21jan 12

Un palier dans la campagne

Après Metz

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20De nouveau dans le train entre Strasbourg et Paris, je tiens le clavier pour ne pas m’endormir. J’en profite pour mettre de l’ordre dans ce que j’ai reporté de placer dans ma précédente note et dans les morceaux de texte rédigés puis abandonnés dans le dossier des documents de mon ordinateur. A présent il va être question de la campagne. Ensuite je viens sur le sort fait aux ouvrières de l’entreprise Sodimédical et pour finir je publie le compte-rendu que j’ai reçu de Christophe Ventura à propos de la journée de commémoration à Berlin de l’assassinat de Rosa Luxemburg et de Karl Liebknecht. Peut-être des lecteurs se souviennent-ils de ma participation l’an passé à cette manifestation ? Ces pièces et morceaux vous font un paysage de ce qui m’occupe l’esprit lorsque je suis dans le TGV, dans un wagon rempli de parlementaires européens assoupis.

A Strasbourg, je suis donc arrivé après l’élection avec la droite du social-démocrate Martin Schulz. On connaît les cris d’orfraie de la socialiste Catherine Trautmann contre la rude secouée que j’ai faite à cette social-démocratie européenne en pleine collusion avec la droite. Cet épisode, si vous découvrez le sujet, vous pouvez le retrouver en revenant à la note 14bprécédente. N’empêche que je me demande pourquoi le nouveau président éprouve le besoin d’aboyer de cette façon pour nous parler ! Les autres allemands parlent d’habitude avec grâce et parfois même un peu d’onction comme mon camarade Oskar Lafontaine. Pourtant Schulz était libraire et pas marchand de chiens tout de même ! Je n’ai rien compris à ses explications à propos du vote sur les vice-présidents. Mes voisins non plus, et même Helmut Scholz, qui pourtant parle allemand puisqu’il est élu de Bavière et riait à gorge déployée en entendant le charabia procédurier vociféré par notre nouveau président. Ce n’est pas grave j’ai encore voté blanc. J’ai bien noté qu’il n’y a plus un seul vice-président français dans la nouvelle équipe. Notez-le aussi. Ça aide à se faire une idée de la place de la France sous Sarkozy. Pendant cette session le « néo-fasciste » Viktor Orban, premier ministre hongrois, est venu plaider sa cause devant les « européens qui s’inquiètent » bruyamment de ses comportements et législations liberticides. Les mêmes parlementaires indignés et inquiets l’avaient pourtant copieusement applaudi après son discours en tant que président de l’Europe pour six mois. L’UMP français Joseph Daul, président du groupe de droite, l’avait même embrassé devant tout le monde au pied de l’hémicycle. Les élus Verts et nous, avions mis un bâillon sur notre bouche par solidarité avec la presse bafouée et les fonctionnaires persécutés en Hongrie. Que s’est-il passé pour que Orban se fasse lâcher par la droite ? Un fait essentiel du point de vue des droits de l’homme : parmi diverses mesures insupportable Orban a agressé la Banque centrale européenne. Ça c’est trop ! Il n’y avait donc pas de mots assez durs pour flétrir Orban. La preuve : il fut même traité d’émule de Chavez et Castro. Subtil, n’est-ce pas ? De tels chiens de garde du système ne méritent pas qu’on tienne compte de ce qu’ils disent. Orban est un danger d’autant plus grand qu’il est combattu avec de telles méthodes et par de tels personnages ! Car les mêmes « européens inquiets » ne disent mot de la présence d’un parti ouvertement et publiquement fasciste en Grèce. Donc pour eux 16certains fascistes sont bel et bien insupportables et d’autres non. Tout dépend de ce qu’ils pensent de la Banque centrale. On s’en doutait. Mais que c’est étrange de devoir le vérifier !

L’événement politique de cette session parlementaire c’était le vote d’une résolution concernant le futur nouveau traité européen. Je ne reviens pas à cet instant sur son contenu qui durcit les critères d’austérité et les rend constitutionnels dans chaque pays. Il est en cours de négociation entre les représentants des gouvernements des Etats membres. Il faut connaître la procédure pour apprécier tout le piège de ces sortes de résolutions présentées en commun par plusieurs groupes politiques qui sont pourtant censés être différents. La rédaction de ces résolutions se déroule de la façon suivante. Chaque groupe rédige d’abord la sienne. Puis les groupes négocient une résolution commune. Ce texte est alors signé par ceux des groupes que le compromis satisfait. Au moment du vote on commence par ce document commun. Il est adopté et alors tous les autres textes tombent sans être soumis au vote. Cette fois-ci il y a eu une variante. Beaucoup étaient déjà d’accord avant même la phase du compromis. La droite (PPE), les libéraux démocrates (ALDE), les sociaux-démocrates (SD) et les verts (Verts/ALE) proposaient chacun une résolution en tous points identique. Curieux, non ?  Interloqué, le délégué de mon groupe a tout de même voulu se rendre à la réunion de négociation de la résolution commune. En vain. Il n’y en avait pas. La droite, les socialistes, le centre et les verts lui 27ont aimablement expliqué que tout était déjà arrangé entre eux ! La résolution commune de la droite, des sociaux-démocrates et des verts n’a bien sur rien de commun avec celle que nous avons rédigée au groupe GUE/NGL

Dans leur texte, pas de dénonciation de la « règle d’or » renforcée que ce traité impose « de préférence au niveau constitutionnel ». Leur problème n’est pas le contenu « austéritaire » du traité. C’est le fait que ses « objectifs essentiels peuvent être atteints de manière plus efficace grâce à des mesures prises en vertu du droit de l'Union », via la méthode communautaire. Ce charabia signifie que le même résultat peut être obtenu sans que les Etats aient besoin de le négocier eux-mêmes car tous ces gens détestent l’intervention des Etats. Leur texte appelle à la mise en place d’une union budgétaire. Il déclare que  la discipline budgétaire est «  la base de la croissance durable ». Ah les bons élèves du libéralisme !  Ils appellent même les dirigeants de l'Europe à « mettre en œuvre des actions énergiques ». Ils demandent par ailleurs explicitement que le nouvel accord comporte « sous une forme juridiquement contraignante, un engagement des parties prenantes à prendre toutes les mesures nécessaires pour s'assurer que, dans un délai maximal de cinq ans, l'accord sera intégré en substance dans les traités ». Autant de propositions que je dénonce. Mais il y a pire : nulle part, vous entendez, nulle part ils ne demandent qu’un tel traité soit soumis à la décision du peuple. Pas une fois les mots 13« consultation populaire » ou « référendum » n’apparaissent dans leur texte.

C’est tellement gros que même les socialistes français ont eu du mal à avaler. Mais leur courage et leur indignation n’a pas été plus loin qu’une molle abstention. Comme on le devine, avec mes camarades du Front de Gauche, Jacky Hénin, Marie-Christine Vergiat, Patrick Le Hyaric et Younous Omarjee, nous avons voté contre cette résolution. La droite a voté pour. La délégation socialiste française s’est, elle, contentée de s’abstenir. Quant à la délégation d’EELV, elle a réparti ses votes entre le pour et l’abstention. Honteux ! Vous pouvez retrouver la liste des votes sur le site du Parlement européen. Voici mon explication de vote : « Cette résolution commune de la droite, des sociaux-démocrates et des verts marque l'accord de ceux-ci avec le fond du traité en cours de négociation à savoir l'imposition d'une règle d'or renforcée. Cette règle astreint les Etats à avoir des budgets à l'équilibre ou en excédent et à tendre pour cela vers un chiffre de référence: 0,5% du PIB nominal de déficit structurel. Elle les oblige à graver de préférence ce diktat dans le marbre de leur constitution. Elle exige qu'ils mettent en place des mécanismes automatiques de "corrections" de leurs politiques budgétaires suivant les indications de la Commission. Loin de s'inquiéter de telles mesures, les quatre groupes signataires se bornent à réclamer leur participation au processus de création du nouveau traité et l'intégration sous cinq ans de celui-ci dans le droit communautaire. Ils ne réclament pas même le droit pour les peuples de se prononcer par référendum sur ce nouveau tour de vis austéritaire. Je vote contre. »

