11fév 12

La droite s’extrémise, le Front de Gauche rassemble.

Le peuple solidaire ne se laissera pas faire

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OLYMPUS DIGITAL CAMERACette semaine aura été celle de l’annonce de l’axe de campagne de l’UMP. Les déclarations de Claude Guéant, l’interview de Nicolas  Sarkozy forment un tout. C’est l’extrême-droitisation de la droite. Anti-immigrés, anti-chômeurs, la division et la haine partout pour tous. Réplique : le peuple solidaire ne se laissera pas faire ! La preuve visible est donnée par l’affluence dans les meetings du Front de Gauche ! Je parle assez de tout cela dans ces meetings !  Et je vais encore en parler autant dans les émissions auxquelles je vais participer ! Je vais donc consacrer cette note à des coups d’œil de campagne.

En illustration de ce billet des images de l'installation technique du meeting de Villeurbanne mardi dernier. Merci à Marilou Mula pour ces photos.

Cette semaine je n’ai guère eu le temps nécessaire pour passer devant ce clavier. Je l’ai payé d’un manque de fluidité dans la partie technique de mes discours à Villeurbanne et à Montpellier. Ne souriez pas ! Car écrire ici me prépare quand je travaille à formuler aussi simplement que je le peux les argumentaires que je vous présente par écrit. Mais il n’y a eu aucune pause. Ni jour, ni soirée. Les temps passés à voyager en train pour rejoindre mes deux rendez-vous étaient consacrés à la préparation des "partitions" pour mes deux discours. Auparavant, j’avais dû relire plusieurs autres entretiens de presse qui devaient paraître ou qui vont le faire bientôt. Le temps médiatique le plus fort, c’était évidemment la rencontre avec le journal « Libération » publiée le mardi dans un ensemble de neuf pages qui m’étaient consacrées. C’était pour nous au Front de Gauche un événement, et je crois que cela le fut aussi pour les lecteurs qui achetèrent largement le journal, si ce qu’on me dit est vrai. Pour moi, c’était un joli moment de voir les lieux et l’équipe d’un journal qui occupe une telle place dans notre imaginaire de gauche. Avant ça Jean-Jacques Bourdin m’avait cuisiné une heure sur RMC et BFM. J’avais donc bien chauffé tous les muscles du cerveau. Par conséquent j’étais à l’aise devant tous ces gens car une interview de cette sorte à Libération se fait devant toute la rédaction, une partie assise, les autres debout. L’art de lire sur les lèvres et sur les visages m’a OLYMPUS DIGITAL CAMERAappris que tous ces gens sont davantage partagés qu’il y paraît de l’extérieur. Il y a ceux qui me détestent et le cachent très mal. Et il y a ceux qui écoutent et partagent tout ou partie de ce que je dis. Ils sont plus nombreux que cela se voit en lisant les pages politiques du journal. Ce n’est pas le seul journal où il en est ainsi.

Parmi tous les moments si forts que j’ai vécus cette semaine, un d’entre eux reste avec une force spéciale. Pourtant, les trois meetings de la semaine, les heures passées en route avec mon équipe, les retrouvailles avec les militants locaux, les milliers de gens vus, ceux à qui j’ai parlé et serré la main, tout cela est comme une grande symphonie de contacts humains qui ont imprimé mille marques sur mon esprit et mes sentiments. N’empêche. Ma tête est restée scotchée sur ce sofa où j’étais assis en compagnie de ces jeunes femmes d’un foyer d’accueil près de la place de la Bastille. Jeunes femmes battues, pourchassées, bref : réfugiées ici pour une escale dans la vie avec le projet de reprendre son existence en main. Il s’agissait d’une rencontre autour du thème des luttes des femmes et de la signature d’un pacte pour l’égalité. C’est une chose de connaître un problème par des discussions et des lectures. C’en est une autre de le lire sur de jeunes, si jeunes visages. Ces femmes en savent bien davantage que moi sur la vie, je crois, quoique je sois leur aîné et de très loin. Quelques-unes d’entre elles ont fait un film qui fonctionne comme un message collectif. Sa force d’expression doit aux registres qu’elles ont de nouveau utilisés devant moi. C’est une parole sans effet de dramatisation ni misérabilisme. Juste un art de dire les choses simplement et clairement de sorte qu’on ne puisse pas refuser de les entendre. Dès que j’ai le lien, soit avec ce film soit avec celui qui aura été fait de mon passage dans ce foyer je le placerai ici et ailleurs dans le blog. Ces instants sont restés gravés en moi. Ces images de la rencontre me rattrapèrent encore au Blanc-Mesnil tandis que je parlais à la tribune. Elles me suggérèrent toute une phase imprévue du discours. Je me mis à donner alors la déclinaison pour les femmes de tout ce que j’évoquais dans le programme « L’Humain d’abord ». EtOLYMPUS DIGITAL CAMERA j’expliquai alors pourquoi la révolution citoyenne serait d’abord le fait des femmes. Ce ne sera pas la dernière fois. Vous savez, le lendemain de cette soirée dans ce foyer, on m’apprit que la jeune femme enceinte qui était là avait perdu les eaux le soir même après la fin de cette petite assemblée. Je souhaite bienvenue à la nouvelle petite personne. Préparons-lui un monde meilleur. 

Mardi, avant le meeting du soir à Villeurbanne, je me suis rendu à l’usine Arkema de Saint-Fons dans le Rhône. Je n’ai malheureusement pas pu visiter directement les ateliers. En effet Thierry le Hénaff, le PDG d’Arkema, a refusé que je sois accompagné par les délégués du personnel ! Mais j’ai pu rencontrer les salariés et discuter avec eux avant de m’exprimer devant leur assemblée. Leur situation est tellement caricaturale qu’on la croirait tout droit sortie d’un manuel anticapitaliste. Arkema est le premier groupe français chimique. Organisé en trois branches, Arkema cherche à se débarrasser de ses activités vinyliques. C’est-à-dire de la production du PVC. Tout le monde connaît ça. Le PVC est un matériau indispensable pour tout le secteur de la construction. On en fait aussi bien des fenêtres que des tuyaux et bien d’autres choses. De l’emballage aussi c’est-à-dire des bouteilles, des films plastiques, et ainsi de suite. Cette branche vinylique produit l’essentiel du PVC français et du chlorure de vinyle, le principal composant du PVC.  Tout est menacé d’être rayé de la carte.

Aujourd’hui, les salariés d’Arkema se battent contre un projet de vente. Une vente au tarif incroyable. A lui seul ce prix est une offense. On devine en l’entendant la combine. Car il s’agit d’un euro « symbolique » ! Oui, un euro ! Voilà le prix demandé pour acquérir six sites industriels, leurs 1 800 salariés et leur immense savoir-faire. Et l’entreprise vendeuse ajoute cent millions de prime au repreneur. On devine la manœuvre. Car le repreneur est un vautour de belle espèce, un financier américain basé en Suisse. Le monsieur s’appelle Garry Klesch. En 1997, cet homme a racheté Myrys, un OLYMPUS DIGITAL CAMERAfabricant de chaussures. En 2000, il a fermé l’ensemble des usines et revendu tous les magasins. En 2007, Garry Klesch s’attaque à la fonderie d’aluminium de Vlissingen aux Pays-Bas. 14 mois plus tard, 140 salariés étaient licenciés. Même scénario en 2008, avec la fonderie de Delfzijl aux Pays-Bas. Cette fois-ci ce sont 185 licenciements après le rachat par ce même Klesch. En 2010, c’est une raffinerie de Heide en Allemagne qui fera les frais de la méthode : 80 licenciements un an après le rachat. En fait, Garry Klesch n’est pas un investisseur mais un « dépeceur ». Il achète des entreprises pour les liquider et faire sa marge sur l’immobilier. Les salariés d’Arkema ont donc de bonnes raisons d’être inquiets. La situation d’Arkema me rappelle tout à fait le scénario que décrit dans son livre Jean-Louis Beffa, l’ancien PDG de Saint-Gobain avec qui j’ai débattu dans l’émission Des paroles et des actes. Jean-Louis Beffa explique comment les grands groupes déclarent aujourd’hui vouloir se recentrer sur leur « cœur de métier », comme ils disent, et se débarrasser des branches les moins « profitables ». C’est exactement ce qui se passe ici. Arkema a tout d’abord été sortie du groupe Total. Puis aujourd’hui, c’est l’activité vinylique qu’on cherche à sortir du groupe Arkema. La concentration sur le « cœur de métier » est le joli mot qui permet qu'une méthode de management et de spécialisation des activités entraîne ou bien le contrôle le plus étroit par « le  marché »  ou bien le dépeçage le plus efficace pour maintenir le niveau de profit d’un investissement. Vu ?

