11fév 12

La droite s’extrémise, le Front de Gauche rassemble.

Le peuple solidaire ne se laissera pas faire

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OLYMPUS DIGITAL CAMERACette semaine aura été celle de l’annonce de l’axe de campagne de l’UMP. Les déclarations de Claude Guéant, l’interview de Nicolas  Sarkozy forment un tout. C’est l’extrême-droitisation de la droite. Anti-immigrés, anti-chômeurs, la division et la haine partout pour tous. Réplique : le peuple solidaire ne se laissera pas faire ! La preuve visible est donnée par l’affluence dans les meetings du Front de Gauche ! Je parle assez de tout cela dans ces meetings !  Et je vais encore en parler autant dans les émissions auxquelles je vais participer ! Je vais donc consacrer cette note à des coups d’œil de campagne.

En illustration de ce billet des images de l'installation technique du meeting de Villeurbanne mardi dernier. Merci à Marilou Mula pour ces photos.

Cette semaine je n’ai guère eu le temps nécessaire pour passer devant ce clavier. Je l’ai payé d’un manque de fluidité dans la partie technique de mes discours à Villeurbanne et à Montpellier. Ne souriez pas ! Car écrire ici me prépare quand je travaille à formuler aussi simplement que je le peux les argumentaires que je vous présente par écrit. Mais il n’y a eu aucune pause. Ni jour, ni soirée. Les temps passés à voyager en train pour rejoindre mes deux rendez-vous étaient consacrés à la préparation des "partitions" pour mes deux discours. Auparavant, j’avais dû relire plusieurs autres entretiens de presse qui devaient paraître ou qui vont le faire bientôt. Le temps médiatique le plus fort, c’était évidemment la rencontre avec le journal « Libération » publiée le mardi dans un ensemble de neuf pages qui m’étaient consacrées. C’était pour nous au Front de Gauche un événement, et je crois que cela le fut aussi pour les lecteurs qui achetèrent largement le journal, si ce qu’on me dit est vrai. Pour moi, c’était un joli moment de voir les lieux et l’équipe d’un journal qui occupe une telle place dans notre imaginaire de gauche. Avant ça Jean-Jacques Bourdin m’avait cuisiné une heure sur RMC et BFM. J’avais donc bien chauffé tous les muscles du cerveau. Par conséquent j’étais à l’aise devant tous ces gens car une interview de cette sorte à Libération se fait devant toute la rédaction, une partie assise, les autres debout. L’art de lire sur les lèvres et sur les visages m’a OLYMPUS DIGITAL CAMERAappris que tous ces gens sont davantage partagés qu’il y paraît de l’extérieur. Il y a ceux qui me détestent et le cachent très mal. Et il y a ceux qui écoutent et partagent tout ou partie de ce que je dis. Ils sont plus nombreux que cela se voit en lisant les pages politiques du journal. Ce n’est pas le seul journal où il en est ainsi.

Parmi tous les moments si forts que j’ai vécus cette semaine, un d’entre eux reste avec une force spéciale. Pourtant, les trois meetings de la semaine, les heures passées en route avec mon équipe, les retrouvailles avec les militants locaux, les milliers de gens vus, ceux à qui j’ai parlé et serré la main, tout cela est comme une grande symphonie de contacts humains qui ont imprimé mille marques sur mon esprit et mes sentiments. N’empêche. Ma tête est restée scotchée sur ce sofa où j’étais assis en compagnie de ces jeunes femmes d’un foyer d’accueil près de la place de la Bastille. Jeunes femmes battues, pourchassées, bref : réfugiées ici pour une escale dans la vie avec le projet de reprendre son existence en main. Il s’agissait d’une rencontre autour du thème des luttes des femmes et de la signature d’un pacte pour l’égalité. C’est une chose de connaître un problème par des discussions et des lectures. C’en est une autre de le lire sur de jeunes, si jeunes visages. Ces femmes en savent bien davantage que moi sur la vie, je crois, quoique je sois leur aîné et de très loin. Quelques-unes d’entre elles ont fait un film qui fonctionne comme un message collectif. Sa force d’expression doit aux registres qu’elles ont de nouveau utilisés devant moi. C’est une parole sans effet de dramatisation ni misérabilisme. Juste un art de dire les choses simplement et clairement de sorte qu’on ne puisse pas refuser de les entendre. Dès que j’ai le lien, soit avec ce film soit avec celui qui aura été fait de mon passage dans ce foyer je le placerai ici et ailleurs dans le blog. Ces instants sont restés gravés en moi. Ces images de la rencontre me rattrapèrent encore au Blanc-Mesnil tandis que je parlais à la tribune. Elles me suggérèrent toute une phase imprévue du discours. Je me mis à donner alors la déclinaison pour les femmes de tout ce que j’évoquais dans le programme « L’Humain d’abord ». EtOLYMPUS DIGITAL CAMERA j’expliquai alors pourquoi la révolution citoyenne serait d’abord le fait des femmes. Ce ne sera pas la dernière fois. Vous savez, le lendemain de cette soirée dans ce foyer, on m’apprit que la jeune femme enceinte qui était là avait perdu les eaux le soir même après la fin de cette petite assemblée. Je souhaite bienvenue à la nouvelle petite personne. Préparons-lui un monde meilleur. 

Mardi, avant le meeting du soir à Villeurbanne, je me suis rendu à l’usine Arkema de Saint-Fons dans le Rhône. Je n’ai malheureusement pas pu visiter directement les ateliers. En effet Thierry le Hénaff, le PDG d’Arkema, a refusé que je sois accompagné par les délégués du personnel ! Mais j’ai pu rencontrer les salariés et discuter avec eux avant de m’exprimer devant leur assemblée. Leur situation est tellement caricaturale qu’on la croirait tout droit sortie d’un manuel anticapitaliste. Arkema est le premier groupe français chimique. Organisé en trois branches, Arkema cherche à se débarrasser de ses activités vinyliques. C’est-à-dire de la production du PVC. Tout le monde connaît ça. Le PVC est un matériau indispensable pour tout le secteur de la construction. On en fait aussi bien des fenêtres que des tuyaux et bien d’autres choses. De l’emballage aussi c’est-à-dire des bouteilles, des films plastiques, et ainsi de suite. Cette branche vinylique produit l’essentiel du PVC français et du chlorure de vinyle, le principal composant du PVC.  Tout est menacé d’être rayé de la carte.

Aujourd’hui, les salariés d’Arkema se battent contre un projet de vente. Une vente au tarif incroyable. A lui seul ce prix est une offense. On devine en l’entendant la combine. Car il s’agit d’un euro « symbolique » ! Oui, un euro ! Voilà le prix demandé pour acquérir six sites industriels, leurs 1 800 salariés et leur immense savoir-faire. Et l’entreprise vendeuse ajoute cent millions de prime au repreneur. On devine la manœuvre. Car le repreneur est un vautour de belle espèce, un financier américain basé en Suisse. Le monsieur s’appelle Garry Klesch. En 1997, cet homme a racheté Myrys, un OLYMPUS DIGITAL CAMERAfabricant de chaussures. En 2000, il a fermé l’ensemble des usines et revendu tous les magasins. En 2007, Garry Klesch s’attaque à la fonderie d’aluminium de Vlissingen aux Pays-Bas. 14 mois plus tard, 140 salariés étaient licenciés. Même scénario en 2008, avec la fonderie de Delfzijl aux Pays-Bas. Cette fois-ci ce sont 185 licenciements après le rachat par ce même Klesch. En 2010, c’est une raffinerie de Heide en Allemagne qui fera les frais de la méthode : 80 licenciements un an après le rachat. En fait, Garry Klesch n’est pas un investisseur mais un « dépeceur ». Il achète des entreprises pour les liquider et faire sa marge sur l’immobilier. Les salariés d’Arkema ont donc de bonnes raisons d’être inquiets. La situation d’Arkema me rappelle tout à fait le scénario que décrit dans son livre Jean-Louis Beffa, l’ancien PDG de Saint-Gobain avec qui j’ai débattu dans l’émission Des paroles et des actes. Jean-Louis Beffa explique comment les grands groupes déclarent aujourd’hui vouloir se recentrer sur leur « cœur de métier », comme ils disent, et se débarrasser des branches les moins « profitables ». C’est exactement ce qui se passe ici. Arkema a tout d’abord été sortie du groupe Total. Puis aujourd’hui, c’est l’activité vinylique qu’on cherche à sortir du groupe Arkema. La concentration sur le « cœur de métier » est le joli mot qui permet qu'une méthode de management et de spécialisation des activités entraîne ou bien le contrôle le plus étroit par « le  marché »  ou bien le dépeçage le plus efficace pour maintenir le niveau de profit d’un investissement. Vu ?