L’onde de choc de l’émission sur France 2 a été considérable. Elle débloque ce qui était figé, anime ce qui restait inerte. Elle a beaucoup fait réfléchir autour de nous. Est-ce à cela que nous devons la nouvelle et formidable affluence dans nos meetings ? En partie, je le crois volontiers. Les participants aux meetings que nous organisons sont ceux que nous attendions depuis si longtemps. Pas seulement les personnes politisées qui sont si précieuses pour déclencher le mouvement et le nourrir à mesure qu’elles gagnent en confiance dans la campagne. Je veux parler de tout ce peuple qui vient vers nous. Les salles sont de plus en plus nombreuses et populaires. Très populaires. Et spontanées. Elles réagissent en dehors des codes que nous voyons d’habitude fonctionner au quart de tour. C’est là une masse de gens en voie de politisation ou de retour à un choix 26politique. Elle engage ce parcours que nous avons voulu faciliter et préparer. C’est de ce côté que sont tournés tous nos efforts. Reprendre le terrain à l’extrême-droite, à l’abstention, à la résignation.

Qu’un tel déclic se soit produit du fait d’une seule émission de grande écoute rappelle la puissance de l’outil télévisuel. Cela n’en souligne que davantage de quel poids pèse notre élimination du paysage médiatique le reste du temps. Et bien sûr dès le lendemain les vieilles habitudes sont revenues. Les camarades m’ont dit leur rage ! L’autre soir encore, sur les deux grandes chaînes, de beaux plans sur le meeting de Bayrou. Rien pour nous alors que nous étions plus de 2500 à Metz ! Si BFM n’y avait pas fait d’images, nul n’en aurait vu sinon sur nos sites et blogs. Dans la même ville, pour 800 personnes, la Le Pen avait eu un confortable reportage sur toutes les chaînes ! De même qu’il n’y a pas eu une image des 6000 de Nantes. A mon avis ça ne va pas s’arranger. Mardi prochain le CSA va rendre son analyse de la situation. Le déséquilibre s’est creusé de tous les côtés en notre défaveur. C’est encore, là aussi, 2005 qui recommence. Dites-le et répétez-le ! Les réseaux sociaux sont un bon vecteur pour ce travail. Dénoncer ce grossier maquillage c’est éduquer dans le sens de nos idées. Moins les gens croient au sérieux du système médiatique de traitement de l’information plus nos propres médias élargissent leur espace particulier de crédibilité. De tout cela il ne faut retenir qu’une chose. Pendant quelques heures vous avez vu le soleil. Votre travail de militant engagé était facilité par ce fait que vous aviez une référence commune par une émission regardée et réussie. Mais si formidable que cela soit ne perdons jamais de vue que c’est par un ancrage de fond dans les consciences, sur le terrain et par le travail de conviction que14a nous avancerons. Tout le reste, si bon que cela soit, et il faut le savourer sans réserve, est trop volatil.  Au demeurant, pour ce que nous avons à faire ensuite, il nous faut une base d’adhésion populaire consciente et documentée. Et cela dépend de notre travail de contact personnel.

La difficile profession d’imitateur élargit ses rangs ces temps-ci.  Nos mots voyagent et traversent l’espace politique. Jeudi soir, lors d'un meeting  à Dunkerque, François Bayrou a fait du verbe « résister » un refrain de son discours. Le même jour à Nantes, François Hollande a déclaré « mon adversaire c’est la finance ». Avant eux, Marine Le Pen avait repris ma formule « rendre visible les invisibles ». Ces emprunts au vocabulaire ordinaire du Front de Gauche et de mes propres meetings me réjouissent. Pour moi c’est décisif. Peu importe que ceux qui prononcent ces mots ne le fasse que par effet de tribune que leur assistants et rédacteurs de discours leur recommandent. Ce qui compte c’est que les mots circulent et deviennent dominants. Les mots sont davantage que ce qu’ils désignent. Qui les avale, avale avec la grammaire et la syntaxe.  Une manière de décrire le monde est une manière de le penser.

Bien des lecteurs se demandent sans doute ce que veut dire cette contamination de la scène par mon vocabulaire. C’est l’effet mécanique d’un mode de fonctionnement. Les personnages qui n’écrivent pas leur discours, ou qui les préparent à partir des conseils d’agences de communication, ne savent pas ce que disent les autres. Ils n’en ont pas le temps. Ils suivent 21donc ce qui leur paraît être des trouvailles dont on ne leur dit pas d’où elles viennent. Après quoi tout est possible car le système médiatique est lui-même hors d’état de faire mieux que du persiflage quand il s’aperçoit du procédé. S’il est si prompt à repérer les « dérapages », à solliciter des « regrets » et à répéter en boucle des indignations de convenances et autres objets au niveau zéro de la politique, c’est parce qu’il n’est pas en état de faire mieux pour signaler sa vigilance. En effet, il est victime de son propre mode d’organisation pour « suivre la campagne ». Je prends l’exemple de la presse papier. Dans chaque rédaction une personne est désignée pour suivre un candidat. Cette personne ne peut jamais suivre ce que disent et font les autres candidats. Elle est donc aussi aveuglée que le candidat lui-même sur ce qui se passe autour. On vient de le voir quand aucun journaliste n'a relevé que Bayrou faisait du Mélenchon. Si le journaliste qui suit la campagne de François Bayrou était venu dans un de nos meetings, il aurait immédiatement relevé l'imitation. Mais pour cela, il faut qu'il ait du temps pour le faire. Et il faudrait des équipes de journalistes assez nombreuses. Le modèle économique de la presse actuelle ne le permet pas. Par conséquence, il n’y pas non plus de temps disponible pour recouper et échanger entre collègues de travail, pour comparer les déplacements de tous les candidats. Autre aspect de ce modèle de presse, la répartition des moyens pour couvrir tout le champ des candidatures. Exemple : Nous. Quand une personne ou deux est chargée de suivre le candidat PS, il n’y en a qu’une qui suit les quatre candidats du Front de Gauche, des Verts et de l’extrême gauche. Comme c’est bien normal cette personne organise son temps de travail et répartit ses papiers entre les événements des uns et des autres selon sa propre perception de l’importance comparée des événements proposés. La visibilité de chacun d’entre eux dépend donc23 entièrement de cette répartition. En ce sens, la scène politique donnée à voir n’est pas celle qui fonctionne mais celle qui est composée et reconstruite en raison d’un modèle économique et social qui obéit à d’autres exigences que les siennes.

A présent, je veux parler de la lutte des salariés de l'entreprise Sodimédical. D'abord parce que je devais leur rendre visite cette semaine et que cette rencontre a été malheureusement annulée du fait de mon agenda dont vous connaissez le contenu. Ensuite parce que la cinquantaine de salariés mène une lutte exemplaire depuis 21 mois. Enfin, parce que mercredi 18 janvier, le tribunal devait se prononcer sur une nouvelle demande des salariés sur le paiement des salaires et que sa décision est reportée à jeudi prochain. Ceux qui me suivent de près se souviennent peut-être de cette entreprise. En septembre dernier, dans l'émission « Salut les Terriens » de Thierry Ardisson, je me suis trouvé côte à côte avec une salariée de cette entreprise. Elle était aussi invitée. A l'époque, les salariés étaient privés de leur salaire depuis trois mois. Quelques jours après l'émission, le tribunal a condamné la maison-mère française Lohmann & Rauscher France à payer ses employés de Sodimédical à la place de sa filiale. Depuis, le groupe allemand a trouvé un stratagème pour que sa branche en France n'ait plus à payer les salaires. Les salariés sont donc de nouveau privés de salaires depuis octobre. Je vous en reparle pour plusieurs raisons. Le groupe allemand Lohmann & Rauscher a mis sa filiale française sous sauvegarde pour qu'elle n'ait pas à payer les salaires des salariés de Sodimédical. Les salariés exigent donc que le groupe allemand paye lui-même les salaires à la place de la maison-mère et de Sodimédical.

