24fév 12

Un mois en une semaine

La vie sans Le Pen, un avant-goût du bonheur.

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000_gilles_perretComme je suis désolé de n’avoir pas goûté ces instants de calme, approximatifs, devant mon clavier depuis une semaine ! Ma cadence d’écriture a été ralentie par une semaine bouillonnante dont vous avez dû apercevoir quelques moments drôles l’autre soir devant Marine Le Pen. Dans les lignes qui suivent je dis ce que j’ai fait. Juste pour essayer d’évoquer une ambiance de vie. Puis je viens sur la soirée de non-débat sur le plateau de France 2. Et je reviens sur le « Mécanisme européen de stabilité », la machine infernale de l’Europe austéritaire. Pour l’information de votre argumentation je viens un moment sur les déclarations de Sarkozy sur l’emploi. Puis je me sauve en courant faire ma valise.

Deux séries de photos d'ouvriers métallurgistes au travail et dans la lutte illustrent ce billet. Les premières sont tirées du film documentaire de Gilles Perret "De Mémoires d'ouvriers" qui sort en salle le 29 février prochain. Les autres ont été prises jeudi 23 février par Rémy Blang sur le site de l'usine Arcelor-Mittal de Florange en Moselle.

Encore une semaine au pas de charge. J’en fais le récit en survol et l’on verra qu’on pourrait en faire un livre ! Le milieu de semaine déjà était dense comme une brique. Entre une grande interview à Nice avec la rédaction de « Nice matin » et « Corse matin » entre deux avions (bonjour mon bilan carbone !) et mon séjour à Bastia c’était déjà sous pression. A Bastia ensuite, quelle histoire encore ! Tant de monde, tant de visages de tous âges et cette furia incroyable qui répondait à chaque moment des discours lorsqu’ils faisaient écho aux valeurs qui nous rassemblent ! Pour moi c’était aussi la rencontre avec les communistes de l’île. Je ne les connaissais pas. J’avais seulement passé quelques instants avec Dominique Bucchini à la Fête de l’Humanité. Ici je le retrouvais chez lui, parmi les siens. Gourmand de personnages et de personnalités comme je le suis, lui fut un festin. Ces sortes d’hommes sont un mélange méditerranéen dans lequel je reconnais la pâte dont je suis moi-même pétri. Mais Dominique domine tout d’une tête, tranquille, entre sourires amusés et silences éloquents. Cependant nous étions tous au même étonnement devant tant de monde rassemblé pour une des plus importantes réunions vue dans l’Ile depuis bien longtemps, m’a-t-on dit. 00_gilles-perretDominique Bucchini était cependant le moins étonné. Lui avait déjà beaucoup tourné sur son secteur en tenant douze réunions sur la présidentielle. Il me raconte comment, quand dans un village de dix-neuf habitants il en a vu venir huit à la réunion, il s’est dit que cela valait tous les sondages !

Mardi on a fait la conférence de presse à l’Assemblée avant le « Mécanisme européen de stabilité ». L’enjeu du jour c’était le nombre de députés socialistes et écologistes qui voteraient avec nous. Pour moi c’était une affaire très émotionnante, car je retrouvais toutes le données politiques qui ont conduit à mon départ du PS avec Marc Dolez et les autres. Toute la journée de la veille, j’ai eu des socialistes au téléphone pour mesurer la situation, argumenter, rassurer. Ce n’est pas facile dans l’ambiance actuelle au PS de tenir tête. A peine cinquante députés socialistes à la réunion de groupe. Un vrai dispositif de contrôle politique était ensuite en place pour accueillir un par un ceux qui arrivaient dans l’hémicycle à l’heure du vote. Malgré cela, il y a eu des têtes dures. Et quelques incompréhensibles capitulations. Pourquoi01_gilles_perret Montebourg a-t-il cédé ? Il aurait dû être en première ligne. Dans un autre genre de registre, pourquoi ceux qui ont voté « non » en sont-ils resté à une démarche individuelle, isolée et muette ? Le PS est un astre mort.

J’en viens à la bataille contre les nouveaux traités européens. Les événements qui s’y rapportent sont couverts par une lourde et significative indifférence médiatique. En dehors de « Libération » et du « Monde », toute la bien-pensance qui pétarade son « oui-ouisme » européen aigu s’est inscrite au registre des absents. Pas là, pas au courant. Rien à signaler. Mardi 21 février, les députés devaient se prononcer sur l’instauration du « Mécanisme européen de stabilité ». Dans cette affaire rien n’est simple. Même le processus de ratification est complexe puisque les députés étaient amenés à se prononcer sur deux projets de loi. Le premier projet de loi autorise la ratification de la décision du Conseil européen modifiant un article du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne afin de permettre la mise en place d’un « Mécanisme européen de stabilité ». Un « Mécanisme » en général, sans dire lequel précisément. Le deuxième projet de loi autorise la ratification du traité instituant le « Mécanisme européen de stabilité ». Celui-là en particulier. Vu ? En résumé, les députés devaient d’abord voter sur le principe d’un « Mécanisme européen de stabilité » puis sur le projet en tant que tel du MES dont j’ai déjà parlé ici. Mardi soir, les députés du Front de Gauche ont donc voté contre à deux reprises. Les députés du Front de Gauche ont fait bloc face à « un projet qui saigne les Etats européens » et ont voté « NON » au MES. Les 3 députés d’Europe-Ecologie-Les-Verts ont également voté contre le MES. Malheureusement les socialistes ont eu besoin pour se mettre d’accord entre eux de diviser toute la gauche. Alors que nous aurions pu tous nous unir pour rejeter ce dangereux projet, les députés du groupe socialiste ont choisi de s’abstenir. Seuls 16 députés socialistes ont eu le courage de ne pas respecter la consigne et ont également voté contre. Leur vote est la preuve que contrairement à ce que dit la direction socialiste, le vote lamentable qu’elle a choisi ne va pas de soi, qu’il est critiquable. A la demande des députés du Front de Gauche, le scrutin était public pour que chaque citoyen ait le droit de connaître le vote de nos députés. La droite étant majoritaire, 02_gilles_perretl’Assemblée Nationale a donc adopté mardi le MES. Sans opposition du Parti Socialiste qui n’aura jamais voté sur la question ni en bureau national, ni en groupe. Le député de la Corrèze François Hollande, « prochain président », s’est abstenu.

Mais le texte doit encore passer au Sénat où cette fois-ci la gauche est majoritaire. Les sénateurs du Front de Gauche continuent le combat. Ils seront présents mardi prochain pour voter contre le MES. Ce n’est pas tout. Nicole Borvo, la présidente du groupe Front de Gauche, a également interpellé l’ensemble des sénateurs de gauche afin de déposer un recours devant le Conseil constitutionnel. En effet, pour les traités précédents (Traité d’Amsterdam, TCE, Traité de Lisbonne) le Président de la République avait saisi le Conseil constitutionnel en amont de la ratification. C’est une figure imposée par l’usage car il est évident que chaque nouveau traité modifie le périmètre de la souveraineté nationale en en déléguant une part au niveau européen. Or la Constitution ne permet pas ce genre de transfert sans que cela soit expressément délimité et affirmé en congrès du parlement. Cette fois-ci Nicolas Sarkozy n’a pas osé prendre le risque d’un rejet par le Conseil constitutionnel. En effet, pour bénéficier du MES, les Etats devront se soumettre à la tutelle budgétaire de Bruxelles. Or, l’article 14 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, préambule de notre Constitution, établit la souveraineté du peuple en matière de politique budgétaire. Le MES et le traité Merkel-Sarkozy ne respecte donc pas notre Constitution. Il faut maintenant réussir à réunir les 60 sénateurs ou députés pour pouvoir déposer ce recours devant le Conseil constitutionnel. Il est décisif que nos amis se mobilisent partout pour exercer l’interpellation des parlementaires sans laquelle tout cet épisode03_gilles_perret sombrerait dans le néant de l’indifférence et de l’oubli auquel aspirent ceux qui organisent cette manœuvre. Je vous retrouve bientôt et à tout le moins le 29 dans les rues de Paris.

