12jan 12

En deuxième semaine

Au pas de marche

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La guerre de la finance est déclarée

Communiqué du 13/01/2012

L’agence de notation Standard & Poor's déclare la guerre de la finance contre la France. Il faut résister. Se coucher devant la finance aiguise son appétit. La capitulation grecque l'a prouvé. Il faut rendre les coups. La Banque Centrale doit annoncer immédiatement qu’elle prêtera à la France à un taux très bas. Faute de quoi il faut suspendre les versement français au budget de l'Union européenne et couvrir les prochaines tranches avec un emprunt forcé sur les banques françaises qui viennent d'être gavées par la BCE. La guerre entre la finance et le peuple est déclarée. Chacun doit choisir son camp, sans tergiverser.

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Dans ces quelques lignes, je mène le combat. Je vous dis un mot de la campagne. Puis je vous dis ce que j’avais dû remettre la dernière fois à propos de mon passage à Pétroplus. Après quoi je reviens sur les ralliements à Bayrou. Car il me semble qu’ils illustrent spécialement bien ce que beaucoup avaient du mal admettre de la critique sans concession que nous avons faite du personnage et de la proposition aberrante d’alliance que lui font François Hollande et Eva Joly. Au nom de l’« anti-Sarkozy » censé nous servir de programme commun minimum, nous aurions dû l’accueillir à la maison. Qui voit son escorte est fixé je l’espère bien.

Je n’ai plus guère de temps de pause. Et quand il s’en trouve, je le passe à bachoter comme l’élève que j’ai été il y a longtemps. Cette semaine mon événement médiatique c’est l’émission de France 2. C’est une rude épreuve placée comme elle est dans les nombreuses tâches et obligations de cette rentrée. Je ne me plains pas : tous les clignotants de  notre campagne sont passés au vert, même le matraquage sondagier. Puis samedi je serai à Nantes pour un des meetings nationaux du Front de Gauche. J’y présenterai le mot d’ordre de la troisième affiche de campagne. Après « La France, la belle, la rebelle », il y a eu « place au peuple ». A présent voici « Prenez le pouvoir ! ». La campagne du candidat doit rester très générique. Les mots d’ordre qui s’y lisent doivent durer et pouvoir se décliner dans tous les compartiments et domaines. C’est comme ça que je comprends ma tâche de porte-parole. Les mots d’ordre programmatiques et leur explication viennent dans les tracts. Les affiches des partis membres du Front complètent la partition. Au final la série des mots d’ordre sur les affiches du candidat forment une seule phrase. Une phrase politique qui raconte ce qu’est la révolution citoyenne à laquelle nous travaillons.

Ceux qui veulent suivre de près la campagne, celle du Front de Gauche et la mienne peuvent et doivent utiliser le site « Place au peuple ». Ils y trouveront informations et matériels de proximité. Je veux signaler que le pays se sera couvert d’écoutes collectives pour l’émission de France 2 jeudi, si j’en crois toutes celles dont la tenue a été annoncée et celles dont j’entends parler alors que les organisateurs ont négligé de nous les signaler. Cette fois-ci je sais qu’il va aussi se faire beaucoup de « réunions d’appartement » devant la télé. Je compte bien avoir des récits de tout cela car c’est pour moi la campagne vivante et ancrée dont nous avons besoin pour résister aux grosses bourrasques des modes et du bipartisme, tout en diffusant de l’énergie et de la volonté de combat. Encore une fois, je répète la consigne : n’attendez pas les consignes ! Agissez ! Faites ! Osez ! N’en restez pas aux pleurnicheries de cette gauche vaincue d’avance, prompte à gémir et à ergoter sur tout, ceux dont chaque prise de parole commence par des « ne nous faisons pas d’illusions», « attention à ne pas s’enflammer ». Calez-vous toujours sur les plus allants et optimistes, qui agissent plutôt qu’ils ne commentent. Bref n’ayez pas honte d’être hardi et de sortir de l’impasse dans laquelle s’enferment les moroses, ces étranges révolutionnaires qui attendent des compliments et des encouragements du système, de sa presse, de ses sondages et sinon se disent battus d’avance. Toute notre énergie s’attache à une tâche : franchir le seuil de crédibilité qui fait de nous le point d’appui du mouvement d’insurrection civique qui mûrit.

Vous savez que j’étais sur le site de la raffinerie Pétroplus dans l’Eure la semaine passée, à l’invitation des syndicats. Je vais en parler parce qu’il me semble que c’est une bonne illustration de nombre des questions un peu abstraites déjà évoquées dans mes précédentes notes lorsque je traite de la façon dont s’articule la logique financière et la logique productive. Je suis obligé de le faire parce que vous n’avez aucun moyen de savoir ce que j’y faisais ni ce que j’y ai dit. En effet la presse sérieuse, éthique et informative, s’est surtout intéressée à l’essentiel, c’est-à-dire au fait que j’ai croisé monsieur Morin en évitant de me faire photographier avec lui. Cette information sans intérêt fut pourtant considérée comme essentielle dans bien des compte-rendus. Il s'agissait de faire croire que j’aurais surtout été un encombrement pour les travailleurs sur place, en dépit du fait qu’ils aient dit le contraire et qu’ils aient insisté pour que je vienne et prenne la parole devant l’usine. Pour ma part, je me contenterai de parler de ce qui est « secondaire », c’est-à-dire du problème posé par le dossier Pétroplus. Ces études de cas concrets sont très importantes à mes yeux. Elles permettent de bien comprendre ce qui se passe et de constater comment l’analyse théorique se trouve vérifiée sur le terrain et quels enseignements celui-ci nous apporte pour mieux comprendre. Et donc pouvoir prévoir et agir. De Pétroplus et M-réal je vais en parler encore dans mon discours de Nantes.

Situons d’abord l’entreprise. Pétroplus est un groupe suisse qui compte cinq raffineries en Europe dont celle de Petit-Couronne où je me trouvais avec Pierre Laurent et Laurence Sauvage ce vendredi-là. Le groupe a été créé en 1993 et racheté en 2005 par le fonds d'investissement Carlyle pour 523 millions d'euros. Un fond de pension ! Cela sent bon l’argent facile quand ce genre d’aventure s’annonce. Fine mouche Carlyle ! En 2006, le titre est introduit en bourse pour cinq fois ce montant ! La compagnie prospère avait repris les installations dont ne voulaient plus les grands pétroliers. Ceux-là, en effet, suivaient une ample stratégie de relocalisation de leurs sites de production dans un but de dumping social et environnemental. Pétroplus profitait de la conjoncture de ce chassé-croisé. Car les miettes du festin des majors restaient bien belles. D’autant que le modèle économique de l’entreprise était entièrement fondé sur le court terme. Pétroplus empruntait à très court terme auprès des banques pour acheter la matière première et sitôt revendue, sitôt remboursé. Et ainsi de suite, de commande en commande, pour que le risque soit minime et la servitude au long terme de plus en plus réduite. Mais la crise de 2008 a réduit les marges. On sait que pour un fond de pension ce qui compte c’est avant tout le niveau de profitabilité, la rente. L'entreprise n'a plus versé de dividendes depuis 2009. Pas de profits redistribués pendant deux ans, c’est l’horreur pour un fond de pension. Le potentiel de profit est ailleurs. Liquider la raffinerie rend disponible les cuves de stockage pour les produits importés. Justement les majors courent après ce genre d’installation. La Shell qui avait vendu Pétroplus au fond de pension est dorénavant sur les rangs pour racheter ces cuves. Tel est ce monde gouverné par l’argent.

