéraliste de l’Etat espagnol et donc des revendications autonomistes, voire indépendantistes des différentes régions avec leurs langues et cultures spécifiques reconnues constitutionnellement, Jean- Luc Mélenchon a défendu pour notre pays le principe des langues régionales et des cultures qui s’y rattachent dans une conférence de presse récente. (j'ai perdu la référence) En vérifiant des informations erronnées, Paco Ibanez doit rectifier ses affirmations inacceptables.

  18. albireve dit :

    @Paton 307
    Admets-tu que le soutien d'Emmanuel Todd à Hollande n'est du qu'à une seule raison: la peur panique qui nous saisit tous, quand on n'est pas décérébré, à l'idée que Sarko (même Mélenchon n'a pas osé) rempile pour 5 ans ? Je précise que je voterai Front de Gauche aux deux tours. Ma position est donc celle d'un enthousiasme critique: Tout plutôt que le sectarisme. Sursum corda!

  19. Michel 65 dit :

    Achelle, d'accord avec toutes vos remarques.C'est bien là l'enjeu, je n'ai pas voulu entrer dans le détail, ce n'est pas le lieu ici, il y a je sais d'autres endroits pour aller au fond des choses. Je voulais simplement pointer ce moment de la campagne, assez stratégique ou les positions se cristallisent et ou peut être les intentions de votes se précisent.
    Cette séquence semble d'ailleurs avoir été prévue par le comité de campagne,en effet par le meeting de la Bastille. Je crois surtout que nous devons nous en saisir concrètement, avec un argumentaire le plus précis possible, touchant autant le cœur que la raison, afin que les citoyens en perçoivent bien les enjeux.
    Nous aurons en face de nous de nombreux arguments pour démolir cette démarche, mais je pense comme Jean Luc et certainement toutes et tous ici,que la question de la constituante et de la 6 eme république sont des enjeux démocratiques et peut être même de sauvetage de nos sociétés ici, en Europe et dans le monde.
    Toute cette appropriation se fera par une démarche d'éducation populaire cela va de soit. Y a du boulot !
    Courage et bravo à tous et à toutes !

  20. olivier dit :

    ça c'est bon, il n'y a pas que des pro-Mélechon, sur ce blog, les gens s'interrogent donc, vous verrez le beau score à deux chiffres de JL. (ceci dit, n'oubliez pas les législatives non plus).

  21. Max Linder dit :

    @ Tous

    Comme l'annonce plus haut quelques amis, le dernier sondage du jour, chez Lapix de Canal+, dit bien que nous sommes les meilleurs porte-paroles des ouvriers, le combat du FdG des Luttes comme à porter ses fruits. Alors courage, et croyons en nos idées, et dans notre action au quotidien.

  22. LEGRAND dit :

    Merci Jean-Luc pour cette campagne que je n'ai pas connu depuis 1981. Ancien sidérurgiste de Longwy, je n'ai jamais digéré la façon dont nous avons étés trahis par Mitterrand et le PS. Aujourd'hui c'est de l'Europe qu'il s'agit, de l'Europe financière et de cette Europe qui dévie et voit le fascisme comme exutoire.
    Pour moi l'Europe devrait comme premier devoir nous donner une langue commune "l'espéranto" au lieu de torturer nos jeunes pour apprendre une ou plusieurs langues, à chacun sa langue maternelle et à tous une langue commune et comme le dit cette langue : l'espérance pour toute la jeunesse européenne, car il y en à marre de s'entendre dire apprenez l'anglais !

