18fév 12

La campagne électorale rebondit

Sarkozy veut un régime plébiscitaire

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09Cette note s’est préparée dans le train du retour de Strasbourg puis à la pause d’hier. Écrire me détend et m’aide à mettre en ordre mes idées. Puisque madame Le Pen s’est dégonflée, j’ai du temps pour préparer très à fond mon discours en Corse où je serai la semaine prochaine. Madame Le Pen a réussi à me gâcher la moitié du plaisir car mes amis avaient dû annuler le meeting prévu pour que je puisse participer à cette émission qui n’aura pas lieu pour finir. Ici, il va surtout être question de Sarkozy et du vote sur les nouveaux traités européens le 21 et le 28 février prochains. Un peu de Hollande et davantage de la vie qui passe. Sarkozy annonce avec son premier discours un régime plébiscitaire. Les commentateurs complètement vissés dans les apparences n’y voient que du feu. Notre réplique, la sixième République, va se montrer le 18 mars à la Bastille !

Les photos qui illustrent ce billet ont été prises par Stéphane Burlot lors du meeting de Villeurbanne dans le Rhône qui a réuni 10000 personnes le 7 février dernier

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J’avais dit que sitôt que je pourrais mettre le lien vers le film réalisé par les femmes qui m’ont accueilli au foyer près de la Bastille, je le ferai. Voici le moment venu de le faire en bonne place et visibilité. Je pense qu’il y aura de nombreuses reprises sur les réseaux sociaux. J’ai pensé de nouveau à elles quand j’étais à la maison de santé de Neuhoff, dans le quartier populaire à Strasbourg. Une nouvelle fois, j’entendais parler de cette difficulté à se faire soigner quand on en a besoin et que l’on bénéficie de la CMU. Et avant cela, tout commence par le temps que dévore l’activité pour faire valoir ses droits. La difficulté des formulaires à remplir. L’impression que tout est fait pour pousser à renoncer, à laisser tomber. Déjà que pour faire valoir ses droits, il faut déjà les connaître ! Et ceux qu’on a sont déjà tellement menacés. Par exemple à propos du travail du dimanche. Sarkozy veut le généraliser ! Hollande bredouille comme d’habitude du mi-chèvre mi-chou. Moi je m’en tiens à ce que m’ont dit les caissières d’Albertville au cours de notre rencontre dont j’ai parlé dans ma précédente note. Je suis radicalement contre. Vivre en famille un jour par semaine c’est un petit bonheur simple. Même ça est disputé !
Résistance !

A Neuhoff, les personnels médicaux et les gestionnaires de la maison me présentaient le régime local alsacien de sécurité sociale. A une exception près, c’étaient des femmes. Le régime local de sécurité sociale est un régime à l’équilibre financier. Il se présente comme complémentaire à celui du régime de base. Moyennant une cotisation supplémentaire de 1,6 pour cent du salaire, on est remboursé à 90%. Et les forfaits sont effacés. Comme celui à dix-huit euros par jour d’hôpital. Et ainsi de suite. On a parlé des ouvrières de la distribution. Les caissières. Elles brassent trois à quatre tonnes par jour avec un bras. Les tendinites et autres maladies frappent durement. A 57 ans et même avant les gens sont cassés. Mais il faut des mois pour faire reconnaître la maladie professionnelle. Des mois sans couverture ni beaucoup de revenu. Combien de fois, de guerre lasse, la femme devenue sans ressource doit retourner au travail, aggraver son mal avant d’être de nouveau indisponible du fait des progrès de la maladie. J’ai pris des pages de notes. Ça va faire des arguments de discours et de médias. C’est mon travail, celui-là. Ce que je vois c’est un monde d‘institutions et de règlements destinés à expulser les « ayant droits ». Les soi-disant « assistés » sont en vérité les cibles d’une vaste machinerie qui tourne davantage pour écarter que pour quoi07 que ce soit d’autre. Comme me l’a dit un ami : « Etre pauvre c’est une activité à plein temps devant les guichets .

Là-dessus Sarkozy annonce sa candidature. Quel incroyable cynisme que celui de cet homme ! Le travail au poste de commande, le peuple au pouvoir et ainsi de suite, tout le contraire de ce qu’il a fait durant tout un mandat. Par exemple, lorsqu'il dit que « ce qui affaiblit la France, c'est cette obsession de dévaloriser le travail alors que nous devons au contraire, tout faire pour valoriser le travail ». Celui qui le dit est celui-là même qui a refusé le moindre coup de pouce au SMIC depuis cinq ans. Or, la première valeur du travail, n'est-ce pas le prix qu'on le paye, donc le salaire ? Ici je touche la maladie cruciale de la vie politique : la falsification des mots, leur retournement. Tony Blair et Nicolas Sarkozy auront été les champions de cet exercice. Avec eux les mots ont été rendus inoffensifs à force de servir à tout et son contraire c’est-à-dire à rien. « La France du non » est vidée de sa charge quand un Sarkozy, qui l’a odieusement trahie avec l’adoption du Traité de Lisbonne, l’évoque à 27son profit. Toutefois ce n’est pas le plus important de ce que je crois qu’il fait et prépare en ce moment dans l’hypothèse qui est la sienne d’un prochain mandat.

Ceux qui ont fait des charges si violentes contre le populisme et m’ont si souvent imputé des positions politiques qui n’étaient pas les miennes ont crié au loup quand il n’y était pas. Maintenant, il y est et vous noterez leur silence. Sarkozy vient en effet de tirer tout le profit possible de la confusion créée par le mot « populisme ». Il s'est livré à une charge violente contre les « élites » et « les corps intermédiaires ». Cela n’a plus rien à voir avec ma dénonciation de l’oligarchie. C’est un basculement inouï dans un autre univers sémantique. Les petits rigolos ont bien préparé la banalisation de tout cela en m’attaquant des mois durant sur le thème « vous dénoncez les élites donc vous êtes un danger pour la démocratie ». Pour eux il s’agissait de nier ou de masquer le contenu de classe que je donnais au slogan « Qu’ils s’en aillent tous ». Il fallait le diluer dans la solidarité corporatiste, en quelque sorte. Sarkozy bénéficie de l’accoutumance que ces gens ont préparée. Maintenant ils se taisent. Mais lui a bel et bien repris et théorisé le fond d’un discours hostile aux élites. Dans le détail, Sarkozy a d'abord déclaré : « Il y a de plus en plus de Français qui ont l'impression que tout se décide en dehors d'eux ». Ensuite, il a dit : « J'ai pu mesurer pendant cinq ans à quel point les corps intermédiaires font écran entre le peuple et le gouvernement : les syndicats, les partis, les groupes de pression, les experts, les commentateurs. Tout le monde veut parler à la place du peuple, sans jamais se soucier de ce que23 le peuple veut, de ce qu'il pense et de ce qu'il décide ». C’est d’un culot à couper le souffle. On se demande si lui-même se souvient comment il a odieusement trahi la volonté populaire exprimée dans le référendum de 2005.