En fait, les grands groupes sont prêts à tout pour augmenter leur « profitabilité ». Alors qu’une rentabilité de 5% était jugée tout à fait correcte il y a encore quelques années, les financiers qui dirigent aujourd’hui l’industrie revendiquent une « profitabilité » à deux chiffres. Ils sont prêt à licencier des centaines de personnes, à exercer une énorme pression sur les salariés restants, pour atteindre une rentabilité de 15% voire de plus de 20%. Pourquoi ? Qui exerce cette pression ? Les fonds de pensions et d’investissement qui placent leur argent dans les entreprises. On voit ce que vaut le mythe de la « main invisible » qui saurait correctement « allouer la ressource ». L’ère des fonds de pension est celui de la prédation pure. Leur présence est un signe avant-coureur de mort et de souffrances. Evidemment, le premier actionnaire du groupe Arkema, est le fonds spéculatif Greenlight Capital. Il exige une rentabilité moyenne de 22 % pour ses placements. Mais à Arkema, les salariés résistent. L’ensemble des organisations syndicales ont refusé le projet de reprise du dépeceur. Point positif dans cette lutte : Garry Klesch a une phobie absolue de la grève. Il a ainsi refusé de racheter une raffinerie suisse car celle-ci était alimentée par un pipeline en provenance de Marseille et « peut donc éventuellement être affectée par une grève » comme l’a déclaré Garry Klesch dans une interview duOLYMPUS DIGITAL CAMERA "Bulletin de l’Industrie Pétrolière". Il va être servi le monsieur ! Les gars étaient tous sur la scène de notre meeting le soir ! Et en tenue de travail par-dessus le marché !

Le soir à Villeurbanne, j’ai consacré la partie centrale de mon discours à expliquer ce que serait la nouvelle hiérarchie des normes sociales dans notre pays dès que passerait la loi Sarkozy sur « les contrats compétitivité-emploi ». C’était assez long comme ça déjà ! J’ai donc passé du temps sur la question de la modification du contrat de travail décidée par l’assemblée l’autre nuit et qui est directement liée à cette question !  Car l'offensive générale de l'UMP contre la durée légale du travail s’est durcie. Le programme de l'UMP pour 2012 prévoit de renvoyer la discussion sur la durée du travail à des accords de branche ou par entreprise, là où le rapport de force est le plus favorable au patronat. Dimanche 29 janvier, Nicolas Sarkozy a annoncé la généralisation et l'institutionnalisation de ce qu'il appelle les « contrats compétitivité-emploi ». J'en ai déjà parlé sur ce blog et j’y ai consacré un long moment de mon discours à Villeurbanne. Pour que le contrat de Nicolas Sarkozy fonctionne, il fallait d’abord lever un verrou. C’est ce qui a été fait. Si je vous en parle de nouveau, c'est parce que l'UMP l’a fait voter à l'Assemblée dans la nuit de mardi 31 janvier à jeudi 1er février. C'était au détour d'une proposition de loi apparemment anodine sur la « simplification du droit » déposée par le député UMP Jean-Luc Warsmann. Il s'agit de légaliser l’obligation pour les salariés d'une entreprise de renoncer à une partie de leurs droits au nom du chantage à l'emploi. Avec les salaires, le temps de travail sera en première ligne de ce nouveau dispositif.

De quoi s'agit-il ? L'article 40 de cette proposition de loi indique que  « la mise en place d’une répartition des horaires sur une période supérieure à la semaine et au plus égale à l’année prévue par un accord collectif, ne constitue pas une modification du contrat de travail ». Il s'agit donc de sortir la modification des horaires de travail, du contrat de travail. C'est technique mais cela a une conséquence directe. Ce qui ne relève pas du contrat de travail peut être modifié sans l'accord du salarié. Alors que pour modifier un contrat de travail, il faut « l'accord exprès » du salarié comme l'a encore réaffirmé la Cour de Cassation le 28 septembre 2011. La proposition Warsmann vise à annuler cette jurisprudence protectrice pour les salariés. Car la Cour de Cassation avait jugé que « l’instauration d’une modulation du temps de travail constitue une modification du contrat de travail qui requiert l’accord exprès du salarié ». Or, pour que la logique OLYMPUS DIGITAL CAMERAdes « accords compétitivité-emploi » s'applique totalement, il faut qu'un accord d'entreprise défavorable puisse s'imposer à tout salarié, même sans son accord, et avec toute la sécurité juridique pour l'entreprise.

Un changement d'horaires de travail peut avoir des conséquences très importantes pour la vie des salariés. C'est ce qui justifie que cela fasse jusqu'à présent partie intégrante du contrat de travail. Par exemple, c'est en fonction des horaires de travail que s'organise toute la vie de famille, notamment pour les femmes. Mais des horaires de travail dépend aussi la possibilité pour un salarié d'aller travailler, surtout s'il emprunte les transports collectifs. On voit donc bien qu'obtenir l'accord du salarié avant tout changement n'est pas seulement une question de politesse. Aujourd'hui, il peut refuser de changer son contrat de travail. Bien sûr, ses relations avec son employeur seront plus difficiles mais il ne peut juridiquement pas être licencié pour ce seul motif. Dorénavant, ce sera tout autrement. Si les nouveaux horaires ne lui conviennent pas, il aura deux possibilités. Soit le salarié refuse l'accord collectif et il se retrouvera sans emploi, sans indemnité, et sans allocation chômage car cela équivaut à une démission. Soit il accepte l'accord collectif mais ne l'applique pas et il pourra être licencié pour faute, c'est-à-dire sans indemnités mais avec allocation chômage. Voilà le monde que prépare la nouvelle offensive de l'UMP !

Vous avez été nombreux à réagir sur le titre de la une du journal « Le Monde » qui reprend la vieille assimilation dans le « populisme » de ma candidature et de celle de Marine Le Pen. Ce n’est pas un cas isolé.  Ainsi sur RTL, jeudi 2 février. Jean-Michel Aphatie recevait Marine Le Pen. Après plusieurs questions sur la retraite, Jean-Michel Aphatie lui dit : « Mélenchon dit : "Du coup, elle me pique toutes mes idées. Marine Le Pen me copie tout le temps." ». Bien sûr nous n’avons jamais dit cela. Nous avons ironisé sur le fait qu’elle empruntait nos expressions telles que les « invisibles », le « pistolet à bouchons » et ainsi de suite. Mais l’interjection de Jean Michel Aphatie laisse penser qu’il y aurait en quelque sorte certaine communauté de vue, donc des idées OLYMPUS DIGITAL CAMERAinterchangeables. Selon moi, ce sont les derniers remugles de la « ligne Plantu ». Vous vous souvenez du dessin infâme de l’homme qui me montrait en uniforme nazi braillant le même discours que Marine Le Pen tandis qu’en arrière-plan Jean-Marie Le Pen jetait une larme d’émotion ? Plantu est un faux naïf. Avide d’argent il a accepté et reçu un prix de la liberté de la presse de 10 000 euros payés des mains du sultan du Qatar ! Le Qatar est un des pays qui a envoyé des troupes et du matériel pour réprimer la révolution au Bahreïn. Bref, c’est ce Plantu qui créa une mode qui dura plusieurs semaines, et jouissait de m’insulter après avoir appris que cela m’affectait. Je fus d’abord désemparé. Mollement défendu par ceux qui dans la presse savaient l’infamie du procédé, je repris pied en menant la charge avec mes amis. Dans le même registre, cette semaine, il y a eu aussi Alain Duhamel. Il est monté en ligne contre moi, avec la violence boursouflée qui est la sienne quand il s’agit de moi. Les chroniqueurs de RTL ont sans doute des consignes. Ce gars n’est vraiment pas un aigle. Juste un bouddha content de lui-même qui radote depuis le règne de Léonid Brejnev les mêmes refrains auto-satisfaits. A la veille de la précédente présidentielle il s’était fait remarquer par un ouvrage pédant sur les présidentiables avec une liste de candidat sur lesquels il faisait des arpèges rococos. Avec son flair imparable et sa grande capacité de connaissance des vraies vérités, il avait juste oublié Ségolène Royal. On voit le genre. Le machisme parfumé. N’empêche qu’il n’y a plus grand monde pour croire que cette sorte de manœuvre ait une chance de fonctionner. D’ailleurs, si l’on met de côté le titre du journal « Le Monde » qui assimile Le Pen et le Front de Gauche au sein du même terme improbable de « populisme », on constate que l’article dit et décrit tout autre chose. C’est-à-dire qu’il explique les différences fondamentales entre les deux programmes. La seule cotisation rédactionnelle à l’air du temps chez les belles personnes qu’on y trouve, est cette mention vague que les programmes se rejoindraient sur la méfiance à l’égard de la finance et le SMIC notamment. Deux erreurs. Nous ne nous « méfions » pas de la finance. Nous voulons lui briser les reins. Pas elle. Quant au SMIC, il est faux de dire que Marine Le Pen soit sur notre position à 1700 euros ! C’est tout le contraire. Elle dit ne pas croire à l’augmentation du SMIC et dit même que c’est à l’Etat d’augmenter les salaires!  Impossible de comprendre comment deux journalistes informés ont pu se tromper à ce point. Ni pourquoi ils ne mentionnent pas une divergence aussi terrible que celle qui nous sépare sur le remboursement de l’IVG ! Passons. Je ne leur en veux pas. Pour l’essentiel, le papier vise à montrer les différences et c’est déjà bien mieux que le titre. Ce n’est pas le seul journal où je note une différence croissante d’approche entre la base qui écrit et enquête et le sommet qui vit entre soi, va sur les plateaux de télé et dicte les titres. Dans la presse, c’est-à-dire dans les professions intellectuelles, il y a aussi un bouillonnement, des questions, des angoisses sociales, qui ne trouvent pas leur compte OLYMPUS DIGITAL CAMERAdans l’auto-satisfaction permanente et moralisante des nomenclatures rentières de la crème médiatique. Voir la chronique de Pierre Marcelle dans « Libération » ce vendredi. Il y a des failles dans la muraille du système. Je m’attends à ce que cela se voit un jour ou l’autre bien davantage qu’aujourd’hui.