Cette situation dure depuis près de deux ans. L'annonce de la fermeture de l'entreprise date d'avril 2010. Depuis près de deux ans, les salariés ont engagé une trentaine de procédures judiciaires contre leurs patrons. Jusqu'à présent, ils ont 17atoujours fini par obtenir, de haute lutte, gain de cause. Ils ont fait annuler trois demandes de liquidation judiciaire et plans sociaux. A chaque fois, l'entreprise a fait appel et a été déboutée. Ces salariés ont un courage formidable. Face à eux, les patrons voyous sont des multirécidivistes. Mais bien sûr, ni M. Guéant ni Mme Le Pen ne s'en préoccupent. Pour eux, ce sont des patrons avant d'être des voyous. Cette impunité face à la délinquance dite « en col blanc » est une marque de fabrique de la société dans laquelle nous vivons. Inadmissible et insupportable. Elle l'est encore plus quand on sait que cette affaire se déroule à Troyes. Le maire de la ville est François Baroin, ministre de l'Economie et des Finances. Mais même cela n'y change rien, l'Etat laisse faire. Pendant ce temps, les salariés ne sont plus payés depuis octobre. Et les Prud'hommes n'ont pas pu tomber d'accord. Sur le fond aussi cette lutte est exemplaire. L'entreprise Sodimédical produit des draps et d'autres textiles pour les blocs opératoires et les hôpitaux. Un tel travail ne peut tolérer aucune approximation. Il s'agit d'une production cruciale à sa manière. Car nous avons des hôpitaux et ils ne sont pas près d'être délocalisés. Il y a donc une nécessité à protéger cette production. Cela n'a pas de sens d'aller produire en Chine des draps médicaux destinés aux hôpitaux français. Et de réimporter ensuite ces marchandises. Le coût écologique et social est ahurissant. La perte de savoir faire tout autant.

L'autre aspect de la lutte est d'une grande importance pour les syndicalistes et les salariés des filiales de groupe. Il s'agit d'un débat juridique en cours sur la responsabilité des maisons-mères quant aux agissements de leurs filiales. Dans le cas présent, la justice a toujours refusé la mise en liquidation et le plan social. Elle a toujours considéré que l'entreprise Sodimédical ne bénéficiait d'aucune autonomie à l'égard de la maison-mère Lohmann & Rauscher France. C'est donc logiquement qu'elle l’a17b condamnée à se substituer à sa filiale pour payer les salaires. A présent il s’agit de savoir si le groupe allemand peut être tenu pour responsable des activités de sa filiale en France. Et donc s'il peut être condamné à verser les salaires. Le rapport du juge enquêteur du tribunal de commerce indique que le groupe allemand possède 130 M€ de réserves et a réalisé 34 M€ de bénéfices sur deux exercices, avec un chiffre d'affaires qui augmente de 5 %. Il en a donc les moyens financiers. La question est juridique. C'est un point décisif pour de nombreux conflits sociaux. Mais les conséquences seraient fortes aussi en matière de dégâts écologiques. Les groupes ont trouvé une faille pour ne pas assumer les conséquences de leurs actes. Ils font exécuter leurs basses œuvres par des filiales. C'est cette faille qu'il s'agit de combler. Les décisions de justice peuvent y participer. Tout ceci est bien plus important et décisif pour la vie quotidienne de millions de gens que bien des bavardages à la surface des choses qui occupe la campagne électorale. C’est pourtant la face concrète de ce que signifie la « mondialisation » ou bien « l’Europe qui protège » dans les entreprises. C’est pourquoi la question de l'extension des droits des salariés dans les entreprises et les groupes est si essentielle. Il faut un droit de véto sur les décisions stratégiques et un droit de reprise en cas de fermeture ou de délocalisation.

Après 21 mois, la situation des salariés de Sodimédical avance peu à peu. Le 3 janvier, la Cour d'appel a rejeté le nouveau plan social pour « absence de cause économique ». Elle a considéré que la société mère Lohmann & Rauscher France avait mis en concurrence déloyale sa filiale Sodimédical avec des unités de production chinoises et tchèques où les emplois ont été délocalisés. C'est un élément très important qui peut bloquer le dumping social et la mise en concurrence des salariés à l'intérieur des groupes. La Cour d'appel a également interdit à l'employeur de présenter un nouveau plan social. Mais rien n'est définitivement acquis. L'entreprise peut encore se pourvoir en cassation. L'urgence est que les salariés soient payés. Puis que le site reprenne son activité. Bref, pour que le cauchemar des salariés prenne fin. Ils le méritent mille fois. Pierre Laurent et une délégation du Front de Gauche s’y sont rendus. Bientôt j’irai moi aussi.

« Die Toten mahnen uns », « Les morts nous parlent ». C’est le titre du compte-rendu que m’a adressé Christophe Ventura, depuis Berlin, pour faire retour sur une journée singulière avec le Parti de la gauche européenne. « Ce week end, du 12 au 15 janvier, comme chaque année le Parti de la gauche européenne (PGE) présidé par Pierre Laurent tenait la réunion de son bureau exécutif et de ses groupes de travail à Berlin, en marge de la cérémonie annuelle d'hommage à Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg. L’occasion d’analyser l’évolution de la crise européenne pour les 26 partis membres (issus de 21 pays) de notre parti européen et d’avancer collectivement dans la construction de campagnes et de mobilisations communes face à l’emprise de la finance sur l’Europe. Je voudrais partager en quelques mots la force d’une journée très singulière au cours de ce séjour berlinois. Comme chaque année donc, nos camarades de Die Linke nous ont invité à participer à l’hommage annuel rendu tous les 15 janvier à Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg au cimetière de Friedrichsfelde. Pour ma part, c'était la première fois que je m'y rendais. Le cimetière se trouve dans le quartier de Lichtenberg dans l’ancien Berlin Est. Jean-Luc avait participé en 2011, aux côtés d’Oskar Lafontaine, à cet événement inoubliable pour qui à la chance de le vivre. 15 janvier 1919-15 janvier 2012 donc. Il y a 93 ans étaient lâchement assassinés les deux dirigeants de la révolution spartakiste par des membres des Corps Francs sur ordre du gouvernement social-démocrate.

Au fil des ans, cet hommage est tout simplement devenu un événement populaire à Berlin. Ce sont des milliers de personnes qui viennent, le plus souvent en famille, toutes générations confondues, se recueillir du matin au soir sur place, au pied de la stèle où se trouvent les tombes de Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg. Une inscription s’impose à tous : « Die Toten mahnen uns », « Les morts nous parlent ». En effet, sur place, beaucoup d’émotions vous saisissent et vous traversent, l’histoire du combat entre les révolutionnaires et les forces réactionnaires, la montée de l’extrême-droite et l’émergence du nazisme dont le mouvement ouvrier allemand sera la première victime. C’est une leçon de l’Histoire que nous rappelle avec force une visite dans ce lieu : le mouvement ouvrier est toujours la première victime de l’extrême-droite. Jamais cet enseignement n’a été aussi important à rappeler dans la période actuelle alors que la crise d’approfondit et que les oligarchies ont décidé de ne rien lâcher et de faire payer la crise aux peuples. Si nécessaire, elles s’appuieront sur les forces d’extrême-droite pour que ces dernières soient, comme toujours et en tout lieu, les chiens de garde de leurs intérêts face aux résistances sociales et populaires. Préparons-nous car ce sera nous contre eux dans les temps qui viennent.

