18fév 12

La campagne électorale rebondit

Sarkozy veut un régime plébiscitaire

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09Cette note s’est préparée dans le train du retour de Strasbourg puis à la pause d’hier. Écrire me détend et m’aide à mettre en ordre mes idées. Puisque madame Le Pen s’est dégonflée, j’ai du temps pour préparer très à fond mon discours en Corse où je serai la semaine prochaine. Madame Le Pen a réussi à me gâcher la moitié du plaisir car mes amis avaient dû annuler le meeting prévu pour que je puisse participer à cette émission qui n’aura pas lieu pour finir. Ici, il va surtout être question de Sarkozy et du vote sur les nouveaux traités européens le 21 et le 28 février prochains. Un peu de Hollande et davantage de la vie qui passe. Sarkozy annonce avec son premier discours un régime plébiscitaire. Les commentateurs complètement vissés dans les apparences n’y voient que du feu. Notre réplique, la sixième République, va se montrer le 18 mars à la Bastille !

Les photos qui illustrent ce billet ont été prises par Stéphane Burlot lors du meeting de Villeurbanne dans le Rhône qui a réuni 10000 personnes le 7 février dernier

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J’avais dit que sitôt que je pourrais mettre le lien vers le film réalisé par les femmes qui m’ont accueilli au foyer près de la Bastille, je le ferai. Voici le moment venu de le faire en bonne place et visibilité. Je pense qu’il y aura de nombreuses reprises sur les réseaux sociaux. J’ai pensé de nouveau à elles quand j’étais à la maison de santé de Neuhoff, dans le quartier populaire à Strasbourg. Une nouvelle fois, j’entendais parler de cette difficulté à se faire soigner quand on en a besoin et que l’on bénéficie de la CMU. Et avant cela, tout commence par le temps que dévore l’activité pour faire valoir ses droits. La difficulté des formulaires à remplir. L’impression que tout est fait pour pousser à renoncer, à laisser tomber. Déjà que pour faire valoir ses droits, il faut déjà les connaître ! Et ceux qu’on a sont déjà tellement menacés. Par exemple à propos du travail du dimanche. Sarkozy veut le généraliser ! Hollande bredouille comme d’habitude du mi-chèvre mi-chou. Moi je m’en tiens à ce que m’ont dit les caissières d’Albertville au cours de notre rencontre dont j’ai parlé dans ma précédente note. Je suis radicalement contre. Vivre en famille un jour par semaine c’est un petit bonheur simple. Même ça est disputé !
Résistance !

A Neuhoff, les personnels médicaux et les gestionnaires de la maison me présentaient le régime local alsacien de sécurité sociale. A une exception près, c’étaient des femmes. Le régime local de sécurité sociale est un régime à l’équilibre financier. Il se présente comme complémentaire à celui du régime de base. Moyennant une cotisation supplémentaire de 1,6 pour cent du salaire, on est remboursé à 90%. Et les forfaits sont effacés. Comme celui à dix-huit euros par jour d’hôpital. Et ainsi de suite. On a parlé des ouvrières de la distribution. Les caissières. Elles brassent trois à quatre tonnes par jour avec un bras. Les tendinites et autres maladies frappent durement. A 57 ans et même avant les gens sont cassés. Mais il faut des mois pour faire reconnaître la maladie professionnelle. Des mois sans couverture ni beaucoup de revenu. Combien de fois, de guerre lasse, la femme devenue sans ressource doit retourner au travail, aggraver son mal avant d’être de nouveau indisponible du fait des progrès de la maladie. J’ai pris des pages de notes. Ça va faire des arguments de discours et de médias. C’est mon travail, celui-là. Ce que je vois c’est un monde d‘institutions et de règlements destinés à expulser les « ayant droits ». Les soi-disant « assistés » sont en vérité les cibles d’une vaste machinerie qui tourne davantage pour écarter que pour quoi07 que ce soit d’autre. Comme me l’a dit un ami : « Etre pauvre c’est une activité à plein temps devant les guichets .

Là-dessus Sarkozy annonce sa candidature. Quel incroyable cynisme que celui de cet homme ! Le travail au poste de commande, le peuple au pouvoir et ainsi de suite, tout le contraire de ce qu’il a fait durant tout un mandat. Par exemple, lorsqu'il dit que « ce qui affaiblit la France, c'est cette obsession de dévaloriser le travail alors que nous devons au contraire, tout faire pour valoriser le travail ». Celui qui le dit est celui-là même qui a refusé le moindre coup de pouce au SMIC depuis cinq ans. Or, la première valeur du travail, n'est-ce pas le prix qu'on le paye, donc le salaire ? Ici je touche la maladie cruciale de la vie politique : la falsification des mots, leur retournement. Tony Blair et Nicolas Sarkozy auront été les champions de cet exercice. Avec eux les mots ont été rendus inoffensifs à force de servir à tout et son contraire c’est-à-dire à rien. « La France du non » est vidée de sa charge quand un Sarkozy, qui l’a odieusement trahie avec l’adoption du Traité de Lisbonne, l’évoque à 27son profit. Toutefois ce n’est pas le plus important de ce que je crois qu’il fait et prépare en ce moment dans l’hypothèse qui est la sienne d’un prochain mandat.

Ceux qui ont fait des charges si violentes contre le populisme et m’ont si souvent imputé des positions politiques qui n’étaient pas les miennes ont crié au loup quand il n’y était pas. Maintenant, il y est et vous noterez leur silence. Sarkozy vient en effet de tirer tout le profit possible de la confusion créée par le mot « populisme ». Il s'est livré à une charge violente contre les « élites » et « les corps intermédiaires ». Cela n’a plus rien à voir avec ma dénonciation de l’oligarchie. C’est un basculement inouï dans un autre univers sémantique. Les petits rigolos ont bien préparé la banalisation de tout cela en m’attaquant des mois durant sur le thème « vous dénoncez les élites donc vous êtes un danger pour la démocratie ». Pour eux il s’agissait de nier ou de masquer le contenu de classe que je donnais au slogan « Qu’ils s’en aillent tous ». Il fallait le diluer dans la solidarité corporatiste, en quelque sorte. Sarkozy bénéficie de l’accoutumance que ces gens ont préparée. Maintenant ils se taisent. Mais lui a bel et bien repris et théorisé le fond d’un discours hostile aux élites. Dans le détail, Sarkozy a d'abord déclaré : « Il y a de plus en plus de Français qui ont l'impression que tout se décide en dehors d'eux ». Ensuite, il a dit : « J'ai pu mesurer pendant cinq ans à quel point les corps intermédiaires font écran entre le peuple et le gouvernement : les syndicats, les partis, les groupes de pression, les experts, les commentateurs. Tout le monde veut parler à la place du peuple, sans jamais se soucier de ce que23 le peuple veut, de ce qu'il pense et de ce qu'il décide ». C’est d’un culot à couper le souffle. On se demande si lui-même se souvient comment il a odieusement trahi la volonté populaire exprimée dans le référendum de 2005.

Puis il nous indique qu'il a « beaucoup réfléchi à cette question de l'entre-soi des élites politiques, des élites économiques, des élites administratives, des élites syndicales. De cet entre-soi, il ne sort que des compromis boiteux et au final il ne sort que l'immobilisme ». L’habileté c’est évidement de partir du constat que tout le monde fait dans les milieux populaires. Nous l’avons-nous même popularisé en dénonçant la grande collusion des riches, qu’il ne nomme pas, avec les médiacrates et les têtes d’œuf corrompues par l’idéologie libérale. Mais il en donne une autre formulation. Il montre du doigt « les élites ». Ce que personne n’avait fait avant lui. Et il y inclut les syndicats. C’est le point crucial. Notons d’abord quelle claire doctrine cela exprime. Détruire les corps intermédiaires et inclure dans la liste, comme seuls corps identifié et doté d’une personnalité juridique et morale, les syndicats, c’est le fond de sauce des mouvements autoritaires. La haine anti-syndicale, c’est la haine de la classe ouvrière organisée. Ce discours-là, on le connaît. C’est une doctrine politique connue. Puis Sarkozy affirme que : « S'il y a blocage, je me tournerai vers le peuple ». Pour contourner le blocage qui ne peut venir, d'après lui, que des corps intermédiaires, c’est-à-dire des syndicats ouvriers, il créera un lien direct avec « le peuple ». « Je savais très bien que je m'attaquerais à des intérêts puissants, à des castes qui ne veulent rien lâcher et dont la violence des réactions donnent la mesure de ce qu'elles ont peur de perdre ». Ce n’est pas des riches dont il parle. Les « castes » ce sont les salariés des diverses professions qui ne veulent pas lâcher leurs conquêtes sociales. Il veut instaurer 21une relation directe entre un « guide » et le peuple. Il recourt au plébiscite pour effacer toutes les médiations qui constituent comme classe le très grand nombre.