Comme le tableau qui se met en place est celui de 2005, et comme la répétition n’existe pas en politique, c’est une étape qui va être franchie au moment où les mêmes mécanismes de verrouillage se mettent en place. Déjà il est clair qu’un vaste réseau de contournements de la sphère médiatique officielle s’opère par internet. Emerge alors un véritable contre-circuit qui a sa propre puissance et qui rayonne d’après d’autres normes, charriant ses effets en grappe et par rebonds d’un réseau social à l’autre. Certes il n’est pas encore en état de lutter face à la télévision. Quoique la technique du streaming ne tardera pas à faire bientôt ses preuves. Non pas tant seulement en audience. La marche est haute en effet. Mais en capacité de prise à revers des mensonges et petits arrangements qui sont le ciment du corporatisme audiovisuel. J’ai bien repéré l’impact des meetings diffusés en streaming. J’ai encore mieux noté la reprise de volée que la campagne du « Petit Journal » contre mes amis et moi vaut à l’émission de divertissement sur les réseaux où circulent vidéo-décryptages et humour décapant.  Mais face à la presse papier, la messe est dite. Les blogs et les OLYMPUS DIGITAL CAMERAsites pèsent aussi lourd en influence que les catéchismes permanents de la presse quotidienne. Surtout face aux monopoles gris, monocolore et souvent sectaire de la presse régionale.

Reste que la plus grande puissance de feu adverse se concentre dans l’audiovisuel. L’incroyable abus de pouvoir qui donne tout aux mêmes dans la presse papier y est tout aussi violent. Mais il est mis à nu par le travail du CSA. Comme il y a des règles il est possible d’y faire appel et d’interpeller quand elles ne sont pas respectées. C’est ce qui se passe en ce moment. Sur la base des pointages que publie le CSA, nous l’avons saisi pour savoir quelle suite serait donnée aux incroyables écarts constatés. 75% du temps radio et 70 % du temps télé est attribué au deux mêmes : l’UMP et le PS. Nous, le Front de Gauche sommes réduits à l’état de traces, en dépit de l’impression que font mes passages télé. La technique pour nous réduire est simple. Elle vient de se durcir. La quasi-totalité des chaînes semblent n’accepter que moi. Comme cela est tout bonnement physiquement impossible d’être à deux endroits en même temps chaque matin, chaque soir et chaque samedi dimanche, des choix sont faits par l’équipe de campagne. Ces choix éliminent évidemment les traquenards organisés du PAF dont le but exclusif est l’humiliation des invités et la glorification des animateurs militants médiacratiques.  Mais le reste du temps les refus sont seulement le résultat d’un exercice d’ajustement du calendrier. Car je dois aussi pouvoir faire des meetings, des réunions de travail et même des pauses. Puis, lorsque mon emploi du temps a été rempli, mon bureau de presse a dû refuser les invitations. Mais nous proposons toujours d’autres noms pour répondre à l’invitation. Car le Front de Gauche ce n’est pas une seule personne. Nous sommes riches de diversité et de talents. Commence alors un petit jeu très spécial. Les invitants hélas non satisfaits, nous demande de signer des feuilles où nous déclarerions refuser de venir. Ces déclarations sont OLYMPUS DIGITAL CAMERAdestinées au CSA pour prouver que la disproportion de temps d’antenne est de notre fait. Vous suivez ? Sachez donc que nous adjoignons une liste de propositions de noms de camarades après chaque refus concernant ma participation. Tous les autres ont droit de faire défiler leurs porte-paroles. Apparemment pas nous. Ça changera j’en suis certain.

En tous cas on ne lâche rien. Ainsi quand j’ai été accroché par « Le Point » qui m’accusait de « mentir » à propos de la couverture médiatique du meeting de Besançon. Aussitôt la caste corporative s’est jetée sur cette importante affaire. D’une façon curieuse puisque nul ne releva que le papier du « Point » accusait aussi les stations de France 3 d’être des « bastions de la CGT ». Les mêmes que le déséquilibre de notre temps d’antenne et de parole n’émeut d’aucune façon ont aussitôt sauté sur l’occasion de se donner des airs de victime. Le papier de la rubrique « désintox de Libération » a été spécialement odieux. Il fut publié comme une provocation le jour même où le journal me recevait pour faire ce numéro spécial paru mardi dernier. Une semaine où la rubrique me tomba dessus avec une égale mauvaise foi à deux reprises, signe de l’agacement de la droite social-libérale du journal à propos de mon passage. Le papier avait en fait une fonction corporatiste claire : nier le bien fondé de nos protestations contre le sort qui nous est réservé en régions selon l’humeur des rédactions locales de France 3 et selon le degré de sectarisme des journaux locaux. La preuve en a été rappelée à l’occasion de mon passage à Montpelier. J’y ai été invité pour une interview dans « le Midi libre ». Et j’ai été accueilli dans le 19/20 de France 3  Languedoc-Roussillon puis, nous avons enregistré l'émission « La voix est libre » diffusée ce samedi. J’en déduis que pour ces médias la campagne électorale mérite du soin et une information diversifiée. A Lyon la caste ne m’aime pas et n’est pas gênée de le montrer. Pas d’invitation à France 3, ni au « Progrès » ni au « Dauphiné ». Aussitôt « Libération.fr » glapit : « Mélenchon se plaint encore… gna gna gna ». C’était tout le sens de la manœuvre : « Quoi ? Vous vous plaignez encore, alors que nous savons bien que vous mentez ! » Vous voilà fixés. « Le Progrès » lui n’a pas besoin du masque que s'offre avec telle rubrique parisienne « ma corpo est sacrée ». Il assume. Quand on demande pourquoi il ne propose pas un entretien comme souvent ailleurs en région, la réponse est OLYMPUS DIGITAL CAMERAclaire : « C'est notre choix éditorial et nous n’avons pas de compte à vous rendre ». C’est un journal sans complexe. Il m’avait accusé d’un « lourd passif germanophobe », je ne sais pas pourquoi. Mais il ne passa jamais mon droit de réponse après avoir pourtant accepté de le recevoir.

Pour défendre ses confrères, le journaliste de « Libération » explique que ceux-ci bouclent à 22 heures. Et à cette heure, j'étais encore en train de parler. C'est vrai. Mais les 4 500 personnes étaient présentes depuis 20 heures et ce nombre constituait à lui seul un événement politique de grande ampleur pour la région. Ensuite, « Libération » explique que « L'Est républicain » a rendu compte de ma visite à Peugeot scooter de Mandeure avec une photo en une et un article en page deux. C'est vrai. Pour autant le journal ne dit pas une ligne du meeting. C'est « Libération » qui le dit : « Certes, le journal n'a pas fait de compte-rendu strict du meeting ». C'est un doux euphémisme puisqu'il n'a pas fait de compte-rendu du tout, ni strict, ni léger. « L'Est républicain » s'est donc bien livré à un acte de "négationnisme médiatique" contre le plus grand rassemblement politique de gauche organisé à Besançon depuis au moins 40 ans. Une paille ! Mes amis su place s’en sont bien expliqués. J’en ai retrouvé la trace sur un blog au nom exotique. Preuve de la diffusion dont est capable le net !