Nous sommes donc arrivés, dès neuf heures du matin en délégation du PGE pour nous fondre dans le flot des nombreuses personnes qui convergeaient vers le Mémorial. Sur le chemin, des stands et des orchestres de cuivres précèdent l’entrée du cimetière. Une fois entré à l’intérieur et foulant les premières marches de l’esplanade, une autre ambiance vous saisit : celle d’un lieu, situé au cœur de la ville qui concentre toutes les fractures du 20ème siècle. Et pourtant il s’en dégage une grande sérénité. Elle appartient à toutes celles et tous ceux qui se reconnaissent dans le combat pour l’émancipation. A une trentaine de mètres de la tombe de Rosa Luxemburg nous nous sommes rencontrés avec la délégation de Die Linke conduite par Oskar Lafontaine, Klaus Ernst et Gesine Lötzsch (les deux co-présidents actuels de Die Linke) qui allait également déposer, devant une marée de journalistes, une gerbe de leur parti. C’est finalement tous ensemble, côtes à côtes, que Pierre Laurent (qui se préparait à déposer une gerbe en notre nom à tous), Oskar Lafontaine, Klaus Ernst et Gesine Lötzsch ont déposé ces gerbes. Ce moment n’était pas prévu, ce qui lui a conféré une dimension singulière faite d’improvisation chaleureuse et de sentiment d’appartenance à une même famille politique européenne. C’est à cet objectif – construire une famille européenne de l’autre gauche – que nous continuerons de travailler d’arrache-pied dans le futur. Et ce, dès le 18 janvier lors du meeting de la campagne du Front de Gauche au Palais des sports de Metz qui a pu compter avec la participation d’Oskar Lafontaine. » 


923 commentaires à “Après Metz”
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  1. Louise M. dit :

    @ Sergio et à tous,

    J'ai testé auprès de deux personnes de ma famille… avec qui j'avais eu une conversation politique passionnée à Noël. L'une s'apprêtait à voter EELV et l'autre utile. Impossible de les faire changer d'avis. J'ai envoyé le meeting de Metz et l'émission de télé. Bingo, ils vont voter Mélenchon au premier tour.
    Conclusion, il faut vraiment faire circuler largement, à toutes nos listes, copains, voisins, collègues !
    Autre chose, Médiapart s'apprête à faire une télé en direct (5 heures en accès libre) chaque vendredi soir avec tous les candidats reçus par ordre alphabétique. Mais ils font exception pour Hollande, qu'ils trouvent opportun de ne recevoir qu'après le premier tour, comme si tout était joué, et refusent de recevoir Le Pen. Alors, médiapartiens ici présents, n'hésitez pas à leur laisser un petit commentaire…
    Bon dimanche à tous y hasta la victoria siempre !

  2. kalos dit :

    bonjour à tous,
    Hier j'étais invité par les libres penseurs de ma ville pour fêter l'anniversaire de la décapitation de Louis XVI.
    Et voilà ce que j'ai entendu au moment des toasts par une dame de 72 ans, connue dans toute la ville être une fidèle militante socialiste.
    " Je lève mon verre au camarade Mélenchon qui saura raccourcir tous les Louis XVI de la finance mondiale, tous les bankisters et autres voleurs qui affament le peuple grec."

  3. j-jour dit :

    Merci pour votre lien vers cet excellent article précis et argumenté, Simplyleft (158), qui pose et pèse la question cruciale:
    "Car enfin j’aimerais bien comprendre contre quoi exactement on s’indigne en votant François Hollande ?"

  4. bertgil dit :

    121 Mario Morisi
    Les sbires de la droite, que ce soit ceux de la télé ou des radios,font leur travail de chiens de garde du systéme et de la pensée unique.Il y a dix ans en arriére, il n'y avait pas internet qui est un moyen incontournable d'information dont se sert trés bien jlm.Bien entendu tous les électeurs n'ont pas internet.Il ya aussi les meetings.En 2005, le non l'a emporté contre l'ensemble de la pensée unique et ses trés trés grands moyens.

  5. j-jour dit :

    A Louise M. 161
    Je viens d'aller sur Médiapart (vu que c'est sur un Blog lié à Médiapart, ce n'est pas qu'accessible qu'aux médiapartiens du reste) il est écrit plus exactement cela, ce qui est aussi révoltant:
    "A moins de cent jours du premier tour, nous estimons qu’il est plus que temps de réfléchir et de préparer l’après-Sarkozy. Notre rédaction a donc conçu une émission autour des candidats susceptibles de porter ou de participer à une alternance ou à une alternative démocratique et sociale.
    Pour cela, Mediapart a procédé de la manière la plus simple. Quatre candidats, aujourd’hui assurés de recueillir les 500 signatures indispensables pour se présenter, portent chacun à leur manière des projets d’alternance ou d’alternative : celui du PS, du Front de gauche, d’Europe Ecologie-Les Verts et du MoDem. Nous avons donc procédé par ordre alphabétique, sauf une exception qui concerne François Hollande : nous estimons que pouvoir le recevoir au mois d’avril, avant le premier tour qui a lieu le 22, sera plus pertinent.(...)"

  6. de passage dit :

    Revoici enfin les déclarations de 2007! je m'étonnais que nul ne les ait repliées! C'est fait.

  7. Hold-up dit :

    162 - Kalos
    Je salue cette militante socialiste de 72 ans qui a bien compris la réalité des temps présents et les nouvelles féodalités à abattre. Elle va voter Front de Gauche / Jean-Luc Mélenchon et je comprends bien pourquoi. Que le falot M. Pierre Moscovici qui nous traite de " caricatural " dans les colonnes du Parisien aujourd'hui en prenne de la graine ! Ami-e-s, camarades socialistes, souvenez-vous de ce que dit Stéphane Hessel dans son petit opuscule " Indignez-vous " : “Nous n’avons pas su tirer les leçons des erreurs de la crise économique, pourtant dévastatrice.” - “L’écart entre les plus pauvres et les plus riches n’a jamais été aussi important: et la course à l’argent, la compétition, autant encouragée.” - “L’actuelle dictature internationale des marchés financiers (…) menace la paix et la démocratie.” Il s'agit désormais que “l’intérêt général” prime sur “l’intérêt particulier”, et de faire en sorte de privilégier le “juste partage des richesses créées par le monde du travail” sur le “pouvoir de l’argent”. Alors électrices et électeurs du PS, pour qui allez-vous voter ? Pour un parti ou pour vos idées ? Les deux mon capitaine ! Pour le Front de Gauche assurément ! Voyez comme votre sœur de combat de 72 printemps a l'illumination sereine et conserve toute sa détermination chevillée au corps ! Que Se Vayan Todos !

  8. Tonya dit :

    @ Louise161
    Bravo pour les récupérations de brebis perdues...
    Mais pour Médiapart, vous avez lu trop vite. C'est juste avant le 1er tour que Hollande est prévu, contrairement à l'ordre alphabétique.
    On peut comprendre leur choix, moins par contre le bouleversement de l'ordre alphabétique, qui avantageait Jean-Luc Mélenchon.
    Le site est ouvert à tous, s'agissant d'un blog, je crois.

  9. Superbo dit :

    Rappel (vous connaissez sans doute, mais ça ne fait pas de mal) :
    Quelques "outils" pour tenter de convaincre, notamment ceux qui seraient séduits par Bayrou :
    - la conférence de presse
    - l'argumentaire (version imprimable)
    - le comparatif des programmes
    Nen doutez pas : c'est sur notre dynamisme que repose la victoire.
    Courage à tous !

  10. polnareve83 dit :

    Tout serait donc réglé a voir les médias cet après midi. Elle est belle la démocratie! Et hollande par ci et Hollande par la. Franchement c'est à désespérer d'entendre autant de conneries. Et mardi soir rebelote "Copé et Valls" pendant 2 heures. Je crois que l'on ne les voit pas assez !
    Bref ça ne va pas être simple en étant sous représenté dans ces médias.