Puis il nous indique qu'il a « beaucoup réfléchi à cette question de l'entre-soi des élites politiques, des élites économiques, des élites administratives, des élites syndicales. De cet entre-soi, il ne sort que des compromis boiteux et au final il ne sort que l'immobilisme ». L’habileté c’est évidement de partir du constat que tout le monde fait dans les milieux populaires. Nous l’avons-nous même popularisé en dénonçant la grande collusion des riches, qu’il ne nomme pas, avec les médiacrates et les têtes d’œuf corrompues par l’idéologie libérale. Mais il en donne une autre formulation. Il montre du doigt « les élites ». Ce que personne n’avait fait avant lui. Et il y inclut les syndicats. C’est le point crucial. Notons d’abord quelle claire doctrine cela exprime. Détruire les corps intermédiaires et inclure dans la liste, comme seuls corps identifié et doté d’une personnalité juridique et morale, les syndicats, c’est le fond de sauce des mouvements autoritaires. La haine anti-syndicale, c’est la haine de la classe ouvrière organisée. Ce discours-là, on le connaît. C’est une doctrine politique connue. Puis Sarkozy affirme que : « S'il y a blocage, je me tournerai vers le peuple ». Pour contourner le blocage qui ne peut venir, d'après lui, que des corps intermédiaires, c’est-à-dire des syndicats ouvriers, il créera un lien direct avec « le peuple ». « Je savais très bien que je m'attaquerais à des intérêts puissants, à des castes qui ne veulent rien lâcher et dont la violence des réactions donnent la mesure de ce qu'elles ont peur de perdre ». Ce n’est pas des riches dont il parle. Les « castes » ce sont les salariés des diverses professions qui ne veulent pas lâcher leurs conquêtes sociales. Il veut instaurer 21une relation directe entre un « guide » et le peuple. Il recourt au plébiscite pour effacer toutes les médiations qui constituent comme classe le très grand nombre.

On ne peut mieux apercevoir ce fond doctrinal que dans cette vantardise de Nicolas Sarkozy : « Une de mes plus grandes fiertés est de n'avoir jamais cédé à la pression de la rue ». La « rue » dont il parle, ce sont les manifestations et grèves contre la suppression de la retraite à 60 ans. C'est le « peuple » défini par des intérêts collectifs de classe. Non comme la masse informe et manipulable par de bas instincts de haine et de jalousie dont il rêve et qu’il cherche à instituer. Pour toutes ces raisons j’estime que l’extrême-droitisation de la droite vient de franchir un palier. Nicolas Sarkozy est passé de la manipulation de ses thèmes de propagande à l’expression construite d’une doctrine politique. Il se situe dans la veine des 26Berlusconi et Viktor Orban. L’histoire est coutumière de ce genre de polarisation politique. Nous en sommes l’autre face. Tout se met en ordre.

Nous avons décidé Pierre Laurent et moi que « l’incident » était clos avec François Hollande après qu’il a fait amende honorable et qu’il a dit ses regrets d’avoir injurié les communistes. Pourquoi ? Parce qu’il y avait la déclaration de candidature de Sarkozy qui arrivait. Et que nous ne voulions pas être scotchés dans une polémique subalterne qui ressemblait très fort à une provocation. A preuve la une du « Figaro ». Bien sur les communistes ont de la mémoire. Moi de même. Je suis aussi le candidat des communistes. En cessant le feu, nous devons compter sans cesse sur l’intelligence populaire. Elle a capté la faute. Pas la peine d’en rajouter en se laissant déporter hors de notre rail conquérant. Notre ligne d’action de campagne veut tenir à distance les polémiques avec François Hollande. Il n’est pas notre sujet. La délimitation avec lui est finie depuis la fin de l’année dernière. La vie se chargera du reste à faire. Nous gagnons nos galons en étant utiles au combat contre la droite 28et l’extrême-droite. Le terrain que nous voulons reconquérir n’est pas de ceux qu’on reprend par des disputes avec lui sur notre existence ou non. Notre existence se constate.

Pour autant, pas question non plus de mentir par omission ou bien de faire preuve d’une complaisance qui se retournerait contre la confiance qui se crée pour nous. Comment passer à côté des provocations qu’il distille de réunion en réunion. Surtout quand il apparaît clairement que celles-ci fonctionnent comme autant de coups de force. Contre nos positions ? Après tout ce serait bien son droit. Mais ce n’est pas son sujet. Sa façon de faire est une véritable mise au pas du PS lui-même. Car les thèmes où les positions qu’il exprime seraient ultra-minoritaires s’il les mettait en débat dans son parti. Profitant de son altitude sondagière et des compétitions pour les postes qui sont engagées autour de sa « prochaine présidence », il sait que tout lui est permis, sans réplique. On a vu les dirigeants de la gauche du parti se coucher sans bruit sur la retraite à 60 ans, le SMIC et ainsi de suite. Qui a déjà bu la mer doit aussi digérer les poissons. Tout allait y passer. Arrive le vote du « Mécanisme européen de stabilité ». Cette fois-ci c’est la fin pour ceux qui cèderaient. Les bases ne suivraient plus. Le harcèlement des interpellations à la base a déjà donné ses fruits. Le mouvement en cours vers nous s’accélère. Ils vont donc résister. Ils l’ont dit au bureau national de 20mardi soir par la voix de Benoît Hamon et Marie-Noëlle Lienemann ! Emmanuelli et Montebourg ne tarderont pas, souhaitons-le. Ceux qui voteront « oui » ou s’abstiendront pour laisser passer le texte sans s’y opposer ne peuvent survivre qu’en se reniant du tout au tout. On verra jusqu’à quel point tous sont prêts à aller dans notre direction. Mais le coin est enfoncé. Si notre pression aboutit à une majorité contre le vote, tout sera changé. L’espace de notre programme sera élargi considérablement. Celui du retour de la gauche encore davantage. Hollande devra changer son cap et la campagne électorale peut alors voir le centre de gravité de la gauche beaucoup bouger. C’est l’enjeu du moment. Donc il faut absolument continuer la mise sous surveillance citoyenne des députés jusqu’au 21 février. Et des sénateurs jusqu’au 28. Interpellations, publication des réponses sur le net et les réseaux sociaux : au travail ! Attention à ne pas lâcher d’une semelle les députés de droite car leur vote deviendra vite notre premier argument de campagne législative contre eux.