On ne peut mieux apercevoir ce fond doctrinal que dans cette vantardise de Nicolas Sarkozy : « Une de mes plus grandes fiertés est de n'avoir jamais cédé à la pression de la rue ». La « rue » dont il parle, ce sont les manifestations et grèves contre la suppression de la retraite à 60 ans. C'est le « peuple » défini par des intérêts collectifs de classe. Non comme la masse informe et manipulable par de bas instincts de haine et de jalousie dont il rêve et qu’il cherche à instituer. Pour toutes ces raisons j’estime que l’extrême-droitisation de la droite vient de franchir un palier. Nicolas Sarkozy est passé de la manipulation de ses thèmes de propagande à l’expression construite d’une doctrine politique. Il se situe dans la veine des 26Berlusconi et Viktor Orban. L’histoire est coutumière de ce genre de polarisation politique. Nous en sommes l’autre face. Tout se met en ordre.

Nous avons décidé Pierre Laurent et moi que « l’incident » était clos avec François Hollande après qu’il a fait amende honorable et qu’il a dit ses regrets d’avoir injurié les communistes. Pourquoi ? Parce qu’il y avait la déclaration de candidature de Sarkozy qui arrivait. Et que nous ne voulions pas être scotchés dans une polémique subalterne qui ressemblait très fort à une provocation. A preuve la une du « Figaro ». Bien sur les communistes ont de la mémoire. Moi de même. Je suis aussi le candidat des communistes. En cessant le feu, nous devons compter sans cesse sur l’intelligence populaire. Elle a capté la faute. Pas la peine d’en rajouter en se laissant déporter hors de notre rail conquérant. Notre ligne d’action de campagne veut tenir à distance les polémiques avec François Hollande. Il n’est pas notre sujet. La délimitation avec lui est finie depuis la fin de l’année dernière. La vie se chargera du reste à faire. Nous gagnons nos galons en étant utiles au combat contre la droite 28et l’extrême-droite. Le terrain que nous voulons reconquérir n’est pas de ceux qu’on reprend par des disputes avec lui sur notre existence ou non. Notre existence se constate.

Pour autant, pas question non plus de mentir par omission ou bien de faire preuve d’une complaisance qui se retournerait contre la confiance qui se crée pour nous. Comment passer à côté des provocations qu’il distille de réunion en réunion. Surtout quand il apparaît clairement que celles-ci fonctionnent comme autant de coups de force. Contre nos positions ? Après tout ce serait bien son droit. Mais ce n’est pas son sujet. Sa façon de faire est une véritable mise au pas du PS lui-même. Car les thèmes où les positions qu’il exprime seraient ultra-minoritaires s’il les mettait en débat dans son parti. Profitant de son altitude sondagière et des compétitions pour les postes qui sont engagées autour de sa « prochaine présidence », il sait que tout lui est permis, sans réplique. On a vu les dirigeants de la gauche du parti se coucher sans bruit sur la retraite à 60 ans, le SMIC et ainsi de suite. Qui a déjà bu la mer doit aussi digérer les poissons. Tout allait y passer. Arrive le vote du « Mécanisme européen de stabilité ». Cette fois-ci c’est la fin pour ceux qui cèderaient. Les bases ne suivraient plus. Le harcèlement des interpellations à la base a déjà donné ses fruits. Le mouvement en cours vers nous s’accélère. Ils vont donc résister. Ils l’ont dit au bureau national de 20mardi soir par la voix de Benoît Hamon et Marie-Noëlle Lienemann ! Emmanuelli et Montebourg ne tarderont pas, souhaitons-le. Ceux qui voteront « oui » ou s’abstiendront pour laisser passer le texte sans s’y opposer ne peuvent survivre qu’en se reniant du tout au tout. On verra jusqu’à quel point tous sont prêts à aller dans notre direction. Mais le coin est enfoncé. Si notre pression aboutit à une majorité contre le vote, tout sera changé. L’espace de notre programme sera élargi considérablement. Celui du retour de la gauche encore davantage. Hollande devra changer son cap et la campagne électorale peut alors voir le centre de gravité de la gauche beaucoup bouger. C’est l’enjeu du moment. Donc il faut absolument continuer la mise sous surveillance citoyenne des députés jusqu’au 21 février. Et des sénateurs jusqu’au 28. Interpellations, publication des réponses sur le net et les réseaux sociaux : au travail ! Attention à ne pas lâcher d’une semelle les députés de droite car leur vote deviendra vite notre premier argument de campagne législative contre eux.

Dans les jours qui viennent de passer j’ai suivi de l’œil l’affaire de l’introduction de la loi de 1905 dans la Constitution proposée par Hollande. C’est énorme quand même ! A la fin cela aboutit à introduire le Concordat dans la Constitution sous prétexte d’y faire entrer la laïcité. Comme la laïcité est déjà dans la Constitution, on se disait que c’était soit une erreur, une confusion, soit une combine. C’est une combine. Pourtant tout le secteur laïque du PS se tait. On voit ce que valent les principes 25au pays des carrières. Les Glavany, Guy Georges, Vincent Peillon, Alain Vidalies, Emmanuel Maurel, Philippe Gugliemi et tous les autres ont disparu. On attend avec intérêt de savoir si les obédiences maçonniques ont aussi l’intention de regarder ailleurs. Pourtant ceux qui ont plaidé auprès de moi l’erreur ou le cafouillage en sont pour leurs illusions. Dans une lettre, François Hollande s’adresse aux « représentants des cultes reconnus d’Alsace-Moselle » le 13 février 2012. « Reconnus ». Les musulmans sont donc exclus des cajoleries socialistes. L’intérêt de cette lettre est que François Hollande y est d’une absolue clarté : « Le maintien du Concordat doit être abordé avec respect et compréhension de ce que fut l'histoire de ce territoire français ». Respecter les conséquences de l’annexion de l’Alsace au Reich et de deux défaites de nos armes face à l’envahisseur, voilà qui est nouveau à gauche. Les communards doivent se retourner dans leurs tombes. Pour manifester ce « respect », il indique vouloir insérer à l'article 1er de la Constitution un deuxième alinéa ainsi rédigé : « La République assure la liberté de conscience, garantit le libre exercice des cultes et respecte la séparation des églises et de l'Etat, conformément au titre premier de la loi de 1905, sous réserve des règles particulières applicables en Alsace-Moselle ». Donc le Concordat en tant que tel ferait bien son entrée dans la Constitution par la porte honteuse des « règles particulières ». Oui, mais le « sous réserve » disaient d’aucuns, voudrait seulement dire qu’il s’agit d’un compromis temporaire, bref de la continuation de ce qui est déjà. J’ai objecté que c’était 24précisément faire du définitif avec du provisoire que de le mettre dans la Constitution.

Pour finir, Hollande a lui-même fourni la clef d’interprétation de son propos. C’est la version la plus anti-laïque qui prévaut. Car dans sa lettre, il écrit : « Bien loin de porter atteinte aux règles qui régissent, de façon particulière, les relations entre l'Etat et les cultes concordataires en Alsace-Moselle, elles seront au contraire confortées dans leur spécificité, en se voyant reconnues au niveau constitutionnel ». Ainsi grâce à cet étrange version du socialisme, François Hollande ferait entrer Dieu et ses églises dans un alinéa de la Constitution. Ce que personne ne lui demandait, pas même en Alsace-Moselle. Le crime contre l’esprit est signé quand on sait que le même Hollande n’envisage pas d’abroger le « délit de blasphème » contenu dans les dites dispositions concordataires et résultant du droit hérité de l’occupation après 1870. L’acquis de Bismarck doit-il être « respecté » du fait de l’histoire ! Cela ne sera pas admis. Jamais. Par aucune conscience éclairée qui connaît les enjeux de ces 22sortes de questions. Surtout quand, au même moment, au cours d’une réunion en Alsace où se trouvaient trois ministres on déclare que le Concordat est le « futur de l’Europe ».  Sale ambiance !