Jeudi, je suis rentré de Bastia après avoir enregistré l’émission de débat politique de France 3 – Corse qui passe ce dimanche. Quarante minutes sur une heure d’émission consacrées aux langues régionales ! Une occasion inespérée de faire le point en public. Puis, départ en courant toujours, jusqu’à l’aéroport. Là une pause plus tranquille que la veille pour parler en ami à ces jeunes gens si courageux qui campent depuis cent dix-huit jours dans le hall de l’aéroport, les indignés d’Air France. Vainqueurs en justice contre la compagnie qui nie leurs droits, ils n’ont pour autant aucune application de ces décisions de justice. Telle est la France de Nicolas Sarkozy. De retour à Paris, après une interview sur la situation à La Réunion et un long contact téléphonique avec le député européen sur place Younous Omarjee, ce fut aussitôt la réunion de mise au point pour l’émission avec Marine le Pen. De cette émission je parle plus avant dans cette note. La nuit fut courte compte tenu de la charge d’adrénaline à éponger ! Le lendemain matin, petit moment de bonheur avec la réunion nationale des Fralib à la Bourse du travail. Là, j’étais aux côtés de Pierre Laurent, Martine Billard et André Chassaigne, sans oublier Laurence sauvage et Eric Corbeau, les chevilles ouvrières du Front des luttes. J’en suis parti avant qu’Olivier ne parle, le dernier orateur des Fralib. Je suis sorti tellement vite vu mon retard que j’ai lâché toute la presse et oublié de saluer tous les amis. Puis dès le retour au pas de charge à l’Usine je me suis mis au clavier pour commencer cette note. Et ensuite recevoir le roi des boucher, Yves-Marie le Bourdonnec qui venait présenter son livre dans nos murs ! De là, je suis passé au copain qui me représente en Nouvelle Calédonie et aux réponses à la revue qui l’accompagnait. Avant cela c’était le journal « L’équipe » à propos du régime de l’athlète politique. J’ai fait une pause pour dormir vingt minutes dans mon fauteuil, ma veste sur la tête pour masquer la lumière. Une vieille technique apprise dans les nuits de congrès. L’œil à peine ouvert, voici le moment de faire le point avec le directeur de campagne François Delapierre. Puis d’examiner le bilan de la communication de campagne sur les spots à venir avec Arnauld Champremier. La suite ressemble à ce début. On court beaucoup. La vie finit par être comme suspendue et décalée. Autour de moi, selon leur poste de combat, les uns et les autres sont dans le commentaire ou le bilan de tel ou tel événement qui a eu lieu il y a 04_gilles_perretun ou deux jours. Tout cela me paraît déjà si lointain ! Il faut revenir sur terre ! Je vais faire deux pauses de quatre jours entrecoupées d’un retour à Paris pour la manifestation du 29 février à l’appel de la Confédération européenne des syndicats. Et pour aller au Salon de l’agriculture.

C’est sans doute l’événement politique le plus étrange que j’aurai vécu. Je suis obligé de dire que j’ai bien ri, ensuite, alors même que le sujet est très sérieux. Dans le véhicule du retour, l’un des nôtres fut pris d’un fou-rire inextinguible en évoquant la mine de panique et de ridicule de Marine Le Pen s’agitant avec ses papiers et faisant mine de lire son journal. Sur France 2, Madame Le Pen s’est tiré une balle dans le pied devant six millions de personnes avant de s’assommer elle-même. Je ne sais pas qui lui a suggéré cette tactique stupide ni pourquoi elle l’a appliquée alors qu’elle ne m’a pas semblé manquer de flair politique jusque-là. Je vous renvoie au récit d’Alexis Corbière qui se trouvait à mes côtés toute la soirée. Autour de moi, le groupe des spécialistes du Front National dans mon équipe se frottent les mains. Pour eux, je leur en donne acte, Madame Le Pen n’a jamais été le visage d’une nouvelle extrême-droite. Et dans le registre traditionnel de l’extrême-droite elle serait loin d’être la plus performante. Pour eux donc, la soirée marque le tournant de la carrière de Marine flor-2Le Pen à la tête du Front National. C’est son premier revers lourd, humiliant et public. Tout ne peut qu’aller plus mal pour elle désormais. Non de notre seul fait mais du fait de ses limitations visibles comme dirigeante et comme porte-parole de sa propre mouvance. Ce point doit être éclairé.

La banalisation du Front National à laquelle elle aspirait est un échec. Je pense que sur ce point nous avons joué un rôle décisif en brisant l’ambiance de sidération qui l’entourait du fait de la contamination des idées hostiles aux musulmans dans de larges sphères de la bonne société. Dorénavant, de tous côtés la machine est en train de s’inverser. A l’exception notée de « L’Express » où elle garde un solide appui, tout le reste de la presse est en train de tourner.  Face à ce retour de bâton Marine Le Pen est sans stratégie de rechange. Elle a joué son va-tout. En même temps elle s’est coupée d’une partie de ses bases qui n’a jamais accepté le prix à payer pour cet objectif fumeux de « dédiabolisation ». Son engagement à revenir aux « fondamentaux du FN » dans une maigre salle comme celle qu’elle a réunie à Strasbourg sonnait comme un aveu de flor-28distance que les commentateurs ont laissé passer sans le noter. Mais pas nos analystes. Nous en avons tiré les conséquences.

Mon cap d’entrée avec elle sur le dossier de l’égalité homme-femme m’a permis d’entrer au cœur du rideau de fumée qui masque les contradictions d’orientation au FN. Notre intérêt tactique est donc de la laisser clouée là où elle est : dans cet « entre deux » asphyxiant pour le FN. Car sa tactique de quête de respectabilité l’a coupé de ses bases militantes actives et de ses milieux sociaux d’élection sans la rapprocher d’une capacité de relève sur la droite à la peine avec Sarkozy. Face à nous, cette position c’est tout bénéfice. En premier lieu son programme commun avec Sarkozy la situe dans le camp le plus détesté du point de vue de ceux qui s’opposent au système. Nous avons vu la contre-performance se jouer sous nos yeux. Même si nous avons été très exaspéré du ton et du contenu des propos d’Henri Guaino face à elle, force est de reconnaître que celui-ci l'a bien scotchée dans un espace commun et même équivalent à certains moment. Les « je vous donne raison », « vos mots me parlent » de Guaino ont certes permis à Madame Le Pen de reprendre son souffle sur le plateau. Mais cette bienveillance l’a asphyxiée. Là encore elle n’a rien vu venir du fait de l’aveuglement qu’elle s’inflige dans sa quête de respectabilité. Si bien qu’elle a fini par féliciter Guaino et se réjouir du fait que l’échange avec lui était « très agréable ».flor-3 Comme candidate « anti-système » on fait mieux. En second lieu, tout ce qui met à nu les pénombres de Madame Le Pen l’oblige à se révéler à contre-emploi.

Ainsi de la question du droit à l’avortement « réservé » à celles qui peuvent se le payer. Fin janvier, Marine Le Pen avance devant la rédaction de Rue 89 sa proposition de déremboursement de l’IVG. Le directeur de campagne de Madame Le Pen et n°2 du FN, Louis Alliot, est allé encore plus loin dans l’émission « Mots croisés » du lundi 30 janvier en osant évoquer ce qu’il appelle les « IVG de confort ». L’indignation que de tels propos soulèvent quand on les découvre fait partie du plan de communication. Vous allez voir pourquoi. A nos yeux c'est ici l'égalité humaine dans la capacité à disposer de son corps qui est mise en cause. Avec Madame Le Pen seuls les riches pourraient avorter. Que feront les femmes qui n’ont pas les moyens financiers d’avorter ? Devront-elles recourir aux « faiseuses d’anges »  comme cela été le cas pour des milliers de femmes dans le passé ? Ici, Marine Le Pen promet aux femmes les moins argentées un retour en arrière de 30 ans. En effet, après la loi Veil de 1975 légalisant l'IVG, c'est François Mitterrand qui avait permis en 1982 de concrétiser ce droit en décidant de son remboursement par la Sécurité sociale. Nous, ça nous indigne ! Mais à l’extrême-droite aussi. Pour la raison diamétralement inverse ! Car vu avec un œil de sympathisant du Front National, le tableau est tout autre. Voici ce qu’il découvre : après avoir passé 38 ans à combattre le droit à l'avortement, le Front flor-29National l’accepte. Qu’il s’agisse de le réserver à celles qui peuvent se le laisser payer ne change rien pour eux. Ils ont passé les quarante dernières années à combattre non pas le remboursement ou non, mais le droit à l’IVG lui-même. Aborder le thème coupe Madame Le Pen sur ses deux rives : celle de la respectabilité et celle de ses bases.

Même situation à propos du « salaire parental » qu’elle propose du bout des lèvres. C’est une idée aussi vieille que l’extrême-droite : les femmes à la maison avec les enfants ! Mais ce dispositif serait créé selon elle « dès que les finances publiques » le permettront. Hum ! Marine Le Pen dit permettre à chaque « parent » de « choisir » d’arrêter son activité professionnelle pour s’occuper de ses enfants. Pour cela ce parent disposerait d’une allocation équivalente à 80% du SMIC, pendant trois ans, à partir du deuxième enfant. 80% du SMIC net cela représente 878€ par mois. A comparer. Car le seuil de pauvreté pour une personne seule avec deux enfants est de 1 526€, et de 2000€ pour un couple avec deux enfants. Voilà ce que propose réellement Marine Le Pen : une allocation inférieure au seuil de pauvreté ! Comme incitation au retour à la maison il y a mieux !

