12jan 12

En deuxième semaine

Au pas de marche

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La guerre de la finance est déclarée

Communiqué du 13/01/2012

L’agence de notation Standard & Poor's déclare la guerre de la finance contre la France. Il faut résister. Se coucher devant la finance aiguise son appétit. La capitulation grecque l'a prouvé. Il faut rendre les coups. La Banque Centrale doit annoncer immédiatement qu’elle prêtera à la France à un taux très bas. Faute de quoi il faut suspendre les versement français au budget de l'Union européenne et couvrir les prochaines tranches avec un emprunt forcé sur les banques françaises qui viennent d'être gavées par la BCE. La guerre entre la finance et le peuple est déclarée. Chacun doit choisir son camp, sans tergiverser.

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Dans ces quelques lignes, je mène le combat. Je vous dis un mot de la campagne. Puis je vous dis ce que j’avais dû remettre la dernière fois à propos de mon passage à Pétroplus. Après quoi je reviens sur les ralliements à Bayrou. Car il me semble qu’ils illustrent spécialement bien ce que beaucoup avaient du mal admettre de la critique sans concession que nous avons faite du personnage et de la proposition aberrante d’alliance que lui font François Hollande et Eva Joly. Au nom de l’« anti-Sarkozy » censé nous servir de programme commun minimum, nous aurions dû l’accueillir à la maison. Qui voit son escorte est fixé je l’espère bien.

Je n’ai plus guère de temps de pause. Et quand il s’en trouve, je le passe à bachoter comme l’élève que j’ai été il y a longtemps. Cette semaine mon événement médiatique c’est l’émission de France 2. C’est une rude épreuve placée comme elle est dans les nombreuses tâches et obligations de cette rentrée. Je ne me plains pas : tous les clignotants de  notre campagne sont passés au vert, même le matraquage sondagier. Puis samedi je serai à Nantes pour un des meetings nationaux du Front de Gauche. J’y présenterai le mot d’ordre de la troisième affiche de campagne. Après « La France, la belle, la rebelle », il y a eu « place au peuple ». A présent voici « Prenez le pouvoir ! ». La campagne du candidat doit rester très générique. Les mots d’ordre qui s’y lisent doivent durer et pouvoir se décliner dans tous les compartiments et domaines. C’est comme ça que je comprends ma tâche de porte-parole. Les mots d’ordre programmatiques et leur explication viennent dans les tracts. Les affiches des partis membres du Front complètent la partition. Au final la série des mots d’ordre sur les affiches du candidat forment une seule phrase. Une phrase politique qui raconte ce qu’est la révolution citoyenne à laquelle nous travaillons.

Ceux qui veulent suivre de près la campagne, celle du Front de Gauche et la mienne peuvent et doivent utiliser le site « Place au peuple ». Ils y trouveront informations et matériels de proximité. Je veux signaler que le pays se sera couvert d’écoutes collectives pour l’émission de France 2 jeudi, si j’en crois toutes celles dont la tenue a été annoncée et celles dont j’entends parler alors que les organisateurs ont négligé de nous les signaler. Cette fois-ci je sais qu’il va aussi se faire beaucoup de « réunions d’appartement » devant la télé. Je compte bien avoir des récits de tout cela car c’est pour moi la campagne vivante et ancrée dont nous avons besoin pour résister aux grosses bourrasques des modes et du bipartisme, tout en diffusant de l’énergie et de la volonté de combat. Encore une fois, je répète la consigne : n’attendez pas les consignes ! Agissez ! Faites ! Osez ! N’en restez pas aux pleurnicheries de cette gauche vaincue d’avance, prompte à gémir et à ergoter sur tout, ceux dont chaque prise de parole commence par des « ne nous faisons pas d’illusions», « attention à ne pas s’enflammer ». Calez-vous toujours sur les plus allants et optimistes, qui agissent plutôt qu’ils ne commentent. Bref n’ayez pas honte d’être hardi et de sortir de l’impasse dans laquelle s’enferment les moroses, ces étranges révolutionnaires qui attendent des compliments et des encouragements du système, de sa presse, de ses sondages et sinon se disent battus d’avance. Toute notre énergie s’attache à une tâche : franchir le seuil de crédibilité qui fait de nous le point d’appui du mouvement d’insurrection civique qui mûrit.

Vous savez que j’étais sur le site de la raffinerie Pétroplus dans l’Eure la semaine passée, à l’invitation des syndicats. Je vais en parler parce qu’il me semble que c’est une bonne illustration de nombre des questions un peu abstraites déjà évoquées dans mes précédentes notes lorsque je traite de la façon dont s’articule la logique financière et la logique productive. Je suis obligé de le faire parce que vous n’avez aucun moyen de savoir ce que j’y faisais ni ce que j’y ai dit. En effet la presse sérieuse, éthique et informative, s’est surtout intéressée à l’essentiel, c’est-à-dire au fait que j’ai croisé monsieur Morin en évitant de me faire photographier avec lui. Cette information sans intérêt fut pourtant considérée comme essentielle dans bien des compte-rendus. Il s'agissait de faire croire que j’aurais surtout été un encombrement pour les travailleurs sur place, en dépit du fait qu’ils aient dit le contraire et qu’ils aient insisté pour que je vienne et prenne la parole devant l’usine. Pour ma part, je me contenterai de parler de ce qui est « secondaire », c’est-à-dire du problème posé par le dossier Pétroplus. Ces études de cas concrets sont très importantes à mes yeux. Elles permettent de bien comprendre ce qui se passe et de constater comment l’analyse théorique se trouve vérifiée sur le terrain et quels enseignements celui-ci nous apporte pour mieux comprendre. Et donc pouvoir prévoir et agir. De Pétroplus et M-réal je vais en parler encore dans mon discours de Nantes.

Situons d’abord l’entreprise. Pétroplus est un groupe suisse qui compte cinq raffineries en Europe dont celle de Petit-Couronne où je me trouvais avec Pierre Laurent et Laurence Sauvage ce vendredi-là. Le groupe a été créé en 1993 et racheté en 2005 par le fonds d'investissement Carlyle pour 523 millions d'euros. Un fond de pension ! Cela sent bon l’argent facile quand ce genre d’aventure s’annonce. Fine mouche Carlyle ! En 2006, le titre est introduit en bourse pour cinq fois ce montant ! La compagnie prospère avait repris les installations dont ne voulaient plus les grands pétroliers. Ceux-là, en effet, suivaient une ample stratégie de relocalisation de leurs sites de production dans un but de dumping social et environnemental. Pétroplus profitait de la conjoncture de ce chassé-croisé. Car les miettes du festin des majors restaient bien belles. D’autant que le modèle économique de l’entreprise était entièrement fondé sur le court terme. Pétroplus empruntait à très court terme auprès des banques pour acheter la matière première et sitôt revendue, sitôt remboursé. Et ainsi de suite, de commande en commande, pour que le risque soit minime et la servitude au long terme de plus en plus réduite. Mais la crise de 2008 a réduit les marges. On sait que pour un fond de pension ce qui compte c’est avant tout le niveau de profitabilité, la rente. L'entreprise n'a plus versé de dividendes depuis 2009. Pas de profits redistribués pendant deux ans, c’est l’horreur pour un fond de pension. Le potentiel de profit est ailleurs. Liquider la raffinerie rend disponible les cuves de stockage pour les produits importés. Justement les majors courent après ce genre d’installation. La Shell qui avait vendu Pétroplus au fond de pension est dorénavant sur les rangs pour racheter ces cuves. Tel est ce monde gouverné par l’argent.

L'élément déclencheur de la crise en cours se produit le 27 décembre dernier. Drôles de fêtes pour les salariés ! Pétroplus annonçait qu'une ligne de crédit d'un milliard de dollars avait été gelée par ses banques. Notez la date pour vous souvenir que c’est précisément le moment où la Banque Centrale Européenne a donné 500 milliards de crédit à un 1% et pour trois ans au système bancaire européen. Lequel l’a aussitôt redéposé en placement… à la Banque Centrale Européenne. Et au même moment, une ligne de crédit pour la production réelle à Pétroplus était bloquée. Le groupe a donc sauté sur l’occasion pour justifier la mise à l'arrêt provisoire de trois des cinq raffineries européennes dont celle de Petit-Couronne et celles de Belgique et de Suisse. « Nous ne pouvons actuellement plus acheter de pétrole, alors que nous en achetons normalement 500.000 barils par jour ». Après l'annonce, le cours en bourse a chuté de 40%. On ne demande pas si le même fonds n’avait pas prévu et spéculé sur cette baisse hautement prévisible dès que la décision de stopper une partie de l’activité serait annoncée. Aussitôt, les vautours se sont perchés sur les arbres autour. Standard & Poor's et Moody's ont dégradé la note de Pétroplus. Standard & Poor's estime qu'en cas de faillite, seulement 30% des créances seraient couvertes. Ce qui signifie que si la compagnie retrouvait un accord bancaire, cela lui coûterait plus cher qu’avant du seul fait de la note dégradée qui serait accolée au titre de ses emprunts. C’est pas beau la vie du capitalisme quotidien ?