  23. Nicolas Sanaa dit :

    Je viens de relire ce billet qui m’a fait beaucoup réfléchir. La partie sur le vote à l’Assemblée relative à la possibilité d’un Etat d’avoir son budget mis sous tutelle, est édifiante, et effectivement, il importe que ce projet passe par le conseil constitutionnel. Il faut trouver ces 60 sénateurs pour revenir en arrière.
    L’avantage d’avoir cité Brasillach, c’est que ça permet une petite révision historique. Il est préférable que Le Pen cite Brasillach, que Sarkozy cite Jaurès ; d’un point de vue de la cohérence idéologique.
    Pour revenir sur les 7 heures de travail forcé ; on pourrait discuter, parler de Marcel Mauss et du potlatch. Donner de l’argent contre rien constitue un suprême mépris, du genre « Toi, tu n’as pas ta place dans l’échange et le lien ! » Ça permet de ne pas lâcher prise avec les autres, de se sentir exister… aussi. La proposition de Sarkozy est abrupte et limite disciplinaire, mais le sujet mérite d’être abordé. Ça me fait penser à ces paroles du rappeur Passi « C'est l'histoire de cette plume qui s'étouffe dans le goudron, Cette matière grise dont le pays n'a pas fait acquisition… »
    Un de mes fils qui a 10 ans, en regardant votre intervention du 8 février à propos du risque du traité me disait « Mais c’est pas beaucoup papa 10 % d’intérêts ; ça peut pas mettre un pays à terre… » je lui ai expliqué que 10 % c’était un langage de banquier et qu’il convenait de parler en nombre de fois que tu allais payer la somme emprunté, et que par exemple, 10% sur 20 ans, pour acheter une maison, et bien c’est comme si tu avais acheté 3 maisons, sauf, que au bout tu n’en auras qu’une ! Et que la différence sera dans la poche de ce qu’on appelle les « agioteurs ». Alors imagine à l’échelle d’un pays… Un pays qui paierait trois fois ce qu’il doit ! Jamais aucun braqueur n’est allé aussi loin.
    Voilà, comme c’est les congés scolaires dans le Val-de-Marne, j’ai proposé à mes 4 garçons de venir le 29. L’un d’entre eux m’a demandé d’aller d’abord chez Castorama pour prendre du matériel et fabriquer une banderole, et un autre a préparé ce slogan « La banque au service des gens ; et pas l’inverse… »
    @ très vite.

  24. BARBAROUX Lucien dit :

    Bonjour;
    Il faut appeler un chat un chat et Sarko un fripon dans cette histoire d'obligation de travail les bénéficiaires du RSA une sorte de STO (Service du Travail Obligatoire). En ce sens c'est tout à fait dans la logique de celui qui fait don de sa personne à la France...; dans sa marche vers le rétablissement de l'Etat Français.
    Pour ce qui concerne l'alternance, j'en sais quelque chose; j'ai vainement plaidé à l'époque (2005 - 2007) en tant que Directeur d'I U T pour son développement dans les filières universitaires professionnalisées et surtout, c'est bien évident, celles des IUT...
    Ce dispositif intéressant, bien que non à mettre à toutes les sauces fait l'objet depuis sa création d'un contingentement qui confine à l'asphyxie...Il devrait être développé dans le cadre d'un enseignement technologique de qualité lequel devrait aller vers un Enseignement Supérieur Technologique. C'est dire s'il faudrait remettre en question la loi Pécresse, qui ne vise qu'à "américaniser" (dans le pire des sens) l'enseignement supérieur français.....
    Bonne suite de campagne, et en route vers un score à 2 chiffres!
    Salut et Fraternité, Citoyen Jean-Luc Mélenchon!

  25. Ali dit :

    Cher Jean-Luc Mélenchon,
    Je l'avoue très humblement : pendant toute la durée de votre intervention face à l'égérie de la haine raciale je ne tenais pas assis dans le fauteuil. J'étais debout et ému m'abreuvant de vos paroles et me délectant de la vue de la petite menteuse perdue dans ses cahiers.
    Merci à vous !