Voici une nouvelle passée quasi inaperçue. Les nord-américains ont voté une loi nommée « Dodd-Franck » pour limiter les prises de risque des banques américaines. Quelle saine préoccupation ! Mais comme d’habitude quand ils prennent une mine raisonnable, c’est toujours l’indice du fait qu’il y a anguille impérialiste sous la roche des pieuses intentions. Celle-là n’est pas mal du tout. Car la dite loi ne s’applique pas seulement aux banques américaines mais, de fait, à toutes celles qui travaillent aux Etats-Unis quelle que soit leur nationalité. Ou bien qui mettent en garantie de leurs opérations des titres américains. C’est-à-dire, en fait, tout le milieu bancaire mondial. Avant de regarder ce que cela implique, notons cette habitude qu’ont prise les Etats-Unis d’obliger tout le monde à se conformer à leur législation. C’est une autre façon d’exprimer qu’ils se donnent le statut de maîtres du monde ! C’est avec cette méthode qu’ils parviennent à imposer le blocus de Cuba, pourtant condamné par les Nations Unies, à tous les fournisseurs et transporteurs du monde. Je reviens à cette législation pour contrôler les prises de risques. Donc, dès qu’une activité est réputée trop risquée, couic, elle est sanctionnée. Qu’ils fassent comme ils veulent chez eux c’est bien leur droit. Mais de quel droit par contre viendraient-ils sanctionner une transaction faite entre deux banques européennes en Europe au motif de leurs contreparties en titres nord-américains ? Bizarre ! Surtout que certains titres spécialement dangereux ne sont pas inclus dans le périmètre des sanctions potentielles. Lesquels ? Ceux de la dette fédérale des USA ! Gros malins ! Et l’inverse ? 08C’est-à-dire la possibilité pour les banques européennes de proposer aux Etats-Unis des titres de dette d’états européens ? Sur ce point il n’y a pas de garantie. Tout simplement.

Imaginons la suite : un Etat lambda a une mauvaise note. Les autorités nord-américaines décident que ces titres de dette souveraine sont un placement dangereux. Aussitôt il devient interdit d’en acheter aux Etats-Unis. Ou d’en posséder ailleurs si l’on a une activité aux Etats-Unis. Et ainsi de suite. Ce pauvre Michel Barnier, commissaire européen issu de l’UMP française a donc couiné et tapé du pied. « Nous demandons que les titres souverains de l’Union européenne reçoivent le même traitement que les titres souverains américains ».  Mais oui, biquet ! Compte là-dessus ! Cette nouvelle loi entre en vigueur en juillet prochain. A partir de là, une note des agences de notation devient un instrument direct de blocage pour les USA qui peuvent interdire à un Etat l’accès au marché financier. Donc le condamner à mort puisqu’il est interdit aux Etats européens de se financer ailleurs. Imaginons encore. Supposons que les Etats-Unis veuillent faire exploser la zone euro parce que la monnaie unique serait un placement refuge par rapport au dollar pourri jusqu’à la moelle. Supposons qu’ils aient attaqué un pays pour faire tomber la zone et même plusieurs alentours pour accroître la tension. Supposons qu’ils aient ordonné à leurs banques de bloquer les liquidités en dollar pour les assécher et déstabiliser le prêt interbancaire des seuls agents autorisés à venir à la rescousse de l’Etat attaqué. Supposons que tout cela n’ait servi à rien parce que la Banque Centrale Européenne aurait aussitôt ouvert une ligne de crédit illimitée aux banques nationales. Oui supposons ce scénario. Paranoïaque, bien sûr. Pure hypothèse d’école, cela va de soi. Alors, dans ce cas, la nouvelle loi « Dodd-Franck » permettrait de disposer d’un nouvel instrument pour étrangler sans être contourné. J’ai bien dit que c’était de l’imaginaire. En fait les Etats-Unis sont nos alliés et nos amis. Bien sûr. La preuve en 2015, grâce au « Grand Marché transatlantique » le marché commun unifié sur les deux rives de l’atlantique sera constitué.

Cette fois-ci les trompettes de la renommée populiste n’ont pas sonné tranquillement. Le grand titre de la une du Monde assimilant le Front de Gauche et le Front national par une même étiquette « populiste » a fait long feu. Nombreux ont été les commentaires défavorables dans les médias eux-mêmes. Outre la chronique de Pierre Marcelle dans « Libération », Jack Dion dans « Marianne 2 », et même « Les Inrockuptibles » ont réagi. D’après moi nous ne sommes plus loin du moment où cette basse manœuvre ne sera plus possible compte tenu du nombre des mises en garde que les intellectuels ont formulé contre cet amalgame. « Le Monde », qui se veut le journal de référence ne pourra pas longtemps en rester à ce niveau d’inculture politique. D’autant plus après le dérapage de l’odieux faux naïf Plantu qui a fait un dessin germanophobe plus que suspect contre Eva Joly à la une de l’édition du mercredi 15 février.  Pour contribuer au débat qui semble s’imposer encore on doit recommander la lecture du livre de Benoît Schneckenburger « Populisme, le fantasme des élites » aux éditions Bruno Leprince. Et dans l’attente je vous propose ce texte de Rafael Correa, président de la République d’Equateur. Il s’agit d’un message qu’il destina à l’Institut Egmon en Belgique en 2009. Savoureux.

«Ils sont nombreux à dire, en Europe et en Amérique, qu'actuellement il existe deux gauches dans la région latino-Américaine : l'une populiste et l'autre pragmatique, la première est révolutionnaire et l'autre réformatrice. Cette distinction cache mal une forte charge normative qui prétend délégitimer les perturbateurs qui veulent rompre avec l'ordre hérité du Consensus de Washington. En Sciences sociales, rares sont les concepts unanimement acceptés, et « le populisme », est justement l'un d'entre eux. A l'origine, on l'a employé pour résumer les processus sociaux menés par Juan Domingo Perón en Argentine et Guetúlo Vargas au Brésil. Aujourd'hui, malgré son élasticité, on l'utilise de façon systématique pour critiquer des Présidents qui, paradoxalement, ont été élus avec un large soutien populaire. Le mot est sorti des cénacles universitaires et s'est imposé comme qualificatif unificateur pour les mandataires de Bolivie, d'Equateur et du Venezuela. L'objectif est clair : disqualifier des dirigeants qui ont le mauvais goût de ne pas s'adapter aux canons qui, au XXIème siècle, selon les critiques de droite, devraient caractériser les leaders de gauche.

Dans son emploi contemporain, le populisme désigne deux caractéristiques : premièrement, la supposée irresponsabilité politique qui implique de faire des promesses que l'on peut tenir immédiatement, selon les attentes de l'électorat, deuxièmement, qu'il n'y a pas de médiation entre le leader démocratique et les citoyens. Une « promesse que l'on peut tenir immédiatement » correspond à « l'économie politique du possible ». Mais, comment peut-on définir à l'avance « le champ du possible »? Est-ce qu'une politique destinée à remettre en cause les structures économiques et sociales d'un pays ne court pas le risque de se voir toujours accusée de populisme, sans que l'on puisse en débattre ? Il s'avère que si l'on accepte cette critique du populisme, l'on doit aussi accepter que cela implique l'affaiblissement de l'espace politique. La négation de la politique du possible, préconisée par les spécialistes du populisme, constitue, en elle-même, un projet politique. Et si l'on ajoute à ce projet, la crainte du retour du totalitarisme, cette vision du populisme suppose un « possibilisme » qui, d'emblée, condamne tout projet de transformation sociale.

C'est précisément ce type de politique, qualifiée de populiste, qui a promu les droits universels consacrés dans les nouvelles constitutions de Bolivie et d'Equateur. Une politique qui n'a pas eu peur, en engageant cette conquête sociale, de courir le risque de perdre les mécanismes traditionnels de contrôle sur les populations les plus pauvres. Au vu de ces considérations, il est évident que ni la scène mondiale, ni la scène latino-américaine, ni la scène européenne ne sembleraient favorables à l'intensification et à l'approfondissement des relations bi-régionales. Le problème de fond n'est cependant pas un problème de scènes. Le problème fondamental repose sur le fait que les relations bi-régionales restent enclavées dans des présupposés caractéristiques du milieu des années 90, qui correspondent à des réalités très différentes, à des intérêts latino-américains et européens distincts et à des cycles d'intégration latino-américains et européens qui ont été dépassés."
Rafael Correa Delgado, Président de la République de l'Equateur

Plantu l’interlope, lauréat du prix de la liberté (10 000 euros) décerné par le Qatar a encore frappé. Sous couleur d’humour contre Eva Joly, il s’est abaissé à un dessin germanophobe à la une du « Monde ». Mon ami Alexis Corbière a immédiatement réagi par un communiqué qui pointait le côté nauséabond de ces sortes de « plaisanteries ». Le faux naïf, suivant sa technique habituelle, loin de regretter son dérapage a répondu comme si nous critiquions le droit à la caricature. Lisez ce qu’on en lit dans « Le Point.fr » : « Je les laisse s'enfoncer », rétorque Jean Plantu, lassé des « attaques régulières et dérisoires » du Front de Gauche contre ses dessins. « Je constate que tous les fronts ne sont pas mûrs pour la démocratie, déplore le dessinateur. C'est sûr qu'il est plus confortable de faire dans l'anti-sarkozysme peinard ou de l'anti-Le Pen. La gauche a encore beaucoup à apprendre en matière de tolérance. Je reviens d'Algérie où j'ai remplacé un dessinateur. J'ai caricaturé le leader du FLN. Il accepte plus facilement la plaisanterie que certains ici. » Vous avez bien lu : l’ami du Qatar ne nous croit pas « mûrs pour la démocratie », nous reproche notre hostilité à Sarkozy et Le Pen et déclare que la gauche a « beaucoup à apprendre en matière de tolérance ». Vous avez compris cette fois-ci ce qu’est Plantu ? Le reste on connaît. C’est sa façon de botter en touche. Pris la main dans le sac d’un dessin répugnant où il m’assimilait aux Le Pen, mis en cause de tous côtés, il s’était déjà défendu en m’imputant le régime cubain ce qui n’avait rien à voir avec le sujet. Ce genre de vache sacrée n’est pas habitué à ce qu’on lui tienne tête. Pour lui aussi la vie va changer avec nous. Au-delà de trois cent mille euros : on prend tout !