L'élément déclencheur de la crise en cours se produit le 27 décembre dernier. Drôles de fêtes pour les salariés ! Pétroplus annonçait qu'une ligne de crédit d'un milliard de dollars avait été gelée par ses banques. Notez la date pour vous souvenir que c’est précisément le moment où la Banque Centrale Européenne a donné 500 milliards de crédit à un 1% et pour trois ans au système bancaire européen. Lequel l’a aussitôt redéposé en placement… à la Banque Centrale Européenne. Et au même moment, une ligne de crédit pour la production réelle à Pétroplus était bloquée. Le groupe a donc sauté sur l’occasion pour justifier la mise à l'arrêt provisoire de trois des cinq raffineries européennes dont celle de Petit-Couronne et celles de Belgique et de Suisse. « Nous ne pouvons actuellement plus acheter de pétrole, alors que nous en achetons normalement 500.000 barils par jour ». Après l'annonce, le cours en bourse a chuté de 40%. On ne demande pas si le même fonds n’avait pas prévu et spéculé sur cette baisse hautement prévisible dès que la décision de stopper une partie de l’activité serait annoncée. Aussitôt, les vautours se sont perchés sur les arbres autour. Standard & Poor's et Moody's ont dégradé la note de Pétroplus. Standard & Poor's estime qu'en cas de faillite, seulement 30% des créances seraient couvertes. Ce qui signifie que si la compagnie retrouvait un accord bancaire, cela lui coûterait plus cher qu’avant du seul fait de la note dégradée qui serait accolée au titre de ses emprunts. C’est pas beau la vie du capitalisme quotidien ?

La protection d’un marché intérieur, quelle que soit sa taille, bref, le protectionnisme qui fait hurler les libéraux, c’est possible. Et avec lui la relocalisation de l'activité. La démonstration concrète vient d’en être faite. La nouvelle est passée relativement inaperçue. Et pour cause, elle pourrait donner des idées à d’autres pays. Les 20 et 21 décembre dernier, les pays membres du Mercosur étaient réunis à Montevideo. Le Mercosur est une sorte de marché commun en Amérique du sud. On y trouve le Brésil, l'Argentine, l'Uruguay, le Paraguay comme Etats membres à part entière. Et notamment le Venezuela, la Bolivie et l'Equateur comme Etats associés. Ces pays ont alors décidé de mettre en place des mesures protectionnistes aux frontières du Mercosur. Horreur ! Vous voudrez bien noter que ces pays ne sont pas tous dirigés par des bolcheviks-populistes-archaïques. Les importations d’une centaine de produits vont ainsi être plus fortement taxées pendant une période d’un an, période qui pourrait être renouvelée si nécessaire. Les pays du Mercosur ont choisi cette méthode pour freiner les déséquilibres commerciaux dus à un yuan et un dollar fortement dévalués par rapport aux monnaies d’Amérique du sud.

De telles mesures « protectionnistes » fonctionnent. L’année dernière, l’Argentine a réussi à faire pression sur le fabricant des téléphones Blackberry, l’entreprise canadienne RIM. Avec la mise en place de quotas limitant les composants importés, RIM a finalement été contraint d’installer une usine d’assemblage de ces téléphones sur le territoire argentin. RIM qui préférait fabriquer ses téléphones en Chine où le coût du travail est 15 fois inférieur à celui de l’Argentine n’a finalement pas eu le choix et a fini par installer une usine en Argentine. Le Mercosur nous montre ainsi que de simples décisions politiques permettent de mettre fin à la folie du libre-échange afin de relancer les économies nationales, de lutter contre le chômage et de protéger l’environnement en relocalisant les productions. A l'exact opposé de ce que fait l'Union européenne.

C’est un événement en dépit des apparences pâlichonnes de l’information. Philippe Douste-Blazy soutient François Bayrou. Son arrivée indique quel est le sens de la marche. C’est le sens du regroupement que vise depuis le début Bayrou : reconstituer une alternative à droite. Comme il y a eu le RPR et L’UDF, il y aurait le Modem et la nébuleuse de centre-droit. Le modèle de Bayrou c’est Giscard : la « France décrispée », le bloc central des classes moyennes et la main tendue aux socialistes pour qu’ils quittent l’alliance à gauche. C’est donc le moment de jeter un œil sur ces nouveaux soutiens et ralliements à François Bayrou. Je ne le fais pas pour mettre en cause les personnes. Mais pour pointer la cohérence de la construction politique de François Bayrou comme alternative de droite à Nicolas Sarkozy. Car ces ralliements forment bien un tout qui confirme l'ancrage idéologique de Bayrou dans le camp libéral.

Philippe Douste-Blazy est le dernier en date des nouveaux soutiens de Bayrou. Il est sorti de sa réserve de secrétaire-général adjoint de l'ONU pour le dire. Dans une tribune publiée sur le site internet du journal Le Monde, il en explique les raisons. Il critique le « tournant droitier » pris par l'UMP depuis deux ans. Il considère que l'UMP n'est plus « un grand parti de centre-droit, humaniste, libéral » comme à sa création en 2002 et que François Bayrou correspond mieux à cette définition aujourd'hui. Philippe Douste-Blazy assume être un homme de droite. Il a été président du groupe UDF à l'Assemblée Nationale quand ce parti luttait contre le gouvernement Jospin. En 2002, il a été l'un des principaux dirigeants de l'UDF à participer à la création de l'UMP à la demande de Jacques Chirac et d'Alain Juppé. Il a même été secrétaire général de la nouvelle UMP de 2002 à 2004. Député, il avait co-signé en 2003 une proposition de loi non discutée qui visait à reconnaître « l'œuvre positive de l'ensemble de nos citoyens qui ont vécu en Algérie pendant la période de présence française ».  Après avoir été ministre de la culture dans le gouvernement Juppé, il a été de nouveau ministre de 2004 à 2007 dans les gouvernements Raffarin puis Villepin. Ministre de la santé et de la protection sociale de 2004 à 2005, c'est lui qui a lancé la réforme de l'assurance-maladie de  2004. On lui doit notamment la franchise médicale d'un euro par acte, la hausse du forfait hospitalier et l'élargissement de la CSG. Voilà qui se sent à l’aise avec Bayrou. Et vice-versa.

Je continue mon tour d’horizon. Bayrou vient aussi d’accueillir le soutien d'Arnaud Dassier. Il s'agit du responsable de la campagne internet du candidat Sarkozy en 2007. Rien de moins ! Dans deux interviews à « marianne2.fr » le 6 janvier et à « francesoir.fr » le 9 janvier, il donne les raisons de son soutien. C'est éclairant. Pour lui, Bayrou est « le plus courageux sur le plan économique, puisqu'il demande de réduire les dépenses publiques de 50 milliards d'euros ». Il affirme avoir « eu une révélation synthétique, je me suis dit : "Bayrou c’est la meilleure solution pour atteindre un bon nombre d’objectifs politiques indispensables pour entamer le redressement du pays." » Lorsqu'on l'interroge sur ces « objectifs politiques indispensables », sa première réponse est la suivante : « Premièrement, faire barrage à la gauche que je trouve irresponsable ». Donc si Hollande ou Joly veulent s'allier avec Bayrou, ils devront aussi avaler celui qui les trouve "irresponsable" et veut les battre. Bon courage ! Il précise qu'il soutient Bayrou car il « ne pense pas que Sarkozy soit capable de lutter contre le candidat socialiste ». Arnaud Dassier est un libéral assumé. Sur « marianne2.fr » il le dit : « Ma famille politique a toujours été le centre et le droite, j’étais membre du Parti républicain, ensuite de Démocratie libérale, puis nous avons rejoint l’UMP. On ne peut pas me reprocher de ne pas afficher mes convictions ! Je vais continuer à défendre mes idées, il y a un certain nombre de structures politiques qui peuvent les porter. » Donc il ne rejoint pas Bayrou parce qu'il aurait changé d'idées mais bien parce qu'il pense que c'est la manière la plus utile de les faire avancer. D'ailleurs, il pense ne pas être le seul à agir ainsi. Il affirme qu'« il y a plein de gens à "Galaxie libérale" qui vont voter Bayrou ». "Galaxie libérale" est un groupe d'exaltés libéraux dont il est membre. Ce groupe écrit par exemple en préambule sur son site internet : « Alors que depuis 30 ans les politiques publiques mises en œuvre au nom de l'Etat providence ont conduit notre pays au bord de la ruine, nombre de dirigeants politiques continuent de ressasser les recettes d'un dirigisme pourtant coupable d'avoir provoqué une crise sans précédent ». Arnaud Dassier précise que « les libéraux sont en train de rejoindre François Bayrou. C’est un mouvement de fond » et il annonce que son rôle sera de « participer à la reconstruction du pôle libéral du Modem aux côtés d'autres libéraux comme Alain Lambert, sans compter tous ceux qui vont encore nous rejoindre. »

Alain Lambert ? Voyons. Il vient aussi d'annoncer son soutien à Bayrou après avoir soutenu Sarkozy pendant plusieurs années. Le 27 décembre dernier sur RMC, il a affirmé que « Nicolas Sarkozy n'a fait aucun effort en matière de dépenses publiques ». A croire que les dizaines de milliers de postes d'enseignants supprimés, les fermetures de tribunaux et d'hôpitaux, la contre-réforme des retraites ne lui suffisent pas. Alain Lambert a été ministre du budget de 2002 à 2004 dans le gouvernement Raffarin. On lui doit notamment la suppression de 52 000 postes d'emplois-jeunes dont 20 000 dans l'Education Nationale et des allègements de cotisations dans le cadre du plan Fillon contre les 35 heures. C'est lui aussi qui a achevé la privatisation du Crédit Lyonnais en 2003. A l'époque, le Crédit Lyonnais était dirigé par Jean Peyrelevade qui soutient désormais lui aussi François Bayrou.