Dans les jours qui viennent de passer j’ai suivi de l’œil l’affaire de l’introduction de la loi de 1905 dans la Constitution proposée par Hollande. C’est énorme quand même ! A la fin cela aboutit à introduire le Concordat dans la Constitution sous prétexte d’y faire entrer la laïcité. Comme la laïcité est déjà dans la Constitution, on se disait que c’était soit une erreur, une confusion, soit une combine. C’est une combine. Pourtant tout le secteur laïque du PS se tait. On voit ce que valent les principes 25au pays des carrières. Les Glavany, Guy Georges, Vincent Peillon, Alain Vidalies, Emmanuel Maurel, Philippe Gugliemi et tous les autres ont disparu. On attend avec intérêt de savoir si les obédiences maçonniques ont aussi l’intention de regarder ailleurs. Pourtant ceux qui ont plaidé auprès de moi l’erreur ou le cafouillage en sont pour leurs illusions. Dans une lettre, François Hollande s’adresse aux « représentants des cultes reconnus d’Alsace-Moselle » le 13 février 2012. « Reconnus ». Les musulmans sont donc exclus des cajoleries socialistes. L’intérêt de cette lettre est que François Hollande y est d’une absolue clarté : « Le maintien du Concordat doit être abordé avec respect et compréhension de ce que fut l'histoire de ce territoire français ». Respecter les conséquences de l’annexion de l’Alsace au Reich et de deux défaites de nos armes face à l’envahisseur, voilà qui est nouveau à gauche. Les communards doivent se retourner dans leurs tombes. Pour manifester ce « respect », il indique vouloir insérer à l'article 1er de la Constitution un deuxième alinéa ainsi rédigé : « La République assure la liberté de conscience, garantit le libre exercice des cultes et respecte la séparation des églises et de l'Etat, conformément au titre premier de la loi de 1905, sous réserve des règles particulières applicables en Alsace-Moselle ». Donc le Concordat en tant que tel ferait bien son entrée dans la Constitution par la porte honteuse des « règles particulières ». Oui, mais le « sous réserve » disaient d’aucuns, voudrait seulement dire qu’il s’agit d’un compromis temporaire, bref de la continuation de ce qui est déjà. J’ai objecté que c’était 24précisément faire du définitif avec du provisoire que de le mettre dans la Constitution.

Pour finir, Hollande a lui-même fourni la clef d’interprétation de son propos. C’est la version la plus anti-laïque qui prévaut. Car dans sa lettre, il écrit : « Bien loin de porter atteinte aux règles qui régissent, de façon particulière, les relations entre l'Etat et les cultes concordataires en Alsace-Moselle, elles seront au contraire confortées dans leur spécificité, en se voyant reconnues au niveau constitutionnel ». Ainsi grâce à cet étrange version du socialisme, François Hollande ferait entrer Dieu et ses églises dans un alinéa de la Constitution. Ce que personne ne lui demandait, pas même en Alsace-Moselle. Le crime contre l’esprit est signé quand on sait que le même Hollande n’envisage pas d’abroger le « délit de blasphème » contenu dans les dites dispositions concordataires et résultant du droit hérité de l’occupation après 1870. L’acquis de Bismarck doit-il être « respecté » du fait de l’histoire ! Cela ne sera pas admis. Jamais. Par aucune conscience éclairée qui connaît les enjeux de ces 22sortes de questions. Surtout quand, au même moment, au cours d’une réunion en Alsace où se trouvaient trois ministres on déclare que le Concordat est le « futur de l’Europe ».  Sale ambiance !

Voici une nouvelle passée quasi inaperçue. Les nord-américains ont voté une loi nommée « Dodd-Franck » pour limiter les prises de risque des banques américaines. Quelle saine préoccupation ! Mais comme d’habitude quand ils prennent une mine raisonnable, c’est toujours l’indice du fait qu’il y a anguille impérialiste sous la roche des pieuses intentions. Celle-là n’est pas mal du tout. Car la dite loi ne s’applique pas seulement aux banques américaines mais, de fait, à toutes celles qui travaillent aux Etats-Unis quelle que soit leur nationalité. Ou bien qui mettent en garantie de leurs opérations des titres américains. C’est-à-dire, en fait, tout le milieu bancaire mondial. Avant de regarder ce que cela implique, notons cette habitude qu’ont prise les Etats-Unis d’obliger tout le monde à se conformer à leur législation. C’est une autre façon d’exprimer qu’ils se donnent le statut de maîtres du monde ! C’est avec cette méthode qu’ils parviennent à imposer le blocus de Cuba, pourtant condamné par les Nations Unies, à tous les fournisseurs et transporteurs du monde. Je reviens à cette législation pour contrôler les prises de risques. Donc, dès qu’une activité est réputée trop risquée, couic, elle est sanctionnée. Qu’ils fassent comme ils veulent chez eux c’est bien leur droit. Mais de quel droit par contre viendraient-ils sanctionner une transaction faite entre deux banques européennes en Europe au motif de leurs contreparties en titres nord-américains ? Bizarre ! Surtout que certains titres spécialement dangereux ne sont pas inclus dans le périmètre des sanctions potentielles. Lesquels ? Ceux de la dette fédérale des USA ! Gros malins ! Et l’inverse ? 08C’est-à-dire la possibilité pour les banques européennes de proposer aux Etats-Unis des titres de dette d’états européens ? Sur ce point il n’y a pas de garantie. Tout simplement.

Imaginons la suite : un Etat lambda a une mauvaise note. Les autorités nord-américaines décident que ces titres de dette souveraine sont un placement dangereux. Aussitôt il devient interdit d’en acheter aux Etats-Unis. Ou d’en posséder ailleurs si l’on a une activité aux Etats-Unis. Et ainsi de suite. Ce pauvre Michel Barnier, commissaire européen issu de l’UMP française a donc couiné et tapé du pied. « Nous demandons que les titres souverains de l’Union européenne reçoivent le même traitement que les titres souverains américains ».  Mais oui, biquet ! Compte là-dessus ! Cette nouvelle loi entre en vigueur en juillet prochain. A partir de là, une note des agences de notation devient un instrument direct de blocage pour les USA qui peuvent interdire à un Etat l’accès au marché financier. Donc le condamner à mort puisqu’il est interdit aux Etats européens de se financer ailleurs. Imaginons encore. Supposons que les Etats-Unis veuillent faire exploser la zone euro parce que la monnaie unique serait un placement refuge par rapport au dollar pourri jusqu’à la moelle. Supposons qu’ils aient attaqué un pays pour faire tomber la zone et même plusieurs alentours pour accroître la tension. Supposons qu’ils aient ordonné à leurs banques de bloquer les liquidités en dollar pour les assécher et déstabiliser le prêt interbancaire des seuls agents autorisés à venir à la rescousse de l’Etat attaqué. Supposons que tout cela n’ait servi à rien parce que la Banque Centrale Européenne aurait aussitôt ouvert une ligne de crédit illimitée aux banques nationales. Oui supposons ce scénario. Paranoïaque, bien sûr. Pure hypothèse d’école, cela va de soi. Alors, dans ce cas, la nouvelle loi « Dodd-Franck » permettrait de disposer d’un nouvel instrument pour étrangler sans être contourné. J’ai bien dit que c’était de l’imaginaire. En fait les Etats-Unis sont nos alliés et nos amis. Bien sûr. La preuve en 2015, grâce au « Grand Marché transatlantique » le marché commun unifié sur les deux rives de l’atlantique sera constitué.