La protection d’un marché intérieur, quelle que soit sa taille, bref, le protectionnisme qui fait hurler les libéraux, c’est possible. Et avec lui la relocalisation de l'activité. La démonstration concrète vient d’en être faite. La nouvelle est passée relativement inaperçue. Et pour cause, elle pourrait donner des idées à d’autres pays. Les 20 et 21 décembre dernier, les pays membres du Mercosur étaient réunis à Montevideo. Le Mercosur est une sorte de marché commun en Amérique du sud. On y trouve le Brésil, l'Argentine, l'Uruguay, le Paraguay comme Etats membres à part entière. Et notamment le Venezuela, la Bolivie et l'Equateur comme Etats associés. Ces pays ont alors décidé de mettre en place des mesures protectionnistes aux frontières du Mercosur. Horreur ! Vous voudrez bien noter que ces pays ne sont pas tous dirigés par des bolcheviks-populistes-archaïques. Les importations d’une centaine de produits vont ainsi être plus fortement taxées pendant une période d’un an, période qui pourrait être renouvelée si nécessaire. Les pays du Mercosur ont choisi cette méthode pour freiner les déséquilibres commerciaux dus à un yuan et un dollar fortement dévalués par rapport aux monnaies d’Amérique du sud.

De telles mesures « protectionnistes » fonctionnent. L’année dernière, l’Argentine a réussi à faire pression sur le fabricant des téléphones Blackberry, l’entreprise canadienne RIM. Avec la mise en place de quotas limitant les composants importés, RIM a finalement été contraint d’installer une usine d’assemblage de ces téléphones sur le territoire argentin. RIM qui préférait fabriquer ses téléphones en Chine où le coût du travail est 15 fois inférieur à celui de l’Argentine n’a finalement pas eu le choix et a fini par installer une usine en Argentine. Le Mercosur nous montre ainsi que de simples décisions politiques permettent de mettre fin à la folie du libre-échange afin de relancer les économies nationales, de lutter contre le chômage et de protéger l’environnement en relocalisant les productions. A l'exact opposé de ce que fait l'Union européenne.

C’est un événement en dépit des apparences pâlichonnes de l’information. Philippe Douste-Blazy soutient François Bayrou. Son arrivée indique quel est le sens de la marche. C’est le sens du regroupement que vise depuis le début Bayrou : reconstituer une alternative à droite. Comme il y a eu le RPR et L’UDF, il y aurait le Modem et la nébuleuse de centre-droit. Le modèle de Bayrou c’est Giscard : la « France décrispée », le bloc central des classes moyennes et la main tendue aux socialistes pour qu’ils quittent l’alliance à gauche. C’est donc le moment de jeter un œil sur ces nouveaux soutiens et ralliements à François Bayrou. Je ne le fais pas pour mettre en cause les personnes. Mais pour pointer la cohérence de la construction politique de François Bayrou comme alternative de droite à Nicolas Sarkozy. Car ces ralliements forment bien un tout qui confirme l'ancrage idéologique de Bayrou dans le camp libéral.

Philippe Douste-Blazy est le dernier en date des nouveaux soutiens de Bayrou. Il est sorti de sa réserve de secrétaire-général adjoint de l'ONU pour le dire. Dans une tribune publiée sur le site internet du journal Le Monde, il en explique les raisons. Il critique le « tournant droitier » pris par l'UMP depuis deux ans. Il considère que l'UMP n'est plus « un grand parti de centre-droit, humaniste, libéral » comme à sa création en 2002 et que François Bayrou correspond mieux à cette définition aujourd'hui. Philippe Douste-Blazy assume être un homme de droite. Il a été président du groupe UDF à l'Assemblée Nationale quand ce parti luttait contre le gouvernement Jospin. En 2002, il a été l'un des principaux dirigeants de l'UDF à participer à la création de l'UMP à la demande de Jacques Chirac et d'Alain Juppé. Il a même été secrétaire général de la nouvelle UMP de 2002 à 2004. Député, il avait co-signé en 2003 une proposition de loi non discutée qui visait à reconnaître « l'œuvre positive de l'ensemble de nos citoyens qui ont vécu en Algérie pendant la période de présence française ».  Après avoir été ministre de la culture dans le gouvernement Juppé, il a été de nouveau ministre de 2004 à 2007 dans les gouvernements Raffarin puis Villepin. Ministre de la santé et de la protection sociale de 2004 à 2005, c'est lui qui a lancé la réforme de l'assurance-maladie de  2004. On lui doit notamment la franchise médicale d'un euro par acte, la hausse du forfait hospitalier et l'élargissement de la CSG. Voilà qui se sent à l’aise avec Bayrou. Et vice-versa.

Je continue mon tour d’horizon. Bayrou vient aussi d’accueillir le soutien d'Arnaud Dassier. Il s'agit du responsable de la campagne internet du candidat Sarkozy en 2007. Rien de moins ! Dans deux interviews à « marianne2.fr » le 6 janvier et à « francesoir.fr » le 9 janvier, il donne les raisons de son soutien. C'est éclairant. Pour lui, Bayrou est « le plus courageux sur le plan économique, puisqu'il demande de réduire les dépenses publiques de 50 milliards d'euros ». Il affirme avoir « eu une révélation synthétique, je me suis dit : "Bayrou c’est la meilleure solution pour atteindre un bon nombre d’objectifs politiques indispensables pour entamer le redressement du pays." » Lorsqu'on l'interroge sur ces « objectifs politiques indispensables », sa première réponse est la suivante : « Premièrement, faire barrage à la gauche que je trouve irresponsable ». Donc si Hollande ou Joly veulent s'allier avec Bayrou, ils devront aussi avaler celui qui les trouve "irresponsable" et veut les battre. Bon courage ! Il précise qu'il soutient Bayrou car il « ne pense pas que Sarkozy soit capable de lutter contre le candidat socialiste ». Arnaud Dassier est un libéral assumé. Sur « marianne2.fr » il le dit : « Ma famille politique a toujours été le centre et le droite, j’étais membre du Parti républicain, ensuite de Démocratie libérale, puis nous avons rejoint l’UMP. On ne peut pas me reprocher de ne pas afficher mes convictions ! Je vais continuer à défendre mes idées, il y a un certain nombre de structures politiques qui peuvent les porter. » Donc il ne rejoint pas Bayrou parce qu'il aurait changé d'idées mais bien parce qu'il pense que c'est la manière la plus utile de les faire avancer. D'ailleurs, il pense ne pas être le seul à agir ainsi. Il affirme qu'« il y a plein de gens à "Galaxie libérale" qui vont voter Bayrou ». "Galaxie libérale" est un groupe d'exaltés libéraux dont il est membre. Ce groupe écrit par exemple en préambule sur son site internet : « Alors que depuis 30 ans les politiques publiques mises en œuvre au nom de l'Etat providence ont conduit notre pays au bord de la ruine, nombre de dirigeants politiques continuent de ressasser les recettes d'un dirigisme pourtant coupable d'avoir provoqué une crise sans précédent ». Arnaud Dassier précise que « les libéraux sont en train de rejoindre François Bayrou. C’est un mouvement de fond » et il annonce que son rôle sera de « participer à la reconstruction du pôle libéral du Modem aux côtés d'autres libéraux comme Alain Lambert, sans compter tous ceux qui vont encore nous rejoindre. »

Alain Lambert ? Voyons. Il vient aussi d'annoncer son soutien à Bayrou après avoir soutenu Sarkozy pendant plusieurs années. Le 27 décembre dernier sur RMC, il a affirmé que « Nicolas Sarkozy n'a fait aucun effort en matière de dépenses publiques ». A croire que les dizaines de milliers de postes d'enseignants supprimés, les fermetures de tribunaux et d'hôpitaux, la contre-réforme des retraites ne lui suffisent pas. Alain Lambert a été ministre du budget de 2002 à 2004 dans le gouvernement Raffarin. On lui doit notamment la suppression de 52 000 postes d'emplois-jeunes dont 20 000 dans l'Education Nationale et des allègements de cotisations dans le cadre du plan Fillon contre les 35 heures. C'est lui aussi qui a achevé la privatisation du Crédit Lyonnais en 2003. A l'époque, le Crédit Lyonnais était dirigé par Jean Peyrelevade qui soutient désormais lui aussi François Bayrou.