Ce n’est pas la seule arnaque de son projet sur le sujet. Voyez plutôt. Aujourd’hui, un parent seul avec deux enfants et ne travaillant pas, peut prétendre au RSA. Il reçoit alors 1016€ si l’un des enfants a moins de 3 ans. Soit 330 euros de plus que le « salaire parental » de Madame Le Pen ! Marine Le Pen propose donc moins que ce qui existe aujourd’hui ! En fait, son « salaire parental » plongerait de nombreuses familles dans une situation de plus grande précarité. Encore une fois, les femmes seraient les premières victimes de cette précarité. Les femmes seules avec enfants représentent en effet plus de 85% des familles monoparentales. Et dans un couple, c’est bien plus souvent la femme plutôt que l’homme qui arrête de travailler pour s’occuper des enfants. Ainsi, au point de départ, il s’agit seulement d’une traditionnelle politique du retour des femmes à la maison. C’est le refrain « social-familial » des politiques réactionnaires depuis toujours. A l’arrivée, il s’agit juste d’une pauvre arnaque de type Sarkozyste : échanger ce qu’on a contre pire ! Dans ces conditions allumer la lumière sur ce projet révulse sur deux fronts. D’abord tous ceux qui s’opposent à la réduction du rôle des femmes aux tâches familiales qui flor-5interdit leur émancipation professionnelle. Pas une once de respectabilité et de dédiabolisation à attendre de ce côté sitôt que le projet est connu. Mais dans cette version Sarkozyste, il écœure aussi le gros réactionnaire nataliste et nuptialiste traditionnel de l’extrême-droite classique.

Un sujet qui l’a aussi bien mise mal à l’aise est l’affaire de la citation de Robert Brasillach faite par Jean-Marie Le Pen lors de la réunion à Lille du Front National. Je n’y reviens que pour expliquer de quoi il retourne avec assez de soin pour que chacun de mes lecteurs situent de quoi nous parlions sur le plateau de France 2. Madame Le Pen me donnait des leçons sur ce que doit être le comportement « convenable » d’un candidat à la présidence de le République. Je lui ai répondu que le comportement correct d’un candidat est de hurler, de se lever et de quitter la salle quand on cite un collabo antisémite en exemple dans une réunion où l’on se trouve. Samedi 18 février à Lille, Jean-Marie Le Pen a conclu son discours par une citation de Robert Brasillach. Cette citation a été chaleureusement applaudie par le public composé de militants et flor-33cadres du Front National. Madame Le Pen, présente dans la salle n'y a rien trouvé à redire. C’est très grave ! C’est indigne. Voici pourquoi, afin que nul n’en ignore.

Robert Brasillach a été condamné à mort et fusillé pour « intelligence avec l'ennemi ». C'était un collabo patenté. Je le dis pour que ceux qui pensent que Madame Le Pen défend la France sachent que son parti applaudit un traître à la patrie. Pire, sous le régime du maréchal Pétain, Brasillach dirigeait le journal antisémite « Je suis partout » édité à 250 000 exemplaires. Le plus important journal de la collaboration. C'est dans ce journal infâme qu'il a notamment écrit le 25 septembre 1942 : « Il faut se séparer des Juifs en bloc et ne pas garder les petits ». Enfin, pour être complet, voyons les dernières paroles de Brasillach. A son procès, il affirme : « Je n'ai rien à regretter de l'intention qui m'a fait agir ». Et avant d'être fusillé, le 6 février 1945, il déclare à son avocat : « C’est aujourd’hui le 6 février, vous penserez à moi et vous penserez aussi aux autres qui sont morts le même jour, il y a 11 ans », en référence à la tentative de coup d'Etat fasciste du 6 février 1934. Madame Le Pen accepte donc sans broncher qu'on cite dans ses meetings un fasciste, collabo, appelant au crime antisémite de masse, nostalgique d’une tentative de coup d’Etat.

Pour se défendre, Madame Le Pen explique qu'il faut « détacher l'œuvre de l'homme ». Cet argument ne tient pas. Je m'explique. D'abord, Jean-Marie Le Pen fait des discours depuis suffisamment longtemps pour savoir qu'on cite autant une œuvre que son auteur. C’est donc toujours un choix politique de citer. Jean-Marie Le Pen a donc délibérément et politiquement choisi de citer Brasillach. Ensuite, le discours de Jean-Marie Le Pen est un discours de stratégie politique dans un week-end militant qui comporte un important volet de "formation" des militants du FN. Il termine son discours en parlant de la question de "l'Honneur" et c'est à ce sujet qu'il cite Brasillach et son poème « L'enfant d'honneur ». Pour ce qui est des enfants, on sait ce que Brasillach pensait. Quant à l'honneur d'un collabo, on se demande bien ce que cela peut-être. Le texte cité par Jean-Marie Le Pen est extrait du recueil « Les poèmes de Fresnes » de Brasillach. Tous les poèmes de ce recueil ont été écrits en prison en 1945. Brasillach a écrit ce poème après avoir été condamné à mort et une semaine avantflor-36 son exécution. C'est donc un testament littéraire et politique. Il est donc impossible de « séparer » les deux pour reprendre le mot de Madame Le Pen … et de Robert Brasillach. J’en reste là pour cette fois-ci.

Mercredi soir sur France 2, Nicolas Sarkozy a présenté ses propositions pour l'emploi et le pouvoir d'achat.  Il a proposé de généraliser le travail forcé pour les allocataires du RSA. Il veut obliger les allocataires qui n'ont ni emploi ni formation à travailler 7 heures par semaine. Sarkozy propose qu'ils fassent des "travaux d'intérêt général" et soient payés au SMIC. Il a même ajouté : « Tous les ans, on évaluera sa situation » et « s'il n'y a pas de problème, il continuera à avoir le RSA ». Et sinon ? Sarkozy indique clairement qu'on pourrait lui supprimer le RSA. Et donc le laisser sans ressources. Voilà jusqu'où mène la logique brutale et absurde de l'équilibre entre droits et devoirs. J'ai déjà eu l'occasion de l'écrire il y a plusieurs années sur ce blog. Pour nous, il existe des droits qui n'appellent aucune contrepartie en termes de devoirs. Par exemple, les droits de l'Homme.

Dans le détail, la proposition de Nicolas Sarkozy est tout aussi stupide. J'ai déjà démontré la bêtise du raisonnement sur BFMTV en mai 2011, au moment où Laurent Wauquiez avait fait cette proposition. Car si les 7 heures de travail hebdomadaire que veut imposer Nicolas Sarkozy étaient disponibles, il n'y aurait pas autant de chômeurs en France. Plus exactement, elles sont déjà effectuées par des gens qui en vivent et sont payés pour ça. Ce que propose Nicolas Sarkozy reviendrait à remplacer ces salariés par des bénéficiaires du RSA. Et donc de mettre les salariés actuels au chômage et demain au RSA. Faire travailler de force les allocataires du RSA pour mettre au RSA les salariés d'aujourd'hui : il fallait l'inventer ! Et la plupart de ces tâches d'intérêt général sont organisées et financées par les collectivités locales : entretien d'espaces verts, sécurisation des sorties d'écoles, etc. Comme Sarkozy répète qu'il faut supprimer des emplois dans les collectivités locales, c'est assez curieux de venir ensuite leur demander d'en créer d'autres pour les allocataires du RSA. De toute flor-9façon, cette proposition n'a pas vocation à s'appliquer. Son seul but est de dresser une catégorie de Français contre une autre, ceux qui n'ont presque rien contre ceux qui n'ont rien du tout.

La deuxième proposition de Nicolas Sarkozy est un copié-collé du programme de Madame Le Pen. Aucun journaliste ne l'a relevé. Comme Madame Le Pen, le candidat UMP essaie de faire croire qu'il veut augmenter les salaires. Il faut dire que celui qui promettait d'être « le président de l'augmentation du pouvoir d'achat » a beaucoup à faire oublier. Mais la proposition commune UMP-FN est de l'esbroufe. Sarkozy propose d'exonérer de cotisations sociales salariés les salaires jusqu'à 1,2 SMIC. Sur France 2 il a indiqué que cela profiterait à ceux qui gagnent jusqu'à 1 450 euros. Il ment. Un salarié qui gagne 1,2 SMIC gagne 1 315 euros net. Pas 1 450 euros. Sarkozy a annoncé qu'il verrait leur salaire augmenter de 1 000 euros par an. Mais jeudi soir, France 2 a indiqué que ce ne serait que 840 euros par an pour un salarié payé au SMIC. Sauf que la proposition de Sarkozy consiste à supprimer en contrepartie la Prime pour l'emploi (PPE). Aujourd'hui, cette PPE permet à un salarié au SMIC de toucher 770 euros par an. Donc la proposition Sarkozy revient en fait à lui donner 70 euros de plus par an. Soit 5 euros et 80 centimes de plus par mois. Voilà la grande mesure de flor-23Nicolas Sarkozy pour le pouvoir d'achat !