Je pourrais aussi vous parler de Jean Arthuis, autre soutien de fraîche date. Longtemps président de la Commission des finances du Sénat. C'est lui aussi un libéral qui s'assume. Il défend la suppression de l'impôt sur la fortune. Il est partisan la « TVA sociale ». Il a voté la réforme Fillon des retraites de 2010. Avec Alain Lambert, il est l'un des "ex-ministres" de droite que Bayrou met en avant. Ils sont ce qu’ils sont et c’est bien leur affaire. Mais leur présence dans la coalition qui entoure François Bayrou surligne combien nous avons bien fait de marquer les distances dès le premier jour de l’appel au centre de François Hollande et de recommencer lorsque Eva Joly s’y est risquée à son tour. Il est impossible de gouverner le pays sur une base de gauche avec ces gens. J’espère que cette fois-ci Joly et Hollande l’ont compris. Les deux lui ont servi la soupe en s’adressant à lui en faisant mine de croire à la fiction d’après laquelle il serait disponible pour la gauche. Cela dans le même temps où les dirigeants de l’UMP en faisaient autant depuis la droite. En l’adoubant de cette façon, les uns et les autres lui ont donné son brevet de « centriste » de ni droite ni gauche qu’il ne parvenait pas à construire tout seul. En cela ils sont co-responsables de son décollage. Belle réussite !

Du coup je me désole de voir José Bové se ranger à l'idée de l'alliance avec le Modem. José Bové est un ami et une figure de l’alter-mondialisme. Il n’a rien à faire dans cette galère ! Pourtant, lundi 9 janvier, dans un entretien à « Public Sénat », il revient sur la proposition d'Eva Joly d'un "désistement réciproque" entre elle, Bayrou, Hollande et moi. Voici ce qu’il en dit : « La proposition d’Eva Joly est un débat pour faire en sorte qu’avec le PS, le Front de Gauche et le Modem il y ait un débat alternatif à celui de l’UMP. Le Modem n’est pas un parti indécent. En interne, ils ont aussi des gens de qualité. Personne, seul, ne peut avoir une majorité dans ce pays. Il est évident pour nous, comme nous le faisons au niveau européen, d’avoir une majorité qui porte une alternative. On ouvre la porte à ceux qui peuvent participer à cette alternative sur un sujet ou un autre. Ça ne veut pas dire qu’on est d’accord sur tout avec le PS ou le Modem. Mais on ne va pas mener une campagne en disant "nous sommes les meilleurs, nous sommes les seuls capables de mener l’alternative". Ce n’est pas sérieux ». Ce qui n’est pas sérieux c’est de vouloir "plumer la volaille centriste en la prenant au détail". L’argument des "gens de qualité" qui seraient à l’intérieur du Modem n’en est pas un. Il y a des gens de qualité partout, ce n’est pas le sujet. J’atteste qu’Alain Lambert que j’ai connu au Sénat, est un personnage charmant, très documenté et n’agissant qu’à bon escient. Mais c’est politiquement un réactionnaire. Je pourrais citer de parfaits mufles à gauche tout à fait insupportables humainement. Mais ce sont politiquement des progressistes pour plusieurs d’entre eux. Le seul sujet qui vaille c’est toujours le programme, non les personnes.

Comme vous le savez je ne crois guère à la valeur des sondages. Je n’ai pas changé d’avis. Les derniers comme les précédents affichent tous une même incroyable nouvelle qui n’est pas commentée. Selon eux, 100% des gens savent pour qui ils vont voter dans trois mois. C’est d’autant plus incroyable que d’autres sondages, parfois venant des mêmes entreprises "révèlent" que ce n’est pas le cas pour la moitié des interrogés. Et que ladite moitié ne veut ni de Hollande ni de Sarkozy. Cela dit, quoique je pense de la façon dont ces sondages sont réalisés, ce que je sais de façon tout à fait certaine, c’est à quel point ils fonctionnent comme des prescriptions, voire des injonctions. C’est pourquoi j’observe avec intérêt la manière dont ils sont ensuite commentés et mis en scène. On devine ce que je pense de l’opération menée par le journal Libération avec le chiffon rouge du Front National . Mes amis ont montré avec humour que sur la base de calcul de Libé, 50% des Français se diraient prêts à voter pour moi. Mais à côté de la reprise manipulatoire d’une information bidon tirée d’un sondage, il y a une autre manœuvre à observer. Celle de l’occultation d’une information donnée par un sondage.

Ainsi quand BVA a publié son dernier travail. Tout est concentré dans les commentaires sur les deux premiers. « L’écart se resserre ». Le premier tour semble déjà fait. L’un et l’autre y ont intérêt. Comme l’a dit le médiacrate Barbier de l’Express : « La question qui se pose c’est de savoir si chaque électorat de droite et de gauche va se discipliner au premier tour ». Le reste ne serait que vanité. On sait combien l’effet de système est fort pour stabiliser "la table" du débat à quatre, dont trois partisans lié par le pacte du « Oui ». Tout en laissant une seule opposition possible, celle du Front National, bien sûr auto-disqualifié. Dans cette ambiance mon sort ne varie guère. Quand le journal Métro m’affiche comme le troisième candidat préféré derrière Bayrou et Hollande, les commentateurs restent de marbre, cela ne les concerne pas comme si c’était une évidence. Quand  BVA me "voit" à 8%, même motif même peine. Ce matin-là, France Inter bat même un record. Le commentateur évoque le progrès d’Eva Joly qui passe de 4 à 5% et la percée de Villepin qui passe à 4%. Mais l’auditeur ne saura rien à propos du Front de Gauche. Pourtant BVA dit que nous gagnons un point par mois. Pour n’importe qui d’autre, je sais ce qu’on dirait. Mais s’agissant de nous, ce n’est pas une information. Notre difficulté est double. Nous devons non seulement passer le mur du système mais ensuite nous devons passer le verrouillage des journalistes qui se sentent en service commandé de vote utile pour Hollande. Mais le passage n’en sera que meilleur et plus solide, appuyé qu’il est non sur une mode mais sur la construction d’une conviction collective bien documentée.


1  103 commentaires à “Au pas de marche”
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  1. le Prolo du Biolo dit :

    Perte du AAA : la faute à qui ?
    En fait Sarkozy, comme d'habitude, a voulu faire le matamore, genre "les agences de notation ne décideront pas de la politique économique de la France", "la France taxera les capitaux, même toute seule", etc... Le tout sans se donner les moyens politiques et économiques de ses vantardises.
    Résultat, complètement à découvert, et réponse de la bergère au berger, il se prend une claque.

  2. Marc dit :

    Pour l'émission d'hier : Chapeau, chapeau, chapeau.
    Bref, un triple chapeau !
    La meilleure note ;-).
    Et meilleurs voeux à tous.

  3. naco dit :

    Je sais pas s'il y des gens qui postent ici, ou qui ont des copains qui connaissent un mec qui connait le cousin d'un mec qui est bien placé, et qui a son fils qui fait un stage en ce moment chez Standard and Poor's, mais j'aimerais savoir dans quel pourcentage l’indice de Gouvernance Mondiale (IGM) fait partie de la note.

