24fév 12

Un mois en une semaine

La vie sans Le Pen, un avant-goût du bonheur.

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000_gilles_perretComme je suis désolé de n’avoir pas goûté ces instants de calme, approximatifs, devant mon clavier depuis une semaine ! Ma cadence d’écriture a été ralentie par une semaine bouillonnante dont vous avez dû apercevoir quelques moments drôles l’autre soir devant Marine Le Pen. Dans les lignes qui suivent je dis ce que j’ai fait. Juste pour essayer d’évoquer une ambiance de vie. Puis je viens sur la soirée de non-débat sur le plateau de France 2. Et je reviens sur le « Mécanisme européen de stabilité », la machine infernale de l’Europe austéritaire. Pour l’information de votre argumentation je viens un moment sur les déclarations de Sarkozy sur l’emploi. Puis je me sauve en courant faire ma valise.

Deux séries de photos d'ouvriers métallurgistes au travail et dans la lutte illustrent ce billet. Les premières sont tirées du film documentaire de Gilles Perret "De Mémoires d'ouvriers" qui sort en salle le 29 février prochain. Les autres ont été prises jeudi 23 février par Rémy Blang sur le site de l'usine Arcelor-Mittal de Florange en Moselle.

Encore une semaine au pas de charge. J’en fais le récit en survol et l’on verra qu’on pourrait en faire un livre ! Le milieu de semaine déjà était dense comme une brique. Entre une grande interview à Nice avec la rédaction de « Nice matin » et « Corse matin » entre deux avions (bonjour mon bilan carbone !) et mon séjour à Bastia c’était déjà sous pression. A Bastia ensuite, quelle histoire encore ! Tant de monde, tant de visages de tous âges et cette furia incroyable qui répondait à chaque moment des discours lorsqu’ils faisaient écho aux valeurs qui nous rassemblent ! Pour moi c’était aussi la rencontre avec les communistes de l’île. Je ne les connaissais pas. J’avais seulement passé quelques instants avec Dominique Bucchini à la Fête de l’Humanité. Ici je le retrouvais chez lui, parmi les siens. Gourmand de personnages et de personnalités comme je le suis, lui fut un festin. Ces sortes d’hommes sont un mélange méditerranéen dans lequel je reconnais la pâte dont je suis moi-même pétri. Mais Dominique domine tout d’une tête, tranquille, entre sourires amusés et silences éloquents. Cependant nous étions tous au même étonnement devant tant de monde rassemblé pour une des plus importantes réunions vue dans l’Ile depuis bien longtemps, m’a-t-on dit. 00_gilles-perretDominique Bucchini était cependant le moins étonné. Lui avait déjà beaucoup tourné sur son secteur en tenant douze réunions sur la présidentielle. Il me raconte comment, quand dans un village de dix-neuf habitants il en a vu venir huit à la réunion, il s’est dit que cela valait tous les sondages !

Mardi on a fait la conférence de presse à l’Assemblée avant le « Mécanisme européen de stabilité ». L’enjeu du jour c’était le nombre de députés socialistes et écologistes qui voteraient avec nous. Pour moi c’était une affaire très émotionnante, car je retrouvais toutes le données politiques qui ont conduit à mon départ du PS avec Marc Dolez et les autres. Toute la journée de la veille, j’ai eu des socialistes au téléphone pour mesurer la situation, argumenter, rassurer. Ce n’est pas facile dans l’ambiance actuelle au PS de tenir tête. A peine cinquante députés socialistes à la réunion de groupe. Un vrai dispositif de contrôle politique était ensuite en place pour accueillir un par un ceux qui arrivaient dans l’hémicycle à l’heure du vote. Malgré cela, il y a eu des têtes dures. Et quelques incompréhensibles capitulations. Pourquoi01_gilles_perret Montebourg a-t-il cédé ? Il aurait dû être en première ligne. Dans un autre genre de registre, pourquoi ceux qui ont voté « non » en sont-ils resté à une démarche individuelle, isolée et muette ? Le PS est un astre mort.

J’en viens à la bataille contre les nouveaux traités européens. Les événements qui s’y rapportent sont couverts par une lourde et significative indifférence médiatique. En dehors de « Libération » et du « Monde », toute la bien-pensance qui pétarade son « oui-ouisme » européen aigu s’est inscrite au registre des absents. Pas là, pas au courant. Rien à signaler. Mardi 21 février, les députés devaient se prononcer sur l’instauration du « Mécanisme européen de stabilité ». Dans cette affaire rien n’est simple. Même le processus de ratification est complexe puisque les députés étaient amenés à se prononcer sur deux projets de loi. Le premier projet de loi autorise la ratification de la décision du Conseil européen modifiant un article du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne afin de permettre la mise en place d’un « Mécanisme européen de stabilité ». Un « Mécanisme » en général, sans dire lequel précisément. Le deuxième projet de loi autorise la ratification du traité instituant le « Mécanisme européen de stabilité ». Celui-là en particulier. Vu ? En résumé, les députés devaient d’abord voter sur le principe d’un « Mécanisme européen de stabilité » puis sur le projet en tant que tel du MES dont j’ai déjà parlé ici. Mardi soir, les députés du Front de Gauche ont donc voté contre à deux reprises. Les députés du Front de Gauche ont fait bloc face à « un projet qui saigne les Etats européens » et ont voté « NON » au MES. Les 3 députés d’Europe-Ecologie-Les-Verts ont également voté contre le MES. Malheureusement les socialistes ont eu besoin pour se mettre d’accord entre eux de diviser toute la gauche. Alors que nous aurions pu tous nous unir pour rejeter ce dangereux projet, les députés du groupe socialiste ont choisi de s’abstenir. Seuls 16 députés socialistes ont eu le courage de ne pas respecter la consigne et ont également voté contre. Leur vote est la preuve que contrairement à ce que dit la direction socialiste, le vote lamentable qu’elle a choisi ne va pas de soi, qu’il est critiquable. A la demande des députés du Front de Gauche, le scrutin était public pour que chaque citoyen ait le droit de connaître le vote de nos députés. La droite étant majoritaire, 02_gilles_perretl’Assemblée Nationale a donc adopté mardi le MES. Sans opposition du Parti Socialiste qui n’aura jamais voté sur la question ni en bureau national, ni en groupe. Le député de la Corrèze François Hollande, « prochain président », s’est abstenu.

Mais le texte doit encore passer au Sénat où cette fois-ci la gauche est majoritaire. Les sénateurs du Front de Gauche continuent le combat. Ils seront présents mardi prochain pour voter contre le MES. Ce n’est pas tout. Nicole Borvo, la présidente du groupe Front de Gauche, a également interpellé l’ensemble des sénateurs de gauche afin de déposer un recours devant le Conseil constitutionnel. En effet, pour les traités précédents (Traité d’Amsterdam, TCE, Traité de Lisbonne) le Président de la République avait saisi le Conseil constitutionnel en amont de la ratification. C’est une figure imposée par l’usage car il est évident que chaque nouveau traité modifie le périmètre de la souveraineté nationale en en déléguant une part au niveau européen. Or la Constitution ne permet pas ce genre de transfert sans que cela soit expressément délimité et affirmé en congrès du parlement. Cette fois-ci Nicolas Sarkozy n’a pas osé prendre le risque d’un rejet par le Conseil constitutionnel. En effet, pour bénéficier du MES, les Etats devront se soumettre à la tutelle budgétaire de Bruxelles. Or, l’article 14 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, préambule de notre Constitution, établit la souveraineté du peuple en matière de politique budgétaire. Le MES et le traité Merkel-Sarkozy ne respecte donc pas notre Constitution. Il faut maintenant réussir à réunir les 60 sénateurs ou députés pour pouvoir déposer ce recours devant le Conseil constitutionnel. Il est décisif que nos amis se mobilisent partout pour exercer l’interpellation des parlementaires sans laquelle tout cet épisode03_gilles_perret sombrerait dans le néant de l’indifférence et de l’oubli auquel aspirent ceux qui organisent cette manœuvre. Je vous retrouve bientôt et à tout le moins le 29 dans les rues de Paris.