Nicolas Sarkozy s'en est aussi pris aux revenus indécents des grands patrons. Là encore, il propose des mesurettes pour occuper le terrain. Il a ainsi promis une nouvelle fois d'interdire  les « retraites-chapeau », comme il l'avait promis en 2007. Il a promis plus de transparence sur les salaires des dirigeants d'entreprises. Il a aussi promis que les rémunérations des PDG seraient décidées en assemblée générale des actionnaires et non en conseil d'administration. Ça ne changera rien car dans l'assemblée générale comme au conseil d'administration, l'actionnaire majoritaire est majoritaire… et décide donc comme il veut. Enfin, la promesse d'un représentant des salariés dans les comités de rémunérations est une mauvaise plaisanterie. Bien sûr, elle ne changera rien non plus car la décision des actionnaires s'imposera. Face à la flor-25cupidité sans limite, seule la loi et l'impôt sont des réponses efficaces. C'est tout le sens de nos propositions de salaire maximum et de revenu maximum.

Enfin, comme réponse au chômage des jeunes, Nicolas Sarkozy a proposé que « la troisième année du baccalauréat professionnel se fasse systématiquement en apprentissage, en alternance ». Sottise ! D'abord il entretient volontairement la confusion entre deux choses différentes : l'apprentissage et l'alternance. L'apprentissage relève du droit du travail. L'alternance relève du statut scolaire. Dans un cas, le jeune est un travailleur, dans l'autre un élève. En termes de protection et de statut, les différences sont nombreuses. L'apprentissage est un statut beaucoup plus précaire pour les jeunes : 25% des contrats d'apprentissage sont rompus dans les trois premiers mois. Ensuite, Sarkozy exploite la méconnaissance de beaucoup de monde sur ce sujet. Car tous les diplômes de l'enseignement professionnel comportent déjà de longues périodes obligatoires de formation en alternance. Ce que veut faire Sarkozy c'est remplacer cette alternance sous statut scolaire par de l'apprentissage. Et précariser les jeunes un peu plus. J’ai l’intention de m’exprimer en détail sur le sujet dans les prochaines semaines car le sujet est d’importance pour des milliers de garçons et filles dans notre pays. Et parce qu’il engage l’avenir du niveau de qualification de la main d’œuvre de notre économie. Le projet Sarkozy est une ruine pure et simple. D’ici là je crois voir que ma valise s’agite d’impatience. Il va falloir faire mon paquet de jeans et de chemises.


928 commentaires à “La vie sans Le Pen, un avant-goût du bonheur.”
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  1. Jean Jolly dit :

    @ Paul Gautier.

    Le plus compliqué est de reconnecter tous les réseaux foncièrement progressistes après cette panne involontaire de la gauche... ça va demander un peu de temps, il va falloir de la patience ou alors une volonté spontanée du peuple souverain.

  2. Michel Matain dit :

    @ 683 marianne du 76
    Sur quoi je peux que dire non car chez moi on a voté aux primaires un coco (Chassaigne) et après 6 mois d'hésitation on fait campagne pour Jean-Luc Mélenchon seul capable de gagner ! Esperons que mon propos sera bien compris!

    Reçu 5 sur 5. Cette campagne en appelle d'autres. Et à chaque campagne menée ensemble et gagnée ensemble (européennes puis régionales puis cantonales) le Front de Gauche s'est renforcé d'une part et d'autre part s'est enraciné à chaque fois plus plus au sein du PCF. On continue ensemble après le 22 avril ! Union Populaire !

  3. Christian B dit :

    Je reprends ce que disait Cocu77:
    "Au sujet des médiacrates, ils sont dans la mouise. Ils font (et feront) tout pour ne pas annoncer nos 10-11% car on serait à égalité avec Bayrou et compte tenu de notre dynamique 15 jour après on passe en 4eme position."

    Je pense personnellement que l'on est bien au-dessus des 10%, et même plus près de 20, mais les médiacrates font tout ce qu'ils peuvent pour minimiser cela. Il faut se souvenir que sur les 55% du Non au référendum de 2005, le vote de gauche dépassait largement les 20%, et la campagne dynamique du FdG et de Jean-Luc Mélenchon peut recréer ce rapport de force dès le 1er tour.
    Si mon hypothèse se confirme, ils seront obligés de tourner leur veste peu avant le 1er tour, car ils n'auront pas le choix.

    Vive la 6eme République et la révolution citoyenne

  4. llavador dit :

    @Tous,
    Bonsoir,
    Je suggère aux camarades d'inonder la boîte aux lettres de France2, ce soir, concernant l'absence d'un représentant du Front de Gauche et de L.O à mots croisés dont le titre- sujet est "Tous à l'usine", alors que les autres courants politiques- y compris le parti fasciste- sont représentés.
    On peut aussi "twitter", ça je ne sais pas faire.

  5. christ11 dit :

    Bravo pour le meeting en Corse et pour le débat à l'émission Cuntrastu. Vous avez, une fois de plus, frappé sur la pointe qui s'enfonce de plus en plus. Encore un effort et cette pointe finira par percer le coeur d'une politique dévastatrice et la faire disparaître pour laisser la place à une vie plus saine et plus aérée.

  6. Antoine dit :

    @lepierrot

    Les résultats de sondage deviennent relativistes à l'approche des 10%, l'additivité n'est donc plus garantie. Corollaire : plus Mélenchon montera dans l'opinion, plus il s'approchera de la vitesse de la lumière et plus ses temps d'apparition dans les médias raccourciront (ou rallongeront, je ne sais plus).

  7. Paul Gautier dit :

    @ Jean jolly
    Le peuple ne devient souverain qu'aux périodes printanières. Nous y sommes.
    Dans un arbre, le tronc, les racines ne connaissent pas la température. Ce sont les extrèmes qui lui donne la température. Pour renaître.

  8. jennifer dit :

    Félicitations Jean Luc pour le débat avec Marine Le Pen. Vu qu'elle en appelle à l'irrationnel, la haine et autres sentiments et jamais au raisonnement, non seulement tu lui réponds "tripal" mais avec beaucoup de raison. Un mélange d'affects et surtout de raison qui est remarquable.
    De toute façon y a rien à tirer des fascistes, banalisés ou pas. Donc au moins elle refuse de parler, ça nous évite de discuter mais en même temps tu as super bien démonté son programme et montré ce qu'il disait vraiment ce que les gens ignorent puisque pour eux c'est un vote de protestation, et que le programme ils n'en ont pas grand chose à fiche. Vote protestataire mais aussi raciste, tapant sur un bouc émissaire.

    Non vraiment sincèrement: encore félicitations pour ce coup de maître!

  9. Olivier dit :

    Pas tout à fait dans le sujet du billet... mais tellement d'actualité. Une explication limpide. A faire tourner sans modération.

  10. thierryjay93 dit :

    A lire avec beaucoup d'intérêt les commentaires sur le site de Libération à propos de la performance de flamby ce soir que je me suis fait le devoir de ne pas regarder !
    Apparemment, sa prestation fut pitoyable !
    Les commentaires sont très mauvais pour flamby et donc très.... prometteurs pour notre candidat JLM
    La tonalité générale est que flamby, à part le coup de l'élégance, ne semble pas avoir de conviction et la découverte stupéfiante à leurs yeux que l'essentiel de l'oeuvre législatif de Sarko serait maintenu !
    A noter, la succulente proposition de taxer à 75 % les revenus supérieurs à 1 Millions d'euros ! Peur de Mélenchonisation de son électorat ?
    A suivre !

  11. naif dit :

    @webmestre
    "A t-on des stats sur l'utilisation du Web et de la performance de notre site et celui de place au peuple ?"
    [Edit webmestre : Oui, nous en avons. Merci.]

    Peut-on les connaître ? SVP - C'est pour le moral !

  12. françois dit :

    J'ai écouté attentivement l'émission Cuntrastu. je voudras avoir l'avis des autonomistes martiniquais à ce sujet. Je n'y comprend rien. Il est clair qu'en Martinique aucun emploi ne sera créé tant que nous serons dans le cadre du traité de Lisbonne. Les autonomistes appellent à voter F. Hollande.
    Le Parti Communiste martiniquais est silencieux, plus de pouvoir local, oui, pourquoi pas, pourquoi faire ?