    Sinon pour rassurer ceux qui alignent déjà les paquets de pâtes dans leurs armoires, ou qui remplissent la baignoire d'essence :
    1) On a perdu un tiret, et ils l'ont tous anticipé depuis longtemps, donc pas de panique
    2) Y aura quand même des élections
    3) La Banque Centrale ne prêtera sûrement pas à la France, et les banques vont faire leur pleurnichardes dans 3. jours, et il faut faire des concerts de klaxons dès que vous passer à côté d'une banque pour dire qu'on s'en fout - No centimes de plus. Déjà trop cher.
    3) Y a plein de gens très malin au FdG qui vont pouvoir montrer comment foutre la panique ne sert les intérêts que d'une classe dirigeante qui se fait dessus tellement elle a peur de tout perdre (DivD&mollassons confondus)

    Concerts de klaxons

  4. JM77 dit :

    La force de la prestation d'hier malgré ces rares imperfections-première partie peut-être-, est à la fois
    - 1° d'avoir regonfler le moral aux troupes après une avalanche de sondages autour de 7/8% (voir les commentaires d'il y a 48 heures sur le blog et ceux d'aujourd'hui)
    - 2° quoiqu'en pense @409- d'avoir à nouveau convaincu : dans mon entourage plus ou moins proche - pour les proches (ex PS/VERTS/LCR/ABST) j'ai plus grand monde à convaincre: ils réfléchissent et sont fondamentalement de gauche - 4 nouveaux convaincus (3 ex Verts + 1 socialo)..
    Alors oui, certains façon Helene Jouhan de france Inter ont trouvé notre candidat violent, très drôle, le mot violent - elle aurait dit passionné, à la limite excessif je pourrais l'entendre et encore - mais non violent en plus dans la bouche d'une femme habillée en rouge, rédactrice en cher à france inter donc une bisounours en somme, la c'est trop énorme, faudra juste lui dire de l'énoncer en essayant d'y croire un peu plus la prochaine fois : ça faisait récité pas ressenti.
    A sa décharge, son interlocuteur lui avait parlé avec ses tripes, celles de ceux qu'il représente depuis des mois, celle des justes, des têtes dures, de ceux qui ne céderont pas quitte à ulcérer certains ! Alors certes la ménagère de plus d'un certain âge a pu trouver cela parfois un peu bruyant, qu'importe, on n'avait pas prévu de faire plus de 50% au premier tour !
    Pour Helene Jouhan pas de soucis, si elle a eu un peu peur, Libération - ou le Nouvel Obs - lui réserveront une place de choix dans leur rédaction : elle est dans la ligne édiatoriale !
    @Jean-Luc Mélenchon : Un grand merci et un énorme bravo !

  5. Nicolas G30 dit :

    Plusieurs fois il a été demandé à Jean Luc Mélenchon de se repentir, et par plusieurs journalistes, curieux non ?
    Un repenti est une personne qui fait acte de repentance, en particulier dans un cadre religieux. De quelle religion parle-t-on ? celle du PS, de la médiacratie, du système ? On aurait dit un procès d'inquisition.
    L'échange avec M Beffa était d'un tout autre ordre, d'une grande qualité d'écoute de part et d'autre, (sans violence), il gagnerait à être poursuivi, même étendu à d'autres personnes pour échanger les expériences, la connaissance. Dans mon entourage on me rétorque souvent le coté violent de Jean Luc Mélenchon, les médias font bien leur travail de sabotage. Hier encore on a eu droit aux sempiternelles extraits de vidéo pour en remettre une couche, lamentable, mais je crois que ces basses manœuvres commencent à se retourner contre ces instigateurs.
    Mélenchon, présidons.

  6. Jean-Claudedu95 dit :

    Bonjour Monsieur Mélanchon,

    Grand moment de bonheur avec mon épouse, hier soir, en vous regardant à la télévision.
    Vous avez redonné du sens au mot "politique" et (re) défini ce que signifiait l'expression "être un citoyen debout, responsable, et de gauche".Je vous en remercie.
    Vous m'avez rappelé un ami très cher,malheureusement disparu aujourd'hui, qui comme vous, avait une très grande connaissance de l'histoire du mouvement ouvrier, de ses victoires mais aussi de ses échecs.
    Continuez votre combat avec la même passion et les mêmes convictions qui vous font honneur car le combat que vous et vos amis menez est profondément juste.

    Mon épouse et moi, nous serons avec vous au premier tour des élections présidentielles.
    Nous vous saluons très respectueusement.

  7. JM77 dit :

    @webmestre :
    pour le "dans la bouche d'une femme habillée en rouge" de mon post précédent, on peut s'en passer-si vous pouviez supprimer-... nous aussi la soirée d'hier nous a fatigué!

  8. Carbonel Danielle dit :

    Merci pour toutes vos précisions sur France2 avec Pujadas. Vous avez crevé l'écran et j'espère que bcp de monde vous ont entendu. Vous avez été très explicatif et j'espère que les autres candidats auront le courage d'exprimer leurs projets avec autant de conviction que la votre. Je souhaite que les abstentionnistes se décident à prendre votre chemin ce qui donnerai un souffle nouveau à notre belle France qui se fait massacrer par les riches et leur pouvoir. Je pense que nous touchons le fond et pour en sortir il faudra beaucoup d'énergie.
    Bon courage, ne changez rien, vous avez la voix du peuple... encore merci. Vos paroles font chaud au cœur.
    Une pied noire qui vit le même déracinement que vous, qui a perdu sa mère à 5 ans. (enterrée au cimetière de Saint Eugéne à Alger).

  9. bernard dit :

    A l'ouest rien de nouveau...
    Nous qui sommes informés de façon rationnelle par d'autres sources que la doxa médiacratique ne sommes pas étonnés par la dégradation d'une agence de notation nord américaine, leurs "ratings"sont ceux qu'ils sont ou ceux que l'on veut bien entendre,une auto réalisation optimiste ou non, les politiques de récession dans un marché libéral où les états sont seuls face aux marchés ne peuvent que conduire au cercle vicieux de "encore plus " de dette (même au prix d'une baisse du déficit), à noter que pour les marchés peu importe la dette, leur but c'est le taux d'intérêt, l'accumulation des capitaux(en faveur des USA), la spéculation(lUBS favorise les ventes à découvert), les gesticulations d'un NS ne traduisent que son impuissance, il a pactisé avec le diable, a vendu son âme aux transnationales qui n'ont qu'un but la "rentabilité" en toute de connaissance du risque pour des raisons qui lui sont propres, un peu comme le corbeau de la fable, aujourd'hui il argutie sur le thème du "désolé, j'ai fait ce que j'ai pu", en oubliant son passé, une faillite aggravée par la technique politique classique de la droite la plus fascisante, celle du populisme, de l'étranger, du métèque, du Jonas responsable de tous les maux et Jean-Luc Mélenchon a eu raison de signifier que son premier déplacement se ferait en Algérie.
    Tous les symboles, toute la rhétorique hier soir ont été forts, porteurs chargés d'un espoir, celui de notre projet, l'humain, l'humanisme, du normatif matérialiste, des valeurs faisant abstraction de la fatalité du devenir idéologique quel qu'il soit (ni maître, ni César, ni dieu).
    Salutations et amitiés citoyennes

  10. castric dit :

    Merci, merci. J'ai eu une révélation.
    Enfin, un homme sincère et plein d'humour.
    J'ai fait mon choix, en espérant qu'il y ait beaucoup de gens comme moi, qui ont été surpris par un homme politique de grande envergure.

  11. babypouf dit :

    Bonsoir,
    Il me paraît évident que si la France perd si vite ses trois AAA, c'est tout simplement l'idée, le tout début de l'hypothése d'une idée émise par Sarkozy que possiblement il initierait en France la taxe Tobin contre les spéculateurs boursiers alors que rien ne bouge chez nos partenaires Européeens.
    La logique de Standar and Poor's c'est que les institutions financiéres bancaires Française risquant éventuellement la déconfiture avec une telle mesure unilatérale eh bien la Francee, eh ben il vaudrait mieux pour les financeurs de quitter le bateau dés maintenant, donc la France est à risque. Mais attendons nous à perdre aussi les deux autres A illico le lendemain du premier tour si Mélenchon se retrouve au deuxiéme tour de l'élection présidentielle.
    Eh voilà ! la punition des marchés aussi sec : quelques milliards en plus pour la France et les Français du d'sou d'table à se coltiner en remboursement à l'avenir. Voilà la tyrannie des marchés à l'oeuvre sous nos yeux.
    La solution:
    Répudiation pure et simple des dettes souveraines au niveau Européen voire mondial, que chaque pays du monde rachéte alors ses banques, fonds de pension et assurances dans la banqueroute l'euro symbolique et fasse alors le compte de ses pertes: au bout du compte je ne suis pas certain que les petits du peuple y perdent au change.
    Cordiales salutations

  12. Jean Jolly dit :

    Ce qui est incontournable dans les milieux financiers, c'est ce paradoxe suicidaire décidé par les Agences d'Andouillettes Affirmées (immangeables)... plus la note baisse pour la France et plus le Front de Gauche grimpe.