  26. That's dit :

    @ margotte 25 février 2012 à 15h11 et @ tous :
    Sur les insultes je suis en total désaccord ! Qu’il n’y ai pas eu de débat certes, mais pas plus d’insultes pour autant. J’ai visionné à la loupe toute cette partie de l’émission (je conseille à ceux qui auraient des doutes de faire de même)… j’ai relevé : « infâme », « hypocrite », « la pilée que vous méritez », « sottise », « névrose contre les étrangers », « une pauvre dame qui ne sait plus par où attraper le problème », « dans ce cirque vous êtes le clown madame »… je ne vois pas où sont les insultes, ça se chambre plus que ça ne s’insulte ou alors nous n’avons pas la même définition du mot insulte… Par contre ce qui est très clair c’est que ça n’avait rien de courtois, contrairement au débat avec Guaino, dont je n’ai d’ailleurs strictement rien retenu, à part des banalités et amabilités forcées, et le fait que Guaino signifie qu’il était en accord avec la plupart des sujets/problèmes que Le Pen soulevait…
    Dire que Le Pen ne sert à rien depuis 40 ans sauf à distiller de la haine, dire qu’elle applaudit un poème du collabo Robert Brasillach, l’amendement sur la non égalité naturelle homme/femme, qu’elle a voté contre les violations faites aux femmes en matière de santé, qu’elle est contre l’aide médicale aux étrangers (et après elle va pleurer sur les animaux), réserve l’IVG à celles qui en ont les moyens, le salaire parental (878 euros alors qu’au RSA elles touchent 1000 euros, donc la belle affaire), l’adoption pré-natal… tout ceci sont des faits qui doivent être mis au grand jour, et d’une certaine façon, même si certains regardent la séquence uniquement pour le Buzz, ils seront bien forcés d’entendre l’argumentaire… après ils en feront ce qu’ils veulent, mais au moins ils l’auront entendu…
    Le Pen nous a fait son jeu de la vierge effarouchée, et de la gamine qui boude… Jean-Luc Mélenchon a placé tout ce qu’il pouvait à sa manière et sur toute une partie du Fond du programme FN, avec quelques tranches humoristiques comme à son habitude et bien appréciées du publique d’ailleurs (« Cette femme va parler comme un Moulin pendant combien de temps ?», « A quelqu’un qui applaudit Robert Brasillach vous pouvez attendre toute la nuit », « Est-ce que je peux parler tout seul monsieur Poujadas ? », « Me reste-t-il du temps pour vous faire de nouvelles révélation sur le programme ?», « Abandonnez-vous à la bonne moitié de vous même »)…

    Il serait grand temps que certains comprennent qu’une campagne électorale n’est pas une promenade de santé, et qu’il faut savoir se saisir du moindre temps de parole qui nous est donné.

  27. Laute dit :

    Je reste très interrogatif sur l'attitude de D. Pujadas. A aucun moment il ne s'est positionné pour reprendre le cours normal du débat dans son émission "des paroles et des actes". En fait je me demande s'il en avait véritablement l'intention.
    J'ai tenté de prendre contact avec la Rédaction de FRANCE 2 à partir du moment où je me suis apperçu qu'aucune des présentatrices du journal télévisé de cette chaine, E. Lucet et M. Drucker, jusqu'à aujourd'hui encore, n'ont fait la moindre allusion à ce grave incident. Pourquoi? La direction de la chaine publique est-elle intervenue ? D'autre part où est passé D. Pujadas?
    Le traitement infligé à notre ami Mélenchon est inacceptable. N'aurait-il pas été victime d'une nouvelle forme de censure ? "On" piège un adversaire en l'invitant à assumer la contradiction et "on" ne lui permet pas de confronter ses idées à celles de l'adversaire, avec d'une certaine manière, la bénédiction du présentateur qui se pose lui-même en victime. Fort, très fort. Mais cette méthode quelque peu machiavélique je vous l'accorde, ne semble pas avoir surpris, y compris chez les amis de J-L Mélenchon.
    J'aimerai avoir des avis là-dessus.
    Alain

  28. albireve dit :

    @nicolas Sanaa
    Contresens, cher camarade! L'analyse du potlatch par Marcel Mauss puis par georges Bataille fournit l'antidote du poison stakhanoviste! La "passion morbide pour le travail" qui unit Staline et Sarkozy est directement incompatible avec l'obsession du gaspillage festif, luxueux, artistique, ludique, guerrier, sacrificiel, qui caractérise les sociétés anciennes hantées par le potlatch (don de rivalité)
    Notre champion Mélenchon est tout sauf stakhanoviste. 35 heures, retraite à 60 ans, bientot 6ème semaine de congés payés (Ca dope le tourisme)

  29. John Deckard dit :

    Suite au post 33 d'Albert de Belgique, une question en forme de préoccupation : que faisons-nous de concret au niveau de la formation d'un peuple de gauche Européen voire Mondial ? Existe-t-il quelque chose déjà aujourd'hui ?

  30. jefmergen dit :

    J'ai apprécié les mots utilisés par Mr Besancenot aujourd'hui à l'égard de JL. Mélenchon, l'est pas bête le facteur !
    Il parle bien de l'union de la gauche. Dommage que son parti n'en veule pas. Et dommage qu'Hollande soit aussi capitalo-libéral, attaché aux banksters de la finance.
    L'Humain d'abord, même si les oligarques ne souhaitent pas partager les richesses...