Je pourrais aussi vous parler de Jean Arthuis, autre soutien de fraîche date. Longtemps président de la Commission des finances du Sénat. C'est lui aussi un libéral qui s'assume. Il défend la suppression de l'impôt sur la fortune. Il est partisan la « TVA sociale ». Il a voté la réforme Fillon des retraites de 2010. Avec Alain Lambert, il est l'un des "ex-ministres" de droite que Bayrou met en avant. Ils sont ce qu’ils sont et c’est bien leur affaire. Mais leur présence dans la coalition qui entoure François Bayrou surligne combien nous avons bien fait de marquer les distances dès le premier jour de l’appel au centre de François Hollande et de recommencer lorsque Eva Joly s’y est risquée à son tour. Il est impossible de gouverner le pays sur une base de gauche avec ces gens. J’espère que cette fois-ci Joly et Hollande l’ont compris. Les deux lui ont servi la soupe en s’adressant à lui en faisant mine de croire à la fiction d’après laquelle il serait disponible pour la gauche. Cela dans le même temps où les dirigeants de l’UMP en faisaient autant depuis la droite. En l’adoubant de cette façon, les uns et les autres lui ont donné son brevet de « centriste » de ni droite ni gauche qu’il ne parvenait pas à construire tout seul. En cela ils sont co-responsables de son décollage. Belle réussite !

Du coup je me désole de voir José Bové se ranger à l'idée de l'alliance avec le Modem. José Bové est un ami et une figure de l’alter-mondialisme. Il n’a rien à faire dans cette galère ! Pourtant, lundi 9 janvier, dans un entretien à « Public Sénat », il revient sur la proposition d'Eva Joly d'un "désistement réciproque" entre elle, Bayrou, Hollande et moi. Voici ce qu’il en dit : « La proposition d’Eva Joly est un débat pour faire en sorte qu’avec le PS, le Front de Gauche et le Modem il y ait un débat alternatif à celui de l’UMP. Le Modem n’est pas un parti indécent. En interne, ils ont aussi des gens de qualité. Personne, seul, ne peut avoir une majorité dans ce pays. Il est évident pour nous, comme nous le faisons au niveau européen, d’avoir une majorité qui porte une alternative. On ouvre la porte à ceux qui peuvent participer à cette alternative sur un sujet ou un autre. Ça ne veut pas dire qu’on est d’accord sur tout avec le PS ou le Modem. Mais on ne va pas mener une campagne en disant "nous sommes les meilleurs, nous sommes les seuls capables de mener l’alternative". Ce n’est pas sérieux ». Ce qui n’est pas sérieux c’est de vouloir "plumer la volaille centriste en la prenant au détail". L’argument des "gens de qualité" qui seraient à l’intérieur du Modem n’en est pas un. Il y a des gens de qualité partout, ce n’est pas le sujet. J’atteste qu’Alain Lambert que j’ai connu au Sénat, est un personnage charmant, très documenté et n’agissant qu’à bon escient. Mais c’est politiquement un réactionnaire. Je pourrais citer de parfaits mufles à gauche tout à fait insupportables humainement. Mais ce sont politiquement des progressistes pour plusieurs d’entre eux. Le seul sujet qui vaille c’est toujours le programme, non les personnes.

Comme vous le savez je ne crois guère à la valeur des sondages. Je n’ai pas changé d’avis. Les derniers comme les précédents affichent tous une même incroyable nouvelle qui n’est pas commentée. Selon eux, 100% des gens savent pour qui ils vont voter dans trois mois. C’est d’autant plus incroyable que d’autres sondages, parfois venant des mêmes entreprises "révèlent" que ce n’est pas le cas pour la moitié des interrogés. Et que ladite moitié ne veut ni de Hollande ni de Sarkozy. Cela dit, quoique je pense de la façon dont ces sondages sont réalisés, ce que je sais de façon tout à fait certaine, c’est à quel point ils fonctionnent comme des prescriptions, voire des injonctions. C’est pourquoi j’observe avec intérêt la manière dont ils sont ensuite commentés et mis en scène. On devine ce que je pense de l’opération menée par le journal Libération avec le chiffon rouge du Front National . Mes amis ont montré avec humour que sur la base de calcul de Libé, 50% des Français se diraient prêts à voter pour moi. Mais à côté de la reprise manipulatoire d’une information bidon tirée d’un sondage, il y a une autre manœuvre à observer. Celle de l’occultation d’une information donnée par un sondage.

Ainsi quand BVA a publié son dernier travail. Tout est concentré dans les commentaires sur les deux premiers. « L’écart se resserre ». Le premier tour semble déjà fait. L’un et l’autre y ont intérêt. Comme l’a dit le médiacrate Barbier de l’Express : « La question qui se pose c’est de savoir si chaque électorat de droite et de gauche va se discipliner au premier tour ». Le reste ne serait que vanité. On sait combien l’effet de système est fort pour stabiliser "la table" du débat à quatre, dont trois partisans lié par le pacte du « Oui ». Tout en laissant une seule opposition possible, celle du Front National, bien sûr auto-disqualifié. Dans cette ambiance mon sort ne varie guère. Quand le journal Métro m’affiche comme le troisième candidat préféré derrière Bayrou et Hollande, les commentateurs restent de marbre, cela ne les concerne pas comme si c’était une évidence. Quand  BVA me "voit" à 8%, même motif même peine. Ce matin-là, France Inter bat même un record. Le commentateur évoque le progrès d’Eva Joly qui passe de 4 à 5% et la percée de Villepin qui passe à 4%. Mais l’auditeur ne saura rien à propos du Front de Gauche. Pourtant BVA dit que nous gagnons un point par mois. Pour n’importe qui d’autre, je sais ce qu’on dirait. Mais s’agissant de nous, ce n’est pas une information. Notre difficulté est double. Nous devons non seulement passer le mur du système mais ensuite nous devons passer le verrouillage des journalistes qui se sentent en service commandé de vote utile pour Hollande. Mais le passage n’en sera que meilleur et plus solide, appuyé qu’il est non sur une mode mais sur la construction d’une conviction collective bien documentée.


1  103 commentaires à “Au pas de marche”
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  1. Poncet dit :

    A Hold-up (709) : nous avons les compétences pour faire de vrais sondages. Le plus difficile est de trouver une (petite) armée d'enquêteurs pour passer quelques milliers de coups de téléphone.
    Le problème, compte-tenu du résultat qui nous est promis par les sondages actuels, c'est qu'il nous faut une très grande précision pour savoir ce qu'il en est vraiment. Avec 1000 réponses, on obtient une précision de +/- 16% sur le nombre de votants pour un candidat qui aurait 25% des suffrages. Mais pour un candidat qui n'aurait que 12,5% la précision chute à +/- 25%... pour obtenir la même précision, il faut 2500 réponses (je simplifie, pour être exact je devrais dire : 99% des échantillons de 2500 personnes interrogées compteraient 12,5% de voix pour tel candidat, à +/- 16% près en nombre de votants).
    Bref : obtenir 2500 réponses c’est un gros travail, mais je pense que c'est tout à fait dans nos moyens.
    Après : est-ce que ça en vaut la peine ? Car l'effet pervers c'est que le résultat obtenu serait peut-être démoralisant. Aujourd'hui on sait qu'on peut faire 12% (voire plus ?) et finalement l'imprécision a quelques avantages pour mener la campagne...

  2. redline69 dit :

    à l'instar de José bové, il y a d'autres anciens socialistes qui rallient Sarkozy !
    ce parti à un réel problème d'identité et on se rend compte que la perméabilité avec l'UMP est très grande.

    http://www.europe1.fr/Politique/Allegre-se-dit-pret-a-soutenir-Sarkozy-904647/

  3. CN46400 dit :

    Vu sur la 5 le sieur Cahuzac (Député PS par ailleurs président de la Commission des Finances à l'AN) faire, en coin, des oeillades à Bayrou tout en traitant Mélenchon de menteur.