Enfin, pour bien montrer que ce black-out n'est pas seulement une question d'horaires mais bien une décision éditoriale, je vous livre la brève qui figurait sous l'article de « L'Est républicain » au sujet de mon passage à Mandeure. Voici ce qu'écrit « L'Est républicain » : « Que ses aficionados se rassurent, Mélenchon s’en est aussi pris à la presse. Sans raison, il s’est au beau milieu de son discours déchaîné contre ces journalistes qui disent de lui « qu’il tonne, qu’il éructe, ce qui veut dire cracher ». Il gerbe ces déclarations à chacune de ses sorties. Mais pour le coup, on le trouve sacrément hypocrite le camarade Mélenchon. Car hier, il éructait, et le mot n’est pas faible, sur tous les grattes-papiers dont son équipe de campagne a elle-même organisé le déplacement en terre comtoise. » Vous avez bien lu du « L'Est républicain » qui n'a ni le temps ni la place de parler d'un meeting de 4 500 personnes ! Mais il trouve le temps et la place de se livrer à une bordée d'injures contre moi. Il ne se le permettrait avec aucun autre candidat. « L'Est républicain » trouve normal de m'appeler "Mélenchon" alors qu'il ne se permettrait pas, par exemple, d'appeler le candidat socialiste autrement que "François Hollande" OLYMPUS DIGITAL CAMERAou "Monsieur Hollande". « L'Est républicain » trouve normal de dire du candidat du Front de Gauche, d'un parlementaire, qu'il « gerbe ces déclarations », c’est-à-dire qu’il vomit, sans que la rubrique « désintox de  Libération » n'y trouve rien à redire ! Même promo ? Même école ? Même club de golf ? Va savoir !

Le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a publié ses premiers résultats sur la répartition du temps d’antenne pour la période dite de « l’équité ». Depuis le premier janvier, les chaînes de télévision et de radio doivent en effet veiller à garantir « une présentation et un accès équitables à l’antenne » aux différents candidats présumés ou déclarés à l’élection présidentielle. Cette année, le CSA a choisi de publier quatre rapports d’étape pendant cette période de « l’équité ». Nous avons donc étudié en détail le premier relevé des temps d’antenne qui concerne la période du 1er au 27 janvier. Déjà durant toute l’année de 2011, de graves dysfonctionnements avaient été constatés par le CSA. La commission a même dû effectuer des rappels à l’ordre publics, les chaînes de télévision et de radio ne semblant toujours pas prêtes à garantir le pluralisme d’opinion. OLYMPUS DIGITAL CAMERAAu mois de janvier, Nicolas Sarkozy et François Hollande se sont partagés à eux deux plus de 70% du temps d’antenne sur les chaînes de télévision et plus de 75% du temps à la radio. Au lieu de garantir le pluralisme indispensable dans tout régime démocratique, les télévisions et radios nous imposent le paysage du bipartisme.

Ainsi, le Front de Gauche n’a eu que 6% du temps d’antenne à la télévision. A la radio, la situation est encore plus dégradée pour le Front de Gauche. Nous n’avons eu que 4% du temps d’antenne. C’est à dire moins encore qu’Europe-Ecologie-Les-Verts. Sur certaines chaînes, le Front de Gauche a été complètement marginalisé : 3,7% du temps d’antenne sur TF1, 2,7% sur France Inter ou encore 1,8% sur Europe 1. La pire chaîne étant M6 qui n’a accordé que 1% de son temps au Front de Gauche tandis que le Front National a pu bénéficier de 60% du temps politique de la chaîne ! Ce traitement médiatique réservé au Front de Gauche n’est pas admissible. Surtout si l’on se souvient que le temps d’antenne est une entité qui désigne n’importe quel moment où il est question de nous. Ainsi les montages du « Petit Journal » contre nous sont du temps d’antenne mis à notre crédit. C’est dire où nous en sommes.

Le CSA dit tenir compte de plusieurs critères pour  apprécier « l’équité ». Il s’appuie notamment sur les réunions publiques organisées, les résultats aux dernières élections ou encore les enquêtes d’opinions. Chacun de ses trois critères montre une réelle progression du Front de Gauche : nous organisons des meetings de plusieurs milliers de personnes OLYMPUS DIGITAL CAMERAdepuis le mois de juin ! Aux dernières élections, nous sommes devenus la deuxième force de gauche du pays ! Le Front de Gauche progresse régulièrement dans les sondages depuis plus de 6 mois ! Le traitement médiatique qui nous est réservé est donc profondément injuste. Tout au long de l’année 2011, nous avions déjà subi un véritable “ ostracisme audiovisuel ”. Je vous renvoie à ce que j’en ai écrit.

Le mois de janvier confirme cette tendance. Il est urgent que le CSA rappelle fermement à l’ordre les chaînes de télévision et de radio. Je lui ai écrit pour le saisir. On va donc pouvoir observer le résultat. Car la tendance qui semble s’annoncer n’est guère favorable. En effet, loin de vouloir s’amender et de faire preuve d’imagination ou d’inventivité, c’est à dire de professionnalisme, certains médias et non des moindres ont eux aussi saisi le CSA. Mais c’est pour lui demander de changer la règle qu’ils ne respectent pas. Et même pire. Ils lui demandent de renoncer à la règle de l’égalité qui devrait prévaloir à partir du 22 mars. Mauvaise ambiance. Pour l’instant, ce qui est aussi en cause au fond c’est l’utilité des « commissions » et d’une certaine façon, des autres « hautes autorités ». Je n’en ai jamais été très partisan. Mais puisqu’elles sont en place, alors qu’elles fassent appliquer la loi comme c’est leur mission et comme la loi elle-même le prévoit. Sinon la loi a-t-elle un sens ou bien en sommes nous déjà au règne de l’arrangement de gré à gré ?


892 commentaires à “Le peuple solidaire ne se laissera pas faire”
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  1. jmdest62 dit :

    MLP n'arrive pas à obtenir 500 signatures....Bluff ou constat de tromperie dans les sondages.

    Certains d'entre vous se seront sans doute livrés à ce petit calcul :

    il y a, en france, environ 35000 maires qui (on est en droit de le penser) sont un" échantillon significativement représentatif de la population " (comme disent les instituts de sondage).
    Si MLP obtient (d'après les sondages) 20% des intentions de votes, il devrait y avoir (35000 * 20)/100 = 7000 maires prêt à la soutenir......et elle n'y arrive pas.

    Il n'y a que deux possibilités :
    1) MLP bluffe pour faire parler d'elle (tic hérité de son papa....on ne peut pas renier ses gènes ! : )))
    2) MLP représente en réalité (500/35000) = moins de 1.5 % de la population comme NDA, Boutin etc...qui ont les mêmes difficultés.

    Par prudence il faut à mon avis considérer la 1ère solution (Le Bluff), par contre, il est clair que, en dehors de la présidentielle, le FN c'est du vent..........

    @+

    jmdest

  2. BEAUMES dit :

    Grand merci à notre futur Président de la VRAIE-République pour toutes vos réunions qui ont drainé des milliers, pour ne pas dire-et je l'espère vraiment- des millions de citoyens avec vous Monsieur Jean-Luc Mélenchon.
    Mais dans les pièces à côté, ça brûle ! Que faisons-nous en urgence pour sauver nos amis grecs ?

  3. Daniel du 93 dit :

    @ jean-Philippe Veytizoux (346)
    D’accord avec vous. La crédibilité de l'augmentation du SMIC à 1700 euros brut, prendra toute sa puissance si nous n’axons pas systématiquement et uniquement notre argumentation sur la relance de la croissance. Certes, c'est une vérité. Je ne suis pas sûr que les TPE et les PME ne continuent pas de penser qu'elles risquent de fermer leurs établissements avant de bénéficier des effets de la relance de la consommation. Il faut donc affirmer le rôle que pourraient remplir les banques et la nouvelle mission de service public du crédit et de l'épargne au service de l'emploi et de la formation. Ainsi, des prêts seraient consentis à des taux d'intérêts bas aux entreprises (petites, moyennes ou grandes) qui investiraient dans l'emploi, la formation, les salaires et la préservation écologique. (pages 34 et 35 du programme). Cette proposition serait palpable tout de suite en attendant les bienfaits de la relance. Je pense que cet argument complémentaire consoliderait l'argumentation développée par notre candidat. De même, comment prétendre réorienter le crédit si nous n'évoquons à aucun moment de changer le refinancement des banques ordinaires par la BCE?