  31. Truhania dit :

    Juste un petit commentaire auquel j'ai pensé en regardant les messages du blog. C'est vrai que notre candidat est bon, c'est vrai qu'il a une bonne équipe, mais je voudrais dire que nous sommes tous formidables. Je pense aux invisibles qui collent les affichent, qui tentent de convaincre le plus grand nombre, à ceux qui se démènent pour trouver des lieux pour les écoutes citoyennes, aux militants sans qui notre campagne ne serait pas aussi puissante, à nos amis syndiqués et aussi à notre cher webmestre souvent critiqué mais qui nous protège efficacement contre les trolls et corrige nos erreurs de liens.

  32. Rosa de Granada dit :

    Cher Jean Luc, depuis Granada oú nous vous suivons avec sympathie, vous dire que nous avons adoré le non-débat, c'était d'un drôle ! OK avec votre courrier, bien vu, et vous avez bien réagi. Vous encourager, et vous dire que nous attendons avec impatience le 1er tour (nous voterons pour vous depuis le fin fond de l'Andalousie, n'ayez crainte)...Et qui nous conseillez-vous pour les législatives ? (français à l'étranger bien sûr...). Faites nous un petit apparté dans votre courrier ? Merci, un bon "shake hand" de la part de mon mari, et un gros poutou de ma part.
    Amicalement.
    Rosa de Granada

  33. j-jour dit :

    Je suis en train de regarder un film diffusé sur LCP "Let's make money" sur la façon dont le néo-libéralisme s'y prend pour restreindre le rôle de l'Etat et ses recettes et dépouiller les citoyens de tous les pays de leurs biens publics en les enfonçant dans des dettes insurmontables. Je me demande si tous les députés et sénateurs regardent jamais ce genre de film, diffusé pourtant sur la chaîne parlementaire, et s'ils peuvent un jour en être transformés. Car il y a de quoi. J'aurais voulu le mettre en lien mais ne le trouve pas sur LCP.

  34. Hold-up dit :

    Les mots, rien que les mots. La propagande néolibérale ruse en travestissant les mots d'origines : Le " Mécanisme européen de stabilité financière " devient le " MES " ou " Mécanisme européen de solidarité ".Cet ultime et stupide changement d'oripeau est même employé par les membres du club des « abstentionnistes dynamiques »(PS), c'est dire comme l'on nous vend une marchandise frelatée. Avant le vote du Sénat, le Front de Gauche devrait renommer les choses telles qu'elles sont : " Mécanisme européen de stabilité financière " : MESF. Un organisme secret, verrouillé, sans possibilité de surveillance démocratique et inattaquable juridiquement. Bref, un directoire financier, issu de la finance, fait par la finance et pour la finance. Il veillera à ce que les peuples paient par leur impôts les risques que les spéculateurs virtuellement ruinés ne veulent plus assumer. Au lieu que les impôts aillent à la Santé, à l'Education, aux paiements des retraites, aux services publics, aux allocations familiales, à la culture, etc, tout sera pompé en amont pour rembourser des dettes déjà plusieurs fois payées aux créanciers tandis que les richissimes à rolex pourront continuer leurs fraudes fiscales. Le MESF est institué pour les banquiers internationaux et les capitalistes qui refusent d'assumer la part du risque pourtant préalablement payés par les emprunteurs au sein des CDS. Les banquiers vont se payer une seconde fois sur la bête blessée que sont les peuples européens jusqu'à la curée finale. Comment dans ces conditions pouvoir imaginer que l'on s'abstienne au Sénat de façon " dynamique " ? Il faut clairement voter NON ! Que Se Vayan Todos !

  35. gabriela dit :

    Bonjour:
    "chasser sur des terres hollandaises" ça relève de l'enjeu "vote utile", car d'après ce que je trouve, la plupart des votantes PS avec les quels je parle le sont que par le vote utile et absolument pas par conviction. J'avance tous les argument dont on dispose contre le vote utile, mais la peur est plus forte que tout argumentaire, et là, ça devient difficile. Si les sondages montrent un baise importante de la Marine, ou même si elle n'arrive pas à avoir les signatures (mon rêve), on pourra voir ce peur dont je parle se dissoudre. Si non, on aurait besoin de plus d'appui de la parte de Mélenchon dans son discours, mais je ne sais pas vraiment comment convaincre de l'inutilité du vote utile quand la gens a une peur b leu plus grand que n'importe quel argumenet

  36. LAFORCE JEAN-LUC dit :

    A messaoud 302.
    Je sais bien que la plupart des médias ont situé le 1er meeting de Jean-Luc Mélenchon à Nantes avec ses 6000 participants juste après son passage à France 2. Mais en tout début de campagne son premier meeting était à Bordeaux (Talence) devant 3000 personnes, c'était une fréquentation inespérée à ce moment là. Gageons qu'aujourd'hui nous serions beaucoup plus nombreux, alors pourquoi pas un dernier meeting à Bordeaux d'autant que Jean Luc est député européen de notre circonscription du sud ouest.