    Quand Lénine disait qu'ils vendront la corde pour se faire pendre, j'étais loin d'imaginer que cette corde serait faite des boyaux des salariés.

  13. Daniel dit :

    Je viens de rencontrer des militants cartés socialistes de longues dates et à écouter leurs commentaires sur votre prestation d'hier ils commencent à s'interroger sur leur propre candidat qu'ils trouvent bien terne, bien mou.
    Ils vous ont trouvé. Monsieur Mélenchon, excellent, convaincant et je me demande même si certains ne glisseraient pas un bulletin de vote bientôt pour vous.
    Pour mon épouse et moi et plusieurs de mes amis, le vote vous est acquis depuis longtemps et hier soir nous étions ravis.

  14. K. dit :

    Je n'ai pas pour habitude de laisser des commentaires sur un site mais je tiens à vous remercier.
    Issu d'une famille culturellement de droite depuis De Gaulle, mes votes et ceux de mes proches se sont généralement portés vers une des familles de la droite française. Nous avons défendu le oui en 2005 pensant que c'était le meilleur compromis possible et venant de la région qui avait déjà fait basculer Maastricht en faveur du oui, par passion envers l'Europe. En 2007 encore, le président actuel a reçu nos suffrages. Nous avons cru dans la concurrence, dans ce discours qui existait et nous parlait de l'Irlande ou de l'Islande comme des modèles. Nous étions convaincu en votant que nous le faisions d'une manière qui était bonne pour le pays.
    Force est de reconnaître, même si cela est douloureux, que nos espérances ont été trompées et que nous avons été abusés.
    Depuis la crise des subprimes je me suis intéressé à l'économie, à la finance, pour comprendre. J'ai lu votre blog et de nombreux ouvrages avant de prendre la décision, après moult réflexions, de voter pour vous. J'ai alors entrepris de convaincre, une par une, toutes les personnes autour de moi ; des gens que le terme de'communisme'suffit à faire fuir. Pour cela j'ai employé un à un tous les arguments du Front de Gauche pendant des mois, petit à petit, avant de leur faire réaliser quel était le parti qui les défendait. Deux personnes de droite et deux centristes ont été convaincus que pour le bien du pays voter pour vous était la meilleure chose. C'est encore peu mais ils sont sensibles à des arguments concrets. Je vais tenter d'en convaincre d'autres, jusqu'au jour du vote.

    Cordialement

  15. naco dit :

    Vendredi 13 : Ticket de loto gagnant :
    En perdant son triple A, la France, c'est rapproché d'une prolétarisation qui lui pendait au nez.
    Avant, au Venezuela, les pauvres craignaient ou détestaient les riches, et les riches les ignoraient. Maintenant, ils se détestent tous cordialement, ce qui est de bonne mise, quand on regarde l'histoire de fous qu'ils ont vécu, et les profits accumulés d'un seul côté.
    Ce jour, les riches en France, ceux qui possèdent les instruments de production et les ressources dont nous avons tous besoin pour vivre, se sentent blessés, souillés, par qu'une économie qu'ils ont voulu et cru brillante, par leur seule existence, par laquelle ils pensait que tout leur était du, est tombé dans un aspect dérisoire ne représentant plus l’excellence d'un système qu'eux seuls pensaient avoir conçu.
    Aujourd'hui, les riches en France ont toutes les raisons de détester les pauvres. Ils coûtent cher, sont mal fagotés, sont pas trop jolis, et en plus, il y en a même (et oui madame !), qui votent Front National.
    Alors oui, à l'ouest, il y du nouveau, comme au Sud et ailleurs.
    Ce n'est pas parce que l'on perd une note que l'on deviens mauvais musicien, ce n'est pas parce qu'on n'a plus de crédit facile que l'on doit plus se nourrir, ce n'est pas parce que ce monde nous impose une façon unique de continuer à le subir que nous devons continuer à le reproduire.

  16. AF30 dit :

    Tout d'abord je veux dire que je partage très largement (ne pouvant écrire la totalité puisque étant dans l'impossibilité de les connaitre toutes) les idées défendues par le Front de Gauche et dont l'absence à ces élections auraient été, pour moi, désespérante.
    Par conséquent je voterai sans la moindre réserve pour J. L. Mélechon.
    Ceci étant je veux ajouter que je suis de plus en plus gêné par les commentaires dans ce blog très majoritairement dithyrambiques relativement à la personne de J.L. Mélechon. Cela a parfois un parfum de culte de la personnalité.
    Concernant la prestation sur la 2, il me semble que l'intérêt, après avoir rassuré les convaincus, est de persuader les indécis des avantages pour la collectivité et pour eux des solutions proposées. La pertinence de ces propositions ne passent pas uniquement par les mots mais également par le ton du discours.
    Je pense que ce but n'a pas été atteint, hier, auprès des électeurs potentiels, malheureusement.
    Enfin (mais peut être je me trompe) j'y ai vu et je vois parfois un brin d'autosatisfaction.

  17. Paul dit :

    Hier au soir, il y avait une réunion de ma section PS.
    J'y suis pas allé.
    Et je m'suis retrouvé comme un con, à pleurer de bonheur devant un écran de télé !

  18. Sonia Bastille dit :

    @ Jean-Luc Mélenchon
    La dégradation de la note de la France avec perspectives négatives par l'agence de notation Standard et Poor's montre que la situation tant financière qu'économique est grave pour notre pays. D'autres pays de l'UE sont dégradés soit d'un cran soit de deux tel l'Italie ou le Portugal. Même l'Allemagne qui conserve son triple A mais se trouve mise sous surveillance et perspectives négatives.

    La Grèce, ce soir est dans l'incapacité de lever des fonds sur le marché obligataire et se retrouve en situation de blocage par rapports à ces créanciers. Le risque de slérose du marché bancaire Grec se profile à l'horizon avec l'incapacité d'avoir des liquidités même à court terme. Donc de faire défaut total !

    Ce soir la zone euro continue sa lente agonie au détriment des économies productives. Les dégradations successives et les perspectives négatives de nombreux pays de la zone euro font que le FESF (et demain le MES) est quasiment mort ce soir. Ce fonds qui devait devenir une forme de FMI européen intégré n'a plus la confiance des prêteurs de fonds et n'a plus de financeurs car la plupart dégradés !

    L'effet boule de neige au sein de la zone euro montre que l'Union Européenne et l'euro ne sont pas viables et surtout mettent les Etats-Nations dans des situations d'autodestructions. La France doit sortir de l'UE et de l'euro et redevenir souveraine.

    Les prochaines semaines vont êtres déterminantes avec deux solutions possibles : le maintien encore et toujours de la Zone euro et de la monnaie euro avec son lot de dégradations, de récessions, d'austérité ou bien le démontage de l'euro et la reconstruction des économies productives dans le cadre d'Etats-Nations souverains sur le plan des choix monétaires et économiques.

  19. Soye dit :

    Lenglet est vraiment un pro de PowerPoint et un pro de l'économie. Avec quelle facilité il extrait d'on ne sait où quelques chiffres pour appuyer son discours. Comment il assume cette géniale propension à utiliser l'indice 100 au lieu de vraies données. Cette merveilleuse tendance à la simplification qui ramène la réussite d'un pays à un rapport direct avec ses dépenses publiques. Et par dessus tout, cette capacité surnaturelle à choisir dans ses démonstrations seulement 4 pays parmi lesquels la France est toujours soit la meilleure, soit la pire...

    Dans ma boite on l'embaucherait de suite au marketing pour démontrer que les subprimes sont plus sûres qu'un livret A et que, plutôt qu'embaucher un CDD pour remplacer un malade, il vaut mieux changer de suite la Porsche Cayenne du boss.

  20. jprissoan dit :

    Paul aussi, revenez nous voir..