Jeudi, je suis rentré de Bastia après avoir enregistré l’émission de débat politique de France 3 – Corse qui passe ce dimanche. Quarante minutes sur une heure d’émission consacrées aux langues régionales ! Une occasion inespérée de faire le point en public. Puis, départ en courant toujours, jusqu’à l’aéroport. Là une pause plus tranquille que la veille pour parler en ami à ces jeunes gens si courageux qui campent depuis cent dix-huit jours dans le hall de l’aéroport, les indignés d’Air France. Vainqueurs en justice contre la compagnie qui nie leurs droits, ils n’ont pour autant aucune application de ces décisions de justice. Telle est la France de Nicolas Sarkozy. De retour à Paris, après une interview sur la situation à La Réunion et un long contact téléphonique avec le député européen sur place Younous Omarjee, ce fut aussitôt la réunion de mise au point pour l’émission avec Marine le Pen. De cette émission je parle plus avant dans cette note. La nuit fut courte compte tenu de la charge d’adrénaline à éponger ! Le lendemain matin, petit moment de bonheur avec la réunion nationale des Fralib à la Bourse du travail. Là, j’étais aux côtés de Pierre Laurent, Martine Billard et André Chassaigne, sans oublier Laurence sauvage et Eric Corbeau, les chevilles ouvrières du Front des luttes. J’en suis parti avant qu’Olivier ne parle, le dernier orateur des Fralib. Je suis sorti tellement vite vu mon retard que j’ai lâché toute la presse et oublié de saluer tous les amis. Puis dès le retour au pas de charge à l’Usine je me suis mis au clavier pour commencer cette note. Et ensuite recevoir le roi des boucher, Yves-Marie le Bourdonnec qui venait présenter son livre dans nos murs ! De là, je suis passé au copain qui me représente en Nouvelle Calédonie et aux réponses à la revue qui l’accompagnait. Avant cela c’était le journal « L’équipe » à propos du régime de l’athlète politique. J’ai fait une pause pour dormir vingt minutes dans mon fauteuil, ma veste sur la tête pour masquer la lumière. Une vieille technique apprise dans les nuits de congrès. L’œil à peine ouvert, voici le moment de faire le point avec le directeur de campagne François Delapierre. Puis d’examiner le bilan de la communication de campagne sur les spots à venir avec Arnauld Champremier. La suite ressemble à ce début. On court beaucoup. La vie finit par être comme suspendue et décalée. Autour de moi, selon leur poste de combat, les uns et les autres sont dans le commentaire ou le bilan de tel ou tel événement qui a eu lieu il y a 04_gilles_perretun ou deux jours. Tout cela me paraît déjà si lointain ! Il faut revenir sur terre ! Je vais faire deux pauses de quatre jours entrecoupées d’un retour à Paris pour la manifestation du 29 février à l’appel de la Confédération européenne des syndicats. Et pour aller au Salon de l’agriculture.

C’est sans doute l’événement politique le plus étrange que j’aurai vécu. Je suis obligé de dire que j’ai bien ri, ensuite, alors même que le sujet est très sérieux. Dans le véhicule du retour, l’un des nôtres fut pris d’un fou-rire inextinguible en évoquant la mine de panique et de ridicule de Marine Le Pen s’agitant avec ses papiers et faisant mine de lire son journal. Sur France 2, Madame Le Pen s’est tiré une balle dans le pied devant six millions de personnes avant de s’assommer elle-même. Je ne sais pas qui lui a suggéré cette tactique stupide ni pourquoi elle l’a appliquée alors qu’elle ne m’a pas semblé manquer de flair politique jusque-là. Je vous renvoie au récit d’Alexis Corbière qui se trouvait à mes côtés toute la soirée. Autour de moi, le groupe des spécialistes du Front National dans mon équipe se frottent les mains. Pour eux, je leur en donne acte, Madame Le Pen n’a jamais été le visage d’une nouvelle extrême-droite. Et dans le registre traditionnel de l’extrême-droite elle serait loin d’être la plus performante. Pour eux donc, la soirée marque le tournant de la carrière de Marine flor-2Le Pen à la tête du Front National. C’est son premier revers lourd, humiliant et public. Tout ne peut qu’aller plus mal pour elle désormais. Non de notre seul fait mais du fait de ses limitations visibles comme dirigeante et comme porte-parole de sa propre mouvance. Ce point doit être éclairé.

La banalisation du Front National à laquelle elle aspirait est un échec. Je pense que sur ce point nous avons joué un rôle décisif en brisant l’ambiance de sidération qui l’entourait du fait de la contamination des idées hostiles aux musulmans dans de larges sphères de la bonne société. Dorénavant, de tous côtés la machine est en train de s’inverser. A l’exception notée de « L’Express » où elle garde un solide appui, tout le reste de la presse est en train de tourner.  Face à ce retour de bâton Marine Le Pen est sans stratégie de rechange. Elle a joué son va-tout. En même temps elle s’est coupée d’une partie de ses bases qui n’a jamais accepté le prix à payer pour cet objectif fumeux de « dédiabolisation ». Son engagement à revenir aux « fondamentaux du FN » dans une maigre salle comme celle qu’elle a réunie à Strasbourg sonnait comme un aveu de flor-28distance que les commentateurs ont laissé passer sans le noter. Mais pas nos analystes. Nous en avons tiré les conséquences.

Mon cap d’entrée avec elle sur le dossier de l’égalité homme-femme m’a permis d’entrer au cœur du rideau de fumée qui masque les contradictions d’orientation au FN. Notre intérêt tactique est donc de la laisser clouée là où elle est : dans cet « entre deux » asphyxiant pour le FN. Car sa tactique de quête de respectabilité l’a coupé de ses bases militantes actives et de ses milieux sociaux d’élection sans la rapprocher d’une capacité de relève sur la droite à la peine avec Sarkozy. Face à nous, cette position c’est tout bénéfice. En premier lieu son programme commun avec Sarkozy la situe dans le camp le plus détesté du point de vue de ceux qui s’opposent au système. Nous avons vu la contre-performance se jouer sous nos yeux. Même si nous avons été très exaspéré du ton et du contenu des propos d’Henri Guaino face à elle, force est de reconnaître que celui-ci l'a bien scotchée dans un espace commun et même équivalent à certains moment. Les « je vous donne raison », « vos mots me parlent » de Guaino ont certes permis à Madame Le Pen de reprendre son souffle sur le plateau. Mais cette bienveillance l’a asphyxiée. Là encore elle n’a rien vu venir du fait de l’aveuglement qu’elle s’inflige dans sa quête de respectabilité. Si bien qu’elle a fini par féliciter Guaino et se réjouir du fait que l’échange avec lui était « très agréable ».flor-3 Comme candidate « anti-système » on fait mieux. En second lieu, tout ce qui met à nu les pénombres de Madame Le Pen l’oblige à se révéler à contre-emploi.

Ainsi de la question du droit à l’avortement « réservé » à celles qui peuvent se le payer. Fin janvier, Marine Le Pen avance devant la rédaction de Rue 89 sa proposition de déremboursement de l’IVG. Le directeur de campagne de Madame Le Pen et n°2 du FN, Louis Alliot, est allé encore plus loin dans l’émission « Mots croisés » du lundi 30 janvier en osant évoquer ce qu’il appelle les « IVG de confort ». L’indignation que de tels propos soulèvent quand on les découvre fait partie du plan de communication. Vous allez voir pourquoi. A nos yeux c'est ici l'égalité humaine dans la capacité à disposer de son corps qui est mise en cause. Avec Madame Le Pen seuls les riches pourraient avorter. Que feront les femmes qui n’ont pas les moyens financiers d’avorter ? Devront-elles recourir aux « faiseuses d’anges »  comme cela été le cas pour des milliers de femmes dans le passé ? Ici, Marine Le Pen promet aux femmes les moins argentées un retour en arrière de 30 ans. En effet, après la loi Veil de 1975 légalisant l'IVG, c'est François Mitterrand qui avait permis en 1982 de concrétiser ce droit en décidant de son remboursement par la Sécurité sociale. Nous, ça nous indigne ! Mais à l’extrême-droite aussi. Pour la raison diamétralement inverse ! Car vu avec un œil de sympathisant du Front National, le tableau est tout autre. Voici ce qu’il découvre : après avoir passé 38 ans à combattre le droit à l'avortement, le Front flor-29National l’accepte. Qu’il s’agisse de le réserver à celles qui peuvent se le laisser payer ne change rien pour eux. Ils ont passé les quarante dernières années à combattre non pas le remboursement ou non, mais le droit à l’IVG lui-même. Aborder le thème coupe Madame Le Pen sur ses deux rives : celle de la respectabilité et celle de ses bases.

Même situation à propos du « salaire parental » qu’elle propose du bout des lèvres. C’est une idée aussi vieille que l’extrême-droite : les femmes à la maison avec les enfants ! Mais ce dispositif serait créé selon elle « dès que les finances publiques » le permettront. Hum ! Marine Le Pen dit permettre à chaque « parent » de « choisir » d’arrêter son activité professionnelle pour s’occuper de ses enfants. Pour cela ce parent disposerait d’une allocation équivalente à 80% du SMIC, pendant trois ans, à partir du deuxième enfant. 80% du SMIC net cela représente 878€ par mois. A comparer. Car le seuil de pauvreté pour une personne seule avec deux enfants est de 1 526€, et de 2000€ pour un couple avec deux enfants. Voilà ce que propose réellement Marine Le Pen : une allocation inférieure au seuil de pauvreté ! Comme incitation au retour à la maison il y a mieux !