En fait, les grands groupes sont prêts à tout pour augmenter leur « profitabilité ». Alors qu’une rentabilité de 5% était jugée tout à fait correcte il y a encore quelques années, les financiers qui dirigent aujourd’hui l’industrie revendiquent une « profitabilité » à deux chiffres. Ils sont prêt à licencier des centaines de personnes, à exercer une énorme pression sur les salariés restants, pour atteindre une rentabilité de 15% voire de plus de 20%. Pourquoi ? Qui exerce cette pression ? Les fonds de pensions et d’investissement qui placent leur argent dans les entreprises. On voit ce que vaut le mythe de la « main invisible » qui saurait correctement « allouer la ressource ». L’ère des fonds de pension est celui de la prédation pure. Leur présence est un signe avant-coureur de mort et de souffrances. Evidemment, le premier actionnaire du groupe Arkema, est le fonds spéculatif Greenlight Capital. Il exige une rentabilité moyenne de 22 % pour ses placements. Mais à Arkema, les salariés résistent. L’ensemble des organisations syndicales ont refusé le projet de reprise du dépeceur. Point positif dans cette lutte : Garry Klesch a une phobie absolue de la grève. Il a ainsi refusé de racheter une raffinerie suisse car celle-ci était alimentée par un pipeline en provenance de Marseille et « peut donc éventuellement être affectée par une grève » comme l’a déclaré Garry Klesch dans une interview duOLYMPUS DIGITAL CAMERA "Bulletin de l’Industrie Pétrolière". Il va être servi le monsieur ! Les gars étaient tous sur la scène de notre meeting le soir ! Et en tenue de travail par-dessus le marché !

Le soir à Villeurbanne, j’ai consacré la partie centrale de mon discours à expliquer ce que serait la nouvelle hiérarchie des normes sociales dans notre pays dès que passerait la loi Sarkozy sur « les contrats compétitivité-emploi ». C’était assez long comme ça déjà ! J’ai donc passé du temps sur la question de la modification du contrat de travail décidée par l’assemblée l’autre nuit et qui est directement liée à cette question !  Car l'offensive générale de l'UMP contre la durée légale du travail s’est durcie. Le programme de l'UMP pour 2012 prévoit de renvoyer la discussion sur la durée du travail à des accords de branche ou par entreprise, là où le rapport de force est le plus favorable au patronat. Dimanche 29 janvier, Nicolas Sarkozy a annoncé la généralisation et l'institutionnalisation de ce qu'il appelle les « contrats compétitivité-emploi ». J'en ai déjà parlé sur ce blog et j’y ai consacré un long moment de mon discours à Villeurbanne. Pour que le contrat de Nicolas Sarkozy fonctionne, il fallait d’abord lever un verrou. C’est ce qui a été fait. Si je vous en parle de nouveau, c'est parce que l'UMP l’a fait voter à l'Assemblée dans la nuit de mardi 31 janvier à jeudi 1er février. C'était au détour d'une proposition de loi apparemment anodine sur la « simplification du droit » déposée par le député UMP Jean-Luc Warsmann. Il s'agit de légaliser l’obligation pour les salariés d'une entreprise de renoncer à une partie de leurs droits au nom du chantage à l'emploi. Avec les salaires, le temps de travail sera en première ligne de ce nouveau dispositif.

De quoi s'agit-il ? L'article 40 de cette proposition de loi indique que  « la mise en place d’une répartition des horaires sur une période supérieure à la semaine et au plus égale à l’année prévue par un accord collectif, ne constitue pas une modification du contrat de travail ». Il s'agit donc de sortir la modification des horaires de travail, du contrat de travail. C'est technique mais cela a une conséquence directe. Ce qui ne relève pas du contrat de travail peut être modifié sans l'accord du salarié. Alors que pour modifier un contrat de travail, il faut « l'accord exprès » du salarié comme l'a encore réaffirmé la Cour de Cassation le 28 septembre 2011. La proposition Warsmann vise à annuler cette jurisprudence protectrice pour les salariés. Car la Cour de Cassation avait jugé que « l’instauration d’une modulation du temps de travail constitue une modification du contrat de travail qui requiert l’accord exprès du salarié ». Or, pour que la logique OLYMPUS DIGITAL CAMERAdes « accords compétitivité-emploi » s'applique totalement, il faut qu'un accord d'entreprise défavorable puisse s'imposer à tout salarié, même sans son accord, et avec toute la sécurité juridique pour l'entreprise.

Un changement d'horaires de travail peut avoir des conséquences très importantes pour la vie des salariés. C'est ce qui justifie que cela fasse jusqu'à présent partie intégrante du contrat de travail. Par exemple, c'est en fonction des horaires de travail que s'organise toute la vie de famille, notamment pour les femmes. Mais des horaires de travail dépend aussi la possibilité pour un salarié d'aller travailler, surtout s'il emprunte les transports collectifs. On voit donc bien qu'obtenir l'accord du salarié avant tout changement n'est pas seulement une question de politesse. Aujourd'hui, il peut refuser de changer son contrat de travail. Bien sûr, ses relations avec son employeur seront plus difficiles mais il ne peut juridiquement pas être licencié pour ce seul motif. Dorénavant, ce sera tout autrement. Si les nouveaux horaires ne lui conviennent pas, il aura deux possibilités. Soit le salarié refuse l'accord collectif et il se retrouvera sans emploi, sans indemnité, et sans allocation chômage car cela équivaut à une démission. Soit il accepte l'accord collectif mais ne l'applique pas et il pourra être licencié pour faute, c'est-à-dire sans indemnités mais avec allocation chômage. Voilà le monde que prépare la nouvelle offensive de l'UMP !

Vous avez été nombreux à réagir sur le titre de la une du journal « Le Monde » qui reprend la vieille assimilation dans le « populisme » de ma candidature et de celle de Marine Le Pen. Ce n’est pas un cas isolé.  Ainsi sur RTL, jeudi 2 février. Jean-Michel Aphatie recevait Marine Le Pen. Après plusieurs questions sur la retraite, Jean-Michel Aphatie lui dit : « Mélenchon dit : "Du coup, elle me pique toutes mes idées. Marine Le Pen me copie tout le temps." ». Bien sûr nous n’avons jamais dit cela. Nous avons ironisé sur le fait qu’elle empruntait nos expressions telles que les « invisibles », le « pistolet à bouchons » et ainsi de suite. Mais l’interjection de Jean Michel Aphatie laisse penser qu’il y aurait en quelque sorte certaine communauté de vue, donc des idées OLYMPUS DIGITAL CAMERAinterchangeables. Selon moi, ce sont les derniers remugles de la « ligne Plantu ». Vous vous souvenez du dessin infâme de l’homme qui me montrait en uniforme nazi braillant le même discours que Marine Le Pen tandis qu’en arrière-plan Jean-Marie Le Pen jetait une larme d’émotion ? Plantu est un faux naïf. Avide d’argent il a accepté et reçu un prix de la liberté de la presse de 10 000 euros payés des mains du sultan du Qatar ! Le Qatar est un des pays qui a envoyé des troupes et du matériel pour réprimer la révolution au Bahreïn. Bref, c’est ce Plantu qui créa une mode qui dura plusieurs semaines, et jouissait de m’insulter après avoir appris que cela m’affectait. Je fus d’abord désemparé. Mollement défendu par ceux qui dans la presse savaient l’infamie du procédé, je repris pied en menant la charge avec mes amis. Dans le même registre, cette semaine, il y a eu aussi Alain Duhamel. Il est monté en ligne contre moi, avec la violence boursouflée qui est la sienne quand il s’agit de moi. Les chroniqueurs de RTL ont sans doute des consignes. Ce gars n’est vraiment pas un aigle. Juste un bouddha content de lui-même qui radote depuis le règne de Léonid Brejnev les mêmes refrains auto-satisfaits. A la veille de la précédente présidentielle il s’était fait remarquer par un ouvrage pédant sur les présidentiables avec une liste de candidat sur lesquels il faisait des arpèges rococos. Avec son flair imparable et sa grande capacité de connaissance des vraies vérités, il avait juste oublié Ségolène Royal. On voit le genre. Le machisme parfumé. N’empêche qu’il n’y a plus grand monde pour croire que cette sorte de manœuvre ait une chance de fonctionner. D’ailleurs, si l’on met de côté le titre du journal « Le Monde » qui assimile Le Pen et le Front de Gauche au sein du même terme improbable de « populisme », on constate que l’article dit et décrit tout autre chose. C’est-à-dire qu’il explique les différences fondamentales entre les deux programmes. La seule cotisation rédactionnelle à l’air du temps chez les belles personnes qu’on y trouve, est cette mention vague que les programmes se rejoindraient sur la méfiance à l’égard de la finance et le SMIC notamment. Deux erreurs. Nous ne nous « méfions » pas de la finance. Nous voulons lui briser les reins. Pas elle. Quant au SMIC, il est faux de dire que Marine Le Pen soit sur notre position à 1700 euros ! C’est tout le contraire. Elle dit ne pas croire à l’augmentation du SMIC et dit même que c’est à l’Etat d’augmenter les salaires!  Impossible de comprendre comment deux journalistes informés ont pu se tromper à ce point. Ni pourquoi ils ne mentionnent pas une divergence aussi terrible que celle qui nous sépare sur le remboursement de l’IVG ! Passons. Je ne leur en veux pas. Pour l’essentiel, le papier vise à montrer les différences et c’est déjà bien mieux que le titre. Ce n’est pas le seul journal où je note une différence croissante d’approche entre la base qui écrit et enquête et le sommet qui vit entre soi, va sur les plateaux de télé et dicte les titres. Dans la presse, c’est-à-dire dans les professions intellectuelles, il y a aussi un bouillonnement, des questions, des angoisses sociales, qui ne trouvent pas leur compte OLYMPUS DIGITAL CAMERAdans l’auto-satisfaction permanente et moralisante des nomenclatures rentières de la crème médiatique. Voir la chronique de Pierre Marcelle dans « Libération » ce vendredi. Il y a des failles dans la muraille du système. Je m’attends à ce que cela se voit un jour ou l’autre bien davantage qu’aujourd’hui.