  13. Truhania dit :

    Tiens Hollande est en train d'essayer de Front de gauchiser son programme on dirait. Auparavant il souhaitait un tranche à 45% ce qui était moins que les 48% de Raffarin. Il semble que les très bon scores de notre candidat l'ait convaincu que passer directement de 45 à 75%.
    Si Jean Luc passe au dela des 10% vous verrez qu'il reviendra sur la retraite à 60 ans. C'est assez drôle quand on y pense. les dirigeants d'EELV ont signé un accord et n'ont rien obtenu de tangible et Hollande a détricoqué leur accords en quelques semaines. Nous nous refusons de négocier avec le PS et Hollande commence déjà à coller des pages de notre programme.
    Comme quoi le PS ne comprends que le rapport de force. Plus Jean Luc sera haut et plus Hollande gauchira son discours.

    PARIS (Reuters) - Adversaire autoproclamé de la "richesse indécente", François Hollande s'est prononcé lundi soir pour l'instauration d'un taux d'imposition de 75% pour les Français qui gagnent plus d'un million d'euros par an.
    "Au-dessus d'un million d'euros (par an), le taux d'imposition sera de 75%", a déclaré le candidat socialiste à l'élection présidentielle lors de l'émission "Parole de candidat", sur TF1.

  14. olivier dit :

    Bon les très riches ne veulent pas qu'on augmente leurs impôts car ce sont eux qui sont les moteurs de l'économie et que grâce à leurs richesses, ils investissent et créer des emplois et ce ne serait pas juste parce qu’ils prennent des risques…..
    Alors voilà l'idée puisque la sécurité sociale et les allocations familiales sont en déficit, qu'il faut faire baisser les charges sur le travail donc les cotisations patronales et augmenter les salaires par éventuellement une baisse des cotisations sociales. Il suffit déjà d’augmenter les cotisations sociales sur leurs revenus à eux. Qu’ils ne bénéficient pas de la gratuité des soins (aux états unis leurs homologues ne les payent pas, les riches français font du dumping social, ce sont des privilégies par rapport aux autres riches du monde…), Qu’ils renoncent volontairement aux allocations familiales par exemple.

  15. jennifer dit :

    J'ai été écouter Poutou interrogé par Sortir du Colonialisme sur l'éducation dans les quartiers, l'inégalité etc... Il n'avait rien à dire sur l'inégalité que peuvent ressentir les enfants d'immigrés, tout était ramené à la lutte des classes. C'était insupportable car dogmatique et à côté de la plaque, et très mal pris par le public. Danièle Obono du FdG, elle, a été étonnante sur toutes les lois et dispositions pour l'égalité et en a bouché un coin à l'interviewer qui croyait qu'il allait la coincer. Je ne saurais pas refaire la démonstration mais j'ai trouvé qu'elle était la meilleure de tous les partis interrogés.

  16. Nicolas G30 dit :

    709, mots croisés ce soir "Tous à l'usine", c'est un message subliminal ? Peut être Calvi ne connait pas le QG de campagne du Front de Gauche, l'Usine. Quel dommage de ne pas avoir un représentant du Front de Gauche pour parler de la planification écologique et du défi industriel à relever, des réquisitions d'usines pour conserver notre indépendance industrielle, les emplois et éviter des délocalisations nuisibles et dangereuses. Poutou vient de le dire, bravo ! Comme d'hab un seul représentant de la gauche en minorité, cela sera moins audible en temps de parole.
    Vivement une espace de liberté sur nos écrans !

  17. Charitat Jean-Claude dit :

    Décidément, ça marche, plus nos idées progressent et plus les réformistes vont avancer vers le centre gauche!
    Sauf que ça fait un peu impro une tranche à 75 % comme ça après celle de 45 % c'est moins mesquin, reste plus qu'à nous expliquer comment il organise les tranches, qui va payer (finance égal travail ?) comment on fait les passerelles entre 45 et 75 ça fait désordre!
    Il faut vraiment qu'on continue, proposons lui de reprendre la politique américaine d'avant guerre, ou même pour faire "la paix" on passe à 80% pour tous les revenus de plus de 20 fois le smic mais on l'applique sur tous les revenus et on met en place une fiscalité progressive sur les successions on commence (par exemple par une tranche à 25 % au delà de 300000 Euros en succession directe par bénéficiaire et on monte jusqu'à.. disons 75 % au hasard! Chiche!
    En attendant on continue le pressing et les explications, les gens comprennent que les impôts peuvent être une forme positive de gestion.

  18. Charles dit :

    Waouh! Quel bon signe! Hollande qui rajoute une dose de 30% dans sa dernière tranche d'impôt sur le revenu, ça y est, il commence à lâcher du lest, le vent tourne!
    Le malheur, c'est qu'il ne voit pas que la seule chose qu'il puisse réellement faire pour "les préserver" (lui, dans un premier temps, et ses copains d'élus dans un deuxième), ce serait de revenir sur l'abstention du sénat sur le MES, et que les 30% pour les revenus au delà de 1 million, on s'en tape un peu le coquillard, vu ce que le fdg propose, il n'y a pas photo!
    Aaaaa mon avis, il y a quelqu'un qui a du crever allègrement la fameuse barre des 10% en off, pour qu'il lâche comme ça: vous vous rendez compte, il pense qu'il va probablement passer pour un radicaliste!

  19. Max Linder dit :

    @ Tous
    Je reviens d'une "réunion-débat" organisée par le FdG sur Tournefeuille (banlieue de Toulouse) avec la projection du film "Des mémoires d'ouvriers", comme c'était dans une salle de cinéma cela c'est fait sur résevation payante (6 €), et les 110 places du cinoche étaient toutes occupées. Nous avançons, çà c'est clair. Vite. La Bastille !

  20. La plume dit :

    Ce soir, dans mots croisés sur France 2, en entendant Poutou on se dit:
    NPA et FdG même combat! Changer les têtes (bourrées d'idées pourries et surtout d'idées fausses), changer la société! Je souhaite seulement que la société française est prête pour un changement qui s'appelle espoir.
    Une étincelle pour l'Europe, pas pour mettre le feu à la rue mais plutôt pour rallumer le soleil de nos cœurs meurtris.
    Allez allez, la politique n'est pas l'affaire des politiciens mais du peuple (Place au peuple).
    Et l'oscar de la langue de bois est attribué à... (roulement de tambour).... Kosciusko Morizet!
    En même temps c'est légitime, elle bosse dur pour arriver à mentir sans avoir honte.

  21. Red@rt (13) dit :

    Un débat Jean Luc Mélenchon / François Hollande ou Nicolas Sarkozy?
    1) Je pense qu'il faudrait mettre la pression pour un débat avec FH. Si il tortille et le refuse, il va s'affaiblir encore un peu plus. Et c'est de bonne guerre, qu'il s'assume!
    2) La même chose est a faire avec NS. Il est fort probable qu'il ni réponde pas, qu'il toise l'invitation. Et il y a fort à parier que les médiacrates ne s'attardent pas sur la question. Par contre, il est possible qu'un peu de provocation lui fasse monter son taux de testostérone. Il est comme ça parfois notre président… Je suis certain que NS a un bilan tellement mauvais qu'il serait incapable de faire face à un contradicteur non complaisant comme Jean Luc Mélenchon. D'ailleurs, qui d'autre pourrait prétendre apporter une contradiction "convaincante" sur des sujets de fonds? Comme FH a d'hors et déjà décidé de ne pas débattre, il reste qu'un seul candidat de gauche crédité pour lui répondre.
    Il y a donc un paquet de raison de pousser ce débat. Si nous l'obtenons, FH ne servira définitivement plus à rien. Il ne propose rien, il ne se positionne jamais, il s'abstient et il refuse le débat! La scène s'éclaircirait avec Jean Luc Mélenchon comme principal et légitime opposant à Nicolas Sarkozy.
    3) Il est possible qu'on atteigne le paroxysme de cette élection médiocratique: deux candidats déjà au second tour où aucun d'entre eux n'acceptent de débattre avec les autres candidats. Si NS fait comme FH, chose plus facile pour le premier que pour le second, soit dit en passant, ce cas de figure est plus que probable. Quel comble!

    Je suis pour l'organisation d'une fronde vers les médias: réclamons l'équité, réclamons ces débats!

  22. francis dit :

    Sachant bien que c'est dans les apparents détails qu'un raisonnement comporte le biais qui le perd, 2 ou 3 points mais qui me chiffonnent parfois dans les interventions Front de Gauche.

    Le dernier pour commencer : Dans l'émission sur France 3 Corse, vous exposez le programme sur la révolution fiscale FdG, les 14 tranches.... Très bien. Et voilà, parlant des revenus, que vous évoquez évidemment les classes moyennes mais disant « ce groupe central ». Objection : Les classes moyennes contrairement à leur nom ne sont pas au centre de l'échelle des revenus. Non ! dans les statistiques que j'ai consultées, c'est la tranche 50-90% ! C'est un détail quand on est dans l'abstraction mais dans la vie courante c'est pas le même rapport de force. Combien sont ceux qui légitimement croient y être sans en être ? Mais surtout attribuer, au 85ème centile par exemple, encore le qualificatif de classe moyenne est une ruse de statisticien capitaliste : c'est une catégorie clairement aisée !