Ce n’est pas la seule arnaque de son projet sur le sujet. Voyez plutôt. Aujourd’hui, un parent seul avec deux enfants et ne travaillant pas, peut prétendre au RSA. Il reçoit alors 1016€ si l’un des enfants a moins de 3 ans. Soit 330 euros de plus que le « salaire parental » de Madame Le Pen ! Marine Le Pen propose donc moins que ce qui existe aujourd’hui ! En fait, son « salaire parental » plongerait de nombreuses familles dans une situation de plus grande précarité. Encore une fois, les femmes seraient les premières victimes de cette précarité. Les femmes seules avec enfants représentent en effet plus de 85% des familles monoparentales. Et dans un couple, c’est bien plus souvent la femme plutôt que l’homme qui arrête de travailler pour s’occuper des enfants. Ainsi, au point de départ, il s’agit seulement d’une traditionnelle politique du retour des femmes à la maison. C’est le refrain « social-familial » des politiques réactionnaires depuis toujours. A l’arrivée, il s’agit juste d’une pauvre arnaque de type Sarkozyste : échanger ce qu’on a contre pire ! Dans ces conditions allumer la lumière sur ce projet révulse sur deux fronts. D’abord tous ceux qui s’opposent à la réduction du rôle des femmes aux tâches familiales qui flor-5interdit leur émancipation professionnelle. Pas une once de respectabilité et de dédiabolisation à attendre de ce côté sitôt que le projet est connu. Mais dans cette version Sarkozyste, il écœure aussi le gros réactionnaire nataliste et nuptialiste traditionnel de l’extrême-droite classique.

Un sujet qui l’a aussi bien mise mal à l’aise est l’affaire de la citation de Robert Brasillach faite par Jean-Marie Le Pen lors de la réunion à Lille du Front National. Je n’y reviens que pour expliquer de quoi il retourne avec assez de soin pour que chacun de mes lecteurs situent de quoi nous parlions sur le plateau de France 2. Madame Le Pen me donnait des leçons sur ce que doit être le comportement « convenable » d’un candidat à la présidence de le République. Je lui ai répondu que le comportement correct d’un candidat est de hurler, de se lever et de quitter la salle quand on cite un collabo antisémite en exemple dans une réunion où l’on se trouve. Samedi 18 février à Lille, Jean-Marie Le Pen a conclu son discours par une citation de Robert Brasillach. Cette citation a été chaleureusement applaudie par le public composé de militants et flor-33cadres du Front National. Madame Le Pen, présente dans la salle n'y a rien trouvé à redire. C’est très grave ! C’est indigne. Voici pourquoi, afin que nul n’en ignore.

Robert Brasillach a été condamné à mort et fusillé pour « intelligence avec l'ennemi ». C'était un collabo patenté. Je le dis pour que ceux qui pensent que Madame Le Pen défend la France sachent que son parti applaudit un traître à la patrie. Pire, sous le régime du maréchal Pétain, Brasillach dirigeait le journal antisémite « Je suis partout » édité à 250 000 exemplaires. Le plus important journal de la collaboration. C'est dans ce journal infâme qu'il a notamment écrit le 25 septembre 1942 : « Il faut se séparer des Juifs en bloc et ne pas garder les petits ». Enfin, pour être complet, voyons les dernières paroles de Brasillach. A son procès, il affirme : « Je n'ai rien à regretter de l'intention qui m'a fait agir ». Et avant d'être fusillé, le 6 février 1945, il déclare à son avocat : « C’est aujourd’hui le 6 février, vous penserez à moi et vous penserez aussi aux autres qui sont morts le même jour, il y a 11 ans », en référence à la tentative de coup d'Etat fasciste du 6 février 1934. Madame Le Pen accepte donc sans broncher qu'on cite dans ses meetings un fasciste, collabo, appelant au crime antisémite de masse, nostalgique d’une tentative de coup d’Etat.

Pour se défendre, Madame Le Pen explique qu'il faut « détacher l'œuvre de l'homme ». Cet argument ne tient pas. Je m'explique. D'abord, Jean-Marie Le Pen fait des discours depuis suffisamment longtemps pour savoir qu'on cite autant une œuvre que son auteur. C’est donc toujours un choix politique de citer. Jean-Marie Le Pen a donc délibérément et politiquement choisi de citer Brasillach. Ensuite, le discours de Jean-Marie Le Pen est un discours de stratégie politique dans un week-end militant qui comporte un important volet de "formation" des militants du FN. Il termine son discours en parlant de la question de "l'Honneur" et c'est à ce sujet qu'il cite Brasillach et son poème « L'enfant d'honneur ». Pour ce qui est des enfants, on sait ce que Brasillach pensait. Quant à l'honneur d'un collabo, on se demande bien ce que cela peut-être. Le texte cité par Jean-Marie Le Pen est extrait du recueil « Les poèmes de Fresnes » de Brasillach. Tous les poèmes de ce recueil ont été écrits en prison en 1945. Brasillach a écrit ce poème après avoir été condamné à mort et une semaine avantflor-36 son exécution. C'est donc un testament littéraire et politique. Il est donc impossible de « séparer » les deux pour reprendre le mot de Madame Le Pen … et de Robert Brasillach. J’en reste là pour cette fois-ci.

Mercredi soir sur France 2, Nicolas Sarkozy a présenté ses propositions pour l'emploi et le pouvoir d'achat.  Il a proposé de généraliser le travail forcé pour les allocataires du RSA. Il veut obliger les allocataires qui n'ont ni emploi ni formation à travailler 7 heures par semaine. Sarkozy propose qu'ils fassent des "travaux d'intérêt général" et soient payés au SMIC. Il a même ajouté : « Tous les ans, on évaluera sa situation » et « s'il n'y a pas de problème, il continuera à avoir le RSA ». Et sinon ? Sarkozy indique clairement qu'on pourrait lui supprimer le RSA. Et donc le laisser sans ressources. Voilà jusqu'où mène la logique brutale et absurde de l'équilibre entre droits et devoirs. J'ai déjà eu l'occasion de l'écrire il y a plusieurs années sur ce blog. Pour nous, il existe des droits qui n'appellent aucune contrepartie en termes de devoirs. Par exemple, les droits de l'Homme.

Dans le détail, la proposition de Nicolas Sarkozy est tout aussi stupide. J'ai déjà démontré la bêtise du raisonnement sur BFMTV en mai 2011, au moment où Laurent Wauquiez avait fait cette proposition. Car si les 7 heures de travail hebdomadaire que veut imposer Nicolas Sarkozy étaient disponibles, il n'y aurait pas autant de chômeurs en France. Plus exactement, elles sont déjà effectuées par des gens qui en vivent et sont payés pour ça. Ce que propose Nicolas Sarkozy reviendrait à remplacer ces salariés par des bénéficiaires du RSA. Et donc de mettre les salariés actuels au chômage et demain au RSA. Faire travailler de force les allocataires du RSA pour mettre au RSA les salariés d'aujourd'hui : il fallait l'inventer ! Et la plupart de ces tâches d'intérêt général sont organisées et financées par les collectivités locales : entretien d'espaces verts, sécurisation des sorties d'écoles, etc. Comme Sarkozy répète qu'il faut supprimer des emplois dans les collectivités locales, c'est assez curieux de venir ensuite leur demander d'en créer d'autres pour les allocataires du RSA. De toute flor-9façon, cette proposition n'a pas vocation à s'appliquer. Son seul but est de dresser une catégorie de Français contre une autre, ceux qui n'ont presque rien contre ceux qui n'ont rien du tout.

La deuxième proposition de Nicolas Sarkozy est un copié-collé du programme de Madame Le Pen. Aucun journaliste ne l'a relevé. Comme Madame Le Pen, le candidat UMP essaie de faire croire qu'il veut augmenter les salaires. Il faut dire que celui qui promettait d'être « le président de l'augmentation du pouvoir d'achat » a beaucoup à faire oublier. Mais la proposition commune UMP-FN est de l'esbroufe. Sarkozy propose d'exonérer de cotisations sociales salariés les salaires jusqu'à 1,2 SMIC. Sur France 2 il a indiqué que cela profiterait à ceux qui gagnent jusqu'à 1 450 euros. Il ment. Un salarié qui gagne 1,2 SMIC gagne 1 315 euros net. Pas 1 450 euros. Sarkozy a annoncé qu'il verrait leur salaire augmenter de 1 000 euros par an. Mais jeudi soir, France 2 a indiqué que ce ne serait que 840 euros par an pour un salarié payé au SMIC. Sauf que la proposition de Sarkozy consiste à supprimer en contrepartie la Prime pour l'emploi (PPE). Aujourd'hui, cette PPE permet à un salarié au SMIC de toucher 770 euros par an. Donc la proposition Sarkozy revient en fait à lui donner 70 euros de plus par an. Soit 5 euros et 80 centimes de plus par mois. Voilà la grande mesure de flor-23Nicolas Sarkozy pour le pouvoir d'achat !

Nicolas Sarkozy s'en est aussi pris aux revenus indécents des grands patrons. Là encore, il propose des mesurettes pour occuper le terrain. Il a ainsi promis une nouvelle fois d'interdire  les « retraites-chapeau », comme il l'avait promis en 2007. Il a promis plus de transparence sur les salaires des dirigeants d'entreprises. Il a aussi promis que les rémunérations des PDG seraient décidées en assemblée générale des actionnaires et non en conseil d'administration. Ça ne changera rien car dans l'assemblée générale comme au conseil d'administration, l'actionnaire majoritaire est majoritaire… et décide donc comme il veut. Enfin, la promesse d'un représentant des salariés dans les comités de rémunérations est une mauvaise plaisanterie. Bien sûr, elle ne changera rien non plus car la décision des actionnaires s'imposera. Face à la flor-25cupidité sans limite, seule la loi et l'impôt sont des réponses efficaces. C'est tout le sens de nos propositions de salaire maximum et de revenu maximum.