Comme le tableau qui se met en place est celui de 2005, et comme la répétition n’existe pas en politique, c’est une étape qui va être franchie au moment où les mêmes mécanismes de verrouillage se mettent en place. Déjà il est clair qu’un vaste réseau de contournements de la sphère médiatique officielle s’opère par internet. Emerge alors un véritable contre-circuit qui a sa propre puissance et qui rayonne d’après d’autres normes, charriant ses effets en grappe et par rebonds d’un réseau social à l’autre. Certes il n’est pas encore en état de lutter face à la télévision. Quoique la technique du streaming ne tardera pas à faire bientôt ses preuves. Non pas tant seulement en audience. La marche est haute en effet. Mais en capacité de prise à revers des mensonges et petits arrangements qui sont le ciment du corporatisme audiovisuel. J’ai bien repéré l’impact des meetings diffusés en streaming. J’ai encore mieux noté la reprise de volée que la campagne du « Petit Journal » contre mes amis et moi vaut à l’émission de divertissement sur les réseaux où circulent vidéo-décryptages et humour décapant.  Mais face à la presse papier, la messe est dite. Les blogs et les OLYMPUS DIGITAL CAMERAsites pèsent aussi lourd en influence que les catéchismes permanents de la presse quotidienne. Surtout face aux monopoles gris, monocolore et souvent sectaire de la presse régionale.

Reste que la plus grande puissance de feu adverse se concentre dans l’audiovisuel. L’incroyable abus de pouvoir qui donne tout aux mêmes dans la presse papier y est tout aussi violent. Mais il est mis à nu par le travail du CSA. Comme il y a des règles il est possible d’y faire appel et d’interpeller quand elles ne sont pas respectées. C’est ce qui se passe en ce moment. Sur la base des pointages que publie le CSA, nous l’avons saisi pour savoir quelle suite serait donnée aux incroyables écarts constatés. 75% du temps radio et 70 % du temps télé est attribué au deux mêmes : l’UMP et le PS. Nous, le Front de Gauche sommes réduits à l’état de traces, en dépit de l’impression que font mes passages télé. La technique pour nous réduire est simple. Elle vient de se durcir. La quasi-totalité des chaînes semblent n’accepter que moi. Comme cela est tout bonnement physiquement impossible d’être à deux endroits en même temps chaque matin, chaque soir et chaque samedi dimanche, des choix sont faits par l’équipe de campagne. Ces choix éliminent évidemment les traquenards organisés du PAF dont le but exclusif est l’humiliation des invités et la glorification des animateurs militants médiacratiques.  Mais le reste du temps les refus sont seulement le résultat d’un exercice d’ajustement du calendrier. Car je dois aussi pouvoir faire des meetings, des réunions de travail et même des pauses. Puis, lorsque mon emploi du temps a été rempli, mon bureau de presse a dû refuser les invitations. Mais nous proposons toujours d’autres noms pour répondre à l’invitation. Car le Front de Gauche ce n’est pas une seule personne. Nous sommes riches de diversité et de talents. Commence alors un petit jeu très spécial. Les invitants hélas non satisfaits, nous demande de signer des feuilles où nous déclarerions refuser de venir. Ces déclarations sont OLYMPUS DIGITAL CAMERAdestinées au CSA pour prouver que la disproportion de temps d’antenne est de notre fait. Vous suivez ? Sachez donc que nous adjoignons une liste de propositions de noms de camarades après chaque refus concernant ma participation. Tous les autres ont droit de faire défiler leurs porte-paroles. Apparemment pas nous. Ça changera j’en suis certain.

En tous cas on ne lâche rien. Ainsi quand j’ai été accroché par « Le Point » qui m’accusait de « mentir » à propos de la couverture médiatique du meeting de Besançon. Aussitôt la caste corporative s’est jetée sur cette importante affaire. D’une façon curieuse puisque nul ne releva que le papier du « Point » accusait aussi les stations de France 3 d’être des « bastions de la CGT ». Les mêmes que le déséquilibre de notre temps d’antenne et de parole n’émeut d’aucune façon ont aussitôt sauté sur l’occasion de se donner des airs de victime. Le papier de la rubrique « désintox de Libération » a été spécialement odieux. Il fut publié comme une provocation le jour même où le journal me recevait pour faire ce numéro spécial paru mardi dernier. Une semaine où la rubrique me tomba dessus avec une égale mauvaise foi à deux reprises, signe de l’agacement de la droite social-libérale du journal à propos de mon passage. Le papier avait en fait une fonction corporatiste claire : nier le bien fondé de nos protestations contre le sort qui nous est réservé en régions selon l’humeur des rédactions locales de France 3 et selon le degré de sectarisme des journaux locaux. La preuve en a été rappelée à l’occasion de mon passage à Montpelier. J’y ai été invité pour une interview dans « le Midi libre ». Et j’ai été accueilli dans le 19/20 de France 3  Languedoc-Roussillon puis, nous avons enregistré l'émission « La voix est libre » diffusée ce samedi. J’en déduis que pour ces médias la campagne électorale mérite du soin et une information diversifiée. A Lyon la caste ne m’aime pas et n’est pas gênée de le montrer. Pas d’invitation à France 3, ni au « Progrès » ni au « Dauphiné ». Aussitôt « Libération.fr » glapit : « Mélenchon se plaint encore… gna gna gna ». C’était tout le sens de la manœuvre : « Quoi ? Vous vous plaignez encore, alors que nous savons bien que vous mentez ! » Vous voilà fixés. « Le Progrès » lui n’a pas besoin du masque que s'offre avec telle rubrique parisienne « ma corpo est sacrée ». Il assume. Quand on demande pourquoi il ne propose pas un entretien comme souvent ailleurs en région, la réponse est OLYMPUS DIGITAL CAMERAclaire : « C'est notre choix éditorial et nous n’avons pas de compte à vous rendre ». C’est un journal sans complexe. Il m’avait accusé d’un « lourd passif germanophobe », je ne sais pas pourquoi. Mais il ne passa jamais mon droit de réponse après avoir pourtant accepté de le recevoir.