    Deusio : Concernant la relance vous prenez la précaution de dire « pour la mutation écologique de l'appareil... ». Ok, point essentiel mais insister aussi pour dire avec un contrôle stricte de la destination vers le tissu économique défavorisé (PME...) qui le restituera en grande partie (ce qu'il faut plus argumenter) car ce gouvernement – mais pas seulement – directement ou indirectement a engouffré des sommes vertigineuses sensées soutenir l'activité économique (rappeler : lois TEPA, Robien-Borloo, Scellier, TVA restauration, crédit impôt recherche pour les grosses firmes, impôts minimes des mêmes...). Sinon, outre l'objectif, la confusion est vite faite entre relance et rilance fallacieuse nous chargeant de dettes.

    Simplement pour vous porter plus haut.

  23. graine d'ananar dit :

    @ ermler (18h19)
    Pas bien compris le sens de ton commentaire, ce passage :
    Ne sous-estimons pas - parce qu'ils sont (provisoirement) passés au second plan - les débats empoisonnés, pourris sur l'immigration, l'insécurité...Débats tronqués aussi, parce que nous "la gauche" n'avons quasiment rien à dire sur ces questions, à part que c'est pas vraiment "un problème"... Et pourtant, qu'est ce que ça "circule" dans la tête et les paroles des gens ce "non-problème", vous n'avez pas idée ! Et pas seulement chez des primates fascisants !

    Qu'est-ce à dire ? Qu'on ne parle pas assez d'immigration ? d'insécurité ?

  24. Max Linder dit :

    Cher Jean-Luc Mélenchon,

    Serait-il possible, pour provoquer une réaction importante dans le public, "d'acheter" comme on dit "une page entière" dans chaque journaux de France pour demander un débat public à F. Hollande et N. Sarkozy. Ce serait une vraie campagne de médiatisation incontournable et qui sera automatiquement relayée par les autres médias.

  25. Paul Gautier dit :

    L'être humain doit en effet d'abord reprendre possession de la machine. Source de profit pour ceux qui su l’utiliser pour nous asservir à nouveau, elle est devenu la nouvelle maîtresse esclavagiste de nos sociétés modernes.Je parle là de l'informatique et de sa capacité incommensurable de calcul, de fichage et de contrôle sur chaque individu humain. Machine mise à la disposition éventuelle de dictatures plus abominables que ce qu’a pu imaginer Aldous Leonard Huxley.
    Le plus drôle est que nous les utilisions comme espace de liberté ici même.
    Ils nous vendrons la corde pour les pendre redeviendrait-il d’actualité ?
    Ce que j’ai pu constater dans ma vie est que l’invention de toutes ces machines, de toute cette intelligence artificielle a dégradé notre condition d’humain producteur de richesse pour salarier la nourriture familiale. Le problème est que les prix de la prestation ont baissé tellement sous l’effet de la concurrence qu’il nous faut aller encore plus vite qu’avant l’arrivée de la machine sensée nous faire gagner du temps et de l’argent !
    J’en rirais parce que je ne m’en sors bien encore avec ces bidules. Mais quand je constate la difficulté de collègues qui culpabilisent par rapport à la bêtise de ces machines, je compatis tout en résistant à la tentation de foutre le feu à ces amas de plastiques sois disant modernes.
    Vieux et émeutier, pourquoi pas ?

  26. Hold-up dit :

    729-Red@rt (13)
    Tout a fait d'accord. Je pense qu'il ne faut pas hésiter à le proposer d'autant plus que le candidat Nicolas Sarkozy, le président des riches, peut accepter la proposition d'un débat avec M. Jean-Luc Mélenchon, le candidat du peuple à la présidentielle de 2012. M. Sarkozy par vanité et tactique y verra tout d'abord une façon de marginaliser M.Hollande. Il faut savoir jouer sur cela.
    Ce matin, invité sur RTL, le candidat UMP, lorsqu'un syndicaliste de Moselle allait passer à l'antenne angoissé par la menace de fermeture de l'usine Arcelor Mittal de Florange, où travaillent quelque 5 000 personnes. M. Sarkozy, lui a dit sans rire (!) : « C'est Nicolas Sarkozy à l'appareil, c'est pas Laurent Gerra ». Il faut faire de même vis à vis des médias et de ce pauvre M. Sarkozy : " Allo, C'est Jean-Luc Mélenchon à l'appareil, c'est pas Laurent Gerra, le Front de Gauche vous attend de pied ferme sur un plateau de télévision quand vous voulez ! On vous y convoque pour faire les comptes en direct devant le peuple Français ! ".

  27. Philippe Laure dit :

    Bonsoir et bravo au "non-candidat" Mélenchon pour qui je compte bien voter ce 22 avril 2012, mais également le 6 mai si les électeurs ont un sursaut de lucidité politique.
    Quant à la non-débatteuse Le Pen, qu'elle aille se faire voire... non pas chez les Grecs, je ne leur souhaite tout de même pas cette catastrophe ultime, mais où elle le souhaite pourvu que ce soit à perpet. Bon débarras.

    Que se vayan todos !

  28. graine d'ananar dit :

    Je viens de m'apercevoir qu'un député du Front de Gauche n'apparaît pas dans le vote contre le MES... Je veux pas balancer son nom, il a sûrement une raison valable, ce brave homme... Mais pour ceux que ça intéresse il suffit de comparer les membres des députés de la Gauche Démocratique et Républicaine à l'AN avec ceux qui ont voté contre lors du scrutin...

  29. Paul dit :

    Ici, nous pouvons lire de nombreux messages qui ne parlent que des positions de eelv ou d'arthaupoutou, ou des journalistes ou de hollande etc.(de fait les messages contre Sarkozy restent rares). Attention, il faut choisir. Ou la vie ou la mort.
    Le blog de M Mélenchon ne doit pas ressembler à un cimetière d'illusions.!

  30. Paul l'étudiant dit :

    Aujourd'hui, distribution de tract à la sortie d'une université à Nîmes afin d'inviter des étudiants à discuter samedi prochain à un bar réservé par le PCF.
    Je ne suis membre d'aucun parti du Front de Gauche et pourtant je milite pour la première fois à une élection présidentielle ! J'ai déjà convaincu bien d'autres jeunes de voter Front de Gauche, et j'ai pu constaté que les choses changent ! Avec mon frère jumeau, nous avons tenté d'amplifier le mouvement afin de rassembler de nombreux jeunes à notre cause !
    Que chacun garde bien le cap, la mayonnaise est entrain de prendre ! Il ne manquerait plus qu'un débat Hollande-Mélenchon et on gagnerait +10 points dans les sondages !
    Continuez à vous nourrir des arguments offerts par ce blog, et n'hésitez pas à en apprendre par coeur car nous faisons le pari de l'intelligence !
    Même si nous perdons ces élections, les électeurs convaincus ont les retrouvera aux prochaines élections, et aux suivantes... La révolution citoyenne est en marche !

    (Sinon, bravo à la prestation parfaite de Jean-Luc Mélenchon sur la télévision corse !)

  31. simon dit :

    Bonjour, j'ai visionné ces dernières semaines une grande quantité de vidéos de vous et j'ai lu beaucoup de vos textes, j'avoue avoir une grande proximité avec vos idées.
    Toutefois j'ai un problème avec votre proposition de limite de 1 à 20 en matière de salaire au sein des entreprises.
    Entendons nous bien, je ne conteste aucunement la nécessité d'une réduction des inégalités et je considère qu'elle doit passer par un salaire minimum et un salaire maximum.
    Je considère que situer cette limite au sein de l'entreprise conduira inévitablement à la réorganisation des entreprises pour s'adapter à cette nouvelle contrainte sans revoir fondamentalement les processus inégalitaires. Il suffira aux puissants de segmenter leur activité via des sous-traitants et rien ne changera fondamentalement sauf si des dispositif réglementaires forts empêchent cette sous-traitance.
    J'ai conscience que cela est bien plus pratique d'appliquer cette règle au sein d'une entreprise. Une échelle plus large mais appliquée à l'ensemble de la société serait bien sur d'une grande complexité d'organisation et serait sûrement l'objet de multiples stratégie de contournement. Je conçois que votre règle intra-entreprise est déjà facteur de progrès, mais j'avoue rester intellectuellement insatisfait puisque je n'ai aucune idée de la forme que pourraient prendre ces dispositifs réglementaires forts.
    Cette question a t-elle été l'objet de débats dans votre formation ? Des solutions théoriques à ce problème ont elle été trouvées ?