1  508 commentaires à “Sarkozy veut un régime plébiscitaire”
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  1. corOllule dit :

    Jusqu'à ce qu'il se déclare, j'ai cru sans le moindre doute que Sarkozy ne serait pas un problème. Je me suis trompée. Au point que je commence à être convaincue que Hollande est déjà éliminé, il ne sera pas au second tour. Le match va se jouer entre la droite "extrêmisée" et la vraie gauche, la seule qui soit dans la course, qui tienne un discours aussi ferme, aussi déterminé et clair que le candidat UMP.
    Son avantage par rapport à Sarkozy, un programme solide, cohérent et concret. Face à cela Sarkozy a pour lui le pouvoir d'engager jusqu'au 22 avril des mesures concrètes, même si leur application est tirée par les cheveux, voire très lointaine. Ce n'est pas grave, il joue sur les effets d'annonce.
    Ca va être rude, mais voilà ceux qui se trouvent sur le ring. Les socialistes de l'aile gauche sont avertis. Pour exister, il leur reste à déménager à l'Usine des Lilas.

  2. Dunizel dit :

    @ Cécile63 (352)
    Bravo, très bien tourné ! Si jamais certains députés me répondent en ce sens, je me permettrai de l'utiliser !

  3. Barachois dit :

    Ici la Réunion. Il fait chaud. Très chaud. Cela ne nous empêchera pas ce soir de conduire notre Camion/Vidéo/Sono au coeur de quelques quartiers pour y faire entendre la voix du candidat du FdG. Nous avons fait le boulot au niveau de nos députés. La nuit dernière, c'était affichage. Vendredi dernier, c'était "écoute citoyenne" des voeux à la communauté éducative. Les invités étaient profs ou parents d'élèves. Certains ont été bluffés. Le plus surprenant ? l'ignorance crasse des enseignants en matière politique. Profs d'économie, ils n'ont jamais entendu parler de J. Généreux, F. Lordon, J. Sapir. Profs d'histoire, ils n'ont aucune idée de ce qu'est le Traité de Lisbonne. Ces gens enseignent à nos enfants. Effrayant ! Et encore, ceux-là au moins, une minorité, ils ont fait la démarche de venir ! Rebelote vendredi prochain.
    Je remarque un fléchissement dans les commentaires, pas vous ? " Et au deuxième tour, et gna-gna-gna ".
    Voila ce que je réponds à l'argument du vote utile, et ça sera encore plus vrai demain lorsque le PS aura une fois de plus démontré sa traitrise : Hollande n'a aucune chance d'obtenir les voix du Front de Gauche au deuxième tour. Car ceux du Front de Gauche sont politisés, et se tiennent informés. Ils sont capables d'expliquer par le menu pourquoi leur voix n'ira pas à Hollande. Ceux qui ne veulent pas de Sarkozy n'ont qu'une seule chance de lui échapper : voter Mélenchon au 1er et au 2nd tour.
    Ne leur laissons aucun doute : nous ne donnerons pas nos voix aux sociaux-traîtres, un point c'est tout ! Donc Hollande sera battu !

  4. jeanne dit :

    Il me semble qu'il y a des priorités. F.H. se répand en propos aimables, de civilité, du type : je ne répondrai pas à ces injures. Qu'il fasse,donc. Mais les mots de "froide détermination" me semblent plus appropriés, en ce qui concerne le MES et N.S (cynisme, violence, abjection). Froide détermination signifie une maîtrise complète du langage et de la situation. C'est le moment.

  5. pascalgauche dit :

    Arrêtons les hypothèses!
    Rien n'est joué pour le premier tour. Absolument rien. Il faut se concentrer sur notre campagne et cesser les calculs. Tout reste ouvert pour nous comme pour les autres!
    Bayrou, LePen, Hollande, Sarkozy, Mélenchon.
    Le peuple français est indiscipliné, il nous réserve ses surprises (bonnes ou mauvaises).
    En tout cas continuons notre campagne et passons la vitesse supérieure

  6. J-jour dit :

    De deux choses l'une, ou il faut comprendre que la mise sous la coupe de gouverneurs financiers non élus et bénéficiant d'une immunité totale, donc sans compte à rendre à aucune justice, mais disposant par contre du pouvoir coercitif d'exiger dans les 7 jours des sommes colossales des états aux dépends évidents de leurs services et de leurs biens publics est une aliénation de tout choix politique n'allant pas dans ce sens, donc de tout choix politique de gauche digne de ce nom, et je ne vois pas comment on pourrait convaincre de la gravité qu'il y a à accepter cela si l'on compose avec un PS refusant de s'opposer à cette dictature, ou l'on accepte bon gré mal gré cette aliénation, et l'on compose définitivement avec la gestion du malheur engendré par le règne de financiers supranationaux à la mode social-démocratie.
    C'est un peu comme si on refusait de prendre la mer à bord d'une embarcation dont on sait qu'elle présente une fissure telle dans sa coque qu'elle est condamnée à couler, qu'on avertisse à la ronde qu'il y a grand danger à s'embarquer sur ce navire, mais qu'on dise en même temps que s'il y avait trop de gens qui finissent par s'embarquer, on irait les rejoindre finalement.

  7. Red@rt (13) dit :

    Chèrs amis,
    Je lis les commentaire de ce blog de manière exhaustive. Je constate que la discussion du 2eme tour est récurrente. Permettez que fasse une réponse paradoxale;
    Je pense que nous perdons un temps précieux. Nous sommes pas loin d'avoir fait 10 fois le tour du sujet. L'affaire est pourtant claire, chacun votera en conscience.
    Certain d'entre nous préfèrerais un positionnement clair sans appel pour le PS. Leur motivation, que je partage, sont à l'origine de la création du Parti de Gauche et par extension du Front de Gauche. D'autre préfèrerais un positionnement d'opposition radicale à Sarkozy. Pouvez vous me trouver une personne du Front de Gauche qui ne partage pas leur motivations?
    Ces deux points de vue se défendent. De plus, Jean Luc Mélenchon représente le Front de Gauche dont l'idée même est d'être d'accord sur un programme et de préserver ses différentes sensibilités. Comprenez que Jean Luc Mélenchon ne prennent parti et notez plutôt la justesse de son positionnement.
    Notez également l'aspect stratégique. L'objectif consiste à ne pas s'acharner sur le PS et vous remarquerez que ce n'est pas chose facile. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'ils tendent le bâtons pour se faire battre et qu'ils se contredisent très bien tout seul. Ce qui ne nous empêche pas de mettre en pleine lumière l'ensemble de leur contradictions. D'ailleurs sur ces sujets "croustillants", pas besoin d'insister. Une petite goute suffit pour que la presse s'en mêle. Appréciez que nous sachions le faire de manière mesuré, argumenté, intelligente et élégante. Constatez que nous avons déjà bien avancé dans cette voie: L'effet Dracula sur le PS ne le fait visiblement pas fuir mais l'oblige à ce positionner clairement (Exemple, le MES)....Bravo Jean Luc Mélenchon!
    De plus et c'est triste à dire, l'ambivalence du discourt PS est déjà mis en lumière par NS et les autres candidats (ex Le bourget vs The Gardian). Il serait stupide de rester sur le même terrain d'argumentation que l'UMP vous ne trouvez pas?
    Enfin je suis de ceux qui, pour un programme austère comparable, on plus de respect pour la "franchise" (Il faut savoir décrypter tout de même) de l'UMP que pour l'hypocrisie (ou la traîtrise) du PS. Mes vils instincts me poussent à vouloir voir souffrir les traitres du PS. Cependant, dans l'éventualité d'un second tour NS/FH, je serait bien obligé de considérer l'extrème-droitisation de l'UMP.
    Ce point de vue personnel apporte un peu d'eau au moulin de cette discussion. J'aurais passer 30 minutes à le formuler sans compter les heures de lecture qui l'ont motivé. Est ce que cela apportera quelque chose à l'objectif du moment? Aurais je enrichis les arguments du Front de Gauche pour le premier tour de l'élection? Est ce que ces arguments permettrons de choisir le Fdg plutôt que le PS au premier tour de l'élection? Aurais je élevé le débat?
    Pour conclure, les médias ont une obsession, que ferons nous au deuxième tour qui sera nécessairement FH vs NS?
    Je suis triste de voir que les "followers" du blog de Jean Luc Mélenchon s'obstinent à vouloir répondre à cette question. Avec tout le mal que Jean Luc se donne pour élever le débat, nous pourrions le lui rendre autrement.
    Fraternellement.