Pour défendre ses confrères, le journaliste de « Libération » explique que ceux-ci bouclent à 22 heures. Et à cette heure, j'étais encore en train de parler. C'est vrai. Mais les 4 500 personnes étaient présentes depuis 20 heures et ce nombre constituait à lui seul un événement politique de grande ampleur pour la région. Ensuite, « Libération » explique que « L'Est républicain » a rendu compte de ma visite à Peugeot scooter de Mandeure avec une photo en une et un article en page deux. C'est vrai. Pour autant le journal ne dit pas une ligne du meeting. C'est « Libération » qui le dit : « Certes, le journal n'a pas fait de compte-rendu strict du meeting ». C'est un doux euphémisme puisqu'il n'a pas fait de compte-rendu du tout, ni strict, ni léger. « L'Est républicain » s'est donc bien livré à un acte de "négationnisme médiatique" contre le plus grand rassemblement politique de gauche organisé à Besançon depuis au moins 40 ans. Une paille ! Mes amis su place s’en sont bien expliqués. J’en ai retrouvé la trace sur un blog au nom exotique. Preuve de la diffusion dont est capable le net !

Enfin, pour bien montrer que ce black-out n'est pas seulement une question d'horaires mais bien une décision éditoriale, je vous livre la brève qui figurait sous l'article de « L'Est républicain » au sujet de mon passage à Mandeure. Voici ce qu'écrit « L'Est républicain » : « Que ses aficionados se rassurent, Mélenchon s’en est aussi pris à la presse. Sans raison, il s’est au beau milieu de son discours déchaîné contre ces journalistes qui disent de lui « qu’il tonne, qu’il éructe, ce qui veut dire cracher ». Il gerbe ces déclarations à chacune de ses sorties. Mais pour le coup, on le trouve sacrément hypocrite le camarade Mélenchon. Car hier, il éructait, et le mot n’est pas faible, sur tous les grattes-papiers dont son équipe de campagne a elle-même organisé le déplacement en terre comtoise. » Vous avez bien lu du « L'Est républicain » qui n'a ni le temps ni la place de parler d'un meeting de 4 500 personnes ! Mais il trouve le temps et la place de se livrer à une bordée d'injures contre moi. Il ne se le permettrait avec aucun autre candidat. « L'Est républicain » trouve normal de m'appeler "Mélenchon" alors qu'il ne se permettrait pas, par exemple, d'appeler le candidat socialiste autrement que "François Hollande" OLYMPUS DIGITAL CAMERAou "Monsieur Hollande". « L'Est républicain » trouve normal de dire du candidat du Front de Gauche, d'un parlementaire, qu'il « gerbe ces déclarations », c’est-à-dire qu’il vomit, sans que la rubrique « désintox de  Libération » n'y trouve rien à redire ! Même promo ? Même école ? Même club de golf ? Va savoir !

Le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a publié ses premiers résultats sur la répartition du temps d’antenne pour la période dite de « l’équité ». Depuis le premier janvier, les chaînes de télévision et de radio doivent en effet veiller à garantir « une présentation et un accès équitables à l’antenne » aux différents candidats présumés ou déclarés à l’élection présidentielle. Cette année, le CSA a choisi de publier quatre rapports d’étape pendant cette période de « l’équité ». Nous avons donc étudié en détail le premier relevé des temps d’antenne qui concerne la période du 1er au 27 janvier. Déjà durant toute l’année de 2011, de graves dysfonctionnements avaient été constatés par le CSA. La commission a même dû effectuer des rappels à l’ordre publics, les chaînes de télévision et de radio ne semblant toujours pas prêtes à garantir le pluralisme d’opinion. OLYMPUS DIGITAL CAMERAAu mois de janvier, Nicolas Sarkozy et François Hollande se sont partagés à eux deux plus de 70% du temps d’antenne sur les chaînes de télévision et plus de 75% du temps à la radio. Au lieu de garantir le pluralisme indispensable dans tout régime démocratique, les télévisions et radios nous imposent le paysage du bipartisme.

Ainsi, le Front de Gauche n’a eu que 6% du temps d’antenne à la télévision. A la radio, la situation est encore plus dégradée pour le Front de Gauche. Nous n’avons eu que 4% du temps d’antenne. C’est à dire moins encore qu’Europe-Ecologie-Les-Verts. Sur certaines chaînes, le Front de Gauche a été complètement marginalisé : 3,7% du temps d’antenne sur TF1, 2,7% sur France Inter ou encore 1,8% sur Europe 1. La pire chaîne étant M6 qui n’a accordé que 1% de son temps au Front de Gauche tandis que le Front National a pu bénéficier de 60% du temps politique de la chaîne ! Ce traitement médiatique réservé au Front de Gauche n’est pas admissible. Surtout si l’on se souvient que le temps d’antenne est une entité qui désigne n’importe quel moment où il est question de nous. Ainsi les montages du « Petit Journal » contre nous sont du temps d’antenne mis à notre crédit. C’est dire où nous en sommes.

Le CSA dit tenir compte de plusieurs critères pour  apprécier « l’équité ». Il s’appuie notamment sur les réunions publiques organisées, les résultats aux dernières élections ou encore les enquêtes d’opinions. Chacun de ses trois critères montre une réelle progression du Front de Gauche : nous organisons des meetings de plusieurs milliers de personnes OLYMPUS DIGITAL CAMERAdepuis le mois de juin ! Aux dernières élections, nous sommes devenus la deuxième force de gauche du pays ! Le Front de Gauche progresse régulièrement dans les sondages depuis plus de 6 mois ! Le traitement médiatique qui nous est réservé est donc profondément injuste. Tout au long de l’année 2011, nous avions déjà subi un véritable “ ostracisme audiovisuel ”. Je vous renvoie à ce que j’en ai écrit.

Le mois de janvier confirme cette tendance. Il est urgent que le CSA rappelle fermement à l’ordre les chaînes de télévision et de radio. Je lui ai écrit pour le saisir. On va donc pouvoir observer le résultat. Car la tendance qui semble s’annoncer n’est guère favorable. En effet, loin de vouloir s’amender et de faire preuve d’imagination ou d’inventivité, c’est à dire de professionnalisme, certains médias et non des moindres ont eux aussi saisi le CSA. Mais c’est pour lui demander de changer la règle qu’ils ne respectent pas. Et même pire. Ils lui demandent de renoncer à la règle de l’égalité qui devrait prévaloir à partir du 22 mars. Mauvaise ambiance. Pour l’instant, ce qui est aussi en cause au fond c’est l’utilité des « commissions » et d’une certaine façon, des autres « hautes autorités ». Je n’en ai jamais été très partisan. Mais puisqu’elles sont en place, alors qu’elles fassent appliquer la loi comme c’est leur mission et comme la loi elle-même le prévoit. Sinon la loi a-t-elle un sens ou bien en sommes nous déjà au règne de l’arrangement de gré à gré ?


892 commentaires à “Le peuple solidaire ne se laissera pas faire”
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  1. gabriela dit :

    696
    Jonathan L.:
    Je suis dessolée, je n'ai pas compris ton explication.
    703 Red@rt (13) le dit encore plus clairement que moi.
    On reste à l'attente de plus d'arguments (mais s'il vous plaît pensez à des argumentaires pour de gens comme moi, pas spécialistes en économie).
    Merci encore

  2. Julien Lalande dit :

    @Gabriela

    Je suis restaurateur et j'ai du personnel et il est vrai qu'on pourrait avoir un petit décalage entre la relance de l'activité (par la hausse des salaires donc) et cette hausse justement qui est une "charge" supplementaire immédiatement..Une aide financiere à 0% pour soulager la trésorerie rassurerait ces millions de petits commercants, artisans, patrons de TPE...ect mais je crois que le peuple n'attendrait pas longtemps pour dépenser afin de respirer un petit peu...L'ACTIVITE du pays redémarrerait.

  3. Ardéchoise dit :

    A Michel Berdagué (658)
    Je ne croyais pas trop à cette histoire de casseurs, jusqu'au jour où j'ai été témoin de ce genre de choses à Paris, sur un pont dans les années 80 (et oui...). Les casseurs étaient planqués derrière une haie de CRS. Ces derniers n'ont pas bronché. Heureusement, le service d'ordre de la manif était vigilant. Nous avons terminé la manif au pas de course en resserant les rangs.

  4. breteau jean claude dit :

    Je repose une question,deja evoquee ici,que legitime, plus encore, la nouvelle prestation de hollande dont je ne doute pas qu il est d abord au service de la bourgeoisie :comment le classer a " gauche"avecl allegeance dont il fait preuve de jour en jour envers les nantis J estime que nous sommes complices de sa traitrise.Il s apprete de nouveau a tromper les elcteurs.Clarifions d urgence la situation,car il n y a pas que cette declaration "anglaise" il y a pire si c est possible avec le traite merkozy.ça suffit, je n existe plus, alors mon fantome va poursuivre la campagne que j ai engage, planque tes abatis naufrageur.J oubliais F H est né dans la commune la plus riche de Seine Maritime,racinequ en tu nous tiens...!