Enfin, comme réponse au chômage des jeunes, Nicolas Sarkozy a proposé que « la troisième année du baccalauréat professionnel se fasse systématiquement en apprentissage, en alternance ». Sottise ! D'abord il entretient volontairement la confusion entre deux choses différentes : l'apprentissage et l'alternance. L'apprentissage relève du droit du travail. L'alternance relève du statut scolaire. Dans un cas, le jeune est un travailleur, dans l'autre un élève. En termes de protection et de statut, les différences sont nombreuses. L'apprentissage est un statut beaucoup plus précaire pour les jeunes : 25% des contrats d'apprentissage sont rompus dans les trois premiers mois. Ensuite, Sarkozy exploite la méconnaissance de beaucoup de monde sur ce sujet. Car tous les diplômes de l'enseignement professionnel comportent déjà de longues périodes obligatoires de formation en alternance. Ce que veut faire Sarkozy c'est remplacer cette alternance sous statut scolaire par de l'apprentissage. Et précariser les jeunes un peu plus. J’ai l’intention de m’exprimer en détail sur le sujet dans les prochaines semaines car le sujet est d’importance pour des milliers de garçons et filles dans notre pays. Et parce qu’il engage l’avenir du niveau de qualification de la main d’œuvre de notre économie. Le projet Sarkozy est une ruine pure et simple. D’ici là je crois voir que ma valise s’agite d’impatience. Il va falloir faire mon paquet de jeans et de chemises.


928 commentaires à “La vie sans Le Pen, un avant-goût du bonheur.”
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  1. Colonel Walter Kurtz dit :

    Le PS et la démagogie à son paroxysme !
    Hier soir sur TF1, le candidat social démocrate à la présidentielle, F. Hollande, annonçait vouloir imposer à 75% les rémunérations au-delà de 1 million/an.
    Jérôme Cahuzac, son responsable du pôle budget et fiscalité de sa campagne, présent sur le plateau d'Yves Calvi avait l'air totalement désemparé concernant cette déclaration de F. Hollande, et ne savait que répondre.
    Aussi, en plus de s'être trompé dans un 1er temps sur la période appliquable à cette imposition, passant d'une imposition de 75% au delà de 1 million/mois à 1 million/an après rectif, F. hollande se garde bien de nous dire ce qu'il ferait si les nantis concernés par cette annonce purement démagogique, partaient à l'étranger pour ne pas avoir à déclarer leurs revenus au fisc français, Yannick Noah en tête.
    J'ai vraiment le sentiment que le PS et son représentant pour 2012 sont dans la surenchère et l'improvisation totale, en regard de l'engouement, de la pression et du sans faute jusqu'à présent de la campagne du Front de gauche. Et ce, malgré le matraquage médiatique de sondages frelatés dont la transparence n'a d'égale que l'impartialité du juge Courroye dans l'affaire Bettencourt.
    Place au peuple !

  2. polnareve83 dit :

    Omnipresence dans les médias de la droite et l’extrême droite. Le combat est de plus en plus dur.

  3. Alex 64 dit :

    @749
    Sandrine, pour un "abus" similaire ou disons un manque de pluralisme dans l'émission C dans l'Air sur France 5, j'ai écrit directement par courriel à l'interface dédiée aux téléspectateurs et j'ai eu une réponse. Même si je sais qu'elle ne sera pas obligatoirement suivie de faits, si l'on est à chaque fois plusieurs à dénoncer certains abus, les journalistes qui ont encore une conscience professionnelle réagiront.
    Comme l'on disait souvent dans le mouvement des Indignés, "tu as une idée, tu penses qu'il faut la concrétiser ?...alors fais et agis, d'autres te suivront".
    Courage à tous et toutes, le formidable travail pédagogique et d'éducation populaire que le candidat élu du FdG mène chaque jour sans compter son temps, nous devons chacun et chacune, à nos niveaux respectifs, le mener également. On ne s'en rend pas bien compte mais au final cela a un impact considérable. Chaque éveil de conscience en faisant appel à l'intelligence et à l'esprit critique de chaque citoyen et citoyenne est une victoire.

  4. breteau jean claude dit :

    Il faut vite changer de dimension dans notre objectif. Sen tenir a 10 11 % n est plus credible, alors que nous visons la presence de J L Mélenchon au deuxieme tour Sortons du piege consistant a donner du credit aux sondages.Il faut au minimum 25%, c est moins de la moitie des 55% du referendum de 2005 c est l etiage de base, les autres candidats du non de gauche refusent de prendre le pouvoir et se mettent hors jeu,car les français en ont assezet veulent un vrai changement majoritairement qui tienne compte de leur refus de cette europe qui c est construit sans eux et meme contre eux.Le front de gauche est la reponse et elle concerne 70 a 75 %de ceux qui refusent la seule solution liberale proposee.L occupation des media par 2 candidats suppots du oui montre qu ils perdent pieds.Cette situation frisant l over dose pousse a aller voir ailleurs, que la mise en lumiere de la verite sur Le Pen renvoie vers nous.Ace jour notre campagne est exemplaire forte du soutien militant ou nous sommes seuls et credibilise notre force (j allais dire tranquille)

  5. spartacus dit :

    Il faut arrêter de citer et de prendre au sérieux les sondages, c'est du pipo. C'est de l'enfumage et c'est anti-démocratique. Cela arrange les journalistes comme cela ils ne font pas trop d’efforts d'analyses. Ils commentent les sondages et point barre. Les sondages devraient être interdit et les diffuser puni par la loi, les instituts de sondages appartiennent aux capitalistes. Quand a Yves Calvi et ses émissions pro-sarkozistes à longueur d'année, nous n'avons rien à attendre de lui sinon de le dénoncer et de lui conseiller de se recycler, il n'a rien à faire sur le service public.

  6. Lupi jean-claude dit :

    @ polnareve83
    Cette présence est volontaire et même ordonné par Sarkozy et son gang. Il sait très bien que si il a une chance c'est uniquement contre Hollande car un débat avec Jean-Luc Mélenchon tournerait court immédiatement, c'est pour cela que je soutient qu'il faut d'abord éliminer le PS et au plus vite maintenant afin que les vrais militants du vrai socialisme nous rejoingnent. MLP a traité Jean-Luc Mélenchon de voiture balai du PS c'est une erreur de position la vérité c'est que le PS n'est que que fusibles de sécurité du CAC 40 contre le vrai socialisme et les vrais mesures de sauvegarde de la France et de l'Europe. Il nous faut convaincre chaque militant socialiste que son parti est mort et que la seule force de progrès humain est le Front de gauche avec toute ces sensibilités et je souhaite voir LO et NPA nous rejoindre et nous apporter leur vision.

  7. Philippe le Belge dit :

    Bonjour à tous et toutes !
    Je suis belge frontalier et j'avoue que si je m'intéresse cette année à la campagne présidentielle, c'est grace à JL Mélenchon et le FdG qui apportent enfin un espoir réaliste dans la conjoncture actuelle. J'ai écouté FH hier et je me dis que même en Belgique personne ne voudrait d'un tel dirigeant politique, si frileux, peu sûr de lui, sans propositions concrètes ou nouvelles, et souvent dans l'improvisation la plus totale.
    J'ai aussi beaucoup entendu Sarko et là c'est encore pire parce que on sent dans ses paroles qu'il n'y croit pas du tout et que ses nouvelles prises de positions (lamentables d'ailleurs) sont énoncées à contre coeur et avec une criante mauvaise foi.
    Comment autant de Français peuvent-ils se laisser influencer par de tels pantins? Quand je pense que je me plaignais de nos hommes politique belges... Ho ! c'est loin d'être la joie mais à ce point là !
    Ceci dit, je pense que nous avons aussi besoin en Belgique d'hommes de la trempe de Jean-Luc Mélenchon parce que comme toute l'Europe, nous voguons allègrement vers une austérité synonyme à brève échéance de récession et d'appauvrissement du peuple.
    Pour la France, la Belgique et toute l'Europe, continuez le combat et sachez que vous avez de ce côté de la frontière beaucoup de gens qui comptent sur vous pour changer les choses et mettre fin à la dictature du capitalisme.
    L'humain d'abord !
    Au webmestre: j'ai complété mon prénom pour éviter la confusion avec un autre Philippe

  8. Oliv dit :

    Ah ! Les amis ! J'avais la sourire jusqu'au oreilles en écoutant Dimanche Soir Politique ! Depuis tout petit, je vois le vilain facho national éructer sa litanie qui sent pas bon. J'avais pas encore bien saisi le concept du Dracula. Je me disais qu'il était plus tout frais Pépén, et qu'il finirai bien par plaire aux asticots. Zut, j'avais pas prévu qu'il se reproduirait. Quand j'ai vu arriver la Marine, je me suis dit : on est reparti pour 40 ans. Et quand j'ai découvert Jean-Luc... J'ai tout de suite su que le jour où ils seraient face à face, "les" pen s'étaleraient comme j'en revais. Et ce fut encore mieux que prévu. Alors écouter le vieux, dimanche, baver sa poésie de collabo agonisant, en bricolant dans mon atelier, le bonheur ! 40 ans de machin atomisé en 15 minutes. La vie est belle parfois.
    Sinon je me suis sacrifié : j'ai tout bien écouté Hollande. Il était mieux dans mon souvenir, mais comme j'ai beaucoup d'humour noir, j'ai bien rigolé. C'était entre le vide, et l'absence de rien, mais en libéral. Ca doit baliser dur au PS, parce qu'il m'a semblé voir le spectre du FdG derrière les mots. Et ca j'adore.
    Bon comme j'aime l'humour, j'avais fait Bayrou avant. En résumé pour chaque question, ce fut : "c'est intolérable > il faut que ca change > nous discuterons"...
    Et oui ce matin sur Inter, l'effet Mélenchon ! Incroyable. Donc on peut dire "Mélenchon" dans un micro, ca n'abime pas le materiel.
    Aussi, ca faisait looongtemps que je n'avais pas acheté le Canard Enchainé. J'ai voulu voir. Dans la parution du 22/02, le nom de Jean-Luc apparait, sauf erreur, une seule fois.
    J'avais épuisé ma réserve d'humour.