  8. Cécile 63 dit :

    @Dunizel:
    351: Tu peux utiliser la liste trouvé sur Médiapart comme base de travail, malheureusement elle n'est pas à jour et est à compléter avec la liste fournie sur le site du Sénat. Bon courage!
    357: Sers-toi!

  9. Nicolas G30 dit :

    Cette rengaine du 2em tour revient souvent animer les commentaires, si le Front de Gauche et ses portes paroles affirmait haut et fort qu'il n'est pas question de voter pour un programme socialibéral que nous propose Hollande, nous ne remettrions pas cela sur la table. Je pense que beaucoup d'abstentionnistes nous rejoindraient si nous avions un discours clair à ce sujet. C'est un peu comme l'accord PS-EELV, à quoi bon voter pour les écolos ils sont inféodés au PS, c'est démobilisateur au possible. Soyons limpides à tout les niveaux.

  10. Cécile 63 dit :

    Je propose à notre WM d'ajouter l'expression "deuxième tour" à la liste des mots qui provoquent la modération automatique des messages ;-)
    Hauts les coeurs! Ardents à la lutte du 1er tour!

  11. Papa dit :

    Par pitié les amis,arrêtons les supputations. Avec mes camarades nous nous battons pour que notre candidat à la Présidentielle obtienne le plus haut score possible.
    Dans les portes à portes,sur les marchés,devant les grandes surfaces,je constate une certaine réception de nos compatriotes.
    Et c'est la que nous devons porter les efforts.Hier matin,nous avons vendu 14 programme "L'humain d'abord"!
    Comme les socialistes étaient présents,nous les avons interrogé sur le MES!Ils ne savaient même pas de quoi nous parlions!
    Pas étonnant que les députés socialistes en grande majorité vont se réfugier dans l'abstention!
    Rien à attendre de ces lascards!
    Donc passons à la vitesse supérieure!

  12. ginette dit :

    il n'y a pas que les enseignants à être mal informés; samedi, les indignés de Montélimar avaient appelé à manifester pour le peuple grec; j'ai interpelé un candidat vert pour les législatives à propos du mes : il en ignorait jusqu'à l'existence!
    ça tourne sur le web,j'ai eu un appel à interpeler les élus accompagné d'un texte de Gennar très bien fait par un autre canal que le front de gauche.
    J'ai envoyé une lettre à Pascal Terrasse et Olivier Dussopt tous deux députés ardéchois
    Merci à tous pour vos liens si intéressants que je fais suivre au maximum

  13. Encore une fois, qu'est-ce qu'on en a à faire du second tour aujourd'hui ?
    Je suis plus inquiet par les propos de Sarkozy repris de volée par Corinne Lepage citée par un des nôtres ici.
    Sarko nous dirige non seulement vers la Grèce mais vers le césarisme sinon le fascisme. C'est effrayant.
    Il y a une hiérarchie des urgences.

  14. jean ai marre dit :

    @ 328 Cyril
    Je pose la question de la non constitutionalité possible du MES

    Pour le MES, pas de pb, c'est le TSCG qui fait souci
    Corine Lepage, a d'ailleurs parlé du Traité.

    @ 311 regaine
    Intéressant comme souvent, une analyse de J.P.Chevènemen

    Il en est où votre poulain ? Si ses analyses souvent pertinentes veulent se concrétiser, il va falloir qu'il choisisse un candidat. Que lui proposer, à votre avis ?
    Vous me faites penser à un philousophe assidu de ce blog, qui mettait en cause les analyses de Jean-Luc, pour finalement se retirer sur son site et appeler à voter pour votre protégé..

  15. l'hallebardier_95 dit :

    367 Cécile 63
    Entièrement d'accord avec vous et ceci jusqu'au soir du 1er tour

  16. jpp2coutras dit :

    @sylvain 252 et superbo 254 -bien analysé à mon point de vue; j'ajouterai :
    le PS depuis 30 ans semble un Piège Socialiste à disqualifier l'idée même de Gauche qui condamnera les peuples pour trop longtemps s'il passe, comme une tache indélébile dans l'esprit commun. Jean-Luc Mélenchon fait bien d'insister gravement que "Nous sommes La Gauche rassemblée"et que les autres sont des électrons libres qui brouillent les cartes vers la droite ou l'ultra-gauche, volontairement ou pas. N.S. le petit surfe sur ces vaguelettes pour entrer dans un "tube" d'où nous sortirions cul par dessus tête; et si en plus il triche par tous moyens...
    Le seul choix utile et incontournable c'est de renverser la table de jeu du casino néo-libéral en votant haut et fort Front de Gauche. Bifurquons avec jean luc Mélenchon! Nom de nom!

  17. Les Français et notamment ceux qui s'abstiennent veulent se débarrasser de Sarkozy. Très bien. Comme Hollande évite les réponses directes à Sarkozy, montrons au peuple français que c'est nous front de gauche par nos propositions en rupture avec l'Europe Sorkozy/Merkel en fidélité avec le NON de Gauche, en fidélité avec nos positions de gauche de toujours pour le SMIC à 1700€, pour la retraite à 60 ans à taux plein, pour des services publics au service du peuple dont celui de l'education, pour la maitrise de la finance (main de fer), pour une répartition des richesses en faveur du monde du travail, pour une planification écologique, pour éviter à la France d'être la Grèce de demain, que c'est nous front de gauche avec le peuple qui pouvons battre Sarkozy.
    Poursuivons notre travail de fourmi et d'éducation populaire. Notre peuple n'est pas con. Il va comprendre tôt ou tard que c'est nous la solution comme le dit Pierre Laurent. Et on verra demain qui sont les socialistes qui ont compris l'enjeu. Mais l'essentiel est le dialogue direct conscientisé avec notre peuple, et en utilisant nos medias : les meetings, internet, les assemblées citoyennes, les contacts humains avec nos proches. Voilà notre tâche de l'heure et le second tour est un autre jour.

  18. jean ai marre dit :

    Erreur de langage

    J'ai tressailli en écoutant Xavier Mathieu : voulant rejeter le marasme social sur les politiques, et notamment sur le parti politique qui a gouverné à partir de 1981... il a dit ;'' même la gauche est fautive... "
    Non, Xavier, pas toi, la Gauche n'est pas fautive, c'est la social-démocratie qui a gangréné la Gauche qui est fautive, avec DSK comme ministre des finances...
    Ne fais pas toi aussi l'amalgame, le PS, est à gauche certes, il est à la gauche de Sarko, de l'ultralibéralisme
    La Gauche, c'est le rassemblement de tous ces camarades qui sont venus te témoigner leurs soutiens.

  19. Invisible dit :

    Si Corinne Lepage dit L'Humain d'Abord, c'est qu'elle trouve ça génial. Et comme il y a longtemps que c'est imprimé, on a donc la preuve de l'avancée colossale, irrépressible, inendigable du Front de Gauche !
    On est les meilleurs ! Et le second tour, c'est franchement pas l'actualité. Tout sera surprenant dans cette élection. Impossible de faire des prévisions.
    Tous à la Bastille, un point, c'est tout.

  20. ventdebout-38 dit :

    Hier, dimanche, 1 million de manifestants dans les rues d'Espagne et contre le plan de Rajoy.
    Zapatero / Rajoy, même combat libéral. Mais aussi pour la France: Sarkozy / hollande = IDEM. Et à ce stade c'est marche ou crève!
    C'est l'histoire du chat blanc ou du chat noir qui gouvernent à tour de role. La solution n'étant pas d'élire un chat tachetés, la seule solution est de prendre le pouvoir aux chats.
    M- Mélenchon, puiqu'ils nous considèrent (UMP-PS et autres) comme des souris, alors les chats ne sont pas nos "adverssaires", mais bel et bien nos ennemis.
    Vous le savez bien, pour survivre, le seul espoir de la finance, à travers toute la planète, c'est l'abolition de la démocratie. Et là, j'en viens à me dire qu'aprés les élections de mai, si le Peuple n'a pas repris le pouvoir, ce sera aux citoyens de parler mais autrement que par un simple bulletin de vote. Il ne faut pas nier cette possibilité car les révollutions passées nous le prouvent. Le combat c'est aujourd'hui et en celà il me concerne, il nous concerne tous et nous ne pouvons ni le remettre à demain, ni nous défausser sur nos générations futur.