Cette fois-ci les trompettes de la renommée populiste n’ont pas sonné tranquillement. Le grand titre de la une du Monde assimilant le Front de Gauche et le Front national par une même étiquette « populiste » a fait long feu. Nombreux ont été les commentaires défavorables dans les médias eux-mêmes. Outre la chronique de Pierre Marcelle dans « Libération », Jack Dion dans « Marianne 2 », et même « Les Inrockuptibles » ont réagi. D’après moi nous ne sommes plus loin du moment où cette basse manœuvre ne sera plus possible compte tenu du nombre des mises en garde que les intellectuels ont formulé contre cet amalgame. « Le Monde », qui se veut le journal de référence ne pourra pas longtemps en rester à ce niveau d’inculture politique. D’autant plus après le dérapage de l’odieux faux naïf Plantu qui a fait un dessin germanophobe plus que suspect contre Eva Joly à la une de l’édition du mercredi 15 février.  Pour contribuer au débat qui semble s’imposer encore on doit recommander la lecture du livre de Benoît Schneckenburger « Populisme, le fantasme des élites » aux éditions Bruno Leprince. Et dans l’attente je vous propose ce texte de Rafael Correa, président de la République d’Equateur. Il s’agit d’un message qu’il destina à l’Institut Egmon en Belgique en 2009. Savoureux.

«Ils sont nombreux à dire, en Europe et en Amérique, qu'actuellement il existe deux gauches dans la région latino-Américaine : l'une populiste et l'autre pragmatique, la première est révolutionnaire et l'autre réformatrice. Cette distinction cache mal une forte charge normative qui prétend délégitimer les perturbateurs qui veulent rompre avec l'ordre hérité du Consensus de Washington. En Sciences sociales, rares sont les concepts unanimement acceptés, et « le populisme », est justement l'un d'entre eux. A l'origine, on l'a employé pour résumer les processus sociaux menés par Juan Domingo Perón en Argentine et Guetúlo Vargas au Brésil. Aujourd'hui, malgré son élasticité, on l'utilise de façon systématique pour critiquer des Présidents qui, paradoxalement, ont été élus avec un large soutien populaire. Le mot est sorti des cénacles universitaires et s'est imposé comme qualificatif unificateur pour les mandataires de Bolivie, d'Equateur et du Venezuela. L'objectif est clair : disqualifier des dirigeants qui ont le mauvais goût de ne pas s'adapter aux canons qui, au XXIème siècle, selon les critiques de droite, devraient caractériser les leaders de gauche.

Dans son emploi contemporain, le populisme désigne deux caractéristiques : premièrement, la supposée irresponsabilité politique qui implique de faire des promesses que l'on peut tenir immédiatement, selon les attentes de l'électorat, deuxièmement, qu'il n'y a pas de médiation entre le leader démocratique et les citoyens. Une « promesse que l'on peut tenir immédiatement » correspond à « l'économie politique du possible ». Mais, comment peut-on définir à l'avance « le champ du possible »? Est-ce qu'une politique destinée à remettre en cause les structures économiques et sociales d'un pays ne court pas le risque de se voir toujours accusée de populisme, sans que l'on puisse en débattre ? Il s'avère que si l'on accepte cette critique du populisme, l'on doit aussi accepter que cela implique l'affaiblissement de l'espace politique. La négation de la politique du possible, préconisée par les spécialistes du populisme, constitue, en elle-même, un projet politique. Et si l'on ajoute à ce projet, la crainte du retour du totalitarisme, cette vision du populisme suppose un « possibilisme » qui, d'emblée, condamne tout projet de transformation sociale.

C'est précisément ce type de politique, qualifiée de populiste, qui a promu les droits universels consacrés dans les nouvelles constitutions de Bolivie et d'Equateur. Une politique qui n'a pas eu peur, en engageant cette conquête sociale, de courir le risque de perdre les mécanismes traditionnels de contrôle sur les populations les plus pauvres. Au vu de ces considérations, il est évident que ni la scène mondiale, ni la scène latino-américaine, ni la scène européenne ne sembleraient favorables à l'intensification et à l'approfondissement des relations bi-régionales. Le problème de fond n'est cependant pas un problème de scènes. Le problème fondamental repose sur le fait que les relations bi-régionales restent enclavées dans des présupposés caractéristiques du milieu des années 90, qui correspondent à des réalités très différentes, à des intérêts latino-américains et européens distincts et à des cycles d'intégration latino-américains et européens qui ont été dépassés."
Rafael Correa Delgado, Président de la République de l'Equateur

Plantu l’interlope, lauréat du prix de la liberté (10 000 euros) décerné par le Qatar a encore frappé. Sous couleur d’humour contre Eva Joly, il s’est abaissé à un dessin germanophobe à la une du « Monde ». Mon ami Alexis Corbière a immédiatement réagi par un communiqué qui pointait le côté nauséabond de ces sortes de « plaisanteries ». Le faux naïf, suivant sa technique habituelle, loin de regretter son dérapage a répondu comme si nous critiquions le droit à la caricature. Lisez ce qu’on en lit dans « Le Point.fr » : « Je les laisse s'enfoncer », rétorque Jean Plantu, lassé des « attaques régulières et dérisoires » du Front de Gauche contre ses dessins. « Je constate que tous les fronts ne sont pas mûrs pour la démocratie, déplore le dessinateur. C'est sûr qu'il est plus confortable de faire dans l'anti-sarkozysme peinard ou de l'anti-Le Pen. La gauche a encore beaucoup à apprendre en matière de tolérance. Je reviens d'Algérie où j'ai remplacé un dessinateur. J'ai caricaturé le leader du FLN. Il accepte plus facilement la plaisanterie que certains ici. » Vous avez bien lu : l’ami du Qatar ne nous croit pas « mûrs pour la démocratie », nous reproche notre hostilité à Sarkozy et Le Pen et déclare que la gauche a « beaucoup à apprendre en matière de tolérance ». Vous avez compris cette fois-ci ce qu’est Plantu ? Le reste on connaît. C’est sa façon de botter en touche. Pris la main dans le sac d’un dessin répugnant où il m’assimilait aux Le Pen, mis en cause de tous côtés, il s’était déjà défendu en m’imputant le régime cubain ce qui n’avait rien à voir avec le sujet. Ce genre de vache sacrée n’est pas habitué à ce qu’on lui tienne tête. Pour lui aussi la vie va changer avec nous. Au-delà de trois cent mille euros : on prend tout !