  9. mimi24 dit :

    @jeanne(568)
    "qui décide de ces rencontres?Le CSA?La chaine de TV?On peut imaginer que le candidat-président a toutes possibilités"

    C'est une certitude.Outre le fait qu'il est l'intime des principaux propriétaires des médias privés; Lagardère, Bolloré, Bouygues... pourquoi croyez vous qu'il s'est arrogé le droit de nommer les présidents des télés et radios publiques?
    Cela lui donne toute latitude pour gagner les élections présidentielles une 2ème fois. Trés dure pour une profession attachée à sa déontologie. Un aperçu de l'ambiance dans les rédactions, c'est la peur qui y règne.
    Je déplore que le film "les nouveaux chiens de garde" fasse l'impasse sur cette situation et risque de fausser la compréhension qu'on peut avoir de cette curieuse campagne électorale

  10. sergio dit :

    @ webmestre : tu as dû juger mes exemples de rhétorique "FN-UMP-Pensée unique" à démonter de notre part, maladroits et tu as effacé mon post. OK.
    Je ne vais donc pas reprendre ces exemples mais seulement les thèmes communs que Sarkozy et Le Pen défendent, suivis par les soc-lib vendus.
    Pourquoi ? Parce que je pense que si l'impossiblité de débattre chez MLP a été une preuve flagrante du contenu réac de son programme à propos des femmes, "au foyer" de force, privées d'iVG, transformées en "mères porteuses" si besoin, à propos de la santé publique également, tant mieux.
    Si cela nous rapporte plein de voix et de sympathisants curieux de nous connaître, tant mieux !
    Le risque que j'ai voulu pointer, c'est simplement celui d'une dérive grand-guignolesque qui occulte notre combat et notre discours politiques nouveaux, ceux qui doivent remplacer les soc-lib et les droites.
    Ridiculiser Le Pen doit nécessairement s'accompagner d'une dénonciation des dogmes sarko-lepeniens, medefiens et soc-lib, sur "la libre concurrence", "la mondialisation financiariste", "la compétitivité par tous les moyens (in-)humains et (anti-)écologiques" - voire le lien de Nafissatou sur "Let's make money" en Inde-
    "les soi-disant charges et entraves pesant sur les patrons", "les privatisations (qui ont démoli le pays)", " les lois du marché et des plus forts ", la carte scolaire, etc.
    Faire rire et créer une complicité momentanée à la télé, c'est bien.
    Convaincre de voter pour Mélenchon, aux deux tours si possible- et d'en parler autour de soi, c'est indispensable pour gagner.
    Cf un bouquin édité chez Agone "pourquoi les pauvres votent à droite" de Thomas Frank, préfacé de Halimi, qui démonte comme l'a fait Alexis Corbière et les autres camarades du FdG les dogmes réacs et reageniens en cours,malheureusement encore et plus que jamais.Ce la n'exclue pas l'humour, le sarcasme et la satire, au contraire. @ Oliv-9H47 en donne une parfaite illustration du procédé et de ses résultats positifs. Merci à lui, j'en profite, et à Jean-Luc Mélenchon qui en donne des exemples efficaces chaque jour.

  11. antoine dit :

    Bonjour je suis sorti un peu de ma réserve d'admin de site mais je n'ai pas pu m'en empêcher (voir dans la chronique sur mon site "une fois n'est pas toujours").
    Jean-Luc c'est bon, tu lui a mis le nez dans ses excréments a cette monarque facho maintenant nous devons ignorer même sont prénom et faire valoir ton programme et mettre Hollande et Sarko en face de leurs incohérences et contradictions quand a Bayrou laissons le lui aussi il va littéralement se liquéfier et se rallier a ses copains de toujours, la droite.
    A gauche toute pour la victoire !
    Antoine

  12. joel dit :

    bonjour à tous
    Il faut en finir une fois pour toutes avec le FN sinon nous serons cantonnés dans cette posture. Ce qui obsede la population, ce sont les questions sociales: salaires, chomage, retraites. Il faut rester constamment sur ces questions. En insistant sur les raisons de ces problemes en effet tous se retranchent derrière "la crise" alors que c'est leur crise. Insister également sur les responsabilités conjointes de la droite, du PS du modem et des verts européens. Nous subissons les conséquences de leurs décisions. Enfin crédibiliser les solutions qui sont les notres et qui sont soutenues par l'ensemble des économistes de gauche (attérés). C'est ainsi qu'on pourra mettre en évidence l'impasse front national.
    Sur la forme, il faut cesser ce langage approximatif. De nombreuses personnes, lors de la diffusion de tracts,nous le font savoir.Les médias ne sont que des canaux au travers desquels on s'adresse à un électorat, ne pas se laisse distraire par le média lui même, ni par les journalistes; c'est une perte de temps dommageable et surtout l'expression d'une vulnérabilité.
    Ma fonction d'enseignant en philosophie m'a permis d'observer, d'autre part, qu'un débit trop rapide nuit à l'efficacité du propos. Vous vous adresser à un auditoire multiple qui doit pouvoir conserver l'essentiel de votre propos lorsque l'émission est terminée. Insistez, je me répete, sur les trois axes par lesquels j'ai commencé. Bonne chance

  13. Colonel Walter Kurtz dit :

    Le MES, la troika et la confirmation qu'il s'agit bien d'un coup d'état financier d'une poignée de mafieux. On apprend ces derniers jours que Le déficit grec était bidonné !
    C’est un scandale de dimension continentale qui vient d’éclater à Athènes : le chiffre du déficit public de 2009 avait été gonflé artificiellement lors de sa révision à la hausse en novembre 2010 de 13,6 % à 15,4 % du PIB. Ces chiffres auraient été aggravés à dessein afin de culpabiliser les Grecs jusqu’à ce qu’ils acceptent l’abaissement de leur niveau de vie, la ruine de leur économie et le dépeçage de leur patrimoine, le tout imposé par l’Union européenne et servilement relayé par leurs politiciens véreux. Il fallait pour cela que le déficit grec dépassât celui de l’Irlande et devînt ainsi un record dans la zone euro.
    C’est une employée de l’Elstat, l’institut statistique grec, Zoé Gorganta, qui a révélé l’affaire en septembre dernier, sans que rien ne soit porté à la connaissance du peuple grec littéralement martyrisé par la troïka UE-BCE-FMI. Malheur à celle par qui le scandale arrive : Zoé Gorganta a été immédiatement licenciée. Une raison de plus d’expulser la troïka UE-BCE-FMI. A quand une commission d’enquête parlementaire en France ?
    Au-delà du cas grec, il faudra également tirer toutes les conséquences de cette révélation : c’est bien sur la base de chiffres bidonnés que les finances françaises ont été ponctionnées par dizaines de milliards.

  14. Antraigues dit :

    @ Ghanem 636 à 17h34.
    "J'attend (que FH) se prononce clairement à voter pour le candidat FdG s'il n'est pas présent au second tour"...

    A mon avis tu peux attendre longtemps...

  15. rouelibre44 dit :

    @oliv post 759
    Ton post Oliv, m'a fait beaucoup rire ! La description que tu fais de la chute de la famille Le Pen me tire les larmes de joie ! Ah ! Je savoure un p'tit moment de bonheur comme celui -ci. ça requinque avant d'aller affronter la mine déconfite des collègues pessimistes (car inquiets) mais sarcastiques dés qu'on leur parle d'autres partis que du PS ou de l'UMP (les sondages, toujours ces foutus sondages). Ils feraient bien de venir faire un tour sur ce blog !
    Mélenchon ! Présidons !

  16. Jean Jolly dit :

    Il pourrait être comique François Hollande si la situation n'était pas aussi tragique. S'il devient président il diminuera son salaire de 30 %, c'est un beau geste tout de même, sauf qu'il oublie de préciser que son copain Nicolas Ier s'est déjà auto-augmenté de 172 %... si bien que François le second s'auto-augmente de 142 %.