    Ce qui veut dire que le moment où les "Papandréou" à la française, contraints et forcés par le FdG, vont jeter le masque approche. Un régal pour les yeux, et les oreilles, d'entendre cet équilibriste, spécimen UMP/PS sélectionné pour la reproduction, nous parler, par exemple, du SMIC à 1700€.

    Dans le "gouvernement d'union nationale" que cherchent à nous imposer la finance et ses agences, gageons que Cahuzac portera un joli maroquin!

  4. Jean-François91 dit :

    @602 Vincent
    Proposer de lire Hayek en 2012 et ici, il fallait oser !
    Ce personnage est un idéologue borné du libéralisme le plus impitoyable pour le peuple. Son seul héros est le pur marché, dont la liberté doit être préservée par tous les moyens, même au prix d'une dictature. Son principal descendant intellectuel a été Milton Friedman (et ses'chicago boys') qui a applaudi la dictature de Pinochet.
    Cette secte ultra-libérale a une haine profonde de la démocratie, car permet au peuple de faire valoir des exigences sociales qui nuisent au dieu marché (et à la "concurrence libre et non faussée").
    Cette idéologie autoritaire revient dans les "règles d'or" et autres diktats antidémocratiques qui fleurissent en ce moment chez les libéraux. Ces gens sont aux antipodes de L'humain d'abord.
    Dans son tout dernier ouvrage Faut-il sortir de l'euro ? (Le Seuil, 2012), Jacques Sapir souligne le danger de cette résurgence d'un fascisme financier.
    Ces gens, depuis 1945 n'ont pas supporté la régulation et ont considéré les 30 Glorieuses comme une dictature (!) qui ligotait le pauvre marché (imaginez leur point de vue sur le programme du CNR...).
    Ils ont pris leur revanche avec l'arrivée de Reagan et Thatcher, et avec l'aide des infiltrés dans l'Union européenne (ordo-libéralisme).
    Serge Halimi, dans Le Grand bond en arrière (Fayard, 2004),fait un historique détaillé de cette contre-révolution savamment préparée.
    Sur l'attitude intrinsèquement antidémocratique des ultra-libéraux (très actifs à tous les étages de l'UE !), il faut lire Jacques Sapir Les économistes contre la démocratie (Albin Michel, 2002).
    Pour Hayek le Kasino du Kapital passe avant l'humain. Pas ici !

  5. La "dette", nous le savons, en tant que problème insurmontable, est complètement bidon et fabriquée à des fins politiques de soumission des peuples ! Les ultra libéraux (spéculateurs et politiciens, la main dans la main) ont décidés cette monstruosité : obliger les Etats de l'Union européenne à emprunter leur propre monnaie ! Et à qui ? A des banquiers qui se cachent derrière leur enseigne pour spéculer à tout va. Et à quelles conditions ? Des taux d'intérêts délirants !
    Que les Etats comme ce serait normal empruntent aux banques centrales (BCE comprise) et le problème n'existe plus.Mais ce beau dispositif, scandaleux et inconcevable en République, permet à une poignée d'individus de gagner des sommes folles et à leurs "collègues" en capitalisme totalitaire, les politiciens, de terroriser les peuples : soumettez vous ! Repentez vous ! demandez pardon de vivre dans un tel luxe ! Pensez à tous ces riches, si malheureux, martyrisés par un Etat quasi marxiste, comme Madame Bettencourt qui ne gagne que 15 000 fois le smic par an ! Pensez vous à ses angoisses existencielles : que vais je bien pouvoir faire de tout cet argent, alors que je
    n'ai jamais de ma vie rien fait de mes dix doigts ?Qui comprend le désespoir qui l'a pousse régulièrement à mettre en Suisse, sur les 13 comptes qu'elle possède, des dizaines de milliards d'euros, qui lui brûlent les doigts et qui la font tant souffrir dans l'indifférence générale ?
    Comme les peuples sont mal élevés et ont l'incroyable arrogance de demander où passent les richesses qu'ils produisent par leur travail, il faut les châtier ! Le fouet voilà tout ce qu'ils comprennent.La dette : un pactole pour les banques, la schlague pour le peuple !
    Mais la bande des 4 (MLP, Sarkozy, Bayrou, Hollande) ne veut pas...

  6. Mélopée dit :

    @redline69
    "à l'instar de José bové, il y a d'autres anciens socialistes qui rallient Sarkozy"

    Il y a erreur là, non ? Bové n'en est pas encore là, malgré une trajectoire décevante depuis qu'il est député européen.
    Quand je pense que j'ai voté pour lui en 2007, parce qu'il était le seul représentant du non à gauche.
    J'ai l'impression qu'il s'est fait phagocyté par Cohn-Bendit.

  7. Fin de mon message 758 : " Mais la bande des 4 (MLP, Sarkozy, Bayrou, Hollande) ne veut pas renoncer à la
    shclague ! Au contraire, elle se livre à un concours : qui donnera le plus de coups ?

    NB : définition du mot "schlague" par mon dictionnaire : punition consistant dans l'applica

  8. de passage dit :

    @755

    Allègre socialiste? Ce type est une (gros mot censuré). Quand il était ministre de l'EN, il était littéralement haï par les enseignants, et il ne faut pas chercher d'autres responsables de l'échec de Jospin (sauf Jospin lui-même). Le nombre de conneries qu'il a proférées sur "l'absentéisme" des profs, dans lequel il incluait les congés de maternité, sur l'écologie, les erreurs mathématiques et physiques relevées dans ses écrits par les enseignants sont bien répertoriées; Alors, qu'il se rallie à Sarko, c'est normal, et c'est génial, on ne fait guère mieux comme repoussoir.

  9. Fin de mon message 758 : " Mais la bande des 4 (MLP, Sarkozy, Bayrou, Hollande) ne veut pas renoncer à la
    shclague ! Au contraire, elle se livre à un concours : qui donnera le plus de coups ? "

    NB : définition du mot "schlague" par mon dictionnaire : punition consistant dans l'application de coups de baguette. Manière brutale de se faire obéir.

  10. jnsp dit :

    @747 Gombald dit:
    "... mais pour revenir à un État qui aurait encore la possibilité de boucher son déficit par une création monétaire ou un crédit à sa banque centrale. Une telle création monétaire serait certainement acceptée par les citoyens du pays en question, mais pourrait-il payer en "monnaie de singe" ses importations ?"
       
    Votre réflexion semble logique, et vous mettez le doigts sur un truc gênant, quelle est la solution ?
    Question en miroir: la création monétaire est actuellement le fait des banques privées, pourquoi cela n'a-t-il pas les mêmes conséquences ?
       
    Répondre à cette question c'est trouver la solution.
    Du moment que la création monétaire était le fait des banques privées, ces mêmes banques ne mettaient pas en cause la valeur de la monnaie créée, puisque ce sont elles qui étaient à la fois créatrice de la monnaie et agent d'évaluation de ces mêmes monnaies.
       
    Question supplémentaire: les banques actuelles sont elles dépassées dans leur rôle actuel par l'évolution technologique et par de nouveaux acteurs comme les fonds spéculatifs (qui sont des structures Incontrôlables ou très difficilement par les états puisqu'elles sont entre autres très mobiles) beaucoup plus "efficaces" libéralement parlant.
    Ces structures financières "floues" ont-elles la volonté d'éliminer un concurrent et de confiner les banques (qui qu'on le veuille ou non sont des structures contrôlables par l'état si celui-ci en a la volonté) au rôle de garant ou d'intermédiaire et donc plus de spéculateur direct.
    Si cette hypothèse était correcte elle résoudrait une contradiction apparente dans les discours de certains spéculateurs et d'une frange de l'extrême droite qui cognent sur les banques et veulent la séparation des activités commerciales et...

  11. jm77 dit :

    @ tous
    J attends tjs des réponses à mon post précèdent.
    Je viens de retrouver le graphique de Lenglet sur le site de l insee sur le partage de la valeur ajoutée des sociétés non financière entre 1960 et 2007... Une chose m intrigue sociétés non financière..
    Sinon, il reproche à Jean-Luc Mélenchon de prendre 81 comme année de comparaison avec 2007 pour les 10% passés des salaires au capital car en 81 c est le maximum pour la part salariale sur les 50 années et depuis 20 ans ça se tasse autour de 67% contre 76 % en81. C est vrai mais entre 1960 et 1981 une moyenne donnerait autour 73% ! Le vol s est en fait produit entre 83 et 88 avec 9% de perdus... Grossièrement deux périodes distinctes 60-83 autour de 73% et 83 2007 autour de 66%!
    Après si on peut m expliquer pourquoi sociétés non financières..
    En fait on nous à bien pris 10% en. 30 ans mais c est surtout en 6 ans! Il faut les récupérer!