  5. Antigone dit :

    Concernant l'entretien au Guardian il ne faut pas s'arrêter seulement à son déni de l'existence des communistes. (ce qui est déjà en soi un perle) Tout l'article regorge de saillies libérales, c'est dingue ? Ou c'est normal, il explose littéralement en vol en voulant rassurer les marchés. Je cite: " Hollande a rejeté les craintes de la city Londres. Il a dit qu'il n'était pas "agressif", ni vu en France comme très à gauche et sa proposition pour réguler la finance n'était pas plus que le discours d'ouverture de Barack Obama au Congrès. "Vous pourriez dire Obama et moi avons les mêmes conseillers." Il a dit que sa position envers la nouvelle régulation du secteur financier était conforme "à l'opinion publique" en Europe et était semblable à tous les autres concurrents présidentiels français, y compris la droite Nicolas Sarkozy." Honneur à nos camarades socialistes qui vont nous rejoindre parce qu'avec lui, en effet et pour les peuples: zer iz no alternativ!
    Waouw ! C'est DSK qui va être content! Voilà un bon petit soldat de la finance!

  6. par rapport à la question du SMIC à 1700€ posée aux PME-PMI : voici un lien =>
    http://projet.pcf.fr/16097
    « Pour une caisse de solidarité productive »

  7. J-jour dit :

    Oui, Charles, la page est déjà changée, preuve que ce site va vite, mais j'avais ajouté un deuxième message qui précisait ce que vous formulez encore mieux.

  8. Gilbert Delbrayelle dit :

    Red@rt (13) dit:
    La question soulevée par Gabriela est cruciale. J'ai moi même manqué d'argument construit pour répondre de la même objection. Quelles sont les solutions qui permettent à une entreprise de passer la transition entre le moment ou elle augmente sa masse salariale et le moment ou le carnet de commande se remplit?

    Il est en effet curieux que Jean-Luc Mélenchon ne développe jamais la réponse à cette question....

    Un dispositif d’aide temporaire aux petites entreprises verrait le jour à travers un transfert fiscal assuré par les grands groupes. (la suppression de 3 niches fiscales inefficaces favorables aux très grandes entreprises rapporterait 44 milliards). Ces recettes permettront de soutenir la hausse immédiate du SMIC pour les salariés des entreprises en difficulté de moins de 50 salariés, et si elles respectent des critères sociaux et écologiques. En parallèle, la sous-traitance sera fortement encadrée et donc les pressions des grandes entreprises sur les petites. Les petites entreprises ont intérêt au renversement du système, car elles sont sous-pression des grandes entreprises donneuses d'ordre et des banques. Leur intérêt économique n’est pas de lutter contre notre système social mais au contraire de s’allier avec les salariés contre les grands groupes. Ce n’est pas à cause du coût du travail qu’elles peuvent avoir des difficultés à financer une hausse du Smic mais à cause de leur dépendance vis-à-vis des grands groupes.

    On peut aussi penser à la création d'une caisse de solidarité productive

    Pourquoi Jean-Luc Mélenchon n'en parle t-il jamais et se contente de dire que la relance par la consommation grossira les carnets de commande ?

  9. adeheurtaumont dit :

    red@rt 13

    1/ le pôle de finance pubique devrait y répondre et sinon, un dossier en cours, la caisse de solidarité productive

  10. gabriela dit :

    713 jprissoan (69)
    Merci beaucoup, c'est plus claire.
    Je vais donner le lien à mes amis. Je pense qu'il faudrait parler encore plus sur ce sujet, car il est très importante: on dit quoi faire mais encore, on dit comment le faire. Je crois que le "comment" est à soulever partout (passages presse et meetings) tout autant que le "quoi".
    hasta la victoria siempre. No pasarán!

  11. Lyendith dit :

    Tiens, sur l'article du Guardian a été ajoutée la mention suivante :
    « L'article a été modifié le 14 février 2012 pour insérer une partie de citation manquante ».
    La fameuse phrase dit désormais :
    « Il n'y a plus de communistes en France… ou plus beaucoup. »
    François Hollande, roi du rattrapage. C'est un trait que j'ai remarqué chez lui depuis le début de sa campagne : il n'assume jamais aucun de ses propos. Toutes ses déclarations un peu fortes sont aussitôt suivies d'un nuancement ou d'un «non mais c'est pas ce que je voulais dire en fait.» En clair, il prend les gens pour des idiots.

  12. pepino dit :

    Une nouvelle montée d'urticaire me survient à la lecture de ce billet. Je ne peux plus supporter les accusations de populiste dont fait l'objet Jean-Luc Mélenchon de façon répétée. Pourtant:
    Qui parlent de délinquance roumaine?
    Qui parlent de violence comorienne?
    Qui parlent de civilisations qui ne se valent pas?
    Qui parlent de croisade en Libye?
    Qui parlent des français qui ont le sentiment de ne plus être chez eux?
    Qui parlent de moutons égorgés dans les baignoires?
    Qui parlent d'un comportement musulman qui pose problème?
    J'en passe et des meilleurs...
    Alors qu'il est le seul à porter un discours nouveau nécessitant, pour être assimilé, résistance au flux médiatique et mobilisation intellectuelle, l'accusation sans cesse réitérée (et parfois masquée en se faisant l'avocat du diable) de populisme à l'endroit de Jean-Luc Mélenchon doit cesser complètement ou se déporter sur l'UMP.
    Il conviendrait d'en appeler au discernement des journalistes et de ne plus répondre à une telle allusion tant qu'une même accusation ne sera pas formulée à l'encontre de l'UMP. Car, il faut bien le dire, si Mme Le Pen est une formidable compétitrice du championnat du populisme, elle est aujourd'hui talonnée par M. Sarkozy et, sans contestation possible, dépassée depuis quelques temps par M. Guéant.
    Ce diktat journalistique est insupportable.

  13. En fait d'excuses, j'attends toujours celles de Monsieur Huchon, grand élu local PS, déclarant que Jean-Luc Mélenchon "était pire que Le Pen". Pire ? Quelles sont donc les convictions de Jean-Luc, si elles sont plus à droite que MLP ? J'aimerais bien le savoir, rien que par curiosité intellectuelle !

    Toujours sur ce registre, un festival d'excuses est à attendre de Monsieur Hollande. "Je presente mes excuses d'avoir supprimé le Parti Communiste, ses responsables, ses militants, ses sympathisants, ses électeurs. J'en suis désolé, mais c'est dû au surmenage. J'ai lu trop rapidement une fiche de Terra Nova ".
    " Je présente mes excuses d'avoir déclaré en Angleterre que mon programme n'était pas socialiste. Cela a déjà été fait et je m'engage à l'avenir à trouver des formules vraiment nouvelles, mais qui diraient la même chose ".

  14. simon olivier dit :

    Moody's soutient Sarkozy. Contrairement à ce qu'on pourrait penser l'annonce de la possibilité de la baisse de la note de la France est une stratégie pour servir la campagne de Sarkozy. En grès, en Espagne, En Italie la baisse des notes à justifier le fait de placer aux gouvernements des dirigeants chargés de mettre en application les obligations de réduction des déficit au dépends de tout autre politiques économique et sociale. En France ils savent bien qu'il faudra passer par les urnes, français peuple encore rebelle et accroché à la démocratie ne se laissera pas faire. Il faut donc passer par les urnes. Comme par hasard cette annonce faite la veille de la déclaration de candidature de Sarkozy va lui permettre de justifier que seul son élection permettra de rassurer les marchés, il est prévu que si Hollande arrive en tête au premier tour et si que si les sondages continuent à le placer en favoris les agences menacent de dégrader encore plus la dette de a France. Sarkozy a promis aux libéraux européens qu'il irait bien chercher le remboursement de la dette avec les dents s'il le faut dans le portefeuille des français. Cette menace de dégradation n'est qu'un chantage complice des pouvoirs oligarchiques de la finance. N'ayez pas peur, restez informés, décryptez les manœuvres et la premier moyen de résister sera de mettre Sarkozy dehors. la note sera dégradée mais notre vie non car le peuple français saura rebondir si à la place de libérer le marchés on libère les citoyens.

  15. marie du 69 dit :

    Merci M. Mélenchon,
    Vraiment merci, vous ralliez la vraie gauche.
    J ai beaucoup de mal à supporter les gens dire qu ils vont effectuer le vote utile du PS alors qu ils ne partagent pas les idées de M. Hollande.
    Je souhaite vous voir au second tour de notre élection présidentielle et vous voir président. Votre meeting à Villeurbanne était époustouflant, merci pour cette soirée.
    Nous serons à Paris le 18 mars, nous viendrons spécialement.