  37. VV1979 dit :

    Mr. Mélénchon, j'allais voter Bayrou, mais en vous suivant aussi ces derniers 2 mois, surtout après vous avoir vu contre Le Pen, je pense vouloir voter pour vous, mais je voudrait savoir, car je suis musicien, quel est votre position sur les droits d'auteurs, d’interprètes et le téléchargement qui font ruiner l'industrie musicale ?

  38. Mario Morisi 39 dit :

    Il se trame vraiment quelque chose de positif pour nous dans le tréfonds de notre société. Chaque jour, des citoyens plutôt à droite, au centre, à l'extrême gauche et même tentés par le FN nous manifestent des signes de sympathie. Ce qui me fait penser à un film de mon époque "On achève bien les chevaux", où des chômeurs se battent pour gagner un prix en dansant deux, trois, quatre jours en couple, le dernier étant le vainqueur. Ce film de Sidney Pollack, je crois, a fait date, une parabole inouïe sur la crise de 29.
    Et bien là, pour la présidentielle, ça me fait le même effet. DSK out, Besançenot out, Chevénement, Morin, Boutin, out.
    La suite pourrait bien être aussi ebouriffante, Eva sera-t-elle soutenue jusqu'au bout par des amis qui ressemblent terriblement à des ennemis ? Quid de Poutou ? Arthaud va en être, mais qui sait si la crise économique rebondit et si le MES nous saigne plus vite que prévu. Que va dire Chevènement et la dissidence du NPA (gauche anticapitaliste).
    De sorte qu'ils ne seront bientôt plus que quatre ou cinq, dont nous forcément.
    A mon avis, Bayrou va être victime de la radicalisation FH/NS.
    On achève bien les chevaux, n'est-ce pas ?

  39. LAFORCE JEAN-LUC dit :

    Gabriella 348 soulève un vrai écueil que nous rencontrons. Beaucoup de gens de gauche nous disent que du point de vue du programme, il n'y a pas photo en comparaison de celui du PS...Mais ... vote utile pour éliminer MLP et battre NS ! C'est une question que nous ne devons pas éluder !
    Quels arguments sont à notre disposition pour dire à notre tour "peut-être... Mais". Que se passera-t-il dans 5 ans si la gauche déçoit encore ? Car chaque fois qu'elle a déçu la droite est revenue toujours plus arrogante, toujours plus extrêmisée, toujours plus revancharde et assumant à fond ses valeurs réactionnaires. Nous au fdg nous voulons battre NS et sa politique de manière durable et pour se faire il faut choisir entre "mon adversaire c'est la finance" et "je veux rassurer les marchés financiers". c'est soit l'un soit l'autre et pas les deux en même temps. Et bien le vote pour Jean Luc, c'est le seul vote utile pour que la gauche soit élue de manière durable et assume ses valeurs. Le bulletin de vote pour Jean Luc c'est l'assurance tout risque d'une gauche qui mettra en accord ses paroles et ses actes et qui ne décevra pas dans 5 ans. On a raison de mettre Le Pen à genou, mais qu'en sera-t-il dans 5 ans si la gauche déçoit ? Elle reviendra en force comme candidate antisystème ? Ne nous leurrons pas, lisons ce qu'elle dit, elle s'y prépare déjà ! Alors on recule pour mieux sauter ou on avance avec le vote pour Jean- Luc ? Poser la question en ces termes c'est apporter la réponse

  40. Messaoud dit :

    @ LAFORCE JEAN-LUC (350)

    Merci de ta réponse, effectivement je suis certain que nous serions bien plus nombreux, les 10000 seraient dépassés sans aucun doute, espérons que le FdG y pense, je regrette d'avoir manqué Talence, je ne raterais pas le suivant s'il a lieu et j'y viendrai en famille, je croise les doigts