  12. redline69 dit :

    @759 Mélopée

    comme le signal Jean-Luc Mélenchon dans son dernier billet, la trajectoire de mr Bové s'incline sur la droite et surtout il choisi sans le dire le vote Utile. c'est son droit, mais se choix ne fera que renforcer artificiellement le PS qui compte tout miser sur le vote "Futile" sachant qu'ils ont aucun programme à gauche ! faut bien regarder cette tendance de glissement qui concerne Eva Joly (que j'aime bien aussi) et Danny qui lui pense même à ne plus voter pour son parti mais pour Hollande...
    quel image donnons nous au premier tour si nous n'étions pas capable de proposer une ligne claire de gauche ?
    Allègre félicite dans son papier Jean-Luc Mélenchon ! mais voterais Sarkozy !
    ils deviennent fous au PS et ailleurs ! ces anciens cadres et leurs obligés déraillent sérieusement les uns vers Sarkozy, les autres vers Bayou !
    en choisissant la ligne claire du FdG tu choisi la gauche et son programme l'Humain d'abord
    un sondage récent montre encore que Jean-Luc Mélenchon progresse ! c'est le produit de deux actions parallèles :

    1/ éloignement du PS pour affirmer notre mouvement indépendant.
    2/ programme clair et analyses en prise avec les gens.

    le PS ne souhaite pas le FdG car il sait qu'il va appliquer une super politique de rigueur en France ! donc notre rôle consiste à proposer un vrai projet de gauche ou par exemple la retraite à 60ans reviens par la grande porte.

  13. steph dit :

    @jm77

    serait-il possible d'avoir le lien vers ce graphe de l'INSEE? Merci.

    Comme Jean-Luc Mélenchon a répondu à Lenglet jeudi soir : dans la part des salaires de son graphe, il y a du capital salarisé : c'est le cas des salaires des PDG et des finaniers qui ont explosé ces 15 dernières années. L'augmentation du poids de la fiance dans la répartition du PIB constitue é galement une partie de la ponction des salaires au profit du capital. Si certains économistes honnêtes pouvaient étudier le sujet sérieusement, il est probable que l'on découvre que la part du PIB passée de la poche des salariés modestes à celle des capitalistes est beaucoup plus de 10%.

  14. redline69 dit :

    allez je dédie cette vidéo à tous nos amis du site, aux équipes qui travaillent pour que la gauche soit réellement présente au 2ème tour (la vrai) et que l'écologie soit la clé voute de nos orientations politiques.

    http://www.dailymotion.com/video/xnpcuc_anemone-melenchon-car-je-suis-de-gauche-et-ecologiste_news#from=embediframe

  15. Christina dit :

    Bravo et surtout merci pour la qualité de ce meeting nantais ! Il y avait la force, la fougue, l'humour, la justesse, la fierté, la conviction, la hauteur et surtout, surtout l'humanité et la fraternité ! La résistance à l'ignominie libérale mortifère commence par la capacité à maitriser sa propre pensée. Raisonner. Se détacher de l'endoctrinement capitaliste. Oublier les litanies serinées à longueur de temps sur les ondes et dans les journaux. Oser regarder sa propre grandeur et celle du peuple. N'oublions pas l'Histoire. Elle est là pour nous éviter de tomber dans les mêmes pièges et les mêmes erreurs. Ne laissons pas nos enfants nous dire un jour que nous n'avons rien fait alors que nous savions. Je vous le demande, je nous le demande : faisons chacun tache d'huile autour de nous et relayons cette CHANCE unique que constitue le vote qui est à portée de nos main. Tout est possible mais rien ne le sera si chacun de nous ne porte pas inlassablement ce message d'espoir autour de soi. Ne pas le faire nous condamnera. C'est arithmétique. Ne laissons pas Jean-Luc seul rameuter les esprits et les coeurs. Il n'y arrivera pas si chacun de nous n'alerte pas ses proches et ses moins proches. Utilisez les moyens de communication modernes. Internet est notre arme. Aux armes camarades ! Notre avenir commun est en jeu ainsi que l'avenir personnel de tout un chacun. Si nous ne l'emportons pas en mai, aucun candidat ne sera en mesure d'éviter la catastrophe libérale qui condamnera dans les prochains mois les classes populaires. Votre vie est inscrite sur un petit rectangle blanc sur lequel vous pouvez lire "JL Mélenchon".

  16. Gombald dit :

    Accepté de remettre le pouvoir monétaire et financier entre les mians d'organismes privés ou internationaux est contraire à l'esprit de souverainté du peuple. Souverainté dont le peuple délègue une partie de son pouvoir à ses élus. Un partie seulment car –normalement– le peuple devrait rester seul maitre de sa Constitution. Une Constitution est là pour encadrer les élus. Quand les élus se mettent à faire la Constitution qui leur plait, la souverainté de peuple n'a plus de sens, et de fait, la Constitution non plus.

    La souverainté exprime le "l'essence du pouvoir". Un Etat ne peut exister que s'il contrôle son économie à commencer par sa monnaie... De même qu'il a besoin de s'incrire dans une limite géographique qu'il est capable de défendre avec une force militaire.

    Livrer notre pouvoir sur la monnaie à des organismes privés ou internationnaux est un abandon de souverainté aussi dangereux pour l'indépendance d'un Etat que de sous-traiter la défence nationale à une armée privée... mais au fait, n'avons nous pas déjà abandonner une part de la souverainté sur notre armée ?
    Notre armée est-elle intervenue en Lybie suite à une décison du parlment français ou du Conseil de sécurité de l'ONU ? Ne sommes nous pas ficelés à l'OTAN ?

  17. Berdagué dit :

    Oui Jean-Louis,stratégie du choc oblige ils voudraient que nous perdions notre détermination militante citoyenne à millions de bulletins de vote pour pouvoir matraquer et tirer sur ces "terroristes" ceux et celles qui osent réfléchir penser,agir debout en résistance.
    Que nos deux restants Partis de Camarades de Luttes NPA,LO,ne s'investissent pas dans le Front de Gauche est incompréhensible pour le mouvement émancipateur qui se libère de ce que tu as si bien parlé, mais là les choses doivent évoluer et je pense que d'ici les élections une acceptation d'Union du Prolétariat,du monde du travail serait une bombe,avec un affollement des sondeurs sondés à ne plus pouvoir magouiller,tritouiller,manipuler.
    Tiens pour les adeptes des sondages en voilà un d'intérêt : IFOP pour le cabinet d'audit KPMG et la CGPME : 51% des PME pessimistes
    Plus signifiant : "Près des deux tiers(65%) des dirigeants ont au moins un besoin de financement ,contre 60% il y a un an mais l'enquête constate dans le même temps "une augmentation de l'auto-censure vis-à-vis des banques"
    Conclusion de cet article de L'Expansion : "La part des chefs d'entreprises déclarant se restreindre dans leurs investissements et leurs demandes auprès des banques continue de progresser et atteint désormais 30% (+ 4 points en 3 mois,et +7 points en 6 mois). Dans ce contexte,68% des PME constatent au moins une mesure de durcissement des conditions de financement par les banques. "
    Ces banques privées qui "placent" l'argent pour l'activité à la B.C.E.à un taux de 0,25% sont criminelles.Après la désindustrialisation à marche forcée de notre pays par ces financiers crapuleux,mafieux dans des secteurs stratégiques,raffinerie,pâte à papier,acier; Vive le Pôle PUBLIC bancaire. Urgence!

  18. izarn dit :

    Que les Eurocoverts choisissent le vote utile c'était fastoche à deviner quand ils se sont arrangés à l'avance, sans meme essayer de combattre, ni attendre le second tour...
    Vive la démocratie!
    Il nous reste que ça pour décider, et ceux-ci bradent l'élection pour se trouver quelques bonnes places à l'Assemblée...Judas!
    On ne peut que conseiller aux Verts qui respectent encore la Démocratie et de droit de vote, le droit aux citoyens de s'exprimer et de débattre en public au moins une fois tous les 5 ans (Minimum syndical élémentaire quand meme), à venir voter Jean-Luc Mélenchon.