  4. Vassivière dit :

    Maire-Eve Malouine s'est déjà illustrée à maintes reprises par une vision "people" de la politique, la recherche des petites phrases plutôt que du fond des projets des candidats (même si ce serait pour dire qu'il n'en n'ont pas !). Sur France Info elle participe de la politique spectacle, de la politique politicienne, et surtout, chantre du bi-partisme, elle est d'une agressivité viscérale face à Mélenchon, dont elle caricature pitoyablement les positions "Vous faites des listes Monsieur Mélenchon !?" l'accuse-t-elle sottement hier soir. Le produit parfait du moule journalistique actuel. Vous avez-dit service public ?

  5. Michel Berdagué dit :

    Jean-Philippe VEYTIZOUX (346)
    L'Humain d'abord avec le Pôle financier bancaire Public répond en grande partie à tes interrogations. Nous ne sommes pas contre les finances mais de l'orientation mortifère des finances regroupées pour spéculer à tout va et à vaut l'eau conduisant dans le mur à se briser toutes et tous à la suite d'un labyrinthe inextricable. Beaucoup subissent cette situation en impasse,les entrepreneurs de plein fouet. A la limite je partirai tranquille en retraite active si le giga argent (X milliards) de la spéculation retournait dans une banque Publique pour qu'elle joue le rôle de soutien réaliste et de progrès. Or les dérives des 40 dernières années montrent que "l'on gagne un max en glandant rien" avec le juteux casino que les mêmes ont mis en place.
    D'où de se parler dans les Assemblées Citoyennes et de créer des ateliers thématiques où le sort vital et la gestion des PME/PMI/TPE sont analysés pour aboutir à des propositions concrètes. Beaucoup de réflexions et d'élaborations avec des patrons et ont été cogitées et des "remontées " devraient ou se font en joignant l'Usine FdG aux Lilas ...
    Ta crainte de "crise de transition" est justifiée si nous restons dans une gestion classique.Dimanche en formation P.C. Yves Dimicoli a proposé le financement à prêt zéro pouvant aller à intérêt négatif avec shéma jusqu'à - x intérêts,auparavant Denis Durant nous a montré toutes les dérives du capitalisme des finances actuelles et des monnaies avec les cycles, la veille Catherine Mills nous a brillamment enseigné tout l'historique des penseurs économistes jusqu'au Livre 3 du Capital de Marx. Tu peux les joindre. Des avancées constructives intelligentes et réalistes sont élaborées et méritent discussions.

  6. brelge dit :

    Une rime "riche" qui m'a été soufflée par un contact ;-) : "Sarko baluchon, Mélenchon présidons !"

  7. Philippe dit :

    @ Daniel du 93: Je pense que si elles analysent sérieusement la situation économique actuelle, les TPE et PME n'ont pas le choix, il faut qu'elles fassent le pari de la relance, il en va de leur survie. Si on regarde ce qui se passe en Grèce, voilà ce qui nous pend au nez. Où ces PME et TPE iront-elles chercher leurs clients si les gens n'ont plus d'argent pour acheter. Un seul choix pour s'en sortir tous: passer par la case FdG.
    Il faut arrêter de faire croire que tout va continuer comme avant ! Il est temps que les médias prennent conscience de ce qui se passe vraiment et des dangers que cela implique! Eduquer, expliquer, éduquer encore !

  8. etienne dit :

    @ tous
    fraudra pas compter sur FO !
    gardez vos forces pour plus tard....economisez vous....ce matin sur BFM TV
    demain il sera trop tard....

  9. Poncet dit :

    "la mise en place d’une répartition des horaires sur une période supérieure à la semaine et au plus égale à l’année prévue par un accord collectif, ne constitue pas une modification du contrat de travail."

    Vraiment ?

    Je cite Wikipedia : "on affirme classiquement que dans le cadre d'un contrat synallagmatique, la cause de l'obligation d'un contractant est l'obligation de l'autre, et réciproquement."

    Le contrat de travail est considéré par les juristes comme un contrat synallagmatique (bien ce que ne soit pas vrai) et, par conséquent, une modification unilatérale n'est théoriquement pas possible.

    Après, on peut toujours écrire le contraire dans la loi... c'est un peu comme la règle de plomb.

    Ce genre de choses donne l'impression de fonctionner aujourd'hui dans beaucoup de domaines parce que l'abus de position dominante semble être devenu la loi fondamentale, l'Etat donne même l'exemple depuis 2002. Mais ce fonctionnement apparent ne fait que renforcer les tensions internes. "Quand il y a oppression, il y a résistance" (Mao).

  10. robespierre dit :

    Sarcozy ? il est dans la France comme un grumeau dans la soupe,
    tantôt vêtu de la soutane du Latran (couples homosexuels, euthanasie),
    tantôt en diviseur à la recherche de boucs émissaires (chômeurs après et en même temps que émigrés, fonctionnaires,...), vêtu de la chemise brune.

    Cet ultra réac est le diviseur des Français et semeur de désordre, saboteur de l'école, de l'université, de la santé, de la justice, en fait de tout ce qu'il touche.

    La contradiction, le mensonge, la falsification et la filouterie, voilà ses valeurs. Nous n'avons pas les mêmes !

    Et puisque l'Allemagne lui sert de modèle dans tout ce qu'elle a de plus mauvais, nous lui dirons

    RAUS !

    avec J.L. Mélenchon !

  11. Jean-François91 dit :

    La Grèce saigne, dépecée par des vandales de l'UE et du FMI.
    Madame Merkel donne des consignes d'hyperaustérité (auxquelles, apparemment FH ne trouve rien à redire).
    Mais l'Allemagne libérale donneuse de leçons devrait immédiatement payer les réparations qu'elle doit à la Grèce depuis plus de 50 ans, et avec les intérêts! Qu'elle ne l'ait toujours pas fait devrait lui enlever toute voix au chapitre.
    Qui, parmi les partenaires européens, va le rappeler, à Strasbourg, ou à Bruxelles ?

  12. Lecabestan dit :

    Quelle journée hier ! FR3 et France Culture...
    Je craignais pour M. JL Mélenchon qui a l'air bien fatigué mais les mots sont justes et le message est toujours clair.

    Un mot sur le droit de grève.
    C'est un droit individuel mais qui ne s'exerce que collectivement.
    On ne peut pas faire grève tout seul.

    Comment donc peut demander individuellement 48 heures à l'avance à un salarié s'il va être gréviste ? C'est à mon avis une loi absurde votée par l'UMP.

    Déjà qu'avec les 4 jours francs de préavis au prétexte qu'ils doivent favoriser la négociation, les salariés du secteur public ne sont guère avantagés. Et comme ils n'utilisent la grève qu'avec parcimonie, pour cause de ponction sur les salaires (voyez ce que coûte 1 heure de grève), celle-ci ne survient que pour des sujets où l'épreuve de force est inéluctable. Et si les caisses de grève sont interdites aux salariés, rien n'empêche un patron de provisionner les pertes d'exploitation. Dans mon ex-entreprise, nous avions découvert que les provisions augmentaient chaque année pour atteindre 4 jours, ce qui voulait dire qu'à moins de 4 jours de grève dans l'année, on ne faisait rien d'autre qu'enquiquiner le client.

    De ma lutte comme syndicaliste, j'ai retenu que c'est aux salariés de juger de l'opportunité de leurs revendications et que toute lutte est respectable. Je dis ça pour certain syndicat qui soutenait le droit de grève mais pas la revendication. Maintenant ils comptent les chômeurs. Défendre les emplois becs et ongles est notre premier devoir.

    Merci M. Mélenchon pour votre soutien hier à tous les salariés de l'aérien.