  21. langue-rouge dit :

    Une des plus importantes qualité d'un bon militant ouvrier cela devrait être sa capacité à être pragmatique.
    1. On arrête de prendre ses rêves pour la réalité. Ce n'est pas un hasard si même le puissant pcf de 1981 s'est cassé les dents sur le PS de Mitterrand, il est toujours plus difficile de croire qu'on peut changer radicalement les choses que de croire qu'on ne peut les changer qu'à la marge. Tout nous incite dans notre éducation, notre expérience au travail, les défaites qui s'accumulent dans les luttes à croire des Hollande plus que des Mélenchon. La gauche radicale lutte contre l'adversaire le plus redoutable qui soit, la passivité, le découragement.
    2. Dans ces conditions, évidemment, l'idéal est que la gauche de la gauche et ici Mélenchon fasse le plus possible et soit la plus unie possible. Faisons le maximum et nous verrons bien mais arrêtons de nous bercer d'illusions et de nous croire tellement plus intelligents que des générations de communistes autrement plus organisées que nous et qui ont pourtant échoué. Si Mélenchon fait plus de 10% ce sera un signal fort et peut-être le début d'une dynamique encore plus forte.
    3. Mais le plus probable est que Hollande soit au second tour et là il ne faut pas se tromper de discours. IL ne s'agit pas de savoir s'il faut faire confiance ou pas à Hollande (la réponse est non) mais s'il est vraiment égal pour nous (le mouvement ouvrier) que ce soit Hollande qui gagne ou Sarkozy qui gagne. Il y en a qui perdent le sens des réalités en oubliant ce que ça signifiera un Sarkozy qui gagne à nouveau après tout ce qu'il a fait. Que tout le monde s'interroge. Faut-il mieux avoir en face de soit quand on est en grève et dans la rue pour défendre nos revendications un Hollande président ou un Sarkozy président...

  22. Un Bleu dit :

    Hier sur le marché, je distribue le trac du FdG au sujet du vote du MES le 21 Février à l'Assemblée. Un homme prend le tract, je lui dis "Assurez-vous du vote de votre député, surtout s'il est socialiste!". Le type me rend le tract et me dit qu'"avec ce genre de mise en cause on casse la Gauche", il voulait voter Mélenchon au 1er tour, rajoute-t-il mais maintenant il votera PS aux 2 tours.
    J'ai pensé : "Je suis un mauvais militant, j'ai fait perdre une voix au FdG.". Mais qu'aurais-je répondu moi-même en 2002? Il est long le chemin du renoncement aux schémas qui ont formé notre conscience politique...
    Hier toujours. A mes côtés, une militante FdG qui ne distribue pas le tract du MES mais un du PCF avec une photo de Mélenchon et JP Laurent. Je lui demande pourquoi elle fait cela. Elle me dit qu'on est ensemble au sein du FdG mais qu'"il ne faut pas que Mélenchon oublie avec qui il est"... J'ai demandé : "C'est qu'on soit tous ensemble qui te fait peur?". Elle m'a souri.
    Il sera peut-être encore long le chemin, hauts les obstacles, mais on le fera ensemble. Maintenant c'est sûr.

  23. orero ramon82 dit :

    Bonjour,
    Pour ajouter au psycho-délire, pourquoi se poser ici et maintenant l'inutile question du 2ème tour ?
    Nous ne devons avoir qu'un seul objectif pour y consacrer toute notre énérgie, et qui s'annonce de plus en plus plausible: être devant le PS au 1er tour ! Le PS nous y aide d'ailleurs tous les jours un peu plus. Tant de signes nous parlent autrement maintenant grâce à la force de conviction de J-L Mélenchon, à la pertinence de ses analyses et à sa clairvoyance sur les évènements passés, prévus et annoncés, aux performances réalisées dans ses meetings et autres prestations (trop peu médiatisées, mais c'est le milieu médiatique qui organise cette "censure", sans quoi les succès serait assurément d'une autre ampleur). Le reste, nous l'aurons de surcroît.
    Pour l'heure, l'urgence commande de faire la guerre au MES et à tous ceux qui vont "s'abstenir"(suivez mon regard). Ensuite oeuvrer pour la réussite du rassemblement parisien le 18 mars prochain puis du meeting de Toulouse (25000 personne à réunir place du Capitole: ça va avoir de la gueule, ça!), le 5 avril. Il faut que lorsque J-L Mélénchon organise un meeting en plein-air cela se voit, pour faire la nique aux médias si peu contributifs. Et puis toutes les tâches quotidiennes qui peuvent être entreprises pour convaincre et faire parler du Front de Gauche et de son programme porté par J-L Mélenchon!

  24. corOllule dit :

    Personnellement je me fiche bien du second tour. Je n'y voterais que si Mélenchon y est.
    Pareil pour les Législatives.

  25. Dunizel dit :

    Réponse mail de Mr Dupont Aignan sur le MES, même si c'est pas une surprise :

    "J’ai bien reçu votre courriel, par lequel vous exprimez votre indignation face au projet de loi autorisant la ratification du traité instituant le Mécanisme Européen de Stabilité (M.E.S.), qui viendra en discussion à l’Assemblée Nationale, le 21 février prochain.
    Déjà pieds et poings liés par le Traité de Lisbonne (qui contenait en germe le M.E.S.) les Etats européens seraient ainsi complètement vassalisés sur les plans économique et monétaire et, surtout, sanctionnés comme des délinquants en cas de non respect des règles.
    C’est exactement ce que souhaiterait Angela MERKEL et, une fois de plus, notre gouvernement s’est couché devant les exigences allemandes.
    Quant à la forme, je vous rejoins pour considérer qu’il est inadmissible de laisser aux seuls Parlementaires la décision de cette soumission. Nous savons en effet que, sur ce plan, l’UMP et le PS sont prisonniers du même dogme et qu’au mieux les socialistes s’abstiendront, ce qui n’est guère plus brillant.
    Seul le peuple serait légitime à se prononcer par référendum sur cet abandon de souveraineté, mais nul doute qu’échaudé par l’exemple de la Grèce, il ferait barrage à cette nouvelle manœuvre orchestrée par les marchés financiers.
    Pour ma part, ayant milité contre le projet de constitution européenne (rejeté par le peuple français le 29 mai 2005 et réintégré sournoisement par la voie parlementaire), et convaincu que les institutions européennes sont devenues une machine infernale qui fonctionne contre les peuples, soyez assuré que je ne risque pas d’apporter ma voix à la ratification du MES. C’est tout le sens de ma candidature présidentielle.
    Veuillez agréer..."

  26. Vincent R dit :

    Un petit retour sur Dimanche +
    Lapix (en présentant Jean Luc Mélénchon) : "Après avoir fait une OPA sur le Parti Communiste...."
    Jean-Luc Mélénchon (relevant tout de suite et justement le mauvais mot" "Une OPA vous dites ? Et bien ça commence bien..."
    Lapix : "Oui bon c'est de l'humour"
    De l'humour.... Mais vous êtes censée faire de l'information Madame. Ah moins qu'il y ait des Guignols et des Barthès qui bavent partout dans vos éditos.
    Je déteste ces pseudos-journalistes qui se cachent sous le prétexte de l'humour.

  27. redline69 dit :

    Sur le blog nous avons toujours tenu compte de la hiérarchisation des priorités démontrées par Jean-Luc Mélenchon !
    Jean-Luc Mélenchon nous à demandé d'intervenir auprès des députés, nombreux sont les amis qui on pris leur plumes et qui comme moi on rajouté également un mot à destination du PS (je n'ai eu aucune réponse !)
    Donc en numéro 1 c'est l'affaire du vote du 21 qui reste à traiter et à analyser. pour le coup le meeting Corse promet d'être très très chaud ! (il est le 22...)
    Ensuite on assurera jusqu'au mois de Mars pour "la prise de la Bastille ! " et pareil... là il sera temps de faire un point sur le positionnement.
    Ensuite vient notre tour ! (first tour) et là on va voir ce que valent les sondages ! et surtout le poids réel au grammes près de notre mouvement de rassemblement.
    Enfin des deux issues du scrutin possible, il y aura beaucoup de "FdG têtes durs" qui auront gardé un bulletin Jean-Luc Mélenchon pour la deuxième manche ! Quoi qu'il arrive. Jean-Luc Mélenchon sait qu'il n'aura pas à nous dicter notre conduite. Rappelez-vous qu'il parle depuis plusieurs mois, que la manière à changer et que les électeurs feront en conscience leur choix sans même qu'il puisse leur indiquer un chemin. il a dit très intelligemment qu'il parlerai le dernier à l'issue du 1er tour. les Partis seront libre de faire leur recommendations. Les électeurs libres de faire leur choix. Et pour finir n'oubliez-pas le passage où Jean-Luc Mélenchon parle d'une surprise...