  19. klein L dit :

    Je viens de recevoir un mail de l'application de campagne du site "Place au peuple". J'avoue être déjà assez mitigée quant à son concept: comptabiliser des "point de campagne" en relevant des "défis". Mais là n'est pas le propos. Voici le "défi du jour":

    "Aujourd'hui, lundi 16 janvier, Metro titre en Une : "Je suis un chef de guerre", dixit Jean-Luc Mélenchon. Diffuse la Résistance en imprimant cette Une à plusieurs exemplaires, afin de la coller dans les endroits les plus pertinents et les plus insolites possible !"

    Ola ho! On se calme là! Je ne suis pas prête du tout à diffuser une image va-t’en guerre de notre candidat, et n'ai aucun désir de prêter le flan au caricatures médiatiques qui en font un excité galvanisé mégalo et hystérique. Je crains vraiment que nous ne basculions dans un délire contre-productif et dangereux. Pour ma part je ne suis pas sûre de suivre longtemps sur ce terrain-là.

  20. vaillant dit :

    @klein L(772)
    Entièrement d'accord avec vous.

  21. Sheraf number One dit :

    Bonjour,

    Très bon sur France 2 jeudi soir, tres bon de voir aussi que le front de gauche resiste devant S&P. Tres belles photos disponibles sur facebook ! je suis impatient de voir votre discours de Nantes et ces 6000 personnes.

    Petite info du site contre info : Le cabinet Wealth-X a publié fin 2011 une enquête sur les grandes fortunes de la planète. Ensemble, ces 185 795 Ultra Riches détiennent un patrimoine estimé à 25 000 milliards de dollars. Pour donner un ordre de grandeur, cette somme équivaut à 40% du PIB mondial en 2010, soit 63 000 milliards de dollars.

    Le détails ici

    Et ce n'est qu'une petite partie des 1%.

    Présidons ! Front de Gauche, vous aurez mes votes au premier et deuxième tours.

  22. alexandre dit :

    @jm77 (764) : je ne suis pas un expert, je regarde les documents fournis par l'INSEE. Il se trouve que M. Lenglet a raison sur un point : la part des salaires dans le PIB est aussi basse aujourd'hui qu'en 1960. M. Lenglet conteste l'analyse de Mélenchon car il prend le point le "plus haut", mais M. Lenglet fait l'inverse, il prend le point le plus bas...
    D'autre part, il faut aussi s'interroger sur la distribution des salaires et se poser la question des "salaire déguisés" c'est à dire des salaires qui sont en fait des profits transformés en bonus et stock-options...
    Le document de l'INSEE fournit également un autre fait intéressant, le décrochage des salaires (charges incluses) par rapport à la productivité réelle, et ce depuis le début des années 90. (graphique VII de l'article de Céline Prigent)

  23. Sylvain dit :

    Bonjour! Est-ce que quelqu'un a les graphiques des temps de passage des politiques dans les médias des 15 derniers jours, SVP?

  24. Maxime Vivas dit :

    Pour les curieux qui veulent lire, réunies, deux analyses pointues de l'enfumage par les sondeurs et les médias qui manipulent les sondages, je conseille ce lien :

    http://www.legrandsoir.info/liberation-et-marine-le-pen-abus-de-sondage-article-suivi-de-contradictions-variations-eclairs-et-manipulations.html

    Pour info : j'étais dimanche dans un salon du livre en banlieue de Toulouse, en plein fief historique du PS. Le salon bruissait (parmi les auteurs, organisateurs, lecteurs) de mots sympas pour Jean-Luc et de ravissement sur sa prestation le 12 chez Pujadas. Ce qui était le plus réjouissant, c'était l'étonnement.
    Je n'en tire pas des conclusions euphoriques, mais presque.
    Il se passe quelque chose en profondeur, qui finira par émerger.

  25. ydaho dit :

    @ Vaillant et Klein (772/773)... Nous sommes en guerre malheureusement, et c'est de notre survie qu'il s'agit, pas de la "survie des 1% ! Alors ne soyez pas chochotte..

  26. David dit :

    Partant de la question de M. Barbier, « savoir si chaque électorat de droite et de gauche va se discipliner au premier tour » : pourquoi ne pas commander un sondage dans ce goût-là (et le publier) ?

  27. Maria dit :

    Merci pour l'espoir que vous insuffler en Europe, ici (en Espagne) je m'égosille à dire que la France à toujours marquée la différence et que sans elle (son peuple évidement) nous n'avons rien à faire contre la grosse finance qui nous étrangle.
    Comme fonctionnaire (prof de secondaire) je vais voir mon salaire réduit de 4000 euros cette année et ainsi de suite pour les médecins, administration publique.....La rigueur sauvage et injuste et en train de détruire les maigres acquis sociaux de l'époque postfranquiste, voilà les patrons ici sont contents bientôt il auront des esclaves comme travailleurs sans droits syndicaux, sans cotisations. Le modèle à suivre c'est la Grèce.
    Je suis consciente de la difficulté que le FdG aurait en Espagne pour faire passer un message trop "Jacobin" pour nous. Votre équivalent ici Izquierda Unida participe du sentiment fédéraliste avec lequel (malgré mon éducation française) je me sens à l'aise et identifiée. Mais cela dit, bravo pour votre courage, votre compromis et votre capacité de mobiliser dans ces tristes jours, je suis sur le net toutes les interventions et les meetings.
    J’insiste, malgré tout, si j'étais française je voterai pour vous comme VOTE UTILE, même si plus tard je vous réclamerais un débat sur l'autonomisme et j’essayerais de vous convaincre que ce n'est pas un instrument négatif pour le bien commun.
    J'ai l'impression (si vous me permettez comme observatrice étrangère) qu'il n'y a qu'un vote utile en France en ce moment et c'est le vote au Front de Gauche.
    Bravo et ¡¡¡¡Qué se vayan todos, ya!

  28. Glières dit :

    (Je regrette Webmestre de ne pas pouvoir abréger davantage mon message sans lui ôter de son sens. Peut-être le laisseras-tu passer d’un seul tenant. Si c’est le cas je t’en remercie par avance et quoiqu’il en soit je ne reviendrai plus sur ce sujet).
    D’accord avec toi le Prolo du Biolo (734). Mais j’étais à Nantes et sur le moment j’ai été choqué. J’ai donc réécouté son discours par la suite (57ème minute de son temps de parole) et il y a de toute évidence une erreur de langage qui concerne des dizaines de milliers de salariés en France, même s’il n’était pas dans l’intention de Jean-Luc de les stigmatiser. Quoiqu’il en soit les mots ont leur importance pour ceux qui les reçoivent, et tous les commerciaux pourraient à juste à titre s’en offusquer. Surtout s’ils écoutent Jean-Luc pour la première fois.
    A Naco (717) gérant de société. Dommage que tu sois si sévère vis-à-vis des vendeurs « debout » et que tu m’invites à retourner sur le terrain (ce que je fais malgré mon âge), sans même envisager que je puisse avoir une expérience longue et diversifiée dans ce domaine à différents niveaux de responsabilité mais y compris les jobs les plus difficiles où par exemple le porte-à-porte s’appelle le tap tap.
    Quant aux vendeurs soi-disant sans scrupules auxquels tu fais allusion, attention aux apparences et aux jugements rapides. Ils sont formés, formatés, conditionnés, mis sous pression en permanence. Au-delà de leur air bravache et de leurs faux-semblants se cache la plupart du temps une réelle détresse. C’est leur façon à eux de tenir le coup jusqu’à ce qu’ils craquent. Ne les accable pas. Tu ne connais pas forcément l’itinéraire et souvent les galères qui les ont conduits pour la plupart jusque là.
    S’agissant de leçons à donner, crois-tu qu’il soi si faci

  29. Ghislaine A. dit :

    @ marechal, com.16 janvier 2012 à 8h52
    Oui Camarade parce qu'il arrive que certains politiques soient atteints par le virus "politico-politicien". Ce virus a la particularité de déclencher trop souvent une maladie chronique. Celle-ci est incurable et peut provoquer des crises à répétitions incompatible avec le bon fonctionnement des institutions de la VIème république. C'est la raison pour laquelle le programme "l'humain d'abord" a prévu un traitement préventif que l'on peut consulter au chapitre 6 du programme.
    Par contre, je n'ai pas su trouver les dispositions pour les victimes de ce virus mais on peut y réfléchir pour améliorer le programme, genre inéligibilité à vie pour tout élu tombé sous le coup de la loi, par exemple.
    Du coup, la remise à l'endroit des hémisphères se fera naturellement pour les militants honteusement trompés et embrigadés pendant des décennies. Quand aux partis politiques, il sera peut-être nécessaire pour eux qu'ils fassent un peu de ménage, question d'hygiène mentale, quoi!