  13. Si j'en crois la dépêche AFP de 8h33, la situation en Grèce est insurrectionnelle. Il était évident qu'à partit du moment ou Papandréou n'avait eu ni le courage, ni l'intelligence de dire "non" aux spéculateurs et à leurs saignées débiles, comme l'a fait l'Islande,le peuple de ce pays était dans l'obligation de jouer une carte en-dessous en matière de contestation pacifique et légale. Lorsqu'un peuple s'insurge et se révolte, la responsabilité n'en incombe pas à ce peuple, mais à ceux qui le tyrannisent et qui ne lui laissent pas le choix. Quand il doit choisir entre crever dans la légalité, ou se sauver dans l'illégalité, il n'a pas à hésiter. Car il y a une valeur supérieure à la légalité, quand elle cautionne l'inacceptable : c'est la légitimité. Le régime de Vichy était légal mais illégitime, celui des Forces Françaises Libres et de la Résistance étaient illégales mais légitimes. Il me paraît souhaitable que le FdG et son porte parlent beaucoup de la Grèce. Pour marquer une solidarité sans faille avec ce peuple martyrisé par l'idiotie ultra libérale inhumaine, mais aussi à titre pédagogique. Il faut lire ou relire "Nous on peut" : en 2 pages Jacques Généreux permet de tout comprendre.La page 85 explique pourquoi la Grèce en est arrivé là, et la page 86 explique comment Papandréou aurait pu facilement (je dis bien facilement !) éviter le désastre à son pays. Par un discours de 3 minutes reprenant le "mode d'emploi" de la page 86, il sauvait son pays ! Maintenant, il n'y a plus pour ce peuple que la Révolution ou mourir. Jean-luc a un sacré argument à faire valoir : la France avec le FdG a une assurance tous risques.Grâce à lui, jamais la France ne connaîtra le sort de la Grèce !

  14. JH dit :

    Face aux diktats répétés de L'UE,BCE et FM réunis, devant la trahison quasi unanime de ses dirigeants de gauche (socialistes) de droite et d'extrême droite, l'exaspération des grecs est à son comble. Et les mobilisations organisées à l'appel des syndicats, du parti communiste et de groupes d'extrême gauche débouchent sur des émeutes urbaines.Le peuple grec montre "qu'il ne se laissera pas faire ". Toutefois sans solidarité de classe ni projet politique alternatif unitaire, sa mobilisation risque d'en rester au stade de la révolte pure et simple.Et soyons sûrs que l'oligarchie politico-médiatico- financière ne tardera pas à en tirer parti. Déjà,certains agitent la menace du "chaos incontrôlé" et de la guerre civile, voire de la prise du pouvoir par l'armée pour "rétablir l'ordre public" (de triste mémoire pour les grecs)... Même si elle est confrontée à une même insupportable austérité la Grèce n'est pas la France et l'on doit se féliciter ici qu'il existe un Front de gauche proposant une vraie alternative citoyenne porteuse de l'espoir d'un changement radical réfléchi, mais à la condition de lui gagner le soutien et la participation d'un maximum de consciences républicaines.

  15. Michel Berdagué dit :

    De récuser avec force le mot d'extrême nous concernant qui nous enferme dans le dessin pourri à dessein de nous assimiler aux fascistes,le brun -rouge insultant nous étant adressé lors des distributions de nos tracts du non en 2005 continue de la part de cette droite qui surfe sur les haines de son extrême (cf Fillon qui semble en distance du responsable éphémère des polices,et des "manoeuvres" dans la droite,ça sent la bérézina), et aussi les ravages des socs-démo-du "sens" rigoriste des directions Ps en insultant à plusieurs reprises le Candidat commun FdG à l'élection présidentielle de cette cinquième à changer de démocratique et Républicaine Sixième.
    Les Camarades du N.P.A.et Lutte Ouvrière ne sont pas des extrêmes en dérives de destruction mais révolutionnaires en construction pour changer notre société en impasse.
    Nous voyons les dérives de certains dits intellectuels,"penseurs","historiens" pour classifier et nous fixer dans la pensée unique qui est donc figée et glacée,stratifiée, nucléarisée dans une fin d'histoire stupide et démente.
    La vie continue,joyeuse et bien avec tout le Front de Gauche.

  16. LA BASTILLE 18 MARS dit :

    J'y serai..! car je m'en voudrais trop d'avoir manqué ce moment...
    et je rameute tout le monde dès à présent!

  17. turmel jm dit :

    Sansebar @350

    Comme vous avez raison! Et ce" gros poisson" annoncé il y a quelques mois, va t'il être pêché oui ou non? (hi hi)
    Malheureusement, tous les noms que vous citez il n'y a pas grand chose à attendre...

  18. gerald rossell dit :

    1793. La Déclaration universelle des droits de l'homme stipule par l'article 35 :

    Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.

  19. rienamoi dit :

    "Rencontre avec Jean-Claude Mailly et une délégation de Force Ouvrière"...avec nous dans les manifs...sinon c'est louche...

  20. Michel Giacomazzi dit :

    @346 Jean-Philippe VEYTIZOUX 13 février 2012 à 8h44
    Je suis d'accord avec vous ; je crois que cette question reviendra et qu'il faut une réponse claire et concise ; les économistes du FdG ont ont probablement une, voire plusieurs.
    C'est bien une question de séquencement : passer le SMIC à 1.700 euros ne fait augmenter le carnet de commandes que plusieurs mois plus tard. Sans autre mesure, certaines TPE et PME ne pourraient probablement pas assurer la transition.
    On peut quand même remarquer que des questions aussi précises ne sont pas posées aux candidats qui se réfèrent à l'idéologie dominante (austérité) : dans leur cas, cela va de soi (alors que l'exemple douloureux de la Grèce montre que ça ne marche pas). Mais le FdG qui va à contre-courant de cette idéologie devrait quasiment donner un planning au jour près.

  21. Sansebar dit :

    @Poncet
    Oui, c'est une des conséquences négatives de la mise en place des 35 h. Pour que les patrons ne hurlent pas trop on leur a donné la "modulation" avec de véritables usines à gaz incompréhensibles qui, au bout du compte, ont entraîné certains reculs, notamment celui que tu dénonces : désormais, s'il y a accord collectif, le salarié doit s'incliner devant la modification, même si, par exemple, il n'a plus de transport en commun selon le nouvel horaire, ou si ça coince avec la crèche ou la nounou..... et s'il refuse, quand bien même il aurait 30 ans d'ancienneté, il est en faute et responsable de la rupture.
    C'est bien l'illustration concrète de ce que Jean-Luc explique en parlant du grand danger que représente l'idée de laisser les partenaires sociaux légiférer, de placer les accords au dessus des lois....
    Avec des syndicats bidons créés par les patrons (comme ça existe dans plein de boîtes), tu obtiens n'importe quel accord et les salariés doivent s'incliner. Et même quand il n'y a pas de syndicat bidon, on trouve toujours un "vrai" syndicat du type CFTC, FO ou CFDT à la sauce Notat / Chérèque pour signer n'importe quoi.
    Résistance ! Résistance !

  22. Michel Berdagué dit :

    Michel Giacomazzi (370) Bien avant La Bastille du jour avant le Printemps,la nuit portant conseil et où la cogitation est à profusion,même les rêves y participent,de grandes découvertes ont été mises à jour en état de sommeil ou entre-deux dits rêves éveillés,bref une coordination des propositions regroupées avec des réunions Hexagonales des entrepreneurs et de toute la citoyenneté du FdG devraient voir le jour dans ton planning.Sans relativiser (et pourtant les relativités générales et restreintes du Résistant Albert sont incontournables),il y a urgence.

  23. lucie pour le 18mars dit :

    Il faut communiquer plus, et plus fort sur le rassemblement du 18 mars ! pour en faire un vrai temps fort et démonstratif de la campagne...
    continuez Mr Mélenchon, vous êtes l'espoir !

  24. Cyril dit :

    @368
    gerald rossell

    "1793. La Déclaration universelle des droits de l'homme stipule par l'article 35 :

    Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs."

    Alors en avant.

    Pour la Grèce, la démocratie a pris ses racines en ce peuple, elle renaitra par ce peuple!

    Que se Vayan todos!

  25. citoyenne21 dit :

    Nous pourrons aider le peuple grec à s'en sortir que si et seulement si on parvient à se sauver déjà nous mêmes de la déchéance qui nous attend et cela ne peut se faire qu'avec le Front de Gauche au pouvoir !
    En ce sens, j'espère qu'un maximum de citoyens encore hésitants auront pu voir clair ce week-end entre les pathétiques prestations de Muscovici et de Hollande et faire la comparaison avec celles, de grande envergure, humanistes et philosophiques, de notre candidat sur FR3 et Radio France !
    Enfin, qu'encore beaucoup d'égoïstes (principalement de droite) ne pensent qu'à leur petite vie pépère, à s'ébrouer au coin du feu, bien nourris et bien chauffés, indifférents au sort de citoyens se battant en Grèce pour leur survie et ici en France, qui n'arrivent pas à se chauffer ni à manger tous les jours, me sidèrera toujours ! Ils trouvent toujours des excuses aux "pauvres" de mériter leur sort ! ils n'ont pas assez prouvé leurs valeurs professionnelles selon leurs dires, eux si méritants d'avoir des salaires mirobolants ! ces discours des sarkozistes en général me donnent la nausée au point que je n'arrive même plus à avoir l'envie d'aller les moucher ! Ignorons la médiocrité et faisons en sorte de triompher d'elle par notre victoire, haut la main, en 2012 !