1  508 commentaires à “Sarkozy veut un régime plébiscitaire”
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  1. Zinga dit :

    @Marina, Christian B, Mélopée, Lisa
    Je suis tout à fait d'accord avec vous sur la question de la souffrance des animaux. Madame Autain a été fort éruptive (elle a employé 3 fois le terme "insupportable" en moins d'une minute), il aurait mieux valu ne même pas faire référence à ceux qui recourent à la viande hallal ou kasher, mais plutôt exprimer la position du PdG sur ce sujet. Le traitement réservé aux animaux doit être pris en considération pour qui prône "l'Humain d'abord".
    Notre société évoluée ne peut s'exonérer d'aborder aussi ce thème, et les représentants de JL Mélenchon doivent faire l'effort de la pédagogie avec un propos bienveillant et non se positionner immédiatement dans une attitude de polémique agressive. Après l'abattage respectueux, nous pourrons aussi débattre de la corrida, sans stigmatiser les Espagnols !

  2. afournier dit :

    Peut on savoir si le débat avec Le Pen aura lieu ce soir? Je n'ai pas l'intention de me taper tous les délires du FN pendant une heure pour le savoir.
    Vous risquez de lui faire une pub monumentale si ça ne se passe pas et que vous laissez cette annonce dans l'agenda.
    (dans le cas contraire, démentez, car, même le son baissé, l'audimat risque de venir des gens qui passent par ce blog).
    Merci.

  3. Michel Matain dit :

    @ 1103 shakti
    Je pense qu'il faut faire une pétition en vue du second tour, et ceci pour faire bifurquer le PS à sa gauche. Il faut leur faire comprendre qu'ils ne peuvent pas être élus sans le FdG!

    La meilleure des pétitions sera le résultat du vote du premier tour. Plus nous serons haut, plus nous aiderons les socialistes à enfin bouger.

  4. jean 76 dit :

    on fait quoi maintenant que le ps s'est abstenu à part une petite dizaine!
    car il y a l'autre traité, qui va nous saigner, faire baisser lessalaire et les retraites!
    il faut que le fdg engage la resistance et soit present dans les rassemblements syndicaux du 29 fevrier,
    on est dans le sujet!

  5. éducpop dit :

    Si la stratégie de l'avocate qu'est la candidate d'extrème droite était de porter un coup unique mais violent au candidat du front de gauche, elle ne procéderait pas autrement pour se préparer. Ne pas laisser le temps de resituer le problème dans un contexte et asséner une affirmation difficile à réfuter. Elle a dit qu'elle préparait une surprise, et on sait que ces gens n'hésitent pas à mentir, à déformer et récupérer les arguments de leurs adversaires. Ils ont pu concocter quelque chose, sachant que les chiens de garde relayeront en extrayant les points qui leurs paraissent savoureux du contexte.Plus c'est gros plus ça marche parfois, et ils sont rancuniers, haineux, ils ont l'intelligence de l'opportunisme. C'est l'inverse de l'intelligence humaniste ! qui ne peut se résoudre à blesser même son ennemi.
    Malheureusement, avec les jeux du cirque qui distraient depuis longtemps un public déresponsabilisé, c'est une sorte de télé réalité qui apparait avec cette rencontre présentée comme un combat de gladiateur, le peuple veut voir du sang. C'est ridicule !
    Jean-Luc Mélenchon parle au nom de la dignité humaine, compromise par l'aveuglement et l'égocentrisme de certains hommes, il ne faut pas risquer de brouiller ce message, et je pense que le but des réactionnaires c'est justement ça.
    Je pense qu'il faudrait aller à cette rencontre en adoptant une attitude observatrice et très distante, disant simplement être venu voir jusqu'où un mouvement historiquement violent est capables d'aller, et rappelant que l'important est de travailler aux solutions qui pourront sauver la démocratie et même la vie sur terre. toute autre attitude est désormais stérile.

  6. JM77 dit :

    @WM
    Après la viande hallal si on pouvait éviter le débat corrida...
    Nous devons fixer l'agenda politique : partage des richesses (augmentation du SMIC, échelle des salaires de 1 à 20, augmentation des petites retraites), traités européens (fin de Lisbonne, orientation de la BCE), retraire à 60 ans, planification écologique, politique publique (santé, éducation nationnale, sécurité)..
    Quand nous aurons régler tout ça - si peu en fait- on pourra débattre de tous les sujets indispensables au bien-être de chaque individu (le gavage des pauvres oies élevées en batterie pour Noel personne n'y pense : quel domage que les musulmans n'en fassent pas leur spécialité culinaire! ) que Le Pen nous propose avec Bardot, relayées en cela par des médias aux ordres.
    Je caricature les camarades mais entre camarades...

    [Edit webmestre : Eh bien, figurez-vous que je m'emploie depuis bientôt 3 ans à faire exactement ce que vous dites ! Essayer que ce blog s'en tienne plus ou moins à l'"agenda politique". Et cela m'a permis de me tailler une solide réputation de censeur auprès de ceux (et celles) qui ne voient que midi à leur porte, quand ce n'est pas celle de leur voisine ou la dernière émission people en prime time. Et il va de soi que je suis imperméable aux diverses insultes qui ne manquent pas de récompenser une telle intiative. Donc, il ne sera pas ici question de corrida, sauf si Jean-Luc Mélenchon décide d'en faire le sujet d'un de ses billets.]

  7. mrben dit :

    Bonsoir Monsieur Mélenchon, bon courage pour le débat ce soir. Vous allez assurer j'en suis certain.

  8. Nicolas G30 dit :

    Des fois il suffit d'ouvrir la fenêtre 10 minutes pour aérer la pièce et changer d'air, c'est ce que fera Jean luc Mélenchon, il y aura 3 millions, voir plus de téléspectateurs. Si cela peut les aider à mieux respirer pas la suite, ça sera toujours ça de gagner. Chaque pavé dans la mare est important, Mélenchon présidons.

  9. le révolté dit :

    @1112 JM77

    Tout à fait d'accord avec toi,certains politiques comme Sarkozy ou Le Pen nous emmènent sur des débats secondaires (qu'il sera temps de résoudre si un jour nous sommes au pouvoir) pour pouvoir nous éloigner des débats prioritaires qui influent sur notre vie de tous les jours (emploi,salaires,santé) dont on sait que le FdG à des solutions qui mettraient à mal toutes cette bande de nantis.

  10. steph dit :

    Le travail pédagogique autour du MES initié par Jean-Luc Mélenchon au meeting de Montpellier fait mouche ! Lire ici. Faisons connaître le MES encore plus dans nos entourages pour convaincre un max!
    .

  11. nina dit :

    Je viens d'écouter F. Delapierre sur LCP face au second couteau du Fn. Ttrès bien. Garde ses nerfs, répond sans s'énerver sur le fonds et en pesant chaque mot. Ce soir, pareil j'espère.

  12. l'hallebardier_95 dit :

    Il faudra faire un tract

    [...]

    [Edit webmestre : Gardez ce genre de suggestions pour le site placeaupeuple2012.fr, et en particulier sa section "militer". Ici, ce n'est pas le lieu. D'autant plus que les "commentaires y sont désormais ouverts.]