  17. carlo dit :

    J'essaie de revenir sur le blog de Jean-Luc Mélenchon après m'en être exclu pour avoir été censuré à la suite de propos jugés trop critiques à l'endroit de FM.
    En dépit de cette mésaventure, je reconnais l'excellente qualité du blog de Jean-Luc Mélenchon que je félicite, par ailleurs, pour sa campagne dynamique et efficace.
    Il me semble qu'il faudrait maintenant relayer fortement la demande de P. Laurent concernant la tenue d'un référendum sur l'Europe afin de faire pression sur FH dans le cas où celui-ci serait élu.

  18. Uwe dit :

    Bravo Jean-Luc Mélenchon !
    Salutations de Allemagne a tous les camarades.

  19. Max Linder dit :

    @ OLIV (759)
    Salut camarade, c'est la première fois que j'éclate de rire en lisant quelqu'un sur ce blog, je crois que JL Mélenchon va apprécier. C'est super les angles d'attaque que tu proposes, continue, car nous avons vraiment besoin de faire cette campagne difficile en se marrant un peu et ce sera contagieux...

  20. j-jour dit :

    @ Morvandiaux
    Votre sobre présentation met en évidence le programme apparemment en train de se faire au PS, au fil des discours, ce que corrobore la déclaration de Ségolène Royal à l'Express bien qu'elle en nie l'improvisation:
    (...)Comme on lui faisait observer que Jérôme Cahuzac, chargé du budget dans l'équipe Hollande, avait semblé pris au dépourvu par ce taux à 75%, elle a répondu : "Ce n'est pas une improvisation, nous en avons débattu puisque nous nous voyons en conseil politique restreint tous les 15 jours. Notre candidat, au fur et à mesure de ses rencontres avec les Français prend la mesure du creusement des inégalités, qui est un des fléaux de la société française".

  21. turmel jm dit :

    Je viens d'écouter France inter grâce à chantal (91) sur l'effet Mélenchon, comme c'était bien, fallait qu'ils concluent par une affirmation négative non prouvée au sujet des seuls communistes (aucun témoignage),qui seraient repartis mécontent du meeting de notre candidat commun. Devinez pourquoi? Ils auraient trouvé Mélenchon trop socialiste.
    Je peux vous garantir, que celles et ceux qui pensaient de la sorte avant que nous ne désignions JL par vote à bulletin secret, aujourd'hui se sont rangés à l'avis majoritaire. Ils sont très loyaux du moins ce que je connais, quant à l'infime minorité qui a décidé de disparaître de l'activité militante, personnellement je ne les regrettent pas, ils sont remplacés par des citoyens non encartés qui n'hésitent pas à coller, à distribuer des tracts.
    L'exemples de ces deux femmes (2007 votez : écolo, et chivardi au 1 tour) qui pour la première fois de leur vie ont collé des affiches (pcf et pg fdg,) cela vous donne une" pêche". France inter peut causer, la réalité est toute autre du moins dans mon secteur géographique.

  22. leila dit :

    Bonjour Monsieur Mélenchon, bonjour à tous,

    C'est tout récemment que j'ai découvert votre blog, et je suis impressionnée par la qualité des échanges qui nourrissent ma réflexion.
    Je vais participer pour la première fois à une élection présidentielle, car je suis citoyenne française depuis juin 2010.
    Le programme l'Humain d'abord me semble être une perspective heureuse dans un monde déshumanisé dont les dérives ultralibérales écrasent les peuples.
    J'apprécie votre clarté et votre pédagogie qui tranchent avec le flou ambiant.
    De ce fait, je pense que je soutiendrai votre candidature.
    En lisant le programme l'Humain d'Abord, un point me laisse perplexe.
    Si l'immigration représente une chance pour la France, la réglementer n'est pas déshonorant.
    Observatrice de la vie politique française depuis des années, j'ai toujours été consternée par le traitement de ce sujet. Sans tomber dans la caricature, la droite fait souvent preuve de xénophobie, on se souvient du noséabond débat sur l'identité nationale. La gauche, quant à elle, fait souvent preuve d'angélisme. A quand un débat rationnel et dépassionné sur l'immigration ?
    Régulariser les travailleurs sans papiers est primordial pour leur dignité, soigner les malades relève des droits humains les plus élémentaires et du bon sens, ne serait-ce que pour des questions de santé publique.
    Je pense que pour le moment, la France confrontée à un chômage de masse, à un nombre important de travailleurs pauvres et à une crise du logement sans précédent, n'est pas en mesure d'accueillir des personnes en nombre illimité.
    Il serait plus judicieux d'intégrer les personnes qui sont déjà sur le territoire français par des mesures concrètes de formation et d'insertion professionnelle.
    Je suis bien placée pour évoquer ce problème d'intégration, car ma famille vit dans un quartier sensible, et le nombre de jeunes et moins jeunes sans emploi est préoccupant, avec les drames sociaux qui en découlent.
    D'autre part, pourquoi ne pas développer des actions de coopération avec des associations ou ONG dans les pays pauvres au lieu de verser de l'argent dans le cadre de l'aide au développement aux dirigeants qui sont souvent corrompus ?
    Il y aurait tant à faire dans le domaine de la santé, de l'éducation, l'accès à l'eau... Pour ne citer que ces exemples.
    Voilà ma modeste contribution à un domaine complexe.
    Bonne journée et vive la République !

  23. carlo dit :

    "J'attend (que FH) se prononce clairement à voter pour le candidat FdG s'il n'est pas présent au second tour"...
    A mon avis tu peux attendre longtemps
    "

    Non, il l'a fait.
    A mon avis, ce qu'on va devoir attendre, c'est qu'il accède à la demande de P. Laurent concernant la tenue d'un référendum sur l'Europe après la présidentielle. C'est une excellente idée. Il faut absolument que Jean-Luc Mélenchon relaye cette demande.

  24. Régis de Nimes dit :

    Le passage d'une tranche de 45% à 75% c'est la démonstration qu'il ne faut pas lâcher le PS ; il ne faut pas tirer un trait définitif sur ce parti électoraliste... un PCF à 20% ou 2% et maintenant le FdG, ça change tout dans le rapport de force pour un programme à gauche ; ça fait 40 ans que les communistes le disent... c'est ce qui nous différencie de l'extrême gauche !

  25. j-jour dit :

    Ce citoyen décrit ici les différentes étapes qui l'ont amené à être décidé de voter Jean-Luc Mélenchon et y analyse les réticences notamment de ses alter égos sociaux, entrepreneurs de la classe moyenne, à envisager cette possibilité.

  26. carlo dit :

    Je crains que FH n'adresse une fin de non recevoir à la demande de référendum de P. Laurent. Merci au webmestre d'avoir publié mon dernier commentaire malgré le sort qui a été réservé aux précédents, dans lesquels j'exprimais quelques réserves à l'égard de la révérence selon moi excessive dont il est généralement fait preuve à l'égard du prédécesseur de JC.

  27. Nafissatou dit :

    J'ai raté Fraise des Bois sur TF1. Heureusement, j'ai croisé la gardienne de mon immeuble, qui m'en a dit beaucoup de bien. "Et vous Mme Nafissatou, qu'en pensez-vous? Entre le Président et Monsieur Hollande, qui choisiriez vous à ma place?"
    Après tout, peut-être a-t-elle raison ma gardienne? Ce que j'aime chez Nounours, c'est son côté "au-dessus de la mêlée", qui descend de son nuage te dire "Bonne nuit les petits".
    Un mot gentil, un calembour, lui vont aussi bien qu'au Nain les narquoises invectives. C'est leur différence, c'est le sens de l'alternance! L'un rassemble, l'autre prêche!
    Lorsque Babar tente un engagement téméraire, genre blocage des prix de l'essence pendant trois jours, l'autre n'arrête pas de lui tomber dessus, l'accablant d'injures, lui reprochant sa démagogie de gauche ou l'accusant de brader le patrimoine national? On réalise alors leurs conceptions diamétralement opposées des réformes à conduire.
    Autre exemple: le Léchant Mou s'est engagé avec ses amis écologistes à démanteler une centrale nucléaire tous les 25 ans, en assurant les travailleurs de l'atome qu'ils bâtiront la nouvelle industrie de la dénucléarisation. Face à ce scandale, le Cossard Hongrois fustige sa volonté de démanteler toute l'industrie française, et appelle tous les Français de bonne volonté à lutter contre la néerlandisation de la France!
    Heureusement, il y a un sujet sur lequel ils sont d'accord: ce sont les marchés financiers. L'un les combat, l'autre les taxe! L'un les menace de mesures de rétorsion, l'autre brandit l'arme de dissuasion fiscale! L'un les voue aux gémonies, l'autre les joue aux ogives à mégève! L'un les écrase avec dégoût, l'autre les jette à l’égout!
    Pour une France Forte et Rassemblée, votez...

  28. Michel Matain dit :

    Du début février à fin février, Jean-Luc a gagné 1 % sur la moyenne des sondages publiés. Pour le moment on est toujours dans le 1 % de plus par mois depuis septembre. Le problème de nous afficher à 10 % et plus est que ça va déclencher un enthousiasme et une dynamique d'un niveau supérieur. Ca nous place à la même hauteur que Bayrou. On ne pourra plus parler des quatre premiers en éliminant systématiquement le Front de Gauche. Et ça ils n'aiment pas trop. Aucune aide ne viendra des médias. Nous ferons campagne pour notre candidat et les médias continueront à faire campagne pour tous les autres candidats. La conclusion est simple : nous ne pouvons compter que sur nos propres forces. Ce soir à Sainte-Tulle (Alpes de Haute Provence) le Front de Gauche organise une réunion avec projection du film "Les chiens de garde" et débat animé par le secrétaire du syndicat SNJ-CGT.