  11. citoyenne21 dit :

    @Maréchal (117)
    C'est exactement cela : si le Front de gauche ne l'emporte pas, et qu'il faille choisir entre Hollande et Le Pen ou Hollande et Sarkozy ou Hollande et Bayrou, à quoi bon aller voter au deuxième tour ? La messe aura été dite et nous irons tous en enfer ? Certains voteront Hollande parce que stratégiquement ce sera plus top après pour les législatives ? bof ! moi je veux un vrai changement, sinon rien ! Quand j'en lis sur des blogs qui nous prennent pour des rêveurs parce qu'on dit ici qu'on y croit en la victoire de notre candidat, je me demande ce qu'ils attendent alors eux ? Chevènement ? la bonne blague, lui qui pense qu'il pourra faire bouger les lignes si il arrive à avoir un poste sous le règne de Hollande ! laissez-moi rire ! bon moi c'est simple si par malheur on a Hollande face à Sarko ou Hollande face à Le Pen et même face à Bayrou (dont maintenant je vois le vrai visage) et bien ce sera sans moi car je n'irai tout de même jusqu'à aller voter Sarko ou Le Pen mais Hollande non plus, que ce soit dit ! Comme vous le dites Maréchal, je serai tellement en colère qu'on n'y soit pas, que j'en aurais, pour ma part, plus rien à secouer de la suite des évènements : ils seront tragiques, point barre et ce sera bien désespérant ! mais en tout cas pour l'instant, j'y crois et il faut tout faire pour y être et au diable ceux qui veulent nous mettre le doute ou nous prennent pour des bleus !

  12. NM38 dit :

    Je n'ai pas pu obtenir de place pour votre venue à Grenoble la semaine prochaine. Une retransmission en direct sur le net est-elle prévue ?

  13. JH dit :

    Comme "l'hallebardier" 79, ce qui est le plus écoeurant c'est de voir Montebourg, en service commandé venir cajoler les malheureuses ouvrières licenciées de Lejaby en Haute-Loire pour neutraliser l'influence du FdG et de Jean luc Mélenchon dans l'espoir de récupérer bientôt un maroquin, en cas de victoire de Hollande.Mais ce ne sera pas le premier politicien (ni sans doute le dernier) à flatter le peuple qui souffre pour s'en servir comme d'un marche pied vers le pouvoir.S'agissant de Stéphane Hessel, nous avons été ici un certain nombre à raison garder quand il publia en 2010 le fameux "Indignez-vous" ! Car si la révolte contre l'intolérable est nécessaire elle n'a jamais été la condition suffisante pour faire advenir une révolution... même citoyenne ! Son ralliement, contre toute attente, à la candidature de Hollande, et pire, son appel au vote utile -vote futile dès le premier tour en faveur de Hollande, en est l'illustration... La clairvoyance connaît des éclipses et Stéphane Hessel ne sera pas le premier intellectuel bourgeois à se fourvoyer dans des impasses politiques qui finalement mènent à l'inverse de la cause qu'il défend. Il n'est pas le seul, en effet, voyez Axel Khan à Paris...

  14. Truhania dit :

    @ Gerard Blanchet
    J'avais bien compris. Mais mon message pour les électeurs socialistes (que je connais bien ayant des amis et ayant moi même voté socialiste dans le passé) est celui ci.
    Regardez le programme du Front de Gauche, et regardez la bouillie social libérale que vous propose votre ancien secrétaire. Si vous croyez sincèrement en vos idéaux c'est Front de Gauche que vous devez voter. Au premier et au second tour de la présidentielle et des législatives. Plus nous serons haut et plus votre parti devra arracher des pages sociales libérales de son programme pour y coller des pages du programme du Front de Gauche.
    Si vous mettez vos convictions au vestiaire au moment de voter, vous ne les retrouverez pas dans les résultats et des élections et dans les futures lois que la majorité de gauche quelle quel soit votera.
    Amis aidez nous à envoyez un signal clair et fort non pas uniquement au sein de votre parti, mais un message aux libéraux dogmatiques et austéritaires qui tuent l'idéal européen, un message aux marchés financiers, un message aux médiacrates et à l'oligarchie. La gauche est de retour. Une gauche décomplexée, qui se bat, qui résiste et qui ne se rendra pas au premier coup de sifflet des agences de notations et/ou des dictats libéralo-européens.
    Votez et faites voter front de gauche amis socialistes, car c'est le parti qui défend les idéaux pour lesquels vous avez tant milité. C'est le parti qui défend les acquis sociaux pour lesquels vous avez lutté avec la gauche.

  15. Louise M. dit :

    @ Tronya, J-Jour,
    Oui, vous avez raison. Je viens de vérifier, j'avais mal lu. Cela dit leur ordre alphabétique auquel Hollande fait exception est à questionner. Il aurait été plus pertinent que Mélenchon soit le dernier (juste avant le premier tour) et que l'ordre alphabétique soit respecté :-) Pourquoi cette exception avec Hollande ?

  16. Hold-up dit :

    173 -citoyenne21
    Et au diable ceux qui veulent nous mettre le doute ou nous prennent pour des bleus ! "

    Nous vivons une guerre psychologique aux abords de cette élection présidentielle 2012 dont personne ne sait comment elle va se conclure. Il y a un tel décillement populaire et une telle colère dans le pays que certains en rajoutent dans la propagande médiatique, l'intimidation et la peur. C'est un classique du genre que de démoraliser l'adversaire et le minimiser pour qu'il s'écrase et ne réagisse plus... et qu'il perde ! Quand on voit M.Hessel rentrer médiocrement dans le rang à l'encontre de ses propres idées et qu'il nous implore, à nous (!), d'abdiquer, on comprend que la réalité est ailleurs et que ceux qui commencent à flipper grave ne sont pas celles et ceux qu'on croit !
    Que Se Vayan Todos !

  17. Michel Matain dit :

    @ 172 polnareve83
    bref ca ne va pas etre simple en etant sous représenté dans ces medias....

    Ça ne peut pas être simple. La lutte des classes passe aussi sur le terrain des médias. Pourquoi la bourgeoisie financière à laquelle nous prétendons nous attaquer nous ferait des cadeaux ? Leur stratégie a commencé en janvier 2011 quelques mois avant les cantonales. D'un seul coup Marine Le Pen renait de ses cendres et est invitée systématiquement pendant le premier trimestre 2011. A côté de ça silence sur le Front de gauche et aussi sur les cantonales. Depuis on a eu droit aux primaires écolo, aux primaires socialistes, au lancement de Bayrou, au "si on est ouvrier on vote Le Pen",... Pierre Laurent depuis son élection comme secrétaire national du PCF n'a jamais été invité dans une grande émission sur la I, la 2 ou la 3. Nicola Sarkozy annonce le peut être retrait rapide des troupes d'Afghanistan, on interroge les candidats à la présientielle : Hollande, Le Pen et Eva Joly. Mélenchon n'existe pas ou une fois de plus est beaucoup moins important que les verts. C'est une politique systématique. Dans la stratégie du choc chère à Noémie Klein, le rôle dévolu aux médias est important : campagne de désinformation, de mensonges, ou de silence. Nous y sommes : première étape en France, tenter de régler la présidentielle entre gens bien : Nicolas, Marine, François et François, Eva. Eliminer ou faire silence sur tout ce qui n'ira pas dans le sens du FMI-BCE-OMC. Il ne faut vraiment compter que sur nos propres forces. Nous n'avons rien à espérer des autres, surtout pas qu'il nous fasse des cadeaux. Les votes Front de Gauche vont s'arracher un à un, et notre rôle militant à la base va être déterminant.