  28. Jocelyn dit :

    Juste pour dire merci à M. Mélenchon, d'élever le débat à chacune de vos interventions. Je suis sûr que même ceux qui s'opposent à vous, vous reconnaissent ce talent.
    Je vous suis avec attention et j'espère...

  29. gus003 dit :

    Pour X. Mathieu, je pense que c'est une tête dure médiatisé pour son action chez les Conti, mais il me donne l'impression de ne pas avoir d'opinions claires sur sa position par rapport à la gauche. J'espère me tromper mais ça ne m'étonnerais pas qu'il fasse cocu le Front de gauche.

  30. Jérémy dit :

    Concernant le MESF, pour interpeller vos députés, voici une lettre-type et les coordonnées des députés par département.
    Pour ma part, je viens d'écrire aux députés de l'Indre (36), comme j'habite à Le Blanc- parmi eux, il y a Michel Sapin... en espérant qu'il aura prêté attention à mon message...
    Amitiés militantes.
    Jérémy

  31. Prakash dit :

    Merci beaucoup pour ces arguments clairs et précis, pour ce souci d'élever le débat, et pour cette capacité de garder à l'esprit l'essentiel : l'humain.
    Ce souci "d'éducation populaire" fait un bien fou dans cette campagne qui s'annonce très dure.
    Haut les coeurs !

  32. Louis labbé dit :

    À le" bleu" (383), les choses ne sont jamais aussi simples que devant son poste internet, quand on va sur le terrain ! Moi-même j'ai contrarié un passant à qui je tendais un tract FdG accompagné de la formule :" ni le candidat du Fouquet's ni celui de la City, votez Mélenchon !". Comme il a été dit plus haut, le bi-partisme à l'anglo saxonne, que l'on cherche à nous imposer, nous contraint finalement soit au ni -ni soit à choisir le "moins pire"... alors, avec, Yves Cocquerel du PG, on a beau dire et redire que les jeux ne sont pas faits et que nous assistons à une élection particulièrement "volatile"où tout est possible, il n'en demeure pas moins que dans la tête de beaucoup (trop) de gens notre cause, pour sympathique qu'elle soit, leur semble perdue d'avance.À nous de faire reculer cette résignation, mais sans illusion excessive ! S'agissant du FdG, je livre à ta méditation cette constatation récente : la dernière assemblée citoyenne à laquelle j'ai participée, jeudi dernier à Saint-Etienne, j'ai dénombré 28 personnes (dont 26 communistes ou/et cégétistes, 1 PG et 1 FASE). Si les communistes n'existaient plus comme a dit FH, le FdG n aurait bien du mal à exister.

  33. pascalgauche dit :

    Slogan qui cartonne sur les marchés:
    "Bon appétit avec JL Mélenchon et le Front de Gauche!"

  34. henri dit :

    Je pense que les débats devraient s'arrêter sur le second tour, l'important est de gagner le 1er, il y a certainement une différence entre la campagne du blog et celle du terrain, pour ma part, j'écris, je distribue, j'interviens au nom du Front de Gauche, de son candidat, on a besoin de mains pour distribuer et de mots pour expliquer notre programme, peut être que mon ancien militantisme communiste et la formation politique reçue réapparaît instinctivement. L'efficacité c'est de proposer et expliquer nos idées, dans le cadre de l'éducation populaire, notre peuple ne manque pas de compréhension encore faut-il lui apporter la matière première. Nos idées progressent, il suffit d'écouter nos adversaires qui petit à petit sont obligés de se positionner par rapport au thèmes de campagne que nous avons initiés.

  35. Red@rt (13) dit :

    Il est grand temps de s'attaquer au vrai sujet, la politique libérale de NS.
    On va pouvoir faire plaisir à tout le monde en ciblant les points d'accords des 4 daltons en s'adressant au principal intéressé. Exemple:
    En ciblant les "accords compétitivité emploi", on va pouvoir argumenter notre programme. Le PS aura 4 possibilités:
    - Argumenter aux côtés de l'UMP pour défendre'la république contractuelle"
    - Se positionner contre et de fait se contredire (l'UMP n'oubliera pas de relever l'ambivalence)
    - Essayer d'expliquer la difference entre ces 2 projets en expliquant ce qu'il y a de social dans la remise en question du droit du travail. Bon courage pour y trouver de la clarté!
    - Se faire discret (comme d'hab) et nous laisser la place

    Nous avons toutes nos chances pour apparaitre (car nous sommes) la seule opposition qui argumente sur les questions de fond. A nous de ne pas nous laisser piéger par le système médiatique. Il est temps d'aller à l'essentiel
    J'espère que nous ne gaspillerons plus notre temps à répondre aux questions des journalistes lorsqu'elles ne présentent aucun intérêt "Politique" au sens noble. Déjà que nous n'avons que peu de temps de présence dans les médias, le minimum serait que l'on puisse parler programme et non de commenter les "story telling" des deux favoris des sondages.
    Nous devons maintenant taper, taper, taper sur les points d'accord des 4 Daltons en ciblant NS. Nous répondrons volontiers aux éléments de langage de l'UMP et prendrons la mesure du positionnement du PS. Que les amateurs se rassurent, nous pouvons démasquer le parti socialiste sans même le cibler.

    Lu sur ce blog:
    La Front National - L'affront National,
    Bon élément de langage n'est ce pas?

  36. chantal91 dit :

    Voilà la seule réponse obtenue sur les 5 pour l'essonne:
    Nicolas DUPONT-AIGNAN
    Madame, Cher Monsieur,
    J’ai bien reçu votre courriel, par lequel vous exprimez votre indignation face au projet de loi autorisant la ratification du traité instituant le Mécanisme Européen de Stabilité (M.E.S.), qui viendra en discussion à l’Assemblée Nationale, le 21 février prochain.
    Déjà pieds et poings liés par le Traité de Lisbonne (qui contenait en germe le M.E.S.) les Etats européens seraient ainsi complètement vassalisés sur les plans économique et monétaire et, surtout, sanctionnés comme des délinquants en cas de non respect des règles.
    C’est exactement ce que souhaiterait Angela MERKEL et, une fois de plus, notre gouvernement s’est couché devant les exigences allemandes.
    Quant à la forme, je vous rejoins pour considérer qu’il est inadmissible de laisser aux seuls Parlementaires la décision de cette soumission. Nous savons en effet que, sur ce plan, l’UMP et le PS sont prisonniers du même dogme et qu’au mieux les socialistes s’abstiendront, ce qui n’est guère plus brillant.
    Seul le peuple serait légitime à se prononcer par référendum sur cet abandon de souveraineté, mais nul doute qu’échaudé par l’exemple de la Grèce, il ferait barrage à cette nouvelle manœuvre orchestrée par les marchés financiers.
    Pour ma part, ayant milité contre le projet de constitution européenne (rejeté par le peuple français le 29 mai 2005 et réintégré sournoisement par la voie parlementaire), et convaincu que les institutions européennes sont devenues une machine infernale qui fonctionne contre les peuples, soyez assuré que je ne risque pas d’apporter ma voix à la ratification du MES. C’est tout le sens de ma candidature...

  37. M.T. dit :

    Bizarre ces sondages qui, mine de rien, ne font pas dépasser le Front de Gauche des 9 pour cent... "Mélenchon à 10 pour cent" fait-il peur à l'idée d'être rendu public aux citoyens, au risque de leur donner l'envie d'en savoir plus sur lui, son programme?
    Pourquoi ne pas faire un sondage-maison organisé par le Front de Gauche histoire d'en avoir le coeur net?......

  38. paillet dit :

    bonjour à tous
    je suis gaulliste, de droite et je vais voter Jean-Luc Mélenchon ! pourquoi ? tout simplement parce que Jean-Luc a compris qu'il fallait renverser la table et les vieux concepts.
    De plus Jean-Luc Mélenchon a un discours clair et argumenté. On est pour ou contre mais son analyse est respectable car elle prend en compte une situation execeptionnlle, inattendue (quoique) et historique.
    Seul bémol: je souhaiterais une union de tous les nonistes de gauche et de droite afin de mettre dehors les eurobéats.
    Ils ne savent pas faire les bénis oui-oui ? et bien qu'ils s'n aillent tous, nous on saura redresser la France et aimer le Peuple !