  32. Cliewre dit :

    La question que je vais poser ne concerne pas l'article en lui même mais comme cela me turlupine je me permets de la poser.
    Je trouve l'idée d'un front de gauche vraiment plaisante et j'avoue l'avoir découvert que très récemment (jusque là je ne pensais pas voter...) mais quand je vois les similitudes que comportent les programmes du FdG et du NPA par exemple je ne peux m’empêcher de me demander pourquoi aucune alliance ne s'est faite entre ces deux partis (surtout dans une optique où les sujets qui ne font pas l'unanimité au sein même du parti seront soumis à la décision du peuple). Il me semble (peut être suis-je en train de commettre un affront) que les points de désaccords sont quand même légers alors que le fait d'étendre l'union (que l'on me comprenne, je parle du NPA, peut être des verts mais ça s’arrête là, après il est clair que les interêts ne sont pas communs) ne peut être que profitable.
    Donc voilà, peut être certains sauront m'éclairer sur ce point.

    Pour le reste, bonne continuation, ça fait plaisir de se dire qu'en fait peut être pas "tous les mêmes" et qu'il est possible de voter par conviction (et donc, en ce qui me concerne, de voter tout court).

  33. Red@rt (13) dit :

    @ Max Linder 28 février 2012 à 0h37
    C'est une bonne idée qui mérite d'être soumise au organisateur de la campagne (ils se sont peut être déjà posé la question).

    @ Hold UP 28 février 2012 à 1h02
    Sur la marginalisation de François Hollande, je n'avais pas osé l'écrire...
    Effectivement, Nicolas Sarkozy aurait bien des raisons d'accepter le débat. Et puis il n'est certainement pas impressionné, que pense t'il vraiment de Jean Luc Mélenchon? Ne le trouve t'il pas insignifiant? A quoi se fit il pour jauger de l'opportunité du débat? N'a t'il pas un intérêt tactique? Quel sera le poids de son orgueil et de son aveuglement au moment de la prise de décision? Nicolas Sarkozy à bien des défaut mais comme débatteur, on a connu plus frileux.
    A noter que si Nicolas Sarkozy accepte, les votutilistes ne pourront plus nous reprocher d'attaquer Hollande et d'affaiblir la gauche. Et nous gagnerons leur respect.
    François Hollande aura exactement ce qu'il demande: Il ne sera pas obligé de répondre aux questions qui fâchent, il ne risquera pas de dévoiler des intentions qui peuvent le faire baisser dans les sondages, il pourra mener sa campagne comme il l'entend, tranquillement, dans son coin, parler de la pluie et du beau temps, passer ses weekends en famille, la vie quoi...

    On peu également envoyer des courriers a tel ou tel média, utiliser twitter...
    Une telle démarche mériterait d'être organisée et structurée! Si une action concertée se trame, j'en serais! En attendant, je saisirais la balle au bond à chaque fois que j'en aurais l'occasion.
    A bonne entendeur

  34. Paul Gautier dit :

    @ Simon
    Une échelle de salaire cohérente ne peut fonctionner qu'avec une volonté de produire du cohérent. pour l'humain.
    Discuter d'une échelle de salaire si l'on bosse dans une unité de production de bombe atomique est risible.
    La révolution a pour but une remise en cohérence de l'ensemble. Personne ne peut en définir exactement les contours à moyen terme (dimentions de la planète obligent). L'objet ici est déjà de vivre un bon moment à court terme. Le court terme est devenu un fardeau pour la plus-part d'entre nous. (j'en fais partie) Et à 2H du mat nous en tchatchons sur le blog d'un candidat qui a réouvert un débat. Pour moi, il n'y a pas de règle pre-établie à grande échelle. L'échelle n'est stable que par sa base.

  35. Cécile 63 dit :

    Un p'tit message tardif pour Gérard (644):
    Votre témoignage m'a touché. C'est justement pour que des gens comme votre femme puissent simplement vivre décemment de leur travail sans se tuer à la tâche que l'on se bat sans relâche. Une amie a bossé dans le milieu impitoyable des ménages en intérim: c'est au-delà de ce que l'on peut imaginer en terme d'exploitation des femmes, de mépris et de mise en concurrence de toutes contre toutes (voir à ce sujet l'excellent bouquin de Florence Aubenas "Le Quai de Ouistreham" relatant son immersion dans ce monde sans pitié). Au Front de Gauche, nous ne sommes pas des dangereux extrémistes avec le couteau entre les dents, juste des gens simples, raisonnables et partageux, qui veulent de remettre un peu d'humanité et de raison dans un monde qui tourne carré depuis trop longtemps. Haut les cœurs!

  36. Michel Berdagué dit :

    "J'en reste là pour cette fois-ci".Après avoir visionné ce non-débat vous ne lui avez en aucune façon laissé la possibilité d'une autre fois,dévoilée comme candidate de l'extrême-droite la plus nostalgique de 33/45,donc au premier tour nous pourrons compter tous ces descendants,et pourtant depuis des années elle n'avait pas fait dans le détail en ayant une posture de distance aux propos de son géniteur. Vous avez fait un sacré boulot d'analyse et de décryptage de ces relents nauséeux où les médias ne se mettaient pas qu'à 4 pattes pour nous prouver du "changement " opéré et devenant donc acceptable dans le jeu médiatique pour servir le capital financier de totalitarisme.Historiquement en 1932 des financiers ont tout fait pour aider le pire,maby avec une idée de contrôler la bête immonde pour l'avoir sous la main et casser du rouge.La guerre très chaude dite froide à montrer en preuves manifestes que les pires étaient très recyclés avec moult promotions car anti-communistes.
    Pour le dernier locataire racontant n'importe quelles promesses qui ont été promises à tout va dans cette monarchie quinquennale,il confirme son farniente/absence du 8 Mai 2007 où M.Chirac le Gouvernement sortant toute l'Armée se souvenaient de 1945. C'est vrai que si on supprime le RSA,ou des allocs aux parents,ou la cantine aux enfants de très pauvres,ou de chasser dans les écoles les enfants d'immigrés en situation de survie de mettre des humains dans des camps de rétention,d'organiser des dits charters,et autres mesures la République en prend un sale coup,l'état et un certain état non.Le MES, ce vote soc de lâchetés sauf pour les 16 où des Dray,Emmanuelli et des femmes du Ps sauvent ce qui peut être sauvé.
    Vive le Front de Gauche avec la Sixième R.

  37. ermler dit :

    @ graine d'ananar 0h34
    Qu'est-ce à dire ? Qu'on ne parle pas assez d'immigration ? d'insécurité ?

    C'est à dire que lorsqu'on me questionne, je suis incapable de dire qu'elle est la politique d'immigration du Front de Gauche et même s'il en a une, mis à part la régularisation des sans-papiers qui travaillent. Et ceux qui ne travaillent pas ? On expulse ? Et l'immigration légale ? On limite, on ne limite pas ? J'aimerais avoir des textes, des analyses qui posent la question, la traitent et définissent une "politique". Laisser croire que dans un gouvernement FdG l'immigration pourrait être sans sans condition, sans limite serait une folie politique.
    J'aimerai bien qu'un jour Mélechon aborde cette question spécifiquement dans un débat ou une conférence, en l'approfondissant. En pédagogue, comme il sait si bien le faire. Ca me donnerait quelques arguments un peu plus pertinents vis à vis de certains de mes interlocuteurs "inquiets" que de leur répéter inlassablement "que l'immigration est une chance pour la France". (ce dont je suis bien sûr convaincu !)
    Pareil pour l'insécurité. Est-ce que ça nous arracherait la gueule, préalablement à toute discussion, de réaffirmer que la sécurité des personnes et des biens (à commencer par ceux des plus pauvres) est un droit républicain ?
    Et que l'insécurité - par définition - oui, est un "problême" ! Et pas juste un fantasme agité par la droite ? Là aussi, j'aimerais une intervention approfondie, républicaine, argumentée, pédagogique de notre candidat.
    Voilà en gros, cher "graine d'anar", quel était le sens de mon commentaire.