  41. Superbo dit :

    à Max Linder - 14h05
    Cher ami,
    Je me permets de reprendre ton mot pour te répondre : c'est effectivement "désolant"...
    1) je souligne la qualité de nos différents porte-paroles et leur faible présence dans les médias, tu n'es pas d'accord avec ça ?
    2) tu ne relèves pas ce qui fait l'essentiel de mon message, à savoir le risque que représente une "association" systématique avec les fachos ; je plaide au contraire pour un combat qui porte maintenant contre la politique libérale défendue, à quelques nuances près, par Sarkhollande, la bête à deux têtes ; cette stratégie te semble-t-elle poser problème ?
    3) tu me renvoies aux agendas... relis-moi : je ne parle pas de l'action de terrain de tous ces excellents intervenants mais de leur présence trop rare dans les médias et en particulier du prochain rendez-vous sur TF1 ; tu ne partages pas mon avis ?
    4) si, malgré mon militantisme, mon engagement et ma fréquentation des sites relatifs à notre combat, je trouve que nos représentants sont peu visibles, demande-toi ce que celà doit être pour le citoyen lambda qui écoute une seule station de radio et "s'informe" essentiellement par une télévision tout aussi inféodée ! Je suis, moi aussi, convaincu de la justesse et de l'énergie de notre campagne, celà ne m'empêche pas d'être sensible à la manière dont elle peut être perçue de l'extérieur.
    Alors, si tu considères que mon intervention consiste, pour te citer à nouveau, à "déclarer des choses aussi négatives" soit tu me relis, soit tu te reposes un peu ! (cette campagne fatique tout le monde).
    Sans rancune.

  42. Alexandria 34 dit :

    @ 346 Hold-up 26 février 2012 à 15h26
    « Le " Mécanisme européen de stabilité financière " devient le " MES " ou " Mécanisme européen de solidarité ". »
    Non, Hold-up, tu fais erreur. Il y a trois dénominations successives : le « Mécanisme européen de stabilité financière » (MESF) et le « Fonds européen de stabilité financière » (FESF), deux bricolages hasardeux permettant de reculer (les échéances) pour mieux (faire) sauter (la Grèce) dans le gouffre; qui sont constitutionnalisés par ce désormais fameux (merci Jean-Luc !) et fumeux « Mécanisme européen de stabilité » [MES]). À aucun moment nos nuisibles eurocrates n'ont envisagé la « solidarité » (connaissent-ils seulement ce mot ?).
    La propagande néolibérale ne prend même plus la peine de ruser !...

  43. Zapping dit :

    Comme il n'y a pas d'images du meeting de Bastia pour l'instant (j'espère qu'au moins quelques extraits nous arriverons), voici deux reportages TV sur le déplacement de Jean-Luc Mélenchon en Corse qui permettent de voir la très forte participation à ce meeting :
    http://www.jean-luc-melenchon.fr/2012/02/22/reportages-sur-le-deplacement-en-corse/

    Hauts le cœurs ! Ardents à la lutte !

  44. nath35 dit :

    Un petit bout de Jean Luc en corse

    http://www.dailymotion.com/video/xp2cgu_j-l-melenchon-en-corse-tf1_news?utm_medium=twitter&utm_source=twitterfeed

    Je ne désespère pas d'en lire le discours...

  45. Zapping dit :

    Un extrait du passage de Jean-Luc Mélenchon affrontant la Le Pen à France 2 jeudi 23 février, qui a été publié sur le compte Dailymotion du journal "Le Monde" le soir même, a déjà dépassé après 3 jours les 260 000 vues ! Voici ce même extrait publié sur le compte DM du Parti de Gauche :
    http://www.dailymotion.com/video/xp0eyl_j-l-melenchon-le-pen-fuyante-extrait-1_news

    Hauts les cœurs ! Ardents à la lutte !