  18. Michel Berdagué dit :

    Citoyenne 21
    Un Camarade l'avait déjà fait remarquer sur "Place au Peuple" les assemblées citoyennes sont à l'image de la Nièvre qualifiée de "désert vert " par la population elle-même et constituant un potentiel incroyable tant cette région,la Bourgogne,le Morvan,ses vins dits les meilleurs car non trafiqués, ses cèpes,ses charolaises broutant de l'herbe très rare avec leur ensilage et les produits/granulés qui ne valent pas l'apport céréalier fait maison,et leurs escargots qui cahin-caha font comme le FdG local. Je comprends que la moutarde te monte au nez et de ton insistance pour que notre Candidat vienne à Dijon et la Bourgogne.C'est vrai qu'un meeting consacré entre autres au monde agricole et pur toute la ruralité et leurs villes aurait un impact incroyable pour toutes les activités à créer avec la Planification écologique.Re-dynamiser une région où les casses multiples de ces 10 dernières années publics et ses services,maternité,écoles, comme dans la plupart des régions est d'une urgence absolue.
    En regardant la carte des assemblées citoyennes les Landes et vers Reims ne sont pas très actives,si c'est à jour.
    La Victoire se gagne dans la campagne et dans les villes.

  19. Menjine dit :

    Depuis ce matin sur France Info on nous chauffe pour le meeting de Hollande, les cars qui partent de Toulouse et d'ailleurs, les militants qui sont tous des dirigeants locaux y vont de leurs émotions. De quoi s'agit-il ? Enfin, Hollande va dévoiler sa personnalité, ce n'est pas un programme,une direction, une lutte auxquels le"peuple de gauche "socialiste serait convié, non c'est à ressentir, sentir,tâter, humer, voir et complimenter la personnalité de François Hollande et sa correspondance tranquille et mûre avec la Nation.
    Grands dieux ! camarades socialistes, changez le nom de votre parti : le socialisme c'est le collectif, le peuple, continuez ainsi à focaliser sur la personnalité de votre candidat et il n'y aura plus aucun report des votes de gauche sur le PS.
    La campagne de Hollande, de renoncements en renoncements, d'eau dans le vin sans aucun rouge dans l'eau,dévoile,met en évidence, fait sauter aux yeux de tous les citoyens de gauche, de tous les communistes, de tous les écologistes conséquents, qu'il n'y a rien, vraiment rien à attendre d'eux.
    D'aucun parlaient de culte de la personnalité pour Mélenchon car l'enthousiasme avait soulevé ce blog après l'émission et les meetings, mais ici nous voyons le culte de la personnalité en train de se bâtir, pour engluer et tromper les citoyens de gauche.
    Jouons collectif, tous ensemble, Mélenchons présidons.

  20. Poncet dit :

    "Ce qui compte c’est que les mots circulent et deviennent dominants. (...) Qui les avale, avale avec la grammaire et la syntaxe.  Une manière de décrire le monde est une manière de le penser."

    Joliment dit. Et comme c'est vrai. N'ayons pas peur du plagiat en politique. Je l'ai déjà écrit ici : comme un fin politique le disait, "les gens préfèrent toujours l'original à la copie.".

  21. cantalou dit :

    Bien sur qu'il ne faut pas compter sur le libéralisme pour nous donner accès à son outil de propagande et à sa fabrique du consentement comme dit Chomsky.

    Cependant, de la même façon que nous n'acceptons pas l'inacceptable, nous ne pouvons en rester au constat du "ils ne veulent pas parler de nous".
    Je pense qu'un des moyens (et un des moyens seulement), serait d'inonder de milliers et de milliers de mails, FR2, FR3, LCI, BFM, le CSA, etc... pour exiger que le pluralisme et la démocratie soit enfin respectés, comme je le fais fréquemment.
    Il faut s'astreindre à cette tâche militante qui n'est rien du tout en regard de tous nos camarades résistants ayant offert leur vie.

    Je suis convaincu que recevoir des milliers d'actes de résistance obligatoirement un impact car au bout, comme l'écrit un internaute, il y a des hommes. Ce serait le signe qu'il se passe quelque chose.

    J'en profite également pour faire mon mea-culpa pour mon intervention sur ce blog concernant la non réception du "petit-petit.....petit journal" chez les chômeurs, mais un petit communiqué expliquant pourquoi aurait évité toute la matière grise dépensée inutilement, à laquelle j'ai participé allègrement.

    fraternellement à tous

  22. Pulchérie D dit :

    @ Estienne Maurice (31), aaa (34), Sylvain (76)
    Voter Hollande, c'est voter pour la soumission à l'ultralibéralisme. Propositions hallucinantes… Hollande et ses sbires viennent de de lâcher ouvertement, franchement et lâchement la démocratie.

    Voici pour vous conforter dans ces prévisions pessimistes, si le FdG ne triomphait pas. C'est un texte publié le 1er janvier 2012 par Geoffrey Geuens, chargé de cours à l’université de Liège, qui est intitulé :« Quand le CAC40 prépare l’alternance ».
    Ce politologue affirme que, en France, « l’alternance ne constituera pas une menace, bien au contraire, pour les classes possédantes. », se demandant : « François Hollande sera-t-il le prochain dirigeant socialiste à prétexter la crise des dettes publiques pour imposer aux travailleurs l’austérité et la régression sociale ? »
    «Au vu du pédigrée de ses responsables de campagne, il y a tout lieu de le craindre : c’est que les principaux conseillers dudit candidat se signalent par leur proximité avec le monde des affaires et leur volonté de rassurer l’Europe des marchés.»
    Lire ce texte sur : http://www.jolimai.org/?p=193

  23. Entièrement d'accord avec Michel Matain : "Les votes Front de Gauche vont s'arracher un à un, et notre rôle militant à la base va être déterminant."
    J'ajoute même qu'il va nous falloir être très solides pour non seulement les arracher mais les conserver, car les médias ne sont pas prêts de recommencer "des paroles et des actes" car ils ont bien vu que ça nous a boosté. Jean-Luc nous en avertit dans ce billet :"pendant quelques heures vous avez vu le soleil". L'entreprise Hessel, Noah au Bourget, les 25000, c'est fait pour nous aveugler, nous faire croire que ce sont eux le soleil; pour nous décourager, nous faire rentrer dans le rang. Ils tentent de mettre des digues avec les Hamon et toute la gauche du PS mais il ne faut se laisser aveugler ou arrêter par un barrage dérisoire devant la vague qui monte. Nous sommes l'avant-garde du front populaire qui va tout emporter. Mais contrairement à l'avant-garde du siècle passé qui pensait "éclairer les masses" nous le front de gauche sommes bien conscients: "il nous faut une base d’adhésion populaire consciente et documentée" comme dit Jean-Luc, des gens qui réfléchissent par eux-mêmes pour maintenant ces élections, mais aussi pour l'après.

  24. redline69 dit :

    A ceux qui voudrait qu'on soit comparable à Hollande, je dis attention de pas vous tromper. On a pas les mêmes moyens étant donné que notre rassemblent arrive sur la scène politique. Par contre nous avons les atouts de base qui permettront de choisir en tout état de cause.comme par exemple d'être la formation du "NON" au TCE, d'être clair par rapport au traité de Lisbonne.d'avoir un programme très ambitieux et très en prise avec les problèmes de finance, de destruction du tissu social, des services publiques.
    Le PS n'a pas de programme ! C'est aussi simple que celà et on vous demande de regarder de plus près les différences qui vous permettront de choisir entre une vrai gauche et un parti libéral de centre mou. Soyez assuré que nous serons la formation ayant la meilleur progression depuis la dernière échéance politique. Chaque pas est un pas cohérent pour une 6ème république.
    Votez Front de gauche au 1er tour, c'est voter à gauche toute !

  25. Guy-Yves Ganier d'Emilion dit :

    @ Pulchérie D et tous
    Pour une étude détaillée des invraisemblables interpénétrations du monde des dirigeants (oligarchie business et politique de droite et de "gauche"), il faut urgemment lire La finance imaginaire du même Geoffrey Geuens. A tous ceux qui se demandent Mais QUI sont les marchés?, voici des noms, des organigrammes, bref, du concret.

  26. Mélopée dit :

    Hollande ne devait pas parler de son programme. Eh bien, c'est la rafale. Il tire ses propositions dans tous les coins.
    On ne compte plus les emprunts à M. Mélenchon.