  38. marechal dit :

    @ Ydahoo
    En tous les cas ce blog est drôlement courtisé ! ça ne fait pas encore 72 heures que ce billet est "en route" et il dépasse largement les 60 000 lectures, c'est quand même assez extraordinaires,[...]Il ne faudra pas s'essouffler, et heureusement le 18 Mars va redonner du boost a tout ça !
    Salut Camarade, pourvu que Sarko-mente ici et ailleurs et beaucoup, et surtout que ça se voit aux yeux et au su de tout les prisonniers du vote utile ! c'est qu'il finit par nous gaver le tourbillon à talonnettes à danser sans cesse avec Hollande (main-qui-chante), comme si tout était déjà joué d'avance. Que le FN soit parti pour être réduit en miette, tant mieux. Et que la bipolarisation finisse de la même manière sous nos coups de boutoirs grâce à cette énÔrme rassemblement ! c'est à souhaiter ! (et si les médiacrates font ce jour du 18 mars comme si de rien n'était, ou minimisent l’événement, il faudra plus que songer à les dénicher, les prendre par les cheveux comme il est dit dans qu'ils s'en aillent tous... si ces Pinocchios sont en authentique bois d'arbres, à compter qu'ils aient quelque chose d'authentique de plus que leurs journalisme de révérence, alors ils devraient bien brûler de satisfaction à retranscrire notre répétition de prise du pouvoir, ou partir en fumées...
    Tiens, d'une hypothèse comme ça : Et si tout ce délire de referendum du Sieur Sarkozy, tout bien informé qu'il est par ses soutiers des RG, prouvait qu'il a assez d'infos pour vouloir se prémunir d'une révolution qu'il redoute comme imminente...(?)
    Ce qui expliquerait ce bourrage de crane des médiacrates : (Sarko par ci, Sarko par là et gnagnagna...)
    @ Gérard Blanchet, merci du tuyau pour les 13%, c'est au moins notre socle si les RG le disent...

  39. rodolphe dit :

    Visiblement Ipsos n'est pas allé se renseigner chez les RG : Jean-Luc Mélenchon en recul d'un point à 8%. Je me couche avec 13 %, je me lève à 8 %. Bon la gauche arrive péniblement à 43%. Sarkozy gagne 2 point, Bayrou en hausse (mais qu'a t il pu bien faire pour gagner des voix) et Le Pen stable. Donc, d'après Ipsos, le Fdg a perdu 400000 voix en écrasant le Pen.
    Je sais bien que tout cela est frelaté, mais ça use le militant de base.

  40. Alain Tétart (60)(73 ANS) dit :

    J'aimerai une fois de plus donner mon avis, cette fois ci sur un point précis du programme du FdG qui consiste à limiter à 30 000 Euros par mois, pour le maximum des salaires et prendre tout ce qui les dépasse !
    La première réaction c'est de se demander "combien ça peut rapporter à l'état" en réalité cette question n'a pas beaucoup d'importance même si il est utile de savoir comment il faudra faire pour remplir les caisses quand notre révolution aura réussie, non ce qui est important c'est que cette mesure ramènera la décence dans l'équilibre nécessaire entre les hommes de notre société, alors que ça rapporte et combien n'est pas la question qui doit nous tarauder, c'est la vie en commun dans une nouvelle République qui doit primer ! L'avenir de nos enfants et de notre pays doit en passer par là ! L'humain d'abord ! Gagner 30 000 Euro par mois ne serait pas indécent si le plus petit salaire était de 10 000 Euro mois, mais ça n'est pas le cas, alors chaque chose en son temps !

  41. Boris dit :

    Ne soyons obsédés par les sondages. l'important est de prolonger cette dynamique et de coller aux événements par un travail militant régulier. L'élection présidentielle est essentielle mais restera une étape dans le parcours du FdG. Beaucoup de personnes de connaissent pas encore nos idées, à nous de leur proposer un espoir. Le reste viendra plus vite que l'on croit.

  42. paloma dit :

    je reviens encore sur le débat Le Pen;
    c'est incroyable la manière dont la prestation a été ressentie par les gens autour de moi.
    D'un milieu hétéroclite (je suis architecte et mon mari artisan dans le bâtiment), j'entends des "comment Mélenchon a atomisé Le Pen", des " je suis complètement fan de Mélenchon... je l'ai vu l'autre fois exploser Le Pen...", ou encore des "il a raison, il faut sortir les snipers", quand la semaine dernière encore, on l'appelait encore Marine et que personne n'osait parler de Mélenchon....
    finalement, nous étions tous un peu septiques sur ce blog, nous, militants, mais dans la vraie vie, les gens révèlent une vraie nouvelle adhésion! un peu superficielle, certes, mais ça nous donne derrière l'occasion révée de parler politique et du fond...
    je sens que beaucoup attendent le spectacle d'un débat avec JmLe Pen; il va falloir la jouer finaud, mais pas forcément le rejeter. car c'est aussi une tribune pour nous, les souris des assemblées citoyennes...

  43. Lilly54 dit :

    Bonjour, ce matin en écoutant Inter j'ai eu successivement un coup de sang et une bouffée d'oxygène. Coup de sang : ils citent FH au salon de l'agriculture aujourd'hui et jeudi Eva. Mercredi ? Mélenchon ? Faut pas rêver. Bouffée d'oxygène : un bon reportage sur "l'effet Mélenchon". Un coin de voile se lève sur ses énormes meetings, interviews positifs. Une conclusion à la petite semaine sur l'avis des communistes, un commentaire erroné et réchauffé. Peu de battage sur la prestation de FH sur TF1. Il n'a pas été bon. Mon humble avis sur un débat à arracher : plutôt avec Sarko.

  44. Michel Giacomazzi dit :

    @732 simon 28 février 2012 à 1h46
    C'est quasiment le cas dans le programme du FdG : SMIC à 1700 euros/mois et tranche d'imposition à 100% au-delà de 30.000 euros/mois

  45. Eve37 dit :

    @ rodolphe 740
    Ce matin sur France Inter, le sondage Ipsos me coupe les jambes, effectivement nous avons le vent en poupe, avec nos meetings qui font salle comble, l'émission contre Le Pen, ou Ipsos trouve ses 960 sondés on se le demande ?
    Par contre, vers 7h15 sur cette même radio, nous avons eu droit à un éclairage sur la composition du nouveau public qui assiste aux meetings de Mélenchon et qui s'assoient sur le vote utile, ces néophytes repartent conquis par le discours anti langue de bois et pédagogue de notre candidat. Et puis cerise sur le gâteau, à 7h30, Marine Le Pen est à la ramasse, elle annule deux meetings dans des petites villes Clermont-Ferrand et Limoges, je crois, faute de moyens financiers, elle n'a pas encore obtenu son prêt par la société générale parce que pas sûre d'avoir les 500 signatures.
    Donc finalement le sondage d'Ipsos est déjà placé aux oubliettes.
    Présidons Mélenchon

  46. Maria dit :

    Je viens de regarger les sondeurs a c'est dans l'air d'hier. Tres calme - rien de passionant.
    Je trouve qu'ils sont eux aussi en train de perdre tout sentiment de sens commun, de rationel je ne parle meme pas d'interet general - car ils n'en ont jamais eu. Parce que ils repondent a la question est-ce que c'est la dynamique de terrain ou l'image media du terrain qui fait bouger les donnes chez vous -.... que c'est l'image.
    Ils sont juste des commercants du meme gisement que les media. Ils se servent l'un l"autre entre eux et lles medicarates. En tout cas - ils sont si loin de la notion du politoque et de la citoyenetee qu'a pu et voulu aller l'harnaque ultraliberale de constriction politique.
    Je crois que pour les militants il est recommendable de respecter une higiene d'information et s'abtenir a s'informer a chaque 15 jours des "revelations d'image" que sont les sondages. Soit il en reste des citoyens suffsant en nombre pour faire des elections une acte de souverainete populaire et de civicsme, soit il n'est reste pas. Et cela ce n'est pas par les sondages qu'on va le savoir mais bien par le travail mununteuex des militants et par le resultats des urnes.

  47. chantal (91) dit :

    Ce matin, j'ai cru rêver : France inter dans un court reportage positif sur la campagne.
    Sommes-nous malgré tout, plus haut que 8/9 % dans les sondages que les langues se délient ? Merci à Jean-Luc et à tous pour mettre les "mains dans le cambouis". Au bout d'un tunnel, il y a toujours la lumière.

  48. sandrine dit :

    Lors de l'émission "Mots croisés" du lundi 27 février 2012 sur les salaires, Yves Calvi n'a pas invité un représentant du Front de gauche. Ah mais le Front national par contre n'a pas été oublié !
    J'aimerais exprimer tout d'abord ma colère, je suis très énervée de voir cette injustice que je pense être délibérée. Que compte faire le Front de gauche pour protester ?
    Merci

  49. Jean Jolly dit :

    Nous sommes sauvés, François Hollande est devenu "communiste". Il va créer une "nouvelle" tranche d'impôt" à 75 % pour ceux qui gagneraient plus d'un million d'euros par an. Attention les riches, si j'étais vous je me cacherais à Clearstream... François le coco arrive !

    La preuve.

  50. 2gauche dit :

    Difficile de lutter contre Sarkozy, l'engouement pour sa personne n'est pas sans évoquer le syndrome de Stockholm par moment...


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