  46. SANTINACCI Jean-Paul dit :

    Pendant un moment, j'ai pensé que Mme Le Pen préparait un coup fourré, puis je me suis dit qu'il y avait peut-être une arnaque médiatique de la part de France 2. Mais non. Je n'en coyais pas mes yeux, et je l'ai vu s'enfermer dans un suicide médiatique. Du jamais vu! Sa base va certainement réfléchir sur ce qu'on peut appeler une "faute", sachant que, depuis Bonaparte, en politique, une faute, c'est pire qu'un crime (cf l'épisode tragique du duc d'Enghein). Le plus embêté était M Pujadas, mais il a tenu le choc, et je pense qu'on ne peut rien lui reprocher, il a fait son travail correctement, et plus. Par ailleurs, coup de chapeau à l'équipe qui a "planché" sur l'intervention de M Mélenchon: du cousu main, propre, net et sans bavures, discours politique sans faille, même si quelques saillies ("il vous reste une bonne moitié", "la pilée que vous méritez", etc.) n'ont pas été du goût de tout le monde (dixit des proches et quelques connaissances). Nous verrons comment réagira l'opinion, mais je crois que le FdG peut être satisfait, pas tellement du fait que Mme Le Pen se soit "tiré une balle dans le pied", mais parce que les arguments exposés, et la façon dont ils ont été exposés, ont été une belle mise au point. Les choses sont claires, même s'il reste quelques détails à éclaircir, notament la question de report des voix. D'abord pourquoi cette manie de parler du second tour avant que le 1er n'ait eu lieu? Ensuite, tout le monde doit comprendre qu'aucun candidat n'est propriétaire des voix, et si le peuple de gauche a pour tradition de se regrouper systématiquement pour battre la droite, c'est une réaction individuelle d'électeur. En fait de "voiture balai", certains pourraient balayer devant leur porte. Cela étant, si le PS acceptait...

  47. Cécile 63 dit :

    @ j-jour (345), ou plutôt aux autres puisque tu l'as déjà vu:
    Le film Let's make money est visible en plusieurs parties sur Daily Motion en VF et en VOST. Une enquête qui permet de voir ce que disent et à quoi ressemble les "assassins économiques" et qui met bien en évidence que leurs agissements ne sont possibles que parce que les gouvernements les laissent faire, voire les encouragent activement.
    A mettre en parallèle avec les atermoiements du PS sur le MES, qui oscille entre l'abstention qui laisse faire et le oui qui encourage activement la domination de la finance sur la démocratie. Je suis de plus en plus persuadée que Jean Jolly avait finalement raison quand il disait qu'il ne servait à rien d'écrire aux sénateurs, si ce n'est peut-être pour prouver définitivement qu'ils ne nous écoutent pas et ne défendent pas nos intérêts. Prenons le pouvoir!

  48. Jean Riou dit :

    Où sont passés les commentateurs si loquaces suite au "chef d'oeuvre" de Plantu dans Le Monde voilà environ un an. L'extrême droite mis à nu. Plus de Plantu.
    Dans cette similitude à ne pas oser le débat il existe le candidat du P.S..A l'observer dans ses déclarations il apparaît que même prononcer le nom de J.L. Mélenchon lui donne des boutons. C'est sa liberté entière mais qu'il sache dans son ostracisme envers ce candidat que les électeurs ont aussi leur Liberté au premier comme au second tour. Je clos par des mots plus joyeux en souhaitant un repos bien mérité durant quelques jours à notre candidat par qui un nombre de plus en plus important se prend à espérer d'un véritable changement.
    La partie est rude mais elle est gagnable.

  49. j-jour dit :

    Ils ne se rendent même plus compte de ce qu'ils disent, les gestionnaires du PS ou alors ils appliquent cyniquement à la lettre les conseils du Think Tank Terra Nova de ne plus du tout s'occuper des plus pauvres, pas rentables en terme de voix. Jugez en par vous même, transcription d'un passage de Moscovici ce matin sur Itélé:
    "Nous ferons en sorte que les français notamment les français des couches moyennes, c'est à dire les français tout court, parce que c'est 75% des français en réalité si vous sortez les plus pauvres et les plus riches, que ceux-là aient une vie meilleure."45 ème minute 26
    Je ne sais pas si ça peut argumenter en faveur d'une décontamination de l'idée du vote dit utile à l'adresse de ceux qui se sentent concernés, soit parce qu'ils en font partie, de ces pauvres, qui se font sortir sans ménagement des prévisions d'amélioration de la vie du PS, soit, s'ils n'en font pas partie, parce qu'ils n'acceptent pas pour autant qu'un gouvernement dit de gauche formule sa politique en des termes aussi méprisants à l'égard de concitoyens moins fortunés qu'eux.

  50. Gorfou breizhou dit :

    Bonjour
    Taratata de débat le candidat socialiste et le Front de Gauche pour le moment, moi c'est du débat Jean-Luc Mélenchon / Sarkozy animé par Philippe Lefait que je voudrais voir et entendre, sûr ce serait constructif. Quant à Hollande, magnanime le Front de Gauche pourrait, peut-être, effectivement le nommer ministre sous la Sixième République.
    Bonne journée.


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