  29. orero ramon82 dit :

    Bonjour,
    @j-jour 773,
    "Notre candidat, au fur et à mesure de ses rencontres avec les Français prend la mesure du creusement des inégalités, qui est un des fléaux de la société française"

    C'est Ségolène qui le dit et lui FH, donc, comme elle qui ne s'en offusque pas, ne s'en est pas encore rendu compte depuis le temps que sa dure, et il faut qu'il aille prendre l'air du temps pour réaliser l'existence de toutes ces inégalités. Depuis qu'il se promène, FH, il a rien vu, rien entendu ? Faut entendre ça pour le croire !
    Tous dehors, ces incapables !

  30. carlo dit :

    @ Nafitassou
    FH s'apprête à être démasqué car il va certainement refuser la demande de référendum de P. Laurent. Par ailleurs, il est clair qu'il ne reviendra pas sur les grandes réformes de NS: les retraites (sinon à la marge), la loi d'autonomie des universités et le service minimum ("il est entré dans les moeurs")...

  31. gilles06 dit :

    Tout le monde l'admet, même du bout des lêvres médiatiques, M. Mélenchon monte dans les sondages. Or il stagne encore et depuis au moins 2 mois entre 8 et 9 %...
    La déduction la plus logique de ce paradoxe est qu'il semble indispensable de maintenir M. Mélenchon en dessous d'un résultat de 10% dans le champs de perception collective.
    D'abord parce que les sondages ont un effet de persuasion et d'entrainement qui jusqu'ici était utilisé au profit de l'ordre établi.
    Ensuite, l'annonce (la plus tardive possible) d'un score à deux chiffres cherche à éviter une prise de conscience massive sur :
    - la réalité oppressive de nos institutions ;
    - le fait que les individus ne sont jamais isolés dans leurs pensées critiques ou protestataires ;

    Quoiqu'il en soit, les conséquences que pourrait générer une telle annonce semblent suffisement dissuasives pour l'ordre établi. C'est donc qu'il y a une menace crédible.

  32. dan dit :

    C'est bien aujourd'hui que le Sénat de gauche vote sur le MES ?
    Je disais ça comme ça, parce que je sens pas vraiment l'indignation monter sur ce blog.
    A +

  33. Max Linder dit :

    @ Tous
    Le 18 Mars à La Bastille s'organise, la mobilisation bat son plein, et c'est comme pour les meetings !
    Il y a tellement de demandes que les voyages en cars commencent à être remplacés ou complètés par "carrément" des trains spéciaux FdG. La négociation tarifaire se fait au niveau "national", et il y a déjà de prévu les départs depuis : Toulouse, Perpignan, Toulon, Bordeaux, Lyon, à suivre... Les cars continuent biensûr à être en remplissage... Rapprochez-vous de tous vos intervenants FdG locaux, çà va être énorme !
    Jean-Luc bien sûr fera un meeting en clôture de la marche, et il semblerait qu'une première chaîne de télé le passerait en direct - LCP - Je crois que les autres chaînes vont s'aligner... la campagne va exploser, qu'ils s'en aillent tous !

  34. Sansebar dit :

    Après la scandaleuse émission de Calvi, moi aussi j'ai envoyé un message de protestation. Travail de fourmi mais si nous sommes nombreux à leur compliquer la vie ils seront obligé de bouger un peu et ce sera toujours ça de pris.

    A propos des sondages, c'est vrai qu'ils sont bidons, n'empêche que c'est un sacré piège :
    1ère étape : ils donnent argument aux médias pour ne pas parler des candidats qui dérangent, et essentiellement Jean-Luc Mélenchon.
    2ème étape : comme on le voit peu, il montent beaucoup moins qu'il devrait
    3ème étape : lors du vote, il sera pénalisé par ces mois de conditionnement et de boycott, sera un peu au dessus des scores des sondages, mais pas trop, ce qui leur permettra de dire qu'ils ne se sont que légèrement trompés mais qu'ils avaient bien perçu sa progression puisqu'ils l'annonçaient tout de même autour de 10% contre 2% en 2007 pour MG Buffet !
    Et nous serons les seuls à dire qu'ils ont faussé les résultats et protégé l'UMP et le PSModem....

  35. Dauphinoise dit :

    @695 Hold-up
    Effectivement c'est L'information du jour mais tellement passée sous silence par rapport à l'immense victoire de Jean Dujardin aux oscars. Bon moi je l'aime bien Jean Dujardin, mais franchement, y a pas plus important dans la vie ? Et ce matin rebelote en revue de presse il n'y a que cela. En revanche j'ai pas entendu parler sur France Inter d'Air Méditerranée !

    @Red@rt
    D'accord avec vous au sujet des débats sauf que ni NS ni FH n'accepteront de la faire. Primo, sont pas fous et savent que la contradiction serait claire, forte, argumentée et imparable (cf MLP qui en a eu une trouille bleue). Et ils sont tellement arrogants, chacun de son coté, que hormis eux-mêmes point de salut donc point de débat.

    @Colonel Walter Kurtz (764)
    Merci pour le lien. On est effaré quand on le l'article puis, à bien y réfléchir on ne s'étonne pas. d'ailleurs on ne s'étonne plus de rien sauf qu'il y en ait encore pour vouloir voter "utile" donc FH. Aveuglement quand tu nous tiens...

    @(765)Antraigues
    A mon avis tu peux attendre longtemps...
    Il l'a fait lors de son passage à Des Paroles et des Actes mais, ça transpirait, en pensant "je n'ai aucun souci à me faire".
    Maintenant j'aimerais poser une question au sujet des déficits budgétaires. Quelqu'un sait-il comment on calcule cela. Je m'explique la fameuse règle d'or de NS étant de 3%, le TSCG ramenant ce déficit à 0,5%, j'aimerais savoir en chiffres à quoi cela correspond. Et surtout connaître la part en % du remboursement de "la dette" ou plutôt des intérêts. Au moins c'est plus concret

  36. A 73 ans je suis inscrit en 1ère année de droit pour suivre les cours de droit constitutionnel pour avoir des billes pour une VIe République (preuve que j'y crois vraiment) et accessoirement pour contrer Sonia Bastille. A la Fac de Droit de Clermont-Ferrand j'ai sympathisé avec quelques jeunes membres ou proches du front de gauche. Au niveau national on nous demande de faire du 18 mars une journée festive mais aussi de se regrouper par entreprise ou par thème.
    Ne pourrait-on pas faire en sorte que tous les jeunes (et moins jeunes) étudiants en droit constitutionnel se retrouvent sous la même bannière entre Nation et Bastille, puisque la Constituante est le thème de cette journée. Faites passer le message dans toutes les facs de droit et auprès des Indignés. J'ai une page facebook et un mail (dans la page d'accueil de mon site) je veux bien coordonner tout ça.
    @Webmestre excusez-moi mais il est toujours impossible de passer un message qui soit lu au site placeaupeuple.

    [Edit webmestre : Ok, passe pour cette fois. Mais le problème vient peut-être du fait que sur le site placeaupeuple2012, les commentaires ne sont pas le bon canal de communication. Le fonctionnement des commentaires ici est assez particulier et tout le monde ne souhaite pas, ou ne peut pas, reproduire ce schéma. A ma connaissance, vous avez reçu (si vous êtes inscrit sur la liste d'appui) une newsletter qui disait ceci: "- Transports : nous appelons les assemblées citoyennes à mettre en place des solutions de transports collectifs et à nous envoyer toutes les informations qui seront centralisées sur le site Place au Peuple. Une seule adresse mail : 18mars@placeaupeuple2012.fr"
    Pourquoi n'utilisez-vous pas tout simplement cette messagerie pour faire connaitre vos initiatives ou vos demandes ?]

  37. jnsp dit :

    Il y a un truc que je ne comprends pas, le front de gauche présente un candidat à l'élection présidentielle ça demande quand même un minimum de capacité d'organisation.
    Le front de gauche organise une manifestation le 18 mars, apparemment il y aurait la volonté qu'il y ait beaucoup de monde.
    Pourquoi n'y a-t-il aucun site qui récapitule les moyens de transfert mis en place ou en voie de l'être.
    Il doit y avoir une raison mais laquelle?
    Inutile de me répondre: tu n'as qu'à organiser toi-même.

    [Edit webmestre: Même remarque que ci-dessus. Il y a un site qui "récapitule", comme vous dites. A condition qu'on lui envoie les informations, au lieu de venir les poster ici, au prétexte qu'il y a plus de monde pour les lire. "Organisation" a une petite soeur : "Discipline" ! Maintenant, si chacun fait à son idée, vous allez effectivement vous organiser vous-même.]