  26. breteau jean claude dit :

    Par hasard je viens de tomber sur le site du huffington post cher a madame D S K,un certain A Saunier a pondu un article"Total ment Mélenchon aussi.Cette petite cervelle engoncee dans son carcan liberal tente de nous expliquer qu il est impossible de nationzliser Total.faut sortir mon gars.avec Mélenchon et le F D G nous ne sommes plus dans ta societe pourrie de chomage et d esclavage que nous promettent Sarkozy ou hollande c est une autre logique qui se mettra en place,le raisonnement d aujourd hui ne tient plus,evidemment pour comprendre cela il faut avoir un cerveau entre les oreille s il ne faut pas compter sur la voie ou voix de l Amerique pour y voir clair,bien sur!

  27. Fabrice Leiser dit :

    Citoyennes, Citoyens, Ami(e)s, Camarades !

    Le 18 mars 2012, un seul slogan :

    (RE)PRENONS LA BASTILLE !

    Courage !

  28. paul dit :

    Je me joins à Luciepourle18mars... Il doit y avoir plus de lisiblité pour ce rassemblement du 18 mars pour que chacun puisse s'organiser et se mobiliser ! pas facile de s'y retrouver sur le site place au peuple ! Il me semble que c'est important que le front de gauche "officialise" cet appel au plus vite...

  29. j-jour dit :

    @ Marc, de très bon matin aujourd'hui, "Celà étant Jean-Luc Mélenchon a raison de critiquer le régime théocratique de l'Iran.
    Mais il nous faut éviter de tomber dans le piège qui consisterait à se laisser enfermer dans une problématique de diversion qui ferait que, lors d'une émission politique, au lieu de parler de la crise en Europe, les journaleux consacreraient 90% du temps a interroger Jean-Luc sur les problèmes extérieurs."

    Justement vous avez entendu des questions sur la Grèce et le vote tragique qui avait lieu hier, de la part de Malouines and co? (angliscisme, je sais ;-))

  30. Lecabestan dit :

    Je cite le récit de : Panagiotis Grigoriou

    Tout a commencé au moment où Mikis Theodorakis et Manolis Glezos (héros de la Résistance – 1940) s'apprêtaient à rejoindre les milliers de manifestants devant le « Parlement ». En ce moment précis, les colonels-bancocrates ont alors donné l'ordre d'attaquer les citoyens. Tel fut leur plan. Provoquer des « incidents » pour « annuler » la marche citoyenne. Plan rodé et connu.

    Plan assez réussi pour l'instant. Faire bruler la ville par les "casseurs", toujours prêts à "rendre service", montrer que "la rue" est "dangereuse", rejoignant le chef de l'extrême droite dans ses déclarations. Et surtout dissuader les citoyens à manifester. Ainsi au moment du vote la place sera vidée, et on peut parier que ce lundi, les médias vont se focaliser sur les destructions en ville, et non pas sur le sens du vote.

    Je remarque que l'exécution de ce plan, a été davantage précipitée en termes de temps, de "moment opportun", qu'en juin dernier. Faire voter un texte anticonstitutionnel ayant en face plusieurs milliers de citoyens en train de manifester (pacifiquement) n'est pas supportable, c'est une image cauchemardesque, comportant de surcroit, le risque de « déstabiliser » également les opinions publiques ailleurs qu'en Grèce dans le "mauvais" sens. Donc, "offrant" lundi matin, un centre ville en partie détruit, c'est également déstabilisateur, mais allant dans le sens des maitres gouvernants. Les repères seront brouillés, la peur et le désespoir peuvent renaître chez les Grecs, surtout à présent, car ils semblaient, ne plus avoir peur.

    J'ai mis en gras ce qui me semble remarquable dans cette description de la...

  31. Invisible dit :

    Je n'ai pas encore lu le billet de Jean-Luc, je le garde pour la bonne bouche mais je voulais dire que je me suis abonnée au Paysan d'Auvergne qui est un journal agricole hebdomadaire. Hé bien ! J'en suis très contente car là-aussi, on voit une emprise toute puissante sur l'agriculture qui devient purement industrielle, managériale, avec le mot compétitivité comme but ultime. Si c'est pas du dogme et du totalitarisme, c'est quoi ?

  32. rom dit :

    @368
    gerald rossel
    he oui.. j'avais recherché dans la constitution de notre pays ce précieux passage il y a un petit moment deja et stupeur ! il a bel et bien disparu des constitutions suivantes!
    certains signes ne trompent pas a mon sens : air france ici
    pour le moment messieurs, mesdames les puissant(e)s le message est encore gentille-ment "diffusé". profitez en pour le comprendre à temps.
    amicalement...

  33. Damien dit :

    @ Jean-Luc: ta meilleure intervention médiatique hier soir dans Radio France Politique selon moi. Félicitations.

    Sinon samedi matin, -5 degrés, je récupère deux camarades (j'ai bientôt 30 ans, il en ont le double), j'ai mon seau de colle, l'un a le pinceau, l'autre les affiches, et on colle pendant 3h dans Conflans (7ème circonscription des Yvelines). Super moment partagé, on était comme des gamins, on a éclusé toutes les "anciennes" affiches, place aux nouvelles désormais ;-)

    Ardents à la lutte !

    Mélenchon, présidons.

  34. bertgil dit :

    Jean-Luc Mélenchon "Des religieux au pouvoir, c'est toujours dangereux et inacceptables"
    A vous entendre mr jlm vous n'avez jamais entendu parler de gw Bush.Celui qui a voulu installer la démocratie en Irack.
    Celui qui a menti à l'ONU.Celui ci n'était pas un religieux.
    Ce ne sont pas les religieux d'Iran, mème si c'est inacceptable, qui créent les problémes au moyen orient mais Israel avec ses politiques belliqueuses.Les bombardements du Liban, et les 1500 morts à Gaza ce n'était pas l'Iran mais Israel.
    L'enjeux géostratégique de la Syrie vous a sans doute échappé.Comme d'ailleurs celui de la Libye.Les Russes et les Chinois eux ont compris qu'il s'agissait, pour les EU et les européens de faire tomber la Syrie.Tout le reste n'est que bavardage.

  35. Menjine dit :

    Bon à savoir:
    L'ancien secrétaire général du PCF Robert Hue, qui n'est plus membre depuis un an du parti (mais peur-être toujours président du thinktank Gabriel Péri ?) intègre le conseil de campagne de...François Hollande. Toute honte bue.
    Rappel :
    Demain soir devant l'Assemblée nationale les forces du Front de gauche sont appelées à manifester contre l'instauration de la TVA sociale, réagissons comme les Grecs sur la grand place d'Athènes, n'oublions pas, et regardons aussi pour une fois "mots croisés " avec Laurent ce soir sur France 2.
    C'est en luttant en parallèle avec nos camarades grecs que nous les soutiendrons le mieux.

  36. Regaine dit :

    [« Au secours la gauche revient ! »
    Analyse interessante... (je trouve) d'un article paru dans Le Monde

    Trouvé sur twitter de Marianne 2 Ici

  37. Disjecta dit :

    @colonel Walter Kurtz
    Inutile de croiser le fer avec Sonia Bastille: en 2003 elle aurait défendu la guerre en Irak et les ADM. Evidemment maintenant ce serait grotesque (quoiqu'il faudrait lui demander son avis sur cette guerre, compte tenu de ses positions récurrentes, on pourrait avoir de vilaines surprises). Remarquez quand même qu'elle tente en douce de nous resservir le plat mille fois recuit du "rayer Israël de la carte", manipulation grossière d'une déclaration d'Ahmadinejad bien différente.
    @jnsp
    D'accord avec toi, on ne peut pas se permettre en ce moment de se diviser au Front de Gauche sur la question de l'Iran ou de la Syrie. Ceci ne doit pas empêcher, notamment sur ce blog, d'alerter Jean-Luc Mélenchon sur les erreurs de jugement qu'il commet à ce sujet. A mots couverts, dans sa dernière interview sur Radio France (par-ailleurs remarquable), il suggérait l'idée ahurissante que le seul désir d'Ahmadinejad et de l'Iran serait de construire une bombe nucléaire pour s'empresser de l'envoyer sur l'Israël. On voit à quel point la désinformation est forte pour que, d'une traduction fausse (le fameux "rayer Israël de la carte") Jean-Luc Mélenchon - dont la lucidité sur la plupart des sujets n'est plus à démontrer - en soit à se tromper à ce point. Quand Jean-Luc Mélenchon dénonce les E-U comme puissance agressive et complètement paranoïaque, c'est là qu'il touche le coeur de l'affaire. Il lui reste à faire le lien avec l'intense propagande actuelle sur la Syrie, essayant de masquer le fait qu'il s'agit d'une guerre de basse intensité menée par des mercenaires islamistes sanguinaires et appuyée par l'OTAN, les monarchies du Golfe et Israël. Autrement dit, lire le Grand Soir sur ce sujet plutôt que...