  16. Gilbert Delbrayelle dit :

    Un petit bilan des thèmes de "C dans l'air" en politique intérieure depuis le 1° janvier ?

    > Sarkozy :8 émissions (+1 sur Fillon)
    > Thèmes d'extrême droite :6 émissions (émigration, Jeanne d'Arc, banlieue, civilisation...)
    > Le Pen : 2 émissions
    > Hollande : 3 émissions
    > Bayrou : 1 émission
    > Joly : 1 émission
    > la gauche en général : 1 émission
    > divers : 8 (mais souvent avec un traitement UMP/PS)

    Aucune émission sur le Front de gauche comme en 2011 où on avait eu qu'une émission sur les communistes (la triste émission que vous savez)

    Après les protestations sur les sondages et les temps de paroles, il est temps de s'attaquer à Calvi !

  17. gariguette dit :

    Je le répète tous à la marche vers la Bastille le 18 mars car si Hollane est élu, il faudra bien connaitre le chemin, car sa politique nous obligera a y retourner.

  18. jorie dit :

    RED@ART 700
    Le front de gauche n'a pas pour ambition de ruiner les petits productifs. Outre la relance de l'activité qui devrait vous être directement profitable par une plus grande consommation générée par l'augmentation générale des salaires, il existe aussi la relocalisation de certaines productions, qui jouent aussi un rôle synergique entre les entreprises (contagion du mouvement et d'une économie qui respire mieux). Dans la phase transitoire, toutes les boîtes qui ne réussiraient pas à payer de tels salaires et avant que leur carnet de commande ne se remplisse, il existera une caisse de solidarité productive qui organisera un transfert de moyens (par différents mécanismes) pour soutenir leur activité, voire leur développement. Nous savons, au front de gauche, que 70% des emplois sont assurés en France par les TPE/PME. Certaines TPE/PME sont très fragiles, onle sait,on sait aussi qu'elles sont écrasées par une fiscalité injuste par rapport à la fiscalité dont bénéficient les grandes entreprises. Tout cela peut être corrigé. On vous a dit qu'on "renverserait la table", qu'on mettrait à l'heure les centrales d'achat, les centres de distribution, c'est tout bon pour vous cette politique !

  19. albireve dit :

    Le but de la candidature de François Hollande est désormais limpide: Donner du sens au sarkozisme.

  20. Invisible dit :

    @Julien Lalande 706
    On peut bâtir le raisonnement par l'envers. Quand on sera comme en Grèce, avec des paies de misère, plus personne ne mangera au restaurant et il mettra la clé sous la porte. Salariés réduits à la misère, les petits commerçants pourraient rester hors du chaos ?
    Il s'agit donc de faire un choix, de prendre un virage. Ou non...

  21. naif dit :

    @pepino (716)
    "Je ne peux plus supporter les accusations de populiste dont fait l'objet Jean-Luc Mélenchon de façon répétée".

    Et la proposition de référendum sur les chômeurs? Et la déclaration de Didier Migaud (Socialiste) sur les comptes des intermittents du spectacles sur France inter chez Cohen? et les enfants qui acclament le Président. C'est pas du populisme ! Pourtant on nous a bien dit de ne pas regarder dans l'assiette de son frère ou de sa soeur, et il font le contraire... manque d'éducation peut-être.

  22. Invisible dit :

    En ce moment, on est tous très fragiles ! Personnels menacés de licenciements, emplois précaires, et idem pour la petite entreprise qui peut vaciller à tout instant. S'agit-il de savoir "Quel avantage je vais avoir de voter Mélenchon ?"Le Front de gauche, il me semble, c'est un autre éthique que du clientélisme ? Il me semble que l'important, c'est de se considérer Humains d'abord, donc de forger une solidarité nationale, à l'inverse de la pensée de droite qui règne depuis 5 ans et qui n'a de cesse que de créer des dérogations continuelles au cas par cas selon les lobbies et les corporations. Pour moi, le Front de Gauche, c'est renverser la vapeur et pousser dans le sens de l'intérêt général. Il s'agit de faire pencher le fléau dans le sens inverse que celui où Sarkozy l'a fait pencher.
    Non ?

  23. Thaumasios dit :

    @ Gabriela
    Il y a une solution pour le Smic à 1700 euros et pour convaincre les petits entrepreneurs : il s'agit de la Caisse de Solidarité Productive. Mais il faut parvenir à convaincre les instances du Front de Gauche de défendre cette proposition, car elle ne fait pas encore officiellement partie du programme, même si elle a tout d'abord été publiée dans la Revue du Projet, la revue théorique des communistes.

  24. Messaoud dit :

    Vivement le prochain meetings (excusez l'anglicisme) de Toulouse.
    Maintenant que nous avons enfin le plaisir de voir d'autres personnalités du Front de Gauche tel que Eric Coquerel (excellent) sur RFI aujourd'hui, s'exprimer sur les médias cela va changer la donne, pourvu que ça dure.
    Le moral se renforce, merci pour vos commentaires enrichissants qui nous donne des arguments pour convaincre et fidéliser.
    FdG présidons.

  25. alain37 dit :

    700 redart 13
    et gabriela 688
    Pour faire face à la transition vers les 1700 euros:
    Je crois qu'une avance bancaire de trésorerie a 1% est la piste proposée par le FdG. Cela me parait tout a fait adapté.
    je suis moi même tout petit entrepreneur (1 salarié). La hausse du smig serait de 2 euros de l'heure.
    Il suffit que les banques répercutent les prêts BCE pour aider à la transition économique.
    Nicolas Sarkozy, avec sa hausse de tva arriverait a l'effet inverse: Nous ne pouvons pas répercuter les 2% vers les clients, ce qui entrainerai une diminution de nos revenus,(déjà bien atteints)
    Existe t il un "pole"petits artisans et commerçants dans le FdG ?
    Alain

  26. Invisible dit :

    Julien Lalande, vous êtes restaurateur et vous avez du personnel. C'est bien de penser à l'avenir et c'est bien de réfléchir, vous avez raison. Que votre passage sur le blog de Jean-Luc Mélenchon soit pour vous le début d'une lente et profonde réflexion politique. De nombreux liens permettent grâce à cette géniale invention qu'est l'Internet de circuler dans une infinité de formes de pensée et de façon de concevoir le vivre ensemble. Des alternatives, toujours de gauche, foisonnent. Tendez l'oreille ! Je vous souhaite, personnellement, une année 2012 riche de découvertes.

  27. ossamuelle dit :

    La derniére règle, même pas tacite mais quasi proclamée par je ne sais plus lequel des fayots du "Service Public", au(x) JT, est de n'accorder du temps qu'aux candidats crédités de plus de 10 %, ce qui permet d'escamoter entre autres le Front de Gauche, ou pire, de ne présenter que des reportages de durée infinitésimale en faisant valoir soigneusement ce qui, sorti de son contexte, peut paraître excessif et censé pouvoir effayer "le bon peuple". Pour le reste on est quasiment dans la propagande totale. Même à l'Assemblée Nationale, aux séances retransmises, des "comparses" UMP préparent les attaques de campagne des ministres contre l'opposition, avant même la candidature officiele de Sarko. On ne peut même pas parler d'un traitement un tant soit peu équitable pour les candidats au dessus de 10 %. Dans ces conditions, ne faudrait-il pas rétablir la démocratie ou au moins un pluralisme minimum avant ces élections (sans quoi elles seront truqiées (d'autres ont essayé ailleurs, bien que de "civilisations qui ne valent pas" selon Guéant et consorts !). Voter dans de telles conditions promet la défaite et permettra à l'adversaire de prétendre que le peuple c'est prononcé ! Evidemment, non plus, on ne peut prôner l'attitude de l'opposition iranienne. On sait ou cela a mené les Iraniens. Pour ma part je suis consterné et effrayé par ce qui nous menace. Au moins, dénonçons de façon plus virulente !
    Sinon, aussi valables que soient les arguments et aussi bien défendus soient-ils, c'est le battage Sarkozyste qui risque de prévaloir, ou (je n'ose pas dire "au mieux" !) une Gauche qui n'en est pas une ! Pour moi ce problème est un problème de fond sinon le premier et voire même un préalable !