  13. bertgil dit :

    Il serait souhaitable ce soir que le débats avec MLP ne soit pas marqué par trop d'agressivité. Vous étes catalogué comme quelqu'un de trop agressif, donc rester zen. De toutes façon ce genre de débat n'apportera rien au FdG.
    Vos fléches, vos bons mots devraient aller vers Sarkozy et F Hollande.

  14. Just65 dit :

    Y'a du boulot les amis.
    Je crois qu'il va falloir aussi se concentrer sur le sieur Sarkozy et s'atteler à combattre ses idées. Car à Lille en ce moment, c'est une déclaration de guerre au monde du travail sous couvert de le défendre.
    Hier Jean-Luc Mélenchon a commencé en démystifiant son discours, mais y'a du boulot. Il faut écouter son discours pour le démonter argument par argument, en montrant ses ambiguïtés idéologiques (pour le travail dans l'idée, et contre dans les faits) et j'en passe sur l'apprentissage, le RSA sous condition, le travail obligatoire et les travaux d'intérêts généraux.

  15. dan dit :

    Je viens de lire sur Libé que le groupe socialiste du Senat s'abstiendra le 28 Février prochain - Un sénat de gauche parait il...
    Voilà qui est clair et doit encore plus nous motiver pour le mouvement européen de protestation du 29 Février dont on parle peu....
    Mais vraiment quelle erreur historique ! oui, historique.
    Le MES et le prochain Traité sont en effet l'illustration d'une nouvelle dictature : soft bien sûr mais bien réelle : les Etats ne pourront plus délibérer d'une autre politique budgétaire, ne seront plus maîtres de leur budget :
    Et puis ce MES est une absurdité : en effet pourquoi créer un fonds de réserve pour venir en aide aux Etats endettés... ce que l'on interdit à la Banque européenne de faire...chercher l'erreur....ah oui j'oubliais ce fonds sera sans contrôle des parlementaires.
    Et nous tomberons dans le piège : des notes négatives des agences de notation - des manipulations sur les Bourses - des taux d'intérêts qui montent - des déficits qui se creusent - des aides nécessaires mais des coupes sombres dans les budgets et des privatisations (le FMI est au top pour ces choses...
    La Grèce est un bon exemple : Une aide de 140 milliards - des banques qui effacent de la dette mais qui ont besoin de recapitalisation - appel à l'Etat -...et le tour est joué : privatisations et baisse des salaires au passage...
    Je me trompe à quelque part ?
    Honte au PS !
    Hollande dit qu'il renégociera : et s'il n'était pas élu ?
    Résistance !

  16. Just65 dit :

    @1117 dan
    Sarkozy vient d'attaquer le PS sur son abstention, en disant qu'ils n'avaient pas de courage. J'ai déjà prévenu sur leur site, au PS, qu'ils se trompaient en s'abstenant : idéologiquement, tactiquement, dans la bataille de gauche, diplomatiquement, mais aussi qu'ils affaiblissaient la gauche, enfin la leur. Ils m'ont répondu à côté bien sûr...
    Mais que Sarkozy le sache, on est là pour tenir la baraque. Et c'est quand il veut : projet du FdG contre le sien (qui n'existe pas).
    Moi j'attends une rencontre Sarkozy/Mélenchon.

  17. Rames dit :

    Plus qu'un commentaire, c'est un encouragement à la rencontre de ce soir sur france 2 avec (?) Marine le Pen, et des journalistes incapables d'écouter. Je suis sure que vous serez seul de nouveau à faire la véritable analyse de la situation française, avec votre franchise et votre simplicité, qui fait notre force à toutes et tous et honorent notre intelligence.

  18. Yannick (sympathisant pdg) dit :

    La Le Pen a déjà perdu ce soir. Soit elle s'écrase devant France 2 et elle débat, soit elle s'écrase devant Jean-Luc et elle perd. Drôle de situation inconfortable dans laquelle elle s'est mise seule.
    Bien joué Jean-Luc Mélenchon et le FdG, ce soir elle perd déjà lourd, car nous, nous ne nous sommes jamais courbés !

  19. jorie dit :

    Sarkozy propose une suppression des côtisations salariales pour augmenter les salaires, et pour compenser, la fin de la prime pour l'emploi ! en fait, la suppression des côtisations sociales signifie que le salarié devra payer une assurance privée pour tous ses bobos et sa vieillesse. On lui pique donc ce qu'on lui doit dans le futur, ensuite, les plus pauvres que lui perdront la PPE, et enfin, tous ces benêts qui votent Sarkozy paieront un impôt supplémentaire pour compenser les pertes ! triple saignée ! Incroyable arnaque. Ce soir sur c'dans l'air, sachez le, ce cher M.Reynier nous déclame tout simplement que les 3/4 des ouvriers votent FN. Avis à tous les syndicalistes, vos manifs n'ont que des partisans du front national ! Ce M.Calvi mérite la légion d'honneur de la servitude volontaire!

  20. guile45 dit :

    Courage Jean-Luc, s'il t'en faut ? Il va y avoir beaucoup de monde devant son poste ce soir. Nous sommes à un tournant. Nous pouvons dépasser les 10% ce soir. La seul condition: savoir s'adapter aux circonstances. Bref tout à fait dans les cordes de notre représentant favori!

  21. Ydaho dit :

    Jorie : ils veulent nous mettre au ban de la "société" et quoi de mieux que la désinformation pour ce faire ! et par la même faire "oublier" qui sont vraiment les suppôts de Le Pen. Toujours pareil le discours de la Sarkozie, créer des boucs émissaires ! Avant nous avions le couteau entre les dents, maintenant nous serions les descendant de la collaboration. Et il ne manque pas de serviteurs zélés pour distiller "l'information" !

  22. sergio dit :

    @ dan 1117
    " je viens de lire dans libé que le groupe PS du Sénat allait lui aussi s'abstenir le 28".

    Et nous, nous venons de répondre au courriel et dans le blog de la députée PS qui s'est abstenue. L'abstention "dynamique et courageuse" sera appliquée par les 4 rédacteurs que nous étions, pour la députée et pour son parti lors des 2ièmes tours des scrutins à venir. On ne peut voter pour un parti ou une élue qui laissent passer un traité antidémocratique (comité de pilotage du MES incontrôlable et intouchable) et antirépublicain (pas de discussion dans les parlements sur ses applications concrètes). L'abstention était avec le principe de la majorité nécessaire à ce vote, un moyen de le laisser passer.
    Vite Mélenchon !

  23. bernard dit :

    Tout comme Jean Luc je pense que NS devient incontrôlable, il s'agite, sombre dans la démagogie la plus vile, en appelle au peuple qu'il dépouille (la TVA sociale devient anti délocalisation...), menace publiquement les grands patrons (stock options,retraites chapeau,parachutes dorés,salaires définis en AG) devant lesquels il ne cesse de plier les genoux, fait acte de contrition pour son péché originel, se taille un costume de seul présidentiable (aujourd'hui j'ai pris de l'altitude).
    Rien sur les échecs des politiques de réajustement structurel appliquées dans la plupart des pays de la zone euro, sur l'accélération frénétique des mesures tous azimuths de casse du code du travail, de la protection sociale, de l'enseignement...
    Malhonnêteté, logorrhée (diarrhée verbale).