  38. concernant cette juste et belle disposition de la constitution de 1793, "Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs"
    le constitution de l'an I - bien qu'approuvé par le peuple français - n'a jamais été appliquée. Après ce referendum, il y eu le gouvernement révolutionnaire - la Terreur - puis Thermidor, et par un coup d'État dont on ne parle jamais, les Thermidoriens ont évincé la constitution de l'an I et adopté la constitution de l'an III. et ce sera le Directoire.
    ah ! la constitution de l'an I = c'est la VI° république que nous voulons (ou presque).

  39. Michel Berdagué dit :

    kimar (374) MERCI,en direct ouvriéres employées avec notre Candidat et Martine Billard et FdG 0 l'Usine. Oui collecte solidarité,et pourquoi pas que des banques coopératives après avoir mis toutes et tous notre "petite fortune" ouvre une Caisse Solidaire d'Urgence jusqu'à la Victoire du FdG avec les Caisses de Solidarité de la CGT, Sud,Solidaires et Syndicats enseignants.

  40. jack dit :

    Bravo Jean-Luc, votre campagne est admirable. Juste un regret que vous ayez voté pour l'intervention en Lybie, en contradiction avec les leaders d'Amérique latine qui ont senti le piège tendu par l'impérialisme, en contradiction aussi avec une bonne partie des députés de Die Linke. Je crois que la démonstration a été faite de l'absence de mouvement populaire authentique en Lybie contrairement à la Tunisie et l'Egypte. Même Berlusconi le reconnaît !
    Excusez-moi mais ceci est important comme il est important de dénoncer, et vous le faîtes - l'impérialisme derrière les manoeuvres visant à aligner l'Europe sur les critères de société US : un état policier à la solde des puissants, pas d'état social, des salaires réduits au strict minimum à des fins de compétitivité absurde.
    Pour le reste j'ai beaucoup admiré votre intervention sur la 2 et vos meetings éducatifs, poétiques, combatifs. Du grand art, même si l'art est long et le temps est court... Ce qui est magique c'est l'espoir qui renaît de ses cendres après des années de politique de la pensée unique. Le peuple a enfin avec vous la possibilité de choisir !

  41. Jérémy dit :

    @378 breteau jean claude
    Laissez, HuffPost France est un ramassis de niaiseries centristes et libérales.

    @391 jprissoan
    "Toute notre révolution tient en un mot: Osons!"

  42. Jean-François91 dit :

    @386 bertgil
    Bush était non seulement le bras armé de la religion capitaliste, mais il se considérait aussi comme un croisé des fondamentalistes chrétiens états-uniens

  43. pascal dit :

    juste comme ça en passant en pensant aux bénefs de Total. En 1995, j'ai payé le fuel 1,65 francs soit 0,25 € le litre. Aujourd'hui, je commande: 1,10 € le litre. 440% d'augmentation en 17 ans! enfoirés!

  44. Matthieu dit :

    Je viens de terminer de lire un dossier sur les SCOP dans l'Huma Dimanche et que je vous recommande. Jean-Luc avait déjà parlé de ces 70 000 patrons de PME(dont je fais partie) et qui vont prendre leur retraite dans les 10 ans. Cela mériterait un développement particulier dans la campagne (dans un meeting ou une émission télé?) et proposer une solution qui serait un thème de campagne, à mon sens, intéressant. Une proposition de loi va être déposée par Sylvie Mayer. Il faudrait que Jean-Luc l'explique encore et encore. C'est réellement une solution pour prendre son avenir en mains, penser autrement le profit et les relations sociales. Il n'y a plus qu'à...

  45. Artisan dit :

    @ 370 Michel Giacomazzi
    @ 346 Jean-Philippe VEYTIZOUX
    mon mari est artisan (charpentier couvreur);
    payer son salarié au smic à 1700 euros brut, cela revient à devoir augmenter son chiffre d’affaire de 500€ par mois.
    il semble évident que cette différence n'est pas exorbitante; surtout si ses clients voient aussi leur salaire augmenter.
    Pour rassurer les artisans, il n'y a qu'un seul argument, et c'est celui que donne Mélenchon à chaque fois: le carnet de commande!
    Normalement, ils savent ce que ça veut dire; et ils savent aussi que 200 euros qu'a un client, c'est d'une manière ou d'une autre 200 euros de chiffre d'affaire en plus pour eux. Car comme dit Mélenchon, après une hausse des salaires, le client lambda ne va pas appeler son conseiller financier, mais dépenser son argent dans des travaux, restaurants ou autre.
    Dans la même idée, il est intéressant de souligner que la hausse de la TVA (réduite ou normale) de 1.5 points en coutera à mon mari quasiment ce que lui en aurait couté de payer son salarié à 1700 brut. car ces 1.5 point, c'est 250€ de chiffre d'affaire en moins, qui auraient pu payer en partie l'augmentation du smic de son salarié.

  46. langue-rouge dit :

    @post 351 jmdest62

    IL y en a qui ne semblent pas savoir grand chose sur la recherche de signature. Pour être allé en chercher pour Besancenot en 2002 et en 2007, le principal obstacle pour obtenir des signatures des maires c'est l'interdiction des deux grands partis, le PS et l'UMP aux maires membres et apparentés d'une part et aux maires des toutes petites communes sans étiquette qui en cas de dons de signature à un candidat d'extrême gauche ou d'extrême droite se voient menacés de se faire sucrer les subventions pour leur commune par le conseil général, le conseil régional ou la communauté d'agglomération d'où la revendication démocratique d'anonymat des signatures ce qui permettrait aux maires qui le souhaitent et il y en beaucoup de donner sans risque de rétorsion.
    ET comme tout le monde l'imagine, l'UMP fait tout pour que Marine Le Pen n'ait pas les signatures.

  47. Sylvain dit :

    Bonjour! Je suis d'accord avec le message qui s'indigne du fait que Le Pen fait monter sur sa scène des enfants qui n'ont pas encore de conscience citoyenne pour la couvrir de fleurs. Quelle démagogie et quel piège à cons que ce parti de m****! Tout ça c'est pour faire oublier l'assistance où ne trônent pratiquement que de vieux rassis(tes!) renfermés sur eux-mêmes et leur arthrite cervicale de préjugés haineux! Où est la démocratie chez ces débiles et quand reconnaître un projet censé nous rassembler dans un moment critique de notre histoire au milieu de tant de xénophobie? La mère Le Pen coule à pic dans les sondages grâce à la campagne du Front de Gauche et c'est une excellente chose pour notre pays! Par contre, que l'ump serve la soupe à ces tarés est un scandale qui mérite tout autant d'être dénoncé et je ne vois pas grand monde le faire...à part nous, n'est-ce pas monsieur Hollande?!

  48. NM38 dit :

    Un lundi de congé intelligent qui m'a permis d'écouter en direct votre rencontre avec des femmes courageuses ! Vous avez mentionné les techniciens et les cadres (comme le demandait une contributrice de votre blog) et vous avez bien fait car ils sont nombreux à être solidaires, conscients du gouffre qui se profile devant nous si nous poursuivons dans cette direction vouée au seul profit de quelques-uns.

  49. jacques87 dit :

    Bonjour à toutes et à tous.
    Quelles belles interventions sur FR3 et sur radio france !

    à propos du meeting de la bastille, ci dessous un tract des camarades de la Manche (dep 50) pour s'organiser pour "monter à Paris" :
    http://fmobilisation FdG 50 pour monter à la Bastille

    et pour en revenir à l'idée du pins, je trouve leur symbole d'un tronc d'arbre rouge surmonté d'un poing vert très parlant, et ça montre aussi que nous sommes la vraie écologie de combat.
    seul ou en surimpression du blanc d'un drapeau français qui aurait le rouge 2 ou 3 fois plus grand que les autres couleurs.

    et rendez-vous général à la bastille, avec des banderolles, et j'espère que d'ici là on aura concrétisé cette idée de pins.


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