  38. j-jour dit :

    @ Dan

    Rien ne sert de s'indigner pour s'indigner, je suppose que nous avons dépassé ce stade sur ce site. C'est bien aujourd'hui à partir de 14 h 30 si je comprends bien, ce projet de loi majeur pour la perte de notre souveraineté, objet du 4° paragraphe de l'ordre du jour:

    "Projet de loi, adopté par l'Assemblée nationale après engagement de la procédure accélérée, autorisant la ratification de la décision du Conseil européen modifiant l'article 136 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne en ce qui concerne un mécanisme de stabilité pour les États membres dont la monnaie est l'euro (n° 393, 2011-2012) et projet de loi, adopté par l'Assemblée nationale après engagement de la procédure accélérée, autorisant la ratification du traité instituant le mécanisme européen de stabilité (n° 394, 2011-2012)
    (La Conférence des Présidents a décidé que ces deux projets de loi feraient l'objet d'une discussion générale commune.
    La Conférence des Présidents :
    - a accordé un temps d'intervention de quinze minutes respectivement au Président de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées et au Président de la commission des affaires européennes ;
    - a fixé à une heure trente la durée globale du temps dont disposeront, dans la discussion générale, les orateurs des groupes ou ne figurant sur la liste d'aucun groupe ; les inscriptions de parole devront être faites à la division de la séance et du droit parlementaire, lundi 27 février, avant 17 heures.)"

    L'heure est venue de voir la majorité socialiste au Sénat à l'oeuvre et d'en tirer toutes les conséquences.

  39. Red@rt (13) dit :

    Croyez vous que les sénateurs se déplacerons vers leur assemblée sur la pointe des pieds de peur d'attirer l'attention sur ce qu'ils s'apprêtent à voter ? Quels sont les journaux ou médias qui parlent du vote, des enjeux...? Nous sommes nous trompés de jour? En me rendant sur Médiapart, j'ai pu lire un seul article traitant du MES. C'est la fameuse tribune D'EELV qui qualifie notre action de terrorisme intellectuel (Un nouvel article est paru sur Médiapart dans la matinée). Sommes nous en 1983 (Orwell), sommes nous en 1788 ? Réponse le 18 mars!
    Au premier abord, le qualificatif d'EELV parait peu flatteur. Mais en y regardant de plus prés, n'est il pas possible de l'assumer: nous pratiquons le terrorisme intellectuel lorsqu'il s'agit de défendre les valeurs de la République et la souveraineté populaire!
    Face à obscurantisme, nous sommes des extrémistes du débat républicain.
    Prenons le pouvoir!

  40. Lentendu dit :

    Et bien pour quelqu'un qui est à 8, 9 % dans les sondages, je trouve qu'il effraie beaucoup moi.
    Voila maintenant le PS (et ses 75%) qui se souvient que dans Socialiste il y a Social...
    Une preuve de plus que le résultat à deux chiffres est depuis longtemps atteint dans les sondages non autorisés et que le torchon commence à bruler dans le top 4.
    J'ai lu sur un site que le prochain invité de l'émission politique de la une qui fait flop chaque lundi serait Jean-Luc.
    Info ou Intox ?

  41. Charles dit :

    @Dan (783)
    Oh, oui, c'est bien aujourd'hui que les sénateurs PS ont prévu de remettre les clés à l'UMP minoritaire pour faire passer le MES, entérinant par un acte politique majeur et historiquement inédit dans l'histoire de cette Vème république l'ancrage dans la droite néolibérale de leur parti!
    Pour l'indignation ici, je pense que cela viendra après le vote...
    Je n'ai pas fait de raffut à ce sujet parce que je dois dire que je l'avais quand même un peu mauvaise mardi dernier d'avoir passé mon après-midi à faire le pied de grue place Herriot (au coin de l'assemblée nationale) en compagnie de 2 citoyennes "indépendantes", une poignée d'indignés et d'anonymous et ne voir la quinzaine de personnes qu'on était voir leurs rangs gonflés que vers 17h30 avec l'arrivée du POI qui a pu mobiliser un peu plus de 150 militants!
    On avait vraiment pas l'air cons, 15 manifestants contre un texte que l'on "décrie" comme dictatorial...
    Le pire, c'est que j'avais appelé le siège du PC le matin pour confirmation de l'heure de "rassemblement"... 15H, qu'ils m'ont dit! mdr (un peu jaune, quand même)
    Mais bon, le résultat est le même: après cette abstention, rien ne me fera plus jamais voter pour le PS, pas même une répétition de 2002-J'ai voté "utile" ce jour-là, m'en suis mordu les doigts en voyant le résultat, bis repetita non placent!

  42. Max Linder dit :

    @ JNSP - 788

    Comme te le rappelle WM, le site Place au Peuple, site de la campagne du FdG, a ouvert un espace spécial "18 Mars" - http://www.placeaupeuple2012.fr/le-18-mars-reprenons-la-bastille-info-pratiques/

  43. Fabrice Leiser dit :

    Citoyennes, citoyens,

    comme piqûre de rappel, le lien vers BFM Business du 21 janvier qui "explique" le piège du MES :
    Au moins, c'est clair, il faudra faire du 0,5% de déficit. Donc, plus de souveraineté nationale laissée à des "gens" non élus !
    Vivement Dimanche (22 avril) !

  44. Ghanem dit :

    @ 774 à 11h48 carlo
    Dans quelle circonstance FH a dit qu'il "appellerai à voter FdG". Parce que si vous faites référence a son "désistement" au second tour, ça ne veut pas dire la même chose. Merci d'éclairer ma lanterne.

  45. Boris(13) dit :

    Merci à J jour (775) pour ce texte plein d'humanité et très bien écrit que je recommande. C'est le genre de témoignage qu'il faut diffuser et qui montre que le FdG à besoin de temps pour imprégner les esprits. La pugnacité de Mélenchon peut parfois heurter les esprits de ceux qui s'en tiennent malgré eux à l'écume médiatique présentant Jean-Luc Mélenchon comme un exubérant. Jusqu'au jour où le discours rationnel prend racine et s'installe durablement dans les esprits se nourrissant inlassablement de la médiocrité des autres candidats à porter aussi haut les aspirations humanistes.

  46. martin daniel dit :

    J'ai envoye hier un mail a la rédaction de France 2 pour les vilipender en raison de leur partialité favorisant le bipartisme et leur non respect des clause d'égalite de temps. Je suggère a tous les militants d'en faire autant. Voici le lien a utiliser. Soyez nombreux, peut-être en tiendront ils compte ?
    Une autre bonne nouvelle : beaucoup de militants écologistes sont décidés a nous rejoindre et après la grosse claque infligée a Marine Le Pen c'est plutôt réjouissant. Il ne reste plus qu'a convaincre les hésitants du PS et les (nombreux) adhérents a la thèse du vote soit disant "utile" !
    Bon courage Jean Luc et merci de faire tout ce qui est possible pour être présent au second tour. Moi j'y crois !

  47. steph dit :

    Une petite idée me traverse la tête à propos des sondages. Et si, à force d'avoir entendu le Front de Gauche critiquer cette manipulation de la démocratie que constituent ces sondages et leur médiatisation outrancière, de nombreux sympathisants du FdG refusaient de répondre aux sondeurs ? Cela pourrait expliquer la sous-évaluation de Jean-Luc Mélenchon dans les sondages. Y a-t-il des lecteurs de ce blog qui ont refusé de répondre à un sondage par principe ?

    @TOUS : Surtout, vu leur influence (discutable certes, mais soyons pragmatiques), répondez aux sondeurs !

  48. gaborieau dit :

    Mille fois bravo Jean Luc.

  49. Charles dit :

    @Fabrice Leiser (794)
    Très bon lien! Du même tonneau, mais que je trouve un peu plus efficace, même, dans la critique.
    Les 90 premières secondes sont vraiment accessoires, c'est juste après qu'il rentre dans le vif du sujet!
    Et franchement, chapeau pour la synthèse, résumer aussi clairement l'horreur du MES en moins de 4 minutes, c'est fort!
    C'est intéressant l'évolution de sa pensée entre les deux interventions!

  50. Fabrice Leiser dit :

    @801
    Moi, je n'ai jamais une seul fois répondu à un sondage. J'envoie poliment, mais fermement, balader tous les sollicitations par téléphone et autres que je n'ai pas désirées. Simple non ! Il suffit de refuser de participer à ce "système" autant que faire ce peut. Les sondages devraient être interdits (pas les études, qui demandent un travail de fond de sociologues...) et encore plus ceux qui concernent les élections car ils influencent indéniablement le vote (pourquoi voter pour untel car il ne fait qu'un petit pourcentage dans les sondages ?) exactement comme les prophéties auto-réalisatrices des marchés financiers, auxquels ces "instituts" de sondages sont liès.
    Nos sociétés sont sous la tyrannie du chiffre, de l'évaluation permanentes. Pas un seul jour sans un chiffre, vous ne l'avez pas remarqué ? Nous ne sommes plus des "hommes" libres mais des numéros, comme le Prisonnier, des quantités et pire, des unités de ce "grand établissement industriel" comme le disait Primo Levi des déportés dans les camps (cf : Christophe Dejours : "Souffrance en France").
    Avec le Front de Gauche nous nous "rehumanisons" et c'est déjà énorme.
    Nous gagnerons car nous n'avons pas le choix.
    Courage.


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