  27. @ à tous,
    Je ne sais si c'est possible ou seulement légale(quoique ce qui est légal pour les uns ne l'est pas pour les autres) faire nous même des sondages pour savoir avec exactitude ou on en est et si ils ne correspondent pas avec ceux de mediacratie pouvoir comprendre et dénoncer.

    @phiphi the biker
    On pourrais aussi lancer un appel ce jour pour recenser les sympathisants.Quand à l'idée du bulletin de vote elle est bonne mais attention au danger FN car ces fous sont prêts à faire élire une démente xénophobe plutôt que perdre.

  28. JM77 dit :

    Pour Hollande :
    Ce qui va plutôt dans le bon sens :
    - taxation des revenus du capital comme ceux du travail (Bravo Jean-Luc Mélenchon !)
    - suppression niches fiscales (hauteur seulement 30 milliards !)
    - interdiction des stocks options
    - encadrement des loyers dans certaines zones (tout est dansle certaines)
    - efforts sur prix de l'énergie pour les français les plus modestes (pas très bien compris le prinicipe)
    -construction de logements (mise à disposition de terrains) avec doublement du plafond du livret A
    Ce qui est inquiétant mais sans surprise
    - SMIC ? connaît pas/ Petites retraites? connaît pas.
    - Retraite à 60 ans terminée avec 41,5 annuités (obligatoire, plus après)
    - nombre de fonctionnaire pas augmenté -malgré les +12000 dansl'EN), n'a pas précisé pas diminué je maintiens mon 1 sur 3 non remplacés (post précédent).
    - dernière tranche imposition à seulement 45%!
    Ce qui laisse perplexe
    - au début les efforts après on redistribue;
    - nouveau traité européen
    - taxe écologique au frontière de l'Europe.
    Voilà, ça fera pas rêver les foules!
    Mélenchon, présidons!

  29. Michel Berdagué dit :

    Avez -vous remarqué à ce meeting sur leur affiche : "le changement" à peine visible et pour cause, entre dites des propositions/promesses et de dire que la génération qui vient vivrait mieux au bout de la mandature,il n'y a pas de craintes du côté de l'enfumage,l'austérité est au bout du fusil,ça va flinguer de tous côtés,de reconnaître que ces traités européens font penser à toute son inconsistance à Versailles à cirer les pompes de cette europe et au Bourget de le reconnaître : paroles,///paroles/// Le peuple n'est pas dupe et n'aime pas les sables mouvants.
    Par contre il va bouffer sec sur les voix du centre et du centre droit et même droite ce qui nous offre un champ immense à Gauche et comme nous étions plusieurs à le dire : Le Débat au second tour aura bien lieu : Jean-Luc Mélenchon contre Hollande qui ne pourra pas se défiler lâchement.
    Comme ça ça sera très clair Votons Toutes et Tous Mélenchon au second tour.
    Ce n'est ni un rêve ni une utopie mais un choix d'alternance béat et dangereux de sur place ou/et recul contre une alternative d'avenir et de réussite,en mouvement. avec le Front de Gauche.

  30. bernard dit :

    A chaud le meeting de FH
    Du Piketty, du Rosanvallon, du Montebourg (E Todd ?), du Roosvelt (dans le texte), aucun appel à l'union de la gauche(rien de neuf), une confirmation du bipartisme, les VIP en arrière plan étaient triés sur le volet, du people, bref on s'y attendait,attendons avec impatience les commentaires de nos chroniqueurs habituels de RTL, sur quel pied vont ils danser, sycophantes ou thuriféraires ou les deux.

  31. Michel Berdagué dit :

    Superbe ! Le meeting Besançon en direct sur les ordis : Bonne Nouvelle, dès à présent tous les contacts possibles dans notre Hexagone.

  32. Cyril dit :

    Content que le prochain meeting soit diffusé sur le net, mais ce n'est pas assez.
    C'est quoi cette blague?! Hollande en prime time, le dimanche, avec annonce publicitaire toute la semaine, et rien pour les autres !
    Oh les amis, moi j'ai interpelé le CSA, du moins pour la chaine publique LCP, et je continuerai. Où est l'égalité du temps de parole ? Ainsi que la représentation démocratique des candidats en lice ? A vos stylos!

  33. Papa dit :

    Dans son discours au Bourget, je n'ai rien entendu sur le Smic, sur les salaires. De grandes envolées mais rien de décisif.
    Déclarer que son premier déplacement serait pour Merkel, quelle grande nouvelle ! Bref des intentions qui ne répondent pas fondamentalement aux aspirations de notre peuple. Ou est l'humain la dedans?
    Il ne suffit pas de déclarer de tripler la taxe des communes qui ne respectent pas la loi Gayssot (au moins 20% de logements sociaux) mais de les obliger par des contraintes politiques à respecter la loi! Bref, rien de nouveau pour moi. Pas un mot non plus sur l'union.

  34. Antigone dit :

    A la vue des propositions de qui vous savez. La télé est dithyrambique, les journaleux et autres forgeurs d'opinions commencent à nous faire le bourrage de crâne sur le thème : il est vraiment de gauche et bizarrement ils ont l'air de trouver cela génial. Donc la finance a choisi son candidat. C'est clair.
    Bilan à la lecture : Même Dupont-Aignant en proposant des renationalisations est plus clair et plus proche de nos choix.
    Puis, ce qui est grave c'est qu'il ne nous dit pas tout ! Il y a un discours pour les meetings et un pour les patrons, voir la question du contrat au sein des entreprises se substituant à la loi du Rosanvallon pur jus.
    Puis le pire : "Ceux qui ont commencé à travailler tôt pourront partir en retraite à 60 ans à taux plein"
    Là c'est trop ! non non non! Droit à la retraite et droit à partir à 60 ans, pour tous!
    Résistons !

  35. jean ai marre dit :

    @ 204Cyril
    Oh les amis, moi j’ai interpelé le CSA, du moins pour la chaine publique LCP,A vos stylos !

    Tout à fait, il nous faut occuper le terrain. Aller sur les blogs amis ou adversaires et poster.
    Et puis ça fait du bien de reconnaître des amis venant discuter ailleurs !

  36. Il faut s'attendre à une offensive médiatique sans précédent en faveur d'Hollande, roue de secours de l'ultra libéralisme, suite au meeting du Bourget. D'après les échos que j'ai recueillis, il copie ici ou là un certain vocabulaire du FdG, mais je doute qu'il remette en cause le traité de Lisbonne, soit favorable à ce que les banques centrales prêtent aux Etats, que les salaires et les revenus soient encadrés, que les smic soit à 1700 euros, la retraite à 60 ans etc... Je doute finalement qu'il renonce à l'austérité, sinon en paroles et soit favorable à la vigoureuse relance indispensable à une sortei de crise par le haut.Il veut en effet agir de concert avec l'Allemagne. C'est dire qu'avec Merkel, pour la justice sociale, on repassera ! On va vouloir nous faire rentrer la tête dans les épaules. Ne lâchons rein et faisons plutôt le" gros dos" en atttendant une analyse comparative et précise par Jl Mélenchon et le FdG qui permettra de faire face à l'enfumage social libéral et reparitr de plus belle !

  37. olivier dit :

    Petite question : Peut on enregistrer le discours de Metz et le rediffuser lors d'une assemblée citoyenne ?
    Merci

  38. jerome dit :

    Courage les amis, la lutte est belle et n'est pas près de s'arrêter !

  39. citoyenne21 dit :

    "J'aime les gens quand d'autres sont fascinés par l'argent" dit Hollande dans le cours extrait de son meeting ! Reste plus qu'à le prouver. Et ça, c'est pas gagné !