  28. Invisible dit :

    Invisible mais rouge. De colère. Se sont-ils préoccupés des modalités d'application lorsqu'il s'est agi de diminuer les remboursements de médicaments, de reculer l'âge de la retraite, de réduire les personnels de l'éducnat, de baisser la TVA des restaurateurs, de lincencier, etc.... et il faudrait démontrer par le petit détail ce que c'est que de revaloriser la situation des bas salaires ? Stop !

  29. Sylvain dit :

    Est-ce qu'on a des nouvelles de la demande faite à la cour européenne des droits de l'homme par Jean-Luc concernant le temps de parole?

  30. CN46400 dit :

    Hollande vient encore de plonger d'un étage dans mon estime. Le plus grave n'est pas ce qu'il a dit des communistes, c'est qu'il puisse penser que la bourgeoisie anglaise soit assez ignare des réalités françaises pour le croire. Mais en fait, ce n'est que nouvelle version d'un "tube" du siècle dernier: " les communistes? on les pliera" et, plus bas, "le peuple aussi"!

  31. Sergio dit :

    Contextualisons l'affirmation du boursouflé "il n'y a plus de communistes en France ou presque plus (sourire alors qui se veut fin et complice avec les requins de la City et les médias] " ; il évoquait alors l'anticommunisme en 1981 à l'arrivée au pouvoir de la Gauche chez les banquiers et financiers.
    Mais où veut-il en venir au fond et plus loin ? A ce que disent Coquerel et L'Huma : à rassurer les marchés. Sic :"depuis la gauche [libérale] a libéralisé l'économie"
    Donc, je ne suis pas François Mitterrand même si je fais le clown au Bourget deux minutes pour les prolos rassemblés dans les hangars et la télé. Et de citer Tony Blair en modèle politique.
    Nous étions nombreux à savoir d'où venait le courant hollandoroyal du PS : de la pire des castes : celle des planqués cumulards de baronnies locales et de milieux d'argent. Hollande avec Royal, actionnaires avec le gd-père d'une sci (immobilière à 3), mandats électifs cumulés tournant autour de 60 000 euros mensuels, sans compter les frais payés en tout genre. Je préfère par décence ne pas chiffrer le salaire du pdt de la com européen Delors jadis, du même courant libéral droitisant du PS.
    Apparatchiks à bercy (rocard) ou ailleurs (P Lamy) et la nomenklatura d'avocats d'affaires et d'énarques, cumulards et détachés dans des missions bidon (lang), c'est une vraie caste bien ancrée socialement, oisive,disposant de réseaux et de clientèles comme les grandes familles marchandes et nobles du moyen âge italien.
    Il n'y a plus rien à attendre d'eux après cette déclaration de guerre d'Hollande aux ouvriers, salariés, précaires et peuples.
    A nous de convaincre ceux qui se croient encore protégés par un tel incendiaire, les petites classes moyennes prolétarisées, endettées, déclassées depuis la crise...

  32. Cher Jean Luc (vous permettez que je vous appelle Jean Luc ?)
    Je viens de visionner vôtre débat sur radio France politique. Vous êtes une fois de plus formidable dans vos explications. Les journalistes qui vous interrogent commencent à comprendre (pour certains d'entre eux en tous cas) que vos arguments font mouche (et qu'ils les touchent), parce que ces arguments sont vrais vet humains, et ça se voit à l'image !
    Oui je vous aime, parce qu'à 58 ans et demi (j'y tiens), pour la première fois depuis que je vote, j'entends quelqu'un qui dit ce que je pense depuis des décennies !. Vous lisez bien : depuis des décennies !Je l'ai déjà écris, mais je le refais, à l'attention des gens qui y viennent depuis moins longtemps que moi : fils et petit fils d'agriculteur, arrière petit fils d'agriculteur, qui avait, lui, commencé sa vie en temps qu'ouvrier à la mine, et qui avait grâce à sa volonté d'évoluer et à son esprit d'entreprise, créer une ferme, ce qui a ouvert la voie aux 2 générations qui l'ont suivi.
    Je suis la génération qui a bifurqué vers le salariat, car mon père avait compris (et cela dès les années 1975 !) que le système en place les broyait.
    Le milieu de commerçants et agriculteurs dans lequel j’évoluai l'avait compris aussi dans sa majorité. Combien de fois n'ai je entendu depuis ces années 1975 : "ILS" sont en train de supprimer la "classe moyenne".
    Je suis actuellement technicien dans une multinationale américaine très puissante dans son domaine d'activité. Mon salaire est correct (vu l'environnement !) mais grâce à cela, je projette très bien l'avenir de l'humain sur le long terme tel qu'essaye de l'imposer l'ultra libéralisme, qui a pour objectif clair d'asservir l'être...

  33. CNR dit :

    @ Gilbert Delbrayelle 720

    Il y a un moment que Calvi roule pour la droite. La majeure partie de ses C dans l'air adoubent le libéralisme en y invitant les bouffons qui déroulent leur bréviaire. Mais personne ne lui balance à la figure cette collaboration médiatique.

  34. Truhania dit :

    Je ne sais pas si vous avez vu les dernières déclarations d'Hollande mais pour moi c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. J'espère de tout coeur la victoire de notre candidat au premier et au second tour, mais jusque là je me disais qu'au second tour si ce n'était pas lui éventuellement en me bouchant le nez j'aurais pu glisser un bulletin Hollande. Et bien maintenant quel que soit le résultat du 1er tour, je mettrais un bulletin Mélenchon au second. Si notre candidat y est toujours ce sera un vote pour lui, sinon ce sera un vote blanc. Et pareil aux autres élections. Dorénavant en ce qui me concerne c'est la guerre et quel que soit l'issue potentielle pour le second tour je n'utiliserais plus le bulletin PS.

  35. mangerbouger dit :

    Avez vous vu entre autre ce qui est marrant sachant que j'apprécie pas la vision de mr Rocard mais la déclaration qu'il fait à l'encontre de sir Hollande (et oui il veut être anobli par las anglais apparament.

  36. Messaoud dit :

    Je crois que personne n'a plus rien a attendre du PS surtout après leur dernière trouvaille pour mobiliser les électeurs,quand ils disent que nous sommes (sur AgoraVox, trés bon article):
    "une bande dévouée, fanatisée, monomaniaque à la solde du grand homme, tous affairés à satisfaire son appétit présidentiel, à glorifier sa grandeur !"
    Cet article est certainement écrit par un FdG, j'aimerais bien savoir comment il s'appelle, si quelqu'un sait ?

    [Edit webmestre : Cet article est signé ! Et il y a même un lien vers le blog de son auteur. Un problème de vue, peut-être ?]

  37. Glières dit :

    Jaurès, Guy Môquet, Plateau des Glières !
    Instrumentalisation de l’Histoire, détournement des symboles, piétinement des valeurs, cet homme est un parvenu sans foi ni loi prêt à tout pour conserver le pouvoir et défendre les privilèges de l’aristocratie financière.
    Il est salutaire et grand temps de s’en séparer. Pour une 6ème république et une véritable démocratie.
    Avec Jean-Luc Mélenchon et L’Humain d’abord.
    Résistance.

  38. Paton dit :

    Ce soir au JT de France 2, la phrase de Hollande au Gardian sur la finance qui n'a rien à craindre des socialistes a été reprise et juxtaposée à celle de Hollande Bourget sur la finance qui est l'adversaire sans visage. La réaction de Mélenchon a été citée ensuite. Du plus bel effet pour une fois...

  39. Sansebar dit :

    A propos de ce qu'a dit FH au Guardian et du second tour, je ressens à la fois des certitudes et des questions.
    Au rayon des certitudes, jamais Hollande n'aura ma voix, il y a bien longtemps que c'est décidé... et cette décision est confortée un peu plus chaque jour.
    Au rayon des questions, pourquoi Pierre Laurent (qui a été excellent l'autre soir) continue-t-il a affirmer que, comme depuis toujours, le vote pour FH (si par malheur il est au 2d tour) sera automatique de notre part ?
    Oh ! Pierre, c'était sans doute vrai quand le PS était à gauche, mais aujourd'hui il ne l'est pas plus que Bayrou ou que Poher en 1969.... et je te rappelle qu'en 1969, l'immense Jacques Duclos avait dit que nous ne voterions ni pour bonnet blanc ni pour blanc bonnet !
    Et c'est ici que me vient ma seconde question : aussi bien dans mon entourage qu'ici sur ce blog, je ne rencontre que des personnes qui disent comme moi : Jean-Luc Mélenchon au 1er tour, Jean-Luc Mélenchon au second ou abstention, mais jamais FH.
    Comment se fait-il dès lors que les sondages annoncent des reports de voix parfaits des électeurs FdG vers FH ?
    Cela aussi est-il bidonné ? C'est con pour FH s'il est au 2d tour car il va être surpris !