  24. Excellent communiqué d'Eric Coquerel dans l'Humanité.fr : J-6 : Le PS va t il laisser les clefs du Sénat à la droite et à Sarkozy?

  25. LaRépubliqueDesCatacombes dit :

    Bonsoir Jean-Luc, bonsoir à toutes et tous,
    Je cherche vainement la réponse à la question que nous sommes nombreux à nous poser: Jean-Luc va t-il avoir l'occasion de débattre avec MLP et pouvoir ainsi appliquer la méthode "Dracula" en direct à la télévision française nationale ?
    Au passage, je tiens à féliciter notre Webmestre pour son travail ingrat mais néanmoins très utile et pour sa diplomatie du type "Main de fer dans un gant de velours". Je m'empresse de lui préciser que ces propos déférents n'ont aucunement pour but de pouvoir bénéficier dans le futur d'un quelconque traitement de faveur, votre serviteur étant attaché comme la moule à son rocher au sacro-saint principe d'égalité ;)

  26. Gilbert Delbrayelle dit :

    Pour le 18 mars, un meeting est-il prévu à la fin à la Bastille et à quelle heure ? Il n'y a pas de précisions sur Place au peuple. (Il nous faut savoir pour réserver les billets de train)

  27. alain dit :

    Bonsoir, j'ai surement loupé un épisode, mais bon, je demande quand même : Est-ce que le meeting de Bastia va être mis en ligne? Merci.

  28. Louise M. dit :

    Le 18 mars, tous à la Bastille… Je craignais que ce soit le sempiternel défilé entre Bastille et Répu… Ben non ça s'annonce coloré et festif (voir sur le site Place au peuple). Nation-Bastille pour le parcours…
    A votre imagination, citoyen ! Il faut que ce soit grandiose… Mais non, ils n'ont pas tout à fait colonisé notre imaginaire. Les rhizomes sont résistants et coriaces. Vive l'intelligence collective !
    Révolution citoyenne pour une VIe république et une vie meilleure pour tous !
    Bon, tout à l'heure, j'irai voir ce qui se passe à la téloche sur Internet… j'ai pas la télé… mais je sens bien qu'on va passer à 15 %… Ça monte… ça monte !

  29. nath35 dit :

    Pour ceux qui attendent comme moi avec impatience la vidéo audible du meeting de Bastia, quelques petits entretiens vidéos de Jean Luc M.
    A déguster

    http://www.gaucherepublicaine.org/respublica/entretien-avec-jean-luc-melenchon_1-5/4154

  30. ydaho dit :

    Et pour finir mon propos Jorie, si a la fin de cette campagne, nous faisons plus de 14 % ils trouverons surement a dire que nous nous sommes radicalisés encore plus (fourvoyés) et nous ferons passer encore plus pour des incultes et des dépolitisés, qui ne nous intéressons a rien et qui votons n'importe comment.
    Je viens de voir la bande annonce de DPDA : La surprise c'est peut être Guaino ? Un adversaire de plus pour Jean-Luc Mélenchon, il en faut bien deux pour essayer de le déstabiliser.
    C'est horrible cette présentation "comme un combat de gladiateur". Ils nous prennent vraiment pour des êtres primaires.

  31. sebidf dit :

    Résumons, le PS, l'"opposition" s'abstient à l'AN car voter ne sert à rien puisqu'"on est minoritaire". Au Sénat, le PS s'abstient encore bien qu'il soit majoritaire. Cherchez l'erreur. Soit ils ont c.... soit ils nous prennent pour des c.... J'opte pour la seconde solution. Et un MES qui nous ruinera tous (les Européens) voté. C'est désespérant, devront-ils rendre des comptes un jour? Je n'en suis même pas sûr. Les électeurs sont des veaux. (Il faudra suivre le choix des électeurs de La Rochelle entre le sortant exclu et Mme Royal pour voir). Désespérant aussi, les commentaires des internautes sur le débat de ce soir (site le Figaro, OK) où ces types (droite et FN) disent avoir peur de Jean-Luc Mélenchon comme Président ou le raillent comme un tout petit qui ne mérite pas de s'approcher de leur candidate ou de leur "champion", les débats ne devant avoir lieu qu'entre NS/FH/LP (un FN présenté comme la troisième force, 0 député, un programme minable cherchez encore l'erreur). NS débite des énormités chaque jour et il monte dans les sondages. Je ne comprends plus rien. Jean-Luc Mélenchon monte toutes les semaines et il reste à 9%. Rajoutez des médias au garde à vous, des gens naïfs pour voter contre leurs intérêts (qu'ils doivent bien rire les puissants!). J'en suis à me dire que tant que nous ne serons pas dans le cas des Grecs, rien ne bougera.
    Enfin, ne perdons pas espoir. Mais je dois dire que l'émission de ce soir (que je souhaitais) m'inquiète de plus en plus. Cela peut briser beaucoup de choses car Jean-Luc Mélenchon sera présenté comme le "méchant", "le dangereux" c'est évident. J'espère me tromper mais ça pue le piège, ils vont tout faire pour briser la dernière poche de résistance.
    Enfin, reste les contributions de ce blog, ça remonte le moral de voir l'intelligence...

  32. Zapping dit :

    Pour ceux qui veulent suivre le débat Jean-Luc Mélenchon / Le Pen sur internet :
    http://www.playtv.fr/television/france-2

    Pour ceux qui voudraient suivre et commenter le débat Jean-Luc Mélenchon contre la Le Pen sur le site du "Monde" :
    http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2012/live/2012/02/23/suivez-et-decryptez-avec-nous-l-emission-de-marine-le-pen-invitee-de-france-2_1647782_1471069.html#ens_id=1556164

    Hauts les cœurs ! Ardents à la lutte !

  33. Ruoma dit :

    À quelques minutes du début de l'émission des Paroles et des actes sur FR2, j'ai envie de donner mon état d'esprit.
    Depuis un bon moment, peut-être depuis le dessin de Plantu, je ne cesse de penser que Jean-Luc ne devrait pas attaquer et chercher l'affrontement avec MLP comme il a eu tendance à le faire jusque-là. Je ne suis pas sûr qu'il soit indispensable, sous prétexte d'être à gauche, de vouloir à toute force marquer des points sur ce terrain. Je crains même que cela ne le desserve, pour deux raisons : d'abord parce que nombreux sont ceux qui (me) disent "Il est toujours dans l'affrontement, il est colérique, je ne voterai certainement pas pour lui".
    Et ensuite, parce que je suis convaincu qu'une proportion pas négligeable d'électeurs n'a pas d'état d'âme et est capable de voter aussi bien à l'extrême-droite ou pour le Front de gauche, en fonction du pouvoir de séduction de l'un ou l'autre candidat et de l'humeur du moment. Et ces électeurs se sentiront rejetés par une attitude aussi méprisante.
    Voilà, c'est dit... L'émission commence. J'espère ne pas être déçu. Bonne soirée à tous !