  21. Berdagué dit :

    " A chaque jour son record ! Les banques de la zone euro ont déposé 489 906 000 000 euros entre jeudi et vendredi à la Banque Centrale européenne (B.C.E.). Le précédent record remontait à mercredi :les banques avaient stocké pour 485,89 milliards d'euros à la B.C.E. Les banques ont en effet les poches pleines de liquidités......."
    Extrait de l'article à la Tribune de Séverine Sollier.
    Merci Séverine pour la doc pour les politiques que nous sommes nous savons où se trouve l'argent pour payer quelques dettes dites souveraines avec les intérêts monstrueux de ces banques privées qu'elles nous imposent.
    Avec le Front de Gauche complètement décomplexé avec notre Pôle Public financier et bancaire " Nous,on peut " et on fera un bien fou à notre Peuple, à notre si beau pays la France qui a un besoin énorme de numéraires pour entreprendre la Planification écologique et réindustrialiser toutes nos régions avec d'excellents salaires tant les besoins sont grands et parfois des désirs de bons produits écolos et luxueux.
    Le jour où les agences de notation des yankees financiers nous évaluent en nous dégradant d'apprendre que la B.C.E. est blindée avec notre argent au chaud, c'est une très mauvaise attaque de coups bas des plus suspectes,comme nous sommes déterminés en coopération avec votre merveilleux mouvement des 99% nous ferons tout pour les aider à créer un Front de Gauche de Camarades Américains.
    Comme le dit notre excellent Candidat " La guerre entre la finance et le peuple est déclarée". Alors il faut pas trop chatouillé les mangeurs de grenouilles, de bérets avec baguettes sous le bras, car nous sommes de la résistance tètes dures et durs à cuire,nous sommes très "debout les..." et de la Commune. avant notre sortie prochaine de l'OTAN !

  22. Superbo dit :

    La finance et la spéculation attaquent la France !
    Mais... souvenez-vous, il y a deux ans déjà, le Parti de Gauche l'avait prévu (à partir de 4:48 dans la vidéo).
    Faites circuler la vidéo et n'oubliez pas d'insister sur la date de cette prévision : avril 2010 !
    Rabattez ainsi le caquet de tous ceux qui ne nous prennent pas au sérieux... et apportez du même coup des électeurs au Front de Gauche !

  23. Antigone dit :

    @422 K.
    Votre témoignage est tout simplement incroyable. Dommage que l'on ne sache jamais si c'est vrai ou de l'intox.
    Car c'est quand même extraordinaire de passer ainsi d'une lecture du réel à...l'autre, à la nôtre, si radicalement opposées.
    Pour être entourée de gens de droite... je n'avais jamais vu ça de ma vie...Sauf si c'est le Gaulliste en vous qui réagit et entre en résistance, ce serait la seule explication logique...Ce qui voudrait dire que nous sommes bien entrés en guerre. Mince alors!

  24. Jean Jolly dit :

    @ AF30.

    Ceci étant je veux ajouter que je suis de plus en plus gêné par les commentaires dans ce blog très majoritairement dithyrambiques relativement à la personne de J.L. Mélechon. Cela a parfois un parfum de culte de la personnalité.

    J'imagine que la carence de politiciens sincères, depuis "le déluge", amène forcément les gens à oublier leur statut moutonnier et par le fait de sortir progressivement du troupeau.

    Le "culte de la personnalité" n'a strictement rien à voir dans l'histoire qui nous concerne puisque le programme du Front de Gauche éliminera le "roi" de la République, pardon, le Président de la République par une nouvelle constitution décidée par le peuple... Que demande le peuple ?

    Jean-Luc Mélenchon aura été clair sur ce sujet hier soir.

  25. pascalgauche dit :

    Tout le monde prévoit un 2nd tour à la papa: Hollande-Sarko
    Et si on se retrouvait avec un Mélenchon - Le Pen !

    Chiche!

  26. Remi dit :

    Je viens de voir "Des paroles des actes", Bravo JL Mélenchon!

  27. j-jour dit :

    Ah ça vient de me revenir, excellent, le point à faire exigé sur tous les psychotropes pour élargir la fixette journalistique sur le canabis!

  28. Jean-François91 dit :

    Et la bataille continue, "Veillons et armons-nous en pensée"

    Et pour nous armer en pensée, au moment où le quintuple A reste aux seules andouillettes, deux livres viennent nous aider : Les économistes atterrés, Changer d'économie ! Nos propositions pour 2012. Editions LLL Les liens qui libèrent et Jacques Sapir. Faut-il sortir de l'euro ? Editions du Seuil.
    Au delà du titre, ce dernier analyse comment, des libéraux de toujours aux "énergumènes de Terra Nova", les propagandistes de l'ordo-libéralisme européen ont menti pour faire passer le carcan financier de l'UE et de sa BCE, et comment les politiques austéritaires sont non seulement injustes, mais stupides. Commencé dans le RER ce matin, le livre avait une saveur amère ce soir au retour après la valse des notations par les agences. "Prétendre les renvoyer à la niche, sans offrir de solution alternative au financement par les marchés, n'a pas de sens".
    Allez, les amis, on continue de convaincre autour de nous !

  29. K. dit :

    @ Antigone.

    Je ne sais pas si cela est réellement incroyable. La mondialisation et l'ouverture effrénée des frontières ont totalement bouleversé la manière de gérer certaines entreprises. Il me semble évident que beaucoup d'électeurs traditionnellement de droite se sentent plus proches de la vision que possédait ce patron du CACA 40 qui reconnaissait Jeudi soir partager certaines idées du Front de Gauche, que de la vision de certains financiers. La crise a servit d'électrochoc. Quand on voit de nouveau des irlandais quitter leur terre, quand on remarque les ravages qui ont lieu en Grèce pour le compte des banques, quand on constate que le capitalisme pour certains ce n'est plus "je touche de l'argent quand cela va bien, j'en met dans l'entreprise et je serre la ceinture si cela va mal" mais que c'est "je profite dans les deux cas mais dans le deuxième cas je laisse en plus les autres crever plus vite" alors on est bien obligé de se dire que si la famille politique à laquelle on appartenait soutient cela, c'est qu'elle a trahit ce qu'elle défendait autrefois. Oh je peux comprendre que pour ceux qui ont toujours voté à gauche la droite n'a rien trahit et a toujours été cela, mais je reste convaincu que de nombreux hommes de droite avaient avant tout le souci de leur pays. Force est de constater que ce n'est plus le cas aujourd'hui.
    Que me restait-t-il après ce constat? Le P.S.? Quand les frontières n'étaient pas ouvertes et que la sociale démocratie fonctionnait réellement (bien qu'imparfaite) en Europe du Nord, ils la combattaient. Maintenant qu'elle ne peut plus fonctionner et qu'elle est à terre avec la mondialisation, ces nigauds la rejoignent, se mettent directement à terre, et disent amen à tout ce que l'on veut bien leur faire signer...

  30. Michel matain dit :

    @ AF30.
    Ceci étant je veux ajouter que je suis de plus en plus gêné par les commentaires dans ce blog très majoritairement dithyrambiques relativement à la personne de J.L. Mélechon. Cela a parfois un parfum de culte de la personnalité.

    Non, ça n'a rien à voir, c'est juste qu'hier on a pris un grand bol d'air et qu'on est encore sur notre petit nuage. Hier, il y a eu un déclic dans cette campagne, Mélenchon a allumé l'étincelle et le feu n'est pas prêt de s'éteindre.

  31. jacques bounoume dit :

    Belle brochette de spécimens de la faune médiacrate dans leur numero habituel d'arrogance hargneuse et méprisante hier soir sur la 2 !
    Et quelle phénoménale dégelée ils ont ramassé, leurs mines défaites sont un avant goût de ce qui attend le pouvoir du pognon-roi !
    Conclusion : l'heure est au combat, la victoire est à ce prix,mais elle va être à nous !

  32. Raphael K. dit :

    Bonsoir,

    Ancien du NPA que j'ai quitté suite à des désaccords d'orientation notamment sur la politique unitaire, j'ai toujours eu quelques désaccords avec vous, rien d'insurmontable, c'est pourquoi je faisais partie de la minorité unitaire.

    Très sincèrement, en écoutant la tonalité de votre émission, j'ai été conquis! Mille fois bravo d'avoir si bien défendu la classe ouvrière. tellement bien fait que mes désaccords passés et actuels me paraissent dérisoires devant la gravité de la situation.