  30. Ghislaine A. dit :

    @ catm (com.16 janvier 2012 à 9h29)
    Merci. Vous confirmez ce que le candidat du Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon, député européen affirme: l'Europe peut changer de route si les européens le décident. La France, la belle, la rebelle montrera l'exemple si les Français "transforment l'essai".

  31. jnsp dit :

    Je fais ce post sans beaucoup d'espoir pour ceux qui s'intéressent aux graphiques de Lenglet sur france2 puisqu'apparemment personne ne veut entendre (surdité, syndrome du lampadaire, aveuglement) que depuis trente ans il y a un développement énorme de "l'extériorisation" des profits à travers la création des sociétés écrans et de sociétés offshore dans les nombreux pays qui en acceptent la création. Il n'y a aucun moyen de connaitre la part du PIB réel sorti des stats.
    Ce que est sûr c'est que la croissance du PIB qui nous est présenté est complètement fausse. Et que donc tout calcul basé sur ces statistiques est faux et sous estime la perte du transfert de la valeur vers les salaires.
    Il faut vraiment être idiot pour croire que les instituts statistiques (quasiment tous d'obédience libérale) vont faire les études qui démontreront la vacuité de leurs études.
       
    Un bon exemple les rigomod d'Alternative économique ont publié une étude sur les sociétés offshore des sociétés du cac40, le seul paramètre qu'ils étudient c'est le nombre de sociétés offshore pour chaque société du CAC40, ce qui n'a résolument aucun sens d'autant plus qu'il y a souvent plusieurs degrés dans les empilement offshore dont seul le premier est accessible.
    Arrétez de vous baser votre argumentation sur des chiffres bidons.

  32. Poncet dit :

    Pareil que Klein L. Que jean-Luc dise "je suis un chef de guerre" dans un entretien, ça ne me choque pas, dans le contexte ça avait du sens, en réponse à une question précise (sur le rapport aux médias) : "Je suis un chef de guerre. J'utilise toutes les situations. J'ai trouvé la faille du système médiatique et je l'utilise".

    Mais je ne crois pas que l'intention de Métro soit de faire la promotion de Jean-Luc en utilisant cette phrase en titre, assortie d'une photo prise sur le vif qui prétend le montrer comme un furieux. Et je ne crois pas qu'il soit très malin de colporter cette une de Métro... laissons les gens lire l'entretien, ça vaut bien mieux.

    Idem pour la fielleuse comparaison avec Georges Marchais. Certes, c'est du meilleur de Georges Marchais dont on parle. Mais chacun sait que Georges Marchais a fini tourné en ridicule, en partie grâce à ses contorsion pour toujours rester dans la ligne. C'était son point faible : il n'était pas libre et ses qualités de communication en étaient bridées ; les Duhamel et Elkabach et Cie ont su l'exploiter à son détriment.

    Jean-Luc Mélenchon a cet avantage d'être plus libre que Marchais : il n'est pas, plus et pas encore, un homme d'appareil. Mais le comparer au second, c'est flatter l'individu tout en faisant passer l'idée que son combat est voué à l'échec.

  33. Thomas marie-christine dit :

    Je suis épatée par tous ces commentaires!ça me fait penser à une certaine année 1981...Magnifique!Continuons...petit à petit,les murmures enflent sur les murs...Ensemble écoutons une certaine chanson de Moustaki:Et pourtant dans le monde...d'autres voix me répondent...je dirais et Partout dans le monde,avec JOIE!

  34. ETIENNE dit :

    @tous
    Domenach sur canal+ ose pour la premiere fois parler de 5 candidats possibles pour le deuxieme tour incluant JEAN LUC MELENCHON.......

  35. Xian dit :

    h..p://www.20minutes.fr/economie/860114-la-france-peut-regagner-triple-a

    Voilà donc où les affreux veulent en venir.. Faire trimer et trimer les Peuples au bénéfice des rentiers instatiables et perpétuellement inquiets.
    Je crois qu'il faut surtout écarter tout économiste ou individu qui parle d'efforts à fournir par les Etats (les peuples) pour préserver la finance. C'est à la finance d'être au service des Peuples et non aux Peuples d'être les esclaves de quelques sombres individus !
    Ecouter les personnes qui disent l'INVERSE.......
    LES PEUPLES D'ABORD !

    Faites passer Merci

  36. Glières dit :

    (suite et fin de 781 au sujet des commerciaux)
    S’agissant de leçons à donner, crois-tu qu’il soi si facile pour tout le monde de ne pas baisser les yeux, de maintenir haut la tête, en permanence, tous ensemble. Mais alors la Résistance en 1940 aurait croulé sous le nombre et nous serions déjà des millions au Front de gauche. Si il y a des hommes et des femmes égarés, et c’est toujours le cas, alors il faut les ramener à nous, camarade, sans leur jeter la pierre et surtout sans les comparer et les opposer les uns aux autres. Je te l’assure, c’est possible et d’abord en montrant l’exemple.
    Non ce n’étaient pas les commerciaux que visait Jean-Luc, ce sont les directions d’entreprise scélérates. Ou alors je n’ai rien compris à l’Humain d’abord et je devrais revoir sinon toute ma vie, mon engagement présent.

  37. Ghislaine A. dit :

    @Berdagué (com.16 janvier 2012 à 11h48)
    Que nos deux restants Partis de Camarades de Luttes NPA,LO,ne s'investissent pas dans le Front de Gauche est incompréhensible pour le mouvement émancipateur qui se libère de ce que tu as si bien parlé, mais là les choses doivent évoluer et je pense que d'ici les élections une acceptation d'Union du Prolétariat,du monde du travail serait une bombe,avec un affollement des sondeurs sondés à ne plus pouvoir magouiller,tritouiller,manipuler.
    Sans réaction avant le premier tour, NPA et LO risquent fort de connaître une dynamique de sabordage!

  38. Poncet dit :

    Plus la peine de répondre à Deboule (783), son commentaire a été censuré... mais c'est bien lui qui commettait une erreur économique en affirmant que la hausse du CA devrait être compensée par une hausse des prix, et donc annulerait la hausse du SMIC. D'abord parce qu'il oublie qu'augmenter le CA peut se faire aussi en augmentant la production, à prix constants, et que l'économie n'est pas un circuit fermé avec une seule entreprise...

    Economiquement parlant, la hausse du SMIC produira un effet sur l'activité économique dans la mesure où elle se fera en réduisant légèrement les profits. Il s'agit au fond de rééquilibrer le partage de la valeur ajoutée entre les revenus à forte propension à consommer (les petits) et ceux à forte propension à épargner (les gros).

    Même si certaines PME sont obligées d'augmenter leurs prix, ce n'est qu'un facteur qui limite le rendement global de l'augmentation du SMIC. Certes, cette augmentation du SMIC ne pourra pas produire à 100% une hausse de production en France : une part sera absorbée par les hausses des prix des PME, une autre par les importations...

    Mais il s'agissait, dans la réponse de notre candidat, d'abord de répondre à l'objection que cette mesure "mettrait à genoux" les PME.

    [Edit webmestre : Non, le "commentaire" de Deboule n'a pas été "censuré", mais "modéré". En effet, dès la deuxième phrase, il accusait Jean-Luc Mélenchon d'être "un menteur". Ce n'est pas acceptable. On peut combattre les arguments, pas l'homme. J'aurais pu n'effacer que cette mention insultante, mais c'était faire trop de crédit a quelqu'un qui n'a pas le minimum de correction. Il est donc, en effet, inutile de continuer à lui répondre, sauf s'il revenait exposer calmement son point de vue.]

  39. Xian dit :

    Autre idée:
    Créer une monnaie à validité mensuelle pour court circuiter les banksters et autres spéculateurs
    Par exemple, chaque citoyen va en début de mois chercher ses billets (nominatifs et de validité mensuelle) à la mairie pour ses besoins de consommation du mois.
    La force publique de la République (créée une et indivisible pour l'INTERET GENERAL) réquisitionne les richesses produites par les entreprises pour une redistribution égalitaire et l'interface de gestion avec l'exterieur du territoire.

    Le but est de supprimer la thésaurisation de la monnaie (cumul qui a conduit à la situation oligarchique actuelle)

    Merci de m'avoir lu..