  34. Zapping dit :

    Un petit extrait de "Des paroles et des actes" de Jean-Luc Mélenchon le 12 janvier 2012 :
    http://www.dailymotion.com/video/xnn7xe_jean-luc-melenchon-france-2-extrait-n-3_news

    Hauts les coeurs ! Ardents à la lutte !

  35. sebidf dit :

    D'accord avec beaucoup d'entre vous. Ce soir, Jean-Luc Mélenchon ne doit pas rentrer dans la caricature habituelle (mais réaliste), il doit appuyer qu'elle est riche et qu'elle ne peut en aucun cas être du côté des faibles... Qu'elle se moque d'eux.... Qu'elle protégera toujours sa classe d'hyper-privilégiés, que les petits ne lui servent qu'à se faire élire et qu'ils n'auront rien, ce seront d'ailleurs les premiers réprimés quand ils demanderont quelques miettes, ces "émeutiers".
    Les riches et les puissants ne sont jamais avec les autres, les petits ou dans le cas contraire, ils ne font pas de politique, ils agissent tout simplement sans faire les unes.

  36. Séb44 dit :

    A Maxime Vivas, de mémoire;
    Aujourd'hui nombre de téléspectateurs regardent la TV par l'ADSL et il est possible de connaître l'audience en direct selon les serveurs. Par exemple, je suis chez SFR, et en ce moment, France2 fait 15% d'audience et est numéro un.
    Je pense que la vieille époque où seuls les boitiers "médiamétrie" étaient la référence est révolue et que les audiences des différents opérateurs TV ADSL sont pris en compte.
    Donc, j'attends 22h10, comme me l'a indiqué quelqu'un plus tôt pour me mettre sur F2.
    Maintenant, chacun est libre; mais, moi, j'ai comme un écho qui résonne dans ma tête: "Ré-si-stance, ré-si-stance, ré-si-stance..."

  37. Jérémy dit :

    Le Front de Gauche est ouvertement pour l'abrogation de la LRU et du pacte pour la recherche, par contre j'ai l'impression que peu est dit à propos du CROUS qui est petit à petit privatisé, avec un PS qui se couche concernant la LRU et propose une allocation d'étude à 500€/mois mais basée sur la situation propre de chaque jeune, et non sur la déclaration d'impôts des parents. Je touche, quoi, 460€/mois en tant que boursier échelon 6, comme mon père est le seul à travailler dans la famille avec environ 10k/an de revenus, et bref faudra m'expliquer comment 40€ en plus par mois changeront mon quotidien. J'interprète ça limite comme une blague cynique, pour rester poli, au vu du coût de la vie qui augmente, et du fait que l'aide financière que me fournisse mes parents est loin d'être illimitée.
    Bref, s'il arrive au pouvoir, que propose le Front de Gauche concernant les bourses CROUS? Revalorisation ou instauration d'un salaire comme le préconisent SUD Etudiant, l'Union des Jeunes Communistes et les Jeunes NPA?
    Amitiés militantes.
    Jérémy.

  38. Sylvain dit :

    Dites-moi les amis, Guaino appartient au Fn pour servir la soupe comme ça à Dracula? C'est dingue ce ton mielleux qu'il emploie pour lui parler! Belle opération de communication téléguidée par l'Elysée. On voit comment les choses vont se passer dans les jours qui viennent!

  39. j-jour dit :

    Le livre Rose Mafia est sur la table devant Le Pen, j'en étais sûre. C'est sûrement la grosse surprise Jean-Luc Mélenchon doit être au-desssus de ça.

  40. Hold-up dit :

    Marine Le Pen capitule sur France 2. Elle parle toute seule et refuse la lumière projetée sur son infamie. Elle vient de se cramer ce soir en direct devant des millions de citoyennes et de citoyens. Elle s'est murée dans un silence et une capitulation sans retour. Bravo Jean - Luc Mélenchon !

  41. regis garnichat dit :

    Elle est nulle la Le pen face à Jean-Luc Mélenchon, il vient de la cueuillir dès la première question. Elle refuse de répondre car elle est incapable d'y répondre, il vient de la mettre KO au premier round. Bravo JL tu es celui qu'il nous faut.

  42. Bankster dit :

    Monsieur Mélenchon, mais quel moment de télévision avec LP !

  43. ydaho dit :

    40 ans, bon allez, 35 ans que j'attends ce moment. Et je suis gaté ! enfin on les renvoie dans leur coin, d'ou il n'auraient jamais du sortir.
    Et vu la réaction de MLP, je me demande ce qui se passerait en politique étrangère face a des contradicteurs du calibre de Jean-Luc Mélenchon, et il n'en manque pas.

  44. laurence dit :

    Chose promis.....C'est encore mieux que ce que je pensais. Elle est tombée à la première question. C'est difficile de juger quand on est déjà convaincu, mais là, elle a vraiment été d'une nullité du début à la fin. Face à Jean-Luc Mélenchon, elle ne pouvait que fuir.
    Bravo Jean Luc

  45. Séb44 dit :

    Finalement la grosse surprise de MLP n'était pas.
    Bravo et merci Jean-Luc d'avoir allumer la lumière et d'avoir fait disparaître la vampire dans un mutisme qui faisait du bien à voir.
    'tain que c'était jouissif!

  46. Yannick (sympathisant pdg) dit :

    Hum, c'était un suicide politique ou pas ? Jean-Luc Mélenchon, que vous avez bien fait de rester sur le plateau ! Vous étiez dispo pour le débat, elle non, elle n'a rien dit, et je crois que par là elle a tout dit. Qu'elle n'avait rien à dire

  47. olivier dit :

    Il a pas dit grand chose, juste ce qu'il fallait. Bravo JL. Moi elle me fait peur LEPEN.

  48. Dim dit :

    Sympathisant Front de gauche je suis un peu moins convaincu que les commentaires précédents. Je pense que personne n'est sorti grandi de cette succession de monologues et que J.L.Mélenchon aurait pu choisir de mettre l'accent sur le logement et le smic plutôt que sur légalité homme femmes.

  49. Lecabestan dit :

    La MLP est nulle mais quel malheur d'avoir du subir son charabia.
    JL Mélenchon l'a écrabouillée et en plus avec 3 questions concernant les femmes !
    Super bien amené et on a compris qu'elle préfère les bêtes.
    Bravo !

  50. Yves Resse dit :

    Merci Jean-Luc pour cet instant magique.
    Et dire qu'il y en a qui continu à la soutenir (MLP) sans condition si j'en juge les réactions sur d'autres forums !
    C'est à désespérer d'être humain.


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