    Continue le combat et ne déçois pas ceux qui croient en toi.

    Mon choix est fait pour le 22 Avril.

  33. Ray 17 dit :

    Excellentissime M. Mélenchon ! Vous avez été brillant sur la 2 (comme ailleurs bien sûr) ! Vous redonnez les lettres de noblesses à la gauche !
    Je n'aurais jamais cru voir cela, je suis complètement sur le cul de tant de maîtrise.
    "L'humain d'abord ". Mais oui ! Bien sûr ! Il fallait y penser ! C'est tellement simple... Et ne voyez aucune raillerie dans mon commentaire: Je suis sincère.
    Qu'ils s'en aillent tous ! Mais vous svp: restez ! Je vous écoute depuis pas mal de temps et là, vous m'avez conquis. Vous avez mon vote indéfectible.
    Vous êtes un grand homme. Respect et chapeau bas.
    Merci M. Mélenchon pour ce formidable élan d'espoir.

  34. Menjine dit :

    @AF30
    Les indécis que je rencontre, moi,hésitaient entre aller voter ou s'abstenir, ou à aller voter pour un "mou",un bonnet blanc ou un blanc bonnet, depuis hier au soir "mes " indécis ont pris leur décision ce sera "décidément" Mélenchonet le fdg aux législatives. A cause de l'appel à la raison, de cet élan de ce ton de vibration humaniste qu'on a tous ressenti et surtout d'un engagement dans le mouvement de la Révolution citoyenne.
    Mes indécis ils sont contents de voir enfin un homme politique décidé, qui ne dit pas que comme un mouton de Panurge qu'il courra se réfugier dans le vote utile, mais qui demande justement aux "indécis permanents",de nous convaincre avec force de voter pour eux,et ils auront du boulot le cas échéant car pour le deuxième tour on ne risque pas de se laisser aller à la molle langueur de l'habitude.
    Oui, le ton était farouche et grave, l'humour à fleur de peau mais la lucidité persévérante, dire cela ce n'est pas rendre un culte à une quelconque idole mais témoigner que le ton, les propos, les perspectives ouvertes nous ont permis ENFIN, d'aller voter sans atermoiement ni indécision.
    Mes indécis et moi on en avait assez d'être poussés à l'abstention, de nous engourdir dans le discours sirupeux mais aussi constamment fielleux et menteur, alors un réveil pareil on ne le boude pas.

  35. Berdagué dit :

    @426
    Ah Sonia,toujours ta sortie de l'euro pour mettre quoi ? Ton scénario de tendance obsessionnelle pourrait bien voir le jour :les mêmes qui nous ont imposé cette monnaie et au passage confiait à la B.C.E.notre souveraineté de battre monnaie, risquent par leur pathos dogmatique,réactionnaire de le foutre en l'air.
    Tu as raison sur la Grèce leur premier ministre réactionnaire s'affole, le FMI aussi et pour inciter que les banques privées prêtes et qui ne pensent qu'à planquer notre argent à la B.C.E.une histoire de taux coupe-gorge du peuple Grec, toi qui est très stricte sur les lois ça doit te rappeler toutes les affaires mafieuses que la justice ne traite pas si souvent même si des infos nous certifient que la plus grosse banque italienne l'est mafieuse.
    Etant très politique je pense qu'elles le sont toutes.puisque privées.
    Mais là, nous assistons aux grandes manoeuvres,des hypothèses et des questions se posent : même "ils" sont allés chercher des philosophes formatés pour nous dire que personne n'était aux manoeuvres destructrices,et que c'était de la paranoÏa, ben voyons quand on veut tuer les peuples on les accuse de tous les maux.
    Je continue à le penser pour nous il n'y a pas le feu au lac,nous avons nos forces de travail,de pensées et de créations,alors si l'euro s'effondre qui vaut pas tripette,pour l'instant il baisse face au dollar, nous pourrons créer notre monnaie avec de beaux symboles révolutionnaires Louise Michel,Jaurès et...là tes voeux suprèmes seront exaucés, c'est vrai qu'"ils"commencent à me courir sérieusement sur le haricot avec cette Europe...et leurs turpitudes d'euros pas beaux.

  36. Olivier dit :

    Ouaouh ! Mélenchon, tu me fais rêver ! Dans un contexte des plus défavorable :-)!

    Tu as été très bon hier soir, ça fait vraiment du bien d'entendre cela à la télé !
    C'est fou! mes idées ! je les ai entendues dans le poste ! Sur France 2 !
    Soulever le débat pour prendre position, enfin la démocratie que l'on mérite.
    Merci, merci pour cette excellente prestation, merci pour cette énergie que tu mobilises pour défendre le programme du Front de Gauche, pour défendre nos idéaux d'avenir, et pour cette conviction irrésistible que tu nous communiques.
    J'espère un jour prochain, sans doute dans une manif, te serrer la pogne pour te témoigner mon soutien et ma reconnaissance.

  37. martin dit :

    236 bibi
    Juste un petit bémol à cette brillante prestation : Ne dites pas qu'après la constituante, vous rentrez à la maison. Nous avons besoin d'un leader tel que vous... vous ne vous débarasserez pas de nous si facilement.

    Doucement, camarade ! Par amour pour Mélenchon : si on arrive à la Constituante, il aura déjà réussi un petit quelque chose, non ? Je ne me sens pas le cœur de lui en demander plus. On ne manque pas de camarades compétents. Qu’il se mette en retrait, qu’il prouve son point anti-cinquième république. De toutes façons, le jour où ça chie, on aura du mal à le faire taire.

  38. Julien dit :

    @Martin, c'est aujourd'hui que ça a commencé à "chier". S&P a du regarder France 2 hier soir.

  39. Ghanem dit :

    A ceux qui demande à Jean Luc d’être mesuré n'ont pas encore compris à ce qui va arrivée.
    Ce premier semestre va être sanglant, nous sommes au bord d'un effondrement pire que 1929.
    Le crédit crunch est déjà en route ce qui va engendrer des centaines de milliers de gens voir des millions dans le chômage et la misère. La dépression ensuite l'hyperinflation va crée un effondrement de la société.
    Devant cette catastrophe, qui est prévu, la campagne sera chamboulée, il n'y aura plus d’indécis. L'UMP comme le PS vont être balayé par ces événements.
    La question se posera en ces termes : qui aura les suffrages, le front national ou le front de gauche ?
    Cette élection ne ressemblera à aucune autre, le temps nous est compté, Jean Luc le sait, il le dit.
    Nous allons à vive allure contre le mur et pour arracher le volant au conducteur, on doit employer les grands moyen.

  40. Billduv dit :

    Bonjour, je n'ai pas vu l'émission sur France 2. A vous lire et à entendre les commentaires de mes amis, l'intervention (je préfére ce mot à "prestation") de J-L Mélenchon fut excellente. Je n'en doute pas et suis convaincu de la qualité du candidat du FG. Pour être franc je serais tenté d'écrire - très sincèrement - "j'adore J-L Mélenchon". C'est vrai, et pourtant ça ne sert rigoureusement à rien de le proclamer. On se fait plaisir, on se rassure. Et s'il faut saluer la performance du candidat, ce n'est à mes yeux pas l'urgence du moment. Quelle que soit les résultats du FG nous saurons saluer le moment venu le remarquable investissement de J-L M. Pour l'heure soyons réalistes: ces 2 heures d'émission sont bien peu en regard de la déferlante médiatique qui nous attend. Alors, n'en demandons pas plus, n'en attendons pas plus de J-L M, ne nous laissons pas avoir par nos émotions. Je suis très pessimiste sur les résultats des scrutins à venir : à moins que nous nous y mettions vraiment tous, sans rien attendre de nos brillants porte parole dont on sait que dès demain ils n'auront plus la parole. En face, ils sont capables du pire. Bonne lutte à toutes et à tous !

  41. Jean Jolly dit :

    Pour être clair et sans ambiguïté, un pôle public bancaire est indispensable pour gérer, non seulement les comptes de tout un chacun, mais aussi et surtout les besoins de toute la société (inutile d'énumérer ces besoins qui sont immenses).
    Les autres banques peuvent toujours jouer à la "roulette mondiale", si elles perdent, elles disparaissent purement et simplement... c'est le principe du jeu de hasard.
    Nous n'allons pas devenir les esclaves d'un gouvernement addict du jeu et renflouer leurs besoins par notre labeur.