  40. Sylvain dit :

    Où peut-on trouver les temps de passage dans les médias des politiques engagés pour la présidentielle?

  41. Ilauve dit :

    Non à une Europe Libérale Oui à une Europe sociale ! Nous avons rejeté lors d'un référendum la constitution libérale et anti-démocratique européenne. Aujourd'hui, il faudrait d'après les prêtres du capitalisme, se soumettre et payer des sommes faramineuses à des banquiers à travers des programmes de rigueur sans fin !

    Qu'est-ce qui a donné ce pouvoir aux agences de notation ? L'article 104 du traité de Maastricht reprit dans l'article 123 du Traité de Lisbonne. Cet article interdit aux Etats de se financer par la création monétaire, pour les contraindre à s'endetter auprès des banques privées et ainsi d'enrichir toujours plus quelques milliers de personnes très, très fortunés à travers le monde.

    Mettre le doigt sur l'article 123, c'est faire comprendre que cette dette a été crée artificiellement afin d'enrichir encore plus les banquiers et financiers et que par conséquent les politiques d'austérité sont une monumentale escroquerie qui consiste à transférer l'argent publique, l'argent pour les dépenses sociales utiles,dans la poche des financiers.

    Si le PS se refuse de dénoncer l'article 123, c'est qu'il a l'intention de continuer la même politique que Sarkozy en la matière.
    Si je voterai Mélenchon au 1er tour, il faudra que le PS s"engage à dénoncer l'article 123, s'il veut que je vote pour lui au second tour. C'est pas marqué pigeon sur mon front ! On ne peut pas prétendre vouloir battre la droite tout en continuant à poursuivre sa politique à moins de prendre les électeurs pour des imbéciles et des ignorants.

  42. ydaho dit :

    @ Sylvain, c'est pas trop compliqué il suffit d'aller sur le site du CSA a cette page et de consulter les divers document en pdf
    Ce lien vaut pour le dernier trimestre 2011. le reste est réparti sur cette page dans la colonne de droite : Décision du CSA

  43. alexandre dit :

    @ jnsp(763) et Xian (792)
    Je crois qu'il doit y avoir un débat sur la monnaie. Il faut estimer les "risques" de produire une "monnaie de singe" dont personne n'aurait confiance dans les échanges internationaux. Pourquoi on peut se retrouver dans ce type de situation? Je dirais que nous vivons dans une économie de marché et que les agents économiques se méfient de l’État. Par contre si la Banque centrale reste indépendante mais "distribue" de l'argent à l'Etat avec un montant dépendant de la croissance (fixé constitutionnellement) et qui permettrait de financer les "dépenses d'investissement", ca n'est pas du tout sûr que le cours de la monnaie s'écroulerait. Je pense qu'il est possible de garder la confiance de étrangers avec un système "semi-verrouillé" comme celui là.

    Concernant la monnaie non "thésaurisable" de Xian, je suis assez d'accord. D'ailleurs André-Jacques Holbecq (ou est-il d'ailleurs?) en parle dans son livre, une monnaie sociétale complémentaire de l'euro (ou du franc), nominative, qu'on ne peut pas accumuler ni prêter, ni échanger contre intérêts, et non convertible en euros. C'est une sorte de retour au "troc" sans les inconvénients (transports, sécurité, etc.)
    Ce genre de système local me parait assez intéressant pour qu'on puisse le développer et l'essayer.

  44. Ghislaine A. dit :

    @Maria (com.16 janvier 2012 à 12h30)
    Merci également. Je n'avais pas pris connaissance de votre commentaire au moment où j'ai répondu à Catm. Le témoignage de tous les européens qui adhèrent à notre mouvement est indispensable à notre lutte et nous aidera à convaincre pour mettre en oeuvre "l'humain d'abord", qui ainsi pourra participer à la reconstruction d'une Europe humaine.
    Que se vayan todos! (Au fait, le v de "vayan" se prononce v ou b?)

  45. Berdagué dit :

    Vaillant et Klein L -772
    Vous êtes en symbiose avec :"Je crains vraiment que nous ne basculions dans un délire contre productif et dangereux" ça y est vous avez retrouvé vos bérets,yeux baissés et en pleine repentance à demander pardon d'avoir oser penser ça que l'alternative ne pouvait se construire dans la pensée unique inique qui nique.
    Car qui est délirant dans ce système pervers de "Stratégie du choc " décrypté,analysé par Naomi Klein ?
    La réponse est éclairante c'est ce système dénoncé par un S.Freud,enrichi par un J;Lacan qui est dangereux et délirant.
    Une preuve fraîche : ce matin,superette centre Paris une voisine m'informe que sa mère-85ans- hospitalisée doit sortir de l'Hôpital,à la question de sa fille pourquoi ? au médecin cinquentenaire :elle coûte !,réponse de la voisine, sa mère "déprimée" entendant, mais elle a cotisé pendant 30 ans....
    Voilà où nous en sommes de dire que le système du tout comptable de culpabilité à fleur de peau est dangereux,délirant,et contre -productif pour L'Humain d'abord et que nous nous engageons dans une guerre déclarée contre les finances perverses et dangereuses n'a rien de démobilisateur au contraire la réalité,le vécu au quotidien montre que ces dérives sont patentes et qu'avec bonheur notre devoir est de résister.
    Je vous conseille le livre très peu diffusé et pour cause dixit Annette Wieworka : " Ils étaient juifs,résistants et communistes " livre excellent, ils osaient avec toutes les organisations de luttes pour sauver et les engagements armés des MOI-FTP;

  46. jprissoan dit :

    Sur ce regrettable usage du mot guerre, voici ce que j'ai trouvé sur le site.fr de metrofrance :
    Sur son rapport aux médias : "Je suis un chef de guerre. J'utilise toutes les situations. J'ai trouvé la faille du système médiatique et je l'utilise".

    Mais je ne vois rien sur le support papier.

  47. rom dit :

    Dette et campagne
    Pourquoi ne pas passer a la vitesse supérieure, et toucher un électorat peu sensible encore aux idées de gauches -traditionnellement- ? je veux parler des PME entre autres.
    on parle de dette des états mais je ne sais pas si vous connaissez l'état de la dette privée, celle des entreprises. la des des états, Grèce incluse et tout simplement ridicule a côté.
    c'est tout un système qui arrive a bout de souffle. le problème de la création monétaire par le crédit (ou la dette, ça revient au même en un sens). et tous les responsables d'entreprises, même de 2 employés sont confrontés au problème de l'endettement -souvent catastrophique-.
    je ne suis pas assez calé en économie pour savoir si le fait de prêter directement aux états a 0% (pourquoi 1% ?!) par une banque centrale (européenne ou nationale) règlera le problème vu les proportions qu'il a atteint.
    est-ce que l'objectif initial est de présenter un programme de la raison, pour l'immédiat et que vous comptez après sur la constituante et le retours des citoyens au pouvoir pour lancer de plus gros débats de fond ? pour ré-apprendre aux citoyens a décider pour tous puis ensuite les voir fixer les règles de leur nouvelle société ?
    le Tsunami mondial qui approche, dont la fin de la suprématie des USA sur le monde n'est quasiment qu une anecdote a coté doit être anticipé...
    toujours que mon avis comme d'habitude.
    un résistant, peut être bientôt clochard, donc invisible.

  48. Ghislaine A. dit :

    @ Vaillant et Klein L
    "L’agence de notation Standard et Poor's déclare la guerre de la finance contre la France." déclare Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de Gauche, dans son communiqué suite à l'envoi d'une bombe par le canon S&P.
    Oui, nous sommes en guerre économique et refuser de l'accepter empêchera une riposte efficace.
    Chaque SDF qui meurt dans la rue, chaque enfant qui ne mange pas à sa faim, chaque malade qui ne peut se soigner,etc... sont les premiers dommages collatéraux d'une telle guerre. Il faut que les gens l'entendent pour réagir et se défendre. Le déni de réalité n'est pas un ingrédient du progrès!

  49. BERNARD 31 dit :

    Excellente soirée pour JL Mélenchon, elle fut moins agréable pour certains journalistes: ils méritent bien de se faire ramener à leur juste place. Qui sont-ils pour vouloir expliquer ce que nous avons compris depuis longtemps sans leur ramonage de cerveau.
    D'une certaine manière, JL Mélenchon fait peur: moins les médias parlent de lui, plus ils font de place aux candidats "traditionnels" qui se veulent incontournables!
    Liberté, égalité, fraternité: oui, bien sûr mais Humanité, Equité, Solidarité.


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