  40. Menjine dit :

    Quelqu'un sait-il ce qu'il s'est dit lors de l'échange avec FO ? quels sont les points évoqués de préoccupation commune, et qu'est -ce qui serait l'objet de frottements?
    Je sais bien que les syndicats n'appellent pas à voter souvent lors des présidentielles, mais ils soulignent généralement ce qui les rapprochent de tel ou tel candidat et sur quoi. Ce serait bien d'avoir un petit compte-rendu de ces rencontres, car si on attend la presse et la TV pour dire autre chose que le nom de Sarkozy à toutes les sauces, on peut attendre...

  41. lazare dit :

    bonjour (aux internautes)
    Pensez-vous que j'aurai une réponse à mon courriel (je ne sais même pas si celui-ci a été publié?) qui vous interrogeait sur la journée du 18 mars? sur son organisation et si une montée collective à Paris est prévu? merci pour votre réponse.
    Bravo à Jean Luc Mélenchon pour sa dernière prestation devant les journalistes de Radio France (tant pis pour eux, sauf pour Hubert Huertas dont j'ai plutôt de l'estime et que je trouve assez "insolent" dans ses interviews du matin à France Culture) mais il me semble qu'il ne désapprouve pas complètement JL Mélenchon. Pourrait-il être un allié (caché) dans ce cloaque de journalistes pleutres et désenchantés? ah que je regrette l'insolente intelligence d'un Bernard Langlois, le professionnalisme d'un Pierre Desgraupes et bien d'autres heureusement...

  42. jihel dit :

    Et si l'idiot utile du sarkozisme était non pas Besancenot,mais Hollande !
    Il est nominé 1989 fois aux César. Sauf que lui, avant de franchir le Rubicon il lui faudra encore bien des séjours en cure.

  43. curtillat dit :

    A t'on le droit d'écrire ici qu'il y a pire que la droite que nous combattons mais dont on sait à quoi s'en tenir, c'est la fausse gauche qui dérape dans le Guardian et qui est la fossoyeure de la Gauche ! L'objectif maintes fois réaffirmé de JLuc Mélechon de voir le Front de Gauche prendre le leadership de la Gauche est la nécessité de l'heure.

  44. pascale71 dit :

    Mon paternel, militant communiste depuis toujours,il a 82ans, flippe vraiment de voir NS réélu, il me dit qu'il ne pourrait plus supporter ça, je lui ai dit qu'il n'était pas possible, pour moi ainsi que mon mari, de voter pour FH, si hélas cela se présentait, et nous nous disputons, il sait très bien ce qu'il en est de ce parti mais voilà, et je suis convaincue qu'il y a pas mal de militants communistes (surtout de leur génération) qui ont la même vision que lui, de peur de voir NS élu. Pour ce qui nous concerne, ça sera Jean Luc Mélenchon au 1er et Second tour.

  45. Nicolas dit :

    « Il s'agit donc de sortir la modification des horaires de travail, du contrat de travail. »

    Non, pas la modif des horaires. L'annualisation des horaires. La modif des horaires de travail — par exemple, changer la répartition dans la semaine en gardant le même volume horaire — est déjà considérée par la Cour de Cassation française comme un simple changement des conditions de travail et non une modif du contrat de travail. Moyennant certain délai de prévenance, et à quelques exceptions près, comme le temps partiel. Cette jurisprudence est un scandale.

  46. Michel Berdagué dit :

    Ce soir rassemblement des communistes Français très visibles et en force près de l'Assemblée Nationale sur une estrade avec sono et un panneau blanc immense avec "Prenez le pouvoir " et P.C.F. Front de Gauche tout en rouge. Prises de Parole de Roland député et Nicole sénatrice avec Pierre Laurent qui nous a toutes et tous motivé pour la Victoire du FdG il a été très touché par les propos du PS sur l'invisibilité et notre inexistence et nous a informé en direct de son rétropédalage, comme de sa petite attaque de la finance du Bourget avec son sens à la rigueur, il nous a dit les contradictions des socs en Grèce ayant voté contre le Peuple. ;Très applaudi nous, les présents nombreux,ne pourrons en aucune façon donner des blanc-seings au programme flou, seul notre Programme du FdG est un minimum pour une discussion éventuelle.
    Nous réitérons l'exigence d'un Débat éclairant les positions du ps et du FdG et son "Humain d'abord".
    Nous serons d'une vigilance extrême pour le vote du mécanisme pré-traité le 21 Février,prémisse du traité qui sera mis en cause par notre Victoire car ce traité, en période électorale de fin de mandat du pas encore candidat mais tout comme, avec la réactionnaire Allemande, est un forçage des droites pour faire passer le pire en force. Un référendum le rejettera en majorité raz de marée populaire.
    Vive le Front de Gauche comme la classe ouvrière et tout le monde du travail très visibles et en nombre majoritaire.

  47. Jean-François91 dit :

    @728 Messaoud
    A la fin du 19ème siècle les ouvriers en lutte allaient à des... métingues. Le mot était bien francisé à l'époque.
    "Le Métingue du Métropolitain" a été écrit en 1880 par un chansonnier pas spécialement de gauche. Mais il a été repris par la classe ouvrière. Marc Ogeret en a immortalisé une interprétation.

  48. PF dit :

    Au sujet de NDA il y a quelque chose de bizarre comme cela a été souligné. Il y a plusieurs indices qui laissent penser à une manipulation par des conspirationnistes. Immédiatement après cette expulsion un groupe de personnes "indépendantes" l'ont interrogé sur la Grèce mais aussi sur le CRIF, le siècle etc. En gros le but était de le faire réagir à chaud pour qu'il appuie des thèses conspirationnistes. Peine perdue puisque NDA n'a visiblement pas perdu son calme et a tenu son discours républicain habituel sur la lutte contre les communautarismes et l'oligarchie. Ce qui est dommage c'est qu'il pense toujours être tombé sur des militants d'extrême gauche intolérants. NDA a plusieurs fois été l'allié indirect des idées du FdG. Il a répondu aux invitations de débat d'ATTAC, participé à des conférences communes avec Montebourg et Chevénement. Il a souligné le rôle positif de Mélenchon à gauche à diverses reprises. J'ai déjà notamment entendu dans sa bouche des "Heureusement qu'il y a Mélenchon à gauche". Bref il n'y a aucun intérêt pour le FdG à le voir basculer chez Marine Le Pen comme les media le poussent continuellement à le faire. Il faudrait éclaircir les choses pour savoir qui a vraiment expulsé, insulté, molesté NDA car il faudrait dissiper le malentendu...

  49. le Prolo du Biolo dit :

    @ - 747 - Lazare
    "pensez-vous que j'aurai une réponse à mon courriel qui vous interrogeait sur la journée du 18 mars? sur son organisation et si une montée collective à Paris est prévu?"

    Je partage ton impatience, mais il faut comprendre que ce genre de sauterie ne s'organise pas en trois coups de cuillères à pot. Il qu'y a aussi des tas d'autres événements à organiser avant cette date. Nul doute que nous serons prévenus à temps lorsque l'organisation aura pris forme et que l'info devra être répercutée partout.
    L'important pour l'instant je crois est surtout que chacun-e bloque le 18 mars dans son agenda dès maintenant.

  50. naco dit :

    Merci Lyendith pour votre sens aigu de l'observation. François Hollande aurait donc dit au pire ceci : « Il n'y a plus de communistes en France… ou plus beaucoup. »
    Correction appliquée avec demandes explicites au Guardian, comme au pire temps de la Perestroïka.
    Hélas, les bougres s'enfoncent d'avantage. Moscovici en tête.
    Formulation originale : Il y avait des communistes, mais ils n'y en a plus (morts de leur belle mort, ils reposent en paix, et repeuplons dignement nos rues et nos MJC des plaques de leurs noms et mémoires effacées)
    Formulation corrigée : Il n'y a plus de communistes, ou (heureusement) pas beaucoup.
    Dans le premier cas, on pouvait encore, comme Jean-Luc, lui conseiller de changer d'oculiste.
    Dans le second cas, puisque avéré, je trouve que ça pourrait donner un peu l'envie à pas mal de gens de faire leurs valises. Ce que je trouve personnellement dramatique.


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