  42. gerlub dit :

    Perte du 3 X A ou pas la dette publique, ne sera jamais remboursée, ni en France, ni aux USA, ni en GB, en RFA ou ailleurs ! Je ne vois pas d’autre solution que de l’annuler en totalité ou au moins partiellement (avec une grosse, très grosse partie)!
    Cas de la France : dette publique environ 1600 mds d’€. Budget de l’état 2010 : recettes 270 mds d’€ ; dépenses 420 mds d’€ (collectivités locales comprises) => déficit env. 150 mds d’€. (source lettre d’E. Woerth que vous avez tous reçue avec vos déclarations d’impôts 2010).
    Je vois mal comment on pourra rembourser cette dette, sauf à vendre à l’encan les derniers bijoux de famille, non seulement entreprises où l’état a des participations, mais en plus le patrimoine, tel Versailles, le Louvre, Tour Eiffel... là peut-être ? Mais qui sera d’accord alors que cette dette est surtout due, en euros cumulés, au seul service de cette dette depuis 1974! et dont près de 1/3, soit 500 mds d'€, au seul mandat de Sarkozy.
    On peut faire à peu près le même raisonnement pour les autres pays et "faire rouler la dette" comme certains économistes disent, ce n’est pas la rembourser mais l’annuler par l’inflation sur un temps plus long. De toute façon il n'y a pas d'autre choix vu l'ampleur et ce ne sera pas la première fois dans l'histoire que cela se produit.

  43. Poncet dit :

    Le plus affligeant est que Standard et Poor's nous donne raison :
    "Il nous semble donc qu'un processus de réformes basé sur le seul pilier de l'austérité budgétaire risque d'aller à l'encontre du but recherché, à mesure que la demande intérieure diminue en écho aux inquiétudes croissantes des consommateurs en matière de sécurité de l'emploi et de pouvoir d’achat, entraînant l'érosion des recettes fiscales." (extrait de leur communiqué en français).

  44. Bélatar dit :

    J'ai pris l'émission avec Jean-Luc Mélenchon en cours et n'ai pas vu l'épisode avec le journaliste de BFM, mais ce que j'ai vu m'est apparu intéressant à au moins un titre :
    On passe d'une vision doloriste à une vision dynamique. Ou, pour le dire autrement, d'une accentuation sur les souffrances du peuple à une mise en avant de la colère du peuple. Dans le premier cas, la solution est plutôt du côté du soin : il faut soigner le peuple affaibli. Dans l'autre, c'est le levain de la riposte.
    Mais la colère peut aussi être mauvaise conseillère... Aussi est-il crucial de fonder le projet sur des perspectives positives et humanistes et non pas sur le ressentiment et la revanche ce que Jean-Luc Mélenchon a fait avec maestria.
    Sinon, soit le micro était mal réglé soit l'emballement a fait parfois un peu confondre tribune et studio : j'ai du un peu baisser le son. Mais emballement n'a rien à voir avec "violence" (H. Jouans) : la violence elle est du côté de ceux qui écrasent les peuples par des politiques au service de la finance, même si cela est fait avec des mots doux et des powerpoints bien lisses.
    Sur les réactions des téléspectateurs, il est intéressant de lire, ici ou ailleurs, celles qui sont plus critiques - sans pour autant être de la propagande UMP ou autre - car c'est de la critique que naît l'amélioration.
    De toute façon, le travail va être à refaire car la stratégie des banques et des spéculateurs via la notation négative de la France, va relancer la machine à faire peur et à donner une nouveau tour de vis.
    Être persuadés que l'avenir et la solution sont de notre côté tout en débattant et sachant évoluer en prise avec la situation me paraît capital. A ce titre, bravo pour la riposte immédiate : manif devant l'agence des Affameurs !

  45. JeanL dit :

    Car c'est de la critique que naît l'amélioration dit Bélatar 453.... C'est ce que j'ai essayé de dire aussi plus haut et elmer.... Nous sommes les seuls ici, convaincus par les idées mais demandant absolument une analyse critique sur la forme car ce n'est pas nous qu'il faut convaincre! Il faut aller chercher ailleurs, 20 à 25% au premier tour c'est très au delà de nos forces habituelles. Pensez y bon sang tous ici qui ne voyez que votre plaisir devant un show magnifique. Ce n'est pas le sujet!

  46. kastus dit :

    Article 410-1 du code pénal français :
    "Les intérêts fondamentaux de la nation s'entendent au sens du présent titre de son indépendance, de l'intégrité de son territoire, de sa sécurité, de la forme républicaine de ses institutions, des moyens de sa défense et de sa diplomatie, de la sauvegarde de sa population en France et à l'étranger, de l'équilibre de son milieu naturel et de son environnement et des éléments essentiels de son potentiel scientifique et économique et de son patrimoine culturel."

    Les intérêts économiques sont explicitement mentionnés.
    La décision de cette officine vendue aux intérêts du Parti Républicain des USA qu'elle finance, porte atteinte aux intérêts fondamentaux de la république française.
    Ses dirigeants doivent être poursuivis en justice.
    Les partis composants le front de gauche ne peuvent-ils envisager de lancer cette action judiciaire ? Je pense que médiatiquement ça aurait un certain écho.

  47. Colonel Walter Kurtz dit :

    Monsieur Mélenchon,

    Suite à votre excellente prestation sur France2, jeudi, un collègue abstentionniste professionnel depuis pas mal d'années a décidé de retourner aux urnes au primptemps prochain, pour faire gagner "L'Humain d'abord".

    Quelque chose d'extraordinaire s'est passé ce jeudi 12 janvier 2012.

  48. ElGuido dit :

    Voilà certains classements de la fréquentation de certains sites ayant un rapport avec la présidentielle de 2012 http://www.alexa.com
    Le chiffre représente le classement en France. Plus petit est le chiffre, plus le site est fréquenté.

    Le classement de certains organes de presse écrite.
    lemonde.fr : 23
    lefigaro.fr : 31
    liberation.fr : 91
    nouvelobs.com : 101
    Agoravox.fr : 788

    Le classement des partis politiques
    Le front national : 2 442
    PS : 5 387
    UMP : 5 967
    Le front de gauche (placeaupeuple2012.fr) : 6 922
    eelv : 12 747
    Le modem : 21 017

    Le classement des sites des candidats :
    François Hollande : 3 562
    Jean-Luc Mélenchon : 4 472
    François Bayrou : 4 843
    Marine Le Pen : 7 863
    Eva Joly : 11 133
    Nicolas Sarkozy : 74 242

    Il y a encore du travail à faire. J'espère que la sauce prendra. J'ai remarqué que sur 24h, il y a eu plus de 20 000 visites sur le blog après l'émission. C'est un bon chiffre mais insuffisant. Il faut dépasser le site du FN et celui de François Hollande.

  49. Monsieur Mélenchon,
    Nous étions une trentaine jeudi soir à vous écouter dans une petite salle de Gironde du côté de Langon. A la suite de votre prestation qui a été comme d'habitude remarquable, un collègue, convaincu par Sarkozy en 2007, m'a envoyé un SMS dès la fin de l'émission pour me dire qu'il vous avait trouvé également excellent en précisant que vous étiez un très grand orateur. Bref, tout cela pour vous dire que je sens profondément que vos convictions sur la façon de combattre la finance, de parler de l'humain d'abord et d'axer la plupart de vos projets futurs vers la planification écologique commencent à séduire très largement.

  50. citoyenne21 dit :

    Pour cette perte de AAA, mais ce n'est pas grave du tout, nous dit Monsieur Barouin : c'est comme si pour un bon élève, d'une note 20/20, il descendait à 19,5. Vous voyez, ce n'est rien, tout va très bien ! Pas de troisième plan de rigueur en vue disent-il ? Mon oeil ! Donc à quand la ponction de 30 % du salaire des fonctionnaires (déjà qu'on leur a sucré leurs toutes minuscules primes de Noël) ? Avant ou après les élections (parce qu'ils comptent bien être les gagnants bien sur) ? Si ils en arrivent là en France, je pense que cela fera du monde dans la rue pour riposter (enfin j'espère) parce que ceux qui vont casquer, ce ne sont pas les gros, mais les touts petits fonctionnaires payés 1 200 € net par mois. Ils vont couler eux aussi.


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