  40. Laurent dit :

    Bonjour à tous,
    Je ne suis pas un "traditionnel" des partis que le front de gauche fédère. Cependant, et depuis fort longtemps, j'ai un profond respect pour M. Mélenchon, ne serait-ce que pour sa culture républicaine et son aisance verbale. Convaincu qu'une autre vision de l'économie ou de la société (sûrement les deux à la fois) est possible, je me suis intéressé à ses proposition pour que ça change. Une chose me dérange, si j'admets l'orientation générale du programme de Jean-Luc Mélenchon, il s'agit du fait de taxer lourdement les mouvement financiers qui émanent de la spéculation pure et dure. Quelqu'un pourrait-il m'indiquer comment ceci serait possible, dès l'instant que les "coquins" qui vivent de ces transactions partiront, à mon avis, au plus tôt après l'élection du front de gauche ? Donc, cette source de revenus ne durerait que le temps de faire des cartons et de trouver un point de chute. Voilà, ce n'est pas l'angoisse de voir partir une bande de vautours, mais je ne trouve pas de logique dans cette mesure.
    Pour le meeting de François le creux diffusé sur LCP, je trouvait cela lamentable avant de le voir. Après l'avoir vu, je trouve cela consternant !

  41. lionel-pg44 dit :

    Selon Le Monde.fr, il y avait "quelque 10000 personnes" au meeting du capitaine de pédalo au Bourget.
    Ils ne disent pas si des cars de toute la France et régions limitrophes avaient été mobilisés.
    Étonnant, non ?

  42. Krys dit :

    Cher jean Luc
    Très envie de voter pour toi et depuis bien longtemps,mais grosse culpabilisation de mon entourage: "tu te rends pas compte,si on fait tous comme toi on va se retartiner Sarko pendant 5 ans,c est pas possible...faut voter utile, etc."
    Mais suite à ta magnifique prestation de jeudi dernier, j'ai décidé que j'emmerdais le vote utile,merci pour l'espoir.
    Continue à nous faire rêver.

  43. shakti dit :

    Pourquoi ne demander l'Humanité de faire une enquête et de créer un article sur le Petit journal, afin de démontrer pour qui il tourne ?

  44. @209 Krys
    " Très envie de voter pour toi et depuis bien longtemps,mais grosse culpabilisation de mon entourage:"tu te rends pas compte, si on fait tous comme toi on va se retartiner Sarko pendant 5 ans"

    Il faut leur répondre : " Si tout le monde fait comme moi, Jean-luc Mélenchon sera élu ! "

  45. Julien dit :

    Dans la matinée on attendait 10 000 personnes au Bourget. On en a vu 25 000 dans le bulletin d'info suivant. Puis dans le suivant ils étaient environ 20 000. Puis à nouveau 25 000. Vouloir se faire l'adversaire de la finance en sachant si mal compter, une ambition qui me semble bien compromise.

  46. l'hallebardier dit :

    Jean-Luc Mélenchon nous y invite:
    "A mon avis ça ne va pas s’arranger. Mardi prochain le CSA va rendre son analyse de la situation. Le déséquilibre s’est creusé de tous les côtés en notre défaveur. C’est encore, là aussi, 2005 qui recommence. Dites-le et répétez-le ! Les réseaux sociaux sont un bon vecteur pour ce travail. Dénoncer ce grossier maquillage c’est éduquer dans le sens de nos idées. Moins les gens croient au sérieux du système médiatique de traitement de l’information plus nos propres médias élargissent leur espace particulier de crédibilité."

    J'ai déjà commencé à diffuser par voie d'emails les différents liens utiles (vus ici et ailleurs) à la compréhension du "processus des marchés financiers" à mon cercle relationnel. Cercle dont j'ignore pour bon nombre leur niveau d'analyse politique et leur choix politique. Pour ce faire, j'écris un petit email d'accompagnement en essayant d'être pédagogique. Sans aucun doute, ici même, vous en faites de même, mais malheureusement chacun dans son coin.
    Je propose, à moins que cela n'existe déjà, un site sur lequel tout à chacun pourrait déposer ces présentations "emails-liens" dans une bibliothèque dont à notre tour nous pourrions les télécharger à des fins de diffusion personnelle.
    Cette disposition permettrait:
    - un gain de temps (celui de la saisie)
    - une émulation dans la rédaction
    - une diffusion plus large et plus intense (tout le monde n'a pas le temps de rédiger ou n'a pas le loisir de formuler au mieux)
    - une synergie et une qualité des messages qui pourraient nous permettre d'élargir notre champ habituel au delà de nos cercles relationnels dont un relais spontané de nos emails par les destinataires eux-mêmes.
    Qu'en pensez-vous?

  47. saulcy dit :

    Si je comprends bien les premières réactions du PCF la question qui se pose après le discours de Hollande c'est les conditions du rassemblement de la gauche (P. Laurent : " Enfin, un étonnement : le candidat socialiste est resté muet sur les contours de la majorité qu'il entend constituer, or personne à gauche ne peut espérer gagner seul"). On prépare déjà les désistements pour les législatives ?

  48. le Prolo du Biolo dit :

    Avec le soutien de la quasi totalité des médias, un bon bas de laine pour les menus frais, et en écumant toute la Région Parisienne, c'est un succès de rassembler 10 000 socialistes un Dimanche après-midi au Bourget ?
    Il passe quand à Nantes le capitaine ? Juste pour comparer à contexte égal !

  49. Menjine dit :

    Si les morts nous regardent et si nous sommes comptables envers eux, je pense qu'il faut essayer de se tourner vers leur expérience et que cela peut nous éclairer dans ce moment où tout doit devenir possible. En lisant des papiers familiaux de 1936 je viens de me rendre compte qu'en 1936, le premier mai avait été une rude journée, d'un côté, moins de monde qui pointait pour faire viser sa carte syndicale en cas de grève, moins de revendications affichées par les diverses instances, bien que l'union CGT,-CGTU, vienne de se refaire dans l'enthousiasme. D'un autre côté dans toutes les villes des petits groupes, des micro rassemblements, notés par la Police, une sorte de dissémination revendicative. Quelque temps après le front populaire sera au pouvoir, et les grèves de toutes nos usines partiront car deux ouvriers de Berliet, qui avaient fait grève en ce 1er Mai auront eu des sanctions patronales.
    Je raconte cela, car cela me paraît avoir rapport avec notre situation actuelle: si nous voulons que "cela prenne",il faut à la fois retenir notre souffle, être circonspects ne pas donner prises aux provocations,, mais aussi il faut que cela fuse de partout, petit comités mais pourquoi pas enclenchant des mouvements de masse, je crois qu'il va falloir passer à une mobilisation plus forte et plus visible que les simples "écoutes", collectives c'est bien, mais cela ne suffit pas, pourquoi pas de grands rassemblements ? Le temps n'en est-il pas venu ?

  50. Superbo dit :

    à Laurent (18h39) :
    Bienvenue chez toi, ami !
    Je tente une première réponse.
    Tout d'abord, reconnaissons que ceux qui quitteraient le pays qui leur a permis d'être ce qu'ils sont auraient une conception étrange de leur attachement à leur nation ! Pour ma part, je ne goûte (et je la subis même !) ni la politique de l'actuel gouvernement, ni celle des précédents. Je reste, pourtant. Ce que tu évoques ne concerne donc, évidemment que la minorité des riches les plus fortunés.
    Deuxièmement, les niches fiscales et autres dispositions qui ont, ces dernières années, permis aux plus fortunés de continuer à s'en mettre plein les fouilles n'ont pas empêché ces millionnaires de pratiquer l'évasion fiscale. Il est donc faux de prétendre que ces "cadeaux" de la droite permet de garder ici les cerveaux ou les capitaux.
    Troisièmement, le moyen pour éviter cette évasion est assez simple : la loi. Par exemple, on peut interdire aux banques de sortir des capitaux hors de France sans autorisation. Celles qui ne respecteraient pas celà subiraient la sanction prévue par la loi, par exemple une saisie ou un réquisitionnement.
    Enfin, même si ces parasites obéissent à notre slogan ("Qu'il s'en aillent tous !"), nous aurons les coudées plus franches pour assurer démocratiquement le pouvoir chez nous. Ils n'emporteront pas le pays à la semelle de leurs souliers ! Nous trouverons dans les entreprises ceux qui sauront les faire tourner dans l'intérêt commun.


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