  39. jorie dit :

    Je suis d'accord avec Bernard Hugo sur les trahisons du PS et que jamais je ne voterai pour eux. Cependant,si la figure se présente au 2e tour, perso, j'ai pas envie que la droite nous refasse 1 tour de manège qui engloutira absolument tout et défigurera à jamaisle paysage de la France. Mais je ne pense qu'au 1er tour d'abord, et ensuite, si je dois me pincerle nez au 2e tour, je pense aussi aux législatives où le Front de gauche devra continuer de mener bataille. LeBillet de Jean luc Mélenchon est revigorant,dans le sens où il percute de plein fouet l'hégémonie culturelle, ce consensus mou qui n'est que le reflet de l'idéologie dominante, celle du néolibéralisme dans une pseudo démocratie où tout contre pouvoir réel est nié ou marginalisé. Mélenchon, victime de ça justement, essaie de renverser cette table à juste titre en interpelant à la fois les partis de "gouvernement" sur leur violence et leurs exclusions de bon ton, et la société civile dont les médias qui reproduisent ad vitam eternam cette idéologie dominante en la faisant passer pour un consentement "entendu" et admis de tous. C'est en cela, que notre projet est révolutionnaire. Cette violence insidieuse qui imprègne nos vies et nous fait prendre des vessies pour des lanternes. D'ailleurs, il parle des "mots". La confiscation de la terminologie de Mélenchon à des fins contraires par des partis dominants est bien la preuve de ce mensonge pour embrouiller les masses que nous sommes. Dès les années 90, on a commencé à souffrir de ces mots "pervertis" de leur sens originel pour mieux servir le néolibéralisme. Le vocabulaire d'entreprise est entré dans nos moeurs. Le coach, la gestion des émotions, le stress test, restructuration pour démantèlement, plan social pour plan de licenciements...

  40. georges 70et25 dit :

    Piqures de rappel pour ceux qui, happés par les commentaires (c'est souvent mon cas), perdent de vue les billets, à relire, de Jean-Luc Mélenchon (c'est moi qui mets en gras) :
    "Mes lecteurs auront donc à cœur d’interpeller leurs parlementaires. Surtout ceux qui ont voté « Non » en 2005 et ceux des cent-quinze socialistes qui ont voté comme moi contre le Traité de Lisbonne à Versailles en 2007. Ne les lâchez pas. Le soir du vote suivez le sur LCP et harcelez ceux qui doivent l’être. Après le vote demandez des comptes. Il faut tout faire pour que cette histoire ne soit pas enterrée dans l’indifférence. Ne pas perdre de temps à gémir contre cette nouvelle tentative de coup fourré : lutter pied à pied. Nous allons retourner la tendance."
    "il faut absolument continuer la mise sous surveillance citoyenne des députés jusqu’au 21 février. Et des sénateurs jusqu’au 28."
    Je constate du reste que les médias observent un silence absolu sur ce sujet, et que je n'ai rien trouvé de récent concernant le MES sur les blogs de Chevènement, Dupont-Aignan, [...]. Je ne parle pas d'Averelle... Ouvrons bien les yeux et les oreilles, citoyens.

  41. Séb44 dit :

    Vu tout à l'heure sur Canal +(pour une fois), un classement sur la crédibilité des candidats à la présidentielle sur des données chiffrées et le premier est... Jean-Luc Mélenchon!
    Encore un argument concret pour les indécis. Preuve que notre représentant n'enfume personne, potasse ses dossiers et pas un doux rêveur.

  42. naif dit :

    Pour le moral des troupes.
    Un nouvel outil sur le Web vient de naître. C'est le "Véritomètre". Il permet de vérifier si les propositions reprises dans les programmes de chaque candidat sont vraies - imprécises ou fausses.
    Et bien nous sommes Number 1. en terme de crédibilité avec plus de 72% de vraies.
    NS à 58%, FH à 60%.... MLP à 36%
    Cette info a été diffusée en clair sur canal vers 13h20.

  43. Cécile 63 dit :

    Pour info, j'ai aussi reçu une réponse de NDA au sujet de son vote contre le MES, mais on s'en doutait un peu...

  44. J-jour dit :

    @jprissoan,
    "Sarko nous dirige non seulement vers la Grèce mais vers le césarisme sinon le fascisme. C'est effrayant. Il y a une hiérarchie des urgences."
    C'est toute la question: Quelle est la hiérarchie des urgences à respecter?
    Qu'est-ce qui en dernier recours pacifique peut nous protréger de toutes dérives totalitaires? N'est-ce pas l'application du droit, pouvoir conféré à la justice?
    Jean-Luc Mélenchon nous a bien expliqué, en citant dans l'un de ses discours cette phrase de Lacordaie« Entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c'est la liberté qui opprime et la loi qui libère »
    Or n'y a-t-il pas toujours à cette heure une justice (aussi imparfaite et bousculée qu'elle ait pu être par le gouvernement de Sarkkozy) qui veille à l'application du droit républicain dans notre pays, et qui peut encore nous protéger des tentations césaristes voire fascistes de Sarkozy? Mais que peut faire cette justice s'il l'on accepte au-dessus, comme sur un nuage, le principe d'une poignée de gens, sortis d'on ne sait où, au-dessus des lois, qui pourront d'un pouce vers le haut ou vers le bas, dire comme ils le font avec les Grecs, que l'on doit couper à la hâche dans les effectifs publics, que l'on doit diviser le salaire des fonctionnaires par deux, le smic, baisser les salaires dans le privé, que si ça ne suffit pas l'on doit se séparer à jamais notre patrimoine tombé dans la poche de quelques milliardaires, et qu'on recevra du gaz toxique dans la figure à chaque fois qu'on s'approche trop près de notre propre parlement pour dire qu'on n'est pas d'accord, voire bien pire évidemment, si l'on continue à manifester et à refuser de travailler dans ces conditions?

  45. Cécile 63 dit :

    @Séb44 et naif:
    J'ai déjà dit ce que je pensais de ce genre d'instrument bancal qui consiste à associer un pourcentage chiffré à la crédibilté des candidats. Ce n'est pas parce qu'il se trouve être en notre faveur qu'il faut perdre notre esprit critique. A quand un comparatif concernant le pourcentage de démocratie dans les institutions d'un état ou le pourcentage de solidarité chez les citoyens?

  46. Poncet dit :

    Seb44 (399) : bravo pour cette trouvaille.
    On dirait que, plus on est à droite, plus on a un rapport "élastique" avec la vérité... je crois que ça s'explique. Jaurès avait raison (et Trotsky aussi : les staliniens étaient de droite).
    Quoiqu'il en soit, même si cette corrélation est illusoire et si le classement évolue au fil de la campagne, je pense que notre candidat restera imbattable car il a incontestablement une grande rigueur intellectuelle.

  47. J-jour : je comprends bien cette problématique. mais en discuter reviendrait à parler du second tour ; je m'y refuse.
    Jean-Luc Mélenchon parle fort justement d'un régime "plébiscitaire", le dernier en date qui voulait négliger les corps intermédiaires et qui pratiquait le referendum/plébiscite c'est Napoléon III. Avec Victor Hugo, je dis "merci bien !".

  48. schneider bernard dit :

    Sarkozy et Hollande échangent à distance des mots durs, et les médias sont de plus en plus dans le duel entre les deux.Seulement, ils se retrouvent d'accord tous les deux pour assouplir les règles d'ouverture des commerces les dimanches. Le PS penche pour une abstention demain sur le vote de la mise en place du MES, donc ne refuse pas ce texte qui renforce l'austérité prescrite par le futur traité Sako-Merkel. Nous devons donc, avec Jean-Luc Mélenchon persister à expliquer comment nous finançons le SMIC à 1700 euros, le retour de la retraite à 60 ans à taux plein, comment nous pronons une autre utilisation de l'euro, de la BCE, du crédit, du règlement de la dette publique. C'est cela que le monde du travail demande à la porte des entreprises: répondre à leurs vraies préoccupations et non à stipuler sur le deuxième tour, à savoir si nous aurons des ministres, si, si....

  49. Jérémy dit :

    En 2008, pour le vote sur le Traité de Lisbonne (pour les députés Indre - 36) ça a donné: Sapin - abstention; Chanteguet - contre, Forissier - pour...

  50. jean ai marre dit :

    @ 373 Cyril je réitère ma question car je n'ai pas eu de réponse encore.
    375 Invisiblei Corinne Lepage dit L'Humain d'Abord, c'est qu'elle trouve ça génial.

    Corine Lepage est elle parole d'évangile ?
    Va t elle nous faire le coup des Boutin, Morin, Boorlo, et co ?
    Elle est là pour contrecarrer les Verts, et dans cette logique elle aussi nous joue du violon.

    Pour ce qui est de la constitutionnalité, je réitère ma réponse (@ 365),
    Cette dame n'a pas fait l'amalgame du MES et du TSCG. Elle est dans la logique du PS. OK pour le MES, mais c'est le TSCG qui pose pb car c'est lui qui enlève la souveraineté du peuple dans l'action budgétaire de son gouvernement.
    On ne peut qu'être satisfait d'une volonté d'aider les pays, mais où tout devient caduc, c'est qu'il faut ratifier le traité (TSCG) pour avoir droit aux aides
    C'est pourquoi avec justesse, Jean-Luc propose de ne pas voter le 21 février l'accord du MES, qui vous place ensuite dans la contrainte de ratifier le TSCG . Compris ?


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